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de l’Angola C ourrier N°12–Mai 2014 Ambassade de la République d’Angola en France 19, avenue Foch 75116 Paris FRANCE COURRIER DE L’ANGOLA Service de presse de l’Ambassade d’Angola [email protected] ANGOLA AMBASSADE DE LA RÉPUBLIQUE D’ANGOLA FRANCE LE PRÉSIDENT TCHADIEN EFFECTUE UNE VISITE OFFICIELLE EN ANGOLA La situation en République centrafricaine au menu des entretiens entre les deux chefs d’État Le chef de l’État tchadien, Idriss Deby Itno, a effectué une visite officielle de 48 heures en Angola les 14 et 15 avril. Idriss Deby Itno a été reçu par son homologue angolais, José Eduardo dos Santos, avec qui il a eu un entretien visant au renforcement des relations bilatérales et de coopération. Les deux chefs d’État ont analysé la situation qui prévaut dans la région d’Afrique centrale, notamment en République centrafricaine et dans la Région des Grands Lacs, et ils ont échangé des points de vue sur la situation continentale et internationale en général. Ils se sont prononcés en faveur de la paix et de la sécurité comme condition fondamentale pour le progrès de l’Afrique et le bien-être des Africains. José Eduardo dos Santos et Idriss Deby Itno, qui président, respectivement, la Conférence internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), ont souligné que la situation de la RCA constitue une préoccupation urgente dans l’agenda politique de l’Afrique. Les deux dirigeants ont appelé à une plus grande implication de la communauté internationale pour trouver une solution durable au conflit en République centrafricaine. Le président angolais a souligné que le conflit en RCA, par sa dimension et ses conséquences, constitue une menace pour la paix et la sécurité dans la région et entrave le développement des autres pays de l’espace de la CEEAC. Il a expliqué « que la paix et la sécurité sont deux piliers sans lesquels ils n’est pas possible de mettre en œuvre le progrès, le développement et le bien-être de nos populations ». Il a demandé la prise de mesures urgentes et énergiques pour éviter que de telles situations ne se reproduisent. Le leader tchadien a, de son côté, souligné que les foyers de tension et les conflits comme celui de la RCA sont une grande menace aussi bien pour la paix et la sécurité internationale que pour l’unité et la cohésion pour les pays de l’espace CEEAC. Il a ajouté que « la réalisation de nos objectifs communs ne peut se faire que dans un cadre apaisé, aussi bien dans notre sous-région que dans le reste du continent ». Le leader tchadien a salué la décision de l’ONU de porter à 12 000 hommes l’effectif des forces de maintien de la paix en RCA. D iplomatie Le chef de l’État tchadien, Idriss Deby Itno et le président angolais José Eduardo dos Santos

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de l’Angola Courrier N°12–Mai 2014

Ambassade de la République d’Angola en France19, avenue Foch 75116 ParisFRANCE

COURRIER DE L’ANGOLA

Service de presse de l’Ambassade d’Angola [email protected]

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RépubLique d’ANGOLA

FRANce

LE PRÉSIDENT TCHADIEN EFFECTUE UNE VISITE OFFICIELLE EN ANGOLA

La situation en République centrafricaine au menu des entretiens entre les deux chefs d’État

Le chef de l’État tchadien, Idriss Deby Itno, a effectué une visite officielle de 48 heures en Angola les 14 et 15 avril. Idriss Deby Itno a été reçu par son homologue angolais, José Eduardo dos Santos, avec qui il a eu un entretien visant au renforcement des relations bilatérales et de coopération.

Les deux chefs d’État ont analysé la situation qui prévaut dans la région d’Afrique centrale, notamment en République centrafricaine et dans la Région des Grands Lacs, et ils ont échangé des points de vue sur la situation continentale et internationale en général. Ils se sont prononcés en faveur de la paix et de la sécurité comme condition fondamentale pour le progrès de l’Afrique et le bien-être des Africains.

