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Enseigner la complexité Cycles 2 et 3 Equipe de la circonscription d’Albi Alain FAU Christophe SUAUD Marianne ESCAFFRE 14 mars 2012

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Enseigner la complexitéCycles 2 et 3

Equipe de la circonscription d’Albi

Alain FAU

Christophe SUAUD

Marianne ESCAFFRE

14 mars 2012

Enseigner la complexité aux cycles 2 et 3

Définition de la complexité

Une citation d’Edgar MORIN

Dans les programmes 2008

Complexité et enseignement

Organisation des ateliers

1. Définition de la complexité

Dans l’enseignement, c’est un concept.

Ce concept exprime une forme de penséeacceptant les imbrications de chaque domaine dela pensée et la transdisciplinarité. Le terme decomplexité est pris au sens de son étymologie «complexus » qui signifie « ce qui est tisséensemble » dans un enchevêtrementd'entrelacements (plexus).

2. La pensée complexe (Edgard Morin)

(…) « Le mot complexité, lui, ne peut

qu’exprimer notre embarras, notre

confusion, notre incapacité à définir

de façon simple, à nommer de façon

claire, à ordonner nos idées.

2. La pensée complexe (Edgard Morin)

Sa définition première ne peut fourniraucune élucidation : est complexe cequi ne peut se résumer en un maîtremot, ce qui ne peut se ramener àune loi ni se réduire à une idéesimple. La complexité est un motproblème et non un mot solution ».

2. La pensée complexe (Edgard Morin)

… pour aller plus loin.

3. Dans les programmes 2008

Dans le préambule (…) Aussi, ces nouveaux programmes sont d’autant plus

précis sur les résultats qu’ils sont plus ouverts sur lesméthodes, reconnaissant ainsi que les chemins del’apprentissage sont pluriels et complexes.

(…) Il est également indispensable que tous les élèvessoient invités à réfléchir sur des textes et des documents, àinterpréter, à construire une argumentation, non seulementen français mais dans toutes les disciplines, qu’ils soiententraînés à mobiliser leurs connaissances et compétencesdans des situations progressivement complexes pourquestionner, rechercher et raisonner par eux-mêmes.

3. Dans les programmes 2008

Programme de l’école maternelle

(…) Grâce à la répétition d’histoires ou de contes adaptésà leur âge, classiques et modernes, ils parviennent àcomprendre des récits de plus en plus complexes ou longs,et peuvent les raconter à leur tour.

(…) À la fin de l’école maternelle, ils utilisent de manièreadaptée les principales classes de mots et produisent desphrases complexes.

3. Dans les programmes 2008

Programme du cycle 2 (…) Au cours élémentaire première année, des

textes plus longs et plus variés, comportant desphrases plus complexes, sont progressivementproposés aux élèves.

3. Dans les programmes 2008

Programme du cycle 3 - En français

(…) -Les textes ou ouvrages donnés à lire aux élèves sontadaptés à leur âge et à leur maturité, du point de vue de lacomplexité linguistique, des thèmes traités et desconnaissances à mobiliser. Du CE2 au CM2, ils sont deplus en plus longs et difficiles.

(…) Les textes lus par l’enseignant sont plus complexesque ceux que les élèves peuvent lire seuls.

(…)La phrase complexe n’est abordée qu’en CM2.

3. Dans les programmes 2008

Programme du cycle 3 - En mathématiques

(…) La calculatrice fait l’objet d’une utilisation raisonnéeen fonction de la complexité des calculs auxquels sontconfrontés les élèves.

(…) Résoudre des problèmes de plus en plus complexes.

4. Complexité et enseignement

Le concept de la tâche complexe La notion de compétence

La différenciation

Le modèle pédagogique

La construction des savoirs

4. Complexité et enseignement

Le concept de la tâche complexe La tâche ou situation complexe est une situation

d’enseignement dans laquelle les élèves apprennent àgérer des situations qui mobilisent simultanément «des ressources internes (culture, capacités,connaissances, vécu…) et externes (aidesméthodologiques, protocoles, fiches techniques,ressources documentaires…) ».

Elle n’est donc pas le découpage d’une situation enune somme de tâches simples (« effectuées les unesaprès les autres avec ou sans lien apparent »).

