de août-septembre - journal des propriétaires de l'ile ... · pour seulement 4,80 e n° 34...

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Culture p. 12 Le temps suspendu de Brylinska l’île de le J ournal des Propriétaires de LE MAGAZINE D’INFORMATION ET DE DÉCOUVERTE DE L’ÎLE ET SES VILLAGES Histoire p. 14 Un puma en liberté Tendance p. 18 Une maison XL en pleine pinède Sainte-Marie p. 24 Le feu à la mairie ! www.journal-ile-re.fr Deux mois d'infos pour seulement 4,80 e N° 34 – Août/Septembre 2010 Trois parcours à vélo pour découvrir l'île de Ré et ses trésors Le guide des rendez-vous de août-septembre Le pet Poucet (détail) Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie Ile de Ré / Scot p. 22 «Ce sont les dernières cartouches»

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■ Culture p. 12Le temps suspendu de Brylinska

l’île de Réle Journaldes Propriétaires

deLe magazine d’infoRmation et de découveRte de L’îLe et ses viLLages

■ Histoire p. 14un puma en liberté

■ Tendance p. 18une maison XL en pleine pinède

■ Sainte-Marie p. 24Le feu à la mairie !

www.journal-ile-re.fr

Deux mois d'infospour seulement

4,80 eN° 34 – Août/Septembre 2010

Trois parcours à vélo pour découvrir l'île de Ré

et ses trésors

Le guide des rendez-vous de août-septembre

Le petit Poucet (détail)

Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie

■ Ile de Ré / Scot p. 22«ce sont les dernières cartouches»

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 3

4 Deux mois d’actualité

5 Dossier – A la découverte des trésors de Ré à vélo

9 Salon du livre – Madeleine Chapsal : «L'écriture m'a sauvé la vie»

10 Economie – Loueurs de vélos : «Un business qui tourne»

11 Portrait – Patrick Chevrier, le dernier marin-pêcheur de La Flotte

12 Culture – Le temps suspendu de Brylinska

14 Histoire – Un puma en liberté

16 Habitat – De la thalasso au spa individuel

17 Recette – Maxime Reguin, chef du Bô à Saint-Martin-de-Ré

18 Tendance – Une maison XL en pleine pinède

20 Ile de Ré – Le guide des rendez-vous de août-septembre

22 Ile de Ré – Aude Florentin / Scot : «Ce sont les dernières cartouches»

éditoi l e d e R é

Chers lecteurs,

Ni une ni deux. Pour ce numéro d’été, nous avons enfourché la petite reine pour vous faire découvrir les merveilles de l’île de Ré. Grâce aux trois circuits thématiques proposés, chacun devrait y trouver son compte : amoureux de la nature, amateurs de vieilles pierres ou passionnés du terroir. Une façon originale de concilier détente et culture, tout en profitant des bienfaits de l’effort physique… Ces balades culturelles trouveront leur prolongement dans notre incroyable récit de Bill le puma, qui échappa à la vigilance des gardiens du cirque Francki, pour semer la zizanie lors de l’été 1962. Ou dans ce portrait de Patrick Chevrier, qui nous rappelle que Ré fut, il n’y a pas si longtemps, une grande terre de marins. Son fils, qui perpétue la tradition familiale à la barre du Jemapa, est le dernier marin-pêcheur de La Flotte, métier aujourd’hui en voie de disparition sur l’île.Actualité plus douloureuse, nous avons poursuivi nos reportages auprès des sinistrés de la tempête Xynthia, à Loix et à La Flotte, afin qu’ils nous donnent leur sentiment sur les propositions d’indemnisation de l’Etat. Mais le présent, c’est l’été, le farniente, la détente. Pour profiter du moment présent, nous vous proposons un guide des fêtes de l’été qui vous permettra, pour chaque commune, d’être informés des rendez-vous incontournables d’août et septembre.

Benoît DesersonMathieu Delagarde

I m m o b i l i e r d ’ e n t r e p r i s e

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sommaire23 Rivedoux –

Nautisme : «Des lacunes en terme d'accueil»

24 Sainte-Marie – La majorité municipale en lambeaux

25 La Flotte – Indemnisations : «On nous a dit que c'était non négociable»

26 Le Bois-Plage – L'enjeu du PLU : «Encourager un développement harmonieux»

27 Saint-Martin – Aquaré : «Des débuts très encourageants»

28 La Couarde – Transfert des déchets : le bâtiment technique livré fin juillet

29 Loix – Zone de solidarité : «On va aller au combat»

30 Ars – «Les sauniers ont bossé comme des dingues»

31 Saint-Clément – La place de l'église métamorphosée

32 Les Portes – Le nouveau look de la place de la Liberté

33 Services

34 Horaire des marées / Météo

Textes et photos (sauf mentions contraires) : Mathieu Delagarde. Mise en page : LuKa média. Ce numéro comporte un encart jeté dans le 1er cahier.

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Premières aides pour les agriculteursDe passage à La Rochelle le 4 juin, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire a annoncé le déblocage des premières aides pour les agriculteurs touchés par la tempête Xynthia. Ceux-ci doivent toucher une aide comprise entre 5 000 et 6 000 euros par exploitation, qui concerne l’allégement des intérêts d’em-prunts, la prise en charge des cotisations MSA (Mutualité sociale agricole) et les sommes dues au titre du Fonds de calamité agricole. Par ailleurs, une aide de l’Union européenne, évaluée à 30 millions d’euros, doit compléter ce dispositif. Une aide destinée à la désalini-sation des terres et au financement des per-tes pour les futures récoltes.

500 millions d’euros pour le «Plan digues»Le «Plan digues», présenté le 13 juillet en Conseil des ministres par Jean-Louis Borloo, ministre du Développement durable, prévoit le renforcement de 1 200 km de digues flu-viales et maritimes grâce à un budget de 500

millions d’euros d’ici 2016. Le plan, promis par Nicolas Sarkozy après la tempête du 28 février, repose sur six axes de travail : maî-triser l'urbanisation dans les zones à risques, améliorer la chaîne «prévision, vigilance, alerte», renforcer les digues et systèmes de protection, organiser la maîtrise d'ouvrage des digues, renforcer les contrôles de sécu-rité des ouvrages de protection, améliorer la connaissance et la culture du risque. Pour sa partie prévention, il suggère l'identification, d'ici fin 2010, des «zones à hauts risques» de submersion, qui bénéficieront d'un plan de prévention des risques (PPR) dans les trois ans. Quant aux communes dotées d'un PPR, comme c’est déjà le cas pour l’île de Ré de-puis 2002, elles devront adopter et tester un «plan de sauvegarde» leur permettant d'alerter et, si nécessaire, d'évacuer les po-pulations. Il recommande aussi une révision des PPR «dont très peu prennent en compte le risque de submersion marine». Le Fonds Barnier pourra financer jusqu’à 40 % de ce plan. Des Fonds européens FEDER pour-ront être mobilisés en complément. D’après Jean-Louis Borloo, ce plan devrait permettre

de doubler le rythme actuel des investisse-ments dans le renforcement des digues ». En outre, ce «Plan digues» propose un transfert de compétences aux communes et dépar-tements avec, dès janvier 2011, un contrôle renforcé et des sanctions administratives et pénales. Concernant les digues rétaises, rappelons qu’il y a eu une première phase, celle des travaux d'urgence. Il s’agissait de remonter les digues avant l'échéance du 31 mars sui-vant, et un coefficient de marée annoncé de 112. L'État et l'Union européenne ont cha-cun absorbé 40 % de la dépense, le Conseil général 20 %. La phase 2 qui s'est ouverte en juin, avait pour objectif de consolider ce qui avait été fait. A la fin de l'année, 20 millions auront été consacrés au total à ces interven-tions d'urgence. Viendra alors la phase 3, celle de l'analyse en profondeur de chaque digue afin de choisir, dans chaque cas de fi-gure, les bonnes techniques de protection à mettre en œuvre. Le «Plan digue» sera soumis à un large processus de concertation jusqu'en octobre associant les différentes parties prenantes. Un comité de pilotage chargé du suivi du plan sera également mis en place à l'issue de cette concertation et les premières opérations de renforcement d'ouvrages pourront être sélectionnées d'ici à la fin de 2010.

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a la découverte des trésors de RéParcourir l’île à vélo est le meilleur moyen de découvrir les innombrables richesses rétaises. Nous avons imaginé puis testé trois circuits thématiques, entre découverte de la nature, du terroir et de l’architecture. C’est parti !

Circuit «Découverte de la faune et de la flore»40 km. La Couarde, Ars, Les Portes, phare de Saint-Clément, Saint-Clément, Ars, La Couarde.

Fiche technique

Pour ce parcours, assez exposé au vent dans sa première partie, prévoir la journée. Pour les sportifs, une demi-journée peut suffire, à condition d’éviter les pauses trop longues. Les plus : grande

diversité de paysages, découverte de la faune et de la flore de l’île de Ré qui passionnera autant les enfants que les adultes, possibilité de «piquer une tête» sur quelques unes des plus belles plages de l’île.Les moins : parcours assez exigeant

physiquement en raison de sa longueur, présence du vent et de la chaleur, certaines lignes droites assez indigestes.Conseils pratiques : prévoir eau, casquette et crème solaire, car il y a très peu d’ombre sur la première partie du parcours,

jusqu’aux Portes. Le petit plus : une paire de jumelles pour observer la grande richesse écologique du parcours, notamment les nombreuses espèces d’oiseaux. Visite de la maison du Fier, gérée par la Ligue de protection des oiseaux, aux Portes.

Départ de la place de l’Eglise de la Couarde. Pren-

dre la rue des tuileries. Au bout, traverser la route départementale 735 en empruntant le passage aménagé, puis continuer sur la route du Goizil. Attention, 200 mètres plus loin, la piste en direction d’Ars est mal indiquée. Ne pas prendre la route qui va vers la mer, mais celle sur la gauche qui part à travers les vignes. C’est parti pour un peu plus de 8km avant d’arriver à Ars. Au croisement suivant (Ars à 6,5 km), possibilité d’aller «piquer une tête» à la plage des Prises (située à 1,5 km sur la gauche). Peu à peu, les vignes laissent place à un paysage de marais. On entre dans l’univers du Fier d’Ars, sorte de petite mer intérieure réputée pour l’exploitation du sel. La production, de 30 000 tonnes par an au xixe siècle, est passée à environ 2 000 tonnes aujourd’hui. L’avenir de ces marais salants est cependant relancé depuis une dizaine années grâce à l’installation de jeunes sauniers, qui sont aujourd’hui une centaine sur l’île. Sur la droite de la piste, on a même la possibilité d’acheter son sel au milieu du marais, où un saunier a planté son parasol et son banc… La vraie carte postale (1) ! Quelques centaines de mètres plus loin, c’est une autre richesse du marais qui se dévoile au visiteur. Mais que peut bien faire cette Ré-taise, accroupie des ciseaux à la main au bord d’un étang (2) ? La salicorne, bien sûr ! Cette plante basse et charnue, adore les sols riches en sel marin. Ici, elle est servie… Ses pousses tendres sont comestibles. Confites dans du vinaigre, un peu comme les cornichons, el-

les sont consommées comme hors d'œuvre, ou bien en omelette ou dans les salades. On peut aussi les préparer comme des haricots verts. Un peu plus loin, au niveau de la passe du Martray (l’endroit où l’île de Ré est la plus étroite), une entreprise s’est même spéciali-sée dans la culture de la salicorne, en faisant une petite activité économique, certes plus modeste que la saliculture. A environ 3km d’Ars, la piste devient plus sinueuse. La haie du centre de vacances de la Davière brûlée par le sel porte les stigmates de la tempête Xynthia du 28 février dernier, tout comme les digues de terre, fraîchement rehaussées. Au loin, on distingue le célèbre clocher noir et blanc d’Ars, qui servait autrefois d’amer (re-père terrestre) aux marins. Si vous prenez une photo et que le clocher vous parait lé-gèrement penché, ne vous inquiétez pas ! La foudre, qui l’a frappé en 1840, l’a légèrement incliné (3)…Après le passage sur le port d’Ars-en-Ré, pour-suivre la piste en direction des Portes. Grande ligne droite de 2,5 km. Ne pas manquer sur la droite un magnifique ranch, avec ses chevaux et un lama ! (4). Arrivée ensuite sur une por-tion de piste très sinueuse, plantée au milieu d’un monde amphibie de marais et de prai-

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ries humides. Bienvenue dans la splendide réserve naturelle de Lilleau des Niges, où les oiseaux semblent avoir trouvé leur paradis (5). Vous pourrez admirer l’Aigrette garzette, le Tadorne de bellon, l’Avocette élégante, et les migrateurs africains comme l’échasse blanche, la Sterne pierregarin ou la Gorge-bleue à miroir. Pour mieux découvrir et com-prendre cet univers, nous vous conseillons vivement une petite visite à la maison du Fier, située route du vieux port aux Portes (de 10h à 12h30 et de 14h30 à 19h, 4 €, 2 € pour les enfants et 10 € le forfait famille. Tél. 05 46 29 50 74 ).Aux Portes, les plus courageux peuvent pro-longer le circuit vers «le bout du monde», jusqu’à la superbe plage de Trousse-Che-mise, célébrée par Charles Aznavour («Dans le petit bois de Trousse-Chemise, quand la mer est grise…»). Autrement, poursuivre le parcours en direction du phare de Saint-Clément (à 3 km). Pas étonnant que quel-ques artistes aient posé leurs valises dans le charmant petit hameau de la Rivière, à la sortie des Portes. Murs blancs, maisons bas-

ses, roses trémières : un condensé de l’île de Ré (6). On entame alors la traversée de la forêt domaniale du Lizay, paradis végétal dont Fromentin (peintre et écrivain né à La Rochelle en 1820) dit «n’avoir jamais rien vu de plus exotique». Pourquoi ne pas aller pi-quer une tête sur une des plus belles plages de l’île, sur la conche des Baleines (7). Selon la légende, c’est là que se seraient échouées 300 baleines à l’époque romaine. En 1989, le film Le jour le plus long y a même été en partie tourné ! Deux kilomètres plus loin, les plus courageux pourront escalader les 320 marches du phare des Baleines, construit en 1849 pour surveiller le pertuis Breton. Du haut des 60 mètres, vous bénéficiez d’une vue imparable sur l’océan, l’île de Ré, le Fier d’Ars et la côte vendéenne.Récupérer la piste de l’aller en tournant à gauche à Saint-Clément-des-Baleines, puis direction Ars avant le retour à la Couarde. Le tout, si vous avez un peu de chance, accom-pagnés d’un magnifique coucher de soleil sur les marais et sur les sauniers récoltant le butin de la journée.

Circuit «Découverte du terroir»37 km. La Couarde, Le Bois-Plage, Saint-Martin, Loix, La Couarde.

De l’église de La Couarde, prendre la rue Pasteur, puis le

chemin de Mouillepieds qui se poursuit par la piste cyclable. C’est parti pour 10 km jusqu’à Saint-Martin, où l’on découvre des paysages champêtres, dans une alternance de vignes, champs de céréales et jardins maraîchers (1). Comme pour nous rappeler que Ré n’est pas qu’une île de marins, mais aussi de paysans. Ici, on cultive aussi la célèbre pomme de terre AOC de l’île de Ré, qui compte une trentaine de producteurs. Possibilité d’acheter des légumes frais chez plusieurs producteurs. Au bout de quatre kilomètres, au niveau du panneau «Le Bois-Plage», n’hésitez pas à découvrir l’univers bucolique de la pépinière située sur la droite, où un jardin ombragé et fleuri vous apportera détente et fraîcheur (2).La vigne, qui a occupé dans le passé une place impor-tante avant de décliner, est en plein renouveau grâce à l’amélioration constante de la qualité du vin depuis dix ans (3). Sur ce sol sablonneux, on cultive principale-

ment les cépages cabernet-sauvignon (comme dans le Médoc !) et merlot, ainsi qu’ugni blanc pour le cognac. Au bout de quatre kilomètres, au niveau de la commu-ne du Bois-Plage, une intersection vous indique «Gros-Jonc, 2 km». En empruntant cette piste, vous pouvez vous rendre à la coopérative des vignerons Uni-Ré, si-tuée 300 mètres sur la droite au grand rond-point (en juillet-Août : visite des chais à 10h30 et 15h30. Accueil

Fiche technique

Prévoir au moins une demi-journée. Pour ceux qui aiment prendre leur temps et faire des pauses farniente, la journée s’impose.Le plus : découverte des principaux produits du terroir rétais : vignes, cultures maraichères (pomme de terre AOC), huîtres et sel, avec pour point d’orgue la visite de l’écomusée du marais salant. Traversée de paysages verdoyants jusqu’à Saint-Martin, puis vue imprenable sur la mer jusqu’à Loix, sur une des plus belles pistes cyclables de l’île. Le moins : entre Saint-Martin et Loix, certaines propriétés, abritées par d’épaisses haies, nous privent de vues imprenables sur l’océan…Conseil pratique : prévoir un panier sur le porte-bagages si vous voulez ramener des produits du terroir.

