création ou reprise : une nouvelle vague d’entrepreneurs · 2019-07-10 · de revoir avec lui...

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le dossier .3 Création ou reprise : une nouvelle vague d’entrepreneurs Quels sont les enjeux de la création d’entreprise ? Guy Coste : Les habitants du département doivent considérer la création d’entreprise comme une opportunité pour avoir leur propre emploi. C’est une de mes priorités à condition de ne pas faire les choses n’importe comment. Quels sont vos résultats ? Ils ne sont pas encore suffisants. Sur 8 300 créations d’entreprises en 2006 en Seine-Saint-Denis, 5 000 relèvent d’une inscription au registre du commerce. Dans quels secteurs d’activités crée-t-on des entre- prises en Seine-Saint-Denis ? A 42%, il se crée des commerces, en majorité non sédentaires, ou des TPE (contre 34% en moyenne sur l’Ile-de-France), 30% sont des entreprises de services aux entreprises ou aux particuliers (contre 48% en Ile-de-France) et 28% sont des sociétés du secteur industriel et de la construction (contre 17% en moyenne sur l’Ile-de-France). A voir ces chiffres, il semble que les services à la personne sont un créneau d’avenir ? Oui et non. Bien sûr, il y a des opportunités dans ce domaine mais il faut absolument que les gens comprennent que c’est un secteur où il faut encore plus d’énergie et de vigilance qu’ailleurs car la législation y est bien plus complexe. D’où la nécessité de bien s’entourer avant de démarrer. De quels outils dispose la CCIP-93 pour aider les candidats à la création? On peut obtenir beaucoup de renseignements sur notre site Internet. Nous éditons aussi une docu- mentation très variée. Enfin, nous avons un service spécialisé de 5 personnes dont la mission est à la fois d’informer et d’aider les personnes à créer mais aussi de les pousser à se former via des dispositifs gratuits ou pris en charge par la région Ile-de- France. Les jeunes entrepreneurs peuvent également s’inscrire à notre Club des créateurs. Il regroupe 90 adhérents qui participent à des échanges d’idées, de pratiques et d’expériences. Quelles sont les particularités de la Seine-Saint-Denis en matière d’appui à la création ? Contrairement à d’autres départements d’Ile-de- France, la Seine-Saint-Denis dispose d’un maillage fort autour des créateurs. La CCIP 93 a noué des par- tenariats étroits avec de nombreux acteurs locaux comme les pépinières, les services économiques des villes, les plateformes d’initiatives locales… C’est aussi vrai en matière de transmission ? Non, la Chambre de Commerce est seule, avec la Chambre de Métiers à assister les cédants et les repreneurs dans le cadre d’une reprise d’entreprise. Et dans ce domaine nous avons beaucoup à faire. C’est à dire ? La CCIP 93 a enregistré 450 actes de transmission en 2006, dont 50% concernaient des PME et 50% des commerces. C’est encore trop peu. On doit faire 20% de mieux en 2007. Pour cela, nous nous appuyons sur « Passer le relais », une bourse où sont regroupées les affaires prêtes à être cédées. Guy Coste, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Seine-Saint-Denis la lettre de Plaine Commune Promotion

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Page 1: Création ou reprise : une nouvelle vague d’entrepreneurs · 2019-07-10 · de revoir avec lui les points faibles de son dossier. La transmission d’entreprise est-elle une priorité

le dossier

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Création ou reprise : une nouvelle vague d’entrepreneurs

Quels sont les enjeux de la création d’entreprise ? Guy Coste : Les habitants du département doiventconsidérer la création d’entreprise comme une opportunité pour avoir leur propre emploi. C’est unede mes priorités à condition de ne pas faire leschoses n’importe comment.

Quels sont vos résultats ? Ils ne sont pas encore suffisants. Sur 8 300 créationsd’entreprises en 2006 en Seine-Saint-Denis, 5 000relèvent d’une inscription au registre du commerce.Dans quels secteurs d’activités crée-t-on des entre-prises en Seine-Saint-Denis ?

A 42%, il se crée des commerces, en majorité nonsédentaires, ou des TPE (contre 34% en moyenne surl’Ile-de-France), 30% sont des entreprises de servicesaux entreprises ou aux particuliers (contre 48% enIle-de-France) et 28% sont des sociétés du secteur industriel et de la construction (contre 17% enmoyenne sur l’Ile-de-France).

