avec le soutien de laun magazine édité par la

COUP D’ŒILMagazIne #2

2 3

Le projet « Art en Seine »

Dans le cadre du « Programme Lycées » initié par la Fondation d’entreprise KPMG France, la Fondation Culturespaces met en place le projet « Art en Seine », une initiative qui te permettra d’avoir accès à la découverte du monde de la culture et des arts pendant ton année scolaire au lycée.

Grâce à cette initiative :

tu découvriras l’une des plus belles collections d’art parisiennes, ainsi que l’histoire de la Ville de Paris à la fin du XIXème siècle.

tu seras invité à visiter cette collection située dans un des plus somptueux hôtels particuliers de Paris.

tu rencontreras des professionnels du monde de la culture : directeur de musée, antiquaire, commissaire d’exposition, commissaire-priseur, collectionneur ou artiste.

tu participeras pleinement à la réalisation d’une mission (que tu auras choisie) en lien avec le musée ou le projet.

pour que tu aies envie d’en apprendre plus sur l’art, les expositions en cours, les musées qui t’entourent et enfin sur certains métiers de la vie culturelle. Tu pourras suivre en images chacune des étapes de ce projet sur notre site internet et notre page Facebook. Nous espérons que tu laisseras un mot sur le livre d’or afin que l’année prochaine, nous puissions faire encore mieux pour vous !

Nous profitons de cet Edito pour remercier très chaleureusement la Fondation d’entreprise KPMG France pour leur confiance et leur soutien.

Bonne lecture !

L’équipe de la Fondation Culturespaces

En couverture : Caumont Centre d’Art Aix-en-Provence © DefrancePage de gauche : salon de Caumont Centre d’Art Aix-en-Provence © S. Lloyd

4 5

inStitUt DU MonDe ArABe Jardins---les jardins arabo-musulmans

Avril – octobre 2016

Œuvres d’art, objets, maquettes et documents historiques illustreront le jardin arabo-musulman classique et ses évolutions. La visite se poursuivra dans un jardin éphémère exceptionnel d’environ 2 000 m², spécialement créé sur le parvis de l’IMA.

MUSée DeS ArtS et MétierS Sciences et techniques---invention/design. regards croisés

2 juin 2015 - 6 Mars 2016

Simples vélos, drone marin capable de dépolluer les océans, programme informatique générant du papier peint, tous montrent que le design n’est pas la mise en forme d’une esthétique mais bien d’une intelligence soumise aux contraintes de productions, aux progrès techniques, aux sources d’inspirations ou aux attentes des consommateurs.

CineMAtHèQUe FrAnçAiSe Cinéma---

gus van sant

20 Avril 2015 - 31 juillet 2016

Première exposition sur ce réalisateur américain qui alterne projets indépendants et films plus populaires (Will Hunting, Harvey Milk). Sa trilogie de la jeunesse et de la mort, initiée au début des années 2000 (Gerry, Elephant, Last Days) est l’œuvre d’un expérimentateur de formes poétiques voire métaphysiques.

pHiLHArMonie De pAriS Musique---the velvet underground

30 Mars 2015 – 21 Août 2016

En 1982, Brian Eno le disait : «chaque personne qui a acheté un exemplaire du premier album du Velvet Underground a par la suite formé un groupe». Cinquante ans après la parution de ce fameux disque à la banane - pochette dessinée par Andy Warhol, l’exposition, la première produite par la Philharmonie de Paris, refait le portrait du combo le plus obscur, puis le plus influent de l’histoire du rock.

MUSée De L’HoMMePréhistoire ---

réouverture

octobre 2015

Enfin ! Le musée de l’Homme rouvrira ses portes au public après une rénovation du cabinet d’architectes Brochet-Lajus-Pueys. Plus de 500 000 objets pré-historiques, 30 000 objets d’anthropologie dont 120 momies sur 2 200 mètres carrés de parcours seront présentés.

