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SOCIOLOGIE [email protected] Le 3 fvrier.

Introduction gnrale : Pourquoi s'initier la sociologie ?La sociologie par dfinition s'intresse de nombreux faits de socit (chmage, famille, religion, le travail....), qui font l'objet eux mmes de nombreux commentaires. Puisque tout le monde est capable d'en faire pourquoi une telle discipline existe et fait l'objet d'un enseignement autonome la facult. En 1895 a t crer une chaire (poste de prof la fac) de pdagogie et de science sociale la facult de Bordeaux qui a t occup par mile DURKHEIM. Il faudra attendre 1913 pour une cration d'une chaire de science d'ducation et de sociologie Paris 1 dans la facult de la Sorbonne. En fait le sociale ou encore toutes les questions sociales ne doivent pas se confondre avec l'analyse sociologique. En effet la ralit est moins facile saisir qu'il n'y parat. La connaissance spontan et empirique des phnomnes sociaux contemporains n'est pas ngliger mais elle est souvent fausser par le manque de connaissance, de recule mais aussi parce que certains aspects des ralits sociales sont cachs de faons plus ou moins volontaire par ceux qui dtiennent certain pouvoir. Il existe trois raisons essentielles de s'initier aux principaux concepts et thorie de l'analyse sociologique : Mieux connatre le monde dans lequel on vit. En effet faire parti d'une socit ne suffit pas la connatre. Il faut donc passer d'une connaissance empirique, certes ncessaire spontane et lie l'exprience, une approche globale, rationnelle et scientifique permettant de rompre avec le sens commun et certaines vidences trompeuses. Ex : l'chec scolaire. Le sens commun : ce qui choue sont forcment des gens qui ne travail pas assez. Avec la sociologie on peut expliquer pourquoi il a rater par rapport sa situation sociale. La sociologie comme d'autres sociales (conomie, philo..) permet de rendre plus intelligible la socit, ce qui va permettre d'viter des jugements moins htif et de se construire une vision critique et personnel de la socit. Amliorer la connaissance de soi-mme. Les analyse sociologique revoit souvent notre propre exprience et permettre de mieux connatre nos comportements, nos choix, nos croyances. Ex : l'tude sociologique de la pratique sportive montre que l'on ne choisit pas au hasard de pratiquer un sport. Ex : l'analyse sociologique du choix du conjoint est le phnomne de l'homogamie (mariage d'amour de personne appartenant la mme situation sociale). Au contraire de l'htrogamie qui est le mariage d'amour de personne d'un milieu sociale trs diffrent. Aider tous ceux qui sont en possession d'un quelconque pouvoir, a se poser de bonnes questions et on peut l'esprer trouver des solutions certains problmes sociaux comme la dlinquance, l'exclusion sociale, le chmage, l'absence ou le mauvais dialogue sociale. La sociologie peut donc tre d'une grande utilit condition de faire l'effort d'acqurir et de matriser les connaissances conceptuelles, mthodologiques et thoriques ncessaires. Avant 1 / 34

d'abord certaines ralit actuelle, il faut faire un dtour afin d'tudier les grands fondements de la sociologie, son histoire et ses principes fondateurs.

PARTIE 1 : DE LA NAISSANCE DE LA SOCIOLOGIE AUX SOCIOLOGIES CONTEMPORAINES.Pour tre considre comme une science autonome, une discipline doit marquer sa singularit par rapport aux autres sciences dj institutionnalises mais aussi dmontrer son caractre scientifique. Il faut donc se doter d'une dmarche, d'outils et de concepts qui lui son propre. Se processus de lgitimation et d'institutionnalisation se ralise progressivement parfois en ordre dispers, mais bnficie toujours d'un contexte favorable et de l'action plus ou moins dtermine de prcurseur et de fondateur. C'est en 1938 que le franais Auguste Comte cre le terme de sociologie, du latin sociologie qui veut dire socit et logie en grec qui veut dire science. Il faudra attendre 1895 et surtout 1913 pour que la sociologie soit reconnue officiellement dans l'universit franaise. Aujourd'hui la sociologie dfinitivement acquis cette reconnaissance scientifique en se dmarquant des autres sciences sociales qui l'on prcdes ( l'histoire, la philo, la psychologie...).

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CHAPITRE 1 : L'invention de la sociologie.Au 19me dans un contexte historique particulirement troubl de fait de mutation conomique sociale et politique, des intellectuels comme Comte, Tocqueville et Marx s'interroge sur la nature de cette nouvelle socit qui est en train d'merge. Le passage d'une socit traditionnelle essentiellement rurale, agricole, communautaire une socit industrielle, urbaine caractriser par la mont de l'individualisme va tre l'objet de rflexion de ces intellectuels. Pour eux l'tude de cette modernit , ncessite une rflexion sur le fondement du lien social. Ainsi ils commencent tablir les bases d'un questionnement proprement sociologique sans pour autant laborer les fondements d'une vritable nouvelle science. I. Un contexte historique et idologique favorable une rflexion nouvelle sur l'volution de la socit. La France comme la plupart des pays europens connait fin 18me et dbut 19me de profond changement qui bouleverse l'ancien ordre social. Cela soulve l'mergence d'une problmatique sociologique propos de la nature et du fondement du lien social ainsi que sur les facteurs du changement social. A. Le contexte vnementiel : la sociologie fille des rvolutions . La combinaison d'une rvolution politique et industrielle bouleverse l'ordre social ancien et provoque des interrogations sur la nouvelle socit en construction mais aussi l'apparition de nouveau problmes sociaux tels la promiscuit et la misre urbaine, le dveloppement de l'alcoolisme, de la prostitution.... 1. Politiquement, la Rvolution franaise avec ses ides et ses rformes dtruit certains dogmes et certains quilibres sociopolitiques. a. L'abolition du rgime fodal et l'apparition d'une nouvelle stratification sociale plus fluide. L'abolition du rgime fodal avec notamment la DDHC article 1er : les hommes naissent et demeurent libres et gaux en droit. Cela met fin l'ancien rgime et la stratification sociale rigide en trois ordres o le statut social tait donn par la naissance et provoque l'apparition d'une nouvelle structure sociale plus fluide (possibilit de mobilit sociale), au moins en droit. C a d que le droit stipule que tous les monde est gaux alors qu'en ralit c'est assez difficile. Ici le statu social est acquis par le talent, le travail, le mrite. Cela provoque l'apparition de nouveau rapport souvent conflictuel entre des catgories sociales naissantes comme la bourgeoisie commerciale et industrielle et la classe ouvrire ou le proltariat. Une stratification sociale dsigne que dans une socit il y a plusieurs catgories sociales. Elle se traduit par une hirarchie sociale. Une stratification fluide est lorsque l'on peut passer d'une catgorie une autre. Il y a deux sortes de mobilits : ascendante (le pre un poste et le fils passe un bon poste) et descendante (le pre un bon poste alors que le fils non).

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b. La loi Le Chapelier et la disparition de groupes intermdiaires et intgrateurs. En juin 1791 cette loi interdit toute forme de coalition ce qui entrane l'abolition de toute les corporations et jurande (groupement professionnel) et interdit toute forme d'association qu'elle soit professionnelle, syndicale ainsi la rvolution franaise prohibe la constitution de groupes intermdiaires entre l'individu et la socit, groupes qui sont en gnrale intgrateurs (entits qui permettent aux individus de form des liens sociaux) et donc gnrateurs de lien social. c. volution du droit civil et apparition de nouvelles structures familiales. Le mariage devient un contrat civile ce qui est une grande nouveaut en 1792 qui peut tre dissous ce qui ce traduit par l'apparition de nouvelles structures familiales. 2. Les dysfonctionnements sociaux provoqus par la Rvolution industrielle l'origine de la question sociale . a. L'urbanisation industrielle et le dveloppement de la misre ouvrire. On assiste au dveloppement de la promiscuit de la misre et de la classe ouvrire souvent prsent par des conservateurs comme l'incarnation de l'enfer et la cause principale de la dsorganisation sociale ainsi que de l'isolement de l' individu. Rvolution industrielle et rvolution franaise ont provoques la disparition des liens traditionnels communautaires et une lutte individuelle pour la survie provoquant de nombreux problmes sociaux ( alcool, prostitution...). Apparition d'un nouveau courant littraire : mile Zola ou Victor Hugo. b. Le capitalisme industriel l'origine de la proltarisation et de la pauprisation croissante de la classe ouvrire. Pauprisation = appauvrissement. Le passage de l'atelier ou encore de la manufacture (pas de machine travail diviser et manuel) l'usine (travail avec des machines) o le travail est de plus en plus diviser permet d'exproprier les ouvriers de mtier de leurs qualifications. Ils sont transforms en OS (ouvrier spcialis) interchangeable et qui vont subir la pression d'une arme de rserve industrielle (c'est la masse d'individu qui n'ont pas de travail et qui sont prt travailler n'importe quel prix, donc avec un salaire faible). Les ouvriers sont en gnrale obligs d'accepter un salaire de subsistance ( salaire qui permet tout juste de quoi se nourrir et se vtir). Ainsi la classe ouvrire et le salari se dveloppe mais dans des conditions de travail et de vie qui se dtriore, ce qui provoque le dbut d'une contestation sociale et l'mergence d'ides socialistes et rvolutionnaire notamment base sur la thorie de l'exploitation de Karl Marx. La rvolution franaise combine avec les deux rvolutions industrielles sonne le glas d'une socit traditionnelle dont la cohsion sociale reposer sur la famille, la communaut villageoise, l'glise, les corporations ( les biens sociaux communautaires). Un nouvel ordre ordre social doit s'instaurer avec de nouvelle solidarit sociale permettant de concilier individualisme croissant et cohsion sociale. Repenser la nature et le fondement du lien social tels seront les objectifs essentiels des prcurseurs et des fondateurs de la sociologie.