4. Complexité et enseignement

Le concept de la tâche complexe

La notion de compétence« C’est être capable de mobiliser ses acquis dans des

tâches et des situations complexes ».

Palier 2 du socle commun de compétences

La différenciation pédagogique… c’est organiser la classe de manière à permettre à

chaque élève d'apprendre dans les conditions qui luiconviennent le mieux, d’aller le plus loin possible, aumaximum de ses possibilités.

4. Complexité et enseignement

Le concept de la tâche complexe

Le modèle pédagogiqueLes trois principaux modèles :

Le modèle transmissif Le modèle behavioriste Le modèle cognitif

La construction des savoirs

Organisation des ateliers

En français : lecture et compréhension

En mathématiques : calcul mental etrésolution de problèmes

Enseigner la complexitéLecture et compréhension

Lecture et compréhension

Lecture et compréhension1. Dans les programmes2. Progressivité des apprentissages3. Les difficultés

La compréhension1. Le lexique2. La syntaxe3. La compréhension4. Le contexte (arrière plan culturel)5. La métacognition

Lecture et compréhension1. Les programmes 2008

La lecture (au cycle 3) continue à faire l’objet d’un apprentissagesystématique :

- automatisation de la reconnaissance des mots, lecture aisée de motsirréguliers et rares, augmentation de la rapidité et de l’efficacité de lalecture silencieuse ;

- compréhension des phrases ;- - compréhension de textes scolaires (énoncés de problèmes, consignes,

leçons et exercices des manuels) ;- - compréhension de textes informatifs et documentaires ;- - compréhension de textes littéraires (récits, descriptions, dialogues,

poèmes). L’élève apprend à comprendre le sens d’un texte en en reformulant

l’essentiel et en répondant à des questions le concernant. (…)

Lecture et compréhension1. Les programmes 2008

Deux dimensions à GERER simultanément

L’identification des mots, le code écrit, processus de basniveau, automatisé (rapide)

La compréhension, processus de haut niveau, sous lecontrôle potentiel du lecteur (cf. la métacognition).

Lecture et compréhension2. La progressivité des apprentissages

CE2 CM1 CM2 Lectur e Lire les consignes de travail,

Lire silencieusement un texte littéraire ou documentaire et le comprendre (reformuler, répondre à des questions sur ce texte). - Repérer dans un texte des informations explicites en s’appuyant en particulier sur le titre, l’organisation (phrases, paragraphes), le vocabulaire. Dans un récit, s’appuyer : . sur le repérage des différents termes désignant un personnage, . sur les temps des verbes et sur les mots de liaison exprimant les relations temporelles pour comprendre avec précision la chronologie des événements Adopter une stratégie pour parvenir à comprendre : repérer des mots inconnus et incompris, relire, questionner, recourir au dictionnaire, etc. -

Lire sans aide les consignes Lire silencieusement un texte littéraire ou documentaire et le comprendre (reformuler, résumer, répondre à des questions sur ce texte). - Repérer dans un texte des informations explicites et en inférer des informations nouvelles (implicites). - Dans un récit ou une description, s’appuyer sur les mots de liaison qui marquent les relations spatiales et sur les compléments de lieu pour comprendre avec précision la configuration du lieu de l’action ou du lieu décrit. - Comprendre l’usage de l’imparfait et du passé simple dans un récit, du présent dans un texte scientifique ou documentaire. - Participer à un débat sur un texte en confrontant son interprétation à d’autres de manière argumentée. -

Lire sans aide une leçon S’appuyer sur les mots de liaison et les expressions qui marquent les relations logiques pour comprendre avec précision l’enchaînement d’une action ou d’un raisonnement. - Repérer les effets de choix formels (emplois de certains mots, utilisation d’un niveau de langue bien caractérisé, etc.). -

Lecture et compréhension3. Les difficultés de compréhension

Les processus sont « invisibles » Les procédures sont simultanées Les étapes ne sont pas identifiables C’est un apprentissage transversal La progression est complexe à construire Comment évaluer ? (implicite ou explicite)

Pourtant, il faut tout mettre en œuvre pour unapprentissage explicite de la compréhension

