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Hiver 2012 Volume 18, Numéro 4 d e B a b a j i Journal du Kriya Yoga Éditorial Faire l’opposé : les yamas et ne pas voler par M. G. Satchidananda En pratiquant les yamas, on de- vient de plus en plus réceptifs à la manière dont les schémas d’habitudes, les croyances et les comportements inconscients cachent le vrai Soi et la Vérité sous-jacente. On doit donc les suivre non pas simplement comme un code moral ou un comportement idéaliste mais au travers du pouvoir intégrateur du Témoin. Sinon, ils devi- ennent une source intérieure de con- flit et de répression névrosée. L’objec- tif de la pratique des yamas est de révéler et d’éliminer ce qui nous maintient hors de l’alignement avec le Vrai, le Bon et le Beau, c’est-à-dire notre Soi éternel : les dérangements qui viennent de l’intérieur et de l’ex- térieur. Dans cet éditorial, le cinquième d’une série de cinq articles, je démon- trerai comment le Yoga nous demande à l’intérieur 1. Éditorial : « Faire l’opposé : les yamas et ne pas voler (asteya) » par M.G. Satchidananda 4. L’histoire du Kriya Yoga de Babaji au Sri Lanka : un guide pour les pèlerins » par M. G. Satchidananda 8. Profil : l’acharya Dayananda 9. « Le théisme moniste du Tirumandiram et le Shivaïsme du Cachemire » par Geetha Anand et le Professeur T. N. Ganapathy, 1ère partie 11. Session intensive de Hatha Yoga du 29 juin au 10 juillet 2012 12. Trois nouvelles éditions 13. Notes et nouvelles publié trimestriellement par les Éditions du Kriya Yoga de Babaji Inc., 196 rang de la Montagne, c.p. 90, Eastman, Québec, Canada J0E 1P0 téléphone: (450) 297-0258, télécopieur: (450) 297-3957 courriel: [email protected] Internet: http://www.babaji.ca de transformer notre nature humaine en observant la règle sociale, yama, connue sous le nom d’asteya, ce qui signifie, selon le plus ancien commen- taire sanskrit sur les Yoga-sutras, « l’ap- propriation non autorisée de choses appartenant à une autre personne ». Comme nous le verrons, steya ne nuit pas seulement aux autres mais aussi à celui qui vole. Alors que nous asso- cions communément le vol avec la propriété matérielle d’autres indi- vidus, comme dans le brigandage, le fait de ne pas payer une dette person- nelle, l’évasion fiscale ou la fraude, il implique aussi le vol d’actifs incor- porels comme le temps, l’identité, la propriété intellectuelle, la réputation, la liberté et les droits d’une autre per- sonne et même, le vol d’un environ- nement non pollué et de ressources non renouvelables appartenant aux générations futures, à cause d’une con- sommation ordinairement excessive. L’accumulation d’argent est également souvent le résultat de comportement criminel, en d’autres mots, de vol. Si l’accumulation de richesse a longtemps été le but de la plupart des gens dans notre société à culture matérialiste, de plus en plus de gens deviennent conscient qu’il n’est pas juste que la majorité de la richesse Suite à la page 2

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Page 1: de Babaji Éditorial...isme », la création d’un empire afin d’exploiter les ressources et le travail d’autres pays et d’autres peuples. Du 16ème au milieu du 20ème siècle,

Hiver2012

Volume 18,Numéro 4

d e B a b a j i

Journal du Kriya Yoga�Éditorial

Faire l’opposé : les yamas et ne pas voler par M. G. Satchidananda

En pratiquant les yamas, on de-vient de plus en plus réceptifs à lamanière dont les schémas d’habitudes,les croyances et les comportementsinconscients cachent le vrai Soi et laVérité sous-jacente. On doit donc lessuivre non pas simplement comme uncode moral ou un comportementidéaliste mais au travers du pouvoirintégrateur du Témoin. Sinon, ils devi-ennent une source intérieure de con-

flit et de répression névrosée. L’objec-tif de la pratique des yamas est derévéler et d’éliminer ce qui nousmaintient hors de l’alignement avec leVrai, le Bon et le Beau, c’est-à-direnotre Soi éternel : les dérangementsqui viennent de l’intérieur et de l’ex-térieur.

Dans cet éditorial, le cinquièmed’une série de cinq articles, je démon-trerai comment le Yoga nous demande

à l’intérieur1. Éditorial : « Faire l’opposé : les yamas et ne pas voler (asteya) »

par M.G. Satchidananda

4. L’histoire du Kriya Yoga de Babaji au Sri Lanka : un guide pourles pèlerins » par M. G. Satchidananda

8. Profil : l’acharya Dayananda

9. « Le théisme moniste du Tirumandiram et le Shivaïsme du Cachemire »par Geetha Anand et le Professeur T. N. Ganapathy, 1ère partie

11. Session intensive de Hatha Yoga du 29 juin au 10 juillet 2012

12. Trois nouvelles éditions

13. Notes et nouvelles

��publié trimestriellement par les Éditions du Kriya Yoga de Babaji Inc.,

196 rang de la Montagne, c.p. 90, Eastman, Québec, Canada J0E 1P0

téléphone: (450) 297-0258, télécopieur: (450) 297-3957 courriel: [email protected]: http://www.babaji.ca

de transformer notre nature humaineen observant la règle sociale, yama,connue sous le nom d’asteya, ce quisignifie, selon le plus ancien commen-taire sanskrit sur les Yoga-sutras, « l’ap-propriation non autorisée de chosesappartenant à une autre personne ».Comme nous le verrons, steya ne nuitpas seulement aux autres mais aussi àcelui qui vole. Alors que nous asso-cions communément le vol avec lapropriété matérielle d’autres indi-vidus, comme dans le brigandage, lefait de ne pas payer une dette person-nelle, l’évasion fiscale ou la fraude, ilimplique aussi le vol d’actifs incor-porels comme le temps, l’identité, lapropriété intellectuelle, la réputation,la liberté et les droits d’une autre per-sonne et même, le vol d’un environ-nement non pollué et de ressourcesnon renouvelables appartenant auxgénérations futures, à cause d’une con-sommation ordinairement excessive.L’accumulation d’argent est égalementsouvent le résultat de comportementcriminel, en d’autres mots, de vol. Sil’accumulation de richesse alongtemps été le but de la plupart desgens dans notre société à culturematérialiste, de plus en plus de gensdeviennent conscient qu’il n’est pasjuste que la majorité de la richesse

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mondiale soit contrôlée par moins de un pour cent de lapopulation.

Comme les sociétés ont évolué en des formes plus com-plexes, des sociétés tribales, où le vol était une infractionnon fréquente ou mineure, à la société moderne, aujour-d’hui, « voler » est devenu une part intégrale de la culturematérialiste moderne. En identifiant d’abord les nom-breuses façons dont le « vol » arrive dans notre société mod-erne, nous pouvons commencer à éviter ses conséquencesnégatives, individuelles, sociales et planétaires.

Le vol de propriété matérielle d’autres individusAujourd’hui, le vol de la propriété matérielle est pratiqué

par des individus ou par des groupes criminels organisés ;il prend la forme de vol armé, cambriolage, braquage, volà l’étalage, évasion fiscale, racket/taxage, chaînes de Ponzi,trafic d’humains, vente et achat de produits de contrefaçonde tout type, trafic de biens vendus, exploitation de maind’œuvre étrangère et de multiples types de fraude. EnAmérique, « la terre des hommes libres », il y a plus de gensen prison que dans les universités. Et il n’y a pas seulementdes membres de gang mais aussi des petits voleurs et desvoyous. Ils comptent ceux qui ont commis des crimeséconomiques, ce qu’on appelle les « crimes en col blanc »tels les nombreux types de fraude d’investissement, avecpar exemple, les « délits d’initiés » qui font commerce decapital en utilisant l’information à laquelle ont accès, demanière privilégiée, les gérants d’entreprises, les compta-bles, les courtiers en valeur mobilière et les conseillers fin-anciers ; ou encore la « sécurisation », le regroupement pardes banques de nombreux prêts hypothécaires à hautrisque afin de les vendre trompeusement comme des in-vestissements à faible risque. La crise économique qui acommencé au printemps 2008 à Wall Street était due à cetype de comportement criminel parmi les banquiers, à lanégligence de ceux qui ont supervisé leurs activités et à l’a-vidité de nombreux acheteurs de maisons qui ont exagéréleurs comptes de résultat ou leurs passifs, en souscrivantdes prêts qu’ils ne pouvaient vraiment pas se permettre.Presque tout le monde sur la planète aujourd’hui supporteles conséquences de cette avidité envahissante et du vol demillions d’acheteurs de maisons, d’investisseurs et de pro-fessionnels de l’industrie financière – ce qui a conduit audébut de la crise économique mondiale en 2008.