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B. Le contexte idologique : le triomphe de la raison et l'influence d'un courant politique conservateur sur le questionnement social. 1. L'avnement de la Raison ou la volont d'expliquer le monde sans rfrence divine. a. Le rle essentiel de la philosophie politique dans l'mergence des sciences sociales. Le 18me est le sicle des lumires (Voltaire,Rousseau..) et ces philosophes place la raison au dessus de tout et en particulier au dessus de la religion. Cet tat d'esprit rationaliste pour origine la redcouverte de la philosophie politique grecque la renaissance notamment avec la traduction et l'tude des textes de Platon et d'Aristote. En effet la rflexion sur la politique et plus gnralement sur l'organisation conomique et sociale est dans le cadre de la socit mdivale (5me -15me s) neutralis par la subordination de toutes les activits humaines un principe divin. Il demande donc au peuple de se rfrer la faon dont l'glise pense le monde. l'poque il y a une primaut sur le pouvoir spirituel (dieu) au pouvoir temporel (pouvoir des monarques). Deux remises en questions : en 1513 avec la publication d'un ouvrage intitul Le Prince de Nicolas Machiavel (14891525 c'est le conseiller du prince ) qui dveloppe une approche pragmatique et utilitaire de la politique pour tre le plus efficace possible et donner les moyens Laurent Mdicis de diriger Florence. En effet Machiavel cherche expliquer les mcanismes de la vie politique de faon scientifique en s'appuyant sur l'exprience et en laborant une morale opportuniste : la fin justifie les moyens . il ne nie pas l'importance de la religion mais lui reproche par certaines de ses valeurs d'aller l'encontre d'un tat fort. Le Lviathan en 1651 ouvrage du philosophe anglais Thomas Hobbes (1588-1679) fait la prsentation systmatique de l'autorit et du pouvoir indpendamment de toute rflexion religieuse. Il veut dtermin rationnellement l'organisation politique la plus apte empcher les guerres civiles, ainsi il lgitime les distances d'un pouvoir absolue dtenant le monopole de la violence lgitime, les hommes devront renoncs une partie de leurs droits naturels pour pouvoir vivre en paix. b. De l'apparition des sciences modernes la Renaissance au scientisme et positivisme du 19me. L'mancipation de la rflexion intellectuelle par rapport la morale chrtienne se confirme avec l'apparition des sciences modernes. partir des travaux de Galile (1564-1642) reprenant ceux de Gobernic qui dmontre que la terre n'est pas le centre de l'univers ( hliocentrisme qui remet en question le gocentrisme), la nature perd partiellement son caractre divin pour devenir une chose une donne que l'on peut penser et mesurer. Ainsi la connaissance religieuse livresque ( sont les saintes critures et leurs interprtations) se substitut une connaissance scientifique faite de thories et d'observations. La subjectivit est bannie de la recherche et les mathmatiques deviennent les instruments obligs de tous savoirs scientifiques. Les travaux des encyclopdistes (encyclopdie ou dictionnaire raisonn des sciences des arts et des mtiers 1751-1773) comme Diderot et d'Alembert annoncent l'mergence du scientisme qui est un courant de pens fin 19me reposant sur la foie de la toute puissance de la science pour rpondre tous les problmes humains, mais aussi qui annonce l'mergence du positivisme ( doctrine philosophique dveloppe par Auguste Comte considrant que la seule connaissance est celle des 5 / 34

faits et de l'exprience scientifique). Les prcurseurs de la sociologie comme Comte et ses fondateurs comme mile Durkheim, adhrent cette croyance la raison aussi ils essaient d'appliquer les principes rationnels des sciences exactes l'analyses des phnomnes sociaux. Il s considrent que l'on peut fond une science de la socit sur le modle des sciences de la nature comme la physique (Comte parle d'une physique sociale ) la chimie, la biologie, la mdecine ( Durkheim oppose le normal au pathologique ). ils veulent expliquer l'ensemble du social l'aide de loi comparable celle des sciences de la nature. 2. L'influence des ides politiques : le conservatisme dnonce les dysfonctionnements engendrs par les rvolutions et influence les premiers sociologues. Les intellectuels comme De Bonald, De Maistre et Taine dnoncent ses dysfonctionnements et prconisent le retour une socit de type traditionnel. Se sont des contre-rvolutionnaire qui veulent la restauration de l'ancien rgime, qui dfende des valeurs de la socit fodal comme la religion, la communaut villageoise et familiale. Leurs penses va influenc les premiers sociologues : deux exemple : mile Durkheim prconise le retour aux corporations Frdric Le Play, qui va montrer les verrues de la famille souche ou encore tendue par rapport la famille nuclaire ( seul parent et enfants). II. Les trois grands prcurseurs : Auguste Comte, Alexis de Tocqueville et Karl Marx. A. Auguste Comte (1798-1857) : le positivisme et la volont de crer une physique sociale afin d'tudier spcifiquement la socit. Ce philosophe franais t secrtaire pendant quelque annes du Comte de Saint Simon (philosophe et conomiste hostile aux oisifs qui voulait confis aux producteurs industriels techniciens le soins d'assurer le paix et le bonheur des peuples. Il tait favorable une sortes de socialisme humanitaires). Il est l'inventeur du mot sociologie en 1839 pour remplacer les expressions suivantes : la physique sociale terme invent par un statisticienne Quetelet, et la physiologie social de Saint Simon. Il est le premier avoir conue la possibilit et surtout la ncessit de crer une nouvelle science sociale. 1. Le fondateur du positivisme et le prcurseur de la dmarche hypothtico-inductive. Toute acquisition de connaissance doit se raliser partir de l'observation des faits pour en dduire a posteriori l'laboration d'une thorie. C'est une dmarche qui part des faits pour parvenir l'laboration de l'analyse thorique. Il existe une dmarche diffrente hypottico-dductive qui l'inverse part d'un systme thorique que l'on va confronter au rel pour confirmer ou infirmer l'efficacit de la thorie. Le sociologue doit toujours avoir ce caractre rigoureusement positif (dans le sens d'avoir une approche scientifique rationnelle positive) et scientifique. La sociologie tant d'abord une science d'observation.

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2. La hirarchie des sciences : la sociologie doit parachever l'volution des sciences. Dans son cours de philosophie positive 1830-1842, Comte se fixe comme objectif d'achever l'laboration des sciences positives ( pour lui c'est sciences exacte ou sciences de la nature), en instituant une sciences des phnomnes sociaux : la sociologie. abstraite tude de la terre ou de la cosmologie concrte mathmatiques astronomie Physique et chimie

tude de l'homme ou sociologie

tude gnrale, prliminnaire de l'ordre vital (biologie)

tude de l'ordre humain collectif (sociologie et de l'odre humain individuel (la morale)

Cette discipline nouvelle va se diviser en deux champs d'investigation : La statique sociale : c a d l'tude de l'ordre et des dterminants de la cohsion sociale. C a d que le sociologue doit essayer de rflchir la nature du lien social, qu'est-ce qui permet de relier les hommes entre eux et comment vivent-ils entre eux. La dynamique sociale : c'est l'tude du progrs de l'esprit humain et des lois de dveloppement de la socit humaine. 3. La loi des trois tats : en retard, la sociologie doit atteindre l'tat positif. Selon cette loi gnrale et linaire toutes les sciences et socits humaines vont passer ncessairement trois tats successifs. a. L'tat thologique ou fictif. Les hommes donnent des explications surnaturelles et divine aux phnomnes naturels et sociaux ainsi dans toutes les socits traditionnelles et primitives ( c a d sans traditions crites mais orales et non primitif au sens pas dvelopp) c'est le divin (monothisme ou polythisme) qui explique le monde et organise la vie sociale. En gnrale ces socits sont trs hirarchises et quasi-militaire.

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b. L'tat mtaphysique ou abstrait. Les agents divins sont remplacs par des forces abstraites ainsi l'ordre social n'est plus d'origine divine mais un fait naturel, cela correspond la situation de l'Europe de la renaissance aux lumires (fin 15me 18me). c. L'tat positif ou scientifique. Les hommes partir de l'observation et l'aide des mathmatiques mettent en vidences des relations stables (lois) entre les phnomnes. Cet esprit positif correspond la socit base sur l'industrie et la science que Comte souhaite voir merger et se dvelopper grce l'application du positivisme l'analyse des phnomnes sociaux. Cet tat positif est un stade ncessaire dfinitif et stable et ce point de vue volutionniste sera fortement critiqu par la suite. On va lui reproch d'avoir une explication linaire de l'histoire de l'humanit. Si Comte n'est pas parvenue lever la sociologie cet tat positif ou scientifique, il a eut le mrite d'en identifier les conditions et les enjeux de l'invention ncessaire d'une sociologie scientifique . B. Alexis de Tocqueville (1805-1859) : un thoricien lucide de la dmocratie utilisant une sociologie comparative. C'est un contemporain d'Auguste Comte dont la rputation en France est plus faible que celle de Durkheim. En effet ce dernier, vritable fondateur de la sociologie en France, s'est surtout appuy sur les travaux de Comte et utiliser des mthodes statistiques. Raymond Aron dans les tapes de la pense sociologique 1967, souligne son rle essentiel dans la rflexion sociologique et son influence sur les travaux de Michel Crozier et Raymond Boudon, spcialiss dans la sociologie des organisations ou encore dans la sociologie politique. 1. Un thoricien de la dmocratie librale. a. L'Amrique : un modle de socit dmocratique conciliant galit et libert. Dans ces deux ouvrages majeurs 1835 De la dmocratie en Amrique et 1856 L'ancien rgime et la rvolution , il s'interroge sur les conditions de la prennisation de la dmocratie librale. La socit amricaine est une jeune dmocratie (depuis 1776), reprsente pour lui un modle idal de dmocratie pour trois raison essentielles : Pour des raisons historiques : l'Amrique est un espace gographique immense et vierge de toute organisation conomique et sociale. C'est une socit beaucoup plus fluide que d'autres. Pour des raisons culturelles : l'Amrique pour caractristique un esprit de libert qui vient des premiers immigrants. Les premiers immigrants quitt l'Angleterre pour des raisons religieuse car on ne les laisser pas la pratiquer comme ils le souhaiter, et comme en Amrique cela est libre il immigre l-bas. Pour des raisons institutionnelles : le systme politique amricain est fortement dcentraliser avec des distances d'un fdralisme.