Les composantes de la compréhension

LECTEUR Structures- cognitive- affective Processus

TEXTE Intention de l’auteur StructuresContenu

CONTEXTE psychologique social physique

Schéma de Jocelyne GIASSONLa compréhension en lecture

Les composantes de la compréhension

Le lexique

La syntaxe

La compréhension

Le contexte (arrière plan culturel)

La métacognition

Les composantes de la compréhension1. Le lexique

Autour d’un mot, les notions lexicales

Des ouvrages et des auteurs deréférence

1. Le lexiqueAutour des mots, les notions lexicales

Aspect sémantique

Aspect morphologique

Aspect historiqueCf tableau sur les notions lexicales, élaboré à partir de l’ouvrage :

« Guide pour enseigner le vocabulaire à l’école primaire » - RETZ - 2008

Le tableau des notions

DOMAINES NOTIONS DEFINITIONS EXEMPLES

1. Le sens d’un mot en contexte

Tel qu’il apparaît dans un contexte déterminé

2. Polysémie Un mot peut avoir plusieurs sens

3. Champ sémantique L’ensemble des différentes significations d’un mot

feu (chaleur, lumière, signalisation, combat, rasoir, ardeur) Le sens d’un mot

4. Sens propre et sens figuré Sens propre : sens fondamental Sens figuré : notion de contexte

un torrent de paroles (métaphore) des yeux de hibou (comparaison) passer du coq à l’âne (expression)

5. Homonymie Relation formelle d’identité sonore pain, pin, peint

6. Paronymie Relation quasi-formelle d’identité sonore éruption, irruption

7. Synonymie Relation d’équivalence de sens (*) crainte, frayeur, peur,

8. Antonymie Relation d’opposition grand / petit

9. Termes génériques Relation de hiérarchie et d’inclusion fruit : banane, orange, fraise…

• hyperonyme Relation d’inclusion de mots par rapport à un autre fruit est l’hyperonyme de banane

• hyponyme Le mot est englobé dans le sens de son hyperonyme griotte est l’hyponyme de cerise qui est l’hyponyme de fruit

10. Champ lexical Termes d’une même catégorie grammaticale regroupés autour d’un terme

Champ lexical de pluie : giboulée, orage, crachin, bruine

11. Champ associatif Termes de catégories grammaticales différentes regroupés autour d’un terme

+ gris, pleuvoir, humide

12. Registre de langue Usage des termes en fonction de la situation de communication : • Registre familier • Registre courant • Registre soutenu

godasse chaussure mocassin

Sémantique (étude du sens des

mots)

Les relations de sens

entre les mots

13. Vocabulaire spécifique Vocabulaire lié à des disciplines particulières • Mathématiques • Sciences • Histoire

solide, équilatéral cotylédon fief, vassal

14. Dérivation (familles de mots) Formation d’un mot, à partir d’une base, le radical, à laquelle on peut adjoindre : • Un préfixe • Un suffixe

rouler dérouler roulement

Morphologie (étude de la

formation des mots)

15. Composition Formation d’un mot à partir de mots ayant déjà une existence autonome dans la langue • Séparation par un espace • Séparation par un tiret • Les sigles

salle à manger timbre-poste PV : procès-verbal

16. Etymologie Origine d’un mot latin : cognoscere (connaître) italien : cantatrice espagnol : camarade arabe : algèbre

Aspect historique

17. Emprunts Mot emprunté aux langues anciennes mais aussi aux langues modernes (notamment l’anglais)

(*) : Le plus fréquemment ce sont des synonymes partiels car un mot est rarement l’équivalent exact d’un autre. Tableau élaboré à partir de l’ouvrage « Le vocabulaire à l’école primaire – Guide pour enseigner – RETZ - 2008

1. Le lexiqueAutour des mots, les notions lexicales

Aspect sémantique : la synonymieA partir d’un album« Crapaud » de Ruth Brown

Voici l’histoire d’un crapaud monstrueux, un crapaudboueux, un crapaud visqueux, un crapaud gluant, collant,poisseux, un crapaud puant, pestilentiel et nauséabond,empestant la vase fétide.Il est couvert de verrues, de pustules, tout tacheté demouchetis, de saletés.De tous les pores de sa peau suinte un poison infect etvenimeux. (…)