José Eduardo dos Santos et Idriss Deby Itno, qui président, respectivement, la Conférence internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), ont souligné que la situation de la RCA constitue une préoccupation urgente dans l’agenda politique de l’Afrique. Les deux dirigeants ont appelé à une plus grande implication de la communauté internationale pour trouver une solution durable au conflit en République centrafricaine.

Le président angolais a souligné que le conflit en RCA, par sa dimension et ses conséquences, constitue une menace pour la paix et la sécurité dans la région et entrave le développement des autres pays de l’espace de la CEEAC. Il a expliqué « que la paix et la sécurité sont deux piliers sans lesquels ils n’est pas possible de mettre en œuvre le progrès, le développement et le bien-être de nos populations ».

Il a demandé la prise de mesures urgentes et énergiques pour éviter que de telles situations ne se reproduisent. Le leader tchadien a, de son côté, souligné que les foyers de tension et les conflits comme celui de la RCA sont une grande menace aussi bien pour la paix et la sécurité internationale que pour l’unité et la cohésion pour les pays de l’espace CEEAC. Il a ajouté que « la réalisation de nos objectifs communs ne peut se faire que dans un cadre apaisé, aussi bien dans notre sous-région que dans le reste du continent ». Le leader tchadien a salué la décision de l’ONU de porter à 12 000 hommes l’effectif des forces de maintien de la paix en RCA.

Diplomatie

Le chef de l’État tchadien, Idriss Deby Itno et le président angolais

José Eduardo dos Santos

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RELANCE DE LA COOPÉRATION BILATÉRALE

Le président Idriss Deby Itno a manifesté son souhait de bâtir avec l’Angola une coopération forte, dynamique et rentable, fondée sur une relation d’ami-tié et de fraternité entre Angolais et Tchadiens.

Sa visite a été marqué par la signature de trois accords cadres, les premiers dans l’histoire de la coopération bilatérale entre les deux pays en dépit d’une relation diplomatique de longue date.

Il s’agit des accords cadres signés par le ministre des Relations extérieures angolais, Georges Rebelo Chikoti, et le ministre des Affaires étrangères tchadien, Moussah Faki Mahamat. Ces accords de coopération générale instituent une commission bilatérale de coopération et la mise sur place d’un mémorandum d’accord sur des consultations politiques régulières.

Selon le directeur pour l’Afrique et le Moyen-Orient au ministère des Rela-tions extérieures angolais, Espirito Santo, le Tchad a manifesté sa volonté de coopérer avec l’Angola dans les domaines du pétrole, de l’énergie, des trans-ports et de l’aviation civile, entre autres. Les accords cadres permettent de signer désormais des accords sectoriels dans l’intérêt réciproque de deux pays.

Le « Jornal de Angola », citant des sources proches du dossier, a précisé que pour accélérer la coopération dans différents domaines, N’Djamena compte ouvrir très prochainement une représentation diplomatique en Angola.

COMMÉMORATION DE LA JOURNÉE NATIONALE DE LA PAIX À PARIS

« Les défis de la paix et de l’unité nationale », tel a été le thème d’une conférence organisée en avril par l’ambassade de l’Angola à l’occasion de la Journée nationale de la paix.

L’ambassadeur de l’Angola en France, Miguel da Costa, a souligné les chan-gements qualitatifs grâce au programme de reconstruction nationale. Selon lui, lors de la signature des accords en 2002, le pays était totalement dévasté par une guerre civile violente, longue de vingt-sept ans, qui a coûté la vie à des milliers d’Angolais. Il a précisé que « douze ans plus tard, nous constatons que le pays a réalisé des changements sociaux et économiques qualitatifs et quan-titatifs. Toutes les villes et les capitales provinciales détruites pendant la guerre présentent un aspect totalement différent ».

Signature des accords cadres de coopération par les ministres des

Relations internationales angolais et tchadiens.

De gauche à droite, le colonel José Catumbela, l’historienne Conceição

Legot et Maître Luvualu de Carvalho, expert en relations internationales.