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b. L'galit des conditions s'incarne dans la dmocratie. Contrairement l'ancien rgime o les individus naissaient ingaux en droit, la dmocratie est caractriser par l'galit des condition. Ainsi toutes les positions sociales sont accessible tous les individus en fonction de leur mrite respectif (c'est ce que l'on appel une mritocratie) et une mobilit sociale est donc possible. A terme cette fluidit sociale va entrainer une galisation des conditions de vie donc une uniformisation des niveaux et des modes de vie (quantit de bien et de services que les famille peut possd). Cette vision de Tocqueville a t en grande partie confirm par la moyennisation des socits dans les grands pays industrialiss de types dmocratique surtout pendant les trente glorieuses (jean Fourastier). Le 12/02.09. 2. Tocqueville est conscient des dangers de la dmocratie. Pour lui la dmocratie n'est pas parfaite, c'est le moins mauvais des systmes politiques et en dnonce 4 dangers : a. L'inluctable galisation des conditions peut dboucher sur l'individualisme particulariste . Chaque individu se sentant de plus en plus autonome et l'gal des autres aura tendance se replier sur sa sphre prive ( sa famille, ses amis, ses proches) en se coupant du reste de la socit. Il est possible que des liens sociaux horizontaux et court l'emporte sur les liens sociaux verticaux qui relie les individus au tout social c a d la totalit de la socit. Lorsque l'on parle de lien sociaux il y a deux liens : Le lien verticale qui relie la totalit de la socit Le lien horizontal court qui relie la famille et aux proches. L'intrt gnral peut donc disparatre derrire une multiplicit d'intrt individuel, mettant en pril la constitution d'un corps social cohrent et intgr. Cet individualisme particularisme se traduisant par une attitude goste peut se combattre par le dveloppement d'association au plan local. Ces corps intermdiaire pouvant crer ou recrer de la solidarit. b. Une libert sans limite peut engendrer l'anarchie. Dans une dmocratie il est fondamentale que les individus intriorise un certains nombres de rgles de vie, ainsi l'apprentissage de ces normes ou encore processus de socialisation est un instrument essentiel de la rgulation sociale. C a d que quelque soit la socit et surtout ds la dmocratie, si les individus n'apprennent pas les rgles de vie, il est possible que la socit ne dbouche pas sur l'anarchie.

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c. Le despotisme dmocratique , consquence de la passion galitaire. Phrase Tocqueville : Les peuples dmocratiques ont pour lgalit une passion ardente, inssaciable, ternelle, invisible; ils veulent l'galit dans la libert et s'il ne peuvent l'obtenir ils la veulent encore dans l'esclavage. Tocqueville nous dit que les hommes veulent absolument l'galit et donc ils sont prts renoncer leur propre libert ou de les confi un membre de l'tat. Donc trop vouloir l'galit on peut se retrouv dans une situ o l'on va nier les liberts. Ainsi les citoyens ont de plus en plus tendance s'en remettre un tat titulaire qui au nom de la rduction des ingalits rduit les liberts individuelles se qui peut pnaliser le travail et le talent. On retrouve ici une des premires critiques des drives des futurs tats providences qui se mettent en place aprs 1945 dans les pays dvelopper. L'galitarisme (la volont de rduire tout prix les ingalit) est donc libertisime lorsque les citoyens laissent le pouvoir entre les mains de minorits actives ou de fonctionnaires en se dtournant de la chose publique (peut amener les individus ne plus s'occuper la socit et donc laisser les personnes de l'tat et se contente d'aller une fois voter, se types de comportement risque de gnrer des dmocratie manipulatrice.) Il dnonce les danger de l'abstentionnisme et il annonce la perte d'intrt dans la politique dans les grandes dmocraties librales. Pour lutter contre cette tendance il propose deux solutions : De favoriser la libert de la presse, afin de multiplier l'expression des opinions individuelles. Dvelopper et multiplier les corps intermdiaires (association, syndicats...). d. La tyrannie de la majorit ou les dangers du conformisme. Le principe majoritaire tant la rgle de fonctionnement des dmocraties, la majorit peut tre amener brimer les minorits et restreindre les liberts individuelles. De plus en se rfrant systmatiquement l'opinion publiques(c a d la moyenne de ce que pense les gens), on finit par perdre une partie de son identit personnelle au profit de comportement et d'attitude conformiste. C'est malheureusement de plus en plus l'opinion qui mne le monde hors la majorit peut parfois se tromp ou tre excessive. Ce danger mis en vidence par Tocqueville s'est malheureusement confirm avec la pratique trop frquente des sondages d'opinions et l'influence grandissante de cette opinion publique . Tocqueville nous rappelle que si la rgle majoritaire est une ncessit les individus ne doivent par perdre leurs liberts d'opinions et mme tre prt se rvolter lorsqu'une majorit dcide d'une mesure allant l'encontre des droits fondamentaux de la personne humaine. Donc ce n'est pas parce que une majorit des gens politiques dcident d'une mesure que cela est forcement bon. Quand donc je refuse d'obir une loi injuste, je ne dnie point la majorit le droit de commander; j'en appel seulement de la souverainet du peuple celle du genre humain . Lorsqu'une dcision prise par le gouvernement qui ne respecte pas le droit il ne critique pas le systme dmocratique mais il dit que dans ce type de situation c'est la souverainet du genre humain qui prne et non la souverainet du peuple. Donc les personnes qui sont lues doivent respecter les liberts fondamentales des individus.

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Dans l'ancien rgime la rvolution il dnonce l'volution politique de la France, car selon lui la rvolution reconduit un pouvoir centralisateur et omnipotent (Jacobisme tout dcider paris) du fait de l'absence de corps intermdiaires et de contre pouvoir. 3. Une mthodologie riche et innovante. a. Un travail de terrain combinant observation et entretiens. Comme ethnologue qui tudie l'organisation et le fonctionnement de socit primitive (socit de tradition orale) Tocqueville ralise des observations et des entretiens tout au long de ses voyages. Pour cela il ralise des grilles d'entretiens lui permettant de recueillir des notes mticuleuses et systmatiques. Ce travail de terrain est complter par des tudes documentaires en compulsant des archives des procs verbaux, des documents... b. Une dmarche comparative. On comparant notamment des systmes politiques diffrencier, il va dfinir des types extrmes c a d des reprsentations styliser et simplifier de la ralit sociale pour mieux la comprendre. On retrouvera ce type d'approche chez Max Weber avec la dfinition d'idal type. Lorsque l'on est confront une multitude de cas particulier et que l'on veut l'expliquer on est confronter essayer de dfinir plusieurs catgorie de ses cas par rapport aux comportements. Ce qui permet de la classer et de mieux les expliquer. Pour Tocqueville la dmocratie amricaine est le type extrme de socit dmocratique alors que la dmocratie franaise est le type extrme d'un despotisme dmocratique c a d le fait qu'une minorit d'individu va imposer sa faon de penser. c. Une posture individualiste annonant l'individualisme mthodologique et la sociologie comprhensive. Il y a deux grandes traditions le holisme (si l'on veut comprendre le comportement d'un individu il faut comprendre son environnement donc sa socit) et le nymbilisme mthodologique (si je veut comprendre le fonctionnement de la socit il faut comprendre d'abord le fonctionnement d'un individu). Tocqueville tente d'expliquer le phnomne collectif par des causes individuelles, en effet pour lui pour comprendre un fait social il faut remonter aux intentions et aux motivations des individus qui eux mmes sont influencer dans leur choix par des contraintes sociales. Cette approche va influencer plus tard la sociologie dite comprhensive de Max Weber. Le 19/02/09.

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C. Karl Marx (1818-1883) : un thoricien pluridisciplinaire qui analyse le changement social travers son matrialisme historique et annonce la fin de l'Histoire. Depuis l'effondrement des rgimes communiste il est de bon temps de mettre au rencard la thorie de marxiste et l'uvre de Karl Marx, mais c'est une grossire erreur car son uvre thorique reste essentielle. la foie philosophe, historien, conomiste, sociologue, journaliste et homme politique, cet intellectuel ne peut tre class que dans une seule discipline scientifique. Ce n'est donc pas un sociologue, mais il a grandement particip l'invention de la sociologie. Comme les autres intellectuels de son poques, il est tmoins de tous les bouleversement conomique sociaux et politique, qui touchent les pays europens en pleine rvolution industrielle. Pour tenter d'expliquer le changement social il labore une grille d'analyse novatrice (MHD = le matrialisme historique dialectique) fonde sur l double refus des propositions de Hegel : Expliquer les transformations de la socit par les ides. De faire de l'tat le garant de l'intrt gnral. Il fait de l'conomie la cause fondamentale des autres changements sociaux en dveloppant une thse matrialiste et dterministe (sa thse s'oppose aux thses culturalistes qui mettent en avant les changements des valeur, idologie, dvelopper par Max Weber..) 1. L'analyse du changement social travers le matrialisme, historique et dialectique. Fils d'un avocat d'origine juive oblig de se convertir au protestantisme pour garder son emploi, donc issue d'une famille relativement aise, Karl Marx est le tmoin de la rvolution industrielle en Allemagne, en France puis en Grand-Bretagne. Cependant la diffrence des libraux et surtout des conomistes classiques Adam Smith et Ricardo, avocats du capitalisme industriel, il on dnonce les excs et les injustes sociales. Le capital publi en 1867 pour le tome 1 et il faudra attendre aprs sa mort par publi le tome 2 et 3. Critique de l'conomie politique est le sous-titre de son livre. Philosophe de formation il va donc laborer une nouvelle grille thorique d'analyse du changement social, il va ainsi poser les bases d'une science de l'histoire voil pourquoi on parle de socialisme scientifique annonant la chute du capitalisme et l'avnement du communisme qui signifie la fin de l'histoire. a. Le matrialisme historique fait de l'conomie le facteur explicatif central. Il considre que l'conomique joue un rle dterminant dans le mouvement historique donc dans le changement social. En effet ce sont les conditions matrielles d'existence qui constitue l'infrastructure de toute socit et conditionne la conscience des hommes. En d'autre terme les gens pensent mais sont fondamentalement conditionner par leur faon de vivre. L'anatomie de la socit civile est rechercher dans l'conomie. ce sur quoi repose le corps sociale c'est l'conomie. Ce n'est pas la conscience des hommes qui dterminent la ralit mais la ralit sociale qui dtermine leur conscience. en d'autre terme il est trs difficile d'chapper ses conditions matrielles. 12 / 34