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et dégustation : du lundi au samedi de 9h à 19h et le dimanche de 10h à 13h. Tél. 05 46 09 23 09). L’occasion de déguster les vins lo-caux, avec les conseils avisés d’œnologues et viticulteurs. Possibilité au Gros-Jonc d’aller se rafraichir les idées à la plage. Sinon (pour ceux qui ne font pas le détour par la coopérative), à l’intersection «Gros-Jonc, 2 km», prendre à gauche vers Saint-Martin (2,5 km). Quelques virages assez serrés avant d’apercevoir au loin les fortifications Vauban de Saint-Martin (4), classées en juillet 2008 au Patrimoine mondial de l’humanité, ainsi que le clocher de l’église. Arriver au niveau du rond-point de Saint-Martin. Traverser avec prudence, prendre à droite, prendre le pas-sage piéton puis le chemin pavé qui s’enfile vers les remparts. A proximité des prés aux abords de la citadelle, vous verrez sûrement un attroupement… Pas d’inquiétude : les tou-ristes viennent photographier (et caresser) un des symboles de l’île de Ré : le baudet du Poitou (5) . Ces ânes à poil long étaient autre-fois vétus des fameuses culottes à rayures ou à carreaux, pour les protéger des piqûres de moustiques. Ils jouaient un rôle primordial dans l’activité économique et sociale de l’île : utilisés pour les travaux agricoles (ramassage du varech, récolte du sel, etc.), les ânes ser-vaient également de moyen de transport d’un village à l’autre. On entre dans Saint-Martin par la porte de Campani. Ne pas hésiter à se perdre dans les ruelles de Saint-Martin, vous découvrirez des merveilles d’impasses fleu-ries. Possibilité de faire une petite pause sur le port, ou d’aller se baigner plage de la cible, la seule de Saint-Martin. Il est temps de reprendre la porte de Campa-ni, traverser le passage piéton (rond-point de Saint-Martin) et prendre la piste cyclable qui

s’engage sur la droite vers la mer. Ici, on est comme aspiré par le vent du large. Dommage que sur environ un kilomètre des propriétés construites en bord de mer privent le cycliste d’une vue – sûrement ! – exceptionnelle sur l’océan. Ce n’est que partie remise. En même temps que l’on découvre l’immensité tur-quoise de l’océan, on entre dans l’univers os-tréicole (6). Et pourquoi pas une dégustation des huîtres de l’île de Ré ? Le morceau de ter-re que vous voyez au large n’est autre que la pointe du Groin, l’extrémité de la péninsule de Loix. 2,5 km plus loin, possibilité de se bai-gner sur la plage un rien désuète de la Charge neuve (7). La température de l’eau n’a rien à envier à celle d’un lagon, si bien qu’on oublie vite le sol légèrement vaseux… Reprendre la piste en direction de la Couarde puis à l’inter-section suivante, prendre à droite en direc-tion d’Ars. 1,5 kilomètre à travers les vignes, puis, au carrefour suivant, prendre à droite direction Loix. C’est sûrement la plus belle balade cycliste de l’île, au bord de la fosse de Loix (qui abrita les forces rochelaises en 1622 et en 1625 lors des guerres de religion), même si la tempête a laissé quelques traces, avec les digues récemment refaites… Pour bien comprendre l’univers qui vous entoure (8), il est indispensable de se rendre à l’éco-musée du Marais Salant où vous découvrirez l’histoire de la saliculture et les bienfaits de la salicorne, plante comestible du marais (pos-sibilité également de faire la visite commen-tée d’un marais salant. Tél. 05 46 29 06 77). Seul inconvénient : pour y accéder, pas de piste. Du centre de Loix, il faut prendre l’uni-que route traversant la presqu’île (D 102). L’écomusée, une petite maison au milieu du marais, se trouve 1 km après la sortie de Loix, sur la droite. Pour le retour, possibilité de re-

faire le même parcours en sens inverse, ou alors de continuer sur la route sur environ 1km. Au premier carrefour, rattraper sur vo-tre gauche la piste cyclable en direction de La Couarde. Allez, encore un petit effort (3 km) avant une bonne dégustation des produits du terroir.

32 km. Rivedoux, La Flotte, Saint-Martin, Sainte-Marie, Rivedoux.

Départ de Rivedoux et de son charmant petit village

posé au fond d’une petite baie (1). La ma-chine à remonter le temps démarre environ 2 km plus loin, avec le surprenant Fort de La Prée, caractérisé par sa forme «en étoile» (2). Le doyen des forts rétais, construit en 1625

par Le Camus et d’Argencourt sous Louis XIII, fut un ouvrage majeur pour la reconquête de l’île sur les anglais en 1627. Il servit aussi de débarcadère entre La Rochelle et Ré jusqu’au milieu du xixe siècle (visites de 10h à 19h, fer-mé le samedi. Tarifs : 4 € adultes, 1 € enfants. Visites guidées à 6 € adultes, 1 € enfants.

Circuit «Découverte du patrimoine architectural»

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Tél. 06 81 91 64 15). Depuis les remparts, la vue sur le pertuis breton est splendide (3). A partir du parking du Fort, chemin de terre qui longe les falaises jusqu’à la pointe des Barres, en surplomb du platin (plateau rocheux qui découvre à marée basse). Assurément une des plus jolies balades de l’île, entre appel du large et grandes prairies, comme un petit air d’Irlande. Attention, ce chemin côtier n’est théorique-ment pas accessible aux vélos. Continuez à pied sur 3 km. Un peu plus loin sur la gauche, vous découvrez les magnifiques ruines de l’abbaye des chateliers (4). On est en plein Moyen-Age, au milieu du xiie siècle lorsque les cisterciens la fondèrent. Au xive siècle, l’édifice me-surait plus de 40 mètres de long, avec une nef centrale et une grande baie bercée dans le mur du chevet. Deux fois attaquée par les Anglais, elle fut reconstruite puis à nouveau pillée et incendiée en 1574 et 1623. S’en était trop ! Les moines, qui y avaient développé la culture des vignes et des marais, l’abandonnèrent… Pour compléter la visite, nous recommandons une visite à la maison du Platin (près du port de La Flotte, ça tombe bien, c’est sur le parcours !) Arrivée à La Flotte, et son petit port rectangulaire, si typique, si charmant (5). Dommage que les bateaux de pêche aient laissé la place à ceux de plaisance… Vous verrez le Jemapa, dernier bateau de pêche de La Flotte (et un des trois derniers de l’île), qui en abritait près de 70 dans l’après-guerre ! Passer derrière l’office du tou-risme, après une visite de Maison du Platin (du lundi au vendredi, de 10h30 à 12h30, et de 14h à 18h. Tél. 05 46 09 61 39) et longer le bord de mer. Possibilité de faire une pause baignade plage de la clavette. Prendre le chemin de corniche sur près d’un kilomètre, au mi-lieu des producteurs d’huîtres. Un peu plus loin, suivre la rue des Antilles, puis l’impasse des Antilles. Au bout, sacrée descente jusqu’à la colonie de vacances. Pru-dence ! Prendre l’avenue de la plage à droite, puis em-prunter à gauche un chemin ombragé jusqu’à la plage de la Cible, à Saint-Martin (6). Saint-Martin, une des étapes incontournables pour les amoureux de vieilles pierres ! En juillet 2008, la cita-delle a été inscrite au patrimoine mondial de l’huma-nité par l’Unesco. C’est en 1681 qu’ont commencé les

travaux de l'enceinte urbaine et de la citadelle voulues par Vauban. Durant le xviiie siècle, le port fut très actif avec le commerce du sel, du vin et des eaux de vie. Saint-Martin est également célèbre pour sa prison, qui abrite toujours aujourd’hui environ 400 condamnés. De 1897 à 1938, la citadelle de Saint-Martin-de-Ré ser-vit d'étape (bagne de l'île de Ré) pour les condamnés au bagne vers la Guyane. Pourquoi ne pas faire une halte au musée Ernest-Cognacq pour découvrir l’his-toire de la ville (4 € adultes, 2,50 € enfants. Tél. 05 46 09 21 22) ou au clocher de Saint-Martin (1,65 € adul-tes, 0,85 € enfants, gratuit – de 10 ans) pour profiter d’un panorama exceptionnel sur la ville et sur l’île ?En sortant de Saint-Martin, prendre la direction Sain-te-Marie. En direction du Morinant, ne pas manquer le moulin (7) de Bel-Air, construit au xviie siècle. Restauré en 1958, il est un des derniers témoins d’un passé ré-volu (il y avait des dizaines de moulins à vent sur l’île jusqu’au xixe siècle). La suite du parcours est une alternance de paysages de vignes et de cultures maraîchères qui occupent toute la partie centrale de l’île. Au rond-point du Gros-Jonc, prendre à gauche direction Sainte-Marie. Vous traversez une des plus grandes zones boisées de l’île, aux Evières. Allez, encore 7,5 km pour arriver à Sainte-Marie. Au programme : Notre-Dame de l’Assomption (8), une des plus anciennes églises de l’île (construite au xiie siècle à l’emplacement d’un ancien château), a servi plusieurs fois de refuge au Moyen-Age. Après sa destruction, elle sera restaurée au xviie siècle. Particu-larité : son clocher et sa flèche abritent trois cloches. Impossible de ne pas monter au sommet, tant la vue sur le pertuis d’Antioche et la côte sauvage est excep-tionnelle ! Encore 2,5 km, pour boucler l’itinéraire, à Rivedoux.

Fiche technique

Une demi-journée minimum. Si le patrimoine architectural ne se limite pas à ce secteur, possibilité sur quelques kilomètres de faire un voyage dans le temps et l’histoire, à la découverte d’édifices de différentes époques.Le plus : parcours assez facile et relativement court.Le moins : le chemin côtier entre Rivedoux et Saint-Martin, absolument splendide, est théoriquement interdit aux cyclistes…Conseil pratique : promenade de nuit, pour découvrir la magie des ruines de l’abbaye illuminée, ou très tôt le matin, pour profiter des superbes levers de soleil.

Pour approfondirLes offices de tourisme de l’île de Ré proposent pour 1 euro une carte détaillé des pistes cycla-bles, avec trois parcours plus courts. Les Editions Sud-Ouest viennent de publier L’île de Ré à vélo, 6,40 €.

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SALON DU LIVRE

«L’écriture m’a sauvé la vie»C’est sur l’île de Ré, en 1973, que Madeleine Chapsal, marraine du Salon du livre du Bois-Plage, a débuté sa carrière d’écrivain. Une cinquantaine de romans plus tard, elle évoque avec nous son rapport si particulier à l’île de Ré et l’importance de la littérature dans son parcours.

JdP – Qu’est-ce que représente la Cha-rente-Maritime dans votre vie ?Madeleine Chapsal – Mon arrière grand-père était principal de collège à Saintes. Mon grand-père y a fait ses études, avant de partir à Paris. Il est devenu ministre puis vice-pré-sident du Sénat. Il fut aussi maire de Saintes entre 1919 et 1939. Il s’est occupé de beaucoup de dossiers, comme les arènes ou la passerelle sur la Charente. Je me suis donc enracinée en Charente-Maritime par ces deux hommes. Depuis quelques années, je viens beaucoup à Saintes, dans la maison familiale. Je suis présidente du festi-val de musique de Saintes et j’ai aussi créé un petit salon littéraire…Et l’île de Ré, quand et comment l’avez-vous découverte ?Vous savez, à Saintes, on y étouffe l’été. J’avais des envies de bord de mer. Une année, je suis donc partie en vacances à la Tranche, en Vendée. En regardant vers le large, j’ai vu un bout de terre. En rentrant, j’ai dit à mon père : comment fait-on pour aller sur l’île de Ré ? Il m’a répondu : il suffit de traverser la rue ! Notre voisin possédait en effet une mai-son aux Portes. Le dernier village de l’île, au bout du monde, quelle chance ! L’été suivant, j’y suis donc allée. Il n’y avait aucun panneau, les routes n’étaient pas vraiment faites. J’ai crû que ça resterait toujours comme ça… Longtemps, j’ai loué une petite maison de pêcheur. On laissait toujours tout ouvert. C’était merveilleux. A l’époque, il y avait quelques acteurs là-bas, mais c’était très tranquille. A la plage, nous étions peut-être 20 ou 30 en tout sur la conche des Baleines. Tout a beaucoup chan-gé. Quand on a connu ça, on est toujours un peu frustré. Mais l’île est très préservée. Elle n’est pas dénaturée. Malgré la présence du pont, ressentez-vous tou-jours la même émotion en arrivant sur l’île ?Oui, il y a toujours la même magie. A la des-cente du pont, je fais toujours un arrêt sur la première plage à droite, pour regarder Rive-doux et la mer.

Et l’esprit rétais, qu’en pensez-vous ?J’ai connu Saint-Tropez au tout début.

Les gens du cru rigolaient de voir les gens habillés de façon «bizarre».

C’était un peu pareil sur l’île de Ré, car la population passait

de 600 habitants l’hiver à 10 000 l’été. Les Rétais

sont des gens qui ont du caractère, comme

beaucoup d’îliens. Ils sont habitués à vivre avec les

éléments, avec les tempêtes. Ils ont souvent été coupés du

monde, ça crée une espèce d’esprit de résistance, d’indé-

pendance de jugement. Votre premier roman, vous l’avez jus-

tement écrit sur l’île de Ré, en 1973 ?C’est un été où maman était malade.

Pour occuper mes matinées, je me suis mise à écrire. Le titre du roman, Un été sans his-toire, était révélateur de mon état d’esprit. Je souhaitais qu’il ne se passe rien. C’est toujours un peu le rêve qu’on a quand on vient sur l’île. On pense juste aux balades à bicyclette… En fait j’écrivais depuis toujours, parallèlement à mon travail de critique litté-raire à L’Express. Mais je ne m’imaginais pas égaler les plus grands écrivains de l’époque. ça s’est fait tout seul, je n’ai jamais couru après le succès ou une carrière d’écrivain. Un jour, Roland Matignon est venu me voir pour me demander si je n’écrivais pas autre chose que des articles. Je lui ai donné le ro-man. Le lendemain, Simone Gallimard m’a proposé un contrat ! Depuis, j’ai écrit plus de 80 livres…Que représente pour vous l’écriture ? C’est devenu très important. Quand je ren-contrais un problème dans ma vie, je faisais un livre. J’ai écrit La Femme sans car je ne pouvais pas avoir d’enfants, ou encore Le retour du bonheur suite à mon analyse avec Françoise Dolto. Quand j’ai écrit La Maison de jade, qui s’est vendu à 600 000 exemplai-res, je sortais d’une rupture extrêmement douloureuse. L’écriture m’a sauvé la vie. Et les finances aussi… Le plus réjouissant, c’est quand les lectrices viennent me voir et me

disent : «Vous avez réussi à mettre en mot exactement ce que je ressens.»Dans votre dernier roman, A qui tu penses quand tu me fais l’amour, vous abordez la question de la vérité dans le couple. Le lecteur, témoin des dialogues entre Fanny et Georges, entre dans la tête des personnages et lit dans leurs pensées. La différence entre ce qu’on dit et ce qu’on pense est effrayante !Vous ne croyez pas que ce qu’on pense est effrayant ? Dans ce couple, Fanny et Georges essayent de tout se dire, mais comme ça ne va pas, ils reviennent en arrière, tout en cher-chant la vérité. Je crois à la vérité, c’est notre socle le plus solide…Vous qui avez partagé la vie de Jean-Jacques Servan-Schreiber, pensez-vous – surtout par les temps qui courent – qu’il est encore plus compliqué de dire la vérité en politique que dans un couple ?C’est une des raisons pour lesquelles je me suis un peu écartée de Jean-Jacques. Plus il allait haut en politique, et moins il pouvait dire les choses. Il m’a même demandé de moins par-ler quand nous recevions d’autres politiques, car j’avais tendance à trop dire ce que je pen-sais. En politique, il y a une vérité un jour, et 6 mois après, elle a changé…C’est une forme d’art, mais ce n’est pas le mien. Jean-Jacques lui-même avait tendance à trop vouloir dire la vérité. Il a eu souvent raison trop tôt.

Salon du livre, les 6 et 7 août au Bois-PlageLes conférences (animées par le talentueux Ra-phaël Sorin)Danielle Mitterrand : rencontre avec le public autour de son ouvrage Mot à mot. Film sur Ma-risa Berenson suivi d’un entretien. David Servan-Schreiber : Anticancer, les nouvelles découvertes. Gonzague Saint Bris : De Henry IV à Michael Jack-son. Emmanuel Pierrat et Marie-Dominique Le-lièvre : L’atteinte à la mémoire des morts. Claude Lucas, Jeanne Cordelier, Claude Pinault, Soukaïna Oufkir : Se reconstruire. Deux lectures de Philippe Sollers et Nicole Garcia. Parmi les auteurs présents : Danielle Mitterrand, Marisa Berenson, Nathalie Rykiel, Anna Sam, Soukaïna Oufkir, Zoé Shepard, Jeanne Corde-lier, Philippe Sollers, Tignous, Elsa Fottorino, Eric Fottorino, Jean-Claude Casadesus etc Toutes les infos sur le site www.ile-aux-livres.fr

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 10

e c o n o m i e

«un business qui tourne»Il existe aujourd’hui une trentaine de loueurs de vélos sur l’île de Ré, activité qui a vraiment pris son essor dans les années 70. Si le marché paraît saturé, la location de vélos à assistance électrique offre un nouveau débouché.

Au départ, il s’agissait surtout d’une activité complémentaire

pour les Rétais. Comme c’est encore le cas sur l’île d’Aix, certains commerçants louaient quelques vélos devant leur boutique de souvenirs. Jusqu’au jour où un «pion-nier», Jean-Yves Salaün, décide d’en faire son activité principale, avec l’ouverture du magasin Loca Sport à Ri-vedoux. «Je travaillais aux Voileries Tasker à la Rochelle. Nous avons été touchés de plein fouet par le choc pé-trolier, et je me suis retrouvé au chômage. J’ai donc dé-cidé de lancer une activité saisonnière, en attendant de retrouver du boulot», explique Jean-Yves Salaün, 64 ans. Début 1975, il débarque donc à l’île de Ré, et perçoit un

terrain en friche à l’entrée de Rivedoux. La bonne pioche. La mairie accepte rapidement de lui louer le terrain. Le 1er juillet, deux cabanes, équipées de 120 vélos, attendent les tou-ristes. Effet débarcadère oblige, le succès est immé-diat. «Beaucoup de gens arrivaient à pied du bac, ils marchaient un kilomètre

et tombaient sur nous…» Certes, il n’a pas fallu attendre 1975 pour que des vélos soient loués sur l’île. Mais Jean-Yves Salaün fut le premier à en faire une entreprise aussi florissante : en 2000, lorsqu’il se décida à la vendre, il pos-sédait 7 magasins et près de 2 500 vélos… «A l’époque, je m’étais rendu compte que le marché n’était pas satisfait. La grande nouveauté, c’est que je suis arrivé avec des vé-los neufs. Jusqu’à présent, les vélos loués étaient souvent de mauvaise qualité», confie-t-il. Aujourd’hui, l’île comp-te environ une trentaine de boutiques de location, avec une cinquantaine d’emplois à la clé.

