cours christianisme 2

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    CHAPITRE 1 : NAISSANCE ET DIFFUSION DU CHRISTIANISME

    I : QUE PEUT CONNAITRE L'HISTORIEN DE « JESUS DE NAZARETH » ?(4 heures) 

    II : COMMENT UNE CROYANCE JUIVE MINORITAIRE DEVIENT-ELLE EN QUATRESIECLES LA RELIGION OFFICIELLE DE L’EMPIRE ?

    1. Le christianisme se détache de ses racines juives.(1 heure 30)2. Le christianisme entre succès et persécutions. (1 heure 30 de cours et une heure de

    module)3. Le christianisme, religion officielle de l’Empire romain. (1 heure 30)

    1. Le christianisme se détache de ses racines juives. Notes du professeur : Cette première partie s'appuie sur deux études de texte (a+b) et une partie de cours magistral (c).

    a) Naissance de l’Eglise de Jérusalem :

    1. Où se passe la scène ? 4. Qui cherche-t-on à convertir en priorité ?2. Sur quels éléments repose la foi chrétienne ? 5. En dehors de la foi, autour de quelles

    3. Qui prêche le christianisme ? pratiques se rassemblent les premiers chrétiens ?

      6. Quel nom est donné à cette

    communauté nouvelle ?

    A retenir :Une première communauté chrétienne s’organise à Jérusalem. Elle croit que Jésus est le Messie, qu’il estressuscité et siège à la droite de Dieu. Elle se regroupe autour des Apôtres, des chrétiens qui estiment avoirreçu le Saint Esprit, nécessaire pour répandre l’Evangile. Il s’agit des Douze (référence aux tribusd’Israël ?), les compagnons choisis par Jésus, et en premier lieu, Simon rebaptisé Pierre. Le terme désigneaussi Jacques, Frère de Jésus reconnu comme chef de la communauté et Saül/Paul, un juif à la solide

    culture gréco-romaine, converti, qui n’a jamais rencontré Jésus de son vivant. Ces trois sonttraditionnellement appelés les colonnes. Ils s’adressent d’abord aux juifs.Les chr. suivent les rites juifs mais des rites spécifiques font leur apparition : le baptême (rite d’initiation etd’entrée dans la communauté), l’Eucharistie (rite essentiel où il s'agit pour les chrétiens de célébrer la Cène,le dernier repas du Christ avec ses Apôtres où il partagea le pain et le vin en disant qu’il s’agissait de son

    Document n°1 : la première communauté chrétienne à Jérusalem :

    Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et […] parla en ces termes: Hommes Juifs, et voustous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles! […] Jésus de Nazareth, cethomme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il aopérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme, livré selon le desseinarrêté et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies,[…]c'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il areçu du Père le Saint Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez. […]Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vousavez crucifié.Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autresapôtres: Hommes frères, que ferons-nous? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soitbaptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint Esprit.[…]Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmentad'environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communionfraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. […]Tous ceux qui croyaient étaient dans le mêmelieu, et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient leproduit entre tous, selon les besoins de chacun. Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ilsrompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, louantDieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux quiétaient sauvés.  Actes des Apôtres, chapitre 2, versets 14 à 47 

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    corps et de son sang). Ils vivent en commun en partageant leurs biens (économie de subsistance ou influenceessénienne ?). Cette nouvelle communauté prend le nom d’Eglise (terme grec signifiant assemblée élued’une ville mais traduisant chez les juifs hellénophones la communauté du peuple élu – Ce passage de latradition politique grecque au vocabulaire religieux juif avait été effectué par les auteurs de la Septante, laBible juive traduite en grec à Alexandrie au Ier siècle av. JC (voir I.)). Le terme est bientôt employé pourdésigner l’ensemble des chrétiens… Car il n’y a pas de chrétiens qu’à Jérusalem.

    b) Qui peut être chrétien ?

    Quelle question est en débat chez les premiers chrétiens d'après ce texte ?

     Repérez les arguments des uns et des autres... ainsi que la décision finale.

    Un sujet de discorde entraîne un débat entre les premiers chrétiens : l’attitude à adopter vis-à-visdes chrétiens d’origine non-juive. Ce débat s’amplifie en raison de l’expansion du christianisme en dehors de la Palestine, dans desmilieux où les juifs sont minoritaires, au sein d’une société majoritairement polythéiste.Cette extension est le fait d’une première génération de chrétiens très sensibles à la culture gréco-romaine : les « hellénistes ».