Alors que c’était la survie qui motivait communémentle vol, aujourd’hui, avec l’influence des films et de la cul-ture populaire, le vol est souvent vu comme le chemin leplus facile pour acquérir ce qui nous rendra heureux. Lesfilms et la télévision vont jusqu’à glorifier le comportementdes voleurs et des gangsters. La culture de la drogue est enpartie responsable. L’usage largement répandu de droguesrécréatives, un signe en soi que les individus ne veulentpas se confronter à leurs propres névroses et les nettoyer,nourrit l’impulsion du vol, soit pour financer la drogue ousimplement pour avoir ce que l’autre a. L’attitude d’essayerd’avoir autant que l’on peut avec aussi peu d’effort que pos-sible alimente aussi la spéculation à la Bourse, toutes lesformes de jeu, la triche dans les examens scolaires et la ma-

nipulation de subordonnés et de collègues sur les lieux detravail.

Le non-paiement des dettes est un énorme problème au-jourd’hui. Plus de 10% de la dette des cartes de crédit n’estjamais payée. Des millions de personnes ont délaissé leurcrédit immobilier depuis que la crise économique a com-mencé en 2008. Alors, tout le monde doit payer plus : destaux d’intérêt plus élevés, des frais plus élevés, des taxesplus

élevées. Trop souvent, le manquement à rembourserune dette est dû à une attitude considérant la dette commebonne et le fait de ne pas la rembourser comme acceptable.Mais lorsque le montant de la dette dépasse les capacités deremboursement de l’individu, ce n’est pas bon et ce n’estpas acceptable. Quand la dette n’est pas remboursée, c’estdu vol ; et si elle a été contractée avec l’état d’esprit quiconsiste à dire « je ne la rembourserai pas », c’est une escro-querie. Avant d’endosser une dette, il faut évaluer atten-tivement et de manière objective sa capacité à larembourser.

Quand le vol dépasse un individu et englobe tout unpays, cela prend la forme de ce qu’on appelle « l’impérial-isme », la création d’un empire afin d’exploiter lesressources et le travail d’autres pays et d’autres peuples.Du 16ème au milieu du 20ème siècle, l’impérialisme adonné lieu à la création de colonies par les nations eu-ropéennes tout autour du monde. Depuis, alors que lescolonies ont été remplacées par des états-nations indépen-dants, c’est l’impérialisme économique qui est toujours ex-ercé par les économies nationales les plus puissantes,contre les pays les plus pauvres. Celles-là sont capables d’u-tiliser leur grande puissance injustement pour extraire larichesse des nations les plus pauvres, pour se protéger dela compétition avec des barrières tarifaires et non tarifaireset pour maintenir des régimes dictatoriaux corrompus quisoutiennent des systèmes étendus de vol, entre et à l’in-térieur des pays.

Voler des générations futures arrive quand nous gâchonsles ressources non renouvelables en consommant demanière habituellement excessive, en achetant des pro-duits qui polluent l’environnement ou en délaissant le re-cyclage et la préservation de notre environnement naturel.Nous privons nos descendants des ressources et de l’envi-ronnement dont nous avons jouis.

Le vol d’actifs incorporels Asteya ou voler arrive aussi quand nous plagions en

écrivant un essai, un examen ou un livre. Cela arrive quandnous téléchargeons de la musique, des livres ou des logi-ciels avec copyright (droits de propriété). Nous privons lespropriétaires de copyright d’une juste rétribution pouravoir produit un matériel intellectuel que nous trouvons siprécieux que nous voulons le voler.

Nous volons du temps à nos employeurs quand noussommes fréquemment en retard au travail, quand nousutilisons notre « temps » au travail pour des activités per-

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sonnelles sans compenser cela. Nous volons le temps desautres quand nous les obligeons à écouter nos bavardagesinutiles. Nous volons la vie privée des individus quandnous utilisons leurs informations confidentielles. Nousvolons leur bonne réputation quand nous disons du mald’eux ou que nous les calomnions.

Voler arrive aussi quand nous exploitons les travailleursen leur payant un salaire qui ne les rémunère pas juste-ment pour leur temps, leur effort et leur capacité. Cela ar-rive quand nous subventionnons des gouvernements dontles politiques privent les citoyens d’autres pays de leur lib-erté et de leurs droits humains, allant à l’encontre desprocédures légales régulières.

Les conséquences personnelles du vol Toute pensée, parole, ou action a une conséquence,

selon la loi du karma. Voler engloutit dans notre esprit despensées noires comme le désir, la peur et la culpabilité.Cela referme notre cœur, renforce les tendances égoïstes etnous rend aveugle à l’unité que nous partageons avec ceuxque nous volons. C’est une manifestation de peur et de faib-lesse face au désir. En s’adonnant à cela, nous abandon-nons notre pouvoir d’autocontrôle et nous permettons auxforces négatives d’augmenter leur emprise sur nous. Envolant de manière répétée, cela devient une habitude etnous en perdons notre liberté. Tôt ou tard, nous devronsaussi rembourser la dette que nous engageons quand nousvolons et non seulement le principe. Il y aura des chargesd’intérêt ajoutées à la dette karmique d’avoir volé. Alorsque le moment où nous devrons rembourser nos dettesdépend de la quantité de bon karma que nous avons en-gagée, par exemple, au travers d’actions de charité ou debonté, ou d’autres facteurs atténuants, toutes les dettesdoivent finalement être payées. Et quand le vol arrive entreles nations ou contre un gouvernement, il y a des detteskarmiques collectives qui devront être payées, durant decette incarnation, ou sinon lors d’une prochaine incarna-tion.

Comment éviter le vol individuel et collectifEn reconnaissant d’abord comment le « vol » est devenu

envahissant dans la société moderne et en identifiant lesmanières par lesquelles il se manifeste, nous devenonsconscients de ses racines dans notre nature humaine.Comme discuté dans les éditoriaux précédents (voir surnotre site web et dans le livre Kriya Yoga : réflexions sur lechemin spirituel pour en retrouver de nombreux), notrenature humaine est imparfaite à cause de trois grandsmalas, ou taches : anava (l’ignorance de notre véritable na-ture, c’est-à-dire l’égoïsme), karma (les conséquences denos pensées, mots et actions ; ensemble, nos habitudes) etmaya (l’illusion). Alors, si nous voulons provoquer yamaou la mort du vol, steya, nous devons supprimer ces malas,ou taches, qui sont aussi la cause de notre souffrance.

Alors que l’humanité a essayé de contrôler le vol depuisle temps où les personnes se sont regroupées en sociétéstribales, avec des lois, des juges, la police, la punition et laprison, les résultats de ces tentatives ont été très limités.

Nous devons nous rappeler l’avertissement de MahatmaGandhi : « vivre simplement et penser de manière élevée», si nous voulons éviter de produire des gaz à effets deserre en excès et les catastrophes qui en découlent concer-nant le climat, les guerres et la diminution des ressources.La technologie ne nous sauvera pas des imperfections denotre nature humaine. D’après les mots de Sri Aurobindo,ce dont nous avons besoin est « la révolution de notre na-ture humaine ». Une telle révolution doit être menée parchaque individu, non seulement comme un effort de seconformer aux morales et aux lois des sociétés, maiscomme un moyen impératif de réaliser le Vrai, le Bon et leBeau, si ce n’est de sauver la planète. Cultiver avec succèsasteya peut arriver en pratiquant ce qui suit :

1. Se souvenir que le Divin vous aime et que, par con-séquent, tout ce qui arrive dans votre vie est destiné à vousramener à votre demeure, l’Amour Divin, à la réalisation etla communion avec cet Amour parfait.

2. Par cet amour, vous recevrez ce dont vous avez besoin,avec l’effort nécessaire. Donc, il n’est pas nécessaire deconvoiter ce qui appartient à l’autre. Abandonnez la per-mission que vous vous donnez d’agir à partir du désir et devoler ce qui ne vous appartient pas.

3. En retournant à la source de son être en profondeméditation chaque jour, transcendant le jeu des « taches »de l’égoïsme, du karma et de maya.

4. En cultivant la charité, l’opposé du vol, en donnantsans attente d’une récompense. En faisant cela, nous réal-isons ce qu’est l’Amour, et nous devenons son canal.Comme avec toutes les tendances négatives de notre na-ture humaine, nous pouvons cultiver l’opposé – dans cecas, donner, plutôt que prendre ce qui appartient auxautres de droit ou par la justice.

5. En répétant régulièrement l’affirmation : « Je suis uninstrument de l’Amour Divin. Je donne aux autres commeje peux, voyant le Divin en chacun, appréciant le jeu quinous conduit à l’Amour Divin. »

6. En surveillant la performance de nos chefs politiqueset des entreprises que nous soutenons au travers de nosachats et de nos investissements. En tant que citoyensplanétaires, il est de notre devoir de faire ce que nous pou-vons pour empêcher le vol organisé.

7. En cultivant la simplicité volontaire. Cela inclutl’achat de seulement ce dont on a vraiment besoin, le recy-clage, la conservation et la concentration sur le but sublimede la vie, la réalisation du Soi, au travers de la pratique desdisciplines spirituelles.

