j'ai un système pour faire la tracklist idéale. des petits papiers avec le nom des chansons dessus.

tempi rapides, médiums, lents, les organiser en fonction des titres connus, des nouveaux moins connus, et des

raretés qui font plaisir.

il y a un tas de combi-naisons possibles. puis, tout à coup, la liste, l'ordre parfait s'impose.

j'envisage cet ordre comme un programme radio.

il faut faire de la place pour le nouvel album et jouer les titres qui font plaisir. j'ai la chance d'avoir maintenant un répertoire

solide sur lequel je peux m'appuyer.

avec la distance, même si j'aime mes premiers albums comme les chapitres d'un livre sans lesquels mon parcours n'aurait aucun sens, j'ai la sensation d'avancer toujours, de progresser, de faire à mon goût des albums que je trouve de plus en

plus épais, consistants.

en ce moment, je prépare la tournée. je dois faire un choix dans le répertoire. ça devient de plus en plus compliqué. il y a tant de chansons que

j'ai envie de jouer...

on dit toujours que l'on met vingt ans à faire son premier album et six mois à faire le second.

et que les premiers albums sont souvent ceux dans lesquels les artistes donnent tout, puis qu'ils diluent leur créativité au fil des albums.

une flopée de tubes qui, au fil des années, ont tissé une histoire avec le public. c'est un luxe.

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