cours: marche et strategie des entreprises

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COURS: MARCHE ET STRATEGIE DES ENTREPRISES 2019-2020 Lycée Cordouan Pierre Jourdain 1 I. Comment un marché concurrentiel fonctionne t’il ? A) Qu’est-ce qu’un marché concurrentiel? 1) L’institutionnalisation du marché Un marché est un lieu de rencontre entre une offre et une demande sur lequel s’échangent des produits et se fixent les prix. L’économie est de plus en plus fondée sur le marché. Un marché ne peut exister sans règles. Ces règles peuvent être informelles (non écrites) et relever du droit coutumier. Ainsi en France on ne marchande pas dans le commerce, mais l’on négocie le prix pour de gros achats (voiture, immobilier..). Les règles sont le plus souvent formelles c’est à dire fixées par la loi. En France les soldes sont prévues à certaines périodes, les magasins sont fermés certains jours, certains prix ne sont pas totalement libres (prix conventionné du gaz). Pour faire respecter les règles, l’Etat s’est doté d’instances de régulation et d’encadrement des marchés (autorité de la concurrence, autorité des marchés financiers…). L’institutionnalisation du marché est le processus par lequel les marchés se dotent de règles formelles et informelles qui encadrent les pratiques commerciales (document 3 page 13 « sans droit de propriété pas de marché »). Comment un marché concurrentiel fonctionne- t-il ? Savoir que le marché est une institution et savoir distinguer les marchés selon leur degré de concurrence (de la concurrence parfaite au monopole). Règles informelles Règles formelles Monnaie Droit coutumier, Ex : marchandage, troc Règles juridiques Ex : Brevets, droits d’auteur, label… Assurent le fonctionnement des marchés Autorité de la concurrence Autorité des marchés financiers Offre Demande Prix Quantités Marché

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2019-2020 Lycée Cordouan Pierre Jourdain 1�

I. Comment un marché concurrentiel fonctionne t’il ?

A) Qu’est-ce qu’un marché concurrentiel? 1) L’institutionnalisation du marché Un marché est un lieu de rencontre entre une offre et une demande sur lequel s’échangent des produits et se fixent les prix. L’économie est de plus en plus fondée sur le marché.

Un marché ne peut exister sans règles. Ces règles peuvent être informelles (non écrites) et relever du droit coutumier. Ainsi en France on ne marchande pas dans le commerce, mais l’on négocie le prix pour de gros achats (voiture, immobilier..). Les règles sont le plus souvent formelles c’est à dire fixées par la loi. En France les soldes sont prévues à certaines périodes, les magasins sont fermés certains jours, certains prix ne sont pas totalement libres (prix conventionné du gaz). Pour faire respecter les règles, l’Etat s’est doté d’instances de régulation et d’encadrement des marchés (autorité de la concurrence, autorité des marchés financiers…). L’institutionnalisation du marché est le processus par lequel les marchés se dotent de règles formelles et informelles qui encadrent les pratiques commerciales (document 3 page 13 « sans droit de propriété pas de marché »).

Comment un marché concurrentiel fonctionne-

t-il ?

Savoir que le marché est une institution et savoir distinguer les marchés selon leur degré

de concurrence (de la concurrence parfaite au monopole).

Règles informelles

Règles formelles

Monnaie

Droit coutumier, Ex : marchandage,

troc

Règles juridiques Ex : Brevets, droits

d’auteur, label…

Assurent le fonctionnement des marchés

Autorité de la concurrence

Autorité des marchés financiers

Offre Demande

Prix Quantités

Marché

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Tout marché repose sur l’existence de droits de propriété. On ne peut acheter que ce que l’on possède. Dans les économies de susbsistance, la notion même de marché n’existe pas. Les individus vivent en communauté, partagent les biens communs (la maison commune), vont à la chasse ensemble. Ils possèdent certains biens qu’ils peuvent troquer contre d’autres biens. C’est la seule forme d’échange marchand. Elle reste marginale. Dans les économies modernes, les droits de propriété ont tendance à s’étendre (plages privées…). Ces droits de propriété sont multiples. Ils portent sur des biens mais aussi des idées (une invention matérielle, une production intellectuelle…) et sont strictement encadrés par la loi. 2) La diversité des structures de marché