En concluant cette série de cinq articles sur les yamas,j’ajoute ma plus sérieuse prière pour que, non seulement,ces cinq règles sociales yoguiques, à savoir, ahimsa, ne pasnuire, satya, la vérité, brahmacharya, la chasteté, apari-grah, la non-avidité et asteya, ne pas voler, soit adoptéespar chacun – comme des moyens privilégiés de réaliserune vie heureuse, mais aussi pour que chacun fasse de sonobjectif la culture des vertus alliées telles la patience, ladiscipline personnelle, la pureté, l’humilité, la sincérité etl’honneur. La fondation de toute culture qui a perduré autravers de l‘histoire mondiale est la vertu. �

Éditorial (suite)

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L’histoire du Kriya Yoga de Babaji au Sri Lanka par M. G. Satchidananda

Le Kriya Yoga de Babaji est une synthèse du Yoga Sid-dhantham, l’enseignement des Siddhas. Cette synthèse aété créée par Babaji Nagaraj, avec ce qu’il a appris de sonpremier guru, le Siddhar Boganathar, à Katirgama, au SriLanka, vers l’an 215 apr. J.-C. et, plus tard, d’Agastyar, àCourtrallam, au Tamil Nadu. C’est une synthèse du yogaclassique, enregistré dans les Sutras du Yoga de Patanjali, etdu Tantra, enregistré dans le Tirumandiram, écrit par le Sid-dhar tamoul Tirumular. Ceux qui souhaitent cultiver ladévotion pour Babaji ou méditer dans l’environnement

sacré dans lequel le Kriya Yoga de Babaji est né seront in-spirés par un pèlerinage à Katirgama. Pour ce faire, quedevez-vous savoir?

Le Sri Lanka est une grande île située le long de la côtesud-est de l’Inde avec un climat tropical chaud. Son nomdérive du sanscrit sri (vénérable) et lanka (île), soit le nomde l’île que l’on retrouve dans les épopées indiennes an-tiques telles le Mahabharata et le Ramayana. Il couvre 65610 kilomètres carrés (25 000 miles carrés) et a une popu-lation de 20,6 millions. Le Sri Lanka suit de près les Mal-dives, situées au sud de l’Asie, en terme de revenu parhabitant. Elle a enregistré une croissance du PIB de 8,2 %en 2010 et l’on estime que le PIB augmentera à 9,5 % en2011. Elle deviendra ainsi l’une des économies à croissancerapide les plus florissantes au monde. Sa population se com-pose d’environ 14,5 millions de Cinghalais, qui sont engrande partie bouddhistes, 2,5 millions de Tamouls et 1,5million de Maures, qui sont musulmans.

L’ashram Katirgama et le temple Koil de Babaji Le sanctuaire le plus sacré à la fois pour les hindous et

les bouddhistes, au Sri Lanka, est le complexe de temples deMuruga, à Katirgama. Il est situé à 40 kilomètres au nordde la ville la plus au sud du Sri Lanka, soit Hambatota, dansla forêt profonde, tout à côté de la rivière Manickaganga.Chaque année, des milliers de pèlerins viennent àKatirgama pour chercher les bénédictions du seigneur Mu-ruga dans ce sanctuaire puissant et pour profiter d’un envi-ronnement naturel vierge. Babaji Nagaraj est venu ici à larecherche de son guru et y a trouvé le Siddhar Boganathar.

Pendant 4 ans, il a appris le dhyana et le jnana sous sa guid-ance et a atteint, avec les bénédictions de Muruga, leNirvikalpa Samadhi. Il a aussi réalisé qu’il est un avatar deMuruga.

Un petit sanctuaire a été érigé à l’endroit même où Babajis’assoyait, sous un arbre banian, avec le Siddhar Boganatharpour atteindre l’illumination. Il est situé juste à l’intérieurde la porte du Theivani Amman Kovil. Des pujas sontcélébrés à cet endroit quotidiennement par les prêtres. Lesdévots sont encouragés à méditer et à pratiquer le yoga de-vant le petit sanctuaire, qui contient des murthis (représen-tations) de granit de Babaji et du Siddhar Boganathar ainsiqu’un vel (lance) de Muruga.

Les dévots sont les bienvenus pour visiter l’ashram deBabaji, qui est à 10 minutes de marche à partir du temple,derrière le dépôt de transport du gouvernement CTB et lenouveau pont. Il est situé du côté est, le long de la rivièreManickaganga, dans la forêt. C’est un endroit idéal pour laméditation. Contactez (à l’avance) : Courriel :[email protected]

Les visiteurs aimeront séjourner à l’hôtel Sunflower tout

près du site. www.hotelsunflowerlk.net Tél. : 94.47.22.35.611.

Comment s’y rendre?Vous pouvez vous rendre à Katirgama de Colombo soit

par l’autobus ou par le train public ou en voiture de loca-tion. Vous pouvez longer la route côtière scénique et vousarrêter aux stations balnéaires de Matara, de Galle et deHambatota. Puis prendre un autobus qui se dirige à 40 kilo-mètres au nord à l’intérieur des terres vers Katirgama. Ceciprendra environ 8 heures. Si vous êtes à court de temps etd’argent, prenez l’autobus « Lakehouse Newspaper » qui partà 22 h de Lake House au centre-ville de Colombo. Cet auto-bus arrive tôt le matin à Katirgama via des routes de mon-tagnes à l’intérieur du Sri Lanka. Il est conseillé de réserver

La porte d’entrée au temple de Katirgama

Le sanctuaire de Babaji à Katirgama

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à l’avance à Lake House.Le complexe de temples de Katirgama inclut trois petits

temples, côte à côte, où Ganesha, Muruga et Thevani sontadorés. La porte d’entrée est encadrée par des têtesd’éléphants sculptées, de chaque côté. À la droite du temple

Thevani, il y a un petit monastère hindou, qui fut fondé parl’ascète Palkudi Baba au milieu du 19e siècle. Le Babaji Koil(ou temple) est juste derrière le mur mentionné ci-dessusprès d’une autre porte menant au temple et au monastèreThevani. Derrière ces trois temples repose un énormestupa bouddhiste blanc de plus de 24 mètres de haut. Unemosquée se trouve à environ 90 mètres à la droite du parcdevant la porte. Du côté gauche coule la rivière Manicka-ganga. L’ensemble du site est en réalité un parc boisé avecdes arbres anciens, sans autre construction ou commerceoccupant les lieux. Une atmosphère spirituelle puissanteimprègne le secteur entier. C’est l’endroit où tout le mondeau Sri Lanka s’unit dans une harmonie religieuse.

Des prêtres bouddhistes et hindous se partagent la re-sponsabilité des services dans le temple principal, qui estconsacré à Muruga. À la différence des autres temples, iln’y a aucune idole, ni aucune image. En fait, les offrandesfaites par les dévots sont offertes par les prêtres, derrièreun rideau, à un yantra sacré, qui est caché du public. Ondit que dans cette image géométrique, sculptée dans lapierre, se concentre la puissance du seigneur Muruga, le lé-gendaire fils de Shiva, dont la mission est de détruire l’ob-scurité de l’ignorance avec la lumière de la conscience.Étant le sanctuaire le plus sacré du Sri Lanka, des gens detoutes les confessions viennent ici régulièrement prier le

seigneur Muruga pour son aide dans tous les domaines.Tous les ans, à la mi-juillet, il y a des cérémonies élaboréesqui se déroulent en deux temps. On peut y voir la marchesur le feu ainsi que d’autres pratiques ascétiques. C’est leseul moment durant l’année où le yantra sacré est sorti horsdu temple et amené à dos d’éléphant à la rivière de Manick-aganga pour le lavage rituel.

Yogi S.A.A. Ramaiah et les révélationsde Babaji au sujet de Katirgama

De 1956 à 1968, mon professeur, Yogi S.A.A. Ramaiahs’est régulièrement rendu au Sri Lanka pour enseigner leKriya Yoga de Babaji. Lui et son épouse Solachi avaientl’habitude de séjourner au temple hindou Bamballapittyasitué au sud de Colombo, sur la rue Galle. Il y donnait desconférences sur le yoga Siddhantham, des classes d’asanasde yoga et des séminaires d’initiation au Kriya Yoga deBabaji. Il a également visité Jaffna, plus au nord, où ilséjournait dans la maison d’un disciple au 51 Arasady Road.