A voir ces chiffres, il semble que les servicesà la personne sont un créneau d’avenir ?Oui et non. Bien sûr, il y a des opportunités dans cedomaine mais il faut absolument que les gens comprennent que c’est un secteur où il faut encoreplus d’énergie et de vigilance qu’ailleurs car la législation y est bien plus complexe. D’où la nécessité de bien s’entourer avant de démarrer.

De quels outils dispose la CCIP-93 pouraider les candidats à la création?On peut obtenir beaucoup de renseignements surnotre site Internet. Nous éditons aussi une docu-mentation très variée. Enfin, nous avons un servicespécialisé de 5 personnes dont la mission est à lafois d’informer et d’aider les personnes à créer maisaussi de les pousser à se former via des dispositifsgratuits ou pris en charge par la région Ile-de-France. Les jeunes entrepreneurs peuvent également s’inscrire à notre Club des créateurs. Il regroupe 90 adhérents qui participent à deséchanges d’idées, de pratiques et d’expériences.

Quelles sont les particularités de la Seine-Saint-Denis en matière d’appui à la création ? Contrairement à d’autres départements d’Ile-de-France, la Seine-Saint-Denis dispose d’un maillagefort autour des créateurs. La CCIP 93 a noué des par-tenariats étroits avec de nombreux acteurs locauxcomme les pépinières, les services économiques desvilles, les plateformes d’initiatives locales…

C’est aussi vrai en matière de transmission ?Non, la Chambre de Commerce est seule, avec laChambre de Métiers à assister les cédants et les repreneurs dans le cadre d’une reprise d’entreprise.Et dans ce domaine nous avons beaucoup à faire.

C’est à dire ? La CCIP 93 a enregistré 450 actes de transmissionen 2006, dont 50% concernaient des PME et 50%des commerces. C’est encore trop peu. On doit faire20% de mieux en 2007. Pour cela, nous nous appuyons sur « Passer le relais », une bourse oùsont regroupées les affaires prêtes à être cédées.

Guy Coste, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Seine-Saint-Denis

la lettre de Plaine Commune Promotion

La lettre-N°43-Dec 2007-02.qxp:BAT 3/12/07 16:39 Page 3

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Patrick Toulmet, président de la Chambre de Métiers

de Seine-Saint-Denis

Quels sont les enjeux de la création d’entreprise ? P.T. : Il s’agit de préserver l’artisanat dans nos quartiers.L’artisanat c’est la ville dans la ville, c’est du lien socialet des emplois qu’il faut maintenir. Notre inquiétudec’est de voir disparaître certains métiers et certains savoir-faire. De sculpteur à maréchal-ferrant en passant par poissonnier ou plombier…la variété desmétiers en Seine-Saint-Denis est encore aujourd’huiimmense. On a trop tendance à ignorer les spécificitésde notre département.

Quels sont vos résultats ? Sur un total de 19 300 adhérents inscrits à la Chambrede métiers, 3 780 artisans ont plus de 55 ans. En 2006,2 690 commerçants et artisans ont disparu, radiés.Face à cela, les inscriptions au registre de la chambre demétiers ont été multipliées par 12 en 5 ans passant de102 en 2003 à 1 294 au troisième trimestre 2007.

Cela vous satisfait-il ?En réalité, deux choses m’inquiètent. La première c’estque sur les 1 294 créations en 2007, 50% concernentdes artisans du bâtiment. Je crains un écrémage car laconcurrence est plutôt sérieuse. D’un autre côté, je voisbeaucoup de personnes, mal préparées, se mettre àleur compte par défaut parce qu’ils ne trouvent pasd’emploi. Je suis un peu inquiet de leurs chances defranchir avec succès le cap fatidique des trois ans.

Quelles sont les faiblesses du tissu économique du département ? En Seine-Saint-Denis nous manquons cruellement decommerce de bouche parce que ce sont des métiersdurs. Cela désespère les élus locaux qui nous appellentsouvent à l’aide pour qu’on leur trouve un boucher ouun boulanger.

De quels outils disposent la Chambre de Métiers pour aider les candidats à la création?Nous organisons des réunions d’information en groupeou individuelles pour les porteurs de projets. Avant des’immatriculer au registre des métiers, le créateur a aussil’obligation de suivre un stage de gestion de 4 jourssuivi d’un bilan avec un de nos conseillers. L’occasionde revoir avec lui les points faibles de son dossier.

