débit, régime, crue, étiage1...variation du niveau de l’eau dans le lit en fonction de la nappe...
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Débit, régime, crue, étiage
Débit, régime, crue, étiage
• Introduction:– Rappel : les bassins versants, les versants � écoulement d’eau
Écoulement : bassins versants - versants
Le bassin versant
Le transfert d’eau des versants au lit
Au niveau du versant
Écoulement superficiel
Drainage vertical et drainage oblique
Débit, régime, crue, étiage
• Introduction:– Rappel : les bassins versants, les versants � écoulement d’eau
– Concentration des eaux dans les lits… la plupart du temps = affleurement de nappe
Une interconnexion entre la nappe et le lit
Alimentation par les précipitationsAquifère : roche poreuse
Roche imperméableRemplissage de l’aquifère = constitution de la nappe
Cours d’eauSource
variation du niveau de l’eau dans le lit en fonction de la nappe
Débit, régime, crue, étiage
• Introduction:– Rappel : les bassins versants, les versants � écoulement d’eau
– Concentration des eaux dans les lits… la plupart du temps = affleurement de nappe
– Mais écoulement fluvial : • Cours d’eau pérennes et cours d’eau intermittents• Pour un même cours d’eau, forte variation de
l’écoulement
� Écoulements variables… les débits
Débit, régime, crue, étiage
• I – le débit• II – le régime• III – la crue et l’étiage
I – le débit
• A – l’écoulement fluvial• B – les approches du débit• C – les paramètres du débit de sa
variabilité spatiale et temporelle
A – l’écoulement fluvial
• 1) les types d’écoulement– Pérenne– Spasmodique (la question de l’aréisme)
• 2) l’écoulement dans le lit– Laminaire– Turbulent
• 3) les paramètres de l’écoulement dans le lit– La pente du lit � énergie cinétique– La largeur et la forme (rugosité) : le rayon hydraulique
Écoulement pérenne : fleuve de Valdivia (Chili)
Permanence de l’écoulement même si variation
L’écoulement spasmodiqueLe Jabron, Alpes de Haute Provence
Fortes fluctuations du débit
Écoulement temporaire, oued du sud tunisien
A – l’écoulement fluvial
• 1) les types d’écoulement– Pérenne– Spasmodique (la question de l’aréisme)
• 2) l’écoulement dans le lit– Laminaire– Turbulent
• 3) les paramètres de l’écoulement dans le lit– La pente du lit � énergie cinétique– La largeur et la forme (rugosité) : le rayon hydraulique
Les types d’écoulement dans le lit
Écoulement laminaire : Faiblesse des rugosités,Pente régulière et faible
Écoulement turbulent : Rugosités,Pente irrégulière et forte
A – l’écoulement fluvial
• 1) les types d’écoulement– Pérenne– Spasmodique (la question de l’aréisme)
• 2) l’écoulement dans le lit– Laminaire– Turbulent
• 3) les paramètres de l’écoulement dans le lit– La pente du lit � énergie cinétique– La largeur et la forme (rugosité) : le rayon hydraulique
L’écoulement est influencé par la forme, la géométrie du lit
Un lit rocheux, +/- en gorge, pente forte � pas ou peu d’écoulement en provenance des versants, souvent spasmodique, souvent temporaire
La Seine vers le Havre vue depuis le plateau dominant le marais Vernier
• Un lit en plaine alluviale
L’écoulement dans le lit est déterminépar la pente longitudinale
Pente forte : turbulences, écoulement rapide, souvent spasmodique
Pente faible : écoulement laminaire, écoulement lent, souvent plus régulier
L’écoulement est déterminé par les forces de frottement exercées par le lit
a
b
Dissipation de l’énergie
Périmètre mouillé
Section mouillée
Le rayon hydraulique = section mouillée/périmètre mouilléEx.:a) 1m + 20 m + 1m = 22m � 20 / 22 = 0,9b) 4m + 5m + 4m = 13m � 20/13 = 1,54
Plus grande fluidité
B – les approches du débit
• 1) définition du débit• 2) la mesure instantanée du débit dans le
chenal• 3) la courbe de tarage• 4) module, débit spécifique et coefficient
mensuel de débit
Le débit
• C’est la quantité d’eau (en litre ou en m3) qui passe en un lieu par unité de temps (en général la seconde)
• Exprimé en m3 / s ou litre / s
B – les approches du débit
• 1) définition du débit• 2) la mesure instantanée du débit dans le
chenal et la courbe de tarage• 3) module, débit spécifique et coefficient
mensuel de débit
La mesure du débitSur un cours d’eau, par mesure ponctuelle, il suffit de :•Connaître la vitesse d’écoulement en m/s (flotteur ou moulinet)•déduire le débit de l'épaisseur de la lame liquide s'écoulant au-dessus du déversoir, placé en travers de l'écoulement.