b. Une posture dterministe : l'infrastructure dtermine la superstructure. La faon dont est produite la vie matrielle dpend de la nature des forces productives (= ensemble des moyens matriels c a d le capital et l'ensemble des moyens humains c a d la main d'uvre, le travail), de l'tat des techniques et des rapports sociaux de production (ensemble des relations de pouvoirs, de proprit et de rpartition que les hommes et les classes nouent dans le processus de production.). Ainsi un mode de production est donc la combinaison des forces productives et des rapports de production constituant l'infrastructure de toute socit. La super structure reprsente les institutions politiques, sociale et juridique d'une socit ainsi que ses fondements philosophiques, culturels, moraux et religieux. Cette superstructure s'lve sur les bases technico-conomique de l'infrastructure fondation relle de toute socit humaine. En schmatisant c'est l'infrastructure qui dtermine la superstructure on parle donc d'un dterminisme matrialiste. Les phnomnes conomiques sont donc premiers mme si en retour Marx considre que les lments de la superstructure peuvent dans certains cas influencer la nature des infrastructures. Ex 1 : l'existence d'une morale puritaine bourgeoise au 19me permet de disciplin les corps et les esprits de la classe ouvrire ce qui permet au proltaire de se consacrer uniquement l'aspect productif au plus grand profit de la bourgeoisie capitaliste. C'est la thse de Michel Fouceaux dans un livre Surveiller et punir . ex 2 : l'existence d'un droit et notamment d'un droit du travail au service de la bourgeoisie capitalisme. Au 19me s en France si un individu se faisait prendre sans son carnet de travail t susceptible d'tre condamn. 2. Les conditions internes aux modes de production et la lutte des classes expliquent le changement social. a. La mthode dialectique et l'tude des contradictions internes. C'est une mthode de raisonnement qui consiste analyser la ralit par le mouvement de ces contradictions internes et qui cherche dpasser ces contradictions internes. Ainsi chaque socit est caractriser par un mode de production donn dfinie avant tout par l'tat des techniques mais un moment donn le progrs des forces productives est entraver par les rapports de production existants. Ex : la bourgeoisie marchande 16me 17me forte de son pouvoir conomique veut s'manciper de sa tutelle royale qui prlve trop d'impt et les prives du pouvoir politique cela va provoquer la rvolution franaise et l'avnement de la dmocratie bourgeoise. Sa montre bien ici que le seul moyen de s'enrichir encore plus et de remettre en cause le systme. Le 26/02/09. b. La lutte des classes comme moteur de l'Histoire. Cette succession historiques de mode de productions donc pour moteur la lutte entre la classe domine et la classe dominante qui l'exploite.

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Manisfeste du partie communiste de 1848. avec Frdric HENGELS L'Histoire de toute socit jusqu' nos jour n'a t que l'histoire de la lutte des classes. la consquence de cette vision des choses pour Marx est que les classes sociales sont donc des acteurs collectifs qui au cours de leur affrontement transforme l'organisation conomique et sociale. Il faut parfois pour lui des conflits pour faire voluer les changements sociaux. Une classe sociale est dfinie par trois grand critres : Sa place dans les rapports de production. Marx distingues les classes qui possdent des moyens de productions et celles qui ne possdent que leurs forces de travail et qui sont obliger de la vendre pour pouvoir survivre. Ce premier critre permet de caractriser une classe en soi. La conscience de classe ou le sentiment d'appartenir un groupe ayant des intrts communs dfendre. Des rapports conflictuels avec des autres classes car consciente de leurs intrts divergeant les classes luttent pour maintenir ou changer leur situation. c. Marx : un prophte qui annonce la fin de l'Histoire. Si Marx dans ses ouvrages caractres historiques et politiques comme : La lutte des classes en France. et le 18 brumaire. , distingues 7 et mme 8 classes sociales : Bourgeoisie industrielle Financire. Commerciale. Petite bourgeoisie (artisan et professions librales). La bureaucratie (fonctionnaires). La paysannerie. Le proltariat. Le sous-proltariat. Il annonce que le capitalisme est vou la bipolarisation sociale ( c a d que ses gens vont choisir leurs camps) et inluctablement doit dboucher sur une rvolution proltarienne. Il nonce mme : Le capitalisme sera son propre fossoyeur (il creuse sa propre tombe) du fait de ses contradictions internes provoquant la peste tendancielle du taux de profit. . pour Marx le taux de profit est un rapport entre PL sur C + v. PL = la plus-value. Elle se calcule par la diffrence entre ce que produit le travail moins ce que cote la force de travail. C = c'est la capital constant ou les machines. V = le capital variable ou la main d'uvre. Cet rapport se transforme en (PL sur v) sur (C sur v) + (v sur v) = (PL sur v) sur (C sur v) + 1. Marx nous dit que ce taux de profit va diminuer pour deux raisons essentielles : le rapport C sur v est la composition organique du facteur capital. Est il va connatre une grande priode d'volution = les hommes vont tre remplacer par les machines). Donc le seul moyen d'empcher la baisse du profit est de jouer sur le dominateur : (PL sur v) = le taux d'exploitation. Donc pour lui il faut essayer de faire travailler plus longtemps et plus intensment les ouvriers mais pour un mme salaires. Ou alors rduire le cot de la main d'uvre, mais il y a une limite car il y a le salaire de subsistance. Du coup les ouvriers seront mcontent et vont prendre conscience et vont faire la rvolution. Le meilleur moyen est l'imprialisme = faire travailler d'autres individus qui n'ont pas la possibilit 14 / 34

de se rvolter. La composition organique du capital ne peut augmenter du fait de l'volution technologique et de la volont de substituer des machines des proltaires de plus en plus revendicateur et organiser. L'augmentation de ce rapport va donc baisser le profit et le seul moyen pour contre-carr cette baisse ncessite des capitalistes d'augmenter le taux d'exploitation : on augmentant la plus valu absolue : j'augmente le temps de travail ou augmenter l'intensit du travail (faire plus dans le mme temps). On augmente la plus valu relative : en rduisant les salaires (mais pas en dessous du salaire de subsistances) en rduisant les prix des biens ncessaire la subsistances des ouvriers. L'imprialisme et le colonialisme ont t des moyens pour lutter contre cette baisse tendancielle du taux de profit. En effet l'augmentation du nombre de chmeurs (Marx parle de masse de rserve industrielle) l'augmentation de l'intensit et de la dure de travail, la baisse des salaires sont autant de motifs de rvoltes et de rvolutions. Cette pauprisation absolue de la classe ouvrire va forcment entrainer la rvolution et la socit capitaliste va se bipolaris (se couper en deux) en deux grandes classes antagonistes : La dictature du proltariat imposer par un tat diriger par le partie communiste doit abolir la proprit priv des moyens de productions et instaurer une organisation collectiviste de la production (on est passer une conomie dcentraliser une conomie planifier). Cette phase intermdiaire le socialisme doit permettre le dveloppement rapide des forces productives et l'apparition d'une socit d'abondance o chacun aura on fonction de ses besoins citation de Marx. C'est la fin progressive de la lutte des classes, ces dernires devant disparatre ainsi que l'tat. Pourquoi l'tat doit disparatre ? Car il fallait un tat fort. Plus d'tat, plus de classes en lutte grce l'abondance, c'est la fin de l'Histoire et l'vnement du communiste, sorte de paradis terrestre. Quelques raisons explicatives de l'chec ou de la non ralisation de la prophtie de Karl Marx. Marx surtout expliquer les contradictions du capitalisme dnoncer ses injustices sociales, plutt que vraiment penser les modalits dtailles et concrtes de la mise en uvre du socialisme. Il part du principe que l'abolition de la proprit prive permettra aux hommes de privilgier l'intrt collectif avant leurs intrts personnels. N'est-ce pas un pari un peu oser sur la nature humaine, qui peut tre fondamentalement goste. Il ngliger les formidables capacits du systme capitaliste se rformer pour distribuer des miettes consquentes de la production (influence les ides de Keynes et de la sociale dmocratie qui rgule l'conomie de march, dveloppe une consommation de masse, et donc un embourgeoisement de la cration ouvrire, on peut mme parler d'un phnomne de moyennisation qui empche la bipolarisation). La phase socialiste trop dure (1917- 1990) et s'est solde par de nombreux checs, deux checs essentiels : confiscation des liberts individuelles et mise en place d'tat policier et militaire. chec de l'conomie centraliser produire des biens et des services pour tous du fiat des gaspillages, de l'inefficacit du systme productif mais aussi de la confiscation d'une bonne partie de la richesse produite par la nomenclatura (les membres du parti communiste).

