cosmetiques naturels : lecons du passe 1/3

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1– Des formules complexes à foison Le cosmétique naturel actuel prise les recettes simples fa- briquées à la maison. Pourtant l’art cosmétique a souvent été une affaire d’expert. L’Égypte antique connaissait déjà les marques, les formulations sophistiquées, les utilisations pointues (fards pour l’été, l’hiver), les notices d’utilisation détaillées, et les produits cosmétiques soigneusement emballés. Les romaines avaient à disposition une multi- tude de soins de beauté quotidiens. 2 – La recherche universelle de la fontaine de jouvence Est-il éthique de proposer des produits anti-âge ? Depuis toujours, l’humanité a recherché la jeunesse éternelle : les hommes et les femmes de la Rome antique utilisaient tous les artifices possibles pour arrêter le temps. Les Romaines et les Egyptiennes prisaient les masques anti-rides hors de prix (Exemple masque de farine de miel et feuilles parfumées). 3 – Les droits de la peau de l’homme La notion de beauté masculine est présente chez les peu- ples primordiaux proches de la nature : les bororos (Niger) séduisent les femmes avec des maquillages sophistiqués. Dans L’Egypte ancienne, les hommes de toutes les classes sociales se maquillaient et prenaient soin de leur corps. L’Occident n’est pas en reste : les amoureux romains se parfumaient les cheveux. À la Renaissance, les hommes se poudraient… 4 – Il faut souffrir pour être belle Aujourd’hui, nous dénonçons les excès du « mincir à tout prix » et la beauté « Zen » a la côte. Mais la quête de la beau- té a souvent exigé une bonne dose de souffrance : citons les «femmes-girafes» Padaung de Birmanie, les pieds ban- dés de l’ancienne chine. Les grecs d’Alexandrie n’hésitaient pas à suer sous des couvertures pour perdre du poids. 5 – La beauté qui s’avale : la cosméceutique La beauté est aussi une affaire intérieure : la diététique chinoise millénaire n’ignorait pas l’importance de la nu- trition pour les soins de la peau. La chine ancienne ne dé- daignait pas cependant les nutraceutiques pointus sous forme d’Élixirs alchimiques minéraux censés préserver la jeunesse éternelle… Les rasayana de l’Ayurveda, ancêtres de nos compléments alimentaires comptent de puissants stimulants des tissus corporels. 59 Novembre/Décembre 2008 Veille et innovation COSMÉTIQUE D ossier en 3 parties : comprendre et anticiper les évolutions du cosmétique naturel suppose de savoir tirer les leçons d’une riche histoire de la beauté, et d’apprendre à « voir » demain en imaginant un futur désirable et souhaitable vers lequel ten- dre. 1 ére partie : les leçons du passé. Cosmétique : les leçons du passé (1/3) 6 – Les diktats de la beauté : séduire aussi le monde Les nobles égyptiens antiques méprisaient la seule beauté physique « profane », réservée au petit peuple. Pour eux, tout acte esthétique avait aussi un sens symbolique « divin » qui le reliait au monde (le khôl utilisé pour peigner les cils des yeux représentait aussi l’œil d’Horus, symbole de la lutte de la lumière contre les ténèbres). Les peuples primordiaux d’Amazonie et d’ailleurs se parent le corps de dessins et paru- res pour séduire l’autre sexe, mais aussi les ancêtres, animaux, et dieux… De nos jours, la pléthore d’arguments scientifiques obscurs utilisés dans les publicités (enrichi en phyto-flavone®…), est la relique d’une fascination moderne toujours vivace pour une beauté insaisissable et mystérieuse qui nous dé- passe. La mode, souvent décriée, nous insère aussi dans une communauté de valeurs communes… 7 – De la beauté de l’esprit à celle du corps Il n’est point de beauté du corps sans celle de l’esprit : l’Ayurveda millénaire prend en compte le caractère de cha- cun (notion de Tempéraments) pour proposer des soins de santé ou beauté adaptés. L’effet subtil des parfums sur les émotions était connu et utilisé par quasiment tous les peuples de l’histoire. Sauveur Fernandez Sauveur Fernandez est consultant en marketing vert et innovation responsable. Fondateur de l’Éconovateur en 2001, pionnier français des principes de la communication responsable, il décrypte les tendances à venir, et aide les entreprises à la création de produits et services éthiques. 4 rue de Chaffoy - 30 000 Nîmes Tél. : 06 11 40 19 91 Mail : [email protected] www.econovateur.com Suite au prochain numéro...