Magnard Première 2019

La théorie microéconomique a mis en évidence différents modèles de marché qui se différencient selon le degré de concurrence. Le modèle de concurrence pure et parfaite est un modèle de marché sur lequel les offreurs et les demandeurs n’ont aucune influence sur l’équilibre de marché. On dit qu’ils sont price- taker. Le prix de marché s’impose aux producteurs et aux consommateurs. A l’opposé, le marché de monopole se compose d’un seul offreur (distribution de l’eau dans une commune) disposant d’un pouvoir de marché, celui de fixer librement ses prix ou la quantité de biens qu’il souhaite vendre. Dans la réalité économique, les marchés se rapprochent le plus souvent d’un marché oligopolistique ou de concurrence monopolistique (E. Chamberlin). L’oligopole est une structure de marché se composant de quelques producteurs et d’une multitude demandeurs. Le marché automobile en France, des smartphones, le marché bancaire, le marché de la téléphonie mobile, le marché du pétrole sont des exemples d’oligopoles. Sur un marché oligopolistique, les entreprises sont en concurrence ; elles doivent tenir compte des stratégies des autres entreprises pour fixer leurs prix. La concurrence monopolistique est une situation de marché ou les producteurs nombreux peuvent mettre en place des stratégies de différenciation des produits en jouant sur l’image du produit (forme, image). Le marché de la restauration, celui des eaux en bouteille sont des exemples de concurrence monopolistique. Sur ces marchés, les entrepreneurs se comportent comme en situation de monopole. Ils fixent leurs prix indépendamment de la concurrence. Les entreprises sont price-maker. On dit qu’elles disposent d’un pouvoir de marché. B) Le fonctionnement d’un marché concurrentiel

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Sur un marché concurrentiel, les offreurs et demandeurs sont très nombreux –on parle d’atomicité du marché- de telle sorte qu’aucun offreur ni demandeur ne peut influer sur le prix du marché. Les offreurs et les demandeurs se rencontrent et le prix et la quantité d’équilibre se fixent au point ou l’offre est égale à la demande. Selon le principe des enchères, tant que pour un prix annoncé la demande est supérieure à l’offre, le prix du produit monte jusqu’au point ou il n’y a plus de demande pour le prix proposé (voir graphique ci-dessous).

1) La demande individuelle et la demande de marché La demande individuelle pour un produit (demande du consommateur) est variable d’un individu à l’autre. Chaque consommateur a des goûts différents. Les adeptes de la viande rouge seront prêts à mettre le prix pour s’acheter une entrecôte. Les économistes ont cherché à modéliser le comportement des consommateurs. En partant de l’hypothèse où le consommateur est rationnel, les économistes considèrent que le consommateur cherche à maximiser l’utilité de sa consommation. Il va donc comparer le gain qu’il retire d’une unité supplémentaire de bien consommé (l’utilité marginale) avec le coût

marginal de cette consommation (le prix du produit). Tant que l’utilité marginale du dernier bien consommé est supérieure à son coût, le consommateur achètera ce bien supplémentaire. L’utilité marginale décroît avec la quantité de biens consommés. La première barquette de fraise a une utilité plus importante que la seconde. On est prêt à payer la seconde barquette de fraises moins cher que la première. La demande de fraise est décroissante par rapport au prix.(manuel Magnard pages 16 et 17). La demande de marché est la demande agrégée de tous les demandeurs.

2) La détermination de l’offre individuelle et de l’offre de marché

Dans la théorie microéconomique néoclassique, l’entrepreneur est un individu rationnel. Il dispose d’informations sur ses coûts de production lui permettant de déterminer le volume de production maximisant sont profit. En situation de CPP, l’entrepreneur est price-taker. Aucun offreur à lui seul ne peut influer sur le prix de marché. Le prix de marché correspond à la recette marginale et la recette marginale est égale à la recette moyenne. Le producteur maximise son profit pour un volume de production qui égalise la recette marginale et le coût marginal (graphique ci-contre in E.Buisson-Fenet, M. Navarro « la microéconomie en pratique,

collection cursus, A. Colin). Toute modification du prix de marché modifie donc le volume de production

Comment un marché concurrentiel fonctionne-

t-il ?

Savoir déduire la courbe d’offre de la maximisation du profit par le producteur et comprendre qu’en situation de coût marginal croissant, le producteur produit la quantité qui permet d’égaliser le coût marginal et le prix ; savoir l’illustrer par des exemples.

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maximisant le profit. L’offre du producteur se confond avec la partie du coût marginal située au dessus du coût total moyen. En effet, en dessous du coût total moyen, l’entreprise réalise des pertes. Quelque soit la production, le coût unitaire est inférieur à la recette marginale. Au niveau du marché, l’offre de marché est la somme des offres individuelles. Chaque offreur détermine, pour chaque prix de marché, le volume de production qui maximise son profit. Le graphique ci-dessous présente une situation de marché

Remarque : dans la théorie microéconomique, l’entreprise a intérêt à produire au moins à court terme, à perte.

