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OFFLINE

Exposition Online de l’artiste CT

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Christian Omodeo s'installe à Paris en 2004, après des études d'histoire de l'art en Italie. Il prépare et soutient une thèse de doctorat auprès de l’Université Paris-Sorbonne, travaille au sein de l’Institut National d’Histoire de l’Art et enseigne, ensuite, l’Art Contemporain à l’Université de Picardie-JulesVerne.

En parallèle avec ce parcours, il s’intéresse aux pratiques artistiques urbaines en tant que commissaire d’exposition indépendant.

En 2012, il quitte l'université, pour créer Le Grand Jeu, une agence spécialisée dans le développement de projets d'art urbain. Ses derniers livres parus sont « C215. Un maître du pochoir » (Critères) et « Crossboarding: an Italian Paper History of Graffiti Writing & Street Art » (LO/A Edition).

Je me souviens parfaitement de ma première

rencontre avec les graffitis de CT. Il y a

quelques années, surfant sur le site

Ekosystem.org, mon œil fut attiré par les

peintures murales d’un graffeur italien

originaire des environs de Turin. Des lettres aux

contours très épurés, composées de larges

aplats monochromes, rendaient son lettrage

facilement identifiable. Son nom de rue étant

très court, j’avais adoré l’astuce de multiplier

les deux lettres C et T au sein du même graffiti,

afin de pouvoir recouvrir de larges pans de

murs.

Avec le temps, j’ai mieux cerné la démarche de

CT et compris l’importance qu’il accorde à la

lisibilité de son lettrage et à l’échelle

environnementale de ses interventions. Les

formes géométriques arrondies et les couleurs

vives de ses œuvres capturent facilement le

regard du public. J’ai appris à admirer son

approche « typographique », d’autant plus

qu’elle est rare au sein d’une communauté de

graffeurs, qui s’amuse à complexifier ce

lettrage illisible, dit wildstyle, inventé à New-

-York dans les années 1970. La linéarité de son

style reste une constante dans la production de

CT même après 2012, lorsqu’il détruit

littéralement les deux lettres qui composent son

nom, pour en réutiliser les débris et créer un

vaste répertoire de formes géométriques

abstraites. À partir de ce moment, sa quête de

lisibilité se métamorphose en un dialogue entre

calligraphie et typographie, qui participe à

cette mise à mort d’une conception typiquement

occidentale de l’écriture, qui confie le dogme

de la lisibilité à la typographie, pour réserver

les enjeux formels et artistiques à la

calligraphie. CT mixe avec légèreté et audace

ces deux pôles, à la recherche d’un juste milieu

favorable à une conception nouvelle de

l’écriture. Ses travaux récents s’apparentent à

des signes typographiques possédant ces

enjeux formels et artistiques autonomes,

typiques d’une recherche calligraphique. Leurs

contours industriels laissent imaginer une

production sérielle, mais cette première

impression disparaît rapidement face à un

traitement artisanal de la matière et à une


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palette de couleurs très vives, assorties avec

une grande originalité.

La quête d’une dimension environnementale de

ses interventions dans l’espace urbain est une

autre constante du parcours artistique de CT.

Son respect de l’espace est dû à son

admiration des expérimentations menées aux

alentours de 2000 par des artistes issus de la

scène graffiti européenne, comme Stak, Honet

ou So6 à Paris. Leurs « logotypes » étaient la

réponse de la rue à une évolution de

l’environnement urbain dictée par l’apparition

de la guérilla marketing. Ils étaient l’antidote,

le virus, l’ennemi visant à contester et contraster

la domination des marques dans l’espace

public. Leurs logos offraient une échappatoire

à l’œil du flâneur urbain. Quinze ans après,

alors que les smartphones, la géolocalisation et

les études sur le comportement des

consommateurs révolutionnent le marketing, CT

adapte ses premiers « logotypes » à un

environnement urbain dont l’usage a été

modifié par la technologie. Les usines

abandonnées suite à la crise du marché de

l’automobile, qui avaient autrefois transformé

Turin en capitale industrielle italienne, ont

offert à cet artiste un terrain vague immense où

tester son nouveau langage scriptural. Les

photographies de ces interventions restituent le

charme du contraste entre les formes épurées

de ses signes typographiques peints à la main

et ces architectures rigoureuses et décadentes

à la fois, tels des temples retrouvant leur

splendeur suite à la perte de leur raison d’être

marchande.