MUSée roDinSculpture---

réouverture

12 novembre 2015

Connu sous le nom d’Hôtel Biron, le magnifique hôtel particulier datant du XVIIIe siècle abrite le musée Rodin depuis son ouverture en 1919. Il a fallu près de trois années de travaux pour le restaurer et le mettre aux normes de sécurité et d’accessibilité. Les parquets, en particulier, avaient énormément souffert de la fréquentation des 700 000 visiteurs annuels.La rénovation de cet écrin a été l’occasion d’une refonte complète du parcours muséographique.La présentation porte un nouveau regard sur les collections du musée et le processus créatif de l’artiste est au cœur de la réflexion de ce parcours.

tAriF réDUit

noUveAU

GrAtUit

prèS DeCHez voUS

Détail de l’affiche du film Elephant de Gus Van Sant

Vue intérieure du futur musée de l’Homme, Brochet-Lajus-Pueyo, Paris.

Pochette de l’album du groupe The Velvet Underground and Nico, créée par Andy Warhol, 1967

Le Penseur de Rodin © Musée Rodin - Jean de Calan

6 7

QU’eSt Ce QU’Un MUSée ?

Espace destiné à réunir, conserver et exposer des œuvres d’art de toutes sortes, il permet de rendre accessible à tous le patrimoine artistique, l’idée du beau et du

savoir. C’est un lieu d’éducation mais aussi de loisirs. Il existe 5 grandes catégories de musées : les musées d’art (comme le Louvre, Paris 1er), d’histoire (le Musée Carnavalet, Paris 3ème), de sciences de la nature (le Museum d’Histoire Naturelle, Paris 5ème), des techniques (le Musée des Arts et Métiers, Paris 3ème), d’ethnologie (le Musée du Quai Branly, Paris 7ème).

LeS 3 MiSSionS prinCipALeS D’Un MUSée :

• ColleCter : un musée possède des œuvres qui forment des collections.• Conserver : un musée veille à ce que ses collections, vestiges du passé, ne

s’abîment pas. S’il y a besoin, il les fait restaurer, c’est-à-dire qu’il les remet en état.• Montrer : les professionnels des musées étudient les œuvres pour mieux les connaitre afin de pouvoir en expliquer le sens aux visiteurs, et les mettre en valeur dans ses espaces.

poUr Se repérer :

• Les musées sont nés à la Renaissance (14ème -16ème siècle) avec les 1ères collections d’art privées lorsque les familles riches commandaient aux artistes des peintures ou sculptures représentant des portraits, des légendes, des scènes religieuses, etc.• Ils se sont ensuite multipliés, l’art étant un des moyens par excellence pour communiquer, s’exprimer, représenter le réel ou l’imaginaire, etc. • Toutes les grandes capitales du monde possèdent des musées. Il en existe de toutes sortes ! A Paris vous pourrez découvrir : le musée des Sciences, de la Mode, de l’Armée, du Chocolat, de la Magie, de la Musique, de la Poupée, de la Marine…

173musées à paris

2,7milliards d’euros

dédiés à la culture

35 000oeuvres exposées

au louvre

9millions de visiteurs

par an au louvre

Page de droite : Caumont Centre d’Art - Aix-en-Provence © C. Duranti

8 9

Depuis le début du millénaire, le nombre de collectionneurs n’a pas cessé d’augmenter. De 500 000 acheteurs nous sommes passés à 70 millions ! Cela pourrait s’expliquer par l’émergence de nouvelles fortunes, de ces « self made men », qui s’imposent sur la scène économique mondiale.

Amateurs d’art ou seulement désireux de bien placer leur argent, ils n’ont pas peur de l’envolée des prix de certaines œuvres et sont capables de dépenser des millions pour en posséder dans leur collection personnelle.

portrAit De 2 CoLLeCtionneUrS D’Art FrAnçAiS >>

SeS DéBUtS : Il étudie à l’European Business School (EBS).

proFeSSion : homme d’affaires.

BioGrApHie : - Il crée en 1985 avec son ami Julien Sorbac la société Cofotex S.A., spécialisée dans la vente en gros de fins de séries.- En 1996, il rachète les anciennes imprimeries du Monde à la Plaine-Saint-Denis (93) pour y installer le siège de sa société.

- Précurseur du e-commerce en France, il lance vente-privee.com en 2001. - Président du Conseil d’Administration du Palais de Tokyo.

pASSion : - Féru d’art contemporain, il possède des centaines d’œuvres pop-art qu’il expose dans les locaux de vente-privee et agrandit constamment sa collection d’entreprise. Il achète ses premières œuvres à 22 ans. - Il rachète deux théâtres : le Théâtre de Paris et le Théâtre de la Michodière.