1m1m
1m
1 sec
Débit (ql) = distance x profondeur x largeur / temps = ql m3 / s
Exercice : écoulement d’un flotteur en 4secondes sur un chenal de 15,5m, profond de 50cm et large de 4m réponse : 7,75 m3 / s
Construction d’une courbe de tarage
Pour une section d’un cours d’eau, la courbe de tarage donne la relation entre la hauteur du niveau d’eau relevé sur une échelle limnimétrique et le débit. La courbe de tarage permet de ramener la mesure du débit à celle de la hauteur
1m2m
• 4 secondes sur un chenal de 15,5m, profond de 50cm et large de 4m = 7,75 m3/s • 4 secondes - - - - 15,5m, - - - 1 m - - - - 4m = 15,5 - -• 4 secondes - - - - - 15,5m, - - - - 2 m - - - - 4m = 31 - -
Échelle limnimétrique
Construction d’une courbe de tarage
1248
108,57
936
77,55
624
46,53
312
15,51
7,750,5
débitm
0
20
40
60
80
100
120
140
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
hauteur en m
débi
t en
m3/
s
Observations réelles
Extrapolations statistiques
Construction d’une courbe de tarageMais en général, la vitesse augmente lorsque la quantitéécoulée croît …
49681
289,33333371,5
18662
140,90909152,2
103,33333342,4
71,538461532,6
41,333333323
17,714285713,5
7,750,54
débitmsecondes
0
100
200
300
400
500
600
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
hauteur en m
débi
t en
m3/
s
Principe d’une station de jaugeage
B – les approches du débit
• 1) définition du débit• 2) la mesure instantanée du débit dans le
chenal• 3) module, débit spécifique et coefficient
mensuel de débit
Le module
• C’est la valeur moyenne de l’écoulement: – Le débit instantané est l’écoulement calculé
en un point donné et à un moment donné– Il existe des débits journaliers et donc des
débits moyens journaliers (calculés à partir de séries statistiques de valeurs instantanées)
– Il existe donc aussi des valeurs mensuelles moyennes et des valeurs moyennes des débits annuels
– On parle donc de module mensuel, annuel…
BALLANCOURT SUR ESSONNE03069000
Commune :BALLANCOURT-SUR-ESSONNE (91045)
Département :ESSONNE
Cours d'eau :essonne, l' (riviere) (F45-0400)
Lieu de mesure :essonne, l' (riviere) (F4590400)
Nature des eaux :Surface
IDENTIFICATION :
Le débit spécifique
• C’est la valeur du débit rapportée à la surface du bassin versant… elle est exprimée en l/s/km²
• Ex. l’Essonne à Ballancourt écoule en module brut moyen annuel 7,45 m3/ s, rapporté au BV qui est de 1870 km², cela fait un débit spécifique de:
• 7,45 / 1870 x 1000 (pour passer en l) = 3,98 l/s/km²
Intérêt du débit spécifique
• Le débit spécifique est très utile lorsque l’on veut calculer deux cours d’eau de taille différente
