convegno internazionale di studio "il papiro di artemidoro" - rovereto, 29/30 aprile 2009

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DANIEL DELATTRE L’ÉCRITURE DU PAPYRUS DIT «D’ARTÉMIDORE» ET LES DESSINS GRAVÉS DE QUELQUES PAPYRUS D’HERCULANUM C’est sans nul doute une responsabilité que d’intervenir dans l’un des débats les plus extraordinaires qui aient agité, depuis longtemps, le petit monde des spécialistes de l’antiquité, et je ne m’y serais pas risqué si je n’avais été amicalement sollicité fin 2007 par le Prof. Luciano Can- fora, l’un des plus énergiques défenseurs de la thèse de la non-authenti- ticité du papyrus «dit d’Artémidore» ( 1 ). Ne disposant pas, pour ma part, des moyens scientifiques nécessaires pour soutenir un point de vue plu- tôt que son contraire, je souhaite simplement proposer au lecteur, dans les quelques pages qui suivent, une documentation illustrée qui l’aidera peut-être à se faire une idée personnelle, un peu plus solidement fondée, sur la possibilité que le papyrus «dit d’Artémidore» soit la création tar- dive d’un faussaire de génie ou, au contraire, un document antique authentique. De fait, cette portion de papyrus, hors normes à tous les points de vue, fascine par son incroyable complexité. Comme plusieurs collègues papyrologues avaient suggéré ces der- niers temps de rapprocher la «main d’Artémidore» de mains ayant copié des rouleaux retrouvés dans la bibliothèque de la Villa des Papyrus, à Herculanum, il m’a paru intéressant de chercher à vérifier si un tel rap- prochement était effectivement pertinent, bien que je n’aie aucune pré- tention de spécialiste de paléographie ( 2 ). Toutefois, il faut en être bien ( 1 ) Voir mon article «La main du papyrus dit ‘d’Artémidore’ et les écritures dessi- nées de quelques papyrus d’Herculanum», paru dans Quaderni di Storia, 68, luglio- dicembre 2008, pp. 289-291. ( 2 ) D’ailleurs un authentique paléographe ne pourrait que se refuser à travailler sur des copies de mains originales, comme le rappelle très justement G. Cavallo dans son

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Accademia Roveretana degli Agiatidi Scienze, Lettere ed ArtiAtti serie VIII, volume IX (II), 2, A (2009)Proemio pag. 5DELATTRE D. L'écriture du papyrus dit "d'Artémidore" et les dessins gravés de quelques papyrus d'Herculanum pag. 7STRASSI S. Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro (P. Artemid MP³ 168.02) pag. 15TOSI R. Non Asiani sed Asini pag. 35CONDELLO F. Se il proemio tace: prove di traduzione su P. Artemid. I 1-II 26 pag. 55HAMMERSTAEDT J. Come fa a essere un papiro falsato? pag. 83CANFORA L. Sarà Simonidis? Certo non può essere Artemidoro (con una nota di G. Carlucci) pag. 105BOSSINA L. Riconosciuto che non è Artemidoro, che cos'è? Tre osservazioni e un'ipotesi pag. 133FERRARI F. Geografia e filosofia. Alcune riflessioni sul "Proemio di Artemidoro" pag. 149VIGNA L. A proposito di cartonnage: papiri, stucchi e pigmenti pag. 167D’AMICONE E., ACETO M., AGOSTINO A., FENOGLIO G. Cartonnages in tela e papiro stuccati e dipinti, e inchiostri: due capitoli del progetto "Colore" pag. 173IERANÒ G. Papiri e mass-media pag. 193RONCHEY S. Riflessioni metodologiche sulla querelle di Artemidoro pag. 205LEHNUS L. Intervento alla tavola rotonda pag. 213Abbreviazioni pag. 217

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DANIEL DELATTRE

L’ÉCRITURE DU PAPYRUS DIT «D’ARTÉMIDORE»ET LES DESSINS GRAVÉS

DE QUELQUES PAPYRUS D’HERCULANUM

C’est sans nul doute une responsabilité que d’intervenir dans l’undes débats les plus extraordinaires qui aient agité, depuis longtemps, lepetit monde des spécialistes de l’antiquité, et je ne m’y serais pas risquési je n’avais été amicalement sollicité fin 2007 par le Prof. Luciano Can-fora, l’un des plus énergiques défenseurs de la thèse de la non-authenti-ticité du papyrus «dit d’Artémidore» (1). Ne disposant pas, pour ma part,des moyens scientifiques nécessaires pour soutenir un point de vue plu-tôt que son contraire, je souhaite simplement proposer au lecteur, dansles quelques pages qui suivent, une documentation illustrée qui l’aiderapeut-être à se faire une idée personnelle, un peu plus solidement fondée,sur la possibilité que le papyrus «dit d’Artémidore» soit la création tar-dive d’un faussaire de génie ou, au contraire, un document antiqueauthentique. De fait, cette portion de papyrus, hors normes à tous lespoints de vue, fascine par son incroyable complexité.

Comme plusieurs collègues papyrologues avaient suggéré ces der-niers temps de rapprocher la «main d’Artémidore» de mains ayant copiédes rouleaux retrouvés dans la bibliothèque de la Villa des Papyrus, àHerculanum, il m’a paru intéressant de chercher à vérifier si un tel rap-prochement était effectivement pertinent, bien que je n’aie aucune pré-tention de spécialiste de paléographie (2). Toutefois, il faut en être bien

(1) Voir mon article «La main du papyrus dit ‘d’Artémidore’ et les écritures dessi-nées de quelques papyrus d’Herculanum», paru dans Quaderni di Storia, 68, luglio-dicembre 2008, pp. 289-291.

(2) D’ailleurs un authentique paléographe ne pourrait que se refuser à travailler surdes copies de mains originales, comme le rappelle très justement G. Cavallo dans son

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conscient, la présente enquête ne pourra pas résoudre l’énigme de l’auteurde «l’Artémidore» (comme je nommerai dorénavant ce papyrus par com-modité). En effet, dans le cas où serait mise en évidence une «proximitégraphique» entre les écritures de ces papyrus littéraires carbonisés (co-piés entre le IIe s. av. n.è. et le milieu du Ier s. de n. è.) et la main de«l’Artémidore», deux conclusions, diamétralement opposées, pourronten être également tirées. Ou bien la ressemblance graphique confirme-ra, pour les uns, l’ancienneté de l’écriture de «l’Artémidore», et parleraalors en faveur de son authenticité et d’une datation haute du «mons-tre»; ou bien, pour les autres, cette ressemblance d’écriture signifieraseulement que le faussaire dont «l’Artémidore» serait l’œuvre avait vou-lu renforcer le caractère plausible de sa création en choisissant délibéré-ment de s’inspirer d’écritures relativement homogènes et datées, à coupsûr, d’une période s’étendant sur deux siècles environ.

Après cette précaution indispensable, il convient d’exposer la mé-thode que j’ai jugé bon de mettre en œuvre pour confronter l’écriture de«l’Artémidore» à celles de quelques-unes des mains d’Herculanum. Ayantune certaine pratique de ces papyrus carbonisés et des dessins qui enont été faits depuis les années 1760 jusqu’au début du XXe s., je suisparti du principe que, dans le cas où nous aurions affaire à un faux mo-derne, qui pourrait être par exemple l’œuvre de Simonides (comme l’adéfendu avec vigueur L. Canfora), un tel personnage ne pourrait avoirutilisé que les matériaux accessibles de son temps. Si, pour changer de«main», il avait voulu puiser pour une fois dans les papyrus d’Hercula-num (3), à défaut d’être autorisé à consulter directement les originaux(comme cela se fait depuis le début du XXe s.) il n’avait pas d’autre solu-tion que de recourir aux planches gravées à partir des dessins exécutéssur les originaux par les dérouleurs-dessinateurs de Naples, et publiéesdans les Volumina Herculanensia. (Rappelons au passage que la plupartdes éditions des papyrus d’Herculanum produites jusqu’à la fin du XIXe s.et même encore plus tard se fondaient sur les seules planches gravées,l’accès aux papyrus eux-mêmes étant alors à peu près impossible (4)).

ouvrage pionnier Libri, scritture, scribi a Ercolano (Naples, 1983), où il n’a pris en consi-dération que les écritures des papyrus originaux qu’il a pu examiner lui-même.

(3) La vraisemblance imposait qu’il s’inspirât d’écritures plus ou moins contempo-raines du Ier s. avant J. C. pour créer un faux papyrus contenant un passage de la Géo-graphie d’Artémidore qui fût proche de l’époque de composition de l’œuvre. Les mieuxdatées étaient alors, à l’évidence, celles d’Herculanum (toutes antérieures à l’éruptiondu Vésuve de 79).

(4) En effet, les papyrus originaux déroulés et conservés à Naples n’étaient prati-quement pas accessibles aux savants européens à cette époque, et seuls des calques des

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Partant de l’hypothèse que Simonides aurait commis «l’Artémido-re» probablement autour de 1865 (5), j’ai limité mon exploration desvolumes d’Herculanum à ceux qui étaient parus depuis 1793 jusqu’àcette date pour fabriquer un alphabet grec «virtuel» à partir de colonnesou de fragments dessinés, puis gravés par les professionnels napolitainsde l’Officina dei papiri. A une époque où la photographie n’existait pasou était encore balbutiante, ces derniers – d’excellents dessinateurs quine connaissaient pas le grec – avaient pour tâche de préparer la diffu-sion, à l’intention du public savant du temps, du contenu de la biblio-thèque d’Herculanum, en reproduisant aussi fidèlement que possibleles lettres qu’ils distinguaient plus ou moins clairement sur les papyruscarbonisés, au fur et à mesure de leur déroulement (et parfois bien aprèsleur ouverture pour ce qui concerne les scorze (6)).

Eu égard au grand nombre des PHerc. (7) figurant dans les volumespubliés dans les deux séries des Volumina Herculanensia: la CollectioPrior, ou VH, et la Collectio Altera, ou VH2, il m’a fallu par commoditéprocéder à une sélection drastique (et qui pourrait, de ce fait, avoir igno-ré des ressemblances encore plus marquées entre les écritures) de papy-rus qui, offrant bien sûr des analogies graphiques criantes avec la mainde «l’Artémidore», étaient consultables dans les principales bibliothè-ques européennes par un lettré curieux vers le milieu du XIXe s. Autotal, j’ai retenu huit papyrus différents, dont l’un, le De signis, fit l’objetd’une édition critique moderne dès 1865. De plus, ils contiennent tousdes écrits de Philodème, un philosophe épicurien hellénophone con-temporain de Cicéron: ce choix offre l’intérêt de concentrer les «mains»d’Herculanum sur une période encore plus resserrée (moins d’un siècleet demi). Il va de soi que, pour les besoins de l’enquête, je n’ai retenu

dessins originaux sur transparents (lucidi) pouvaient être fournis, sur demande expres-se, aux éditeurs de ces textes.

(5) En effet, c’est en 1864 qu’il publia le fameux faux géographique du Péripled’Hannon, en s’inspirant de la main du Papyrus de Paris 1, alors récemment découvertet contenant un texte, illustré de schémas, attribué depuis au Ps.-Eudoxe; et c’est en1867 qu’il fit paraître dans la presse l’annonce, fausse, de sa mort.

(6) Il s’agit des «écorces» ou parties extérieures des rouleaux carbonisés. Etant sansconteste les plus difficiles à ouvrir, elles furent laissées de côté pendant des décennies,tant que les dérouleurs disposèrent de midolli (ou parties centrales de volumina) à dé-rouler d’un seul tenant à l’aide de la machine de Piaggio.

(7) On désigne la plupart du temps par ce sigle des parties de rouleaux d’Hercula-num plus ou moins étendues, et non des rouleaux entiers. En effet, chaque portiondéroulée d’un seul tenant ou écorce ouverte entièrement recevait un numéro spécifique,ce qui a fait oublier leur appartenance initiale à des volumina complets qu’il estaujourd’hui bien difficile de reconstruire pour cette raison.

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dans les tableaux qui suivent que les tracés de lettres qui se rapprochentle plus de la «main d’Artémidore».

Une remarque s’impose avant d’aller plus loin: aucune des écrituresd’Herculanum dessinées (ni même examinées directement sur les origi-naux) n’est identique à la main de «l’Artémidore», même si quelques-unes l’évoquent davantage que d’autres (8). Aussi mon impression per-sonnelle est-elle que, si un faussaire s’est inspiré des écritures d’Hercu-lanum pour produire «l’Artémidore», il aura emprunté le tracé de cer-taines lettres à tel ou tel PHerc., et celui de certaines autres à tel autre,plutôt que de faire le choix d’une main donnée et d’imiter une écriturehomogène (9).

Les papyrus dessinés et gravés que j’ai retenus pour la confrontationsont les suivants. Les PHerc. 152/157 (Philodème, Sur les dieux) ont étépubliés sous forme de planches gravées dans le t. VI des VH (1839); lePHerc. 182 (Philodème, Sur la colère) figure dans le t. I des VH2 (1862),le PHerc. 1050 (Philodème, Sur la mort IV) dans le t. XI des VH (1855),le PHerc. 1065 (Philodème, Sur les modes d’inférence) dans le t. IV/1 desVH2 (1864) et le PHerc. 1497 (Philodème, Sur la musique IV) dans le t. Ides VH (1793). Quant aux PHerc. 1506 (Philodème, Sur la rhétoriqueIII) et 1675 (Philodème, Sur l’avarice), ils furent tous deux reproduitsdans le t. I des VH2 (1862). Signalons que les dessins du PHerc. 1065parurent également, sous forme de fac-similés, en 1865, dans la premiè-re édition du texte qu’en donna T. Gomperz sous le titre Philodem ÜberInduktionsschlüsse dans les Herkulanische Studien I. Cet événement, ilfaut le souligner, ne passa pas inaperçu dans la communauté scientifi-que européenne du temps.

Afin de faciliter la comparaison de la main de «l’Artémidore» aveccelles d’Herculanum, à travers les seuls dessins napolitains, j’ai considé-ré que le plus efficace, et le plus simple en même temps, était de disposeren vis-à-vis un premier alphabet composé de lettres tirées des photos du

(8) Pour R. Janko, dans son compte rendu (CQ 2009, vol. 59, n° 2, pp. 403-410) dela magistrale édition du papyrus «dit d’Artémidore» (2008) et de deux des ouvragescritiques que L. Canfora lui a consacrés, l’écriture du papyrus contesté serait en fait trèscomparable – sauf pour quelques lettres – à celle du PHerc. 1428 (Philodème, Sur lapiété?), dont il reproduit la planche gravée de la col. 11. Mais l’examen attentif dudessin napolitain montre clairement que la ressemblance est assez superficielle, de nom-breuses lettres offrant un tracé nettement différent dans le détail; en outre, l’impressiond’ensemble produite par les deux documents n’est pas la même.

(9) Cela ne pouvait, je crois, qu’accroître la difficulté du travail de falsification, sanspeut-être présenter d’avantages substantiels pour asseoir la crédibilité de l’artefact.

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papyrus artémidoréen qui accompagnent l’impressionnante édition pa-rue à Milan en 2008, et un alphabet «virtuel» d’Herculanum, nécessai-rement composite celui-là du fait qu’il est constitué de lettres emprun-tées aux dessins napolitains, ou aux planches gravées qui les reprodui-sent fidèlement, des huit papyrus d’Herculanum susmentionnés.

Le regroupement des lettres par formes analogues ou voisines en sixcatégories permettra, je l’espère, de rendre plus éclairante la confronta-tion. La colonne de gauche contient des lettres provenant de «l’Artémido-re», tandis que les lettres empruntées aux dessins napolitains entrerontdans les huit colonnes de droite (des PHerc. 152/157 au PHerc. 1675).

Groupe 1 (A D L M)

Groupe 2 (B R F Y)

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Groupe 3 (E Q O C W)

Groupe 4 (G H I K N P)

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Groupe 5 (Z X)

La comparaison à laquelle le lecteur est invité à procéder en exami-nant de près les six tableaux ci-dessus mettra en lumière le fait que, dans«l’Artémidore», seules quatre lettres s’éloignent des tracés rencontrésdans les dessins des papyrus d’Herculanum. Le tau, la lettre la plus ca-ractéristique avec un pied marqué et une largeur inhabituelle, est trèsécrasé; le phi présente une ellipse aplatie et, surtout, précédée d’une cu-rieuse «queue»-amorce sur la gauche; le xi ressemble plutôt à un dzétapourvu d’une barre plus ou moins horizontale au milieu de l’oblique;quant à l’epsilon, il est plus large et plus tassé que de coutume dans lescopies d’Herculanum. Les autres lettres offrent des analogies qui sontsouvent perceptibles d’emblée même par un non-spécialiste, y comprisle rhô, qui m’avait beaucoup surpris au premier abord avec sa «queue»oblique tournée vers la gauche, mais qui se rencontre sous une formetrès proche dans les dessins d’au moins deux papyrus d’Herculanum.Cependant, à y regarder de plus près, certains autres écarts, moins frap-pants, existent. Ainsi, le lambda semble plus écrasé, lui aussi, et l’attaquede la barre oblique de droite se fait au-dessus du sommet du trianglecomme pour le delta. D’ailleurs, dans le cas de ce dernier, elle commen-ce à gauche de la pointe, par un petit trait systématique incurvé ou, quel-

Groupe 6 (T U C)

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quefois, presque horizontal. On observe en outre la présence d’apexbien marqués à la base de plusieurs lettres (èta, iota, kappa, tau, upsilon),qui semble aller de pair avec la tendance générale au tassement de cetteécriture. De tels ornements se rencontrent assurément à Herculanum,mais ils sont la plupart du temps bien plus discrets.

L’impression d’ensemble que me paraît produire la main de «l’Arté-midore» est, en dépit d’un alignement plus ou moins régulier des lettresdans les lignes, une relative aisance et même une bonne cohérence dansleur tracé, avec une variation dans le ductus des lettres qui n’est pas supé-rieure à celle qui se rencontre habituellement dans les papyrus les plussoignés d’Herculanum. Elle ne donne pas un sentiment particulier d’ef-fort ni d’application laborieuse, qu’une imitation laisse généralement trans-paraître par moments. Cette appréciation, qui est mienne, est bien évi-demment toute subjective, et ne saurait aucunement suffire pour conclureen faveur de l’authenticité du document. Quoi qu’il en soit, la proximitéconstatée de cette écriture avec celles de quelques dessins de plusieurspapyrus d’Herculanum est globalement telle que la date de la copie, dansle cas où le document litigieux serait authentique, pourrait éventuelle-ment correspondre à l’époque qui va de la fin de la République romaineau milieu du Ier siècle. J’ajouterai qu’une confrontation ultérieure des des-sins napolitains et planches gravées ici retenus, avec les originaux des papy-rus d’Herculanum correspondants m’a amené à reconnaître, dans la plu-part des cas, la grande précision de ces dessins et leur fidélité remarquableaux originaux. Ainsi est-il possible de valider le rapprochement que cer-tains de nos collègues ont suggéré, entre la main de «l’Artémidore» etcelles de scribes qui copièrent les livres de Philodème voici plus de deuxmille ans, car l’examen des originaux confirme, d’une façon générale, lafiabilité des tracés des lettres reproduites sur les dessins. Enfin, dans l’hy-pothèse où nous aurions affaire à un faux, il conviendrait d’admettre queson auteur a créé là un authentique chef-d’œuvre, en prenant la peine demêler aussi habilement des caractères empruntés aux dessins gravés deplusieurs papyrus pour fabriquer une écriture composite qui donne fina-lement une réelle impression d’homogénéité.

Je ne sais si le lecteur est maintenant plus avancé pour affiner, grâceà la documentation ci-dessus réunie, son jugement personnel sur le vifdébat en cours autour du papyrus «dit d’Artémidore». En tout état decause, mon but était simplement d’apporter quelques éléments concrets,et si possible objectifs, visant modestement à jeter un peu de lumière surune question fort épineuse, et dont on peut douter qu’elle connaîtra sondénouement à court terme.

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SILVIA STRASSI

OSSERVAZIONI PALEOGRAFICHE A PROPOSITO

DEL PAPIRO DI ARTEMIDORO

(P. ARTEMID. MP³ 168.02)

Nel momento in cui mi accingo a mettere per iscritto le osservazioniespresse in occasione del convegno «Il papiro di Artemidoro», tenutosia Rovereto alla fine di aprile di quest’anno (2009), mi rendo conto chenei sei mesi da allora trascorsi il dibattito su questo testo, lungi dall’es-sersi attenuato, continua a tener desta l’attenzione della comunità scien-tifica, poiché sempre nuovi contributi si aggiungono ad affrontare i mol-ti aspetti controversi della sua interpretazione. Del resto, c’era da aspet-tarselo, giacché questo papiro fin da prima che ne venisse pubblicatal’Editio princeps, ha avuto il merito di provocare un fiorire di riflessionie studi d’approfondimento su temi molteplici e di grande interesse perla storia della cultura antica e la ricostruzione delle vicende della suatradizione. Ciò comporta che qualsiasi aspetto se ne voglia considerarerichiede di confrontarsi con una cospicua bibliografia, nel cui mezzonon è sempre facile districarsi (1). Anche per questo, una volta pubblica-

(1) Alla bibliografia aggiornata al 2008 accessibile alla pagina della «base de don-nées expérimentale Mertens-Pack 3 en ligne» alla voce «Artemidorus» vanno aggiunti:CANFORA 2009a; i nuovi contributi QS 70, luglio-dicembre 2009, pp. 321-416, in cui sitrovano i più recenti aggiornamenti bibliografici: CANFORA 2009b; CANFORA 2009c; CAN-FORA 2009d; CANFORA 2009e; SCHIANO 2009a; SCHIANO 2009b; CARLUCCI 2009b; CAR-LUCCI 2009c. Si aggiunga ora la recensione di JANKO 2009. Le conclusioni più significa-tive raggiunte negli ultimi mesi, posteriori al convegno di Rovereto, riguardano princi-palmente la posizione delle tracce della scrittura impressa e il modo in cui era statoriavvolto il rotolo; esse comportano la ricollocazione dei frammenti di cui si componeP. Artemid.: in particolare, il frammento a andrebbe spostato dopo il frammento c. Siveda in proposito anche il contributo BASTIANINI 2009; ringrazio qui ancora l’autore peravermelo fatto leggere mentr’era in bozze: vi si trovano illustrati e chiariti gli aspettitecnici fondamentali di cui va tenuto conto nel ricostruire la posizione di frammenti di

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 216

ta l’Editio princeps (2), riconsiderare il testo dal punto di vista paleogra-fico mi era parsa la via da seguire, prima che venissero affrontate altrequestioni più specificamente relative alla natura del suo contenuto, allasua attribuzione e all’autenticità stessa del manufatto nel suo complesso.L’analisi della scrittura di un papiro rappresenta il primo impatto con iltesto da esso tràdito, è strumento imprescindibile per conoscerlo e la suaanalisi ne precede e accompagna la lettura e l’interpretazione.

Il mio contributo in questa sede è dunque ripartito come segue: 1.breve analisi dello status quaestionis sull’analisi paleografica della scritturadel papiro; 2. alcune mie osservazioni in materia; 3. qualche postilla.

1. Da principio bisogna dar conto, seppure per sommi capi, delladettagliatissima descrizione offerta dagli editori di P. Artemid., che, an-che dal punto di vista paleografico, tengono nettamente distinti recto everso del papiro (3). Per la scrittura del recto è proposto principalmenteil confronto con la categoria tipologica definita da Guglielmo Cavallo‘Stile P. Lond. Lit. 134’ (4); a ciò s’aggiunge il confronto con una nutritaserie di testi letterari e documentari dal I secolo a.C. al I secolo d.C.; lascrittura del papiro è definita ‘informale’ e collocata «all’inizio del I se-colo d.C., piuttosto che negli ultimi anni del I secolo a.C.», sulla base del‘contesto’ (5).

Sulla descrizione della scrittura delle didascalie del verso del papiroe di quello che gli editori definiscono ‘frammento b’ nell’editio princepsmi riservo di soffermarmi brevemente più avanti (6).

Accanto all’analisi paleografica degli editori va infatti subito citato ilcatalogo della mostra tenutasi a Berlino, in occasione della presentazio-ne dell’editio princeps (7), in cui Fabian Reiter definisce la scrittura del

papiro, con tracce di scrittura impressa, considerando la direzione di riavvolgimentodel rotolo. Sulla nuova collocazione dei frammenti di P. Artemid. si veda D’ALESSIO2009, su cui cfr. anche BASTIANINI 2009. Ulteriori numerosi contributi, dei quali alcunigià annunciati, continueranno ad aggiungersi, ma non è qui possibile darne un elencocompleto e aggiornato.

(2) D’ora in poi citata come Editio princeps 2008.(3) Si ricordi fra i primi anche il contributo bibliologico di OTRANTO 2007.(4) Nell’editio princeps, p. 90, si legge in realtà P. Lond. Lit. 144, errore di stampa

corretto in SETTIS 2008, p. 23. Per questo tipo di scrittura si veda CAVALLO 2005b, inparticolare pp. 114-115. La collocazione cronologica di P. Lond. Lit. 134 è stata peròrivista dallo stesso Guglielmo Cavallo e ritenuta «da assegnare forse ad epoca più anti-ca», ovvero piuttosto al II sec. a.C. che al I sec. a.C., in CAVALLO 2008, pp. 47-49.

(5) Cfr. l’Editio princeps, p. 91.(6) Nell’editio princeps per la descrizione della scrittura del recto si vedano le pp.

90-94; per quella del frammento b le pp. 306-308; per la scrittura del verso le pp. 313-314.

(7) Cfr. REITER 2008, pp. 13-14.

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17S. STRASSI: Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro...

recto di P. Artemid. «eine schöne Buchschrift», che può esser stata re-datta nel tardo I secolo a.C. Ciò risulta dal confronto, presentato in unatabella, della forma di alcune lettere (delta, eta, kappa, ny, rho) di P. Ar-temid. con quelle «recht ähnliche» di P. Bingen 45, del 33 a.C., meglionoto come ‘il papiro di Cleopatra’, scritto verosimilmente ad Alessan-dria e contenente un decreto di esenzione dalle tasse a favore di un citta-dino romano (8); questo stesso confronto paleografico è proposto anchenell’editio princeps, ma limitatamente alle «righe stese più accuratamen-te» di P. Artemid. (9).

Da parte sua, Salvatore Settis (10) propone una tavola di raffronto fraalcune lettere (delta, eta, kappa, lambda, my, rho, chi) di P. Artemid., diP. Lond. Lit. 11, che contiene passi dell’Iliade (11), e ancora di P. Bingen45, e colloca la scrittura del recto, conformemente all’editio princeps, agliinizi del I secolo d.C. (12).

Da un punto di vista completamente diverso partono le premessemetodologiche del confronto paleografico proposto da Daniel Delattre,che esamina uno accanto all’altro due alfabeti, l’uno tratto da P. Arte-mid., l’altro, ‘virtuale’, costruito sulla base delle riproduzioni fatte a manodi nove diversi papiri ercolanesi le cui tavole erano state pubblicate pri-ma del 1865 (13).

Da ultimo, ma non per questo meno interessante, va citato il contribu-to di Livia Capponi, che, considerando una trentina di frammenti di roto-lo trattati e riscritti dal falsario Costantino Simonidis a Liverpool, a partiredal 1860, individua «non più di quattro tipi paleografici, somiglianti traloro, e talvolta addirittura accostati nello stesso testo». Dalla sua analisirisulta anche che papiri contraffatti come appartenenti a generi, epoca eprovenienza disparati si trovano accomunati dalla medesima scrittura, ilche, insieme ad altri indizi, ne tradì la contraffazione e smascherò il falsa-

(8) P. Bingen 45 = TM 78025.(9) Cfr. Editio princeps, p. 91.(10) Cfr. SETTIS 2008, pp. 23-27, che riprende, ampliandolo, il testo della conferen-

za tenuta dall’autore in occasione della presentazione dell’editio princeps del papiro edella contemporanea inaugurazione della mostra «Anatomie der Welt. Wissenschaftund Kunst auf dem Artemidor-Papyrus», tenutasi in collaborazione fra l’ÄgyptischesMuseum und Papyussammlung, Staatliche Museen zu Berlin e la Fondazione per l’artedella Compagnia di San Paolo.

(11) P. Lond. Lit 11 = MP³ 0697 = LDAB 1957, TM 60829, Iliade, I d.C., sul verso diun documento di contabilità dell’epoca di Augusto; cfr. Editio princeps, p. 91 e nt. 4.

(12) Cfr. SETTIS 2008, p. 24, nt. 29, in cui l’autore rimanda all’Editio princeps e ricor-da la data leggermente più alta attribuita al papiro da REITER 2008, p. 13.

(13) La scelta è stata operata nei soli volumi di tavole cui sarebbe stato possibilel’accesso ai ‘non addetti ai lavori’: cfr. DELATTRE 2008.

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rio senza difficoltà quando furono presentati alla commissione di studiosicostituitasi presso la Royal Literary Society nel 1863 per giudicare il valoredei ‘reperti’ e deciderne l’eventuale acquisizione (14).

Livia Capponi nel suo esame delle scritture di Simonidis indica nelsecondo tipo individuato una scrittura ipoteticamente accostabile ‘nelsuo insieme’ a quella della colonna V di P. Artemid.; tuttavia, a quanto sipuò vedere dalle fotografie pubblicate, se si considerano ductus e trat-teggio degli esempi scelti fra i falsi di Simonidis, la somiglianza, già pe-raltro proposta con cautela estrema, a mio modo di vedere, non risultamolto significativa (15).

Le indagini paleografiche fin qui condotte sulla scrittura del rectodel papiro, eccetto quella esperita da Livia Capponi, sono accomunatedal procedere privilegiando l’analisi dettagliata e puntuale di singole let-tere rispetto a quella della scrittura nel suo complesso.

Ad esempio, il confronto istituito da Daniel Delattre fra l’alfabeto‘virtuale’ ercolanese e quello di P. Artemid. porta a concludere che sol-tanto tre lettere (tau, phi e xi) si presentano decisamente differenti neidue alfabeti; quanto all’epsilon di P. Artemid. risulta più schiacciata diquanto usualmente si riscontra nei papiri ercolanesi presi a modello. Aquesto proposito, non guasta forse ricordare che i disegni dei papiri er-colanesi dal punto di vista paleografico sono stati definiti ‘falsi e devian-ti’, tali da ingannare gli studiosi (16). Un falsario che vi si fosse ispiratosarebbe dunque stato a sua volta beffato, poiché avrebbe riprodotto for-me grafiche fittizie.

Comunque sia, non è forse contributo del tutto inutile all’indaginepaleografica vedere, a questo punto, a quali stili grafici vadano ascritti,in base all’analisi paleografica ‘reale’, gli stessi papiri ercolanesi dai cui

(14) Cfr. il contributo di CAPPONI 2008, figg. 14, 15, 16; si veda anche MARAGLINO

2008.(15) Cfr. CAPPONI 2008, figg. 14 e 15 b.(16) Si vedano, e. g., le osservazioni di CAVALLO 1983, p. 10 e nt. 26: «Nell’ambito

dei papiri greci, quale buon esempio di falsificazione grafica, possono essere addotti idisegni oxoniensi – fatti incidere da John Hayter a Palermo tra il 1806 e il 1809 epubblicati nel 1891 – di P. Herc. 1050: a parte certe infedeltà di tratteggio, svisata sirivela soprattutto la forma delle lettere: nei disegni infatti viene a perdersi la tendenzaalla verticalizzazione delle linee oblique discendenti da destra a sinistra dell’alpha e dellambda; non è mantenuta la proporzione fra le aste verticali del ny, di uguale altezzanegli apografi, mentre nell’originale la seconda asta risulta di regola più corta dellaprima; travisata appare anche la forma dell’omega, nel papiro sovente con le anse disu-guali e nelle copie, invece, con le due curve tendenti ad assumere identica configurazio-ne. Gli studi sulle scritture greche di Ercolano, tuttavia, si sarebbero ben presto liberatidalla schiavitù e dall’inganno dei disegni ...»

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19S. STRASSI: Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro...

disegni ‘fallaci’ sono stati tratti gli alfabeti ‘virtuali’. In un suo studio, datempo divenuto fondamentale punto di riferimento in materia, Gugliel-mo Cavallo ha suddiviso le scritture ercolanesi, ormai liberate dall’in-ganno dei disegni, in diciassette raggruppamenti, nei quali si ritrovano inove papiri dell’alfabeto virtuale proposto: tre di essi si ritrovano in unostesso gruppo, gli altri si collocano ciascuno in una serie diversa (17).Questi gruppi di scritture ercolanesi sono stati individuati in base adun’affinità scrittoria riconosciuta con sicurezza, tenendo conto delle ca-ratteristiche grafiche salienti di ciascuna, al di là di alcune varianti grafi-che presenti, registrate con precisione di volta in volta, a caratterizzare idiversi rotoli e gli scribi che li compongono. Da questo punto di parten-za si osserva, ad esempio, quanto segue: P. Herc.1065, Påñ© óçìåéþóåùí,confrontato a P. Artemid. per la sola beta, si trova a far parte dello stessogruppo di altri P. Herc., fra cui rientra anche P. Herc. 152/157, di cuisono invece proposte come confronto a P. Artemid. numerose lettere(alpha-epsilon, theta-lambda, ny, xi, pi-ypsilon, chi, omega); P. Herc. 152/157 (Påñ© ô”ò ... /èåμí äéáãùã”ò/ ã di Filodemo) viene datato fra il 50 eil 25 a.C.; P. Herc. 1050, la cui psi è paragonata a quella di P. Artemid.,rappresenta il ‘testo guida’ di uno degli stili di scrittura individuati per ipapiri scritti fra i secoli I a.C. e I d.C. (18). Questo papiro, con il trattatoÐåñ© èáíÜôïõ ä di Filodemo di Gadara, rappresenta di fatto un filonegrafico assai diffuso, di cui si ritrovano in P. Artemid. anche altre carat-teristiche, come i primi due tratti di alpha e delta legati ‘a laccio’ (per P.Artemid. si vedano ad esempio col. I. 9: áõôïí; col. IV. 30 ä iniziale). Lalettera psi, fra l’altro, presenta la caratteristica forma, comunemente de-finita ‘a calice’, che si ritrova in molti testi coevi e in P. Artemid. è parti-colarmente ben rappresentata, ad esempio, in col. I. 10; col. V. 14 e 32.Lo stesso tipo, meno ornato, compare anche nella didascalia di verso 12:á¬ãßëùø (19). Per quanto concerne P. Herc. 1497, Påñ© ìïõóéê”ò ä diFilodemo (20), il confronto con P. Artemid., istituito per la forma di alcu-ne lettere, manca per il ductus, che, nel papiro ercolanese, si presenta nel

(17) Un confronto puntuale fra i P. Herc. citati da Daniel Delattre e i gruppi discritture e scribi identificati da CAVALLO 1983 dà questo risultato: P. Herc. 1050, 1065e 152/157 appartengono allo stesso gruppo I, pp. 35-36; P. Herc. 1471 è ascritto algruppo M, p. 38; P. Herc. 182 al gruppo F, p. 33 e allo scriba anonimo IX; P. Herc.1497 al gruppo P, pp. 41-42.

(18) Si veda CAVALLO 2005b, p. 114; cfr. anche CAVALLO & MAEHLER 2008, p. 138,n° 93.

(19) Questa lettera è trascurata nell’analisi paleografica dell’editio princeps: per ilrecto non è descritta e, a proposito della scrittura del verso, si dice soltanto che rompe ilbilinearismo (cfr. p. 313).

(20) Cfr. DELATTRE 2007.

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complesso diverso, con solo «una disorganica e poco marcata presenzadi trattini decorativi» (21). Dai raffronti addotti fra lo stile delle formegrafiche dei P. Herc. e del P. Artemid., potremmo dedurre che colui chescrisse su questo papiro, pur nella sostanziale uniformità del tracciato, sifosse sbizzarrito ad attingere da molteplici modelli lo stile per le singolelettere (22). Un tale atteggiamento è del resto plausibile in alcuni contestidel mondo antico ellenistico e romano; si ritrova di fatto in scritturedefinite anche per questo ‘informali’, come è stata etichettata, appunto,la scrittura di P. Artemid., tanto del recto quanto del verso.

Da ultimo, il testo di Filodemo P. Herc. 1471, fr. 35, Påñ© ðáññçóßáò (23),confrontato a P. Artemid. per il nesso zeta-omikron, e le lettere sigma eomega, fa parte del filone che ha come riferimento il cosiddetto manu-fatto-guida P. Lond. Lit. 134, ora attribuito al II secolo a.C.

Proprio questo papiro, con l’orazione contro Fidippide di Iperide, èproposto come principale riferimento paleografico nell’editio princeps diP. Artemid. Esso veniva tradizionalmente riferito, secondo l’attribuzionedi Schubart, al secondo quarto del I secolo a.C. (75-50 a.C.) (24), ma direcente è stato possibile retrodatarlo al II secolo a.C. sulla base di con-vincenti confronti documentari (25).

Lo stile di scrittura espresso in questo papiro ha tuttavia i suoi epi-goni in testi che si collocano negli anni centrali del I secolo d.C.; ciòpermette agli editori di collocare P. Artemid. nel I secolo d.C. piuttostoche in quello precedente, in ragione del fatto che i documenti trovatiinsieme al rotolo dentro l’ammasso di ‘carta da macero’ sono pressocchétutti risalenti alla seconda metà del I secolo d.C. (26).

Non è qui necessario richiamare le perplessità suscitate dal Konvo-lut, fin dalla sua prima apparizione, a partire da quelle sulla stessa esi-

(21) Cfr. CAVALLO 1983, p. 42 e tavv. 47 e 48, con P. Herc. 1497 cr. 4 (coll. XVII-XIX) e P. Herc. 1497 cr. 8 (soscrizione ripetuta).

(22) Si ricordi che di recente JANKO 2009, pp. 405-407, ha individuato in P. Herc.1428, col. 11, il modello grafico più vicino a P. Artemid.; i due papiri presenterebberosolo minime differenze nel tratto di alcune lettere: la coda incurvata a sinistra di rho,l’assenza di un trattino sul secondo apice di my e la forma di xi in P. Artemid.

(23) Cfr. CAVALLO & MAEHLER 2008, p. 124, n° 83.(24) Cfr. CAVALLO 2005b, p. 115.(25) Cfr. CAVALLO 2008, pp. 47-48.(26) Cfr. Editio princeps, p. 91: «Considerate le date dei reperti in cui appaiono

scritture affini, si potrebbe collocare la stesura delle cinque colonne sotto il regno diAugusto o nei primi anni di Tiberio. Tuttavia, i documenti inclusi insieme al rotolodentro l’ammasso di papier mâché sono pressoché tutti risalenti alla seconda metà del Isec. d.C.; sicché sembra probabile che il testo del volumen sia stato trascritto all’iniziodel I sec. d.C., più che negli ultimi anni del I sec. a.C.».

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21S. STRASSI: Osservazioni paleografiche a proposito del papiro di Artemidoro...

stenza dell’oggetto. Basti dire che non essendoci, a quanto se ne possafinora sapere, relazione alcuna fra P. Artemid. e i documenti, che unavolta scaduti ne avrebbero condiviso la sorte, il tempo trascorso fra la com-posizione di testo e disegni su recto e verso di P. Artemid. e il momento incui sarebbe stato definitivamente eliminato, da un lato, e quello fra la re-dazione dei documenti, cui si riferisce la loro data e il momento in cuivennero scartati, dall’altro, non è assolutamente quantificabile (27). Nulladunque impedirebbe di proporre per il P. Artemid. una data più antica,che forse risulterebbe più coerente con la sua scrittura.

I confronti grafici, d’altra parte, non danno esiti assoluti, ma offro-no soltanto risultati orientativi (28). Si sa che fra i metodi di datazione peri papiri letterari quello paleografico rappresenta l’extrema ratio, in man-canza di elementi cronologici espressi o deducibili dal testo o che emer-gono dal contesto di rinvenimento, sia esso archeologico oppure docu-mentario. In mancanza di tutto ciò, un sistema affidabile è quello di tro-vare documenti datati redatti in scritture affini ai testi letterari che sivogliono collocare cronologicamente. Questo metodo viene da qualchedecennio applicato in maniera fruttuosa e ha portato a fissare criteri con-divisi, anche se sempre soggetti ad aggiustamenti in base all’analisi dinuova documentazione. Per le scritture che si collocano fra età ellenisti-ca ed età romana abbiamo a disposizione gli studi di Guglielmo Cavallo,che ha individuato dei testimoni guida per una serie di tipologie diversedi scrittura. A questi hanno fatto riferimento anche gli editori di P. Arte-mid. citando una serie di testi di riferimento più o meno pertinenti (29). Fra

(27) Molte volte accadeva, ancora in epoca romana, che i papiri fossero venduti adAlessandria per essere poi trasportati nel Medio e nell’Alto Egitto e fungere da riempi-mento per cartoni di mummia; l’uso della mummificazione non costituiva più, infatti,un privilegio riservato alle classi sociali più alte: dall’epoca ellenistica si era progressiva-mente diffuso ed era dilagato in ogni strato sociale e divenuto quasi un fenomeno ‘dimassa’; ciò comportava l’uso al posto del legno, sempre costosissimo in Egitto, che ne èpovero, di gran quantità di papiro. Sull’argomento si veda la bella esposizione di BRASHEAR1993, pp. 9-12, con un’esauriente bibliografia nelle note alle pp. 37-39.

(28) Si veda ancora una volta la lezione metodologica di CAVALLO 1983, pp. 49-50,dove, fra l’altro, è espressa la massima prudenza nel valutare la possibilità di istituireconfronti fra i papiri di Ercolano e quelli egiziani.

(29) Sfatato ormai da qualche decennio il ‘credo’ in una netta cesura fra scritture dietà tolemaica e di età romana degli inizi non bisogna ricadere in una nuova ‘ortodossia’degli otto stili di scrittura, ciascuno identificato da un testo che funge da ‘testimoneguida’ per tentare di ricondurre ad uno solo di essi i manufatti scrittori che si collocanonel periodo storico del passaggio dall’epoca ellenistica a quella romana attraverso ilregno di Augusto e oltre. La classificazione in otto principali stili con i rispettivi ‘testi-moni guida’ per le scritture fra I sec. a.C. e I sec. d.C. non deve indurre a considerare inmodo rigido lo stile grafico dei papiri, che si collocano in questo periodo, che è un

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i più antichi P. Dion. 11 (30), una petizione allo stratego dall’archivio diDionysios e, come esemplificazione fra le più tarde, nei decenni centralidel I secolo d.C., P. Berol. inv. 6926, con il noto squarcio del Romanzo diNino, datato in base a conti del 100 d.C. registrati sul verso (31). Del resto,scritture identiche si incontrano soltanto quando si abbia la fortuna diricongiungere parti di testi, scritti da una stessa mano, poi disperse persciagure diverse, talora legate alla tradizione, ma spesso occorse proprionelle fasi del recupero.

2. Torniamo alla scrittura di P. Artemid.; le descrizioni molto detta-gliate di singole lettere finiscono talora, come nel nostro caso, col limi-tarsi a constatare la natura informale della scrittura, senza indagarla nelsuo complesso, per tentare di collocarla in un suo contesto più definito,che potrebbe contribuire a comprendere meglio la natura di un unicumquale appare P. Artemid. Non ho la pretesa di rifare il lavoro altrui o diconsiderare i molteplici problemi che esso comporta, tanto meno di ri-solverli. Mi limiterò a un paio di considerazioni che spero possano con-tribuire a una disamina obiettiva di questo papiro.

P. Artemid. è stato suddiviso in tre parti, anche se materialmente lacolonna I è separata dal frammento che contiene i resti della seconda edella terza (32). Comunque sia, oltre alla scrittura presente sulle cinque

momento lungo di passaggio anche dal punto di vista politico, amministrativo e dell’or-ganizzazione della società in Egitto, che, cessando di essere un regno ellenistico, si avviaa diventare una provincia romana. In questo periodo accanto alle vecchie forme ammi-nistrative, ad esempio, se ne recepiscono gradualmente di nuove, non senza che le pre-cedenti lascino tracce talora vistose. Pur essendo stati individuati stili grafici che concoerenza possono essere attribuiti a otto tipi principali, molti sono i testi la cui scritturanon corrisponde ad un solo stile, ma assume caratteristiche grafiche che si ritrovano inpiù d’uno dei manoscritti presi a modello. Nei documenti, che sanciscono i rapporti frale autorità e i privati e anche negli atti fra privati è proprio la scrittura che contribuiscea conferire autorità a quanto viene riportato nel documento. Molto numerosi sono idocumenti ‘in bella scrittura’ fra I sec. a.C. e I sec. d.C. e ciò si può forse attribuire,sottraendolo alla pura casualità dei ritrovamenti, alla temperie politica e sociale im-prontata dal passaggio da un’amministrazione all’altra. Accadeva forse che un maggiornumero di persone cercassero di conferire autorevolezza ai loro atti pubblici e privatianche attraverso una stesura accurata dal punto di vista grafico. In questo periodo, acavallo di due secoli e di due ere, c’è anche un notevole interscambio fra scritture più omeno posate in uso per documenti e più o meno corsive per testi letterari. Sull’argo-mento si veda, e.g., CAVALLO & MAEHLER 2008, pp. 16-17 con gli esempi citati e lostudio esemplare di DEL CORSO 2008.

(30) P. Dion 11 = TM 3094, datato ante 108 a.C. (12 ottobre), dall’Hermopolites.(31) P. Berol. inv. 6926 = MP³ 2616.(32) Si ricordi che nell’editio princeps del papiro (cfr. pp. 62-63 con lo schema della

ricostruzione del rotolo), lo spezzone di rotolo è suddiviso come segue: frammento a,che comprende tre kollemata rotti a sinistra e a destra lungo l’incollatura, su cui si trova-no le colonne I-III; frammento b, con resti di due o tre righe e di un disegno simile alla

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colonne di testo, in qualsiasi ordine le si disponga, a quella delle dida-scalie sul verso e dell’annotazione sul verso 30, esiste la scrittura del fram-mento b, che contiene un testo di natura indeterminata, la cui grafia nonmostra somiglianze né con quella delle colonne di testo, né con la scrit-tura delle didascalie del verso (33). Di fatto non è conservato granché e lepoche lettere, fra cui qualche numero – l. 3 qoppa (= 90), seguito da ðá

(= 81) – non sono significative ai fini dell’indagine della scrittura: po-trebbe trattarsi di una differenza di mano e di calamo, ma non di stile discrittura. Fra recto e verso del papiro si conterebbero dunque, secondogli editori, almeno tre diverse mani: m¹ per le colonne di scrittura delrecto; m² per il cosiddetto frammento b ed m³ per le didascalie e l’anno-tazione del verso. Bisogna a questo punto verificare se si tratti proprio discritture diverse, da collocare in momenti diversi e attribuire a contestifra loro estranei, o di mani diverse per scritture simili o attribuibili a tipicomunque compatibili ad un medesimo contesto.

Esaminando la scrittura delle cinque colonne del recto del papiro,appare evidente una variazione nella punta del calamo fra il cosiddettoframmento a e il frammento c, ovvero fra le colonne I-III e IV-V; saltasubito all’occhio, e trova conferma anche nelle accurate misurazioni ri-portate nell’edizione del papiro, il modulo più grande delle lettere dellacolonna IV, mantenuto in parte nelle prime righe della colonna V, in cuipoi progressivamente si riduce. Un’attenta osservazione di ductus e trat-teggio di tutte le colonne porta a concludere che si tratta probabilmentedi una stessa mano, che avrebbe fatto uso di un calamo con punta piùgrossa, che erogava più inchiostro.

Nel suo complesso la scrittura delle colonne del recto risulta acco-munata, oltre che dalla forma delle singole lettere, molte con apici, unci-ni e ingrossamenti (34), dal fatto che alcuni elementi di esse, attraversopseudolegature, le conferiscono un andamento orizzontale più o menoaccentuato in tutte cinque le colonne, che si ritrova nella nota di verso30 (35). Ad esempio, epsilon, sempre tracciata in due tempi, con il tratto

carta geografica, e il frammento c, che comprende quanto altro rimane del rotolo, per untotale di quattordici fogli, dei quali l’ultimo troncato in corrispondenza di una kollesis.Sulla diversa collocazione ora proposta per i frammenti del rotolo vedi supra, nt. 1.

(33) Cfr. Editio princeps, pp. 306-308.(34) Cfr. MENCI 1979: apici obliqui che formano angoli acuti, se sono tracciati fusi

insieme al tratto fondamentale vengono denominati uncini. Per il I sec. a.C. si veda latabella dei papiri e la descrizione alle pp. 36-37.

(35) Per questi fenomeni grafici si vedano, e. g., le osservazioni di CAVALLO 2008,p. 49, a proposito di P. Lond. Lit. 130, Epistola III di Demostene, che fa parte delmedesimo rotolo di P. Lond. Lit. 134, ma appartiene a mano diversa, la cui tendenza a

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mediano attaccato all’arco in cui risultano fusi gli altri due, tende a pro-lungarsi verso la lettera successiva, una caratteristica che contribuisce adare alla scrittura nel suo insieme un andamento in senso orizzontale,che si può osservare anche nella tendenza a disporsi orizzontalmentedell’ultimo tratto di kappa, particolarmente visibile in col. I. 11 (êüðïò);col. IV. 37 (inizio); col. V. 3 (ðáñÞêåé). Pseudolegature si vedono anchenei frequenti nessi dei tratti orizzontali di gamma e tau con la letterasuccessiva; anche il tratto mediano di epsilon tende ad allungarsi verso lalettera che segue, pur senza toccarla. Altra caratteristica comune è quel-la della riduzione delle dimensioni degli occhielli di theta, omikron erho. L’impressione d’insieme, comunque, non è quella di una mano flui-da, ma piuttosto di una grafia, che nonostante vezzi ornamentali, tradi-sce qualche incertezza e una certa rigidità. Restano da segnalare un nes-so insolito, rispetto agli altri presenti nel papiro, di ypsilon-pi in col. IV.24 (ðïëu; ðñïâÝâëçôáé); e uno spazio fuori misura (0,216 mm) all’inter-no della parola ÖùêáéÝùí di col. V. 18, fra epsilon e omega. L’esecuzio-ne di alpha, anche se con esiti leggermente diversi, appare sempre lastessa: in due tempi con il primo tratto obliquo che ripiega a sinistraformando un occhiello più o meno evidente, reperibile per ora in docu-menti datati dalla metà del II secolo a.C.; l’ultimo tratto è tracciato so-pravanzando gli altri e forma ora un ingrossamento ora un vero e pro-prio apice. Altri confronti si potrebbero proporre per singole lettere,come ad esempio la xi di P. Artemid. (36), ben visibile a col. I. 35, menobene a col. II. 12 (ðÝñéî) e di nuovo a col. II. 16 (ŒìðëÞîç), che si ritrovain P. Derveni del IV secolo a.C. (37), e nel cosiddetto papiro di Eudosso,P. Paris 1, del II secolo a.C. (38). Questo testo, compilato da un certo

disporre i tratti secondo una linea orizzontale richiama forme pù antiche, anche se ingenerale è più o meno coeva di P. Lit. Lond. 134.

(36) La xi eseguita in questo modo potrebbe essere una corsivizzazione della formaepigrafica con tre tratti orizzontali separati: quello superiore e quello inferiore sarebbe-ro eseguiti di seguito generando quello obliquo e poi sarebbe stato aggiunto il trattomediano compiendo quindi due movimenti invece che tre.

(37) Cfr. TURNER 1987², n° 51; CRISCI 1996, p. 185, fig. 6b e tav. 1; CAVALLO & MAEH-LER 2008, p. 26, n° 1.

(38) Inventario del papiro di Eudosso è: Paris, Louvre N 2388 Ro + Paris, Louvre N2329 Ro = MP³ 369 = HORAK 1992 (ViP 117). Per la bibliografia completa cfr. TM59770; il papiro fa parte dell’archivio bilingue greco-demotico, con biblioteca, dei ‘Ka-tochoi del Serapeion’, che conta oggi 122 testi, per la maggior parte greci fra cui peti-zioni, lettere, conti, descrizioni di sogni e anche testi letterari. Principale protagonista èPtolemaios, figlio di Glaukias, un katochos del Serapeo di Memphis, dove viveva con ilfratello più giovane Apollonios e due giovani gemelle (?) egiziane, Taues e Taous. Suquesto papiro come possibile modello per il falsario Simonidis cfr. CANFORA 2008a, pp.428-431.

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Leptines, con la pretesa di scrivere l’Ars astronomica di Eudosso di Cni-do, rappresenta il più antico testo greco illustrato arrivato fino a noi eproviene dal ben noto e studiato contesto del Serapeo di Memphis. Siritiene che tanto questo testo che i documenti conservati sul verso (39)siano da interpretare come esercizi di scrittura legati all’apprendimentoscolastico.

Alla ricerca di confronti esotici, si potrebbe aggiungere alle numero-se attestazioni reperibili in ambiente greco-egizio quella di rho con trat-to verticale ripiegato in basso a sinistra di P. Avroman II del 22 a.C. (40),che si ritrova, ad esempio, in P. Herc. 1423 corn. 5 (41). Non bisognaperò dimenticare che gli apici ornamentali non caratterizzano di per séle scritture (42); dubbi di metodo sono stati anche sollevati per quantoconcerne la scelta delle lettere significative per definire i mutamenti gra-fici nel tempo: nel periodo di passaggio fra età ellenistica ed età romana,in cui non si avvertono cesure dal punto di vista grafico, non andrebbe-ro considerate alpha e xi in quanto «presentano un’evoluzione assai arti-colata nel tempo» (43).

Riguardo alla scrittura della nota sul verso 30 e delle didascalie cheaccompagnano le figure di animali, le caratteristiche generali non sem-brano scostarsi in modo significativo dalla scrittura del recto. Va segna-lato l’uso di un calamo a punta sottile. Si possono confrontare le formegrafiche più piccole e con ductus leggermente più veloce della fine dicol. V e la nota di verso 30: ad esempio il nesso ôç in êÞôç della notaverso 30 e nella colonna V. 23 (ô”ò). Anche i particolari di alcune letteresono simili, ad esempio delta, con il segmento obliquo di destra spor-gente in maniera spesso vistosa sopra quello di sinistra, e non raramentesmussato nell’angolo inferiore sinistro (44). Alpha si presenta sia nellaforma stessa del recto, che in una forma più corsiva, che presenta ‘unasacca ovoidale’ (45). Nell’editio princeps manca un confronto diretto fra

(39) UPZ I 110 = TM 3502. Dei testi del Serapeo fanno parte anche una serie discritti, identificati come di scuola, ad opera di Apollonios, cfr. CRIBIORE 1996, p. 80 enn. 78, 244, 245, 246.

(40) Cfr. CRISCI 1996, p. 216, fig. 515 e tav. 118.(41) P. Herc. 1423 contiene il primo tomo del IV libro del Påñ© rJçôïñéê”ò di Filode-

mo. Cfr. CAVALLO 1983, tav. 50; CAVALLO 1984, tav. 10.(42) Si veda MENCI 1979, pp. 23-53.(43) Cfr. CAVALLO 2005b, p. 108, a proposito della negazione dell’esistenza della

cesura che un tempo si poneva fra le scritture greche di età ellenistica e quelle di etàromana, corrispondenti al cambiamento politico in Egitto, dai Tolomei ad Augusto,con la citazione di WILCKEN 1901, p. 370, nt. 1, in cui si ritrova la stessa opinione.

(44) Così descritta anche in Editio princeps 2008, p. 313.(45) Così descritta anche in Editio princeps 2008, p. 313.

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la mano del recto e quella del verso; le caratteristiche delle due manivengono descritte in maniera sostanzialmente simile, accentuando gliaspetti decorativi del recto (p. 90: «decorazione ricca e vistosa») e quellidi scrittura ‘documentaria’ del verso (p. 313: «decorazione pressocchéassente»; «qualche apice»; «tratteggio spezzato»). La scrittura del verso,attribuita a una sola mano, viene definita come grafia «informale, che aicaratteri prevalenti nella scrittura libraria associa forme proprie di quel-la documentaria» (p. 313). La stessa mano avrebbe anche disegnato ilmagnifico zoo, che popola il verso (46). A mio parere, non va escluso chela stessa mano possa aver scritto tanto il testo del recto quanto le didasca-lie, che accompagnano le figure del verso (47). Accanto all’affermazioneche non dovette passare molto tempo fra la redazione del recto e il riutiliz-zo del verso del papiro, presente nell’editio princeps, potrei suggerire cheforse non è inverosimile ritenere che tanto i testi quanto i disegni con ledidascalie possano provenire da uno stesso ambiente (48). A ciò s’aggiun-ga che i confronti con testi antichi, coerentemente con l’orientamentoorizzontale dei tratti, che tende a sparire nel I secolo a.C., con il modo discrivere i numeri, e singole lettere, potrebbero far considerare l’ipotesiche P. Artemid. presenti tipologie grafiche più antiche rispetto ai limiticronologici attribuitigli, anche se, come si sa, e va ribadito più che mai, iconfronti grafici possono soltanto dare indicazioni e non risultati asso-luti. Resta da capire in quale contesto possa essere stato prodotto il roto-lo o, forse meglio, quella sua parte di cui ci stiamo occupando, e a qualfine, cercando di individuare un contesto appropriato alle sue caratteri-

(46) Cfr. Editio princeps 2008, p. 314, in cui, a proposito del disegnatore, è detto: «ilquale evidentemente sapeva leggere e scrivere». Fra i possibili confronti con le figure dianimali del verso del papiro non mi pare sia stato citato finora il contributo di CUVIGNY2004, pp. 345-381, con Farbabb. VII-XVII.

(47) Ritrovo lo stesso parere nella recensione di JANKO 2009, p. 403. Del resto, nel-l’editio princeps, a duecento pagine di distanza, nella descrizione delle didascalie delverso ricompaiono molti elementi già individuati come caratterizzanti per la scritturadel recto.

(48) Non è nemmeno da escludere che si abbia a che fare con un rotolo opistografo.Su come intendere questo termine si vedano CAVALLO 1983, pp. 19-20 e ntt. 57 e 58.Pare siano opistografi P. Herc. 1021 e 1670 (di quest’ultimo non si può dare dimostra-zione); TURNER 1978; la messa a punto della questione si trova in MANFREDI 1983, pp.44-54. Secondo Manfredi sono opistografi un rotolo o frammento di rotolo, che in unmomento non lontano da quello della prima utilizzazione siano stati programmatica-mente ripresi e scritti sull’altra faccia a fini diversi da quelli per i quali era stato adope-rato il recto. Diversamente WILCKEN 1887, p. 487, per il quale solo il papiro con lo stessotesto che segue sul verso si può veramente definire opistografo. Per quanto concernel’uso di aggiunte, integrazioni, commenti a un testo non ancora rifinito collocati sulverso dello stesso rotolo cfr. DORANDI 1986, pp. 71-75, che per il significato proprio diopisthographus si attiene a quello stabilito da Manfredi.

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stiche. È allora necessario richiamare rapidamente qualche aspetto delpapiro non toccato fin qua, ma altrettanto importante, dal momento chel’oggetto dell’indagine resta comunque uno solo.

3. Scrittura e impaginazione del recto non permettono di conside-rarlo una copia di pregio: l’oscillazione nella larghezza delle colonne enell’ampiezza degli spazi interlineari, con la mancanza di qualsiasi trac-cia di mise en page, denunciano il fatto che la mano non è quella di unoscriba abituato professionalmente alla stesura di testi letterari destinatial commercio librario. Qualche incertezza grafica, gli errori ortografici,il basso livello linguistico e la povertà lessicale, oltre che concettuale, delcosiddetto ‘proemio’ fanno escludere tanto l’idea che lo potesse averredatto uno scriba prezzolato non uso a testi letterari, ma piuttosto adocumenti, quanto l’ipotesi che ci si trovi davanti all’opera di un ‘letto-re-consumatore’, cioè un intellettuale che l’avesse copiato per sé (49); que-ste caratteristiche portano a pensare piuttosto allo scritto di qualcunoper cui il greco non era forse la prima lingua, cosa del resto plausibile inambiente egiziano, e non solo, dove i casi di bilinguismo fra lingua loca-le e greco erano all’ordine del giorno e non mancavano gli egiziani cheimparavano il greco per diventare scribi (50). L’uso dei segni numerici,delle abbreviazioni e della punteggiatura nelle colonne con la descrizio-ne della costa spagnola sembrano dovuti a una scrittura frettolosa piùche a un premeditato arcaismo.

A questo punto apro una parentesi richiamando per sommi capiun’osservazione fatta in corso d’opera: 1. la trascrizione letteraria del-l’editio princeps registra a colonna V. 21 l’aggiunta congetturale di unpunto dopo una cifra, che esprime una distanza, adducendo la ragioneche sarebbe stato tralasciato dallo scriba, poiché nello stadiasmòs di co-lonna V. 17-45 le cifre delle distanze fra i luoghi nominati sarebberostate regolarmente distinte dal testo facendole precedere e seguire da

(49) Per queste definizioni cfr. CAVALLO 2005c. A margine di questo intervento stret-tamente paleografico, aggiungo a questo proposito un’osservazione personale sull’au-tore delle colonne I-III fatta quando, per studiarne la mano, mi sono trovata a leggerequesto papiro e a tradurlo per conto mio. Fin dall’inizio m’è parso iniquo attribuire algeografo Artemidoro di Efeso, di cui assai poco in realtà possiamo leggere di genuino,un periodare faticoso, involuto, tortuoso, non sempre sintatticamente corretto, comequello che si presenta nelle prime colonne. Ciò a prescindere da valutazioni di stile e divocabolario, che esulano dal tema di questo mio contributo.

(50) Sull’argomento, e. g., DONADONI 1955; CLARYSSE 1993, la cui ricerca dettagliataè rivolta al III sec. a.C., ma le considerazioni generali per il contesto egiziano fino all’etàromana restano valide. Cfr. anche BAGNALL 2005, con ulteriore bibliografia. Da nondimenticare gli echi significativi di cultura greca presenti nel papiro Jumilhac, opera diun sacerdote egiziano nell’Egitto tolemaico: cfr. DERCHAUN 1990.

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punti; quello precedente sarebbe stato superfluo soltanto quando la ci-fra si fosse trovata ad inizio riga, ovvero alle ll. 22, 24, 28, 43. Questo ilcriterio espresso dagli editori. Lo dimostrerebbero quattro casi in cui lapresenza di punti, che precedono e seguono i numeri, sarebbe stata ac-certata: sono le ll. 20, 32, 34, 38 (51). Una verifica di ‘seconda mano’,perché basata non sull’originale ma sulle immagini all’infrarosso ingran-dibili, che corredano l’edizione del papiro, non conferma del tutto que-sti dati (52).

Altra brevissima digressione a proposito dell’abbreviazione óôá( ),dagli editori sciolta al maschile, óôÜäéïé, pensando un modello ionico;una contestualizzazione egiziana del testo farebbe però preferire il neu-tro óôÜäéá. Con una rapida ricerca nella DDB si trovano quattro do-cumenti dall’Arsinoites con la forma neutra, collocati fra III e II secoloa.C.; quella maschile è presente soltanto in un documento di II secoloa.C., dall’archivio di Zenone (originario come si sa dalla Caria) e in unodel tardo V secolo d.C. da Ossirinco (53).

Nel papiro il termine compare abbreviato con un segno finora nonattestato in altri papiri, ma di comprensione immediata. Abbreviazioniper sovrapposizione si trovano ad abundantiam per tutta l’età ellenistica, e

(51) Cfr. Editio princeps 2008, p. 94.(52) Vediamoli per sommi capi: a l. 20 con una dose di immaginazione si può rico-

noscere solo il punto che dovrebbe precedere il numero, ma per lo stato estremamenteframmentario del papiro potrebbe altrettanto trattarsi dei resti di una lettera; di quelloche lo dovrebbe seguire non riesco invece a scorgere traccia. A l. 32 il numero è effetti-vamente preceduto da un punto situato a metà fra rigo superiore e inferiore; l’esistenzadi quello che dovrebbe seguirlo è però oltremodo incerta; nel terzo caso citato, peraccertare la presenza dei punti a l. 34 dovremmo controllare le ‘immagini d’archivio’non pubblicate su cui si basa la trascrizione (cfr. Editio princeps 2008, p. 190, comm. a l.34 e rec. QS 69, 2009, pp. 396-397). Per fortuna la lettura dei due punti che contornanola cifra espressa a l. 38 risulta, seppure con un certo sforzo, accettabile. Un’utile disami-na dei segni nei papiri ercolanesi e in particolare dei diversi tipi di stigmé si trova inROMANO 2006, pp. 117-128.

(53) ÓôÜäéá: P.Lille I 2 = TM 3258, III sec. a.C., misurazioni di terreni, da Ghoran(Arsinoites); P.Tebt. I 24 = TM 3660, 14 aprile 117 a.C., lettera ufficiale, parte dell’ar-chivio di Menches, êùìïãñáììáôåýò, da Ptolemais Euergetis (Arsinoites); P. Tebt. IV1102 = TM 3796, 116/115 a.C., regolamenti per il trasporto di grano, da Kerkeosiris(Arsinoites) e la copia P. Tebt. I. 92 = TM 3728, post 113 a.C. (marzo-aprile), da Kerkeo-siris (Arsinoites); óôàäéïé: P. Cair. Zen. III 59388 = TM 1031, 256-248 a.C., Lettera diApollonios, äéïéêçôÞò, a Zenone, da Alessandria; P. Oxy. XVI 1873 = TM 35602, tardoV sec. d.C., lettera privata da Ossirinco; altre attestazioni si trovano in P. Cair. Zen. V59828 = TM 1452, ca. 242 a.C., di provenienza sconosciuta, (genitivo singolare); P.Hels. I 4 = TM 5140, post 168-167 a.C., dall’Herakleopolites (genitivo plurale); P. Ryl.II 157 = Sel. Pap. I 52 = TM 19511, 18 luglio 135 d.C., dall’Hermopolites (dativo singo-lare); P. Ryl. II 93 = TM 31159, III sec. d.C., da Hermoupolis (genitivo singolare).

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dopo, e quella che troviamo in colonna V (l. 36, l. 38) (54), anche se fossestata coniata dalla fantasia creativa dell’autore dello scritto, che verosimil-mente ne conosceva altre, vi potrebbe rientrare senza difficoltà (55).