SeS DéBUtS : a grandi au Pérou.

proFeSSion : homme d’affaires.

entrepriSeS : - Alors qu’il n’a pas encore 30 ans, il accède au poste de sous-directeur à la Société financière européenne, en charge des financements miniers et énergétiques.- Agent de change chez Georges Hamant.- Il lance Pyramide Gestion en 1984.- Il fonde Carmignac Gestion, société de gestion d’actifs financiers.

pASSion : - Edouard Carmignac s’intéresse à la peinture : les murs de son bureau, qui donne sur la place Vendôme, accueille ainsi des portraits de Mao et Lénine, par Andy Warhol. - Il crée en 2000 la Fondation Carmignac qui regroupe aujourd’hui des œuvres du Pop Art, de la scène new-yorkaise de Downton et de la nouvelle génération d’artistes issus des pays émergents. La Fondation va s’implanter sur l’île préservée de Porquerolles. - Son autre passion ? La photographie. Il a ainsi créé en 2009 le prix Carmignac Gestion du Photojournalisme.

« L’art distille de la poésie dans l’entreprise. »

« Pour échapper au conformisme et au convenu, un coup d’œil à mes complices Andy Warhol, Keith Haring ou Roy Lichtenstein est le bon antidote. »

Jacques-Antoine GrAnJon (1962)

edouard CArMIGnAC (1947)

aujourd’hui

Jacques-Antoine Granjon in 2011, LeWeb11 Conference @ Les Docks, Paris

Photographie Edouard Carmignac © Patricio Estay / Nazcavision

10 11

L’art est un marché immense qui brasse chaque jour des centaines de milliers d’œuvres et beaucoup d’argent. Le profil des collectionneurs évolue vers des figures emblématiques, ces amateurs

« stars », dont la fortune émergente les pousse sur le devant de la scène tels : François Pinault, Dakis Joannou (promoteur immobilier grec), Eli Broad (Kauffman & Broad), Steve Cohen (SAC Capital Advisors). En achetant une œuvre d’un artiste peu connu, ils ont le pouvoir de faire de ce dernier un nouvel acteur clef sur le marché de l’art, en attirant sur lui l’attention des médias et spécialistes.

Chaque année, de nombreuses enchères sont organisées dans les maisons de ventes telles que Christie’s (que gère François Pinault) ou Sotheby’s, les deux leaders de ce marché, ou bien directement au sein des galeries d’art ou foires artistiques (comme la FIAC).L’art est devenu un véritable élément de statut social, associé à un style de vie riche, et un placement financier très intéressant. De plus, les richesses émergentes provenant de Chine, de Russie et du Moyen-Orient favorisent la montée des prix qui ont atteint cette année des records de ventes.

toP 3 des œuvres d’art vendues les plus chères au monde en vente aux enchères :

# 1 - Les Femmes d’Alger (version 0)de Pablo PICAsso161 millions d’euros (christie’s, new York, 2015)

# 2 - Trois Etudes de Lucian Freudde Francis BaCOn 106 millions d’euros (christie’s, new-York, 2013)

# 3 - L’Homme au doigt d’alberto GIACoMettI 126,83 millions d’euros (christie’s, new York, 2015)

toP 3 des artistes les mieux vendus sur le marché de l’art contemporain :

# 1 - Jean-Michel BAsQUIAt 1960-1988 / américain

prix record d’une de ses œuvres en 2013 > Untitled : 31 194 673€

a l’origine d’un style unique, entre art brut et street art, qui continue à inspirer des générations d’artistes.

# 2 - Jeff Koonsné en 1955 / américain

prix record d’une de ses œuvres en 2014 > Balloon Dog Orange : 38 859 600€

star des ventes et des événements d’art contemporains, il est suivi et collectionné par les plus grands amateurs tels eli Broad et François pinault. il a pour habitude de produire des œuvres en petite quantité, ce qui peut expliquer que celles-ci voient leur prix monter lors des ventes !

