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#01 LE MAGAZINE DES STATIONS DE SAVOIE MONT-BLANC CRÉDIT AGRICOLE DES SAVOIE DOSSIER SPÉCIAL Ces recours qui pénalisent l’essor de la montagne... / 12 à 15 UN ANCRAGE EN MONTAGNE RÉAFFIRMÉ Au Crédit Agricole des Savoie, la proximité jusqu’en stations... / 4 et 5 SAISON 2019 ÉDITION SPÉCIALE © Gilles Piel PANORAMA Le séjour à la montagne se réinvente... / 10 et 11

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Page 1: CRÉDIT AGRICOLE DES SAVOIE · 4 ACTUMONTAGNE CRÉDIT AGRICOLE DES SAVOIE 2019 ACTUMONTAGNE CRÉDIT AGRICOLE DES SAVOIE 2019 5 CHIFFRES CLÉS RÉGION ARLY-TARENTAISE 16 agences en

#01

L E M A G A Z I N E D E S S T A T I O N S D E S A V O I E M O N T - B L A N C

CRÉDIT AGRICOLE DES SAVOIE

DOSSIER SPÉCIAL Ces recours qui pénalisent l’essor de la montagne... / 12 à 15

UN ANCRAGE EN MONTAGNE RÉAFFIRMÉAu Crédit Agricole des Savoie, la proximité jusqu’en stations... / 4 et 5

SAISON 2019

ÉDITIONSPÉCIALE

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PANORAMALe séjour à la montagne se réinvente... / 10 et 11

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ACTUMONTAGNE CRÉDIT AGRICOLE DES SAVOIE 20192

SOMMAIRE#01 SAISON 2019

PHOTO DE LA COUVERTURE : © Martelet Christian / hemis.fr

ACTUMONTAGNEÉDITION SPÉCIALE CRÉDIT AGRICOLE DES SAVOIE#01 SAISON 2019Édité par Les Éditions du SéracCentre Hermès - 32, rue des Grives38920 Crolles cedex 112A - FranceTél. : +33 (0)4 38 92 02 09 - Fax : +33 (0)4 38 92 02 10 [email protected] web : www.actumontagne.comSARL au capital de 11 981,39 €ISSN-L 2551-6698

Directeur de la publication : Didier EthvignotRédactrice en chef : Sophie ChanaronRédaction : Sophie Chanaron, Nathalie Ruffier et Martin LégerAvec la collaboration du Crédit Agricole des SavoieService Communication - Unité Editions et MédiasAdministration : Rosalie Seksek Graphisme : Eve Issartel (designbyeve.fr)Impression : Imprimerie du Pont-de-ClaixImprimé sur papier sans chlore. Actumontagne est une marque déposée à l’I.N.P.I.

LES EXPERTS MONTAGNELe centre d'affaires Montagne & Territoire, une task force pour les Savoie...

/ 3DU SUR-MESURE POUR LES PROS Moniteurs des ESF, guides de montagne ou saison-niers bénéficient d'offres privilégiées...

/ 6 & 7LE SÉJOUR EN MONTAGNE SE RÉINVENTEDe nouveaux codes d’hospitalité apparaissent...

/ 10 & 11DES MONTAGNES TRÈS ANIMÉESPartenaire et mécène, le Crédit Agricole des Savoie participe à l'animation des territoires...

/ 19UNE EXPERTISE DE PROXIMITÉCe sont les clients qui en parlent le mieux ! Cinq d'entre eux témoignent...

/ 21 & 23

À travers Actumontagne auquel nous nous associons pour ce numéro spécial, le Crédit Agricole des Savoie, premier acteur financier de la montagne, souhaite jouer son rôle d’institutionnel impliqué sur son territoire. En donnant la parole aux experts, et en écoutant leurs préoccupations, nous contribuons à nourrir les débats et à construire les solutions pour un tourisme durable hiver comme été (voire quatre saisons), dynamique et respectueux de notre environnement

L’avenir des professionnels du tourisme en montagne dépend à terme de l’engagement collectif et individuel à répondre rapidement à ces défis et à ne pas les repousser aux prochains hivers moins enneigés, car il y en aura d’autres (mais bien sûr pas le prochain !)

Bonne lecture et surtout bonne saison !

A l’aune d’une nouvelle saison d’hiver, dont nous espérons tous qu’elle soit enneigée et ensoleillée, de nombreuses questions sont toujours présentes

dans nos esprits sur l’avenir de la montagne.

Notre modèle est-il toujours vertueux ? Avons-nous pris pleinement conscience que notre empreinte écologique doit être impérativement exemplaire ? La segmentation de notre offre d’hébergement correspond-t-elle toujours aux attentes de la clientèle actuelle et à venir ? Trouve-t-on toujours les moyens financiers pour réaliser les projets de plus en plus coûteux ? Le grand jeu national des recours sur les permis de construire a-t-il des conséquences sur notre économie ? Explore-t-on assez le potentiel de la montagne estivale ?

Autant de questions et sans doute bien d’autres encore que nous devons nécessairement nous poser pour anticiper les mutations de notre économie de montagne, si singulière.

Ces interrogations salutaires ne trouveront pas forcément réponses dans les pages qui suivent, tant les sujets sont vastes, mais la réflexion et l’avis des professionnels de la montagne doivent être le socle de nos actions futures.

ÉDITO

Cyril Gouttenoire, Directeur du centre d’affaires Montagne

et Territoire du Crédit Agricole des Savoie

ORGANISATION

LES EXPERTS MONTAGNE

UN RÉSEAU DENSE MÊME EN MONTAGNE

Créé en 2015, le centre d'affaires Montagne & Territoire répond aux besoins des entreprises (re-montées mécaniques, hébergeurs, loueurs, indus-

triels, aménageurs...) et des collectivités publiques des deux départements savoyards. Cela à partir d'Annecy, de Chambéry et d'Albertville. Cette "task force" compte six chargés d'affaires, dont quatre dédiés au entreprises privées et aux sociétés d'économie mixte, et deux dévolus aux collectivités pu-bliques en montagne (mais aussi ailleurs sur le territoire). Ses principales missions : les relations bancaires au sens large avec ses clients, la gestion d'un portefeuille d'envi-ron 75 participations financières, dont une cinquantaine au capital de sociétés de remontées mécaniques des stations de Savoie Mont-Blanc, et enfin, le financement

des collectivités publiques, ainsi que les projets d'éner-gie-environnement dans les deux départements sa-voyards. Ce Centre d’affaires Montagne & Territoire, dirigé par Cyril Gouttenoire, s'appuie sur un réseau de 47 agences basées en zone de montagne capables de couvrir les besoins en financement des particuliers et des profes-sionnels, jusqu'à 3 millions d'euros. Au-delà de ce mon-tant, c'est l’équipe Montagne & Territoire qui prend le relais.

Depuis fin 2017, le Crédit Agricole des Savoie a par ail-leurs noué une coopération avec le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes pour développer les synergies entre les deux territoires alpins, et financer des projets touristiques d'envergure à l'échelle des Alpes du Nord.

Depuis 2013, le Crédit Agricole des Savoie a développé des centres d'affaires spécialisés. Leur vocation, accompagner au quotidien et dans leur développement, six filières d'excellence du territoire : l'agriculture, l'agroalimentaire, l'immobilier, l'international, la santé et la montagne.

ACTUMONTAGNE CRÉDIT AGRICOLE DES SAVOIE 2019 3

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L'ESPRIT DE CORDÉE

Chamonix

Les HouchesPassy

Les GetsMorzine

ChâtelSt Jean d’Aulps

Abondance

Avoriaz

St GingolphSt Paul en Chablais

Evian

AmphionSciez

Douvaine

Veigy

Boëge

St Cergues

Viuz en Sallaz

Ville laGrandAmbilly

GaillardGaillard Croix d’Ambilly

CollongesReignier

Cruseilles

St Julien

ViryValleiry

Frangy

EpagnyPoisy

Sévrier

Alby

Yenne

Albens

Seyssel

Rumilly

Chindrieux

Grésy sur Aix

Le Chatelard

Viviers du LacNovalaise

Doussard

Faverges

St Jorioz

MenthonThônes

Villaz La Clusaz

Grand Bornand

Groisy

Pringy

ThorensAllonzier La Caille

Châble-Beaumont

La Balmede Sillingy

BonneCranves Sales

Bons en Chablais

Samoëns

Flaine

ScionzierFlaine Les Carroz

Sallanches

Combloux

Sallanches-Genève

Taninges

Marignier

ThyezBonnevilleLa Roche

St Pierreen Faucigny

St Genix sur Guiers

Pont de Beauvoisin

St Pierre Entremont

Les Echelles

La Rochette

Chamoux

Aiguebelle

Frontenex La Bâthie

AimeLes Arcs

Tignes

Val d’Isère

Lanslebourg

Modane

Valloire

La Toussuire

St Sorlin d’Arves

Beaufort

Les SaisiesUgine

Flumet

Cluses Ewües

Les Contamines

La Rozière Montvalezan

Bourg St Maurice

La Plagne

BozelMoutiers

Aigueblanche

Méribel Courchevel 1850

Les MénuiresLa Chambre

St François Longchamp

Challes les Eaux

St Pierred’Albigny

St Jean de Maurienne

St Michel de Maurienne

Val Thorens

PralognanSt Martin Belleville

Brides les Bains

MegèveSt Gervais

Cluses

Albertville GambettaAlbertville Arcalod

Albertville Chiriac

Annemasse

Annecy

Aix les Bains

Chambéry

Montmélian

Thonon

ENTREPRISES

St Jeoire

BASSIN ANNEMASSIEN

BASSIN GENEVOIS

ARLY TARENTAISE

BASSIN CHAMBÉRIEN

COMBE MAURIENNE

LE CHABLAIS

ARVE GIFFRE MONT-BLANC

ANNECYPAYS DE FAVERGES

LES 3AANNECY

ARAVIS ROCHOIS

CENTRE DE RELATION CLIENTS

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CHIFFRES CLÉSRÉGION ARLY-TARENTAISE16 agences en station, dont 5 saisonnières 7 caisses locales120 collaborateurs

RÉGION COMBE-MAURIENNE5 agences en station10 caisses locales100 collaborateurs

RÉGION ANNECY-ARAVIS-ROCHOIS2 agences en station 6 caisses locales118 collaborateurs

RÉGION ARVE-GIFFRE-MONT-BLANC11 agences en station dont 2 saisonnières 6 caisses locales125 collaborateurs

INTERVIEW

UN ANCRAGE EN MONTAGNE RÉAFFIRMÉAvec 166 agences, dont 47 en zone de montagne, le Crédit Agricole des Savoie peut revendiquer haut et fort son modèle de banque multicanale de proximité. Alors que les autres réseaux bancaires ont décidé de se replier en zone urbaine ou périurbaine, la banque d’un Savoyard sur deux a fait le choix de renforcer sa présence dans l'ensemble des Savoie, stations de montagne comprises. Une stratégie payante constatent les directeurs des quatre régions dont elles dépendent, Raphaël Volpi (Arly-Tarentaise), Yves Mérand (Combe Maurienne), Jean Pollani (Arve-Giffre-Mont-Blanc) et Hervé Decanter (Annecy-Aravis-Rochois). Interviews.