«C’est un vrai métier»

Il faut dire que Ré dispose de nombreux atouts : un ré-seau de pistes cyclables sans équivalent sur un si petit territoire (100 km), une saison touristique un peu plus longue que sur le continent, une configuration géogra-phique idéale (île assez petite) et une topographie sans grands reliefs, qui se prête bien aux balades en famille. Aujourd’hui, la location de vélos, devenue un vrai métier, suscite les convoitises. Il faut dire que certaines enseignes ont su tisser un véritable réseau, à l’image de Cycland, présent dans neuf communes de l’île, et qui loue environ 5 000 vélos par an. Une telle implantation ne doit rien

au hasard : Cycland n’est autre que le «bébé» de Jean-Yves Salaün. Les actuels propriétaires sont d'ailleurs ses anciens employés, à l’image de Jean-Christophe Cour-tois, aujourd’hui responsable de 5 des neufs boutiques Cycland de l’île. A 38 ans, il a réalisé l’an dernier un chif-fre d’affaire de 700 000 €. «C’est un business qui tourne», confirme-t-il. Tout est pourtant parti d’un job d’été, pour cet ancien étudiant en fac de maths. «J’ai débarqué un peu par hasard en 92-93. M. Salaün m’a embauché pour les deux mois d’été. Finalement, je suis revenu chaque an-née pendant dix ans. En 2000, M. Salaün a voulu prendre du recul. Quatre anciens employés ont décidé de conser-ver le réseau [NDLR : 7 boutiques à l’époque] et de ra-cheter les boutiques», explique-t-il. Après avoir repris 5 boutiques, Jean-Christophe Courtois décide de complé-ter son réseau en ouvrant deux nouvelles locations à La Noue (Sainte-Marie) et au Bois-Plage. Avec ses cinq bou-tiques (il en a revendu deux il y a quelques mois), il est le plus gros loueur de l’île, avec le patron de Cyclo-Surf (six boutiques), autre enseigne très bien implantée. Chaque année, certains tentent de se lancer, malgré une certaine saturation du marché. «Beaucoup de gens s’imaginent que c’est facile. Mais c’est un vrai métier. Il faut être bon mécanicien, bon commerçant, et surtout trouver des lo-caux, de préférence à un bon emplacement. Et sur l’île, ce n’est pas le plus évident», prévient Jean-Christophe Courtois. Pour contourner cette contrainte, certains innovent. A l’image de Jean-Pierre Viollet, qui loue des vélos depuis le 15 juin dernier directement sur le marché du Bois-Plage ! Outre le lieu de location, original, ce commerçant est le premier de l’île à louer (et vendre) exclusivement des vélos à assistance électrique. «Dans mon métier de commerçant, j’ai toujours refusé de faire ce qui existait déjà. Je vais régulièrement à Shanghai pour voir ma fille, et j’ai vu ces milliers de vélos électriques dans les rues. Ca m’a donné l’idée de faire la même chose sur l’île. J’ai donc acheté mon stock là-bas.» Lui est persuadé que l’avenir de la bicyclette passe par ce type de technologie, qui of-fre une autonomie de 70 km. Si le prix de location est un peu plus cher (14 € à la journée) que les vélos classiques (entre 8 et 12 €), on peut parcourir des distances beau-coup plus longues… et sans fatigue ! Qui sait, Jean-Pierre Viollet sera peut-être considéré dans 20 ans comme un pionnier. En attendant, son stand ne laisse pas indiffé-rent. Et ceux qui s’y essayent sont vite convaincus…

Jean-Christophe Courtois, qui possède cinq boutiques, est un des plus gros loueurs de l'île.

Jean-Pierre Viollet a choisi d'innover : il loue des vélos à assistance électrique directement sur le marché !

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Po r t r a i t

dernières prises à La flotteAutrefois grand port de pêche, La Flotte a presque définitivement tourné le dos à cette activité. Patrick Chevrier a laissé la barre il y a quelques mois à son fils, le dernier marin-pêcheur de la commune.

C’était il y a un peu plus de 60

ans. Une époque où le port de La Flotte avait du mal à contenir une flottille de 70 bateaux de pêche. Aujourd’hui, les plaisanciers ont remplacé les ouvriers de la mer, les voiliers ont pris la place des bateaux de pêche. Le symbole d’une économie qui tourne le dos aux activités primaires pour jouer la carte du tourisme. Dans le port de La Flotte, un seul bateau a ré-sisté à cet inexorable déclin : le Jemapa, l’un des quatre derniers bateaux de pêche sur l’île de Ré. Seul survivant flottais, il est aussi le symbole d’une tradition familiale de sept générations de marins ! Patrick Chevrier, qui a dédié sa vie à la pêche, a laissé la barre à son fils Jé-rémy, en fin d’année dernière. Quarante ans de mer, ça vous forge un caractère. Après l’école des mousses de Port-Neuf, Patrick Chevrier embarque comme novice puis ma-telot sur le Jean Nicole II. Il n’a que 14 ans. Deux ans plus tard, il prend définitivement le large sur un thonier de vingt mètres, le Lau-sia, et découvre les campagnes de pêche de 30 jours. Huit jours de mer pour arriver aux açores, sur les premiers bancs de poissons… «Ensuite nous suivions la remontée du thon jusqu’en Ecosse.» L’eau douce embarquée à bord, précieuse, sert en priorité à la cuisine. Pas question de se laver. «Au niveau hygiène, c’était pas le top», se souvient Patrick. Mal-gré des nuits de 3 à 4 heures de sommeil et un travail souvent harassant, parfois dange-reux, Patrick Chevrier garde de cette époque des souvenirs émus. «Ce sont les plus belles années de ma vie. Il y avait une convivialité et un esprit de solidarité incroyables entre les marins. Nous étions toujours disponibles pour les autres.» Finalement, il passe plus de temps avec ses collègues de travail qu’avec sa propre femme. 30 jours en mer, puis trois jours à terre avant de réembarquer. «Ma femme en a beaucoup souffert, admet-il. Je ne m’occupais quasiment pas de la maison.»

Investissement à 150 000 €

Certes, Patrick Chevrier gagne largement mieux sa vie qu’un ouvrier «terrestre». Mais cela reste très relatif : 18 à 20 heures de tra-vail par jour, des périodes de 80 heures sans

sommeil, sans compter les risques inhérents au métier… Contraint à renoncer à l’appel du large par des soucis de santé, Patrick Che-vrier poursuit sa carrière à la régie des pas-sages d’eau. Mais Patrick est un mordu. Avec l’arrivée du pont en 1988 et la fermeture du bac, il envisage de reprendre son métier initial. Il investit alors environ un million de francs (150 000 €) dans un bateau, qu’il fait construire aux chantiers de l’Aiguillon. Un sa-cré pari alors que le déclin de la pêche est largement amorcé, avec une dizaine de ba-teaux dans le port de La Flotte (et une qua-rantaine sur toute l’île). Patrick Chevrier opte

Bien que retraité, Patrick Chevrier est loin d’avoir «décroché». Outre les coups de mains à son fils, il est aujourd’hui vice-président du Comité régional des pêches de Poitou-Charentes, où il défend les intérêts de la profession. «Nous sommes un peu les mal-aimés. Certains nous considèrent comme des destructeurs de la mer. Mais les marins sont conscients qu’il faut respecter la mer.» Patrick Chevrier, qui ne nie pas le phénomène de surpêche, refuse

que tous les pêcheurs soient assimilés aux bateaux-usines. «ça nuit à la pêche artisanale. Dans les pertuis, nous gérons très bien la ressource. Depuis une dizaine d’années, nous faisons de gros efforts. Nous n’avons pas d’ordres à recevoir de l’Union européenne.» Ainsi, il considère que les quotas sont trop stricts et ne correspondent pas à ce qu’il observe sur le terrain. «Par exemple, il n’y a jamais eu autant de raies brunettes qu’aujourd’hui. On

a mis des quotas sur cette espèce, alors que c’est la raie bouclée qui a aujourd’hui complètement disparu. C’est de l’incompétence.» Il fustige au même titre les subventions distribuées en dépit du bon sens, comme sur l’île d’Yeu où on a encouragé il y a quelques années la construction de bateaux pour la pêche au thon et au merlu. «Trois ans après, on a redonné des subventions aux marins pour qu’ils détruisent leurs bateaux car il y avait

des quotas sur ces espèces. Résultat : on paie des gens à rester à terre.» Pour lui, c’est un cercle vicieux. Les quotas sur certaines espèces entraînant une surexploitation des autres espèces, comme c’est le cas actuellement pour la sole. «La solution passe par l’interdiction de la pêche de la sole en janvier et février, au moment de la ponte, estime-t-il. L’Etat doit nous aider à compenser le manque à gagner pendant ces deux mois d’inactivité.»

alors pour une pêche artisanale à la journée, beaucoup plus di-versifiée : selon la saison, il re-monte dans ses filets soles, mer-lus, bars, crevettes et homards. Il comprend que l’avenir de sa profession passe par ce type de pêche «raisonnée» qui répond à une attente des amateurs de poisson (du poisson frais et de saison) et qui n’épuise pas la ressource. «Il faut savoir gérer son produit et savoir le vendre, explique-t-il. Avant, je vendais à la criée de la Rochelle. Quand j’ai vu que les prix chutaient,

nous avons décidé de vendre directement sur le port de Saint-Martin.» Pour des raisons de commodité, il décide finalement d’inves-tir dans une chambre froide et de vendre le poisson directement chez lui. Aujourd’hui, le jeune retraité ne cache pas son inquié-tude pour l’avenir de la profession (voir ci-dessous). Mais il est fier du choix de son fils Jérémy, qui poursuit la longue tradition fa-miliale. «D’ici 5 ans, je pense qu’il ne restera que deux marins-pêcheurs dans toute l’île de Ré. C’est triste. Si mon fils s’en va, on ne sau-ra plus ce qu’est le métier de marin-pêcheur à La Flotte.»

«Dans les pertuis, nous gérons très bien la ressource»

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c u l t u r e

Le temps suspendu de Brylinska

Artiste atypique qui ne s’inscrit dans aucun courant, Brylinska, installée sur l’île de Ré depuis 1996, nous entraîne dans son univers onirique. Entre ciel et mer, cette œuvre intuitive est une invitation à la contemplation.

Paysages évanescents, personnages disparaissant dans la brume, mouvement invitant à la

lenteur… Assurément, l’œuvre de Brylinska invite à la contemplation. Comme dans un solo de Keith Jarret, pianiste de jazz américain qu’elle admire, le silence est ultra présent. Un silence synonyme de moment fugace, où le temps parait comme suspendu. «Je crois à la persévé-rance et à l’endurance. Je suis plutôt une coureuse de 10 000 mètres que de 100 mètres. Je crois au temps et aux choses qui se construisent peu à peu», confie-t-elle. Un cheminement artistique, autant qu’un voyage intérieur, qu’elle parcourt depuis près de quarante ans. «A 7-8 ans, j’ai posé pour une voisine peintre. Je me souviens de cette odeur de l’atelier, de la térébenthine et de ce silence. J’avais un peu l’impres-sion de voyager et je me suis dit que j’aimerai faire ce métier.» Très tôt, elle comprend que la peinture fera partie de sa vie. Son arrière grand-mère paternelle, pianiste concertiste polonaise, aura deux filles pianistes et une galeriste. C’est d’ailleurs pour rendre hommage «à la branche féminine de la famille» qu’elle choisira pour nom d’ar-tiste «Brylinska», le nom de cette arrière grand-mère. Elle grandit à Genève où son père travaille dans le commerce du parfum. Sa mère, elle-même grand amateur d’art, l’initie à la peinture, au théâtre et à l’opéra. Chaque voyage avec ses parents est l’occasion d’une décou-verte artistique. Son premier choc pictural a lieu à Genève : l’expo-sition du peintre Bonnard, du groupe des Nabis, qui prend le parti

Le petit Poucet

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c u l t u r e

galerie Brylinska44, grand-RueLa couardewww.brylinska.com

d’une exaltation des couleurs, d’une simplification des formes et de la sublimation du quoti-dien. Un peu plus tard, elle tom-bera en extase devant L’ouvrier mort d’Edouard Pignon, fils de mineur du début du xxe siècle et représentant d’un «art social». Ses études secondaires en Suis-se lui offrent un cursus avec 15 heures d’art par semaine, qu’elle complète par des cours du soir. Touche à tout, elle s’essaye aus-si à la sculpture, à la gravure et même à la photo, pour son plai-sir. Vient alors le temps de la vie de bohême et de l’apprentissage «sur le tas».

La «faune» du port de Hambourg

Direction Hambourg en 1986, où elle vit un an chez une chanteuse d’opéra, ce qui lui permet de fré-quenter les milieux artistiques de cette grande ville portuaire.

Elle garde des souvenirs émus de cette période. Fascinée par l’activité incessante du port, elle représente de façon figurative les travailleurs du port, dockers et autres marins : «Il y avait une vie hallucinante la nuit, avec une faune incroyable.» Elle réalise alors sa première expo dans un petit café littéraire, avec, à la clé, ses premières ventes. Comme un signe qu’elle ne fait pas fausse route…A l’image de nombreux pein-tres attirés par le foisonnement culturel de la capitale, elle rejoint Paris, «comme une évidence». Elle se joint à un collectif d’ar-tistes, tout en vivant de petits boulots : d’abord serveuse, elle est embauchée au centre cultu-rel suisse avant d’intégrer une boîte de design spécialisée dans les boîtes d’emballage de parfum haut de gamme. «J’ai un peu fait cavalier seul, confie-t-elle. A cha-que expo, je vendais un peu. Bien

sûr qu’il y a eu des moments de doute, mais je ne me suis jamais dit que j’allais arrêter.» En 1996, elle donne naissance à son premier enfant. C’est le moment opportun pour quitter l’agitation parisienne pour le calme de l’île de Ré, où son com-pagnon possède des attaches. Sa peinture en sera bouleversée. «Je peignais encore beaucoup de personnages en arrivant. Je fais maintenant des choses beau-coup plus abstraites. Je suis à la lisière de l’abstraction et de la figuration.» Aujourd’hui, elle partage sa vie entre sa maison et son atelier de Nieul-sur-mer et sa galerie de La Couarde. «J’adore faire la route, car tout le trajet se fait en bord de mer. Ca me permet d’observer les changements de couleurs et de lumière. Ca m’inspire pour mon travail.» Une peinture qui se fait largement l’écho des impressions du peintre face à la na-ture. Couleurs pastels, gris, bleu, vert et blanc rappellent fortement les couleurs de l’île de Ré. «Je suis forcément influencée par mon

environnement. Si je vais six mois au Maroc, je ferai sûrement une peinture différente…» Cette grande contemplative, qui peut passer trois heures devant un paysage, offre à travers ses toiles cette douce quiétude. Cha-cun y voit ce qu’il veut, interprète les tableaux à travers sa propre existence et sa sensibilité. Ainsi, il n’est pas rare que les touristes anglo-saxons y voient les fau-bourgs de Londres. «Certains me disent que ces paysages brumeux ressemblent à ce qu’ils voient de leur fenêtre, d’autres que ça leur rappelait Turner», sourit-elle.

Méandres

Balade

Le temps nous appartient

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H i s t o i r e

un puma en libertéPendant l'été 1962, alors que le cirque zoo Francki de Hambourg vient de donner une représentation dans l'île de Ré, un de ses pensionnaires, un puma répondant au nom de Bill ou Billy s’échappe de sa cage. Semant d'abord la peur sur l’île, puis suscitant la curiosité, l’animal en liberté devient le feuilleton de l’été et tient en haleine la France entière jusqu'à sa capture fin octobre. Le 27 octobre 1962, le journal Paris Match consacre six pleines pages au célèbre puma avec ce titre choc : «Le paralytique s'est levé pour voir le puma» montrant ainsi tout l'engouement suscité autour de cette histoire.