En 1958, il a également organisé le 5e Parlement annueldes Religions du Monde et du Yoga avec les principauxreprésentants des diverses communautés de différentesconfessions, invités en tant qu’orateurs d’honneurs, y com-pris Swami Satchidananda qui fut disciple du réputé SwamiSivananda. Ceci s’est produit au cours d’une période où laviolence locale avait éclaté entre les communautés de ta-mouls et de cinghalais. Le gouvernement avait récemmentpromulgué une loi faisant du cinghalais la seule langue of-ficielle et limitant l’accès à l’université et aux postes defonctionnaires aux tamouls. Le Parlement a attiré des cen-

Kriya Yoga au Sri Lanka (suite)

Monument qui commémore Babaji etBoganathar

Les étudiants à la rivière Manickaganga

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Kriya Yoga au Sri Lanka (suite)

taines de personnes de toutes les communautés. Le mes-sage « d’unité dans la diversité » exprimé par tous les ora-teurs a touché une corde sensible dans le coeur desauditeurs. Le premier ministre est venu au Parlement et aremercié les organisateurs d’avoir aidé à désamorcer la ten-sion ethnique.

Pendant une visite à Katirgama, Babaji a dirigé Yogi Ra-maiah vers un arbre-banian énorme et ancien qui poussaitdevant le temple Thevani. Il lui a dit que c’était sous cetarbre que Boganathar l’avait guidé dans la pratique dedhyana durant presque 4 ans, soit de l’âge de 11 à 15 ans. Àcet endroit, il a atteint le Nirvikalpa Samadhi. Par la suite,Boganathar lui a donné l’instruction d’aller à Courtrallam,dans le Tamil Nadu, pour trouver son guru, le Siddhar Agast-yar. En 1970, Yogi Ramaiah m’a confié qu’il déplorait que cemême banian eût été coupé par un bûcheron quelques an-nées plus tôt. Mais, empli de profonds remords pour ce qu’ilavait fait, le bûcheron s’est pendu peu de temps après.

Cependant, les racines du banian remontaient par lepuits voisin. Yogi Ramaiah a commencé à faire des planspour la construction d’un petit temple pour commémorerce site sacré. A partir de 1973, il a envoyé ses disciples oc-cidentaux, un à la fois, pour vivre jusqu’à 6 mois à Colombo,au Sri Lanka. Ceux-ci donnaient des classes d’asanas deyoga gratuites au public dans les écoles et les universités etvisitaient le site sacré pour y exécuter une sadhana inten-sive. Parmi ces disciples, il y avait Edmund Ayyappa, LingaDevar, et Meenakshisunderan. Il a également fondé un or-ganisme de bienfaisance connu sous le nom de LankaBabaji Yoga Sangam. En 1980, il a obtenu l’autorisation del’abbé du monastère, à qui appartient la terre, de construireun temple, le Babaji Koil. Un disciple de la région, Mu-rugesu Candaswamy et un disciple de Baltimore, É.-U.,Meenakshisunderan, mon ami Kriyaban, ont construit lepremier « Babaji Koil ». C’est une petite structure en bétond’un peu plus de 2 mètres, qui contient des murthis deBabaji et de Boganathar, accessibles par une petite porte.Depuis lors, les prêtres du temple Thevani exécutent despujas à ces murthis chaque jour et des visiteurs viennentau complexe de temples par dévotion.

Ma première visite au Sri Lanka De 1980 à 1981, j’ai passé presque un an au Sri Lanka.

J’ai vécu la majorité du temps dans une hutte rudimentaired’une pièce, à deux pas de la plage et de la jonction avec lecanal de Welawatte qui sépare Colombo de Dehiwala. J’aifait le voeu d’exécuter des tapas yogiques (pratique yogiquecontinue), qui incluaient le silence, seulement une demi-heure de lecture par jour, aucune forme de distractions etune classe hebdomadaire d’asanas pour des jeunes au lycéelocal Wellawatte, à Colombo, ainsi qu’au collège RatmalanaHindu. Les trois premiers mois furent très difficiles, car l’e-sprit cherchait ses sources habituelles de distractions. Puis,le jour et la nuit s’enchaînaient l’un dans l’autre dans unétat profond d’Ananda, ou la béatitude s’est établie avec uneconscience élargie.

À mon arrivée au Sri Lanka, sur les instructions de YogiRamiah, j’ai apporté un magnifique murthi en granit de

Vishnu de 23 kilos et d’une hauteur de 60 cm, de Maha-balipuram, en Inde, à Katirgama, afin de remplacer celuiqui avait été volé sur le côté du temple Thevani. Ce cadeaufut très apprécié par les prêtres du temple. Par la suite, YogiRamaiah nous informa, Meenakshisunderan et moi, quel’abbé du monastère l’avait également invité à recomman-der l’un de ses disciples, dont l’auteur, pour le remplacerdans ses fonctions, car l’abbé estimait qu’il s’approchait dela fin de sa vie. Yogi Ramaiah nous indiqua que si nousvoulions rester à Katirgama dans ce but, nous aurions sonapprobation, mais que la décision était la nôtre. L’offre étaittentante.

À la fin de 1980, sous la direction de Yogi Ramaiah etavec le soutien de l’un des juges de la Cour suprême du SriLanka, soit le défunt H.W. Tambiah, qui était le présidentde Lanka Babaji Yoga Sangam, une parcelle de terre futachetée près de la plage, au 59 Peters Lane, à Dehiwala, toutprès des frontières au sud de la capitale de Colombo. Mu-rugesu Candaswamy a dirigé la construction de deux petitesmaisons et de la fondation d’un hall de réunion en 1980 eten 1981 sur ce magnifique site au bord de la mer.

En 1983, des émeutes locales ont éclaté à Colombo etplusieurs de mes amis ont été assassinés par des bandes decriminels nomades. Mon successeur, Eyton Shalom, de NewYork, et Murgesu Candaswamy ont été forcés de quitter leSri Lanka.

En 1986, je suis revenu au Sri Lanka avec Yogi Ramaiahet deux autres disciples, Sita Jean Norton et Chockalingam.Un séminaire d’initiation a été donné et nous avons visitéKatirgama.

Durant la guerre civile qui a commencé en 1983, un gar-dien a été nommé pour veiller sur l’ashram de Dehiwala. Àpartir de 1990, il a commencé à en revendiquer la propriété.Quand Candaswamy est revenu au Sri Lanka, il a dû entre-prendre une bataille juridique qui dura six années avant deregagner le contrôle de la propriété de l’ashram.

En 2002, Murugesu Candaswamy a vendu les deux tiersde la propriété de l’ashram, comprenant l’appartement oùil vivait, à un homme d’affaires afin de ramasser les fondsnécessaires pour construire un hall de réunion sur la partierestante. La construction commença. Mais en décembre2004, un tsunami a fortement endommagé les apparte-ments et la construction. Murugesu Candaswamy m’a écritet une collecte de fonds fut immédiatement mise enmarche afin d’aider à terminer la construction. En deuxmois, plus de 6 000 $ ont été amassés et envoyés au SriLanka. En janvier 2007, j’ai visité le Sri Lanka avec monépouse Durga, ainsi qu’avec le chanteur de kirtan, Bhaga-van Das, un disciple de Neem Karoli Baba, et trois sadhaksallemands, Satya, Nandi et Ganesha. Murugesus Can-daswamy nous amena à Katirgama où il avait acheté uneparcelle de terre et construit un petit ashram à côté de larivière Manickaganga. Bhagavan Das avait contribué àl’achat de cette terre et souhaitait y construire une rési-dence permanente. Nous étions très heureux de constaterqu’avec les fonds de la vente de la propriété de l’ashram,

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Kriya Yoga au Sri Lanka (suite)

Candaswamy avait remplacé le temple original de Babaji àKatirgama par un sanctuaire beaucoup plus grand avec uneconception esthétique classique.

De 2006 à 2008, avec l’envoi de fonds supplémentairesprovenant de l’Ordre des Acharyas du Kriya Yoga de Babajiau Canada, le hall de réunion et de nouveaux appartementsont été construits à l’ashram au bord de la mer par le trustde l’Ordre des Acharyas du Kriya Yoga de Babaji récemmentconstitué. Après le mahasamadhi de Yogi Ramaiah enMalaisie, le 12 juillet 2006, ce trust remplaça le défuntLanka Babaji Yoga Sangam. En 2007, l’Ordre donna desbourses à quatre étudiants du Sri Lanka pour suivre la for-mation des enseignants en Hatha Yoga àBangalore donnée par Durga et moi-même. Depuis lors, trois d’entre eux, ycompris K. Krishnaveni et T. Anatharavi,ont continué à donner plusieurs classespubliques de Kriya Hatha Yoga chaque se-maine dans différents endroits à Colombo.L’un d’entre eux, Jeyarajeen, donne desclasses publiques gratuites dans deux tem-ples hindous à Toronto, où il a immigré. Enoutre, depuis 2006, chaque année,l’acharya Satyananda et moi-même avonsdonné des séminaires d’initiation à cetashram.

