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Joël HUAT - Hubert de BON - Philippe MENOZZI COMPTE-RENDU Atelier fondateur d’un dispositif de partenariat sur le thème : « Diversification des systèmes de culture et gestion agro - écologique des bio -agresseurs en Afrique de l’Ouest » (DIVECOSYS) du 23 au 25 novembre 2009 Cotonou, Bénin

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Joël HUAT - Hubert de BON - Philippe MENOZZI

COMPTE-RENDUAtelier fondateur d’un dispositif de partenariat sur le thème :

« Diversification des systèmes de culture et gestion agro-écologique des bio-agresseurs en Afrique de l’Ouest »

(DIVECOSYS)

du 23 au 25 novembre 2009

Cotonou, Bénin

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Table des matières

Résumé ............................................................................................................................................ 3

Introduction ..................................................................................................................................... 4Principales conclusions ................................................................................................................................4Résultats attendus pour 2010................................................................................................................5Annexe 1 : Compte-rendu du groupe de travail 1 « Fonctionnement bio-physique etinteractions biologiques dans les SdC » (mardi 24 novembre 2009 après-midi) ..........................6Annexe 2 : Compte-rendu du groupe de travail 2 « Nouveaux systèmes de culture avec uneapproche agro-écologique et innovations » (mardi 24 novembre 2009 après-midi).....................7Annexe 3 : Compte-rendu du groupe de travail 3 « Formation » (mercredi 25 novembre 2009matin)......................................................................................................................................................8Annexe 4 : Compte-rendu du groupe de travail 4 « Animation du réseau » (mercredi 25novembre matin) ........................................................................................................................... 10Annexe 5 : Commentaires et questions sur les différentes sessions..............................................12Annexe 6 : Liste des participants.......................................................................................................15Annexe 7 : Programme de l’atelier ........................................................................................................16Annexe 8 : Présentation de l’atelier adressée au préalable à tous les participants .................... 18Annexe 9 : Synthèse des réponses au questionnaire envoyé préalablement à l’atelier ............ 21Annexe 10 : Discours du Correspondant du CIRAD au Bénin, M. Jacques Lançon .................23

Remerciements

A tous les organisateurs de cette réunion Hubert de Bon, Philippe Menozzi, Joël Huat,Georges Subreville, à AfricaRice pour son accueil et son soutien logistique et financier (via leprojet RAP), et à la DRS du CIRAD pour son appui financier et à tous les participants pour leurenthousiasme sur cette nouvelle initiative.

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Compte-rendu de l’atelier fondateur d’un dispositif de partenariat duréseau Divecosys : Diversification des systèmes de culture et gestion agro-

écologique des bio-agresseurs en Afrique de l’Ouest

23-25 novembre 2009Cotonou (Bénin)

Résumé

Du 22 au 25 novembre 2009, une trentaine de chercheurs et d'enseignants du Bénin, BurkinaFaso, France, Mali, Niger, Sénégal se sont réunis à Cotonou (Bénin) accueillis par le centre"AfricaRice", dans le but de donner forme à une volonté exprimée et appuyée par la Directionde la Recherche Scientifique du CIRAD de s'organiser autour de l'approche agro-écologiquedans la gestion des bio-agresseurs dans les systèmes de culture de l'Afrique de l'Ouest. Lesparticipants venaient de différents horizons en termes de culture (riz, coton, maraîchage,fruitier, sorgho..) et en termes de disciplines scientifiques (pathologistes, généticiens,agronomes, entomologistes, écotoxicologues) ainsi que du milieu médical. L'approche agro-écologique vise à mieux utiliser les fonctions écologiques dans la production agricole auniveau de la parcelle mais surtout à l'échelle du bassin versant ou du paysage.

La communauté des chercheurs rassemblés à Cotonou a adopté cette approche et décidé decréer un réseau en Afrique de l'Ouest. La coordinatrice en est Françoise Assogba-Komlan,chercheur agronome de l'Institut National de la Recherche Agronomique du Bénin. Dans cettepremière année, il s'agit de rassembler des volontés de collaborer, de les structurer, et deconforter le réseau en le dotant de modalités d'existence et de fonctionnement. Le Professeur C.Adandedjan, représentant le CORAF à cette réunion, a assuré que le CORAF soutiendrait ceréseau régional témoignant de l'intérêt de développer cette approche dans des systèmes et dudynamisme des chercheurs impliqués.

La participation de chercheurs du CIRAD de deux UR du Département Persyst, (SCA etHortSys) montre la volonté forte de développer une animation scientifique commune et desprogrammes de recherche pour profiter des expériences réciproques dans la gestion agro-écologique des bio-agresseurs. La présence forte des universitaires africains et le lancementd'un Master 2 à Dakar à vocation régionale, montrent l'appropriation par l'enseignementsupérieur des approches agronomiques innovantes. Plusieurs idées de projets ont été lancéessur les thèmes des ateliers « Fonctionnement bio-physique et interactions biologiques dans lessystèmes de culture » d’une part, et « Nouveaux systèmes de culture avec une approche agro-écologique et innovations » d’autre part.

Un premier rendez-vous est fixé à la fin février 2010 pour faire le point sur les fichesd'intention.

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Introduction

L’objectif de cet atelier est la constitution d’une communauté scientifique rassemblant deschercheurs et des enseignants-chercheurs du Nord et du Sud sur le thème de l’approche agro-écologique des systèmes de culture et leurs bio-agresseurs en Afrique de l’Ouest.Pendant 3 jours enseignants d’universités, chercheurs de centres de recherches africains,français et internationaux se sont retrouvés pour lancer les bases d’un réseau qui rassembleraitune telle communauté.

