crÉer et produire pour les nouveaux mÉdias · benjamin hoguet la narration rÉinventÉe crÉer et...
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BENJAMIN HOGUET
LA NARRATION RÉINVENTÉE
CRÉER ET PRODUIRE POUR LES
NOUVEAUX MÉDIASLE GUIDE DE LA NARRATION
INTERACTIVE ET TRANSMÉDIA
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION …………………………………………………………13
QU’EST-CE QUE LA NARRATION INTERACTIVE ? ………………………………… 15ET LE TRANSMÉDIA ? …………………………………………………………………………… 21L’INÉVITABLE MUTATION DES USAGES ………………………………………………… 27UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’INTERACTIVITÉ ………………………………………… 31DIFFÉRENTES MANIÈRES D’INTERAGIR………………………………………………… 41PANORAMA DES NOUVEAUX FORMATS INTERACTIFS ……………………… 47LES ACTEURS DE LA CRÉATION INTERACTIVE ……………………………………… 69DES RAISONS D’AIMER L’INTERACTIVITÉ …………………………………………… 75
CRÉATION …………………………………………………………………81
LES QUALITÉS DU CRÉATEUR INTERACTIF …………………………………………… 83LES FONDAMENTAUX DE LA NARRATION …………………………………………… 89REPRÉSENTER AUTREMENT LE RÉEL AVEC L’INTERACTIVITÉ ……………… 97LA PLACE DU PUBLIC DANS UNE EXPÉRIENCE INTERACTIVE ………………111LE CYCLE DE VIE SINGULIER DES ŒUVRES INTERACTIVES …………………119L’IMPORTANCE DU CHOIX DANS LA CRÉATION INTERACTIVE ……………127LES STRUCTURES NARRATIVES INTERACTIVES ……………………………………137LES DIFFÉRENTES ARCHITECTURES TRANSMÉDIA ………………………………151L’INTERACTIVITÉ, UNE SOLUTION MIRACLE ? ………………………………………157L’INTERACTIVITÉ EST-ELLE SOURCE DE DISTRACTIONS ? ……………………159L’INTERACTIVITÉ EST-ELLE TROP EXIGEANTE ? ……………………………………171L’INTERACTIVITÉ EST-ELLE PAUVRE EN ÉMOTIONS ? ……………………………183LES OUTILS DE CRÉATION INTERACTIVE ET TRANSMÉDIA …………………201
PRODUCTION ………………………………………………………… 215
LES QUALITÉS DU PRODUCTEUR INTERACTIF ………………………………………217LES DIFFÉRENTS MODES DE PRODUCTION INTERACTIVE ……………………223LES MODÈLES ÉCONOMIQUES DE LA PRODUCTION NOUVEAUX MÉDIAS …………………………………………231DE L’IDÉE À LA DIFFUSION : LES ÉTAPES DE LA PRODUCTION D’UNE ŒUVRE INTERACTIVE …………253
CONSTITUER ET ANIMER UNE ÉQUIPE CRÉATIVE …………………………………255DYNAMISER L’ÉQUIPE CRÉATIVE …………………………………………………………259PRÉCISER L’INTENTION DU PROJET ……………………………………………………267ÉTABLIR LE PÉRIMÈTRE DU PROJET ………………………………………………………273DÉVELOPPER L’UNIVERS NARRATIF ………………………………………………………277DÉCRIRE L’EXPÉRIENCE UTILISATEUR ……………………………………………………285CONCEVOIR L’INTERFACE D’UNE ŒUVRE INTERACTIVE ………………………291CHOISIR SON MODE D’ORGANISATION ………………………………………………299DOCUMENTER ET PLANIFIER : LA BIBLE INTERACTIVE …………………………307PROTOTYPER, TESTER... ET RECOMMENCER …………………………………………319LES OUTILS POUR LA PRODUCTION INTERACTIVE ………………………………321
DIFFUSION ……………………………………………………………… 325
LA REMISE EN CAUSE DE LA VALEUR AJOUTÉE DES DIFFUSEURS ………327COMPRENDRE LES DIFFUSEURS DE CONTENUS …………………………………333LE NOUVEAU GRAAL DE LA DIFFUSION : L’ENGAGEMENT D’AUDIENCE ………………………………………………………………347MESURER L’IMPACT D’UNE ŒUVRE INTERACTIVE ………………………………361LES OUTILS DE DIFFUSION DE CONTENUS …………………………………………371
EXPANSION …………………………………………………………… 373
LE FUTUR DE LA CRÉATION INTERACTIVE ……………………………………………375L’ÉTHIQUE DE LA CRÉATION INTERACTIVE …………………………………………381QUELLE MÉMOIRE POUR LES ŒUVRES INTERACTIVES ? ……………………389
INDEX DES ŒUVRES CITÉES ……………………………………… 392
BIOGRAPHIE …………………………………………………………… 395
COMPLÉMENTS INTERNET
A :
’ :
V A P C M D D D F M .
