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Grasse nice-matin Lundi 31 décembre 2018 19 Dans les pas des évêques de dté des paums Parmi les animations de cette période de fêtes, l'Office de tourisme· proposait samedi une visite de la cathédrale Notre-Dame-du-Puy. occasion de (re) découvrir le patrimoine grassois L es fidèles peuvent remercier les Barbaresques! C'est finalement grâce à la peur qu'ils inspiraient à l'évêque d�ntibes que l'évêché a été transféré de la cité por- tuaire à la cité des parfums au XIII• siècle. Et c'est en 1244 que l'édifice religieux grassois a été cons- truit dans le style roman provençal (c'est-à-dire avec déjà des ajouts d'a gothique) en lieu et place probablement d'unè ancienne église démolie pour la bonne cause. C'est du moins ce qu'imaginent les historiens comme Corinne Julien Bottoni, qui samedi animait la visite guidée de la ca- thédrale. « Nous n'avons pas de preuve de cette hypo- thèse. À l'origine, sur ce site, il y avait un castrum et sans doute un édifice cultuel», disait-elle en montrant un plan de la façade originelle de la cathédrale avant sa modifica- tion au XVIII• siècle: un clocher en flèche et non en cam- panile: une poe principale, flanquée de deux autres plus petites, ouvrant sur trois marches. Les évêques ont créé le quartier cathédrale qui comprenait la cathédrale, le palais épiscopal et la tour de l'évêché (ces deux derniers bâtiments abritent l' hôtel de lle qui s'y est installé après la Révolution et la dispersion des biens de l'évêché, soulignait encore la guide conférencière. Après la révolution, les églises ont été confisquées. La ca- thédrale, comme d'autres établissements religieux a servi de grenier à foin. Un incendie s'est déclaré et l'on voit en- core aujourd'hui les pierres éclatées et noircies des énor- mes piliers de l'imposant édifice. Du XIII" au XVIII• siècle 47 évêques ont siégé à Grasse. M.L.M. AVEC C.J.B. La cathédrale Notre-Dame-du-Puy était samedi l'objet d'une visite guidée par l'historienne, écrivaine et conrencière Corinne Julien Bottoni. ( Photos M.L.M. et P.L. ) . • Saint- H onorat, d d' un é q u e e n h o m ma l e l rig in e, il s'a gi s - a. Une comman , e e d'aill eurs le nom. u �:!-�! e d e L o e �o u rd' h ui q u e ce �:�t t -d'.••� g e q ,� sait d'un tr1pty que. command1taue se t \ , nt er en tou - . - , 1 rep !t e �:ns le tableau», - e . . ,. pet ; · gne Corinne Julien sou 1 montrant, la Bottom en de l'évêque 'khouette l s1 d'ta1 · re dont e mman 1 co ' est perdu, a n om s . d de Saint- g enou au pl e le reliquaire de Saint-Honorat: C' est l e sai nt 1 H o n o �: dr a i e e xp o s e ·, patron de la paroi sse qui porte son nom. La décoration La c� s œuvr es de du coffret en bo is relate l'arrie du mo ine sur l'i le de auss1 d F ra g o n a rd et l'archipel de rins à Cannes et comment il en a chassé Le chœur, un ajo ut: La nef de 55 mètr es de long, de style roman, « l'art de la pi erre et de la nombre», souligne la guide, s'est dotée d'un chœur plus grand que l'abside d'origine afin d e pouvoir y install er la stèle des chanoines. i ,, ll- -3 j R ub ns N ègre. les serpents pour y installer l'abbaye qui s'y t rouve Char es encore aujourd'hui. La châsse est portée une fois l'an, en janvier , en cortège à travers le centre ancien. Les portes du .•. cimetière: au che - b� . ;:! 1 :: l'é e d é�é 1 . .. ,_ \� murées. Elles permet- taient de porter les morts au ci metière attenant directement 1la chapelle du Saint-Sacre- À visiter Aujourd'hui Vous voulez (re)découvrir œè cathédrale ? Vous finissez bien l'année, ca coup de chance, elle est ouverte au public ce lundi 31 janvie de 9 à 12 heures et de 13 à 17 heures! aprè s la cérémonie. Au XVII e siècl e, le cimetière sort des vil- les. D'abord transféré prè s du couvent des cord� lier�, i l , es ! E · •· - . , . • · ensuite 1 nstall e a =-�r __ _- ___ �-. ment: Une explo- sion de dorure dans c ette cathédrale toute en sobriété, s oul igne Cor inne Julien Bottoni, qui note le style baro- que de cette cons- truction datant du XVIII• et réalisé sur un petit jardin attenant. « Quant à l'œuvre de J ean-Honoré Fragonard qui avait 22 ans lorsqu' il a peint ce << Lavement des pieds», el le represente l'unique œuvre ori- ginale de Fragonard à Grasse. Celles de la v illa- musée Fragonard sont des copies>>. Sainte-Brigitte où il est encore aujourd'hui. Au-dessus de la porte murée : une plaque rappelle la reconstruction du clocher en 1756, un an après que la udre l'avait détruit. + +