Développement récent et futur dela mission de Babaji au Sri Lanka

Avec la fin de la guerre civile, qui dura25 ans, en 2008, les conditions au SriLanka se sont considérablementaméliorées. Afin d’aider à réunir la com-munauté cinghalaise et la communauté ta-moule sur une base yogique, notre fiducie a traduit, édité etdistribué plusieurs de nos publications dans ces deuxlangues. Par conséquent, en octobre 2011, parmi les soix-ante personnes qui ont suivi le séminaire d’initiation deKriya Yoga, 40 d’entre elles étaient de la communauté boud-dhiste cinghalaise. Parmi eux, il y avait un moine boud-dhiste très respecté. Un Comité de travail formé de sixmembres provenant des deux communautés a récemmentassumé la responsabilité de la gestion des activités de lafiducie. Celles-ci incluent des classes de yoga gratuites, despujas, des réunions hebdomadaires d’initiés (satsang), l’or-ganisation des pèlerinages à Katirgama ainsi que la traduc-tion et la publication des livres sur le Kriya Yoga dans lalangue cinghalaise. Pour en savoir plus, contactez K. Krish-naveni au (94)-(0)7.73.70.69.88.

Le sanctuaire de Babaji à Katirgama a récemment étérénové avec un nouveau sol en carreaux de céramique. Unmonument en granit avec des inscriptions en cinghalais, entamoul et en anglais commémore maintenant ce site sacré.Un portique mandapam sera bientôt construit à l’entréepour apporter de l’ombre. Des plans pour un hall de médi-tation à l’arrière ont été préparés. Chacun est invité à venirvisiter Katirgama et à vénérer extérieurement avec le pujaou intérieurement en pratiquant le Kriya Kundalini

Pranayama et Dhyana.Tandis que depuis des époques anciennes, les divers

groupes locaux se sont concurrencés militairement, poli-tiquement, et culturellement, l’enseignement cher deBabaji « l’unité dans la diversité » par la pratique du yoga,aide à guérir les divisions induites par la peur et créées parles chefs politiques et religieux.

Un appel pour votre soutienNous avons le besoin urgent d’un minimum de 20 000 $

afin de racheter le terrain adjacent au nouveau hall de réu-nion à l’homme d’affaires qui l’a acheté en 2002. Après la

destruction provoquée par le tsunami, de nouvelles restric-tions du gouvernement sur la vente de propriété le long dubord de la mer ont empêché le nouveau propriétaire de ledévelopper. Cependant, on s’attend à ce que ces restrictionsprennent fin bientôt. Plus de fonds seront nécessaires pourdévelopper le hall de méditation de Katirgama et l’ashram.Nous faisons donc appel à chacun pour envoyer des donsqui seront utilisés pour racheter la terre de l’ashram au 59Peters Lane, à Dehiwala. Ceci fera en sorte que notreashram continuera à être un endroit paisible et idéal pourl’instruction et la pratique du Kriya Yoga de Babaji. À ceteffet, des dons peuvent être faits à l’Ordre des Acharyas duKriya Yoga de Babaji au Canada, directement par chèque,par carte de crédit sur notre site Web (l’Ordre desAcharyas/contributions) ou par virement bancaire. Les do-nateurs habitant en Amérique du Nord recevront un reçuqui peut servir à déduire la quantité de leurs dons de leurrevenu imposable. Les donateurs de l’Inde peuvent faire undon à cet effet en passant par notre trust de Bangalore ou di-rectement par le trust au Sri Lanka. Pour d’autres détails,écrivez-moi à [email protected] ou [email protected] ou [email protected] pouvez entrer en contact avec Murugesu Candaswamyau (94) 785.796.395. �

Les 60 nouveaux initiés du Kriya Yoga au seminaire le 22 octobre 2011

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Profill’acharya Dayananda

J’ai été invité à écrire un article sur moi-même et ma re-lation avec le Kriya Yoga.

EnfanceJe suis né le 17 décembre 1953 à Montréal, dans la

province de Québec au Canada. Déjà petit enfant j’étais at-tiré par tout ce qui était spirituel. Mes parents, et surtoutmon grand-père paternel, étaient très religieux. Mon grand-père ne manquait pas une occasion de faire de longs pèleri-nages ou de prier. Il était membre du Tiers Ordre

Franciscain et sculpteur àses heures. Il a réalisé denombreuses sculptures re-ligieuses de Saints, de Jésus,d’évangélistes et des sculp-tures sacrées pour deséglises, des amis ou pourlui-même. Il a mêmesculpté un rosaire à grosgrains et chaque grain con-tenait une scène spirituelle;c’était une œuvre mag-nifique. Ma relation spir-ituelle avec lui a débutélorsque j’avais à peine trois

ans. Je fuyais le domicile pour me rendre chez lui - ilhabitait juste derrière chez moi - car j’aimais l’écouter meraconter la vie des Saints de l’église catholique comme SaintFrançois d’Assise, et le frère André à qui il vouait une dévo-tion particulière.

À 6 ans, quand on me demandait ce que je voulais fairequand je serai grand, je répondais « je veux être un moinemarié ». Ce qui n’existait pas dans le catholicisme. On nepeut rien faire quand l’intérêt est là, il est là pour toujours.Comme on peut lire dans le livre La voix de Babaji : « On nepeut bénéficier de quelque chose si on n’est pas prêt à le re-cevoir. Toute croissance vient de l’intérieur. » Plus tard, ilcomblera mon besoin de connaissance spirituelle en medonnant et me prêtant de nombreux ouvrages religieux. En-fant, j’aimais réciter des prières et plus tard, vers l’âge detreize ans, lors d’un rêve, une déesse m’apparut et m’en-seigna le mantra Om Namo Bagavathe Vasu Devaya. À cetteépoque, je ne connaissais pas son origine ou sa significationmais je le récitais sans cesse pour le plaisir. J’ai, depuis cejour, toujours aimé réciter des mantras et je ne fais aucuneffort pour cela. C’est comme une seconde nature.

La recherche spirituelleMa mère devint Témoin de Jéhovah quand j’avais dix

ans et, à partir de ce moment, j’ai lu tout ce qui me tombaitsous la main en relation avec ce groupement. Quelques an-nées plus tard, j’ai alors commencé à comparer les religionsentre elles. Ma mère, sans le savoir, venait de m’ouvrir laporte sur l’ensemble des religions, éveillant en moi une cu-riosité insatiable ainsi qu’une soif de vérité.

À quatorze ans, je lisais autant sur le bouddhisme, l’is-

lam, l’orthodoxie, le christianisme que l’hindouisme et jedébutais la pratique de la méditation, de la relaxation et lessorties astrales. Je voulais démontrer que, peu importe lareligion, c’est l’homme qui fait la différence et que Dieu estle patron absolu qu’on ne peut limiter à un livre, une régiondu globe, un peuple et une religion. Étant de religioncatholique, j’entendais autour de moi que Dieu avait écritun seul livre : la Bible. Alors que je voyais que plusieurspersonnes ordinaires écrivaient une somme colossale delivres, pour moi, Dieu ne pouvait être si petit. Je comprisalors que dans tous les véritables traités d’ascétisme et mys-ticisme chrétien ou autres que je lisais, on disait la mêmechose sur la pratique, la maîtrise du mental, l’auto examenet que tous conduisaient au même but : le Divin, mais quechacun employait des noms différents, Dieu, Soi, Âme,Suprême et autres. Ce fut pour moi le début de marecherche de la Vérité.

Kriya YogaAu début des années 80, j’ai lu le livre Autobiographie

d’un yogi et me suis inscrit au cours par correspondance dela S.R.F. J’ai fait partie de ce mouvement, et de biend’autres, durant de nombreuses années. En 1983, un amim’a invité à me rendre à une pratique de yoga sur la rueQuerbes à Montréal. C’est là que j’ai rencontré pour la pre-mière fois un véritable yogi qui, selon moi, était sorti de lathéorie et mettait en pratique les enseignements de sonmaître. Peu importe les questions posées, il me ramenaitsans cesse à l’importance de la pratique, il n’avait qu’uneréponse en bouche et c’était : « pratique, pratique et riend’autre ». Son nom était Govindan, maintenant connu sousle nom de Satchidananda. À l’époque il était vêtu de tissusindiens comme le Mahatma Gandhi, ce qui n’était pas chosecourante au Québec. Il donnait ses satsangs même quandj’étais seul avec lui. Enfin une personne vraie et authen-tique qui vivait dans la simplicité et le dépouillement.Avant d’être un bon maître, il faut être un bon disciple etc’est exactement ce que ce yogi a fait et je suis là pour té-moigner de la dévotion à son gourou, S.A.A Ramaiah. Aussiincroyable que cela puisse paraître à cette époque, il avaitune très belle voix, juste et forte par-dessus le marché, cequi nous faisait apprécier les mantras et les chants sacrés.