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Le 5/03/09. d. Une analyse qui reste en partie pertinente malgr la non ralisation de la prophtie de Marx. Premire ide important : le triomphe du capitalisme librale depuis les annes 90, aprs l'effondrement du bloc sovitique et l'agonie de rgime castriste (fidl castro) et le dveloppement d'un curieux socialisme de march en Chine, ,e doivent pas faire oublier les contradictions internes de ce mode de dveloppement et les dangers d'une mondialisation partro librale sans aucune rgulation l'chelle plantaire. Il ne faut pas oublier que Karl Marx qui dnoncer l'exploitation capitaliste et aujourd'hui d'actualit, lorsque l'on voie certaines catgories de travailleurs connatre des situations prcaires que ce soit dans le pays en voie de dveloppement. L'encyclique en 1991 centisumus amus le centime anniversaire. Contexte : Europe en pleine rvolution industrielle, donc apparition de nouvelles catgories sociales qui entre en lutte = ouvrier et bourgeois. Donc certains vont se tourner vers la parole des patron au lien de suivre la parole biblique. Premier effet : la mise en garde de Jean Paul 2 dans son encyclique centisumus amus , clbre le centime anniversaire de Renum movarum de Lon 13, qui dnoncer en pleine rvolution industrielle les excs du capitalisme sauvage. Lon 13 rappeler dans cette encyclique la destination des biens de la terre, le respect de la dignit de chaque homme et surtout la ncessiter d'une justice sociale. Il rejette la solution socialiste, en vantant les mrites de la proprit prive et il propose la collaboration et non la lutte des classes. Lon 13 prne le droit et le devoir de l'intervention de l'tat dans la vie conomique en faveur des dfavoriser et des indigents. Jean Paul 2 le 1er mai 1991 propose une relecture clairante a postriori de renum movarum. En effet pour lui l'histoire confirmer les jugements de Lon 13 sur le libralisme, le socialisme, la proprit prive, les droits des travailleurs, le juste salaire, le devoir d'intervention de l'tat en matire sociale. S'il constate avec satisfaction la faillite des rgimes communistes, il insiste sur les dangers conclure que le capitalisme librale constitue la seule voie possible pour l'avenir. L'arrt de la moyennisation, phnomne hrit en grande partie de la rgulation monopoliste ( disgne le fait qu'aprs 1945 s'est dvelopper dans les pays dvelopper des ngociations entre ouvrier et employer, dsigne le fait que l'tat intervient sur le plan conomique et social) et fordiste ( durant les trente glorieuses, du fait du retour en force des ides et des politiques librales partir des annes 80 90, risquent de rendre nouveaux pertinente les analyses de Marx en terme de classes sociales. Cette analyse tait dvelopper par un franais Louis Chauvel dans un ouvrage qui s'intitule le retour des classes sociales . il dit qu'il est possible que tous les prcaires petit petit deviennent une classe en soi. En effet il ne s'agit pas de proltaires et de capitalistes mais d'une opposition entre les chmeurs, les prcaires, tous ceux qui constitue le quart monde des pays riche, c a d les pauvres. Ces gens l pourrai constitu une nouvelle classe sociale dnonant les phnomnes d'exclusion gnrs par ce capitalisme trop libral. On retrouve ces critiques parmi les discours des alter mondialistes qui dnoncent les drives ultra librale de la mondialisation et notamment l'exploitation de la main d'uvre des pays de Sud. Ce qui permet en plus de rduire les acquis sociaux des actifs du Nord. C a d que c'est une sorte de chantage la dlocalisation : pourquoi un ouvrier demande une augmentation alors que le patron peut aller dlocaliser pour une main d'uvre moins chre et aussi qualifie. 16 / 34

Deux enseignements majeurs de la sociologie Marxiste : L'existence des classes est historiquement date ( chaque mode de production) donc toute analyse sociologique de la stratification sociale (lorsque l'on tudie qu'une socit est diviser en plusieurs catgories) doit tre tudier historiquement et donc relativiser. Les classes sociales acquire un sentiment d'existence en tant que classe (classe en soi classe pour soi) travers les luttes qu'elles mnent. Ainsi tout conflit social en plus d'tre facteur de changement et d'innovation sociale et donc producteur d'identit sociale pour ceux qui y participent. Lorsque l'on fait parti d'un mouvement social cela crer des liens sociaux. Deux exemples : Le conflits de mai 68 a marquer toute une gnration (de faon positive comme ngative). Le conflits des infirmires et plus rcemment le conflit des intermittents du spectacle.

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CHAPITRE 2 : L'avnement et l'institutionnalisation de la sociologie.Si la fin du 19me les bases de la sociologie sont poses avec les travaux des prcurseurs Comte, Tocqueville et Marx, se sont des intellectuels comme Durkheim et Weber considrs a postriori comme les pres fondateurs de la sociologie qui vont faire d'elle une science autonome. En prcisent son utilit, son objet, sa dmarche et ses outils ils vont la fin du 19me et dbut 20me donner naissance une nouvelle science sociale spcifique. Cette dernire (sociologie europenne) est complter par l'apparition d'une sociologie plus empirique au USA notamment avec les travaux de l'cole de Chicago.

I. mile Durkheim : une sociologie du fait social.Si des intellectuels comme Frdric Leplay ou Worms ont particip la sociologie c'est surtout Durkheim qui est considrer comme le pre fondateur de la sociologie franaise. Il n'a eu de cesse tout au long de sa vie de faire de la sociologie une science part entire en lui donnant un objet et une dmarche spcifique (voir tude de la biographie). A. L'objet d'tude de la sociologie est le fait social . L'ouvrage Les rgles de la mthode sociologique (RMS) en 1897 qu'il dfinit l'objet et la dmarche de la sociologie ainsi que les rgles relative l'observation des faits sociaux, mais c'est surtout dans La division du travail social de 1893 et Le suicide en 1897 qu'il illustre ce qu'est la sociologie et la manire de la pratiquer. 1. Qu'est-ce que le fait social ? C'est en rpondant cette question qu'il diffrencie la sociologie des autres disciplines (des autres sciences sociales). Un fait social doit tre dfinie de faon prcise et spcifique car ce n'est parce qu'un fait est gnral qu'il est forcment social et donc objet d'tude d'un sociologue. Sinon tous les gestes et faits humains seraient des faits sociaux. a. Dfinition du fait social. Les faits sociaux sont des manires d'agir, de penser et de sentir extrieur l'individu et qui sont dou d'un pouvoir de coercition en vertu duquel il (le fait) s'impose lui. Ce qui est important c'est le caractre extrieur : j'agis de cette manire car la socit m'as appris agir de cette manire. Deux caractristiques essentielles : L'extriorit par rapport aux consciences individuelles : les faits sociaux prexistent avant notre naissance et perdure aprs notre mort. Le pouvoir coercitif : les faits sociaux dpassent les volonts individuelles, il exerce une contrainte qui se manifeste par des normes de penses et de comportements (c a d qu'on fait 18 / 34

on va avoir tendance penser d'une certaines manire cause de la socit), par des sanctions sociales diffuse (rprobation; mise l'cart, le ridicule) ou alors des sanctions sociales organises (amende, peine de prison...). Ex : prsentation des ses amis ses parents et au lieu de dire bonjour le mec se frotte le nez. Surprise car dans la socit on se fait la bise. Alors que dans une autre socit on le fait. b. Le sociologue doit s'intresser la manifestation collectives des faits sociaux. Le sociologue doit tudier le fait social e dehors de son incarnation individuelle et pour cela il doit utiliser des outils statistiques. En effet ce qui rvle le fait social c'est sa rgularit et sa prvisibilit dans des statistiques. Il une existence propre indpendante de ses manifestations individuelles donc on peut lui donner des explications sociales. Ex : le sociologue peut s'intresser au crime, au mariage, mais pas la personnalit des individus concerner. Il tudie surtout des taux de criminalits, de nuptialit, de suicide et essaie de mettre jour des corrlations entre les faits sociaux. Ex : l'origine social des individus explique t-il le crime ?. Le 12/03/09. 2. La distinction entre le normal et le pathologique . a. Fait social normal et fait social pathologique. Dfinition : un fait social est destin normal dans une socit donner lorsqu'il s'agit d'un fait qui se produit habituellement (frquence statistique) dans les socits de mme types. Tous les autres faits sociaux qui s'cartent de cette frquences d'apparition moyenne sont qualifier de pathologique. Attention pathologique ne veut pas dire anormal cela veut dire que l'on s'carte de ce qui se passe traditionnellement. b. L'exemple du crime : un fait social normal . Le crime est normal. Pour Durkheim dans une socit un certain taux de criminalit est normal que ce processus de socialisation de soit pas parfait donc il est normal qu'il y est des criminels. Quelque soit les socits il existe un certains taux de criminalit qui prsente une rgularit. C'est donc un fait social normal et mme utile car il prouve l'existence de normes et de valeurs qui ne sont transgresser que part une minorit d'individu. Par contre si le nombre de crime augment fortement on passe alors une situation pathologique que l'on peut expliquer par d'autres faits sociaux (augmentation du chmage, augmentation des ingalits sociales...). Premire remarque : la normalit sociologique d'un fait social ne signifie pas notamment pour le crime qu'il est excusable, ou encore qu'il est l'expression d'individus normaux psychologiquement. c. L'tude du suicide : une volont de dmonstration a fortiori. Pourquoi choisir le suicide ? Car il veut faire existait la sociologie comme une matire part entire. Donc Durkheim se dit qu'il va essayer de faire une dmonstration fortiori. si j'arrive dmontrer qui est celui le plus attractif, peut s'expliquer par des facteurs sociaux et non individuel, alors de nombreux phnomnes s'explique par des faits sociaux. 19 / 34

Donc il va d'abord faire des statistiques. Durkheim ne choisi pas d'tudier le suicide au hasard, en effet jusqu' lors il tait prsenter comme un acte individuel (sauf cas particulier des suicides collectifs) qui s'explique par des raison individuelles et souvent psychologique. Aussi Durkheim dans son ouvrage Le suicide de 1895 montre que ce fait peut aussi tre tudier sous un angle sociologique et que les motifs personnels gnralement avancs pour l'expliquer cachent des causes sociales qui dpassent les consciences individuelles. Dfinition du suicide pour Durkheim tous cas de mort qui rsulte directement ou indirectement d'un acte positif ou ngatif accomplie par la victime elle mme et qu'elle savait de voir produire ce rsultat. ex : vous en train de se scher les cheveux dans la baignoire donc suicide mai on ne le voulais pas donc ce n'est pas un suicide mais un accident. Il dmontre que c'est un fait social par le constat de sa rgularit statistique court terme en France et dans d'autres pays. Ainsi par exemple entre 1841 et 1859 en France il y a toujours eut un taux de suicide de 11,9% pour 100 000 et de 12,2 pour 100 000. par contre long terme on constate de grande diffrences en 1841 8.2% pour 100 000 et 2841 personnes aujourd'hui 21% pour 100 000. 160 000 tentative de suicide et 12 000 dcs en France aujourd'hui. Donc Durkheim en dduit que quelque soit la priode considrer une socit fournie donc normalement son contingent de mort volontaire et le nombre de suicide varie peut d'une anne l'autre. Par exemple on sait qu'en France il y aura l'an prochain peu prs 12 000 suicides (extriorit du fait social) et un taux de 21% 100 000. C'est donc bien la preuve que le suicide dpend de force extrieur aux individus et en particuliers de causes sociales. son poque Durkheim constate que le suicide augmenter de faon pathologique puisqu'il est passer de 8;2% pour 100 000. dans les annes 1830 11;9 pour 10 000 dans les annes 1860. en France la question est aujourd'hui d'actualit puisque le taux en 1975 tait de 17% pour 100 000 et en 2007 de 21% pour 100 000. B. Une sociologie holiste. Dans les RMS le fait social est une partie de tout ce qui signifie qu'il faut privilgier une sociologie holiste ou encore on dit macro social. Dfinition du holisme : approche qui considre que se sont les structures sociales qui influence et expliquent les comportements individuels et cette approche s'oppose une dmarche individualiste ou les phnomnes collectifs sont les rsultats d'actions, de croyance ou d'attitude individuelles Durkheim par donc du principe que ce ne sont pas les individus (les parties) qui peuvent expliquer la ralit sociale (le tout) et que c'est bien la socit donc le tout qui par l'intermdiaire du pouvoir de coercition des faits sociaux influence et explique les comportements individuels. Si on dit que les individus sont des agents , car il sont agis pas des forces macro sociales. C a d que si l'on pousse le bouchon trop loin l'individu ne sera qu'une marionnette entre les mains de la socit. 1. Une sociologie dterministe. Le sociologue doit donc tudier la socit sous un angle macro sociologique en s'intressant aux grandes entits aux composantes sociales : comme la famille, les classes sociales, la criminalit, le suicide...,plutt qu'aux units lmentaires constitutives de la socit que sont les individus. Il faut donc tudier le tout (la socit) et non les parties qui le composent donc les individus, en essayant de faire apparatre des dterminisme sociaux (= certains faits sociaux expliquent d'autres 20 / 34