Riprendendo il discorso sulla possibile contestualizzazione del pa-piro, se si considera la possibilità che esista qualche nesso fra testi e dise-gni, anche se la qualità del disegno appare nettamente superiore a quelladello scritto, si potrebbe ipotizzare che quest’ultimo consista in appuntio prove di scrittura, redatte sulla base di modelli a carattere miscellaneo.Anche la carta sul recto troverebbe così una collocazione plausibile: latradizione cartografica, diffusa nel mondo antico mediterraneo, è benattestata in Egitto: si pensi soltanto al papiro di Torino noto come ‘Papi-ro delle Miniere’, della fine del secondo millennio, datato alla XX dina-stia, circa 1150 a.C., che rappresenta un confronto abbastanza vicino,nonostante il grosso divario cronologico, per il disegno della carta con-servata da P. Artemid (56). Il contesto cercato potrebbe essere individua-to nelle pratiche scolastiche in senso lato, in cui si colloca una categoriadi testi composti nell’ambito dell’apprendimento di livello avanzato, con-sistenti in esercizi di composizione, esegesi, riassunto. Di essi spesso,proprio a causa del contenuto, non si riesce a discernere in maniera chiaral’origine ‘di scuola’, se non per la presenza di qualche errore ortograficoo sintattico, a differenza di quanto avviene con i testi scolastici dei primilivelli di apprendimento. Fra quelli finora raccolti sotto le diverse cate-gorie in cui si può distinguere questo genere di scritti alcuni potrebberofungere da paragone per P. Artemid., tanto per la scrittura, quanto perl’organizzazione interna del materiale che contengono (57). Sono testi

(54) Riprodotta nella trascrizione dell’editio princeps come un obelòs, cui forse po-trebbe essersi ispirato l’autore dello scritto.

(55) Basti citare OIKONOMIDES 1974 e, soprattutto, BLANCHARD 1974, in cui si veda-no anche le riproduzioni dei segni; MCNAMEE 1981. Si veda inoltre la recensione diCARLUCCI 2009a, con l’excursus sulla storia delle scoperte epigrafiche in Asia Minore.La tomba di Marissa in Palestina, del II sec. a.C., periodo in cui la città era dominiotolemaico, presentava una serie di dipinti di animali, a ragione citati a proposito di P.Artemid. In particolare si può osservare che nel fregio con il cinghiale e la giraffa, soprail cinghiale, compare una scritta, probabilmente abbreviata, con un segno sovrapposto;per questa tomba cfr. PETERS & THIERSCH 1905; JACOBSON 2005; per il confronto fra idipinti della tomba di Marissa e P. Artemid., cfr. SETTIS 2008, p. 94; ADORNATO 2008, inparticolare pp. 228-240.

(56) Il ‘Papiro delle Miniere’ contiene una mappa della zona delle miniere d’oro edelle cave di basanite dello Wadi Hammamat, area tra la Valle del Nilo e il Mar Rosso.

(57) Si veda la raccolta, ampiamente commentata, di CRIBIORE 1996. In particolaresull’uso di disegni nei testi di scuola cfr. pp. 80-81; sull’uso della punteggiatura cfr. p.83; sull’uso di recto e verso comune nelle scuole cfr. p. 61, nt. 33; per gli errori di sintassicfr. p. 91; per la mancanza di verbo principale e le ripetizioni cfr. pp. 94-95; per le

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classificati come composizioni, parafrasi, riassunti oppure definiti comenotebook, ovvero raccolte di esercizi di contenuto vario, ad opera di uninsegnante o scritti da più d’uno studente, quale potrebbe essere statoanche il caso di P. Artemid (58). Uno degli aspetti più interessanti cheemergono dalle analisi condotte su questo materiale è infatti che un nu-mero considerevole di mani di scuola ostentano uno stile di scritturaconsapevolmente elaborato e decorato e che circa il dieci per cento dellemani attribuibili a studenti usano apici e piccoli trattini per decoraresopra e sotto i tratti verticali delle lettere (59). Dalla raccolta di questitesti, per concludere, cito ancora un papiro del II secolo a.C., dall’Arsi-noites (60). Si tratta di due colonne incomplete di un testo in cui si parladelle fatiche di Ercole, forse la parafrasi di un poema epico, o piuttostouna äéÞãçóéò di un dramma perduto o la parafrasi di un’opera teatralecomposta per la scuola. La scrittura è curata, con apici, per quanto iltesto nel complesso manchi di uniformità. Anche questo esempio, fino-ra non citato, può essere accostato in qualche modo a P. Artemid., senon fosse per altro, almeno per le erculee fatiche ... non ultima quellacitata in P. Artemid. I, 10-13: ïuj ãÜñ Œóôéí ñ ôõ÷´í êüðïò ñ äõíÜìåíïò

ô× ŒðéóôÞìÔ ôáýôÔ óõíáãùíßóáóèáé (61).

differenze fra le mani degli insegnanti e quelle degli allievi cfr. pp. 98-99; per i diversilivelli di scrittura nell’apprendimento cfr. p. 112; la mano di P. Artemid. si collochereb-be fra il terzo (‘the evolving hand’) e il quarto livello (‘the rapid hand’), per la cui iden-tificazione sono necessari altri elementi, come ad esempio gli errori commessi nelloscrivere. L’ipotesi che P. Artemid. possa essere opera di uno studente, cui era stataassegnata la composizione di un Encomio della Geografia è stata espressa da PARSONS2008. Si ricordi anche la notizia, riportata da CAVALLO 1984, p. 26 e nt. 66, del ritrova-mento avvenuto a Ercolano in un ambiente, pare, diverso da quello del rinvenimentodei rotoli superstiti, di «un’opera di carattere geografico o storico-geografico», di cuirisultano perduti originale e disegni; si dispone solo della trascrizione di un frammentodovuta a HERCHER 1866, post. p. 662.

(58) Uno di essi è anche citato fra i primi confronti paleografici per P. Artemid.nell’editio princeps, p. 91. Si tratta di MP³ 2099 + 2068 = LDAB 6897 = PGB 7b, TM65645: Pseudo-Callistene, Dialogo di Alessandro e dei gymnosophisti; Laterculi Alexan-drini, da un cartone di mummia proveniente da Busiris (Abousir el Meleq), scritto forsead Alessandria, attribuito al II-I sec. a.C. = Cribiore n° 380, che tende a datarlo nel Isec. a.C.

(59) Cfr. CRIBIORE 1996, pp. 114-115 e gli esempi addotti citati nelle ntt. 103 e 105.(60) CRIBIORE 1996: n° 344 e tav. LVI. Si vedano anche: n° 259, I d.C.; n° 347, I d.C.;

n° 380, II-I a.C. (probabilmente I a.C.), su cui cfr. supra, nt. 57.(61) Il dibattito sull’attribuzione o meno ad Artemidoro di Efeso del testo riportato

dal papiro, quello sulla disposizione dei frammenti che lo compongono, la messa indiscussione dell’antichità del papiro, non di per sé, ma per quanto concerne la commi-stione di testo e immagini che lo compongono, fin dalle prime battute, mi hanno ripor-tato alla memoria le parole ammonitrici di Arnaldo Momigliano, ben note a chi studia il

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Si ricordino in particolare le seguenti abbreviazioni:

DDBDP = Duke Data Bank of Documentary Papyri, consultabile al sitoweb: www.papyri.info/.HGV = Heidelberger Gesamtverzeichnis der griechischen Papyrusur-kunden aus Ägypten, consultabile al sito web: www.rzuser.uni-heidel-berg.de/~gv0/ gvz.html.LDAB = Leuven Database of Ancient Books, sempre al link www.trismegistos.org/ldab/index.php.Mertens-Pack³ en ligne / The Mertens-Pack³ database project (CEDO-PAL) http://promethee.philo.ulg.ac.be/cedopal/getAuthorsList.asp.TM = TRISMEGISTOS. An interdisciplinary portal of papyrologicaland epigraphical resources dealing with Egypt and the Nile valley betweenroughly 800 BC and AD 800 (www.trismegistos.org/index.html).

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RENZO TOSI

NON ASIANI SED ASINI

Una particolarità del cosiddetto Papiro di Artemidoro risulta, al di làdi tutte le discussioni e polemiche che esso ha suscitato, indiscutibil-mente sorprendente: la palese e inconfutabile differenza stilistica tra laprima parte, costituita da un saccente proemio (1) e le cui anomalie lin-guistiche rispetto a tutto il resto della letteratura greca a noi noto sonostate evidenziate già da vari studiosi, e una seconda parte – quella dedi-cata alla descrizione della Spagna – che, pur contenendo problematicheincongruenze ed anacronismi, è comunque scritta nel greco che già co-noscevamo. Se dunque l’autore dei componimenti contenuti dal papiroè uno solo, egli parrebbe essere una sorta di dottor Jekyll e Mister Hyde,simile al protagonista del famoso romanzo di Stevenson: il primo avreb-be composto la parte geografica, il secondo, forse nottetempo, dopo averbevuto una portentosa pozione, si sarebbe dedicato ai rapporti – inveroun po’ oscuri – tra geografia e filosofia. La sezione geografica – per uncaso fortunato e singolare – contiene un brano di Artemidoro di Efesogià noto (fr. 21) grazie alla sua ripresa nel De administrando imperio diCostantino Porfirogenito (23, pp. 99s. M.). Il testo, invero, non coincideappieno: L. Canfora ha sospettato che le migliorie recate dal papiro nonsiano altro che i tentativi di rabberciamento di un falsario, il quale sareb-be partito da un testo che conteneva già congetture di studiosi, perplessidi fronte ad alcune scabrosità. Molti hanno rifiutato recisamente questaipotesi radicale, con un furore degno di miglior causa, affermando che,al contrario, il papiro costituisce indubbia prova della bontà degli inter-venti dei filologi. Comunque stiano le cose, a mio avviso, non è possibi-

(1) In questa sede continuo, come pareva in un primo momento assodato, a parlaredi ‘proemio’: recenti persuasivi interventi di G.B. D’Alessio hanno però fatto vacillareanche questa certezza.

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le, alla luce di quanto è a mia conoscenza dei processi antichi di epito-mazione, supporre – come talora si è sostenuto – che il testo a noi perve-nuto per via indiretta sia quello di Marciano, epitomatore di Artemido-ro, e che il papiro ci tramandi l’autentico Artemidoro: le differenze fra idue testi, infatti, non tradiscono il cosciente lavoro di un epitomatore,perché nessun Marciano avrebbe tolto solo poche parole, e per giunta perrendere il testo incomprensibile; esse, semmai, costituiscono gli arbitraritagli che sono comuni nella tradizione indiretta lessicografica. Se, insom-ma, il nostro dottor Jekyll va identificato con Artemidoro, anche il testo diCostantino Porfirogenito doveva essere quello di Artemidoro (2), con de-formazioni dovute alla solita volontà, propria dei trascrittori di lessici, direndere più snella la lettura e di togliere le informazioni apparentementesuperflue, con un’operazione che non di rado ha prodotto, in tale àmbi-to, testi incomprensibili, su cui i moderni hanno fatto ampio esercizio diars coniectandi (3).

In questa sede, non mi occuperò più del dottor Jekyll, per passareall’inquietante Mister Hyde, autore della strana parte ‘filosofica’. Ulti-mamente è uscito (in «ZPE» 170, 2009, 43-63) un articolo, invero moltoricco e documentato, di B. Bravo, che ha sostanzialmente ripreso un’ipo-tesi formulata da A.C. Cassio nell’editio princeps del papiro: il nostroMister Hyde sarebbe in realtà un retore asiano. Bravo approfondisce ildiscorso, partendo da un’idea di Wilamowitz, secondo cui «il concettodi “stile asiano” fu creato verso la metà del I secolo a.C. da quei retoriche, polemizzando contro l’eloquenza e la prosa letteraria tradizionali,lanciarono l’idea che, per parlare e scrivere bene, fosse indispensabileimitare i modelli antichi, e cioè gli oratori attici da Antifonte a Demoste-ne; ciò che allora cominciò a esser chiamato maniera “asiana” non eraaltro che l’insieme delle tendenze stilistiche che avevano dominato laprosa letteraria fin dall’inizio dell’età ellenistica»; Wilamowitz, insom-ma, vedeva nel contrasto tra Atticisti e Asiani il contraltare, sul pianoretorico, della contrapposizione tra il purismo atticista e una visione piùduttile e anomalista su quello linguistico-grammaticale; nella ricostru-zione del grande filologo tedesco, tuttavia, si dava per scontato che siaAtticisti, sia Asiani sapessero scrivere in greco, proprio come non si puòcerto dire che Stoici e Pergameni, dato che propugnavano una linguabasata sull’uso e non sui modelli classici, non conoscessero il greco. A.C.

(2) Questo è stato il risultato di un seminario condotto con Camillo Neri, il quale siripromette d’intervenire ulteriormente e di approfondire la questione.

(3) Di fenomeni di questo tipo mi sono già occupato nei miei Studi sulla tradizioneindiretta dei classici greci, Bologna 1988, 146-156.

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Cassio, invero, pensava che l’autore fosse un retore asiano, ma, lungidall’ammirarne lo stile, evidenziava con precisione le aporie del nostrotesto, come un indizio di una volontà quasi marinettiana di sovvertireogni forma tradizionale di retorica, e considerava il nostro encomio del-la geografia «iperbolico, di cattivo gusto, a volte ridicolo». Bravo, inve-ce, intende mostrare che si tratta di una prosa d’arte, «che mira a convin-cere il lettore non solo con l’argomentazione logica ma anche e soprat-tutto con la fascinazione dell’arte retorica»; dato che pochi finora (nonsolo io, non solo la “Societas Emunctae Naris” che ha portato avantil’ipotesi del falsario, ma anche lo stesso Cassio) si sono lasciati cullaresulle aure di tale «fascinazione», Bravo deve cambiare: molte delle pre-tese stranezze sarebbero frutto di corruzioni e andrebbero corrette, per-ché bisogna partire dal presupposto «che sia improbabile che Artemi-doro […] abbia potuto scrivere in modo così poco sensato e mostrarsicosì male informato delle cose dell’Iberia» (4), e che questa, che per iprimi editori era un’edizione di lusso, sia invece «una copia molto difet-tosa», deturpata da «banali lapsus» e dagli interventi «di un correttorepoco intelligente, compiuti su un esemplare da cui il P.Artemid. – di-rettamente o indirettamente – discende». Ciò è senza dubbio possibile,ma s’impone una riflessione cronologica: il geografo Artemidoro di Efesoè del I sec. a.C., il nostro papiro risale, a quanto pare, al I sec. d.C., equesto comporta che in un lasso di tempo relativamente breve il nostrotesto avesse già subito una serie di corruzioni degna della più intricatatradizione medievale, tale da deturparne, in vari punti, pesantemente ildettato, pur lasciando miracolosamente intravvedere «uno studioso serio,che riflette in modo tutt’altro che banale sul suo lavoro e usa la retoricaper far sentire ai lettori la tensione e l’eccitazione della ricerca scientifica».

Personalmente, la prima volta che lessi il nostro brillante testo filo-sofico ebbi l’impressione – forse fallace – di trovarmi di fronte a unosproloquio, a un ircocervo di parole, essenzialmente ripetitivo e di scar-so spessore linguistico e concettuale. Ammesso che il testo fosse autenti-co, l’unica interpretazione possibile mi parve quella pur cautamente avan-zata da Parsons, che fosse il temino di uno scolaretto alle prime armi,probabilmente non esperto della lingua greca, che si trattasse insommadi un prodotto di una scuola retorica di scarsissimo livello. Non di unimpegnato retore asiano, dunque, si sarebbe trattato, ma di un ben piùmodesto ma pretenzioso scolaro; mi venne allora in mente un aneddoto

(4) Per quanto riguarda le congetture tendenti a risolvere le aporie della parte geo-grafica si veda L. Canfora, «LEC» 77 (2009) 167s.

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riportato dal Venerabile Beda (Storia ecclesiastica degli Angli, 2,1), se-condo cui papa S. Gregorio Magno, nel 574 circa, vedendo dei biondigiovanetti inglesi che venivano venduti a Roma come schiavi, avrebbeesclamato Non Angli sed Angeli forent, si fuissent Christiani, e forgiai ilmotto Non Asiani sed asini. In questa mia convinzione fui confermatoda un’analisi del testo, condotta sine ira et studio, cioè senza partire daun’ipotesi pregiudiziale sull’autenticità o meno del prodotto. Ne forniròqui un saggio, limitato alla prima parte del nostro componimento.

Il punto nodale è dunque il confronto fra geografia e filosofia, losforzo di mostrare che la geografia è un’attività intellettuale di primolivello, degna di stare alla pari di quella filosofica. Già in I 2s. si dice cheper chi si occupa di geografia th~ o{lh~ ejpisthvmh~ ejpivdeixin poieisqaieJautou dei: anche se non mancano paralleli formali (5), non ho tuttaviareperito paralleli per una dimostrazione ‘delle proprie intere conoscen-ze’ (6); gli editori ritengono che qui si alluda «al carattere di geografiauniversale» dell’opera di Artemidoro, «che richiedeva un bagaglio am-plissimo di conoscenze»; Bravo, invece, interpreta ejpisthvmh come ‘co-noscenza tecnica’ e sospetta che l’espressione, più semplicemente, indi-chi «tutto il suo saper fare nel campo della geografia». In tal modo risul-terebbe sproporzionata la descrizione successiva di una titanica opera-zione mentale e spirituale rispetto al fine qui espresso: non oso infattipensare che il nostro «studioso serio, che riflette in modo tutt’altro chebanale sul suo lavoro» giunga ad un pensiero tanto profondo, come checolui che scrive di geografia debba dimostrare di essere capace di fare ilgeografo (del resto anche chi fa filologia deve dimostrare di essere capa-ce di fare il filologo, chi costruisce case deve dimostrare di conoscerel’ingegneria, chi cura i pazienti di saper di medicina, e si potrebbe conti-nuare). In realtà, hJ o{lh ejpisthvmh qui non può che indicare l’interobagaglio del sapere individuale: essa è infatti limitata da eJautou, mentredi norma designa un’intera scienza (o l’intera scienza) contrapposta asue singole parti (7).

(5) Gli editori citano Aristot. Pol. 1259a 18s. ejpivdeixin poihvsasqai th~ sofiva~ eIsocr. Hel. 9 ejxo;n ejn aujtoi~ oi|~ ejpaggevllontai th;n ejpivdeixin poieisqai: in realtà lacostruzione ejpivdeixin poievw + gen. è normale (cfr. ad es. Aeschin. Ctes. 133, Demosth.22,50, Philo Ebr. 41, Plut. Agis 39, Comp. Dem. et Cic. 3); per un enfatico proemio cfr.quello del De aedificiis di Procopio (oujk ajreth~ ejpivdeixin poieisqai ejqevlwn, oujde;lovgou dunavmei qarswn, oujde; cwrivwn ejpi; tÔ ejmpeirivaæ filotimouvmeno~, ej~ thsde th~iJstoriva~ th;n grafh;n w{rmhka).

(6) Giustamente gli editori, seguendo un rilievo di L. Bossina, traducono «l’interosuo bagaglio di conoscenze».

(7) Cfr. soprattutto Plotin. Enn. 4,3,2 e 5,9,8, dove fa da contrappunto ai singoli

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La frase successiva indica lo sforzo psicologico, attraverso cui si giun-ge a mettere tutto il proprio sapere al servizio della geografia (I 3-7):proplasteuvsanta th;n yuch;n eij~ tauvthn th;n pragmateivan teuk-tikwtevra/ th/` qelhvsei eij~ th;n ejpaggelivan tauvthn. Gli editori giustifi-cano l’uso di proplasteuvw, attestato solo in autori bizantini, con lapredilezione del nostro autore per i composti con pro-, la presenza diproplavssw in Filone Alessandrino, l’esistenza in àmbito papiraceo (findal I sec. d.C.) di periplasteuvw. Il vero problema consiste non nelgiustificare un verbo composto con pro-, bensì nel capire il nesso conth;n yuchvn: non credo che il verbo valga semplicemente ‘predisporre’come traducono gli editori e Bravo, ma più propriamente ‘plasmare pri-ma’, ‘forgiare prima’. Esso rinvia all’àmbito giudaico-cristiano, doveplavzw è il verbo della creazione del corpo dalla terra, e per lo più siprecisa che non può dirsi dell’anima (8), ma non mancano Padri che lousano anche con tale oggetto (9); inoltre, ajllÆ oujde; eij~ yuch;n plavseiena[n ti~ si ritrova in Plotin. Enn. 2,9,17. Si tratta sempre di creazioni, enon di ‘forgiare’, ‘temprare’ l’anima con un particolare atteggiamento:forse l’unico parallelo in questo senso può essere costituito da Themist.Basan. 245cd ajlla; dei kai; trafhnai kai; paideuqhnai uJpo; toiouvtoi~didaskavloi~ te kai; trofeusi, kai; th;n yuch;n ajnaplasqhnai e[ti nevante kai; aJpalhvn, in cui si ha una valenza ‘pedagogica’. Quanto a prag-mateiva, gli editori riportano numerosi passi – ad iniziare da Plb. 1,3,1 eArtemid. fr. 55 Stiehle – in cui il termine indica l’indagine scientifica, ol’opera che da essa scaturisce (10): l’anima del nostro geografo deve esse-

qewrhvmata, Athan. Prol. in Herm. Art. rhet. 6,36 dove si dice che per Teofrasto (fr. 712Fortenbaugh) ad essa – intesa come la totalità della scienza psicologica – dovevanoadeguarsi kivnhsi~ tou` swvmato~ e tovno~ th`~ yuch`~ (Rabe sospettò che in questo passoejpisthvmh/ fosse corrotto, e propose in sua vece uJpoqevsei, ma non ne vedo la ragione),Asclep. In Met. 235 ta; mevrh th~ ejpisthvmh~ pro;~ th;n o{lhn ejpisthvmhn, Michel. In libr.de part. an. 3 ou|to~ diavkeitai peri; e{n ti movrion th`~ o{lh~ ejpisthvmh~ wJ~ oJ provtero~peri; a{panta, Procl. In Euc. 27 mevtron gavr ejsti koino;n th`~ o{lh~ ejpisthvmh~ oJ nou`~,71 stoiceiwsaiv te pro;~ th;n o{lhn ejpisthvmhn tou;~ manqavnonta~ kai; twn kosmikwnschmavtwn diwrismevna~ paradou`nai sustavsei~, 248, e numerosi altri luoghi, dove sitratta esplicitamente dell’ars politica o matematica nel suo complesso).

(8) Cfr. ad es. Io. Chrys. De diab. tent. 49,269 kai; ga;r oujk o[nta to;n a[nqrwpone[plase, kai; yuch;n ejnevpneuse, Io. Philop. Opif. 276 movnon ou\n to; sw`ma ejk gh`~, oujc hJyuch; dieplavsqh.

(9) Ad es. Ps.-Macar. Serm. 64,53,2,3 nu`n ou\n aujto;~ oJ plavsa~ to; sw`ma kai; th;nyuchvn, Io. Dam. Exp. fidei 26 a{ma de; to; sw`ma kai; hJ yuch; pevplastai: la questione èdibattuta da Didym. Caec. Comm. in Iob 273s.; particolare è Greg. Nyss. Antirrh. Adv.Apoll. 3,1.185 povte plasqevnto~ kai; podaph`~ yuch`~, h] logikh`~ h] ajnqrwpivnh~ h]ajlovgou, toutevstin, eij kthneiva~ ei\nai to;n a[nqrwpon ejkeinon oi[etai.

(10) Per nessi simili al nostro vanno peraltro citati Aristox. El. harm. 22 wJ~ ouj crh-

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re plasmata, in modo da essere adeguata nei confronti di questa ricerca,prima che si intraprenda l’impresa della descrizione della terra. L’imma-gine aristotelica della tabula rasa, della tavoletta cerata, completamentevuota, ma pronta a ricevere e a registrare segni (11), trova qui una reduc-tio ad absurdum proprio attraverso l’iperbolico proplasteuvsanta, illegame non alla mente ma in generale alla yuchv e all’applicazione non aun generale discorso gnoseologico, bensì alla premessa psicologica diuna indagine geografica. Dire che per poter conoscere bisogna che lamente sia prima impressa dall’esperienza è una cosa; dire che per descri-vere la Spagna si deve prima forgiare la propria anima sembra una suarisibile quanto involontaria parodia.

Gli editori traducono teuktikwtevra/ th/` qelhvsei «con volontà quan-to mai fattiva» e considerano l’espressione una ripresa, più o meno con-sapevole, di Aristot. EN 1142b 20-22 dokei` dÆ ajgaqovn ti to; eu\bebouleu`sqai: hJ ga;r toiauvth ojrqovth~ boulh`~ eujbouliva, hJ ajgaqou`teuktikhv, che Eustrazio (359,37) parafrasa con h{ti~ eij~ ajgaqou` tev-lou~ ejxavgei ejpivteuxin. La derivazione non mi sembra perspicua, an-che se l’aggettivo teuktikov~ ‘consequendi s. adipiscendi vim habens’

sivmou~ ou[sa~ eij~ tauvthn th;n pragmateivan ajfetevon ta; nun, Gal. In Hipp. aphor.VII 17b 391,16s. o{sti~ dÆ a]n ejqevlhæ peri; tau`ta th;n o{lhn tevcnhn ïIppokravtou~ejkmaqein, ejpÆ ejkeivnhn ajfikneivsqw th;n pragmateivan, Io. Chrys. Mut. nom. 51,126povqen ou\n hJ ajrch; th~ zhthvsew~ gevgonenÉ oujde; ga;r aJplw~ ejnepevsamen eij~ th;n prag-mateivan tauvthn, e in particolare Eus. Praep. Evang. I 1,11s. eijkovtw~ ejpi; thvnde kaqei;~th;n pragmateivan th~ eujaggelikh~ ajpodeivxew~, eij~ prokataskeuh;n th~ o{lh~ uJpo-qevsew~ hJgoumai dein braceva prodialabein, dove siamo nell’àmbito di un prologo.

(11) Il paragone fra la memoria e la tavoletta cerata era diffuso nella letteraturagreca (cfr. e.g. Aesch. Prom. 788s., e Plat. Theaet. 191d, Phlb. 39a): fu Aristotele nel Deanima (3,4, 430a 1) a impiegarlo per indicare la situazione della mente prima dellaconoscenza, vuota, ma disponibile alla ricezione. La concezione è diffusa nel pensierostoico (come attestano ad es. Plut. De plac. phil. 4,11,1 [900b], Ps.-Gal. Hist. phil. 46[19,304,3-6 K.], Boeth. Cons. phil. 5,4,1-9: nei primi due passi l’immagine è quella dellacarta, nell’ultimo quella della pagina priva di segni; si veda anche Cleante, fr. 484 A.),dove è collegata ad una teoria gnoseologica più specificatamente sensistica, nonché neicommentatori di Aristotele (come Alessandro di Afrodisia, Commento al De anima,84,25), e in seguito nella Scolastica: di particolare rilevanza il suo uso in Sant’AlbertoMagno (De anima, 3,2,17), Guglielmo di Ockham (Expositio in libros Physicorum Ari-stotelis, 4,1,1,2) e soprattutto in San Tommaso d’Aquino (cfr. ad es. De ente et essentia,4,377, De unitate intellectus contra Averroistas, 4,309, In I Sententiarum, 35,1,2,3, Sum-ma Theologica, 1,79,2; 1,89,1,3; 1,101,1); sempre in àmbito medievale il nesso compareanche in Ioannes de Fonte (Auctoritates Aristotelis, 6,146) e Salimbene de Adam (Croni-ca, 394,22). La valenza che ora è più propriamente collegata all’espressione, quella diuna decisa critica ad ogni teoria che basa la conoscenza su idee innate, proviene dalSaggio sull’intelletto umano di Locke (2,1,2) e dalla sua contestazione operata da Leib-niz (Nouveaux Essais, 3,4).

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41R. TOSI: Non Asiani sed Asini

appartiene sicuramente al linguaggio della tradizione aristotelica (comepure qevlhsi~, che viene reso con desiderium dalla Scolastica). La suc-cessiva preposizione eij~ è integrata: secondo gli editori, lo spazio dellalacuna permetterebbe anche diav, ma una espressione causale sarebbe«meno adeguata al contesto»; il diav è ora riproposto, a mio avviso giu-stamente, da Hammerstaedt e Bravo (12). La frase – se si integra eij~ – misembrerebbe malamente giustapposta rispetto al precedente eij~tauvthn th;n pragmateivan, anche se – a rigor di termini – eij~ tauvthnth;n pragmateivan parrebbe legato a proplasteuvsanta th;n yuchvn eeij~ th;n ejpaggelivan tauvthn a teuktikwtevra/. Credo dunque si debbaprendere nella dovuta considerazione il diav, e che teuktikwtevra/ th/```qelhvsei possa essere inteso come fa Bravo («con la volontà resa piùefficiente»). Quanto ad ejpaggeliva, gli editori ne evidenziano bene lavalenza di ‘impegno’ riguardante un’opera scientifico-letteraria, citandoDiod. I 5,3 e soprattutto due passi di Marciano (Peripl. I 10, Epit. Me-nipp. 3), né molto diverso mi sembra il valore di ejpavggelma in Plat.Prot. 319a e Aristot. EN 1164a, che mi indica C. Neri (13); non trovoconvincente invece la traduzione «proposito annunciato» di Bravo. L’ani-ma dunque deve essere plasmata preventivamente in modo da esserericettiva nei confronti dell’indagine, e per far questo occorre la volontà,la quale deve tuttavia essere efficiente (non concordo con la resa «piùefficiente»: il suffisso oppositivo si giustifica in quanto essa è efficienteperché non è semplicemente in potenza), ed è tale a causa dell’impegno.Si potrà dire che siamo di fronte a una profonda speculazione: per meinvece si tratta della giustapposizione di espressioni filosofiche, tendentisemplicemente ad impressionare il fruitore.

Ma, ahimè!, la descrizione delle movenze psicologiche dell’animadel geografo non si conclude qui: in I 7-10 si ha kai; kata; th~ ajreth~duvnamin qevnta eJauto;n toi~ qelhmatikoi~ ojrgavnoi~ th~ yuch~ e{toimon,un’ulteriore precisazione di non facile comprensione. Gli editori tradu-cono «e preparando se stesso con gli strumenti della volontà propri del

(12) Canfora-Bossina avevano integrato katav t © ejpaggelivan, ma – a quanto pare –ciò non è compatibile con le tracce. Va da sé che se il nostro papiro è un falso, vanidevono dirsi gli sforzi compiuti per integrare le lacune.

(13) Gli editori danno invece un eccessivo credito all’antica dottrina sinonimico-differenziatrice, affermando che «designa precisamente una promessa fittizia, fatta senzache si sia avuta una richiesta»: in realtà ejpaggeliva è un termine che significa semplice-mente ‘promessa’ o ‘aspettativa’ (cfr. schol. Hermog. Meth. 4,690), la cui enorme diffu-sione nel greco tardo è dovuta al fatto che è ampiamente usato nell’Antico e nel NuovoTestamento (va in particolare segnalata la notevole frequenza di kat j ejpaggelivan, cfr.LXX Esd. 1,1,7, NT Act. 13,23, Gal. 3,29, Tim. 2,2,18 dia; qelhvmato~ qeou`katÆ ejpaggelivan zwh~ etc.).

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suo spirito, nella misura in cui le sue capacità lo consentono», Bravo «eavendo, nella misura del (suo) valore, reso se stesso pronto con gli orga-ni volitivi dell’anima». Finora avevamo l’anima, la volontà e l’impegno,ora, addirittura, interviene l’io, su cui tutto questo agisce, per prepararloalla titanica impresa, e la sua ajrethv. Con kata; th`~ ajreth`~ th;n duvna-min, in effetti, secondo gli editori «si allude naturalmente all’ajrethv del-l’anima», e si cita a conferma un passo di Plutarco (De virt. mor. 441c),secondo cui gli Stoici pensano che th;n ajreth;n tou` hJgemonikou` th`~yuch`~ diavqesivn tina kai; duvnamin gegenhmevnhn uJpo; lovgou, cioè con-siderano la virtù come una disposizione della parte dirigente dell’animae una forza prodotta dalla ragione. Per il nesso, tuttavia, potrebbero es-sere citati numerosi altri loci similes, i quali dimostrano che l’espressio-ne, anche se originariamente stoica, appartiene al linguaggio giudaico-cristiano (14), dove evidenzia che l’ajrethv possiede duvnami~ (il suo signifi-cato è dunque ‘conformemente alla forza della virtù’); nel nostro caso,però, la mancanza dell’articolo suggerisce che la valenza sia più banale,cioè quella corrispondente alla traduzione «nella misura in cui le suecapacità lo consentono». Per toi`~ qelhmatikoi`~ ojrgavnoi~ th`~ yuch`~ gli editori ricordano le formazioni aggettivali in -ikov~ che indicano leparti dell’anima in Platone: qelhmatikov~ è comunque un hapax (il cor-rispondente avverbio compare in Cyr. Sanct. Trin. II 456, col valore di‘volontariamente’ e in Eust. Ad Il. III 438,24s. V., con quello di ‘arbitra-riamente’); molto diffusi in àmbito filosofico sono, invece, gli o[rganadella yuchv. La traduzione non mi convince. Vari paralleli (15) mi fanno

(14) Come Io. Chrys. Ad pop. Antioch. 49,200 bouvlei maqein tauvth~ th~ ajreth~th;n duvnaminÉ, De paen. 49,291 toiauvth ga;r hJ duvnami~ th`~ ajreth`~: a[ggelon to;na[nqrwpon poiei, th;n yuch;n ajnapteroi eij~ to;n oujranovn, In Gen. 54,461 o{ra povshth`~ ejpieikeiva~ hJ ijscu;~, kai; o{sh th`~ ajreth`~ hJ duvnami~, In Ps. 55,296 toiauvth th`~ajreth~ hJ duvnami~, In Ps. 55,299 ei\de~ ajreth~ duvnamin kaqÆ uJperbolhvnÉ ei\de~ kakiva~ajsqevneian kai; ajqliovthtaÉ, Didym. Caec. Contra Man. 39,1104 th;n me;n duvnamin th~ajreth`~ ajtelh` ejfuvlaxen, 977 oJ swth;r toi`~ duvnamin ajreth`~ kai; gnwvsew~ qeiva~metalabousin e[fh, In Gen. 40 ejn dunavmei o[nte~ ajreth~, 222 ajgaqou` gavr ejsti tou`tokai; ejn ajretÔ uJpavrconto~, ejpei; kai; oJ kako;~ ejn dunavmei ajreth~ uJpavrcei, ed ancoraProcl. In Resp. I 247, II 301, Theol. Plat. 5,120, In Tim. I 170, In Rh. 286, Theod. Stud.2,16, Psell. Pan. 7.

(15) NT Luc. 12.47 ejkei`no~ de; oJ dou`lo~ oJ gnou;~ to; qevlhma tou` kurivou aujtou` kai;mh; eJtoimavsa~ h] poihvsa~ pro;~ to; qevlhma aujtou` darhvsetai, Ps.-Macar. Hom. 7,53,8gennai`oi ga;r kai; e{toimoi uJpakouvein tá qelhvmati tou` qeou` ejn tá ` pneumatiká `polevmwó procwrou`sin, 7,53,13 ouj ga;r oiJ tucovnte~, ajlla; gennai`oi kai; e{toimoi táqelhvmati tou qeou uJpakouvein, th;n stenh;n diaporeuvontai, kai; pro;~ ta; pneuma-tika; th~ ponhriva~ ajdiavleipton e[cousi povlemon, Eus. C. Marc. 2,2,31 ouj ga;r dh;eJtevra~ eJtoimasiva~, oiÈon u{lh~ h] a[llh~ tino;~ ajnqrwpivnh~, oJ qeo;~ ejdeito pro;~ ka-taskeuhvn, ajlla; tauvth~ th~ ejn th aujtou` dianoivaæ eJtoimasiva~ [= Eccl. Theol. 2,15,2],

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sospettare che il dativo non sia strumentale, ma che indichi piuttosto ciònei confronti di cui l’autore deve prepararsi. La frase significherebbe:«essere pronto a seguire gli [o «a obbedire agli»] organi volitivi dell’ani-ma». Chi si occupa di geografia deve continuamente dar prova di unbagaglio di sapere, e quindi, preliminarmente, improntare l’anima conla volontà, tenendo fede alle sue promesse, e rendersi pronto a seguire lavolontà dell’anima (improntata alla volontà di raggiungere risultati).Questo incipit è non solo enfatico, ma complesso e ripetitivo, compren-sibile solo alla luce di paralleli tardi e del greco patristico; data poi lapomposità del tutto, se veramente kata; th~ ajreth~ duvnamin va intesoin senso limitativo appare frutto di una cautela impacciata e ridicola.

Ciò che mancava, dopo una simile operazione psicologica era la fati-ca, che compare ora, introdotta da gavr, unica particella che l’autore diquesto componimento sembra conoscere ed usata in modo non pregnan-te, ma per marcare il passaggio da un’argomentazione ad un’altra, ad essapiù o meno strettamente collegata: in I 10-13 si legge dunque ouj gavrejstin oJ tucw;n kovpo~ oJ dunavmeno~ th/` ejpisthvmh/ tauvth/ sunagwnivsa-sqai. Anche per oJ tucw;n kovpo~ i paralleli sono reperibili nella prosatarda e patristica (16); per quanto riguarda la fatica legata a una ejpisthvmhrichiamerei inoltre Iul. Ep. 8 e[stw de; kai; twn maqhmavtwn ejpimevleiapleivwn, oJ de; pa`~ povno~ tw`n ÆAristotevlou~ kai; Plavtwno~ dogmavtwnejpisthvmh. Il legame tra kovpo~ e ajgwnivsasqai, invece, diventa topiconella letteratura tarda, sulla scorta di due passi paolini, Tim. 1,4,10 eij~tou`to ga;r kopiw`men kai; ajgwnizovmeqa, o{ti hjlpivkamen ejpi; qeá zw`ntie soprattutto Col. 1,29 eij~ o} kai; kopiw` ajgwnizovmeno~ kata; th;n ejnevr-geian aujtou th;n ejnergoumevnhn ejn ejmoi; ejn dunavmei: tra i numerosi passiche riprendono questo motivo va segnalato Greg. Nyss. De inst. Christ.8,1,48 i{na parasthvsw pavnta a[nqrwpon tevleion ejn Cristá eij~ o} kai;kopiw` ajgwnizovmeno~: kai; oJ Dabi;d pneuvmati lalwn didavskei tou;~ ojr-qw`~ filosofei`n qevlonta~ th;n th`~ ajlhqinh`~ filosofiva~ oJdovn, diÆ h|~crh; badivzein pro;~ to;n tevleion skopovn (cfr. anche 8,1,58 nouqetounte~pavnta a[nqrwpon kai; didavskonte~ ejn pavshæ sofivaæ, i{na parasthvsw-men pavnta a[nqrwpon tevleion ejn Cristá, eij~ o} kai; kopiw ajgwnizovme-no~), in cui – curiosamente – compaiono anche altri importanti elementi

Anna Comn. Alex. 14,2,7 wJ~ de; touton ejpirreph te kai; e{toimon pro;~ pan qevlhmatou aujtokravtoro~ eJwvrwn kai; qavnaton uJpe;r aujtou proquvmw~ eJlevsqai, Io. Dam. Exp.fidei ijscuroi; kai; e{toimoi pro;~ th;n tou qeivou qelhvmato~ ejkplhvrwsin kai; pantacoueujqevw~ euJriskovmenoi, e[nqa a]n hJ qeiva keleuvshæ ejpivneusi~.

(16) Citati per primo da L. Canfora (Postilla testuale, 48s.: cfr. Eus. Dem. Ev. VII1,34,2, Pallad. Comm. Hipp. II 105,29s., Olympiod. Comm. in Eccles. 93,485,43,Theophan. Conf. Chron. 4,8).

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del nostro componimento (I 15 parasthsai, I 16s. toi~ ijdivoi~ dovgma-sin lalei` ~ pneuvmati lalwn, I 27s. tw`n ajxivw~ filosofouvntwn ~ tou;~ojrqw`~ filosofei`n qevlonta~ [si ricordi l’importanza iniziale dellaqevlhsi~]). Il verbo sunagwnivzesqai indica comunque – al di là dellaprimaria accezione metaforica – collaborazione: in P.Oxy. 1676,36 (IIIs. d.C.) sunagwnisthv~ è il compagno di lavoro, mentre per una collabo-razione intellettuale cfr. Ioannes Gabras, An. Gr. III 77 Boiss. kai; pro-qumiva me;n h\n aujtoi`~ tou` pravgmato~ oujc o{shn a[n ti~ ei[poi: hJ fuvsi~de; aujtoi`~ ouj sunhgwvnisto (cfr. anche III 84 Boiss.).

Il vero motivo di tutto lo sforzo mentale e psicologico viene espressoora, in I 13-15 paraplhvsion ga;r aujth;n th/` qeiotavth/ filosofiva/e{toimov~ eijmi parasthsai, cioè il parallelismo tra la geografia e la filo-sofia, che non stranamente è detta qeiotavth (17). A mio avviso, qui l’au-tore non vuole semplicemente porre sullo stesso piano geografia e filoso-fia (come si evince dalla traduzione degli edd.) ma si dichiara disposto (18)a rappresentare la geografia in modo analogo alla filosofia (migliore è il«presentarla come simile» di Bravo): il verbo parasthsai significa in-fatti ‘raffigurare’, ‘rappresentare’, e per il suo nesso con paraplhvsionva richiamato Orig. In Hierem. 9,4 eja;n ou\n ejpisthvsw se ejpi; tou`swth`ro~, o{ti oujci; ejgevnnhsen oJ path;r to;n uiJo;n kai; ajpevlusen aujto;noJ path;r ajpo; th`~ genevsew~ aujtou`, ajllÆ ajei; gennÈ ` aujtovn, parasthvswkai; ejpi; tou` dikaivou paraplhvsion (19).

Un concetto non dissimile era espresso – con ben altra sobrietà eproprietà stilistica e linguistica – nell’introduzione di Strabone: th`~ tou`filosovfou pragmateiva~ ei\nai nomivzomen, ei[per a[llhn tinav, kai; th;ngewgrafikhvn, h}n nun prohærhvmeqa ejpiskopein. Va tuttavia, a mio avvi-

(17) Di contro a Canfora che (Postilla testuale 49) metteva in luce i paralleli cristiani(Max.Conf. Myst. 5 [PG 91,673b]), gli editori ne evidenziano giustamente gli addentel-lati classici (concettualmente, Aristot. De mundo, 391a 1 e soprattutto le testimonianzepitagoriche di Iambl. Protr. 3,11-13 e Themist. Orat. Cheirot. 214d-215a). Un ulterioreparallelo – che conferma la radice pitagorico-platonica – è costituito da Philo Cont. 67s.ejnakmavsanta~ tá qewrhtiká mevrei filosofiva~, o} dh; kavlliston kai; qeiovtatovnejsti. Va comunque segnalato anche Greg. Nyss. In Cant. 6,264; ejn toi~ a[lloi~ pasitouto para; th~ qeiva~ filosofiva~ to; dovgma manqavnomen per il nesso con dovgma (cfr.il successivo toi`~ ijdivoi~ dovgmasin).

(18) Non capisco perché a proposito di e{toimov~ eijmi parasth`sai gli edd. citinomolti papiri documentari, per giustificare un costrutto già classico, presente, ad es., inEuripide (cfr. Hec. 302 sávzein e{toimov~ eijmi, Hel. 1052 e{toimov~ eijmi mh; qanw;nlovgá qanein, Phoen. 484s. kai; nu`n e{toimov~ eijmi tajmautou` labw;n / strato;n me;n e[xwth`sdÆ ajpostei`lai cqonov~).

(19) Verbalmente analogo, ma sostanzialmente diverso è Sext. Emp. Math. 1,72grammatikh; de; oujk e[sti stocastikh; ajlla; mousikÔ te kai; filosofivaæ paraplhv-sio~.

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so, segnalata una differenza: in Strabone la geografia appartiene alla fi-losofiva, che più che la nostra ‘filosofia’ indica la nostra ‘scienza’: Stra-bone continua evidenziando come di geografia si siano occupati Ome-ro, Anassimandro, Ecateo e tanti altri, tra cui ÆEratosqevnh~ te kai;Poluvbio~ kai; Poseidwvnio~, a[ndre~ filovsofoi, e poi precisa: h{ tepolumavqeia, diÆ h|~ movnh~ ejfikevsqai tou`de tou` e[rgou dunatovn, oujka[llou tinov~ ejstin h] tou` ta; qei`a kai; ta; ajnqrwvpeia ejpiblevponto~,w|nper th;n filosofivan ejpisthvmhn fasivn. Nel nostro Mister Hyde lasituazione è diversa, anche se più in linea con la nostra mentalità: nonv’è dubbio che la filosofiva sia la nostra filosofia (la cui valenza derivada quella, più propriamente teoretica, della filosofia platonica), e che lageografia sia presentata come un’attività intellettuale che ha la sua stessadignità, ad essa confrontabile, ma, comunque, da essa ben distinta. Daciò forse deriva l’idea, che ora sta prendendo piede, che l’autore sia unfilosofo medio-platonico (a me sembra piuttosto che sia un mediocrefilosofo pseudo-platonico).

Il paragone si fa più concreto in I 16-17 eij ga;r siwpÈ `, geografivatoi`~ ijdivoi~ dovgmasin lalei (20). Gli editori richiamano il topos delloscritto che sarebbe muto ma che parla grazie al proprio contenuto; Cas-sio cita l’epigrafe di Antioco I ad Arsameia (cfr. Dörner-Göll, Arsameia,36ss.) alle ll. 191s.: iJera; gravmmata di j ojlivh~ f<w>nh`~ qespivzei. Gliedd. citano altresì i numerosi passi (21), in cui la pittura è presentata comeuna poesia silenziosa, che appartengono in realtà al topos dell’ut picturapoesis (Hor. AP 361, cfr. già Simon. test. 47b Campbell, Aristot. Poet.1450a 26ss.), in questo àmbito richiamerei anche Greg. Nyss. De sanctoTheod. 46,737 oi\de ga;r kai; grafh; siwpw`sa ejn toivcw/ lalei`n, kai; ta;mevgista wjfelein e Didym. Caec. In Ps. 287,19 ka]n ga;r siwpÈ `, ejn t»Ô¼dianoivaæ lal»ei`¼ (si noti comunque come in questi passi il modo con cuisi parla è espresso da ejn + dat. e non dal semplice dativo). In realtà lasituazione è differente, perché là si evidenzia come ciò che la pittura faattraverso le immagini la poesia lo fa attraverso le parole, mentre qui si

(20) Gli editori prospettano poi una possibilità di emendamento in filosofiva, chea mio avviso sarebbe assolutamente insensato, visto che qui si deve spiegare perché lageografia è simile alla filosofia, perché cioè i suoi precetti («metodi» intendono gli edd.,forzando probabilmente il testo) le permettono di parlare anche se tace, proprio come,appunto, la filosofia, i cui dovgmata sono ovviamente ‘espressivi’ (integrare filosofivacome soggetto di siwpa`/ farebbe sì che la filosofia stesse zitta e la geografia parlasse,con una superiorità della geografia nei confronti della filosofia che appare assoluta-mente fuori luogo; parimenti integrarlo come soggetto di lalei sarebbe in contraddi-zione con l’assunto della pari dignità e difficoltà delle due discipline).

(21) Plut. De glor. Athen. 346f-347a, Quom. adul. 58b, Quaest. 748b, Basil. Hom. 19[31, 508c-509a], Doct. Patr. 329,12s., Io. Dam. Imag. 1,46; 3,47; 3,106.

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afferma che la geografia è silente (e non si avvale di raffinate argomenta-zioni come fa la filosofia) ma riesce a parlare grazie alle proprie dottrine(con una traiectio a mio avviso tutt’altro che arguta, il nostro autore usadovgmata non per la filosofia ma per la geografia) (22). Gli editori affac-ciano poi l’ipotesi che il silenzio alluda alla cartografia, ricordando cheTolomeo presenta il compito del cartografo all’inizio dell’opera: ciò ren-derebbe più stretto il legame con l’ut pictura poesis (gli edd. richiamanola figura di Demetrio, ospite a Roma di Tolemeo VI, detto topogravfo~nelle fonti greche e pictor in quelle latine). Una tale interpretazione, tut-tavia, secondo me, male si adatterebbe con toi`~ ijdivoi~ dovgmasin: qui ilconfronto avviene non sulla base dell’espressività artistica, ma di quellaintellettuale, tra due ben distinte discipline di pensiero, entrambe impe-gnative, come filosofia e geografia, visione dell’essere e visione del mon-do. Qualcosa di simile, invece, si trova in un passo della Suvgkrisi~ceimw`no~ kai; e[aro~ di Massimo Planude (2,320s. Boiss.) dove unarappresentazione di due donne con una ruota è spiegata come l’anno ele due stagioni. Questa raffigurazione simbolica è confrontata a ta; pol-la; tw`n th`~ filosofiva~ dogmavtwn, che non paredovqhsan biblivoi~,ajll j wJ~ ejn sumbovloi~ tisiv, oi|a dh; ta; tw`n Aijguptivwn iJerav, che nonerano espressi né per parola né per iscritto, ma erano nascosti; così purela rappresentazione simbolico-astronomica può essere confrontata tálovgá. Anche la nostra geografia è in qualche misura ‘misterica’: non siesprime attraverso un discorso articolato, attraverso belle argomenta-zioni, ma può parlare attraverso le dottrine che le sono proprie, come idovgmata dell’antica filosofia secondo Planude.

In I 17-19 la formula di passaggio sarebbe tiv ga;r oujkÉ Se è comunetiv ga;r oujk come formula introduttiva di una frase interrogativa, il sem-plice tiv ga;r oujkÉ pare presente solo in Plat. Resp. 425c tiv ga;r ou[kÉ h\dÆ o{~ (quindi all’interno di un dialogo serrato), e sembra poco adatto aduna argomentazione impegnata proemiale, mentre è diffuso tiv ga;r;

(22) Il lalein collegato ai dovgmata si trova, in àmbito filosofico in Arrian. Diss.Epict. 2,19,25, dove, come di una statua si dice to;n tetupwmevnon kata; th;n tevcnhn th;nFeidivou, che cioè è forgiata secondo l’arte di Fidia, così lo stoico è kata; ta; dovgmata a}lalei tetupwmevnon (cfr. anche 3,16,7), e ritorna poi nella Patristica, cfr. Barn. Ep. 10,9triva dovgmata ou{tw~ ejn pneuvmati ejlavlhsen, Greg. Nyss. Eunom. 3,3,10, Greg. Naz.Apol. 35,497 laloumevnwn musthrivwn te kai; dogmavtwn, Basil. Baptism. 31,1737, Orig.Sel. in Ps. 12 twn eJterodovxwn dia; megavla dovgmata ejlavlhse, Theod. Stud. 2,437 tovtetosautav soi lalhqhvsetai ajlhqeiva~ dovgmata, Greg., Mon. Chron. 366 lovgou~ dog-matikou;~ ejlavlhsan. Va segnalato inoltre Greg. Nyss. Eunom. 1,1,475 ou{tw ga;r oi\denoJ sofo;~ uJpe;r twn ijdivwn dogmavtwn diagwnivzesqai (ta; i[dia dovgmata è comunquenesso molto diffuso; vanno in particolare citati Posidon. fr. 219 Th., Diod. Sic. XVII107,5, XXVII 10,3, Philo Migr. 22,4, Plut. An. procr. Tim. 1013b, Gal. VI 8,127).

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anche con risposta negativa (23). L’aporia è risolta da Hammerstaedt eBravo, con un’interpunzione dopo tiv gavr e intendendo l’oujk successi-vo col valore del latino nonne: il testo che ne risulta appare – almeno inquesto particolare – senz’altro più plausibile. Secondo l’editio princeps,si continua con e[ngista kai; tosauta memeigmevna peri; eJauth;n o{plabastavzei. Gli editori e Cassio evidenziano come o{pla sia una metaforamilitare, al pari di sunagwnivsasqai: per tale uso richiamerei Philo Sac.130 oiJ iJeroi; lovgoi pavnte~ aujtokevleustoi meqÆ o{plwn oJrmhvsante~ajmunthrivwn, tw`n katÆ ejpisthvmhn ajpodeivxewn, e anche in àmbito lati-no arma con valenza metaforica è particolarmente diffuso nella lettera-tura cristiana (24); per e[ggista gli edd. citano Xen. Cyr. 7,5,79, in cui sidice che occore tenere le armi il più vicino possibile (con questo valore èpiù frequente provceira) ed intendono il problematico memeigmevna come‘simili, molteplici, svariate’ o ‘strettamente connesse’. In realtà mi sem-bra che l’unico significato possibile sia che la geografia possiede ‘armi’miste, nel senso in cui usiamo ora noi questo aggettivo cioè di ‘diversifi-cate’: un parallelo antico parrebbe costituito da Aristot. Sens. 441b 27trofh; ga;r oujc e}n movnon toi`~ zwvæoi~, ajlla; to; memeigmevnon (C. Nerisuggerisce che siano quelle delle altre discipline, che la geografia implicae coinvolge; Bravo afferma che si allude al fatto che la disciplina deveaffrontare problemi diversificati). Differente è l’interpretazione di Bra-vo, non tanto per il nonne iniziale, quanto perché integra <toiauta>kai; tosauta ed intende «non porta forse attorno a sé armi miste, quasi<altrettali> e altrettante (quali e quante sono le armi che porta la filoso-fia)», dando a e[ggista la valenza che di norma assume coi numerali. Lacongettura rende – al pari dello spostamento dell’interpunzione – il te-sto meno bizzarro, ma certamente non meno inutilmente pomposo, so-prattutto alla luce di ciò che segue (pro;~ to;n genovmenon th~ ejpisthvmh~memocqhmevnon povnon) che Bravo traduce «per la lotta, che è destinataad esser travagliosa, della scienza» (si noti come la ejpisthvmh che pocoprima era la sapienza pratica, qui diventi la scienza). Per potere ottenerequesto significato, Bravo emenda genovmenon in gen<hs>ovmenon, ma ilvantaggio non è certo notevole: ciò che in questa frase sorprende non èla pretesa assurdità dell’aoristo, come afferma Bravo, bensì l’affastellarsi

(23) Cfr. Plat. Resp. 393c, Clem. Alex. Strom. 3,6,46,4; Iraen. Haer. 2,49,3; 5,19; Greg.Nyss. Adv. Arium 3,1,82; Io. Chrys. In Gen. 53,215; 54,389; In Act. 60,233; 60,319; Col.62,375; In. Hier. 64,808; Pater noster 59,627, Anon. Historia monachorum in Aeg. 8,291.

(24) Si vedano in particolare Cyprian. Ep. 58,8,3; 58,9,1, Augustin. Adn. In Iob 39,621circumposita sunt ei arma, in quibus est illud scutum fidei, Contra Academ. 2,1 Academico-rum arma, Cassiod. Exp. sancti Pauli ad Ran. 13,498 induamus arma scientiae, Petr. Dam.Ep. 153,26 oboedientiae fortissima atque praeclara arma assumis.

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di participi, che non si evita certamente con tale emendamento; gli edi-tori prospettano la possibilità che th~ ejpisthvmh~ sia legato a genovme-non e sia un genitivo di provenienza («originato dalla scienza»), ma pre-feriscono poi intendere il nesso come «appartenente alla scienza». Ri-tornerei a questa interpretazione, che mi pare l’unica possibile, anche senei paralleli si trovano costruzioni diverse (cfr. Ps.-Plut. De Hom. 2 fa-neitai pavsh~ logikh~ ejpisthvmh~ kai; tevcnh~ ejnto;~ genovmeno~, Greg.Nyss. Vita Greg. Thaum. 46,901 th`~ Caldai>kh`~ filosofiva~ ejn ejpi-sthvmhæ genovmenon). Per memocqhmevnon passivo gli editori citano un trat-tato astrologico (CCAG X 182,5) e Giovanni Mauropode, Epigr. 1,11,ma giustamente rilevano che l’uso transitivo del verbo è già classico (Eur.Ion 102s.) (25); per povno~ detto di una opera letteraria gli edd. richiama-no Asclep. AP VII 11,1, nonché – per l’àmbito più specificatamente geo-grafico – Marcian. Peripl. 1,3; 1,4: ulteriori paralleli – a partire addirittu-ra da Pind. P. 6,54 – sono i passi segnalati da C. Neri, Erinna. Testimo-nianze e frammenti, Bologna 2003, 187. Mi sembra quindi inutile in-travvedere un possibile gioco «sulla duplice accezione di fatica intellet-tuale e fatica militare», sulla base del fatto che in autori come Omero eErodoto il termine è impiegato in àmbito militare e si hanno altre meta-fore di questo tipo. Comunque sia, l’espressione è bizzarra; se si accettala logica congetturale, occorrerebbe intervenire ben più radicalmenteper renderla sensata.

Con I 22-24 il fascino del nostro autore giunge ad altissimi livelli:l’editio princeps offre ejpaggevlletaiv ti~ peri{r}errinhmevnai~ kai;s{t}ucnai~ merivmnai~, Bravo espunge, con il terzo intervento in pocherighe, ti~, incurante del fatto che, secondo gli editori, il ti~ indefinito alposto di un pronome di prima persona, tipico degli oratori (cfr. Kühner-Gerth II 662), sia una traccia dell’esperienza retorica dell’autore; egli haeffettivamente ragione nel trovare difficoltà nell’intendere ciò che se-gue, ma l’espunzione di ti~ offre l’unico vantaggio di eliminare la ripe-titiva e inelegante ripresa di ti~ in I 27 (26): il periodo, a mio avviso,presenta sempre un coacervo di espressioni giustapposte e mal amalga-mate. Bravo s’illude di risolvere la sua macchinosità trasformandolo in

(25) Stranamente non segnalano Eur. Hipp. 301 a[llw~ touvsde mocqou`men povnou~,HF 22 tou;~ me;n a[llou~ ejxemovcqhsen povnou~, Philo Migr. 22 pro;~ tou to;n ejnantivonmocqou`nto~ povnon. Richiamerei inoltre Eus. In Ps. 23,693 ouj dei de; pollwn lovgwn eij~to; parasth`sai o{pw~ hJ ejx ejqnwn pavlai provteron h\n memocqhkui`a povnoi~ kai; movc-qoi~ th~ eijdwlolavtrou plavnh~ kataponhqeisa.

(26) Kühner-Gerth I 655 citano vari casi di ripetizione di ti~, ma si tratta di elemen-ti coordinati dalla disgiuntiva h[, tranne Eur. Andr. 734, dove tuttavia l’effetto enfatico epatetico è assicurato: nulla di simile a quanto abbiamo qui.

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cinque espressioni parallele dipendenti da ejpaggevlletai e traducendoquesto con «si prescrive», e così si avrebbero cinque ‘prescrizioni’: laprima sarebbe di condurre con sé tutta la vita le dottrine della filosofia,la seconda che pur portando un carico degno di Atlante uno di quelliche filosofano degnamente porti il carico senza stancarsi, la terza chequesto stesso stringa a sé con abbracci la sua anima che non si lasci perniente affaticare (stringere a sé l’anima è effettivamente operazione unpo’ ardua, sempre che non si tratti dell’‘anima mia’ degli innamorati), laquarta di avere desiderio della cosa, senza che la sua anima e volontà silasci minimamente appagare (questo desiderio inappagabile mi pare de-gno anch’esso di un fine più nobile e concreto), la quinta di stare sveglioguardando ogni cosa intorno a sé, caricando su di sé, e di notte e digiorno, dei beni in più (si potrebbe forse sospettare che quest’ultima‘prescrizione’ non riguardi i filosofi, bensì gli autotrasportatori). Lascioal lettore l’arduo compito di ipotizzare chi possa essere l’eventuale auto-re antico di un tale sproloquio.

Ma procediamo per ordine, seguendo sia la traduzione degli edito-ri, sia quella di Bravo. Dopo il «ci si promette» (ejpaggevlletaiv ti~) o«viene prescritto» (ejpaggevlletai), si ha subito un’ardita enallage,degna di Góngora, che Bravo rende: «con meditazioni limate e nume-rose (= con molti libri ben limati, che son frutto di meditazioni)». Al dilà di asperità e bizzarrie, di prodotti librari parla solo Bravo: in effetti,peri{r}errinhmevnai~, che gli edd. preferiscono scrivere nella formagrammaticalmente più normale, deriva dal verbo peririnevw (o periri-navw), attestato solo in Heron. Autom. 27,2,3, ma il participio kater-rinhmevnon ricorre nelle Rane di Aristofane (v. 902) per indicare qualco-sa di particolarmente ‘raffinato’ (27), e va ricordato un altro verso aristo-faneo (Nub. 1404 gnwvmai~ de; leptai~ kai; lovgoi~ xuvneimi kai; merivm-nai~), anche per l’uso con il valore di ‘meditazione’ di mevrimna, cheabitualmente significa ‘ansia, tormento, preoccupazione’. Tutto sommato,preferirei intendere peri{r}errinhmevnai~ come un equivalente, goffonella sua ricercatezza, del leptov~ del passo delle Nuvole, senza pensarea libri. Del resto, questo sostantivo è determinato da stucnai~, curiosacommistione fra sucnov~ ‘continuo’, detto anche altrove dell’indaginescientifica (28), e stugnov~, ‘odioso’ che ben si accorderebbe al valore più

(27) Non è forse un caso che l’unico altro passo in cui il participio ricorre, ad indicareun uomo ‘ben temprato’, è Aesch. Suppl. 747; gli edd. richiamano invece lo schol. ad l.,nonché Phryn. Praep. Soph. 12,1, che rispecchia Aristofane: si tratta di frustuli dell’ese-gesi antica, che evidenziano il legame con il labor limae.

(28) Gli editori citano Theophr. fr. 175 Fortenbaugh meta; sucnh`~ melevth~.

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usuale di mevrimna. Un parallelo si trova nel commento di Eustazio adHom. Od. 20,24 (2,224) o{ti to; a[u>pnon o[nta to;n ÆOdusseva w|de kai;ejkei eJlivttesqai kai; oujc aJplw~ ajlla; sucna; merimnwnta nukto;~ pa-rabavllwn eij~ oJmoiovthta pravgmato~ oJ poihth;~ fhsivn: L. Bossina (Ilpapiro di Artemidoro, 330-332) deduce da questo locus similis e dal suc-cessivo richiamo alle notti insonni che qui il nostro autore allude all’in-sonnia del luogo omerico, il che appare possibile; non è però detto che iltramite sia proprio Eustazio, perché quest’ultimo riprendeva la preceden-te esegesi omerica, che, per quanto riguarda l’Odissea, ci è pervenuta soloin minima parte (29). Si deve poi, ad onore di Eustazio, rilevare che egliparla di un Odisseo merimnwnta sucnav e non perierrinhmevnon.

La promessa (o la prescrizione) si sostanzia in I 24-25: di’ aijw`no~a[gesqai ta; filosofiva~ dovgmata. Gli editori traducono «di procurar-si durevolmente le dottrine della filosofia», Bravo «di condurre con séper tutta la vita le dottrine della filosofia». In effetti, di’ aijw`no~ può signi-ficare ‘per tutta la vita’ (30) o, meno peculiarmente, ‘durevolmente’ (31), ea[gesqai sarà ‘prendersi per sé’, quindi, con valenza traslata, ‘far suoi’(il richiamo metaforico al trasporto di merci intravvisto dagli edd. nonmi convince). Uno quindi si ripromette, con un impegno mentale conti-nuo e raffinato, di far suoi per tutta la vita i principi della filosofia (32).

Se il contenuto dell’impegno appare chiaro, i problemi vengono conla frase successiva (I 25-29), che, a mio avviso, non dovrebbe dipenderedirettamente da ejpaggevlletai, ma dovrebbe evidenziare la finalità ditutta questa operazione: o{pw~ to;n ñtlavnteion ejkei`non fovrtonbastavzwn ti~ twn ajxivw~ filosofouvntwn ajkopivaton fovrton e[ch<i>.La traduzione degli editori è: «come uno di quelli che si dedicano de-gnamente alla Filosofia, sostenga il carico senza percepire la fatica»: nonvedo perché si debba introdurre una comparativa, visto che ti~ twn ajxivw~filosofouvntwn è il soggetto di e[ch/ e riprende – in modo non certa-mente elegante – il ti~ soggetto della principale, ma altrettanto arduo ècapire il senso secondo quanto intende Bravo: «(viene prescritto) che,pur portando sulle spalle il proverbiale carico di Atlante, uno di coloro

(29) In àmbito latino cfr. Io. Cass. Conl. 23,5,648 menti quae tam crebris distenditurcuris, tam variis tam molestis angoribus praepeditur.

(30) Cfr. Emped. B 110,3 D.-K., Soph. El. 1024.(31) Vari passi sono citati dagli editori: cfr. ad es. Diod. III 8,5, Ael. Aristid. 217,15s.;

571,19 Jebb.(32) Diffuso è ovviamente il nesso ta; filosofiva~ dovgmata: cfr. ad es. Severus Iatr.

De instr. Inf. 9, Eus. Praep. Ev. 15,13; 15,20, Dem. Ev. 5 prooem. 11; Io. Chrys. AdTheod. Lapsum 1,68, In Cal. 48, 955, Hippol. Refut. 4,51,14, e, in particolare, Philo Mos.1,29 ta; filosofiva~ dovgmata dia; twn kaqÆ eJkavsthn hJmevran e[rgwn ejpedeivknuto.

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che filosofano degnamente sostenga il carico senza stancarsi». Che que-sta sia una prescrizione e non una finalità mi sembra obiettivamente stra-no. Si noti, innanzi tutto, come la ripetizione di ti~ non sia l’unica: ripe-tuti sono ancora il verbo bastavzw ‘porto’, presente anche in I 19 (quiinvero è usato in un nesso più usuale (33) rispetto a quello, singolare, cono{pla), il termine fovrton (prima retto da bastavzw (34), poi da e[cw) e ilkovpo~ (si ricordi l’ oJ tucw;n kovpo~ di I 10). Ci si promette – sembra volerdire il nostro Mister Hyde – di avere, attraverso continue e raffinatemeditazioni, una consuetudine con la filosofia per tutta la vita, in modoche, pur portando un peso simile a quello famoso (35) di Atlante (36), nonsi sia da esso affaticati. Tra le tante stranezze segnalo che sia che si tengail ti~ iniziale sia che lo si tolga appare singolare il soggetto «uno di quel-li che si dedicano degnamente alla Filosofia»: come sempre in questocomponimento, la singola espressione ha una sua plausibilità (37), ma è ilsenso logico generale che vacilla. L’espressione ajkopivaton fovrton è,poi, definita «ossimorica»: il nesso tra kovpo~ e fovrto~ trova, d’altrocanto, paralleli soprattutto nella letteratura patristica, che riprende LXXIs. 46,1 ai[rete aujta; katadedemevna wJ~ fortivon kopiwnti e, soprat-tutto, NT Mt. 11,28 deu`te prov~ me pavnte~ oiJ kopiw`nte~ kai; pefor-

(33) Per paralleli in àmbito filosofico cfr. Aristot. Peri; paideiva~ fr. 63 Rose, Diog.L. VII 171 (è diffuso poi, con valenza spirituale, nella letteratura cristiana, soprattuttosulla scorta di NT Gal. 6,5 e{kasto~ ga;r to; i[dion fortivon bastavsei).