P , , ’ , . . Compléments internet.
CODE D’ACCÈSS ’ D ,
- . QR - -
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ENCORE PLUSS , D
:
— Le Transmédia : L
, , , , .
— Les Nouveaux diffuseurs : L , , .
4
AVANT-PROPOS
C ’ , , ’ , ’ . I ’
. Q 2 000 ’ 6 , ’ , , -
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C ’ , , ’ . I
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J ’
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— VOYELLE ACKER, F T .
— CHARLES AYATS, .
— LAURENCE BAGOT, N .
— JEFF BALEK, Y .
— ROMAIN BONNIN, F T .
— SIMON BOUISSON, .
— PIERRE CATTAN, S B .
— ARNAUD COLINART, AGAT F E N .
— CÉCILE CROS, N .
— MATHIEU DÉTAINT, U H .
5
— DAVID DUFRESNE, , .
— CAMILLE DUVELLEROY, .
— MÉLINE ENGERBEAU, O U .
— ÉDOUARD GASNIER, B T F .
— ERWANN GAUCHER, F T É N .
— ARNAUD HACQUIN, J M T R H .
— ALEXANDER KNETIG, ARTE ARTE C .
— FRANÇOIS LE GALL, C T .
— BRUNO MASI, ’INA.
— FLORENT MAURIN, T P H .
— MICHA PATAULT, .
— MICHEL REILHAC, M .
— GREGORY TROWBRIDGE, U .
J’ ’ , -
545 000 : C M , J -L H , A C , A -L R , C R , E D , F P , M C , M P , S S S T .
J’ , , ’ , , ’ , ’ .
6 | AVANT-PROPOS
A , ,
’ . A , . J ’
’ ’ .
B
Benjamin Hoguet
AVANT-PROPOS | 7
PRÉFACE
Par Michel Reilhac.
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C hype , , : ’ ,
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’ , killer app, , … L ’ ,
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C .
C , , ’ , hype. I ,
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PRÉFACE | 9
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10 | PRÉFACE
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PRÉFACE | 11
PARTIE 1INTRODUCTION
C 81 , 215 325
. M , - ’ ,
.
D’ - ? Q - ? R - ’
.
QU’EST-CE QUE LA NARRATION INTERACTIVE ?
L ’ - ’ ,
. L -
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. C ’ ’ ’ , ’ , : .
C , ,
, c’est la recherche d’une interaction, du pouvoir
transformatif du dialogue à travers l’œuvre créée.
I , interaction ’ ’ - ,
’ .
I. D’OÙ VIENT CETTE TENTATION DE L’INTERACTIVITÉ ?
I ’ ’ ’ I . I ’
ADN , .
D , ’
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U - ’ S
15
É 2013 : L - . M
… .
L
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P , ’ XX .
mais bien d’une nouvelle proposition de valeur. C ,
’ .
D , . C -
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C , ’ ’ - ’ ’
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E , ,
.
16 | INTRODUCTION
II. L’INTERACTIVITÉ POUR REPRÉSENTER LA COMPLEXITÉ DU RÉEL
C ? À ’ ,
’ ’ . À ’ , ’ ’ .
G , ’ ’ , ’ ’ ’ ’ , ’
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, « L’impact de mon histoire
sera-t-il plus grand si je la pare d’interactivité ? »
P , . M , ’ -
. P , ,
’ . M ’ sérendipitaire
.
L
. E ’ ’ -, ’ ’
, ’
.
T ’
. Façade, ’
’ . O - . A
QU’EST-CE QUE LA NARRATION INTERACTIVE ? | 17
, ’
.
III. L’INTERACTIVITÉ TRANSFORME LA NARRATION
L’ ’ . E
’ , , ’ .
DE NOUVEAUX FORMATS À EXPLORER
J , ’ ’ , ’
’ . L ’ ’ , ’ , , -
, , .
P , ’ ’ ’ . D’ .
DE NOUVEAUX MODES DE DIFFUSION
L , . M
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P , - Y T , VOD V
D SVOD S V D N . C ,
, ’ . D
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18 | INTRODUCTION
E , -
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N , - ’ : ’
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DE NOUVEAUX MODES DE CRÉATION
S ’ , L ’
’ , - .
B , , -
, ’ , .
U - techni-
ciens créatifs. I ’ , ’ ’ ,
’ ’ .
Cet esprit de collaboration met donc tout le monde sur un pied d’égalité et refuse la sacralisation de la position de l’auteur. C
, ’ ,
.