faits sociaux). a. La logique dterministe. Est une approche qui met en valeur les contraintes sociales qui psent sur les individus et conditionne en grande partie leur manire de pens et d'agir mme s'ils n'en sont pas conscient. Ex : l'appartenance une certaines catgorie ou classe sociale explique ou influence le choix politique, la pratique de tel ou tel sport, les activits culturelles... . b. L'exemple du suicide avec la recherche de corrlations entre taux de suicide et certains variables sociodmographiques. L'tude de Durkheim dans son ouvrage Le suicide . Ainsi il dmontre que le suicide en France augmente avec l'ge, avec la taille des villes, et plus fort chez les hommes que chez les femmes, plus fort chez les clibataires et veufs que chez les femmes clibataires et maries. En fait il dit que le suicide s'explique par d'autres faits sociaux et qu'il dpend d'autres faits sociaux. c. Le social doit s'expliquer par le social. Les tudes statistiques permette d'enseigner ou de rvler ou d'expliquer les faits sociaux. Ainsi ces corrlations permettent Durkheim d'avances une interprtation du suicide. Il carte donc les explications individuelles et psychologique et nonce une rgle essentielles de la mthode sociologique : la cause dterminante d'un fait social doit tre chercher parmi les faits sociaux antcdents et non parmi les tats de la conscience individuelles . La sociologie n'ignore pas les cas individuels dont la psychologie mais cela ne constitue pas son objet. Il prconise l'unicit causale en explique un autre et un seul. Ex : le suicide est dterminer par une seule cause sociale, donc s'il en dmontre qu'il y a plusieurs facteurs sociaux explicatifs cela implique qu'il y a diffrents types de suicides. Durkheim rejette des explications psychologique, climatique, raciale... et propose deux grands facteurs sociaux : Le degr d'intgration plus ou moins lever de l'individu dans la socit : donne deux types de suicides : Le suicide altruiste : lorsque le groupe ou la socit est suprieur au moi individuel c a d lorsque l'individu parfaitement intrioris les valeurs et les normes du groupe (le je et infrieur au nous ) (ex :suicide du capitaine qui coule avec son bateau plutt que de subir le dshonneur). Le suicide goste : dcoule d'une individualit qui prime sur l'identit sociale, c a d lorsque le je est suprieur au nous . Durkheim le prouve avec des statistiques comme par exemple que le taux de suicide est plus lever chez les clibataires et le veufs car la famille est un groupe d'intgration qui protge le suicide. Le suicide hommes est suprieur celui des femmes du fait du rle plus important des mres surtout avec leurs enfants. Il a prouver aussi que le taux de suicide des protestant tait suprieur aux taux de suicide des catholiques.

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Le degr de rgulation plus ou moins fort de la socit qui entraine deux autres types de suicides : Le suicide fatalisme : qui dcoule d'un degr trop fort de rgulation. Ex : le suicide des prisonniers des prisons, ayant aucun espoir peuvent tre amener ce suicider. Le suicide anomique : qui va provenir d'une absence de rgles ou de normes dans la socit, notamment lorsque les passions individuelles ne sont pas limiter ou rguler du fait de l'absence de normes ou alors de normes peut claires. Il appel cela prouver le mal de l'infinie c ad que sont rgles l'individu est confronter lui mme et donc peut tre amener se suicider. Le 19/03/09. 2. L'analyse des fondements et des transformations du lien social. Comment dans une socit de plus en plus individualiste o les individus sont de plus en plus divers et spcialiser, ces derniers parviennent -ils encore vivre ensemble de faons solidaires et donc constituer une socit. Comment le tout peut-il encore tenir, sur quoi repose la solidarit sociale. (le lien social). a. D'une solidarit mcanique une solidarit organique . Durkheim dmontre dans son ouvrage la Division du travail social DTS que dans les socit traditionnelle solidarit mcanique (SM), les comportements individuels et les activits de productions sont faiblement diffrencis. Les individus vivent dans des communauts rduite et proche et adoptent des comportements similaires. Ici la solidarit sociale (lien social) repose sur la ressemblance et fonctionne de manires mcanique. Les individus ne se pensent pas en tant que je mais privilgie le nous c a d la collectivit, d'ailleurs ceux qui osent remettre en question les rgles de la collectivit sont durement chtier, Durkheim met en avant l'existence d'un droit rpressif dans ce type de socit o les sanctions sont exemplaires, dmonstratrices, expiatoires, (sous l'ancien rgime le pire des crimes que l'on puissent commettre tait le fait de tuer le roi). contrario dans les socits modernes ou industrielle solidarit organique (SO) la division technique du travail c'est gnraliser et approfondie et les individus occupent des places sociales diffrentes, ils vivent dans des groupes dense et mlanger (zone urbaines, banlieue, usine...). Mais paradoxalement ils sont de plus en plus dpendant les uns des autres des faits de leur spcialisation. Cette solidarit sociale repose sur la complmentarit lie l'organisation de la socit. Une des caractristique est l'existence d'un droit restitutif o l'objectif n'est pas de chtier mais d'obliger celui qui a commis un crime de rparer sa faute vis vis d'un tiers ou de la socit.

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b. La division du travail au service du lien social. Durkheim s'oppose aux arguments des conomistes libraux comme ceux d'Adam Smith : Les causes de la division du travail ne sont pas rechercher dans la volont goste des individus afin de maximiser leurs satisfaction, mais dans l'volution de la socit et en particulier dans l'augmentation de la densit et du volume des interactions sociales (relations sociales). Voir schma. Schma : les individus prennent conscience qu'ils constitue es parties d'un mme tout dans le bon fonctionnement dpend de la cohrence et de la coopration entre les parties. La fonction de la division de travail n'est pas uniquement d'augmenter la productivit et la production ainsi que les changes, elle est surtout sociale car elle fonde la solidarit. Contrairement Smith pour qui individualisme rime avec gosme favorable la croissance et au progrs Durkheim prconise de lutter contre l'gosme. Pour cela il propose de renforcer les rgles de vie commune et de dvelopper l'attachement de l'individu au groupe de manire renforcer le lien social et rendre possible l'harmonie humaine. Pour lui le degr suprieur de la morale rside dans l'attachement au tout social, reposant sur un lien social verticale trs fort (= lien verticale = se sente reli l'ensemble de la collectivit ce qui est diffrent de lien horizontale qui le lien entre quelqu'un et une association par exemple) il propose une vritable religion civique o le tout social doit tre divinis et respect. Durkheim est l'auteur qui le plus contribuer la reconnaissance scientifique de la sociologie et cela explique aussi que la sociologie franaise est reste pendant longtemps holiste et dterministe (marqu par la pens de Durkheim). Cependant la mme poque un intellectuel allemand pose les jalons d'une autre sociologie : Max Weber.

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Transformation du lien social.

En densit En volume matrielle Individus de plus En plus nombreux Baisse de la solidarit Entre les individus (zones urbaines) Augmentation du nombre De relation entre les individus morale

Augmentation de la Division technique Du travail

Accentuation de l'interdpendance Entre les individus

Renforce la coopration Entre les individus

Mont de la solidarit organique

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II. Max Weber : une sociologie de l'activit sociale.Weber participe en Allemagne au ct de Simmel et Tmmies l'avnement de la sociologie et ce en plein querelle des mthodes. (voir doc dbat imaginaire). La querelle de mthode est l'opposition entre les partisans de la tradition historienne centrer sur l'vnement, le singulier refusant la thorisation du social et les partisans d 'une dmarche thorique utilisant les mthodes des sciences de la nature pour tablir des lois universelles et des modles abstraits. Aprs les tudes de droit d'conomie d'histoires et Weber s'intresse et impose la sociologie en qualit de science institutionnalise. Son travail d'universitaire ne l'empche pas de s'engager politiquement, afin de dfendre des thses nationalistes et expansionnistes, mais en restant attacher aux grands principes de la dmocratie. Il est connu ds les annes 1920 aux USA, en particulier grce au fonctionnalisme qui s'appelle Talcott Parsons et il est introduit en France par Raymond Aron dans les annes 1930. A. L'objet de la sociologie est l'activit sociale. Dfinition Durkheim de l'activit sociale : Nous appelons sociologie une science qui se propose de comprendre par l'interprtation l'activit sociale et par l d'expliquer causalement son droulement et ses effets. Nous entendons par activit un comportement humain quand et pour autant que l'agent ou les agents lui attribue un sens subjectif (= une activit est une activit social lorsque les gens lui donne un sens) et par activit sociale l'activit qui, d'aprs son sens viser par l'agent ou les agents se rapporte aux comportements d'autrui par rapport auquel s'oriente son droulement........ 1. Qu'est-ce qu'une activit sociale ? a. Caractristiques. C'est un comportement humain qui a un sens au yeux de celui qui l'effectue, elle est subjective puisque relative un individu. Une activit humaine est donc sociale si elle est porteuse de sens pour son auteur. Exemple : travailler de faon dure et efficace pour s'enrichir est une activit sociale porteuse de sens contrairement des ractions de joies ou de peur face un vnement particulier. De plus l'activit devient sociale lorsque cet acte prend du sens au cour d'une relation interpersonnelle. Exemple : un individu qui a un comportement religieux en se recueillant de faon solitaire n'est pas une activit sociale. Par contre l'individu qui va l'glise est une activit sociale car on veut signifier aux autres sa compassion, sa tristesse, sa solidarit ..... Une activit comportant plusieurs personnes n'est pas forcement une activit sociale. Exemple : une collision entre deux voitures n'est qu'un vnement par contre les gestes et les insultes qui sont prononcer sont une vritable activit sociale, car en donne du sens. Une activit uniforme de plusieurs personnes n'est pas forcement une activit sociale. Exemple : lorsqu'il y a une pluie d'un coup et que tout le monde ouvre son parapluie cela n'est pas une activit sociale. Par contre ouvrir son parapluie pour faire signe quelqu'un est une activit sociale. 25 / 34