Le 4 août 1962, le puma Bill vient de terminer son numéro

sur la piste du chapiteau du cirque Francki planté près du port d’Ars lorsqu’il parvient à déjouer la vigilance du personnel et s’enfuit. Au début, il n’y a pas de réelle inquiétude et la gendarmerie, épaulée par les pom-piers et les CRS, pense rapidement maîtriser le félin. Mais les jours passent et l’animal reste introuvable. Le samedi 11 août, une première battue est organisée. Un appel est lancé aux apprentis chasseurs de fauves promettant à la clef 100 000 francs à qui parviendrait à

tuer l’animal. Le rendez-vous a été donné à 7h devant le restaurant «Le soleil levant» à Saint-Martin-de-Ré avec fusils et tambours. Par ailleurs, les frères Francki ont ajouté 2 000 francs à la somme déjà offerte et ont fait venir en urgence de Rhodésie un trappeur spécia-liste de ce type de chasse. Mais au soir, le cortège dé-confit n’a pas rencontré le puma, toujours en liberté.Le 14 août, une nouvelle battue s'organise dans l'île pour mettre la main sur l'animal. «Il faut en finir !» avait simplement dit le conseiller général d'Ars-en-Ré. Le journal Sud-Ouest rappelle les forces mobilisées, «500 combattants formant une troupe un peu dispa-rate… On dénombrait dans ses rangs les estivants qui ont déjà essuyé quelques coups de soleil sur le front de mer. Les chasseurs locaux, les pompiers, 40 CRS enlevés à la garde des détenus de la citadelle de Saint-Martin-de-Ré, quatorze gendarmes recrutés au petit jour dans les brigades de l'arrondissement et l'hélicoptère de la protection civile… Le terrain du combat couvrait tout le nord de l'île… Trois groupes destinés à opérer une jonction par terre du Martray, du phare des Baleines et de la Grande Conche… Le dosage des combattants avait été judicieusement établi. Un homme armé pour quatre rabatteurs et le puma pour tous… Après deux heures de marche à travers les vignes et les marais sa-lants, le rassemblement s'opéra au lieu prévu. Malgré les huit kilomètres qu'elles venaient de parcourir, les troupes étaient encore fraîches d'autant qu'il pleuvait. Cela ne tombait pas comme à Gravelotte, mais c'était déjà suffisant pour doucher l'enthousiasme des volon-taires qui redoutaient d'attraper un refroidissement à la place du puma… L'assaut final fut donné contre la batterie Carola, une petite portion du vieux mur de l'Atlantique… Le puma ne se montra pas et il fit bien. Le carnage eut été effroyable.» Le puma, seul, résiste à cette armée en mouvement. «Le cirque continue, le puma fantôme sort vainqueur (jusqu'à l'ouverture) du safari en Ré» titre Sud-Ouest. Pendant ce temps là, à la prison de Saint-Martin-de-Ré, deux détenus se font la belle profitant d’une corvée de transport de char-bons.La population s'amuse de la fugue du puma et cer-tains lecteurs du Phare de Ré s'ingénient à parodier en chansons ou en poèmes les aventures de Billy, comme cette fable de «ma fontaine», Le Puma de la Mi-août écrite par Claude Jamet du Bois-Plage : «Il faudrait d'abord qu'on la trouve, et qu'on la tue. // Le préfet or-ganise une immense battue ! // Le directeur du cirque, afin de faire peur // A son puma, convoque un illustre trappeur…// En vain ! Il court, il court le puma – fi de garce ! // Il est passé par Loix… repassera par Ars… // Peut-être …un jour ou l'autre… à la fin de l'été… // Pour la Toussaint…Noël… Pâques… ou la Trinité…» (ex-traits)La presse se fait les gorges chaudes de cette agitation qui s’est emparée de l'île, «Le puma court toujours…mais les estivants ont repris les deux détenus évadés» ou bien «A défaut de puma, un jeune rhétais capture une tortue géante». Même la presse britannique s'en mêle,

Par Christophe Bertaud

Le puma est devenu l'attraction de l'île de Ré (Collection Musée Ernest Cognacq de Saint-Martin-de-Ré)

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H i s t o i r e

le Daily Mirror, quotidien anglais, n’hésite pas à titrer : «Des anglais en danger tandis que rôde le puma».Début septembre, la rumeur court que le félin vivrait heureux près de la batterie Carola «où il jouirait pai-siblement de sa liberté, se nourrissant de lapins et probablement aussi de gros rats qui pullulent dans la décharge publique toute proche. N'étant plus pour-chassé, il serait devenu moins craintif et des passants l'auraient vu se prélasser au soleil. Les insulaires ne voient pas l'utilité de chercher à l'abattre. Il paraît beaucoup plus logique d'employer les moyens appro-priés pour le capturer», indique Sud-Ouest le 8 sep-tembre se faisant ainsi l'écho de l'opinion publique. Si au départ l’idée d’un puma en liberté semait la terreur chez les habitants, au fil des jours puis des mois, la population se mobilise pour que l'animal soit capturé vivant et qu'en aucun cas il ne soit abattu.Le 16 octobre, c’est la stupeur pour Emile Fèvre, ce cultivateur de La Flotte lorsqu’il l'aperçoit dans son jar-din. Le puma s’est réfugié sur une branche maîtresse d'un pin parasol profitant des dernières chaleurs de l'automne. Au fur à mesure de la nouvelle, une foule importante vient grossir pour voir la bête. Billy est capturé, un lasso passé autour de son cou. Il tombe de l’arbre, a demi étranglé par la corde. Il faut alors le courage de l'adjudant de gendarmerie qui, faisant relever tous les canons des fusils sur l'animal, s'age-nouille au coté de Billy, lui masse les flancs et pratique la respiration artificielle pour faire revenir l'animal à la vie. «Le Puma de l'île de Ré doit la vie à un CRS de Bor-deaux» titre Sud-Ouest sur sa une le 17 octobre.«Bill a fait de touchants adieux à l'île de Ré» titre Sud-Ouest le 18 octobre 1962. C’est le dénouement heu-reux de cette aventure sur l’île de Ré qui a occupé la une des journaux locaux et parfois même nationaux, aux côtés d’une actualité internationale d’importan-ce comme la crise des missiles de Cuba. Paris-Match raconte : «On a soudé les barreaux de la cage toute neuve où Bill a pris place. Et dans les rues de La Flotte-en-Ré, il a été joyeusement accompagné.» Le 19 octo-bre, Sud-Ouest indique que Billy est en représentation à Montpellier «dans la puissante lumière des projec-teurs, reniflant la forte odeur oubliée de la piste… Le fauve le plus célèbre de France fait ce soir sa rentrée

après onze semaines d'absence.»Durant ces 72 jours de liberté, le puma Billy aura vécu tranquillement. Par son habilité à échapper durant si longtemps à une armée de chasseurs, il devient un il-lustre personnage de l'île. Les cartes postales du puma dans son arbre ou lors de sa capture ainsi que des pho-tomontages se multiplient et se vendent comme des petits pains. Des produits dérivés à l'effigie du puma sont réalisés. Le service de vaisselle à l’effigie de Billy, conservé au musée Ernest-Cognacq de Saint-Martin-de-Ré, témoigne notamment de l'engouement suscité par cette aventure de l’été 1962. Près d'un demi-siècle après, que reste-t-il aujourd'hui de cette histoire qui avait mis l'île de Ré au centre des attentions de tout un pays? Des souvenirs et un camping à La Couarde-sur-Mer qui s'appelle toujours… Le Puma.

Plat céramique en souvenir de la fugue du puma sur l'île de Ré (Collection Musée Ernest Cognacq de Saint-Martin-de-Ré)

Photo prise lors de la capture de Billy le 16 octobre 1962 (DR,

Collection privée)

Carte postale de Billy dans son arbre le jour de sa capture (DR, Collection privée)

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 16

H a b i t a t

de la thalasso au spa individuelL’image du jacuzzi se résumant à une baignoire équipée de jets d’eau ultra-puissants appartient au passé. Les jacuzzis actuels s’adaptent aux besoins de chacun, à travers une personnalisation très poussée.

Si les jacuzzis sont aujourd’hui personnali-sables à souhait, le premier critère de

choix reste la place dont on dispose. Petit, moyen ou XXL, rond, carré ou triangulaire, le spa s’adapte. En cas de manque de place, il trouvera sans problème refuge dans le jardin… Il n’est plus rare aujourd’hui de trou-ver des spas «aromathérapie», avec diffusion dans le jacuzzi d’huiles essentielles apportant selon le choix du parfum différents bienfaits. Quant au spa «chro-mothérapie», il permet, grâce à un système de petites ampoules à led, la diffusion de différentes lumières d’ambiance propres à la détente. A consommer dans la pénombre, de préférence, et sans modération…C’est en matière de jets d’eau (qui font l’intérêt même du spa) que les évolutions techniques sont les plus notoires. Ainsi, fini l’époque du spa avec un jet dans le dos et quelques bulles aux pieds. Un spa cinq pla-ces est ainsi équipé de cinq types de massages diffé-rents, selon les besoins de chacun, avec places assises et même couchées. La puissance et le débit des jets sont facilement réglables, pour s’adapter à différen-tes corpulences et morphologies. Il existe même des spas, qui, grâce à un système électronique, gardent en mémoire les programmes de soins adaptés à chaque membre de la famille !Les pays nordiques, premiers consommateurs au mon-de de jacuzzis, les installent plus systématiquement en extérieur. Une habitude qui gagne aussi la France, où la volonté de «montrer» son spa peut être un facteur déterminant. Et pourquoi ne pas l’intégrer directe-ment à la piscine…Enfin, à noter que l’entretien d’un jacuzzi, relativement aisé, n’a rien à voir avec celui d’une piscine.

Thalacap à Ars-en-RéConstruit en 1998 en bord de mer, Thalacap pratique à côté des cures tradition-nelles (antistress, détente et vitalité, minceur, jeunes ma-mans) des soins esthétiques particuliers, grâce à des mé-thodes douces pour le corps : comblement des rides avec des injections d’acide hyalu-ronique (un des constituants naturels de la peau), lutte contre le vieillissement avec le mesolift, amincissement et traitement des troubles circulatoires par mesocel-lulyse. Possibilité de séjours courts.Particularités : un nouveau programme pour la clientèle masculine qui combine re-laxation et activité physique. Ateliers de conseils diététi-ques ou culinaires avec des diététiciennes, et prépara-tion de recettes avec des chefs de cuisine. Restaurant «A la pointe de Grignon», avec produits frais de la mer et spécialités rétaises. Avenue d'Antioche - Pointe de Grignon. Ars-en-Ré. Tél. 05 46 29 10 00 www.thalacap.fr

Relais Thalasso à Ste-MarieSitué à la pointe de l’île face à l’océan, au milieu des vignes, le Relais Thalasso est implan-té sur un site protégé de cinq hectares. Au programme : banquettes bouillonnantes, jets sous-marins, geyser, cou-loir de natation, sauna et ham-mam. Pour les séjours courts, il existe des programmes de 1 ou 2 jours. Possibilité de soins marins, esthétiques et de modelages à la carte. Cure Essentielle et cures premiums spécifiques : cap minceur La-biomer, VIP Plénitude, cure post-natale… Il bénéficie du label Qualicert.Particularités : piscine d’eau de mer à 32°, face à l’océan et bassin de relaxation pour se détendre en musique. Possibilité de pratiquer le ma-qam, technique d’étirements permettant de libérer les ten-sions musculaires et articu-laires, indispensables au « lâ-cher prise »… A côté du Relais, restaurant de l’hôtel Atalante avec cuisine traditionnelle ré-taise ou menus minceur.Port Notre-Dame, Ste-Marie-de-Ré. Tél. 05 46 30 22 44www.thalasso.net

Le Richelieu à la FlotteSitué dans le village de la Flotte en bord de mer, l’ins-titut de thalassothérapie de l’hôtel le Richelieu propose des soins au forfait ou à la carte, des cures classiques, des soins spécifiques corpo-rels ou esthétiques. Grand choix de cures marines : ges-tion du stress, détente et vi-talité, décontraction et édu-cation posturale pour le dos, travail du tonus musculaire pour les jeunes mamans, cure minceur et programme jambes légères. Particularités : modelages (programme Spa Excellen-ce), drainage, réflexologie, massages, shiatsu, pierres chaudes. L’hôtel fait partie de la chaîne des «Relais et Châteaux». Le restaurant propose des menus gastro-nomiques ou diététiques. Nouveauté : le soin «pour lui».44, av. de la Plage, La Flotte. Tél. 05 46 09 60 70www.thalasso-richelieu.com

1 informations non exhaustives. Pour plus d’informations, voir les contacts.

Les centres de thalasso sur l’île de Ré1

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 17

R e c e t t e d u c h e f

Maxime Reguin, chef du Bô à saint-martin-de-RéTruffes croustillantes au Nutella fondant, mascarpone praliné et glace poire-amande

Ingrédients (pour 4 pers.)50 cl d’huile végétale250 g de Nutella250 g de mascarpone15 g de pâte à praliné50 cl de crème fraîche liquide10 g d’amandes effilées200 g de chapelure4 jaunes d’œufsGlace à la poire

Pour les truffesEtaler le Nutella sur une plaque, sur 2 cm d’épaisseur, puis faire durcir deux heures au réfrigérateur. Confectionner des petites boules de nutella en raclant le Nutella durci avec une cuillère à

pommes parisienne. Battre les jaunes d’œufs puis y plonger les boules de Nutella. Dans la foulée, tremper les boules dans la chapelure. Réaliser ces deux opérations deux fois, puis mettre les truffes au réfrigérateur.

Pour la mousse Fouetter le mascarpone avec la pâte à praliné. Monter la crème fraîche en chantilly (pas trop ferme). Mélanger l’ensemble pour obtenir la mousse.

DressageFaire frire les truffes dans l’huile végétale bien chaude. Plonger chaque boule 25 secondes. Faire des boules de glace à la poire, les recouvrir d’amandes effilées.

Préparation

Le mot du chef «C’est un dessert gourmand, facile et rapide à faire, et assez original. L’alliance de la poire et du chocolat avec le croquant de l’amande est délicieux. Quant aux truffes, le fait de les frire brièvement les rend croustillantes en surface et fondantes à l’intérieur. Quand on croque dedans, cela explose en bouche.»

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 18

une maison XL

Les chiffres se passent de

commentaires : une maison de 450 m2, nichée au cœur d’une pinède de 20 000 m2, 5 chambres, un deuxième corps

de bâtiment avec deux chambres supplémentaires et un court de tennis… Plutôt atypique pour l’île de Ré, où l’espace est rare. Son immense séjour de 80 m2, très

lumineux, offre une vue imprenable sur la piscine. Et que dire de la chambre parentale, à l’étage, dotée d’une terrasse qui tutoie la forêt environnante ?

te n d a n c e

en pleine pinède

Une des cinq chambres.Un petit salon.

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 19

Reportage réalisé avec l’aimable collaboration de morgan morice immobilier. tél. 05 46 01 03 65

te n d a n c e

Le séjour de 80 m2.

A l'étage, une vue imprenable sur la forêt.

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 20

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i l e d e R é

31 juillet au 1er aoûtFETE DE L'HUITRE Ren-seignements auprès du comité des fêtesRIVEDOUX.Tél. 05 46 67 45 7801 août CABARET LES RIBOUL-DINGUES Sketchs, paro-dies, chansons en direct ou en play back, mime, chorégraphie…Salle Polyvalente. LE BOIS-PLAGE.02 août FOLKLORE Au programme, la trou-pe "Radouga" de RUSSIE et ses danseuses. Sallepolyvalente dès 21 heu-res. LE BOIS-PLAGE.04 août BROCANTE NOCTURNE Renseignements etréservations au 06 12 51 63 65. RIVEDOUX.MARCHE NOCTURNE A partir de 18h,entrée libre. RIVEDOUX. Tél. 05 46 09 39 39THEATRE DE GUIGNOL, à 20h30, avenue du Mail.LA COUARDE.05 août LES LECTURES DE NELLY Dans le cadre du festival jeune public "Les rendez-fous de l'été". Séances à 10h30, 11h15 et 16h30. Tarif pour les enfants de 1 à 6 ans : 3 € Inscription impérative auprès del'Office de Tourisme. Spectacle gratuit en

Le guide des rendez-vous de août-septembreplein air à 18h30.LA COUARDE.Tél. 05 46 29 82 9306 août SOIREE MOULES FRITES à 20h30, avec un or-chestre sur la place de l'église.LA COUARDE.06 au 08 aoûtFOIRE BIORenseignements auprès des producteurs bio au 05 46 09 34 07RIVEDOUX.07 août CONCERT DE L'HAR-MONIE MUNICIPALE à 21h30. LA COUARDE.08 août CHAMPIONNAT DU MONDE DES CAZA-VANTS organisé par le club Nautique.ARS EN RE.MARCHE DES ART'S Marché des Art's sous le marché couvert. De 10h à 18h, entrée libre.RIVEDOUX.Tél. 05 46 09 39 3909 août FEU D'ARTIFICE Feu d'artifice traditionnel tiré au dessus de l'eau, au phare des Baleines.ST CLEMENT.11 au 12 aoûtSALON BIO NATURE SANTE BIEN ETRE Inscriptions obligatoires auprès de l'Office de Tourisme. L'ouverture au public se fera le mercredi

11 août de 10h à 20h et le jeudi 12 août de 10h à 20 h. Entrée gratuite.LES PORTES EN RE.Tél. 05 46 29 52 7111 août THEATRE DE GUIGNOL Séance à 20h30 ( horaire sous réserve demodification).LA COUARDE.DECOUVERTE PECHE A PIED Présentation de la pêche à pied par diaporama en salle des associations à partir de 9h (durée 1h d'exposé) puis sortie découverte de l'estran (durée 1h30). Prévoir tenue appro-priée, tennis ou bottes. Participation 3 euros par personne, à partir de 10 ans. Inscriptions au 05 46 09 80 62. RIVEDOUX.LA FETE DU PORT DE LOIX Mercredi 11 août, Loix célébre son port. A partir de 10h30, villa-geois et promeneurs sont invités à descendre dans le port, équipés de pelles et de chaus-sures à lacets, pour le devasage annuel. A 12h, la traditionnelle course dans la vase est un réél moment de jubilation qui s'achève autour d'un aperitif convivial sur la place du Port. LOIXLES ART'S A LA PLAGE Concours de peinture sur la plage sud. Renseigne-

ments au 05 46 09 39 39RIVEDOUX.MARCHE DE NUIT, à par-tir de 19h dans les rues du village. LA COUARDE.MARCHE NOCTURNE, sur la place de la républi-que à partir de 18h.RIVEDOUX.12 août LES RENDEZ-FOUS DE L'ETE Spectacle jeune public gratuit en plein air à 18h30. LA COUARDE.

grand feux d'artifice face à la mer. Plage des Gollandières. LE BOIS PLAGE.15 août BROCANTE OSTRO-ARTI.COMM Grande brocante vide grenier. RIVEDOUX.FEU D'ARTIFICE ET BAL DU 15 AOUT DESAINT-MARTIN DE REFeu d'artifice à 23h de-puis le port.ST MARTIN DE RE.