Présentez-nous les points forts de vos périmètres respectifs ?Raphaël Volpi : Le tourisme hivernal reste encore le grand point fort de la vallée de la Tarentaise, mais il y a aussi l'agriculture, et de plus en plus sur les différents massifs, le tourisme estival pour évoluer vers une destination quatre saisons. Yves Mérand : Dans la partie basse, côté Combe de Savoie, l’artisanat, les petites industries et la viticulture dominent, et pour la vallée de la Maurienne, c’est bien sûr le tourisme hivernal et estival, à travers ses 18 stations, ainsi que la production laitière très dynamique car destinée à la fabrication du beaufort.Jean Pollani : La région Arve-Giffre-Mont-Blanc est très active, portée dans la plaine par le décolletage et les frontaliers, et dans les territoires d'altitude, par le tourisme hiver comme été, ainsi que par l'agriculture. Hervé Decanter : La région Annecy-Aravis-Pays rochois est une zone de moyenne montagne très dynamique, dont la locomotive reste le ski, mais le tourisme quatre saisons est déjà en marche, et s'accélère même dans les stations des Aravis, habitées et animées toute l'année.

Le Crédit Agricole des Savoie se définit comme une banque universelle de proximité. Comment cela se traduit-il dans vos territoires ? Hervé Decanter : Contrairement à d'autres réseaux bancaires qui réduisent leur présence ou délocalisent leurs centres de décisions, le Crédit Agricole des Savoie a fait le choix stratégique de conserver ses fonds de commerce pour apporter le meilleur service à ses clients particuliers et professionnels. Nous avons l'assise financière pour le faire. Pour obtenir la préférence du client, sa satisfaction, il faut être présent physiquement. Notre maillage du territoire est exceptionnel, même en montagne. Et nous sommes présents avec des conseillers de plus en plus compétents, grâce à l'instauration de nos pôles d'expertises professionnels. Nous sommes en mesure d'apporter un conseil à forte valeur ajoutée à tous nos clients. Raphaël Volpi : Nous avons effectivement des retours très positifs du terrain, car les autres banques se retirent et nous, nous restons sur place. C'est un avantage concurrentiel fort. La proximité est l’essence même de notre modèle, mais nous ne sommes pas dupes, les

nouvelles générations consomment moins la banque. Notre rôle n'est pas d'imposer un modèle de distribution ou de banque à nos clients. Le Crédit Agricole offre plusieurs points d'entrée, l'agence physique, Internet et le centre de relations clients à Annecy. Notre client peut désormais consommer la banque via le canal de son choix.Jean Pollani : Depuis deux ans, cette stratégie de proximité, nous permet clairement de récupérer des comptes. Même si le digital est de plus en plus présent dans notre métier, le contact physique reste très important. Surtout sur les projets immobiliers, projet de vie que nous accompagnons. Depuis quatre ans, le Crédit Agricole a lancé un vaste programme de rénovation de ses agences. 80 % d'entre elles ont été refaites, à l’architecture très ouverte. Nous rénovons notre parc, mais nous le renforçons également, parce que nous sommes à l'écoute des besoins de nos clients professionnels, notre fonds de commerce. Ainsi, par exemple, à Combloux, village-station en fort développement, l'agence qui était fermée hors saison, est désormais ouverte en permanence. Yves Mérand : À l'heure où nos concurrents ferment ou réduisent leur temps d'ouverture, la région Combe-Maurienne a investi 15 millions d'euros dans la rénovation de ses agences. Pour les travaux, je n'ai fait

appel qu'à des artisans locaux. Nous sommes bien plus qu'un fournisseur de services bancaires ! Comme un commerce, nous créons localement de l'emploi -une centaine sur ce secteur- et du lien social. Notre modèle 100% humain, 100 % digital, est très challengé car il coûte cher. Alors je dis soyez nombreux à nous rejoindre pour que nous puissions rester !

Le Crédit Agricole des Savoie participe beaucoup à la vie locale. Quelles sont les dernières actions emblématiques que vous ayez accompagnées en montagne ? Jean Pollani : La rénovation et la mise à l’abri du manège en bois des Gets, portée par la Caisse locale de la Vallée du Giffre, avec l’Association de la Musique mécanique des Gets. Le Crédit Agricole des Savoie et la Fondation Crédit Agricole Pays de France ont apporté 15 000 euros à cette initiative. Cette année, nous avons aussi accru notre soutien financier à la MB Race tout en augmentant notre présence parmi les bénévoles de cette course VTT qui décline de plus en plus d'épreuves. Les équipes des agences de Megève et Combloux et les administrateurs de la Caisse locale se sont beaucoup mobilisés. Yves Mérand : A l'initiative de la Caisse locale de Modane, le Crédit Agricole des Savoie a contribué à la

restauration du poste de télégraphe optique Chappe d'Avrieux, aux côtés de l'association Avrieux, Mémoire et Patrimoine. En septembre dernier, pour la première fois en Europe, la communication entre ce poste et ceux de Sollières-Sardières et de Saint-André, a pu être rétablie. Ces télégraphes Chappe sont les vestiges du plus ancien réseau de télécommunications au monde, créé au lendemain de la Révolution française. Il est devenu obsolète au début du XIXe siècle avec l’arrivée du télégraphe électrique. Le CADS et la Fondation Crédit Agricole Pays de France ont apporté 12 000 euros au financement de cette opération patrimoniale. Raphaël Volpi : Le Crédit Agricole des Savoie est historiquement lié au monde de l'agriculture. Nous sommes partenaires depuis la première édition du Salon de l'agriculture de montagne de Bourg-Saint-Maurice. Nos équipes y sont présentes en force et organisent sur place des animations pédagogiques. Nous avons aussi soutenu La fête des Fromages qui a eu lieu aux Saisies en juillet dernier. Une autre occasion privilégiée de faire découvrir l'agriculture de montagne au grand public et de marquer notre soutien à la filière. Et puis, l'été dernier, nous avons également invité nos clients à suivre la 11e étape du Tour de France, Albertville-La Rosière, au restaurant Le Vancouvert, privatisé pour l'occasion. Une journée très appréciée de nos clients !

Hervé Decanter : Nous aussi avons profité du passage du Tour de France 2018 dans les Alpes pour organiser un événement pour nos clients. Lors de la 10e étape Annecy-Le Grand-Bornand, nous avons privatisé le restaurant Les Sapins au col de la Croix Fry. 80 de nos clients ont été invités à assister au passage des coureurs et à suivre la course sur grand écran. C'est important, car les décideurs sont pris par le quotidien et nous leur offrions un break convivial. Cinq d'entre eux sont préalablement montés à vélo depuis Annecy, accompagnés de quatre collaborateurs et moi-même. Un moment privilégié pour resserrer les liens. Sinon, bien sûr, nous accompagnons toujours fortement Glisse en Cœur, l'événement caritatif numéro un de la montagne. C'est le temps fort principal de l'hiver au Grand-Bornand. Nous participons à son financement, mais disputons également le marathon non stop à ski avec une ou plusieurs équipes selon les années, mixant collaborateurs et administrateurs, tous très investis pour faire monter les dons.

Q U E S T I O N S QUESTIO

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3 QUESTIONS À

Raphaël Volpi Hervé Decanter Jean Pollani Yves Mérand

Le Salon de l’agriculture de montagne à Bourg-Saint-Maurice, l’un des temps forts majeurs de l’été en Savoie

Au Grand-Bornand, Glisse en Cœur est une grande fête de la glisse et de la générosité : en onze éditions, cet événement caritatif a permis de collecter plus de 2M€

Monument de la culture populaire, le manège à chevaux de bois des Gets tourne désormais bien à l’abri, hiver comme été !

Avec la restauration du télégraphe optique Chappe d'Avrieux, le tout premier système d'information à distance rapide a pu fonctionner à nouveau : une première en Europe

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PARTENARIATS

DU SUR-MESURE POUR LES PROS DE LA MONTAGNE Partenaire historique des acteurs de la montagne, le Crédit Agricole des Savoie a mis en place des offres adaptées aux différents professionnels avec lesquels il a signé des conventions. Les moniteurs de l’École du Ski Français, les guides de montagne, les salariés et saisonniers de Domaines Skiables de France ou encore les entreprises du Cluster Montagne et d’Outdoor Sports Valley (OSV) peuvent ainsi compter sur le soutien de la banque historique de la montagne. Accompagnement à l’international, réseautage, financement à conditions privilégiées...