1. Le lexiqueAutour des mots, les notions lexicales

Aspect sémantique : les expressionsA partir d’un roman« La reine des fourmis a disparu » de Fred Bernard et François Roca

Classement des expressions :

Les expressions courantes :« mettre la puce à l’oreille »… Les expressions adaptées :« avoir un poil dans la patte »… Les expressions inventées :« ouvrir son ventre de métal »…

1. Le lexiqueAutour des mots, les notions lexicales

Un outil : la corolle lexicale

La corolle lexicale est née de la nécessité

d’ordonner l’exploration autour d’un mot : qu’il

s’agisse d’un travail de vocabulaire visant à

enrichir, préciser, structurer ou d’une recherche

de matériaux pour la production d’écrit.

Document élaboré par un groupe de recherche INRP « EVA »

1. Le lexiqueAutour des mots, les notions lexicales

Constitution de la corolle Au centre : le mot

Les divers pétales rayonnant autour du coeur,invitent à des explorations de nature etd’ampleur variées : étymologie, champ lexicalet analogique, champ sémantique…),sémiologie et mythologie, d’autres proches dela syntaxe (traits syntaxiques et lexicaux…),d’autres ouverts sur les multiples dimensionsde la culture

1. Le lexiqueAutour des mots, les notions lexicales

A quoi peut servir la corolle ?· Découvrir les fonctionnements du vocabulaireLes pétales ne sont pas simples accumulations, ilssont une organisation du lexique.- On peut chercher à les garnir, et cela conduit à

choisir les démarches et les outils appropriés.- On peut aussi clarifier les notions d’homonymie,

synonymie, antonymie…qui parfois ne concernentpas les mêmes pétales.

- On peut enfin synthétiser les connaissances que l’ona construites sur le lexique.

· Constituer un matériau en vue de l’écriture

1. Le lexiqueAutour des mots, les notions lexicales

Aspect historique : l’étymologieA partir d’un tableau« Le vocabulaire à l’école primaire » de Micheline Cellier - Retz

Comment trouver la signification des mots à partir de leur origine ?

Pseudonyme Polymorphe Hydrophobe Hydrofuge Isotherme

Les composantes de la compréhension

Le lexique

La syntaxe

La compréhension

Le contexte (arrière plan culturel)

La métacognition

Les composantes de la compréhension2. La syntaxe

Les connecteurs

Les anaphores

2. La syntaxeLes connecteurs

Ils mettent en jeu des relations complexes entre lesénoncés successifs du texte, de la phrase.

Ils peuvent être :

ExplicitesJean a mal au ventre parce qu’il a trop mangé.

ImplicitesJean a mal au ventre. Il a trop mangé

2. La syntaxeLes connecteurs

Les connecteurs mettent en jeu des relationscomplexes entre les énoncés successifs du texte : Relations temporelles (avant de, après, ensuite, en même

temps…),

Relations spatiales (devant, derrière, au milieu…),

Relations causales (car, en effet, parce que, à cause de,étant donné que, puisque…),

Relations entre arguments dont la nature peut êtretrès diverse : addition/exemple (d’abord, en outre, deplus…), opposition/concession (mais, cependant, bienque…), conséquence (donc, en conclusion, c’est pourquoi,si bien que…), expression du but (dans ce but, à cette fin,pour que, afin que…)…

2. La syntaxeLes connecteurs

Pour aller plus loin : Liste de connecteur (pour le maître)

http://www.ien-landivisiau.ac-rennes.fr/ecrire-cycle3/ecrire-c3.htm

Connecteurs et compréhensionhttp://www.uvp5.univ-paris5.fr/TFL/ac/AffQpeRep.asp?CleFiche=P45-2

2. La syntaxeLes anaphores (ou référents)

C’est un mot, ou une expression, utilisé pouren remplacer un autre

A le référent (ou antécédent) : c’est le concept qui sera remplacé

B le terme qui remplace l’antécédent

C la relation entre A et B

A B

C

Jocelyne GIASSONLa compréhension en lecture

2. La syntaxeLes anaphores (ou référents)

Désignation du personnage par des pronoms.