3) La détermination du prix et de la quantité d’équilibre

Feuille polycopiée : le marché des fraises à bouche

La représentation canonique de l’équilibre de marché est représentée ci-contre. L’offre représente la quantité de biens (ou services) que les producteurs du marché s’engagent à produire en fonction du prix proposé. Plus le prix est élevé et plus l’offre est importante. Dans sa partie de droite la courbe est verticale. Cela signifie que l’offre devient insensible aux variations de prix. On dit qu’elle est inélastique aux variations de prix. Toute hausse des prix n’entraine plus d’augmentation de la quantité offerte. Economiquement cela signifie que les facteurs de production disponibles ne permettent pas d’offrir une quantité supplémentaire de biens. La courbe de demande est décroissante. Lorsque le prix

de marché diminue, la demande augmente. Dans sa partie de gauche, le segment de courbe est vertical. La demande devient inélastique à toute variation de prix. La hausse du prix du prix de marché n’entraine plus de diminution de la quantité demandée. On dit que la demande est insensible au prix. On l’explique aisément. Il s’agit de consommateurs pour lesquels le prix ne constitue pas un critère d’achat : des personnes riches ou des consommateurs ne souhaitant pas se passer du produit échangé. Exemples :

les gros consommateurs de tabac qui ne sont pas prêts à se passer de cigarettes et ce, quel que soit le prix du paquet

les utilisateurs de véhicules qui ne disposent pas d’autres moyens de locomotion et qui continueront à acheter de l’essence quel que soit le prix du litre de super.

Le point de rencontre entre l’offre et la demande représente l’équilibre de marché. C’est le point matérialisant l’échange c'est-à-dire le prix et la quantité auxquels va s’effectuer la transaction. En économie, le prix de marché n’est jamais fixé par l’offreur. Chaque offreur souhaite vendre son produit le plus cher possible et chaque demandeur espère acheter le produit le moins cher possible. Le prix est donc le résultat d’une « négociation » entre les offreurs et les demandeurs. L’exemple illustrant ce phénomène est la criée. Les marins pêcheurs apportent le produit de leur pêche, ce dernier fait l’objet d’enchères et est vendu au plus offrant. Pour les économistes le système des enchères assure l’optimum économique pour les offreurs et les demandeurs. Certains d’entre eux réalisent un surplus. Le surplus du producteur (de l’offreur) est la différence entre le prix auquel il vend effectivement son produit et le prix qu’il comptait en tirer. Imaginons

Comment un marché concurrentiel fonctionne-

t-il ?

Savoir interpréter des courbes d’offre et de demande ainsi que leurs pentes, et comprendre comment leur confrontation détermine l’équilibre sur un marché de type concurrentiel où les agents sont preneurs de prix

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qu’un marin pêcheur souhaite obtenir 2 000 euros du produit de sa pêche et que son lot est vendu 2 500 euros, il a donc réalisé un surplus de 500 euros.

C) L’efficacité de la coordination par le marché : gains à l’échange et surplus

Comprendre les notions de surplus du producteur et du consommateur. Comprendre la notion de gains à l’échange et savoir que la somme des surplus est maximisée à l’équilibre

1) Le marché concurrentiel assure une allocation optimale des ressources

La flexibilité des prix sur un marché concurrentiel assure une allocation optimale des ressources. Les prix jouent un rôle régulateur. Toute hausse du prix de marché liée à une modification des comportements de la demande est un signal pour le producteur de produire davantage. Les offreurs réalisent de nouveaux investissements, embauchent du personnel. Inversement, une diminution du prix d’équilibre de marché liée à une modification des conditions de la demande est le signal d’une réduction de l’offre. Les entrepreneurs réduisent leurs investissements et licencient du personnel. La quantité de facteur travail et capital du secteur d’activité diminue.

2) Le marché maximise la somme des surplus

La flexibilité des prix sur un marché assure l’équilibre entre l’offre et la demande et permet un gain à l’échange. Le gain à l’échange résulte en premier lieu de la division des tâches. En se spécialisant les individus produisent plus efficacement ce qui accroit la quantité de biens et de services produits et diminue les coûts de production unitaires. On dit que l’échange assure l’allocation optimale des ressources La confrontation de l’offre et de la demande sur un marché crée un surplus pour le consommateur et pour le producteur.