La recherche artistique actuelle de CT fait, donc,

écho aux considérations de Leonardo Sonnoli,

l’un des plus importants graphic designers

contemporains. Pour Sonnoli, « ces dernières

années, les villes ont massivement transféré à

des intérêts privés la gestion des espaces

publics. Ce transfert constitue l’une des

nombreuses causes de l’évolution de la fonction

de l’écrit dans ces espaces. En outre, l’expansion

du design graphique par-delà les limites de la

page a énormément contribué à un changement

d’approche, conséquence directe des

expérimentations artistiques de l’après-guerre

utilisant le langage comme matériel visuel et,

surtout, traduisant des concepts en

typographie ». L’on comprend mieux, alors, le

besoin de CT de se confronter à la nouvelle

fonction de l’écrit dans l’espace public ou sa

démarche – plutôt rare dans le milieu du

graffiti européen – visant à offrir à la

recherche sur le lettrage une dignité

conceptuelle à part entière.

Offline est la première exposition de CT dans

un environnement numérique. Ses tableaux, ainsi

que ses expérimentations typographiques sur

bois, métal et papier, offrent un large aperçu

sur sa production artistique plus récente. Ses

dessins préparatoires pour des wallpainting in

situ paraissent, néanmoins, la solution idéale

pour capturer sur le vif l’essence de ce signe

typographique capable de s’adapter

rapidement à toute superficie urbaine.

Christian Omodeo


Sans titre - Acrylique sur carton découpé au laser, signé au dos. Dim. 50 x 70 cm. Prix : 400 euros


5

Sans titre - Aérosol sur carton découpé au laser, signé au dos Dim. 50 x 70 cm. Prix : 400 euros

> Détail de l’oeuvre


Sans titre – Peinture epoxy sur aluminium (rouge), signé au dos. Dim. 70 x 60 cm. Prix : 1300 euros


7

Sans titre – Peinture epoxy sur aluminium (vert), signé au dos. Dim. 70 x 60 cm. Prix : 1300 euros


Sans titre – Sculpture vernie sur bois, signée. Dim. 36 x 30 x 5 cm.

Prix : 900 euros


9

Sans titre – Peinture vernie sur bois, signée au dos. Dim. 84 x 56 x 8 cm.

Prix : 1000 euros

> Détail de l’oeuvre


Sans titre – Peinture vernie et aérosol sur toile, signée au dos. Dim. 128 x 88 cm. Prix : 1500 euros


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Sans titre – Peinture vernie et aérosol sur toile, signée au dos. Dim. 88 x 64 cm. Prix : 800 euros


Sans titre – Peinture aérosol sur toile, signée au dos. Dim. 128 x 88 cm. Prix : 1500 euros


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Installation, peinture murale et dessin préparatoire Dim. Variable jusqu’à 150 x 300 cm.

Prix : 800 euros

Réalisation dans un lieu à définir avec l’artiste.

Matérieux et déplacement à prévoir en sus.


Un aperçu du travail de l’artiste CT… Ex-Situ


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Principales Expositions :

·∙ 2015 > A Major minority - 1AM, San Francisco (US) > La Bellezza fa 40 - Stefano Bottura, Lecce (IT) ·∙ 2014 > OPPOSITION - Galerie MathGoth, Paris (FR) > APERTURA - Mini Galerie, Amsterdam (NL) > VIAVAI - Matteo Bandiello, Racale (IT) ·∙ 2013 > ICONE 10 - Pietro Rivasi, Modène (IT) > VENTIXVENTI - Studio Dars, Milano (IT) ·∙ 2012 > Post-Graffiti - Maison Folie Mulins, Lille (Fr) > Fifty-Fifty - MathGoth, Paris (Fr) > StreetArt Festival - Kurt Bomans, Hasselt (B) ·∙ 2011 > Subway Map - MathGoth, Paris (Fr) ·∙ 2010 > Stickit Publishing Event - Jeroen Piepiep, Amsterdam (NL) ·∙ 2009 > Make your Mark - Amantes, Turin (IT) > IN/OUT Side - Accademia Albertina di Belle Arti, Turin (IT) > Ametista - Studio Dieci, Vercelli (IT)

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