# 3 - Christopher WOOLné en 1955 / américain

prix record d’une de ses œuvres en 2014 > If you (1992) : 17 561 550 €

principalement connu pour ses peintures représentant de grandes lettres ou phrases mystérieuses/chocs, il reste 3ème du classement pour la 3ème année consécutive !

L’Homme au doigt d’Alberto Giacometti, 1947Alberto Giacometti Estate/Licensed by VAGA and ARS,

New York, via Christie’s

Balloon Dog Orange, Jeff Koons, 1994-2000

Untitled, Jean-Michel Basquiat, 1981

If you, Christopher Wool, 1992

12 13

dans la publicité

En allant à la rencontre de l’art, la publicité s’inscrit dans une culture visuelle que les consommateurs reconnaissent, ce qui marque davantage leurs esprits. Des marques telles que Louboutin, Chanel, Ray Ban, Nokia, ou encore Nestlé s’inspirent directement d’œuvres artistiques et les détournent pour leur campagne de communication.

Dès la fin du 19ème siècle, un lien étroit s’est créé

entre art et publicité. Des artistes contemporains étaient ainsi appelés pour réaliser des affiches publicitaires, devenues par la suite de vraies œuvres d’art.

Aujourd’hui, les designers vont de plus en plus chercher leur inspiration au sein des musées afin de pouvoir associer un produit, souvent banal, à l’image « de marque » valorisante d’une œuvre reconnue.

en 2014, la marque de grande distribution leclerc se réapproprie cette peinture pour faire la pub de son « espace culturel ».

ray Ban revisite le portrait de l’emblématique Marylin Monroe par Andy Warhol (1928-1987) pour présenter ses inconditionnelles lunettes de soleil.

La Laitière de nestlé reprend le tableau La Laitière peint en

1658 par Johannes Vermeer (1632-1675) pour ses yahourts et autres desserts,

faisant de cette image sa propre marque.

La Madeleine à la Veilleuse, Georges de La Tour, 1643, Musée du Louvre

La Madeleine à la Veilleuse reprise par la marque Leclerc, 2014

Marilyn Monroe, Andy Warhol, 1962 © Colormake Company Campagne de publicité Ray Ban en 2012

La Laitière, Johannes Vermeer, 1658, Rijksmuseum à Amsterdam Publicité de Nestlé pour la gamme La Laitière

14 15

LeS prinCipAUx MUSéeS en Seine-SAint-DeniS

Le MArCHé AUx pUCeS De SAint-oUen

Le Marché aux Puces de Saint-Ouen est l’un des plus grands marché d’antiquités et de brocantes au monde.

Ce marché peu commun ouvre en 1870 avec l’installation des premiers villages de chiffonniers chassés de Paris. Ils gagnaient jusque-là leur vie en revendant des objets jetés aux ordures. Ces futurs brocanteurs ou antiquaires voient alors venir de nombreux promeneurs et acheteurs, développant ainsi la vie de ce nouveau quartier hors-les-murs.

D’où vient l’expression de marché « aux puces » ? Terme à l’origine péjoratif, il proviendrait du fait que les chiffonniers revendaient des vieux vêtements dans lesquelles se trouvaient des puces. Le nom est ensuite resté pour désigner ce marché populaire.

En vous promenant, vous aurez l’occasion de rencontrer et discuter avec ces fameux antiquaires. Ces derniers possèdent un regard très affuté pour découvrir les pièces rares et anciennes qu’ils pourront acheter, restaurer si nécessaire, puis revendre dans leur magasin. Leur amour pour l’art se conjugue donc avec un vrai plaisir de vendre des objets souvent précieux et qui possèdent tous une histoire bien à eux.