On parle de surplus du consommateur lorsque le prix de marché (prix auquel s’effectue l’échange) est inférieur au prix que le consommateur était prêt à payer. Si Pascal était prêt à acheter un polo 85 euros et qu’il le paie 65 euros, Pascal a réalisé un surplus de 20 euros. Dans le graphique ci-dessus (Magnard 1ere p 23) le surplus du consommateur, pour un prix de marché de 30 euros, est représenté par le triangle BDE. De même un producteur prêt à vendre son produit 25 euros et qui, en raison de l’équilibre de marché, le vend 30 euros, réalise un surplus de 5 euros par biens vendus.

D) Modifications de l’offre et de la demande et équilibre de marché

1) La dynamique de l’équilibre concurrentiel (livre page 26)

L’équilibre n’est jamais stable. Toute modification des déterminants de l’offre et de la demande affecte le prix et la quantité d’équilibre. En prenant l’exemple du marché du chocolat proposé par le livre de J. Stiglitz, C. Walsh, JD.Lafay

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« Principes d’économie moderne », une hausse du prix des consommations intermédiaires (le prix de la fève de cacao) entraine une hausse des coûts de production et déplace la courbe d’offre vers la gauche (schéma A). La quantité de fèves de cacao diminue, son prix augmente et la courbe d’offre se déplace vers la gauche (voir ci-dessous). Il en résulte au modification de l’équilibre de marché (passage de E0 en E1). De même, une campagne sanitaire contre les excès du chocolat peut inciter les consommateurs à acheter moins de chocolat. La courbe de demande se déplace vers la gauche ce qui signifie que pour le même prix proposé, moins d’acheteurs sont prêts à acheter du chocolat. Dans ce cas de figure, le prix de marché diminue (voir représentation ci-dessous).

2) Les effets d’une taxe forfaitaire sur l’offre et la demande Une taxe forfaitaire modifie les conditions de production ou d’acquisition d’un bien. Lorsqu’elle porte sur la production, la taxe accroît le coût unitaire de production. Pour chaque prix proposé, le volume de production diminue. La courbe d’offre se déplace vers la gauche. (livre page 28) Lorsque la taxe porte sur les demandeurs, elle accroît le prix d’acquisition pour l’acheteur et modifie l’arbitrage que chaque consommateur effectue sur sa consommation. Pour chaque prix proposé la quantité demandée diminue. La courbe de demande se déplace vers la gauche. Le prix et la quantité d’équilibre diminue. Une taxe modifie le surplus.

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II. Concurrence imparfaite et défaillances du marché

2. Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils ?

- Comprendre, à l’aide d’exemples, les principales sources du pouvoir de marché (nombre limité d’offreurs, ententes et barrières à l’entrée).

- Comprendre que le monopole est faiseur de prix et être capable de donner des exemples de monopoles (monopole naturel, institutionnel et d’innovation).

- Comprendre, à l’aide de représentations graphiques et/ou d’un exemple chiffré, que l’équilibre du monopole n’est pas efficace.

- Comprendre ce qu’est un oligopole et, à l’aide du dilemme du prisonnier, pourquoi les firmes en oligopole ont intérêt à former des ententes.

- - Comprendre que la politique de la concurrence, en régulant les fusions-acquisitions et en luttant contre les ententes illicites et les abus de position dominante, augmente le surplus du consommateur.

A) Les marchés de concurrence imparfaite et le pouvoir de marché

1) Les marchés de concurrence imparfaite La concurrence imparfaite regroupe l’ensemble des marchés ou une entreprise peut en raison de son importance, influer sur l’équilibre de marché. La quasi-totalité des marchés s’apparentent à un modèle de concurrence imparfaite (aéronautique, aluminium, logiciels, produits alimentaires, électricité…) Les cinq premiers constructeurs automobiles se partagent 80 % du marché. En 2018, les cinq principaux fabricants de smartphone se partagent 65 % du marché. Ces marchés illustrent des situation oligopolistiques. Un oligopole est une situation de marché ou quelques entreprises disposent d’un pouvoir de marché leur permettant d’influer sur l’équilibre de marché. Le monopole est l’exemple extrême de la concurrence imparfaite. Dans ce cas, une seule entreprise contrôle la totalité du marché. L’entreprise peut fixer son prix, mais pas la quantité qu’elle souhaite vendre. Elle doit donc arbitrer entre un prix élevé et des quantités élevées. Les marchés de concurrence imparfaite regroupent tous les marchés ne respectant pas les critères de la concurrence pure et parfaite. Sur ces marchés quelques (ou une) entreprises disposent d’un pouvoir de marché. Les entreprises sont price-maker. Elles peuvent imposer leurs prix.