La transmission d’entreprise est-elle unepriorité pour la Chambre de métiers ? Oui parce que toute entreprise non transmise crée unvide dans le tissu économique et une perte d’emploi.En 2006, nous avons réalisé 72 transmissions d’affaireset on en fera une centaine en 2007. De la même manière qu’on conseille un créateur, nousassistons un repreneur dans toutes les étapes de sonprojet : mise en relation avec le cédant, visite des locaux, évaluation du fond de commerce, mise en relation avec notre partenaire bancaire… A noter enfinque le conseil régional d’Ile-de-France offre des subventions pour aider les candidats à reprendre uneentreprise artisanale. A la seule condition que l’affairesoit auditée au préalable par la Chambre de Métiers.

Y-a-t’il de bonnes affaires à reprendre dansle département ? Beaucoup de boucheries, traiteurs, charcuteries avecde très bonnes rentabilités sont à reprendre. Mais àcause du papy boom, des fermetures vont avoir lieudans tous les secteurs. Les chefs d’entreprises ont ungros défaut car ils refusent d’anticiper leur départ à laretraite et de préparer la cession de leur activité.

« J’ai créé mon activité en juillet 1999 avec trois

associés. Artisans, nous étions hébergés à la

pépinière de Saint-Denis. On a mis six mois avant

de toucher un premier salaire. Parce qu’au départ

je n’étais que menuisier et pas encore chef

d’entreprise, j’ai suivi le parcours de tout créateur.

Je me suis fait épauler par la Miel. Alors que je

voulais me lancer tous corps d’état, leurs conseillers

m’ont démontré qu’il valait mieux miser sur mon

cœur de métier, la menuiserie, et ne pas me

diversifier trop vite. J’ai fréquenté la Boutique de

gestion pour obtenir les conseils nécessaires à

l’élaboration de mon business plan. Je me suis

tourné vers Plaine Initiatives pour obtenir des

prêts et un appui pour négocier avec les banques.

Grâce à la Chambre de métiers, j’ai pu suivre

plusieurs formations en gestion. Et puis je me

suis investi dans des réseaux pour améliorer la

notoriété de mon entreprise. J’ai quitté la

pépinière pour acheter mes propres locaux.

Il y a beaucoup d’artisans qui sont persuadés que

pour monter son entreprise il faut se débrouiller

seul. C’est une erreur. Moi je dirais qu’un créateur

doit aller partout et utiliser toutes les ressources

disponibles là ou elles se trouvent. Aujourd’hui,

j’ai deux garçons. Souvent je me dis que la relève

est assurée. En tout cas s’ils le veulent, je les

aiderai. »

“Je me suis appuyé sur toutes les structures disponibles”Jean-Yves Cajan, chef d’entreprise à Saint-Denis

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La Maison de l’Initiativeéconomique locale accompagne desporteurs de projets en fournissant diagnostics,conseils, expertise comptable, et appuis juri-diques... La Miel soutient également les TPE demoins de 10 salariés pour les aider à se profes-sionnaliser. Elle a suivi en 2006 : 250 TPE et 440créateurs. « Un sur six a mené son projet à sonterme et a réussi à monter sa société », confirmeNicolas Gottry, son directeur. La Miel gère enfindeux pépinières (voir ci-contre) qui accueillent40 jeunes entreprises.

+ infos : www.la-miel.org ou par tél : 01.48.09.53.00.

Plaine Initiatives : Membre du réseauFrance Initiative, l’association Plaine Initiativesest spécialisée dans l’attribution de prêts d’honneur pour la création, la reprise ou le dé-veloppement d’entreprise (de moins de 3 ans).« Nous accordons des prêts, sans intérêt, dontles montants vont de 4 000 à 23 000 euros»,explique Stéphane Espic, directeur. Conditionsd’éligibilité : être implanté sur Plaine Commune(ou Saint-Ouen), avoir un prêt bancaire complé-mentaire et si possible un apport personnel d’aumoins 30%. Sur 75 dossiers étudiés en 2006, 23 dossiers ont ainsi été financés.