(34) Da segnalare inoltre che classicamente in questo nesso è usato fortivon: fovr-ton si trova non prima di Basil. Serm. 11 (PG 31,636) e Batrachom.78. Per gli edd., datoche fovrto~ è propriamente il carico della nave mercantile, «il termine si inserisce noncasualmente nella successione di metafore connesse con i trasporti e i commerci, checaratterizza questa sezione del proemio».

(35) È ampiamente attestato l’uso del pronome ejkeino~ ad indicare una personaparticolarmente famosa: cfr. Kühner-Gerth I 650, dove si richiama anche l’uso – so-prattutto platonico – di espressioni come tou`t j ejkeino ‘hoc illud’, appartenenti – aquanto pare – all’«Umgangssprache».

(36) Sia da Bossina che dagli editori è inoltre segnalato come l’espressione prover-biale to;n jAtlavnteion fovrton compaia in Eust. Ad Od. I 18,16-18: si veda però giàLucian. Cont. 4,16 wJ~ diadevxaitov pote aujto;~ ejkei`no~ to;n ÒAtlanta, kai; ajnapauv-seie pro;~ ojlivgon tou a[cqou~ uJpoqei;~ eJauto;n tá fortivwó. In àmbito bizantino, unaulteriore attestazione si trova in Theod. Hyrtac. An. Gr. III 37 Boiss.

(37) Gli editori citano Epict. apud Diog. L. 10,122 mhvte gevrwn uJpavrcwn kopiavtwfilosofwn, e, per twn ajxivw~ filosofouvntwn, Numen. Fr. 2 L. apud Eus. Praep. Ev.XIV 6,10 ejfilosovfei dhvpou ejmoi; kritÔ pleivstou ajxivw~. Ulteriori paralleli sono co-stituiti da Plut. Exil. 600b kai; th;n tuvchn ajmuvnesqai parakalwn ejromevnou ®tivna trov-ponÉ® ajpokrivnetai ®filosovfw~® ou{tw kai; hJmei~ aujth;n ajmunwvmeqa filosofounte~ajxivw~ (dove l’avverbio ajxivw~ è ajpo; koinou tra i due verbi precedenti), e Orig. C.Cels.6,17 ouj mh;n kai; diaqevnta to;n filovsofon ajxivw~ ka]n aujtá ajnastrafhnai ejn tÔ pro;~to;n poihth;n twn o{lwn eujsebeivaæ.

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tismevnoi, kajgw; ajnapauvsw uJma`~ (38); Bossina e gli edd. citano Eust. AdOd. 1,17,23-25 to;n de; ÒAtlanta o}~ path;r ei\nai levgetai th~ swma-tikh`~ Kaluyou`~ kai; qalavssh~ pavsh~ bevnqea oi\de, kai; kivona~ e[ceiai} gh`n te ejpi; mevsou sunevcousin kai; oujrano;n ajnevcousin, oiJ me;n,ajllhgorou`si eij~ th;n ajkavmaton kai; ajkopivaton provnoian th;n pavn-twn aijtivan, dove si parla dell’interpretazione allegorica di Atlante, el’endiadi ajkavmaton kai; ajkopivaton (39) designa una provnoia instanca-bile; ciò porterebbe ad intendere ‘portare instancabilmente il carico’; sipuò inoltre avanzare il sospetto che, dato che la figura di Atlante erasimbolo di tale instancabile provnoia, il significato dell’inciso non fosseconcessivo. Comunque stiano le cose, non capisco perché Bravo senta lanecessità di emendare ajkopivaton in ajkopivato~, visto che, ovviamente,l’aggettivo può anche avere il valore attivo di ‘che non affatica’ (cfr. ades. Aristot. Mund. 391a 12).

E arriviamo così all’abbraccio dell’anima, del quale tutti noi sentiva-mo un immenso, insopprimibile bisogno (I 29-31 kai; prosagkalivzhtaith;n ijdivan yuch;n mhde;n kopiw`sa mhde; baroumevnh). Sia gli editori siaBravo correggono kopiw`sa mhde; baroumevnh in kopiw`san mhde; ba-roumevnhn: l’emendamento parrebbe palmare, ma, come si vedrà, nonrisolve completamente né i problemi interpretativi, né quelli inerenti alcollegamento con quanto segue (gli editori intendono «tragga a sé la suaanima in nessun modo stanca e appesantita», Bravo «e stringa a sé conabbracci la sua anima che non si lascia (= perché non si lascia) per nienteaffaticare né gravare»). Per il verbo prosagkalivzomai ‘abbraccio’ (40),con accezione metaforica ed oggetto la yuchv, vengono citati Olympiod.Plat. Gorg. 36 (dove non si deve abbandonare né l’anima né il corpo,ma, se si è costretti, bisogna prendere le parti dell’anima [th;n yuch;nprosagkalivsasqai] e abbandonare il corpo alle angherie) e Basil. Ep.50,1 (dove in realtà si parla di toi~ timivoi~ eJautou gravmmasin ajnalabeinhJmw`n ta;~ yuca;~ e, per così dire, paivdwn nhpiovthta tá ` eJautou`megevqei prosagkalivsasqai, cioè abbracciare l’infantile ignoranza conla propria elevatezza), per l’uso con un bene ideale altri luoghi del com-mento di Olimpiodoro al Gorgia (9,1; 10,2; 20,2; 32,5; 35,7; 40,4). Si

(38) Cfr. Epiphan. Hom. In festo palm. 43,501, Hippol. In Cant. 27,1, Basil. Const.Asc. 31,1336 kopiw`ntav te kai; pefortismevnon to; baruvtaton fortivon th`~ aJmartiva~,Orig. Schol. Lc. 17,353, Io. Chrys. 35,1939, Pall. Hist. Laus. 14,6 to; ejk kovpou e[ceinfortivon.

(39) La dittologia sinonimica th;n ajkavmaton kai; ajkopivaton ha peraltro radice ese-getica: cfr. Ad Il. 2,3,6s. V. ejk kovruqov~ te kai; ajspivdo~ ajkavmaton pur, o{ ejstin ajkopiv-aton, ajkatavpauston (nonché IV 222,11 V.).

(40) Attestato ad es. in Plut. Amat. 758f e Ios. Fl. BJ VII 391.

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tratta di paralleli che non chiariscono il significato della frase. Anche iloci similes latini sono semanticamente perspicui, e non adattabili al no-stro contesto: cfr. Augustin. Enarr. Psalm. 33,2,6 latitudo tanta est inipsa sapientia ut omnes animae amplectantur et perfruantur, Greg. Magn.Dial. 1,4 lingua adulantis auditoris sui animam amplectendo necans, An-gela da Foligno, Memoriale, 4,200 sentiebam quomodo Deus amplecta-batur animam, Ildegarda di Bingen, Scivias, 3,13,9 humilitas ad eandempaenitentem animam: o misera filia, volo te amplecti. Si tratta sempre diqualcosa che abbraccia l’anima, l’avviluppa fra le sue braccia, o piene diinsidie come quelle della lingua dell’adulatore, o salvifiche, come quelledella sapientia, di Dio e della humilitas. Si potrebbe pensare che nel no-stro passo sia sottinteso filosofiva: potrebbe essere la filosofia stessa,non faticosa né gravosa, ad avviluppare fra le sue braccia l’anima. Taleesegesi va però non solo contro la difficoltà di sottintendere un soggettodiverso da quello che parrebbe logico (ma in questo componimento èlecito parlare di logicità?) ma anche contro l’uso di kopiw`sa e barou-mevnh, che hanno abitualmente valenza passiva (indicano cioè chi è gra-vato e chi è stancato, non chi grava e stanca). Si può altresì sospettareche mhde;n kopiw`sa mhde; baroumevnh (nesso per il quale gli edd. citanoTheophr. De lass. fr 7 Wimmer povno~ tauvth/ kai; oJ kovpo~ dio; kai; ajei;baruvnetai oJ kopiw`n) sia la resa in un greco maldestro dell’endiadi lati-na gravis et laboriosus, frequente in àmbito medievale (a partire da Au-gustin. Contra Iul. 6,1572 e Hieron. Ad Ephes. 1,496, fino a Thom. Aq.Summa Theol. II/II 35,4,3; 189,10,3). I tentativi di restituire una certalogicità all’espressione (anche quelli basati su paralleli appartenenti allacultura cristiana e medievale) sono vani: ritorniamo dunque all’adegua-mento dei participi all’accusativo e al bizzarro abbraccio dell’anima.

Un’ulteriore prescrizione per chi fa degnamente filosofia si trovasecondo Bravo nelle enigmatiche linee successive (I 31-34 e[ti mallone[cein o[re{u}xin peri; to; pra`gma mhde;n hJremouvsh~ aujtou` th`~ yuch`~kai; qelhvsew~, «di aver desiderio della cosa senza che la sua anima evolontà si lasci minimamente appagare»), introdotte da un quanto maistrano e[ti mallon (41). Gli editori affermano che qui o[rexi~ designa‘l’impulso alla ricerca’ come in Plat. Defin. 414b filosofiva th`~ tw`no[ntwn ajei; ejpisthvmh~ o[rexi~ e per il raro costrutto con periv citanoDemocr. fr. 72 D.-K. Questo frammento democriteo è in realtà unasentenza appartenente alle gnwmai Dhmokravtou~, scritte in ionico, mala cui origine è dubbia, e che non vanno confuse coi frammenti autenti-

(41) Se ne occupa F. Condello in questo stesso volume: cfr. p. 59.

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ci: l’attestazione deve essere posta sullo stesso piano di altre, come Clem.Alex. Paed. II 2,22 aiJ ojrevxei~ peri; ta; th~ mevqh~ nauavgia e Eustrat. InEth. Nic. 278 hJ de; o[rexi~ peri; th;n divwxin tou` ajgaqou` kai; th;n tou`kakou` fugh;n katagivnetai. Ho l’impressione che anche qui ci sia ilriuso di espressioni desunte dalla lingua filosofica, giustapposte più persorprendere il lettore che per esprimere concetti: è il caso ad es. del-l’o[rexi~ peri; to; pra`gma cfr. ad es. Ioh. Damasc. Exp. fidei 36 bouvlh-si~ dev ejsti poia; fusikh; qevlhsi~ h[goun fusikh; kai; logikh; o[rexiv~tino~ pravgmato~. eÒgkeitai me;n ga;r tÔ tou` ajnqrwvpou yucÔ duvnami~tou logikw~ ojrevgesqai. oÓte ou\n fusikw~ kinhqÔ au{th hJ logikh; o[rexi~prov~ ti pra`gma, levgetai bouvlhsi~: bouvlhsi~ gavr ejstin o[rexi~ kai;e[fesiv~ tino~ pravgmato~ logikhv e vari commentatori ad Aristotele (42).Paralleli delle singole espressioni sono reperibili, ma nessuno illuminasu quanto il nostro Mr. Hyde ci ha voluto comunicare. Lo stesso si puòdire per il verbo hjremovw che è frequentemente collegato a yuchv, ad in-dicare la pace dell’anima (43), ma cosa indica qui? Forse l’irrequietudineche accompagna ogni desiderio di sapere? E se le cose stanno così qevlh-si~ non è forse un inutile doppione del precedente o[rexi~?

Potrei continuare, ma a questo punto – dato che Ars longa vita bre-vis – sorge il dubbio se veramente sia opportuno perdere il proprio tem-po nello studiare questo prodotto, che si rivela non solo linguisticamen-te e strutturalmente confuso, ma anche straordinariamente povero e ba-nale dal punto di vista concettuale, in cui il barocco turgore stilisticomaschera una disarmante vuotaggine (che, ad es., traspare con assolutaevidenza se lo si confronta col proemio di Strabone, dove si argomentache la geografia è parte della filosofiva, attività degna, cui si sono de-dicati i grandi del passato). Neppure il tentativo di intervenire col bistu-ri congetturale riesce a raddrizzare le gambe al nostro componimento.Speriamo che sia falso.

(42) Cfr. ad es. Io. Philop. in De An. 15,16; 15,585, Anon. in Aristot. Rhet. 108,Eustrat. in Aristot. EN 354.

(43) Cfr. Plat. Phaed. 83a; Def. 413b, [Aristot.] Probl. 956b, 39-40; 957a, 31-32,Philo Conf. 46; Mut. 239; Mos. 2,36; Decal. 143, Plut. Anim. an corp. affect. 501d, Lu-cian. Anach. 37, Cleon. Intr. harm.13, Alex. de An 23, Nemes. De nat. hom. 2, Themist.In Aristot. de an. 5,3,16, Greg. Nyss. In sanct. pascha 9,267; De opif. hom. 168,s., Iambl.Protr. 68, Basil. Const. asc. 31,1380, Io. Chrys. De virg. 52; 57; In princ. Act. 51,90; In ep.ad Eph. 62,21, Ps. Macar. Serm. 64 13,2,3, Sophon. In Aristot. de an. 11.

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FEDERICO CONDELLO

SE IL PROEMIO TACE:

PROVE DI TRADUZIONE SU P. ARTEMID. I 1-II 26 (*)

Sarebbe futile, in questa sede, dilungarsi su quanto è già noto: e cioèsul carattere stilisticamente, anzi linguisticamente recenziore del proe-mio. Sarebbe futile limitarsi a esprimere consenso per quanto è già statodimostrato a partire da «QS», XXXII, 64 fino al recentissimo Artemido-rus personatus (1). Sono dati tanto vistosi quanto notorî, e nulla ne giusti-

(*) Si riproduce qui, con la sola aggiunta delle note e con aggiornamenti bibliogra-fici, il testo dell’intervento presentato (sinteticamente) a Rovereto il 29 aprile 2009. Perle utili discussioni sul tema – prima e dopo il Convegno – desidero ringraziare MassimoMagnani e Renzo Tosi.

(1) Si vedano in particolare L. CANFORA, Postilla testuale sul nuovo Artemidoro, in«QS», XXXII, 64, 2006, pp. 45-60, in part. pp. 48-52 = ID., Il papiro di Artemidoro, concontributi di L. Bossina, L. Capponi, G. Carlucci, V. Maraglino, S. Micunco, R. Otran-to, C. Schiano e un saggio del nuovo papiro, Roma-Bari 2008, pp. 213-217; L. BOSSINA,Artemidoro bizantino. Il proemio del nuovo papiro, in «QS», XXXIII, 65, 2007, pp. 329-388 = CANFORA, Il papiro, cit., pp. 316-366; P.M. PINTO, Sul PERI KOSMOU e il “proe-mio” del nuovo Artemidoro, in «QS», XXXIII, 65, 2007, pp. 389-393; L. DAVID, APLOU-TAI GAR O ANQRWPOS TWI KOSMWI, in «QS», XXXIII, 65, 2007, pp. 395-397;L. BOSSINA, Pesar l’anima. Un altro anacronismo di “Artemidoro”, in «QS», XXXIII, 66,2007, pp. 307-337 = CANFORA, Il papiro, cit., pp. 367-389; L. BOSSINA, Provvidenza diEustazio, in «QS», XXXIII, 66, 2007, pp. 339-343; L. CANFORA, The True History of theSo-called Artemidorus Papyrus, Bari 2007, pp. 191-198 («interim text» e apparato relati-vo anche in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 145-151); M. CALVESI, Quel papironon è di Artemidoro, in «Corriere della Sera», 7 aprile 2008, pp. 1 e 25 = L. CANFORA-L. BOSSINA, Wie kann das ein Artemidor-Papyrus sein? / Ma come fa a essere un papiro diArtemidoro, Bari 2008, pp. 210-215; M. CALVESI, Un Artemidoro del XIX secolo, in «Sto-ria dell’Arte», CXIX, 2008, pp. 109-128; L. CANFORA, In origine era Ritter, in «QS»,XXXIV, 68, 2008, pp. 236-240 = CANFORA-BOSSINA, op. cit., pp. 8-15 (e cfr. ora «QS»,XXXV, 70, 2009, pp. 409s.); L. BOSSINA, Plasmare. Prime note sull’edizione del proemio,in «QS», XXXIV, 68, 2008, pp. 268-278 = CANFORA-BOSSINA, op. cit., pp. 219-225;L. CANFORA-L. BOSSINA, Il divagante proemio (una prosa che si giudica da sé), in CANFORA-BOSSINA, op. cit., pp. 3-16; L. BOSSINA, Artemidoro “asiano”. Avanguardia di un precurso-

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 256

ficherebbe un tedioso riepilogo: nemmeno la sostanziale indifferenza dicui tali dati continuano a essere oggetto, sia da parte di editori e com-mentatori ufficiali (2), sia da parte di chi, negli ultimi mesi, ha tentato disviluppare un’ingegnosa ipotesi alternativa – prevedibile “terza via” evariazione sulla sepolta “teoria degli estratti” – considerando il “proe-mio”, ora degradato a “postilla” o a “postfazione”, un prodotto anoni-mo di prima età imperiale (3).

Di “proemio”, ad ogni modo, si continuerà qui a parlare, perché“proemio”, con ogni evidenza, il testo vuol essere considerato; se la Spie-

re, ibid., pp. 17-23; ID., Plasmare lettere, ibid., pp. 25-30; L. CANFORA, Un proemio risibilegabellato per “filosofico”, in «QS», XXXV, 69, 2009, pp. 265-278; L. BOSSINA, Il papirosenza Artemidoro (con un testo inedito), in «QS», XXXV, 69, 2009, pp. 313-370 (cfr.anche qui, alle pp. 133-147); L. CANFORA (a c. di), Artemidorus Ephesius. P. Artemid. siveArtemidorus personatus, Bari 2009, pp. 8-17 (proemio e fontes). Tra i contributi uscitidopo il Convegno roveretano, vanno menzionati almeno – per quanto concerne il temaqui trattato – L. CANFORA, Nella selva delle ipotesi che si contraddicono, in «QS», XXXV,70, 2009, pp. 333-342; ID., Un mondo di anacronismi: lo pseudo-Artemidoro, ibid., pp.365-385; sul versante di chi sostiene l’autenticità del papiro, B. BRAVO, Artemidoro diEfeso geografo e retore. Per la costituzione e l’interpretazione del testo del Papiro di Arte-midoro, in «ZPE», CLXX, 2009, pp. 43-63.

(2) Ai problemi sin qui posti in luce (cfr. n. prec.) non si è data alcuna risposta– rattrista constatarlo – né in sede giornalistica (particolarmente frequentata), né insede scientifica (Il papiro di Artemidoro (P. Artemid.), edito da C. GALLAZZI, B. KRAMER,S. SETTIS, con la collaborazione di G. ADORNATO, A.C. CASSIO, A. SOLDATI, Milano 2008),né in sede, per così dire, “divulgativa” (S. SETTIS, Artemidoro. Un papiro dal I secolo alXXI, Torino 2009). Non si può purtroppo considerare risposta l’appello alla documen-tazione mancante; né può spiegare alcunché l’accumulo dei paralleli, citati a prescinde-re da data e provenienza, o il dispiegamento delle grammatiche per giustificare le “ec-cezioni”, o il lavorio di dettaglio sul singolo punto disputato, perché in questo caso,come si è detto a proposito del verso, il «dato quantitativo […] assume rilievo qualitati-vo» (S. MICUNCO, Il verso del papiro e le fonti letterarie: gli animali di Manuele Philes, in«QS», XXXV, 69, 2009, pp. 385-395, in part. p. 387). Difficile, inoltre, non notare ilcarattere drasticamente selettivo dell’unico commento sinora a disposizione. Pasqualidefiniva «scellerati» quei commenti in cui «è spiegato quel che ciascuno scolaro intende elasciate da parte locuzioni difficili» (Filologia e storia, introd. di F. GIORDANO, Firenze1998, p. 42). La completezza del commento – specie per quanto concerne il proemio – èelogiata invece da J.A. FERNÁNDEZ DELGADO-FRANCISCA PORDOMINGO, rec. GALLAZZI-KRA-MER-SETTIS, op. cit., «Emerita» LXXVI/2, 2008, pp. 319-328, in part. p. 325.

(3) Si veda in proposito G.B. D’ALESSIO, Il papiro della discordia, in «L’indice deilibri del mese», 4, aprile 2009, p. 7, sintetica versione scritta dell’importante proposta,oggetto di due conferenze (a Trento, 1 aprile 2009, e a Pisa, 2 aprile 2009) che hannonotevolmente chiarito il punto di vista dello studioso. (Mentre il presente lavoro è inbozze, vede la luce G.B. D’ALESSIO, On the “Artemidorus” Papyrus, in «ZPE», CLXXI,2009, pp. 27-43). Per la “teoria degli estratti” – affacciata e quindi ritirata – cfr. B.KRAMER, La península ibérica en la Geografía de Artemidoro de Éfeso, in G. CRUZ ANDRE-OTTI et al. (edd.), La invención de una geografía de la Península Ibérica, I. La época repu-blicana, Malaga-Madrid 2006, pp. 97-114, in part. p. 98, su cui CANFORA, Il papiro diArtemidoro, cit., pp. 41s.; ID., Un proemio risibile, cit., p. 267, e ora ID., Nella selva, cit.,

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gelschrift e le sue misurazioni ne contraddicono gli intenti, sarà forseopportuno o almeno prudente – allo stato attuale delle nostre conoscen-ze – dubitare della Spiegelschrift, prima che del carattere vistosamenteproemiale di questo straordinario bavardage filosofico-teologico-geogra-fico (4); la cui collocazione, a ben vedere, importa assai poco, per chiintenda innanzitutto verificare l’attendibilità dei contenuti, più che lacredibilità del manufatto.

Il proemio “artemidoreo” continua a provocare, a quanto sembra,esegeti e traduttori; e proprio la via della traduzione, quale prova ultimae dirimente, si vuole qui imboccare: una prova – occorrerà confessarloin limine – destinata al fallimento. Il nostro testo è stato tradotto, uffi-cialmente, tre volte: due volte dagli editori, con esiti la cui divergenza èsignificativa, e una volta da Luciano Canfora (5). Meno ufficialmente, ilproemio è stato sottoposto a numerose e spesso frustranti prove di tra-duzione durante un utile laboratorio bolognese, di cui si terranno quipresenti i risultati (6). Se ne ricava materia per qualche osservazione didettaglio, relativa a singoli passaggi del brano, e forse per qualche ipote-si di carattere più generale, che tuttavia non potrà far altro che confer-mare i risultati sin qui conseguiti per via comparativa e interpretativa(cfr. supra, n. 1). Dinanzi a testi di eccezionale pregnanza o densità, latraduzione – come è noto – ad altro non serve che a esperire i limiti dellatraduzione stessa: la sua «miseria», secondo un titolo famoso; di fronte aun testo qual è il proemio “artemidoreo”, essa fa risaltare piuttosto ilimiti del testo: per non dire, appunto, la sua miseria. È un caso raro,forse unico, e proprio perciò prezioso.

p. 342. Qualcosa di tale teoria sopravvive – ma solo per essere negato – anche in GAL-LAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., pp. 64 e 78, su cui cfr. R. OTRANTO, Sull’anatomia dell’Ar-temidoro, in «QS» XXXIV, 67, 2008, pp. 221-235, in part. p. 227.

(4) Sulle difficoltà derivanti dalla negazione del carattere proemiale esibito dal te-sto cfr. ora CANFORA, Nella selva, cit., pp. 335s.; ibid., pp. 336s., è sviluppata per assurdo– e preventivamente confutata – un’ipotesi di compromesso fra la teoria delle “tre vite”e i dati obiettivi che D’Alessio ha il merito di aver rimarcato.

(5) Cfr. rispettivamente C. GALLAZZI-S. SETTIS (a c. di), Le tre vite del Papiro diArtemidoro, Milano 2006, p. 157 e GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196; L. CANFO-RA, Il «magniloquente proemio» (traduzione), in «QS», XXXIII, 65, 2007, pp. 327s., quindi(con minimi ritocchi) in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 147-149. Una sinossidelle versioni fornite dagli editori si può vedere in CANFORA-BOSSINA, op. cit., pp. 3-7.Una nuova traduzione italiana è ora in BRAVO, op. cit., p. 47.

(6) Laboratorio di Traduzione Specialistica dalle Lingue Antiche (TraSLA), LM,a.a. 2008-2009. Colgo l’occasione per ringraziare – oltre alla collega Bruna Pieri – glistudenti che hanno letto, discusso e tradotto l’impegnativo testo; in particolare Ales-sandro Fabi, Irene Lizama, Antonello Orlando, Gaia Ottaviano, Valentina Rosa, SaraSacchi.

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Converrà muovere, innanzitutto, da alcuni tratti caratteristici del te-sto nel suo insieme; su di essi il commento può permettersi di sorvolare,non può una traduzione. E dunque si dovranno ricordare almeno:1) La pressoché totale assenza di connettivi; 4 soli gavr (I 10, I 13, I 17,

I 39), di cui almeno due alquanto dubbi nella loro effettiva valenzaepesegetico-consecutiva (7); 2 soli dev (II 3 e 17) (8), a parte l’erroneodev per te in I 36; un solo, e del resto incertissimo, ou\n (II 26). Nien-t’altro. Ne segue la ben nota tendenza alla mera giustapposizione dellecoordinate: uno stile sistematicamente ejx ajpostavsew~, particolar-mente straniante nell’accumulo di subordinate implicite, come nellesequenze di I 33-37 (genitivo assoluto più due enunciati participiali:hjremwvºhº ... ºkopou~nta ... proºepifortivzonta) o di II 3-7 (dueenunciati participiali più genitivo assoluto: ejpelqwvn ... prokatanohv-ºaº [o katanohvºaº] ... prodedomevnhº (9)). Si osserverà di passata –per scrupolo documentario e non per malizia – che sequenze analo-ghe spiccano nella Proaggeliva del “falso Uranio” (10). Un altro casonotevole è in II 25, dove – a un uJponoivaiº ºugkrouomevnaiº (II 23s.)già in sé poco perspicuo (11) – segue il nominativo kumatizovmenoº,che scavalca la frapposta infinitiva (il misterioso eJauto;n ejnto;º ei\naidi II 23) e riconduce al soggetto di devxetai (II 20), pretendendo,oltretutto, d’essere inteso quale equivalente di una subordinata con-cessiva (12). Tutto ciò in ostinata assenza di qualsivoglia particella. In

(7) BOSSINA, Il papiro senza Artemidoro, cit., p. 343, ha parlato giustamente di «gavrtuttofare».

(8) Di cui uno (II 3) rimane congetturale, ancorché probabile: cfr. ora CANFORA,Artemidorus, cit., p. 14.

(9) Dubbio che nella stessa sequenza vada inserito kaqeºtwvº di II 9, secondo lalettura e l’interpretazione di GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit.; contra CANFORA, Artemi-dorus, cit., p. 14 e apparato ad l. Per le due alternative di lettura in II 5,p³[ro]k³a³[t]a³n³[o]hv³ºaº o ti³[no;º katanohv]ºaº, cfr. ibid. L’accumulo delle subordinateè ben rimarcato, ma volto in bonam partem, da BRAVO, op. cit., p. 50.

(10) Meritoriamente riedita, tradotta e annotata in CANFORA-BOSSINA, Wie kann,cit., pp. 173-192. Si veda soprattutto – ibid., p. 173 – la sequenza hJ suggrafh; au{th ...genomevnh, kaiv ... parascou`sa ... diafugou`sa, dove l’ultimo participio è meramentegiustapposto (tramite virgola!) alla sequenza sintattica che precede.

(11) Un dativo di causa efficiente, parrebbe suggerire la traduzione: GALLAZZI-KRA-MER-SETTIS, op. cit., p. 196: «pur sballottato di qua e di là da pensieri contrastanti»; ilcommento, ibid., p. 210, non dà lumi e si limita a definire l’immagine «marinaresca»(ciò è vero semmai per il seguente kuma³tizovmenoº, II 25). Peraltro, l’uso figurato dikumativzomai appare, in sé, forma d’impiego assai tardo: cfr. ThGL V, p. 2104.

(12) «Pur sballottato di qua e di là da pensieri contrastanti, come su una nave»(GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196). Come ciò si concili con le preventive «garan-zie» fornite dagli adepti della geografia (II 20-23), o con il contesto apparentementeintonato a un risolutivo happy ending, non è dato capire. Una drastica ma salutare epo-

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tema di connettivi, molto si potrebbe dire altresì sulla funzione, pertanti aspetti strabiliante, di un nesso come e[ti mallon in I 31s.: «e siprefigge ancora di più di avere interesse etc.», rendono gli editori,integrando tacitamente quanto il testo omette (13); meglio sarebbe dire,rispettando asindeto e ordo verborum, «ancora di più [scil. si impe-gna] ad avere propensione» (14). Si tratta comunque di risalire diecirighe addietro (I 22 ejpaggevlletaiv tiº), e d’interpretare e[ti mallon– la differenza è importante – quale nesso avverbiale additivo. Nulladi strano nel nesso in sé, che gode di ampia e diffusa attestazione; senon fosse che – da Omero al più tardo medioevo bizantino – nonsembra darsi un solo caso paragonabile: e[ti mallon incipitario, pri-vo di altre particelle, privo di esplicito o implicito termine di parago-ne, utilizzato cioè come un prosevti – o come un etiamnum, un ultroo avverbio analogo – sembra un autentico hapax sintattico (15).

2) I numerosi turbamenti dell’ordo verborum. In molti passaggi – si puòserenamente affermare – non c’è parola che sia là dove la si attende.Macroscopici i casi di eJautou (I 3), gewgrafiva (I 16) (16), gewgra-fivaº (II 22s.), che sembrano configurare – ma è solo una delle inter-pretazioni possibili – altrettanti abusi del costrutto ajpo; koinou`. Malo stile del proemio si segnala altresì per una marcata inclinazionealla posposizione dei pronomi o dei sostantivi: così è per gewgrafivarispetto a ejpiballovmenon (I 1) (17) e per i dimostrativi di I 6s. th;n

ché sulla costituzione testuale di II 13-28 è ora imposta da CANFORA, Artemidorus, cit.,p. 16.

(13) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196; analoga interpretazione sintattica (eanaloghe integrazioni) già in GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157: «e ancora più fermamenteprescrive di avere slancio etc.». BRAVO, op. cit., p. 47, intende ora come se si trattasse diun mallon dev o simili: «anzi, (a uno che filosofi degnamente viene prescritto)» (per que-st’ultima integrazione concettuale cfr. infra, n. 75).

(14) Così CANFORA, Il «magniloquente proemio», cit., p. 327 = ID., Il papiro di Artemi-doro, cit., p. 148. Ora, in Artemidorus, cit., p. 12, Canfora rinuncia a ogni punteggiaturae dunque a ogni interpretazione sintattica del nesso.

(15) Non credo si possa confondere l’ovvio e[ti mallon “intensivo” con questo nes-so palesemente connettivo-additivo. Di poco aiuto – benché indicativo di uno stile – ilsemplice e[ti incipitario e additivo, con valore di «inoltre», tipico di Nuovo Testamentoe koiné: cfr. BLASS-DEBRUNNER, § 460 n. 6 (F. B.-A. D., Grammatica del greco del NuovoTestamento, nuova ed. di F. REHKOPF, ed. it. a c. di G. PISI, Brescia 1982, p. 561); MAY-SER, II/3, p. 137.

(16) Ma il papiro, come è noto, scrive sempre geografiva. Di qui in poi si corregge-ranno tacitamente le sviste palesi, in ossequio ai numerosi lege che costellano l’apparatodi GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit. Per la straordinaria densità di sviste ortografiche siveda da ultimo CANFORA, Prove testuali del falso, in «QS», XXXV, 69, 2009, pp. 279-293, in part. 290s.; per geografiva si veda specialmente BOSSINA, Il papiro di Artemido-ro, cit., pp. 344-347.

(17) Su cui si veda già BOSSINA in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., p. 343.

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ejpaggelivan tauvthn e I 12 t× ejpiºthvmh/ tauvth/ (18). Ancor più pro-blematica la collocazione di toºauta (I 18) fra e[ggiºta – se l’integra-zione coglie nel segno (19) – e memeigmevna, per non citare la traiectio die[cein o[rexin (I 32), distante dieci righe tonde dal suo presunto reg-gente (I 22 ejpaggevlletaiv tiº), il nesso eJauto;n o{lon (in luogo di unpiù consono o{lon eJautovn) in I 41, l’incomprensibile collocazione dio{per in II 16, il cui esatto antecedente resta indeterminabile.

3) La straordinaria ricorsività lessicale, che rivela un vocabolario sor-prendentemente povero e ripetitivo. Il proemio consta di appena 75righe, per un totale di circa 270 parole o poco più, anche a prendereper buone le generose integrazioni degli editori; in questo limitatospazio impressionano le ricorrenze, non tanto per quantità assoluta– per es. yuchv (5 occorrenze) o ejpaggeliva e affini (4 occorrenze) –quanto per ripetizione contigua, come è il caso di qelhvºei³ (I 5) eqel³h³mat³ikoi`º o qelhvma[ºin (I 9), di paraplhvºion (I 13) eparaºthºai (I 15), di e{toimon (I 10) e e{toimoº (I 15), di baºtavzei(I 19) e baºtavzwn (I 27), di dovgmaºin (I 17), t³a;³ t³h[º] f³[i]l³oºofivaºdov³gma³ta (I 24s.) e tw`n ... fi³loºofouvntwn (I 27s.), di fovrton (I 26),ajkopivaton fo³v[r]ton (I 28s.) e kop³iw³`ºa (I 30s.), di ejnarevtoiº (I 43)e ejn ajretÔ (II 1), di cwvraº (II 4) e c³wvraº (II 6), etc. In uno spaziocosì ristretto, sembrano darsi veri e propri clusters di ricorrenze pres-soché ossessive: picchi di frequenza circoscritta, nel giro di pocherighe, che configurano un impiego goffo, stentato e stereotipato dellalingua (20). Entro tali clusters, spiccano i casi in cui lo stesso termine èforzato a valori affatto diversi, se non divergenti: emblematici gli esem-pi di baºtavzein (I 19 e I 27), impiegato prima – si direbbe – nell’opa-ca accezione di fevrein o e[cein, quindi nel valore pieno di «portarecon fatica»; di i[dioº, usato ora nell’accezione di «proprio», «peculia-re» (I 16s. toi`º ijdivoiº dovgmaºin, II 13s. t³[a;] i[³d³i³a tou` no³[u`]proo[iv]m³i³a (21)), ora quale vago equivalente di un possessivo riflessi-

(18) Una collocatio verborum che non passa inosservata nemmeno in GALLAZZI-KRA-MER-SETTIS, op. cit., p. 200. Così ancora nella Proaggeliva del “falso Uranio” (hJ sug-grafh; au{th): cfr. supra, n. 11.

(19) Integrazione ora accolta in CANFORA, Artemidorus, cit., p. 10, ma previo ricorso(cfr. apparato ad l.) a una punteggiatura tutta moderna (quasi e[ggista, kai; tosau`ta,memeigmevna), indispensabile per dare senso all’insensato passo. Si veda ora anche CAN-FORA, Un mondo di anacronismi, cit., p. 365. BRAVO, op. cit., pp. 46 e 48 interviene condecisa integrazione e[ggi³ºta <toiau`ta> kai; toºauta memeigmevn³a³ e con un’interpreta-zione avverbiale di e[ggista su cui cfr. infra, n. 66.

(20) Ciò è vero anche sul piano dei costrutti: il doppio, contiguo uso di eijº in I 4-6ne è esempio insigne (se coglie nel giusto l’integrazione degli editori).

(21) Ma che la ricostruzione di quest’ultimo passo sia ampiamente dubbia è orarimarcato in CANFORA, Artemidorus, cit., p. 16.

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vo (I 30 th;n ijdivan yuchvn); degna di considerazione anche la mecca-nica ripetizione paraplhvºion ... paraºthºai (I 13 e 15), se il secon-do si interpreta nella diffusa valenza di «affermare», «dichiarare» (22);ma notevole, soprattutto, il duplice impiego di ºugkrouvein, almenopolisemico, se non enantiosemico: in II 12s. º ³u³n³krou³ov³m³enoº ³ sembravalere «mettendo a confronto», o addirittura «armonizzando» (23);poche righe dopo, in II 23s. (uJ³p³onoivaiº ºunkrouomevn[aiº]), lo stes-so verbo equivarrà senza dubbio a un più usuale collidere (ThGLVII, p. 991; LSJ9, p. 1667; Bailly, p. 1813), «essere in contrasto», «con-fliggere», «scontrarsi» (24). La povertà della lingua qui adibita, delresto, è sottolineata – più che celata – da più di una scolastica e cer-vellotica variatio, come mostrano l’imperante lessico della “fatica”(da povnoº a kovpoº, da mocqevw a barevw), le serie [ejpa]ggelivan (I 7)~ ejpaggevlletai (I 22) ~ ejn³e³p³aggelivaº (I 43s.: hapax) (25), fovrton(I 26 e 28s.) ~ proºep³ifortivzonta³ (I 37: hapax), pavnta pevrixºkopou`nta (I 35) ~ polla; pevrix b³levpwn (II 12) (26), etc. Fenomenianaloghi – rispondenti alla stessa, strutturale sermonis egestas – sonoi traslati gravosi, certo inediti e verosimilmente impropri, rappresen-tati da prop³la³ºteuvºanta th;n yuch;n (I 3s.) (27), proºankalivzhta³i

(22) Così CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., p. 215.(23) La prima accezione (o interpretazione) corrisponde alla resa di GALLAZZI-KRA-

MER-SETTIS, op. cit. 196. La seconda sembra trapelare dal commento (ibid., p. 209).(24) «Pensieri contrastanti» rendono GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196. Con-

tro la ricostruzione testuale proposta dagli editori cfr. ora CANFORA, Artemidorus, cit., p.16, che si limita a leggere, prudentemente, .ono.ai~ ºunkroumen..; in ogni caso il sensodel nesso – pur in assenza di contesto sicuro – appare probabile. L’attrito fra le dueaccezioni del verbo è riconosciuto (pur tacitamente) da BRAVO, op. cit., pp. 47 e 52, cheintende rispettivamente «confrontando» e «ipotesi contrastanti» (p. 52; nella resa di p.47 si preferisce un meno problematico «congetture»).

(25) BRAVO, op. cit., p. 51, ipotizza che ejnepaggelivaiº di I 43s. sia neoformazioneconiata per evitare ejpaggelivai, che sarebbe stato «poco chiaro», dopo gli impieghidelle prime righe, che vanno decisamente in altra direzione (cfr. infra, pp. 68s.). Latecnica di pseudo-variatio ovunque verificabile dispensa dal supporre – tortuosamente– un autore tanto accorto da percepire l’equivoco, ma non abbastanza da dissiparlo.

(26) Su questa espressione, di probabile ascendenza eustaziana, si veda BOSSINA,Artemidoro bizantino, cit., pp. 372s. = CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 358s.

(27) Se l’integrazione coglie nel giusto: gli argomenti di BOSSINA, Plasmare, cit., pp.268-270 a favore di protalanteuvºanta o pro; t. appaiono del tutto condivisibili: e idue emendamenti risultano almeno di pari probabilità, dinanzi a un testo e a un sensodi pari improbabilità (cfr. CANFORA, Un proemio risibile, cit., p. 268); pro;[tal]anteuvºanta stampa ora CANFORA, Artemidorus, cit., p. 8, mentre BRAVO, op. cit.,p. 46, si attiene alle ultime scelte degli editori. Così ora anche D’ALESSIO, On the “Arte-midorus”, cit., pp. 30s., che nell’uso di proplaºteuvw vede addirittura un argomentocontro l’attribuzione a Simonidis (i primi esempi di composti da plaºteuvw sono notisolo dal 1885): ma la vistosa passione dell’autore per la neoformazione composizionale

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th;n ijdivan yuchvn (I 29s.), eJauto;n o{lon ºunanativqetai (I 40s.) (28),etc., nonché i falsi tecnicismi di cui lo strabiliante to; kuvtoº thº ...c³wvraº (II 5s.) è caso già ampiamente ed egregiamente analizzato (29).Non si dovranno dimenticare iperonimi di notevole goffaggine cometivqhmi in q³e³vn³t³a³ [eJ]auto;n ... e{toimon (I 8-10) (30) o e[cw in ajkopiva-ton fo³v[r]ton e[ch/ (I 28s.), per tacere di pragma (I 33), che vuolforse essere variazione di pragmateiva (I 5): tutto, qui, è esito di unastentata e spesso ostentata combinatoria a partire da un materiale ec-cezionalmente povero; che tale combinatoria dia luogo a precisi clu-sters di ripetizioni è un dato in più, a mio avviso, per comprendere ilcarattere improvvisato e raccogliticcio di questo “stile” – come è sta-to detto – più asinino che asiano (31).

4) Infine, meritano una menzione i diffusi, dominanti pleonasmi, checontribuiscono – con la già osservata disseminazione di nessi connet-tivi o subordinanti più o meno (im)perspicui, più o meno (il)logici –a quella falsa progressione di pensiero che è tratto caratteristico delproemio (32); il fenomeno è l’equivalente – sul piano “sintagmatico” –

rende debole l’argomento. Non si dimentichi che «avoir la conscience intime de seforce» è l’espressione corrispondente nel “proemio” ritteriano: cfr. ibid., p. 9 (e ora«QS», XXXV, 70, 2009, p. 409). Cfr. anche infra, p. 67.

(28) Si vedano gli stessi GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 206, ad l.(29) Cfr. BOSSINA in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 347-358.(30) Oppure [poiein] auJto;n ... e{toimon, come ora stampa CANFORA, Artemidorus,

cit., p. 8 (e già in ID., The True History, cit., p. 191). Nell’uno e nell’altro caso, emerge ladifficoltà di restituire un nesso che non appaia – nel suo semplicismo – almeno atipico.Le fonti conoscono eJauto;n e{toimon paraskeuavzein (Xen. Mem. IV 5,12, Polyb. VIII19,4), o parevcein (Lib. Ep. 721,1 [X, p. 648 F.], Ioann. Chrys. PG LII 712, LXI 368,Procl. In Alc. 81 [I, p. 66 Segonds], Zon. VII 8,4 ~ Dio Cass. II, fr. 9,3 [I, p. 19 Boiss.]).L’esempio più prossimo è forse Eus. PE X 11,35 e{toimon ejmauto;n uJmin pro;~ th;n ajnavkri-sin tw`n dogmavtwn parivsthmi. Giuste perplessità (paleografiche e semantiche) in BOS-SINA, Il papiro senza Artemidoro, cit., p. 336.

(31) Si vedano le considerazioni di Renzo Tosi e di Luciano Bossina, qui, alle pp. 35-54 e 133-139. La teoria “asiana” – sviluppata da A.C. CASSIO, Lingua e stile nel testo delrotolo, GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., pp. 134-139, ma cfr. anche SETTIS, op. cit., pp.62s. – è ora rilanciata da BRAVO, op. cit., pp. 44-46. Anche a prescindere dalla sua atten-dibilità o verificabilità, che il vero Artemidoro potesse essere un “asiano” rimane piùche mai dubbio: cfr. L. LEHNUS, Artemidoro elegiaco (SH 214), «QS», XXXIV, 68, 2008,pp. 279-288.

(32) «È puro autoinganno sostenere che un qualche nesso logico-sintattico leghi ivari pezzi che compongono questa sequela di parole […]. I vari o{pw~, e[ti mallon etc.che punteggiano questa sezione danno l’illusione del progredire di un ragionamento,ma un ragionamento non c’è perché non si tratta che di pericopi sconnesse» (CANFORA,Un proemio risibile, cit., p. 276). Di un «repetitive and hiatus-prone period», complessi-vamente «hard to understand», parla ora R. JANKO, «CR» LIX/2, 2009, pp. 403-410, inpart. p. 403.

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della già osservata inclinazione alla variatio (stentata e apparente) sulpiano “paradigmatico”: il proemio procede sempre per addizione,per parafrasi, per pleonastica ripetizione (33). Secondo le rr. 5-10, ilgeografo deve, in qualche modo, “pre-lavorare” la sua yuchv (cfr. su-pra, n. 27), quindi destinare al suo eroico impegno una ben precisaqevlhºiº, ovviamente t³e³u³[k]t³i³k³wtevra (I 5s.), e inoltre – come se nonbastasse – essere «pronto» ai qelhmatika; o[rgana o ai qelhvmatadella sua yuchv (34). Egli, del resto, deve «avere» (sic) un ajkopivatonfo³v[r]ton (I 28s.) e, in più, «abbracciare» la propria anima nient’af-fatto kop³iw³ºan (I 30); egli deve «inoltre» o «ancor più» (e[ti mallon,I 31s.) «avere» (sic) o[rexin per il pragma (I 32s.): il che è il meno checi si aspetta, dopo tanto povnoº e tanto sperpero di qevlhºiº! È la stes-sa persona (se ciò significa «l’uomo», I 40) che si vota alle «indicazio-ni» o ai «precetti» tw`n qeoprepeºtavtwn Mouºw`n (I 42s.), perché ilqeoprepe;º ºchm³a della filosofia (I 44-II 1) lo renda [iJ]er³wv³t³a³[ton](II 2). E via amplificando. Ma si dà un caso di pleonasmo ancor piùilluminante: secondo le rr. 20s., le armi della geografia sono rivoltepro;º to;n genovmenon th`º ejp³i³[º]thvmhº memocqhmevnon povno³n, dovené genovmenon né memocqhmevnon appaiono facilmente giustificabili;come il participio perfetto possa indicare «il fruttuoso compimentodell’opera» (35) non è dato comprendere, visto che qui si tratta diopera in corso o a venire, e cioè di attività preliminare all’opera verae propria (un participio perfetto a funzione prospettica, per non direprofetica?) (36); quanto alla zeppa genovmenon, l’accumulo delle ipote-si avanzate dagli editori basta da solo a rimarcare la conclamata in-comprensibilità del nesso (37). «Uno dei participi è di troppo», giudi-

(33) Un’interpretazione in chiave “asiana” del fenomeno si può ora leggere in BRA-VO, op. cit., p. 55.

(34) Secondo le due concorrenti letture di I 9: cfr. GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit.,pp. 143 e 200, ad l.; CANFORA, Artemidorus, cit., p. 8 e apparato ad l. (ma già CANFORA,The True History, cit., p. 191; BOSSINA in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 332-339).

(35) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 203, ad l.(36) Si può sorvolare – perché già ampiamente osservato – sul carattere recenziore

di mocqevw passivo: si vedano gli stessi GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 203, ad l.,nonché CANFORA-BOSSINA, Wie kann, cit., p. 20.

(37) Un povno~ «originato dalla scienza»? O «connesso con la scienza, appartenentealla scienza»? O forse l’«accento» è «posto sul processo di formazione, sul realizzarsi»?In quest’ultimo caso – chiara extrema ratio – non si azzardano traduzioni: un povno~ che«si realizza» ed è al contempo memocqhmevno~? Evidentemente, se si ritiene genovmenon«rafforzato dal secondo participio memocqhmevnon», si coglie uniformità e convergenzaaspettuale laddove – in verità – parrebbe vistoso il contrasto. Sono comunque queste leipotesi che si leggono (corsivi compresi) in GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 203, ad l.

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cava con tutta semplicità, tre anni or sono, Canfora (38); inoltre, gliaspetti verbali (genovmenon e memocqhmevnon) apertamente collidono,e tutto pare mera reiterazione del fondamentale (ma in sé scialbo)povnon. Dunque, paradossalmente più onesta, o più aderente al pleo-nasmo originale, la pur evasiva resa fornita nel 2006: «per affrontarequella che è la dura elaborazione della conoscenza» (39). Si può cauta-mente ipotizzare – in mancanza di precise fonti o modelli, al momen-to non riconoscibili – che l’autore abbia voluto congiungere, qui,due idee o due linee espressive difficilmente conciliabili: da una par-te, con memocqhmevnon, avrà inteso significare la «lunga fatica» (piùche la «fatica compiuta») della scienza (40), anticipando impropria-mente l’idea che sarà dettagliata in II 7-9, là dove si nomina quel-l’«attività» (ejrgaºivaº), «di molti anni» e (forse) «di molta pena»(po³l³u³et³o³u³º kai; p³o³l³u³m³e³r³i³v[m]n³ou), che sempre precede e prepara([prod]e³domevnhº) il lavoro “sul campo” (41). Dall’altra parte, l’auto-re sembra aver fatto ricorso a un comune genovmenoº attributivo, usualeladdove si debba esprimere una qualificazione non articolabile tra-mite una diretta dipendenza dal sostantivo(42), ma qui affatto inutile,

La resa (ibid., p. 196) ripiega su «l’opera della conoscenza faticosamente elaborata».Quale delle tre ipotesi è dunque accolta? Forse la seconda (con un genitivo di pertinen-za), forse la terza (se «l’opera» allude al teorizzato «realizzarsi» del povno~). Non liquet.Che BRAVO, op. cit., p. 48, si veda costretto a intervenire su genovmenon («il participioaoristo mi pare qui assurdo») per mutarlo in gen<hs>ovmenon (proposto congiunta-mente da Georg Staab), è ulteriore prova di un disagio innegabile. La resa (ibid., p. 47)parla da sé: «per la lotta, che è destinata a essere travagliosa, della scienza».

(38) CANFORA, Postilla testuale, cit., p. 52.(39) GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157 (corsivo mio). Ma basta uno sguardo al grande

repertorio di C.H. Kahn, The Verb “Be” in Ancient Greek, Indianapolis 20032, per ren-dersi conto che tale valore pleonastico – frequente per ei\nai – è da escludersi per giv-gnesqai. Canfora (in CANFORA-BOSSINA, Wie kann, cit., p. 7 n.) coglieva nella resa unatournure di tipica tonalità televisiva: tonalità non inadatta – ciò va ammesso – all’insul-saggine dell’originale.

(40) È l’interpretazione cui è ora costretto BRAVO, op. cit., p. 47 (cfr. supra, n. 37).(41) Secondo le letture di GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 151; contra CANFORA,

Artemidorus, cit., p. 14 e apparato ad l.; si veda inoltre BOSSINA, Il papiro senza Artemido-ro, cit., pp. 320-323, per l’aleatorietà delle scelte testuali operate dagli editori. Il senso– per quanto ci concerne – non muta.

(42) Qualche esempio – fra i mille possibili – di questo ovvio relé sintattico: Polyb.III 59,9 tou;~ genomevnou~ ejk paratavxew~ ejn ÆItalivaæ ïRwmaivoi~ kai; Karchdonivoi~ajgwna~, Diod. Sic. I 2,4 pavnta to;n genovmenon aujtá katÆ ajnqrwvpou~ crovnon, I 47,6to;n povlemon to;n genovmenon aujtá pro;~ tou;~ ejn toi`~ Bavktroi~ ajpostavnta~, XII 37,2to;n genovmenon povlemon ÆAqhnaivoi~ pro;~ Lakedaimonivou~ to;n ojnomasqevnta Pelo-ponnhsiakovn, XX 113,5 to;n genovmenon touvtoi~ toi`~ basileu`si pro;~ ajllhvlou~ pov-lemon, Jo. Fl. AJ XIII 167 ÆOnivaæ tá genomevnwó ajrcierei parÆ hJmin, D. Chr. 11, 24 to;npovlemon ... to;n genovmenon toi`~ ÆAcaioi`~ pro;~ tou;~ Trw`a~, etc.

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trattandosi della banale specificazione thº ejp³i³[º]thvmhº. Forse, ilnostro “proemiografo” ha tentato di maneggiare – per puro zelo –un analogo costrutto? O forse un simile monstrum sintattico risentedell’uso perifrastico di givgnomai + participio perfetto, così tipico delNuovo testamento (BLASS-DEBRUNNER, § 354 [op. cit., p. 431]), o ad-dirittura della tendenza tardo-greca e neogreca a far sopravvivere,del perfetto, solo il participio, in sintagmi bisognosi di ausiliare(SCHWYZER I, p. 779; II, p. 410)?

Queste illazioni o speculazioni inevitabili – perché a tanto costringeun testo in pari tempo verboso ed ellittico – introducono al riconosci-mento di una caratteristica più generale e ancor più tipica del nostroproemio: una caratteristica che delle peculiarità fin qui censite è in qual-che modo la risultante o la sintesi. Su di essa, perché riguarda ancor piùda vicino il povno~ – è il caso di dirlo – del traduttore, vorrei soffermarmi.In effetti, chiunque si misuri con la traduzione delle colonne I-II puòverificare un progressivo, significativo, obbligato scarto: non ci si puòpiù chiedere – come si farebbe dinanzi a qualsiasi opera antica, per quantodifficoltosa – “che cosa dica” il testo, e si è costretti a chiedersi “che cosail testo vorrebbe dire”. In altri termini: si trascorre obbligatoriamente dauna traduzione del testo visibile (del “fenotesto”, avrebbe detto la Kri-steva) a una paradossale interpretazione delle intenzioni (non realizza-te) del testo (43). Credo che questa prospettiva sia la più fruttuosa, ed è –se non erro – quella cui si è attenuto recentemente Canfora, concentran-dosi non tanto sul senso, quanto sulle “intenzioni di senso”, per cosìdire, dell’autore, con particolare riguardo a col. I rr. 16ss. (44). Anzi èquesta, credo, l’unica prospettiva sensata dinanzi a un testo che sarebbeingenuo, o almeno ozioso, considerare alla stregua di un testo ordinario.

Il proemio, alla prova della traduzione, si rivela capillarmente carat-terizzato da un fenomeno che definirei, in mancanza di meglio, “interfe-renza semantica”, e che si potrebbe definire più crudamente – alla lucedei numerosi paralleli tardo-antichi e bizantini fin qui emersi – “interfe-renza testuale”. Si sottrae il termine di “interferenza”, come è facile ca-pire, agli specialisti di contatto (o attrito) linguistico, e agli stessi tradut-tologi, che per “interferenza” intendono ogni condizionamento – sulpiano del lessico, della sintassi, dello stile – esercitato dalla lingua del

(43) Per dirla con gli eufemismi di BRAVO, op. cit., p. 46, il traduttore si vede costret-to a «cercare la struttura logica sotto la musica delle parole».

(44) CANFORA, Un proemio risibile, cit., pp. 274-278. Questa necessità è ora ricono-sciuta – ma con le consuete espressioni di eufemismo – da BRAVO, op. cit., p. 45: «larapidità del discorso lascia al lettore molto da indovinare».

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testo di partenza (o più in generale dalla madrelingua) sulla lingua deltesto d’arrivo (o più in generale sulla lingua appresa) (45). Ora, è datodifficilmente negabile che forme d’interferenza agiscano qui ad ogni li-vello: dal lessico alla sintassi, dalla semantica allo stile. È ciò che costrin-ge il traduttore ad abbandonare il “fenotesto” e a cercare, dietro di esso,fonti, matrici, modelli, e soprattutto “intenzioni” espressive: quelle in-tenzioni che, entro limiti strettissimi, hanno cercato di forzare tali mo-delli a nuovi, precari effetti di senso. È il dominio di tali “interferenze”che fa la stranezza di tanti passaggi e che determina ovunque effetti dicortocircuito lessicale e semantico; o, meglio, effetti d’incerto compro-messo fra ciò che la lingua dice e ciò che l’autore, evidentemente, vor-rebbe costringerla a dire.

Un esempio eclatante, sin dalle prime righe. «Colui che si dedica allaGeografia, deve dare dimostrazione di tutto il suo bagaglio di conoscen-ze» (I 1-3), rendono ora gli editori; ben diversamente nel 2006: «chiintende dedicarsi alla geografia, per fare una presentazione di tale scien-za nella sua completezza, etc.» (46). Quest’ultima resa sembra presup-porre – incomprensibilmente – un poieiºqai infinito finale, ma non è insé priva di ragioni, almeno sul piano del lessico. Nelle sue oltre cento-venti occorrenze, fra Platone e Psello, la iunctura ejpivdeixin poieiºqaiha un solo e unanime valore: «dar prova (pubblica) di qualcosa», «farmostra di» e spesso, in malam partem, «esibire» (47). Talora, l’espressio-ne designa l’«esibizione» teatrale o poetica (48); chiarissimo, del resto,

(45) Si possono vedere, al proposito, R. GUSMANI, Saggi sull’interferenza linguistica,I-II, Firenze 1981-1983; S. LAVIOSA-BRAITHWAITE, Universals of Translation, in Routled-ge Encyclopedia of Translation Studies, ed. by M. BAKER, London-New York 1998, pp.288-291; A. CARDINALETTI-G. GARZONE (a c. di), Lingua, mediazione linguistica e interfe-renza, Milano 2004; A. CARDINALETTI-G. GARZONE (a c. di), L’italiano delle traduzioni.Lingua, traduzione, didattica, Milano 2005. Per l’antichità, disponiamo del ricchissimolavoro di J.N. ADAMS, Bilingualism and the Latin Language, Cambridge 2003, nonchédella miscellanea Bilingualism in Ancient Society. Language Contact and the WrittenWord, ed. by J. N. ADAMS, M. JANSE and S. SWAIN, Oxford 2002. In essi si troverà ulterio-re bibliografia.

(46) Si vedano rispettivamente GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196 e GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157.

(47) Ci si limita a qualche esempio: Lys. Or. 14, 21, Isocr. De big. 32, Bus. 44, Paneg. 17(dove è chiara l’opposizione ejpivdeixin poieisqai/diapravxasqaiv ti), Pl. Phaed. 99d 2,Soph. 217e 2, Gorg. 449c 4, Aeschin. Tim. 47, Dem. Or. 25,50, Phil. Ebr. 41, Strab. IV 2, 3,XV 1, 64, Luc. Dom. 3, J. AJ VIII 99, XI 186, XIII 378, D. Chr. Or. 31,19, Philostr. VS II619, su su fino a Basilio Magno (PG XXXI 652), Giovanni Crisostomo (PG LI 93, LV 327,LVII 211), Socrate Scolastico (HE VII 22), Procopio (Bell. III 21,7, IV 2,25).

(48) E.g. Lycurg. Leoc. 102, J. Fl. BJ IV 368, Athenae. VIII, 350b 7; il che vale anchein àmbito oratorio: cfr. e.g. Dem. De cor. 280.

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l’unico esempio citato dal commento: è il passo celebre della Politica(1259a 18s.) in cui si narra di come Talete «fece mostra» della sua sophia.Si tratta sempre, dunque, di mostrare ad altri: l’espressione designa unapratica – per così dire – strutturalmente estroversa. Inoltre, thº o{lhºejpiºthvmhº non può che riferirsi a una «disciplina nel suo insieme»: nonha nulla dell’interiore o introverso «bagaglio di conoscenze»; il nessoo{lh ejpisthvmh o simili, in decine d’occorrenze che vanno da Platone aipiù tardi commentatori aristotelici, indica sempre la disciplina nel suocomplesso, o nella sua essenza costituiva, distinta dai suoi gene sotto-disciplinari o dalle sue applicazioni particolari (49). Qui, dunque, par-rebbe non potersi riferire che alla “geografia in sé”, globalmente e orga-nicamente intesa (50). Tra la prima e la seconda versione, dunque, glieditori accolgono (tacitamente) i giusti rilievi di Bossina circa la funzio-ne di eJautou (51), da connettere (per quanto astrusamente) ad ejpiºthvmh.Benissimo. Ma è impossibile negare che le prime righe del proemio na-scano appunto da un compromesso fra due intenzioni espressive bendiverse: una topica propositio thematis – dove oggetto dell’ejpivdeixiº,dell’«esposizione» o «presentazione» (come rendevano gli editori nel2006), non può essere che la «scienza nel suo insieme» – e una sua cu-riosa declinazione intimistica, per cui «la scienza nel suo insieme» divie-ne la «scienza personale», la «scienza» dell’autore, immortalato – di lì apoche righe – in una bizzarra operazione di preventiva o precauzionale“pesatura” (o “modellazione”) della propria anima. Non andrà esclusonemmeno che l’innaturale posposizione di eJautou sia dovuta al tentati-vo di creare una dipendenza ex communi da ejpiºthvmh e da yuchvn, se-condo il precario equilibrio (o equilibrismo) di un’espressione che quitenta di conciliare sobria terminologia proemiale e ispirate intenzioni“psicologiche”, forse dettate – è la spiegazione più semplice – dagli ac-centi più intimistici del “proemio” di Ritter («avoir la conscience intimede ses forces») (52). Tutto ciò pare confermato, a immediato séguito, dal-

(49) Un significativo esempio nel già citato Pseudo-Uranio (CANFORA-BOSSINA, Wiekann, cit., p. 173): qhsauro;n o{lh~ iJstorikh~. Tenta di superare la difficoltà BRAVO, op.cit., p. 48, intendendo «saper fare», e cioè «abilità tecnica che è il risultato di un lungoe sistematico esercizio». Non si vede come queste sottigliezze possano eliminare il pro-blema cruciale.

(50) Ciò è comprovato dal fatto vistoso (e stranamente ignorato dal commento) chepoche righe sotto ejpiºthvmh si riferisca, come è ovvio, alla geografia (I 12 e 14, dove èripreso da aujthvn); il contrasto è rimarcato ora da BRAVO, op. cit., p. 48.

(51) BOSSINA, Artemidoro bizantino, cit., pp. 355s. = CANFORA, Il papiro di Artemido-ro, cit., pp. 342s.; cfr. ora ID., Il papiro senza Artemidoro, cit., p. 335.

(52) Cfr. ora CANFORA, Artemidorus, cit., p. 9; precedentemente CALVESI in CANFO-RA-BOSSINA, op. cit., pp. 211s.

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l’impiego ugualmente indeciso, o compromissorio, di ejpaggeliva (I 6s.[eijº] t³h;³n³ [ejpa]ggelivan tauvthn³) (53); in qualsiasi modo si voglia inte-grare il lacunoso passaggio, è evidente che ejpaggeliva e th~ ajrethºduvnamin (I 8) appaiono strettamente correlati. «Riguardo a questo in-tento programmatico», rendono ora gli editori; e nel 2006 (quando siintegrava, evidentemente, [dia;] th;n ktl.) «in forza dell’indicazione chesi è detta». Nel commento al passo si cita, divagando, il De differentiavocabulorum di Tolemeo Grammatico, onde accreditare la sottile distin-zione fra ejpaggeliva e uJpovscesi~ (54) e giustificare il carattere “volon-taristico” della prima; ma non si può fare a meno di citare altresì uncerto numero di topiche occorrenze incipitarie: Diod. Sic. I 5, 3, dovel’ejpaggeliva th~ grafh~ è appunto la propositio, cioè quanto (nel proe-mio) è «preannuncio» di un’imminente trattazione; e Marciano, prolo-go del Periplo (GGM I 522), dove la proeirhmevnh ejpaggeliva è senzameno il «piano dell’opera» precedentemente enunciato; non meno si-gnificativo è l’altro passo di Marciano ivi citato, dall’introduzione al-l’Epitome di Menippo (GGM I 566), dove dello stesso Menippo si men-ziona l’ejpaggeliva al contempo iJstorikhv e gewgrafikhv: ciò che resti-tuisce, evidentemente, un non raro impiego del termine quale sinonimodi ejpavggelma, «argomento», «tema», «subject» (LSJ9, p. 602, s.vv.),derivato proprio dalla sua specializzazione proemiale (55). Ma qui, nelnostro testo, quale tema è stato mai enunciato o preannunciato? Quale“programma” vi si trova mai esposto? Ancora una volta, il procedimen-to risulta chiaro: il nostro autore ha prelevato ejpaggeliva dal lessicodegli esordi letterari e scientifici, ma l’ha spogliato del suo valore tecni-co, imprimendo al termine una marcata torsione semantica in senso inti-mistico o volontaristico; e l’ejpaggeliva diventa così l’«intento», tutto

(53) Alquanto dubbia l’integrazione eijº: un’alternativa è il tÔ qelhvse[i katav] /[tÆ ejpa]ggelivan tauvthn kai; ktl. di CANFORA, Artemidorus, cit., p. 8 (così già in ID.,The True History, cit., p. 191; in ID., Il papiro di Artemidoro, cit., p. 147, la resa propostaera «conformemente al preannunzio»). Con tale integrazione il valore di ejpaggelivanon appare comunque più netto e più pertinente: il problema (e cioè il fenomeno d’in-terferenza semantica) rimane immutato. BRAVO, op. cit., p. 48, preferisce diav (e testimo-nia che la stessa soluzione è adottata da Hammerstaedt).

(54) L’ejpaggeliva è la «promessa» che si fa divca paraklhvsew~, «senza alcuna ri-chiesta» o «sollecitazione»; insomma, nessuno costringe nessuno a fare il geografo! Pec-cato che Strabone, proprio a esordio del libro iberico, usi uJpescovmeqa (Strab. III 1,1),a riprova di come una diairesis fra sinonimi poco giovi a comprendere il passo. Eviden-temente il ricorso a tale distinzione serve a conciliare i due “sensi” qui condensati daltermine: il «programma» incipitario e «l’intento» tutto interiore.

(55) «Egli realizzò quanto preannunziava componendo un’opera geografica e stori-ca al tempo stesso» parafrasa CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., p. 82.

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personale, cui occorre piegare la yuchv con il sostegno della qevlhºiº.Ancora una volta, lessico tecnico spogliato del suo valore proprio e for-zosamente “psicologizzato” (56). Ma un ulteriore campo semantico sem-bra qui entrare in gioco: la necessità di essere «pronti» ad obbedire allavolontà, la tensione verso (o la conformità a) l’ejpaggeliva, non possononon evocare un certo frasario parenetico cristiano, dove l’ejpaggeliva èovviamente la «promessa» di Dio (57), come di Dio è sempre il qevlhmacui occorre essere e{toimoi (58). Tutto ciò collima con il ricorrente lessicocristianeggiante, e comunque tardivo, che è già stato riconosciuto nelleespressioni che subito seguono: da oJ tucw;n kovpoº (I 11) a tÔ qeiotavth/filoºofiva/ (I 14) (59).