• L’Amazone qui écoule 200 000 m3/s sur un BV de 6,3 millions de km² a un débit spécifique de 31,7 l/s/km²
• Le Nil 3000 m3/s sur 3 M. km² � 1l/s/km²• L’Essonne à Ballancourt 3,98 l/s/km²
Signification du débit spécifique
• Les cours d’eau de plaine des régions tropicales (Amazone) ont une grande abondance et se caractérisent par un Qs >20 l/s/km²
• Les cours d’eau de plaine des régions tempérées : 5 à 10 l/s/km²
• Les cours d’eau de région sèche : < 1l/s/km²• Régions de montagne : valeurs peuvent excéder
50 à 100 l/s/km²• … on le verra plus loin, en période de crue il y a
des valeurs importantes…
Exercices sur Qspé
• Seine à Austerlitz : 266 m3/s pour 43800 km²
• Somme à Abbeville : 34 pour 5560
• Arve à Chamonix 12,7 pour 205
• Elorn, E. de Brest : 3,55 pour 202
• Seine : 6 l/s/km²
• Somme : 6,1 l/s/km²
• Arve : 62 l/s/km²
• Elorn : 17,5 l/s/km²
Le c.m.d (coefficient mensuel de débit)
• Très utilisé dans l’analyse des régimes, il correspond au rapport entre le débit mensuel et le débit annuel
• Ex., pour l’Essonne à Ballancourt, si le module annuel est de 7,45 m3/s (=1), le module de janvier étant de 8,32 m3/s, cela fait un coefficient mensuel de débit de 1,11 ; en septembre le débit est de 5,4 m3/s, cela fait un c.m.d de 0,72
C – les paramètres du débit et sa variabilité spatiale et temporelle
• 1) les précipitations : – Le couple pluie/évaporation – débit : le rôle des
nappes et de leur reconstitution– La relation théorique BV/précipitation
• 2) la taille et la configuration du bassin versant– Ampleur de l’alimentation : relation taille/écoulement– Le temps de transfert
• 3) la configuration géomorphologique du bassin versant– La nature des systèmes de pente– La nature des roches : une plus ou moins grande
capacité de stockage
1) Le couple pluie - débit
• Les eaux écoulées dans un cours d’eau proviennent des précipitations provoquées sur son BV par l’intermédiaire des aires et les réservoirs de stockage et de transfert plus ou moins importants que constituent les roches et les sols des versants
Un moyen d’évaluer théoriquement la quantitésusceptible d’être écoulée : le calcul de l’apport
d’eau au cours d’un épisode pluvieux
Si 1mm de pluie = 1 L d’eau par m², alors la valeur de l’écoulement théorique est :Ql = Hauteur d’eau en mm (= litres) . S² du BV / le temps en secondes
Ex. : sur un BV de 11,3 km², il tombe 50 mm en 24h,
* Par km² : il y a 50 L/m² x 1 km² (= 1 000 000 m²), ce qui fait 50 000 000 litres, soit 50 000 m3
* En 24 h, il y a 24 x 3600 secondes = 86 400 secondes
Donc :50 000 m3 x 11,3 / 86 400 = 6,54 m3/s
Attention c’est une estimation, un débit théorique !