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L’ambassadeur a fait valoir le rôle décisif et déterminant du chef de l’État qui a inspiré et rendu possible le processus de paix en Angola et dans la sous-région.L’attaché militaire de l’ambassade, le colonel José Catumbela, un des conférenciers, a quant à lui a précisé que le Mémorandum de Luena n’était pas un nouvel accord de paix mais un complément de l’accord de Lusaka, notamment son volet militaire. La signature du Mémorandum de Luena a créé les conditions permettant la cessation des hostilités militaires.

Il a souligné que les Forces armées angolaises constituent le socle de l’unité nationale. Ce sont les militaires qui ont affronté les troupes ennemies sur le terrain et qui ont permis de créer les conditions pour l’avancée des négocia-tions politiques et diplomatiques. L’arrêt des hostilités militaires a conduit à l’intégration des forces rebelles dans l’armée unique.

Luvualu de Carvalho, spécialiste des relations internationales, a quant à lui souligné le positionnement de l’Angola sur l’échiquier international, notam-ment sa candidature au poste de membre non permanent du Conseil de sécu-rité des Nations unies. Il a souligné que cette candidature a été approuvée lors du dernier sommet de chefs d’Etats et des gouvernements réalisé au siège de l’Union africaine à Addis Abeba en Éthiopie et qu’elle a également reçu le soutien de la Communauté des Pays de la Langue portugaise (CPLP).

Cette conférence a rassemblé de nombreux diplomates accrédités en France, notamment celle des ambassadeurs du Mozambique, de l’Afrique du Sud, de la Namibie et de la Tanzanie, ainsi que des Angolais résidant en France.

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE REÇOIT LE LEADER DE L’OPPOSITION

Le président de la République a accordé une audience à huis clos au lea-der de l’opposition Isaías Samakuva. Isaías Samakuva était accompagné d’une importante délégation de son parti, nommément : le vice-président de l’Unita, Ernesto Mulato, le président du groupe parlementaire, Raul Danda, la présidente de la Lima (organisation féminine de l’Unita), Miraldina Olga Jaka Jamba, ainsi que le porte-parole de l’Unita, Alcides Sakala.

À l’issue de l’entretien, le leader de l’opposition a déclaré que la rencontre a permis de passer en revue des sujets d’intérêt national. Sans vouloir entrer dans les détails, il a précisé : « Notre préoccupation est d’éviter un retour en arrière, l’intolérance politique prend des proportions inquiétantes qui peuvent replonger le pays une fois de plus dans une situation d’instabilité. »

L’ambassadeur de l’Angola en France, Miguel da Costa.

Rencontre entre José Eduardo dos Santos et le leader de l’opposition,

Isaías Samakuva

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La dernière rencontre entre le président de la République et le chef de l’opposition remonte à 2011. Isaías Samakuva a souligné que le plus important était de faire en sorte que la rencontre ait lieu et de per-mettre d’avancer sur de nombreux dossiers. De son côté, en réaction aux déclarations du leader de l’opposition, le secrétaire pour l’informa-tion du MPLA a déclaré à la Radio nationale d’Angola qu’il n’y avait pas d’intolérance politique mais plutôt de simples rivalités entre citoyens. Il a ajouté que ce que l’Unita considérait comme de l’intolérance politique concernait des cas qui doivent être appréciés au regard du droit commun.

LES PARTIS DE L’OPPOSITION ÉVOQUENT LES BÉNÉFICES DE LA PAIX

L’Unita parle des bénéfices de la paix.

À l’occasion de la Journée de la paix, le secrétaire provincial-adjoint, Vieira Gabriel Chissingui, a déclaré que l’Unita (Union nationale pour l’Indépen-dance de l’Angola) reconnaît les efforts de développement dans le pays au cours de douze dernières années.

Vieira Gabriel Chissingui s’adressait à la presse à Huambo, capitale de la province du plateau central. Il a précisé que plusieurs infrastructures ont été construites, notamment des routes, des ponts, des écoles, des nouvelles centralités, ce qui n’aurait pas été possible sans la paix. Il a souligné qu’il ne serait pas politiquement correct et honnête de ne pas relever de tels progrès.