P , - . C
QU’EST-CE QUE LA NARRATION INTERACTIVE ? | 19
, ,
.
IV. MAIS L’INTERACTIVITÉ NE CHANGE PAS TOUT
À , . E -
, ’ , ’ ’ . L’
Poétique, ’ .
D , A , ’ ,
’ : , , , , .
S’ ’ , ’ . D
… . Sans choix, l’histoire n’avance
À ’ ’ ? À
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P , ’ ’
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, .
20 | INTRODUCTION
ET LE TRANSMÉDIA ?
L ’ ’ . I ’ ,
.
J ’ , ’ , . I ’
’ ’ ’ ’ .
D , le transmédia est une stratégie consistant à décliner un même univers narratif sur de multiples médias, de façon cohérente et coordonnée.
D , ’ -
.
I. L’HÉRITAGE DES GRANDES FRANCHISES AUDIOVISUELLES
I ’ ’ , ’ ’ 90. Matrix, 1999,
. P .
’ ’ . L
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.
E , Matrix . E , ,
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’ ’ . L
21
, Matrix ’ ’ ’ ’ - ’ ’
. P , ’ R
P , .
L’ -, ADN . C - , ’
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L
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L’
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Q - R P
22 | INTRODUCTION
II. LE TRANSMÉDIA, UNE AUTRE FORME DE CRÉATION
B ’ ’ , ’ - . E
, ’
.
Quel que soit le milieu dans lequel elle se développe, cette nouvelle forme de narration exige une remise à plat du tra-vail créatif. I ’
’ ,
.
L , - , .
P , .
L’UNIVERS PRIME SUR L’HISTOIRE
U , ’ . L’ -
’ :
—
—
—
— ’ .
U ’ . Un univers s’étend,
une histoire s’achève, là est la nuance. N
.
ET LE TRANSMÉDIA ? | 23
LA CONCEPTION DE L’ŒUVRE COMME UNE EXPÉRIENCE
P ’ . L’ , : ’
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M : ’ - ’ ?
O ’ VOD - ?
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C ’ :
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F .
C , - . M
’ .
LA CONSOLIDATION DU PUBLIC AUTOUR DE L’EXPÉRIENCE GLOBALE
L -
. C’est désormais le public qui a le pouvoir. L ’ , -
.
L
24 | INTRODUCTION
: , . I - .
N ’ ’ . I ’ ’
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D ’ ’ -
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L I . O ’ , .
III. L’IDÉALISATION DU TRANSMÉDIA ET SES NON-DITS
L ’ ’ : ’ ’
- , .
D , il y a comme une volonté de sub-version de l’hégémonie des médias de masse
. C’ ... .
I ,
. M ’ - .
A H J , , Star 70-80 , XX
S XV ’ ’ - , ’
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ET LE TRANSMÉDIA ? | 25
C ’ , ’
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26 | INTRODUCTION
L’INÉVITABLE MUTATION DES USAGES
L’ , , , . T ,
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- .
À ’ ,
’ .
Pour un diffuseur comme ARTE, produire du contenu pour le web est avant tout motivé par l’envie de survivre.
ALEXANDER KNETIG, CHARGÉ DE PROGRAMMES WEB CHEZ ARTE, RESPON-SABLE ÉDITORIAL DE ARTE CREATIVE
L , ’ ’
. N , ,
’ .
M ’ , ’ ’ ’ .
I. L’ÉCONOMIE DE L’ATTENTION
I , ’ : ’ . T
, , , .
27
Dans un monde riche en information, l’abondance d’information entraîne la pénurie d’une autre ressource qui est consommée par l’in-formation. Ce que l’information consomme est assez évident : c’est l’attention de ses receveurs. Donc une abondance d’information crée une rareté d’attention et le besoin de répartir ef cacement cette atten-tion parmi la surabondance des sources d’informations qui peuvent la consommer.
HERBERT SIMON, ÉCONOMISTE ET PRIX NOBEL AMÉRICAIN
Dans une telle économie, nous cherchons à « acheter » de l’atten-tion, et la nouvelle monnaie est devenue l’immersion,
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N - . M sine qua non, ’ .
L’ ’ ’ . C ’
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L’ ’ ’ N . À ,
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II. DE NOUVEAUX ESPACES À CONQUÉRIR
C ’ - . L’ ’ ’ . C
28 | INTRODUCTION
Y ’ , ,
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On n’appelle pas technologie ce qui existe déjà au moment de notre naissance.
SIR KEN ROBINSON, AUTEUR ET PENSEUR ANGLAIS
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. L , ,
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L ’ ’ . D
L’INÉVITABLE MUTATION DES USAGES | 29
’ , ’ , , App Stores
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N ’ . L ,
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’ ’ .