5millions de

visiteurs par an

14marchéscouverts

30 000mètrescarrés

2 500stands

Musée de l’Air et de l’Espace

Cité de la Musique

Cité des Sciences et de l’Industrie

Musée régional du Chemin de Fer

Cité du Cinéma

SAINT-DENIS

LA COURNEUVE

SAINT-OUEN

AUBERVILLIERS

BOBIGNY

PANTIN

SEVRAN

VILLEPINTE

AULNAY SOUS-BOIS

CLICHY SOUS-BOIS

NOISY-LE-SEC

BONDY

LE RAINCY

VILLEMOMBLE

ROSNY-SOUS-BOIS

ROMAINVILLE

LES LILAS

LE PRÉ SAINT-GERVAIS

PARIS

BAGNOLET

MONTREUIL-SOUS-BOIS NEUILLY-PLAISANCE

NEUILLY-SUR-MARNE

GAGNY

NOISY-LE-GRAND

MONTFERMEIL

LIVRY-GARGAN

DRANCY

LE BOURGET

LE BLANC-MESNIL

DUGNY

STAINSEPINAY-SUR-SEINE

VILLETANEUSE

PIERREFITTE-SUR-SEINE

COUBRON

VAUJOURS

LES PAVILLONS-SOUS-BOISChateau de Saint-Ouen

Musée Pierre Cardin

Basilique de Saint-Denis

Musée d’Art et d’Histoirede Saint-Denis

Mémorial de la Shoah

Musée de la Poudrerie

Mémorial du Camp de Drancy

16 17

sur les métiersde la culture

IntervIew…

Frédéric leblanc, cheF de travaux d’artrestaurateur de moBilierc2rmF/Filière art décoratiFpavillon de Flore/musée du louvre

rAContez-noUs votre JoUrnée tyPe :

« Je dirais qu’il n’y en a pas ! et que notre métier est loin d’être monotone ! »Tout au long de la journée, nous alternons entre des phases de restauration (techniques et manuelles), de recherche, et des aspects plus administratifs (rédaction de rapports).

MAtInJ’arrive le matin à 8h30 dans mon Atelier situé au Pavillon de Flore (Palais du Louvre).Lorsqu’un nouveau mobilier nous parvient, nous devons dans un premier temps faire un constat d’état, un diagnostic, en équipe (trois personnes). C’est toujours une certaine émotion d’aller à la rencontre d’un objet. Celui-ci a son histoire, son vécu, et nous devons faire des propositions d’interventions, trouver des solutions pour le restaurer.Nous pourrions être comparés à des « médecins »

© C2rmf / Jean Yves Lacôte

© restauration du régulateur du Comte de Toulouse, C2rmf, F.Leblanc

devant établir un diagnostic et proposer un traitement adapté.Parfois, lorsque nous avons un doute sur la façon dont l’objet a été fabriqué, ou sa datation, et que le diagnostic à l’œil nu ne suffit pas, nous faisons appel à notre Laboratoire spécialisé (qui se situe sous les pelouses du Carrousel), et faisons réaliser radios, scans 3D et analyses, tel un médecin devant approfondir son exploration pour l’aider à établir son diagnostic.

FIn de MAtInéeEn général nous poursuivons la restauration sur une œuvre. Les conditions climatiques des musées n’étant parfois pas optimales, les œuvres peuvent subir des variations hygrométriques, ce qui engendre des dégradations.En ce moment je réalise des collages d’une marqueterie Boulle (écaille de tortue, laiton, étain) qui s’est décollée. Il faut donc insérer une colle réversible avec une seringue sous certains éléments de laiton d’1 mm d’épaisseur qui se décollent.Cela peut paraître simple, dit comme cela, mais souvent ces techniques et ces procédés sont complexes et le fruit de longues expérimentations (réalisation sur-mesure de colle spécifique ne devant pas altérer les matériaux).Nous devons toujours nous laisser guider par les œuvres et devont sans cesse mettre au point les techniques adéquates, ce qui implique également un travail de recherche.

APrès-MIdICe travail de recherche est également un aspect important de notre activité. Expérimentations pour faire évoluer les techniques de restauration et amélioration des techniques de nettoyages. On consacre également du temps à la rédaction de rapports et au travail avec des logiciels de modélisation etc…

Dans la continuité de ce travail de recherche, la communication et le partage de la connaissance avec nos confrères à travers le monde sont également un aspect de notre métier. Ce qui implique de maîtriser l’anglais ! (je me suis remis à une formation d’anglais il n’y a pas très longtemps !)

en ConClUsIonComment est née votre vocation ? Un oncle antiquaire, puis une rencontre avec un ébéniste à Montreuil qui travaillait pour d’importants antiquaires à Paris.

Quelles sont les qualités qu’exige ce métier selon vous ?La patience, la maîtrise des techniques et la passion. Dans mon cas, c’est véritablement la passion qui m’a guidé. Celle de découvrir un meuble, de sentir le respect qu’il impose, de chercher son histoire et de pouvoir le transmettre aux générations futures dans le meilleur état de conservation possible.