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Dossier en 3 parties : comprendre et anticiper les évolutions du cosmétique naturel suppose de savoir tirer les leçons d’une riche histoire de la beauté, et d’apprendre à « voir » demain en imaginant un futur désirable et souhaitable vers lequel tendre. 1 partie : les leçons du passé.

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1– Des formules complexes à foisonLe cosmétique naturel actuel prise les recettes simples fa-briquées à la maison. Pourtant l’art cosmétique a souvent été une affaire d’expert. L’Égypte antique connaissait déjà les marques, les formulations sophistiquées, les utilisations pointues (fards pour l’été, l’hiver), les notices d’utilisation détaillées, et les produits cosmétiques soigneusement emballés. Les romaines avaient à disposition une multi-tude de soins de beauté quotidiens.

2 – La recherche universelle de la fontaine de jouvenceEst-il éthique de proposer des produits anti-âge ? Depuis toujours, l’humanité a recherché la jeunesse éternelle : les hommes et les femmes de la Rome antique utilisaient tous les artifices possibles pour arrêter le temps. Les Romaines et les Egyptiennes prisaient les masques anti-rides hors de prix (Exemple masque de farine de miel et feuilles parfumées).

3 – Les droits de la peau de l’hommeLa notion de beauté masculine est présente chez les peu-ples primordiaux proches de la nature : les bororos (Niger) séduisent les femmes avec des maquillages sophistiqués. Dans L’Egypte ancienne, les hommes de toutes les classes sociales se maquillaient et prenaient soin de leur corps. L’Occident n’est pas en reste : les amoureux romains se parfumaient les cheveux. À la Renaissance, les hommes se poudraient…

4 – Il faut souffrir pour être belleAujourd’hui, nous dénonçons les excès du « mincir à tout prix » et la beauté « Zen » a la côte. Mais la quête de la beau-té a souvent exigé une bonne dose de souffrance : citons les «femmes-girafes» Padaung de Birmanie, les pieds ban-dés de l’ancienne chine. Les grecs d’Alexandrie n’hésitaient pas à suer sous des couvertures pour perdre du poids.

5 – La beauté qui s’avale : la cosméceutiqueLa beauté est aussi une affaire intérieure : la diététique chinoise millénaire n’ignorait pas l’importance de la nu-trition pour les soins de la peau. La chine ancienne ne dé-daignait pas cependant les nutraceutiques pointus sous forme d’Élixirs alchimiques minéraux censés préserver la jeunesse éternelle… Les rasayana de l’Ayurveda, ancêtres de nos compléments alimentaires comptent de puissants stimulants des tissus corporels.

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Novembre/Décembre 2008

Veille et innovationCOSMÉTIQUE

Dossier en 3 parties : comprendre et anticiper les évolutions du cosmétique naturel suppose de savoir tirer les leçons d’une riche histoire de la beauté, et d’apprendre à « voir » demain en imaginant un futur désirable et souhaitable vers lequel ten-dre. 1ére partie : les leçons du passé.

Cosmétique : les leçons du passé (1/3)

6 – Les diktats de la beauté : séduire aussi le monde Les nobles égyptiens antiques méprisaient la seule beauté physique « profane », réservée au petit peuple. Pour eux, tout acte esthétique avait aussi un sens symbolique « divin » qui le reliait au monde (le khôl utilisé pour peigner les cils des yeux représentait aussi l’œil d’Horus, symbole de la lutte de la lumière contre les ténèbres). Les peuples primordiaux d’Amazonie et d’ailleurs se parent le corps de dessins et paru-res pour séduire l’autre sexe, mais aussi les ancêtres, animaux, et dieux…De nos jours, la pléthore d’arguments scientifiques obscurs utilisés dans les publicités (enrichi en phyto-flavone®…), est la relique d’une fascination moderne toujours vivace pour une beauté insaisissable et mystérieuse qui nous dé-passe. La mode, souvent décriée, nous insère aussi dans une communauté de valeurs communes…

7 – De la beauté de l’esprit à celle du corps Il n’est point de beauté du corps sans celle de l’esprit : l’Ayurveda millénaire prend en compte le caractère de cha-cun (notion de Tempéraments) pour proposer des soins de santé ou beauté adaptés. L’effet subtil des parfums sur les émotions était connu et utilisé par quasiment tous les peuples de l’histoire.

Sauveur Fernandez

Sauveur Fernandez est consultant en marketing vert et innovation responsable. Fondateur de l’Éconovateur en 2001, pionnier français des principes de la communication responsable, il décrypte les tendances à venir, et aide les entreprises à la création de produits et services éthiques.

4 rue de Chaffoy - 30 000 Nîmes Tél. : 06 11 40 19 91Mail : [email protected] www.econovateur.com

Suite au prochain numéro...