III. LE GENRE PRIME SUR LE SUPPORT
N . L ’ , ,
, . S’ , , ’ - , ’ .
Les frontières entre les différents médias se brouillent pro-gressivement au point que le support tend à désormais moins compter que l’œuvre consommée. C ,
, ’ - ?
L ’ - . L ’
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30 | INTRODUCTION
UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’INTERACTIVITÉ
C ’ , ’ ,
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I. L’INTERACTIVITÉ FAIT PARTIE DE NOTRE ADN CULTUREL
N . L’ ’
, .
La raison pour laquelle nous avons aujourd’hui besoin d’un mot comme l’interactivité est que tout au long du XXe siècle, les formes de divertissements non interactifs ont dominé : cinéma, radio, musique enregistrée et télévision.
Avant leur arrivée, tout divertissement était interactif - théâtre, musique, sport. Les acteurs et le public étaient ensemble et, même silencieux, le public exer ait par sa présence une in uence transformatrice sur le déroulement du drame auquel il assistait.
Nous n’avions pas besoin d’un mot particulier pour l’interactivité, de la même manière que nous n’avons pas encore besoin d’un mot spéci que pour les personnes n’ayant qu’une tête.
DOUGLAS ADAMS, AUTEUR ET SCÉNARISTE ANGLAIS
L’INTERACTIVITÉ EST LA NORME, PAS L’EXCEPTION
C ’ , ’ XX . L
31
’ ’ -
. L ’ .
L , ,
’ , - . E
, l’in uence transformatrice
A .
C ’
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A ’ , , ’
’ , ’ . E ,
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LES HÉRITIERS DES ARTS DU SPECTACLE
P
: No More . U
-
- M . L
’ Hotel McKittrick -. I , ,
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P , 2011
32 | INTRODUCTION
’ . T , ’
. L’ , ’
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L - . E
’ ’ .
II. LA TENTATION INTERACTIVE : DÉCONSTRUIRE LA LINÉARITÉ
A - ,
.
L ’ . I ’ ’ -
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’ ’ ’ .
L’ILLUSION DU CHOIX
E , l’illusion du choix. D
, , ’ ’ ’ .
P ’ - 2000 . P 90 ,
’ . L ’ . E , -
UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’INTERACTIVITÉ | 33
’ . E ’ ’ , ’ ’
’ - . L ’ ’
. L’illusion du choix , ’ .
D’ ’ ’ .
L’ ’ Kinoautomat 1967 , ,
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K i n o a u t o m a t
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. M , ’
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, . E ,
.
LES HÉRITIERS DE LA DÉLINÉARITION
D , ,
.
2013 - - : ,
’ 1 500 , Livres dont vous êtes le Héros.
Kinoautomat R 1967
34 | INTRODUCTION
N P 2013
-
-
. C
’ .
L’ ’ . N
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’ ’ . E ,
’ .
III. L’INTERACTIVITÉ AVEC LA MACHINE
E I - . E ’
.
J’espère que vous ne voyez pas le monde comme un marché, mais plutôt comme le lieu où vivent les gens vous créez pour eux, pas pour des machines.
RED BURNS, COFONDATRICE DE L’INTERACTIVE TELECOMMUNICATIONS PROGRAM
A . La machine permet l’interaction, mais elle dénature toujours, -
. E .
L’HÉGÉMONIE DES INTERFACES
L’ ’ ’ . C ’
UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’INTERACTIVITÉ | 35
, ’ .
Q ’ ’ , CD-R , , ’ . B , , , .
I Façade, CD-R , .
S ’ ’ , -
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LES HÉRITIERS DE L’INTERACTIVITÉ MACHINE
S Façade, ’
. I , ’ l’illusion du choix.
U ’ : ’ ’ .
L’ ’
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D , ’
’ ’ . U
ARTE, 2008
36 | INTRODUCTION
’ . À , P , , I . D - . L’
’ , ’ .
IV. L’INTERACTIVITÉ À TRAVERS LA MACHINE
A ’ , ’ -
, .
L
’ . L’ M B ,
.
C , P M , ’ , ’
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D , ’ ,
’ .
LES HÉRITIERS DE L’INTERACTIVITÉ SOCIALE
I ’ , ’ , ’ -
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E ’ ad nihilo .
S ’ ,
.
UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’INTERACTIVITÉ | 37
A , ’ . G
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V. ET DEMAIN ? VERS LE CINÉMA TOTAL ?
S ’ , ’ .
P , .
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A ’ , . L 360 ,
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2014
38 | INTRODUCTION
D 1950, A B : . U
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UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’INTERACTIVITÉ | 39