Mon parcours scolaire & professionnelSorti de troisième, j’effectue un apprentissage du métier d’ébéniste au Centre de Formation d’Apprentis de la Bonne Graine à Paris. En alternance chez un restaurateur de mobilier, je passe un CAP ébéniste en 3 ans, un CAP de dessinateur industriel puis un Brevet des métiers d’art (BMA ébéniste) en 2 ans. J’effectue 2 nouvelles années en apprentissage chez un restaurateur pour obtenir un niveau BTS en restauration de pianoforte.

En 1998, j’intègre le Musée des Instruments de Musique de Bruxelles (MIM) en vue de l’ouverture puis passe un concours de Technicien d’Art en 2001

pour rentrer dans les ateliers du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF).

Je contribue à la conservation des différents mobiliers des Musées Nationaux en effectuant des études de l’œuvre, de la restauration ainsi que la mise au point de nouveaux procédés de restauration. En 2014, je suis lauréat du concours de Chef de Travaux d’Art (catégorie A).

Mes parcours professionnel et de formation ont été menés en parallèle – sur un modèle d’alternance cours/apprentissage chez un patron en atelier ou dans un musée.

18

augustin de cointet, directeur du château des Baux de provence et des carrières de lumière

Agé de 35 ans, Augustin est depuis 2013 directeur de deux importants sites touristiques situés en Provence : le Château des Baux-de-Provence et les Carrières de Lumières.

Le Château des Baux-de-Provence, situé au sud d’Avignon, est un vestige du XIe siècle. Au cœur des Alpilles, les monumentales Carrières de Lumières de 14 mètres de haut accueillent des spectacles multimédia uniques au monde.

Quel a été votre parcours professionnel ?Un peu original dans ce milieu puisque j’étais précédemment officier dans l’armée de Terre. Après l’école de Saint Cyr, j’ai choisi de servir dans la Légion étrangère. Au cours d’années captivantes et riches j’ai participé à de nombreuses opérations, à l’étranger notamment, dont en Afghanistan.

Comment êtes-vous arrivé dans le monde de la culture ?Etre officier dans la Légion étrangère m’a beaucoup apporté. Après presque 15 ans de service dans l’Armée, j’ai toutefois eu envie d’évoluer, non par dépit mais par envie de changement. J’ai alors trouvé que s’occuper du patrimoine de notre pays était une autre manière de le servir, au travers son histoire et non ses armes ! J’ai découvert Culturespaces par le biais d’un collaborateur de cette belle entreprise avec lequel j’avais fait mes études juste après le bac.

Quel est le nombre de visiteurs par an dans les sites que vous gérez ? D’où viennent-ils principalement ? Combien de personnes travaillent avec vous ?Le Château des Baux accueille 265 000 visiteurs par an, les Carrières de Lumières 500 000. Ces personnes viennent d’un peu partout dans le monde, c’est amusant d’ailleurs de voir la diversité très grande des provenances. De manière générale, les deux tiers sont français et un tiers étranger (Européens majoritairement). Nous avons un vrai public d’habitués, qui viennent de manière récurrente voir nos spectacles.Pour ces deux sites, nous sommes une équipe de 18, plus quelques renforts qui nous aident en haute saison l’été.

Comment se déroule une journée type ?Aucune journée n’est type ! Elle se partage toutefois entre la visite et le contrôle des sites, la programmation de nouvelles animations, l’accueil de fournisseurs, la réception de médias ou de collaborateurs locaux.Au final, je suis peu dans mon bureau, je discute avec de nombreuses personnes très diverses et je profite avec joie de lieux magnifiques au quotidien.

Quel est l’aspect de votre métier que vous aimez le plus ?Dans la forme, ma liberté d’action. Dans le fond, le fait de témoigner de la belle histoire de notre pays et celle de l’art.