    C’est surtout le fait de Paul, « l’Apôtre des Gentils » , converti en 34 (raconter la légende de saconversion sur le chemin de Damas), qui mène des missions (campagnes de conversions) dansdes cités de Syrie, d’Asie Mineure, de Macédoine et de Grèce. Ces missions commencent dans lessynagogues auprès des juifs de la diaspora mais attirent aussi des polythéistes. Ils forment descommunautés stables que Paul revient visiter et avec lesquelles il entretient une correspondanceconnue comme la source chrétienne la plus ancienne : les épîtres de Paul (en grec, vers 50-65).Malgré ses rencontres avec l’Eglise de Jérusalem, Paul a du mal à faire accepter sa conception del’Eglise universelle et ces comm. mixtes vivent en marge des chrétiens de Palestine.Avec Paul, de nouveaux chrétiens de langue et de culture grecque s’initient au christianisme. Descitoyens romains de culture latine aussi : il s’agit des marchands et colons romains présents en AsieMineure. Paul semble vouloir atteindre Rome. Il semble qu’il soit mort dans cette ville où une

    petite communauté existe dans les années 60. Il y fut transporté depuis Jérusalem en tant queprisonnier. Sa mort, comme celle de Pierre, peut correspondre aux persécutions menées par Néroncontre les chrétiens .

    Document n°2 : Un débat à Jérusalem« Or quelques-uns, descendus de la Judée, donnaient cet enseignement aux frères: " Si vous n'êtes pascirconcis selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. " A la suite d'une discorde et d'unevive discussion de Paul et de Barnabé avec eux, il fut décidé que Paul et Barnabé et quelques autres desleurs monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les Anciens pour cette question. Eux donc, après avoirété accompagnés par la communauté, allaient à travers la Phénicie et la Samarie, racontant la conversiondes Gentils*, ce qui causait une grande joie à tous les frères. Arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par lacommunauté, les apôtres et les Anciens, et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Mais selevèrent quelques-uns de la secte des Pharisiens qui avaient cru, disant qu'il fallait circoncire (les Gentils)

    et leur enjoindre d'observer la loi de Moïse. Les apôtres et les Anciens s'assemblèrent pour examiner cetteaffaire. A la suite d'une longue discussion, Pierre se leva et leur dit: " Frères, vous savez que Dieu, il y alongtemps déjà, a fait son choix parmi vous, afin que, par ma bouche, les Gentils entendissent la parolede l'Evangile et devinssent croyants. Et Dieu, qui connaît les coeurs, a témoigné en leur faveur, en leurdonnant l'Esprit-Saint tout comme à nous; et il n'a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifiéleurs coeurs par la foi. [...] Mais c'est par la grâce du Seigneur Jésus-Christ que nous croyons être sauvés,de la même manière qu'eux. " [...] Jacques prit la parole et dit: " Frères, écoutez-moi. [...] je suis d'avisqu'on n'inquiète pas ceux d'entre les Gentils qui se convertissent à Dieu, mais qu'on leur mande des'abstenir des souillures des idoles, de la fornication, des viandes étouffées et du sang. »

     Actes des Apôtres, chapitre 15

    *Gentils : non-juif 

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    c) « Vers un christianisme adulte » (l'expression est d'Etienne Trocmé, L'enfance duchristianisme, Noésis, Paris, 1997, chapitre 12).

    La rupture avec le judaïsme s’effectue à l’occasion de différentes crises qui affectent lechristianisme et le judaïsme :

    - la lapidation de Jacques à Jérusalem en 62 , sans doute du fait des dirigeants

    du Temple inquiets des nouveautés de cette « secte ».- La défaite des juifs révoltés derrière les zélotes contre les Romains (66-70 ).Titus fait détruire le Temple et chasse une bonne partie des juifs de J. Sanscentre religieux, le judaïsme est en danger. Il survivra grâce aux efforts desPharisiens réunis à Jamnia en Galilée derrière le rabbin Yohanan benZakkaï : étudier la Torah et prier dans les synagogues remplacent lepèlerinage au Temple et les sacrifices. Cette voie permettra au judaïsme desurvivre après 70 au sein de la diaspora, même après 131, quand Hadrienchasse les derniers juifs de J. rebaptisée Aelia Capitolina après une ultimerévolte juive. Le judaïsme rejette désormais les voies minoritaires en sonsein, dont le christianisme.