Plus tard, en novembre 1986 mon garçon de 9 ans estdécédé dans l’incendie de la maison. Ce fut un évènementterrible mais malgré la douleur j’ai quand même reçu mapremière initiation au Kriya Yoga de Babaji en décembre1986 à Washington par Yogi S.A.A Ramaiah. Il m’a dit qu’ilavait perdu son épouse en Inde. Il a ajouté que c’était mal-gré tout un bon signe de tout perdre par le feu car le feu estune force purificatrice. Ma rencontre avec lui et son initia-tion m’ont aidé à traverser cette période difficile de ma vie.En novembre de l’année suivante, j’ai été initié au secondniveau à Yuma en Arizona toujours par Yogi S.A.A Ramaiah.Depuis j’ai refait plusieurs fois les initiations et jamais je

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l’acharya Dayananda

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n’ai cessé de mettre en pratique ses enseignements. Le 24juin 2007 j’ai été reçu acharya de l’Ordre des Acharyas duKriya Yoga de Babaji sous la direction de Satchidananda.

RécemmentEn 2005, suite à mon premier voyage en Inde, j’ai eu l’im-

pression d’être retourné chez moi après une longue absenceet ce fut formidable de me retrouver dans un pays où la spir-itualité est omniprésente. En 2009, j’ai quitté mon emploide contrôleur à la STM, une compagnie de transportspublique, et j’ai plongé dans un nouveau travail en compag-nie de ma compagne. Elle était propriétaire d’une RessourceIntermédiaire qui accueillait des personnes en perte d’au-tonomie physique et, ensemble, nous l’avons transforméeafin d’accueillir une clientèle de personnes en perte d’au-tonomie cognitive de type Alzheimer pour laquelle la de-mande est grandissante. Ce travail a demandé uneimplication totale de notre part. Nous travaillions parfois delongues heures et ce durant plusieurs mois afin de mener leprojet à terme. L’aventure a été magnifique à plusieursniveaux. Cette expérience m’a fait comprendre les parolesde Lord Krishna lorsqu’il dit dans la Bhagavad Gita : « Faitesvotre devoir mais laissez-moi le fruit de vos actions ». Lesgens qui souffrent de cette maladie ne vous reconnaissentpas personnellement et le travail est à refaire chaque joursans aucune reconnaissance et c’est très bien ainsi. Êtreauprès de ces gens nous incite à vivre dans l’instant présent.

Aujourd’huiMaintenant ma compagne et moi avons pris la décision

de vendre la Résidence afin d’entamer une nouvelle étapede notre vie et, d’un commun accord, nous avons achetéun terrain à 250 mètres de l’ashram, où nous bâtirons notremaison et irons y vivre en prenant en charge une partie desactivités de l’ashram au Québec.

Depuis ce moment, je consacre mon temps à partager laconnaissance spirituelle et la sagesse par l’enseignement,les conférences, les séminaires et d’autres actions. À traversle Kriya Yoga de Babaji, je souhaite partager mon humbleexpérience. Mon vœu le plus profond est que la voie spir-ituelle soit claire dans l’esprit des gens et que les nombreuxdétours soient évités pour eux. Selon moi la spiritualité doitêtre ouverte sur le monde, sans frontière de race, religion,couleur, pays, etc.

Le but de l’existence est de se consacrer totalement àdevenir l’instrument parfait du Divin, en réalisant le soipersonnel pour enfin se fondre dans le soi universel.Notre seul obstacle est l’égo qui n’est rien d’autre que l’i-dentification au corps et aux pensées issues du mental in-férieur. Dans les méandres de la vie il ne faut pas oublierque seul le Soi existe et que rien ne peut l’affecter ou ledétruire et que finalement la vérité est omniprésente au-tour de nous et en nous. Nous n’avons qu’à la saisir, rienn’a jamais été caché. OM KRIYA BABAJI NAMA AUM OMTAT SAT �

Profil (suite)

1ère partie(note de l’éditeur : nous allons prochainement publier la

seconde édition de l’ouvrage « the Yoga of Tirumular: Essayson the Tirumandiram » (le yoga de Tirumular : essais sur leTirumandiram). À ma demande, le Dr. Ganapathy et le Dr.Geeta Anand ont écrit un nouveau chapitre de 33 pages surl’analyse suivante : le Tirumandiram préconise-t-il le réalismepluraliste ou bien le théisme moniste ? On pourrait résumer cedébat en une question : « existe-t-il trois réalités éternelles ?Dieu, l’âme et le monde ? Ou bien n’y a-t-il qu’Un seul, tout lereste étant simplement une illusion ? » Ce chapitre comparel’école du Shivaïsme du Cachemire au Tirumandiram, carchacun apporte un éclairage qui relie les deux conceptions sefaisant concurrence. Ce travail constitue la première partied’une série de trois articles tirés de ce chapitre. Ce chapitrecontient trois sections. Le premier article comprend unesélection de versets destinée à montrer que l’idéologie expriméedans le chant du Tirumandiram est uniquement moniste. Lesecond article, qui paraîtra dans le prochain numéro, donne unedescription succincte du Shivaïsme du Cachemire et lereprésente comme un modèle shivaïte du monisme. Le troisièmearticle montrera le parallélisme entre le Tirumandiram et leShivaisme du Cachemire pour soutenir la thèse que leTirumandiram préconise le monisme et uniquement lemonisme. Cette étude parallèle est un domaine inexploré jusqu’àprésent. L’utilisation du terme « parallélisme » sous-entendqu’il est possible qu’il n’y ait jamais eu d’interaction historique,

littéraire ou philosophique connue entre les deux systèmes etqu’il n’y ait aucune évidence concrète jusqu’à présent pour direque l’un de ces systèmes ait influencé l’autre.)

Introduction La nécessité d’écrire un chapitre additionnel à la

seconde édition du livre The Yoga of Siddha Tirumular:Essays on the Tirumandiram (le yoga du SiddhaTirumular : essais sur le Tirumandiram) est apparueévidente, car il est possible que de nombreux lecteursignorent qu’il existe un débat au sein du Śaiva Siddhānta,à savoir si le Tirumandiram représente un théismemoniste ou un réalisme pluraliste. Ce débat est reproduitintégralement dans le dixième volume de la traduction enanglais du Tirumandiram, éditée par T.N. Ganapathy etpublié par l’Ordre des Acharyas du Kriya Yoga de Babaji,Québec, Canada (janvier 2010). L’article qui a pour titre« Monisme et pluralisme dans le Śaiva Siddhānta » parSubramuniya Swami de la Hawaii School soutient que leTirumandiram préconise un théisme moniste, alors quel’article « Il ne peut y avoir qu’une conclusion finale dansle Śaiva Siddhānta » de T.N. Arunachalam soutient que leTirumandiram préconise le réalisme pluralisteuniquement. Maintenant, la controverse est de savoir si leTirumandiram préconise le monisme ou le pluralisme.

Le théisme moniste du Tirumandiram et le Shivaïsme du Cachemirepar Geetha Anand et le Professeur T. N. Ganapathy

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Une étude approfondie sur le Tirumandiram montreraclairement que la pratique du Śiva Yoga, telle quepréconisée dans le livre, est beaucoup plus proche duthéisme moniste que du réalisme pluraliste. L’insertion dece chapitre additionnel est nécessaire car le troisièmechapitre des essais sur le Tirumandiram qui a pour titre« le shivaïsme tel que conçu dans le Tirumandiram »défend la thèse que le shivaïsme de Tirumular est unréalisme pluraliste.

Les co-auteurs de cet essai croient fermement que leTirumandiram préconise le monisme uniquement. Pourétayer leur point de vue, ils s’appuient sur les versetsimportants du Tirumandiram et ils démontrent que letravail tient plus du monisme que du pluralisme. Pourmontrer que c’est advaitique (non pas l’advaita deŚankara dans le mayavāda dont l’origine est ultérieure)dans l’esprit plutôt que pluraliste dans l’approche, unparallélisme a été établi entre le Tirumandiram et leShivaïsme du Cachemire.

Vision moniste du TirumandiramLa réfutation de la vision moniste du Tirumandiram

par un article « Il ne peut y avoir qu’une conclusion finaledans le Śaiva Siddhānta (selon Thirumular) » qui est laréponse de Dharmapuram Ādhinam à l’article « Monismeet pluralisme dans le Śaiva Siddhānta » de SwamiSubramuniya, un shivaïte hawaïen, nous fait fortementpenser à l’essai de G. E. Moore «The Refutation ofIdealism » (la réfutation de l’idéalisme). Le débat entre lemonisme et le pluralisme est très ancien dans laphilosophie, tant en occident qu’en orient, il date depuisl’époque des Védas et des grecs. Encore aujourd’hui, ilcontinue et l’issue en est probablement incertaine. C’estpourquoi, au lieu de discuter du monisme et dupluralisme en général, la question que nous posonsmaintenant est limitée au Tirumandiram, à savoir, s’ilpréconise le monisme ou le pluralisme puisqu’il existe ungrand débat, et même, une bataille entre les deuxdifférents groupes du Śaiva Siddhanta. Cet essai tente dedéfendre le monisme du Tirumandiram sans entrer dansles détails, auxquels les deux articles peuvent cependantfaire référence.