13 août EMBRASEMENT DU CLOCHER Place Carnot à partir de 21h, grand bal. Vers 22h30 illumination du clocher avec son et lumiere animé par Ars Spectacle. Restaurantion à partir de 19h. ARS EN RE.14 août CONCERT DE L'HARMO-NIE MUNICIPALE A 21h30 au kiosque à musique. LA COUARDE.FETE DU 15 AOUT La retraite aux flambeaux vous conduira à 23h,au

GRANDE BOUVETTE Grande Bouvette avec les ânes de Monsieur Léau. Clos municipalST CLEMENT.Tél. 05 46 29 42 02FETE DE LA MER Restauration et anima-tions. ST MARTIN DE RETél. 05 46 09 20 0617 au 19 aoûtFESTIVAL DE JAZZ AU PHARE au phare des Baleines. ST CLEMENT DES BALEINES17 août CHANTS DU MONDE CHANTS SACRES AOUT

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 21

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QUATUOR à cordes ARDEO, à 21h15 Eglise de Loix. Constitué en 2001 au sein du Conservatoire national Supérieur de Musique et de Danse de Paris, le quatuor Ardeo fait d'ores et déjà partie des jeunes formations françaises reconnues. LOIX.GRANDE BRADERIE COMMERCIALE, rensei-gnements et inscriptions auprès de l'office de tourisme de La Couarde.Dans le centre du villageLA COUARDE.RALLYE VELO DE L'ETE Rendez vous à 9h30 à l'office de tourisme. Tarif : 3 euros par per-sonne (gratuit pour les - de 12 ans). Inscriptions obligatoires au 05 46 09 80 62. RIVEDOUX.18 août THEATRE DE GUIGNOL Séance à 20h30LA COUARDE.LES JEUX OUBLIES Grande fête gratuite et ludique! Esplanade des Gollandières. LE BOIS-PLAGE.MARCHE NOCTURNEA partir de 18h RIVEDOUX.SOIREE MOULES FRITESA 20h30, place de l'église. LA COUARDE.19 août LES LECTURES DE NELLY Dans le cadre du festival jeune public "Les rendez-fous de l'été". Séances à 10h30, 11h15 et 16h30

Enfants de 1 à 6 ans : 3 € Inscription impérative auprès de l'Office de Tourisme. Spectacle gra-tuit en plein air à 18h30.LA COUARDE.Tél. 05 46 29 82 93BRADERIE COMMERCIA-LE Toute la journée de 9h à 18h. LA FLOTTE.Tél. 05 46 09 60 13BROCANTE, de 8h à 18h, STE MARIE DE RE. Tél. 05 46 30 22 92FEU D'ARTIFICE ET CONCERT POP ROCK Plage du Peu Ragot à partir de 20h30LA COUARDE.21 août BROCANTE DU FOU NOCTURNE, entre 16h et 22h. LOIX.Tél. 06 81 88 40 47CONCERT DE L'HAR-MONIE MUNICIPALE A 21h30 au kiosque à musique. LA COUARDE.22 août BROCANTE VIDE GRE-NIER, de 9h à 19h.LA COUARDE.CABARET LES ZINS ZINS CROYABLES. LE BOIS PLAGE.24 août RECITAL DE HARPES, par Armelle Gourlaouën, à 21h. Entrée: 10 euros.Tarif réduit8 euros. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. ARS EN RE.25 août MARCHE DES ART'SDe 10h à 18h, entrée libre. RIVEDOUX.Tél. 05 46 09 39 39

29 août BROCANTE - VIDE-GRE-NIERS. LA FLOTTE.Tél. 06 71 89 54 5530 août DECOUVERTE DE L’ES-TRAN. 15h30, Maison du Platin (6-12 ans).Tél. 05 46 09 61 3931 août ABBAYE DES CHATELIERS14h30, visite guidée sur inscription. Maison du Platin. Tél. 05 46 09 61 39. LA FLOTTE.5 septembre VIDE-GRENIERS Dès 8h, place de Lazzate. LE BOIS-PLAGE.BROCANTE A partir de 8h. Tél. 05 46 09 80 62.RIVEDOUX.GRAND PIQUE-NIQUE DE VILLAGE

Rdv à midi au bord du chenal de Goisil.LA COUARDE.7 septembre RALLYE VELO 10h, rdv à l’office de tourisme pour un parcours de 30 km. Sur inscriptions au 05 46 09 80 62. RIVEDOUX.8 septembre DECOUVERTE PECHE A PIED A partir de 9h, salle des associations.Tél. 05 46 09 26 02.RIVEDOUX.11 septembre TOURNOI D’ULTIMATEPlage de l’Arnérault. LA FLOTTE.12 septembre TOURNOI D’ULTIMATEPlage de l’Arnérault. LA FLOTTEBROCANTE ET VIDE-

GRENIER De 9h à 19h, cours Félix Faure.Tél. 05 46 09 60 38. LA FLOTTE.18 septembreMARCHE AUX FLEURSA l’occasion de la Journée du patrimoine, grand marché aux fleurs autour de la redoute.Tél. 05 46 09 80 62.RIVEDOUX.JOURNEE DU PATRI-MOINEVisite gratuite de l’exposition du musée Ernest-Cognacq, sur réservation.Tél. 05 46 09 20 06. SAINT-MARTIN19 septembreMARCHE AUX FLEURSAutour de la redoute.Tél. 05 46 09 80 62.RIVEDOUX.22 septembreTENNIS6e édition de l’Open international de tennis handisport, jusqu’au 26 septembre.Tél. 05 46 43 33 15.LA COUARDE.25 septembreLA FETE DU COQUILLA-GE De 18h à 23h, quai Clémenceau.SAINT-MARTIN.26 septembreFETE DES VENDANGESAprès la récolte, fête de la fin des vendanges. Salle polyvalente.BOIS-PLAGE.DEFILE DE MODESalle des fêtes.Tél. 06 12 51 63 65.RIVEDOUX.

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 22

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«ce sont les dernières cartouches»Aude Florentin, chargée de mission pour le Schéma de cohérence territoriale, fait le point sur l’avancée du futur document d’urbanisme. Le diagnostic, validé en avril par le comité de pilotage, montre que l’île de Ré, dans le cadre du 80/20 (80% d’espaces naturels pour 20% de zones construites), est un territoire presque «fini».JdP – L’élaboration du Scot, document d’ur-banisme qui doit donner les orientations de l’ile de Ré pour les vingt prochaines années, a été lancée en août 2009. Où en sommes nous aujourd’hui ?Aude Florentin – Le diagnostic a été validé en janvier par les élus, puis en avril par le comité de pilotage (avec toutes les parties prenan-tes). Le diagnostic a été jugé suffisant pour qu’on passe à l’étape suivante, l’élaboration du projet. Lionel Quillet, qui est l’élu référent du Scot, réunira les 20 délégués communau-taires dans l’été pour décider des grandes orientations. Nous en sommes donc au début de la phase d’élaboration du projet. Parallèle-ment, il y a eu différents ateliers réunissant élus et experts, aux mois d’avril et mai, pour approfondir certaines choses, comme la maî-trise de l’énergie, notamment en matière de constructions. Il s’agit de voir comment on peut faire évoluer l’architecture des maisons de l’île tout en respectant l’identité rétaise. Ca ne concerne pas que les panneaux pho-tovoltaiques mais aussi l’orientation des mai-sons, par exemple. On sait déjà qu’on ne peut pas faire n’importe quoi dans les cœurs de village. Par contre, nous avons un peu plus de libertés en périphérie.La tempête Xynthia s’est produite en pleine élaboration du Scot. Quelle va être son inci-dence sur la rédaction du Scot ?La tempête a eu lieu fin février, il faut donc prendre encore un peu de recul. Tout de sui-te, nous avons su qu’il y aurait un impact de la tempête sur le Scot. Celle-ci a notamment remis en cause la stratégie de défense du trait de côte. Faut-il rehausser les digues ? Faut-il en construire plus ? La question ne porte bien-sûr pas seulement sur les digues. Il est aussi question de récifs artificiels et de ges-tion sédimentaire. Plusieurs pistes sont ac-tuellement explorées mais nous n’avons pas encore de réponses techniques. A travers le Schéma de mise en valeur de la mer, le volet maritime du Scot, il y a l’opportunité de creu-ser les questions de gestion sédimentaire. En matière de logements, quelles sont les pistes étudiées ?Il y a un gros problème avec les résidences se-condaires. Globalement, la proportion est de 2/3 de résidences secondaires dans le canton

nord, et de 1/2 dans le canton sud, même si c’est variable selon les communes. L’objectif est d’éviter cette tendance à l’augmentation de la proportion de résidences secondaires. Juridiquement, ce n’est pas possible. Nous cherchons donc d’autres pistes. C’est impor-tant car c’est la condition de l’équilibre socio-logique des communes, et par conséquent de leur équilibre économique. En ce qui concerne le logement aidé, il y a l’objectif de construire 400 nouveaux loge-ments sociaux, répartis sur les dix communes de l’île.L’objectif déclaré en matière d’urbanisation est le 80/20, c’est-à-dire que seuls 20% de l’île pourront être urbanisés. Or, ce chiffre est déjà presque atteint, puisqu’il ne reste-rait que 96 hectares en zone NA1…Ces 96 hectares en zone NA, ayant vocation à être urbanisés dans le futur, avaient été annoncés il y a quelques mois avant que nous ne fassions des études plus précises. Depuis, on s’est aperçu, que 50 hectares étaient déjà occupés par du bâti, soit plus de la moitié. Sur les 46 hectares restants, il y a certains terrains en zones inondables. En gros, il ne reste donc que 30 hectares plus faciles à urbaniser, ce qui est assez peu. En-suite, il y a dans les cœurs de villages des zones U constructibles mais non bâtis, qui peuvent être des jardins, des espaces verts. Là, il reste environ 265 hectares de résiduel constructible. Si ces terrains sont construc-tibles et qu’ils ne sont pas construits, c’est qu’ils sont difficiles à mobiliser. Ce n’est

d’ailleurs pas forcément souhaitable si l'on veut conserver des villages avec une densité peu élevée. Si on comble tous ces espaces constructibles, la forme même des villages pourrait en être modifiée. Il faut donc res-ter vigilants. Prenez une rue où il y a actuel-lement 30 habitants. Si à force de diviser les parcelles on passe à 60 habitants, cela entraînera deux fois plus de voitures, donc plus de places de stationnement, et des problèmes de voisinage. Le président Lionel Quillet [de la Communauté de communes, NDLR] a donc interrogé l’Etat pour connaitre les outils juridiques à notre disposition pour éviter ce genre de phénomène. 30 hectares en zone NA, c’est très peu…Ce sont les dernières cartouches. Si ces 30 hectares sont construits, il n’y aura plus qu’à densifier les villages, ou détruire pour re-construire… Et puis on pourrait en avoir be-soin au-delà des 20 ans du futur Scot…La question de l’avenir des activités primai-res est également posée dans le Scot…Les professionnels du secteur primaire ont besoin de bâtiments pour continuer à exer-cer leurs activités. C’est une demande légi-time. La question est de savoir comment ces besoins se confrontent aux autres activités. Des bâtiments existent déjà, mais ils sont utilisés pour autre chose que l’agriculture. Après, si le contexte économique fait que l’agriculture ne fonctionne plus, on ne peut pas non plus obliger les gens à cultiver. L’ur-banisme ne peut pas apporter de réponses à tout. Il y aura des solutions à trouver en de-hors du Scot. En matière d’urbanisme, on a pu constater que les objectifs de l’actuel Schéma directeur (ancienne appellation du Scot) n’avaient pas été tenus. Pour quelles raisons ?Le Schéma directeur avait pris des options très fortes dans certains domaines com-me les zones constructibles. Il prévoyait la construction de moins de 200 logements par an. Nous n’avons pas réussi à tenir ce chiffre ambitieux, et, finalement, on a atteint le chif-fre de 265 logements.

1 selon l'article R. 123-6 du code de l'urbanisme, il s’agit des «secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l'urbanisation».

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 23

R i v e d o u x

mairie 05 46 09 39 39du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 16h30. Le samedi de 10h à 12hoffice de tourisme05 46 09 45 66du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17hPoste 05 46 09 80 82du lundi au vendredi de 9h à 12h15 et de 14h à

16h. Le samedi de 9h à 12h BibliothèqueLundi et mardi de 16h30 à 18h, mercredi de 14h à 16h, vendredi de 11h à 12h, samedi de 10h à 12hordures ménagèresLundi et vendredi soir tri mercredi soirdéchèterie du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30

Infos pratiques

«des lacunes en terme d’accueil»Un port de plaisance, deux zones de mouillage et un parking à bateaux : ces trois projets complémentaires, prévus à court et moyen terme, devraient permettre de répondre à une demande croissante en terme de nautisme, grâce à 450 nouvelles places.

Aujourd’hui, le port de Rivedoux comprend un plan d’eau de 8 500 m2 délimité par une di-gue de protection et par une jetée, ainsi qu’une cale de mise à l’eau submersible. Seule une quarantaine de bateaux ont la possibilité d’y stationner, alors que la demande est croissante. «Il y a un man-que évident de places. Actuellement, nous avons une liste d’attente d’environ 270 personnes», explique Patrice Raffa-rin, le maire de la commune. La configu-ration actuelle réduit le plan d’eau de 8 500 m2 à 3 100 m2, l’absence de digue protectrice au sud-est limitant l’utilisa-tion de plus de la moitié du plan d’eau. Ainsi, l’absence de sécurisation ne per-met pas l’installation de pontons et engendre par conséquent une sous-ex-ploitation en nombre de bateaux. Pour Patrice Raffarin, il s’agit donc de «refaire une jetée à l’identique qui viendrait se refermer sur celle qui existe déjà». Dans un premier temps, le maire de Rivedoux mise sur le volet SMVM [Shéma de mise en valeur de la mer, NDLR] du Scot pour modifier les limites portuaires, l’emprise actuelle ne permettant pas de réaliser l’étude prévue. «C’est un investissement important, confie Patrice Raffarin. Pour le couvrir, il faut de 170 à 200 places. En-dessous de ce chiffre, nous aurions des problèmes de rentabilité.» Ensuite, il s’agira pour la commune de passer en commission départementale des sites.

Un impact paysager «très faible»

Le maire de la commune anticipe déjà certaines réticences. «L’impact paysa-ger sera très faible. Et il y aura un souci de respecter le côté historique. Les étu-des ont démontré que la calle et la jetée actuelles ont été construites dans le pro-longement d’une route. La nouvelle je-tée, qui sera réalisée à l’identique dans l’esprit Vauban, se situera également dans le prolongement d’une autre rou-te.» Ne peut-on pas craindre néanmoins une sur-fréquentation du port qui vien-drait mettre en péril la quiétude et le charme du port ? «Nous avons une lacu-

ne en terme d’accueil, et nous devons nous équiper dignement, ré-pond Patrice Raffarin. C’est clair qu’il faudra donner très vite un nu-merus clausus. Mais avec 200 bateaux, nous resterons quand même le plus petit port de l’île de Ré.» Pour résoudre la problématique du stationnement liée à la fréquentation accrue du port, un parking sera construit sur l’ac-tuel camping des ta-maris (zone d’aména-gement différé datant de 1999). La mairie a par ailleurs préempté une vieille bâtisse sur le port afin d’y installer la future capitainerie. Quant au coût d’un tel projet, évalué à environ 4 millions d’euros, Patrice Raffarin compte sur l’aide des différentes collectivités. Et refuse d’évoquer une hausse des impôts pour le financer. «Si c’était aujourd’hui, je ne le ferais pas, car les taux de subven-tion sont trop modestes. Mais d’ici 2 ou 3 ans, la donne aura changé. Il n’y aura donc pas d’incidences sur la fiscalité si les taux de subventions augmentent. Je compte sur un taux de subvention de 50% pour ce projet.»

Le port s’inscrit dans un projet plus large d’extension des activités maritimes et de plaisanceDans l’immédiat, c’est le projet de création de deux zo-nes de mouillage sur la plage sud qui devrait aboutir le premier. Suite à l’étude menée par le cabinet Créocéan, le préfet a été saisi afin que le dossier passe en commis-sion des sites à l’automne. «Actuellement, nous avons beaucoup de mouillages sauvages sur la commune. L’Etat nous demande d’apporter une solution à ce problème», explique Patrice Raffarin. Ce projet, qui devrait se concré-tiser en 2011, offrira des corps-morts à 170 bateaux. Autre projet important : l’aménagement de la batterie de Sablanceaux, dont le Conseil général est propriétaire. L’étude d’aménagement, dans les tiroirs depuis 2005, pourrait aboutir fin 2010 ou début 2011. L’ouvrage mi-litaire, entouré d’un merlon en terre qui réduira l’impact paysager, accueillera un parking à bateaux d’une centaine de places, un jardin botanique avec centre d’interpréta-tion culturel ainsi qu’une école de voile.

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 24

s a i n t e - m a r i e

La majorité municipale en lambeauxUn premier adjoint qui démissionne, un maire en minorité au sein de sa propre majorité et des noms d’oiseaux qui pleuvent : le torchon brûle à Sainte-Marie. Une situation ubuesque, où le point de non-retour semble atteint.