    - Face à cette situation, les judéo-chrétiens, chassés des synagogues, sontdésemparés. Ils trouveront dans les communautés fondées par Paul desréponses pour vivre en chrétiens, séparés des juifs, au sein d’un milieupolythéiste. [rappel du I. : Les Evangiles rédigés et finalisés entre ladeuxième moitié du Ier siècle et les premières décennies du IIème siècleexpriment une identité chrétienne émancipée du judaïsme (Ex : juifsmontrés du doigt (surtout les pharisiens) comme les vrais coupables dans lamort du Christ)].

    A la fin du Ier siècle, le christianisme, né au sein du judaïsme s’en est détaché. Lescirconstances, mais aussi la pensée de Paul y ont fortement contribué. On dit parfois de Paul

    qu’il est, après Jésus, le deuxième fondateur du christianisme. Il affirmé le caractère universel( catholicos en grec) de cette religion (qui s’adresse à tous).

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    Notes du professeur : Cette deuxième partie développera l'exercice de lecture des imagespaléochrétiennes. Cet exercice peut être remanié pour servir de support à un travail en module.Durant le cours, des cartes sont aussi utilisées (a+b-1) ainsi qu'en module des textes (la conclusiontirée de leur étude est intégrée dans le c).

    2. Le christianisme entre succès et persécutions. 

    a.  Les lents progrès de la christianisation jusqu’au IVème

    siècle .

    Carte page 33 du manuel Hatier [carte montrant les rythmes irréguliers de la christianisation del'Empire] : Montrez que le christianisme ne s’est pas répandu partout au même rythme.

    Jusqu’au IIIème siècle, l’Asie mineure et la province d’Afrique (Tunisie actuelle) sont les régions où lechristianisme connaît le plus de succès dans les villes et dans les campagnes. Ailleurs, en Occidentnotamment, les communautés chrétiennes se concentrent surtout dans les cités et les campagnes sont peutouchées. Les chrétiens appellent ceux qui ne le sont pas païens en référence à paganus (paysans en latin).Le roi d’Arménie Tiridate III se convertit au christianisme en 301, faisant de ce pays sous protection romainele premier pays officiellement chrétien.

    b.  Les raisons du succès :b-1) Document 1 page 57 du manuel Hatier (les routes du commerce dans l'Empire romain): lecontexte est favorable à la diffusion de ces idées : un empire ouvert où circulent biens et idées, où legrec et le latin sont des langues de communication.

     

    b-2) Etude de fresques d'une  catacombe : l  es cubicula des sacrements (voir fiche-élève-2)  : 

    Sur les catacombes, leur fonction et leur place dans le culte des morts et les rites : http://www.art-

    sacre.net/rome/f_168_3.html

    1. Que représentent les images ? Quels furent les modèles de l'artiste ?Les images représentent... Et sont inspirées de...

    Le baptême L'Evangile, un rite chrétien

    Jonas avec une ancre L'Ancien Testament

    Le partage du pain La Cène (les Evangiles), un rite (l'Eucharistie)

    Un orant Un rite

    2. Cherchez le sens de la présence de ces images en ces lieux.( Les élèves des

    deux classes ont trouvé assez facilement, à ma grande surprise)Toutes ces images tendent à rappeler qu'arrivé au terme de sa vie, un chrétien aspire à accéder à lavie éternelle, à l'image de Jésus ressuscité (références aux Evangiles). La responsabilité individuelledu chrétien quant à son sort futur est rappelé dans le récit de Jonas(http://fr.wikipedia.org/wiki/Jonas#Lectures_religieuses), prophète de l'Ancien Testament : une deslectures religieuses qui peut en être faite est que Dieu prend en compte le repenti des croyants.L'accomplissement de rites (la prière de l'orant, les sacrements du baptême et de l'eucharistie)participe au renforcement de l'alliance conclue entre Dieu et les hommes et ont donc une fonctionsalvatrice.

    ● A retenir dans le cours : le christianisme s’adresse à tous et propose une réponse à l’angoissedes gens sur leur devenir après la mort. Cette angoisse tourmente les plus pauvres, certes,mais aussi les Romains des classes moyennes ou aisés qui se convertissent car ils netrouvent plus de réponse à cette question angoissante dans des rites polythéistes jugés trop

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    formels.

    A compléter par cet exercice subsidiaire :

    2. Cherchez chez vous ou au CDI des informations sur les deux personnages ci-dessous, et 

    essayez de comprendre, en fonction de ce que nous venons de dire, pourquoi ces deux

    images païennes ont pu se retrouver dans une catacombe chrétienne.