Principales conclusions

- Un consensus général a été dégagé sur une conviction commune et des démarchespartagées de l’approche agro-écologique des systèmes de culture, une prise en comptelarge des problèmes de bio-agresseurs et de la lutte contre les adventices, des étudesdes interactions entre les plantes et bio-agresseurs. Il a été noté aussi qu’il semblaitnécessaire d’étendre à des disciplines des sciences humaines ces activités : économie,sociologie, spécialiste de l’innovation.

- Il est apparu un besoin de formalisation et de reconnaissance institutionnelle. Unpremier pas est la constitution d’une cellule d’animation chargée de promouvoir ledispositif Divecosys, par exemple auprès des structures nationales africaines, descentres internationaux, du CORAF et du CIRAD. Claude Adandedjan a assuré que leCORAF soutiendra ce réseau régional. Il transmettra les conclusions de cette réunion àMonsieur le Secrétaire exécutif du CORAF.

Enfin après avoir longuement insisté sur tous les bénéfices de la présence de MadameFrançoise Assogba-Komlan au sein de la cellule d’animation, la composition de celle-ci a été arrêtée provisoirement de la façon suivante :

représentant de l'enseignement supérieur en Afrique Diarra Karamoko

représentant de la recherche agronomique en Afrique Françoise Assogba-Komlan*

représentant du CORAF à désigner

représentant Africa Rice et de l’UR 103 Joël Huat

représentant de l'UR 103 Hubert De Bon

représentant de l'UR 102 Philippe Menozzi

représentant de la direction du CIRAD Jacques Lançon**

* Coordinatrice de l’animation et fonctionnement du réseau** pour les facilitations institutionnelles

- Des tandems ont été choisis par pays pour assurer le relais de l’animation etfonctionnement du réseau :

Pays Tandems

Bénin Françoise Assogba-Komlan Antonio Sinzogan*

Burkina Faso Aboubacar Toguyeni Jean Luc Hofs

Mali Bernard Sodio Renou Alain

Niger Zakari Moussa Ousmane Alain Ratnadass**

Sénégal Diarra Karamoko Demba-Farba Mbaye

* peut être un autre membre de l’équipe du projet WAFFI** représentant l’ICRISAT et le CIRAD

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Résultats attendus pour 2010

Deux grands thèmes scientifiques ont été lancés dans les ateliers- Fonctionnement bio-physique et interactions biologiques dans les systèmes de culture,- Nouveaux systèmes de culture avec une approche agro-écologique et innovations.

Suite aux idées de projets émises par les participants lors des discussions, il est prévu que desnotes d’intention de 2 pages seraient rédigées d’ici février 2010 :

- Gestion des habitats pour un contrôle des bio-agresseurs moins dépendant de la luttechimique. Porteurs : Alain Renou, Hubert De Bon, Françoise Assogba-Komlan,Antonio Sinzogan.

- Gestion des interactions dans les peuplements d’arthropodes au sein de culturesd’agro-systèmes. Porteur : Demba-Farba Mbaye.

- Gestion des peuplements d’adventices dans les agro-systèmes. Porteur : PascalMarnotte (Africa Weeds).

- Caractérisation et compréhension des dynamiques de populations de ravageurs dansles agro-systèmes coton-maraîchage. Cas d’Helicoverpa armigera (Hübner), Aphisgossypii (Glover), Bemisia tabaci (Gennadius). Porteur : Philippe Menozzi, AlainRatnadass.

- Identification et mise en place d’innovations agro-écologiques dans la gestion des bio-agresseurs. Porteur : Antonio Sinzogan (des appuis d’autres URs du CIRAD serontsollicités).

- Réduction de la chimie dans la lutte phytosanitaire. Porteur : à identifier- Les facteurs variétaux (incluant les PGMs) dans la gestion agro-écologique des bio-

agresseurs. Porteur : Jean Luc Hofs.

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Annexe 1 : Compte-rendu du groupe de travail 1 « Fonctionnement bio-physique etinteractions biologiques dans les SdC » (mardi 24 novembre 2009 après-midi)

Titre provisoire : Fonctionnement bio-physique et interactions biologiques dans les SdCAnimateur : A. ToguyeniRapporteur : A. Ratnadass15 participants

Méthode de travail : Consensus sur le cadrage général (concept d’agro-écologie = rupture avec

l’agrochimie, etc.) ; Nécessité de passer de tous les exemples présentés à la construction d’un ensemble

homogène déclinés en plusieurs sous-thèmes ; Consensus sur le petit paysannat ; Mise en avant de la notion de multilocal pour tester nos hypothèses selon des gradients

pédo-climatiques : zones sahélienne, soudanienne, guinéenne/forestière & côtière ; Systèmes présélectionnés : coton-maraîchage ; riz-maraîchage ; riz-coton ;

mixtes/complexes : arboriculture fruitière – maraîchage – vivriers - floriculture ; Approche fondée sur une préoccupation partagée de compréhension des interactions

dans les systèmes ; S’appuyant sur des solutions innovantes fondées sur la modification des habitats pour

gérer les bio-agresseurs, en raisonnant à des échelles supérieures à celles de la seuleparcelle (bassin de production, paysage) et selon des voies et pratiques associées t.q. :

1) diminution des infestations ;2) détournement des BA ;3) diminution de leur incidence ;

Nécessité d’établir plusieurs scénarios pour prévoir/ simuler les évolutions desdynamiques de bio-agresseurs en fonction du changement climatique ;

Pertinence d’inclure un volet « étude d’impacts » dans le projet (impacts autres queceux impliquant les acteurs tels qu’abordés par le groupe 2) ;

Besoin de trouver un titre définitif à la fois fédérateur et accrocheur (à l’instard’« Oméga3 ») ;

« Diversification des systèmes de culture pour la gestion agro-écologique des bio-agresseurs en Afrique de l’Ouest ».