AUX CÔTÉS DES MONITEURS DE SKI ET GUIDES DE MONTAGNE

SOUTIEN À LA FORMATION

Doté d’un réseau de 47 agences en station, le Crédit Agricole des Savoie cultive une forte proximité avec les moniteurs de ski et les guides de montagne. Des offres spécifiques ont été développées pour eux, en tenant compte de la saisonnalité de leur métier et de leur fréquent statut de double-actifs. Solutions bancaires et assurances adaptées, crédits immobiliers et à la consommation à taux préférentiels, offres commerciales compétitives, tout pour faciliter leur vie quotidienne et concrétiser leurs projets ! n

DES SAISONNIERS BIEN ACCOMPAGNÉSLa convention entre Domaines Skiables de France et le Crédit Agricole des Savoie en faveur des personnels des domaines skiables français, signée en 2011 et améliorée en 2013, a valeur d'exemple dans le milieu des professionnels de la montagne. Elle permet aux salariés des quelque 240 opérateurs de domaines skiables des massifs tricolores, saisonniers à 80 %, de pouvoir ouvrir un compte bancaire. Et aussi de souscrire des crédits auxquels ils auraient difficilement accès, en raison des garanties élevées exigées par les organismes prêteurs. n

Le Crédit Agricole des Savoie est partenaire du lycée des métiers de la montagne à Saint-Michel-de -Maurienne depuis 2013. Un établissement bénéficiant du label lycée des métiers, et véritable institution en Pays de Savoie. Chaque année, quelque 200 jeunes suivent dans ses murs une formation bi-qualifiante : un métier sportif (moniteur de ski, pisteur-secouriste, accompagnateur en montagne) et un métier du bâtiment ou du commerce. Près de 90% des diplômés d’un bac pro trouvent un emploi à la sortie de ce lycée d’excellence ou alors poursuivent leurs cursus scolaire en BTS. Dans le cadre de cette convention, le Crédit Agricole des Savoie participe au financement des vestes techniques des élèves. n

LE VILLAGE BY CA DES SAVOIE

Cofondé par le Crédit Agricole des Savoie et l'incubateur Savoie Technolac à l'automne 2017, le Village by CA des Savoie est un

écosystème stimulant, où l'émulation, l'entraide, le réseautage et la bienveillance règnent. Il compte actuellement 12 start-up particulièrement innovantes, en phase d’accélération. Plusieurs d’entre elles interviennent dans le domaine de la montagne où elles sont appelées à créer de la richesse et des emplois, mais également dans les économies d’énergie ou la collecte d’information. Notamment via les nouvelles technologies, à l’image de Ski-Guru, une pousse qui lancé le premier comparateur de stations de ski basé sur les avis de clients. n

LA MONTAGNE EN MODE BONS PLANS Le Crédit Agricole des Savoie a donné un coup de pouce à la start-up Peak-up, créée en juin 2016. Cette dernière a relancé la carte Passe Montagne qui accorde des réductions dans plus de 120 stations. Ces offres s’adressent aux 12-30 ans, mais aussi aux collectivités et comités d'entreprise. La carte Passe Montagne, rechargeable en ligne, fonctionne comme un forfait de ski et permet également d’obtenir des rabais sur la location de matériels ou l’hébergement. Elle compte à ce jour quelque 8000 adhérents. Le Crédit Agricole offre la carte Passe Montagne à ses clients : en 2018, elle en a distribuée 2900 exemplaires. n

DES ENTREPRISES PRIVILÉGIÉES

Le Crédit Agricole des Savoie soutient l’écosystème du tourisme hiver comme été, en montagne comme autour des lacs des Savoie. Il a signé des conventions de partenariat avec le Cluster Montagne (200 adhérents) et Outdoor Sports Valley (plus de 400 adhérents), associations professionnelles qui œuvrent au développement des filières de l’aménagement de la montagne et de l’industrie des sports outdoor. La Caisse Régionale met à leur disposition des moyens de communication et financiers, ainsi que son réseau de relations. Elle propose aussi à leurs entreprises adhérentes des conditions privilégiées. Ainsi, les salariés ont, par exemple, accès aux crédits à la consommation et immobiliers à taux réduits. Avec cette convention, le Crédit Agricole apporte également une aide plus spécifique aux start-up en lien avec le Village by CA, installé à Savoie Technolac. n

Pour que les jeunes et la montagne renouent le lien, rien de mieux que d'aller là où les premiers affluent, à savoir sur Internet et sur les réseaux sociaux. C'est ce que fait la websérie délirante SamSamSam, 100 % montagne, réalisée par Oxomédia. L'intrigue se déroule en station et met en scène les tribulations de Maxime Musquat. "Du rire, de la neige, beaucoup de neige; des blagues, des potes", voilà les ingrédients de ce format vidéo court et décalé. Le Crédit Agricole des Savoie, pour qui les jeunes et la montagne sont des enjeux importants, est partenaire de cette nouvelle websérie sur les écrans en décembre. n

UNE WEBSÉRIE 100% MONTAGNE POUR SÉDUIRE LES JEUNES

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50C'est en pourcentage la part de l'économie de la montagne dans le PIB (Produit Intérieur Brut) annuel des Savoie. Un territoire qui compte 3 stations dans le Top 10 mondial des stations de ski alpin les plus fréquentées et 9 domaines skiables dans le Top 10 français (source Savoie Mont-Blanc Tourisme)

Gailé Delahousse, fondatrice de Ski-Guru

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PANORAMA

8 ACTIVITÉS COUP DE CŒUR Bien sûr, il y a le ski alpin l'hiver et la randonnée pédestre l'été, toujours indétrônables. Mais, d'autres sports et loisirs sont entrés dans le paysage montagnard et attirent de plus en plus d'adeptes. Sélection de ceux qui ont particulièrement la cote en ce moment et enrichissent l'expérience de la montagne.

SKI DE RANDO POUR TOUSIl y a encore une dizaine d’années, le ski de randonnée ne se pratiquait quasiment qu’au printemps. Il demandait à la fois des jarrets d’acier et une technique acérée. L’évolution du matériel a permis de démocratiser ce sport d’endurance et de le pratiquer de novembre à mai. Exploration d’espaces sauvages, goût de l’effort, objectif fitness ou tout simplement le plaisir d’être le premier à laisser sa trace dans la neige immaculée, voilà les motivations de celles et ceux qui plébiscitent les peaux de phoques ! Et ils sont de plus en plus nombreux, grâce à l'aménagement d'itinéraires dédiés. C'est Arêches-Beaufort qui en a eu l'idée la première en 2014 pour démocratiser le ski de rando, suivie depuis par plusieurs de ses consoeurs. Selon CTC (Community Touring Club), plus de 30 stations dans les Savoie offrent aujourd'hui au moins un itinéraire balisé et sécurisé pour s'initier au freeski. n

LE FATBIKE À L’ASSAUT DES PISTESUn VTT chaussé de pneus surdimensionnés, originaire des Etats-Unis, a fait son apparition au début de la décennie en France. Son nom ? Le fatbike. Son principal atout ? Permettre d’évoluer facilement sur la neige, comme sur l'ensemble des terrains meubles. La largeur du pneu permet non seulement de gommer les aspérités du terrain, mais aussi d’améliorer la stabilité et l’adhérence de l'engin. Pas trop de risques de chuter, sauf à descendre tambour-battant. Et quand bien même, la neige amortit bien la chute ! À La Giettaz-en-Aravis, ce deux-roues musclé, qui existe aussi en version électrique, fait le bonheur des débuts de soirée depuis plusieurs saisons. n

L'ÉLECTRIQUE, C’EST FANTASTIQUE ! Il y a encore quelques années, le VTT était un sport de niche, qui s’adressait à des sportifs aguerris dans sa version cross-country ou à des virtuoses du pilotage n'ayant pas froid aux yeux pour la descente. Aujourd'hui, avec le VTT à assistance électrique, le deux-roues de montagne se démocratise ! Grâce à l’assistance du moteur, les reliefs de la montagne deviennent bien plus abordables. Il séduit même de plus en plus la clientèle sportive qui apprécie sa dimension ludique. Le secret de ce vélo magique est de bien maîtriser sa consommation d'énergie pour ne pas risquer la panne sèche ! De nombreux restaurants d’altitude disposent désormais de bornes de recharge électrique pour éviter un retour difficile, l'engin étant sensiblement plus lourd qu'un VTT classique. n

RETOUR DE FLAMME Pionnière des sports d’hiver, la luge revient en force ces dernières années et sous de multiples formes ! Classique sur neige ou sur rail, elle plaît aux petits comme aux grands ! Avec son Toboggan de 6 km de long et 700 m de dénivelé, Val Thorens a fait partie des premiers à relancer la luge sur neige en version XXL. D’autres stations lui ont emboîté le pas depuis, à l’image des Arcs, de Courchevel ou de Megève. Et si jamais il n’y a pas neige ? On embarque sur une luge sur rail, qui a l’avantage de pouvoir se pratiquer hiver comme été, voire aux intersaisons. Pour pouvoir chevaucher ces petits bolides, direction Les Saisies, Les Menuires, Saint-François-Longchamp, Chamonix, Megève, La Sambuy ou encore Les Carroz, derniers conquis ! n

ZEN ALTITUDEEn montagne, on peut dépenser son trop plein d'énergie en skiant, en courant ou en pédalant. Mais, rien n'interdit de la jouer piano en optant pour des activités plus zen, comme la marche nordique, la raquette, la rando yoga ou la méditation dans un décor de rêve ! Et pour se la couler vraiment douce, quoi de mieux que de se prélasser du côté des spas qui ont fleuri un peu partout en altitude ? Cette saison, de nouveaux temples dédiés au bien-être ouvrent leurs portes à Chamonix et aux Arcs. D'autres ont fait peau neuve, comme les Thermes de Saint-Gervais-Mont-Blanc, dont tous les bassins sont en eau thermale, une exclusivité dans les Alpes. n

MONTAGNE 2.0

Quel est le dénominateur commun entre une visite guidée, une chasse au trésor ou une descente en luge ? Grâce à la réalité augmentée, elles ont pris un sacré coup de jeune ces derniers temps ! La montagne pourtant extraordinaire en elle-même, n'échappe pas au phénomène. Tablette numérique en main ou coiffés d'un masque de réalité virtuelle, visiteurs, joueurs ou lugeurs s'affranchissent du temps et de l'espace. Reconstitution bluffante d'un lieu à une époque différente, jeux de piste beaucoup plus palpitants ou sensations décuplées, la montagne digitale a tout pour séduire les plus jeunes avides d'effets waouh ! n

BREAK GOURMANDFromages des alpages, charcuterie traditionnelle, poissons des lacs, miels de caractère, baies et plantes sauvages... La montagne est un vrai garde-manger. Elle se déguste sur le pouce, comme à la table de ses chefs talentueux et inspirés. Les Savoie comptent la plus grande concentration de restaurants étoilés, après Paris. Des ambassadeurs de la gastronomie made in The Alpes qui tirent vers le haut toutes les brigades ! Même les refuges mettent aujourd'hui les petits plats dans les grands pour régaler alpinistes et randonneurs. En altitude, les bons petits plats font recette ! n

LE TRAIL À L’ASSAUT DES CIMESDe mai à septembre, les courses de trail s'enchaînent aux quatre coins des deux Savoie : l'Ultra-Trail du Mont-Blanc®, les Trails du Bélier, le Trail du Tour des Fiz, la 6000 D, le Tour des Glaciers de la Vanoise... Un engouement qui se vérifie même l'hiver avec des trails blancs comme au Semnoz, à Pralognan-la-Vanoise, à La Plagne, aux Saisies ou à La Clusaz. La course à pied en montagne se pratique aussi de plus en plus en mode loisirs via des itinéraires balisés permanents adaptés à tous les niveaux, comme dans le Beaufortain, en Vallée de Chamonix ou encore à La Plagne. n