    Demeter et Héraklès ont pour point commun d'avoir permis à des résidents du Royaume des morts dirigé parHadès de revenir dans le monde des vivants. La première a obtenu d'Hadès que sa fille Perséphone puissetous les ans, au printemps, lui rendre visite sur Terre. Quant au second, il réussit dans le cadre de ses Douzetravaux à ramener Alceste chez les vivants. Le parallèle avec la croyance chrétienne en la Résurrection estévident. Ce rapprochement est rappelé dans André Grabar, Les voies de la création en iconographiechrétienne, Champs Flammarion, Paris, 1994, page 34.

    b-3) Les premières représentations de Jésus :

    4. Présentez les trois représentations de Jésus (nature, date, auteur).

    Petit rappel (nous sommes en début d'année) sur ce qu'est la nature du document, sur le sensdu mot anonyme. Quant aux dates, elles nous permettent de rappeler que les premièresimages chrétiennes connues sont tardives (vers 200, Cf Grabar, op.cit., p.17), lesreprésentations de Jésus encore plus (fin IIIème siècle).

    5. Peut-on parler de portraits réalistes ? Pourquoi ?Les représentations de Jésus sont différentes (jeune homme imberbe ou homme barbu d'âgemûr). Aucune description de Jésus ne sert de modèle aux artistes. La représentation qui s'estimposée (grosso modo, celle de la troisième image) est donc largement héritée d'une

     Demeter 

     Hercule dans le

     jardin des Hespérides.

     Deux images dans une

    catacombe chrétienne

    du II ème siècle (Via

     Latina...)

     Mosaïque, fin du

     IIIème siècle,

    nécropoles du

    Vatican

    Christ philosophe, opus sectile(montage de morceaux de

    marbre et de pâte de verre),

    début du Vème siècle, musée

    d’Ostie

     Le christ, bon pasteur,

    Gravure d’une pierretombale, fin du IIIème

    siècle, musée de

    Carthage, Tunisie

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    tradition chrétienne tardive, comme bien d'autres traits de sa « biographie » commune (lafête de Noël en est un autre exemple). Tout ceci a été vu dans le I. Le suaire de Turin peut iciêtre évoqué.

    5. Regardez les images d'art païen ci-dessous. Quelles remarques

     pouvez-vous faire ?

     Un exercice assez ludique de comparaison avec les quatre images païennes ci-dessus peut être entrepris. Ilaboutit au rapprochement des iconographies païenne et chrétienne, et à l'hypothèse d'une origine païenne denombreux thèmes de l'iconographie chrétienne (thèse classique).

    Du côté païen... Du côté chrétien...

    L'assemblée des philosophes endemi-cercle

    La Cène ou l'Eucharistie (revoir les cubicula des sacrements àl'exercice précédent)

    Le pallium du philosophe, latête de l'homme sage

    Le Christ vêtu comme un philosophe (image 3). Belle tête depenseur antique voire proche des modèles utilisés pour les mâlesdieux romains (type Jupiter ou Neptune).

    Le disque solaire d'Horus L'auréole – Grabar rappelle la probable origine perse mazdéennede ce thème repris par les chrétiens ( Les voies..., op.cit., p.202.)

    Hélios Le Christ sur son char (image 1)

    Apollon en bon berger Le Christ Bon Pasteur (image 2), ce thème chrétien se rattachantà la valeur morale païenne de l'humanitas.

     A retenir finalement pour notre leçon et notre problématique des raisons de la christianisation de la société 

    romaine : Le christianisme sait adopter les codes de la culture païenne, comme en témoignent les premièresimages chrétiennes. Les conversions en sont facilitées.

    Au final : Le christianisme est donc bien une religion originale qui, né au sein du judaïsme, seconstruit au contact de la culture gréco-romaine et sait en emprunter les codes.

    c. Les persécutions du christianisme jusqu’en 312 : (point abrégé ici, essentiellement abordépar un exercice en module consistant à partir d'informations tirés de textes à construire unplan répondant au sujet : « Quelles critiques la société romaine a-t-elle porté à l'encontre duchristianisme ? »)

    Vivant en marge de la société, refusant notamment de satisfaire aux devoirs publics imposés par lareligion officielle, les Chrétiens sont persécutés de façon assez régulière jusqu’au IV° siècle. Mais cespersécutions, si elles font de nombreuses victimes partout dans l’Empire, ne se révèlent pas efficaces :les Chrétiens continuent à pratiquer clandestinement leur religion, et le culte des martyrs tend au

    contraire à renforcer leur foi.