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Annexe 2 : Compte-rendu du groupe de travail 2 « Nouveaux systèmes de culture avecune approche agro-écologique et innovations » (mardi 24 novembre 2009 après-midi)

Animateur : J. HuatRapporteur : P. Menozzi11 participants

Les programmes de recherche doivent répondre à des enjeux de développement et auxproblèmes réels des agriculteurs. Quelles méthodes utilisées dans cette approche?- Une recherche participative de type « bottom-up » qui pourrait révéler de nombreuxfacteurs écologiques non maîtrisés.- Ils devraient anticiper les effets positifs ou négatifs que pourraient causer desinnovations.- Plusieurs axes de recherche ont été évoqués : les systèmes de culture avec couverturevégétale permanente, l’influence des OGM, le rôle de l’environnement paysager, l’efficacitéde la protection sur seuil...

Une des questions qui accompagne la mise en œuvre des programmes agro-écologiques est :comment accompagner l’innovation ?D’autres questions relatives à cette mise en œuvre ont été posées :- Quels sont les indicateurs à mettre en œuvre pour mesurer l’impact des innovations ?Il a été souligné que ses indicateurs devraient être co-construits avec l’agriculteur etintégrer des aspects agronomiques, socio-économiques et environnementaux. - Quelles sontles méthodes de prévision des risques ?

- Comment communiquer et former et à quel niveau (agriculteur, technicien,chercheur..) ? La démarche agro-écologique va-t-elle rencontrer l’adhésion desutilisateurs ?

Des disciplines complémentaires ont semblé pertinentes à utiliser dans ces programmes :économie de l’environnement, analyse micro-économique des approches agro-écologiques,détermination des logiques d’acteurs pour les amener au changement.

Idées et thèmes de projet

Se focaliser sur des systèmes de cultures basés sur la lutte chimique :- Plantes industrielles – vivrières ;- Riz maraîchage dans des zones écologiques différentes ;- Coton- maraîchage ;

... et en recherchant prioritairement des alternatives à la lutte chimique.

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Annexe 3 : Compte-rendu du groupe de travail 3 « Formation » (mercredi 25 novembre2009 matin)

Animateur : K. DiarraRapporteur : D. Bordat

Spécificité de l'agro-écologie dans le cadre du projet Divecosys?- Bien intégrer les interrelations existant entre les organismes vivants (animaux et

végétaux) présents dans l'agro-écosystème à étudier (écologie fonctionnelle).- Changer l'approche conventionnelle de lutte contre un ou des bio-agresseurs, par une

réflexion préventive afin de prévenir un déséquilibre de cet agro-écosystème, qui favoriseral'apparition d'une ou plusieurs espèces de bio-agresseurs.

La recherche doit accompagner les acteurs de la société civile engagés dans l'agro-écologie etparticiper à la formation des acteurs du terrain.

Modalités de la formation :

- prise en charge des agriculteurs, techniciens, acteurs à la base dans le cadre derenforcement des capacités (mise en place d'ateliers, champs école... en s'appuyantsur les structures de recherches locales) ;

- Rédaction de projets d'ingénierie de formation ;- Au niveau académique, renforcer le Master II Gedah (recherche de bailleurs pour

obtention de bourses) en facilitant son accès aux étudiants de la sous région(formation initiale et continue) ;

- Les laboratoires des institutions présentes s'engagent à rechercher les moyens pouraccueillir des étudiants du Gedah devant effectuer leur stage de fin d'étude, voireleur prolongement en doctorat.

Finalité du Master II Gedah- Faciliter la poursuite en doctorat- Faciliter l'entrée dans le marché du travail

Questions et réponses suite à la présentation des travaux du groupe formation

Concernant les aspects « formations », il fut premièrement remarqué qu’en matièred’enseignement supérieur seule la possibilité du master II GEDAH (basé à l’UniversitéCheikh Anta DIOP, à Dakar au Sénégal) avait été retenue sans qu’il soit fait mention deréactions ou de propositions (initiatives) complémentaires à cette option de la part desUniversités des autres pays ayant manifesté un intérêt pour participer à ce réseau. Il futégalement souligné que l’enseignement dispensé dans ce master était surtout axé sur lagestion de ravageurs (insectes) et les systèmes horticoles alors que le réseau allait prendre encompte beaucoup d’autres préoccupations (malherbologie en particulier) et d’autres systèmesde cultures (coton, riz, fruitiers, etc..). Les participants de ce groupe ont répondu :

- que des propositions de masters en agro-écologie dans d’autres Université ont étéenvisagées mais qu’elles ne pouvaient pas être précisées à ce stade de l’élaboration duréseau ;

- qu’un enseignement de master II ne pouvant pas contenir plus de 300 à 350 heures decours tous les domaines de l’agro-écologie ne pouvaient pas être couverts et qu’un

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choix de système de cultures et de bio-agresseurs (cibles privilégiées du réseau) enrésultait obligatoirement ;

- que dans l’enseignement de ce master II GEDAH il existait déjà un choix assez larged’unités d’enseignement (obligatoires comme optionnelles) même s’il ne prétendaitpas couvrir tous les domaines de l’agro-écologie et que cette offre était modifiable (augré des préoccupations du réseau) puisqu’elle ne constitue que l’annexe du décretportant sur la création de ce master II.