Molti altri, nel séguito, gli esempi di imperfetta o forzosa intersezio-ne di campi semantici disparati. Quello che è ormai il più celebre si leg-ge alle rr. 16s.: eij ga;r ºiwpÈ `, geografiva toiº ijdivoiº dovgmaºin lalei`.Canfora ha convincentemente ipotizzato (e gli editori hanno tacitamen-te ripetuto) che in questa insensata frase altro non si trovi che un malriu-

(56) Forse proprio a questa particolare “psicologizzazione” del lessico tecnico pen-sava Albio Cesare Cassio quando recentemente (Pisa, 2 aprile 2009, a margine dellaconferenza di D’Alessio su cui supra, n. 3) ha dichiarato di aver sempre nutrito moltidubbi sul carattere “proemiale” del nostro testo, perché esso appare troppo «centratosulla persona del geografo». Io direi che qui le marche “egocentriche” e le marcheproemiali – squisitamente tecniche – appaiono semplicemente giustapposte, con stri-dente indecisione: l’autore, a dirla in breve, parla di sé in termini proemiali e dellageografia in termini psicologici.

(57) Cfr. già Paul. Hebr. 10,36 uJpomonh~ ga;r e[cete creivan i{na to; qevlhma touqeou poihvsante~ komivshsqe th;n ejpaggelivan. Ma si vedano anche Aster. in Ps. 25,34(p. 203 Richard) tiv ouj gnwvsontaiÉ to; qevlhma tou` qeou`, ta;~ ejpaggeliva~, ta; ejpourav-nia ajgaqav, ktl., Macar. Serm. 4,18 (p. 40 Dörries-Klostermann-Kroeger) pw~ toivnunouj qelhvsomen tosauvtai~ protropai~ kai; ejpaggelivai~ tou kurivou o{loi ejx o{louproselqein ktl., [Ioann. Chrys.] In sanct. Pascha, sermo 3,8 Nautin e{toimon trevceineij~ ejpaggeliva~ qeou.

(58) Ciò fin da una celebre parabola lucanea (Lc. 12,47 oJ doulo~ oJ gnou;~ to; qevlhmatou` kurivou aujtou` kai; mh; eJtoimavsa~ h] poihvsa~ pro;~ to; qevlhma aujtou` darhvsetaipollav~). Su questa “prontezza” tipicamente neotestamentaria si vedano per es. BALZ-SCHNEIDER, EWNT, s.v. (H. B.-G. S., Dizionario esegetico del Nuovo Testamento, ed. it. ac. di O. SOFFRITTI, Brescia 1995, I, coll. 1421-1423).

(59) Cfr. per es. CANFORA, Postilla testuale, cit., pp. 48s. = ID., Il papiro di Artemido-ro, cit., 214s. Su oJ tucw;n kovpoº, cfr. da ultimo BOSSINA, Plasmare, cit., p. 278. Per la«divinissima filosofia» si veda anche l’intervento di F. Ferrari in questo volume, pp.149-165; la presunta origine «medioplatonica» di queste e altre espressioni è ora rimar-cata da M.M. Sassi ap. BRAVO, op. cit., p. 56 (ma cfr. già GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op.cit., p. 115). L’influsso stoico è ipotizzato sistematicamente da E. GANGUTIA ELÍCEGUI,La hipótesis de L. Canfora: ¿un falso?, «Emerita», LXXVI/2, 2008, pp. 329-342, in part.pp. 331-333. La tecnica del confronto “miscroscopico”, limitato alla singola parola fuo-ri contesto – una soluzione ampiamente esperita dal commento “ufficiale” – rende iparalleli di scarsa utilità.

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scito e grossolano riadattamento del ben noto motto simonideo relativoa pittura e poesia (che è, come si sa, zwgrafiva lalousa) (60): con ciò, iltermine gewgrafiva si trova ricacciato nel campo semantico – forse menoanacronistico (61), ma inconciliabile con il contesto tutto – di «cartogra-fia». Ne segue che a “parlar tacendo” non può essere che la geografia,come ultimamente si rassegnano a tradurre gli editori («la Geografia,infatti, anche se tace, in realtà parla attraverso le dottrine che le sonoproprie») (62). Una sola precisazione, a titolo di postilla: se già in etàclassica o tardo-classica lalein abbandona il significato di «ciarlare»,«chiacchierare», e si assesta su una valenza neutra che ne fa ora unosbiadito sinonimo di levgein, ora un tecnico-fonatorio «emettere voce»(cfr. LSJ9, p. 1026, s.v., I 3), occorre attendere perché il termine assumala valenza positiva o elativa che qui inequivocabilmente si richiede; se lazwgrafiva lalou`sa di Simonide è semplicemente «pittura dotata divoce», qui parrebbe trattarsi di autorevole e solenne “enunciazione”,secondo il senso che lalein, in associazione a profezie e dovgmata, assu-me per es. in Greg. Nyss. Contra Eun. III 3,10 (III, p. 110 Jaeger) ejpei;ou\n qeou` hJ fwnh; au{th hJ pneumatikh; ejn tá profhtiká stovmatilalhqeisa, dovgma dia; touvtou manqavnomen ktl., in Greg. Naz. Apol.PG XXXV 497 laloumevnwn musthrivwn te kai; dogmavtwn, o in Theod.Stud. Epist. 437 tovte tosautav soi lalhqhvsetai ajlhqeiva~ dovgmataktl., per limitarsi a pochi casi (ma cfr. LAMPE, p. 791, s.v., 2-6).

Nell’immediato séguito, la mancata coincidenza di intenzioni espres-sive ed espressioni concrete giunge al suo apice. Resta una delle frasi piùenigmatiche, quella che si legge in I 17-21; e, ancora una volta, qui nonsi tratta di capire che cosa l’autore dica, ma che cosa egli tenti di dire. Iltesto è ben noto: tiv ga;³r³ oujkÉ (comicissima interrogativa retorica) (63)e[ggi³ºta kai; toºauta memeigmevn³a³ peri; eJauth;n o{pla baºtavzei pro;º

(60) CANFORA, Postilla testuale, cit., p. 51 = ID., Il papiro di Artemidoro, cit., p. 216.(61) Sulle accezioni del termine gewgrafiva fra Eratostene e Strabone si veda

S. MICUNCO, Note sugli usi di gewgrafiva, in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp.126-141.

(62) Ciò costituisce un ritorno all’interpretazione fornita in C. GALLAZZI-B. KRAMER,Artemidor im Zeichensaal. Eine Papyrusrolle mit Text, Landkarte und Skizzenbüchernaus späthellenistischer Zeit, «APF» XLIV, 1998, pp. 189-208, in part. p. 195; cfr. CANFO-RA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 215s. In GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157, si preferivauna diversa esegesi: «se la geografia sta in silenzio, la filosofia parla attraverso i suoispecifici enunciati». BRAVO, op. cit., p. 47, intende ora: «se infatti la geografia tace (=sebbene la geografia taccia), essa parla con le sue dottrine».

(63) Senz’altro migliorata – ma non certo ridotta a ragione – dalla diversa interpun-zione che ora propone BRAVO, op. cit., p. 48: tiv gav³rɳ oujk e[ggi³ºta ktl., «e che? Nonporta forse, etc.» (ibid., p. 46).

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to;n genovmenon th`º ejp³i³[º]thvmhº memocqhmevnon povno³n. Per spiegarel’astruso e[ggiºta (rr. 17s.), i commentatori chiamano a riscontro un passosenofonteo, Ciropedia VII 5, 79, laddove Ciro descrive i vantaggi dell’es-sere sempre ejggutavtw tw`n o{plwn, «vicino alle armi», «con le armi aportata di mano». Una valenza che è qui manifestamente negata dal fattoche la Geografia, le sue armi, parrebbe portarsele addosso: peri; eJauth;no{pla baºtavzei (r. 19), se davvero peri; eJauth;n ... baºtavzein equivale a«cingersi» (64). Espressione curiosa, su cui non a caso nel commento sisorvola: e il nesso logico non esplicitato deriverà senz’altro dal sistemametaforico delle “panoplie dogmatiche”, come è già stato ipotizzato (65).Aggiungo un solo elemento: un interessante parallelo si legge in un luo-go sinora non valorizzato – a quanto mi consta – del Commento di Gio-vanni Crisostomo alla Prima lettera ai Corinzi (PG LXI 149): pw`~ ga;roujk ejkplevxew~ a[xion (forse di qui la buffa domanda retorica del no-stro?), o{tan oJ th`~ oijkoumevnh~ basileu;~, kai; tosau`ta peri; eJauto;no{pla e[cwn kai; stratovpeda kai; strathgou;~ kai; topavrca~ kai; uJpav-tou~, kai; gh`n kai; qavlattan uJpokeimevnhn ktl. Qui, come si vede, lachiara e perspicua immagine è quella di un condottiero circondato dalproprio esercito, dalle proprie «legioni» (stratovpeda) e dai propri uf-ficiali (strathgou;~ kai; topavrca~ kai; uJpavtou~); un condottiero cheper di più domina l’intero creato, geograficamente partito in «terra» e«mare». Alla luce di questo passo, è inevitabile domandarsi se un’imma-gine analoga (o addirittura questa precisa immagine) non sia sottesa al-l’impropria riformulazione del nostro autore: sarà sotto specie di studio-rum dux che la Geografia è qui ritratta? Un dux che reca «intorno a sé»armi – armi culturali e disciplinari, beninteso – d’ogni tipo, a cominciareda quella filosofia di cui sarà poco dopo teorizzata la naturale alleanzacon la Geografia? Questa ipotesi – che ipotesi resta – potrebbe spiegaremeglio il tessuto lessicale del testo: con o{pla = oJplitai, «armate» e non«armi» (LSJ9, p. 1240, s.v., II 4), si comprenderebbero meglio sia e[ggiºta(I 17) (66) che memeigmevna (I 18). A ritroso, forse, si comprenderebbe

(64) Così rendono gli editori (GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196): «essa si cin-ge di armi di tipo diverso, che trova a portata di mano». In questo caso la contraddizio-ne è palese e poco possono le tacite integrazioni («che trova»). Cfr. CANFORA, Un proe-mio risibile, cit., p. 276; ID., Artemidorus, cit., p. 10. Più ampiamente BOSSINA, Il papirosenza Artemidoro, cit., pp. 348-350.

(65) Cfr. da ultimo CANFORA, Un proemio risibile, cit., p. 274. Sull’assurdità di unmilite antico equipaggiato con armi «differenziate» (o meglio «mescolate») cfr. ora CAN-FORA, Un mondo di anacronismi, cit., pp. 365-367.

(66) Va menzionata l’ipotesi di BRAVO, op. cit., p. 48, che intende e[ggiºta comeavverbio (= ejgguvtata, cfr. lat. prope), con il valore di «quasi, pressoché». L’uso è ben

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meglio il ºunagwnivºaºqai (I 12s.), da intendere come verbo tecnico del-l’“alleanza” (interdisciplinare), e dunque come anticipazione dell’image-rie qui applicata (67). Rimane, naturalmente, l’incongruenza di baºtavvzei:un verbo che il nostro autore può aver impiegato, qui, in accezione estre-mamente opaca, secondo un’evoluzione del termine che appare tipicadel greco più tardo (cfr. LAMPE, p. 293) se non moderno (68), o che puòcostituire un’indebita anticipazione di quelle immagini – tutte intonateallo sforzo, al peso, alla fatica – che subito seguono, dove bastavzw ri-corre in senso proprio (I 27); forse ancor meglio, si può credere chel’immagine di un dux circondato dalle sue «armate» si confonda o sicondensi, per la consueta “sovradeterminazione” di ogni immagine, conl’icona di un guerriero variamente fornito, o sovraccarico, di «armi» di-verse (69). In ogni caso, è difficile non riconoscere, qui, un’altra delleinserzioni o variazioni su testo dato – puntualmente peggiorative – dicui tanti esempi si incontrano in questo papiro (70). Per usuale “interfe-renza semantica” (o “testuale”), un’immagine perfettamente idonea adescrivere un composito esercito in armi può essere stata forzata a signi-ficare la variegata composizione di una panoplia individuale; o un persi-stente, perverso gusto della variatio – operata, al solito, con mezzi miser-rimi – può aver dato luogo a un’espressione intrinsecamente contrad-dittoria.

Siamo costretti ad analoghi sforzi di divinatio di fronte al passaggioche subito segue: I 22-31 ejpaggevlletaiv tiº peri¿r¯er³r³i³nhmevnaiº kai;

noto, ma in relazione a numerali, non ad aggettivi (come pare ammettere lo stesso BRA-VO, loc. cit.). L’unico pertinente parallelo citato ibid. è Xen. Anab. V 4, 13 ejgguvtatatiaroeidh, «[elmi] pressoché a forma di tiara»: ma anche a prescindere dai pesantiritocchi che tutto ciò richiede – il papiro ha e[ggiºta kai; tosau`ta – non si può nonchiedersi perché mai, nell’asserire la somiglianza o l’identificazione di geografia e filo-sofia, si dovrebbe inserire un controproducente «quasi»!

(67) E forse anche il difficile parasthºai di I 15, su cui può aver agito anticipata-mente il lessico militaresco qui adibito. Ma cfr. supra, n. 22.

(68) Mi pare degno di menzione il fatto che bastw`, in neogreco, si sia affievolitofino al punto d’indicare un semplice “portare” e a volte addirittura “indossare”: cfr.per es. D.B. Demetrakos, MEGA LEXIKON OLHS THS ELLHNIKHS GLWSSHS, Athe-nai 1954, II, pp. 1367s., s.v.

(69) È l’ipotesi ora sviluppata, con riscontri verbali e iconografici, da CANFORA, Unmondo di anacronismi, cit., pp. 365-372.

(70) E più in generale in altri falsi attribuibili, con ogni verosimiglianza, alla stessamano che qui vediamo in opera: si veda al proposito L. CANFORA, Come lavorava Simoni-dis, in ID., Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 423-427. Per il nostro papiro, si veda L.CANFORA, Le molte vite del fr. 21 di Artemidoro, «QS» XXXIII, 65, 2007, pp. 271-300, inpart. pp. 289-295, con utile sinossi dei modelli e dei ritocchi (= ID., Il papiro di Artemi-doro, cit., pp. 237-241).

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º¿t¯ucnai`º merivmnaiº diÆ aijw`noº a[geºqai³ t³a;³ t³h`[º] f³[i]l³oºofivaºdov³gma³ta, o{pwº to;n ÆAtlavnteion ejkei`non fovrton baºtavzwn tiº tw`najxivwº fi³loºofouvntwn ajkopivaton fo³v[r]ton e[ch/ kai; proºankalivzhta³ith;n ijdivan yuch;n mhde;n kop³iwºa (scil. -w`ºan) mhde; baroumevnh (scil.-mevnhn). Si tratta, come si sa, di un brano fra i più ostici e astrusi delproemio. Molte le difficoltà: dal sospetto perirrinevw o -rinavw (rr. 22s.),dubbio nel valore come nella forma, all’inquietante sgrammaticatura rap-presentata dai due nominativi kop³iwºa mhde; baroumevnh (rr. 30s.). Madue difficoltà spiccano su tutte, e appaiono pressoché insormontabili: ildoppio tiº di rr. 22 e 27, la cui ripetizione non risulta più comprensibileper il fatto di essere – garantiscono gli editori – «certo deliberata» (71); el’ambiguo, sfuggente, quasi inafferrabile a[geºqai di r. 24: «procurarsi[…] le dottrine» (72) non è traduzione, ma espressione di un mero desi-deratum esegetico. A complicare il tutto, l’eccezionale ricorsività lessica-le (r. 26 ejkeinon fovrton ~ rr. 28s. ajkopivaton fo³v[r]ton ~ rr. 30s. mhde;nkop³iwºa) – che rende più che mai vistosa la povertà dei materiali concui questo collage appare faticosamente confezionato – e la generale oscu-rità delle immagini (dal «fardello atlantico» (73) all’appassionato “abbrac-cio dell’anima”).

Circa il doppio tiº, è evidente che esso configura una «duplicità disoggetti» (74) che è vano nascondere trattando singolarmente le due oc-correnze, con rinvii a grammatiche o loci similes (75). Di chi si tratta? Achi o a che cosa ha inteso riferirsi l’autore del proemio? Diverse le possi-bilità interpretative sin qui prospettate. Si può presumere che i due sog-getti, almeno idealmente, coincidano. Sarà allora il solo geografo, o me-

(71) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 205, ad l.(72) Così GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196; «procurarsi dottrine, appropriarsi

di dottrine» è ribadito ibid., p. 205, ad l. «Acquisire […] le dottrine» era la resa propo-sta in GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157.

(73) Che potrebbe costituire un esempio – a dir poco conclamato – di “interferenzalinguistica” in senso pieno: sul possibile anglismo cfr. CANFORA, Artemidorus, cit., p. 10,ad I 26, con le ulteriori considerazioni di CANFORA, Un mondo di anacronismi, cit., pp.373-382.

(74) CANFORA, Un proemio risibile, cit., p. 277.(75) È quanto accade in GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., pp. 204s., ad ll., dove il

grave problema appare sorprendentemente aggirato. Esso, invece, è ben riconosciuto daBRAVO, op. cit., pp. 48s., che al solito interviene per via congetturale, eliminando il primotiº (presunta integrazione di un copista intermedio) e intendendo ejpaggevlletai comepassivo («viene prescritto», ibid., p. 47): significativo accumulo di forzature dinanzi aun passo naturaliter sconclusionato; Hammerstaedt ap. BRAVO, loc. cit., corregge in ejpag-gevlletaiv tiº<i> (con uno iota di cui lo studioso vedrebbe traccia in lacuna). Per l’ac-cumulo di emendamenti così prodotti, cfr. ora L. CANFORA, Chiarimento sullo pseudo-Artemidoro. Bravo e l’indomita Lusitania, «LEC», LXXVII, 2009, pp. 167s.

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glio l’ideale geografo-filosofo, a “proporsi” (ejpaggevlletai) un este-nuante training filosofico, come sarà lui a “portare”, con più o menokovpoº, il proverbiale o simbolico «fardello di Atlante». È, se non erro,l’interpretazione presupposta dalla pur evasiva traduzione ora fornitadagli editori: «uno si prefigge di procurarsi durevolmente le dottrine dellaFilosofia […] affinché, portando su di sé quello che si dice un carico diAtlante, come uno di quelli che si dedicano degnamente alla Filosofia,sostenga il carico senza percepire la fatica» (76). È facile vedere come taleesegesi possa ottenersi solo a prezzo di un ingiustificato «come» («comeuno di quelli»), furtivamente insinuatosi nella versione. In alternativa, sipotrà riferire il doppio tiº al solo filosofo, ancora distinto dal geografoin base alla precedente (ma non ancora argomentata) synkrisis di filoso-fia e geografia. Del resto – potrebbe sostenere chi sposa questa ipotesi –del geografo si parlerà espressamente solo a partire dall’esplicito oJmoivwº

de; kai; oJ gewgravfoº di II 3. Credo che così intendessero gli editori nel2006: «qualcuno prescrive di acquisire di continuo le dottrine della fi-losofia […], affinché chi coltiva convenientemente la filosofia, avendo sul-le spalle un fardello degno di Atlante, sostenga il carico senza sforzo» (77).Resa certo più onesta, e per qualche aspetto più perspicua – almenonella risoluzione del nesso tiº tw`n ajxivwº fi³loºofou`ntwn (rr. 27s.) (78)– ma non meno problematica: perché questa improvvisa intrusione nelcampo (esclusivo) del filosofo? Perché la truistica rappresentazione diun filosofo che filosofeggia? Perché l’applicazione al filosofo di un ver-bo come ejpaggevllesqai – fin qui, come nel séguito, l’ejpaggeliva ap-partiene al geografo – e di un’immagine, come quella di Atlante, di cuinon si faticherà ad ammettere la maggior congruenza con il lavoro geo-grafico? E comunque: chi «prescrive» a chi, o chi «si prefigge» e chi«sostiene il carico», se i due tiº indicano soggetti diversi? E se non indi-

(76) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196 (corsivi miei). Nessuna parola di giu-stificazione nel commento al passo. Si resta tuttavia sorpresi quando ibid., p. 205, sem-bra trapelare una diversa interpretazione logico-sintattica: «si intende dire che per l’au-tentico filosofo l’espletamento del suo compito non comporta fastidio» (corsivo mio).Che l’inserzione del «come», nella resa citata, sia pura invenzione, è rimarcato da BRA-VO, op. cit., p. 49.

(77) GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157. I soliti robusti rimedi in BRAVO, op. cit., pp.49s., che, espunto il primo tiº (cfr. supra, n. 75), intende le mevrimnai come sineddocheper «libri», anzi «libri di filosofi, destinati a esaltare la filosofia e ad esortare i lettori adarsi alla filosofia», cioè protreptikoì lógoi. Così tutto torna: «viene prescritto con medi-tazioni limate e numerose (= con molti libri ben limati, che sono frutto di meditazioni)»(ibid., p. 47).

(78) Che esso sia inteso come un ovvio partitivo, ancora nel 2008, dimostra almenoil lemma del commento in GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 205.

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cano soggetti diversi, perché mai precisare il secondo tramite il partitivotw`n ajxivwº fi³loºofou`ntwn?

Di fronte a tante difficoltà, si può ritenere – con Canfora – che t³a;³t³h[º] f³[i]l³oºofivaº dov³gma³ta sia soggetto, non oggetto di diÆ aijw`noºa[geºqai: con il che si risolverebbero peraltro le difficoltà connesse ada[geºqai e all’apocalittico diÆ aijw`noº. Dunque: «l’affermazione è che gliassiomi della filosofia “sono eterni”, “attraversano l’eternità” (a[gesqaidiÆ aijw`no~) secondo l’annuncio (ejpaggevlletai) di qualcuno che è ge-nericamente designato con ti~» (79).

Tuttavia, un’ulteriore possibilità può essere presa in considerazio-ne, pur nella consapevolezza che a nessun altro testo si dovrebbe appli-care un così alto grado di elucubrazione esegetica (e difficilmente, delresto, un altro testo lo richiederebbe). Bossina ha additato ormai tre annifa un utilissimo parallelo, per tutto l’astruso passaggio, nel commentoeustaziano all’Odissea (I pp. 17s. St., e inoltre II, p. 224 St. per l’immagi-ne di Odisseo insonne) (80); qui si tratta non già del solo Atlante e del suofovrto~, ma più precisamente dell’amichevole sostegno offerto da Eracleal travagliato Titano. C’è da chiedersi se non sia su questa – del restocanonica – immagine che l’autore del proemio ha inteso costruire la suatraballante sequenza di traslati. A partire da questa ipotesi, i singoli sno-di del singhiozzante argomentare si possono forse – e con tutta la caute-la del caso – ricostruire a questo modo:1) ejpaggevlletaiv tiº. Il nesso è in Origene (Select. in Ps., PG XII 1085)

e in Olimpiodoro Diacono (In Eccl., PG XCIII 540) (81). Più ampia-mente, ejpaggevllesqai è verbo tipico della “professione” filosoficao teologica, e perciò volentieri associato a dovgmata in autori che van-no da Teofilo di Antiochia (Ad Autol. III 5,12 [p. 198 Otto = p. 214Martín] (82)) fino a Fozio (in Ep. II ad Cor., p. 586 Staab). Il termine

(79) CANFORA, Un proemio risibile, cit., p. 277. Più aderente all’interpretazione deglieditori (ma senza taciti accomodamenti o infingimenti) la resa fornita in CANFORA, Ilpapiro di Artemidoro, cit., pp. 147s.: «uno si impegna a darsi con continue sofferenze,sempre, ai dogmi della filosofia [minima variazione in ID., Il «magniloquente proemio»,cit., p. 327: «uno si impegna a darsi ai dogmi della filosofia con continue sofferenze,sempre,»] affinché uno di coloro che filosofeggiano degnamente, portando quel pesodegno di Atlante, abbia un peso che non affatica e abbracci la propria anima in nullaaffaticata né appesantita».

(80) L. BOSSINA in CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 325-332. Il riscontro èora suffragato dall’ottimo parallelo reperito in Tzetzes (Ep. 2) da P. Butti de Lima ap.CANFORA, Un mondo di anacronismi, cit., pp. 373s.: un parallelo che conferma l’immagi-ne soggiacente, suffragata da precise ricorrenze verbali.

(81) Per i paralleli cfr. CANFORA, Artemidoros, cit., p. 11.(82) Dove si legge – ma in funzione antipagana – un interessante w] th`~ dianoiva~

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rimanda all’iniziale ejpaggeliva, sicché il soggetto del verbo (l’imper-sonale ti~) non potrà che agire in accordo con gli intenti ultimi dellavoce narrante, cioè del geografo. È difficile non vedere un legame fratale ribadita ejpaggeliva e le ejpaggelivai o ejnepaggelivai delle Muse,citate poco oltre (I 43s.), se non forse con i proºtavgmata di I 38s. (83).

2) Che cosa «si propone» di fare, o «s’impegna» a fare, costui? Il nessoa[geºqai³ t³a;³ t³h[º] f³[i]l³oºofivaº dov³gma³ta andrà forse inteso in quel-l’accezione metaforica cui s’intonano, nel séguito, fovrton baºtavzein(I 26s.) e fovrton e[cein (I 28s.). Dunque «assumersi», «portare su disé». Scialbo, generico, equivoco sinonimo dei successivi – diciamocosì – verba laborandi: un fenomeno che non stupirebbe nella gene-rale povertà del lessico ovunque impiegato (84).

3) A che scopo, tutto ciò? L’enigma è forse affidato alla seguente frasefinale, o pseudo-finale, di I 25ss. A prendere sul serio grammatica esintassi, soggetto di baºtavzwn non può che essere il secondo tiº (I27) (85), e da esso non può che dipendere il successivo tw`n ajxivwº

fi³loºofouvntwn. Potremmo trovarci di fronte alla seguente idea: l’im-pegno prestato da chi «si assume» i dovgmata della filosofia fa sì che«uno dei degnamente filosofanti» porti quell’«atlantico fardello» fi-nalmente ajkopivaton, «senza provarne fatica» (86). Non si può fare ameno di intravedere, qui, l’idea di una mutua collaborazione, di unreciproco sostegno: forse proprio l’immagine di un Eracle destinato– e ricorro alle parole di Eustazio – a uJpelqei`n to;n fovrton ... kai;diadevxasqai to;n ÒAtlanta. Proprio la duplicità dei soggetti miti-co-allegorici coinvolti potrebbe aver suggerito il difficoltoso, duplice

twn ou{tw~ ajkribw~ filosofhsavntwn kai; filosofivan ejpaggellomevnwn. oiJ ga;r tautadogmativsante~ to;n kovsmon ajsebeiva~ ejnevplhsan.

(83) «Precetti», si rendeva in GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157 (e così CANFORA, Il«magniloquente proemio», cit., p. 327 = ID., Il papiro di Artemidoro, cit., p. 148); bendiversa la traduzione odierna (GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196: «quello che gliera stato ordinato»); cfr. infra, n. 89.

(84) L’accezione «condurre con sé», «portarsi dietro» è ora ammessa come l’unicapossibile – di contro alle ipotesi degli editori – da BRAVO, op. cit., pp. 52s., che tuttavianon sembra trovare problematica l’espressione.

(85) Non va dimenticato, però, che l’autore dello Pseudo-Uranio si segnala per unmirabolante anacoluto: toiou`to~ ou\n w]n oJ Oujravnio~ kai; tosau`ta suggrayavmeno~sofa; suggravmmata ejtivmhsan oiJ ÆAlexandrei~ ktl. (CANFORA-BOSSINA, Wie kann das,cit., p. 174; cfr. ibid., p. 183 n. 8). Un nominativus pendens, dunque, non si può esclude-re con assoluta certezza.

(86) È ovviamente obbligatorio attribuire una funzione predicativa all’aggettivo, maciò non riscatta l’espressione dal suo carattere maldestro; BRAVO, op. cit., p. 50 avverte ilproblema: e propone ajkopivato~.

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ti~, a esprimere la nozione di una fruttuosa “staffetta”, o se si vuoledi un fruttuoso ºunagwnivzeºqai, fra Geografia e Filosofia.

Oltre questo non andrei, consapevole che ancora una volta si è co-stretti a indagare, al di là del testo, le intenzioni riposte, inespresse omalamente espresse del testo: benché la presenza di due bei volti barba-ti, a margine di questa tortuosa allegoresi, possa essere di qualche con-forto. Chi è Atlante e chi è Eracle? Un Eracle-filosofo soccorre l’Atlan-te-geografo, e si sobbarca i suoi dovgmata? O un Atlante-filosofo portadiÆ aijw`noº (espressione che acquisirebbe forse, finalmente, il senso atte-so (87)) i dovgmata che gli sono propri, finché tale fovrtoº non trascorresulle spalle di un Eracle-geografo, o geografo e filosofo insieme, a felicecoronamento e sintesi del percorso? Non oso esprimermi su questo pun-to: la coerenza della supposta allegoresi farebbe propendere per la se-conda ipotesi, ma tutto resta qui indeterminato e in larga misura incom-prensibile, sicché sarebbe imprudente tentare di estorcere al testo unachiarezza che esso non possiede. Del resto, che sia qui dominante l’ideadi una collaborazione tra Filosofia e Geografia, suggerita o sostenuta daldoppio ruolo archetipico di Eracle e di Atlante, è forse confermato daldifficoltoso proºep³ifortivzonta³ eJautá ta; p³leivona ajgaqa; tw`n³proºtagmavtwn di I 37-39. Se la lettura proºep³ifortivzonta (hapax)coglie nel giusto (88), troviamo forse qui ribadita l’idea di un “peso ag-giuntivo” che qualcuno – ancora il soggetto designato dal primo tiº? –appare generosamente disposto ad assumersi (89).

Potrebbe esserci davvero – sottraggo a Canfora l’espressione – «una(aberrante) consequenzialità» (90), in questa protratta giustapposizionedi frasi tenute insieme dal filo, assai esile, di idee sempre e soltanto sot-tintese:1) La geografia, intesa quale o{lh ejpiºthvmh, richiede una sorta di pre-

ventivo talanteuvein della propria yuchv (I 3s.). Questa bizzarra

(87) Siamo altrimenti costretti a considerarlo una pomposa espressione per «di con-tinuo» (BOSSINA, Artemidoro bizantino, cit., pp. 341s.) o «sempre» (ID. in CANFORA, Ilpapiro di Artemidoro, cit., p. 330).

(88) È la lettura proposta da GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 147; CANFORA,Artemidorus, cit., p. 12, preferisce proºe[n]fortivzonta (così già ID., The True History,cit., p. 193). Anche prosemfortivzw rimane inattestato: cfr. BOSSINA, Artemidoro bizan-tino, cit., p. 337 = CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., p. 326.

(89) «L’espressione, dal significato non immediatamente percepibile, vuole forseindicare che chi si occupa di filosofia prende su di sé un carico di beni maggiore diquello richiesto» (GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 206, ad l.).

(90) CANFORA, Un proemio risibile, cit., p. 275.

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psychostasia rappresenta un’operazione preliminare al lavoro geogra-fico e risponde a qualche sorta di ejpaggeliva.

2) Tale lavoro è kovpoº (I 11), è memocqhmevnoº povnoº (I 21), e richiedeun attivo ºunagwnivºaºqai (I 12s.) a sostegno dell’ejpiºthvmh.

3) La geografia è «accanto» alla filosofia; in rapporto a quest’ultima,essa possiede «propri dovgmata» (I 16s.) e «si circonda» (o «si cin-ge») di «armi» (o «armate») molteplici, che le consentono di affron-tare il povnoº della scienza.

4) È oggetto di ejpaggeliva (I 22) l’«assumersi» (a[geºqai) i dovgmatadella filosofia, perché il «fardello atlantico» della scienza sia più age-volmente portato da «chi fa degnamente filosofia».

5) Costui, inoltre, può così «abbracciare la propria yuchv» (I 29s.): conil che si torna daccapo a quello stravagante rapporto con l’anima giàinstaurato dall’aspirante geografo; e circa il nesso etimologico fratalanteuvein e ÒAtla~ già Eustazio – come ha mostrato Bossina –non ha alcun dubbio (ad Il., II p. 300 V.) (91).

Dato che l’espressione th;n ijdivan yuch;n mhde;n kop³iwºan (I 30s.) èin tutto e per tutto parallela all’ajkopivaton fov³[r]ton nominato pocoprima (I 28s.), e dato che quest’ultimo è propriamente ÆAtlavnteion ...fovrton (I 26), pare di poter cogliere quale sia la logica sottesa a questoparadossale “abbraccio” dell’anima: la yuchv qui rappresentata si sosti-tuisce al «fardello atlantico», cioè al peso del kovsmo~. In altri termini,sarà qui già all’opera quella sovrapposizione o identificazione di «ani-ma» individuale e «mondo» siglata in séguito dal memorabile aJploutaiga;r oJ a[nqrwpoº tá kovºmw/ di I 39s.: «l’uomo sta disteso sul cosmo»,oppure «l’uomo arriva a raggiungere tutte le parti del mondo» (92), oppu-re «l’uomo [...] si espande verso il mondo», oppure «l’uomo [...] si espan-de sul cosmo» (93), o in qualsiasi altro modo si voglia rendere questa frasein cui aJploutai rappresenta un riuso improprio e arrischiato di un ter-mine i cui paralleli sono già stati riconosciuti (94). Il locus similis indicato

(91) BOSSINA, Pesar l’anima, cit., pp. 386-389.(92) Così CANFORA, con diversi gradi di resa letterale, rispettivamente in Il «magni-

loquente proemio», cit., p. 327 e in Il papiro di Artemidoro, cit., p. 148.(93) Così gli editori, rispettivamente in GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p. 157 e in GALLAZ-

ZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196.(94) Cfr. CANFORA-BOSSINA, Il divagante proemio, cit., p. 15; BOSSINA, Il papiro senza

Artemidoro, cit., p. 334. Non aiuta il commento di GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p.206, ad l. La logica prosecuzione dell’immagine è nell’idea che il geografo debba th;nyu³ch;n eJauto³u ºunp³latuv³n³ein tÔ uJpokeimevnh/ cwv[r]a/³ (II 10s.), sui cui presupposti lin-guistici (e teologici) cfr. da ultimo BOSSINA, Il papiro senza Artemidoro, cit., pp. 326-335.

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ultimamente da Canfora (Procl. Hom. de incarn., PG LXV 696) (95), conl’immagine di un Cristo che ta;~ cei`ra~ h{plwsen ejn staurá, kai; to;nkovsmon ejnhgkalivsato («manus in cruce expandit, mundumque in ul-nas accepit»), conferma che nell’“abbraccio dell’anima” di I 29s. trapelagià l’ideale del filosofo-geografo che, abbracciando la propria «anima»,abbraccia con essa, o grazie a essa, il cosmo tutto: esattamente come ilcosmo, atlantico fardello, è da lui sostenuto senza fatica. In altro modo,questo trionfale “abbraccio” non si spiega (96). È interessante osservare,anche per questo passaggio, la paradossale tecnica di “disseminazione”metaforica che regola tutto il proemio: poche, ossessive immagini cherinviano l’una all’altra e che si concretizzano in espressioni spesso crip-tiche, inspiegabili se non in base a sottintesi solo altrove – e sempre al-quanto oscuramente – esplicitati.

Se tale «aberrante consequenzialità» – senso inferior di un palinse-sto altrimenti incomprensibile – prosegua nelle righe successive, non èdato appurare. Per le righe effettivamente leggibili – I 32-44 e II 1-12 –fenomeni di “interferenza semantica” non cessano di presentarsi a ognipassaggio: dall’eroica “insonnia” del geografo-filosofo al suo reiterato“guardarsi intorno” (I 35s. e II 12), dal suo «espandersi per il cosmo» (I39s.) al suo devoto «consacrarsi tutto» (I 40s.), dalle Muse «divinissi-me» al «divino schema della filosofia» (I 42s. e 44s.). Si potrebbe osserva-re, per inciso, che espressioni paragonabili a eJauto;n o{lon ºunanativqetaidi I 40s. sono comuni a partire da Filone (Her. 200s. ajllÆ o{lon eJauto;najnavqhma ajnatiqevnai twæ gegennhkovti qewæ) e si infittiscono dal IV sec.,con Gregorio Nisseno (In Cant. cant. 6 [VI, p. 189 Langerbeek] oJ toiv-nun eJauto;n mevllwn ajnatiqevnai th`æ tou` qeou` qerapeivaæ), con il Christuspatiens (2040s. swvæzei ga;r auJto;n o{sti~ eujfrovnw~ Qew`æ / ajnativqhsi),con Giovanni Crisostomo (In Ps. 118, PG LV 676 oJ ga;r toiou`to~ ...o{lon eJauto;n ajnativqhsi tw`æ Qew`æ) (97); ed è difficile sottrarsi all’impres-

L’integrazione ºun[al]lavt[tei]n, preferita in CANFORA, Artemidorus, cit., p. 14, nonmuta il senso dell’immagine.

(95) CANFORA, Artemidorus, cit., p. 13.(96) Per BRAVO, op. cit., p. 53, si tratta di «“abbracciare la sua anima” per congratu-

larsi con essa per il fatto che essa non si lascia affaticare dal peso». Difficilmente la giàscarsa credibilità del proemio potrà sopravvivere a questo e ad analoghi tentativi diriscatto.

(97) Notevole, per più di una ricorrenza lessicale, la descrizione dell’apprendistatofilosofico di Origene in Eusebio (Eccl. Hist. VI 3,9 pleivstoi~ te e[tesin tou`tonfilosofwn dietevlei to;n trovpon, pavsa~ u{la~ newterikwn ejpiqumiwn eJautou pe-riairouvmeno~, kai; dia; pavsh~ me;n hJmevra~ ouj smikrou;~ ajskhvsew~ kamavtou~ajnapimplwn, kai; th~ nukto;~ de; to;n pleivona crovnon tai~ twn qeivwn grafwn eJauto;najnatiqei;~ melevtai~).

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sione che un hapax come il composto sunanativqhmi debba qualcosa allatino consecro (98). Si potrebbe osservare altresì che ºch`m³a t³h` ³ºf³iloºo³f³iva³º (I 44-II 1) – qui presunto equivalente di «carattere dellafilosofia» (99) – è di norma impiegato per indicare l’«apparenza esterio-re», la «posa» o l’«aspetto» di chi filosofo vuol sembrare e non è (100):valore non inadeguato al pretenzioso proemio – non si può negarlo – macerto inconciliabile con il contesto. Altrettanti esempi di cattivo, super-ficiale o almeno anacronistico riuso di lessico sostanzialmente estraneo:estraneo al tema, al contesto, all’epoca.

Purtroppo, non ci è dato seguire il geografo nel suo felice o combat-tuto approdo sulla «terraferma» (II 3s.), perché la recentissima contro-edizione dell’Artemidorus personatus invita alla massima prudenza circala costituzione testuale della seconda colonna (101). Il che pone peraltroun serio problema metodologico, nell’approccio al testo del nostro proe-mio e del papiro tutto: quanto si intravede o si divina in lacuna va consi-derato – anche al di là delle più o meno probabili integrazioni – allastregua di quanto si legge nelle sezioni più sane del papiro? In altri ter-mini: dobbiamo sempre presupporre un testo preciso, intenzionalmentee integralmente precostituito, a prescindere dall’entità delle lacune? In

(98) Gli editori (GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 206, ad l.) si sforzano di preci-sare che «il preverbio sun svolge qui una funzione perfettiva, non comitativa, ben illu-strata in LSJ, s.v. suvn D 2 ad ulteriore rafforzamento del concetto espresso dall’anti-stante o{lon».

(99) Così GALLAZZI-KRAMER-SETTIS, op. cit., p. 196; in GALLAZZI-SETTIS, op. cit., p.157, si preferiva «proprietà della filosofia». Dinanzi alla vaghezza del nesso, si attiene aun iperletterale «schema della filosofia» CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., p. 149.

(100) Cfr. Iustin. Apol. 4,8 filosofiva~ o[noma kai; schma ejpigravfontaiv tine~, oi}oujde;n a[xion th`~ uJposcevsew~ pravttousi, Greg. Naz. In laud. Heron. phil., PG XXXV1204 ejn tá th`~ filosofiva~ schvmati kai; problhvmati, Ioann. Chrys. In ep. ad Eph.,PG LXII 153 eij schma yeude;~, eij skia; filosofiva~ fainomevnh ou{tw~ aiJrei, tiv eja;nth;n ajlhqh filosofivan ajgaphvswmen kai; th;n eijlikrinhÉ, Ioann. Dam. In ep. ad Rom.,PG XCV 893 kenh;n ajpavthn levgwn ei\nai th;n filosofivan, o{ti schvmati kataplhvt-tei, kai; piqanovthti lovgwn th~ ajlhqeiva~ ajfesthkuia. Con provschma, di valore an-cor più esplicito, cfr. Dio Cass. HR LXVI 13,1 [III, p. 146 Boiss.] e Ioann. Philop. Deaet. mund. p. 45 R. to; th~ filosofiva~ aijdouvmenon provschma e p. 482 R. to; semno;nth`~ filosofiva~ ... provschma. Si veda anche Themist. Protr. 303b H. filosofivaæ me;ndh; kai; schma semno;n kai; swma eujmevgeqe~ kai; stolh; prevpousa ed Eust. ad Il., III p.730 V. hJ Kwmwódiva skwvptousa tou;~ schmatizomevnou~ filosofiva~ lovgwósemnoproswpein eij~ to; mevtwpon aujtoi~ ejpigravfei to;n noun. Questi dati si accorda-no con quanto ora rivela BRAVO, op. cit., p. 53 n. 21: «a lungo ho pensato che lo sch`math~ filosofiva~ fosse un abito speciale, una veste caratteristica, propria dei filosofi».

(101) CANFORA, Artemidorus, cit., p. 16, dove le letture proposte da GALLAZZI-KRA-MER-SETTIS, op. cit. 152-157, sono derubricate quale «fabricatio Mediolanensium». Unnuovo tentativo di ricostruzione – non dissimile, a parte i dettagli, da quello già propo-sto – è ora in BRAVO, op. cit., pp. 51s.

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termini ancor più chiari o più brutali: dobbiamo presumere che il testopreceda sempre le lacune – come senz’altro dovremmo presumere di-nanzi a un papiro autentico – o dobbiamo porci di fronte alla concretapossibilità che il testo talora preceda lacune secondariamente prodotte,talora, invece, assecondi lacune preesistenti? Alla prima eventualità orien-ta il dato di cui sono testimoni gli editori (assenza di tracce d’inchiostronelle rotture del rotolo): dato che nulla può contro l’ipotesi del falso,perché «qualunque falsario prima scrive il testo e poi “crea” fratture edanni», come ha osservato Canfora e come altri falsi di Simonidis dimo-strano (102). Alla seconda eventualità, tuttavia – e cioè alla possibilità chemolte lacune preesistano al testo – orientano altri dati: la strabiliantecaratteristica della malconcia col. III, dove quasi tutte le tracce supersiti,sul margine sinistro della colonna, restituiscono – vedi caso – «initiaverborum» (103); e il caso inquietante di parole che sembrano scavalcare,prodigiosamente, fori e rotture: così è per wjk[..]eanovn e perprobevblht[..]ai in IV 23s. (104). Prendendo sul serio la possibilità dilacune preesistenti al testo, come dobbiamo considerare ciò che si rico-struisce, più o meno verosimilmente, in lacuna? L’autore del proemioavrà sempre predisposto meticolosamente il suo testo, o avrà talora ap-profittato di lacune preesistenti, per lasciare ancor più nel vago la pro-pria traballante argomentazione?

Sono interrogativi legittimi, credo, che rendono ancor più frustran-te il lavoro di chi voglia tradurre o almeno capire questo delirante proe-mio. Ad ogni modo, il quadro complessivo non muta. Il dato saliente, einnegabile, è la quantità dei prelievi terminologici e testuali: prelievi avolte restituiti nella loro purezza, ma fortemente anacronistici; a voltearricchiti di inserti che vorrebbero essere neutri, e neutri non sono, eche proprio perciò mostrano indizi di elaborazione secondaria, postic-cia e artificiosa; a volte intenzionalmente variati e perciò forzati a inten-zioni espressive affatto estranee, che mal si conciliano con il materiale dipartenza. È facile vedere quanto tali procedimenti s’intonino a ciò che èdato riscontrare nelle colonne IV e V, dove un analogo collage, e analo-ghe tecniche d’inserzione o variazione, sono stati da tempo messi in luce:il che rende ben poco probabile ogni tentativo di scindere il giudizio sulproemio dal giudizio sulla sezione propriamente geografica del papiro.

(102) L. CANFORA, Postilla, «QS» XXXIV, 68, 2008, p. 235, con rinvio ai falsi Vange-lo di Giovanni e Frammento storico anepigrafo di Simonidis, in ID., Il papiro di Artemido-ro, cit., figg. 14 e 15.

(103) Preziosa osservazione di CANFORA, Artemidorus, cit., p. 17.(104) Cfr. CANFORA-BOSSINA, Wie kann das, cit., p. 54 = p. 78.

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La tecnica compositiva (o ri-compositiva) è la medesima, e se la differen-za di stile o di lingua può trarre in inganno (105), essa andrà imputatasemplicemente alla diversa natura dei materiali messi a frutto dal nostrobricoleur.

Ovunque, qui, impera l’anacronismo; ovunque impera l’interferen-za linguistica, semantica, testuale. Ovunque domina il più sfrenato bri-colage, che sottrae il proemio a ogni autentica “prova” di traduzione econdanna il traduttore alla congettura, all’ipotesi, alla postilla: quasi chel’“originale”, qui, insistesse a sottrarsi, a negarsi, a mancare. È un disa-gio che non si può tacere: tradurre onestamente questo proemio pareimpossibile. E, se non impossibile, è almeno difficile evitare la più sem-plice delle conclusioni: che sia stato un antico greco, a scrivere questogreco antico, è improbabile. Che sia stato un greco, com’è noto, puòessere.

(105) Uno degli ultimi impieghi di questo diffuso ma fuorviante argomento è in FER-NÁNDEZ DELGADO-PORDOMINGO, op. cit., p. 324, che elogiano la sensibilità dei traduttoriai due diversi registri stilistici del papiro.

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JÜRGEN HAMMERSTAEDT

COME FA A ESSERE UN PAPIRO FALSATO?

Questo contributo ha un duplice obiettivo: dimostrare che il papirodi Torino (P.Artemid.) in questione non può essere un falso di Simoni-dis e provare che questo papiro non può essere comunque un falso (1).Prima si dimostrerà quindi, rispondendo a due articoli di Giuseppe Car-lucci (2), che l’uso del parakùiºma (cioè del sampi sovrastato da espo-nente moltiplicativo) nel papiro di Torino non poteva essere noto a Kon-stantinos Simonidis, il quale non può quindi averlo falsato; poi si analiz-zeranno le coincidenze in un passo del papiro con alcune congetturemoderne fatte in un frammento di Artemidoro citato nel medioevo, coin-cidenze che Canfora interpreta come prova che il papiro sia un falso,mentre io vi vedo la prova del contrario.

(1) Per la prima parte rimando inoltre a un mio articolo più dettagliato dal titoloWarum Simonides den Artemidorpapyrus nicht hätte fälschen können. Eine seltene Schrei-bung für Tausender in Inschriften und Papyri, «Chiron» 39, 2009, pp. 323-337; una ver-sione precedente alla seconda parte del mio contributo è apparsa sotto il titolo Artemi-doro di Efeso nella tradizione indiretta e nel papiro di Torino, in C. GALLAZZI, B. KRAMER& S. SETTIS (edd.), Intorno al Papiro di Artemidoro I. Lingua, stile e contesto culturale,Milano 2009, pp. 43-56. M. WEST, All Iberia is Divided Into Two Parts, in K. BRODERSEN& J. ELSNER (edd.), Images and texts on the “Artemidorus Papyrus”, Stuttgart 2009, pp.95-101 arriva alle stesse conclusioni della mia seconda parte. Ringrazio il prof. LucianoCanfora per avermi invitato a presentare la mia posizione al convegno di Rovereto, ilprof. Caffieri, Presidente dell’Accademia degli Agiati, per la sua offerta di pubblicarequeste pagine, aggiornate fino al novembre del 2009, nel volume che raccoglie gli atti ela Dott. Luisa Muratorio per la revisione del mio testo italiano.

(2) G. CARLUCCI, Sampi?, in L. CANFORA & L. BOSSINA (edd.), Wie kann das einArtemidor-Papyrus sein? - Ma come fa a essere un papiro di Artemidoro?, Bari 2008, pp.229-232 (identico con «QS» 68, 2008, pp. 51-53); G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, «QS»69, 2009, pp. 297-312.

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1. Il parakùiºma (“sampi”) con esponente moltiplicativo non poteva essernoto a Simonidis

Luciano Canfora ha anticipato l’editio princeps di Gallazzi, Kramere Settis (3) con una sua proekdosis di alcune parti del papiro (4). Traqueste parti non c’era comunque lo stadiasmos alla fine dell’ultima co-lonna del papiro di Torino, di difficile lettura, che indica le distanze tralocalità costiere della Spagna. In questo stadiasmos le migliaia vengonosegnate in maniera molto particolare. Mentre il tradizionale sistema mi-lesiaco indicava le migliaia (1000, 2000, 3000, fino a 9000) con le primenove lettere dell’alfabeto (a-q) e le contraddistingueva con qualche se-gnetto in alto a sinistra, nel papiro le migliaia sono indicate dalle letterea-q poste sopra un altro segno. In tempi moderni tale segno è stato chia-mato sampi, mentre i grammatici antichi preferivano nominarloparakùiºma (cioè «feto in soprannumero» per un alfabeto che solo cosìraggiunge le 27 lettere necessarie per poter indicare i numeri 1-999) (5).Il parakùiºma senza numero sovrastante veniva quindi usato come 27mo

segno aggiunto all’alfabeto per indicare il numero 900 nel sistema mile-siaco. Il duplice uso dello stesso segno numerale, sia per indicare il nu-mero 900, sia per esprimere con l’aggiunta dei numeri sovrastanti le mi-gliaia è un fenomeno che si spiega difficilmente (6). Tuttavia, il fenome-no è di per sé incontestabile. Un papiro dell’archivio di Zenone (P.CairoZen. I 59015, 38) e un’iscrizione di Didyma (I. Didym. 40, 60) confer-mano che lo stesso segno viene usato senza esponente moltiplicativo per900 e con moltiplicativo sovrastante per le migliaia.

Il primo a pubblicare una spiegazione di tale maniera di indicare lemigliaia fu Bruno Keil nel 1907 (7). Di contro il Bilabel sostenne che nonsi tratterebbe dello stesso segno usato per 900, ma di uno nuovo, dal-l’aspetto leggermente diverso (8). Questo scetticismo venne pure adotta-to e sostenuto da Carlucci con il ricorso a un’iscrizione tessala (9). Su

(3) C. GALLAZZI, B. KRAMER & S. SETTIS (edd.), Il papiro di Artemidoro, Milano 2008.(4) P.Artemid. coll. 1, 1-2, 13 e col. 4, 1-5, 16 in: L. CANFORA (ed.), The True History

of the So-called Artemidorus Papyrus, Bari 2007, pp. 191-197; P.Artemid. col 4, 1-24 ecol. 5, 1-16, e una traduzione italiana delle colonne 1-2, in L. CANFORA, Il papiro diArtemidoro, Roma/Bari 2008, pp. 147-151.

(5) A. SOLDATI, T¾ kaloùmenon parakùjºma. Le forme del sampi nei papiri, «APF»52, 2006, pp. 209-217, in particolare 210, n. 7.

(6) Cfr. comunque J. HAMMERSTAEDT, Artemidorpapyrus, cit., pp. 325ss.(7) B. KEIL in O. RUBENSOHN, Elephantine-Papyri, 1907, p. 84.(8) F. BILABEL, Siglae, «RE» 2 A, 1923, col. 2291.(9) G. CARLUCCI, Sampi?, cit., p. 231. Si tratta di I.Volos inv. E 717 (cfr. A.S. MCDE-

VITT, Inscriptions from Thessaly. An analytical handlist and bibliography, 1970, n° 668).

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quell’iscrizione tessala, tale segno sarebbe in grado da solo, cioè senza lasovrapposizione di un esponente moltiplicativo, di rappresentare il nu-mero 1000. Ma Carlucci si basa su una lettura erronea (10) recentementecorretta da Agostino Soldati (11). Come ho potuto constatare personal-mente sulla fotografia che sarà pubblicata per la prima volta da Soldati,al di sopra del parakùiºma si vede benissimo un a che funge da espo-nente moltiplicativo per indicare 1000.

Nell’editio princeps fu notato che quest’uso del parakùiºma sovra-stato da esponente moltiplicativo nel papiro non poteva esser falsificatoda Simonidis perché il falsificatore non poteva conoscere questo sistemanumerico (12). La sua morte avvenne tra il 1867 e il 1890, mentre Keilpubblicò la prima spiegazione del parakùiºma sovrastato da esponentemoltiplicativo solo nel 1907.

È doveroso aggiungere che il Keil dà al suo collega Bernard Haus-soullier il merito di aver riconosciuto tale sistema numerico in alcuneiscrizioni allora inedite di Didyma (13). Carlucci nel 2009 ha fatto notareche Haussoullier aveva già parlato di questa sua scoperta al convegnoparigino degli orientalisti del 1897 (14). Del suo discorso esiste una brevemenzione nel resoconto del convegno a opera di Krumbacher (15). Lerelative scoperte di Haussoullier avvennero comunque alcuni anni dopola «seconda data di morte» di Simonidis (1890) e non viene affatto soste-nuto da Carlucci che le osservazioni di Haussoullier siano la base di unfalso simonideo.

Altre indagini del Carlucci prendevano nel 2008 spunto dal fattoche due iscrizioni che contengono una tale indicazione delle migliaiaerano note ben prima delle edizioni scientifiche (16). Questo è vero, ma

(10) In A.S. ARVANITOPOULOS, Inscriptions inédites de Thessalie, «RPh» 35, 1911, pp.120-139 (ibid. n° 36).

(11) A. SOLDATI, Notazioni di migliaia tramite parakùiºma sovrastato da esponentemoltiplicativo, «RAL» S. 9, vol. 20, 2009 (in corso di stampa).

(12) C. GALLAZZI, B. KRAMER & S. SETTIS, cit., p. 58.(13) B. KEIL, cit., p. 84: «Diese Schreibung ist zuerst erkannt und richtig gedeutet

von Herrn B(ernard) Haussoullier aus noch unpublizierten Rechnungen des 2. Jhd.v.Chr. aus dem milesischen Didymaion, von welchen derselbe mir vor Jahren Mittei-lung zu machen die Güte hatte».

(14) G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, cit., pp. 302ss.(15) K. KRUMBACHER, «ByzZ» 7, 1898, p. 257: «B. Haussoullier sprach über den

griechischen Buchstaben Sampi. Von ihm selbst gefundene Inschriften in Didyma er-gänzen in glücklicher Weise das Wenige, was man bisher über den Gebrauch diesesZeichens wusste».

(16) G. CARLUCCI, Sampi?, cit., p. 229: «... quel simbolo non fu affatto “trovato per laprima volta in P.Eleph. 1” dal momento che figura già nell’iscrizione Brit. Mus. IV 897e in quella di Priene 118. Esse erano note ben prima delle edizioni scientifiche».

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non permette affatto di concludere che la maniera particolare di scriverele cifre delle migliaia fosse già nota a quei tempi.

Nell’iscrizione di Alicarnasso (I. Brit. Mus. IV 897, databile tra il279 e il 221 a.C.) il segno in questione fu interpretato per la prima voltacome 3000 da Bruno Keil nel suo contributo del 1907. Siccome questacifra sull’iscrizione in questione è usata in maniera isolata e non si trovaquindi in una serie composta sia da decine di migliaia sia da centinaia,che per la loro posizione avrebbero potuto rendere perspicuo il valorenumerico di tale segno, tutti gli editori prima di Keil hanno malintesoquel numero scambiandolo per 500 (17). Lo stesso vale anche in tempipiù recenti (18). Un fotografia fatta dal British Museum mi ha invece per-messo di confermare l’ipotesi di Keil (19).

Anche nell’iscrizione di Priene (I. Priene 118, datata nel primo seco-lo a.C.) il numerale, che in questo caso precede le indicazioni delle cen-tinaia, non è stato riconosciuto nell’editio princeps del 1906 (20). La giu-sta interpretazione che Keil ne dava nel 1907, cioè di leggere nella quin-ta riga il numero 4500, rimase in seguito ignorata (21). Ma essa vieneconfermata, come pure il numero 1200 indicato secondo lo stesso siste-ma nella riga 17, da una foto fatta recentemente da Wolfgang Blümelche dimostra chiaramente che in tutti e due i casi viene impiegato ilparakùiºma sovrastato da esponente moltiplicativo per indicare 4000 e1000 (22).

(17) CH. NEWTON, History of Discoveries at Halicarnassus, Cnidus, and Branchidae IIAppendix III, 1863, pp. 689-693; R. DARESTE, Sur une inscription de Cnide, «BCH» 4,1880, pp. 341-345; CH. MICHEL, Recueil d’inscriptions grecques, 1900, n° 595; W. DIT-TENBERGER, «OGIS» 1903, n° 46. Per ulteriori dettagli vedi J. HAMMERSTAEDT, Artemi-dorpapyrus, cit., p. 327.

(18) The collection of Ancient Greek Inscriptions in the British Museum Part 4. Kni-dos, Halikarnassos and Branchidae, by G. HIRSCHFELD. Supplementary and MiscellaneousInscriptions by F.H. MARSHALL, 1893-1916, n° 897; H.W. PLEKET, Epigraphica I. Textson the Economic History of the Greek World, 1964, n° 26; M. AUSTIN, The HellenisticWorld from Alexander to the Roman Conquest. A Selection of Ancient Sources in Transla-tion, 1981, n° 100; L. MIGEOTTE, L’emprunt public dans les cités grecques, 1984, n° 103.Vedi anche Halikarnassos Inscriptions di D. MCCABE, 1991, n° 26, in The Princeton Projecton the Inscriptions of Anatolia: http://epigraphy.packhum.org/inscriptions.

(19) La foto è riprodotta in J. HAMMERSTAEDT, Artemidorpapyrus, cit., p. 328.(20) F. HILLER V. GAERTRINGEN, Die Inschriften von Priene, 1906, n° 118 scriveva in

una nota: «nach F (i.e. C. Fredrich) = 40500 Drachmen, was eine erstaunlich hohe Sum-me wäre».

(21) Cfr. Priene Inscriptions. Text and List di D. MCCABE 1987, n° 104, in The Prin-ceton Project on the Inscriptions of Anatolia: http://epigraphy.packhum.org/inscriptions.

(22) Le foto dei due numeri si trovano in J. HAMMERSTAEDT, Artemidorpapyrus, cit.,p. 328.

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Si vede quindi che, prima del contributo di Keil del 1907, i numeraliin questione non sono stati compresi da nessuno di coloro che si occu-pavano di queste due iscrizioni. Isolati come sono, li avrebbe capiti sol-tanto chi conosceva già il principio di base e non sarebbero potuti servi-re da soli per far capire il loro sistema.

In una discussione privata per posta elettronica del 13 giugno 2008ho comunicato a Luciano Canfora l’informazione, fornita dal mio colle-ga Wolfgang Blümel che si occupa di una nuova edizione delle iscrizionidi Priene (23), secondo la quale una parte di I. Priene 118 si trova nel mu-seo di Smirne. Carlucci, nel suo secondo articolo, si è riferito a quest’in-formazione con l’intento di suggerire che Simonidis avesse potuto leggerequesta parte dell’iscrizione nella raccolta epigrafica della scuola evangeli-ca di Smirne durante la sua gioventù (24). Anche se così fosse (25): Blümelha precisato che la parte di I. Priene 118 che sta nel museo di Smirnenon è quella che porta i numeri in questione. Questi si trovano sull’altropezzo che giace sempre nel sito archeologico di Priene – segni che nonhanno comunque permesso di arrivare alla comprensione del sistemanumerico.

La prima possibilità per capire il sistema è stata offerta dalle iscrizio-ni di Didyma (I. Didyma 38-42, datate nella prima metà del secondosecolo a.C.). Fu Haussoullier nell’estate del 1896 a scoprire i primi fram-

(23) Nella futura edizione di Blümel l’iscrizione porterà il numero 228.(24) G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, cit., p. 306: «Così si spiega la condizione attuale

di I. Priene 118: una parte ancora in loco, un’altra nel Museo archeologico di Smirne. Ildato è per noi significativo, se si considera che il Museo, diretto dal già ricordato Aristo-teles Frontrier, si impiantò sulla Scuola evangelica di Smirne, che Simonidis aveva fre-quentato in gioventù».

(25) Non sono riuscito a verificare se Simonidis fosse stato allievo di quella scuola(cfr. J. HAMMERSTAEDT, Artemidorpapyrus, cit., p. 331, n. 35). Oltre alle indicazioni bio-grafiche di ALEXANDER LYKURGOS, Enthüllungen über den Simonides-Dindorfschen Ura-nios, 1856, p. 45 e di I.M. CHATSEPHOTES, Neo-Simonidea, in Analekta tou InstitutouAnatolikon Spoudon tes Patriarchikes Bibliothekes, 13, 1964, pp. 115-128, dove vienecitata anche una fantasiosa biografia di 537 pagine custodita nella biblioteca patriarca-le d’Alessandria probabilmente composta dallo stesso Simonidis sotto falso nome (cfr.I.M. CHATSEPHOTES, cit., p. 116), ho potuto controllare recentemente anche la biografiapubblicata da Simonidis (cfr. R. JANKO, «CR» 59, 2009, p. 404), sempre sotto un nomefalso, dal titolo CHARLES STEWART, Biographical Memoir of Constantine Simonides, Dr.Ph., of Stageira with a brief defence of the Authenticity of his Manuscripts, London 1859.In ogni caso il periodo in cui Simonidis avrebbe avuto l’età per frequentare la scuolaevangelica di Smirne dovrebbe esser tra il 1831 e il 1837, molti decenni prima della finedella spedizione di Newton (1869/70) dopo la quale gli abitanti del paese vicino sac-cheggiarono il sito archeologico di Priene, asportando delle iscrizioni di cui una certaparte fu portata dall’insegnante Alkibiades Sakellion in quell’edificio scolastico.

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menti che contenevano quel numerale in un contesto utile per la com-prensione del fenomeno (26). In queste iscrizioni il parakùiºma sovra-stato da esponente moltiplicativo si trovava accanto ad altri valori, a de-stra delle decine di migliaia e a sinistra delle centinaia, di modo che po-teva venir riconosciuto come segno per le migliaia.

Comunque, secondo Carlucci l’insolito sistema numerale delle iscri-zioni di Didyma sarebbe stato conosciuto già prima di Haussoullier daabitanti greci, accaniti collezionisti di antichità che avrebbero abbellitole loro abitazioni con iscrizioni, ben coscienti del loro valore sia idealeche commerciale. Avrebbero quindi già scoperto il sistema numerale,celandolo però agli studiosi europei, a causa di una diffidenza che nonprovavano di fronte a uno di loro come Simonidis (27).

Delle cinque iscrizioni di Didyma che contengono il numerale inquestione (I. Didyma 38-42), i frammenti di quattro (I. Didyma 39-42)sono stati trovati nella ristretta area dello scavo, alcuni sotto terra, e nes-suno in situazione tale da permettere di pensare all’asportazione e allariutilizzazione da parte di qualche greco. Ecco le informazioni di Rehmsulla scoperta di questi pezzi (28):

I. Didyma 39 pezzi I-II: «Gef(unden) 1909 im Pronaos nahe demRande der französischen Grabung in oberen Schichten (etwa 4 m überdem Fußboden)»; pezzi III-IV. «Gef. 1906 an der Ostseite des Tempelsin den oberen Schichten bei der byzantinischen Stadtmauer». Il pezzoV, trovato nel 1896 da Haussoullier, venne pubblicato, con il suo aiuto,per la prima volta da TH. WIEGAND, Sechster vorläufiger Bericht über …Milet und Didyma, 1908, pp. 39ss.

I. Didyma 40 è composta da due pezzi, dei quali ci informa Rehm:«H nr. 38, das oberste Stück (rechts), gef. 30. VII. 1896 im Grundstückdes Papa Dimitriou, H nr. 40, das links darunter anschließende Stück,gef. 29. VII. 1896 ebenda». Dal fatto che i due pezzi siano stati trovati indue giorni consecutivi si deve concludere che essi non si trovavano in

(26) I. Didyma 39 pezzo V (ricordata in H, = carnet di Haussoullier, 1896, con il n°57); I. Didyma 40 (H 1896, n° 38+40); I. Didyma 41 (H. 1896, n° 39) e I. Didyma 42 (H1896, n° 67).

(27) G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, cit., p. 308: «è ingenuo asserire stans pede in unoche “mai Simonidis avrebbe potuto conoscere iscrizioni come I. Priene o I. Didyma38”»; ibid. 309: «... appare indiscutibile che Simonidis non avrà trovato nella popolazio-ne locale, greca e ortodossa come lui, gli ostacoli e la diffidenza riservati agli occidentalidi passaggio in Asia Minore. Animato da una accesa sete di conoscenza e attentissimosopra ogni cosa ai segni alfabetici ..., non può che essere stato incuriosito dal nuovosistema numerico ...».

(28) TH. WIEGAND, Didyma 2. Teil. Die Inschriften von A. REHM, hrsg. v. R. HARDER,1958.

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una posizione ben visibile all’interno di quel terreno vicinissimo al tem-pio (29), ma occorreva cercarli e scoprirli.

A proposito di I. Didyma 41 Rehm scrive: «= H nr. 39. Gef. an dergleichen Stelle wie H nr. 38 und nr. 37 (= nr. 45)». Siccome Rehm de-scrive la posizione di n° 45 con le parole «vor dem Tempel», i tre pezzi(I. Didyma 41, 42 e 45) (30) si trovavano nel terreno degli scavi francesi diallora e non erano quindi stati portati via dagli abitanti greci dell’’800.

Le stesse osservazioni valgono per I. Didyma 42: «H 1896 nr. 67.Gef. vor dem Tempel».

L’unica pietra che potrebbe sembrare utile per l’argomentazione diCarlucci sarebbe quindi I. Didyma 38, trovata nel 1913 durante l’abbat-timento di una casa. Carlucci suggerisce che chi l’aveva inglobata nelmuro della casa, avrebbe scoperto su essa l’insolito sistema numerico,informando i suoi connazionali, tra cui Simonidis (31).

Quest’ipotesi viene contraddetta dalla descrizione della pietra e del-le lettere nell’edizione di Rehm: «sehr stark verscheuert, so daß nament-lich in der Lesung der Zahlzeichen Unsicherheiten bleiben»: la superfi-cie era quindi molto logora, rendendo incerta la lettura dei numerali especialmente del parakùiºma sovrastato da esponente moltiplicativo,che consiste in elementi più piccoli delle lettere normali, le quali hannol’altezza di 1 cm circa. Inoltre la pietra era stata mutilata, senza risparmiarele righe di scrittura, per il riuso edilizio (32). A causa della cattiva leggibilitàdell’iscrizione il Rehm pubblicò soltanto un calco della parte sinistra, ri-nunciando a presentare nella stessa maniera la parte destra (33).