« Bien sûr, à la sortie de l'école, j'aurais dû le

remarquer et le trouver bizarre, avec son chapeau

mou et son long habit noir, sa grande écharpe

autour du cou. »

Désignation du personnage par un mot.

« L'homme grimpa lentement un escalier en bois, tourna

au bout du couloir. »

Désignation du personnage par un mot à connotationnégative

« Le voleur m'ouvrit sans paraître surpris : »(Extraits de « L’attrapeur de mots »)

2. La syntaxeLes anaphores ou référents

Pour aller plus loin :

Anaphores et substitutshttp://www.uvp5.univ-paris5.fr/tfl/Parcours/C3-2Anaphores.htm

Les composantes de la compréhension

Le lexique

La syntaxe

La compréhension ou la construction de la référence

Le contexte (arrière plan culturel)

La métacognition

Les composantes de la compréhension3. La compréhension du texte

Le titre du texte

Les inférents

Les questions sur le texte

Le débat interprétatif

3. La compréhension du texte

Le titre du texte ?

La procédure est tout à fait simple. En premier,vous classez les choses en groupes selon leurcomposition. Une seule pile peut suffire, toutdépend de la quantité. Si vous devez alors faireautre chose, faites-le, sinon vous êtes prêt.Il est important de ne pas surcharger. Mieux vauttraiter trop peu de chose en une fois que trop. Acourt terme cela peut sembler sans importance maistoute surcharge risque d'entraîner descomplications. Une erreur peut égalementcoûter cher.

3. La compréhension du texte

« Comment utiliser votre machine à laver »

La procédure est tout à fait simple. En premier,vous classez les choses en groupes selon leurcomposition. Une seule pile peut suffire, toutdépend de la quantité. Si vous devez alors faireautre chose, faites-le, sinon vous êtes prêt.Il est important de ne pas surcharger. Mieux vauttraiter trop peu de chose en une fois que trop. Acourt terme cela peut sembler sans importance maistoute surcharge risque d'entraîner descomplications. Une erreur peut égalementcoûter cher.

3. La compréhension du texte

Les inférents ou les inférences Définition : inférer, c’est déduire ce qui n’est pas écrit

dans le texte en utilisant les éléments d’information dutexte et ses propres connaissances sur le sujet.

(Jocelyne Giasson)

L’espion jeta le document dans la cheminée. Lescendres s’élevèrent au-dessus de la flamme.

Pour comprendre cette phrase, on effectue des inférences : le document est en papier, il y a du feu dans la cheminée, l’espion a la volonté de détruire le document il a très froid et se sert du document comme combustible.

3. La compréhension du texte

Les inférents ou les inférences

Un entraînement régulier “Apprendre à inférer au quotidien” CRDP de Bourgogne Une série de textes

http://www.ec83.com/publications/Inferer%20Cycle%203%20Comprendre.pdf

Vers les énigmes policières http://ecole.toussaint.free.fr/lafouine/lafouine.htm

3. La compréhension du texte

Les questions sur le texte Un exemple de questionnement à partir de« Nasreddine » Odile Weulersse et Rébecca Dautremer

Questionner la compréhension de l’explicite Quels sont les personnages principaux ? Que sais-tu de chacun des deux personnages principaux ? Où se rendent-ils ? Pourquoi le fils ne veut-il pas sortir ?

C’est chercher une information dans le texte et citercelui-ci.

3. La compréhension du texte

Les questions sur le texte (2) Un exemple de questionnement à partir de« Nasreddine » Odile Weulersse et Rébecca Dautremer

Questionner la compréhension de l’implicite Combien de fois se rendent-ils au marché ? Comment vont-ils au marché ? Sur combien de jours se déroule l’histoire ? Explique : « Ils lâchèrent la bride à leur langue »

C’est prélever plusieurs informations dans le texte pourconstruire une réponse qui n’est pas explicite.

C’est croiser une information du texte avec desconnaissances pour comprendre le texte.