La deuxième question visait à obtenir des précisions sur les formations destinées à des acteursdu réseau autres que des chercheurs (producteurs, organisations de producteurs, etc). Faute detemps, elle n’a pas reçu de réponse particulière quant à leur nature, leur forme, leur contenuetc. Il en fut de même du financement de l’ensemble des actions de formation car c’est surtoutla difficulté de trouver des « guichets » (bailleurs de fonds) attentifs à ces préoccupationsqui a été soulignée à partir de plusieurs exemples.

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Annexe 4 : Compte-rendu du groupe de travail 4 « Animation du réseau » (mercredi 25novembre matin)

Animateur : H. De BonRapporteur : F. Assogba-Komlan

Forme du dispositif

Dans un premier temps on parlera de réseau d’équipes de chercheurs et d’enseignants Base Bénin (manguier ; riz-maraîchage ; riz-coton) avec pôles au Sénégal (manguier ;

maraîchage ; riz-maraîchage), au Niger (systèmes mixtes horticoles-vivriers en milieuaride), au Mali (coton-maraîchage & riz-coton), au Burkina Faso (systèmes à hautniveau d’intrants).

Objectifs du réseau

Objectif globalEmergence d’une communauté scientifique ouest africaine dans le domaine de référence.

Objectifs spécifiqueso Co -construction de projets « recherche » (prise dans son acception générale) et

objectif 2010 : construction et dépôt d’un projet auprès d’un bailleur ;o Echanges et interactions scientifiques entre membres du réseau ;o Organisation de manifestations scientifiques :

Ecole-chercheurs en 2010 Séminaire scientifique en 2011

o Montage de formations supérieures (voir groupe 3) ;o Renforcement des compétences (Capacity building) des chercheurs :

Accueil de chercheurs dans des laboratoires du réseau Formation de doctorants Favoriser la mobilité géographique des chercheurs du réseau (missions,

poste d’accueil, de courte moyenne et longue durée)o Publications communes.

Modalités de construction/fonctionnement

Constat/Besoin

- Constat de l’existence d’une communauté de pensée réunie par une conviction, desdémarches scientifiques partagées sur l’agro-écologie ;

- Ressenti d’un besoin de formalisation et de reconnaissance institutionnelle.

Instances proposéesA l’instar des PCP/URPs ?

- Comité de pilotage (instance exécutive/décisionnelle) ;- Comité scientifique (instance consultative) ;- Cellule d’animation : instance opérationnelle : celle qui peut être proposée à notre

niveau d’équipes de chercheurs ;

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La cellule doit être composée de 4-5 chercheurs ou enseignants.

Commentaires, questions et réponses suite à la présentation des travaux du groupe« Animation de réseau »

Par rapport à la présentation des résultats des travaux du groupe 4, il fut tout d’abord notéqu’il était préférable dans un premier temps d’avoir au niveau du réseau une organisation« légère » (donc pas de comité de pilotage, pas de comité scientifique sachant que cesstructures pourraient être créées ultérieurement lorsque le réseau s’étofferait). Cetteorganisation « légère » pourrait donc se limiter à une cellule d’animation mais qui devraitmieux prendre en compte les aspects institutionnels (reconnaissance et ancrage institutionneldu réseau en particulier), ne serait-ce que pour bénéficier des possibilités d’appuis existant auniveau des différentes institutions (organisation de réunions ou de rencontres entrechercheurs, participations à des manifestations scientifiques, appuis dans des formations,appuis documentaires, stages, etc..). Pour cette raison il a été reconnu que la présence duCORAF au sein de la cellule d’animation était plus que souhaitable. Ces remarques ont étépartagées par l’ensemble des participants et il fut retenu, pour respecter un équilibreinstitutionnel, que la cellule d’animation du réseau pourrait être constituée d’un représentantde l’enseignement supérieur en Afrique, d’un représentant de la recherche agronomique enAfrique, d’un représentant du CORAF, d’un représentant d’Africa Rice et de représentantsdes deux unités de recherche du CIRAD à l’origine de la création de ce réseau.

Il a semblé nécessaire d’avoir des relais (représentants ou correspondants du réseau) au niveaude chacun des cinq pays qui ont actuellement manifesté un intérêt pour participer à ce réseau,à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal. Sur la base d’unengagement volontaire (comprenant une adhésion à l’objectif général du réseau et un désir deservir ce réseau), il fut proposé deux représentants (correspondants) du réseau DIVECOSYSpar pays (n’appartenant pas si possible à la cellule d’animation). Pour ces tandems, il futaccepté qu’ils ne soient pas obligatoirement constitués d’un chercheur ou d’un enseignant etd’un agent du CIRAD d’un pays du réseau.

Enfin, mais de façon très brève, l’objectif fixé par le groupe 4 de faire une proposition deprojet de recherche en 2010 a été débattu en soulignant qu’il pouvait être trop tôt pour ledéfinir précisément mais qu’il fallait profiter de cet atelier auquel participaient beaucoup defuturs membres du réseau pour y réfléchir.

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Annexe 5 : Commentaires et questions sur les différentes sessions

Session du 23 novembre 2009 matin et après-midi

P. Menozzi, Outils innovants de suivi des déplacements de la noctuelle, ravageurs ducotonnier et des maraîchers.Quel est le coût des investissements et l’accessibilité aux infrastructures pour les analyses debiologie moléculaire et biochimiques ? « Cela passera par une mutualisation des moyens, carles outils coutent chers; il faudra faire l’inventaire de ce qui existe pour ensuite pouvoirmutualiser leur utilisation ».