Fig. 1 conferma che Rehm riuscì a leggere dracma© FMHS, cioè lasomma di 5548 3/6 dracme, nella parte sinistra del’ultima riga completasoltanto perché era già a conoscenza del sistema numerico trovato nellealtre iscrizioni di Didyma da Haussoullier. Questa lettura è opera di unospecialista che ha potuto adoperare tutto il tempo e i mezzi necessari perla decifrazione di un’iscrizione poco leggibile: non solo i calchi, ma pro-babilmente la stessa pietra tolta dal suo muro, che in questa maniera sipoteva leggere con l’aiuto di migliori condizioni di luce. Va quindi asso-

(29) Questo si evince dalle informazioni di Rehm citate a proposito di I. Didym. 41.(30) Nel carnet di Haussoullier (H 1896) n° 38, 39, 40 e 37.(31) G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, cit., p. 308.(32) Rehm scrive: «oben und unten für moderne Verwendung als Baustein grob

behauen».(33) Rehm nelle note usa il plurale «Abklatsche»; disponeva quindi di almeno un

altro calco che si estendeva sulla parte destra di I. Didyma 38. Non sono comunqueriuscito a rintracciarlo; cfr. J. HAMMERSTAEDT, Artemidorpapyrus, cit., p. 334, n. 46.

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lutamente esclusa l’idea che certe persone, che avevano a suo tempo aspor-tato questa pietra, sarebbero state in grado di decifrarla e di riconoscereper la prima volta in questi numeri così mal leggibili il sistema numericoche Haussoullier avrebbe scoperto a partire dal 1896. Certamente nonavrebbero ritagliato questa pietra senza tener conto dell’integrità del testoper la costruzione di un edificio, se avessero conosciuto il suo valore ditestimonianza di un sistema numero antico ancora ignoto a quei tempi.

Non ci sono altre iscrizioni ottocentesche che portano il parakùiºmain un contesto in cui si sarebbe potuto riconoscere il suo valore (34). Alcontrario di ciò che suggerisce Carlucci (35), rimane quindi salda la con-clusione che il papiro di Torino non può essere un falso di Simonidis.

Fig. 1 - Riproduzione della foto del calco di I. Didym. 38 nell’edizione di Rehm.

(34) I. Milet 151 contiene più esempi del numero 1000 scritto in questa maniera, manon accompagnato da altre cifre che avrebbero aiutato la comprensione (ed. A. REHM,in G. KAWERAU & ID., Das Delphinion in Milet, 1914, pp. 366ss.). La pietra fu trovatadurante gli scavi «in oberen Schichten beim Theater».

(35) G. CARLUCCI, Sampi e dintorni, cit., p. 302: «... è solo ignorando tutto un filonedi studi locali che si può sostenere che prima della intuizione di Bruno Keil [1907] quelcaratteristico modo di rappresentare le migliaia non fosse ancora conosciuto».

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2. P.Artemid. IV 1-14 e la tradizione medievale di Artemid. fr. 21 Stiehle

Il mio secondo obiettivo consiste nella dimostrazione che il papirodi Torino non può essere comunque un falso. Sarà da esaminare la rela-zione tra due passi di testo greco, uno sul papiro di Torino (36), l’altrotramandato nella raccolta bizantina De administrando imperio di Co-stantino Porfirogenito (37) e noto da secoli. Una parte degli studiosi, tracui gli editori del papiro, vede nelle coincidenze tra i due passi la provache il testo del papiro appartiene ad Artemidoro di Efeso (38), altri, conLuciano Canfora in prima fila (39), vedono nelle coincidenze del papirocon alcune congetture moderne fatte sul testo di Costantino Porfiroge-nito una prova della propria ipotesi, secondo cui il papiro sarebbe unfalso moderno (40), magari approntato dal famigerato falsificatore Kon-stantinos Simonidis.

Nell’excerptum di Costantino Porfirogenito Sull’amministrazionedell’impero, che usa il testo degli Ethniká sulle due Iberie di Stefano diBisanzio (41), viene riferito un passo dal secondo libro dell’opera geogra-fica di Artemidoro (fr. 21 Stiehle). In questa citazione, Artemidoro defi-nisce la zona tra i Pirenei fino alla zona di Gadeira con i sinonimi «Ibe-ria» e «Spagna» e illustra la divisione amministrativa di queste zone in

(36) P.Artemid. IV 1-14.(37) Const. Porph. Adm. Imp. 23 (107, 12-17 BEKKER).(38) C. GALLAZZI, B. KRAMER & S. SETTIS, cit., p. 97.(39) Inizialmente in questi tre contributi:

– L. CANFORA, Postilla testuale sul nuovo Artemidoro, «QS» 64, 2006, pp. 45-59, che èconfluito nel capitolo Se la geografia tace in ID., Il papiro, cit. pp. 211-217 (cfr. i chia-rimenti di L. CANFORA ibid., p. 222, n. 5 e in ID., True History, cit., p. 60, n. 5);

– L. CANFORA, Le molte vite del fr. 21 di Artemidoro, «QS» 65, 2007, pp. 271-298, trad.ingl. The many lives of fr. 21 of Artemidorus in L. CANFORA, True History, cit., pp. 59-91, ora in ID., Il papiro, cit., pp. 221-242;

– L. CANFORA, Perché quel papiro non può essere Artemidoro, «QS» 66, 2007, pp. 227-254, trad. ingl. Why this papyrus cannot be Artemidorus in L. CANFORA, True History,cit., pp. 93-126, ora in L. CANFORA, Il papiro, cit., pp. 243-275.

In séguito per questi contributi verrà citato soltanto Canfora, Il papiro.(40) Un sommario delle più recenti conclusioni del suo gruppo di lavoro si trova in

Artemidorus Ephesius. P.Artemid. sive Artemidorus personatus, edidit brevique commen-tario instruxit Societas emunctae naris, Bari 2009, pp. 33ss.

(41) M. BILLERBECK, Sources et technique de citation chez Etienne de Byzance, «Eika-smos» 19, 2008, pp. 301-322, ibid. 301. Più avanti parla più cautamente di «une versionplus complète des Ethnika» (ibid. 318). Cfr. anche M. BILLERBECK, Artemidorus’ Geo-graphoumena in the Ethnika of Stephanus of Byzantium. Source and Transmission, in K.BRODERSEN & J. ELSNER, cit., p. 64. Non è comunque escluso che la citazione dagli Eth-niká abbia subíto dei tagli e altre modifiche o nel passaggio dall’opera di Stefano allaredazione di Costantino Porfirogenito o nella tradizione posteriore della quale il Parisi-nus Graecus 2009 rappresenta il codex unicus.

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due province romane. La Billerbeck, basandosi sull’indagine di tutti ipassi riferibili ad Artemidoro in Stefano di Bisanzio, ha aderito alla com-munis opinio secondo la quale questa citazione da parte di Stefano deri-va dalla Œpitomé di Artemidoro fatta da Marciano (42).

Lo stesso passo artemidoreo si trova, con qualche ampliamento, nelpapiro di Torino all’inizio della quarta colonna che segue la carta geo-grafica e ha convinto gli editori ad attribuire il papiro ad Artemidoro.Mentre la citazione medievale finora conosciuta si riferisce al testo epi-tomizzato, il papiro offrirebbe per la prima volta l’inizio della descrizio-ne della Spagna nella versione originaria dell’opera di Artemidoro.

Opposta l’opinione di Luciano Canfora sul papiro, che a suo avvisoriprodurrebbe il testo medievale con deformazioni moderne. In seguitoa una rassegna che chiarisce la storia editoriale della citazione artemido-rea, Canfora sostiene che il testo del manuale De administrando imperiodi Costantino, rappresentato da un codex unicus, il Parisinus Graecus2009, ha subìto in tempi moderni, a parte alcune modifiche grafiche diimportanza minore, tre alterazioni veramente significative.

(42) M. BILLERBECK, Sources, cit., pp. 317ss.; EAD., Artemidorus’ Geographoumena,cit., p. 66; cfr. anche L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 244. L’epitome, che non ci è pervenu-ta, viene menzionata dallo stesso Marciano, Epitome peripli Menippi 4 (MÜLLER, «GGM»I, p. 567, 2-6).

(43) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 222.

4

8

12

P.Artemid. col. IV 1-14 Paris. Gr. 2009 f. 46v 1-14(edd. Gallazzi/Kramer) (ed. Canfora) (43)

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93J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?

La prima alterazione viene vista da Canfora nello spostamento inavanti del kaì, che nel Parisinus Graecus (fol. 46v 6) si trova prima diºunwnùmwº, mentre nel papiro è situata dopo tòpwn, ovvero prima del-l’espressione t

.

w. ¤n Œndotèrw{i} klim[àtw]n (col. IV 2-3). In riferimento

al testo medievale, tale spostamento di kaì, di modo che precedesseŒndotèrw, fu per la prima volta preso in considerazione da HeinrichSchubart nel 1843 (44) e fu accolto nell’edizione di Stefano di Bisanzio acura di August Meineke del 1849 (45) in un passo ricostruito della voceøbhrìai sulla base dell’excerptum di Costantino Porfirogenito. Non si èaffermata invece nella tradizione editoriale degli excerpta di Costantino,rappresentata dopo l’edizione ad opera di Immanuel Bekker del 1840nel Corpus Bonnense degli Storici Bizantini (46), la quale era comunqueapparsa prima della proposta dello Schubart, nell’edizione greco-ingle-se di Moravcsik-Jenkins (47).

È ovvio che l’edizione dei frammenti di Artemidoro approntatanel 1856 da Robert Stiehle (48) in questo passo (fr. 21) dipende, forsesenza ulteriori controlli, dall’edizione del Meineke di Stefano di Bi-sanzio. Tale edizione completa, preparata senza consultare la primaraccolta esauriente dei frammenti che Samuel Hoffmann aveva pub-blicato nel 1838 (49), non è finora stata sostituita (50).

La seconda modifica del testo di Costantino Porfirogenito consistenel postulato di una lacuna (fol. 46v 9 nel Parisinus Graecus) traŒparceìaº e diateìnouºa, a causa della mancata menzione della primaprovincia, la quale dovrebbe precedere la seconda, e per la necessità di

(44) «Zeitschrift für die Altertumswissenschaft» 1843, col. 197.(45) A. MEINEKE, Stephani Byzantii Ethnicorum quae supersunt, Berlin 1849, p. 324,

l. 5.(46) I. BEKKER, Constantinus Porphyrigenitus De thematibus et De administrando im-

perio, Bonn 1840, p. 107, l. 13.(47) Constantine Porphyrogenitus. De administrando imperio. Greek text edited by

G. MORAVCSIK. English translation by R.J.H. JENKINS, Budapest 1949; Constantine Por-phyrogenitus. De administrando imperio. I, Greek text edited by G. MORAVCSIK. Englishtranslation by R.J.H. JENKINS, Dumbarton Oaks 19672. II, Commentary, DumbartonOaks 1967. Cfr. la traduzione tedesca del testo in K. BELKE & P. SOUSTAL, Die Byzanti-ner und ihre Nachbarn, Wien 1995.

(48) R. STIEHLE, Der Geograph Artemidoros, «Philologus» 11, 1856, pp. 193-244.(49) S.F.W. HOFFMANN, Artemidorus, der Geograph, in ID., Die Iberer im Westen und

Osten, Leipzig 1838, pp. 181-288. Cfr. STIEHLE, cit., p. 193.(50) Ora sono in corso i lavori su ben due edizioni di Artemidoro, l’una a cura di

Claudio Schiano (citata in CANFORA, Il papiro, cit., p. 87; i frammenti del primo librosono stati pubblicati nel frattempo da Schiano in Artemidorus Ephesius, cit., pp. 35-48),l’altra di Carlo Lucarini (che ha pubblicato un saggio dei suoi metodi in C.M. LUCARINI,Il nuovo Artemidoro, «Philologus» 153, 2009, pp. 109-134).

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supplire un soggetto adatto a reggere il participio diateìnouºa. L’inte-grazione <prçth m‰n Œparcìa> risale, come mostra Canfora (51), al Vos-sius (52) ed entrò, almeno come menzione nell’apparato critico, nelle edi-zioni successive degli excerpta (Banduri (53); Bekker), ma anche, a partireda Berkel (54), nelle edizioni di Stefano di Bisanzio, nel testo dell’edizionedi Hoffmann e nella nota critica al frammento 21 dello Stiehle.

Anche la terza modifica, l’espunzione del kaì dopo a {paºa (fol. 46v10 del Parisinus Graecus), è un’emendazione tacitamente attuata daVossius, la quale è entrata altrettanto silenziosamente in tutte le edizionisuccessive senza che nessuno ne desse conto, come Canfora mette inevidenza (55). Nessuno, con un’eccezione significativa: il kaì comparenell’edizione di Moravcsik – e viene espunto.

Mettendo a confronto il testo del papiro con quello dell’excerptumnel Parisinus Graecus si vede che il papiro non solo contiene diversiampliamenti, ma si riscontrano anche delle coincidenze con le tre emen-dazioni moderne che figurano nelle edizioni di Costantino Porfirogeni-to, di Stefano di Bisanzio e dei frammenti di Artemidoro.

Il papiro non dà kaì davanti a ºunwnùmwº (col. IV 5), ma c’è un kaì(col. IV 3) prima di Œndotèrw, parola che si trova a sua volta inserita inun nesso più ampio. Nel luogo in cui tutti gli editori dopo Vossius siaspettavano una lacuna, il papiro ci offre, rispetto alla tradizione medie-vale, un’aggiunta. L’aggiunta contiene la mancata menzione della primaprovincia e fornisce il mancante soggetto al participio diateìnouºa, seb-bene in una maniera inaspettata: infatti il participio, non si riferisce, comenella tradizione medievale emendata dal Vossius, alla provincia, portandocon a {paºa, secondo Canfora «un inutile e poco chiaro riempitivo» (56).Nel testo del papiro h + diateìnouºa ... a {paºa forma invece un nuovosoggetto, il territorio (scil. cçra) della prima provincia. Così a {paºa pos-siede una funzione sensata che l’emendazione del Vossius non potevafornire (57). Infine manca anche nel papiro il kaì (col. IV 9), che il Vos-sius aveva tacitamente soppresso.

(51) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 228.(52) I. VOS (VOSSIUS), Observationes ad Pomponium Melam, Den Haag 1658.(53) A. BANDURI, Imperium Orientale sive Antiquitates Constantinopolitanae, vol. I,

Paris 1711.(54) A. BERKEL, Stephani Byzantii Gentilia per epitomem ..., Leyden 1688.(55) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 228.(56) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 228.(57) Il commento dell’edizione barese Artemidorus Ephesius, cit., p. 18 alla IV co-

lonna scrive invece «verba th¤

$ m‰n prçth$ praeeunte Berkelio [...] inseruit», trascuran-do così le importanti divergenze tra la proposta risalente a Vossius (almeno secondo L.

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95J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?

Il giudizio critico, ottenuto con i metodi della filologia, su queste trevarianti condizionerà anche la spiegazione degli altri ampliamenti che iltesto del papiro ci offre in col. IV 10-14 (58):– se le varianti condivise dal papiro e dalle edizioni del fr. 21 di Artemi-

doro sono il risultato di interventi peggiorativi in tempi moderni (chedeformano un testo sostanzialmente sano di Costantino Porfirogeni-to), gli ampliamenti nel testo papiraceo non saranno altro che ulte-riori interventi di un falsificatore moderno – di un sinistro figuro chedovrebbe comunque aver agito dopo il 1907, se non addirittura dopoil 1986, quando per la prima volta apparvero delle monete con il nomedi una città che sembra esser menzionata nel papiro con il nome diIpsa (col. V 32);

– se le emendazioni del testo di Costantino Porfirogenito risanano del-le vere e proprie corruzioni, corruzioni che potrebbero esser entratenel testo della citazione di Artemidoro durante il suo passaggio dal-l’epitome di Marciano agli Ethniká di Stefano, all’excerptum di Co-stantino Porfirogenito e alla sua tradizione manoscritta nel ParisinusGraecus 2009 dell’inizio del XI secolo, il papiro di Torino conferme-rà la validità di tali emendazioni riportando un passo dell’opera geo-grafica di Artemidoro nella sua redazione originaria.

Passiamo all’analisi delle prime righe. Canfora qualifica lo sposta-mento del kaì nelle edizioni di Meineke e Stiehle come un «interventopeggiorativo» (59), che giustamente non sarebbe stato condiviso da Mo-ravcsik e Jenkins: «Rare volte una correzione inflitta a un testo sano ...ha avuto effetti così rovinosi» (60). Allo stesso tempo Canfora osservache la traduzione di Jenkins che affianca l’edizione di Moravcsik nonriesce a rendere il testo non emendato in maniera soddisfacente (61):

‚p¾ d‰ tw¤n Purhnaìwn Árw

¤n èJwº tw

¤n kat~ Gàdeira tòpwn Œndotèrw

ka© ºunwnùmwº øbhrìa te ka© Spanìa kalei¤tai

CANFORA, Il papiro, cit., p. 288) che prima di diateìnouºa inserisce prçth m‰n e jpar-cìa e il papiro torinese che nella stessa sede presenta: ka© th

¤º m‰n prçthº Œºt©n

Œparceìaº h ktl.(58) Col. IV 3-4 h ºùmpaºa cçra (vedi infra n. 87); col. IV 10 ka© Kaºtolw

. ¤[noº]

(vedi infra n. 90); col. IV 12 Œºtìn; col. IV 13 t~ kat~.

tén (vedi infra n. 96); col. IV 14pànt

.

a.(59) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 212.(60) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 233.(61) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 232; cfr. ibid., p. 212, in riferimento all’interpreta-

zione di Moravcsik, che in questo aspetto non viene ovviamente condivisa da Canfora:«Œndotèrw è (da lui) inteso come soggetto di kalei

¤tai».

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«the interior between the Pyrenees mountains and the district aboutGadara is denominated alternatively Iberia and Spain».

«The interior» mira a rendere Œndotèrw. Tuttavia, inteso comesoggetto (62), questo avverbio presuppone che ci sia un articolo tà chenon c’è nel greco e per la congetturale restituzione del quale l’ordo verbo-rum neppure permetterebbe di intravvedere una sede confacente. Oltre aquesto errore va notata la completa mancanza nella traduzione «is deno-minated alternatively ...» del fatale kaì, mancanza che Canfora sorvola (63).

Tuttavia, Canfora, per un’interpretazione «del tutto legittima e benfondata» del testo tràdito (64), senza spostamento di kaì, ci rimanda allatraduzione del Berkel:

‚p¾ d‰ tw¤n Purhnaìwn Árw

¤n èJwº tw

¤n kat~ Gàdeira tòpwn Œndotèrw

ka© ºunwnùmwº øbhrìa te ka© Spanìa kalei¤tai

«a Pyrenaeis montibus usque ad mediterranea, quae sunt apud Gades,communi nomine Iberia et Spania nuncupatur».

Canfora sostiene che questa traduzione di Berkel coincide con la suainterpretazione, secondo la quale il soggetto di kalei

¤tai dovrebbe esser

cercato nella parte che una volta precedeva l’inizio della citazione diArtemidoro (65). Quel soggetto mancante sarebbe l’Iberia (66), questa voltaperò nell’accezione originaria di una zona situata tra il Rodano e l’Ebro,sulla quale ci informerebbe Strabone (67). Il passo di Strabone, secondo

(62) Interpretazione che viene invece approvata in una nota degli autori di Artemi-dorus Ephesius, cit., p. 19, alle ll. 2-5: «Recte R.J.H. Jenkins haec verba interpretatus est:“The interior between the Pyrenees mountains and the district about Gadeira is denomi-nated alternatively Iberia and Spain”. Hic enim Œndotèrw subiecti munere usurpatum».

(63) Contrariamente, il primo dei due capitoli dedicato a questo passo da L. CANFO-RA, Il papiro, cit., p. 212, implica che Moravcsik avrebbe interpretato il kaì come etiam.

(64) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 232.(65) Cfr. L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 212.(66) L. CANFORA, Il papiro, cit., pp. 230 e 259ss.(67) L. CANFORA, Il papiro, cit., pp. 259ss.; cfr. la nota in Artemidorus Ephesius, cit.,

p. 19 alla l. 4. Canfora vede distinto in Strab. III 4,19 (Œpe© ka© øbhrìan up¾ m‰n tw¤n

protèrwn kalei¤ºqai pa

¤ºan t“n ’xw tou

¤ Podanou

¤ ka© tou

¤ ¬ºqmou

¤ tou

¤ up¾ tw

¤n

Galatikw¤n kòlpwn ºfiggomènou, o« d‰ nu

¤n ò¨rion au ©th

¤º tìqentai t“n Purénhn,

ºunwnùmwº te t“n au ©t“n øbhrìan lègouºi ka© I ¨ºpanìan) un uso antico di «Iberia»per la zona tra il Rodano e l’Ebro il quale escluderebbe tutto il resto della penisola daquesto territorio, cfr. Il papiro, cit., p. 259: «Strabone ... qui si esprime così: “chiamava-no Iberia tutto (pa

¤ºan) il territorio al di là (’xw) del Rodano e al di là dell’istmo stretto

tra i due golfi gallici [...]”. È implicito che “al di là dell’istmo” comporti una estensionefino all’Ebro, visto che l’Ebro (ÒIbhr) è il fondamento stesso del toponimo øbhrìa».

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97J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?

Canfora, sarebbe una parafrasi della versione integrale attinta dall’operageografica di Artemidoro (68).

Non è invece stato messo in evidenza da Canfora, che il kaì nonviene reso nemmeno nella traduzione di Berkel. Allo stesso momento latraduzione berkeliana delle parole èJwº tw

¤n kat~ Gàdeira tòpwn Œndo-

tèrw con usque ad mediterranea quae sunt apud Gades cela e rivela unaseconda difficoltà inerente al testo greco nella forma tràdita nel mano-scritto parigino. Siccome quae sunt apud Gades riprende tw

¤n kat~ Gàdei-

ra tòpwn, l’espressione usque ad mediterranea, resa da Canfora (69) con«fino alle regioni dell’interno», non può trovare sostegno nelle due paroleche restano: èJwº ... Œndotèrw. ôndotèrw, senza articolo, non può esse-re sostantivo, come richiederebbe la traduzione «regioni dell’interno».

Nonostante il fatto che giustifichi il testo non emendato con la tra-duzione del Berkel, Canfora dà di quella parola Œndotèrw sulla stessapagina (70) delle interpretazioni sintattiche differenti non solo da Berkelma anche tra loro stesse.

In una prima analisi Canfora si scosta tacitamente dal Berkel pro-prio nel luogo in cui sintetizza l’interpretazione di quest’ultimo: «Nelcaso del fr. 21 dunque oi ¨ kat~ Gàdeira tòpoi Œndotèrw saranno “iterritorî nell’immediato entroterra di fronte a Gades”» (71). ôndotèrwsembra esser inteso, diversamente dalla traduzione del Berkel e non te-

Ma il testo di Strabone non permette affatto quest’interpretazione. Il testo non contie-ne nessun riferimento a un limite di «Iberia» entro l’Ebro. L’ipotesi di L. CANFORA, Ilpapiro, cit., p. 260 che in séguito l’espressione straboniana mònhn d’ Œkàloun th;nŒnt¾º tou

¤ÒIbhroº possa completare il pensiero relativo ai pròteroi va esclusa non

solo dalla sintassi (Œpe© ... up¾ m‰n tw¤n protèrwn kalei

¤ºqai ktl. non si connette con

mònhn d’ Œkàloun), ma anche dallo stesso pensiero (come si collegherebbe pa¤ºan

th;n ktl. con mònhn th;n ktl.?). Del resto un tale limite di «Iberia» dovrebbe valereanche per la zona di dimensioni ridotte compresa entro i Pirenei secondo l’uso deicontemporanei (non importa se contemporanei di Strabone o se di una sua fonte) – un’ideaassurda. Inoltre, tenendo conto del fatto che Strabone parla di «tutta» la zona oltre ilRodano, l’etimologia di «Iberia» non può valere nemmeno come cenno implicito all’Ebrocome frontiera. Secondo Strabone quindi «Iberia» comprendeva in tempi più antichitutta la penisola spagnola insieme alla Francia meridionale, mentre ai suoi tempi si limi-tava alla penisola chiusa dai Pirenei, e (in quest’estensione limitata) era sinonimo di«Hispania». La definizione della zona data dai «contemporanei» è evidentemente lastessa dei Romani che hanno proceduto a dividere questa penisola, chiamata indiffe-rentemente «Iberia» e «Hispania» in una parte «esterna» e una «interna», facendo poila divisione delle province secondo i loro comodi: Pwmai

¤oi d‰ t“n ºùmpaºan kalèºanteº

omwnùmwº øbhrìan te ka© I ¨ºpanìan t¾ m‰n au jth¤º mèroº e¬ Ípon t“n Œkt¾º, t¾

d’ è ¨teron t“n Œntòº, llote d’ llwº diairou¤ºi pr¾º tou ;º kairou ;º politeuòmenoi.

(68) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 261.(69) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 233.(70) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 232.(71) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 232.

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 298

nendo affatto conto di èJwº, in qualche senso avverbiale: un’interpreta-zione difficile, malgrado Canfora sostenga che «questa interpretazionenon ebbe critiche né contestazioni».

Proseguiamo comunque con Canfora, il quale, poche righe avanti,passa a un’analisi ancora diversa. Essa si sviluppa in tre passi.

Per primo, Canfora cita Marcian. Peripl. 4 (Müller, GGM I 543, 13)che scrive Œndotèrw tw

¤n Hrakleìwn ºtenw

¤n (72), dove Œndotèrw reg-

ge un genitivo. Nella stessa maniera, a suo parere, «Œndotèrw tw¤n kat~

Gàdeira tòpwn significherà “a ridosso della zona antistante Gades”» (73).Quest’analisi si trova in aperta contraddizione con quella precedente incui Œndotèrw non reggeva affatto il genitivo.

Il secondo passo dell’analisi di Canfora consiste nell’affermazione:«In questo caso ... Œndotèrw è retto da èJwº», un uso per cui vengonocitati diversi esempi di nessi come èJwº e¬º (in Polibio) (74), èJwº pròº(nell’Antologia Greca, forse dal poeta ellenistico Edilo) (75), èJwº ’ndon(Pseudo-Macario) (76). Canfora avrebbe anche potuto citare il papiro diTorino, che in col. V 3 offre un simile nesso: mècri pròº.

Il terzo passo dell’analisi di Canfora riguarda l’ordine delle parole:«E quanto alla collocazione di Œndotèrw dopo il genitivo che ne dipen-de, basti Cleomede, Caelestia, I 4, 93: h d’ A¬qiopìa ’ti taùthº Œndo-tèrw».

A mio avviso, tale analisi non riesce affatto a spiegare l’espressioneèJwº tw

¤n kat~ Gàdeira tòpwn Œndotèrw. Basta osservare che èJwº nel-

l’excerptum di Costantino Porfirogenito sta ben separato da Œndotèrw,escludendo senz’altro la combinazione delle due preposizioni, e che ilgenitivo tw

¤n kat~ Gàdeira tòpwn viene direttamente preceduto dalla

preposizione èJwº, preposizione che regge il genitivo e, perciò, forma inmaniera naturalissima il nesso èJwº tw

¤n kat~ Gàdeira tòpwn, a scapito

della proposta di Canfora di connettere quel genitivo con Œndotèrw chesegue (77). E infine fu già osservato nell’editio princeps (78) quanto siasuperfluo quest’Œndotèrw nel testo tràdito dal Parisinus Graecus: la sem-plice espressione tw

¤n kat~ Gàdeira tòpwn già di per sé indica il retro-

terra di fronte a Gades (79).

(72) Non ºthlw¤n, come citato da Canfora.

(73) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 232.(74) Polyb. I 11, 14.(75) AP V 201, 1.(76) Ps.Mac. Aeg. Hom. 35, 8 (GCS Makarios/Symeon II 43, 24).(77) Simili ragionamenti in C. LUCARINI, cit., p. 122.(78) P.Artemid., p. 214 (a col. V 1-5).(79) Cfr. anche M. WEST, cit., p. 97: «the resulting phrase “as far as the near side of

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99J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?

Dalla nostra indagine emerge che il testo di Costantino Porfirogeni-to come ci viene offerto dal Parisinus Graecus 2009, fol. 46v 5-6 non ècomprensibile e perciò corrotto. La corruzione riguarda la problemati-ca funzione di Œndotèrw, ma anche la difficile posizione del kaì (80).Canfora difendeva la posizione di kaì sulla base di una nuova interpre-tazione di tutta la frase, offrendo un suo testo del fr. 21 di Artemidoro edue traduzioni parziali:

[...] ’peita d‰ h ¸ †dio† r ¸òdano$. ñrtemìdwro$ d‰ Œn tÔ¤ B

- tw

¤n

Gewgrafoumènwn oùtw diairei¤sqaì fhsin£ «ñp¾ d‰ tw

¤n purhnaìwn

Árw¤n èJwº tw

¤n kat~ Gàdeira tòpwn Œndotèrw, ka© sunwnùmw$ øbhrìa

te (81) ka© ÷spanìa kalei¤tai, [...] (82).

«Invece, per il territorio tra i Pirenei e Gades – ... – c’è anche l’uso sino-nimico di Iberia e Hispania» (83).«Anche con valore sinonimico viene chiamata sia Iberia che Hispania» (84).

Il soggetto di kalei¤tai, almeno nella seconda delle due traduzioni,

sarebbe secondo Canfora sempre l’Iberia (85). Se questo è vero, Artemi-doro direbbe che l’Iberia viene anche chiamata Iberia e Hispania. Que-sta logica non parla affatto in favore dell’interpretazione del kaì propo-sta da Canfora (86).

Come conseguenza l’emendazione di Heinrich Schubart, fatta conla minima operazione del semplice spostamento del monosillabo kaì,non va affatto considerata come un intervento peggiorativo, ma comeuna proposta che in un sol colpo ha risolto tutte le difficoltà, restituen-doci con grande probabilità il testo dell’epitome artemidorea di Marcia-no com’era prima della corruzione. Si tratta di un’emendazione riuscita.

the Cadiz area” is strangely tortured, and has the unfortunate effect of leaving Cadizout».

(80) Una ben possibile spiegazione per lo spostamento del kaì dopo Œndotèrw av-venuto nel Parisinus Graecus 2009 viene fornita da M. BILLERBECK, Artemidorus’ Geo-graphoumena, cit., p. 80.

(81) A L. CANFORA, Il Papiro, cit., p. 261, n. 40 la mancanza di questo te in P.Artemid.IV 4 appariva come un ulteriore indizio per il lavoro del falsario. Vedi però la presa diposizione di A.C. Cassio riferita in C. GALLAZZI, B. KRAMER & S. SETTIS, cit., p. 215; M.WEST, cit., p. 99 n. 16.

(82) Artemid. fr. 21, 1-7 ed. L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 234.(83) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 230.(84) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 259.(85) La prima traduzione invece rende sunwnùmw$ ... kalei Ítai in maniera inaccet-

tabile con «c’è ... l’uso sinonimico».(86) Anche M. WEST, cit., p. 98, critica il tentativo di Canfora di dare un senso al kaì

nel contesto offerto dal Parisinus Graecus 2009.

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2100

Non è strano perciò che anche il testo del papiro non dia kaì primadi ºunwnùmwº, ma prima dell’equivalente di Œndotèrw, offrendo in col.IV 2-4 quest’ultima parola che appare in Costantino Porfirogenito in uncontesto più ampio (87) che scorre senza il minimo intoppo.

Al contrario, mi viene da chiedere: come mai un falsificatore che, se-condo Canfora, «non aveva troppa dimestichezza col greco antico» (88),invece di modificare e ampliare il testo (come risulta in col. IV 2-4), nonha semplicemente copiato la citazione di Artemidoro dalle edizioni delMeineke o dello Stiehle?

Torniamo all’excerptum di Costantino Porfirogenito ed esaminiamoil resto della citazione dall’epitome di Artemidoro. Canfora contesta quidue interventi critici del Vossius: l’identificazione della lacuna (in Paris.Gr. 2009, fol. 46v 9) e l’espunzione di un kaì (fol. 46v 10). Questo kaì,per Canfora, indica invece l’inizio di una nuova frase; e in questa frase,anziché prima del participio diateìnouºa, lo studioso, con un interven-to minimo, a suo dire «di immediata evidenza» (89), inserisce la mancatamenzione della prima provincia. Non sarebbe quindi lacunoso il perio-do precedente il quale finirebbe con à ¨paºa. L’aggettivo à ¨paºa non siriferirebbe più alla prima provincia ma a tutta la Spagna, alla stessa ma-niera, secondo Canfora, dell’esordio dei commentarî De Bello Gallico diCesare: Gallia est omnis divisa in partes tres. Ecco il risultato (Artemid.fr. 21, 8-14 ed. Canfora, Il papiro, p. 234):

dieìrhtai d’ up¾ Rwmaìwn e¬$ dùo Œparceìa$ diateìnousa ‚p¾ tw¤n

purhnaìwn Árw¤n àpasa. Ka© mècri th

¤º Kainh

¤$ Karchdòno$ (90) ka©

tw¤n tou

¤ Baìtioº phgw

¤n h A

- , th¤$ d‰ B

- Œparceìa$ t~ mècri Gadeìrwn

ka© Lusitanìa$.

Disturba subito che il participio diateìnouºa, a causa della nuovadivisione sintattica, ha perso un importante riferimento locale. Ora il pae-se si estende dai Pirenei, ma non vien detto fin dove s’estenda (91). Questamancanza si manifesta anche nelle traduzioni dello stesso Canfora:

(87) M. BILLERBECK, Artemidorus’ Geographoumena, cit., p. 80 fornisce dei motiviper l’omissione delle parole h ºùmpaºa cçra avvenuta nel Parisinus Graecus 2009.

(88) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 261, n. 40.(89) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 229.(90) Per la mancanza delle parole ka© Kaºtolw

¤noº (cfr. P.Artemid. col. IV 10) nel

Parisinus Graecus 2009 cfr. M. BILLERBECK, Artemidorus’ Geographoumena, cit., p. 80.(91) La stessa osservazione in M. WEST, cit., p. 98.

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101J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?

«È stata suddivisa dai Romani in due province, estendendosi nel suoinsieme a partire dai Pirenei» (92).

«È stata divisa dai Romani in due province assumendosi la sua estensio-ne complessiva a partire dai Pirenei» (93).

Notiamo come la parola ‡paºa nelle due traduzioni sia legata al par-ticipio diateìnouºa. Oltre a produrre un senso poco chiaro, la costru-zione differisce evidentemente da Gallia est omnis divisa in partes tres.Ricordiamoci che le famose parole di Cesare erano state chiamate in causada Canfora per illustrare come ‡paºa si connetterebbe con il verbo fini-to dieìrhtai, non con il participio diateìnouºa.

Guardando invece il contenuto, vediamo l’ordine alquanto stranonel quale il periodo così costituito ci presenta l’assetto amministrativodella Spagna: prima menzionerebbe la divisione in due province, solodopo verrebbe definita l’estensione del paese intero (94).

Il secondo periodo del testo costituito da Canfora inizia, in manierasemplicissima, con la copula kaì e sembra, nel suo insieme, meno equi-librato di quanto uno si aspetterebbe per il risultato di un’emendazionedi “immediata evidenza” (95). Da un lato abbiamo, secondo Canfora, igruppi h a- e th

¤º ... b

- Œparceìaº, entrambi forniti di un articolo. Dal-

l’altro lato invece il gruppo t~ mècri Gadeìrwn ka© Luºitanìaº devecorrispondere al semplice nesso preposizionale mècri th

¤º Kainh

¤º Kar-

chdònoº ka© tw¤n tou

¤ Baìtioº phgw

¤n, un nesso che, senza articolo, sem-

bra richiedere invano un verbo o un sostantivo d’appoggio.Per riassumere, i problemi che emergono nel testo costituito da Can-

fora sono condizionati da due punti nevralgici: il primo consiste nel kaìdifeso e conservato nel testo, il quale ha indotto Canfora a separare dueperiodi, privando il participio diateìnouºa della determinazione essen-ziale con mècri, e costruendo, con una sua integrazione, un nuovo pe-riodo in maniera poco equilibrata; il secondo consiste nel riferimentodel gruppo diateìnouºa ... ‡paºa a tutta la Spagna dopo che era giàstata divisa (dieìrhtai).

Di fronte ad un tale risultato non si può negare il dovuto riconosci-mento all’acume critico di Vossius, perché ha messo in evidenza i duepunti problematici e affetti da corruzione testuale, e ha pure provveduto

(92) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 233.(93) L. CANFORA, Il papiro, cit., p. 260.(94) Che sarebbe comunque ridondante, cfr. M. WEST, cit., p. 98.(95) Inoltre M. BILLERBECK, Artemidorus’ Geographoumena, cit., p. 80, n. 29 fa nota-

re un «awkward word-order» causato dal supplemento proposto da Canfora.

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2102

a delle soluzioni. L’una, l’espunzione del kaì, fu un risultato così convin-cente da affermarsi tacitamente nelle edizioni, finché di nuovo Moravcsikeffettuò la stessa espunzione coscientemente. L’altra proposta del Vos-sius, di inserire prima di diateìnouºa l’espressione prçth m‰nŒparcìa, non ha avuto lo stesso successo, anche se tutti concordavanosul fatto che la lacuna sussistesse. Nessun altro filologo ha comunqueproposto un’integrazione migliore.

Tanto più gradito giunge il papiro che colma la lacuna, giustamentevista dal Vossius, con un’espressione la quale, lungi dal causare dei pro-blemi di sintassi, costituisce un periodo impeccabile (96). Se un filologodell’’800 avesse fatto una tale proposta, questa si sarebbe probabilmenteaffermata nelle edizioni successive. L’invenzione di un tale testo non ècosa da poco e certamente non è cosa da aspettarsi da un falsificatore cuisi ascrive «non troppa dimestichezza col greco antico».

Ecco il risultato di quest’indagine:– le emendazioni di Vossius e di Schubart, lontane dal corrompere il

testo sano di una citazione medievale, hanno giustamente messo inevidenza i punti in cui la tradizione del testo si presentava corrotta;

– il testo del papiro, lontano dal venir smascherato per l’uso di infon-date congetture come falso dei tempi moderni, offre il passo dell’operanell’integra versione di Artemidoro, ancora senza le corruzioni inflit-te dalla tradizione posteriore, dando così un’egregia conferma delmetodo critico dei filologi.

Questo risultato ci obbliga a respingere la tesi che la descrizione del-la Spagna in P. Artemid. coll. IV-V sarebbe l’opera di un falsario. Unindizio simile consiste nella didascalia xifìaº («pesce spada») che ac-compagna sorprendentemente il fiabesco animale quadrupede che si trovanel disegno V9 del papiro. Mentre prima della publicazione di questodisegno non era pensabile un uso di xifìaº come termine per un qua-drupede, solo ora, sulla base di P.Artemid., è stata trovata la correttalettura di una didascalia xifìaº parzialmente distrutta sul noto mosaiconilotico di Palestrina che identifica un quadrupe che già in un restauro

(96) Il problema più difficile che rimane è di carattere storico e riguarda il passotrattato in P.Artemid. col. IV 12-14 (th

¤º d’ etèraº Œºt©n Œparceìaº t~ mècri Gadeìrwn

ka© t~ kat~ t“n Luºeitanìan pànta), cfr. L. CANFORA, Il Papiro, cit., pp. 277ss., e direcente C. LUCARINI, cit., p. 123; M. BILLERBECK, Artemidorus’ Geographoumena, cit.,p. 81; M. WEST, cit., pp. 99ss. Una soluzione consisterebbe nell’emendazione dell’arti-colo nell’espressione t~ kat~ t“n Luºeitanìan nel genitivo: tw

¤n kat~ t“n Luºeitanìan.

Vedi la proposta di B. BRAVO, Artemidoro di Efeso geografo e retore. Per la costituzione el’interpretazione del testo del Papiro di Artemidoro, «ZPE» 170, 2009, pp. 43-63, ibid.pp. 60ss.

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103J. HAMMERSTAEDT: Come fa a essere un papiro falsato?

antico era stato trasformato in un animale dal muso identico a quello delpapiro Artemidoro (97).

Questi indizi inoppugnabili tolgono credibilità alle varie dimostra-zioni con cui si è creduto di smascherare l’opera di un falsario (98). Cer-to, rimangono ancora gravi problemi da chiarire e importanti questionida indagare, non solo a proposito della forma testuale, della disposizio-ne (99) e del contenuto delle colonne geografiche (e pure del passo che èstato esaminato in questo contributo), ma anche riguardanti una vastagamma di altri aspetti che vanno ben oltre le conoscenze di un filologo.Spero tuttavia di aver contribuito con il mio intervento a creare una basedi ricerca più serena, che permetta di porre domande relative al papirosenza bisogno di invocare a ogni difficoltà lo spettro del falso (100).

(97) Cfr. I. PAJÓN LEYRA, Xifìaº in the Artemidorus Papyrus, «ZPE» 170, 2009,p. 64. Per la trasformazione, avvenuta nell’antichità dell’animale rappresentato sul mosaicodi Palestrina, da elefante africano in uno xifìaº vedi R. KINZELBACH, Tierbilder aus dem erstenJahrhundert = Archiv für Papyrusforschung, Beiheft 28 (Berlin-New York 2009), p. 33.

(98) Mi riferisco tra l’altro all’articolo della storica dell’arte A. OTTANI CAVINA, Unpapiro di pieno Ottocento, in «la Repubblica» dell’11 giugno 2008, p. 40; alle pagine delconservatore L. VIGNA, Le risolutive analisi chimico-fisiche del cosiddetto «Artemidoro»,«QS» 68, 2008, pp. 291-314 che suggerisce, senza provarlo, l’uso della litografia; all’in-fondata affermazione sostenuta dallo storico dell’arte M. CALVESI, Quel papiro non è diArtemidoro, in L. CANFORA & L. BOSSINA, cit., pp. 210-215 secondo il quale la primacolonna di P.Artemid. sarebbe una specie di retroversione del prologo della Erdkundedi Carl Ritter nella sua versione francese apparsa nel 1836 (così anche L. CANFORA,Prologo che è anche un epilogo. In origine era Ritter, in: L. CANFORA & L. BOSSINA, cit.,pp. VII-XV; e all’identità della mano di chi avrebbe eseguito in P.Artemid. le due teste R1e R2 da una parte e la testa di San Matteo sul frontespizio in un libro del 1862, chesembra essere opera di Konstantinos Simonidis, dall’altra: identità presunta da un filo-logo classico (R. JANKO, cit., pp. 407-410), ma non confermata in una comunicazionepervenutami da un noto specialista del disegno ottocentesco (Uwe Westfehling).

(99) Lo spostamento delle colonne P.Artemid. I-III alla fine del rotolo, dopo lecolonne IV-V, proposto sulla base di ragioni differenti da G. NISBET, P.Artemid. TheSequence of the Fragments, in K. BRODERSEN & J. ELSNER, cit., pp. 19-22 a da G.B. D’ALES-SIO, On the «Artemidorus» Papyrus, «ZPE» 171, 2009, pp. 27-43 darà spunto senz’altroa nuove indagini sulla composizione del papiro e sulla paternità delle colonne I-III.

(100) Non posso sorvolare nemmeno sul tentativo di un vice questore aggiunto dellapolizia scientifica Marche-Abruzzo e della sua équipe di mettere in sospetto la vecchiafotografia pubblicata da C. GALLAZZI, B. KRAMER & S. SETTIS, cit., p. 61 sulla quale sivedono vari pezzi di P.Artemid. accomunati ai resti di documenti databili alla secondametà del primo secolo d.C. Quest’indagine è stata presentata al convegno di Rovereto enel frattempo è anche uscita una pubblicazione: S. BOZZI, Indagine tecnica sul Konvolut.Nuove prospettive di analisi sul Papiro di Artemidoro, «QS» 70, 2009, pp. 273-316. Es-sendo inquietato dalle conclusioni di quest’articolo e sentendomi personalmente pococonvinto della loro attendibilità, mi sono rivolto al Bundeskriminalamt (BKA) di Wie-sbaden. Lo specialista consultato dal BKA per tali questioni è il Dr. Hans Baumann,editore della rivista specializzata «DOCMA». Toccherà a lui confermare o respingereora le argomentazioni di Bozzi. Speriamo di poter render pubblici i risultati entro breve[ma su ciò cfr. ormai il Proemio, all’inizio di questo volume].

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2104

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LUCIANO CANFORA

SARÀ SIMONIDIS?CERTO NON PUÒ ESSERE ARTEMIDORO

La scoperta della presenza dell’incipit della Geografia generale com-parata di Carl Ritter (traduzione francese, 1835) incorporato nell’incipitdello pseudo-Artemidoro (P.Artemid.) costituisce un argomento diri-mente e risolutivo.

Dans l’introduction à un ouvrage (to;n ejpiballovmenon gewgrafiva/) qui apour but de réunir en un corps intimement uni dans ses parties et plusscientifique (th~~ o{lh~ ejpisthvmh~ ejpivdeixin poiei~sqai) les notions di-verses sur la terre (gewgrafiva/) il est indispensable (dei~) avoir la con-science intime de ses forces (prw; talanteuvsanta (1) eJautou~ th;n yuch;n)[Ritter, p. 5].L’homme qui veut agir d’une manière efficace (nikhtikwtevra/ thó~ qelhvsei)[Ritter, p. 5].Il n’appartient à un seul homme d’accomplir une telle oeuvre (ouj ga;rejsti;n oJ tucw;n kovpo~ oJ dunavmeno~ th/~ ejpisthvmh/ tauvth/...) [Ritter, p. 10].

È di immediata evidenza che le coincidenze non sono casuali. Ma èda escludere che Artemidoro conoscesse l’opera di Ritter. Altrettanto daescludere è che Ritter avesse scoperto il papiro di Artemidoro e, unavolta scoperto e usato, lo avesse nascosto e sepolto lasciando al dott.Simonian il piacere della riscoperta.

Ergo la sola spiegazione è che quell’incipit in greco lo ha scritto unmoderno che disponeva dell’incipit di Ritter. Una constatazione, questa,che travolge ogni causidico tentativo di “salvare” brandelli e mezze co-

(1) Si è frivolemente sofisticato su questa ricostruzione (cfr. Il papiro di Artemidoro,Milano, ed. LED, 2008, p. 98; S. SETTIS, Artemidoro. Un papiro dal I secolo al XXI, Tori-no, Einaudi, 2008, p. 46). Ma vedi ora P. VAN MINNEN, Less Artemidorus and more,«BASP» 46, 2009, p. 167.

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2106

lonnine di un prodotto che inevitabilmente appare nella sua interezzacome fabbricazione moderna.

Ben scrisse nei «Quaderni di storia» (68, p. 291) Daniel Delattre:«Un certain nombre de constatations convergentes paraissent inviter deplus en plus à voir probablement dans ce papyrus la création d’un faus-saire». Tipico lapsus di un falsario che vuole creare una finta opera grecaantica è infatti travestire di parole greche fraseologia moderna. Ciò acca-de in modo clamoroso nel cosiddetto Artemidoro: per esempio là dovesi legge che la geografia memeigmevna, peri; eJauth;n o{pla bastavzei (col.I 18-19). Sia in tedesco che in francese infatti è addirittura usuale l’equi-valente di memeigmevna o{pla, che invece in greco non ricorre mai. A frontedi zero risultati nel greco di ogni epoca (Thesaurus Graecae Linguae),una ricerca aggiornata al novembre 2009, condotta su motori di ricercainformatici (Google books etc.), rivela una massiccia presenza di espres-sioni molto simili, in lingue moderne, per un periodo compreso tra il1500 e il 1890. Ecco alcuni risultati: 404 [mit] gemischten Waffen; 49gemischte Waffen; 7 vermischte Waffen; 3 [mit] vermischten Waffen; 222armes mêlées, 13 armes mélangées e una ventina di casi di mingled wea-pons.

E nondimeno, poiché si è finora preferito ignorare questi cogentiaccostamenti (del Ritter scrisse Maurizio Calvesi nella rivista «Storia del-l’arte» nr. 119), e si è preferito sofisticare su singoli punti particolaricercando di salvare il salvabile, se non l’insieme, dello pseudo-Artemi-doro, converrà nelle pagine che seguono affrontare minuziosamente co-deste argomentazioni.

1.

È stato chiaro sin dal primo momento che la “tomba” dello pseudo-Artemidoro era il fr. 21. Nella catena di errori fattuali e di interpretazio-ne commessi dagli ed. LED a proposito di quel frammento e della con-nessa col. IV (1-13) dello pseudo-Artemidoro, si è consumata la gramaesistenza di questo “aborto (parakuvi>sma) da falsario”. Come è ormainoto, la parafrasi presente nello pseudo-Artemidoro trasforma quanto silegge nel fr. 21 («La Hispania Ulterior giunge fino alla Lusitania») inuna anacronistica sciocchezza (col. IV, righi 12-13): «nella Hispania Ul-terior rientra tutta la Lusitania» (ta; kata; th;n Lusitanivan pavnta). Ladeduzione è ovvia: l’artefice di quella frase ignorava che la completa con-quista della regione geografica chiamata Lusitania avvenne soltanto gra-zie ad Augusto (25 a.C.) quando Artemidoro di Efeso – che dovrebbe

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107L. CANFORA: Sarà Simonidis? Certo non può essere Artemidoro

essere l’autore del testo contenuto nel papiro! – era morto da almenomezzo secolo. Insomma un anacronismo distruttivo che squalifica senzaappello il prodotto.

Ma c’è anche un altro aspetto, che merita di essere posto in rilievo:all’epoca di Artemidoro, cioè non molto dopo Polibio, Lusitania è ladenominazione di una regione geografica che non rientra nella nozionedi Iberia/Hispania: sono, in quell’epoca, due nozioni geografiche bendistinte, mentre la nozione amministrativa di Lusitania non esisteva nem-meno. Polibio dice molto chiaramente, nel libro III, che «quella parte diEuropa che è compresa tra i Pirenei e le Colonne d’Ercole è bensì lambi-ta da due mari, il Mediterraneo e l’Oceano, ma solo la parte mediterra-nea, che si spinge fino alle Colonne, si chiama Iberia» (III, 37, 10). Sog-giunge che invece «la parte che si estende lungo l’Oceano, molto popo-lata e perlopiù barbarica, non viene denominata in un solo modo perchésolo di recente è stata esplorata». E preannuncia una trattazione specifi-ca, che infatti era compresa nei libri XXXIV e XXXV, dei quali, grazieai pochi frammenti superstiti, capiamo che parlavano prevalentementedella Lusitania (2).

Lusitania, per giunta, in senso geografico è nozione vastissima e giun-geva fino all’estremo nord della penisola (Strabone, III, 3, 3). Perciòsolo uno che ignorasse tutto questo poteva far dire ad “Artemidoro” chela Hispania Ulterior del tempo di Artemidoro comprendeva «tutta laLusitania»: pur a fronte del testo dell’epitome artemidorea di Marciano,dove invece correttamente si leggeva (fr. 21 Stiehle) che la Ulterior giun-geva «fino alla Lusitania». Del resto, se si legge con un minimo di atten-zione il fr. 21, ci si rende conto che lì il toponimo Iberia/Hispania ri-guarda esattamente come in Polibio III, 37, 10 per l’appunto il versantemediterraneo della Spagna (3).

2.

Difficile cavarsela di fronte ad una espressione così perentoria e im-pegnativa quale l’imbarazzante «tutta la Lusitania» (pavnta ta; etc.). Cosati combina per esempio West? Taglia la citazione, fa scomparire tacita-mente la parola pavnta e conclude seriosamente «ta; kata; th;nLusitanivan is a vague expression that may only mean what is on the

(2) Tra l’altro per descriverne dei formidabili pesci.(3) Cfr. in proposito A. SCHULTEN, Fontes Hispaniae antiquae, Barcelona-Berlin 1922,

I, p. 93.

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2108

Lusitanian side» («Historia, Einzelschriften», 214, 2009, p. 99). E pavntadov’è finito? Tolta la parola per eccellenza non vaga, è chiaro che la frasediventa «vaga»! Neanche il cavalier Cipolla di Thomas Mann (Mario ilmago) si lasciava andare a trucchi simili. Un comportamento del generesi può definire unicamente come “in mala fede” ovvero “disonesto” (4).

Tra studiosi effettivamente interessati all’accertamento della verità –di fronte ad un anacronismo del genere –, la questione della inautentici-tà del cosiddetto «P.Artemid.» dovrebbe considerarsi ormai chiusa. In-vece ragioni ignote inducono alcuni a sofisticare senza requie pur diribaltare la verità.

3.

La controprova di quanto detto sopra è fornita dagli innumerevolitentativi finora prodottisi di tradurre quella frase sulla «Lusitania tutta»,cercando però di farle dire altro. Più imprudente di tutti B. Bravo («ZPE»170, 2009, p. 60), il quale allegramente ha cambiato il testo (ta; diventatw~n) e così (egli opina) la questione è chiusa: «Eliminata la persona,eliminato il problema».

Scartato questo metodo, che si condanna da sé, veniamo ad una bre-ve antologia dei conati di traduzione. Essi, purtroppo, non nascono dascarsa conoscenza del greco – ché in tal caso sarebbero solo da compati-re affettuosamente –, bensì dal deliberato proposito di non vedere larealtà. Un atteggiamento diseducativo.

a. Catalogo Tre Vite [febbraio 2006], p. 157 (la sola traduzione “one-sta” e perciò rovinosa per l’autenticità del papiro): «Alla seconda [pro-vincia] afferiscono le terre che arrivano fino a Gadeira e tutta quantala Lusitania».

b. Ed. LED [marzo 2008], p. 196: «Alla seconda [provincia] afferisco-no le terre che arrivano fino a Gadeira e tutte le terre in Lusitania».La trovata è favolosa: pretende che “tutte le terre in Lusitania” siacosa diversa da “tutta la Lusitania”!

(4) La “disonestà” di West si manifesta più volte in quelle poche pagine. Per esem-pio quando definisce «disingenuous» (p. 97) il fatto che io abbia asserito che le paroleÆArtemivdwro~ de; ejn th/~ bV, nel foglio 46v del Parigino greco 2009, si trovano al rigo 1mentre invece sono al rigo 2. Poiché contestualmente avevo pubblicato la foto assainitida di tale foglio, nonché la trascrizione («QS» 65, p. 273), è stolto, o meglio “disone-sto”, formulare una tale accusa. Oltre tutto West dovrebbe essere riuscito a capire chela questione non muta di una virgola anche se si parte dal rigo 2!

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109L. CANFORA: Sarà Simonidis? Certo non può essere Artemidoro

c. Un papiro dal I secolo al XXI [dicembre 2008], p. 56: «Tutte le terreverso la Lusitania». Un vero gioiello, dall’oscuro significato.

d. B. Bravo, «ZPE» 170, 2009, p. 60: La Ulterior «comprende tutto finoalla regione in prossimità della Lusitania» (previa trasformazione –ricordiamolo – di ta; in tw~n). A parte l’aporia che ne scaturisce (lovedremo più oltre), tra i difetti di questa “trovata” c’è anche l’averdato vita ad una entità geografica del tutto nuova, mai conosciutaprima e da nessuna fonte mai evocata: la «regione in prossimità dellaLusitania», cioè – par di capire – quella quidditas, per dirla con gliScolastici, che non è più la regione Ulterior ma non è ancora la Lusita-nia!

e. Traduzione attribuita a Hammerstaedt (da B. Bravo, «ZPE» 170,ibid.): «Della Ulterior fanno parte tutte le terre fino a Gades e fino alterritorio che si estende nello spazio della Lusitania» [sic]. Per ognipersona da senno «il territorio che si estende nello spazio della Lusi-tania» sarà necessariamente la Lusitania stessa. (O no?).

f. Traduzione West, ottenuta ghigliottinando pavnta, cioè la parola in-torno a cui ruota tutta la discussione: «what is on the Lusitanian side»(op. cit., p. 99). Più che un mago, un mageiros.

g. Naturalmente nessuno vorrà prendere sul serio la soluzione decisa-mente comica proposta da C.M. Lucarini («Philologus» 153, 2009,p. 123): «Che il modo di esprimersi non sia esatto è vero: ma a pre-tendere sempre dagli scrittori l’esattezza assoluta, tutto diviene pro-blematico». Una pseudologica assolutoria che si commenta da sé.

Riepiloghiamo i difetti principali di questi conati:1) dire «tutte le terre fino alla Lusitania» (trad. e) significa escludere net-

tamente la Lusitania dalla Ulterior. Il che è un errore, giacché una par-te, sia pure minore, della Lusitania rientrava nella provincia Ulterior;

2) dire che della Ulterior facevano parte «le terre fino a Gades» (cioè lacosta mediterranea della Spagna) e «le terre nei pressi della Lusita-nia» (trad. c e trad. f) è ancora più aberrante perché lascia fuori dellaprovincia Ulterior il grosso della provincia stessa, ridotta – in questainterpretazione – alla costa meridionale e alle terre di confine con laLusitania! E la Betica dove sarebbe finita? Questa è forse la più inso-stenibile delle traduzioni.

Questo accavallarsi di conati, tutti fallimentari, dimostra solo chequel passo costituisce una difficoltà della quale è impossibile sbarazzar-si. Conviene ammetterlo: nel papiro (col. IV, 12-14) c’è scritta una cosache mai Artemidoro, il vero Artemidoro, avrebbe potuto scrivere. Tutti itentativi di sbarazzarsi di questa insormontabile difficoltà sono falliti. E

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quindi la logica impone la seguente deduzione: l’autore di quello sgan-gherato periplo non è Artemidoro, bensì uno che voleva impersonareArtemidoro (infatti ha lavorato sul fr. 21) ma ignorava l’esatto stato dellecose, in Lusitania, al tempo di Artemidoro.

4.

Qual era lo stato delle cose in Lusitania al tempo di Artemidoro?Si svolse in proposito, nel corso del convegno a Rovereto, un diver-

tente dialogo tra Hammerstaedt e me. In sede di discussione egli vollecitare – mostrando consenso – la trovata di B. Bravo di cambiare il testonell’illusione di far “quadrare i conti”. A giudizio di Hammerstaedt, iconti sarebbero finalmente andati a posto scrivendo (con B. Bravo) tw~ninvece di ta; (5): così, la Lusitania restava fuori della provincia HispaniaUlterior, e il “macigno” pavnta scompariva. Chiesi perciò a Hammer-staedt se pensasse che dunque al tempo del viaggio di Artemidoro inOccidente (fine II a.C.) la Lusitania fosse davvero fuori della provinciaromana. Senza esitare mi rispose affermativamente. Quale non fu il suostupore nell’apprendere che neanche questo era vero! Pensavano di es-sersi sbarazzati del problema buttando «la Lusitania tutta» fuori dellaprovincia. E invece l’imprevisto era che solo una parte – e per giuntamolto contestata e insicura – della Lusitania era, all’epoca, sotto con-trollo romano: di fatto l’area a sud del Tago. Dunque Lusitania né tuttadentro, né tutta fuori: il che dovrebbe scoraggiare definitivamente gliincauti tentativi di cambiare il testo in modo chirurgico. Insomma laeffettiva situazione amministrativa e militare dell’epoca, mentre quadracon la sommaria definizione fornita dal fr. 21, cioè dal riassunto di Mar-ciano (6), non quadra affatto con l’amplificazione di quel medesimo fram-mento compiuta dall’artefice del papiro (7). E ciò per la ragione che si è

(5) Mevcri Gadeivrwn kai; tw~n kata; th;n Lusitanivan pavnta.(6) Cfr. «QS» 66, pp. 227-300 e M. BILLERBECK, «Eikasmos» 19, 2008, pp. 317-318.

Invece – sia qui notato per incidens – il recentissimo P.M. FRASER, Greek Ethnic Termi-nology (The British Academy, London 2009), p. 24, n. 19, ritiene ovvio che Stefanousasse direttamente Artemidoro. Se dovessimo ammettere ciò, il rapporto tra fr. 21 eP.Artemid. diverrebbe addirittura catastrofico e bisognerebbe chiedersi perché mai Ste-fano abbia fatto un tale scempio del brano artemidoreo da lui recepito.

(7) Se, come sembra probabile, l’artefice è Simonidis, è bene ricordare la accentua-ta tendenza che costui aveva ad introdurre nelle sue creazioni geografiche pavnta epa~san dovunque possibile accanto ai più diversi toponimi. Cfr. L. CANFORA, Il viaggiodi Artemidoro, Milano, Rizzoli 2010, pp. 265-266.

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già detta: l’artefice del papiro non sapeva gran che della complicata vi-cenda della lenta e contrastata penetrazione romana in quell’area dellaSpagna; e ha dedotto, errando, dalle parole di Marciano («fino alla Lusi-tania») che tutta la Lusitania fosse compresa nella provincia. I “difenso-ri” a oltranza del falso papiro, se corrono ai ripari ritoccando quell’infe-lice testo, sono costretti a precipitare nell’eccesso opposto: cioè a buttarfuori tutta la Lusitania dalla provincia.

E invece – all’epoca – l’area a nord del Tago non era sotto controlloromano, nonostante le reiterate campagne e spedizioni punitive versonord; nemmeno dopo la vittoria di Pompeo su Sertorio. Basta informar-si, per esempio, sui lavori di Isobel Henderson per comprendere comestavano effettivamente le cose e rendersi conto della ridicolaggine diquesta ginnastica a base di Lusitania “tutta dentro o tutta fuori”.

Un perfetto esempio dell’incapacità di orientarsi in materia è datodalla pagina 49 del volumetto einaudiano intitolato Artemidoro, un pa-piro dal I secolo al XXI [dicembre 2008]. Qui viene spiegato al lettore,con sussiego e con l’incoercibile tendenza a fare ironia mal riposta, cheLusitania in senso geografico comprende un’area molto più vasta di quellache da Augusto in poi fu la provincia di Lusitania. Il bello è che, inquella pagina, l’autore continua a non capire che PROPRIO PERCIÒ,proprio perché tale nozione era, al tempo di Artemidoro, molto più vasta,è impossibile che il sedicente “Artemidoro” del papiro potesse dire che(alla fine del II a.C.!) “tutta la Lusitania” rientrava nella Hispania Ulte-rior. All’epoca di Artemidoro molta parte della Lusitania nel senso geo-grafico (più grande dunque della ben più “piccola” Lusitania creata daAugusto) era fuori del controllo romano: controllo che – come detto –non andava oltre il Tago.

Possiamo sperare di essere riusciti a farci capire?

5.

Sia qui consentita una chiosa. Sta ormai diventando chiaro anche aipiù riluttanti che le colonne I-III (delle cinque colonne del papiro) nonpossono essere imputate ad Artemidoro. Per esempio Hammerstaedt altermine del suo intervento (nota 99) auspica nuove indagini «sulla pa-ternità delle colonne I-III». Il che significa che genitore cercasi. Magià nella discussione al Convegno roveretano, quando il presidente diseduta, il prof. Lehnus, gli chiese in modo puntuale «Lei pensa che lecoll. I-III siano attribuibili ad Artemidoro?» Hammerstaedt rispose«No, non lo penso». Che per le colonne I-III non possa trattarsi di

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Artemidoro (8) lo ha scritto il D’Alessio su «L’Indice» nel fascicolo diaprile 2009 (p. 6) e lo ribadisce in «ZPE» 171. E lo stesso autore dellibretto einaudiano, S. Settis, ha scritto sul quotidiano romano «la Re-pubblica» (26 novembre 2009, p. 56) la seguente significativa autocriti-ca: «Abbiamo forse ragione in tutto e per tutto? No. [...] Più d’uno du-bita che il papiro contenga un testo di Artemidoro o pensa che a lui nevada attribuita solo una parte». Benissimo. Gaudeamus. Mi aspetterei unsobrio ringraziamento per aver sospinto la discussione, in questi quattroanni, nella direzione giusta.

6.

Giunti a questo punto si impone una considerazione di metodo. Èinsensato mercanteggiare cercando di salvare la “artemidoricità” di al-meno qualche porzione o porzioncina del testo: se le coll. I-III vengonodate per ‘perse’, che senso avrebbe dire che però le altre due sono ‘buo-ne’? È di per sé poco serio pensare ad una “edizione” (de luxe, comeGallazzi definì lo pseudo-Artemidoro) che includerebbe pezzi di dispa-rata e oscura origine mescolati con brandelli che si tenta, sempre piùstancamente, di rifilare ad Artemidoro.

Ma anche questo tentativo di ripiego è fallimentare. Si è appena vi-sto che col. IV, 12-13 non può essere stato scritto da Artemidoro; e lastessa colonna contiene (rr. 18-24) addirittura sei righi presi di peso dalMare esterno di Marciano di Eraclea (IV-V secolo d.C.). Ne consegueche neanche il periplo può essere di Artemidoro. E allora ad Artemido-ro, incautamente evocato, non resta proprio nulla.

7.

E poiché la presenza di inserti cavati da Marciano (oltre a molti altrifenomeni che abbiamo illustrato in vari lavori) impongono di pensaread un prodotto post-V secolo d.C., allora si profila un’altra contraddi-zione insanabile: quella tra supporto con facies di I secolo (avanti o dopoCristo) e contenuto di almeno cinque secoli più tardi. È come se trovas-simo una poesia del Manzoni in un quaderno del Petrarca.

Visto che le cose stanno così, l’unica spiegazione possibile è che sia-mo di fronte all’opera di un falsario moderno che ha lavorato su papiroantico; ma che, oltre agli errori di contenuto, così vistosi, ha commesso

(8) E che il resto siano estratti.

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l’errore di adoperare una miscela di inchiostro in cui ci sono tracce digrafite (9): cioè di un materiale post-medievale.

8.

Qui ci potremmo anche fermare, ma non guasta procedere ad unacontroprova. Proviamo ad immaginare, per assurdo, che davvero ilP.Artemid. sia l’autentico Artemidoro (quantunque contenga anacroni-smi ed errori) e che il fr. 21 non sia che l’Epitome fatta da Marcianoproprio di quel passo dell’Artemidoro intero che si sarebbe salvato for-tunatamente proprio in P.Artemid. (col. IV, 1-14).

Date, in ipotesi, tali condizioni, si dovrebbe fare il cammino a ritro-so: cercare di spiegare cioè come mai l’«originale» sia stato – in sede diepitome – per un verso ridotto a mal partito sul piano sintattico (elimi-nato il soggetto suvmpasa cwvra, eliminato il riposante dettaglio kai; tw~nejndotevrw klimavtwn etc.) e però sia stato, nel corso della stessa manipo-lazione, liberato dagli errori di fatto che macchiavano il presunto origi-nale (la Ulterior, che in P.Artemid. comprende «tutta la Lusitania», perfortuna non la comprende più nel fr. 21).