+ infos : www.plaineinitiatives.org ou par mail [email protected]

La Pépinière de Saint-Denis :Fondée en 2002, cette pépinière plutôt tournéevers le tertiaire compte 16 bureaux de 18 à 28 m² et offre les mêmes services que celle dela Courneuve. «Nous disposons actuellementde 4 bureaux disponibles», détaille Naïma Hezzab, animatrice du site. La pépinière afficheun taux de pérennité de plus de 90% des entreprises qui y sont passées.

+ infos : www.pepiniere-saint-denis.org ou par tél : 01.48.09.09.67.

La Boutique de gestion : « Nousavons 4 activités principales », explique BertrandMorillon, responsable départemental. « L’émergence d’idées grâce au dispositif Balisequi permet de trouver et d’affiner une idée. L’accompagnement à la création d’entreprise, la mise en couveuse des créateurs qui le souhaitent afin qu’ils testent grandeur nature et pendant 13 mois maximum leur activité.Enfin, nous avons une activité de suivi postcréation. » L’antenne de Seine-Saint-Denis a accompagné 1075 porteurs de projets en 2006.Cela a abouti à la création de 143 entreprises.

+ infos : www.boutiques-de-gestion.com ou par tél : 01.42.43.91.43.

La Pépinièrede La Courneuve : Fondée en 2005, la pépinière accueille pour une durée de 3 ansmaximum des jeunes pousses généralistes. Elle possède 6 ateliers mixtes (bureau+atelier)de 60 à 80 m² loués autour de 81 ¤/m² horscharge et 20 bureaux de 15 m² à 35 m² loués au-tour de 120 ¤/m². En plus des locaux, la pépi-nière fournit un ensemble de services (accueiltéléphonique, adsl, fax, salle de conférence…) et de prestations d’accompagnement. « Le turnover nous permet de remettre à disposition denouvelles TPE entre un et deux locaux par an »,explique Emeric Lepez son directeur. « Mais enseptembre 2008, nous arriverons sur une fin decycle de 3 ans et il y en aura beaucoup plus dedisponibles ».

+ infos : www.pepiniere-la-courneuve.com ou par tél : 01.43.11.09.10.

Autres contacts :La Chambre de Métiers :

contactez Denis de Goussencourt au 01.41.60.75.15. ou voir sur www.cma93.fr

rubrique « Devenir un artisan ».La Chambre de Commerce et d’Industrie :

contactez le 0820.012.112 ou voir surwww.ccip93.ccip.fr ,

onglet « Nos services », rubrique « Création-Transmission ».

Maître Christèle Aegerter-Olivier, notaire à Pierrefitte

« Une transmission d’entreprise ça se prépare dans la durée. Si uneannée peut suffire à la cession d’un commerce, il faudra compter quatreans pour organiser celle d’une PME de 50 salariés. Dans tous les cas, il y a plusieurs étapes clés à ne pas négliger. Le chef d’entreprise doit réfléchir s’il entend céder son activité à titre onéreux (en échange deréduction sur les plus-values) ou gratuit dans le cadre d’une donation (ce

qui ouvre droit à des réductions d’impôt sur les droits de mutation). Il doit voir avec son expert-comptable comment nettoyer le bilan de sasociété et valoriser l’actif pour la rendre la plus attractive aux yeux de repreneurs potentiels. Depuis les lois Dutreil, tout est fait pour inciter fiscalement le chef d’entreprise à partir en ayant organisé sa succession. Notaires ou avocatsspécialisés en droit des affaires sont aussi là pour l’accompagner. Ils serémunèrent soit sur la base d’un pourcentage plafonné du prix de ventesoit au forfait lorsqu’il s’agit de cessions importantes.

la lettre de Plaine Commune Promotion

“Ils vous accompagnent...”

“Deux ans pour préparer une transmission“

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La Pépinière de la Courneuve

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Quelles sont les entreprises concernées par le dispositif ?Toutes les entreprises, industrielles, commerciales, artisanales, professionslibérales sont concernées par les exonérations.Quelle que soit l’activité de l’entreprise, sa taille ne doit pas dépasser 50 salariésen équivalent temps plein à la date d’implantation dans la ZFU. Son chiffred’affaire ne doit pas excéder 10 millions d’euros.Si la société appartient à un groupe, celui-ci ne doit pas détenir plus de 25% ducapital ou des droits de vote.