     Helios, Dieu du soleil,

    sur son char 

     Apollon en berger 

    attentif du troupeau du

    roi Admète, bas-relief,

     Musée du Louvre

    Fresque représentant Aristote et ses

    disciples, catacombe de la via

    latina, Rome, IVème siècle

     Horus, direu du

    soleil, représenté 

    sur un papyrus

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    3. Le triomphe du christianisme. 

    a- Le christianisme devient religion d’Etat. (point abrégé ici) Au début du IV° siècle, l’empereur Constantin fait le choix du christianisme : petit à petit, la religionchrétienne est tolérée, puis elle influence les lois romaines, avant de devenir la religion de l’empereur,

    puis la religion officielle en 380, sous l’empereur Théodose, qui interdit même le paganisme en 391 :l’Empire romain est devenu chrétien.

    De son côté, l’Eglise chrétienne soutient désormais l’empereur romain, considéré comme « lelieutenant de Dieu sur Terre ».

    b. L’organisation de l’Eglise chrétienne

    Cette partie est abordée par un texte évoquant Saint Martin de Tours (voir fiche-élève-3) :

     L’ intervention de Martin de Tours dans le procès des priscillianistes.

     Martin de Tours (né en 316 ou 317 à Sabaria dans l'actuelle Hongrie, mort à Candes en 397) est un

    mo ine , élu évêque de la ville de Tours sous la pression des fidèles. En 385, il est à Trêves

    (Allemagne actuelle) quand Priscillien d’Avilla et ses compagnons sont jugés pour hérésie. SulpiceSévère, disciple et biographe de Martin, raconte.

    [T]ous ceux qui étaient compromis dans l'affaire, furent amenés à l'empereur. Ils furent suivis parleurs accusateurs, les évêques Idace et Ithace. [...] Pour Ithace, je déclare qu'il n'avait aucunscrupule, aucun respect pour rien. […] Il osa même, le misérable, il osa, en ce temps-là, s'en prendreà l'évêque Martin, un homme tout à fait comparable aux apôtres : il osa lui reprocher publiquementd'adhérer à cette hérésie infâme. En effet, Martin était alors à Trèves[...]. Il suppliait [l’empereur]Maxime de ne pas verser le sang des malheureux accusés. C'était bien assez, disait-il, que lescoupables, déclarés hérétiques par une sentence épiscopale*, fussent chassés de leurs églises; ceserait une nouveauté inouïe, monstrueuse, de faire juger une affaire ecclésiastique par un jugeséculier**. Enfin, tant que Martin fut à Trèves, le procès fut différé. Au moment de partir, il usa deson autorité extraordinaire pour arracher à Maxime cette promesse, qu'aucune condamnation neferait couler le sang des accusés.Mais plus tard, égaré par les conseils pernicieux des évêques Magnus et Rufus, l'empereur se laissadétourner des voies de l'indulgence. Il chargea de l'affaire le préfet Evodius, un homme impitoyableet sévère. Celui-ci procéda à un double interrogatoire. Priscillien fut convaincu de maléfices […].Evodius le déclara coupable et le fit emprisonner, jusqu'à ce qu'il en eût référé au prince. Le procès-verbal fut transmis au palais. L'empereur fut d'avis que Priscillien et ses adhérents devaient êtrecondamnés à la peine capitale.

    *gourmander : réprimander. **sentence épiscopale : décision prise par des évêques

    *** juge séculier : un juge qui est un laïc et non un clerc.Sulpice Sévère (vers 360-vers 420), Vie de Saint Martin, livre II, chapitre 49-50.

    1. Cherchez les définitions des mots soulignés dans le texte... et celles des mots que vous necomprenez pas.

    2. Montrez que cet épisode est révélateur d’une Eglise qui est devenu un pouvoir dans l'empire,agissant aux côtés et le plus souvent en accord avec l'empereur.

    3. Montrez que cet épisode est révélateur d’une Eglise qui a réglementé ses croyances.On retient : Favorisée par le pouvoir, l’Eglise devient elle-même un pouvoir.- Elle réglemente la foi. Des règles sont fixées lors de conciles : les évêques s’y réunissent pour déterminerce qui est chrétien (orthodoxe : le droit chemin) de ce qui ne l’est pas (hétérodoxe ou hérétique). Ainsi, lecredo déterminé à Nicée en 325 est trinitaire : Dieu est constitué du Père, du Fils et du Saint Esprit. Lescroyances hérétiques sont condamnées : excommunication ou exécution comme celle des priscillianistes(hérésie de type dualiste, distinguant un Dieu du mal et un Dieu du Bien), la première exécution d'hérétiquesconnue de l'histoire commise par le bras séculier.- Elle réglemente les pratiques : les principales fêtes rappelant la vie du Christ sont également fixées (Noël

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    vers 330 ou 354), le dimanche est le jour saint (jour de la Résurrection). – Elle réglemente aussi les textes sacrés. Un tri est fait : certains sont considérés comme authentiques,

    inspirés par Dieu et sont donc conservés : ils constituent le Canon de l’Eglise (concile de Carthage en397). Les autres, jugés douteux sont rejetés et considérés comme apocryphes. La traduction de la Bibleen latin de Saint-Jérôme en 410 est appelée Vulgate [version répandue] sera utilisée pendant tout leMoyen-Age.