Remarque : contrairement à ce qu’énonce l’économie classique, le marché de monopole ne propose pas nécessairement des prix supérieurs à la concurrence pure et parfaite. La concurrence imparfaite génère des surcoûts (frais publicitaires). Elle limite les économies d’échelle.

2) Stratégies de différenciation et pouvoir de marché Les modèles de marché de concurrence imparfaite (monopole, oligopole et concurrence monopolistique) sont des situations de marché dans lesquelles les entreprises disposent d’un pouvoir de marché. L’existence d’un pouvoir de marché peut s’expliquer par l’existence de barrières à l’entrée du marché. Dans ce cas le pouvoir de marché ne peut être contesté par l’entrée de nouvelles entreprises. Les barrières à l’entrée peuvent être liées aux coûts prohibitifs d’entrée sur le marché (coût d’acquisition de la technologie), à la règlementation qui limite les entrées sur le marché ou au contrôle des sources d’approvisionnement des ressources naturelles. Ainsi, la règlementation sur les brevets protège les entreprises de l’acquisition de la technologie par de nouveaux concurrents. Exemples : la société De Beers Consolidated Mines limited en contrôlant la quasi-totalité des mines d’Afrique du Sud s’est constitué un monopole sur le marché des diamants naturels.

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Samsung et Apple en protégeant leurs innovations par des brevets limitent l’accès de nouveaux concurrents aux technologies existantes. La stratégie de différenciation des produits par la publicité ou la technologie constitue un autre moyen de s’extraire de la concurrence et d’imposer ses prix. L’entreprise peut même bénéficier d’un monopole temporaire. Lorsqu’elle a commercialisé son Iphone, la firme Apple était la seule à proposer un smartphone à écran tactile. Elle a pu fixer son prix et les concurrents ont dû s’aligner sur la technologie et les prix proposés. L’innovation de produit est un bon moyen de s’extraire de la concurrence. La publicité renforce l’image de marque du produit. Les acheteurs peuvent être fidèles à une marque parce qu’ils connaissent la fiabilité du produit. La firme Coca- cola domine le marché des sodas en imposant une image à son produit (manuel p 41) Enfin, les entreprises peuvent s’entendre sur les prix. B) Le fonctionnement du monopole et des oligopoles

1) L’équilibre de monopole Un monopole est une situation de marché sur laquelle une entreprise produit l’intégralité des biens ou services proposés. En France, la SNCF dispose d’un monopole sur le transport des voyageurs. On distingue plusieurs formes de monopole. Les monopoles naturels sont le résultat de la concurrence. Sur ces marchés, les entreprises réalisent des économies d’échelle qui entrainent à terme la disparition des concurrents. Grace à son volume de production, l’entreprise produit à un coût unitaire très inférieur à celui de ses concurrents. Ce sont des productions qui nécessitent des coûts fixes très importants (amortissement d’équipements lourds). Les monopoles institutionnels sont le résultat de la règlementation. Les monopoles d’innovation apparaissent lorsqu’une entreprise réalise une innovation de produit lui conférant un monopole temporaire sur un marché.

Le monopoleur dispose d’un pouvoir de marché puisqu’il peut décider du prix auquel il souhaite vendre son produit. En revanche, toute variation du prix modifie la quantité demandée. Conformément à la loi de la demande, la baisse du prix augmente la quantité demandée. En situation de monopole, la recette moyenne et la recette marginale diminuent lorsque les quantités augmentent. Dit autrement, l’entreprise peut augmenter ses quantités offertes à condition qu’elle baisse ses prix. Comme en situation de concurrence parfaite, le monopoleur maximise son profit pour la quantité qui égalise le coût

marginal et la recette marginale. Dans l’exemple ci-dessus, la quantité qui maximise le profit est QM mais pour une quantité QM, l’entreprise peut espérer vendre au prix PM. Le monopole génère un profit pour le producteur et réduit le surplus du consommateur. En situation de monopole, le surplus du consommateur est représenté par le triangle P – B – PM. En CPP, l’entreprise devrait produire la quantité QC pour un prix PC. Le surplus du consommateur est représenté par le triangle P-E-PC.

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2) L’équilibre de l’oligopole

Un marché oligopolistique est un marché composé de quelques offreurs et d’une multitude de demandeurs. Sur ce marché, les entreprises disposent d’un pouvoir de marché. Elles peuvent adopter des stratégies coopératives (ententes, cartels) et non coopératives. La théorie des jeux (ou dilemme du prisonnier) a permis de modéliser les comportements de deux acteurs et mettre en évidence l’intérêt de la coopération. Appliqué à l’économie et à une situation de duopole (situation de marché avec deux offreurs), la théorie des jeux permet de comprendre la diversité des stratégies que les entreprises mettent en place pour accroitre leur profit.