Le 02/04/09. b. Les dterminants de l'activit sociale. Weber distingue 4 dterminants principaux de l'activit sociale : Le comportement traditionnel : c a d les comportements dicte par l'habitude, une coutume. Le comportement affectuel : qui est dict par un sentiment, une motion. Dans ces deux comportements Weber constate que l'individu peu conscience de ce qui le pousse agir, il le fait spontanment , presque par reflex, on est la limite de l'action ractionnelle. Et cela diffre grandement avec les deux autres dterminants car dans ces cas les actions sont rationnelles, car l'individu ayant fortement conscience des motifs qui le pousse agir. L'action rationnelle en valeur : o l'individu par conviction va agir en rfrence des valeurs (morale, politique, ...) exemple : le sacrifice des kamikazes lors de la 2me guerre mondiale. Ou ceux qui au nom de Dieu se suicide en tuant d'autre personne (arabe). L'action rationnelle en finalit : qui dcoule de la confrontation systmatique entre les moyens disponibles et les buts atteindre. Exemples : l'entrepreneur capitaliste rduisant ses cot de production pour maximiser son profit. Ou l'tudiant faisant de longues et difficiles tudes pour maximiser ses revenus futurs. 2. Une science comprhensive. L'objectif de la sociologie pour Weber est de comprendre l'activit sociale, d'en saisir par interprtation le sens vis par l'individu. a. Une sociologie comprhensive. Weber distingue 2 types de comprhension : Comprhension actuelle : qui consiste saisir immdiatement le sens d l'action au moment de l'acte. Exemple : un individu qui frappe un autre individu pour exprimer sa colre. Comprhension explicative : qui consiste reconstituer les motivations de l'acteur en replaant son action dans un contexte. L'explication sociologique consiste donc la fois comprendre par interprtation (le sociologue interprte ce qu'il voit et ce que l'acteur lui dit car il ne peut pas totalement se mettre sa place) et expliquer causalement le droulement et les effets d'une action social. b. Le concept d'idal type. Dfinition : construction thorique qui accentue certains trais de la ralit souvent complexe pour en faciliter sa comprhension. C'est donc une abstraction mentale et intellectuelle qui ne reflte pas la ralit tel qu'elle est, c'est donc une reprsentation styliser mais elle permet de clarifier cette ralit. L'idal type est donc construit par schmatisation et accentuation de la ralit afin de faire simple (objectif de clarification) et de rendre comprhensible une ralit trop complexe pour tre cerner spontanment (objectif de visibilit). Weber recommande d'laborer des cas limites, de saisir des 26 / 34

situations contraster et de les confronter la ralit pour analyser les carts. C'est diffrent de l'approche de Durkheim qui chercher travers les statistiques mettre en vidence des comportements types moyens, c a d des cas que l'on observe le plus frquemment dans la ralit sociale. B. Un penseur du monde moderne : origines du capitalisme et rationalisation des activits sociales. Comme les intellectuels de son temps il essaie de comprendre les bouleversement que connait l'occident avec les diffrentes rvolution industrielle et donc ce passage agit la modernit. Cependant contrairement Marx qui met en avant des explications matrialismes Weber s'interroge sur les fondements idologiques de ces mutations, en privilgiant les explications culturaliste. 1. Les origines du capitalisme moderne. a. L'thique protestante et l'esprit du capitalisme. l'aide de statistiques et de donnes Weber dmontre que la morale protestante, surtout calviniste concide avec l'apparition et le dveloppement rapide du capitalisme dans certains pays occidentaux. Pour expliquer cela il cre deux ides : l'asctisme protestant et l'esprit du capitalisme afin de dmontrer les affinits lectives entre protestantisme et capitalisme. Exemple la notion calviniste de prdestination dans le fait que l'homme est sauver ou damner par dieux quoi qu'il fasse ainsi le calviniste est plonger dans une incertitude angoissante, et il recherche des signes de son lection divine et pour cela il va travailler de faon acharn car l'oisivet est un pcher et ce qui est certain c'est que dieu ne va pas lire des pcheurs. L'asctisme est donc la pratique d'une vie faite de travaille, de refus de luxe et de dpense ostentatoire, devient une obligation pour le croyant. Or travaill, gagner de l'argent, l'pargn puis le rinvestir plutt que le dilapider en consommation phmre constitue des comportements de bases et essentiels pour que se dveloppe la capitalisme. La morale protestante et les comportements qu'elle induit ses pratiquants constitue donc un terreaux favorable l'closion et au dveloppement du capitaliste. Ce systme conomique et sociale convient aussi aux adeptes de cette religion. b. Les limites de la thse culturaliste de Weber. Fernand Braudel un historien franais, pense que Weber sur-estimer le facteur culturel, lui prfre insister sur l'apparition gnraliser de l'change, l'afflux massif de mtaux prcieux et le dveloppement de l'conomie de march. Raymond Aron dfend Weber en montrant que celui-ci ne voulait pas faire de la religion calviniste, le seul facteur explicatif du changement conomique et social, il aurait simplement voulut dmontrer l'affinit intellectuelle et existentielle entre une certaine religion (le calvinisme) et une conduite conomique (le capitalisme). Au del de ces controverse, cette tude sociologique eu le mrite de montrer que l'volution des valeurs peut aussi expliquer le changement social. Il ne faut pas opposer systmatiquement matrialisme et culturalisme mais privilgi des explications interactives du changement social.

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2. La rationalit : le principe essentiel des socits modernes. Weber considre comme les autres sociologues allemands de son poque, que le dveloppement de la rationalit est l'une des expression essentielle du passage la modernit. La bureaucratisation de la socit par exemple en est une des manifestations les plus pures et dont les consquences sont trs positives. a. La rationalisation des activits humaines. Dfinition de rationalit : c'est une logique d'action fonde sur la raison afin d'atteindre des objectifs prcis et non fond sur un jugement de valeur. Cette rationalit se traduit de trois manires dans les faits : Les critres de choix se formalisent et s'mancipent des jugements de valeurs. Ainsi la recherche de l'efficacit, la ralisation de calcul expliquent un grand nombre de choix individuels et collectifs. Tous les domaines de la vie sociales s'autonomise et se dgage des contraintes morales et religieuses. Exemple la mont de la lacit dans les pays moderne notamment dans les coles et les hpitaux. Les rapports sociaux se dpersonnalisent et deviennent de plus en plus formel, c a d rgit par des rgles officielles, administratives. Exemple : il existe dans les entreprises des organigramme qui permette de savoir qui on doit s'adresser non pas l'individu mais la fonction qu'il occupe. b. L'organisation bureaucratique : un phnomne positif de cette rationalisation. Weber constate que toutes les organisations naissantes (entreprise industrielle, commerciale, association...) prennent ne forme bureaucratique (diffrent de la connotation pjorative actuelle). C'est en fait une manire trs organiser et trs formaliser d'organiser la vie sociale qui source d'efficacit et de progrs. Exemple : procdure crite, hirarchisation des fonctions, existence de rgles et d'organigramme dlimitant parfaitement les sphres de comptences les devoirs et les droits de chacun.... Conclusion Weber Durkheim : La sociologie au cour du 20me c'est donc constitu autour de ses deux grandes traditions sociologique trs diffrentes (la sociologie entre individualisme mthodologique et holisme voir imprim) qui sont loin d'tre dpasses. Elles servent encore aujourd'hui de rfrence pour expliquer nombre de phnomnes sociaux contemporains. Le 09/04/09.