C. Langlais, P. Fernandes, Vers une gestion agro-écologique des SDC pour réduirel’utilisation des pesticides.

A. Ratnadass et Z. Moussa, Gestion agro-écologique des ravageurs dans les systèmesvivriers - maraîchers au Niger.

E. Déguenon, Produire bio en Afrique : cas de la mise en place d’une AMAF au Bénin.

Cet exposé a montré la possibilité de production horticole sur commande à base de contratentre les consommateurs et le groupement maraîcher. Cette approche est basée sur troisvolets :

- Viabilité économique - lien social ;- La préservation de la santé des consommateurs ;- La protection de l’environnement.

Cependant, quelques difficultés persistent :- Approvisionnement en intrant et en bio pesticides ;- Faible documentation ;- Appui limité de la recherche au secteur.

Au cours des discussions qui ont suivi cet exposé, des inquiétudes ont été manifestées surl’observation des mesures anti pollution, la certification, la négligence des légumes feuillestraditionnels et le risque couru dans l’utilisation du soufre et du cuivre. Des réponses ont étédonnées par l’intervenant.

F. Assogba-Komlan, Contribution à la lutte contre les bio-agresseurs des cultures maraîchèresau Bénin.

Session du 24 novembre 2009 matin

D. Bordat, Etude de relations complexes dans le modèle chou / Plutella / ennemis naturels /climat, dans les Niayes de Malika-Dakar, Sénégal.

- L'ombre influence la qualité des choux que consomment les chenilles ? « Oui,probablement ».

- Le laboratoire de Montpellier a la possibilité de préciser des observations faites surle terrain? « Oui »

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- Pourquoi ne pas faire un modèle pour homogénéiser la culture du chou ?« Difficulté de modéliser les données obtenus d'une manière générique, (ex :Cotesia/Martinique peu efficace sur les populations de Plutella, Cotesia/Bénintrès efficace, Cotesia/Sénégal pas efficace). De même, au Mali, pour lesdifférences d'importance obtenue dans les populations de piqueurs suceurs surcoton pourtant localisées dans des zones climatiques identiques ».

A. Sinzogan, Les mouches des fruits sur manguiers en Afrique de l’ouest (A. Sinzogan, Iita,Bénin).

- B. invadens prend la niche écologique des espèces de Tephritidae endémiques ?« Oui en Côte d'Ivoire, au Ghana et au Bénin ».

- Moyens actuels d'éradication ? « Traitements par taches ».- La lutte chimique avec GF 120 et Spinosad est non dangereuse pour

l'environnement ? « Oui ».- Les phéromones déposées par les fourmis écophyles qui repoussent les femelles de

Bactrocera ont un avenir intéressant ? « On suppose que les femelles deBactrocera déposent des phéromones d'alarme quand les fourmis sont passées ».

- On capture les mâles mais pas les femelles avec les paraphéromones, mais ce n’estpas le cas avec le Success appât ? « Efficacité difficile avec le piégeageparaphéromonal, mais c’est un bon indicateur. En revanche efficacité du Successappât, surtout sur les femelles d’ailleurs ».

J. Huat et A. Touré, Contrôle agro-écologique des adventices dans les systèmes de cultureintégrés riz- maraîchage en zones de bas-fonds au Bénin.

Le travail commence (Doctorat de Touré) ; actuellement, nous en sommes à la phase duquestionnement.

- L'association riz/maraîchage est riz puis maraîchage ou menée en association vrai ?« C'est une rotation riz - maraîchage ».

- Existe-t-il un "seuil d'enherbement" pour les adventices comme il existe un seuild'intervention pour le traitement chez les ravageurs ? « Non, à notre connaissance,seulement des essais de sarclages par rapport au stade physiologique de la plantecultivée, sur tomate par exemple dans les années 70».

- Existe-t-il une spécificité des adventices avec la spéculation cultivée ? « Rendezvous dans deux ans! ».

- Les bas-fonds avec contrôle de l'eau peuvent être un avantage contre les adventices(noyade) ? « Le travail est fait dans des bas-fonds sans contrôle de l'eau ».

Y. Séré, Changement climatique : impact sur la gestion des maladies.

- Les tests en labo sur les études climatiques sont-ils comparables avec la réalité duterrain ? « Il n’y a pas de réponse précise ».

- Le "catastrophisme" contre le réchauffement climatique (prévision : 4°C en 100ans) est utile ? « Effectivement... Le changement peut être parfois favorable... ».

J.-L. Hofs et A. Toguyeni, Plantes transgéniques et intensification écologique en Afrique (del'Ouest) : Quels enjeux ?

- Quelle durabilité? « On ne connaît pas ».

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- Il faut planter des cotons GM partout ? « Pas de réponse car cette question est àposer aux instances politiques du Burkina ».

- Risque de contamination génétique ? « Non, mis à part entre variétés de coton ».- Coût des semences ? « 27 000 FCFA/ha ».- Quand y aura-t-il une résistance ? « Peu probable pour les plantes GM Cry car

introduction de 2 gènes d'endotoxines dans les plantes. Pour la résistance dans lesGM herbicides, il y a un grand vide sur le sujet ».