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La tartiflette avec du vrai reblochon, un incontournable de l'hiver

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PANORAMA

LE SÉJOUR À LA MONTAGNE SE RÉINVENTE

LE ROCKYPOP HOTEL, DÉCALÉ, FUN ET COSY Romain Trollet, patron du groupe Assas Capital Partners, bouscule l’hôtellerie chamoniarde. Trois ans après son 4-étoiles Héliopic Sweet et Spa élevé au pied de l’Aiguille du Midi, il a ouvert en 2016 un 3 étoiles convivial, ultra-connecté et accessible aux Houches : le RockyPop. Sa déco (signée Leslie Gauthier) est tonique et colorée (façon pop culture des années 80) et son lobby déjà un terrain de jeux. Ses 148 chambres pensées pour 2, 4 ou 12 personnes sont ultra confort et à prix mini (nuitée à partir de respectivement 30, 25 et 10 € par personne), ses espaces restauration décalés (ambiance foodtruck ou banquise japonaise), ses espaces partagés ultra ludiques... n

LE REFUGE DU MONTENVERS, L’ÂME DES SOMMETS Perché à 1913 mètres d’altitude au dessus de la mer de glace depuis 1880, le mythique Grand Hôtel du Montenvers, totalement désossé l’hiver 2016 puis reconstruit avec les matériaux d’origine, rend hommage aux valeurs de l’alpinisme. Derrière son austère façade en granit, la famille Sibuet a créé un lieu de partage et de convivialité, un refuge en version grand confort avec 17 chambres et suites et un dortoir sous les toits pour 10 à privatiser. Structure d’époque, bois patiné, photos d’antan, derrière la légende racontée, un lieu unique, un frendly mountain hôtel à partir de 90 € la demi-pension en dortoir. n

HO36, APRÈS LES MENUIRES, LA PLAGNELes Lyonnais Frank Delafon et Johan Didou ouvrent cet hiver leur deuxième hostel en montagne. À La Plagne. Ce cinquième Ho36 prolonge l’état d’esprit qui fait leur succès. Central et à deux pas des pistes, il abrite 31 chambres (23 classiques pour 2, 4, 5 ou 6 personnes et huit à partager pour 4 à 6 personnes) et quatre lofts privatifs, pour des nuitées confort à prix tout doux (à partir de 25 € en chambre partagée), un espace restauration XXL (150 couverts) avec bar à cocktail et chilling room ouverte sur la station. Un Ho36 tout en couleurs signé Alexandra Malgrain (Alma Intérieurs). n

Un créneau qu’exploite depuis longtemps et avec succès le Club Med, mais en séjour all inclusive et premium. Ces nouveaux établissements sont des

hôtels à vivre, dans un esprit auberge de jeunesse réinventée pour des séjours connectés/déconnectés, fun et à prix abordables. La clientèle Millennials, déjà attirée par les hébergements insolites, voire écolos, adore. Un renouveau idéal pour renforcer l’attractivité de la destination chez les moins de 35 ans que la montagne cherche à (re)conquérir ! Sélection.

En station aussi, l’hôtellerie se réinvente. Et pas seulement sur le segment du très haut de gamme. De nouveaux codes d’hospitalité apparaissent privilégiant les espaces de rencontre et de partage, pour des clients en quête d’expériences uniques et d’authenticité.

LA FOLIE DOUCE HÔTELS, UN TRENDY PALACE À CHAMONIX

UN BASE CAMP LODGE À BOURG-SAINT-MAURICE EN 2019

Ce fut vraiment un palace, Le Savoy, établissement mythique de Chamonix ouvert en 1904, racheté par Élie de Rothschild en 1960, puis loué dès 1963 au Club Med. La Folie Douce y installe cet hiver son premier spot hôtelier, sportif, festif et accessible à tous. Cet établissement type 4 et 3 étoiles parie sur le mélange des ambiances (déco année folle côté lounge bar, feutrée au Janssen bar, contemporaine et épurée dans les chambres), déploie un mix d’hébergement (141 chambres Premium et 109 Access dont 29 en dortoirs pour 4) et des prix doux. À partir de 37 €/lit en dortoir. n

LE REFUGE DE SOLAISE, UNE EXPÉRIENCE MONTAGNE INÉDITE Une ancienne gare d’arrivée de téléphérique (le Solaise, premier de Val d’Isère installé en 1933) transformée en hôtel-refuge ultra cosy, un restaurant d’altitude panoramique reconstruit, une extension (l’aile Est) avec piscine et Spa Excertier Trésor des Alpes ... Situé à 2 551 mètres d’altitude, le lieu est unique. Ses concepteurs et propriétaires, l’architecte Jean-Charles Covarel et Jean-Claude Borel, promettent l’ouverture complète de ses chambres (34), des appartements (3) et de l’aile Est fin 2019. Mais dès cet hiver, le plus grand des appartements (380 m2) et le dortoir en vieux bois de 14 lits seront disponibles. Nuitées à partir de 100 €/lit. n

C’est dans le nouveau quartier des Alpins libéré de l’emblématique caserne du 7e BCA, que le groupe Chalets des neiges construit avec Restoleil son premier Base Camp Lodge, un vrai lieu de vie à la déco décalée signée Stéphane de Coster (Plus Haut Design). Conçu par l’atelier d’architectes Studio Arch, il proposera 88 chambres dont 71 en configuration classique pour des nuitées premium ou économiques et 11 en espace à partager pour un total de 63 lits (en dortoir, capsule, en tente et en cabine de téléphérique) à petit prix. Également prévus un restaurant (300 couverts) avec espace steack house, un pub avec scène pour des concerts live... n

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Aujourd'hui, 99,9 % des permis de construire sont attaqués dans nos stations de montagne", déplore Franck Lombard, Pdg de la SAS (Société

d'Aménagement de la Savoie) et vice-président du Conseil départemental de la Savoie. "Si je regarde quinze ans en arrière, il n'y en avait aucun". Pour le patron de la société d'économie mixte, maître d'ouvrage de nombreuses opérations urbanistiques en Savoie, il y a désormais très peu de permis faisant l'objet de recours gracieux et non suivi. "Il y a systématiquement contentieux dans les grandes opérations de promotions immobilières, avec l'objectif pour le ou les requérants, conseillés par des avocats spécialisés, d'aboutir à un accord financier", constate Franck Lombard. Des négociations légales mais qui coûtent cher aux promoteurs : 1 % minimum du montant total du chantier, hors frais d'avocat, selon Franck Lombard. Il cite en exemple le projet de construction d'un hôtel de luxe à Val d'Isère, le Brussel's, par la société 2RBI, dont la SAS est partenaire. Cinq recours ont été déposés en 2017 contre le permis de construire, aujourd'hui purgés, au terme d'une négociation âpre et coûteuse (voir p 15). Si les constructeurs acceptent de payer, c'est qu'ils n'ont guère le choix. De fait, les banques ne débloquent pas les prêts en cas de recours. C'est aussi pour eux un

moyen d'éviter de s'engager dans des procédures judiciaires longues, pouvant mettre en péril les entreprises. Voire de compromettre le projet même. 30 % des projets immobiliers seraient abandonnés dans les Savoie en raison du contentieux.

DES DÉLAIS DE CONSTRUCTION RALLONGÉS Quand les programmes se maintiennent, ils s'étirent en longueur ! "Entre les procédures liées au recours, les complexités de construction et les normes qui ont changé, ce que nous construisions en deux ans, prend en moyenne cinq ans aujourd'hui", calcule Franck Lombard.

Dans un contexte international de concurrence exacerbée entre destinations touristiques, la montagne française doit, si elle veut rester parmi les leaders, accroître son attractivité. Celle-ci passe notamment par un renouvellement de son hébergement de loisirs pour coller aux attentes des vacanciers. Mais, en station, de plus en plus de projets immobiliers font l'objet de recours. Un phénomène qui pénalise fortement l'économie locale.

CES RECOURS QUI RALENTISSENT L'ESSOR DE LA MONTAGNE

Vue du Club Med des Arcs

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Des délais de construction qui se rallongent en raison des recours de tiers, David Giraud, le pdg de MGM Constructeur, le vérifie lui aussi. "Sur la quinzaine de projets que développe notre groupe chaque année, un ou deux subissent des recours de tiers. Actuellement, notre programme de résidence Leana en plein centre des Carroz d'Arâches est bloqué depuis deux ans". Le promoteur d'Annecy est toujours en attente du jugement du Tribunal administratif de Grenoble, particulièrement engorgé. "S'il nous est favorable, cela ne voudra pas dire que la partie est gagnée, car le requérant peut ensuite faire appel. Lorsqu'un permis fait l'objet d'un recours de tiers, nous savons que cela peut durer trois ans, en raison de la lenteur administrative des tribunaux", regrette David Giraud. "Si les recours étaient jugés dans les trois mois, nous ne perdrions au fond qu'une saison, ce qui n'est pas trop grave, mais

nous sommes bloqués bien plus longtemps. Avec des conséquences financières, mais aussi sociales pour les entreprises de travaux publics que nous sollicitons, et morales vis-à-vis de nos clients". Pour les premières, c'est en effet un volume d'activités sur lequel un promoteur s'engage sur un exercice et qu'elles n'auront pas. Pour les seconds, c'est un délai de livraison qui ne sera pas respecté.

UN FORT IMPACT SUR L'ÉCONOMIE LOCALE "C'est toute l'économie du territoire et notamment l'emploi, qui pâtit de la multiplication des recours", analyse Olivier Zaragoza, constructeur-exploitant en Haute-Tarentaise, où l'on s'émeut beaucoup du coup d'arrêt porté cet été au nouveau Club Med de Tignes. En raison du dépôt de deux recours contre le permis de constuire (auquel s'ajoute un recours contre le PLU), l'opérateur à la marque au Trident, a reporté les travaux de son établissement qui devait ouvrir en décembre 2019. "Ce projet d'un montant de 115 millions d'euros représente 400 emplois directs et au moins autant d'indirects et 5 millions d'euros de contrats avec des prestataires locaux (ESF, remontées mécaniques, sociétés de maintenance...), qui du coup sont retardés", rappelle Sophie Barrault, directrice régionale du développement et du patrimoine au Club Med. "Nos

clients et nos employés dépensent aussi 2,5 millions d'euros dans les commerces d'une station. Alors oui, c'est un vrai préjudice pour l'économie locale, d'autant plus que le Club Med participe au rayonnement des Alpes françaises et est aussi en capacité d'amener du monde en montagne l'été, en particulier une clientèle internationale à fort pouvoir d'achat". Pour Franck Lombard, la montagne française, premier domaine skiable au monde, est en train d'accumuler du retard face à ses concurrentes, avec des hébergements et des équipements vieillissants. Pour lui, il est indispensable qu'elle élève ses standards de qualité.