    4. Montrez que cet épisode est révélateur d’une Eglise qui s'est organisée autour d'un grouped'hommes spécialisés qui ne se consacrent qu'à son service et vivent différemment des autreschrétiens.

    Les clercs, qui constituent le clergé, sont des personnes qui consacrent leur vie à l'Eglise. Ce statutest acquis par le truchement d'un sacrement qui les sépare de la masse des fidèles. Ainsi, nepeuvent-ils verser le sang (c'est pourquoi l'empereur est celui qui exécute Priscillien et sesdisciples). Parmi eux, les évêques s'imposent comme les chefs spirituels de territoires appelésdiocèses. Les évêques des grandes métropoles de l'Empire (le Pape de Rome, les Patriarches deJérusalem, Constantinople, Alexandrie...) entendent exercer une autorité spirituelle sur l'ensembledu clergé.Certains entendent vivre en retrait de la société et ne pas participer directement à son encadrement :ce sont les moines.

    5. En quoi la vie de Martin et son attitude à Trêves manifestent-ils des critiques à l’égard dupouvoir acquis par l’Eglise (deux réponses attendues) ?

    Les clercs sont les autorités spirituelles sur lesquelles le pouvoir temporel va désormais s’appuyer. Maisl'idéal chrétien est-il compatible avec l'exercice du pouvoir ? Le refus absolu de la violence (les légionnairesconvertis ne pouvaient plus, dans les premiers siècles, verser le sang) n'est plus tenable quand il faut juger,faire la guerre et maintenir l'unité spirituelle et politique de l'empire. Aussi Martin critique-t-il les évêquesfavorables à une exécution des hérétiques.

    Par ailleurs, le monachisme est né du désir de trouver un substitut au martyre dans l’ascétisme (idéal de viefait de privations) qui entend retrouver la simplicité de vie des premiers apôtres. Cette voie apparaît enEgypte à la fin du IIIIème siècle avec Antoine qui se retire au désert ; début du cénobitisme ( vie encommunauté) en Egypte encore en 323. Cette institution se répand à grande vitesse.

    A partir de la fiche élève n°4 :

    - la religion devient publique.La comparaison des images produites par les chrétiens avant et après la reconnaissance officielle duchristianisme permet de mettre en évidence :

    ● Le fait que désormais l'Etat romain finance des bâtiments publics (Mausolée de Gallia Placidia, maisaussi les basiliques) et que les moyens de l'art officiel sont mis au service de l'Eglise.

    ● Le temps des graffiti est loin désormais, celui des belles mosaïques et des riches matériaux estadvenu. L'iconographie chrétienne s'épanouit en reprenant des thèmes anciens (Bon pasteur) maisaussi en assumant le symbole autrefois honteux de la croix (faire remarquer son apparition tardive,après une première représentation antichrétienne). Entre les deux, des substituts (http://www.art-sacre.net/symbolique/f_130_3.html#680), comme l'ancre ou la binette.

     Conclusion :Le chemin qui a conduit à l'apparition d'une religion originale, le christianisme, est donc jalonné detrois étapes essentielles :

    ●  jusqu'à la fin du Ier siècle, le christianisme s'émancipe du judaïsme sans renier le substratculturel qui l'a fondé.

    ● Aux IIème et IIIème siècles, il se répand en empruntant à la culture dominante certains traits.Les persécutions renforcent sa pregnance.

    ● Le IVème siècle est le siècle du triomphe. Il inaugure des siècles de domination culturelle quilui pose un nouveau défi : concilier les usages du pouvoir avec un idéal qui peut paraître enrupture avec eux.

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     fiche élève -1

    1. Où se passe la scène ? 4. A qui s’adressent-elles en priorité ?

    2. Sur quels éléments repose la foi chrétienne ? 5. En dehors de la foi, autour de quelles

    3. Qui prêche le christianisme ? pratiques se rassemblent les premiers chrétiens ?

      6. Quel nom est donné à cette

    communauté nouvelle ?