Toutefois, on ne peut généralement pas considérer que la totalité des eaux précipitées sur le bassin versant sont ruisselées puis acheminées au lit du cours d’eau : une partie est soit évaporée soit évapotranspirée par la végétation qui couvre le bassin versant
Ainsi, si au lieu des 6,54 m3/s, on obtient 5,88 m3/sÀ partir de l’opération inverse on obtient la valeur de la tranche évaporée :Soit,5,88 x 86 400 / 11,3 = 44 958 m3 par km² � cela fait
environ 45 litres ou mm (44 958/ 10 000 m²)… la tranche d’eau évapotranspirée dans le BV a été de 5 mm
Ce mode de calcul peut être utile • si on veut évaluer (par défaut) les quantités précipitées si l’on connaît le débit lors d’une crue • ou inversement si l’on veut évaluer le débit alors que l’on connaît les précipitations
Ex. un débit de crue de 35 m3/s dure 10h sur un BV de 11,3 km²Les précipitations peuvent être évaluées à :* 35 x 36 000 / 11,3 = 111,5 mm
Ex.: il tombe en 24h 200mm de pluie sur un BV de 11,3 km²Le débit théorique est * 200 000 x 11,3/ 86400 = 26,15 m3/s
C – les paramètres du débit et sa variabilité spatiale et temporelle
• 1) les précipitations : – Le couple pluie/évaporation – débit : le rôle des
nappes et de leur reconstitution– La relation théorique BV/précipitation
• 2) la taille et la configuration du bassin versant– Ampleur de l’alimentation : relation taille/écoulement– Le temps de transfert
• 3) la configuration géomorphologique du bassin versant– La nature des systèmes de pente– La nature des roches : une plus ou moins grande
capacité de stockage
La valeur du débit varie en fonction de la taille du BV
0,1
1
10
100
1000
0 1 2 3 4 5 6 7
taille du BV en millions de km²
vale
ur d
u dé
bit e
n m
illie
rs d
e m
3
12,52,975Ob
2,81,125Niger
17,22,6Iénisséi
11,60,975Gange
301,8Yangtse
39,24Congo
19,30,58Brahmapoutre
111,85Amour
2006,3Amazone
9,61,8Mackenzie
0,640,65Colorado
6,30,8Danube
1,50,7Hoang Ho
1,60,5Dniepr
20,1Rhône
0,3660,0443Seine
module en milliers de m3/s
superficie du BV en millions de km²
Le temps de transfert …
• Dépend évidemment de la taille du B.V. : les cours d’eau alimentés par un petit B.V. ont un temps de transfert beaucoup plus rapide que les grands cours d’eau
Le temps de transfert dépend aussi de la morphologie du B.V.
• La pente : plus la pente est forte, plus le temps de transfert est rapide. A surface de B.V. égale le temps de transfert peut être multiplié par 2 ou 3 si la pente diminue de plus de 5 à 6°
Le temps de transfert dépend aussi de la morphologie du B.V.
• La densité de drainage : elle s’évalue en faisant le rapport entre la distance des chenaux et la S² du B.V.:– Dd = dist. Km / S² km²
– Cette Dd est tributaire de la nature des roches– < 1 dans les roches les plus perméables
comme certains calcaires
– Entre 2 et 5 pour les roches imperméables voire plus dans certaines situations
Le temps de transfert dépend aussi de la morphologie du B.V.
• La forme du B.V. : plus un bassin versant est allongé, plus le temps de transfert de l’amont vers l’aval est long ; la convergence est rapide dans le cas d’un BV d’allure circulaire
C – les paramètres du débit et sa variabilité spatiale et temporelle
• 1) les précipitations : – Le couple pluie/évaporation – débit : le rôle des nappes et de
leur reconstitution– La relation théorique BV/précipitation
• 2) la taille et la configuration du bassin versant– Endoréisme et exoréisme– Ampleur de l’alimentation : relation taille/écoulement– Le temps de transfert
• 3) la configuration géomorphologique du bassin versant– La nature des systèmes de pente– La nature des roches : une plus ou moins grande capacité de
stockage
Le débit dépend de variables géomorphologiques
• La pente :– Du B.V. qui détermine le temps de transfert
des eaux au lit– Du lit : qui détermine l’énergie cinétique
transmis au cours d’eau
Le débit dépend de variables géomorphologiques
• La nature des matériaux rocheux :– La perméabilité et la porosité des roches sur
lesquelles sont installés les cours d’eau jouent un rôle sur le stockage de l’eau par les aquifères et la restitution plus ou moins décalée dans le temps des nappes au cours d’eau