ALORS QUE FAIRE ? Les acteurs de l'aménagement de la montagne veulent rester positifs, soulignant que la majorité des projets voit tout de même le jour ! "Le nouveau Club Med Les Arcs Panorama n'a rencontré aucun recours", se félicite Sophie Barrault, à la veille de son ouverture. "Nous sommes toujours très attentifs aux remarques des populations locales". A Tignes, il y a eu des réunions publiques organisées par la mairie, une enquête publique sur le PLU, une autre sur l'étude d'impact environnemental du projet. Son architecture a été modifiée, avec la création d'échancrures dans le bâtiment pour conserver des vues ouvertes sur la montagne pour les copropriétés voisines. "D'où notre étonnement qu'en dépit de nos efforts de concertation, de co-construction en amont, il y ait ces recours", commente Sophie Barrault, soulignant que le Club Med n'hésiterait pas à réclamer des dommages et intérêts à ceux qui lui auraient fait perdre du temps. En effet, Club Med estime les recours injustifiés et est confiant dans le fait que la justice tranche en sa faveur... La sanction pénale exemplaire – 1,6 millions d'euros –, infligée l'été dernier par les juges du tribunal correctionnel de Paris, à l'auteur de quelques 70 recours jugés abusifs dans l'immobilier, pourrait selon les spécialistes faire école. Et porter un sérieux coup de butoir contre les recours rackets qui gèlent les projets immobiliers et renchérissent leurs coûts.

Sophie Barrault, directrice régionale du développement et du patrimoine au Club Med

Franck Lombard, président de la SAS

David Giraud, pdg de MGM Constructeur

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DOSSIER

Maquette résidence Les Carroz MGM

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ACTUMONTAGNE CRÉDIT AGRICOLE DES SAVOIE 201914 ACTUMONTAGNE CRÉDIT AGRICOLE DES SAVOIE 2019 15

Les exploitants des domaines skiables sont eux-aussi régulièrement confrontés au problème des recours. "Les projets nécessitent donc un gros travail d'anticipation pour éviter d'entrer dans de longues procédures", explique Mathieu Dechavanne, pdg de la Compagnie du Mont-Blanc, à l'appui du cas de Megève où l'exploi-tant souhaite changer quatre vieux téléskis par deux télésièges. A la clé, moins de pylônes et de câbles dans le paysage, et plus de confort pour les clients. "Pour implanter ces télésièges, nous discutons avec les propriétaires des terrains qu'ils vont survoler pour établir les conventions d'indemnisation. Le plus difficile est de convaincre les 5 % les plus réticents, en mettant en avant l'intérêt général de notre démarche". Signer des conventions d'indemnisation avec les propriétaires, validées par le conseil municipal, exige temps et patience ! À Megève, l'exploitant constate avec satisfaction que la motivation des propriétaires est plutôt d'ordre sentimental que financier. "Ces terrains renvoient à une histoire familiale, d'où un attachement très fort de leurs propriétaires. C'est un arguement que je peux tout à fait entendre", souligne Mathieu Dechavanne, précisant que le dossier avançait

tout de même plutôt favorablement. Mais quid des recours des associations environnementales pour cet exploitant d'une dizaine de domaines skiables au Pays du Mont-Blanc ? "Nous n'avons eu aucun recours au tribunal de leur part jusqu'à présent, parce que nous travaillons avec elles. A Chamonix, nos installations sont situées dans le site classé du Mont-Blanc, donc toute implanta-tion nécessite non seulement l'accord du maire, mais aussi celui d'une commission départemen-tale, voire nationale des sites classés, auxquelles ces associations participent. Là encore, le pro-

cessus est très long, trois à quatre ans pour chaque dossier", témoigne Mathieu Dechavannes qui suggère aux services de l'Etat, de mettre en place un chef de projet dans leurs différents services pour gagner en temps et en efficacité, à l'image du monde de l'entreprise. L'impact financier pour les exploitants n'est pas négli-geable. Guy Dyen, président de la SEMVAL à Valmeinier, détenue majoritairement par le Conseil départemental de la Savoie, confirme. La station de Maurienne a déposé un dossier UTN en avril 2016 pour étendre le domaine skiable en aménageant le secteur d'altitude de la Sandonière. Un pro-jet envisagé dès la nai-sance de la station il y a 40 ans, reporté en raison des difficultés rencontrées par la société et le manque de neige dans les années 90. "Il est aujourd'hui indispensable pour répondre au réchauffement climatique et relancer l'attracti-vité de la station familiale, reliée à celle de Valloire", affirme le dirigeant de la société d'économie mixte.

INCERTITUDE TOTALE ET CONSÉQUENCES SOCIALES Cinq associations ont déposé des recours amiables contre cet aménagement. Trois d'entre elles poursuivent au contentieux et demande l'annulation du projet au préfet de région, poin-tant l'insuffisance des études d'impact environ-nemental et l'incapacité de la société à faire face aux enjeux financiers. "Le plus gros souci avec les recours qui ne sont pas forcément abu-sifs, c'est celui des délais car ils suspendent les choses. Et notamment le financement d'investis-sements de l'ordre de plusieurs dizaines de mil-lions d'euros, 10 millions dans notre cas. Pour que les établissements prêteurs débloquent l'argent, tous les recours doivent être purgés. Or, même si nous sommes entendus en première instance, rien n'empêche les requérants à faire appel". En attendant, les entreprises retenues dans les appels d'offre sont dans l'incertitude totale, avec des conséquences sociales non négligeables. "Aujourd'hui, en montagne, l'acti-vité économique qui permet de vivre et de res-ter au pays n'est plus en bas de nos vallées, mais en haut, dans les stations". n

DOSSIER

24C'est en mois le délai moyen de traitement des recours en première instance, puis de 16 à 18 mois en appel selon un rapport remis au ministre de la Cohésion des territoires en janvier 2018.

30 000C'est le nombre de projets de construction bloqués en France par des recours selon le ministère de la Cohésion des territoires.

DES ENTREPRISES PÉNALISÉESA Tignes Val Claret, SAS Développement est maître d'ouvrage pour le compte de la commune d'un ensemble immobilier composé de plus d'une centaine de logements saisonniers et d'une cinquantaine d'appartements en accession à la propriété.

Deux recours ont été déposés contre les premiers. Les seconds ont écopé d'un refus de permis et devront attendre la révision du PLU. Pour les architectes qui ont conçu le projet, AUM Architecture et Jocelyne Davy, c'est une douche froide. La même équipe est l'auteure d'une résidence dédiée aux actifs de la commune livrée avec succès il y a tout juste un an. Les logements se sont vendus en une seule soirée ! "Nous sommes actuellement dans une grande incertitude. Nous avons tous énormément travaillé sur ce nouveau projet", explique l'architecte chambérienne Jocelyne Davy. L'agence avec laquelle elle s'est associée, avait même embauché une personne pour suivre ce gros dossier et faire en sorte qu'il avance. "En montagne, les constructions sont confrontées à de nombreuses contraintes, il ne faut donc pas perdre de temps". Ces recours vont générer une perte d'exploitation pour les entreprises impliquées. Quant aux saisonniers à qui sont destinés une partie du programme, et qui galèrent pour se loger dans les grandes stations de montagne, en raison du déficit de logements abordables, ils devront encore patienter. n

DU CÔTÉ DES DOMAINES SKIABLES AUSSI !

LE GRAND TÉMOIGNAGE

"JUSQU'EN 2017, NOUS IGNORIONS CE QU'ÉTAIT UN RECOURS"

"Jusqu'en 2017, nous ignorions ce qu'était un recours. Nous avons été confrontés à cette procédure en conten-tieux dans le cadre du rachat en avril 2017, en partena-riat avec LGI (Stéphane Courbit) et la SAS, de l'ancien hôtel Le Brussel's à Val d'Isère, en vue d'en faire un pa-lace cinq étoiles. Nous espérions commencer les travaux de déconstruction en octobre 2017 puisque nous avions reçu notre permis le 30 août. C'était sans compter sur les recours ! Ils sont arrivés, comme aurait dit Chirac, en escadrille ! Cinq recours à la fois, émanant du voisinage. Nous aurions pu choisir la procédure habituelle, plaidoi-ries, tribunal administratif, appels, et le temps qui passe, 2, 5, 10 ans, nous avons préféré nous battre. Le plus épouvantable dans un recours, c'est tout ce que ça en-traîne comme stress, temps passé, appels téléphoniques, mails, déplacements et entrevues, rencontres épui-santes...week-end compris ! Cette action quotidienne nous a laissé dans l'angoisse et dans l'impossibilité de confirmer les devis aux entreprises, la date de départ des travaux et nous a rendu inopérants pendant de long mois. Par ailleurs, comme tout le monde, pour construire, nous finançons une partie du projet, mais empruntons environ 70 % du coût total. Il est clair que pendant tout le temps des recours, les négociations avec les établisse-ments bancaires n'avancent pas. En effet, aucune banque ne débloquerait un emprunt sans s'assurer que le permis de construire est purgé de tout recours, cela est bien normal. Nous sommes restés dans une incerti-tude totale vis à vis des entreprises qui doivent interve-nir, les banques, les collectivités publiques et divers autres organismes. Nous piétinions sur place. Nous n'avons donc pas ménagé nos efforts pendant sept mois et nous pouvons affirmer que nous avons travaillé à temps plein sur les recours et que nous avons dû ef-fectuer le reste de nos activités une partie de la nuit. Dans le courant du mois d'avril 2018, nous avons réussi à trouver des accords avec trois des requérants. Fin mai, avec les deux restants. Nous avions cependant démarré

le chantier le 30 avril, prenant un risque que nous avions estimé mesuré, mais audacieux. Les recours abusifs peuvent désormais faire l'objet de sanctions pénales comme l'a montré l'actualité récente. Mais il est certain que la loi devrait prévoir une mesure efficace et rapide permettant aux entrepreneurs d'entreprendre ! Pour nous, cette nouvelle expérience a été difficile, amère, et je me garderai bien de dire enrichissante. Lorsque nous avons racheté l'affaire, nous ne savions pas que la France était le pays des recours".