    *Gentils : non-juif 1. Quelle question est en débat chez les premiers chrétiens d'après ce texte ?

    2. Repérez les arguments des uns et des autres... ainsi que la décision finale.

    Document n°1 : la première communauté chrétienne à Jérusalem :Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et […] parla en ces termes: Hommes Juifs, et voustous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles! […] Jésus de Nazareth, cethomme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il aopérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme, livré selon le desseinarrêté et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies,[…]c'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il areçu du Père le Saint Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez. […]Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vousavez crucifié.Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autresapôtres: Hommes frères, que ferons-nous? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soitbaptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint Esprit.[…]Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmentad'environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion

    fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. […]Tous ceux qui croyaient étaient dans le mêmelieu, et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient leproduit entre tous, selon les besoins de chacun. Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ilsrompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, louantDieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux quiétaient sauvés.  Actes des Apôtres, chapitre 2, versets 14 à 47 

    Document n°2 : Un débat à Jérusalem

    « Or quelques-uns, descendus de la Judée, donnaient cet enseignement aux frères: " Si vous n'êtes pascirconcis selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. " A la suite d'une discorde et d'unevive discussion de Paul et de Barnabé avec eux, il fut décidé que Paul et Barnabé et quelques autres desleurs monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les Anciens pour cette question. Eux donc, après avoir étéaccompagnés par la communauté, allaient à travers la Phénicie et la Samarie, racontant la conversion desGentils*, ce qui causait une grande joie à tous les frères. Arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par lacommunauté, les apôtres et les Anciens, et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. Mais se

    levèrent quelques-uns de la secte des Pharisiens qui avaient cru, disant qu'il fallait circoncire (les Gentils) etleur enjoindre d'observer la loi de Moïse. Les apôtres et les Anciens s'assemblèrent pour examiner cetteaffaire. A la suite d'une longue discussion, Pierre se leva et leur dit: " Frères, vous savez que Dieu, il y alongtemps déjà, a fait son choix parmi vous, afin que, par ma bouche, les Gentils entendissent la parole del'Evangile et devinssent croyants. Et Dieu, qui connaît les coeurs, a témoigné en leur faveur, en leur donnantl'Esprit-Saint tout comme à nous; et il n'a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs coeurspar la foi. [...] Mais c'est par la grâce du Seigneur Jésus-Christ que nous croyons être sauvés, de la mêmemanière qu'eux. " [...] Jacques prit la parole et dit: " Frères, écoutez-moi. [...] je suis d'avis qu'on n'inquiètepas ceux d'entre les Gentils qui se convertissent à Dieu, mais qu'on leur mande de s'abstenir des souilluresdes idoles, de la fornication, des viandes étouffées et du sang. »  Actes des Apôtres, chapitre 15

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     fiche élève -2

    LES SUCCES DU CHRISTIANISME AU SEIN DE LA SOCIETE ROMAINEA TRAVERS LES IMAGES

    ●  Etude de fresques des catacombes

    (photo page 67 (Hatier édition 2006) ou http://www.catacombe.roma.it/fr/cubicu.html   ) : 

    1. Que représentent les images ? Quels furent les modèles de l'artiste ?

    2. Cherchez le sens de la présence de ces images en ces lieux.

    ●  Les premières représentations de Jésus :

    4. Présentez les trois représentations de Jésus (nature, date, auteur).5. Peut-on parler de portraits réalistes ? Pourquoi ?

    6. Regardez les images d'art païen ci-dessous. Quelles remarques pouvez-vous faire ?

     Hercule dans le jardin

    des Hespérides. Demeter 

    3. Cherchez chez vous ou au CDI des informations

    sur les deux personnages ci-contre, et essayez de

    comprendre, en fonction de ce que nous venons de

    dire, pourquoi ces deux images païennes ont pu se

    retrouver dans cette catacombe chrétienne (Via

     Latina...).

     Helios, Dieu du soleil,

    sur son char 

     Apollon en berger 

    attentif du troupeau du

    roi Admète, bas-relief,

     Musée du Louvre

    Fresque représentant Aristote et ses

    disciples, catacombe de la via

    latina, Rome, IVème siècle

     Horus, direu du

    soleil, représenté 

    sur un papyrus

     Mosaïque, fin du

     IIIème siècle,

    nécropoles du Vatican

     Le christ, bon pasteur,

    Gravure d’une pierre

    tombale, fin du IIIème

    siècle, musée de

    Carthage, Tunisie

    Christ philosophe, opus sectile

    (montage de morceaux de

    marbre et de pâte de verre),

    début du Vème siècle, musée

    d’Ostie

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     fiche élève -3

    3) Le triomphe du christianisme. -b) L’organisation de l’Eglise chrétienne

     L’ intervention de Martin de Tours dans le procès des priscillianistes.