Le secrétaire provincial-adjoint a expliqué que le respect de la loi, le combat contre l’impunité sont selon lui les principaux piliers de l’action politique. Il a souligné que l’État doit promouvoir la justice sociale et économique ainsi que l’égalité des chances afin de favoriser une paix durable. Il a ajouté : « Plusieurs infrastructures sont déjà en mauvais état, il y a des fissures dans cer-tains immeubles, les routes reliant certains provinces sont déjà en mauvais état par manque d’entretien. »

LE FNLA ET LA PAIX SOCIALE

Un message du bureau politique du FNLA (Front national pour la Libération de l’Angola) a souligné que le processus de paix en Angola est devenu une référence partout dans le monde, notamment en Afrique. Le communiqué souligne la reconnaissance internationale du rôle du chef de l’État dans la résolution des conflits en Afrique et précise : « C’est sans doute une fierté pour tous les Angolais, sans exception. »

Politique

Lucas Ngonda président du FNLA

Isaías Samakuva, président de l’Unita

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Le FNLA recommande néanmoins que la réconciliation nationale devienne une réalité qui se traduise en actes pour une stabilité politique durable. Dans son communiqué, le parti fondé par Holden Roberto rappelle que les anciens combattants de son bras armé l’ELNA (Exército de Libertação Nacional de Angola) ne bénéficient pas de leur droits auprès de la caisse de la sécurité sociale des Forces armées angolaises. Le message du bureau politique précise que « cette exclusion vide de sens la réconciliation effective des Angolais ».

LE LANCEMENT DU SATELLITE ANGOLAIS REPORTÉ À 2017

Le lancement du premier satellite angolais Angosat a été reporté à 2017. Selon le « Jornal de Angola », c’est le ministre angolais des Relations exté-rieures, Georges Rebelo Chikoti, qui a fait cette déclaration à l’issue de l’entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov, lors de sa visite offi-cielle à Moscou le 8 avril. Georges Rebelo Chikoti a précisé : « Il faut créer l’environnement technologique dans le pays pour pouvoir concrétiser un tel projet, est prévu dans 36 mois. »

Angosat est actuellement fabriqué en Russie par le consortium RSC (Rocket Space Corporation) Energia. Le coût du projet est estimé à 327 millions de dollars sur une durée de fabrication de 39 mois. Le projet prévoit la fourni-ture de moyens techniques et la formation de cadres angolais aux technolo-gies de l’espace pour la gestion du satellite. Angosat aura une durée de vie de 15 ans et servira à appuyer les infrastructures nationales de télécommu-nication et de la télévision numérique terrestre dans tout le pays. Le projet prévoit la construction de deux stations terrestres, en Angola et en Russie.

Le satellite angolais aura une capacité de 16 transpondeurs dans la bande C, sur un total de 1 152 MHz, 6 transpondeurs de 72 MHz dans la bande Ku, sur un total de 432 MHz, et permettra de réaliser, dans tout le territoire national, des services de télécommunication et de télévision numérique, en remplacement du système analogique. Angosat permettra également la couverture de l’Afrique et de l’Europe dans la bande C ainsi que l’Afrique australe, en particulier dans la bande Ku. Lors de la cérémonie officielle de lancement des travaux, en décembre 2012, le secrétaire d’État angolais des Télécommunications et Technologies de l’Information, Alcides Safeca, avait déclaré que le satellite Angosat serait exploité à 99 % et marquerait l’entrée de l’Angola « dans une nouvelle ère des télécommu-nications qui nécessite[rait] la mise en œuvre d’un programme spatial prévoyant le lancement d’autres satellites dans un avenir proche ».

Image d’un satellite

Technologie

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LA MULTINATIONALE DE BEERS REPRENDRA SES ACTIVITÉS D’EXPLORATION DES DIAMANTS EN ANGOLA

Le ministre angolais de la Géologie et des Mines, Francisco Queiróz, a an-noncé récemment à Luanda que le gouvernement allait donner une nou-velle concession de diamants à la multinationale De Beers. Ce consortium anglo-américain a exploité des mines de diamants en Angola de 2005 à 2012 et a abandonné sa concession pour manque de résultats. Francisco Queiróz a précisé que les négociations sont en cours entre De Beers et Endiama, la société d’État angolaise des diamants, pour le redémarrage de l’exploration des mines de diamants.