Gisèle Vergnon est aujourd’hui un maire isolé. Rien ne laissait présager une

telle situation, alors que la liste «Vivre mieux de Port-No-tre-Dame aux Grenettes», conduite par Gisèle Vergnon aux élections municipales de mars 2008, avait emporté

la totalité des sièges (23 membres). Aujourd’hui, sur les 20 membres actuels du conseil municipal (deux démissions et un décès depuis l’élection), seuls 8 restent fidèles au maire, alors que les 12 autres ont rallié le camp de l’ex-premier ad-joint Jean-Claude Saratte. Pour bien comprendre, revenons deux ans en arrière, quelques mois avant les élections municipales de mars 2008. Habitante de la commune depuis 30 ans, Gisèle Vergnon, chef d’entre-prise, souhaite s’investir dans la vie municipale. «Une liste se constituait avec Monsieur Saratte, qui s’était déjà présenté en 2001 avec Valérie

Mayer comme tête de liste. J’ai assisté à une première réunion, et à la deuxième, Monsieur Saratte est venu me voir en me disant que ça serait bien qu’une femme soit tête de liste. J’en ai parlé à ma famille et mes amis, et j’ai accepté», commente Gisèle Vergnon. Finalement, la liste entière sera élue : 21 noms au premier tour, les deux derniers au second tour. «Par le nombre de voix, je suis arrivée en tête, rappelle Gisèle Ver-gnon. Monsieur Saratte était en 20e position. J’avais donc une certaine légitimité en terme de voix.» Aujourd’hui, elle affirme qu’elle ne souhaitait pas avoir Jean-Claude Saratte comme premier adjoint, mais qu’elle a cédé devant l’insistance de cer-tains élus. Que s’est-il donc passé pour qu’en deux ans, la majorité mu-nicipale explose en plein vol ? D’après Gisèle Vergnon, il n’y a pas de divergence sur le fond des dossiers. «Notre programme commun de 2008 est affiché en salle de réunion et nous surlignons les cho-ses faites au fur et à mesure. Les conseils municipaux ont été votés à l’unanimité. Et en mars dernier, nous avons voté le budget à l’unanimité», rappelle-t-elle. Celui qu’elle présente aujourd’hui comme son principal opposant (son ex-premier-adjoint depuis sa démission le 4 juin dernier) refuse pourtant d'apparaître comme le

chef de la révolte. «Je ne suis pas à la genèse de la fron-de. ça a démarré le 17 avril par la démission de l’adjoint aux finances et à la voirie. Mais j’abonde à 200% avec les idées des frondeurs», explique Jean-Claude Saratte. Le 17 avril dernier, les «frondeurs» ont envoyé une let-tre au maire, ainsi qu’une copie au préfet, pour signifier qu’ils retiraient leur confiance à Gisèle Vergnon, dénon-çant son «autoritarisme». «Elle ne veut pas déléguer, estimant qu’elle est entourée de nuls et d’incompétents. Elle devrait savoir qu’on ne gère pas un hôtel de ville comme on gère un hôtel en ville», ironise Jean-Claude Saratte. Gisèle Vergnon rétorque que chacun a toujours été en mesure de s’exprimer lors des différentes réu-nions et conseils municipaux. «Je suis à la mairie tous les jours, ça m’a été surtout reproché par mon premier adjoint qui estime que 20 minutes par jour suffiraient. Certains, qui estiment qu’ils n’ont pas de comptes à me rendre, voudraient avoir plus de place. Mais chaque adjoint a une délégation claire et nette.» Jean-Claude Saratte rappelle, de son côté, «qu’il a fallu 18 mois pour attendre les délégations qui nous permettaient de per-cevoir nos indemnités. Je suis allé voir le maire en lui di-sant que nous fonctionnions de façon illégale et que si la chambre des comptes mettait son nez là-dedans, nous risquions de devoir rembourser 18 mois d’indemnités. On a eu enfin les délégations le 2 novembre 2009, alors que nous étions élus depuis mars 2008 !»

Chacun semble camper aujourd’hui sur ses positions, et on voit mal ce qui pourrait apaiser la situation. Gisèle Vergnon, pour étayer ses di-res, s’appuie sur un audit du personnel, réalisé il y quel-ques semaines par un cabinet indépendant. Il aurait, selon elle, fait apparaître chez cer-tains de ses adjoints, «un goût du pouvoir et une misogynie très prononcés.» Sur ce point, Jean-Claude Saratte se veut très clair : «Si j’étais misogyne et si j’avais le goût du pouvoir, croyez-vous que j’aurais été as-

sez bête pour aller chercher Madame pour lui proposer la tête de liste avant les élections ?» En retour, il affirme clairement son opposition à la gestion financière de la mairie, qu’il juge opaque. «Nous ne sommes pas au courant des comptes. Tout ça se fait de façon occulte. C’est un peu une République bananière. C’est pour ça qu’Alain Belloc [NDLR, adjoint au maire] a démissionné le 26 mars.»

Gisèle Vergnon

Jean-Claude Saratte

(Suite page 32)

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 25

L a f l o t t e

mairie 05 46 09 60 13 Lundi et jeudi de 10h à 12h. mardi de 10h à 12h et de 13h30 à 17h. mercredi et vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 15hoffice de tourisme 05 46 09 60 38du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 17hBibliothèqueLundi de 16h à 18h. mercredi et samedi de 10h à 12h et de 16h à 18hgendarmerie 05 46 09 21 17Pompiers 05 46 09 50 34

La Poste 05 46 09 62 16du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 16h30. samedi de 9h à 12hPort 05 46 09 67 66marché couverttous les jours, de 8h à 13hordures ménagères Jeudi et dimanche soir tri mardi soirdéchèterie des Hautes turpinesLundi de 8h à 12h et de 14h à 18h, du mardi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 17h30

Infos pratiques

«on nous a dit que c’était non négociable»Les Domaines, chargés d’évaluer la valeur des maisons situées en zone de solidarité, ont rendu leur verdict. Si la grande majorité des 12 propriétaires flottais concernés vont accepter les indemnisations, qui s’échelonnent de 350 000 à 1,5 millions d’euros, certains ont décidé de lutter.«Je ne suis pas du tout

s a t i s f a i t . Nous sommes deux à être dans cette situa-tion, alors qu’il y a des maisons qu’ils [NDLR : les Domaines] payent très cher. Ils ne veulent rien savoir.» Rémy Sigogneau, 64 ans, pos-sède depuis vingt ans une petite maison de vacances de 65 m2, située dans le secteur du Marais à La Flotte. L’expert des Domaines a estimé son bien à 310 000 €, alors que plu-sieurs agences immobilières l’avaient évalué à 440 000 €. Alors, comme il le dit, il attend, estimant qu’ils «ne vont quand même pas nous mettre dehors !». Un rien désemparé, il espère récupérer au moins 100 000 € de plus. «Pour racheter une maison sur l’île de Ré, il faut compter au moins 400 000 euros», expli-que le propriétaire. Si on lui laissait le choix, il se verrait bien rester, malgré le placement de sa propriété en zone «à risques mortels». «Vous savez, si la prochaine tempête arrive dans 50 ans, je serai mort !»

La crainte d’un procès-fleuve

Une de ses voisines, Sophie Marland, 46 ans, est aussi très remontée. Les Domaines lui ont fait une offre à 300 000 €. «On a essayé de discuter, mais on nous a dit que c’était non négociable», confie-t-elle. Un notaire avait évalué sa maison de 50 m2 à 320 000 €, et un autre expert (envoyé par sa compagnie d’as-surance) à 335 000 €. «Nous avons envoyé cette expertise au chef de service des Domai-nes, mais c’est un peu le pot de fer contre le pot de terre.» Aujourd’hui, elle s’interroge sur l’opportunité de lancer une procédure judiciaire, avec toutes les incertitudes que cela comporte. «Beaucoup de gens nous dé-conseillent, car ça peut durer pendant des an-nées. Et au bout du compte, nous ne sommes pas sûrs d’avoir gain de cause. Aujourd’hui, nous nous sentons vraiment seuls.» Pour s’être déjà renseignée dans les agences im-mobilières, elle sait qu’il lui sera très com-pliqué, avec 300 000 €, de retrouver l’équi-valent sur l’île de Ré. C’est-à-dire une petite maison avec 200 m2 de terrain. Il faudrait quasiment ajouter 100 000 €, et donc repar-

tir sur un crédit. «On a trouvé une petite mai-son avec jardin pour 360 000 €, mais il faut complètement restaurer la maison. Si on veut quelques chose d’habitable, c’est 400 000 €, et sans jardin.» Ce que Sophie Marland a le plus de mal à di-gérer, c’est, selon elle, la différence de traite-ment entre personnes d’un même quartier. «Un de nos voisins possède une maison de 25 m2, soit la moitié de notre surface. Les Do-maines lui proposent 300 000 €. C’est une in-justice. Certains sont visiblement mieux lotis que d’autres…» De la même façon , elle n’a toujours pas compris le classement du quar-tier en zone de solidarité, alors «que certains à La Flotte et dans l’île ont reçu plus d’eau que nous». En attendant, elle s’apprête à pas-ser ses dernières vacances, en famille, dans sa résidence de la Flotte. «Le maire nous a dit d’en profiter une dernière fois», confie-t-elle. Elle a trois mois pour accepter l’offre des Domaines. Après le 15 septembre, l’offre de l’Etat sera caduque… Sur la commune, d’autres propriétaires, dont les résidences ont été classées en zone noire, ne tiennent pas à s’exprimer. Et pour cause : ils sont parti-culièrement satisfaits de l’offre de rachat.A La Flotte, qui compte 12 maisons en zone de solidarité, les indemnisations proposées par les Domaines vont de 350 000 € à 1,5 millions d’euros. Dans le secteur du marais, côté est (8 maisons à détruire), les plus peti-tes maisons ont été évaluées à 350 000 €, la plus grande à 1,2 million €. Sur les 4 maisons du secteur ouest (à côté de la base nautique), un seul propriétaire a accepté l’offre, pour sa maison avec vue sur mer (1,5 millions €). Pour Léon Gendre, «toutes les maisons de la com-munes ont été surévaluées. Je suis mécontent car cela crée un précédent, et ça va induire une inflation.» En proposant des sommes peu en rapport avec le prix du marché, l’Etat s’est comporté, selon Léon Gendre, «comme un maquereau, en ne laissant pas le choix aux gens de rester». Vu les sommes proposées, peu de propriétaires prendront le risque de se lancer dans des procédures judiciaires, souvent longues et à l’issue incertaine…

Litige avec les assurances : «Je ne cèderai pas !»Marie-Thérèse Delcros, qui habite avec son mari dans le quartier du Marais, est en guer-re avec son assureur. Lorsque l’expert passe quelques jours après la tempête, les travaux nécessaires à la remise en état sont évalués à 33 000 €. Marie-Thérèse signe l’expertise. Pro-blème : les artisans, devis à l’appui, estime le montant de ces travaux à 70 000 €. Presque 40 000 € d’écart entre l’expertise et la réalité constatée par les professionnels du bâtiment. «Quand il est passé, l’expert a considéré que nous avions eu 20 cm d’eau. Du coup, le plâ-trier, par exemple, ne peut refaire les murs que sur environ 40 cm. Dans la réalité, nous avons eu 80 cm d’eau ! Ca veut dire que le plâtre doit être repris sur 1,20 m ! Et forcément, ça coûte beaucoup plus cher…» Après des dizaines de coups de fils, la propriétaire obtient, au bout de plusieurs mois, une contre-expertise. On lui propose alors une enveloppe supplémentaire de 10 000 €. «C’est déjà la preuve que le pre-mier expert s’était trompé, juge-t-elle. Mais ça me fait toujours un manque à gagner de 30 000 €. Je ne cèderai pas !» Aujourd’hui, le dossier est entre les mains de la mairie, qui va essayer de peser de tout son poids pour régler ce litige, qui est, malheureusement, assez ré-pandu sur l’île de Ré.

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L e B o i s - P l a g e

En bref...mairie 05 46 09 23 11du lundi au jeudi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 15h30. vendredi de 9h à 15h30, samedi de 9h à 12hoffice de tourisme05 46 09 23 26du lundi au samedi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30La Poste 05 46 09 35 51du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30. samedi de 9h à12hgendarmerie 05 46 09 21 17 Bibliothèque 05 46 00 37 65mardi et jeudi de 10h à 11h30, mercredi de 16 h à 18h30, samedi de 14h30 à 18h30 ordures ménagères Jeudi et dimanche soir tri mardi soirdéchèterie du morinand 05 46 09 14 04tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30

Infos pratiques

L’enjeu du PLU : «encourager un développement harmonieux»Alors que la commune a lancé le 1er avril les travaux sur son futur Plan local d’urbanisme, le maire Jean-Pierre Gaillard en évoque les axes prioritaires, entre maîtrise foncière et projets sociaux.

Comme sur l’ensemble de l’île de Ré, 20% du territoire communal

est potentiellement constructible, les 80% restants étant réservés aux espaces naturels. C’est donc uni-quement dans ces 20% que les projets de construc-tions seront possibles dans le cadre du futur Plan local d’urbanisme. Or, d’après Jean-Pierre Gaillard, 16% du territoire est actuellement urbanisé. Les 4% encore disponibles représentent donc environ 500 parcelles, dans le meilleur des cas. «C’est l’hypothèse la plus large, si chaque terrain est utilisé de façon optimum, c’est-à-dire si tout un chacun voulait tirer profit du po-tentiel de ses terrains. Mais ça ne sera pas le cas, car certains propriétaires ne seront pas prêts à faire de la division parcellaire», explique le maire de la commu-ne. Lequel affirme ne pas vouloir spécialement encou-rager la densification du territoire. «Le futur PLU doit mettre des règles pour encourager un développement harmonieux. Il faudra de la cohérence. S’il y a de la division parcellaire dans certains quartiers, il faudra respecter un minimum de zones de jardins, de zones vertes et de stationnement.» Qui dit division parcel-laire, dit densification de l’habitat et donc impact sur les réseaux (eau, électricité) ainsi que sur les infras-tructures routières (routes, parkings). «Développer la commune, oui, mais avec des contraintes fortes en matière d’environnement», résume le premier magis-trat de la commune. A ce titre, la question de l’énergie

Vers la fermeture d’une classe ?Le Bois-Plage comptait pour cette année scolaire 8 clas-ses, dont 3 maternelles et 5 élémentaires. Une incerti-tude pèse pour la rentrée sur une classe élémentaire, en fermeture conditionnelle. «Pour maintenir toutes nos classes, il nous faut un effectif global de 104 élèves, expli-que Jean-Pierre Gaillard. Si nous n’avons pas cet effectif à la rentrée de septembre, nous devrons fermer une des cinq classes. Aujourd’hui, nous sommes proches de ce chiffre mais légèrement en-dessous.» De 105 élèves en début d’année (septembre 2009), le chiffre des inscrits est tombé à 98 en cette fin d’année scolaire. Les inscrip-tions étant ouvertes tout l’été, il n’y a pas encore lieu de tirer la sonnette d’alarme. «Nous pouvons nous en sortir, je suis assez confiant», confie l’élu. Lequel mise sur un atout de poids pour attirer les enfants : l’ouverture en juin dernier du tout nouveau centre de loisirs multi-ac-cueil (garderie et structure pour les adolescents), lequel a déjà dû refuser du monde pendant les vacances. Jean-Pierre Gaillard, qui y voit un «bon signe», jugeant que «cela peut être incitatif pour les parents», qui pourraient ainsi choisir d’inscrire les enfants dans les écoles de la commune…

Un centre de loisirs flambant-neufAprès l’obtention du permis de construire en juin 2008, les locaux du nouveau centre de loisirs mul-ti-accueils viennent d’être livrés pour la saison es-tivale, avec une ouverture le 4 juillet dernier. Ils se situent rue des Barjottes, et sont mitoyens à l’éco-le. Ces locaux qui viennent se substituer aux an-ciens locaux (plus aux normes de sécurité) auront coûté 700 000 € (hors coût du terrain), subven-tionnés à 30% par le Conseil général. Ils peuvent accueillir 48 enfants et 12 adolescents, avec une priorité donnée aux enfants de la commune, puis aux enfants en vacances chez les grands-parents ou dans la famille qui réside sur la commune. En juillet-août, le centre de loisirs emploie pas moins de 8 salariés, rémunérés par la commune, alors que 5 seront employés pendant l’hiver à temps complet.

solaire sera débattue dans le futur PLU, avec la possi-bilité d’intégrer des panneaux solaires sur les toits des maisons.

Répondre aux attentes sociales

Jean-Pierre Gaillard insiste sur la question de la maitri-se des loyers et sur la nécessité de construire du loge-ment locatif à loyer modéré [NDLR : la Communauté de communes a déjà lancé un objectif de constructions de 400 logements à loyers maitrisés répartis sur l’en-semble des communes de l’île]. «Il faut aussi intégrer dans le futur PLU des perspectives pour les activités sociales et associatives de la communes», insiste-t-il. Création d’une maison de retraite, d’une maison de la petite enfance et d’une salle omnisport sont autant de pistes… Enfin, la municipalité souhaite également donner un coup de pouce aux activités primaires du Bois-Plage (viticulture et maraîchage).

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s a i n t - m a r t i n

mairie 05 46 09 38 90 du lundi au jeudi de 10h à 12h et de 14h à 17h, vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h, samedi de 10h à 12h office de tourisme 05 46 09 20 06 du lundi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h. dimanche de 10h à 13hmarchés tous les joursLa Poste 05 46 09 38 20 du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30, samedi de 9h à 12h gendarmerie 05 46 09 21 17Pompiers 05 46 09 43 25 Bibliothèque 05 46 35 21 81Lundi de 16h à 18h, mercredi de 10h à 12h, jeudi de 16h à 18h, vendredi de 16h30 à 18h30, samedi de 11h à 12hordures ménagèresJeudi et dimanche soir tri mardi soirdéchèterie 05 46 09 14 04du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30Port de plaisance 05 46 09 26 69capitainerie, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 18h

Infos pratiques

aquaré : «des débuts très encourageants»Pour sa première année d’existence, la piscine de Saint-Martin a accueilli 80 000 personnes, dont la moitié d’entrées payantes. Un chiffre conforme aux prévisions.1- Des débuts «conformes aux prévisions»

Aquaré a accueilli 80 000 personnes sur la première année d’existence (juin 2009 à juin 2010), ce qui est à peu près conforme aux prévisions. Ce chiffre flatteur en terme de fréquentation doit être néanmoins rela-tivisé par le fait que la moitié de ces entrées concerne les scolaires. Si l’on comptabilise les activités parallèles (cours de natation, aquagym, etc.), on arrive au chif-fre de 60% d’entrées payantes. En moyenne, le centre aquatique a accueilli entre 5000 et 6500 visiteurs par mois, de septembre à juin, et environ 12 000 en juillet et août. Le budget de fonctionnement est d’environ 600 000 € par an pour l’exploitant, la Segap, gestion-naire de service public pour le compte de la Commu-nauté de communes. Rappelons que la piscine a coûté 7 millions d’euros à la Communauté de communes.