Que diriez-vous du site pour donner envie de venir le visiter ?Il est certains endroits qui tiennent du mythe, de l’imaginaire tout en étant les lieux réels de l’histoire de notre pays.Le château des Baux en est. Ici s’est passé plus que ne peut montrer le meilleur film : les gens s’y sont battus, bravés ; richesses et pauvretés se sont succédées ; hommes et femmes s’y sont aimés ; on y a inventé les plus beaux poèmes d’amour et les plus cruelles punitions… On y a vécu ! Il faut venir le vivre aujourd’hui : l’émotion est intacte !

LE PROJET « ART EN SEINE » A éTé CONçU ET MIS EN PLACE PAR :

La Fondation Culturespaces

La Fondation Culturespaces a pour mission de favoriser l’accès aux arts et au patrimoine à des enfants éloignés de la culture. Créée en 2009 sous l’égide de la Fondation du Patrimoine, la Fondation Culturespaces met en place des actions culturelles spécifiques en direction des enfants hospitalisés, handicapés ou fragilisés par la pauvreté ou l’exclusion sociale.Convaincue que la découverte des monuments historiques et des musées constitue un excellent moyen d’accès à la culture, la Fondation Culturespaces se distingue par la création de dispositifs pédagogiques sur mesure avant, pendant et après la visite. S’appuyant sur la médiation de spécialistes des enfants défavorisés ou malades, la Fondation crée en vue de la visite des musées ou des monuments des outils spécialement conçus pour chaque groupe d’enfants qui favorisent le caractère unique de cette expérience. La Fondation collabore notamment avec la Villa & Jardins Ephrussi de Rothschild à côté de Nice, la Cité de l’Automobile à Mulhouse, les Arènes de Nîmes, le Théâtre Antique d’Orange, les Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence ou encore le centre d’art de Caumont à Aix-en-Provence.Des partenariats pérennes sont établis avec des structures d’accueil d’enfants : centres sociaux, hôpitaux pédiatriques, instituts spécialisés ou établissements scolaires prioritaires. Plus de 1 000 enfants bénéficient chaque année des projets de la Fondation. Les initiatives de la Fondation Culturespaces sont financées par le soutien de donateurs individuels, des entreprises et des fondations d’entreprise.

LE PROJET « ART EN SEINE » A REçU LE GéNéREUX SOUTIEN DE :

La Fondation d’entreprise KPMg France

KPMG, premier groupe français d’audit, de conseil et d’expertise comptable, a décidé en 2007 de créée sa Fondation d’entreprise KPMG France. La Fondation KPMG a pour ambition de soutenir des initiatives favorisant l’insertion professionnelle et sociale des jeunes en difficulté. Elle soutient et encourage l’implication des salariés dans des programmes de solidarité.Les programmes de la fondation s’articulent autour de 3 axes, l’éducation et la formation des jeunes, l’entrepreneuriat comme vecteur d’insertion sociale et professionnelle et le soutien aux associations de ses salariés. Dès sa création en 2007, la fondation décide de mettre en place le « Programme Lycées KPMG » en partenariat avec des lycées localisés dans les territoires de la politique de la Ville. L’objectif est de permettre aux jeunes des filières professionnelles et technologiques des métiers du tertiaire de mieux comprendre le fonctionnement de l’entreprise, de leur redonner confiance en eux et en leur avenir. Ce Programme Lycées repose sur du parrainage de classes de Bac Pro au BTS par des salariés KPMG, des journées « découverte de l’entreprise » sont organisées, des stages en entreprise sont proposés et des bourses aux projets pédagogiques et culturels sont accordés aux lycées partenaires. Le Programme Lycées est présent dans une trentaine de villes en France et outre-mer, et un réseau de près de 400 volontaires KPMG est mobilisé. Ce dispositif a été reconnu par l’Education Nationale en 2009 puis en 2014 et a reçu le Prix Washburne de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en France, « Prix de l’innovation pour l’égalité des chances ».

sur les métiersde la culture

Augustin de Cointet

Château des Baux-de-Provence

entretIen AveC...

Tel : 01 56 59 01 78Email : fondation@culturespaces.comwww.fondation-culturespaces.com

Suivez-nous sur Facebook !

Co

nce

pti

on

et

réd

act

ion

: G

ers

en

de

de

Po

ntb

ria

nd

(M

écè

ne

In

vest

), J

uli

e B

ou

rde

l, C

éci

le B

ou

isso

u /

Gra

ph

ism

e :

Ma

rio

n F

ran

çois