Quels avantages ?Les entreprises qui répondent aux critères ci-dessus bénéficient de 5 ans d’exonérationstotales de taxe professionnelle, d’impôt sur lesbénéfices, de cotisations patronales de sécuritésociale, du Fonds national d’aide au logement et deversement transport. Les artisans et commerçantssont aussi exonérés de cotisations sociales personnellesmaladie et maternité. Au-delà des 5 premières années, des exonérationspartielles sur 3 ou 9 ans supplémentaires peuvent êtreaccordées suivant la taille de l’entreprise. Par ailleurs, les entreprises bénéficient toutes de 5 ans d’exonération de taxes foncières sur lespropriétés bâties.

Quelles obligations ?En échange de ces avantages fiscaux, l’entreprise installée en ZFU doit s’engagerà partir de la troisième embauche, à employer ou embaucher un tiers de salariésparmi les habitants de l’un des 13 quartiers classés en zone urbaine sensible(ZUS) sur Plaine Commune. (Ou dans l’une des 135 autres ZUS d’Ile de France.)Un accord a été passé avec l’ANPE et l’ensemble des acteurs de l’emploi

sur Plaine Commune pour faciliter les recherches des entreprises en personnel.

Les mesures d’exonération accordées aux entreprisesne sont pas automatiques, tant pour celles

déjà installées que pour celles qui font le projetde s’y installer.

Il leur appartient donc d’accomplir un certainnombre d’obligations déclaratives pour

faire valoir ces droits et bénéficier desmesures qui les concernent.

Attention, le non respect de toutesautres obligations déclaratives

aussi bien fiscales que socialesremet en cause le bénéfice des

exonérations.

« En juin 2006, le précédent propriétaire du JeanBart que je connaissais a décidé de mettre son res-taurant de 100 couverts en vente pour repartir auPortugal. Avec ma femme, on a décidé de racheterson affaire qui affichait un bon bilan. Nous avonsmis 30% d’apport sur la table. Malgré cela, aucunebanque de Stains n’a souhaité nous suivre. Il a fallupasser par un courtier et dépenser entre 5 000 et 6 000 euros en intermédiaire pour obtenir notre prêt. Sur les conseils de Plaine Initiatives, ma femme apris un congé pour création d’entreprise. Elle assure la gestion, en tant qu’associée mais ne perçoit pour l’instant aucun salaire. Si tout va bien,elle touchera des dividendes à la fin de l’année.

Pour bénéficier des aides disponibles en zonefranche urbaine, 3 des 7 personnes qui travaillentdans le restaurant habitent Stains. J’aurais bienaimé en recruter davantage mais je n’arrive pas à trouver de main d’œuvre disponible sur le secteur. Aujourd’hui mon challenge c’est de reconquérirla clientèle, toujours prudente lorsqu’un restaurantchange de propriétaire. Nous préparons unenouvelle carte de cuisine française et l’ouver-ture d’un site Internet ». L’entreprise a obtenule prix développement en Zone Franche Urbainedu Challenge de la Création 2007.

Où prendre contact :

Plaine Commune Tél : 01.55.93.56.92Aubervilliers : Jacques BrenerEpinay : Fabrice DubreuleLa Courneuve : Thierry ColletteStains : Séverine NourissonPlus d’informations : www.plainecommune.fr rubrique « Entreprendre », sous rubrique « zones franches urbaines ».

Les experts ZFU de la CCIP :Epinay, La Courneuve, Stains :Linda Benihaddadene au 01.48.95.11.21 Aubervilliers :Julien Fourneyron au 01.48.95.11.73 Consultez Zones Franches Actu,la lettre électronique des ZFU sur

www.ccip93.ccip.fr

S’installer en zone franche urbaine :

Relancer l’économie de quartiers en difficulté en accordantdes avantages fiscaux exceptionnels aux petites entreprisesqui s’y implantent ou s’y développent. C’est tout le pari deszones franches urbaines (ZFU). Plaine Commune en comptequatre qui sont délimitées par le quartier d’Orgemont à Epinay, le Clos Saint-Lazare à Stains, le quartier des 4000 à La Courneuve et un dernier et vaste secteur de 210 hectares à cheval sur Aubervilliers/Bobigny/Pantin/Drancy.

un choix calculé

> témoins < Ammar Bellaouel, restaurant

Le Jean Bart à Stains

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