Le directeur général de De Beers, Philippe Mellier, a déclaré à Reuters qu’il comptait lancer la première phase d’exploration cette année. Le gouverne-ment angolais a annoncé récemment sa décision de concéder de nouvelles licences pour l’exploration des mines de diamants.La société russe Alrosa, principale concurrente de la société De Beers, est déjà présente en Angola dans la mine de Catoca, où elle est associée à la société nationale Endiama. L’Angola est le sixième producteur mondial de diamants et souhaite en 2014 porter la production de diamants de 8,5 à 9,5 millions de carats.

L’ANGOLA PUBLIE LA LISTE DES GRANDS CONTRIBUABLES

Selon le directeur national des Impôts, Osvaldo Macaia, le statut de grand contribuable entre en vigueur cette année et va permettre à l’État de diver-sifier ses sources de financement public, d’élargir l’assiette d’imposition et de réduire le taux d’imposition. Le directeur des impôts a précisé qu’un document va préciser les droits et obligations des entreprises qui entrent dans la catégorie des grands contribuables.

Ce statut a été adopté en octobre 2013 et s’inscrit dans une stratégie globale du gouvernement qui vise une réforme plus vaste du système fiscal. Selon Osvaldo Macaia, les grands contribuables « ont un rôle de premier plan dans l’économie du pays et représentent plus de la moitié des recettes fiscales, en parti-culier le secteur pétrolier. De ce fait, il faut faire attention à la spécificité de leurs opérations, au degré du risque, à leur capacité technique d’adaptation au système d’imposition. Pour cela, il faut leur accorder un traitement spécifique et adéquat ».

Le directeur général de la Banque du Commerce et de l’Industrie (BCI), Leão Peres, présent lors de la cérémonie de lancement du statut, a souligné

Économie

Sonagol

Siège de la société De Beers en Afrique du Sud

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qu’il permet à l’État d’améliorer son image et présente des avantages pour les entreprises, notamment l’organisation interne de la comptabilité et la gestion commerciale. Leão Peres a également souligné l’effet sur les prix, d’autant que les entreprises sont obligées de régulariser leur comptabilité.

Il y a plus de 300 sociétés publiques et privées avec le statut de grand contri-buable en Angola. Cette classification prend en compte les paramètres tels que le chiffre d’affaires, les effectifs, la facturation et le secteur d’activité. La présentation du statut du contribuable a été faite par Luís Marques, directeur de la filiale angolaise de la société Ernst & Young. Sur la liste des grands contribuables on trouve certaines sociétés françaises telles que Total, Saipen et Technip.

INAUGURATION DU TERMINAL MARITIME PASSAGERS

Le président angolais, José Eduardo dos Santos, a inauguré le 3 avril à Luanda le premier terminal maritime de transport de passagers qui reliera la com-mune de Samba au port de Luanda. Le président de la République a effectué le trajet de près de 40 minutes qui relie le terminal maritime de Capossoca, situé dans la zone de Morro Bento dans la commune de Samba, au sud de la capitale, au terminal du port de Luanda. Le trajet prend environ une heure en voiture.

Le service de transport de passagers sera assuré deux fois par jour par deux ferry-boats « Snav-Altair ». Chaque bâteau peut accueillir 420 passagers. Le billet en classe affaires coûte 2 000 kwanzas (14,8 euros), et en classe économique, 200 kwanzas (1,48 euro). Le ministre des Transports, Augusto da Silva Tomás, a annoncé l’ouverture très prochaine de deux autres terminaux, à Mussulo et à Macoco. La première phase s’achèvera avec des terminaux de Benfica et du musée de l’Esclavage, tous situés dans le sud de Luanda.