Tale processo insensato e contraddittorio è arduo da spiegare ed ècontrario al modo stesso in cui venivano fatte le epitomi, le quali nonerano manipolazioni né rabberciamenti, ma riduzioni, abbreviazioni, cioèepitomaí. Ed è comunque inverosimile pensare che sia tutta colpa diStefano di Bisanzio: che cioè sia stato lui a cambiare capillarmente iltesto della frase, col deliberato fine di renderla oscura e non autosuffi-ciente sul piano sintattico.

È dunque vero il contrario: è l’artefice del P.Artemid. che ha lavora-to sul fr. 21 ed ha voluto rendere sintatticamente autosufficiente – intro-ducendo come soggetto il grossolano ed erroneo suvmpasa cwvra (10) –una frase che invece si appoggiava sintatticamente al suo contesto, alcontesto da cui è stata estratta.

(9) Lo attesta l’analisi del Laboratorio di chimica per le tecnologie dell’Universitàdi Brescia (ing. Benedetti), p. 9 del referto: «Per quanto riguarda l’analisi del pigmento,tramite questo tipo di misura è stato rilevato un picco a d=3.33, attribuibile al carbonioin fase grafite. In effetti l’analisi Raman ha confermato la presenza del pigmento notocome Nerofumo, costituito da Carbonio in fase amorfa. Questo materiale non è unavera forma allotropica del Carbonio, ma piuttosto una polvere finissima di grafite, cheper questo motivo è rilevabile (seppure con un segnale poco intenso) mediante la dif-frazione dei raggi X». È in preparazione un nuovo, ampio, intervento in proposito.

(10) È falso infatti che al tempo di Artemidoro le due province create dai Romanicoprissero l’«intero territorio» della Spagna (cfr. G. CARLUCCI in «QS» 70, pp. 415-416).

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APPENDICE

Note sui fraintendimenti nella relazione Hammerstaedt

A. Hammerstaedt e il fr. 21

Hammerstaedt ha voluto cimentarsi con un problema che esige buoneconoscenze di storia e di geografia della Spagna preromana e romana,nonché di storia della complessa tradizione manoscritta e a stampa di untesto bizantino assai delicato da trattare quale il De administrando impe-rio. Il risultato è stato deludente.

Partiamo dal secondo problema. Stupisce come Hammerstaedt nonabbia compreso che la riscrittura operata da Isaac Vossius dell’interocapitolo 23 del trattato di Costantino Porfirogenito ed in particolare delbrano presentato in quel capitolo come «Artemidoro libro II» (11) hamesso fuori strada i successivi interpreti. I quali hanno accettato in totola sua radicale manipolazione di quel testo parsa salvifica dopo che ilprimo editore (Meursius, 1611) aveva addirittura rinunziato a dipanarela matassa. E così quella arbitraria riscrittura, che offusca il punto piùimportante (a{pasa deve concordare con diateivnousa, mentre con kai;mevcri incomincia un nuovo periodo) (12), è diventata il punto di parten-za per ulteriori congetture! (13).

Per Hammerstaedt, invece, è dal testo di Vossius che si deve partire(cito exempli gratia: «nel luogo in cui tutti gli editori dopo Vossius siaspettavano una lacuna etc.»). Sintomatico il modo in cui, perciò, Ham-merstaedt liquida il kaiv fatto scomparire da Vossius, e riscoperto final-mente da Moravcsik (1949). Il suo argomento è «lo espunge anche Mo-ravcsik!» e tanto gli basta.

Si tratta invece di prendere atto che è dal Parigino greco 2009 (f. 46v)che bisogna partire, e allora si comprende agevolmente che il fr. 21 variedito liberandolo dai successivi strati di manipolazioni moderne. Èquanto abbiamo fatto in «QS» 65, pp. 271-300.

(11) Observationes ad Pomponium Melam de situ orbis, Hagae Comitis 1658, pp.184-185.

(12) Non posso qui ripetere la dettagliata dimostrazione fornita in «QS» 65, pp.271-300.

(13) Ritrovarle tutte nel papiro significa ovviamente che lo pseudo-Artemidoro èstato costruito sulle edizioni moderne, come efficacemente mi ha scritto M. Reeve: «kai;tw~n ejndotevrw klimavtwn non risale più indietro di Meineke» (1.XI.2008).

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B. Il significato di «Iberia»

Si trattava di capire che il fr. 21 dice una cosa molto semplice (specieper chi abbia letto Strabone III, 4, 19): che cioè, oltre al valore, vigente inantico, di Iberia = «l’area tra Ebro e Rodano», esiste anche un valore sino-nimico di Iberia = Hispania, e che questo secondo significato si è affer-mato con la conquista romana. I Romani infatti hanno creato le dueprovince spagnole assumendo i Pirenei come confine settentrionale dellaCiterior per l’ovvia ragione che non controllavano ancora la Narbonese.E perciò hanno, per così dire, “spezzato” l’originaria Iberia (= area traEbro e Rodano) in conformità col nuovo assetto provinciale. Così Iberia(ormai = Hispania) venne man mano, con la progressiva conquista, acoincidere con l’intera penisola, e i due toponimi vennero adoperati or-mai come equivalenti. Per capire tutto ciò ed evitare pertanto di spostareil kaiv che precede sunwnuvmw~, bastava, se non piace Strabone, leggere ilcap. 24 del De adm. imp. che cita frammenti illuminanti di Charax.

La materia non è ardua. Basta aver in mente le ragioni per cui nasco-no prima le due province spagnole e alquanto dopo la Narbonese. Chicapisca questo, comprende anche che nel fr. 21 il testo è sano: kai; sunw-nuvmw~ ÆIbhriva te kai; ïIspaniva kalei~tai (14).

C. La traduzione del fr. 21

Il problema principale del fr. 21 è dunque il ripristino della correttasintassi, una volta sgomberato il terreno dalle espunzioni e manipolazio-ni intervenute tra Vossius (1658) e Meineke (1849). Tale ripristino fagiustizia delle congetture che partono non dal testo tramandato, ma dal-la riscrittura di Vossius. Il secondo problema che conviene aver chiaro èche far scomparire kai; sunwnuvmw~ significa perdere un elemento essen-ziale, del quale abbiamo trattato nel paragrafo precedente. Facciamo oraun passo avanti: dire «esiste anche un valore di Iberia come sinonimo diHispania» implica che esistesse anche un altro valore di Iberia (= l’areacostiera tra il Rodano e l’Ebro, come s’è visto). Ciò era detto nel conte-sto da cui il frammento proviene. Orbene, affermare che ci fosse un con-testo da cui il fr. 21 è tratto non sembra audacia intellettuale. InveceMartin West è rimasto sconvolto dinanzi a questa elementare deduzio-ne: «This is quite arbitrary» ha scritto alla p. 98, rigo 9 del suo breve

(14) Hammerstaedt può agevolmente informarsi sulla evoluzione del concetto diIberia leggendo L. PÉREZ VILATELA, Primitiva zona geográfica de aplicación del corónimo«Iberia», «Faventia» 15, 1993, pp. 29-44.

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saggio. Ma noi, nel nome del kantiano sapere aude, osiamo continuare apensare che alle spalle di un frammento c’è sempre un intero, speciequando è noto che il frammento proviene da un’opera in undici libri!Ma constatiamo con rispetto che capire questa affermazione può esseremolto difficile.

Chiarito ciò, veniamo al valore di ejndotevrw. Ci sono almeno duepossibili spiegazioni. Le abbiamo prospettate entrambe, in prosieguo ditempo, ben sapendo che la ricerca procede così, provando e riprovando.

Possibilità nr. 1 (= «QS» 65, p. 284): e{w~ ejndotevrw tw~n kata;Gavdeira tovpwn. Indicammo in tal senso un parallelo nel cosiddetto pseu-do-Macario (fine IV sec. d.C.), Omelie 35, 1, 8: l’energia solare cwrei~

e{w$ e[ndon tou~ swvmato~. Il parallelo appare appropriato, specie se siconsidera che ejndotevrw postposto al genitivo che ne dipende è piutto-sto frequente. D’altronde il fr. 21 è Marciano, autore anche lui di IVsecolo o forse V. Che due autori coevi scrivano in modo simile non do-vrebbe stupire.

Possibilità nr. 2. È la spiegazione proposta e riproposta da Jenkins(1949, 1967) nella traduzione che affianca l’ed. Moravcsik del De ad-min. imp. (p. 99): «The interior between the Pyrenees mountains andthe district about Gadeira». In questo caso il concetto espresso dall’av-verbio ejndotevrw funge da soggetto. Questa seconda possibilità l’aveva-mo ugualmente prospettata, ma esprimendo su di essa dubbio, già in«QS» 65, p. 283. Nell’edizione commentata dello pseudo-Artemidoro(Artemidorus personatus, Bari 2009), l’abbiamo segnalata come preferi-bile (p. 19).

Hammerstaedt è rimasto turbato da ciò? Per rassicurarlo potrei dir-gli che anche Michael Reeve, uno dei migliori filologi oggi operanti, scri-vendomi il 1o novembre 2008 osservava: a) «viene corroborata la Suatesi che kai; tw~n ejndotevrw klimavtwn (15) non risale oltre Meineke»; b)«mi rende perplesso la Sua interpretazione di e{w~ ejndotevrw; c) «più omeno giuste direi le traduzioni inglese [Jenkins] e tedesca». Questo èragionare.

Non è certo la prima volta che si prospettano diverse spiegazionisintattiche di una frase il cui senso comunque è chiaro e resta il medesi-mo in un caso come nell’altro. Una cosa è certa: costruire sulla congetturaSchubart-Meineke kai; ejndotevrw un più ampolloso kai; tw~n ejndotevrwklimavtwn ha solo peggiorato la situazione, aggiungendo ai due estremiun terzo polo quanto mai vago e confuso.

(15) Cioè quello che si trova nel papiro, col. IV, righi 2-3.

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D. L’«aborto» (parakuvi>sma)

Questo «aborto» era parso, ai residui difensori della genuinità dellopseudo-Artemidoro, una benedizione celeste. «Aborto» parakuvi>sma èla prima parola del primo paragrafo della prima pagina dell’interventodi Hammerstaedt. Anche in questo si coglie la speranza di aver trovatoun’àncora di salvezza. Ma è un’àncora che non può salvare nessuno. Ilragionamento è sempre lo stesso. Lo riassumo per chiarezza: il simbolo þ(= sampi, ma qui, nel papiro, si presenta in una forma insolita) = 900;però, con moltiplicatore sovrapposto 1, = 1000; ciò fu osservato per laprima volta (e l’ultima, dovremmo aggiungere) da Bruno Keil a proposi-to dei papiri documentari di Elefantina [IV a.C.], nel 1907. Ergo Simo-nidis, indicato da me e da altri come possibile autore dello pseudo-Arte-midoro, essendo presumibilmente morto nell’ottobre 1890, non potevaaverne conoscenza né poteva introdurre quel simbolo con moltiplicato-re nello pseudo-Artemidoro. Ergo il cosiddetto Artemidoro è autentica-mente Artemidoro.

Siamo di fronte ad un salto logico. Infatti dire «poiché non è Simo-nidis, è Artemidoro» è il classico paralogismo, ovvero falso sillogismo.Logica vorrebbe: se non è Simonidis, sarà uno ancora più recente. I pro-blemi infatti sono ben distinti tra loro:

a) Il testo contenuto nel papiro è attribuibile ad Artemidoro?b) Se non lo è stante che presenta anacronismi ed errori geografici, si

deve pensare ad un prodotto molto tardo o addirittura ad un falsario.c) Ed in tal caso chi sarà il falsario?

Come si è visto, non può trattarsi di Artemidoro: l’autore di P.Arte-mid. ha lavorato su un brano attribuito ad Artemidoro (cioè sul fr. 21)introducendovi però errori geografici e anacronismi. Dunque Artemi-doro non c’entra.

Siamo di fronte a qualcuno che, in modo maldestro, voleva farsi pas-sare per Artemidoro (ed ha infatti rielaborato in deterius il fr. 21), ad unoche ha voluto operare su ciò che riteneva essere un brano di Artemido-ro. Poiché però nel far questo ha inserito errori inconcepibili per chiavesse davvero sott’occhio l’intero Artemidoro o l’intera epitome di Mar-ciano, si tratta in realtà di uno che ha lavorato sugli stessi frammenti cheabbiamo noi, cioè di un falsario.

Se davvero si dimostrasse – ma vedremo che così non è – che ilfalsario in questione non può essere Simonidis, allora potrebbe al piùessere un altro: nulla quaestio! Ma il cambio di falsario non può offu-scare che il problema principale è che quella roba non è attribuibile ad

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Artemidoro e che si tratta del prodotto di uno che vuol farsi passareper Artemidoro.

Le candidature sono aperte, se non piace Simonidis. E tra le possibi-lità ve ne è anche una tutt’altro che implausibile, dal momento che cul-tura, stile etc. portano decisamente a Simonidis: che cioè un pezzo alle-stito da Simonidis sia stato, in prosieguo di tempo, riutilizzato con abili-tà da altri. Smettiamola dunque una volta per sempre con i salti logici.

Ma torniamo all’«aborto».Elenchiamo i seguenti dati di fatto:

1) il simbolo che si trova nei papiri di Elefantina (vd. infra, p. 130, fig. 1)non è detto che sia un sampi. Bilabel (RE II A [1923], s.v. Siglae, col.2291, nota) lo negò con buoni argomenti e lo definì un simbolo perindicare 1000;

2) quel simbolo si trova solo su documenti e non oltre il III secolo a.C.:cfr. da ultimo A. Blanchard, Ménandre. Les Sicyoniens, Paris, LesBelles Lettres, 2009, p. CXIV, nota 6.

3) Per orientarsi nel ginepraio di simboli erroneamente raccolti sotto ladenominazione “sampi” (ma Agostino Soldati nei prossimi «RAL»2009 parla prudentemente di «simbolo per indicare le migliaia») con-viene leggere la pagina 1562 del noto lessico greco Liddell-Scott-Jo-nes, nella II colonna. La stessa parola parakuvi>sma per indicare ilpresunto sampi rischia di essere una vox nihili: cfr. Liddell-Scott-Jo-nes, Supplement [1968], p. 114: «si vera lectio».

4) Il simbolo che ricorre nello pseudo-Artemidoro (vd. fig. 3) è ben di-verso da quello di P.Eleph. sul quale Bruno Keil elaborò la sua auda-ce ma non convincente teoria aritmetica, ed è invece perfettamenteidentico a quelli che figurano nelle epigrafi di Didyma (cfr. in parti-colare I. Didyma 39: vd. fig. 2).

L’autore di P.Artemid. ha dunque avuto presente quel modello epi-grafico, non certo il papiro di Elefantina. Il che è ormai di immediataevidenza. Di conseguenza la data ‘fatidica’ del 1907 non ha più alcunsignificato in questa discussione. Non ha senso brandire l’impossibilitàper Simonidis di conoscere un papiro che fu dissotterrato soltanto nel1907: ha senso invece, come ha fatto Giuseppe Carlucci in una assai docu-mentata ricostruzione storica («QS» 69, pp. 297-312), osservare che Si-monidis poté ben aver avuto nozione di materiale epigrafico esposto (16)

(16) A ragion veduta ci esprimiamo in questo modo e parliamo di materiali «espo-

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(come si ricava dai quaderni inediti di Haussoullier) quale quello di Di-dyma. Ben prima che ne fossero pubblicate in Occidente edizioni criti-che, come può agevolmente comprendere chiunque abbia la pazienza dileggere la ricostruzione storica sopra ricordata nonché l’avventurosa emovimentata biografia di Costantino Simonidis.

Chiarito questo punto, veniamo alla questione che si è tentato dilasciare in ombra: ciò che veramente fa problema è la presenza di unraro simbolo epigrafico di quel genere, specifico della Caria, in un testoletterario su papiro di presunta provenienza egizia quale vuol essereP.Artemid. Per giustificare tale presenza anomala si è dovuto imputarlaaddirittura ad un copista ionico trapiantato ad Alessandria (sic!) [ed.LED, p. 92], incurante, a quanto pare, di risultare oscuro non solo aisuoi committenti ma anche ai suoi futuri lettori.

Ecco perché Simonidis torna ad essere ancora una volta il principalecandidato. Non dimentichiamo che egli aveva interesse per l’alfabeto cariotanto da pubblicare nel 1843 a Smirne un trattatello sull’argomento: Peri;Lukiakw~n kai; Karikw~n grammavtwn. Fingere di dimenticare questi dati

sti»: si veda la figura 2 in fondo a questo intervento. Per rendersene conto convieneconsiderare attentamente quanto qui di seguito ci piace illustrare: 1) Il frammento dacui è tratta la figura 2, indicato come «fr. V» nella ricostruzione fornita da A. Rehm(Didyma, Berlin 1958, p. 41 e relativa foto a p. 43), fu rinvenuto da Haussoullier il 24agosto 1896 «sous le chemin du moulin» (quaderno II 96, p. 91 [inv. nr. 57], compresonel MS 4211/1 dell’Institut de France) [= I. Didyma 39]. 2) Degli altri quattro, Rehm,parafrasando notizie di scavo dovute presumibilmente a Wiegand, dice che furono poiritrovati «in oberen Schichten», mentre del fr. V non è in grado di dire alcunché. 3)Pertanto è del tutto arbitrario quanto afferma Hammerstaedt allorché sostiene che questofr. V non poté essere visto prima degli scavi di fine Ottocento. 4) Una tale affermazioneè priva di fondamento: eppure è il fulcro del suo ragionamento. 5) Egli commette inol-tre un secondo errore di metodo allorché, nel seguito della sua esposizione, confondedue problemi ben distinti: quello della possibilità o meno che pezzi delle epigrafi delDidymeion fossero ancora visibili in epoche comprese tra la fine del XVII e il XIXsecolo e quello, totalmente diverso, della eventuale asportazione e dell’eventuale riuti-lizzo edilizio di pezzi di tale monumento. 6) Scrivere – come Hammerstaedt fa – «Dellecinque iscrizioni di Didyma che contengono il numerale in questione [I. Didyma 38-42], i frammenti di quattro [I. Didyma 39-42] sono stati trovati nella ristretta area delloscavo, alcuni sotto terra, e nessuno in situazione tale da permettere di pensare all’aspor-tazione e alla riutilizzazione da parte di qualche greco», significa pretendere di saperequalcosa anche sulla situazione del fr. V dopo aver ammesso di non saperne nulla. Siamolieti di anticipare qui che in un prossimo lavoro esamineremo a fondo gli errori e leinesattezze contenuti nel saggio di J. HAMMERSTAEDT, Warum Simonides ..., «Chiron»39, 2009, pp. 323-337, e forniremo una completa e documentata ricostruzione del sitodi Didyma al momento dello scavo condotto da Pontremoli e Haussoullier, e menzione-remo le numerose altre epigrafi (inv. 38-40 Haussoullier) contenenti quel simbolo e disicuro non “dissotterrate”.

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di fatto è abbastanza puerile. E oltretutto aveva l’uzzolo – come si dicein Toscana – di creare numerali sia greci che egizi, come può constatarechiunque scorra i suoi Autographa e i suoi Symmiga, pubblicati, secon-do il frontespizio, sia a Mosca che a Odessa nel 1853 e nel 1854. Insom-ma quel numerale, a torto accostato ai papiri di Elefantina è, semmai, la‘firma’, la sphragís di Simonidis in questo strampalato manufatto.

E. La caduta agli inferi

A margine sia qui osservato che su questo infelicissimo copista dellopseudo-Artemidoro se ne sono dette di tutti i colori. All’inizio dovevatrattarsi di una copia «de luxe» illustrata con «disegni di finissima fattu-ra». La prima a cadere è stata la mappa, la quale – è stato detto quasisubito – era sbagliata. Poi si è scoperto che il copista era un immigrato,che mescolava segni alfabetici del suo paese a quelli in uso in Egitto.Infine, al cospetto dei disastri ortografici, linguistici e sintattici presentinello pseudo-Artemidoro, B. Bravo («ZPE» 170) ha concluso che i co-pisti erano due, dei quali uno ignorantissimo, l’altro insipiente. Insom-ma, in pochi anni, si è verificata una inesorabile discesa agli inferi: pur disalvare il prodotto e difendere l’indifendibile.

F. Sofisticherie sul Konvolut

Hammerstaedt si dice «inquietato» dalle conclusioni invero moltosolide e ben fondate rese note, al principio di questo nostro convegno,dalla équipe della Scientifica diretta dal dott. Silio Bozzi. Ha ben ragionedi essere «inquietato», ed è comprensibile che abbia cercato lume pres-so un «dr. Baumann», esperto – come egli stesso si definisce – di falsifi-cazioni e photoshop. È proprio l’uomo che ci vuole per un prodotto delgenere. In verità, quello che c’era da capire in questa un po’ triste vicen-da, lo si era capito subito. E cioè che la foto di partenza del cosiddettoKonvolut ovviamente esisteva. È superfluo che ce lo ripeta B. Kramer,sulla «Frankfurter Allgemeine Zeitung» del 2 luglio 2009, p. 36. Era,appunto, una qualunque foto di un qualunque papiro (?) ripiegato astrati. Ma sono i pezzetti di scrittura e di disegni ‘spalmati’ sulla vecchiafoto a costituire il fotomontaggio o, meglio, «trasferimento di immagi-ne». Ed è questo trasferimento che l’équipe scientifica ha reso evidente.

Precisare, come assai ingenuamente ha fatto B. Kramer, che la sud-detta foto «wird im Centro di Papirologia A. Vogliano (Mailand) auf-bewahrt» è piuttosto buffo. Oltretutto proprio i tre editori LED dellopseudo-Artemidoro suggeriscono, nell’edizione [p. 60], esibita a Berli-

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no il 13 marzo 2008, di essere da poco entrati in contatto con tale foto-grafia. E perciò ringraziano il dott. Simonian per averla tirata fuori. Nel-la forma inverosimile in cui è stata pubblicata, quella foto sembra appro-data dunque a Milano in occasione e a seguito della mostra berlinese.Pertanto tuonare affermando che quella foto «la si trova a Milano» nonsignifica proprio nulla. La vera questione è di farci sapere quando le evi-denti tracce di scrittura, oggi visibili, sono approdate su quella fotografia.Non posso dimenticare che il 1o dicembre 2006, nel corso del seminarioda me tenuto sullo pseudo-Artemidoro presso il Dipartimento di Storiadell’arte dell’Università di Roma «La Sapienza», il collega A.C. Cassio,alla mia domanda perché non fosse stato documentato lo stadio inizialedel papiro, rispose che una foto gli era stata effettivamente mostrata mache non ci si leggeva nulla! Ottima testimonianza relativa ad uno stadiopre-manipolazione della foto di cui qui si discorre.

L’interrogativo resta dunque: che bisogno c’era di ricorrere a que-sto miracolo da photoshop? Forse si voleva rabberciare una qualche for-ma di replica documentaria al quesito più inquietante: perché la prove-nienza e le fasi di smontaggio e restauro dello pseudo-Artemidoro resta-no ignote. Su tutto ciò il mistero più fitto continua a sussistere (17).

EPILOGO: Alcune delle principali prove della falsificazione

A. Com’è noto, nella seconda parte della quinta colonna di P.Artemid.ricorre varie volte un simbolo per indicare le migliaia, sommariamentedefinito sampi, che ha eccitato fuor di misura gli animi. I riscontri tentatiin varie direzioni sono risultati deludenti. Il richiamo al papiro di Elefan-tina è in realtà del tutto fuorviante. L’unico simbolo effettivamente assimi-labile si trova in alcune lastre epigrafiche del Didymeion di Mileto.

Il fenomeno della presenza di tale simbolo all’interno di un papiroletterario – un unicum assoluto nell’ambito davvero imponente dei pa-piri letterari superstiti – appare davvero eccentrico. È ben più plausibile

(17) Basti pensare che, ancora il 22 settembre 2006, S. Settis su «la Repubblica»,p. 63, affermava che il restauro del cosiddetto Artemidoro era terminato da appenaotto mesi, cioè nel gennaio 2006. Eppure in «APF» 1998, Gallazzi-Kramer parlano delpapiro come già restaurato e montato; e nell’ed. LED raccontano (p. 53) di aver, negliultimi mesi del 1998, presso il Simonian, ricomposto il rotolo e di aver «approntato unaprima trascrizione del testo». E non è che un esempio delle molte contraddizioni in cuiquesti ed. LED incorrono: cfr. «QS» 69, pp. 241-249. Per non parlare delle allarmantinotizie ricavabili ad esempio da ed. LED, p. 190, dove si parla di «prime riproduzionidel rotolo [...] in condizioni migliori rispetto a quelle attuali»! Altro che buio pesto.

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che ci troviamo di fronte ad un “prelievo” erudito ad opera di un mo-derno che non – come è stato estrosamente sostenuto (ed. LED, p. 92) –alla anomala trovata di un copista trapiantato fuori del suo ambiente. Eche si tratti per l’appunto di un prelievo erudito, lo confermano, nelcaso l’erudito in questione sia Simonidis, varie circostanze concomitan-ti. Innanzitutto il fatto che di quell’area (Caria) egli avesse diretta cono-scenza e che si fosse interessato in gioventù ai documenti alfabetici ditale area, fino a scrivere un trattato sull’alfabeto cario. E poi vi è stato,per lui intento a ‘creare’ la Spagna di Artemidoro, uno speciale stimolo.Vediamo quale.

La collezione curata da Müller dei Geographi Graeci minores gli eraben nota ed è ben presente nell’apparato critico del suo (falso) «Anno-ne». La frequentazione di tale raccolta da parte di Simonidis è un datocerto. Possiamo anzi dire che proprio le pagine di Marciano su Betica eLusitania (GGM I, pp. 547-548) sono la base su cui ha lavorato, attin-gendovi per i toponimi, per creare il «periplo in epitome» (coll. IV-V) diP.Artemid. Infatti Marciano trattava brevemente della Spagna in gene-rale e, subito dopo, della Betica atlantica e della Lusitania, ma non dellaSpagna mediterranea, giacché il suo libro riguarda appunto il mare ester-no e non il Mediterraneo: in conseguenza di ciò accade che, in P.Artemid.,dopo un preambolo sulla Spagna in generale, che riprende di peso frasidi Marciano, della Spagna mediterranea non viene detto quasi nulla (solotre toponimi arcinoti, quali Tarracona e Nova Carthago), mentre ab-bondano quelli della costa atlantica, anche i più secondari, appunto per-ché per tale costa Marciano era a disposizione!

Orbene, è proprio grazie all’apparato Müller a Marciano Lusitania(Miller non si era accorto di ciò) che Simonidis ha potuto constatare cheun segno insolito ma a lui ben noto – il “sampi” cario che è facile scam-biare per tau (T) – aveva tratto in inganno i copisti (GGM I, p. 547, 9;548, 1). Il fenomeno si ripete sistematicamente ed esclusivamente pertutto il testo di Marciano (GGM I, pp. 533, 18; 539, 25; 547, 9; 548, 1;552, 4; 553, 20; 557, 2; 572, 1) e per Agatemero (GGM II, pp. 476, 13;481, 5 etc.). In tutti questi luoghi il Supplément grec 443 e il Vatopedi655 (poi Additional 19391) danno un tau. Non è superfluo ricordareche i fogli che tramandano Agatemero sono quelli che proprio Simoni-dis sottrasse al Vatopedi e vendette alla British Library, dove assunserol’attuale collocazione (Additional 19391: si veda ad es. il f. 3v): dunque sitratta ancora una volta di materiale che Simonidis ha certamente visto etrascritto. E non è da trascurare nemmeno un altro elemento “congiun-tivo”: proprio nelle frasi nelle quali ricorre quel simbolo, ricorre ancheun altro unicum – il compendio stad per stavdioi – immesso anche

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questo di peso nel P.Artemid.! È dunque agevole dedurre che questoaddensarsi di “sampi” e di “stad” sia dovuto a Simonidis, buon cono-scitore degli unici manoscritti in cui quegli unica appaiono (Addit. 19391e il suo modello Palat. gr. 398, nonché Suppl. grec 443).

Simonidis, forte della sua esperienza nel campo dell’alfabeto cario,non ha avuto difficoltà a comprendere la natura di quell’insolito tau;ma, poiché stava ‘creando’ un oggetto ‘antico’, non poteva conformarsia Müller e immettere un segno usuale nella minuscola (þ) in un papiro‘antico’; e perciò ha preferito far capo alla propria preparazione in quelcampo e ha scelto di immettere nel P.Artemid. un simbolo ancora piùinsolito, di provenienza epigrafica, e perciò sicuramente ‘antico’: il sim-bolo, con moltiplicatore, che poteva trovare, ad esempio, nel frammentoV dell’iscrizione nr. 39 del Didymeion di Mileto (e probabilmente an-che in altri frammenti).

Oggi a noi risulta chiaro, grazie alla grande quantità di papiri di cuidisponiamo, quanto incongruo sia quel segno, se incastonato in un pa-piro tolemaico. Ma non era così ad esempio negli anni sessanta dell’Ot-tocento, quando i papiri noti e disponibili erano un numero esiguo, e

Rovine del Didymeion nel 1673 (Mileto), da: E. PONTREMOLI - B. HAUSSOULLIER, Didymesfouilles de 1895 et 1896, Paris 1904, p. 18.

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dunque introdurre un raro simbolo in un testo poteva non risultare az-zardato.

Si è visto, nelle pagine precedenti (supra, Appendice, § D), che l’af-fermazione di Hammerstaedt, secondo cui tutti i frammenti delle epi-grafi del Didymeion, al tempo di Simonidis, si trovavano sotto terra e«non potevano perciò essere stati visti da chicchessia» prima degli scavioccidentali di fine secolo XIX, è inesatta: tale affermazione potrebbevalere per i frammenti I-IV, è errata per il frammento V, quello dovericorre il simbolo di cui stiamo discorrendo.

Si è anche visto nelle pagine precedenti che il simbolo figurante inP.Artemid. (seconda parte della colonna V), lungi dall’essere simile allopseudo-sampi del papiro di Elefantina, erroneamente addotto come pa-rallelo, coincide invece puntualmente col simbolo che si trova nella la-stra del Didymeion di Mileto. Chi ha redatto P.Artemid. si è ispiratofedelmente a quel modello.

Altri segni, che vengono ugualmente evocati a sostegno della genui-nità del simbolo ricorrente in P.Artemid, ne sono in realtà ben lontani.Ecco una lista sommaria:a) il segno mutilo che figura dopo la subscriptio dei Sikyonioi di Menan-

dro (P.Sorbonne Inv. 2272e) del tutto somigliante invece al segnopresente nel papiro di Elefantina 1;

b) il segno presente nell’epigrafe (da Alicarnasso) nr. 897 del BritishMuseum, trovata in una casa turca ai piedi del muro occidentale delMausoleo: segno interpretato da Charles Newton come un f (A Hi-story of Discoveries of Halicarnassus, Cnidus and Branchidae, II, Lon-don 1863) e, più correttamente, da Gustav Hirschfeld (1893) comedue gamma intrecciati (18);

c) il segno che figura nell’epigrafe nr. 118 delle Inschriften von Prieneedite da Hiller von Gaertringen (Berlin 1906, p. 114);

d) il segno con moltiplicatore che figura in P.Cair.Zen. 59022, nonché59008 e 55015;

e) il segno che figura in P.Louvre 54 etc.

Tutti simboli ben diversi da quello del frammento V dell’iscrizione39 del Didymeion, riprodotto fedelmente in P.Artemid.

Riepiloghiamo: 1) quel raro e strano numerale si trova in lapidi espo-ste nel tempio di Apollo a Mileto (Didymeion); 2) quel segno è una lette-

(18) The Collection of Ancient Greek Inscriptions in the British Museum, part IV,Oxford 1893-1916, p. 73.

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ra di un alfabeto greco della Caria, sul quale proprio Simonidis avevascritto un trattato pubblicato per l’appunto a Smirne (1845); 3) dunqueSimonidis – per le ragioni dette sopra – ha voluto inserire nel falso Arte-midoro quel numerale come una specie di suo sigillo: una “firma”; 4)egli fu indotto ad adottare quel simbolo per indicare alcune delle distan-ze (col. V) dal fatto che proprio nella Lusitania di Marciano, sua fonte,riscontrava gli effetti del fraintendimento di quel simbolo.

Dilettanti e curiosi, ben prima degli scienziati di fine Ottocento, ave-vano battuto la zona. Simonidis, di casa a Smirne e autenticamente ap-passionato cacciatore e inventore di epigrafi greche (19), fu uno di loro.Ecco svelato il mistero.

B. Simonidis ha frequentato Artemidoro per tutta la sua carriera distudioso e di falsario. Nel 1853/54 addirittura attribuisce a se stesso,inverosimilmente, il viaggio di Artemidoro in Arabia e Trogloditica, cheleggeva in Strabone (XVI, 4, 5 e 24 = fr. 96 Stiehle). L’analisi di questotesto porta alle seguenti conclusioni:1) Simonidis attribuisce a se stesso tappe del viaggio di Artemidoro quali

si ricavano da Strabone;2) in alcuni casi adotta la stessa successione di toponimi presente in Ar-

temidoro [fr. 96], che legge in Strabone e forse anche nelle raccoltedi Hudson e Stiehle;

3) fraintende, in un caso, le parole di Strabone e commette un erroreche può essere stato determinato solo dal modo in cui si esprime Stra-bone;

4) i frammenti di Artemidoro contigui a quelli che Simonidis qui mettea frutto sono quelli relativi agli animali fantastici [fr. 97] che Artemi-doro pretendeva di aver visto e che ritroviamo nel verso del cosiddettopapiro di Artemidoro;

5) ergo il cosiddetto papiro di Artemidoro è riconducibile a Simonidis,come del resto tanti indizi linguistici, contenutistici etc. già robusta-mente suggerivano.Ecco il brano più rilevante:

(19) Ne creò una grande quantità nelle sue varie raccolte: Autographa e Symmiga(1853, 1854), Theologikaì graphaì tettares (1858), Facsimiles of Certain Portions of theGospel of St. Matthew (1861) etc.

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[...] Perielqw;n de; ajkribw~~ kai;to; Sivnaion o[ro~ kai; th;n pevrixaujtou~ cwvran, ei\ta de; kai; th;nKassanitw~n diadramw;n pa~sankai; th;n tw~n ÆElisavrwn, kai; mevcrith~~ palindrovmou a[kra~ ajficqei;~ajrcaiologikw~n ejreunw~n e{nekametevbh dia; th~~ tw~n ïHrwpolitw~nqalavssh~ (th~~ koinw~~ ÆEruqra~~kaloumevnh~) eij~ Filwtevran th;npovlin th;n ejn th/~ Trwglodutikh/~,kai; ejnteu~qen eij~ Muo;~ o{rmonejgevneto, kai; eij~ Kopto;n povlinu{steron. ÆApo; de; Koptou~ eij~Qhvba~ ejlauvnei, e[nqa katatrivya~trei~~ o{lou~ mh~na~ eij~ ta;~ Fila;~nhvsou~ ta;~ uJpe;r th;n Suhvnhnpovlin ajpevrcetai kai; ejnteu~qenmeta; mh~na~ eJpta; eij~ ÆAlexavndrei-an ejpanevkamye su;n trisi; ki-bwtivoi~ shmiwvsewn ajrcaiolo-gikw~n.(Simonidis, Viaggio di studio ar-cheologico, in: Autographa, Mosca,1853, p. 2).

Fhsi; dÆ ÆArtemivdwro~ to; ajntikeiv-menon ejk th~~ ÆArabiva~ ajkrwthvrionth/~ Deirh/~ kalei~sqai ÆAkivlan: tou;~de; peri; th;n Deirh;n kolobou;~ei\nai ta;~ balavnou~. jApo; de;ïHrwvwn povlew~ plevousi kata;th;n Trwglodutikh;n povlin ei\naiFilwtevran ajpo; th~~ ajdelfh~~ tou~

deutevrou Ptolemaivou prosa-goreuqei~san, Satuvrou ktivsmatou~ pemfqevnto~ ejpi; th;n diereuvnh-sin th~~ tw~n ejlefavntwn qhvra~kai; th~~ Trwglodutikh~~: ei\taa[llhn povlin ÆArsinovhn: ei\taqermw~n uJdavtwn ejkbola;~ pikrw~nkai; aJlmurw~n, kata; pevtra~ tino;~uJyhlh~~ ejkdidovntwn eij~ th;nqavlattan, kai; plhsivon o[ro~ejsti;n ejn pedivw/ miltw~de~: ei\taMuo;~ o{rmon o}n kai; ÆAfrodivth~o{rmon kalei~sqai(Artemidoro, fr. 96 = StraboneXVI, 4, 5).E poco oltre: katavgetai ta; d’ejkth~~ ÆArabiva~ kai; th~~ ÆIndikh~~ eij~Muo;~ o{rmon: ei\q’uJpevrqesi~ eij~Kopto;n th~~ Qhbai?do~ kamhvloi~(Strabone, XVI, 4, 24).

C. È Simonidis che studia Horapollo, e addirittura more solito neinventa libri inesistenti (il IV e il X) nel suo torrenziale periodico «Mem-non»; è lui che trova in Horapollo, 3, l’apax ajstrokuvwn e lo immette nelverso del P.Artemid. Se, infatti, ajstrokuvwn, in tutta la grecità superstite,si trova soltanto in Horapollo 3 e sul verso di P.Artemid., ciò può solosignificare che l’autore di P.Artemid. è un buon lettore di Horapollo. Sepoi si considera che gli unici trattati in greco sui geroglifici egizi sono,per un verso, Horapollo, e per l’altro la Epistolimaia Diatribé di Simoni-dis, è difficile negare che quel lettore di Horapollo che ha fatto P.Artemid.sia per l’appunto Simonidis.

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Non è superfluo soggiungere che l’apparato iconografico che correda le

edizioni secentesche di Horapollo presenta una ricca collezione di mani e

piedi; che nel monumentale trattato sui geroglifici (58 libri e due di sup-

plemento) di Pierius Valerianus, edito nel Seicento insieme con l’Hora-

pollo illustrato, interi libri dal XXXV al XXXVII sono dedicati alla dottri-

na relativa al significato, geroglifico, di dita, mani e piedi; che infine la più

completa di tali edizioni di Valerianus unito ad Horapollo (Lugduni 1626)

comprende nell’ultima parte gli Hieroglyphica et emblemata medica di Louis

de Caseneuve, anch’essi riccamente e suggestivamente illustrati, e impre-

ziositi da un aneddoto su Artemidoro che “perde” mani e piedi (p. 57).

Terrorizzato dalla vista di un coccodrillo, Artemidoro si sarebbe persua-

so di aver perso i suoi arti inferiori e superiori (avulsos corpore artus).

Aneddoto già raccontato da Celio Aureliano nelle Tardae passiones (I, p.

558 Bendz) e riguardante l’Artemidoro autore del Perì Bithynias, che Vos-

sius (De historicis Graecis) identificava col geografo di Efeso.

D. Nel caso dello pseudo-Artemidoro ci si trova di fronte alla classi-ca alternativa che conduce a identificare i falsi. Si è al cospetto di unaimponente serie di loci similes, tutti posteriori al presunto autore, e, ciòche è molto significativo, posteriori di molti secoli. Si pensi, per fare soloqualche esempio, ad Horapollo, a Marciano Mare esterno, alla Omelia35 di Macario, all’Inno per i santi Cosma e Damiano, ad Eustazio, allaprefazione storiografica di Niceforo Gregora, all’introduzione dellaGeografia antica e moderna di Meletios [1729], per non parlare dell’inci-pit della Geografia comparata di Carl Ritter, ricordato all’inizio, e dellaDiatribé dello stesso Simonidis: per la gran parte autori operanti in epo-che in cui l’opera di Artemidoro non esisteva più da moltissimo tempo,e nemmeno l’epitome fattane nel IV/V secolo da Marciano (20). Di fron-te ad un tale stato di cose, o si dovrebbe immaginare che per una inaudi-ta serie di fortuite coincidenze, tutti quegli autori hanno adoperato espres-sioni, tutt’altro che ovvie, che, vedicaso, collimavano con quelle che leg-giamo nelle tre colonnine e mezza di P.Artemid. (e figuriamoci se avessi-mo le colonne mancanti quale folla sterminata di coincidenze dovrem-mo aspettarci!), o invece, più ragionevolmente, dobbiamo rassegnarci ariconoscere che solo un tardo compilatore – per esempio l’ultimo in or-dine di tempo delle “fonti” ora citate, cioè Simonidis – ha costruito que-sto collage. Fonti sempre e solo posteriori significa FALSO.

(20) Una lista, ancora incompleta, è nella nostra edizione dell’Artemidorus persona-tus (ed. di Pagina 2009).

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2128

Abbiamo riservato alla conclusione di questo scritto la più esplicitadelle coincidenze, che ci porta direttamente alla persona di Simonidis: lacoincidenza con l’esordio del trattato di Dionigi di Fournâ più voltericopiato e smerciato da Simonidis e da lui approfonditamente studiato,Hermeneia tes zographikes technes:

ïO th;n zwgrafikh;n ejpisthvmhn maqei~n boulovmeno~ a]~ oJdhgh~tai pro;~aujth;n kata; prw~ton kai; a]~ progumnavzhtai meriko;n kairo;n ajplw~~ mov-non kai; cwri;~ mevtra scediavzwn, w{ste na; fanh/~ dovkimo~ kai; eijq’ou|to~a]~ givnetai di’aujtovn.

«Que celui qui veut apprendre la science de la peinture commence à s’enapprocher et à s’y préparer d’avance pendant quelque temps, en dessi-nant sans relâche et simplement, sans employer de mesure, jusqu’à ce qu’ilait acquis un peu d’expérience et qu’il fasse preuve de capacité» (tradu-zione di Paul Durand, in A.N. Didron, Manuel d’iconographie chrétiennegrecque et latine, Paris 1845, p. 11).

«Derjenige, welcher die Wissenschaft der Malerei erlernen will, muß zuerstdazu angeleitet werden, und einige Zeit sich vorüben dadurch, daß er nureinfach zeichnet, ohne Maße und zwar so lange, bis er zeigt, daß et Ge-schick hat, und daß aus ihm etwas werden kann» (traduzione di GodehardSchäfer, in Das Handbuch der Malerei von Berge Athos, Trier 1855, p. 43).

To;n ejpiballovmenon gewgrafiva/ th~~ o{lh~ ejpisthvmh~ ejpivdeixinpoiei~sqai eJautou~ dei~ prw; talanteuvsanta th;n yuch;n eij~ tauvthn th;npragmateivan nikhtikwtevra/ th/~ qelhvsei kata; t’ejp’ajggelivan tauvthnkai; kata; th;n th~~ ajreth~~ duvnamin (P.Artemid., col. I, 1-8).

«Chi si accinge alla geografia [i.e. ad un’opera geografica] deve fornireuna esposizione completa della propria scienza dopo avere preliminar-mente soppesato la propria anima in rapporto a tale impegno [dopo averpredisposto la sua anima a tale attività] con volontà protesa alla vittoria, inconformità con questo precetto e secondo la forza della sua virtù, render-si pronto ai voleri e alle intenzioni dell’anima».

Chiunque può avvertire l’assonanza tra i due incipit, nonché il con-sueto armamentario di esortazioni all’adeguato trattamento dell’anima,volta a volta del geografo o del pittore: aujto;~ Devspota, Qee; tw~n o{lwn,fwvtison, sunevtison th;n yuchvn, th;n kardivan kai; th;n diavnoian tou~

douvlou sou (dei~na) kai; ta;~ cei~ra~ aujtou~ eu[qunon pro;~ to; ajmevmptw~kai; ajrivstw~ diagravfein to; ei\do~ th~~ ejmfereiva~ sou.

È un genere di esordio che troviamo in opere bizantine e neogreche,come si può ricavare da qualche anche sommaria esemplificazione.

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Crh; de; to;n ajnaginwvskonta prosevcein ktl. (Paris. Suppl. Gr. 1238, f.82v).

Dei~ to;n ajlhqh~ kekthmevnon sofivan ktl. (Paris. Suppl. Gr. 1311, f. 23).

Crhv se ginwvskein wJ~ kaq’hJmivseian hJmevra~ ktl. (Paris. Suppl. Gr. 1148,f. 79).

Mevllousin oJmiliVan gravfein prw~ton me;n skeptevon ktl. (Esordio dellaRetorica di Meletios: Paris. Suppl. Gr. 1248, f. 84r).

Difficilmente si troveranno opere antiche che incominciano a quelmodo. Ma nel porre in relazione l’inizio dell’odegòs di Dionigi di Four-nâ con Simonidis, interviene un elemento cogente. Simonidis infatti hareiteratamente ricopiato, meditato e diffuso quell’opera (Manuale di ico-nografia cristiana) su cui si era formato come pittore, e ne ha anche in-quinato il testo con sue capillari inserzioni, come del resto era sua abitu-dine (collaudata nei falsi Matteo, Annone etc.). Dire che Simonidis co-noscesse bene questo testo è dire poco. Ricorderemo qui solo qualchetraccia degli esemplari confezionati da Simonidis. Nella Biblioteca mu-nicipale di Chartres era conservato il manoscritto venduto da Simonidise purtroppo quasi completamente distrutto da un incendio (cfr. H.Omont, Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques deFrance, Paris 1890, Départements, tome XI, Chartres, pp. 432-433). Ilmanoscritto in questione è segnato 1755 e recava al f. 1bis la seguentenota di Durand: «J’ai payé ce manuscrit la somme de cent francs à Con-stantin Simonidès, Athènes, 1847. - Paul Durand».

Un altro esemplare redatto da Simonidis e acquisito da Thomas Phil-lipps fu venduto all’asta da Sotheby il 4 luglio 1972, nell’ambito dellavastissima vendita della Bibliotheca Phillippica (cfr. Catalogue of Greekand Italian Manuscripts and English Charters from the celebrated collec-tion formed by Sir Thomas Phillipps, London 1972, p. 22). Una nota chesi trovava al principio del manoscritto di Chartres, trascritta da Omont,forniva altre informazioni: tra l’altro che Simonidis aveva corredato condisegni il testo di Dionigi (mimhqei;~ kata; o{la to; prwtovtupon kata;ta;~ diafovrou~ aujtou~ grafika;~ eijkovna~) terminando il suo lavoro il15 marzo 1840. Simonidis si era addestrato come pittore di soggetti sacri(teste barbate, mani benedicenti, piedi etc.) e impratichito della chimicadegli inchiostri studiando questo fondamentale manuale di pittura sa-cra. Tale sua dottrina dispiegò – tra l’altro – illustrando il P.Artemid.

* * *

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2130

Difendere il manufatto non rispondendo mai a tono e magari invo-cando, tanto per fare un esempio recente, contorte teorie sull’inchiostronelle “fratture”, orizzontali o verticali che siano, è solo segno dell’osti-nata volontà di non prendere atto che qui è in discussione la qualità diun testo, non di un pezzo di papiro. Ed è buon metodo, in tali casi,discutere per l’appunto del testo, essendone beninteso capaci.

1. 2. 3.P.Eleph. I. Didyma 39 P.Artemid.

NOTA SU UN FRAINTENDIMENTO COMPIUTO DA J. HAMMERSTAEDT

(di Giuseppe Carlucci)

L’intervento del prof. Jürgen Hammerstaedt, additato da più parti (21)come risolutivo nella questione da noi sollevata in «Quaderni di storia»69, pp. 297-312, non risolve in realtà un bel nulla. Così come è statasviluppata in questo convegno e più ampiamente in «Chiron» 39, 2009,pp. 323-337, la sua argomentazione non poggia su solide basi: si fondainfatti su una superficiale interpretazione delle parole dell’editore diI. Didyma Albert Rehm, il quale a sua volta aveva ricostruito le condizio-ni di ritrovamento delle epigrafi di Didyma lavorando sui difficili e tal-volta criptici appunti di Bertrand Haussoullier che raccontano le cam-pagne di scavo francesi del 1895 e 1896. Sarebbe invece bastato ritorna-re ad fontes, ai carnets di Haussoullier conservati all’Institut de Franceper constatare l’impossibilità di fidarsi completamente di quanto vi lesseRehm, molto spesso fraintendendo o sovrainterpretando gli appunti diHaussoullier. Ma di tutto questo ci occuperemo in una prossima pub-blicazione. Qui ci limitiamo a osservare il caso di I. Didyma 38, la cuiimportanza per la questione che dibattiamo neppure Hammerstaedt puòdisconoscere (22). Scrive Hammerstaedt che il presunto “sampi” nella

(21) G.B. D’ALESSIO, On The “Artemidorus” Papyrus, «ZPE» 171, 2009, p. 32, nota16; C. GALLAZZI-B. KRAMER, Fünfzehn Monate Diskussion über den Artemidor-Papyrus,in C. GALLAZZI-B. KRAMER-S. SETTIS-A. SOLDATI (a cura di), Intorno al Papiro di Artemi-doro, I: Contesto culturale, lingua, stile, tradizione, Atti del Convegno internazionale del15 novembre 2008 presso la SNS di Pisa, Milano, ed. LED, 2010, pp. 186-188.

(22) «L’unica pietra che potrebbe sembrare utile per l’argomentazione di Carluccisarebbe quindi I. Didyma 38, trovata nel 1913 durante l’abbattimento di una casa» (p. 5).

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131L. CANFORA: Sarà Simonidis? Certo non può essere Artemidoro

«parte sinistra dell’ultima riga completa» è di difficile lettura, e che dun-que decifrarlo sarebbe stata «opera di uno specialista che ha potuto ado-perare tutto il tempo e i mezzi necessari per la decifrazione di un’iscri-zione poco leggibile» (p. 89). Hammerstaedt acclude una foto, tratta dipeso dall’ed. Rehm, che riproduce soltanto il calco della parte sinistradell’iscrizione, per la cui lettura lo stesso Rehm in apparato dichiara ditrovarsi in difficoltà (p. 40: «viel unsicherer»). È invece nella parte de-stra dell’iscrizione (23) che troviamo ben 5 esempi del presunto sampicon moltiplicatore (24): in due casi (righi 2 e 3) i sampi sono preceduti dalmy che indica le decine di migliaia, circostanza che rende immediata (erese agevole ad Haussoullier) l’interpretazione del cosiddetto sampi comeindicante le migliaia. Che senso ha ignorare questi numerali e concen-trarsi invece su quello che ricorre nella parte sinistra dell’iscrizione, soloperché è visibile nel calco pubblicato da Rehm?

In nessuno dei numerali presenti nella parte destra di I. Didyma 38il sampi presenta difficoltà di lettura: lo si evince con chiarezza dall’ap-parato molto ben curato di Rehm, che poté avvalersi sia di un calco diquella porzione dell’epigrafe (25), sia della trascrizione dello stesso Wie-gand (l’iscrizione è numerata 531 nel suo personale inventario). Que-st’ultimo ebbe dalla sua l’innegabile vantaggio di poter trascrivere diret-tamente dalla pietra (al r. 2, exempli gratia, dà una lettura diversa daquella fornita da Rehm sulla scorta del solo calco) (26): vantaggio chechiunque poteva condividere con lui (e ben prima di lui), data la collo-cazione dell’epigrafe incassata in un muro di una casa privata di Jeron-da, la cittadina greca sorta alla metà dell’Ottocento sulle rovine del Tem-pio di Apollo a Didyma. Ovviamente è ridicolo pensare che con «chiun-que» possiamo alludere al proprietario o financo al costruttore stessodella casa: non saranno stati certamente loro ad interpretare il valore delpresunto sampi, come Hammerstaedt afferma travisando completamen-

(23) Il calco della parte sinistra dell’iscrizione copre a mala pena un terzo dellerighe di testo: e.g. alla fine di r. 3 si distinguono agevolmente oJmou` e il tau e metà del-l’omega del twn seguente.

(24) Non contiamo quello di r. 7, che Wiegand neppure leggeva.(25) Calco che poi Rehm non ha pubblicato. Che non lo facesse perché il calco (o

l’epigrafe) era di «cattiva leggibilità» è deduzione arbitraria di Hammerstaedt.(26) Del tutto gratuitamente Hammerstaedt sostiene che Rehm ebbe a disposizione

«probabilmente la stessa pietra tolta dal suo muro, che in questa maniera si potevaleggere con l’aiuto di migliori condizioni di luce». Non si capisce allora perché Rehm,dinanzi all’ipotesi prospettata da Wiegand che I. Didyma 38 e 39 siano in qualche modocollegate tra loro, si esprima così: «Sichere Entscheidung wäre vielleicht vor den Stei-nen zu gewinnen» (p. 39).

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te il nostro pensiero (27). Né si può ignorare il fenomeno macroscopico edocumentatissimo (per l’epoca ma anche dopo) della spoliazione dei sitiarcheologici allo scopo di adornare abitazioni private. Quel «chiunque»poteva benissimo essere Simonidis, che con numerali e segni alfabeticiinconsueti aveva ben altra dimestichezza: basti pensare che osò persinoproporre una interpretazione dei geroglifici diversa, se non opposta aquella imperante di Champollion e Lepsius. E fu ascoltato...

POSCRITTO ESILARANTE(di Luciano Canfora)

Molto di recente, nel libretto LED datato 2009 ma stampato nelmarzo 2010, intitolato Intorno al Papiro di Artemidoro e contenente gliatti della conferenza pisana del 15 novembre 2008, molti interventi com-presi nel volume mettono per varie ragioni seriamente in dubbio che ilcosiddetto P.Artemid. debba davvero essere imputato all’incolpevoleArtemidoro. Tra i perplessi, ovviamente, Peter Parsons, la cui compe-tenza è notoriamente altissima. Nel suo intervento (pp. 19-20), dura-mente rimbrottato da Gallazzi-Kramer alle pp. 226-227, il Parsons tral’altro si prospetta un’ipotesi che sarebbe ruvido definire esilarante enondimeno non saprei come altrimenti definire: che cioè il numeralecosiddetto sampi risalirebbe ad Artemidoro in persona e sarebbe statoda lui adottato per proteggere l’integrità delle cifre («the sampi formgives a very distinctive look to the thousands, where corruption wouldbe most disastrous»). Purtroppo il Parsons non s’è accorto del fatto chein gran parte della tradizione dei geografi greci il sampi si è sistematica-mente deteriorato in tau (sul che vedi sopra p. 122).

Conviene sempre leggere i testi letterari. È rischiosa la dedizione perpartito preso ad una causa persa.

(27) «Carlucci suggerisce che chi l’aveva inglobata nel muro della casa, avrebbescoperto su essa l’insolito sistema numerico, informando i suoi connazionali, tra cuiSimonidis» (p. 89).

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LUCIANO BOSSINA

RICONOSCIUTO CHE NON È ARTEMIDORO,CHE COS’È?

TRE OSSERVAZIONI E UN’IPOTESI

esser pronti, sì, a ricevere da ogni papiro il datonuovo (senza il quale non ci sarebbe progressodella scienza) ma diffidare di quelle ‘novità’ chenon s’inquadrano senza sforzo nelle testimo-nianze e nei dati già stabilmente acquisiti

V. Bartoletti (1)

1. PRIMA OSSERVAZIONE: QUEL CHE RESTA DEL “PROEMIO” (COLL. I-III)

Dunque le prime colonne del papiro – che forse prime non sono –non hanno nulla a che vedere con il geografo Artemidoro (2).

A negarne in via definitiva l’attribuzione al geografo di Efeso si èaggiunta da ultimo la tesi che per comodità chiameremo Nisbet-D’Ales-sio (3): il papiro è stato montato al contrario (4). L’ordine dei frr. a, b, c

(1) V. BARTOLETTI, Papiri e papirologia, Firenze, Istituto Papirologico «G. Vitelli»,1976, p. 30 (corsivo nostro, virgolette d’autore).

(2) Registriamo quindi con interesse che a credere nell’integrale paternità artemi-dorea del papiro non rimangono che gli editori (con rispettivi «Gefolgsleute», comeessi elegantemente direbbero).

(3) G. NISBET, P.Artemid.: The Sequence of the Fragments, in Images and Texts onthe “Artemidorus Papyrus”, ed. by K. Brodersen, J. Elsner, Stuttgart, Franz Steiner, 2009,pp. 19-22; G.B. D’ALESSIO, On the “Artemidorus” Papyrus, «ZPE» 171, 2009, pp. 27-43.D’Alessio anticipò le sue conclusioni in Il papiro della discordia, «L’Indice dei libri delmese», aprile 2009, p. 7.

(4) Sulla storia, peraltro, del ritrovamento, smontaggio e restauro del papiro si è

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andrebbe ripristinato in b, c, a, con conseguente trasferimento delle co-lonne del cosiddetto proemio in coda al papiro. L’efficacia dell’argo-mento addotto da D’Alessio, basato sulla misurazione delle distanze trala scrittura del recto e le corrispondenti tracce d’inchiostro impresse sulverso, è di tale evidenza che non si riesce a immaginare come possa esse-re rigettato: solo disponendo il fr. a dopo il c è possibile motivare laprogressione di quelle tracce nell’avvolgimento del rotolo. Di qui un’ul-timativa conferma (5) all’opinione, dominante ormai anche a prescindereda questa così importante novità, che non vi sia «nessun motivo di pensareche debba trattarsi di Artemidoro» (6). Una celebre formula tomista, ripresaper l’occasione da un altro autorevole papirologo, fotografa la situazionecome meglio non si potrebbe: contra factum non est argumentum (7).

Tuttavia anche questa volta Claudio Gallazzi e Bärbel Kramer sonoriusciti a escogitare un argumentum (8). Sono anzi riusciti a dare ragionea D’Alessio senza perdere la ragione loro. È bastato moltiplicare, per dircosì, le vite del papiro. Gli editori ribadiscono dunque che in origine ilframmento a stava per davvero in prima posizione. Poi il papiro fu ac-cantonato per qualche non chiaro motivo, qualcuno lo volle riutilizzaree lo girò sul verso per disegnarvi gli animali. Solo a quel punto, però,prima di riutilizzarlo, vi tagliò il frammento a e lo incollò dopo il c. Eccoperché le tracce di inchiostro, subentrate dopo, danno un esito apparen-temente contrario all’attuale ricostruzione del papiro. Insomma: a stavaprima di b quando il papiro fu scritto, ma stava dopo c quando rilasciòl’inchiostro.

Giudichi chi può. Contro questo genere di «sforzi» (lat. conatus) anoi basta di aver ricordato in epigrafe un aureo suggerimento di VittorioBartoletti. Più interessante sarà invece vedere come accoglieranno lanuova ipotesi Gallazzi-Kramer coloro che in questi anni hanno convin-tamente e ripetutamente identificato in Artemidoro l’autore del “proe-

assistito a molte ritrattazioni. Una tavola sinottica delle diverse versioni si può trovarein «QS» 69, 2009, pp. 241-246.

(5) «An impressively obvious reason» (D’ALESSIO, On the “Artemidorus” Papyrus,cit., p. 36). Osservazioni sull’incongruenza delle tracce di inchiostro anche in «QS» 69,2009, pp. 256ss.

(6) D’ALESSIO, Il papiro della discordia, cit., che significativamente continua: «si trat-terà di un autore probabilmente più tardo, senz’altro più goffo e involuto».

(7) G. BASTIANINI, Sull’avvolgimento del rotolo di Artemidoro, «APF» 55, 2009, pp.215-221 (qui: 221).

(8) C. GALLAZZI, B. KRAMER, Fünfzehn Monate Diskussion über den Artemidor-Papyrus,in Intorno al Papiro di Artemidoro. I. Contesto culturale, lingua, stile e tradizione, ed. C.Gallazzi, B. Kramer, S. Settis con A. Soldati, Milano, LED, 2009, pp. 169-242, in part.216ss.

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mio”, e nel “proemio”, esattissimamente, l’inizio del II libro: ormai leloro ragioni, quantunque valgano, dipendono soltanto dall’accoglimen-to di questa tesi.

Nel frattempo chi voglia riprendere una discussione seria su questecolonne non potrà che partire dall’efficace formula di Stephen Colvin:testo «of unknown authorship, and therefore of unknown date» (9).

Colvin in realtà si spinge oltre: «I suggest that among the models forour composer was the first book of the newly-appeared Geography ofStrabo» (10). Egli rilegge in tal senso il “proemio” come riflesso successi-vo del I libro di Strabone, rilevando «Strabonic influence» non solo nei«principi generali» ma anche in alcune «coincidenze verbali». Ora, sulfatto che l’opera di Strabone fosse «newly appeared» quando fu conce-pito il testo di questo papiro noi nutriamo, com’è noto, parecchi dubbi,ma sul rapporto Strabone –> Pseudo-Artemidoro non possiamo cheesprimere il più caloroso consenso, anche perché in questi anni lo ab-biamo ripetutamente sostenuto quasi con le stesse parole (11).

Il che ci impone di ritornare, ancora una volta, sul problema della«filosofia» di questo “proemio”. Uno degli argomenti per cui fin dall’ini-zio ne negammo l’attribuzione ad Artemidoro è che se davvero Artemido-ro avesse composto questo testo (12), Strabone non avrebbe potuto evitaredi menzionarlo nella sua lista di geografi-filosofi. La palmare ovvietà diquesta osservazione risalta ancor di più dall’inconsistenza delle obiezioniaddotte (13). Sul tema è però ritornato da ultimo Carlo M. Lucarini, obiet-tando che ci sono ben casi in cui Strabone non menziona Artemidoro,senza che però per questo se ne possa inferire che Artemidoro non si espri-messe su quel determinato argomento. Lucarini cita al proposito la di-

(9) S. COLVIN, P.Artemid.: Text, Proem, Koiné, in Intorno al Papiro di Artemidoro,cit., pp. 69-78 (qui: 70).

(10) Ibidem, p. 71.(11) Le autocitazioni suonano sempre ineleganti, ma qui serviranno soltanto a riba-

dire la nostra identità di vedute: «Artemidoro riscrive Strabone con altre parole» («QS»65, 2007, p. 372 = L. CANFORA, Il papiro di Artemidoro, Roma-Bari, Laterza 2008, p.358); «il testo di questo papiro, in tutte le sue colonne, non può essere stato compostoprima di Strabone. L’autore di questo testo, chiunque egli sia, ha Strabone dinanzi agliocchi» («QS» 69, 2009, p. 340); «Come non vedere che è semmai avvenuto il contrario,e cioè che questo testo è stato scritto – e non vogliamo dire né da chi né quando – apartire da Strabone?» (ibidem, p. 343) etc.

(12) O per meglio dire, se avesse coltivato quei pensieri.(13) Il Papiro di Artemidoro (P.Artemid.), edito da C. GALLAZZI, B. KRAMER, S. SET-

TIS, Milano, LED, 2008 (= Ed. Led), pp. 113-115. Abbiamo risposto in «QS» 69, 2009,pp. 339-343. Ora poi che è acclarato che le colonne I-III non possono costituire l’iniziodel II libro (quindi né proemio generale, né proemio a mezzo) di quegli argomenti nonresta nulla.

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scussione «circa le zone occidentali e settentrionali dell’Europa» (14). LìStrabone si confronta esplicitamente con Polibio e Posidonio, senzanominare Artemidoro: pure nessuno potrebbe concluderne che di quel-le zone Artemidoro tacesse. Da questo Lucarini deduce che non è «leci-to usare il silenzio di Strabone per dimostrare che Artemidoro non trat-tava questo o quel (sic) argomento» (15). Sarà forse così per le «zonesettentrionali dell’Europa». Ma ciascuno vede che i due esempi sonoimparagonabili: nel caso del proemio non si sta parlando della descrizio-ne di questa o di quella zona dell’ecumene, ma dei principi cardine del-l’opera geografica, dell’identità stessa della geografia come scienza filo-sofica, cioè dell’aspetto che in assoluto a Strabone stava più a cuore, e acui dedica parte larghissima (e proemiale) della sua opera. Nessuno pre-tende da Strabone un elenco ragionato ed esaustivo di tutti i predecesso-ri su tutti i singoli tratti della sua descrizione: anche perché una descri-zione non è una dossografia. Maggiore esaustività è invece lecito atten-dersi da chi stia appunto allestendo un catalogo di predecessori che ab-biano praticato insieme geografia e filosofia, dei quali egli condividadunque l’impostazione generalissima, e sulla base dei quali affermi l’iden-tità stessa della propria missione. Strabone allestisce infatti una genealo-gia intellettuale numerosa e variegatissima, che parte da Omero e arrivafino a Posidonio, passando per Anassimandro, Ecateo, Democrito, Eu-dosso, Dicearco, Eforo, Eratostene, Polibio, molti dei quali, a rigore,noi non iscriveremmo in prima battuta né tra i geografi né tra i filosofi.Pure Strabone li registra esplicitamente tra i filosofi-geografi suoi prede-cessori, senza degnare invece nemmeno di un cenno quel tale Artemido-ro, che invece in questo papiro, a volerlo prendere per suo, dedichereb-be una tirata di oltre due colonne al rapporto tra geografia e filosofia, econ tale prossimità speculativa da rivelare addirittura «corrispondenzeverbali» col suo testo.

Tentare di aggirare questa incongruenza andando a caccia di altripassi in cui Strabone non cita Artemidoro, è vano. Se Artemidoro, comedel resto Lucarini crede (16), fosse l’autore di codesta appassionata esal-tazione della geografia come scienza “filosofica”, Strabone non avrebbepotuto ometterlo tra i geografi-filosofi che lo hanno preceduto. Si puòsofisticare quanto si vuole, ma è evidente – e a questo punto non solo a

(14) C.M. LUCARINI, Il nuovo Artemidoro, «Philologus» 153, 2009, pp. 109-134 (qui:128-129).

(15) Ivi.(16) «In conclusione credo che possiamo accogliere con gioia e senza sospetti il

nuovo brano artemidoreo», ibidem, p. 133.

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noi – che il rapporto andrà semmai rovesciato: è l’autore del papiro adavere sotto gli occhi Strabone, non il contrario.

L’impossibilità di giustificare il silenzio di Strabone è ora per giuntaaggravata, e di molto, dall’intervento di David Sedley (17). In pagine pie-ne di dottrina e di passione egli si è sforzato di mettere in rilievo le raffi-nate conoscenze filosofiche dell’autore di questo testo, facendone addi-rittura la felice riemersione di un tratto di filosofia greca altrimenti per-duta, nota a noi fino ad oggi quasi soltanto in trasposizione latina, eperfettamente inseribile nell’alveo del pensiero ellenistico.