Président du conseil de surveillance de 2RBI, installée à Ugine, René Bianco fait partie des entrepreneurs incontournables en Savoie. Toujours impliqué aux côtés de son fils Robert et de son petit-fils Félix dans le groupe familial fondé par son grand-père en 1908, le chef d’entreprise vient d'être confronté au problème des recours à Val d'Isère. Une expérience inédite et difficile en 72 ans de carrière.

Vue 3D des logements saisonniers à Tignes

Les travaux de construction du futur hôtel cinq étoiles le Brussel's ont pu démarrer fin avril 2018 pour une ouverture pour l'hiver 2019-2020

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Mathieu Dechavanne,pdg de la Compagnie du Mont-Blanc

Guy Dyen, directeur de la Semval

Robert, René et Félix Bianco, trois générations aux commandes de 2RBI

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FINANCEMENT

DE NOUVELLES PISTES POUR L'HÉBERGEMENT TOURISTIQUE

Apparues dans les années 70, les résidences de tourisme se sont fortement développées pendant une quarantaine d'années pour représenter

jusqu'à 80 % du parc immobilier des stations de mon-tagne en 1995, pour avoisiner aujourd'hui 65% (sources SNRT, Insee). Un essor fortement encouragé par les pou-voirs publics successifs avec l'instauration de différents dispositifs fiscaux incitatifs. Depuis la fin du dernier d'entre eux au 1er janvier 2017 – le Censi-Bouvard encore en vigueur pour d'autres formes d'hébergement –, et avec la raréfaction du foncier en montagne, les créa-tions de résidences de tourisme ont ralenti.

UNE LOGIQUE DE RENTABILITÉ À LONG TERMEPour beaucoup d'observateurs, c’est en raison de l'essouf-flement de ce modèle d'hébergement de loisir. "Il n'y a plus les rentabilités que l'on avait autrefois, les avantages fiscaux ont disparu, la montagne est concurrencée par d'autres destinations touristiques ou d'autres formes d'hébergements plus en phase avec les attentes de la clientèle", constate Agnès Girard, présidente des Montagnettes. Un opérateur immobilier qui, dès sa créa-tion au début des années 90, a fait le choix de construire et d'exploiter lui-même ses hébergements touristiques. La formule évite le risque auquel sont confrontées les rési-dences de tourisme classiques : la transformation en lits froids des appartements, à l'expiration des baux commer-ciaux. "Mais notre modèle est fortement consommateur de capitaux propres", souligne la dirigeante savoyarde.

Elle recherche donc des partenaires investisseurs et finan-ciers ayant une logique de rentabilité à long terme, soit minimum 20 ans. Et aujourd'hui ils ne sont pas faciles à trouver ! Pour accroître leurs fonds propres (65 % du finan-cement en moyenne d'une résidence) beaucoup d'opéra-teurs en montagne recourent à des familly offices ou à des institutionnels. "Mais, actuellement, nous avons dû nous résoudre à vendre une opération dans une station où les prix sont démesurément élevés, pour retrouver du cash et finan-cer d'autres programmes", regrette Agnès Girard, qui plaide par ailleurs pour le rallongement de la durée des emprunts.

"Si l'on pouvait emprunter aux banques sur 20, 22 ans, ça nous donnerait de l'air".

FONCIÈRES LOCALES ET PIERRE-PAPIER Pascal Vie, directeur général délégué de Savoie Stations Ingénierie Touristique (SSIT), société d'économie mixte détenue à 74 % par le Département de la Savoie, juge lui aussi que le modèle de résidences de tourisme financé par les particuliers, arrive en bout de cycle. "Il faut le remplacer par un modèle de cession en bloc à un seul propriétaire pour conserver l'affectation de la résidence au secteur locatif de manière durable", explique-t-il. Mais qui va acheter une résidence en bloc ? "Il faut être imaginatif en matière d'outils financiers", répond le dirigeant de SSIT, dont la filiale Savoie Stations Développement Immobilier (SSDI) travaille sur ce type de problématique. Pour lui, les foncières ou Sociétés Civiles Immobilières locales ont tout à fait vocation à acquérir les murs d'une résidence pour les confier en location à des gestionnaires spécialisés (CGH, Odalys, MMV...). Leur capital se partage entre divers acteurs de l'économie locale. "Et notamment de plus en plus d'exploitants de domaines skiables qui ont compris la nécessité d'affecter une partie de leurs ressources à la création de lits", se félicite Pascal Vie. À leurs côtés au tour de table, des sociétés d'économie mixte, SSDI pour les projets en Savoie, les banques régionales ou encore la Caisse des Dépôts. Autre solution envisagée pour porter les murs d'une résidence touristique, l'appel public à l'épargne, via des outils comme la pierre-papier sous-la forme de Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI). "En les encadrant par une convention loi Montagne, pour interdire le changement d'affectation avant 20 et 25 ans", insiste Pascal Vie. "La pierre-papier n’est plus un vœu pieux puisque plusieurs projets de financement vont aboutir prochainement". Une façon de diriger l'épargne des Savoyards vers des placements favorisant l'économie de leur territoire et celle de la montagne en particulier.

Pour favoriser la création et la réhabilitation de lits touristiques en stations, les professionnels de la montagne s'accordent à dire qu'il faut imaginer de nouveaux montages financiers. Et notamment ceux à destination des résidences de loisirs gérées, neuves ou en requalification.

Pascal Vie dg délégué SSIT

Agnès Girardpdg du groupe Montagnettes

Une chambre de l'Hôtel**** Le Taos à Tignes Le Lac

La Clé des Cîmes, nouvelle résidence de tourisme à Arêches-Beaufort. Gérée par MMV, ses murs sont portés par une SCI dont le capital est notamment détenu par SSDI, la SEMAB (exploitant du domaine skiable) et la SAS

FINANCEMENT PARTICIPATIF

TOUS ACTEURS DE LA MONTAGNE !

Porté par le Laboratoire de Chimie Moléculaire et Environnement (LCME) de l’Université Savoie Mont Blanc, le projet Vitivalo, soutenu par la Fondation

Université Savoie Mont-Blanc (USMB), entend proposer des alternatives au brûlage à l’air libre des déchets viticoles en Savoie Mont-Blanc. Une pratique aujourd'hui interdite pour des raisons de protection de la santé, de l'environnement et du climat. Le brûlage des déchets végétaux est en effet fortement émetteur de particules fines dans l'atmosphère, en particulier en période hivernale. Le projet Vitivalo vise à limiter l'impact environnemental de la filière viticole sur la qualité de l'air et à développer de nouvelles filières de valorisation des déchets viticoles par voie chimique, thermique ou sous forme de matériaux. Vitivalo est coordonné par deux chercheurs du LCME, Christine Piot et Grégory Chatel. Il mobilise de nombreux acteurs institutionnels, comme la communauté de communes Coeur de Savoie, le Groupement de Développement Agricole, les syndicats professionnels des Vins de Savoie et des pépiniéristes de la Savoie qui ont cofinancé l’inventaire précis des déchets disponibles sur le territoire. En volume, la production de déchets de type bois est estimée à environ 30 000 m3 par an : sarments, souches de vigne, plants de vigne et déchet de découpe. Parce que les financements publics pour la recherche scientifique sont en baisse, les acteurs de Vitivalo font appel au financement participatif. Pour porter leur campagne de collecte de dons auprès des particuliers et des entreprises, ils ont choisi la plateforme tous-acteurs-des-savoie.coop. du Crédit Agricole des Savoie, par ailleurs cofondateur de la Fondation Université Savoie Mont-Blanc.

Le Crédit Agricole des Savoie a été la première banque française à intégrer dans son site Internet une plateforme de financement participatif : tous-acteurs-des-savoie.coop. Sa mission, collecter des dons au profit d'associations soutenues par les Caisses locales, mais aussi au profit des filières professionnelles Parmi les derniers projets à bénéficier de cet outil digital dédié aux opérations de crowfunding, Vitivalo, qui transforme les déchets viticoles en ressource.

UN COUP DE POUCE À LA RACE TARENTAISEIcônes des alpages savoyards, les tarines produisent le lait servant à la fabrication des fromages et notamment du Beaufort. Pour cela elles doivent donner naissance chaque année à un veau. Si les femelles ont leur avenir assuré comme futures laitières, les mâles partent dans les rares ateliers locaux d'engraissement pour la viande. "Mais ils ne sont pas chers payés", constate Stéphane Frison, éleveur dans le Beaufortain et membre de l’UPRA Tarentaise, l’association de promotion de cette race. Ce manque d'intérêt pour ces jeunes bovins pourrait, à terme, mettre en péril la pureté de la race dans les cheptels. D'où l'idée de l’UPRA Tarentaise de créer une véritable filière qualité de valorisation des veaux mâles tarins. Une idée qui a du sens à l'heure de l'engouement du consommateur pour la viande des races locales et les circuits courts. Pour mener à bien son projet, l’UPRA Tarentaise a fait appel au financement participatif pour trouver une partie de ses fonds. n

Les deux projets étant reconnus d'utilité publique, les donateurs peuvent déduire de leurs impôts une partie du montant de leur don. À hauteur de 66 % pour les particuliers et de 60 % pour les entreprises. n

RÉDUCTIONS FISCALES POUR LES DONATEURS

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ENVIRONNEMENT

ÉNERGIES VERTES, LES STATIONS DISENT OUI !

Beaucoup de stations de montagne savoyardes ont fait le choix des énergies vertes pour alimenter leurs installations, comme les remontées méca-

niques, les enneigeurs, les locaux techniques... "Un contrat sur deux de nos clients domaines skiables sont souscrits en offre verte", se félicite Élodie Babkine, di-rectrice du marché d'affaires en Auvergne-Rhône-Alpes d'EDF, fournisseur d'électricité numéro un dans les Alpes. "Ce contrat atteste via des garanties d'origine qu'à chaque MWh d'électricité que nous avons consom-mé, EDF a injecté la même quantité d'électricité d'ori-gine renouvelable dans le réseau électrique national", explique Géraldine Gallice, responsable environnement à la Régie des Saisies, parmi les premières à opter pour ce contrat. "Nous contribuons à notre manière au déve-loppement des énergies renouvelables (EnR) chez EDF". Cet engagement n'est pas anodin pour les exploitants quand on sait que pour les domaines skiables, la consommation d'électricité constitue le deuxième poste de dépenses, derrière celui des salaires. "Cette offre est effectivement plus chère qu'un contrat classique ; le surcoût est de l'ordre de 3 % du montant de la facture", précise Jérôme Scarabelli, directeur technique de la SagGets, l'exploitant du domaine skiable des Gets. Au quotidien, les domaines skiables jouent aussi la carte d'une meilleure maîtrise de leur consommation énergé-tique, organisant une véritable chasse au gaspi ! Cette

optimisation passe avant tout par la sensibilisation des équipes aux éco-gestes : couper le chauffage quand il n'est pas indispensable, éteindre les lumières, mettre en veille les ordinateurs, éteindre les transformateurs l'été... "Nous avons notamment formé les conducteurs de remontées mécaniques à l'éco-conduite", explique Géraldine Gallice. Ainsi, lorsqu'il y a moins d'affluence sur les pistes, ils réduisent la vitesse des appareils.