2 – Mauvaise signalisation et prix dissuasif

Un cahier de doléances a été placé à l’accueil d’Aquaré pour recueillir les avis des usagers. Deux éléments ressortent particulièrement : le prix, jugé dissuasif par certains (4,80 € l’entrée piscine pour un adulte, et 8,80 € l’entrée piscine+ balnéothérapie) et la mau-vaise signalisation de la piscine. «Sur ce dernier point, nous avons reçu pas mal de réclamations, reconnaît François Rennesson, responsable d’exploitation pour le compte de la Segap. Comme nous avons une déléga-tion de service public de la part de la Communauté de communes, nous en avons fait part aux élus. Ils se ren-voient un peu la balle. Nous avons du mal à obtenir nos panneaux de signalisation… La question est de savoir qui doit les mettre et à quels endroits.» Sur la ques-tion tarifaire, il répond que «c’est la même moyenne de prix qu’à Châtelaillon ou à Périgny».

3- Les points positifs

La balnéothérapie (hammam, sauna et jacuzzi) est très demandée, et connaît d’après la Segap un réel en-gouement. L’accueil «chaleureux et convivial» est éga-lement loué, ainsi que le côté pratique et fonctionnel de la piscine.

4 – L’intérêt d’un tel équipement pour l’île de Ré ?

Je pense qu’aujourd’hui, la polémique est noyée. Les scolaires peuvent apprendre à nager grâce à 10 séan-ces dans l’année avant leur entrée au collège. C’est complémentaire avec la plage. L’hiver ou quand il ne fait pas très beau l’été, les collégiens sont ravis de ve-nir à la piscine. Cela leur permet aussi de faire un en-trainement natation dans la perspective de stages de

voile l’été. Il n’y a pas que les jeunes. Nous recevons autant d’adolescents que de personnes âgées», expli-que François Rennesson.

5- Les objectifs

«Il faudrait 100 000 entrées pour atteindre le seuil de rentabilité», confie François Rennesson. Cela impli-querait de 300 à 500 entrées supplémentaires chaque mois. «Je pense qu’on peut y parvenir. La première année a permis de se faire connaitre. Plus les années vont passer, plus les gens vont comprendre le fonction-nement et venir.» D’après la Segap, qui gère plusieurs établissements de ce type en France, il faut environ trois ans pour parvenir à l’équilibre. «Aquaré fait par-tie des piscines où les résultats sont les plus conformes à nos objectifs. Nous avons par exemple plus de mal dans certaines zones rurales, comme en Dordogne», explique le responsable d’exploitation. Pour cet été, la Segap espère faire aussi bien que l’été 2009, durant le-quel l’effet de surprise avait joué à plein. En substance, il s’agit maintenant de fidéliser…

Saint-Martin se dote d’un Plan communal de sauvegardeLa commune de Saint-Martin-de-Ré va se doter d’un plan communal de sauvegarde (PCS). Ce plan consiste à formaliser les mesures à prendre en cas de déclenchement d’un plan de secours. Celui-ci a notamment pour but de recenser les moyens humains et matériels disponibles sur la commune et à en favoriser la mise en œuvre rapide. La première étape établit le diagnostic des risques. Le PCS doit aussi recenser les moyens d’alerte et d’information des populations. La mise en œuvre du PCS est coordonnée par une cellule de crise composée d’élus et de professionnels dont les missions ont été définies au préalable.

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L a c o u a r d e

mairie 05 46 29 82 89du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 17h, samedi de 10h à 12hoffice de tourisme 05 46 29 82 93 du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18hLa Poste 05 46 29 84 35du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h, samedi de 9h à 12hBibliothèquemardi de 15h30 à 18h, jeudi de 14h à 15h30, samedi de 11h à 12hLa maline 05 46 29 93 53marché tous les joursordures ménagèresLundi et vendredi soir tri mercredi soirdéchèterie 05 46 09 14 04

Infos pratiques

La livraison provisoire du bâti-ment technique du

centre de transfert des ordures ménagères de l’île de Ré a eu lieu début juillet, ce qui permet à l’exploitant de gérer les ordures ménagères, le tri sélectif et les encombrants. Fin juillet, l’ensemble du garage d’en-tretien du matériel sera livré, et les panneaux solaires seront posés sur les bâtiments. «Toute la partie tech-

nique sera donc prête à la fin juillet», confie Patrick Rayton , en charge du dossier à la CdC. Viendra ensuite l’installation de la station essence et d’un pont à bascule (septembre), la démolition de l’ancien bâtiment puis la construction des bureaux et de la partie administrative. «Tout le site sera opérationnel à la fin de l’an-née, affirme Patrick Rayton. Quant à l’observatoire de la vie de la faune [NDLR : partie pédagogique du site], ça se fera plus tard.»

Rappelons que le projet remonte à 2004, lorsque la Communauté de Communes reçoit une injonction de mise en conformité du centre de transfert des ordures ménagères, sous peine de fermeture du site. Porté par l’ancienne équipe de la CdC, le nouveau projet est lancé en 2005. Les premières estimations prévoient un mon-tant global de 2,6 millions d’euros. Aujourd’hui, le chif-fre de 7,2 millions d’euros est avancé ! Que s’est-il passé entre temps ? «Des contraintes environnementales sont venues se greffer par la suite, ainsi que des contraintes réglementaires, qui exigent qu’un site comme celui-ci soit capable d’accueillir le double des déchets recueillis

transfert des déchets : le bâtiment technique livré fin juillet

A La Couarde, comme sur les autres communes de l’île de Ré, l’indemnisa-tion des sinistrés de la tempête Xynthia ne se fait pas sans couacs. «Globale-ment, ça se passe plutôt bien, juge Pa-trick Rayton. Ce qui se passe beaucoup moins bien, ce sont les délais. Il y a pas mal de malaises et de conflits, car 4 mois après la tempête, certains sinis-trés attendent toujours des réponses.» Ainsi, certains sinistrés de La Couarde, qui demandaient des expertises com-plémentaires, devront encore patienter jusqu’en septembre pour obtenir un bi-lan définitif des dommages. «Humaine-ment, il y a des situations difficiles, ex-plique Patrick Rayton. Nous sommes un peu la courroie de transmission et, par-fois, il faut taper du poing sur la table. En principe, les difficultés finissent par se régler.» Des délais rallongés par le fait que certaines compagnies n’ont pas accepté les devis présentés par certains

entrepreneurs. «Ces compagnies de-mandent à leurs clients de changer d’en-trepreneur, car elles jugent les prix trop élevés. Les services de la répression des fraudes sont d’ailleurs intervenus pour contrôler la justesse des prix.» Certains professionnels du bâtiment confirment les nombreux litiges qui les opposent aux assurances, celles-ci ayant très mal digéré l’épisode de la tempête de dé-cembre 1999. «A cette époque, certains collègues avaient clairement abusé sur les prix. Du coup, avec la tempête du 28 février dernier, c’est le retour de balan-cier. Les assurances y regardent à deux fois, et ne remboursent pas toujours la totalité des travaux nécessaires. Cette fois, nous sommes obligés de gonfler les devis pour que les sinistrés puissent être remboursés normalement», confie un professionnel rétais, sous couvert d’anonymat. En ce qui concerne les dégâts commu-

naux, Patrick Rayton avoue qu’il est «un peu comme les sinistrés, dans l’attente d’une réponse de la compagnie d’assu-rance». Quant à la voirie, qui n’est pas assurable, la facture s’élèverait à 3 mil-lions d’euros. Une charge énorme pour une commune comme La Couarde, qui attend un cofinancement de l’Etat. «La priorité porte sur 1,5 million d’euros de travaux, à raison de 500 000 € par an sur les trois prochaines années. J’ai envoyé un dossier à la préfecture, j’attends la réponse.» Lors de la tem-pête de 1999, l’Etat avait contribué à hauteur de 30 % à 50 % aux travaux d’après-tempête. «J’espère donc obte-nir 50 %», annonce le maire. Dans un premier temps, 500 000 € devraient être engagés avant l’hiver pour parer au plus urgent, à savoir la réfection des routes et chemins entre la route dépar-tementale et le Goisil, ainsi que certai-nes rues détériorées du centre-bourg.

Aménagement du Peu Ragot : c’est parti !La commission départemen-tale des sites vient de donner un «avis très favorable» au dossier sur l’aménagement du Peu Ragot, qui concerne notamment l’installation de deux sanitaires et l’aména-gement d’un local pour la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer). Le dos-sier doit maintenant partir au ministère de l’Environ-nement qui doit valider les permis de construire. «Il faut compter 6 mois pour obtenir ce permis, nous l’aurons au

mieux en décembre. La pre-mière tranche des travaux débutera donc après la sai-son 2011», explique Patrick Rayton. Une première tran-che qui concernera la traver-sée de l’avenue du Peu Ragot ainsi que l’aménagement du parking. Le deuxième visera l’aménagement d’un mail piéton et la pose des sanitaires. Viendront ensuite l’aménagement du petit bois et du parking de la pergola. Etalés sur plusieurs années, l’ensemble de ces travaux s’élèvent à 1,4 million d’euros.

en période de pointe. Il a donc fallu surdimensionner le site, même si cela ne servira sans doute jamais…», ex-plique Patrick Rayton. Lequel ajoute que la CdC reçoit très peu d’aides pour ce centre de transfert, mis à part certains financements de l’Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie (Ademe) pour la partie HQE (Haute qualité environnementale) du bâtiment : pan-neaux solaires, chauffe eau solaire, puits canadien ou encore pose d’une toiture végétalisée. Pour ce qui est de la partie pédagogique, une coursive sera construite autour du bâtiment technique afin qu’enfants et adul-tes puissent observer le cycle du traitement des ordures ménagères. Une salle de réunion sera aménagée dans les locaux administratifs afin d’organiser des rencontres pédagogiques dans le cadre du CRDD (Contrat régional de développement durable).

Indemnisations d’après-tempête : un certain nombre de couacs

Le local technique du centre de transfert vient d'être livré.

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 29

L o i x

mairie 05 46 29 01 06du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h30, le samedi de 10h à 12hoffice de tourisme 05 46 29 07 91 du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h La Poste 05 46 29 02 52Lundi et jeudi de 9h30 à 12h30, mardi et mercredi de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 16h, vendredi de 9h30

à 12h30 et de 14h30 à 16h30, samedi de 9h30 à 12hBibliothèque Les mardi et samedi de 10h30 à 12h, le mercredi de17h à 18hmarché mardi, jeudi, vendredi et samediordures ménagèresLundi et vendredi soir. tri mercredi soirdéchèterie du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30

Infos pratiques

En bref...

«on va aller au combat !»Si la plupart des huit propriétaires loidais concernés par la zone de solidarité ont décidé de partir, certains irréductibles, peu satisfaits par l’indemnisation de l’Etat, ont choisi de faire de la résistance.

Pierrette et Alexandre Beu-rel, installés de-

puis 1978 dans le marais de Loix, font partie des huit Loidais devant quitter leur maison pour «risque mortel avéré». Dans le dernier JdP (n° 33), le couple dénonçait la logique de la zone de solidarité loidaise, dans la mesure où aucun des quatre critères retenus par la préfecture ne s’appliquait, selon eux, à leur maison. Décidés à se battre pour conserver leur maison, ils se disaient néanmois prêts à négocier leur départ avec l’Etat. Voici ce qu’ils nous déclaraient : «Les Domaines sont venus pour évaluer la maison. On va voir ce qu’ils vont proposer. C’est possible qu’ils proposent beaucoup pour être sûrs que l’on parte. D’autant que nous sommes peu nom-breux à être concernés.» Deux mois après, c’est la désillusion. Leur maison a été évaluée à 400 000 € par les Domaines (avec 50 000 € de réemploi et 5 000 € de déménagement) alors qu’un notaire rétais l’avait estimée à 520 000 €. «On s’attendait à mieux. On va tout faire pour rester, annonce Alexandre Beurel. Un de nos voisins a touché 1,5 millions d’euros pour partir !» Une récente réunion avec le maire de la commune, Lionel Quillet, ne les a pas vraiment convaincus. «Le maire nous a dit que c’était de l’argent, qu’il fallait bien réfléchir. Et qu’en cas d’expropriation, ça ne serait sans doute pas le même tarif. On ne se sent pas vraiment soutenus.» Aujourd’hui, il leur reste deux solutions : ou accepter cet-te offre en-dessous de leurs exigences, ou se placer sur le plan judiciaire pour contester la validité de la zone de solidarité. «On va al-ler au combat», prévient Alexandre Beurel, conscient que celui-ci peut durer des années et que son issue est incertaine.

«Retrouver ce que j’ai, c’est introuvable»

Marcel Roilland, un autre habitant du secteur du marais, a quant à lui accepté la proposi-tion des Domaines. «Elle est conforme à ce que j’attendais», lâche-t-il. Agé de 80 ans, il rappelle, comme pour mieux exprimer son attachement sentimental au lieu, que sa pro-pre mère est née dans cette maison. Selon lui, «cette zone noire a été l’occasion de nous faire partir, car nous nous trouvons dans une zone de préemption classée en réserve natu-relle». S’il se dit satisfait par le prix proposé – qu’il ne souhaite pas divulguer – il a bien

conscience qu’il ne retrouvera jamais l’équi-valent. «Je n’aurai plus jamais ce cadre de vie, cette liberté. Je perds beaucoup. Retrouver ce que j’ai, c’est introuvable.» Avec son épouse, il a quitté après le 28 février sa maison pour emménager provisoirement dans une maison qu’on leur a prêté. «Mais nous sommes obli-gés de partir. Du coup, nous allons nous re-trouver dans un studio à Loix.» En attendant, le couple d’octogénaires prospecte sur l’île pour racheter une maison. «Je veux rester sur l’île, car se réimplanter ailleurs, c’est trop difficile à mon âge, explique Marcel Roilland. Et je veux le plus de jardin possible, car j’ai besoin d’air. Je n’ai pas besoin d’une maison avec piscine.» Selon lui, les propositions ne manquent pas de la part d’agences immobi-lières à l’affût des sinistrés : «Les requins sont à la chasse. C’est organisé. Les agences im-mobilières vous sautent dessus.»

«Ne pas passer son temps dans d’interminables procès»

De son côté, la famille Thibault possède une résidence secondaire depuis 40 ans dans le marais de Loix. «Je ne comprends toujours pas comment nous avons pu nous retrouver en zone noire, confie Chantal Thibault. Je pense qu’il y a eu des endroits avec beaucoup plus d’eau que nous. Certaines maisons, qui ont eu 1,4 mètre d’eau, se retrouvent aujourd’hui en zone jaune.» Malgré son attachement au lieu, elle a préféré accepter la proposition des Domaines et partir, «pour ne pas passer [son] temps dans d’interminables procès». «On a fait estimer par plusieurs agences, et la proposition de l’Etat est conforme. Nous avons décidé d’accepter.» Reste maintenant à attendre le chèque des Domaines. «Cela

14e Journée des peintres à Loix, le 15 août Lors de cette journée, plus de 150 artistes investiront les ruelles et les placesde Loix, « armés » de pinceaux, spatu-les et crayons. Toutes les techniques sont admises : aquarelle, huile, gouache, acrylique, sanguine, pastels etc C'est à un jury de professionnels ainsi qu'au public que reviendra, lors de l'exposition de fin de journée, le soin de désigner les ga-gnants. La journée des peintres est une fête conviviale, ouverte à tous, amateurs comme professionnels, quels que soit le style ou la technique. Si vous êtes pein-tre, n'hésitez pas à vous inscrire auprès de l’office de tourime de Loix, au 05 46 29 07 91 (gratuit pour les amateurs).

doit prendre a priori trois mois maximum en-tre le moment où nous donnons notre accord et celui où nous sommes réglés», croit savoir Chantal Thibault. Laquelle a déjà trouvé une nouvelle résidence secondaire à La Noue (Sainte-Marie). «On aurait préféré rester à Loix, mais nous avons choisi de tourner la page.»