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III.La naissance d'une sociologie plus empirique aux tats-Unis. la fin du 19me sicle il y a moins de problmes aux USA pour imposer la sociologie comme une nouvelle science sociale. En effet le systme universitaire amricain est plus souple et moins cloisonne entre les disciplines. La sociologie va trouver sa place au ct des autres sciences sociales de l'poque : la psychanalyse, la psychologie sociale ou encore l'anthropologie. Les mentalits au USA sont trs diffrentes ainsi la socit civile ne considre pas les premiers sociologues comme des thoriciens mais comme des praticiens sociaux ( des acteurs sociaux) au service du progrs social du pays. Cela va donner naissance une sociologie pragmatique comme l'atteste les premiers travaux de l'cole de Chicago. A. Un contexte favorable l'mergence d'une sociologie pragmatique. 1. Croissance conomique et urbaine l'origine de nombreux problmes sociaux. la fin du 19me on assiste des mutations plus rapide au USA qu'en Europe, qui entraine une forte croissance conomique et une urbanisation qui va de pair avec l'arriv de grande vague d'immigration. Ces migrants sont essentiellement des ruraux et des individus de multiple nationalit (allemandes, polonais, irlandais, italiens....). Ces migrants vont donc s'installer dans des villes en pleines expansion afin d travaill dans une industries croissance rapide et qui va de plus en plus se tayloris. Exemple : la ville de Chicago. En 1840 4500 habitants, en 1890 1 100 000 personnes, en 1930 3 500 000 habitants. En 1900 50% de la population tait ne hors d'Amrique. En 1900 elle est la 3me ville polonaise du monde allemande et sudoise. Industrialisation plus l'urbanisation rapide provoque l'accentuation et la multiplication des problmes sociaux : misre, alcoolisme, dlinquance, prostitution, criminalit, mafia..... On assiste aussi des conflits raciaux et/ou ethnique. Donc face l'apparition et au dveloppement de ces problmes sociaux, de l'argent priv sont allous des laboratoires de recherche en sociologie afin de raliser des enqutes. Exemples : l'universit de Chicago le dpartement de sociologie est crer en 1892 et il va bnfici de dons de la part de Rock Feller (milliardaire par le transports du ptrole) jusqu' hauteur d 45 millions de dollars. Les recherches sur l'intgration des paysans polonais de Thomas Znanki de l'cole de Chicago financer par une riche hritire... 2. Une sociologie pragmatique au service de politiques sociales rformistes. Les sociologues amricains travaillent sans problmes (pas remis en question) car contrairement un nombre importants de sociologues europens, ils ne critique pas la socit industrielle naissante de plus ils acceptent globalement les valeurs amricaines et l'esprit du capitalisme (c a d travaill dur pour pouvoir s'enrichir et consommer) ce qui explique qu'ils n'ont pas de problmes pour trouver et accepter des fonds provenant de grande entreprise capitalisme. Ces sociologues veulent surtout tudier leur socit pour mieux pouvoir la rformer et attnuer touts ces problme sociaux. Ainsi ces premiers sociologues sont qualifis d'ingnieurs du social en anglais social scientists, ou encore des praticiens sociaux . La sociologie amricaine va se spcialiser sur le vcue des acteurs et va avoir surtout des 29 / 34

proccupation micro sociologique, ce qui l'loigne d'autant plus de la tradition holiste europenne. B. Les travaux de l'cole de Chicago. Dfinition de l'cole de Chicago : c'est l'ensemble des recherches et des chercheurs en sociologie de cette universit entre 1915 et 1940. Premier sociologue : Anderson, ouvrage Le hobo sociologique des sans abris . Thresher The gang Wirth Le ghetto 1937. Johanson The meporain chicago study of race relation and riats. La naissance de la sociologie amricaine dans cette universit se fait sous l'gide d'Albian Small, qui a fait une partie de ses tudes en Allemagne (donc influencer par Weber) et devient professeur de sociologie en 1892. il recommande ses tudiants observer de manire empirique leur communauts d'appartenance et de faire de Chicago leur terrain et objet de recherche privilgi. C'est le dbut de la sociologie urbaine. 1. Une sociologie empirique. Cette sociologie amricaine des rfrences thoriques moins reconnue institutionnellement comme Tarde et Simmel que la sociologie europenne. Mais elle tire sa spcificit de son unit et de sa mthodologie. Certains auteurs pensent mme qu'ils ont invents le mtier de sociologue. Les deux principes de base qui prdominent dans toutes leurs recherches : Il faut partir du vcu des individus afin de comprendre la signification subjective qu'ils donnent leurs actes (on est dans une logique webrienne). Il faut tenir compte du contexte dans lequel chacun effectue ses pratiques quotidiennes car celui-ci leur donne un sens. Ces deux grands principes sont respecter grce un travail de terrain (feel work ) et des enqutes de communauts (community social survey). Exemples : Anderson par exemple avait tudier les SDF. Ces sociologues vont utiliser divers procder d'investigation : Entretien non structurer (on dbat sans questionnaire). L'observation participante. Analyse de documents personnels. Analyse de documents officiels (archives plans article de journaux). 2. Une sociologie urbaine. Dans une enqute qui s'intitule the city en 1925 faite par Burgess Mac Kenze, constate que la vie moderne est l'antithse de la communaut locale rurale o prdomine la ressemblance sociale et les contacts entre les individus. Ces travaux confirme la thse de DURKHEIM d'un passage la solidarit mcanique une solidarit organique. Autre point fort de cette tude : le constat d'une distribution spatiale des populations et des activits dans l'espace urbains. 30 / 34

qu'il existe un groupe de constitution entre individu et groupe sociaux ainsi chaque groupe tente de s'approprier et de prserver un certain territoire. Cela entraine une rpartition ingalitaire et sgrgative de l'espace urbain, ainsi par exemple Chicago cet espace est constitu d'anneaux concentrique prsentant une certaine homognit sociale et plus on s'loigne du centre plus on monte dans l'chelle sociale.

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CHAPITRE 3 : Les sociologies contemporaines.Introduction : Dans ces phases d'inventions et d'institutionnalisation, la sociologie t traverse de conception diverse. On insiste souvent et mme trop sur l'opposition entre les approches de Weber et Durkheim, au point de surestimer et mme de caricaturer leur diffrence. Aujourd'hui la sociologie est marque par une grande diversit (multitude d'auteur et de courant de pense), il est donc impossible d'en faire une prsentation complte. Cependant il convient de connatre l'opposition classique entre les deux grandes approches sociologiques : l'individualisme mthodologique et le holisme. (voir doc). Cela permettra de prsenter certains chercheurs franais comme Boudon et Bourdieu, et quelques reprsentent de la sociologie amricaine Howard Becker et Erving Goffman.

I. Le problme de l'articulation entre l'individualisme mthodologique et holisme.L'analyse sociologique t jusqu'au dbut des annes 70 partag entre deux grandes traditions webrienne et dukhrienne. Mais cette opposition semble aujourd'hui dpass mme si elle reste toujours prsente dans les esprits. A. La relation entre l'individu et le social : un dilemme central en sociologie. Pour expliquer un fait social on peut avancer deux sortes d'arguments opposs : Soit il est le rsultat de forces sociales structurantes ou dterminantes, c'est donc la socits qui imposent ses contraintes l'individu. Soit il est le rsultat d'action individuelle, c'est donc l'individu qui est responsable du social. Exemple : l'existence d'un chmage d'intgration (chmage qui touche les jeunes qui ont du ma s'intgrer dans le monde du travail) s'explique pour les uns par un contexte conomique et social dfavorable et pour les autres par des stratgies individuelles dfaillantes de formation et de qualification dbouchant par des effet pervers (effet pervers = stratgies rationnelles mais dont la somme n'tait pas voulue au dpart par les acteurs). 1. L'origine du dilemme : l'opposition entre Durkheim et Weber. Durkheim considre que c'est la socit qui influence les comportements des individus alors que Weber part du principe que les dcision individuelles sont l'origine des ralits sociales. Ces deux conceptions l'origine de deux paradigmes sociologiques dominant et fortement contradictoire. Un paradigme est un modle fournissant l'analyse son cadre de rfrence ou encore une manire de voir la ralit servant de modle d'interprtation la manifestation d'un fait sociale.

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2. Les deux paradigmes : holisme versus individualisme mthodologique. Voir fiche 1. Attention. Les structures expliques les phnomnes sociaux et les comportements individuels donc comme Marx Durkheim Pierre Bourdieu. Aprs on a le paradigme individualisme ou le Est un phnomne collectif et le rsultat d'action de croyance ou d'attitude individuel. Parmis les auteurs tudier Tocqueville ont fait partie ou Weber et Boudon. Voir tableau sur dernier document donne. En france la sociologie a t longtemps par le holisme jusque dans les annes 80. mais on a assist un retour en force des acteurs la fin des annes 80. B. Une opposition aujourd'hui dpasse ? Ni totalement dterministe ni totalement individualiste certains travaux sociologique actuel essaie de concili ces deux approches. Ainsi par exemple un sociologue qui d'appel Philippe Gorcuff dans un ouvrage les nouvelles sociologie en 1995 parle d'une approche contructiviste. 1. Des analyses sociologiques plus nuances. Conscient des limites respectives de ces deux paradigmes (voir document limite et critiques des deux approches) qui entraine une vision partielle de la ralit. Certains sociologues poiur apprhender cette approche dans toute sa complexit propose d'envisager la relation individu socit comme tant circulaire. Il faut donc penser cette relation de faon interactive. Aisni comme il est difficile de dtermin systmatiquement quelle est la cause premire des faits sociaux, comportements individuels ou , nombres de sociologues actuels vont combiner les deux approches. 2. Une sociologie constructiviste ? Cette problmatique constructiviste par du principe que la ralit sociale est construite par des acteurs individuels et collectifs sur la base de faits pass (donc intrioriss) et prsente. Celle-ci fonctionne comme des contraintes souvent inconscient. Mais les individus font nanmoins des calculs et prennent des dcisions correspondant des stratgies. a. L'exemple de la sociologie d'Athony Giddens. Pour ce britannique les structures sociales conditionne les actions individuelles qui elle mme participe la production de nouvelle structures, ainsi la socit est la foie la condition et le produit des actions individuelles. Ouvrage la constitution de la socit de 1884 . exemple : les choix vestimentaires ne se font pas de faon automatique. On regarde ce qui se fait autour de soi on s'informe des styles, de la mode et on choisit en fonction de l'image que l'on veut donner de soi un moment donner de notre vie. Cette image volue dans le temps en tenant compte des contraintes sociales. Nous fesons preuve d'une certaine rflexibilit.

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b. L'exemple de la sociologie de Norbert Elias. C'est un sociologue galement et dans un ouvrage qu'est-ce que la sociologie en 1991, il montre que les catgories socit et individu sont insuffisante pour rendre compte de la complexit du monde social. Pour lui la sociologie doit dcrire et analyser la vie social comme un jeu et il faut considrer les individus comme des joueurs . Exemple : tel un pion dans un jeu d'chec, l'action d'un individu conditionne en retour l'action d'autre joueur ou individus. Comme dans le football le comportement et le mouvement des joueurs ne sont comprhensible que dans le contexte du jeu. De plus chaque joueur en se dplacer d'une certaine faon va influencer la fois ses partenaires mais aussi les adversaires. Ainsi pour ELIAS la ralit sociale est donc compos de configuration c a d de figure globale toujours changeante que forme les joueurs l'intrieur desquelles se manifestes des relations interdpendantes. Le sociologue doit donc identifier et caractriser ses configuration. Fin du cours.

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