Avant d’étudier si le Tirumandiram préconise le théismemoniste ou pluraliste, examinons quelques éléments duTirumandiram qui vont nous convaincre qu’il y a depuis ledébut le travail d’un Siddha qui évoque le monisme. Selonles Siddhas tamouls, ou les âmes réalisées, le but ultimede la vie est d’atteindre la conscience cosmique d’où toutprovient et vers laquelle tout retourne. Cette ascensionvers la conscience cosmique est de descendre en sonpropre soi. Comme le dit Bhadragiriyar, la réalisation desoi est « la connaissance qui connaît la connaissance par lesavoir de connaissance » (Bhadragiriyar Pulambal versets192 et 23). Tirumular dit que toute connaissance qui n’aidepas l’homme à se connaître est fausse ou est une pseudo-connaissance.

Se connaître soi-même représente en effet la vraie

connaissance.Chercher d’autres choses est une connaissance plutôt

diabolique (mandiram 2318).

Dans un autre mandiram, il dit qu’une personne réaliséegagne la vie éternelle.

Connaître son propre soi évite la dégénérescenceCelui qui ne connaît pas son propre soi dégénère Ayant eu la connaissance de son propre soiIl exista pour être adoré des autres (mandiram 2355)

Les Siddhas tamouls ont misé sur l’effort individuelpour atteindre la libération. Le Tirumandiram, qui est uneramification de la tradition tantrique pan-indienne, insistesur la valeur du Yoga Tantrique comme moyen utilisépour atteindre la liberté et l’immortalité. La libération,moksa, ou vīdu (en tamoul) est un état mystique queTirumular appelle Yoga-samādhi.

L’espace infini se trouve dans le samādhi yoguique;La lumière infinie se trouve dans le samādhi yoguique;L’énergie omnipotente se trouve dans le samādhi

yoguique; Le samādhi yoguique est ce que les siddhas

affectionnent. (mandiram 1490)

En tant que Tantra Śāstra, le Tirumandiram insiste surl’importance suprême de jñāna, la sagesse, ou ce qui esttraduit généralement par connaissance. Selon Tirumular,jñāna confère la libération.

Aucun chemin éthique au monde ne surpasse jñānaLa religion qui rejette jñāna n’est pas bonneRien hormis jñāna ne donne la libération Ceux qui sont dotés de jñāna éclipsent leurs semblables.

(mandiram 1467)

Jñāna donne « l’unité » alors que bhakti ou la dévotiondonne la fraternité.

Le Tirumandiram en tant qu’œuvre tantrique démarraune nouvelle tradition en tamoul. Tirumular appelle sonyoga Śiva yoga.

Śiva yoga fait la distinction entre cit et acit;La pénitence du yoga (tava yoga), l’éclat de Śiva en son

propre soi L’évitement de mauvais chemins (ava-yoga); de grandes

béatitudes d’amour ;C’est le nouveau yoga (nava-yoga)! Nandi nous l’a

donné. (mandiram 122)

Il appelle Śiva yoga un nouveau type de yoga (nava-yoga). En l’appelant un nava-yoga, Tirumular montre quece type de yoga n’était pas en vogue avant lui en paystamoul. C’est uniquement dans le Tirumandiram que ce(Śiva) yoga est formellement expliqué et commenté pourla première fois. Bien que Tirumular n’emploie à aucunmoment l’expression Kundalini yoga dans leTirumandiram, quand il se réfère au Śiva yoga, il s’agit en

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Le théisme moniste (suite)

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fait du Kundalini yoga car il parle de cakras, prānāyāma,pariyanga-yoga, sūnyasam bhā�anai (language énigmatique),etc. C’est pour cela, que nous pouvons dire avec certitude,que le Tirumandiram est le premier traité en tamoul qui,sous le nom de Śiva yoga, aborde les différents aspects duKundalini yoga.

Il n’est pas mentionné dans le Tirumandiram queTirumular vénérait de déité particulière dans un temple.Quand il cite Chidambaram dans son ouvrage, il ne s’agitpas d’un lieu mais de ci��ambalam i.e., le microcosme. Sonallusion à Nataraja représente la manifestation del’énergie rythmique première. Comme l’a ditVellaivaranan dans son article sur Tiru-t-tillai àTirumu�ais, le mot chidambaram apparaît seulement dansle Tirumandiram et nulle part dans les onze Tirumu�ais.Dans son ouvrage, il ne semble pas louer les dieux ou lesdéesses des temples environnants, comme il le fitultérieurement pour les Nāyanmars et les Ā�wars. C’estun point important qui distingue Tirumular des saintspluralistes du Śaiva Siddhānta et classe le Tirumandiramdans la catégorie des travaux du Siddha moniste. Bien queTirumular parle des aspects religieux de Dieu, il croit enune abstraction suprême, une « grande solitude ». Pour ladésigner, il utilise l’expression ta�i-u��a- kevalam(mandiram 2450). C’est Śivam sans limites ni attributs. Surle plan grammatical et philosophique, Śivam est unconcept impersonnel. Comme le disent les Siddhas, lenom idéal pour Sivam est « lui », adu, celui, l’essence, ou

Parāparam, Śivam n’est pas un Dieu personnel. C’est unepratique, une porte d’entrée. C’est une conscience de base.La réalisation de la conscience ou la conscience de Śiva estmukti ou la libération. Une étude approfondie du conceptde Śivam révèlerait qu’il a fallu deux courants de penséeindienne, l’un théiste avec une relation personnelle oudévotionnelle à Dieu basée sur la méthode du bhakti etl’autre tantrique, c’est-à-dire absolutiste, basé sur leKundalini Yoga et jñāna. La méthode bhakti qui estpluraliste caractérise l’école du Śaiva Siddhānta ; laméthode absolutiste est moniste et caractérise leTirumandiram.

Ce préambule indique que le Tirumandiram est unouvrage tantra qui est moniste dans son esprit et soncontenu. En tant que travail d’un Siddha, il est enclin àvoir l’Absolu comme entité non dualiste. En philosophie,il existe deux types d’ontologie – explicite et implicite.L’ontologie explicite est basée sur une conception théistede Dieu, Dieu comme personne, alors qu’une ontologieimplicite est basée sur la notion d’Absolu, pas comme unepersonne mais un principe et une valeur, comme uneliberté absolue ou comme le dit Tirumular « une grandesolitude ». L’ontologie du Tirumandiram est implicite parnature, dans la mesure où il penche plus vers le monismeque le pluralisme. Bien que nous pouvons trouver encorede nombreux arguments en faveur de l’un ou l’autre, leTirumandiram est moniste tant dans sa tonalité que soncontenu. (à suivre) �

Le théisme moniste (suite)

Session intensive de Hatha Yoga du 29 juin au 10 juillet 2012avec Durga Ahlund et M. Govindan Satchidananda à l’ashram du Québec

En tant qu’étudiant du Kriya Yoga, vous êtes cordiale-ment invités à devenir professeur de Kriya Hatha Yogade Babaji. Une des meilleures façons d’approfondir votrepratique de Kriya Yoga et de servir les autres est d’en-seigner cet art scientifique merveilleux. Cette formationde professeur de yoga de 200 heures a été conçue pourrépondre aux critères de certification internationale défi-nis par la Yoga Alliance. Un manuel de 250 pages accom-pagne cette formation. Après une formation intensive de10 jours en résidence, vous devrez vous engager à en-seigner et à étudier les textes spirituels pendant un an. Àl’issue de cette période, vous passerez un examen finalpour valider votre formation. Ce travail vous aidera etvous soutiendra dans votre évolution spirituelle.

Ce programme est en grande partie basé sur l’expéri-ence, il met l’accent sur la transformation personnelleainsi que sur les compétences professionnelles. Les étu-diants doivent pratiquer le Kriya Yoga, avoir suivi les ini-tiations au Kriya Yoga de Babaji niveaux 1 et 2 ets’imposer une pratique journalière. Les participantsdoivent pratiquer le Hatha Yoga depuis 2 ans minimum.Il s’agit d’une formation intensive et chaque participant

doit être en bonne santé sur le plan physique et émotion-nel.