Lors de la deuxième phase seront ouverts les terminaux de Corimba, au sud de Luanda, Cacuaco et Panguila au nord de la capitale. Augusto da Silva Tomás a souligné que ce nouveau moyen de transport des personnes à Luanda est un progrès pour la qualité de vie des usagers. Rappelons que les forts embouteillages de Luanda obligent les habitants de la périphérie de la capitale à prévoir de quatre à cinq heures de trajet pour arriver à temps sur leur lieu de travail. Le ministre des Transports a précisé que le trajet de Cacuaco au port de Luanda, qui peut, aux heures de pointe, durer plus de 2 heures, sera désormais parcouru en 30 ou 40 minutes. Le ministre a ajouté que les autorités vont subventionner le ticket de transport à hauteur de 50 % pour éviter de renchérir le coût du transport pour les habitants.

Total

Transports

Terminal maritime passagers du port de Luanda.

Inauguration du terminal du port des passagers à Luanda par le président José

Eduardo dos Santos.

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Selon le ministre, ce projet va s’étendre le long du littoral, notamment dans les régions de Cabinda, Soyo, N’Zeto, Noki, Pedra do Feitiço, Estação da Defa, Ambriz, Barra do Dande, Porto Amboin, Lobito, Benguela et Namibe. Pour rendre efficace la portée de ce projet et apporter des améliorations à la circula-tion routière dans la capitale, des bus, des taxis et des trains seront également mis en circulation très prochainement pour assurer les transport interurbains.

Société

LE PAPE FRANÇOIS NOMME L’ÉVÊQUE DE CABINDA MGR. FILOMENO DO NASCIMENTO VIEIRA DIAS AU POSTE DE CONSEILLER DU VATICAN POUR LA CULTURE.

Selon le journal, l’Apostolat de l’Eglise Catholique, le Pape François 1er a nommé l’évêque de Cabinda, Mgr Filomeno do Nascimento Vieira Dias, au poste de conseiller du Vatican pour la culture. Cette nomination a été confirmée le 29 mars dernier par le Pape François. Le Saint Père a également confirmé la nomination du mozambicain, Mgr. Francisco Chimoi, arche-vêque de Maputo, à la Congrégation pour les Instituts de la Vie Consacrée.

Mgr. Filomeno do Nascimento Vieira Dias est né à Luanda le 18 avril 1958. Il s’est formé aux séminaires des Capucins à Luanda et au Christ-Roi à Huambo. Il a été ordonné prête le 30 octobre 1983. Il a poursuivi ses études de journalisme à Luanda et à l’Institut Catholique de Paris. Il a ensuite obtenu une capacité en droit administratif à l’école pratique de la Congré-gation pour le Clergé à Rome.

Mgr. Filomeno do Nascimento Vieira Dias a également suivi un cursus académique à l’extérieur du pays, à Rome. Il est diplômé en philosophie à l’Université Grégorienne, et a obtenu un doctorat en théologie à l’Univer-sité du Latran. C’est en 2004 qu’il a été ordonné comme évêque de Luanda, avant de devenir, un an plus tard, évêque de Cabinda, fonction qu’il occupe jusqu’à ce jour, étant également le vice- président de la Conférence Episco-pale d’Angola et São Tomé(CEAST).

Mgr. Filomeno a été membre de l ‘Association internationale Jacques Mari-tain pour les études de développement et membre également du Conseil de Surveillance des universités de langue portugaise.

Actuellement, Mgr. Filomeno Vieira Dias est un membre de la Angola Educa-tion Assistance Fund Inc. (AEAF), dont le siège est à Boston aux Etats-Unis. Il est également membre de la Société scientifique de l’université Catholique Portugaise et vice-président de la Conférence épiscopale d’Angola et Sao Tomé (CEAST).