K. Diarra, le master Gedah à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

- Il y a d'autres partenaires du Sud dans le Gedah ? « C'est pour cela que l'on est là!- Pas convaincu de la liste des débouchés!- Coût du Master ? « 1 350 000 F CFA pour les étudiants "non sponsorisés",

2 000 000 F CFA pour les possesseurs de bourse ».- Pourquoi pas de phytopathologie? « Il y en a dans les UE optionnelles ».- Nombre d'étudiants par promotion? « Maximum 15 ».- Interventions des maraîchers? « Non, niveau d'étude Bac+ 5 ».- Absence d'UE en anglais? « L'apprentissage de l'anglais se fait au niveau du

Master I et antérieurement (licence) ».

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Annexe 6 : Liste des participants

Nom, Prénom Fonction Institution PaysTouré Amadou agronome AFRICARICE BéninWopereis Marco DDG, agronome AFRICARICE BéninKiepe Paul PL2, agronome AFRICARICE BéninSéré Yacouba pathologiste AFRICARICE BéninMenozzi Philippe entomologiste CIRAD UR 102 BéninHuat Joël agronome CIRAD UR 103 - AFRICARICE BéninLançon Jacques sélectionneur CIRAD UR 102 - DRAOC BéninAdandedjan Claude agrostologue CORAF BéninAntonio Sinzogan entomologiste IITA BéninAssogba-KomlanFrançoise agronome

INRAB - Programme Culturesmaraîchères et fruitières Bénin

Amadji Guillaume agronome Université Abomey-Calavi Bénin

Deguenon Ernest Producteur maraîcher Bénin

Hofs Jean-Lucgénéticien -biotechnologue CIRAD UR 102 Burkina

Toguyeni Abou biologiste CIRDES - Université Bobo BurkinaMaraux Florent chef UR 102, agronome CIRAD UR 102 FranceDe Bon Hubert agronome CIRAD UR 103 FranceBordat Dominique entomologiste CIRAD UR 103 FranceMalézieux Eric Chef UR 103, agronome CIRAD UR 103 FranceRenou Alain entomologiste CIRAD UR 102 MaliSodio Bernard agro-écologue Université de Bamako MaliRatnadass Alain entomologiste CIRAD UR 103 - ICRISAT NigerZachari-MoussaOusmane entomologiste Université Abdou Momouni de Niamey Niger

Mbaye Demba-Farba pathologiste ISRA - Directeur CDH SénégalDiarra Karamoko entomologiste Université CAD Sénégal

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Annexe 7 : Programme de l’atelier

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Annexe 8 : Présentation de l’atelier adressée au préalable à tous les participants

Atelier fondateur d’un dispositif de partenariat sur le thème : Diversification dessystèmes de culture et gestion agro-écologique des bio-agresseurs en Afrique de l’Ouest

Contexte

Un processus de rationalisation et de consolidation des interventions du CIRAD à l'étranger est encours autour d'un nombre limité de dispositifs partenariaux qui seront l'occasion de collaborationsprivilégiées et renforcées. Ces dispositifs se fondent d'abord sur l'établissement d'un partenariatdurable autour de problématiques de développement et concrétisés par un ou plusieurs projetsscientifiques partagés et construits ensemble. Ils doivent permettre aux chercheurs des institutionsqui en sont partie prenante d'exercer leurs différentes missions, production de connaissance,renforcement des capacités, formation et développement.

Thème scientifique

L’horticulture, qui recouvre la production des fruits et légumes, est désormais considérée commeune composante essentielle de la sécurité et de l’équilibre alimentaire mondial (Serageldine,2004). Les produits horticoles sont des productions à haute valeur ajoutée et à forte intensité demain-d’œuvre, dont la production s’adresse aux marchés locaux ainsi qu’aux grands marchésurbains du Sud ou du Nord. L’horticulture en Afrique n’a pas échapp é au processusd’intensification de la révolution verte, qui correspondait à utiliser les techniques et moyensdisponibles (engrais chimiques, pesticides) pour maximiser la productivité agricole par unité desurface et améliorer la qualité visuelle des produits obtenus. Par exemple, la coexistence desproductions horticoles avec le cotonnier dans une même zone a favorisé l’utilisation d’intrantscomme par exemple les produits mis à la disposition des producteurs de coton. Ce phénomène aété accentué par la présence de certains ennemis des cultures qui sont communs aux culturesmaraîchères et au cotonnier (noctuelles, aleurodes, pucerons). Par ailleurs, on assiste depuisquelques années à une diversification accrue des productions et des systèmes de culture e nréponse à des contraintes environnementales et socio -économique : nécessité d’économie del’eau ; crise alimentaire et augmentation de la pauvreté ; crise énergétique et opportunités pour lesagro-carburants ; préoccupations nutritionnelles ; opportunités pour des marchés de niches.

Les grandes cultures annuelles, depuis au moins deux décennies, sont soumises à d'importantschangements de politique agricole qui se sont traduits souvent par une réduction de l'offre deservices d'appui à l'agriculture. Ces zones sont aussi soumises à des évolutions inquiétantes desfacteurs abiotiques et biotiques, en relation avec les pratiques culturales des paysans, et sans douteaussi avec phénomène plus global de changement climatique. Au niveau des facteurs biotiques,les complexes de ravageurs ont évolué de telle manière que certains ravageurs auparavantsecondaires sont devenus de véritables menaces difficiles à contrôler. Le recours à la luttechimique pour les maîtriser est une solution souvent efficace sur le cour t terme mais onéreuse,potentiellement dangereuse pour la santé et l'environnement. Une meilleure gestion de labiodiversité par l'adoption de techniques culturales appropriées, associées à la mise en culture decultivars (classiques ou GM) choisis pour leur résistance à certains agresseurs, permet de réduirele recours aux intrants chimiques. L'accroissement de biodiversité qui peut en résulter, augmentééventuellement de lâchers d'auxiliaires ou de l'utilisation d'entomo -pathogènes, permettrait deparvenir à de nouveaux équilibres biologiques plus durables et économiquement viables pourl'agriculteur. Les interactions entre les systèmes horticoles et les s ystèmes cotonniers ou rizicoles,