Dans l’exercice du livre, celui d’un duopole dans le secteur des télécommunications et d’une situation type « dilemme du prisonnier », les deux entreprises ont intérêt à s’accorder sur un prix de 30 euros car elles augmentent leur profit de trois. Dans le cas où l’entreprise B propose un tarif de 15 euros et l’entreprise A, un tarif de 30 euros, la société B est la seule gagnante (son profit augmente de 4) mais il est fort probable qu’au tour suivant la société A s’aligne sur le prix proposés par B. Dans ce cas les deux sociétés sont perdantes. L’exemple du dilemme du prisonnier montre que les sociétés ont intérêt à s’entendre sur les prix. C) Régulation de la concurrence et pouvoirs de marché L’Etat intervient pour assurer un minimum de concurrence sur les marchés. Le droit à la concurrence interdit les ententes illicites, les abus de position dominante et les prix prédateurs. L’Etat surveille les comportements et sanctionne les pratiques anticoncurrentielles. L’autorité de la concurrence lutte contre les pratiques anticoncurrentielles (ententes, abus de position dominante…). Les entreprises peuvent être lourdement condamnées. En mars 2015, onze producteurs de produits laitiers dont Novandis et lactalis pour entente illégales au versement d’une amende de 195 millions d’euros. En décembre 2015, Feddex, Chronopost, DHL, Géodix et Norbert Dentresangle ont été condamnées à 672 millions d’euros. En mai 2016, Engie a été sommée par l’autorité de la concurrence de revoir sa grille tarifaire de gaz proposée aux entreprises. L’ancien monopole est suspecté de vendre à perte une partie de son gaz pour limiter la concurrence. Il y a abus de position dominante lorsqu’une société domine outrageusement un marché et ne permet pas aux concurrents de contester la position dominante d’une société. L’UE interdit les ententes qui conduisent au contrôle des prix ou de la technologie sur un marché. Ces ententes illicites peuvent conduire à des amendes très élevées. Par ailleurs, l’Union européenne peut interdire des projets de fusion qui conduisent à fausser la concurrence. Elle peut enjoindre une société de céder une partie de ses activités si elle souhaite fusionner avec une autre société.

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III. Quelles sont les principales défaillances des marchés

3. Quelles sont les principales défaillances du marché ?

- Comprendre que le marché est défaillant en présence d’externalités et être capable de l’illustrer par un exemple (notamment celui de la pollution). - Comprendre que le marché est défaillant en présence de biens communs et de biens collectifs, et être capable de l’illustrer par des exemples. - Connaître les deux principales formes d’information asymétrique, la sélection adverse et l’aléa moral, et être capable de les illustrer par des exemples (notamment celui des voitures d’occasion pour la sélection adverse et de l’assurance pour l’aléa moral). - Comprendre que la sélection adverse peut mener à l’absence d’équilibre. - Être capable d’illustrer l’intervention des pouvoirs publics face à ces différentes défaillances.

Les défaillances de marché apparaissent dans les situations où le marché ne permet pas de réguler les activités économiques et n’assure pas l’optimum économique du producteur et du consommateur. Ces défaillances sont liées aux asymétries d’information, à l’existence des biens collectifs et aux externalités négatives.

A) Les externalités réduisent l’efficacité du marché

1) L’absence d’optimum économique

Les externalités sont les bénéfices ou les coûts produits par une activité de production et qui ne sont pas supportés par l’entreprise qui en est à l’origine, mais par la collectivité. Lorsqu’une tannerie décide de s’installer à proximité d’un cours d’eau pour bénéficier de cette source d’énergie, cela va se traduire par une pollution, qui à terme sera supportée par la collectivité (il faudra nettoyer le cours d’eau). Dans ce cas, on parle d’externalités négatives. A l’inverse, la construction d’une route de montagne ou d’une nationale à trois voies à des répercussions positives sur les entreprises qui en bénéficient. Elle permet de désenclaver certaines vallées et de réduire le coût du transport. Pourtant, il est vraisemblable que cette route n’aurait pas été construite si l’Etat n’en avait pas pris l’initiative. Le coût de construction aurait été trop long à amortir pour une entreprise privée. Or cette route est malgré tout économiquement rentable pour l’ensemble de la collectivité. Il en est de même pour les dépenses d’éducation, individuellement non rentables mais collectivement indispensables. Enfin, le financement de la recherche fondamentale par l’impôt crée de la connaissance librement accessible. Les laboratoire de recherche appliquée puisent dans ce stock de connaissances pour concevoir des innovations technologiques. On parle d’externalités positives. Le problème est donc que les calculs des entrepreneurs ne prennent pas en compte les externalités.