Mgr. Filomeno Vieira Dias

Augusto da Silva Tomás, ministre des Transports

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Culture

L’artiste, chanteur, compositeur angolais Bonga

MUSIQUE ANGOLAISE

-Angola 72 (1972, 1997) -Angola 74 (1974, 1997) -Raízes (1975) -Angola 76 (1976) -Racines (1978) -Kandandu (1980) -Kualuka-Kuetu (1983) -Marika (1984) -Sentimento (1985) -Massemba (1987) -Reflexão (1988) -Malembe (1989) -Diaka (1990) ■ -Jingonça (1991) ■ -Pax Em An-gola (1991)■ -Gerações (1992)■ -Mutamba (1993) -Tropicalís-simo (1993)

-Traditional Ango-lan Music (1993) -Fogo na Kanjica (1994) -O Homem do Saco (1995) -Preto e Branco (1996) ■ -Roça de Jin-dungo (1997) -Dendém de Açú-car (1998) -Falar de As-sim (1999) -Semba N’Gola (2000) -Mulemba Xan-gola (2001) -Kaxexe (2004) ■ -Maiorais (2006)■ -Hora Kota (2011)

En plus de 42 années de carrière Bonga compte plus de 30 albums à son actif. Il a reçu plusieurs prix na-tionaux et internationaux. Plusieurs de ses albums ont été disque d’or ou de plantines. Dans sa discographie les albums les plus cités sont :

CONCERT EN HOMMAGE AU CHANTEUR COMPOSITEUR BONGA

Le centre culturel Kilamba a rendu un vibrant hommage le dimanche 7 avril dernier au chanteur, compositeur angolais Bonga pour l’ensemble de son œuvre au cours de sa longue et riche carrière. Une pléiade des musiciens s’est succédée sur la scène pour animer la soirée au cercle culturel de la capitale angolaise avec un répertoire des meilleurs titres de tous les temps.

Les mélomanes ont vu défiler sur le podium des artistes tels que : Dom Cae-tano, e Ricardina dos Santos qui ont entonné les anciens succès des années 1984. Lulas da Paixão, Calabeto et Eddy Tussa ont également chanté au cours de cette soirée d’hommage à leur collègue Bonga. La ministre de la Culture, Rosa Cruz e Silva, et le ministre de l’Administration Publique, Travail et Sécurité Sociale, António Pitra Neto ont marqué la soirée de leur présence.

Bonga s’est déclaré très ému et heureux de cet hommage. Il a souligné : « je ne peux que me réjouir de cet hommage rendu dans mon pays natal et cela me récon-forte de constater que mon répertoire est suivi par des millions des mélomanes ».

Quand on parle de la diffusion et préservation du Semba, nous parlons d’un groupe d’artistes musiciens dans lequel Bonga s’inclut. C’est un artiste qui a son nom inscrit dans les annales du marché de la musique aussi bien nationale qu’internationale. Il compte plus d’une trentaine d’albums à son actifs, où il chante en portugais et en angolais traditionnel. Ses morceaux sont un mélange de sons populaires portugais, de semba, kizomba agrémen-tés d’éléments d’origine latine.

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Téléréalité

Jorge Antunes

LE MOIS PROCHAIN, NOUS VOUS PROPOSONS UNE LETTRE SPÉCIALE

CONSACRÉE À LA DIPLOMATIE ANGOLAISE DANS LE MONDE

LE 1er BIG BROTHER ANGOLA DEBUTERA EN MAI 2014.

L’Angola connaîtra en mai de cette année la réalisation d’une émission de téléréalité Big Brother. L’annonce a été faite par MultiChoice Angola, le distributeur de chaînes de télévision par satellite DSTV.

La téléréalité met en avant des gens ordinaires est naturellement riche en drame, animation et révélations. Les éditions les plus célèbres ont été : Big Brother Brésil et Big Brother. Dans la version panafricaine plusieurs concurrents angolais ont participé, en particulier Richard « Ricco » Venancio, vainqueur en 2008, et Tatiana Durão, finaliste en 2007.

Big Brother la plus célèbre émission de téléréalité du monde et sera pro-duite cette fois dans une version totalement angolaise avec des candidats nationaux. Les inscriptions vont bientôt commencer. Pour l’instant, la seule information diffusée est : les candidats doivent avoir au moins 21 ans.

Les inscriptions ont eu lieu à Luanda, mais le tournage a lieu en Afrique du Sud et le programme sera diffusé à partir du 25 mai 2014.

Big Brother Angola sera diffusée en direct et en exclusivité sur DStv. Le directeur des programmes sera le journaliste Jorge Antunes.