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suivant les régions, sont fréquentes en Afrique de l’Ouest. Le renfort des équipes régionalesautour de recherches sur les interactions entre les systèmes de culture horticoles et ceux qui lesentourent, systèmes cotonniers et systèmes vivriers (notamment rizicoles), voire les intégra tionspossibles entre ces systèmes, nous semble répondre à de forts enjeux pour des recherchesfinalisées. En particulier, alors que la diversification des cultures peut être à l’origine del’aggravation de certaines attaques de ravageurs si elle est mise en œuvre de façon non raisonnée(utilisation anarchique de pesticides, apparition de maladies et ravageurs nouveaux localement),elle peut au contraire, si elle est déployée selon les principes de l’agro -écologie aboutir à lesréduire et à diminuer le recours aux intrants.

Aussi, à travers un réseau régional, nous proposons d’approfondir par des études :1) les interactions agronomiques entre les cultures horticoles, cotonnières, vivrières et rizicoles

(rotations, densités, agencement des parcelles dans l’espace, dates de semis ...),2) la biologie des bio-agresseurs dans ces différentes cultures (cycles, mouvements,

régulations...) et les interrelations avec la faune des auxiliaires (spécialistes, généralistes),3) les hypothèses sur les effets de l’accroissement de la diversité végétale aux échelles des

parcelles et des territoires,4) la mise au point d’outils et de méthodes de lutte basés sur les systèmes multi -spécifiques intra-

et inter-parcellaires ainsi que sur la protection physique des plantes.

L’objectif de ces études étant de proposer des modes de gestion innovants dans ces systèmes deculture, voire de nouveaux systèmes de culture et de production à base de diversification végétale,s’appuyant sur le concept de l’agro-écologie. Ces travaux s’appuieront sur des équipes et descoopérations déjà en place mais aussi à développer.

Le projet de dispositif de partenariat renforcé proposé par le CIRAD

Au niveau du CIRAD, un projet de ce type est porté par les unités de recherche Hortsys(Fonctionnement agro-écologique et performance des systèmes de culture horticoles) et Sca(Systèmes de culture annuels) du département PERSYST. Le dispositif envisagé est un « Réseaustructuré par une coordination entre chercheurs, rassemblés en pôles gé ographiques, et uneanimation scientifique forte », en combinant :

- un niveau d’organisation locale, à ce stade de lancement de l’initiative, impliquant desactivités dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest ;

- un niveau d’organisation régionale pour l’Afrique de l’Ouest à définir.

A terme, ce dispositif mixte se caractériserait par des processus de gouvernance et d’évaluation,dont l’essence est le partenariat et la coopération : problématique régionale co -construite,programmation commune, partage des responsabilités et des produits.

Les différents éléments d’organisation en réseau devront être gérés de manière souple : échangesd’information (site thématique commun, bases de données et de résultats etc..), d’étudiants ou dechercheurs, concertations opportunistes, associations privilégiées à l’occasion de projetscommuns, élaboration de projets communs, etc. Les concertations institutionnelles pourront êtreorganisées à la demande et en fonction des ressources disponibles pour ne pas générer desrécurrences difficiles à tenir et à financer.

Actuellement, des contacts ont été pris notamment :- Au Bénin outre le CIRAD, avec AfricaRice (ex-ADRAO), l’Institut National de RecherchesAgricoles du Bénin (INRAB) et la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l’Universitéd’Abomey-Calavi, l’université de Parakou. La problématique de l’intensification agro -écologiqueet de la gestion intégrée des ravageurs des systèmes de production horticoles incluant riz (etpossiblement coton) pourrait être un thème majeur pour ce dispositif.

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- Au Sénégal, avec la faculté des Sciences et techniques de l’UCAD (Dakar) et l’ISRA.- Au Niger, avec l’ICRISAT et la Faculté d’Agronomie de l’Université de Niamey, etpotentiellement l’INRAN.

Avec le temps, il est attendu qu’un tel dispositif partenarial réponde à des exigences quantitatives,qualitatives et d’organisation :

- quantitatif : nombre significatif de chercheurs impliqués ; missions et séjours scientifiquescroisés ; portefeuille conséquent de projets communs ;

- qualitatif : production scientifique de qualité reconnue et caractérisée (a) par despublications, des doctorants encadrés, des modules de formation labellisés (écolesdoctorales, masters pro, formations professionnelles qualifiantes, ateliers, etc.), (b) p ar unecapacité d’expertise, des dispositifs d’alerte, d’observation et de suivi, etc., (c) par uneanimation scientifique et une coordination de qualité, (d) par la notoriété des partenairesscientifiques mobilisés, (e) une reconnaissance régionale, (f) p ar l’existence d’uneévaluation scientifique externe ;

- organisation : un comité d’orientation, de pilotage ou de suivi. Le dispositif envisagécherche à associer des pôles partenariaux qui combinerait donc un niveaud’organisation locale (pays) et un niveau d’organisation régionale.