MANAGEMENT DE L'ÉNERGIEEn 2014, EDF a signé un accord avec Domaines Skiables de France pour former plus de 80 référents afin de déployer un système de management de l'énergie, sui-vant le modèle de la norme ISO 50 001. Une norme garantissant l'amélioration continue de la performance énergétique d'une entreprise. Elle permet d'identifier les points de consommation à optimiser et d'établir un plan d'action à mettre en oeuvre pour réduire sa consomma-tion. Les exploitants comptent aussi sur des gains éner-gétiques en renouvellement les équipements. Les der-nières remontées mécaniques disposent de moteurs à la fois plus performants et moins gourmands en électricité. Idem du côté des enneigeurs, moins consommateurs d'eau et moins énergivores pour produire de la neige.

"En investissant dans des perches nouvelle génération, nous avons économisé 70 % de la ressource en air comprimé", affirme Jérôme Scarabelli.

DÉVELOPPER LA PRODUCTION D'ÉNERGIE LOCALE Chez EDF on compte aussi beaucoup à l'avenir sur le développement de solutions de production d'énergie locales. Elles peuvent venir en complément des dispositifs énergétiques existants. Comme l'installation de panneaux photovoltaïques sur les gares motrices pour alimenter le chauffage d'un local ou encore l'installation de micro-turbines sur le réseau d'enneigement pour alimenter en électricité les enneigeurs. EDF mène un projet expérimental à Avoriaz, ainsi que dans deux autres stations hors des Pays des Savoie. Une production d'énergie 100 % locale et 100 % renouvelable ! "Utiliser les infrastructures existantes, c'est très pertinent d'un point de vue environnemental", juge Géraldine Gallice très à l'écoute sur les expériences en cours dans les énergies renouvelables. Et de rappeler que l'utilisation des EnR permet de lutter contre le changement climatique, menace forte pour les écosystèmes montagnards.

Gros consommateurs d'électricité, les domaines skiables s'engagent de plus en plus à couvrir leurs besoins en énergie à partir de sources renouvelables. Cette contribution au développement durable des territoires de montagne s'accompagne d'actions très concrètes visant à économiser les mégawatts sur leurs différentes installations. L'énergie la plus propre est effectivement d'abord celle que l'on ne consomme pas !

60Sur 100 € de dépenses de forfait ski, 60 € financent l'emploi et des actions de développement durable sur le territoire (source DSF).

Le refuge du col du Palet, à Peisey-Nancroix, est isolé en plein cœur du Parc national de la Vanoise. Depuis 2015, il fabrique lui même son électricité en stockant de l'énergie par une pile à hydrogène. Une première en Europe en montagne. L'énergie produite par les panneaux photovoltaïques peut-ainsi être emmagasinée et servir les jours de mauvais temps, ou en hiver, car le refuge, s'il n'est alors plus gardé, reste ouvert aux randonneurs à ski.Une expérience que le Parc national de la Vanoise va dupliquer dans l'ensemble de ses refuges isolés. Et qui devrait inspirer d’autres acteurs de la montagne. n

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Partenaire et mécène des associations locales, le Crédit Agricole des Savoie participe à l'animation des territoires de montagne. Ses équipes, salariés et élus, mettent la main à la pâte aux côtés des organisateurs d'évenements. Petite sélection !

MUSILAC MONT-BLANC, DEUXIÈME !Lancé l'an dernier, le festival pop-rock créé par Musilac et Chamonix-Mont-Blanc, revient pour une seconde édition, du 26 au 28 avril 2019. Plus d'une vingtaine d'artistes vont se produire sur les deux scènes aménagées sur le terrain d'atterrissage de parapente du Bois du Bouchet, avec une vue époustoufflante sur les aiguilles de Chamonix et le mont Blanc. Pour la première, au printemps 2018, ils étaient 40 000 à avoir répondu présent dans ce décor de rêve, plébiscité par les artistes eux-mêmes. Cet événement musical, dont le Crédit Agricole des Savoie est l'un des partenaires phares, réunit tous les ingrédients chers au Crédit Agricole des Savoie : ancrage local, rayonnement régional, voire national, dimension intergénérationnelle et modernité. Les premiers noms de l'affiche 2019 font saliver : Charlie Winston, Gaëtan Roussel, Eddy de Pretto... n

LA MB RACE, LE VTT VERSION EXTRÊMELa 10e MB Race, "la course la plus difficile au monde" avec ses 140 km et 7 000 m de dénivelé pour l'épreuve reine, aura lieu du 5 au 7 juillet, au départ de Combloux sur les plus beaux chemins et sentiers des Portes du Mont Blanc (Combloux, Megève, la Giettaz, Cordon, Sallanches). En 2010, lors de la première édition, seul un concurrent sur 600 au départ avait franchi la ligne d’arrivée ! Depuis l'événement n'a cessé de grandir et de multiplier les formats pour accueillir tous les profils de vététistes, jusqu'aux amateurs de e-bike et aux Fauteuils Tout Terrain (FTT) ! Les kids ne sont pas en reste avec des épreuves dédiées, dont une course de draisiennes (vélo sans pédales) pour les plus jeunes. Un événement pour tous, où les équipes du Crédit Agricole sont aux côtés des 400 bénévoles. n

LA FÊTE DES FROMAGES DE SAVOIE

L'Association des Fromages Traditionnels des Alpes savoyardes (AFTALP) célèbre chaque été les huit fromages sous signes officiels de qualité (AOP/IGP) des deux Savoie. Une journée festive et conviviale qui est l'occasion de belles rencontres entre les acteurs des filières fromagères et le grand public. Petits et grands découvrent et participent à la fabrication de ces trésors des alpages savoyards. Une occasion rêvée pour aller au contact des animaux, tarines, abondances ou chèvres alpines. Chaque année, la manifestation s'invite dans une commune différente. En 2019, pour sa 15e édition, rendez-vous en juillet au Reposoir en Haute-Savoie. n

LE BIG UP & DOWN AUX ARCS

Parrainé par Enak Gavaggio, alias Rancho, le moustachu le plus célèbre de la planète glisse et Kilian Jornet, star mondiale du ski-alpinisme et de l'ultra-trail, le Big Up & Down est l'événement 100 % ski de rando de la station des Arcs. Créé par CTC (Community Touring Club), il s'adresse aussi bien aux dévoreurs de dénivelé positif qu'aux néophytes de la peau de phoque. Au menu, atelier découverte ou de perfectionnement, compétitions, tests de matériels spécial freerando et de nombreux moments à partager, dans une ambiance très cool ! Rendez-vous pour la 5e édition du Big Up & Down, du 25 au 27 janvier 2019 ! Partenaire de la manifestation, le Crédit Agricole des Savoie organise sur place une journée VIP haute en couleur pour les clients du centre d'affaires Montagne & Territoire, très souvent eux-mêmes fans de ski de rando. Un moment fédérateur autour d'une passion commune, le ski et la montagne. n

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PAROLES DE CLIENTS

UNE EXPERTISE DE PROXIMITÉ Le Crédit Agricole des Savoie est la banque de référence des acteurs des stations. 100 % humaine, 100 % digitale, elle est au service de tous. Les conseillers de ses 47 agences de montagne les accompagnent au quotidien, comme pour leurs projets de développement. Témoignages de cinq clients incarnant parfaitement cette montagne entreprenante que le Crédit Agricole des Savoie soutient.

OLIVIER LUQUETGÉRANT MAGASINS SKISET À VALMEINIER

Avec sept points de vente sous enseigne Skiset et une équipe de 25 personnes en haute saison l'hiver, Olivier Luquet est à la tête d'une jolie petite PME à Valmeinier. L'an prochain, elle fêtera ses vingt ans. Le commerçant, ancien représentant chez Rossignol et moniteur de ski, a racheté un fonds de commerce dans cette station de Maurienne en 1999, pariant sur le coup de booster qu'allait générer l'arrivée du groupe Pierre & Vacances à la station cette même année. Pari gagnant puisque la destination familiale a bien grandi et ses affaires aussi ! Progressivement, au gré de l'extension de Valmeinier, Olivier Luquet a ouvert d'autres magasins de sport. Dès le départ, il a pu compter sur le réseau Skiset et sur le Crédit Agricole des Savoie, sa banque historique. "Toutes nos solutions d'encaissement sont fournies

par le Crédit Agricole des Savoie. Nous faisons aussi appel à lui pour financer une partie de nos investissements. Les taux d'intérêts sont bas en ce moment, autant en profiter ! Cette année, nous investissons dans un nouveau véhicule et dans le changement des râteliers à chaussures de l'un de nos magasins, ouvert il y a 17 ans. Le Crédit Agricole a toujours été très présent à nos côtés. Nous honorons nos factures ou nos remboursements et ne rencontrons pas de difficulté de trésorerie particulière. Ce n'est pourtant pas évident sur un marché saisonnier comme le nôtre ! Mais on n'est jamais à l'abri de rien et si jamais nous rencontrions des difficultés, je ne doute pas que la banque nous soutiendrait pour passer ce mauvais cap !".