3. La compréhension du texte

Les questions sur le texte (3) Un exemple de questionnement à partir de« Nasreddine » Odile Weulersse et Rébecca Dautremer

Questionner l’interprétation du texte Que veut démontrer Nasreddine à son fils en l’emmenant au

marché ? Donne un autre titre à l’histoire ? Que penses-tu des derniers mots de Nasreddine ?

C’est interroger la pertinence, la vraisemblance desaspects du texte.

C’est interroger la symbolique du texte. C’est interroger l’opinion du lecteur.

3. La compréhension du texte

Les questions sur le texte (explicite implicite)On entre alors dans l’interprétation.En distinguant toutefois principalement deux registres : - un registre très proche de la compréhension

(production d’inférences quasiment inconscientes).

Demain il faudra sortir le parapluie ! (on comprend qu’ilva pleuvoir !)

- un registre plus lointain dans lequel il faut passerpar des inférences de plus en plus complexes pourparvenir à produire un sens… fatalement de plus enplus discutable.

On procède à ce stade par des déductions Sur les 3 chevaliers, un seul est revenu de la

bataille = les 2 autres sont [probablement] morts.

3. La compréhension du texte

Le débat interprétatif

Philippe Bouaillon - Pratiques de littérature

3. La compréhension du texte

Le débat interprétatif Les objectifs :

– situer et interpréter les points de résistance du texte, sesambiguïtés - dès le titre) ;

– confronter les lectures et/ou les hypothèses et les questions ;– argumenter et justifier les choix en ayant recours au texte et

aux images. Les échanges :

– sur les zones d’ombre qui peuvent constituer des obstaclesà la compréhension et générer des

interprétations diverses ; – sur les impressions ressenties et sur ce qui les suscite ; – sur les jugements esthétiques et éthiques, sur les actes et

les motivations des personnages ; – sur les liens avec d’autres textes, des expériences

personnelles, l’actualité…

3. La compréhension du texte

Le débat interprétatif Pour aller plus loin :

Lire, réfléchir et débattre à l’école élémentaireEdwige Chirouter - Hachette Education

Des propositions pratiques http://www.crdp.ac-creteil.fr/telemaque/document/debat-inter.htm

Les composantes de la compréhension

Le lexique

La syntaxe

La compréhension

Le contexte (arrière plan culturel)

La métacognition

4. Le rôle des connaissances

Les connaissances sur le monde

Les connaissances sur les textes

Connaissances déclarativesSavoir quoi faire identifier sa stratégie

Connaissances procéduralesSavoir comment faire mettre en œuvre une

stratégie Connaissances conditionnelles

Savoir quand et pourquoi faire contrôlemétacognitif

4. Le rôle des connaissances

L’arrière plan culturelUn exemple à partir de l’album« Le tunnel » d’Anthony Browne

4. Le rôle des connaissances - l’arrière plan culturel

Première approche par le texte - Percevoir les différences entre le frère et la sœur au

niveau de leur caractère ; - Percevoir les thèmes sous-jacents comme l’acceptation

de l’autre, de la différence, l’amour entre membres de lafratrie. - Percevoir la référence aux contes et les identifier,repérer les références aux histoires de manière générale ;

Texte court, présence d’illustrations proposant desréférences

4. Le rôle des connaissances - l’arrière plan culturel

Deuxième approche par le texte et l’image Percevoir le symbolisme du tunnel : passage, mais aussi

épreuve, initiation qui favorise le passage de l’enfance àl’âge adulte (les jouets sont laissés à l’entrée du tunnel),du réel/imaginaire :

De l’autre côté du tunnel, le frère vit une initiation aumonde de l’irrationnel, des sentiments. ¬La sœur, enpassant dans le tunnel, surmonte ses peurs, ce qui l’aide àgrandir en affrontant ses peurs, en repoussant ses limites.

Le symbolisme de la forêt : voir l’exploitation d’un autrelivre d’Anthony Dans la forêt profonde

Le symbolisme de la pétrification, sa signification. Savoirqu’elle intervient dans d’autres contes (La reine des neigesd’Andersen) ou dans la mythologie (Orphée et Eurydice)

Bibliographie

Guide pour enseigner le vocabulaire àl’école primaire, Micheline CELLIER,Retz

Le vocabulaire au quotidien, Jean-Claude DENIZOT, Scérén – CRDPBourgogne