Pierrette et Alexandre Beurel

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 30

a r s - e n - R é

mairie 05 46 29 40 21du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h. samedi de 10h à 12hoffice de tourisme05 46 29 46 09du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 17hBibliothèqueLe mercredi de 10h30 à 12h, le vendredi de 18h à 19h et le samedi de 14h à 15hgendarmerie 05 46 09 21 17marché mardi, vendredi et samediLa Poste 05 46 29 40 84 du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 16h30. samedi de 9h à 12hordures ménagères Lundi et vendredi soirtri mercredi soirdéchèterie du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30Port de plaisance05 46 29 25 10 du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30

Infos pratiques

«Les sauniers ont bossé comme des dingues»Regroupant une centaine de producteurs sur l’île, dont 85 au sein de la coopérative des sauniers de l’île de Ré, la saliculture fut durement touchée par la tempête. Si la majorité des installations sont en état de marche pour la récolte 2010, la question des indemnisations reste en suspens. Rencontre avec Emmanuel Mercier, le tout nouveau président de la coopérative

JdP – Quelques jours après la tempête, les dégâts sur les stocks de sel étaient estimés à 450 000 €, et 250 000 € pour les dégâts matériels. Quel est le bilan aujourd’hui ?Emmanuel Mercier. Ca n’a pas changé. Le plus gros dommage, c’est le sel qui était stocké dans le marais, et qui a fondu. L’estimation de 450 000 € est donc tou-jours valable. La bonne surprise concerne les dégâts sur les marais, au niveau hydraulique. La Communauté de Communes a financé rapidement les travaux d’ur-gence, afin que les exploitations soient prêtes pour la saison 2010. C’est l’association des étangs et ma-rais d’Ars qui s’est occupée de la remise en état. Aux Portes, il y avait des gros tas de terre et de vase qui avaient recouvert les carreaux. Les pelleteuses sont intervenues. Il y a eu aussi un gros travail des sauniers, qui ont bossé comme des dingues. Il a fallu enlever des grosses quantités de vase et d’algues. Aujourd’hui, sur nos 85 adhérents, moins d’une dizaine n’ont pas repris une activité normale. Ce sont souvent ceux qui ont été découragés par l’ampleur du travail. Celui qui voulait a pu redémarrer…La saliculture, du fait qu’elle est considérée comme une activité minière, ne peut pas bénéficier du fonds de calamité agricole. Les pouvoirs publics ont-ils ap-porté une réponse à ce vide juridique ?Le député Maxime Bono a interpellé le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire lors des questions orales à l’Assemblée nationale. Il a ensuite envoyé un cour-rier. Bruno Le Maire a répondu favorablement à tra-

vers un décret, qui fournit une enveloppe spécifique aux producteurs de sel dans tout l’ouest de la France. Le souci, c’est que les coopératives ne sont pas éligi-bles à ce fonds ! 90% des sauniers de l’île de Ré, qui adhérent à la coopérative, ne peuvent donc prétendre à ce fonds ! Seuls les quelques indépendants de l’île y ont droit… Nous avons rencontré la Direction départe-mentale des territoires et de la mer (DDTM) qui nous dit que tant que le décret n’est pas changé, on ne peut pas recevoir d’aide. Je pense qu’il s’agit d’une erreur administrative. Mais en attendant, nous pousuivons notre lobbying avec le soutien de Maxime Bono…Connaissez-vous le montant de cette enveloppe ?Son montant global est de 100 000 €, pour toute la façade atlantique. Chaque exploitant doit déposer un dossier, et peut être indemnisé à concurrence de 35% de ses pertes, avec un plafond de 10 000 €. Admettons que 10 producteurs atteignent le plafond, on atteindra déjà le montant global de l’enveloppe. C’est complète-ment incohérent. Après, il y a les assurances individuelles. Celles-ci ne prennent en compte que le sel et le matériel stocké dans des hangars, pas ceux stockés sur le marais. Nous avons négocié avec l’expert, et 1/3 des pertes pour-raient être prises en compte. Mais cela reste encore hypothétique. Il faut attendre la réponse des compa-gnies d’assurance. Pour parler du futur, comment s’annonce la récolte 2010 ?Début juin, ça n’a pas été terrible, mais à partir du 15 juin, ça a bien démarré. Nous sommes assez contents des trois premières semaines de récolte. On a à peu près atteint la moitié d’une année moyenne, alors que la récolte court encore jusqu’au 15 septembre. Ca nous remonte un peu le moral. Certains météorologues parlent d’un été chaud et en-soleillé. C’est plutôt un bon présage ? Depuis 10 ans que je suis dans ce métier, j’ai appris à ne pas faire de prévisions et à être très prudent. Car qui dit chaleur, dit orages. Et de grosses averses peu-vent tout remettre en cause.

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 31

mairie 05 46 29 42 02du lundi au jeudi de 9h à 12h, le vendredi de 9h à 17hoffice de tourisme 05 46 29 24 19 du lundi au vendredi de 10h à 12hLa Poste 05 46 29 25 42du lundi au vendredi de 9h à 12h gendarmerie 05 46 09 21 17Bibliothèque Le mercredi de 10h30 à 12h, le vendredi de 17h30 à 19h, le samedi de 10h à 12h

Phare des Baleines 05 46 29 18 23tous les jours de 10h30 à 17h30 marché mardi, jeudi et samediordures ménagèresLundi et vendredi soir tri mercredi soirdéchèterie d'arsdu lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h30. Le samedi de 9h à 12h et de 14h30 à 18h30

Infos pratiques

s a i n t - c l é m e n t

La place de l’église métamorphoséeDébutés en février dans le cadre de la redynamisation du centre-bourg – afin d’assurer une continuité entre les Bretaudes, le Clos communal et le Moulin rouge – les travaux de la place de l’Eglise étaient en cours de finition au moment du bouclage de notre journal. Un pré-parvis, construit en pierre naturelles pour fa-ciliter les sorties de l’église, laisse déjà entrevoir une métamorphose totale de la pace. Idem pour les petits murets en pierre apparentes qui bordent le parking de 23 places, totalement refait. Restera ensuite l’embel-lissement de l’ensemble, grâce à la plantation de char-mes le long de l’église, l’installation d’une fontaine et la pose de projecteurs (encastrés dans le sols pour certains)… Le centre-bourg devrait en être totalement métamorphosé. L'inauguration de la place de l'église a eu lieu le 21 juillet.

Jazz au phareDu 16 au 19 aoûtJazz au phare, nouveau festival sur l’île de Ré, propose un événement prestigieux et festif au nord de l’île deRé. Organisé en synergie avec le festival Jazz en Ré au sud de l’île (qui se déroulera dans la continuité du 20 au 24 août), Jazz au phare ouvre ainsi le nord de l’île à un festival complémentaire. Les amateurs de jazz pourront profiter de 9 jours de concerts non-stop sur l’île. Outre un cadre d’exception, à proximité du phare des Baleines, ce dernier-né dans l’univers des festivals d’été propose un programme alléchant, avec des artistes reconnus comme André Ceccarelli ou Di-dier Lockwood. André Ceccarelli, dont la renommée a largement dépassé nos frontières, est considéré com-me un des meilleurs batteurs français actuels. Quant au violoniste Didier Lockwood, il a joué avec les plus grands : Michel Petrucciani, Aldo Romano, André Cec-carelli, Miles Davis, Lenny White, Marcus Miller, Her-bie Hancock ou Elvin Jones !

Demandez le programme !Jazz au phare, ce sont 3 soirées de concerts sur une scène créée spécialement au Phare des BaleinesLe 17 août : soirée NOUGARO (à 20h30) Parce que «Dans l’île de Ré, ma belle adorée…» 1re partie : André Ceccarelli & «Le Coq et la Pendule» en hommage à son ami Claude Nougaro avec le chan-teur David Linx. 2e partie : André Ceccarelli invite Ni-cole Croisille et Aldo Frank Le 18 août : soirée Blues & Groove (à 20h30) 1re partie : Kicca Intrigo. 2e partie : Malted Milk Le 19 août : soirée Django Reinhardt (à 20h30) Pour célébrer les 100 ans du génial guitariste manou-che. 1re partie : Aurore Quartet. 2e partie : Didier Loc-kwood & The Jazz Angels

Prix : 15 € plein tarif / 10 € étudiants et – de 16 ans / Pass 3 jours : 30 €

Jazz au phare, ce sont aussi 6 concerts gratuits chaque soir dans les restaurants du site du phare des Baleines. Avec les talents d’aujourd’hui : Thomas Enhco Quar-tet, Sophie Alour Opus 3, Ahmet Gulbay Trio, Aurore Quartet, Kicca Intrigo, Du C’S House Quartet, le Black Label, etc…En ouverture de ce festival, le 16 août, soirée Jazz & cinéma à La Maline de La Couarde avec Jean Becker et le trio d’Ahmet Gulbay. Le cinéma de La Maline pré-sentera, chaque matinée du festival, un film de jazz à 11h.

Première bougie pour In AccessLa boutique In Access, espace d’inspiration de mobilier urbain de Saint-Clément, avait vu les choses en grand pour son premier anniversaire. Près de 80 personnes ont pu assister à une soirée mêlant exposition photos de Bernard Peyrichou, poésie (textes écrits par la chanteuse, pianiste et poète Marina Cedro), et danse. Adrian et Amanda Costa (photo ci-dessus)ont effectué une belle démonstration de tango argentin. Le thème de la soirée, qui s’est déroulée de 18h jusqu’à tard dans la nuit, s’intitulait «Emotion, rêve, tango et poésie». Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a été respecté à la lettre.

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 32

L e s Po r t e s

mairie 05 46 29 50 56du lundi au vendredi de 10h30 à12h et de 14h à 16h30office de tourisme 05 46 29 52 71du mardi au vendredi de 9h30 à12h15 et de 14h30 à 18h. Le samedi de 9h30 à 12h15La Poste 05 46 29 50 92du lundi au vendredi de 9h 30 à 12h30 et de 14h à 15h30. samedi de 9h30 à 12hmarché mercredi et jeudiPompiers 05 46 29 58 16gendarmerie 05 46 09 21 17BibliothèqueLundi et samedi de 11h à 12h30. mercredi et vendredi de 17h à 19hordures ménagèresLundi et vendredi soir. tri mercredi soirdéchèterie du Pas thomas05 46 37 45 91tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30

Infos pratiques

Exposition artisanale locale, du 20 août au 4 septembre L'exposition est réservée exclusivement aux amateurs qui résident sur la commune et qui possèdent un ta-lent particulier : maquettes de bateaux, patchwork, broderies, santons, bijoux, peintures à l'huile sur toiles et sur support divers (tuiles, bidon de lait, etc.). Toute nouvelle personne désirant y participer est la bienve-nue.Entrée gratuite, ouvert tous les jours de 10h à 13h et de 14h30 à 19h. Pour tous renseignements complé-mentaires, contacter le 05 46 43 02 03.

Fête du 14 août avec retraite aux flambeauxLe départ aura lieu à la mairie au coucher du soleil, avec un défilé avec des lampions dans les rues du vil-lage jusqu'au marais communal, où le feu d'artifice sera tiré. Puis retour sur le site du Gros-Jonc pour finir la nuit en musique, bal offert par le Comité des fêtes «L'Eveil des Portes». Vente des lampions par l'office de tourisme des Portes-en-Ré. Tél. 05 46 29 50 47

«Saratte est mal placé pour parler de finances, rétorque Gisèle Vergnon. Il a fait installer des rehausseurs sans l’avis du conseil municipal. Il a fallu les refaire dans les trois mois pour les mettre aux normes de sécurité. Et puis comment accuser un maire d’être trop dépensier quand on vote le budget le 30 mars 2010 ?» Quant au refus de voter la ligne de trésorerie, elle n’y voit aucun motif valable. «C’est quand même incroyable de voter contre alors que c’était dans la continuité du vote du budget.» Ces questions de «dépenses» pourraient être en fait révélatrices de divergences beaucoup plus profondes. Il y aurait ainsi le clan des chasseurs d’un côté (les dis-sidents) et celui des «écolos» de l’autre. Il y aurait aussi un conflit générationnel, les retraités étant plus repré-sentés dans le groupe des «putschistes». Jean-Claude Saratte reconnaît qu’il y a sept chasseurs au sein du conseil, mais que ce n’est pas le fond du problème. Peut-on imaginer aujourd’hui que les deux groupes puissent reprendre un travail en commun ? «Oui, c’est possible, affirme Gisèle Vergnon. Nous devons tous avoir un objectif qui est celui de la collectivité. J’ai tou-jours travaillé avec des équipes et l’opposition peut être constructive.» Il y a un mois environ, elle a convié les «putschistes» à une réunion informelle, lesquels ont refusé l’invitation. «Aujourd’hui, nous sommes 12 conseillers d’opposition, nous n’avons pas à répondre aux convocations de Madame, justifie Jean-Claude Sa-ratte. Nous sommes dans une situation de non-retour, nous sommes au bout du chemin…» On comprend mieux en entendant les noms d’oiseaux qui fusent des deux côtés, chacun brandissant la menace d’une plainte devant les tribunaux…

(Suite de la page 24)

mairie 05 46 30 21 24Lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9h à 11h et de 14h à 16h. Le mercredi de 9h à 16hPompiers 05 46 30 26 27office de tourisme 05 46 30 22 92 du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 15h à 17h.médiathèque 05 46 43 91 80mardi de 14h à 18h, mercredi de 10h à 12h et de 14h à 18h, jeudi de 11h

à 14h, vendredi de 10h à 12h et de 16h30 à 18h30, samedi de 10h à 13h et de 14h à 16hLa Poste 05 46 30 24 53du lundi au vendredi de 9h30 à 12h et de 14h à 16h30 et samedi de 9h à 12hordures ménagères vendredi et lundi. tri mercredidéchèterie du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h30 à 17h30

Infos pratiques

s a i n t e - m a r i e

Le nouveau look de la place de la LibertéLa rénovation du centre-bourg, d’un coût global de 1,8 million d’euros est pré-vue pour s’étaler par tranches successives sur 4 ans, a commencé en janvier. La première tranche, qui concerne la place de la Liberté, est déjà terminée. Celle-ci, voulu avec un look moderne, est de l’avis de tous très réussie. Les ter-rasses des restaurants et les façades alentours n’en sont que mieux mises en valeur. Rappelons que ces travaux s’inscrivent dans le cadre d’une revitalisation du centre-bourg.

La place de la Liberté, version new-look.

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 33

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Directeur de la publication Benoît Deserson

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RédactionMathieu DelagardeTél. 06 89 93 01 83

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ISSN 1772-8096

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L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 34

s e r v i c e s

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M/T : suivant la colonne, moyenne mensuelle des températures ou total mensuel des précipitations.

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23,0

Juin

Le temps qu'il a faitHoraires des maréesLa Rochelle

Reproduit avec l'autorisation du Service hydrographique et océanographique de la Marine.Pour les horaires d'été, ajouter une heure aux horaires indiqués.

Heures et hauteurs des pleines et basses mers

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Pleines mers Basses mersDate

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21 22 23 32 12 10 13 21 14 19 15 10 15 55 16 37 17 16 17 52 18 25 18 56 19 26 19 57 23 33 12 00 13 09 14 01 14 42 15 13 15 38 16 03 16 29 16 56 17 24 17 51 18 21 18 56 19 41 21 21

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10 10 11 51 0 34 1 35 2 27 3 13 3 55 4 33 5 08 5 41 6 12 6 44 7 20 8 21

11 14 0 17 1 16 2 01 2 33 2 59 3 23 3 47 4 12 4 39 5 08 5 38 6 13 6 55 7 56

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13 01 13 59 14 49 15 34 16 15 16 53 17 28 18 00 18 30 19 00 19 35 22 55

12 26 13 21 14 04 14 37 15 06 15 34 16 03 16 32 17 01 17 32 18 06 18 46 19 43 21 27 22 59

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108 112 109 100 87 70 54 40 33

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3 09 4 16 5 41 7 02 8 05 8 59 9 49

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10 09 10 43 11 16 11 49 0 02 0 38 1 18 2 03 2 57 4 03

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0 53 1 56 2 50 3 36 4 19 4 58 5 35 6 09 6 40 7 10 7 42 8 37

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103 111 111 106 94 79 62 46 35 33 35 44 55 65 73 79 83 85 84 81 74 65 56 48 46

septembre octobre

1 V 2 S 3 D 4 L 5 M 6 M 7 J 8 V 9 S 10 D 11 L 12 M 13 M 14 J 15 V 16 S 17 D 18 L 19 M 20 M 21 J 22 V 23 S 24 D 25 L 26 M 27 M 28 J 29 V 30 S 31 D

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Pleines mers Basses mersDate

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1 J 2 V 3 S 4 D 5 L 6 M 7 M 8 J 9 V 10 S 11 D 12 L 13 M 14 M 15 J 16 V 17 S 18 D 19 L 20 M 21 M 22 J 23 V 24 S 25 D 26 L 27 M 28 M 29 J 30 V 31 S

19 30 20 07 20 50 21 45 23 06

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12 39 13 44 14 38 15 22 15 58 16 29 16 58 17 27 17 56 18 25 18 54 19 25

1 27 2 03 2 42 3 23 4 11 5 07 6 11 7 16 8 15 9 08 9 58

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10 20 10 59 11 34

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12 22 13 09 13 58 14 49 15 43 16 44 17 51 19 04 20 14 21 13 22 02 22 43 23 19 23 53 12 07 12 41 13 13 13 46

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1 11 2 15 3 03 3 38 4 05 4 26 4 48 5 11 5 36 6 01 6 26 6 55 7 30

19 59 20 43 22 00 23 51 12 33 13 40 14 36 15 27 16 13 16 57 17 39 18 19 18 57 19 34 20 10 20 57 23 47 12 23 13 32 14 26 15 07 15 40 16 07 16 32 16 59 17 26 17 53 18 20 18 49 19 22 20 03

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2 03 2 40 3 22 4 13 5 18 6 35 7 47 8 48 9 41

10 30 11 18

0 32 1 17 2 03 2 52 3 45 4 48 6 05 7 26 8 31 9 21

10 02 10 38 11 10 11 41

0 28 0 58 1 29 2 03

14 21 15 01 15 49 16 49 18 03 19 21 20 27 21 23 22 13 23 01 23 47 12 04 12 50 13 36 14 24 15 17 16 16 17 26 18 47 20 03 21 00 21 45 22 22 22 56 23 27 23 58 12 12 12 43 13 13 13 46 14 25

7 07 7 39 8 15 9 02

10 20 11 58 0 27 1 33 2 31 3 22 4 11 4 56 5 41 6 25 7 09 7 55 8 46 9 55

11 22 0 01 1 17 2 22 3 14 3 54 4 25 4 52 5 17 5 42 6 08 6 34 7 01

69 63 56 48 43 40 41 47 56 68 80 91 98

102 100 94 84 71 58 49 47 49 56 64 72 77 81 81 80 76 71

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108 112 109 100 86 69 52 40 38 41 51 62 72 79 83 85 85 82 76 69 59

juillet août

1 D 2 L 3 M 4 M 5 J 6 V 7 S 8 D 9 L 10 M 11 M 12 J 13 V 14 S 15 D 16 L 17 M 18 M 19 J 20 V 21 S 22 D 23 L 24 M 25 M 26 J 27 V 28 S 29 D 30 L 31 M

66 59 52 45 41

43 51 62 74 86 95

101 102 98 89 77 64 53

47 52 60 68 75 79 81 81 79 74 68

L’île de Ré - n° 34 - Août/Septembre 2010 35