2) Les moyens d’interventions des pouvoirs publics Il est donc indispensable de lutter contre les externalités négatives en luttant par exemple contre les gaz à effet de serre qui contribuent à l’augmentation des coûts liés aux dégâts climatiques. Les pouvoirs publics disposent de trois grands instruments : la règlementation, les taxes, le marché des droits d’émission. La règlementation est le principal outil des politiques environnementales domestiques. Des normes thermiques sont, par exemple, utilisées en France dans le secteur du bâtiment pour diminuer la demande du secteur en énergie et son impact en termes d'émissions de dioxyde de carbone (C02). En matière automobile, le Paquet énergie-climat de 2009 prévoit que les véhicules routiers ne devront pas émettre plus de 130 grammes de CO2 par kilomètre à compter de 2015, contre 160 environ à l'heure actuelle. En 2020, les énergies renouvelables (hydroélectrique, solaire, éolienne, biomasse ou géothermique) devront représenter au moins 20% de la consommation énergétique totale dans l'UE, alors qu’en 2005 elles ne représentaient, qu’à peine 7%. Au niveau international, le protocole de Montréal signé en 1987 a graduellement interdit l'usage de certains gaz fluorés suivant un calendrier imposant une reconversion plus rapide des usines installées dans les pays développés que dans celles localisées dans les pays en développement. Il a eu un effet

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radical. Les émissions sont passées de 7,5 milliards d'équivalent CO2en 1990 à 1,5 milliard en 2004. Les centrales électriques à charbon doivent être équipées de filtres qui éliminent le dioxyde de soufre. La fiscalité constitue le second instrument de lutte contre les externalités négatives. Faire payer une taxe aux pollueurs revient à internaliser une externalité en faisant supporter à l’activité polluante le coût économique de la pollution. La taxe carbone de 2014 sur les véhicules thermiques envoie un signal-prix aux acteurs économiques en les incitant à réduire leurs émissions de CO2 Le marché des permis échangeables constitue le dernier moyen de lutter contre les externalités négatives liées aux émissions de CO 2. Crée en 2005 au sein de l’Union européenne, le marché de droits d'émissions fait émerger un prix pour les rejets de gaz à effet de serre (GES). L’Etat accorde aux industries les plus polluantes, des droits à polluer échangeables. La création de ces permis négociables incite les entreprises propriétaires de leurs droits à réduire leurs émissions pour revendre leurs droits à polluer.

B) Biens collectifs et biens communs

Le marché ne peut prendre en charge les biens collectifs. Les biens collectifs sont des biens dont le coût n’augmente pas lorsque la consommation augmente et dont on ne peut affecter le coût aux usagers. Ainsi, les missions de surveillance de la voie publique exercées par des gardiens de la paix profitent à la collectivité. C’est donc à l’Etat de prendre en charge ce type de dépenses. Il en est de même des biens communs. Les biens communs sont des biens rivaux (leur utilisation prive un autre utilisateur) mais non excluables (ils sont librement accessibles). Ces caractéristiques poussent les individus qui se partagent un bien en commun à le surexploiter. Les pêcheurs ont individuellement intérêt à surexploiter la ressource parce que les bénéfices sont privés. En revanche, en l’absence de réglementation, la ressource s’épuise et le bien commun disparaît. Les pouvoirs publics doivent donc règlementer l’usage de ces biens communs. En matière de pêche, l’Union européenne interdit certaines prises (le thon rouge de méditerranée), limite la pêche à certaines périodes (la coquille saint-jacques), interdit certaines pratiques (la pêche électrique).

C) Les asymétries d’information

1) Les problèmes posés par les asymétries d’information Lors d’un échange marchand, la transaction ne peut être efficiente si les deux acteurs disposent d’une information imparfaite (principes de la CPP = transparence du marché). Il y a asymétrie d’information lorsque l’un des contractants dispose d’une information dont ne dispose pas l’autre contractant. Ces asymétries d’information entrainent des coûts de recherche d’information. Le demandeur de travail (directeur des ressources humaines) doit effectuer des démarches pour vérifier l’information lors de l’embauche d’un salarié. Cette asymétrie d’information peut même entraîner la fin du marché (effet Akerloff). Dans le cas du marché des voitures d’occasion, l’asymétrie d’information (sur la qualité des voitures mises en vente) peut inciter les acheteurs à réclamer un prix inférieur à la valeur de la voiture (prime de risque). Les propriétaires de « bons véhicules » se retirent du marché (prix trop faibles). La qualité des voitures mises en vente diminue et les prix baissent. On entre dans un cercle vicieux. Les prix baissent et les vendeurs de bonnes voitures se retirent du marché. Il ne reste plus que des « lemons » (des taquots) que plus personne ne souhaite acheter. Le marché s’éteint.