     Martin de Tours (né en 316 ou 317 à Sabaria dans l'actuelle Hongrie, mort à Candes en 397) est un

    moine, élu évêque de la ville de Tours sous la pression des fidèles. En 385, il est à Trêves(Allemagne actuelle) quand Priscillien d’Avilla et ses compagnons sont jugés pour hérésie. Sulpice

    Sévère, disciple et biographe de Martin, raconte.

    [T]ous ceux qui étaient compromis dans l'affaire, furent amenés à l'empereur. Ils furent suivis parleurs accusateurs, les évêques Idace et Ithace. [...] Pour Ithace, je déclare qu'il n'avait aucunscrupule, aucun respect pour rien. […] Il osa même, le misérable, il osa, en ce temps-là, s'en prendreà l'évêque Martin, un homme tout à fait comparable aux apôtres : il osa lui reprocher publiquementd'adhérer à cette hérésie infâme. En effet, Martin était alors à Trèves[...]. Il suppliait [l’empereur]Maxime de ne pas verser le sang des malheureux accusés. C'était bien assez, disait-il, que lescoupables, déclarés hérétiques par une sentence épiscopale*, fussent chassés de leurs églises; ce

    serait une nouveauté inouïe, monstrueuse, de faire juger une affaire ecclésiastique par un jugeséculier**. Enfin, tant que Martin fut à Trèves, le procès fut différé. Au moment de partir, il usa deson autorité extraordinaire pour arracher à Maxime cette promesse, qu'aucune condamnation neferait couler le sang des accusés.Mais plus tard, égaré par les conseils pernicieux des évêques Magnus et Rufus, l'empereur se laissadétourner des voies de l'indulgence. Il chargea de l'affaire le préfet Evodius, un homme impitoyableet sévère. Celui-ci procéda à un double interrogatoire. Priscillien fut convaincu de maléfices […].Evodius le déclara coupable et le fit emprisonner, jusqu'à ce qu'il en eût référé au prince. Le procès-verbal fut transmis au palais. L'empereur fut d'avis que Priscillien et ses adhérents devaient êtrecondamnés à la peine capitale.

    *gourmander : réprimander. **sentence épiscopale : décision prise par des évêques*** juge séculier : un juge qui est un laïc et non un clerc.Sulpice Sévère (vers 360-vers 420), Vie de Saint Martin, livre II, chapitre 49-50.

    1. Cherchez les définitions des mots soulignés dans le texte... et celles des mots que vous necomprenez pas.

    2. Montrez que cet épisode est révélateur d’une Eglise qui a réglementé ses croyances.3. Montrez que cet épisode est révélateur d’une Eglise qui s'est organisée autour d'un groupe

    d'hommes spécialisés qui ne se consacrent qu'à son service et vivent différemment des autreschrétiens.

    4. En quoi la vie de Martin et son attitude à Trêves manifestent-ils des critiques à l’égard dupouvoir acquis par l’Eglise (deux réponses attendues) ?

    Saint-Martin à cheval partageant son manteau, bronze,

     Allemagne du Sud, Augsbourg, circa 1530.

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     fiche élève -4

    LE TRIOMPHE DU CHRISTIANISME A TRAVERS LES IMAGES

    ●  Les premières images paléochrétiennes (IIème-

     IIIème siècle) :

    ●  L'art paléochrétien à partir du IVème siècle (IVème-Vème siècle) :

     En quoi l'art reflète-t-il le triomphe du christianisme ?

    Pour répondre, comparez les 4 premières images

    avec les les trois dernières. 

    Orante, graffiti de la catacombe de

    Sta Domitilia, Rome, IIIème siècle

    Graffiti - catacombe, Rome,

     IIème siècle

     Le chrisme et l'alpha et l'oméga

    Ce graffiti a été fait 

    au 2e siècle sur unmur de Rome (colline

    Palatin). La légende

    signifie " 

    d'Alexamenos rend un

    culte à son Dieu".

    la deuxième représentation connue de la

    crucifixion, coffret en ivoire, vers 420.

     Le Christ bon pasteur, mosaïque du

    mausolée de Galla Placidia, Ravenne, Italie,

    vers 425. Galla Placidia était fille et soeur 

    d'empereur.

     Le mausolée de Gallia Placidia, vue

    extérieure, Ravenne, Vème siècle