Le contenu des cours de 10 jours en résidence couvrenon seulement un approfondissement de la mécaniquedes 18 asanas du Kriya Yoga de Babaji mais traite aussi dela façon dont fonctionne le yoga. Vous apprendrez les ef-fets bénéfiques et la théorie derrière les asanas et ce quise passe sur le plan énergétique lors de leur pratique. Lecours est complet. Il comprend également des atelierssur l’anatomie physique et subtile, le pranayama (leskriyas et d’autres techniques), les bandhas et les mudras,la méditation, l’étude de soi et la philosophie. Vous ap-prendrez comment enseigner tous ces éléments de yogaefficacement. La formation développera votre voix entant que professeur car vous approfondirez et dévelop-perez votre propre expérience intérieure et votre joie duHatha Yoga et de la méditation. Intervenants : DurgaAhlund, Marshall Govindan et Pierre Desjardins. Cetteformation débutera le 29 juin au soir et terminera le 10juillet 2012 au matin.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Durga à :[email protected]. �

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Trois nouvelles éditions publiés par Les Éditions Kriya Yoga de BabajiLa Voix de Babaji: Une Trilogie sur le Kriya Yoga, par

V.T. Neelakantan, S.A.A. Ramaiah et Babaji NagarajSri V.T. Neelakantan a cité mot pour mot une série de

conversations données par le Satguru Kriya Babaji en 1952.Elles sont une fontaine de délices et d’inspiration, illumi-nant le chemin du Kriya Yoga vers la réalisation de Dieu,

vers l’unité dans la diversitéet l’amour universel. Ellesrévèlent aussi la personnalitémagnétique de Babaji et lamanière dont il nous assistetous, avec beaucoup d’hu-mour et de sagesse. Ellesétaient publiées à l’originesous la forme de trois vol-umes : « La Voix de Babaji etle Mysticisme Révélé», « LaSolution Ultime de Babaji àTous les Maux, (Kriya) », et «La Mort de la Mort de Babaji(Kriya)». Y est inclus le récitfascinant des rencontres avecBabaji à Madras et dans l’ Hi-

malaya avec les auteurs V.T. Neelakantan et Yogi S.A.A. Ra-maiah. Livres en rupture de stock depuis près de 50 ans, cesont d’importantes révélations venant de l’un des plusgrands maîtres spirituels de ce monde.

524 pages ISBN : 978-1-895383-74-4 Prix : $25,73 (taxesincluses) ou 18 euros.

Kriya Yoga: Réflexions sur le chemin spirituel par M.Govindan et Jan Durga Ahlund, 168 pages, Prix $16.28 (taxesincluses) ou 12 euros ISBN 978-1-895383-73-7

Depuis plusieurs années, ma femme, Jan «Durga »Ahlund et moi-même, désirions écrire un livre sur le KriyaYoga, soulignant ses avantages et ses inconvénients, ainsique des solutions pour y remédier. Ce livre serait utile aux

nouveaux adeptes, mais aussiaux pratiquants confirmés.Nous souhaitons que ce livrepuisse aider chacun à vivreles défis et les différentes op-portunités se présentant surla voie du Kriya Yoga. Cha-cun d’entre nous se trouveconfronté à la résistance desa nature humaine, l’igno-rance de sa véritable identitéet le karma, et les con-séquences d’années de condi-tionnement par nos pensées,nos mots et nos actions. Encultivant les aspects duDivin, en rejetant l’égoïsme

et ses manifestations et en s’abandonnant à notre Soisupérieur par la conscience-témoin, nous surmontons larésistance, notre karma et les nombreux obstacles sur lechemin. Nous avons besoin d’être guidés et soutenus pour

y parvenir.

Deux font Un par Gaston AprilIl nous arrive parfois de lire un récit et de s’interroger

sur la part de fiction et de réalité qu’il renferme. Un pas-sage qui nous apparaît des plus réels appartient à la fictionet un autre qui nous semble tiré de l’imaginaire estvéridique.

Ainsi en est-il de Deux font Un : le récit d’une quête del’âme.

À travers les expériences de la vie, nos héros sontamenés à dévier du chemin de vie qu’ils croyaient leur êtredédié pour écouter l’appel pressant de leur âme. C’est ainsiqu’ils auront l’occasion de rencontrer des êtres extraordi-naires qui leur feront découvrir la raison d’être de l’human-ité et les moyens pour en faire l’expérience.

Contrairement aux récits initiatiques qui se présententhabituellement sous la forme d’une pure fiction, l’auteurdéroge à cette pratique. Il ose y faire intervenir des person-nages qui tout comme nousont connu la vie terrestre etses péripéties. Il les placedans un contexte qui permetde révéler des paroles au-thentiques prononcées ouécrites par ces grands sages.

Ses recherches pour l’écri-ture de ce livre ont conduitl’auteur à identifier des sagesde différentes origines et dif-férentes époques afin de biendémontrer toute la vérité dutitre. Il s’agit de :

• Satguru Kriya Babaji quia vécu au IIIe siècle aprèsJésus-Christ;

• Sri Aurobindo qui a vécu jusqu’à la moitié du XXe siè-cle;

• Sri Ramana qui lui aussi a vécu jusqu’à la moitié duXXe siècle;

• Saint-Thomas, disciple du Christ, qui a rapporté dansun évangile les paroles véridiques du Christ;

• Le Pâle, sage amérindien né en l’an 873 avant Jésus-Christ;

• Patanjali, tamoul du sud de l’Inde, dont les écrits da-tent de la période située entre le 2e et le 4e siècle aprèsJésus-Christ;

• Isaac l’aveugle (1165-1235), fils du très grand kabbalisteAbraham Ben David de Posquières.

Un périple qui débute à la fin du XIXe siècle pour se ter-miner au milieu du XXe siècle et que chacun parcoure à samanière, hier, aujourd’hui et demain.

168 pages ISBN : 978-1-895383-81-2 Prix : $15.23 (taxesincluses) ou 12 euros.

Vous pouvez commander ces livres de notre site webwww.babajiskriyayoga.net ou par téléphone à 1-888 2529642.

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Nouvelles et notesÉvolution de la construction del’ashram de Badrinath : noussommes heureux d’annoncer que lestravaux ont repris depuis le 6 sep-tembre 2011, après une interruptionde onze mois. L’état du Uttarkhan ainterdit toute construction dans lamunicipalité de Badrinath en août2008, peu de temps après que nousayons obtenu le permis de constru-ire. Malgré cette interdiction, nousavions réussi à terminer les fonda-tions et les 63 piliers de soutènementdu second étage où se trouvent lesappartements, avant que les officiersdu gouvernement n’interdisentformellement la construction débutoctobre 2010. Si cette interdiction esttoujours en vigueur, elle a été « assou-plie » en raison des électionsprochaines et on nous a donné le feuvert pour continuer. Au cours denotre pèlerinage du 4 au 15 octobre2011, chacun des 26 participants acontribué aux travaux de finalisationde la dalle en béton du plafond dessix appartements (voir les photos).Nous espérons terminer ces six ap-partements en octobre 2012. Notreprochain pèlerinage à Badrinath estprévu en octobre 2013.

Le deuxième niveau d’initiationsera donné par M.G. Satchidanandaau Québec du 15 au 17 juin 2012.

Le troisième niveau d’initiationsera donné par M. Govindan, auQuébec du 13 au 22 juillet 2012 et au

Brésil du 14 au 22 novembre 2012. At-teignez l’objectif de la réalisation duSoi grâce à de puissants kriyas quipermettent d’éveiller les chakras etde se plonger dans le samadhi, l’étatde suspension du souffle.

Retraite en silence du 20 au 25 juin2012, au Québec, avec Dayananda,Satchidananda, et Durga. Pour le pro-gramme, visitez notre site web :www.babajiskriyayoga.net

Visitez le blog de Durga :www.seekingtheself.com

Programme d’étude/travail àl’ash ram du Québec réservé auxinitiés qui souhaiteraient passerentre une semaine et trois mois àl’ashram en 2012. En contrepartied’un travail de karma yoga de 25heures par semaine, nous four-nissons le gîte et les repas. Veuillezcontacter satchid anan [email protected] pour des in-formations.

Visitez notre site de cybercom-merce à l’adresse www.babajiskriya -yoga.net pour faire des achats avecvotre carte VISA, American Expressou MasterCard. Vous y trouverez tousles livres et les autres produits pro-posés par les Éditions Kriya Yoga deBabaji, Inc. Vous pouvez égalementfaire un don à l’Ordre des Acharyas.Vos renseignements de carte decrédit seront traités avec la plus

stricte confidentialité. Jetez-y uncoup d’œil !

La plupart des articles des an-ciens numéros du Journal duKriya Yoga se trouvent maintenantdans notre site Internet : www.baba-jiskriyayoga.net. Lisez-les !

Nous demandons à tous nos abon-nés de la zone Euro de nous en-voyer leur souscription annuelle de12 € par transfert à la Deutsche Bank,(Deutsche Bank International, BLZ50070024, numéro de compte0723106, re. IBANDE09500700240072310600, BIC/Swiftcode DEUTDEDBFRA). Ou bien pourles pays francophones en Europe, lepaiement doit être fait au nom de «Marshall Govindan » par transfert àla Banque LCL (Le Crédit Lyonnais,Banque 30002, indicatif : 01853,numéro de compte 0009237P80, re.IBAN FR75 3000 2018 5300 0000 9237P80, BIC CRLYFRPP) ou pour laFrance par chèque libellé à l’ordre de« Marshall Govindan » et adressé àFrancoise Laumain, 50 rue Corvisart,75013 Paris, France. En Espagne, en-voyez un chèque à l’ordre de « NachoAlbalat » à son attention et à sonadresse c/ Ruzafa 43/2, Valencia45006, Espagne et l’en informer parcourriel ([email protected].) Pourles pays de langue allemande,veuillez informer Prem par courriel([email protected]) de votre renou-vellement d’abonnement.

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