Ci sarebbe molto da dire su questa ricostruzione. Ma qui interessa ilproblema generale: se l’autore di questo proemio è il consapevole filoso-fo che Sedley ci propone («an authentic follower of the Academy» (18)),come si può pensare allora che proprio sul piano filosofico Strabonenon lo ritenesse degno di figurare nella sua generosa lista? Urge un ac-cordo: o il geografo Artemidoro è anche un filosofo della più pura schiattamedioplatonica, e allora è assurdo che Strabone non lo annoveri tra igeografi-filosofi che lo hanno preceduto, o Strabone non lo annoveratra i geografi-filosofi che lo hanno preceduto perché questo autore nonè Artemidoro. Tertium non datur (19).

Di qui sarà facile procedere. Dinanzi alla «ineptitude» di questo te-sto, Peter Parsons ha suggerito di considerarlo l’«esercizio» non moltofelice di uno «studente» (20). Questa tesi, comunque la si voglia accoglie-re, parte da un punto ineludibile: la manifesta sciattezza del testo, stili-stica e contenutistica. Su questo il consenso è unanime. Colvin: «thepassages gives an odd impression of having been written by someonewith imperfect control of the idiom» (21). D’Alessio: «somebody who isnot in complete control of correct Greek» (22). Parsons: «a writer strug-

(17) D. SEDLEY, Philosophy in the Artemidorus Papyrus, in Intorno al Papiro di Arte-midoro, cit., pp. 29-54.

(18) Ibidem, p. 50. Per valutazioni assai diverse sul contenuto “filosofico” di questotesto si veda il contributo di Ferrari, infra, pp. 149-165.

(19) Vel aliter datur: l’autore non è Artemidoro, non è il filosofo che ci viene descrit-to, e Strabone non lo cita innanzitutto perché non lo conosce. A scanso di equivociprecisiamo che il problema rimane immutato anche ritrattando sul nome dell’autore, sichiami egli Artemidoro di Efeso, Filosofo asiano o Anonimo dell’Accademia.

(20) P. PARSONS, The Artemidorus Papyrus in Graeco-Egyptian Context, in Intorno alPapiro di Artemidoro, cit., pp. 19-28, in part. p. 27: «should we think instead of a localexercise, of a student put on to sing the praises of Geography?». Domanda simile già inForging ahead. Has Simonides struck again?, «Times Literary Supplement», 22.02.2008:«does it show the ineptitude of a modern forger, or of an ancient author, or indeed of anancient student put on to compose an Encomium of Geography?».

(21) COLVIN, P.Artemid.: Text, Proem, Koiné, cit., p. 70.(22) D’ALESSIO, On the “Artemidorus” Papyrus, cit., p. 34.

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gling with his language» (23). E potremmo proseguire a lungo con lecitazioni. Le quali – con buona pace degli editori – non solo ribadisconoche quel testo non è Artemidoro (24), ma escludono di necessità che sipossa parimenti trattare di un attrezzato filosofo «autentico seguace del-l’Accademia», o di un retore asiano baciato dal successo (l’unico datobiografico che abbiamo di Artemidoro è che riuscì a convincere il Sena-to di Roma ad accogliere le ragioni degli Efesini: per la credibilità delSenato romano è da augurarsi che Artemidoro non parlasse come l’au-tore del papiro (25)). E invece l’autore di questo testo continua a essererivestito di qualità che difficilmente riscontreremo in uno studente diprimo pelo: geografo di fama, ambasciatore sagace, retore asiano, e oraanche filosofo accademico. Nient’altro?

Insomma, anche qui converrà chiarirsi una volta per tutte: o egli èuno «studente», «qualcuno che non ha un perfetto controllo del buongreco», «uno scrittore che non è in buone con la propria lingua», o egliè un retore, un diplomatico, un filosofo (e filosofo così esatto da permet-tere addirittura una datazione del testo: «terminus post quem around105 BC» (26)).

Che cosa ne possiamo dedurre? La sensazione, certificata ormai datutti gli interventi sul papiro (27), dai più critici ai più concilianti, è che lacomprensione di questo oggetto sarebbe stata largamente semplificatase ci si fosse chiesti fin dall’inizio quali argomenti positivi dovrebberomai suffragare l’attribuzione del testo al geografo di Efeso. Se questadomanda, in tutta la sua semplice perentorietà, fosse stata affrontata da-gli editori fin da subito senza tautologici pregiudizi, ora non staremmo a

(23) P. PARSONS, P.Artemid.: A Papyrologist’s View, in Images and Texts, cit., p. 27.(24) G. AUJAC: «Que ce papyrus ne soit pas un authentique fragment de la Géo-

graphie d’Artemidor ne semble pas pouvoir être véritablement contesté» (Polémiqueautour d’un papyrus, «Anabases» 8, 2008, pp. 225-229: 229); P. van Minnen: «Is the weirdtext of cols. 1-3 really Artemidors? I have my doubts» (Less Artemidorus and More, «Bul-letin of the American Society of Papyrologists» 46, 2009, pp. 165-174: 171) etc.

(25) Per una sicura lezione di metodo filologico rimandiamo al saggio di A.C. CAS-SIO, Cultura ellenistica e linguaggio religioso in Artemidoro, in Intorno al Papiro di Arte-midoro, cit., pp. 79-90. L’autore chiarisce come si debbano condurre le ricerche lingui-stiche, quindi ribadisce sulle prime colonne la diagnosi già altrove emessa (Lingua estile nel testo del rotolo, Ed. Led, pp. 134-139): Artemidoro puro, II libro, testo asiano.Come si dice oltre Manica: the taste of the pudding is in the eating.

(26) SEDLEY, Philosophy in the Artemidorus Papyrus, cit., p. 51. R. Tosi e F. Condellooffrono in questo volume (rispettivamente pp. 35-54; 55-82) considerazioni ben piùconvincenti sulle qualità teoretiche e letterarie di questo presunto accademico.

(27) Lo schema più o meno è lo stesso: non è un falso, ma non è Artemidoro. Natu-ralmente bisognerà intendersi un giorno sull’identità, e la cronologia, di questo non-Artemidoro. Più sotto qualche ipotesi di identikit.

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parlare del papiro «di Artemidoro» (28). Perché argomenti siffatti, comeè ormai chiaro a tutti, non ve ne sono.

Questo è il peccato originale, che ha fuorviato l’intera ricerca (anchesulle altre colonne, come vedremo tra breve), e dal quale non si riesce auscire.

È in tal senso significativo che persino la qualifica stessa del papiro –tra riserve esplicite, perifrasi imbarazzate, prefissi limitativi e virgolette diogni tipo – sia ormai entrata in crisi. «“Artemidoro”», «cosiddetto Arte-midoro», «Pseudo-Artemidoro»: non si sa nemmeno più come chiamar-lo. Anche perché ormai è pacifico che nelle prime colonne i Geographou-mena non c’entrano in nessun caso. Tra tutte le formule finora sperimen-tate (29), la più neutra e dunque la più commendevole ci pare in definitivaquella di papiro «di Torino» (30). E ci impegneremo ad adoperarla.

Conclusione: le coll. I-III del Papiro di Torino non contengono untesto di Artemidoro, ma di un autore come minimo successivo a Strabo-ne, che aveva scarso controllo della lingua in cui voleva scrivere.

2. SECONDA OSSERVAZIONE: QUEL CHE RESTA DELL’IBERIA (COLL. IV-V)

Dunque il fr. 21 è ancora e sempre il punto di partenza, e infatti èstato oggetto di indagini molto agguerrite. Alle osservazioni di LucianoCanfora (31) si sono opposti da ultimo due studiosi del calibro di Jürgen

(28) Sulle coll. I-III, questo è il ragionamento di Gallazzi e Kramer, ribadito ancoradi recente: poiché il papiro è ellenistico, l’unico autore che potrebbe entrare in lizzasarebbe Posidonio, ma per lo stile non può essere lui («Aufgrund des hellenistischenGedankengutes und der Entstehungszeit des Papyrus käme als Autor nur Poseidoniosin Frage, was wegen des Stiles unmöglich ist», Fünfzehn Monate, cit., p. 223). Su questabase qualche pagina dopo essi danno quindi per acquisito che l’autore è Artemidoro:«Wie oben gezeigt wurde (S. 223), kommt als Autor nur Artemidor in Betracht, wasdurch den Text von Kol. IV-V bewiesen wird» (ibid., p. 239). In altre parole: poiché èellenistico, e non è Posidonio, allora è Artemidoro (!). Stesso presupposto anche in S.SETTIS, Artemidoro. Un papiro dal I secolo al XXI, Torino, Einaudi, 2008, p. 55 (sul qualebasti rimandare a C. SCHIANO, Incongruenze geografiche nel cosiddetto Artemidoro, «Mu-seum Helveticum» 66, 2009, pp. 215-222: 216). La prima cosa (delle infinite) che verreb-be da obiettare è perché mai i candidati dovrebbero ridursi a quei due soli: e tutti gliinnumerevoli autori che non ci sono pervenuti e di cui nulla sappiamo? Gli editori, a tacerdel resto, dimenticano evidentemente che «nella letteratura greca classica ci sono deivuoti enormi, particolarmente in età ellenistica» (CASSIO, Cultura ellenistica, cit., p. 85).

(29) Per parte nostra abbiamo anche suggerito «Papiro senza Artemidoro».(30) Adottata per primo, se non vediamo male, da J. HAMMERSTAEDT, Artemidoro di

Efeso nella tradizione indiretta e nel papiro di Torino, in Images and Texts, cit. pp. 55-68.(31) CANFORA, Il papiro di Artemidoro, cit., pp. 221ss.

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Hammerstaedt (32) e Martin West (33). Pare intanto opportuno sottoline-are che le analisi di Hammerstaedt e di West partono in tutta evidenzada un assunto comune: e cioè che il testo delle colonne IV-V non siacontinuo a quello delle colonne I-III (anche a prescindere dalla lorocollocazione fisica): che si tratti dunque di un «estratto» (34). Viste leconseguenze che ne derivano nella comprensione dell’intero papiro,questo dato naturalmente non è secondario. Ma non è secondario nem-meno nel confronto tra col. IV e fr. 21. È ovvio che se il testo di coll. IV-V è un estratto, decade immediatamente l’ipotesi che il papiro di Torinosia uno stralcio di tradizione diretta dei Geographoumena (35).

Dunque il confronto tra il fr. 21 e la parte coincidente di col. IV saràcomunque il confronto tra due estratti di tradizione indiretta. Questo è ilpunto da cui muovere.

Ora, le analisi di Hammerstaedt e West hanno come obiettivo didimostrare che l’estratto di col. IV è poziore rispetto all’estratto costan-tiniano (fr. 21), che le varianti del papiro confermano le congetture deifilologi moderni, e che in un punto restituiscono il testo persino megliodei tentativi di quei filologi. L’obiettivo, esplicito, è di rigettare il sospet-to che si tratti della rielaborazione di un moderno, e di restituire al testodella col. IV la paternità artemidorea.

Non abbiamo intenzione di ridiscutere di nuovo l’intera questione.Vorremmo però toccare due aspetti, l’uno più particolare, l’altro piùgenerale.

Cominciamo intanto ad osservare che ci sono almeno due punti (il

(32) HAMMERSTAEDT, Artemidoro di Efeso, cit., e più ampiamente nel contributo perquesti stessi atti, Come fa a essere un papiro falsato?, supra, pp. 91ss.

(33) M. WEST, All Iberia is Divided Into Two Parts, in Images and Texts, cit., pp. 95-102.(34) M. WEST (ibidem, p. 97) parla esplicitamente di «excerpt» e di «excerptor».

Quanto a Hammerstaedt, ci è già occorso di ricordare che a Berlino, durante la presen-tazione dell’edizione critica, egli fu lodevolmente prudente sull’attribuzione ad Arte-midoro del cosiddetto proemio. Su questo punto, se non abbiamo inteso male le sueparole durante il colloquio di Rovereto, le sue riserve si sono assai approfondite. Delresto, come è stato osservato tra gli altri anche da D’Alessio, appena si parli di «estratti»l’attribuzione dell’intero ad Artemidoro perde, se mai l’ha avuta, qualsiasi necessità.Col che si ritorna a quanto dicevamo in precedenza: non c’è nessun argomento positivoper attribuire il papiro di Torino ad Artemidoro. Non stupisce dunque che B. Kramer eC. Gallazzi (Fünfzehn Monate, pp. 220ss.) continuino a respingere con tanta decisione –e altrettanta fatuità – la tesi degli «estratti» (Kramer dimentica addirittura di averla leistessa proposta in passato). Perché di lì in poi il castello di Artemidoro va in pezzi.Donde la ripetizione del tautologico refrain: non può essere antologico perché è Arte-midoro puro, ed è Artemidoro puro perché non è antologico.

(35) E questo, ovviamente, anche a prescindere dall’attribuzione ad Artemidoro(ormai finalmente accantonata) delle prime colonne.

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secondo dei quali gigantesco) in cui il fr. 21 è invece poziore rispetto altesto di col. IV.

Il primo – di per sé minimo ma assai significativo per altri aspetti – èil dev iniziale. Il fr. 21 incomincia così: ajpo; de; tw

=n purinaivwn ojrw

=n ktl.

Il papiro, invece, dà solo: [ajpo;] tw=n [Pur][hnaiv[wn] ojrw

=n ktl. Ora,

quel dev andrà senza dubbio considerato originale di Artemidoro, per-ché è del tutto estraneo al testo di Costantino Porfirogenito (ed anzimolesto). Ecco Costantino:

jArtemivdwro$ de; ejn th=/ B- tw

=n gewgrafoumevnwn ou{tw$ diairei

=sqai

fhsivn: ajpo; de; tw=n purinaivwn ojrw

=n e{w$ tw

=n kata; Gavdeira tovpwn ktl.

Come si vede, il passo presuppone un contesto più ampio – la defini-zione e la divisione dell’«Iberia» –, tanto è vero che manca il soggettodel verbo diairei

=sqai. Artemidoro è qui chiamato in causa perché regi-

stra una diversa divisione di quella regione, e infatti la menzione stessadel suo nome propone subito un dev avversativo ( jArtemivdwro$ de; ejn th

=/

B- tw

=n gewgrafoumevnwn). Quando però inizia in concreto la citazione

degli ipsissima verba di Artemidoro (fhsivn), ecco che il testo presenta dinuovo un altro dev. Questo secondo dev apparteneva dunque ad Artemi-doro medesimo, il quale stava a sua volta presentando una diversa divi-sione dell’Iberia (diversa, si intende, rispetto a quella che lui stesso do-veva aver riportato prima). L’estratto medievale di Costantino, qui assaiesattamente, riproduce dunque alla lettera Artemidoro, mentre l’autoredel papiro ha omesso il dev (il che si intende ancor meglio se pensiamoche questo testo, con il trasloco delle coll. I-III in fondo al papiro, sitrova in apertura: che ci farebbe lì un dev?).

Questo semplice dettaglio, per altro verso, ribadisce una volta di piùche quand’anche si volessero considerare artemidoree le coll. IV-V, essenon costituirebbero che un estratto (con buona pace degli editori), neltrarre il quale l’escertore ha immediatamente compiuto un interventoautonomo (36).

Il secondo punto in cui il fr. 21 offre un testo poziore rispetto alpapiro è nell’ormai famosa Lusitania. Ma qui il problema è ben più rile-vante di un dev, perché non si tratta di due varianti di cui si possa discu-tere la superiorità o l’inferiorità: qui si tratta di un dato storico sul qualeArtemidoro non poteva esprimersi così com’è nel papiro. Un elemento,dunque, che discrimina direttamente l’identità dell’autore. Chi scrivache la Lusitania è parte «per intero» di una provincia romana dovrà

(36) Cfr. anche WEST, All Iberia, cit., p. 97.

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essere successivo alla completa conquista romana della Lusitania: cioèsuccessivo ad Artemidoro di almeno 50 anni. L’argomento è stato svi-scerato (ed eluso) in tutti i modi possibili (37). Ma il Papiro di Torino ètalmente chiaro da non ammettere sofismi.

Valutate queste due discrepanze tra fr. 21 e col. IV (la seconda dellequali, come detto, gravissima) rimane un’obiezione più generale, e dun-que più seria.

Poiché intendevano rispondere a Canfora, Hammerstaedt e West nehanno assunto il punto di partenza: confrontare i primi 14 righi della col.IV con il testo parallelo del fr. 21. Ma questo modo di impostare il proble-ma, lecito a chi non creda ad Artemidoro autore delle coll. IV-V (38), nonè invece lecito a chi voglia dimostrare che le coll. IV-V restituiscano iltesto di Artemidoro. Per la semplicissima ragione che questo «estratto»non termina al r. 14, ma prosegue per altri 69 righi.

Dunque, per affermare che il papiro presenta varianti poziori rispet-to al fr. 21, e che per questo restituisce un pezzo (fosse anche solo unestratto) di Artemidoro, è necessario provare prima che è di Artemidoroanche ciò che segue il testo coincidente col fr. 21. Altrimenti l’analisi deiprimi 14 righi non ha di per sé nessun valore cogente. Potrà al più affer-mare che in quei righi, dal punto di vista della leggibilità del greco, lacol. IV scorre meglio dell’estratto medievale: ma sulla paternità artemi-dorea non dirà nulla.

In altri termini: le analisi di Hammerstaedt e West – di cui ovvia-mente ciascuno dovrà poi valutare l’apporto sui singoli passaggi – parto-no da un assunto fuorviante. Le coll. IV-V costuiscono un’unità testualecontinua: o tutto è di Artemidoro, o nulla è di Artemidoro. Su questofronte i primi 14 righi di col. IV, da soli, non provano alcunché.

Di qui è evidente che il problema si sposta agli altri 24 righi di col.IV e ai successivi 45 di col. V. Vi si trovasse anche solo un dettaglioirriducibile al vero Artemidoro, sarà gioco forza abiudicargli anche i pri-mi 14 righi (senza dimenticare che su quei 14 pesa già il gigantesco ma-cigno della Lusitania).

Ora, è proprio questo il caso: e non si tratta di un solo dettaglio. Atacere di varie altre considerazioni avanzate in questi anni di dibattito,dobbiamo ora a Claudio Schiano il rigoroso riconoscimento di molte-plici «incongruenze geografiche» tra il testo di questi righi e il vero Ar-

(37) Si veda supra, L. CANFORA, Sarà Simonidis? Certo non può essere Artemidoro, pp.108ss.

(38) In tal senso la critica dei primi righi di col. IV è conseguenza dell’inattendibilitàartemidorea dell’intero. Si tratta, com’è ovvio, di due momenti reciprocamente com-plementari della stessa analisi.

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temidoro (39). Rimandando alla sua limpida trattazione, ci ridurremo an-che noi al modesto compito dell’escertore, e vi faremo riferimento, comedirebbe “Artemidoro”, ejn ejpitomh

=/.

Artemidoro e il Papiro di Torino:

a) danno dati diversi sulla distanza tra Gades e il Promontorio sacro(«il dato fornito dal papiro sbaglia per difetto di ben 2200 stadi»);

b) danno dati diversi sulla distanza tra i Pirenei e Gades (altri 370 stadidi differenza tra l’uno e l’altro);

c) hanno idee diverse sul punto da cui iniziare le misurazioni. Artemi-doro, in corrispondenza dei Pirenei, parte dalla città di Illiberi; il pa-piro dal promontorio di Afrodite Pirenaica con l’annesso tempio epo-nimo (e di questo tempio non esiste attestazione prima di Strabone eTolomeo);

d) hanno idee diverse su dove si trovino le colonne d’Ercole (!).

A tutto ciò si aggiunge un’altra significativa contraddizione:e) sappiamo da Strabone che Artemidoro confutava Eratostene sugli

itinerari e l’accessibilità della costa cantabrica; il papiro afferma inve-ce che di una parte di quella costa «nessuno ha fatto il rilievo» (V, 44-45): il papiro denuncia dunque una carenza di informazioni che in-vece Artemidoro aveva.

Riassumendo: ci sono cose che Artemidoro sa e che il papiro non sa;ci sono cose che il papiro e Artemidoro sanno diversamente (40).

Questi dati non paiono confutabili. E fino a quando non verrannoconfutati (Lusitania inclusa) la conclusione sarà d’obbligo: le colonneIV-V non solo non restituiscono un frammento di tradizione diretta deiGeographoumena, ma non restituiscono nemmeno un estratto di Arte-midoro (41).

(39) SCHIANO, Incongruenze geografiche, cit.(40) Per non parlare di altre espressioni a dir poco curiose: nel papiro ricorre ad

esempio l’espressione th;n hJmetevran qavlassan (= Mare nostrum) per indicare il MarMediterraneo, che noi sappiamo attestata solo dopo Artemidoro (con l’ulteriore stra-nezza, com’è stato osservato altrove, di spiegare al lettore, che a quel punto sarebbe giàgiunto al secondo libro, che cosa si intenda per Mare nostrum: «Questo è il lato che siallunga lungo il nostro mare, il mare cioè che si trova all’interno delle Colonne d’Ercole».Si può lecitamente presumere che per spiegare il concetto di Mediterraneo Artemidoronon aspettasse il II libro).

(41) SCHIANO, Incongruenze geografiche, cit., p. 222: «nessun dato verificabile mostrauna minima coincidenza» tra il periplo delle coll. IV-V e il vero Artemidoro «se non aprezzo di un intervento emendativo sul papiro o sulla tradizione letteraria già nota».

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Il che vanifica qualsiasi considerazione sulla capacità dei primi 14righi di col. IV di restituirci il vero Artemidoro meglio o peggio del fr.21. Com’è possibile che fino al rigo 14 si tratti di Artemidoro puro, men-tre dal 15 in poi non più? (42) Anche per le coll. IV-V dovremo dunqueestendere la felice formula di van Minnen: Less Artemidorus and More.Tutto sta dunque a capire chi sia l’autore di quel more che occupa oltrel’80% delle colonne IV-V.

Conclusione: nelle coll. IV-V parla un autore che parte da Artemi-doro (rr. 1-14 = fr. 21), ritocca Artemidoro (Lusitania), prosegue comese fosse Artemidoro (r. 15ss.), scrivendo cose, però, che Artemidoro nonavrebbe scritto.

3. TERZA OSSERVAZIONE: DI DUE ESCERTORI PARTICOLARMENTE AFFIATATI

Rimaniamo sul fr. 21 e sui corrispondenti righi della col. IV. Abbia-mo detto che tutte le indagini su questi due testi paralleli assumono, dinecessità, che si tratti di due estratti di tradizione indiretta. Se sono dueestratti, vi sono dunque due escertori. Entrambi hanno lavorato a parti-re da Artemidoro. Chi difende la bontà delle colonne IV-V presupponequindi che l’escertore del papiro lavorasse direttamente sui Geographou-mena, mentre l’escertore costantiniano sull’epitome di Marciano (pertramite di Stefano di Bisanzio).

Ora, è ben possibile che diffidenza e ipersensibilità ci facciano velo, manoi rileviamo con non piccolo disagio l’elevatissimo grado di casualità che sideve presupporre per spiegarsi la straordinaria sintonia di questi due escer-tori (che pure, come si vede, lavoravano su due “edizioni” diverse).

Poiché le coll. IV-V costituirebbero comunque un estratto, il pro-blema non muta dovunque si sistemino fisicamente le coll. I-III: ma cer-to dopo l’intervento di D’Alessio l’evidenza di questa osservazione au-menta enormemente, e si manifesta fino al clamore. Spostando le primetre colonne in coda al papiro, infatti, la IV diventa la prima, sicché ilpapiro comincerebbe proprio con il testo coincidente col fr. 21. L’escer-tore del papiro, dunque, avrebbe iniziato esattamente nel punto doveinizierà anche l’escertore medievale (43).

(42) Una terza via sarebbe che l’autore di queste colonne parta da Artemidoro, e nemodifichi però pesantemente il testo: ma allora perché nei primi 14 righi avrebbe rigo-rosamente rispettato il testo originale e poi dal 15 non più?

(43) Non si opponga che è semmai l’escertore medievale a dipendere dalla stessaedizione su cui lavora l’escertore del papiro: altrimenti dovremmo posporre entrambi aMarciano, abbassando la datazione del papiro di alcuni secoli.

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Sarà intanto da evidenziare, tra i due, l’affinità di gusto: a entrambiinteressa l’Iberia, e a entrambi, per prima cosa, l’uso sinonimico dei ter-mini «Iberia» e «Hispania». Nel caso dell’escertore costantiniano non èdifficile motivare questo interesse (sta allestendo un lessico ed è appun-to arrivato alla voce «Iberia»). Nel caso del Papiro di Torino, invece, èun po’ più difficile. Chi poteva avere interesse a estrarre questo passag-gio per unirlo poi al testo dell’«autentico seguace dell’Accademia»? Perrispondere a questa domanda sarebbe utile sapere almeno dove sia statoprodotto il manufatto, ma anche su questo punto si registra finora undisaccordo insanabile: Colvin parla ad esempio di un «product of a pro-vincial Egyptian workshop» (44), mentre gli editori sono costretti a pren-dere in considerazione le «aeree della Ionia», perché solo lì è attestato il«parakuvisma sovrastato da esponente moltiplicativo», «mai affermato-si nella tradizione grafica greco-egizia». Ovviamente hanno poi il nonpiccolo problema aggiuntivo di spiegare come mai un papiro ionico sa-rebbe finito in Egitto, per farsi infine accogliere, come ci vien detto, nel-la «struttura portante di qualche supporto di natura indefinita». Di quiun’altra ipotesi ancora: il testo fu copiato in Egitto ma «da un antigraphonrealizzato nella Ionia» (45).

Può aiutare l’analisi linguistica? Per D’Alessio la presenza (non pro-prio certissima in verità (46)) di un elemento linguistico attestato unica-

(44) COLVIN, P.Artemid.: Text, Proem, Koiné, cit., p. 77.(45) Ed. Led., p. 92.(46) È l’ormai famoso composto di plasteuvw. Gli editori, su tracce d’inchiostro che

senza alcun senso del ridicolo definiscono «tutte agevolmente distinguibili» (sic) e «tut-te descritte in dettaglio nell’apparato» (ma la descrizione non c’è), leggono in I, 3-4proplaº | teuºanta e condannano il nostro protalan | teuºanta come lettura «manife-stamente esclusa». D’Alessio (On the “Artemidorus” Papyrus, cit., pp. 30-31) che acco-glie proplaºteuºanta, non ci oppone isterismi, ma argomenti, e in particolare una que-stione di spazio: nella lacuna v’è uno spazio di 6 mm mentre nel papiro le lettere ta neoccupano 9 mm, a volte anche più di 10 mm. Argomento serio. Ma argomento risoluti-vo? Nella stessa parola le tracce impresse delle lettere pro occupano qui 9 mm. In I, 29(proºankalivzhtai) le stesse lettere occupano 12 mm; in IV, 24 (probevblhtai) 12/13mm; in IV, 20 (pro;$ th;n novtion) 13 mm. Se in I, 3 pro non fosse leggibile e qualcuno loavesse restituito per congettura, si sarebbe potuto scartare per questione di spazio. Cichiediamo allora se non convenga ripartire dalle tracce rimaste (nota per lettori male-voli: questo non significa che non riconosciamo il problema dello spazio: in altri puntidel testo le nostre letture sono state sconfessate). In tal senso a noi pare decisamente piùdifficile sostenere che le tracce dell’ultimo rigo siano di un º (nel qual caso, tra l’altro,avrebbe un arco decisamente più stretto del normale) e continuiamo a leggere un n.Con buona pace delle “agevoli” e “manifeste” certezze degli editori, non siamo i soli:«Also I think I see (but non necessarily enough to distinguish agevolmente) a nu ratherthan a sigma (not discussed in the “apparatus”) at the end of the line». Quindi: «Sincetau and alpha when written together in this script share some of the same space, reading

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mente in Egitto «potrebbe suggerire un’origine egiziana dell’autore» (47).Le analisi linguistiche di Agostino Soldati, convinto della paternità inte-ramente artemidorea del testo, portano invece a uno «scriptorium micra-siatico», non senza un «campanilistico dialettismo forse genuinamenteefesio» (!) (48). Dunque a spiegare il movente dell’escertore l’origine delmanufatto, quanto mai incerta, non aiuta.

Aiuta la mappa? Men che meno: che cosa rappresenti quel torsopare anzi un mistero insondabile. Penisola Iberica? (ma prima o secon-da provincia?); Francia? (Tolosa?); Cipro? O forse non è nemmeno lamappa di una regione, ma lo schema di una «villa privata»? (49).

Anche l’assoluta estraneità tra i due testi, quello di coll. I-III e quellodi coll. IV-V (50), complica l’identificazione di un movente.

Ad ogni modo, benché non sia facile capire quale interesse muoves-se la mano dell’escertore del papiro, è certo però che egli abbia compiu-to la stessa, medesima, identica scelta del suo collega di secoli dopo. Diun’opera in 11 libri entrambi hanno scelto non solo lo stesso libro (il II),non solo la stessa regione (l’Iberia), non solo la stessa sezione (i duenomi della regione), ma hanno anche cominciato a ritagliare il testo dal-lo stesso rigo e dalla stessa parola.

Anche a costo di banalizzare il problema, conviene raccogliere nelconcreto la sfida che questa coincidenza ci lancia. Si prendano dunquedue “escertori”, li si chiuda in stanze separate, si dia loro un’edizione diPausania (anzi: due edizioni diverse di Pausania, l’una intera, l’altra epi-tomata), si chieda loro di estrarre a piacimento qualche linea di testo,

prot ≥a≥la≥n≥ instead prop≥la≥º ≥ onto the space and the visible traces on the “mirrored mir-ror” image of the end of the line 3 would seem possible. Reading prot ≥a≥la≥n≥ | teuºantathen seems to me as likely as, if not preferable to, the editors’ prop≥la≥º ≥ | teuºanta (whichperhaps cannot be excluded “manifestly”» (VAN MINNEN, Less Artemidorus and More,cit., pp. 166-167). Queste pagine di van Minnen – che pure intende diversamente danoi il passo – vanno viste anche per altre considerazioni di ordine metodico. Aggiungia-mo da ultimo che quand’anche si volesse leggere il composto di plasteuvw, non vi ve-dremmo comunque un segnale sufficiente a suggerire un’origine egiziana dell’autore.Ci è stato gettato addosso in ogni modo l’argomento per cui della produzione antica sisarebbe perduta la massima parte. Se è un buon argomento dovrà valere sempre (einfatti cfr. supra nota 28).

(47) D’ALESSIO, On the “Artemidorus” Papyrus, cit., p. 41.(48) A. SOLDATI, I presunti errori dello scriba come riflesso dell’uso linguistico di Arte-

midoro, in Intorno al Papiro di Artemidoro, cit., pp. 91-116 (qui: 116).(49) Tutte proposte avanzate: ma ve ne sono anche altre. Il problema è dei più com-

plessi e non accenna a risolversi.(50) Come si sia potuto pensare che appartenessero non solo allo stesso autore, e

allo stesso libro, ma che fossero addirittura l’uno il proseguimento dell’altro rimaneveramente incomprensibile.

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dall’inizio alla fine dell’opera senza alcun vincolo (e siamo generosi: Pau-sania ha un libro in meno), si chiuda l’esito in buste sigillate e si conse-gni tutto al notaio. Che cosa penserà il giudice quando all’apertura dellebuste troverà che i due escertori hanno parimenti individuato la stessapagina, lo stesso rigo e financo la stessa parola? Se non piace l’immaginedel tribunale, si riproduca il gioco a scuola: che dirà il maestro?

Ma questa coincidenza, che già da sola dovrebbe indurci a conside-rare con timore l’azione della Dea Fortuna nelle vicende umane, sarebbeavvenuta nel caso dei nostri due escertori in forma ancora più strabilian-te. Perché l’estratto in questione, come abbiamo visto, non è autosussi-stente. Prevede necessariamente un contesto. Contesto che entrambihanno secluso: ed entrambi nello stesso modo.

Dunque non solo i nostri due escertori rivelano identici gusti nellalettura di Artemidoro, e identica passione per i lidi ispanici, ma si con-fermano così affiatati da circoscrivere tutti e due lo stesso passo, e daisolarlo tutti e due dal suo contesto con lo stesso esito.

Ora noi sospettiamo che in un caso siffatto tanto il giudice quanto ilmaestro avvierebbero una piccola inchiesta per scoprire chi dei due ab-bia copiato dall’altro.

4. IPOTESI: CONOSCE ARTEMIDORO, STIMA ARTEMIDORO,E VORREBBE ASSOMIGLIARGLI

Sul testo del Papiro di Torino, dopo quanto osservato fin qui, giun-giamo dunque alle seguenti conclusioni:

1) Le coll. I-III non sono di Artemidoro, e presuppongono Strabone.2) Le coll. IV-V non sono di Artemidoro: partono dal fr. 21 di Artemi-

doro, e proseguono come se seguitasse a parlare lo stesso autore delfr. 21.

3) L’autore del Papiro di Torino è dunque uno che scrive dopo Artemi-doro, partendo da un pezzo creduto di Artemidoro, proseguendocome se fosse Artemidoro, ma scrivendo cose che Artemidoro nonscrisse.

Dopo di che ciascuno gli dia il nome che preferisce.

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FRANCO FERRARI

GEOGRAFIA E FILOSOFIA.

ALCUNE RIFLESSIONI

SUL ‘PROEMIO DI ARTEMIDORO’

I.

Le cinque colonne dell’ormai celebre e famigerato papiro che do-vrebbe contenere, secondo gli editori (1), parti del II libro dell’operaGewgrafouvmena di Artemidoro di Efeso hanno dato origine a un’asprapolemica, che ha non di rado travalicato i limiti del bon ton accademico.La disputa non ha risparmiato le prime due colonne, le quali presentanoun andamento introduttivo, e per questa ragione sono state consideratecome una sorta di ‘proemio’, all’intera opera secondo alcuni, al solo IIlibro secondo altri.

Questo proemio è stato di volta in volta definito ‘magniloquente’(con ironia più o meno volontaria) (2), oppure ‘solennissimo’ e addirit-tura ‘mistico’, ma in maniera più appropriata, considerato il suo conte-nuto e la bizzarra sequenza di argomenti che lo compongono, ‘pomposoe divagante’, ‘sconclusionato’, per poi essere equiparato a uno ‘strava-gante sproloquio’ (3).

Bisogna riconoscere che si tratta di un documento di difficile catalo-gazione, che presenta un andamento davvero curioso, nel quale apparedifficile cogliere un qualche senso. Vi fa la sua comparsa la filosofia, allaquale la geografia, ossia la disciplina studiata dall’autore, dovrebbe veni-

(1) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS 2008.(2) GALLAZZI 2006, p. 17.(3) La natura contraddittoria, desultoria e stravagante del proemio è stata sottoli-

neata numerose volte da Canfora e dai suoi collaboratori: si veda, da ultimo, CANFORA-BOSSINA 2008, p. 98 e CANFORA 2009, pp. 265-278.

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re in qualche misura assimilata (per prestigio e importanza, ma ancheper la fatica e gli sforzi che richiede); ma si tratta di una filosofia piutto-sto strana e indubbiamente difficile da circoscrivere, come testimoniaanche la circostanza che ad essa sono state trovate paternità di volta involta diverse: primo-accademica (o addirittura platonica), stoica (sia sulversante crisippeo che su quello posidoniano), peripatetica (a causa diqualche vaga assonanza con termini presenti nello pseudo-aristotelicoPeri; kovsmou) (4), e da ultimo scettico-accademica (e per la precisionefiloniana e probabilistica) (5).

È difficile tuttavia sottrarsi all’impressione di trovarsi di fronte a unragionamento (se così vogliamo definirlo, se non altro ‘per analogia’)piuttosto strampalato e del tutto privo, non solo di rigore logico, maanche di un significato apprezzabile. Inoltre il lessico di cui l’autore siserve appare lontano da quello che sarebbe lecito aspettarsi da uno scien-ziato ellenistico attivo alla fine del II secolo a.C.; e la stessa idea di filoso-fia, se di idea si può parlare, che da esso emerge appare tendenzialmentemisticheggiante, difficile da concepire senza presupporre il filtro di uncristianesimo più o meno mescolato con il neoplatonismo.

Nelle pagine che seguono mi propongo di discutere, in forma inevi-tabilmente rapsodica, alcuni dei motivi che possono rivestire un qual-che interesse filosofico, o almeno che tali sono stati considerati nel di-battito che si è sviluppato in questi anni. Del resto, l’idea di sottoporre leaffermazioni contenute nelle prime due colonne del papiro a qualcheconsiderazione di ordine filosofico è tutt’altro che peregrina, se non al-tro perché la filosofia viene espressamente chiamata in causa dall’auto-re, all’evidente scopo di nobilitare la geografia.

II.

La prima questione alla quale occorre accennare si riferisce al proble-ma della natura di questo testo. Dal momento che si trova all’interno diun supporto che conterrebbe parti del II libro dello scritto di Artemido-

(4) Oltre che sulla presenza del verbo gewgrafei¤

n (oiJ eu\ gewgrafhvsante~: 393b20),si è richiamata l’attenzione sull’inizio dello scritto, in cui ricorre il motivo della naturadivina della filosofia. Ma cfr. l’utile messa a punto di PINTO 2007.

(5) Devo alla cortesia dell’amico David Sedley (Università di Cambridge) l’oppor-tunità di consultare un suo scritto su Artemidorus’ Philosophical Allegiance non ancorastampato, in cui viene ventilata l’ipotesi di un’affiliazione dell’autore del testo alla Ac-cademia filoniana, ossia al probabilismo.

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ro (dedicato alla descrizione della penisola iberica), esso è stato identifi-cato dagli editori con il proemio a questo libro. Tuttavia sia l’incipit, conl’invito rivolto a chi intende dedicarsi alla geografia (to;n ejpiballovmenongewgrafiva/) quasi a immolarsi ad essa, sia l’andamento generale di que-sto documento rendono questa ipotesi manifestamente irragionevole.Una lettura, anche superficiale, delle affermazioni contenute in questedue colonne dimostra che siamo di fronte a un documento che ha prete-se ‘inaugurali’: dunque un’introduzione ab ovo, che intende rivolgersi allettore prima che costui entri per così dire in medias res. Hanno dunqueavuto buon gioco Luciano Canfora e l’equipe di studiosi che lo hannoaffiancato a sostenere che si tratta di un testo proemiale, collocato nelleintenzioni dell’autore all’inizio dell’intera opera (6).

E già questa risultanza rende sospetta l’intera operazione editoriale,dal momento che induce inevitabilmente a ipotizzare che non si tratti diun unico testo, bensì dell’assemblaggio di estratti di diversa provenien-za. Muovendosi lungo questa linea, Giambattista D’Alessio ha recente-mente proposto di considerare queste colonne non come il proemio al-l’intero scritto, bensì come una ‘lode della geografia’, che dunque nonandrebbe collocata necessariamente prima ma potrebbe trovarsi anchedopo la descrizione della Spagna. Si tratterebbe in ogni caso, a giudiziodello studioso, di un documento che con Artemidoro non ha nulla a chefare, dovuto a un autore più tardo, più goffo e involuto (7). Non c’èdubbio che l’ipotesi della laude anziché del proemio ha il merito di ren-dere meno imbarazzante l’andamento di questo testo, senza peraltro eli-minare l’impressione di trovarsi di fronte a uno sproloquio dovuto a unretore farneticante in possesso di ambizioni filosofiche del tutto ingiu-stificate. Encomio o proemio, che sia opera di un geografo ellenistico mipare comunque davvero improbabile.

III.

Il problema della collocazione di un testo in un certo ambiente cul-turale, scientifico e filosofico, può venire affrontato da diversi punti divista. Uno, ampiamente esperito in questi ultimi anni a proposito delnostro proemio, consiste nell’esaminare il lessico e la terminologia pre-senti nel testo. Le ricerche di Luciano Bossina hanno dimostrato in modo

(6) Cfr., per esempio, CANFORA 2008, pp. 213-217 e 2009, pp. 265-270.(7) D’ALESSIO 2009.

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largamente convincente come l’autore del proemio (o dell’encomio) siesprima in una lingua tarda o addirittura tardissima (ossia bizantina), epresenti idee vagamente imparentate con la Scrittura filtrata dalla patri-stica e dal neoplatonismo (si pensi all’anima baroumevnh o al divino sche-ma della filosofia che rende l’uomo iJerwvtato~) (8). Del resto, gli stessieditori del papiro, sostenitori della sua autenticità, riconoscono, su sug-gerimento di M.M. Sassi, che l’insistito richiamo al carattere divino del-la filosofia induce a collocare lo stesso ‘sotto il segno del medioplatoni-smo’, ossia di un indirizzo filosofico affermatosi solo a partire dalla finedel I secolo d.C. (e forse dopo), e le cui primissime avvisaglie potrebberorisalire alla metà del I secolo a.C., con Antioco di Ascalona ed Eudoro diAlessandria, e che dunque non potrebbe avere esercitato nessuna in-fluenza su Artemidoro (9).

Credo che gli argomenti (lessicali, ma anche relativi alla sintassi del-la lingua) miranti a mettere in discussione la possibilità che questo pro-emio sia opera di uno scienziato ellenistico risultino ampiamente per-suasivi. Vorrei però seguire in questa sede una oJdov~ leggermente diver-sa, suggerendo di concentrare l’attenzione sul contenuto del testo in que-stione. Se si tratta di un documento proemiale, ossia introduttivo – comeper il momento propongo di assumere –, esso dovrebbe presentare unatopica di argomenti e motivi in qualche modo comuni a testi analoghi.Come è noto, possediamo l’opera di Strabone, molto vicina cronologi-camente a quella di Artemidoro. Essa contiene nel I libro un’ampia se-zione proemiale, che dovrebbe rappresentare un eccellente termine diconfronto per valutare il contenuto delle prime due colonne del nostropapiro. Si tratta, insomma, di stabilire, con tutta la cautela indispensabi-le in una simile operazione (per sua natura congetturale), che cosa sa-rebbe lecito attendersi dal proemio composto da un geografo attivo allafine del II secolo a.C.

Prima di menzionare gli aspetti più significativi del proemio di Stra-bone, è opportuno spendere qualche parola sulla natura e sulla storiadella geografia. Naturalmente la prima considerazione che va fatta attie-ne all’antichità del sapere geografico, di cui si trovano tracce nei poemiomerici e nelle prime forme di riflessione filosofico-scientifica greca (Anas-simandro). Tuttavia, solo piuttosto tardi la geografia iniziò a profilarsi nellaforma di un sapere autonomo e circoscritto. E ancora ai tempi di Strabone

(8) Cfr. per es. BOSSINA 2008, pp. 319-420. La presenza di una terminologia e di stile-mi tardi si desume dalla tavola dei loci paralleli in CANFORA-BOSSINA 2008, pp. 10-23.

(9) GALLAZZI-KRAMER-SETTIS 2008, p. 115. Sulle origini e i caratteri generali delmedioplatonismo mi sia consentito di rinviare a FERRARI 2003.

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essa non rappresentava un universo epistemico compatto e omogeneo,paragonabile, per esempio, a quello geometrico-matematico.

La disciplina acquisì relativamente tardi una chiara consapevolezzadi sé, del proprio campo oggettuale, dei metodi che la caratterizzano,delle nozioni richieste, del tipo di conoscenze alle quali può accedere.Per lungo tempo continuarono ad esistere differenti approcci geografi-ci, per più di un aspetto tra loro incommensurabili: accanto a una geo-grafia geometrico-matematica, in larga parte riconducibile all’opera diEratostene di Cirene, esisteva un sapere geografico dotato di una fortecomponente astronomica, come quello di Ipparco (feroce critico di Era-tostene) e poi di Tolomeo, e non cessava di circolare una geografia ditipo periegetico-descrittivo, una storica e una etnografica, spesso tra loroconnesse (10). Tutto ciò significa che la scienza ellenistica, con la suaforte componente matematica, non riuscì a egemonizzare in forma defi-nitiva il sapere geografico, che, come dimostra la stessa opera di Strabo-ne, continuava a presentare un profilo articolato e parzialmente disomo-geneo. Sarebbe dunque sbagliato assumere un atteggiamento eccessiva-mente prescrittivo, e pretendere di escludere tutto ciò che non rientra inuno schema prefissato.

Non c’è dubbio, tuttavia, che ciò che noi sappiamo delle due grandiopere geografiche di epoca ellenistica, ossia i Gewgrafikav di Eratoste-ne (metà III sec.) e la Gewgrafiva (o Gewgrafikav) di Strabone (primametà del I sec.) (11), che è anche la nostra fonte principale per Eratoste-ne, sembra giustificare un certo ottimismo circa l’esistenza, se non di uncanovaccio comune, almeno di alcuni tovpoi ricorrenti, secondo un usoche doveva risultare abbastanza diffuso nella stesura di trattati discipli-nari (12). Questa constatazione risulta tanto più significativa ove si riflet-ta sulla circostanza che Eratostene e Strabone sembrano proporre dueimmagini della disciplina abbastanza differenti: geometrico-matematica(largamente fondata sull’utilizzo della geometria degli Elementi di Eu-clide) quella del bibliotecario di Alessandria, sostanzialmente ‘narrati-va’ e descrittiva (sebbene non completamente riconducibile alla tradi-zione periplografica) quella di Strabone.

(10) Sulla disomogeneità della tradizione geografica cfr. JACOB 1993. Utili indicazio-ni anche in SCHIANO 2008.

(11) Per i titoli di queste opere cfr. MICUNCO 2008, pp. 140-141.(12) L’esistenza di una topica proemiale negli scritti dotati di carattere disciplinare

appare certa: per il caso della matematica cfr. MANSFELD 1998.

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IV.

Come detto, noi possediamo il proemio di Strabone, che rappresen-ta un termine di confronto particolarmente prezioso non solo per la vi-cinanza cronologica e per il carattere introduttivo, ma anche perché inesso fa la sua comparsa la filosofia, di cui la geografia sarebbe parte si-gnificativa. In effetti lo scritto straboniano si apre con la dichiarazioneche la trattazione geografica appartiene a pieno diritto al compito delfilosofo (th

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~ tou¤

filosovfou pragmateiva~ ei\nai nomivzomen, ei[pera[llhn tinav, kai; th;n gewgrafikhvn: I 1,1), e prosegue per tutto il proe-mio tornando numerose volte sulla natura in qualche modo filosoficadella geografia. Come vedremo, il contenuto delle due colonne di papi-ro in cui si trova il presunto proemio di Artemidoro è interamente co-struito sul confronto tra geografia e filosofia; tutto ciò rende naturale, eperfino ovvio, supporre un qualche rapporto tra i due proemi. Non puòdunque che destare sorpresa il fatto che Strabone, il quale dimostra diconoscere bene l’opera di Artemidoro, sembri ignorare completamentequesto proemio, circostanza davvero imbarazzante per i fautori dell’au-tenticità del documento (13). In effetti, all’interno di una discussione mi-rante a dimostrare la natura ‘filosofica’ della geografia, Strabone avreb-be dovuto inserire qualche accenno al bislacco confronto tra le due di-scipline stabilito qualche decennio prima da Artemidoro, in uno scrittoa lui ben noto. Ma esaminiamo rapidamente l’andamento del ragiona-mento di Strabone.

Che cosa sostiene il geografo? Come articola il suo proemio? Si di-rebbe nel modo più ovvio e naturale per uno scienziato di fine epocaellenistica, il quale avverte l’esigenza di circoscrivere i contorni ogget-tuali e metodologici, oltre che l’eventuale utilità pratica, della sua disci-plina (il cui statuto non era ancora delineato in via definitiva). Inoltre,come è del tutto naturale in un simile contesto, Strabone si pone anche ilproblema della storia della geografia, ossia dell’unità (e omogeneità) del-la tradizione che lo precede, e dunque si interroga anche sulla questionedell’ajrchgevth~ th

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~ gewgrafikh¤

~ ejmpeiriva~ (I 1,2). Questo genere dipreoccupazione non dovette essere nuova, come si evince proprio dalleaffermazioni polemiche di Strabone, il quale rimprovera Eratostene peravere escluso dal novero dei geografi Omero ed avere dunque assegnatola qualifica di ajrchgevth~ ad Anassimandro.

(13) Proprio l’assenza in Strabone di ogni riferimento al ‘proemio’ di Artemidororappresenta un argomento estremamente solido contro l’autenticità di quest’ultimo:cfr. BOSSINA 2008, pp. 322-325 e CANFORA 2009, p. 271.

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In effetti dalla lettura del testo di Strabone si ricava con facilità unasequenza di motivi di natura proemiale. Il primo, come si è visto, è quel-lo dell’unità e della omogeneità della disciplina; e dunque della sua sto-ria e della sua tradizione. La questione è riassumibile nella domanda: chifurono i geografi che lo hanno preceduto? Per Strabone la risposta èchiara: l’ajrchgevth~ fu senza dubbio Omero, che egli difende dall’esclu-sione operata da Eratostene, dimostrando così come la sua idea di geo-grafia fosse tendenzialmente inclusiva, ossia disposta a fare posto ancheai resoconti di viaggi, racconti e perfino miti (la geografia ejn iJstoriva/kai; muvqoi~ keimevnh si legge in I 1,19). Dopo Omero vengono menzio-nati Anassimandro, Ecateo, Democrito, Eudosso di Cnido, Dicearco, Efo-ro, e poi Eratostene, Polibio e Posidonio, tutti considerati filovsofoi, aconferma della duplice esigenza che muove Strabone: quella di nobilita-re la geografia avvicinandola alla filosofia, e quella di definirne la naturain termini inclusivi, comprendenti cioè sia l’elemento geometrico-astro-nomico, sia quello periplografico, storico ed etnografico.

La seconda questione fondamentale che occorre affrontare in unproemio attiene all’utilità della disciplina che si intende esporre (14). Eanche a questo proposito Strabone propone una sequenza di argomentisensata e perfettamente comprensibile. Egli spiega che l’wjfevleia risultapoikivlh, ed è insieme pratica (hJ me;n pro;~ ta; politika; kai; ta;~ hJgemo-nika;~ pravxei~), ossia rivolta alla politica e al comando, e teorica (hJ de;pro;~ ejpisthvmhn tw

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n te oujranivwn kai; tw¤

n ejpi; gh¤

~ kai; qalavtth~ zwv/-wn kai; futw

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n kai; karpw¤

n kai; tw¤

n a[llwn), vale a dire indirizzata allaconoscenza dei fenomeni celesti e degli animali, piante e frutti terrestri emarini (I 1,1). Tutto ciò fa sì che il geografo si profili addirittura comecolui che si prende cura th

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~ peri; to;n bivon tevcnh~ kai; eujdaimoniva~,secondo una formula tipicamente ellenistica (ma di matrice socratica).Si tratta di una conclusione che dovrebbe confermare, nelle intenzionidell’autore, la natura filosofica della geografia, la quale finisce addirittu-ra per assumere i caratteri di una tevcnh peri; to;n bivon.

L’utilità politica (pro;~ ta;~ creiva~ ta;~ politikav~, I 1,16) della di-sciplina viene poi ribadita numerose volte nel corso del proemio; si trat-ta di un’utilità che rende la geografia molto simile alla filosofia etica epolitica (I 1,18), giustificando la presenza del suvggramma di Strabonetra le letture fondamentali per il politico e per l’uomo libero, al qualenon deve mancare una formazione culturale generale (I 1,22).

(14) Il tema dell’utilità della disciplina che ci si appresta ad esporre doveva essere unvero e proprio topos delle presentazioni proemiali: cfr., per esempio, Diod. Sic. I 1ss.

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Tra i prolegomena a una qualsiasi trattazione non può infine mancarel’indicazione delle conoscenze che vengono richieste per affrontare que-sto tipo di esposizione. In altre parole, occorre segnalare ‘quali conoscen-ze deve possedere un buon geografo’. Si tratta di un’esigenza che Strabo-ne ereditò certamente dalla tradizione geografica precedente, come si ar-guisce dalla affermazione con la quale si apre il cap. 12 del suo proemio:«che per affrontare questa disciplina occorra una molteplicità di cono-scenza sono stati in tanti ad affermarlo (dei

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pro;$ tau¤

ta polumaqeiv-a~ eijrhvkasi sucnoiv)» (I 1,12). E di quali conoscenze si tratta? La rispo-sta del geografo non può essere più chiara: come, in polemica con Era-tostene, ha sostenuto Ipparco, è impossibile comprendere la geografia(ajduvnaton aujth;n labei

¤

n) senza un’analisi dei fenomeni celesti e delle os-servazioni delle eclissi. Dunque il sapere astronomico si profila come unambito di conoscenze che deve appartenere al bagaglio del buon geografo.

Ma non basta. Accanto all’astronomia bisogna conoscere anche lageometria, come del resto aveva dimostrato ad nauseam proprio Erato-stene. Spiega infatti Strabone che i geografi devono tenere conto(prosavptontai) dei fenomeni celesti e della geometria, essendo il loroobiettivo quello di mostrare schvmata kai; megevqh kai; ajposthvmatakai; klivmata, etc. ossia le figure, le dimensioni, le distanze e i climi (I1,13). L’importanza dell’astronomia dipende dal fatto che il movimentodel sole e degli altri astri costituisce l’ajrchv delle variazioni climaticheche si avvertono cambiando regione. Per Strabone, dunque, al generedella geografia (to; th

¤

~ gewgrafiva~ ei\do~) appartengono in modo in-dissolubile la meteorologia e la geometria (I 1,15). Il medesimo pensieroviene riproposto in I 1,20, dove Strabone torna ad affermare l’apparte-nenza della geometria e dell’astronomia alla scienza geografica (mavlistade; dokei

¤

~ gewmetriva~ te kai; ajstronomiva~ dei¤

n th¤

/ toiauvth/ uJpoqev-sei), e lo fa dichiarando la propria convinzione nella natura sferica tantodell’universo quanto della terra, ossia sostenendo la classica concezionedell’‘universo a due sfere’.

Pur nell’ambito di un’impostazione epistemologica diversa da quel-la strettamente geometrico-matematica di Eratostene, neppure Strabo-ne può esimersi dall’attribuire una particolare importanza alle conoscenzegeometriche, tanto da affermare che non deve accadere che il lettore delsuo scritto non abbia mai visto una sfera, con dei cerchi, paralleli o per-pendicolari, e che non conosca la posizione dei tropici, quella dell’equa-tore e dello zodiaco (I 1,21).

Il quadro descritto da Strabone mira dunque a presentare unapragmateiva che unisca in sé una dimensione teorica, ossia matematica efisica (astronomica), e una pratica, cioè etica e politica (I 1,19). Forse i

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suoi argomenti non saranno filosoficamente molto raffinati e neppureparticolarmente originali, ma non c’è dubbio che siano sensati e coeren-ti (oltre a risultare perfettamente integrabili nell’ambito della culturascientifica e filosofica del tardo ellenismo). Egli può dunque concludereil suo proemio affermando, non senza un certo orgoglio, che spoudai

¤

onto; prokeivmenon e[rgon kai; filosovfw/ prevpon (I 1,23).

V.

Veniamo ora al ‘magniloquente’ proemio del nostro papiro? Checosa vi leggiamo? Praticamente nessuna delle cose che si trovano nel te-sto ‘parallelo’ di Strabone, ossia nulla di ciò che sarebbe lecito aspettarsida un proemio, e che abbia a che fare con la disciplina che l’autore siappresta a trattare. Non si parla dell’oggetto della geografia, dei suoi me-todi, delle conoscenze richieste per affrontarla con cognizione di causa, eneppure della sua utilità. Si parla invece dell’anima e della sua volontà(qevlhsi~), più o meno invincibile; di una filosofia massimamente divinaalla quale la geografia dovrebbe assomigliare; di uno strano silenzio chenon si capisce bene se sia proprio della filosofia (ormai approdata a unasorta di mistica del silenzio), o della geografia, la quale, pur silenziosa,parlerebbe con i propri dogmi (cioè assiomi, principi); si discetta poi diuna strana fatica (povno~) e di un peso che diventa leggero (fovrto~ ajko-pivato~); e via di questo passo.

Ma procediamo con ordine, presentando un breve riassunto della‘sequenza degli argomenti’ contenuti nelle prime due colonne del papi-ro (15). L’autore enfatizza l’importanza del lavoro del geografo, la cuirealizzazione richiede una dedizione totale e in particolare il completoinvestimento degli strumenti della volontà dell’anima (I, 1-10). Per no-bilitare ulteriormente il compito in questione l’autore arriva a paragona-re la geografia alla filosofia, di cui si mette in luce la natura massimamen-te divina (I, 10-15). La relazione tra le due discipline risulta però tutt’al-tro che chiara, anche perché il testo si presta a traduzioni e interpreta-zioni differenti; in ogni caso, l’autore sembra assegnare alla geografia ilpossesso di dottrine proprie (i[dia dovgmata), che potrebbero essere siagli assiomi da cui parte, sia in generale il bagaglio di conoscenze che essa

(15) Sulla scorta di CANFORA 2009, p. 271, mi sembra che si possa dividere la bizzar-ra sequenza in tre parti: a) importanza e difficoltà del compito del geografo e inizio delconfronto tra geografia e filosofia (I, 1-21); b) prosecuzione del confronto (I, 21-II, 2);c) geografo in azione (II, 3-28).

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richiede (I, 16-21). Il bizzarro confronto tra le due discipline proseguecon il richiamo alla fatica che la filosofia comporta, che verrebbe però inqualche misura alleggerita se affrontata in maniera corretta (I, 22-39). Inogni caso l’attività filosofica comporterebbe una sorta di espansione del-l’uomo sul cosmo, la quale preluderebbe a una vera e propria santifica-zione, cioè all’assimilazione alla santità propria della filosofia (I, 39-II,2). L’ultima parte del ‘ragionamento’ è dedicata al geografo, il quale sicomporterebbe in maniera non dissimile dal filosofo, in quanto anch’eglisi espanderebbe, allargando la sua anima alla regione che si appresta astudiare (II, 3-12). Viene infine formulato una sorta di dilemma, relativoal problema se il geografo debba iniziare da una area specifica del terri-torio oppure affrontarlo nel suo insieme (II, 12-16). Si tratta, come èevidente a chiunque, di una sequenza davvero bislacca, da cui apparedifficile ricavare un significato coerente.

Molto è stato detto sulla lingua, sulla sintassi e sul lessico di questoproemio. Si è osservato, a ragione, che c’è troppa anima, e spesso quellasbagliata, ossia quella che non ci si attenderebbe da un geografo del IIsecolo a.C. (16). Sulla base di quanto si è detto finora, si deve aggiungereche manca proprio ciò che dovrebbe trovarsi in un proemio. È vero chenon sarebbe corretto pretendere di trovare in Artemidoro quello cheleggiamo in Strabone, oppure quello che presumibilmente si poteva leg-gere nell’opera di Eratostene. Non c’è dubbio, tuttavia, che il tono gene-rale di questo testo, proemio o lode che sia, le concezioni che vi fanno lacomparsa, la lingua utilizzata si adattano davvero poco a uno scienziatovissuto alla fine del II secolo a.C. (tra questo Artemidoro e Straboneintercorrono centinaia di anni!).

Ciò che sorprende nelle due colonne del papiro non è la presenzadella filosofia, che all’interno del proemio (o della lode) di uno scrittogeografico non deve meravigliare. In effetti, il caso di Strabone sembraconfermare che la filosofia doveva costituire un eccellente termine diconfronto per chi voleva nobilitare in qualche modo la propria discipli-na. Del resto, le nostre fonti non mancano di testimoniare che coloroche si occuparono di geografia disponevano spesso di una buona forma-zione filosofica (Eratostene fu allievo di Zenone di Cizio, come ci infor-ma Strabone, I 2,2, e Posidonio fu geografo e filosofo). Il problema con-cerne il tipo di filosofia che fa la sua comparsa nel testo del presuntoArtemidoro. Proviamo a fissare qualche punto.

(16) Cfr. BOSSINA 2008, pp. 332-339, il quale osserva giustamente che al posto diyuchv ci si aspetterebbe da uno scienziato ellenistico il vocabolo diavnoia, attestato peres. in Strab. I 1, 14-15.

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VI.

Si è detto che c’è molta, forse troppa anima (che viene plasmata opesata, e che rischia di finire oppressa dal peso del compito al quale èchiamata, ma che può, se filosofa correttamente, alleggerire questo gra-voso peso). Ma è la terminologia che ruota intorno all’anima che lasciapiuttosto perplessi.

Problematico risulta prima di tutto il richiamo alla volontà. L’anima delgeografo dispone di una teuktikwtevra (oppure nikhtikwtevra) qevlhsi~,cioè di una volontà quanto mai fattiva o vincente; e soprattutto di qelh-matika; o[rgana, cioè di organi volontari o della volontà. È stato osser-vato che la iunctura qevlhsi~ (qevlhma) th

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~ yuch¤

~ non conosce attesta-zioni nel greco classico e ellenistico, ma neppure in quello biblico, e puòconsiderarsi solo patristica (17); l’aggettivo qelhmatikov~, poi, fa la suacomparsa solo nel V secolo d.C. (in Cirillo di Alessandria) (18).

Del resto lo stesso sostantivo qevlhsi~ nel significato di parte o fun-zione dell’anima non è esente da difficoltà. Si conosce una sola attesta-zione nello stoico Crisippo (SVF fr. 173 = 1050,27-33), il quale, nel-l’elencare gli ei[dh th

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~ praktikh¤

~ oJrmh¤

~, ossia le specie dell’impulsopratico, menziona la qevlhsi~, da lui definita eJkouvsio~ bouvlhsi~, ossiavolizione spontanea o volontaria. Solitamente l’idea della volontà del-l’anima è espressa per mezzo del vocabolo bouvlhsi~, mentre qevlhsi~(th

¤

~ yuch¤

~) si impone solo in epoca tarda (e in un ambiente culturalepatristico); in ogni caso una sua diffusione in ambito filosofico greco-pagano (nel tardo ellenismo) appare se non altro problematica (19).

A quanto detto vale forse la pena aggiungere che il sostantivo qevlhsi~ricompare, in modo abbastanza massiccio, nella letteratura filosofica delIII-IV secolo. Ma è significativo il contesto di questa riapparizione. Ab-biamo alcune occorrenze nel misterioso Corpus Hermeticum (raccoltadi difficile datazione, oltre che di problematica valutazione filosofica),dove la volontà è riferita a Dio, alla sua attività e alla sua essenza. Inapertura del trattato IV A Tat intitolato Il Cratere o la Monade, si dice

(17) Ancora BOSSINA 2008, pp. 332-339.(18) CANFORA-BOSSINA 2008, p. 20.(19) Come riconosce David Sedley nel saggio menzionato alla nota 5: per ovviare a

questa difficoltà, ossia alla mancanza di attestazioni della terminologia della volontà neitesti filosofici a noi disponibili, egli suggerisce di rivolgersi al De fato di Cicerone, in cuisi troverebbero i corrispondenti latini di qevlhsi~ e qelhmatikov~, ossia rispettivamentevoluntas e voluntarius. Si tratterebbe, secondo Sedley, di una terminologia riconducibi-le a Carneade, vale a dire a uno dei più importanti rappresentanti della Accademiascettica.

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che Dio-Uno ha fabbricato gli esseri in virtù della sua volontà (th¤

/ de;aujtou

¤

qelhvsei dhmiourghvsanto~ ta; o[nta); mentre nel trattato intito-lato La chiave (Kleiv~) si afferma che l’attività di Dio coincide con la suavolontà, e la sua essenza consiste nel volere che tutte le cose esistano (hJga;r touvtou ejnevrgeia hJ qevlhsiv~ ejsti kai; hJ oujsiva aujtou

¤

to; qevleinpavnta ei\nai) (20).

Ancora più interessante e istruttiva mi sembra la presenza del voca-bolo nelle Enneadi di Plotino (III sec. d.C.). Anche qui esso ricorre inriferimento all’attività o al tipo di ‘essenza’ del principio supremo, ossial’Uno. Plotino dedica un intero trattato a esaminare la nozione di volon-tà e i differenti significati che essa assume, se applicata all’anima umanae al principio assoluto. Si tratta dello scritto VI 8 (cron. 39), dal titoloSulla volontarietà e la volontà dell’Uno (Peri; tou

¤

eJkousivou kai; qelhv-mato~ tou

¤

eJnov~). I vocaboli qevlhma e qevlhsi~ vengono riferiti all’Uno,mentre per indicare la volontà dell’anima individuale il filosofo ricorreal più tradizionale bouvlhsi~ e ai suoi analoghi verbali (VI 8.1,29-31; 3,3;5,23; 6,1; 30; 41-43; ecc.). Negli ultimi capitoli del trattato viene affrontatain maniera diretta la questione del rapporto tra l’Uno-Bene e la sua volon-tà, sempre che si possa parlare di ‘volontà’ a proposito dell’assoluto. Ploti-no spiega che nel principio l’essenza è volontaria (oujsiva eJkouvsio~), so-praggiunge insieme alla volontà (paragenomevnh qelhvsei), risulta unasola e identica cosa con la volontà (kai; e}n kai; taujto;n ou\sa qelhvsei)e attraverso la volontà si costituisce ontologicamente (kai; dia; qelhvsew~uJposta

¤

sa) (VI 8.13,18-20). Per mezzo di questa sequenza di asserzioniil filosofo si propone di richiamare l’attenzione sia sulla natura in qualchemodo indivisibile dell’Uno-Bene, nel quale le nozioni (volontà, essenza)non si sovrappongono l’una all’altra ma rappresentano per così dire aspettidella stessa natura, sia sulla circostanza che la volontà non costituisce perl’Uno un accidente bensì ne determina costitutivamente la natura.

Il medesimo filosofema, relativo all’identità nell’Uno-Bene tra l’es-sere e la volontà, viene ribadito e approfondito qualche rigo dopo, quandoPlotino arriva a dire, dopo avere precisato che la volontà di essere si dàinsieme alla sua essenza (kai; suvnestin aujtou

¤

th¤

/ oi|on oujsiva/ hJ qevlh-si~ tou

¤

oi|on toiou¤

ton ei\nai) (21), che non è possibile determinare il

(20) CH IV 1 e X 2. Sulla struttura e la natura del Corpus Hermeticum si veda oraRAMELLI 2005.

(21) Il sistematico ricorso all’avverbio oi|on esprime l’esigenza da parte di Plotino diintendere in senso analogico e non letterale l’assegnazione all’Uno di nozioni compor-tanti una qualsiasi forma di appartenenza alla dimensione ontologica. Come è noto,infatti, l’assoluto si trova al di là dell’essere e non è passibile di nessuna forma di predi-cazione strettamente ontologica.

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principio prescindendo dal volere (a[neu tou¤

qevlein) ciò che esso è(13,27-29). Analogo pensiero si incontra nel cap. 16, dove Plotino con-clude che nell’ottimo, ossia nell’Uno, la volontà non è casuale (tou

¤

ga;rajrivstou hJ qevlhsi~ ou\sa oujk e[stin eijkh

¤

/), cioè non sopravviene inmodo estrinseco, ma appartiene costitutivamente alla natura del princi-pio (16,23-24).