Il y a tout juste dix ans, Lionel Finaz créait à Lanslevillard, le 1480 Bowling, comprenant un bowling, une salle de jeux et un espace bar-restaurant. Un emplacement stratégique au pied des pistes pour ce complexe récréatif de 500 m² ouvert sept jours sur sept, de 10h à minuit, en saison. "J'avais fait une petite étude de marché sur les besoins qui n'étaient pas satisfaits dans la station de Val Cenis et alentours, en plein essor. Il manquait notamment des offres dans le domaine de

l'après-ski". Lionel Finaz a monté un dossier présenté à plusieurs banques. Sa banque historique, le Crédit Agricole des Savoie a accepté de financer la création de la Sarl, la construction du bâtiment étant elle prise en charge par d'autres partenaires financiers. "C'était un gros pari et ça n'a pas été facile au départ. Je me suis investi sept jours sur sept pour tenir les délais et le budget du projet d'environ 1,7 million d'euros, dans lequel il y

avait peu d'apport personnel. Le Crédit Agricole a cru dans mes capacités à le mener à bien et à le développer, appréciant ma gestion rigoureuse". Aujourd'hui, tous les voyants sont au vert pour le commerçant qui investit chaque année pour conserver son établissement comme neuf et le faire évoluer, avec l'appui du Crédit Agricole.

LIONEL FINAZGÉRANT DU BOWLING 1480 À VAL CENIS LANSLEVILLARD

MUTUALISME

LE GOÛT DES AUTRES

Construit sur un modèle coopératif et mutualiste, le Crédit Agricole des Savoie compte 64 caisses locales réparties

sur les deux départements savoyards. Elles sont le premier échelon de l'organisation de la banque, animées par des administrateurs engagés au service de tous et du territoire. Rencontre avec deux d'entre eux, Michel Coquillard, président de la Caisse locale de la Vallée d'Aulps (74) et Éric Laboureix, président de celle d'Aime (73).

Pouvez-vous vous présenter ?Michel Coquillard : Je suis hôtelier-restaurateur à Morzine-Avoriaz, où j'exploite l'hôtel Le Crêt et le restaurant d'altitude Chez Flo. J'ai été administrateur de la Caisse locale de la Vallée d'Aulps pendant trois ans avant d'être élu à sa présidence il y a quatre ans, à la suite de Paul Voiron qui a occupé cette fonction pendant 35 ans.Éric Laboureix : Ancien skieur acrobatique, je suis chef d'entreprise depuis 1992 à La Plagne, dans la distributiond'articles de sport et de mode, ainsi que dans l'organisation événementielle. J'ai par ailleurs cofondé l'enseigne Skimium, dont le siège est à Passy en Haute-Savoie. Vice-président de la Caisse locale, j’en ai pris la présidence que depuis six mois. J'ai succédé, lourde responsabilité, à Jean-Pierre Paviet, un homme formidable et visionnaire, également président de la Caisse Régionale des Savoie pendant huit ans.

Pourquoi avoir voulu être administrateur, puis président de votre Caisse locale ?Michel Coquillard : J'étais au Conseil d'administration de la Caisse où j'ai beaucoup apprécié la diversité des profils

des autres membres : moniteur de ski, artisan, agriculteur, responsable associatif... Un panel très représentatif des acteurs économique de nos territoires de montagne. Lorsqu'on m'a demandé si je voulais me présenter, j'ai dit oui, car la mission est très intéressante. Nous sommes en prise directe avec l'économie locale. Nous avons le sentiment d'agir concrètement sur le territoire. Ainsi, c'est grâce à l'avis de la Caisse locale que l'agence de Saint-Jean-d'Aulps n'a pas fermé au profit de celle de Morzine. La proximité n’est pas un vain mot au Crédit Agricole.Éric Laboureix : J'ai souhaité être administrateur, puis m'engager davantage parce que le Crédit Agricole des Savoie m'a suivi dès ma création d'entreprise, alors que j'étais un autodidacte. Je n'avais fait que du sport de haut niveau et ses représentants m'ont fait confiance ! J'avais de gros creux de trésorerie au début, et pourtant la banque a continué de me financer et à me suivre dans mon développement. Aujourd'hui, si j'ai accepté de prendre la présidence de ma Caisse locale c'est vraiment pour rendre au Crédit Agricole ce qu'il m'a donné ou plutôt permis de faire ! Je compte aussi aider les porteurs de projets ou remettre en selle les personnes fragiles de notre territoire via le dispositif Passerelle.

Une action récente que la Caisse locale du Crédit Agricole des Savoie a menée ou qui vous tient à cœur ? Michel Coquillard : Nous soutenons particulièrement les agriculteurs, car en altitude, c'est un métier difficile et dans la Vallée d'Aulps, il en reste peu. Ainsi administrateurs et collaborateurs leur prêtons main forte dans des opérations de débroussaillage au mois de juin. Ces deux dernières années, nous avons aidé un agriculteur d'Essert-Romand, dont les chèvres n'avaient plus accès à l'eau parce que des petits frênes, voroches en patois, avaient envahi le passage. C'est une journée très sympathique qui sert aussi à resserrer les liens entre administrateurs, collaborateurs, clients. Éric Laboureix : Je viens de participer à l'opération Cafés Sociétaires, organisée à l'agence d'Aime. Une matinée portes-ouvertes pour une rencontre privilégiée entre clients, sociétaires ou non, collaborateurs et administrateurs de la Caisse locale. Un moment privilégié où j'ai échangé sur le mutualisme, ses valeurs et l’engagement de notre réseau bancaire pour le développement local.

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PASCAL BOHARD DIRECTEUR DE L'ESF ARC 1600

Avec l'arrivée du Club Med Panorama cet hiver à Arc 1600, la vie de l'ESF entre dans une nouvelle ère ! Avec le surplus de clientèle amenée dans la station de Tarentaise par le spécialiste des vacances haut de gamme tout compris, l'école a dû recruter 90 moniteurs supplémentaires dès cette saison. Des enseignants capables d'apprendre le plaisir de la glisse à des élèves majoritairement étrangers, anglophones, brésiliens, russes ou encore israéliens. "Dans les deux ans à venir, notre école va tripler d'effectif, passant de 70 moniteurs à 150, avec l’augmentation du nombre de lits touristiques", indique Pascal Bohard. Le Crédit Agricole, banque historique de l'école des Arcs, a contribué à la mutation de la structure. "Il nous a suivis dans cette transformation qui représentait plusieurs défis : un défi humain, un défi informatique et un défi financier. Pour anticiper ce changement de taille, nous avons investi dans un nouveau logiciel de réservation il y a deux ans et l'an dernier, nous avons entièrement refait les locaux de l'école", explique le moniteur qui a beaucoup échangé avec son homologue de Samoëns, confronté au même phénomène avec l'installation du Club Med l'an dernier. Pascal Bohard compte aussi sur le Crédit Agricole pour l'aider dans son engagement en faveur du développement du ski sur la commune. Depuis trois ans, l'ESF a repris la gestion du stade de slalom de la Cachette, indispensable à la formation des jeunes skieurs et pour l'image sportive de la station. "Pour animer cet équipement à la hauteur de ses missions, nous avons besoin de partenaires locaux passionnés et généreux".

L'École du Ski Français de La Toussuire compte 90 moniteurs en haute saison, répartis sur trois bureaux. Elle est cliente de l'agence du Crédit Agricole des Savoie à Saint-Jean-de-Maurienne. C'est auprès de la banque verte que cette ESF des Sybelles a trouvé sa solution monétique pour les ventes au guichet. Cette année, le Syndicat local des moniteurs ESF de La Toussuire a souhaité racheté les biens immobiliers de l'école, détenus par une SCI. "Nous avons sollicité plusieurs établissements bancaires pour obtenir un prêt important, dont le Crédit Agricole des Savoie", explique Jean-Baptiste Coynel. "Notre conseiller de l'agence bancaire du Crédit Agricole de Saint-Jean s'est chargé du dossier et fait valider auprès de la

JEAN-BAPTISTE COYNELDIRECTEUR DE L'ESF LA TOUSSUIRE

Caisse Régionale l'obtention d'un prêt de 800.000 euros à un taux très compétitif sur le marché", se félicite le directeur de l'école de ski qui a toujours entretenu de bonnes relations avec son conseiller. "Pour nous, c'est important que notre interlocuteur connaisse bien les problématiques de la montagne. Et notamment celles des moniteurs de ski, qui ont le statut d'indépendant, exercent une activité d'enseignement courte et sont souvent doubles actifs. Jusqu'à présent, tous ceux que j'ai rencontrés avaient une bonne connaissance de notre milieu", constate avec satisfaction l'enseignant de ski, par ailleurs menuisier-charpentier hors saison d'hiver.

PAROLES DE CLIENTS PAROLES DE CLIENTS

MANUEL IOZZOHÔTELIER-RESTAURATEUR À LA TOUSSUIRE

Cela fait 25 ans que Manuel Iozzo a repris l'hôtel Plein Sud et ouvert le restaurant L'Écurie, au pied des pistes. Une table de 200 couverts à l'intérieur et 300 en terrasse, dédiée aux spécialités savoyardes. La carte en propose pas moins d'une trentaine différentes ! Le propriétaire des lieux a récupéré du bois de deux vieux chalets d'alpage pour décorer le restaurant, à l'ambiance très cosy. Cet ancien chef a aujourd'hui laissé les fourneaux pour se consacrer à la gestion de son établissement et de ses affaires. En effet, il y a quelques années, en businessman avisé, il a transformé sa discothèque en galerie marchande avec sept commerces qu’il loue ou exploite. "Le Crédit Agricole des Savoie m'accompagne depuis mes débuts dans le développement de mon hôtel-

restaurant, dont j'ai multiplié le chiffre d'affaires par dix. Il m'a aussi largement soutenu dans les moments très difficiles que j'ai traversés. À chaque changement de directeur d'agence, je redoutais que le nouveau me dise "stop" en raison notamment, des problèmes de trésorerie propres à la saisonnalité de la montagne. Mais tous les directeurs d'agence qui se sont succédé à Saint-Jean-de-Maurienne m'ont renouvelé leur confiance et ont cru en mes capacités à rebondir. Certains anciens directeurs sont même devenus des amis !", s'enthousiasme cet entrepreneur dans l'âme. Il prépare actuellement l'ouverture d'un nouveau restaurant en 2019, mais pas dans la station. Un projet d'envergure pour lequel son banquier a dit banco !

"LE CRÉDIT AGRICOLE M'ACCOMPAGNE DEPUIS MES DÉBUTS ET M'A LARGEMENT SOUTENU DANS LES MOMENTS DIFFICILES"

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11/2018 - Crédit Agricole des Savoie - 302 958 491 RCS Annecy - ORIAS n°07 022 417. Conception et réalisation : Crédit Agricole des Savoie - Crédit photo : iStock.

Le Crédit Agricole des Savoie contribue au développement du secteur de la montagne et participe

au dynamisme des territoires des pays de Savoie.

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