Programme prévisionnel pour un atelier « fondateur »

Cet atelier est destiné à préciser le contenu contractuel de la collaboration entre les partenaires,projet scientifique et actions communes sur les thèmes de la « diversifi cation des cultures et lagestion des bio-agresseurs dans les systèmes de culture en Afrique de l’Ouest ». Il se tiendra àCotonou du 23 au 25 novembre prochains. Les produits attendus sont : une problématiquecommune, une liste de partenaires scientifiques, d’activités de recherche et de formationconduites à partir des différents pôles du dispositif, un ou plusieurs projets communs .

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Annexe 9 : Synthèse des réponses au questionnaire envoyé préalablement à l’atelier

1 - InstitutionsCentre national de recherches agronomiques,CIRAD AfriqueFaculté des sciences et techniques d’université africaine

2 - Equipe répondant : programmes plantes (coton, maraîchage), département de Biologie

3 - Signification de l’agro-écologieEtude qui combine l’agronomie et l’écologie, appliquant à l’agronomie des principes etconcepts de l’écologie, avec l’homme comme acteur de l’environnement, au sein del’environnement agricole.Souvent notion très proche de la production intégrée en diminuant les intrants de synthèse,méthode préventives, gestion spatiale, prise en compte des comportements humains et respectde la réglementation.

4 - Rôle de l’agro-écologie dans le développement agricoleConcept nouveau qui pourra peut-être à terme aider à résoudre des problèmes dedéveloppement.Concept abstrait demandant un apprentissage.Sur la base de la protection intégrée, en prenant en compte des dimensions spatiales au-delàdes parcelles, l’agro-écologie sera un outil au service du développement.

5 - Programmes d’agro-écologieNon en généralVa débuter dans une université.

8 - Ces activités en agro-écologie sont appliquées aux «systèmes de culture »

9 - Les disciplines associéesProtection des cultures (entomologie ...)Agronomie des solsAgro-physiologieBotaniqueSociologieEconomieGéographieModélisation

10 – Problèmes de bio-agresseurs susceptibles d’être étudiées et éventuellement résoluspar une approche agro-écologique

- Ravageurs : Helicoverpa armigera (Hübner), Bemisia tabaci (Gennadius) et Aphisgossypii (Glover), acariens

- Maladies : TYLC, Ralstonia solanacearum- Adventices : Poacées, Cyperus, Portulacaceae, Ramphicarpa dans les bas-fonds

riz/maraîchage- Anticipation de l’introduction des OGM

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11 - AtelierInventaire de ce qui est en cours en agro-écologieEchanges entre les équipes de l’atelier : apports méthodologiquesAxes de recherche futurs avec participation, contribution de chaque partenaireRecherche de financement : appels, rédaction de projets

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Annexe 10 : Discours du Correspondant du CIRAD au Bénin, M. Jacques Lançon

M. le représentant du Centre du riz pour l’Afrique, chers collègues chercheurs et enseignantschercheurs, je m’exprime aujourd’hui en tant que Correspondant du CIRAD au Bénin etreprésentant plus particulièrement la Direction de la Recherche et de la Stratégie et laDirection régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Je tiens d’abord à remercier le Centre du riz pour l’Afrique, représenté aujourd’hui par sondirecteur scientifique, M. Marco Wopereis, pour avoir permis la tenue de cet atelier enmettant ses infrastructures et son personnel à la disposition des organisateurs.

Je remercie également tous les collègues, venus du Bénin, mais aussi du Burkina, de France,du Mali, du Niger et même du Sénégal pour partager leur expérience et leurs connaissances etapporter une contribution originale à la réflexion qui va s’engager.

Je remercie enfin Hubert de Bon, Joël Huat et Philippe Menozzi qui, sur place ou depuisMontpellier, ont organisé l’évènement.

C’est que l’enjeu est d’importance et il est multiple.De quoi s’agit-il ?Dans sa vision stratégique, le CIRAD s’est notamment engagé (je cite) « à mettre sacapacité à imaginer l’agronomie de demain au service des populations les plus démunies », àtravers une production scientifique de haute qualité, une présence active auprès de sespartenaires du Sud et un rôle d’entraînement vis-à-vis des partenaires du Nord.

L’atelier DIVECOSYS vise à partager cet engagement et à le décliner en termes de science etde partenariat.Pouvons-nous contribuer à inventer une agriculture écologiquement intensive pour nourrir laplanète ? Les agronomes que nous sommes sauront-ils utiliser des processus naturels etsurtout peu coûteux en énergie fossile, pour produire davantage et mieux ? Ces questionsinspirent le thème de l’atelier et vous aurez pour mission de faire émerger une visioncommune, des problématiques et des questions de recherche prioritaires sur des thèmesrelevant de l’intensification agro-écologique, des interactions agronomiques entre cultures ausein d’un même territoire, des relations entre bio-agresseurs et auxiliaires, des effets de ladiversité végétale à différentes échelles.Mais vous pourrez également contribuer à une réflexion sur le partenariat à nouer autour deces questions. Il a été demandé au CIRAD de rationnaliser ses interventions à l'étranger, enles organisant autour d'un nombre limité de dispositifs partenariaux qui seront l'occasion decollaborations privilégiées, renforcées et durables, construites autour de problématiques dedéveloppement et concrétisés par un ou plusieurs projets scientifiques partagés. Laproblématique qui sera retenue de cet atelier sera-telle mieux traitée dans un dispositif de cetype ? Nous y réfléchirons ensemble à la fin de cet atelier.

Pour terminer, je vous souhaite de prendre beaucoup d’intérêt et de plaisir aux échanges deces trois prochaines journées, et de nous retrouver en fin d’atelier pour un bilan enthousiasteet des perspectives de recherche et de collaboration lumineuses.

Merci de votre attention.