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Page 1: Dans les pas des évêques la dté des parfums · Grasse nice-matin Lundi 31 décembre 2018 19 Dans les pas des évêques de la dté des parfums Parmi les animations de cette période

Grasse nice-matin

Lundi 31 décembre 2018 19

Dans les pas des évêques de la dté des parfums Parmi les animations de cette période de fêtes, l'Office de tourisme· proposait samedi une visite de la cathédrale Notre-Dame-du-Puy. L'occasion de (re) découvrir le patrimoine grassois

L es fidèles peuvent remercier les Barbaresques! C'est finalement grâce à la peur qu'ils inspiraient à l'évêque d�ntibes que l'évêché a été transféré de la cité por­

tuaire à la cité des parfums au XIII• siècle. Et c'est en 1244 que l'édifice religieux grassois a été cons­truit dans le style roman provençal (c'est-à-dire avec déjà des ajouts d'art gothique) en lieu et place probablement d'unè ancienne église démolie pour la bonne cause. C'est du moins ce qu'imaginent les historiens comme Corinne Julien Bottoni, qui samedi animait la visite guidée de la ca­thédrale. « Nous n'avons pas de preuve de cette hypo­thèse. À l'origine, sur ce site, il y avait un castrum et sans doute un édifice cultuel», disait-elle en montrant un plan de la façade originelle de la cathédrale avant sa modifica­tion au XVIII• siècle: un clocher en flèche et non en cam­panile: une porte principale, flanquée de deux autres plus petites, ouvrant sur trois marches. Les évêques ont créé le quartier cathédrale qui comprenait la cathédrale, le palais épiscopal et la tour de l'évêché (ces deux derniers bâtiments abritent l'hôtel de ville qui s'y est installé après la Révolution et la dispersion des biens de l'évêché, soulignait encore la guide conférencière. Après la révolution, les églises ont été confisquées. La ca­thédrale, comme d'autres établissements religieux a servi de grenier à foin. Un incendie s'est déclaré et l'on voit en­core aujourd'hui les pierres éclatées et noircies des énor­mes piliers de l'imposant édifice. Du XIII" au XVIII• siècle 47 évêques ont siégé à Grasse.

M.L.M. AVEC C.J.B. La cathédrale Notre-Dame-du-Puy était samedi l'objet d'une visite guidée par l'historienne, écrivaine et conférencière Corinne Julien Bottoni. (Photos M.L.M. et P.L.)

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Fragonard et l'archipel de Lérins à Cannes et comment il en a chassé

Le chœur, un ajout: La nef de 55 mètres de

long, de style roman, « l'art de la pierre et de la

pénombre», souligne la guide, s'est dotée d'un

chœur plus grand que l'abside d'origine afin de

pouvoir y installer la stèle des chanoines.

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Rub�nsNègre. les serpents pour y installer l'abbaye qui s'y trouve

Char es encore aujourd'hui. La châsse est portée une fois l'an,en janvier, en cortège à travers le centre ancien.

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la chapelle du Saint-Sacre-

À visiter ■ Aujourd'huiVous voulez (re)découvrir œttè cathédrale ? Vousfinissez bien l'année, car, coup de chance, elle est ouverte au public ce lundi 31 janvier, de 9 à 12 heures et de 13 à 17 heures!

après la cérémonie.Au XVIIe siècle, le cimetière sort des vil­les. D'abord transféréprès du couvent des cord�lier�, il , es! E·:"t •· - .

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ment: Une explo­sion de dorure dans cette cathédrale toute en sobriété, souligne CorinneJulien Bottoni, quinote le style baro­que de cette cons­truction datant du XVIII• et réalisé sur un petit jardin attenant. « Quant à l'œuvre de Jean-Honoré Fragonardqui avait 22 ans lorsqu'il a peint ce << Lavement des pieds», elle represente l'unique œuvre ori­ginale de Fragonard à Grasse. Celles de la villa­musée Fragonard sont des copies>>.

Sainte-Brigitte où il est encore aujourd'hui. Au-dessus de la porte murée : une plaque rappelle lareconstruction du clocher en 1756, un an après que la foudre l'avait détruit.

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