2) Les moyens de lutte contre les asymétries d’information

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Pour contrer les effets pervers des asymétries d’information (aléa moral et sélection adverse), le législateur a imposé toute une législation afin de protéger les consommateurs. La loi prévoit un droit de rétractation lors de démarchage à domicile. Elle impose un contrôle technique aux véhicules pour toute cession de véhicule d’occasion, un diagnostic technique lors de la vente d’un bien immobilier (présence d’amiante, de plomb, conformité électrique…), une garantie minimale lors de la vente de produits technologiques. De même, les labels réduisent l’asymétrie d’information en garantissant le respect par les producteurs d’un cahier des charges (label bio...). Questions de connaissances :

1) Que désigne l’échange marchand ? Le marché a-t-il toujours existé selon les anthropologues ? 2) Montrez que le marché a besoin de règles pour fonctionner. Donnez des exemples 3) Que rôle jouent les prix en économie ? Soyez précis 4) Qu’est-ce qui distingue un monopole d’un oligopole ? 5) Qu’est-ce qu’un marché de concurrence monopolistique ? Quelles sont ses caractéristiques ? Les

offreurs sur ce marché sont-ils preneurs de prix ? 6) Comment sur un marché de concurrence pure et parfaite, l’offreur détermine-t-il le prix auquel il

souhaite vendre son produit ? 7) Montrez que le marché maximise le surplus 8) Que désigne –t-on par pouvoir de marché ? Comment une entreprise peut-elle accroitre son

pouvoir de marché ? 9) Qu’est-ce qu’une asymétrie d’information ? Montrez que les asymétries d’information nuisent à

l’optimum économique et peuvent conduire à la fin du marché. 10) Comment l’Etat peut-il contribuer à la réduction des asymétries d’information entre les offreurs et

les demandeurs ? 11) Qu’est-ce qu’un bien collectif (ou bien public pur) ? Donnez des exemples de biens collectifs

purs ? Pour quelles raisons ce type de biens ne peut pas être pris en charge par le marché ? 12) Qu’est-ce qu’une externalité ? Quels problèmes économiques les externalités posent-elles ?

Comment y remédier ?

Notions à connaître Allocation des ressources : manière dont l’ensemble des ressources sont réparties dans l’économie Asymétries d’information : situation contractuelle (contrat de vente, contrat de travail, prêt bancaire…) où l’un des contractants dispose d’une information dont ne dispose pas l’autre contractant. Biens collectifs : Biens non rivaux et non excluables dont le coût n’augmente pas lorsque la consommation augmente et dont on ne peut affecter le coût aux usagers. Demande : Quantité de biens et services demandés sur un marché en fonction du prix de marché Droits de propriété : Droit d’user, de profiter et de disposer d’un bien reconnu par la loi. Externalités : Bénéfices ou les coûts produits par une activité de production et qui ne sont pas supportés par l’entreprise qui en est à l’origine, mais par la collectivité. Institutions marchandes : ensemble des règles, normes, conventions organisant les relations marchandes Monopole : situation de marché dans laquelle un seul offreur est présent et peut fixer les prix ou les quantités d’équilibre Offre : Quantité de biens et services offerts sur un marché en fonction du prix du marché.

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Oligopole : situation de marché où quelques offreurs dominent le marché et peuvent influer sur le prix de marché Preneur de prix : situation de marché ou aucun offreur ni demandeur ne peut influer sur le prix du marché Prix d’équilibre : prix auquel s’effectue l’échange sur un marché, ou l’offre est égale à la demande Pouvoir de marché : capacité d’un offreur à influer sur le prix de marché en raison de sa position dominante. Quantité d’équilibre : quantité à laquelle s’effectue l’échange sur un marché, ou l’offre est égale à la demande. Rationnement : situation où au prix du marché les agents ne trouvent pas à acheter (ou vendre) autant de biens ou de services qu’ils le souhaitent. Surplus : gains à l’échange auquel profite un demandeur (offreur) qui achète (vend) un bien à un prix inférieur(supérieur) à celui qu’il était prêt à payer (ou à recevoir).