Si deve dunque constatare che tanto nel Corpus Hermeticum quantoin Plotino la qevlhsi~ viene riferita al principio supremo, di cui determi-na l’attività e l’essenza, sebbene non si dovrebbe parlare propriamentedi ‘essenza’ nel caso dell’Uno-Bene. Siamo, come si vede, in un contestofilosofico del tutto irriducibile a quello eventualmente presupposto neltesto del papiro, dove la qevlhsi~ rappresenta una parte o una funzionedell’anima dell’uomo. Tutto ciò rende quanto meno sospetto l’uso diuna simile terminologia in un autore che si presume attivo alla fine del IIsecolo a.C. Solo con Porfirio (ma l’attestazione è dovuta a Eusebio, ve-scovo di Cesarea) si parla di boulaiv te kai; skevyei~ kai; qelhvsei~ th

¤

~

yuch¤

~ (22).Mi limito poi ad accennare alla iunctura qelhmatika; o[rgana th

¤

~

yuch¤

~ (I, 9-10), che viene restituita dagli editori del papiro, ma la cuilettura si presenta problematica. È difficile, in ogni caso, pensare all’emer-gere in periodo ellenistico o tardo-ellenistico dell’idea di organi volonta-ri dell’anima. Gli organi, nel senso di ‘strumenti’ dell’anima, sono, perPlatone, i sensi corporei, medianti i quali noi percepiamo tutto ciò che èsensibile (dia; touvtwn oi|on ojrgavnwn aijsqanovmeqa o{sa aijsqhtav:Theaet. 184 D 3-5).

Un discorso a parte si dovrebbe inoltre fare a proposito della iper-divi-nizzazione della filosofia, contenuta nella formula qeiotavth filosofiva(I, 14) e nell’accenno alla divinità delle Muse e al divino schema dellafilosofia (I, 42-44). In realtà su di essa è già stato detto molto, e qui nonsi farebbe che ripetere che si tratta di un motivo di carattere neoplatoni-co (lo si trova in questa forma solo in Giamblico), che rappresenta laradicalizzazione di una concezione platonico-aristotelica (23). In ogni casoessa appare estranea alla tradizione della filosofia ellenistica, anche aquella di matrice scettico-accademica. Sembra perciò poco probabile chevenisse adottata o presupposta da un geografo del II sec. a.C. Discorsoanalogo andrebbe fatto a proposito del richiamo alle Muse tanto divine

(22) Praep. Evang. XV 11,1. Cfr. BOSSINA 2008, p. 335.(23) Plat. Phaedr. 239 B 4 (hJ qeiva filosofiva) e Ps. Arist. De mundo, 391a1-2

(pollavki~ me;n e[moige qei¤

ovn ti kai; daimovnion o[ntw~ crh¤

ma hJ filosofiva e[doxenei\nai).

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e soprattutto a to; qeoprepe;~ sch¤

ma th¤

~ filosofiva~, capace di ren-dere l’uomo massimamente santo nella virtù.

L’eccesso di divinizzazione – della filosofia, di chi la pratica, delle Museche ad essa presiedono – sembra rinviare dunque a un ambiente culturaletardo, neoplatonico e cristiano, e non fa che aumentare i sospetti nei con-fronti di questo documento la cui compatibilità con il panorama culturaletardo-ellenistico si dimostra estremamente problematica.

Dalle due colonne ‘filosofiche’ del papiro non mancano poi espres-sioni quasi misteriose, come quella che si legge ai righi 39-40 della primacolonna: dell’uomo che si dedica in modo conveniente alle fatiche dellafilosofia si dice che aJplou

¤

tai tw¤

/ kovsmwi, ossia si estende sul cosmo,si apre ad esso, in base al significato che il verbo avrebbe alla diatesimedia (24). Tuttavia nessuna delle interpretazioni proposte appare sod-disfacente (e anche solo sensata); e del resto lo stesso Sedley, piuttostoben disposto di fronte all’ipotesi dell’autenticità del proemio, riconosceche si tratta di una formula il cui significato è lontano dall’essere chiaro(the meaning is far from clear). Nel linguaggio filosofico neoplatonico ilverbo allude al processo di ‘semplificazione’ e progressivo annullamen-to di sé che dovrebbe portare l’anima a unirsi con l’assoluto, cioè conl’Uno. Viceversa, nel significato qui supposto (si estende, si apre, si espan-de) il verbo avrebbe il primo parallelo in Plotino, come avvertono glistessi editori e commentatori del papiro. Ma in Enn. III 5. 9,2 (ossia neltrattato Sull’amore, cron. 50) il contesto del ragionamento plotinianoappare ancora una volta iper-metafisico e difficilmente equiparabile aquello eventualmente supposto dall’autore del papiro. Commentando ilmito della nascita di Eros da Poros e Penia, Plotino sostiene che Poros,dal momento che rappresenta il principio razionale (lovgo~) dello svilup-po delle cose che si trovano nell’intelligibile e nell’intelletto (tw

¤

n ejn tw¤

/nohtw

¤

/ kai; nw¤

/), e risultando più sparso o diffuso (ma¤

llon kecumevno~) ein un certo senso più dispiegato o esteso (oi|on aJplwsqeiv~), viene a trovarsiintorno all’anima e nell’anima (peri; yuch;n a]n gevnoito kai; ejn yuch

¤

/).Plotino fa riferimento al movimento ontologico di dispiegamento delcontenuto dell’Intelletto ipostatico nell’Anima, principio di razionalitàdel mondo sensibile: il senso della sua tesi è che il contenuto intelligibilerisulta compresso nell’Intelletto e dispiegato nell’Anima. Tutto ciò nonha naturalmente nulla a che fare con il contenuto del proemio, ma forsespiega come il suo tardo compilatore fosse portato a servirsi di modalitàespressive piuttosto anacronistiche per un geografo del II secolo a.C.

(24) Si veda il commento ad locum in GALAZZI-KRAMER-SETTIS 2008, p. 206.

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Qualche considerazione a parte meriterebbe l’insistenza sul motivodella fatica (povno~), la quale accomuna il geografo al filosofo. Si tratta diuna fatica che impegna senza sosta il filosofo, che al compito che si èproposto deve consacrarsi interamente; incessante dovrebbe infatti ri-sultare l’o[rexi~ peri; to; pra

¤

gma, ossia lo slancio e la tensione versoquesto tipo di attività e il suo oggetto (I, 32-33). Il motivo della fatica delfilosofo doveva essere un topos e di per sé non è forse significativo. Valeperò la pena segnalare che, se ci si vuole avventurare alla ricerca di asso-nanze e vaghe somiglianze tra il nostro papiro e i testi della letteraturafilosofica, si può forse segnalare un parallelo che mi sembra finora sfug-gito: tanto il motivo della fatica (povno~) dell’attività filosofica, quanto lacircostanza che tale fatica si esercita intorno a un pra

¤

gma (cui la filoso-fia viene in qualche modo assimilata), si ritrovano in un testo celebre eforse illustre, la VII Epistola di Platone, laddove il suo autore affermache bisogna mostrare ai tiranni o{ti e[sti pa

¤

n to; pra¤

gma oi|ovn te kai;di’ o{swn pragmavtwn kai; o{son povnon e[cei, ossia l’intero compitodella filosofia, quali attività comporti e quanta fatica richieda (340 B 8-C 1) (25). Tuttavia per l’autore platonico della VII Epistola, a differenzache per l’estensore del nostro proemio, la fatica non viene alleggeritadalla capacità di filosofare in modo corretto, ma resta immensa e, perpotere conseguire un risultato positivo, consistente nella conoscenza diciò che possiede buona natura (ejpisthvmh eu\ pefukovto~), richiede buonanatura anche in chi la compie (343 E 1-3). Buona natura che sembra faredifetto all’autore del nostro testo.

VII.

In conclusione di queste rapsodiche considerazioni sulle prime duecolonne del papiro attribuito ad Artemidoro credo che si possano pro-porre alcune considerazioni riassuntive. La prima si impone in un certosenso da sé: in generale, l’impresa di dotare le affermazioni contenutenel proemio (o encomio), se non di una paternità filosofica, quantome-no di un minimo di consistenza si presenta davvero disperata. Certo, seci si avventura alla ricerca di vaghe assonanze e flebili somiglianze tra le

(25) Il motivo della fatica che l’attività filosofica (la dialettica e la matematica) com-porta ricorre abbastanza spesso in Platone: cfr., a puro titolo di esempio, Resp. VI 503 A3; VII 526 C 1-2; 531 C 9-D 3; 535 B 6-8; 536 D 2. Il nesso tra filosofei

¤

n e ponei¤

nviene ripreso anche in Isocr. Antid. 189-90; 247; 285; 304-05; Panat. 11. Si veda in pro-posito TULLI 1989, pp. 11-12.

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strampalate affermazioni del proemio-laude e la letteratura filosoficaqualcosa si può e si potrà sempre trovare. Tuttavia, ciò che non sembradavvero ricavabile dalla lettura di queste due colonne è qualcosa cherisulti vagamente apparentato a una presentazione dei caratteri generali,dei compiti, dell’utilità della geografia, che sarebbe lecito aspettarsi dauno scienziato di epoca ellenistica, sia egli un geografo ‘euclideo’ comeEratostene, oppure ‘astronomo’ come Ipparco, oppure ‘filosofo’ comePosidonio, o ancora un geografo ‘inclusivo’ (cioè sia matematico cheetnografo e narratore) come Strabone.

Da Strabone l’autore del proemio o dell’encomio riprese certamenteil motivo della filosofia, ossia il tentativo di nobilitare la geografia con-frontandola con la filosofia. Ma qui le analogie si fermano. Mentre Stra-bone si impegnò a dimostrare la natura filosofica del sapere geografico,e in particolare la sua rilevanza sul piano teorico e pratico, l’autore delnostro strampalato testo stabilisce un bizzarro confronto in cui ricorro-no silenzi e chiacchiere, armi e dogmi, anima e pesi, volontà ed espansio-ni, il tutto in una terminologia davvero poco ellenistica. È probabile cheegli avesse in mente gli encomi indirizzati alla filosofia, e specialmente ilrichiamo all’esigenza che chi pratica questa disciplina ad essa sacrifichil’intera esistenza, essendo la filosofia non un mestiere, ossia una tevcnh,ma una scelta di vita, un bivo~ (26).

Circa l’autore di queste due colonne credo che si possano riprende-re le parole con le quali Giambattista D’Alessio concludeva la sua recen-sione all’edizione di ‘Artemidoro’: «non c’è nessun motivo di pensareche debba trattarsi di Artemidoro: si tratterà di un autore probabilmen-te più tardo, senz’altro più goffo e involuto» (27). Da parte mia, non avreialtro da aggiungere.

(26) Sul motivo della filosofia come scelta di vita si veda il classico studio di HADOT

2008.(27) D’ALESSIO 2009.

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LUIGI VIGNA (*)

A PROPOSITO DI CARTONNAGE:

PAPIRI, STUCCHI E PIGMENTI

BREVI CONSIDERAZIONI E PROPOSTE IN MERITO

A sostegno dell’autenticità del presunto Artemidoro nulla di con-creto e di nuovo è emerso, dal punto di vista delle analisi fisico-chimi-che, rispetto a quanto pubblicato nell’edizione LED e da noi già confu-tato (1). Nondimeno, sono apparse nuove ed interessanti proposte dipercorsi di approfondimento: ad esempio, le indagini dei tecnici dellaPolizia Scientifica di Ancona possono dar spunto ad ulteriori applica-zioni e sviluppi.

Il fatto che ormai in vari ambiti sia acquisito che il reperto in que-stione non corrisponda alla descrizione che da principio, forse un po’incautamente, ne era stata fatta, è certo significativo dal punto di vistafilologico, ma appare irrilevante rispetto alle finalità della nostra ricerca:può, tutt’al più, servire a rilanciare i quesiti ai quali vorremmo trovarrisposta. Infatti, la questione oggetto di questo convegno si è piuttostocasualmente innestata su una ricerca che già da alcuni anni stavamo svi-luppando, ed è tuttora in corso, sui pigmenti egizi, sulla lavorazione deicartonnages e sugli inchiostri nei papiri (2). L’obiettivo di tale ricerca

(*) Direzione tecnica restauri archeologici, OPD Firenze.(1) VIGNA 2008, pp. 291-314.(2) In particolare, si veda il contributo seguente a cura della dott.ssa Elvira D’Ami-

cone sul cartonnage, materiale utilizzato nelle pratiche funerarie egizie per la lavorazio-ne di maschere e rivestimenti parziali o totali di mummie; analogamente sugli inchio-stri, si veda il contributo successivo, relativo ad indagini XRF di inchiostri nero e rosso.Le ricerche sono state svolte nell’ambito del progetto “Colore” dallo scrivente e dalladott.ssa Elvira D’Amicone, in collaborazione con il Dipartimento di Chimica Generale

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2168

consisteva nell’associare i dati scientifici analitici inerenti i componentistrutturali dei reperti presi in esame con quanto già asseverato sul pianostorico e filologico, così da poter realizzare banche dati affidabili e incostante aggiornamento, utili non solo ai fini conservativi e alla storiadella tecnologia, ma anche alla ricerca archeologica e filologica. Infatti,la conoscenza di determinati componenti costantemente ricorrenti sureperti certi per soggetto, sito e datazione può costituire un valido datodi raffronto per i casi in cui dal frammento siano ricavabili dati sullacomposizione, ma poco o nulla dal punto di vista storico o filologico.Gli unici vincoli posti alla metodologia di indagine consistono nell’uti-lizzo di strumentazioni per analisi non distruttive e nella possibilità dileggere il dato direttamente sulla superficie del papiro, non solo per evi-tare danni anche minimi al reperto, ma anche per permettere una siste-matica reiterazione della lettura del dato, a garanzia e riscontro di atten-dibilità, e per effettuare ulteriori controlli in merito a uno o più elementirilevati. Tali vincoli possono certo costituire un piccolo handicap allavalorizzazione del singolo dato, ma l’evoluzione tecnologica delle stru-mentazioni e dei software di gestione dati potrà in futuro ulteriormenteampliare il campo di approfondimento.

Occorre apprezzare il fatto che la pubblicazione scientifica sul pre-sunto Artemidoro ha fatto ricorso ad un approccio metodologico vicinoalle finalità della nostra indagine, consistente nella ricerca di una corri-spondenza fra le conclusioni storiche e quelle scientifiche di tipo analiti-co. Il fatto che i risultati possano essere interpretati in modo differente econdurre a conclusioni diametralmente opposte a quelle allora prospet-tate nulla toglie alla metodologia d’indagine e all’esattezza dei dati inquanto tali, i quali, peraltro, fanno eco alle anomalie filologiche emerse.Il dato, in effetti, può essere considerato probante solo dopo un lungo epaziente lavoro di acquisizione e confronto con attestazioni analoghe eciò urta contro tre difficoltà: il poter disporre di contesti pertinenti; l’ido-neità dei medesimi ad essere analizzati; l’opportunità di diversificare leapparecchiature a seconda della necessità di rilevare aspetti inorganici o

e Chimica Organica dell’Università di Torino e con l’I.N.Ri.M. di Torino; il progettoporta avanti una ricerca già avviata in collaborazione con il Politecnico di Torino (cfr.ANGELINI, BIANCO, D’AMICONE, VIGNA 1989, pp. 150-153) e il Dipartimento di ScienzeMineralogiche e Metrologiche dell’Università di Torino (cfr. CHIARI, D’AMICONE, VI-GNA 1998, pp. 87-94 e D’AMICONE, VIGNA 1998, pp. 43-48); studi recenti sulla misura-zione del colore e sulla natura dei pigmenti utilizzati su sarcofagi di legno stuccato edipinto in IACOMUSSI, ROSSI 2008, pp. 142-144 e IACOMUSSI, ROSSI 2009, pp. 343-345,AGOSTINO 2008, pp. 144-155 (sarcofagi della XXII-XXV dinastia) e AGOSTINO 2009,pp. 346-359 (sarcofagi dell’XI-XII dinastia).

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169L. VIGNA: A proposito di cartonnage: papiri, stucchi e pigmenti

organici. Bisogna ammettere che i dati analitici presentati, tenuto contodella tipologia e dell’estensione del papiro, erano piuttosto esigui perquantità e sistematicità di campionatura, soprattutto se l’obiettivo era diazzardare una caratterizzazione precisa del reperto con una conseguen-te datazione circoscritta. I dati del C14 , se rivisti secondo altre metodo-logie di indagine, avrebbero potuto suggerire datazioni verso il contem-poraneo, trasformandosi così in un forte argomento contro l’autenticitàdel reperto. O ancora, l’elemento Zolfo rimanda a presenze di residui distucco gessoso invece del classico “stucco antico” a base calcarea. Perquesto motivo avevamo auspicato, senza ironia, «successive stagioni dianalisi»: proprio perché quei dati erano tutt’al più un punto di partenza,non certo di arrivo.

In questa sede si vorrebbe allora suggerire una fattiva ipotesi di lavo-ro, al fine di dipanare l’ingarbugliata matassa di grafie e di frammenti dicollage di cui si compone il manufatto oggetto del convegno. Se conletture strumentali non distruttive si operasse una sistematica mappatu-ra delle superfici intorno e sopra gli inchiostri dei righi nei quali sonoemerse incongruenze filologiche, dai dati analitici potrebbero scaturireinteressanti incongruenze compositive. Mediante opportuni raffronti, sipotrebbero così formulare ipotesi sui contesti tecnici e culturali in cuiquelle incongruenze hanno avuto origine e si potrebbe anche appurarese qualche frammento sia riconducibile ad un contesto effettivamenteantico, sebbene da interpretare in modo notevolmente diverso da comesi è fatto. Tale mappatura potrebbe fornire risposte anche all’altro que-sito ancora aperto: che interventi siano stati effettuati e quali materialisiano stati impiegati durante le operazioni di restauro, la cui specificadocumentazione ancora manca agli studiosi del settore. Infine, dallamappatura potrebbero venire preziose indicazioni sullo stato di degra-do a carico delle fibre di papiro e degli inchiostri: non pare che ad oggisiano stati debitamente presi in considerazione tutti i rischi allo statolatente, soprattutto in relazione alle varie movimentazioni subite dal pa-piro in occasione di mostre.

A conclusione del mio intervento, mi si consenta di formulare unsuggerimento in merito alla destinazione del reperto nell’attesa che nesia chiarita la natura. La strategia comunicativa con cui il papiro cosid-detto di Artemidoro è stato lanciato e le successive vicende hanno fattosì che si innestasse una spirale mediatica proiettando il reperto al di fuo-ri dei sobri ambiti in cui normalmente i papiri sono studiati, conservatiod esposti. Ne è testimonianza la notevole quantità di soggetti, cultori didiverse discipline, che hanno avvertito l’impulso di esprimersi in meritoe stupisce il coinvolgimento emotivo che il reperto continua a catalizza-

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re. Indipendentemente dai pareri espressi, è un fenomeno positivo chelascia intravedere le grandi potenzialità didattiche di quest’opera. Nonsarebbe dunque possibile, in attesa di un responso definitivo, esporretemporaneamente l’opera in un territorio “neutro”, dove, nello spiritodel contraddittorio scientifico di stile anglosassone, così efficacementeillustrato dalla prof.ssa Ronchey in questo convegno, i docenti delle di-verse discipline possano esaminare e discutere con gli allievi le caratteri-stiche e le anomalie del papiro dinanzi all’originale? Andrebbe dunqueescluso un museo archeologico, poiché tale scelta costituirebbe un’in-terferenza rispetto al responso finale, senza contare poi l’imbarazzo del-la direzione del museo stesso costretta ad ospitare un’opera gravata dadubbi di autenticità che potrebbero nel tempo dimostrarsi inoppugna-bilmente fondati. Una prestigiosa galleria d’arte moderna potrebbe in-vece rappresentare la sede espositiva provvisoria ideale: qualora un gior-no fosse ammessa ufficialmente la non autenticità del reperto, esso po-trebbe rimanere a pieno diritto in esposizione proprio per le valenzedidattiche di cui si è detto, per il suo carisma espressivo e per la partico-lare nicchia nell’ambito della storia dell’arte contemporanea che ormaiha saputo autonomamente conquistarsi. Ed è un curioso gioco del desti-no che questo convegno si svolga nella città di Rovereto dove da anniesiste uno dei più prestigiosi musei di arte contemporanea; in alternati-va, il papiro non sfigurerebbe se esposto alla GAM di Torino o al Castel-lo di Rivoli.

Si rinnova comunque l’auspicio di ulteriori ed esaustive analisi checi consentano di ricrederci riguardo al nostro scetticismo; in attesa diciò preferiamo attenerci al pensiero del filosofo Norberto Bobbio il qua-le ci pare giudicasse più saggio, in quest’epoca, suggerire dubbi che se-minare certezze. Ed è curioso che questo papiro, in sé così contradditto-rio, fra tanti luoghi al mondo sia emerso proprio nella città di questofilosofo. Si tratta di un caso fortuito o di un preciso monito?

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ELVIRA D’AMICONE & MAURIZIO ACETO, ANGELO AGOSTINO,GAIA FENOGLIO (*)

CARTONNAGES IN TELA E PAPIRO STUCCATI

E DIPINTI, E INCHIOSTRI:

DUE CAPITOLI DEL PROGETTO «COLORE»

In ambito archeologico il termine cartonnage è collegato alle prati-che funerarie egizie. I componenti base sono tele e papiri destinati almacero e riutilizzati a più strati, pressati, tenuti insieme da collanti equindi dipinti (1). In senso più lato il termine corrisponde alla nostra car-tapesta, che usa carta e stracci. È un materiale povero, ma adatto alla mani-polazione. Infatti è plastico e nella fase che precede l’essiccazione assumela forma desiderata, consentendo agli Egizi di utilizzarlo per modellaremaschere funerarie e rivestimenti completi di corpi mummificati. La com-mittenza agiata prediligeva cartonnages dorati (2). Dal progetto colore, ap-portiamo recenti dati, che speriamo utili per il dibattito in corso, fatte al-cune premesse storiche e culturali in merito alla particolare categoria dimateriali presa in considerazione (3). Il quadro analitico è stato esteso an-

(*) Elvira D’Amicone: Soprintendenza per i Beni Archeologici del Piemonte e delMuseo Antichità Egizie e Università degli studi di Torino. Facoltà di Scienze F.M.N.Corso di laurea in tecnologie per i beni culturali e Scienze per i beni culturali. Corso diinsegnamento «Materiali dell’arte egizia e loro conservazione».

Maurizio Aceto: Dipartimento di Scienze dell’Ambiente e della Vita, Università delPiemonte Orientale, Alessandria.

Angelo Agostino, Gaia Fenoglio: Dipartimento di Chimica Generale e Chimica Or-ganica, Università di Torino, Torino.

(1) La fibra tessile utilizzata è il lino, materia prima tradizionale dei reperti tessiliegizi prima dell’introduzione della lana in età romana per le parti in tinta.

(2) Bibliografia di base in Lexikon der Ägyptologie, s.v., NICHOLSON & SHAW 1995s.v. e NICHOLSON & SHAW 2000, pp. 234, 243 e 245.

(3) Sul progetto «Colore» e i suoi pregressi cfr. contributo di Luigi Vigna nei pre-senti Atti alla nota 2, pp. 167-168.

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che allo strato esterno del cartonnage, in taluni casi di un bianco avorio distraordinaria lucentezza e agli inchiostri, parte del progetto «Colore» inrelazione alle scritture sui papiri utilizzati nella produzione dei cartonna-ges e su altri materiali in sequenza cronologica (4).

QUANDO E COME IL CARTONNAGE?

Tele dipinte in corrispondenza del volto e di parti del corpo del de-funto risalgono già all’Antico Regno e testimoniano l’importanza dellatangibilità visiva dei tratti del volto nelle pratiche funerarie di prepara-zione del corpo ai «milioni di anni», espressione usata dagli Egizi perindicare la vita eterna. Una deposizione dalla necropoli di Gebelein, con-servata al Museo Egizio di Torino e databile alla seconda metà della Vdinastia (Antico Regno, periodo compreso tra la fine del regno di Nefe-rirkara-Kakai e l’inizio di quello di Niuserra, 2400 a.C. ca.) ne costitui-sce un’interessante documentazione: le bende di lino sono dipinte incorrispondenza del volto (capelli, occhi, naso, bocca e barba) e del petto(capezzoli e aureola mammaria). Si tratta di un personaggio maschile dicui si ignora il nome, così come per gli altri proprietari della tomba, cheper questa ragione è chiamata di «Ignoti» fin dall’epoca della scoperta(1911) (5). Antecedenti interessanti di tele stuccate e dipinte in corri-spondenza del volto, modellate a riprodurre occhi, naso, bocca e orec-chie del defunto provengono da due pozzi di una tomba coeva scopertaa Saqqara, appartenente ai defunti Nefer e Ka-Hay (6). Vere e propriemaschere, comprensive di uno sparato di copertura del petto, compaio-no nei secoli seguenti tra la fine dell’Antico e il Medio Regno (2100-1900 a.C. ca.). Gli esemplari più noti provengono dalle tombe dei signo-ri di Assiut (7). La materia prima per la loro lavorazione è la stoffa, che

(4) Su questo specifico settore del progetto «Colore» si rimanda ad ACETO, AGOSTI-NO, D’AMICONE, FENOGLIO, POZZI & VIGNA, 2009b.

(5) Sulla tomba, il suo corredo e le sue deposizioni ivi quella citata con le bendedipinte cfr. D’AMICONE 1985 p. 33 e tav. 15, D’AMICONE 1987, pp. 193-199.

(6) Sulla scoperta e le due particolari deposizioni cfr. ALTENMÜLLER 1971, p. 43, tav.40 (pozzi 5 e 8).

(7) Sulle maschere di Assiut e analoghe produzioni della stessa epoca cfr. CHASSI-NAT & PALANQUE 1911 e bibliografia in VILA 1976, p. 151, nell’ambito dello studio dedi-cato alla scoperta del consistente gruppo di maschere funerarie della necropoli MX diMirgissa. Deposizioni funerarie con maschere in cartonnage provengono anche dagliscavi del Museo Egizio di Torino ad Assiut dell’inizio del Novecento cfr. D’AMICONE &POZZI BATTAGLIA 2009 e 2010, pp. 78-83.

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continua ad esserne l’elemento base anche nei secoli seguenti. In carton-nage sono realizzate anche coperture complete di mummia ed elementisingoli da collocare sul petto, sul ventre, sulle gambe e in corrisponden-za dei piedi. Sono pratiche che entrano in uso quale soluzione più eco-nomica rispetto alla cassa lignea in cui il corpo del defunto è deposto eche prevede una o più casse di contenimento di dimensioni maggiori adulteriore garanzia della conservazione del corpo. L’utilizzo della stoffanella lavorazione del cartonnage continua fino alla piena età imperialeromana. Rispetto alle maschere in cartonnage di tela di così lunga storia,le produzioni in papiro non risultano anteriori all’età tolemaica ed af-fiancano quelle in tela (8). La coesistenza è rilevabile anche tra i carton-nages rinvenuti ad Assiut dalle missioni archeologiche del museo egiziotorinese all’inizio del secolo (9).

CARTONNAGE, STUCCO E VOLTI «BIANCO LATTE», PIGMENTI

La preparazione del cartonnage era completata dalla pittura, che persua natura necessitava di una superficie omogenea e levigata. Si usavaallo scopo un preparato a base calcio, erroneamente chiamato gesso. Sitratta più propriamente dello «stucco antico», caratteristico di tutta l’etàantica e con proprietà antisettiche. La natura alcalina lo rende insensibi-le all’attacco di muffe e batteri e questa caratteristica acquista una valen-za particolare se consideriamo che il trattamento era riservato non soloalle superfici esterne da dipingere, ma anche a quelle interne, poste acontatto con le bende di copertura della mummia. Il dato, rilevato anchedallo studio dei cartonnages di Saqqara (10), riteniamo che possa essereintegrato anche per quanto riguarda i vari strati preparatori, poiché l’os-servazione visiva rileva la presenza anche nelle parti interne, rivestitedallo stesso preparato. Funzione strutturale e proprietà antisettiche avreb-bero potuto svolgersi in questo modo al massimo della loro efficacia (11).

(8) Ulteriore bibliografia sulla produzione e lavorazione dei cartonnages, oltre quel-la in VILA 1976 (cfr. supra nota 7), in CORTOPASSI & PAGÈS CAMAGNA 2008, pp. 45-46 inrelazione al ritrovamento di consistenti contesti funerari con deposizioni in cartonnagenella necropoli di Saqqara.

(9) Cronologia degli scavi e relative scoperte in D’AMICONE & POZZI BATTAGLIA2009 e 2010 alla nota 9.

(10) CORTOPASSI & PAGÈS CAMAGNA 2008, p. 51.(11) Sullo stucco a base calcio e il gesso cfr. LUCAS-HARRIS 1989, s.v. gypsum, plaster; lo

strato preparatorio è definito genericamente «plaster» in NICHOLSON & SHAW 2000, pp.117-118. Sullo stucco come tecnica artistica nell’antico Egitto cfr. VIGNA 2002, studio

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Purtroppo il reperimento di dati tecnici specifici sulle tecniche di lavo-razione dei cartonnage non è semplice e non sempre sortisce gli esitidesiderati. Molto spesso la presentazione dei documenti è indirizzatadagli autori alla componente estetica ed all’indagine tipologica e allaconsiderevole consistenza di documentazione del settore non corrispondeun altrettanto esteso panorama di studi sui materiali e sulle tecniche dilavorazione, nonostante l’esistenza di direttive di lavoro in tal senso col-legate alle attività di conservazione e restauro (12). Ancora più interes-santi si rivelano gli esiti del preparato a base calcio (lime plaster e nongesso) sulla superficie esterna, in particolare delle maschere con i voltidi un bel «bianco latte» che conserva in taluni casi la lucidità originaria(fig. 3) (13). Volti «bianco latte» sono su cartonnage sia di tela sia di papi-ro, pertinenti a differenti tipologie, tra cui quella riprodotta in figura,caratterizzata da trattamento pittorico della bocca e del mento, che inaltri studi sono stati definiti «tatuaggi», ma in cui riconoscerei piuttostoforme di messa in evidenza di parti anatomiche del volto, quali la fosset-ta del mento e gli angoli delle labbra. Non a caso tali motivi sono asso-ciati alla notazione della coloritura delle gote, resa tramite un cerchiorosa, valenza cromatica usata anche in corrispondenza delle rotonditàdel mento, accentuate dalla fossetta centrale di colore rosso, come il con-torno del mento stesso (14). In tal caso forse più che di tatuaggi si dovreb-be o potrebbe parlare di riproduzioni di realia di valorizzazioni esteti-che delle varie parti del volto, effettuate mediante applicazione di creme,«rossetti» e prodotti coloranti del tipo delle nostre «matite». È una di-rettiva di lavoro che intenderemmo perseguire nel prosieguo degli studisull’argomento, anche in considerazione della particolare attenzione ri-servata dagli Egizi alla rappresentazione dei realia, stante la loro impor-tanza nella riproducibilità della vita terrena nella dimensione eterna del-l’aldilà. Rileviamo questa forma mentis anche nella rappresentazione deicapillari negli angoli interni degli occhi nell’esemplare di maschera inesame, che testimonia la continuità di una notazione di antica tradizio-ne, documentata ad esempio dagli occhi udjat dei sarcofagi lignei del I

elaborato nell’ambito del Seminario Tecnica artistica, conservazione e restauro, organizza-to dalla Fondazione Bagatti Valsecchi presso la sua sede a Milano dal 16 al 24 ottobre 2002.

(12) Analoga riflessione in CORTOPASSI & PAGÈS CAMAGNA 2008, p. 46.(13) Sulla tecnica e la lavorazione «a lucido» del preparato di stucco antico di que-

sto tipo di maschere cfr. D’AMICONE, Maschere in cartonnage da Assiut, con volti «bian-co-latte», che hanno perduto la lucidità originaria, in D’AMICONE & POZZI BATTAGLIA2009 e 2010, pp. 78-83.

(14) SCHWEITZER 1998, p. 335, nota 23.

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Periodo Intermedio e del Medio Regno (XI-XII dinastia) (15). Dalle no-tazioni di valorizzazione estetica degli elementi del volto desumiamoanche un’attribuzione cronologica al II sec. d.C. con possibile circoscri-zione all’età adrianea per la presenza della notazione delle pieghe angolaridelle labbra nelle raffigurazioni dei volti delle deposizioni funerarie dellatomba della famiglia di Soter (16). In tal caso maschere di questa tipologiapotrebbero essere coeve a quelle, ad esempio prodotte ad Akhmim, analo-gamente caratterizzate da «couleur clair» e da «tatouages au nez, au men-ton et à la bouche», per le quali il Maspero e il Bissing avevano avanzatol’ipotesi di una collocazione cronologica all’età antonina (17). Alla pienaetà imperiale romana rimanda anche il rosa nella tipica coloritura pre-sente, che ben si distacca dalle valenze pittoriche ottenute dal coloreprimario del rosso (18). Oltre al rosa sono stati analizzati anche altri pig-menti usati nella sovradipintura dei cartonnages: il giallo, il rosso, il ver-de e il nero, sempre pertinenti al materiale proveniente dagli scavi con-dotti dal Museo ad Assiut. I relativi dati sono riportati nella sezione de-dicata alle indagini analitiche.

CARTONNAGES DI PAPIRI E INCHIOSTRI

Lo strato di «stucco antico» all’interno e tra i vari strati del carton-nage è in modo particolare evidente sui cartonnages in papiro, probabil-mente a ragione del diverso rapporto chimico-fisico che si instaura tra lostrato preparatorio e il supporto se si tratta di tessuto o papiro, nono-stante la maggiore fragilità di quest’ultimo rispetto alla stoffa. I carton-

(15) Sulla particolare notazione dei capillari oculari in relazione ai sarcofagi delPrimo Periodo Intermedio e del Medio Regno dal museo Egizio di Torino cfr. D’AMI-CONE & POZZI BATTAGLIA 2009 e 2010, p. 56; la citazione della notazione dei capillariagli angoli è anche in VILA 1976, p. 163; sulla raffigurazione dei realia nell’arte egiziaD’AMICONE, GIACOBINO & POZZI BATTAGLIA in preparazione.

(16) Confronti con le deposizioni funerarie della tomba di Soter in WALKER & BIER-BRIER 1997, n. 166, pp. 149-150; trattamenti analoghi in esemplari dipinti e maschere instucco in WALKER & BIERBRIER 1997, nn. 93, 143 e 164, pp. 100-101, 136-138 e 147-148;uso del termine «ivory» per volti in cartonnage analoghi a quelli da noi chiamati «bianco-latte» in WALKER & BIERBRIER 1997, n. 137, pp. 133-134. Citazioni esasperate dei tratta-menti della bocca e del mento citati in GRIMM 1974, tavv. 118/4, 119/1 e 121/1 e 4.

(17) Ipotesi del Bissing e Maspero citate in SCHWEITZER 1998, p. 344.(18) Sul rosa come indicatore cronologico afferente all’età romana cfr. SCHWEITZER

1988, p. 344 e sui dati analitici dei campioni analizzati cfr. il contributo seguente. Sullapaletta pittorica degli Egizi relativa al rosa cfr. LUCAS & HARRIS 1989, p. 346 e il piùrecente NICHOLSON & SHAW 2000, p. 115.

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nages in papiro a livello di stato di conservazione rispondono in unamaniera diversa rispetto a quelli in tela. La loro maggiore fragilità è do-vuta al fatto che nel caso del cartonnage in tela di lino la struttura tessilecon il suo intreccio di fili di trama su fili di ordito resiste alle lacerazionimeglio del foglio di papiro, nonostante il processo di essiccazione dellafibra che caratterizza entrambi. Non è questa, tuttavia, la ragione per cui icartonnages in tela sono presenti in maggior numero nelle collezioni mu-seali. Lo smontaggio dei cartonnages in papiro a ragione dei testi iscrittisui fogli utilizzati per la loro confezione ha avuto certamente un suo ruo-lo, cui si cerca di ovviare con applicazioni sistematiche di metodologie diintervento conservativo di entrambi i contesti documentari, importantiognuno a loro modo ai fini della ricostruzione della storia antica. Per que-sta ragione conservazione, recupero e studio di cartonnages e testi cercanodi percorrere itinerari non distruttivi l’uno rispetto all’altro e parte inte-grante di questo percorso è la sua documentazione puntuale, che costitu-isce uno dei protocolli scientifici tipici della nostra epoca (19).

Detto questo passiamo agli inchiostri. Poiché i cartonnages di papiroriutilizzano fogli di papiro iscritti e da destinare al macero, è ovvio che vifigurino testi scritti e i relativi inchiostri. Quanto di tempo sia trascorsotra la redazione dei testi e il riutilizzo dei fogli di papiro, è un elementoche forse potrà essere indagato solo quando saranno avviati studi con-giunti di materiali scrittori utilizzati nei cartonnages ed iconografie e tec-niche di modellazione e pittura dei cartonnages. In taluni casi peraltrol’analisi iconografica del cartonnage potrebbe apportare elementi per ladatazione del testo in casi di dubbia attribuzione, circoscrivendo il pe-riodo e/o escludendone altri. Analogamente cronologia e tecniche dilavorazione del cartonnage, ivi compresi i centri di produzione, potreb-bero fornire elementi per la conoscenza del luogo di reperimento delmateriale cartaceo destinato al macero e/o l’eventuale mercato connessocon le connesse valutazioni economiche e di committenza. Infatti non

(19) La complessità del contesto documentario e della sua reciproca conservazioneviene presentata nei suoi molteplici aspetti nel 1995 ai lavori del XVI Congresso Inter-nazionale di papirologia (FRÖSÈN 1997), ma già il tema aveva avuto una sua formulazio-ne da parte di WRIGHT 1983, pp. 122-126; più in generale si vedano RUPPRECHT 1999,pp. 17ss. con relativa bibliografia e i contributi recenti di KRUTZSCH 2006, pp. 99-105 eSALMENKIVI 2006, pp. 106-112. Sulla necessità di approntare protocolli di interventonelle attività di restauro su materiali egizi cfr. a titolo esemplificativo BAZZOCCHI, D’AMI-CONE, DOSSI, TOSO & VIGNA 2005, pp. 248-259 (restauri di mummie con caronnage) eCESARANI, MARTINA, CAPUSSOTTO, GIULIANO, GRILLETTO, BOANO, DONADONI ROVERI, CE-LIA & GANDINI 2006, pp. 335-337 (ricostruzioni facciali di mummie egizie) e GRAF 2008,pp. 84-92 (protocollo di Leipzig).

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bisogna dimenticare che il cartonnage, pur essendo un materiale povero,sostitutivo del legno, che in ogni caso veniva a sua volta stuccato e dipin-to, poteva essere impreziosito dalla doratura, così da acquisire una va-lenza di pregio degna di classi più o meno agiate. Ritornando agli in-chiostri, settore del citato progetto «Colore», abbiamo ritenuto utile ve-rificarne la natura, estendendo le indagini di diagnostica analitica nondistruttiva a papiri più antichi come riportato nella tabella seguente. Diquesta ricerca in corso presentiamo i primi dati, illustrati nel contributosuccessivo.

Tabella dei reperti, oggetto dell’indagine diagnostica multi tecnica

Oggetto Materiale Epoca Provenienza Misure N.Sigla

Fig.analisi

Frammenti cm 5,5x2,5 F/AS1910. C1* C1 2di cartonnage Cartonnage cm 15x10 F/AS1910. E* E 3funerario di papiri cm 1,5x2,5

(C1, E, C4) iscritti, II d. C. Assiut (a. sinistra) F/AS1910. C4. C4 4maschera stuccato cm 2,5x4,5 a-b*

funeraria dipinto (b. centro)(C5) cm 15x22 M/AS1910. C5* C5 1

(alt.)

Papiro Papiro iscritto XXV dinastia Lungh.

funerario e figurato (747- 656 a.C.) Tebe cm 116 Cat. 1852 F 7-8

* La numerazione assegnata è interna al progetto di ricerca.

Tabella a. Reperti selezionati per le indagini di diagnostica non distruttiva.

DATI ANALITICI SU STUCCO, PIGMENTI E COLORI. APPLICAZIONI XRF, FORSE RAMAN (Maurizio Aceto, Angelo Agostino, Gaia Fenoglio)

Sempre più spesso, la necessità di avere un ampio numero di datisperimentali per supportare statisticamente una ricerca, porta a cercaremetodi di analisi non distruttivi e non invasivi. Questa peculiarità diven-ta poi discriminante se viene applicata ad un ambito come quello deibeni culturali che, come in questo caso, prevede l’impossibilità, se nonin limitati casi, di effettuare campionamenti. Nel presente studio si af-fronta la problematica della caratterizzazione di pigmenti e inchiostri di

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reperti egizi in cartonnage e papiro. Tutte le analisi sono state realizzatemediante strumentazione portatile e hanno permesso di effettuare unapproccio diagnostico multi tecnica sui reperti in oggetto. La tecnicautilizzata è stata la fluorescenza di raggi X (XRF), mediante uno spettro-fotometro XRF derivato da un LITHOS 3000 (Assing srl). Lo strumen-to è dotato di un micro tubo a raggi X (Oxford TF3003) in grado dioperare a una tensione pari a 24 kV e ad una corrente di 0,3 mA, equi-paggiato con un target di molibdeno in grado di fornire una radiazionepolicromatica con picchi di emissione caratteristici a 17,48, 17,37 e 2,165keV. La radiazione incidente è stata focalizzata mediante un collimatoredi tungsteno su una superficie ellissoidale di circa 6 mm2. La rivelazionedella radiazione emessa è affidata ad un Si PIN detector (Amptek) di 5mm2 con una risoluzione energetica pari a circa 180 eV alla Ká del Mn econ uno shaping time di 6 μs. Le condizioni di lavoro hanno previstol’utilizzo di un interferometro laser per la precisa definizione del puntodi analisi e della distanza di lavoro, che è stata, per tutte le misure effet-tuate, di 9,4 mm. Per lo studio in oggetto è stato utilizzato un live time diacquisizione pari a 300 s e una geometria di 45°/52°. Sullo stesso puntodi analisi sono stati acquisiti 3 diversi spettri, al fine di definire un erroresulla ripetibilità della misura e per ogni campitura colore sono state rea-lizzate acquisizioni in punti diversi. La testa analitica è stata posta su untreppiede (Fig. 1) per poter realizzare misure anche in condizioni diffi-cili o laddove ci fosse l’impossibilità di rimuovere i reperti dalle teche incui sono conservati. Inoltre esiste la possibilità di sfruttare un sistemacapace di flussare elio (0,5 l/min) in maniera da saturare il camminoottico tra il campione e il detector al fine di ottimizzare l’efficienza delrivelatore con gli elementi a basso numero atomico. Per il lavoro di ela-borazione degli spettri XRF ci si è affidati all’ormai consolidato modelloproposto da Van Espen nel software WinAxil (versione commercialedella CANBERRA), mediante il quale è stato possibile effettuare tutti iprocessi di valutazione e quantificazione. A supporto del lavoro si sonoutilizzati una serie di materiali standard certificati (CRM) che hannopermesso di verificare i modelli sul sistema XRF portatile a disposizio-ne. In particolare è stata utilizzata una banca dati costruita sull’analisi dimatrici leggere (vetri e smalti) raccolta nel corso di questi ultimi anni,che è basata sul set di CRM del NIST, sul set di RM (reference materials)del Corning Museum e della BRAMMER, e sul set di campioni messo adisposizione dalla Stazione sperimentale del Vetro (serie FxP da 1 a 15).Il lavoro di calibrazione ha permesso di ottimizzare l’algoritmo di VanEspen per questo tipo di matrice dandoci la possibilità di scalare l’ap-proccio quantitativo a campioni incogniti. Per trattare l’enorme mole di

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dati si è scelto, poi, di usare l’analisi statistica multivariata e in particola-re le tecniche non supervisionate come l’Analisi delle Componenti Prin-cipali (PCA) che mediante l’algoritmo di Pearson è in grado di correlarele differenze composizionali, in termini di ossidi, tra tutte le concentra-zioni elementari precedentemente determinate negli spettri di fluore-scenza X. Purtroppo questa tecnica è in grado di determinare in modoquali-quantitativo la presenza di elementi all’interno di un determinatomateriale, senza offrire nessuna indicazione circa la composizione mole-colare o strutturale dei pigmenti. Per supplire a questa lacuna si sonoaffiancate delle tecniche complementari quali la spettroscopia di riflet-tenza diffusa (FORS) e il RAMAN. L’analisi delle campiture colore èstata quindi effettuata mediante la FORS con uno spettrofotometro Oce-an Optics (Dunedin, Florida) modello USB2000. Lo strumento è dotatodi una sorgente di luce allo xeno e di uno spettrofotometro, entrambicollegati ad un’unica sonda R-400 mediante fibra ottica. La sonda ha uncomponente centrale che illumina il campione, attorno al quale sonopresenti 6 componenti attivi per la raccolta della riflettanza diffusa dalcampione. In questo modo la componente speculare è esclusa. La geo-

Fig. 1 - Lo strumento portatile XRF in posizione di misura sulla maschera di cartonnageM/AS1910.C5.

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metria della misura è 45°/45°. Lo spettrofotometro lavora nel range 200-850 nm; in base alle caratteristiche del rivelatore si ha una risoluzione di1.3 FWHM. Gli spettri di riflettanza sono misurati rispetto ad uno stan-dard WS-1 (Ocean Optics), garantito come perfetto diffusore al 98%nel range spettrale impiegato. In tutte le misure la distanza tra sonda ecampione è mantenuta costante a 3.7 mm mediante controllo con uninterferometro laser. Le condizioni strumentali sono le seguenti: 20 msdi integrazione, 250 acquisizioni per un totale di 5 s per ogni spettro. Lasonda e l’interferometro laser sono montati su un braccio mobile fissatoad un treppiede che permette di eseguire misure anche in condizionidifficili. Accoppiato alla FORS è stato utilizzato uno spettrofotometroRAMAN dispersivo ad alta risoluzione (Jobin Yvon-Horiba - modelloLABRAM HR). Lo spettrofotometro era equipaggiato con un micro-scopio confocale laser con frequenza di 632.8 nm e 785.5 nm, reticolodispersivo di 1800 linee/mm per 600 linee/mm, monocromatore con cam-mino ottico di 800 mm e CCD detector raffreddato con una cella. Il set-up dell’ottica nello strumento ha permesso di ottenere una risoluzionespettrale pari a circa 4 cm-1. Tutti gli spettri sono stati acquisiti con obiet-tivi 20x, 50x e 100x e con un tempo di esposizione compreso tra gli 1 e i180 secondi in funzione delle necessità. I materiali oggetto di analisi sonocaratterizzati dalla presenza di inchiostri (nero e rosso) e campiture co-lore. Si è voluto dunque sperimentare un approccio multi tecnica noninvasivo in grado di effettuare un primo test diagnostico, test che fossein grado di fornire gli elementi utili alla conservazione e studio dei mate-riali utilizzati nella cultura egizia. I risultati hanno permesso di discrimi-nare, sulla base della composizione chimica, i differenti inchiostri e han-no permesso di riconoscere quasi tutti i pigmenti utilizzati nelle diversestesure. Inoltre mediante l’uso complementare delle tecniche è statopossibile fornire indicazioni anche sui coloranti usati per alcune varia-zioni cromatiche. Di seguito si prenderanno in esame i risultati ottenuti,evidenziando le criticità emerse sulla determinazione dei materiali pitto-rici.

CARTONNAGES DA ASSIUT: PAPIRO, STUCCO, PIGMENTI E INCHIOSTRI

L’analisi dei reperti selezionati ha permesso di avere informazioninon solo sui materiali utilizzati nel processo pittorico, ma anche sulletecniche usate per la realizzazione del fondo sottostante. Partendo a con-siderare le campiture colorate si possono immediatamente evidenziarealcune particolarità, soprattutto nel pigmento verde.

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Dall’analisi microscopica appare evidente come la colorazione verdesia stata sapientemente ottenuta miscelando pigmenti di colore giallo eblu. Le indagini XRF hanno mostrato la presenza di rame in abbondan-za, oltre alla elevata presenza di piombo e zolfo. Sebbene sia stato possi-bile definire con certezza, mediante l’utilizzo della FORS, la presenza dicuprorivaite, non è stato altresì possibile definire l’origine del presuntopigmento giallo (Figg. 2-3).

Grazie alla suddetta tecnica, unita all’analisi RAMAN, è stato invecepossibile chiarire l’origine cromatica di alcune campiture, quali quellagialla e quella rosa. Infatti la presenza di arsenico e zolfo nelle stesuregialle, determinata con l’impiego dell’XRF non permetteva di risalire

Fig. 2 - Reperto C1 con punti analisi.

Fig. 3 - Reperto E con punti analisi.

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Fig. 5 - Spettro Raman del Pararealgar rilevato sul campione C4.

Fig. 4 - Reperto C4 con punti analisi.

esattamente alla composizione chimica del pigmento, il quale si è invecerivelato essere pararealgar (Figg. 4-5). Discorso differente per il colorerosa, ove la tecnica della fluorescenza ai raggi X non mostrava alcunelemento caratteristico (il che denota una probabile origine organica delmateriale), e dove invece le tecniche molecolari hanno evidenziato comesia stata usata della Lacca di Robbia. Sulle altre campiture il rosso pre-senta alta percentuale di ferro e il blu elevata presenza di rame, silicio ecalcio (blu egizio). Sull’inchiostro dei testi all’interno delle maschere, siindividua l’origine carboniosa del composto. Particolare accenno occorreinvece fare alla preparazione bianca delle maschere. L’analisi XRF evi-denzia la forte presenza di calcio, associata all’arsenico, elemento che ciriserviamo di valutare nel proseguimento del lavoro. Si osserva l’assenzadello zolfo, che fa quindi propendere per l’uso di un «lime-plaster» perla preparazione dello stucco costituente il fondo bianco delle maschere,

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Puntocolore strati

elementi elementiPigmento

analisi principali caratteristici

C1G giallo Papiro-bianco-giallo Ca Fe Fe OCRA GIALLA

C1P rosa Papiro-bianco-giallo-rosa Ca Fe – Lacca Organica

C1R rosso Papiro-bianco-giallo-rosso Ca Fe Fe OCRA ROSSA

C1V verde Papiro-bianco-giallo-verde Cu Ca Fe Si Cu Ca Si BLU EGIZIO

+ giallo da identificare

C1N nero Papiro-bianco-giallo-rosa-nero Ca Fe – NERO CARBONE

Tabella b. Dati punti analisi reperto F/AS1910. C1 (fig. 2).

come risulta anche dalle analisi dello strato interno del reperto (puntoanalisi E-PA e fig. 6 spettro preparato bianco maschera M/AS1910.C5della fig. 1).

Fig. 6 - Spettro XRF del fondo di preparazione bianco presente sul volto “bianco latte”della maschera M/AS1910.C5.

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INCHIOSTRI E PIGMENTI DA PAPIRO ISCRITTO E FIGURATO (Figg. 7-8)

All’analisi XRF il supporto vegetale presenta una composizione ca-ratterizzata dalla presenza di abbondante calcio, accompagnata da po-tassio. Questo è normale in presenza di sistemi organici ove i suddetticationi solitamente sostituiscono le terminazioni polimeriche nelle cate-ne della cellulosa. Abbondante è la presenza di arsenico, che in analogiaa quanto riportato in precedenza ci riserviamo di valutare in una fasesuccessiva dello studio.

Altre impurezze riscontrate, quali zolfo, ferro, manganese e silicio,sono da considerarsi contaminazioni.

L’inchiostro nero come nel caso del supporto papiraceo del carton-nage non presenta nessun segnale all’analisi XRF, e anche l’analisi RA-MAN non determina nessun tipo di struttura particolare. Quello che si

Puntocolore strati

elementi elementiPigmento

analisi principali caratteristici

E-PA papiro Papiro Ca Fe K

E-B bianco Papiro-bianco Ca Fe Ca CALCITE

E-G giallo Papiro-bianco-giallo Ca As Fe As PARAREALGAR

E-P rosa Papiro-bianco-rosa Ca Fe – lacca

E-R rosso Papiro-bianco-rosso Fe Ca Fe OCRA ROSSA

E-A blu Papiro-bianco-blu Ca Fe K Si – bitume

E-V verde Papiro-bianco-giallo-verde Cu Ca Fe Si Cu Ca Si BLU EGIZIO

+ giallo da identificare

E-N nero Papiro-bianco-giallo-nero Ca As Fe – NERO CARBONE

E-N2 nero 2 Papiro-bianco-giallo-nero Ca As Fe – NERO CARBONE

E-NI nero ink Papiro-nero Ca K Fe – NERO CARBONE

Tabella c. Dati punti analisi reperto F/AS1910. E (fig. 3).

Puntocolore strati

elementi elementiPigmento

analisi principali caratteristici

C4PA papiro Papiro

C4B bianco Papiro-bianco Ca Fe Ca CALCITE

C4G giallo Papiro-bianco-giallo Ca Fe As Fe As PARAREALGAR

C4N nero Papiro-bianco-nero Ca Fe As – NERO CARBONE

C4NI nero ink Papiro-nero Ca Fe K As – NERO CARBONE

Tabella d. Dati punti analisi reperto F/AS1910. C1 (fig. 4).

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Fig. 7- Papiro figurato e iscritto C.1852 e punti di analisi.

osserva è la presenza degli stessi elementi riscontrati sul supporto, i qua-li, secondo le leggi fisiche che regolano il meccanismo di fluorescenzasubiscono un’attenuazione dovuta proprio allo strato d’inchiostro. L’as-senza di picchi caratteristici nello spettro di fluorescenza X fa però ipo-tizzare la presenza di carbonio (amorfo, come deducibile dall’analisiRAMAN) che effettivamente spiegherebbe l’attenuazione misurata. Sipuò quindi ipotizzare l’utilizzo di un non meglio identificato inchiostro

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a base di carboni che risulta comunque in accordo con la letteraturainternazionale sull’argomento.

Sull’inchiostro rosso appare invece evidente la presenza di ferro, ilche fa propendere per un uso di un composto inorganico (ocra rossa)basato su minerali ferrosi quali l’ematite o un generico ossido di ferro.

La figura femminile presenta due diverse campiture cromatiche, unarossa, assimilabile in termini composizionali all’inchiostro rosso discus-so pocanzi e una nera che presenta invece notevoli differenze. Innanzitutto una differenza nel tono colore, che presenta nello spettro FORSuna banda spostata nella regione del blu e una sostanziale differenzanello spettro XRF. In questo caso è possibile osservare la presenza deipicchi caratteristici del rame (Fig. 8).

Fig. 8 - Spettro XRF di una campitura nera presente sul papiro. Si evidenzia l’elevatapresenza di rame.

La presenza di questo elemento è in elevata concentrazione e non èpossibile attribuirla alle impurezze del composto colorante (come acca-de in occasione di altri pigmenti neri), si propende quindi ad attribuirlaad un pigmento blu utilizzato in associazione o in miscela con un pig-mento nero. Su questo punto si stanno cercando ulteriori riscontri siadal punto di vista analitico che da quello bibliografico.

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In conclusione si vuole ancora una volta sottolineare come in questolavoro sia stato affrontato il difficile compito di effettuare un’analisi dia-gnostica multi tecnica su reperti egizi estremamente fragili. Questo èstato possibile grazie all’uso di metodiche atte a realizzare un approccio,non solo non-distruttivo, ma anche non-invasivo; il che ha permesso diprocedere nell’identificazione di alcuni utilizzi di materiali coloranti, utilinell’ambito dei problemi di conservazione e per la conoscenza delle tec-nologie di produzione.

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GIORGIO IERANÒ

PAPIRI E MASS-MEDIA

Questo convegno, al di là della rilevanza del suo tema specifico, èanche l’occasione per rendere noto e celebrare un evento che ha arric-chito il patrimonio culturale della città di Rovereto. Approfitto dunquedella cortesia degli organizzatori e mi permetto, prima di occuparmi delPapiro di Artemidoro e della sua fortuna mediatica, di ritornare su taleevento, già anticipato da Gianmario Baldi, direttore della Biblioteca ci-vica «G. Tartarotti», che è di grande importanza per tutta la comunitàscientifica. Grazie alla sensibilità del Sindaco e dell’amministrazionecomunale, e soprattutto grazie alla generosità della famiglia Unterstei-ner, la Biblioteca «Tartarotti» ha acquisito nel dicembre 2005 un impor-tante fondo librario e documentario: quasi novemila volumi della bi-blioteca privata di Mario Untersteiner, insieme a un piccolo tesoro dimanoscritti. Tra questi ultimi si trovano centinaia di fogli con studi al-meno parzialmente inediti sulla letteratura e la filosofia dell’antica Gre-cia, studi che sono a un diverso livello di compiutezza, e materiale epi-stolare di vario genere, che comprende lettere scritte da e indirizzate aUntersteiner da illustri studiosi (Giorgio Pasquali, Carlo Diano, MedeaNorsa, Ernesto Bonaiuti tra gli altri).

La Biblioteca ha in programma in tempi brevi un volume in cui ilfondo, che è già stato catalogato da Giovanni Caliò, verrà illustrato inmaniera dettagliata. Sarà questa anche una prima occasione per vagliarei molti manoscritti di Untersteiner in forma approfondita e rigorosa (1).

(1) Per ora si dispone soltanto della presentazione generale pubblicata da M. TAU-FER, con qualche modifica, in ben tre sedi diverse: La biblioteca di Untersteiner riemergea Rovereto, «Studi trentini di scienze storiche» 85, 3, 2006, pp. 343-346; L’archivio diMario Untersteiner: interesse scientifico dei lavori inediti, «Atti dell’Accademia Rovere-tana degli Agiati» 257, ser. VIII, vol. VII, A, 2007, pp. 343-346; La biblioteca di Mario

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Atti Acc. Rov. Agiati, a. 259 (2009), ser. VIII, vol. IX, A, fasc. II, 2194

Oltre all’epistolario, che appare di grande interesse, è possibile vi si troviqualche saggio inedito meritevole di pubblicazione, sebbene in alcunicasi si tratti solo di schede di lettura o di appunti per lezioni universita-rie che lo stesso studioso, probabilmente, non avrebbe mai dato alle stam-pe, oppure di materiale che è già confluito in altre pubblicazioni. Ma, aldi là del valore dei singoli volumi e dell’importanza di alcuni fogli inedi-ti, il Fondo Untersteiner rappresenta, nel suo insieme, il documento af-fascinante dell’avventura intellettuale di un grande studioso.

Il Fondo è ancora in crescita. Poco tempo fa Gabriella Untersteiner,figlia di Mario, mi ha comunicato di avere ritrovato una serie di lettereindirizzate a suo padre da alcuni studiosi del mondo antico (ManaraValgimigli, Albin Lesky, Uberto Pestalozza tra gli altri) e altre scritte dasuo padre (a Ernesto Rossi, per esempio) che sono testimonianza di unimpegno anche civile e politico. Non è escluso che vi sia altro materialeper ora sfuggito all’attenzione. In pieno accordo con la famiglia, e insie-me al Comune, anche la Facoltà di Lettere dell’Università di Trento hadato fin dall’inizio la sua disponibilità a impegnarsi nella valorizzazionedel fondo Untersteiner. Il 15 maggio 2009 vi è stato un pomeriggio dedi-cato al rapporto creatosi tra Untersteiner e Cesare Pavese intorno all’ini-ziativa editoriale della traduzione dell’Odissea per la casa editrice Ei-naudi, a opera di Rosa Calzecchi Onesti (2). Studiosi come Eva Cantarel-la o grandi attrici come Elisabetta Pozzi, da anni straordinaria interpretedei personaggi femminili del mito e della tragedia greca, hanno già offer-to la loro preziosa disponibilità per iniziative che, quando queste pagineandranno in stampa, si saranno già tenute, il 12 dicembre 2009 e il 15gennaio 2010. L’intento è anche quello di coinvolgere un pubblico ilpiù vasto possibile, non limitato alla sola cerchia degli specialisti. L’ideaintorno a cui il Comune, la famiglia Untersteiner e la Facoltà di Letteredell’Università di Trento si ritrovano è che l’eredità di Untersteiner deb-ba diventare linfa vitale per nuovi progetti e che non ci si debba limitare

Untersteiner, «Rivista di storia della filosofia» 1, 2008, pp. 105-115. Si tratta di un pri-mo, sommario sondaggio in cui non è segnalata, per esempio, la relazione tra i 280 foglidi appunti conservati a Rovereto, di cui si indica il titolo Pseudepigrapha, anonimi e plaginelle letterature antiche, e l’ampio capitolo su Pseudepigrafi anonimi e plagi nei testifilosofici e pubblicato già in M. UNTERSTEINER, Problemi di filologia filosofica, a cura di L.SICHIROLLO & M. VENTURI FERRIOLO, Milano 1980, pp. 109-158.

(2) Altri testi inediti relativi a questa vicenda, e non appartenenti al Fondo Unter-steiner, sono stati ottimamente scandagliati di recente da A. NERI, Tra Omero e Pavese:lettere inedite di Rosa Calzecchi Onesti, «Eikasmos» 18, 2007, pp. 429-447. Attinge inve-ce all’archivio Untersteiner E. CAVALLINI, Cesare Pavese e la ricerca dell’Omero perduto(dai Dialoghi con Leucò alla traduzione dell’Iliade) in Omero mediatico. Aspetti della rice-zione omerica nella civiltà contemporanea, Bologna 2007, pp. 157-182.

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195G. IERANÒ: Papiri e mass-media

a un ossequio formale di cui, probabilmente, lo stesso studioso non sa-rebbe stato soddisfatto.

* * *Ma torno ora al tema di questo convegno. Accingendomi a trattare

di papiri e mass-media, mi è tornata quasi subito alla memoria una rigadel più reclamizzato best-seller degli ultimi tempi, il Codice Da Vinci diDan Brown. Si discute di manoscritti antichi e della loro decifrazione, divangeli gnostici e di verità segrete su Gesù. Si accenna agli «scrolls», ai«rotoli» di Nag Hammadi, da cui si ricava un brano del Vangelo di Filip-po che uno dei personaggi del romanzo inizia a spiegare agli altri, but-tando lì con nonchalance: «As any Aramaic scholar will tell you...» (3).Ora, come ognuno sa, i testi ritrovati a Nag Hammadi non sono scritti inaramaico ma in copto e non sono rotoli ma libri di papiro. Lo sapevaforse lo stesso Brown, che in altre parti del suo romanzo scopiazza ilsaggio di Elaine Pagels sui Vangeli gnostici da cui trae le sue rare citazio-ni dei testi di Nag Hammadi e di cui deve avere letto almeno una pagina.Brown cita infatti nel romanzo solo tre passi dai testi di Nag Hammadi,addotti a sostegno della tesi sul matrimonio tra Gesù e la Maddalena.Ebbene, si può scommettere che li ha copiati proprio dall’opera dellaPagels, dove quegli stessi passi sono citati tutti in sequenza (4). Ma se lacomparsa dell’aramaico può essere, in ambito cristologico, una semplicesvista (è in fondo la lingua della Palestina antica e ritroverà poi una sep-pur effimera fortuna massmediatica nei dialoghi del film The Passion diMel Gibson), quell’affiorare del rotolo di papiro, al posto del libro, èpiuttosto un lapsus rivelatore. Con l’istinto del romanziere da milioni dicopie, Dan Brown, magari oscuramente e senza saperlo, ha sentito che ilrotolo era un oggetto più affascinante e più suggestivo per i suoi lettoridi quanto potesse esserlo la più familiare forma libraria del codice. IlCodice Da Vinci, del resto, è il Da Vinci Code: «codice» nel senso dicifrario, non nel senso di codex.

Naturalmente, i presunti «rotoli» di Nag Hammadi attirano la cu-riosità di Brown e l’interesse dei suoi lettori anche per un motivo che èdecisivo ma è invece totalmente estraneo al caso del papiro di Artemido-ro: il contenuto di carattere religioso, da sempre elemento determinantenella fortuna mediatica di un testo antico. Basti pensare di recente algrande battage giornalistico intorno al cosiddetto Vangelo di Giuda, la

(3) Cito dall’edizione tascabile di The Da Vinci Code, New York 2003, p. 266.(4) E. PAGELS, The Gnostic Gospels, New York 1979, pp. 64-65.

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cui edizione (5) è stata sponsorizzata con gran clamore dalla NationalGeographic (6). Oppure alla polemica sulla possibile retrodatazione dialcuni frammenti papiracei relativi ai Vangeli di Marco e di Matteo che,negli anni ’90 del XX secolo, ha occupato i giornali di tutto il mondo.Prima di Artemidoro, questi papiri sono stati forse quelli che hannogoduto di maggior gloria mediatica; e, come vedremo, la loro vicenda hain realtà almeno un punto in contatto con quella dell’Artemidoro. Nel1972, Jose O’ Callaghan identifica in un frammento papiraceo trovato inuna grotta di Qumran, noto convenzionalmente come 7Q5, un branodel Vangelo di Marco (6, 52-53) (7). Poiché il frammento è sicuramentedatabile prima del 68 d.C., ciò permette di supporre una datazione altaper il testo dell’Evangelista e di avvicinarci, così spiega O’ Callaghan inun’intervista, al «Gesù storico» (8). L’ipotesi viene ripresa all’inizio de-gli anni ’90 dallo studioso tedesco Carsten Thiede e poi ha una grandeeco sui massmedia soprattutto grazie a un articolo del giornalista Mat-thew D’Ancona apparso sul Times nella non casuale data del 24 dicem-bre 1994. Thiede sostiene una datazione alta, intorno agli anni ’60 del Isecolo, anche per un papiro del Vangelo di Matteo (il Papiro Magdalen18, conservato al Magdalen College di Oxford) e scrive con D’Anconaun libro intitolato The Jesus Papyrus, che in italiano viene tradotto comeTestimone oculare di Gesù (9). Ed è soprattutto in Italia che il frammen-to 7Q5 e il Papiro Magdalen diventano un caso mediatico. Come scrivelo stesso Thiede nella prefazione all’edizione italiana del suo libro (p.10) «nessun’altra nazione europea aveva fatto tanto per mantenere i let-tori informati e interessati».

Naturalmente possiamo domandarci se dobbiamo essere orgoglio-si di questo primato. Il ritornello ricorrente, specie nei numerosi arti-

(5) The Gospel of Judas, edited by R. KASSER, M. MEYER & G. WURST with additionalcommentary by B. D. EHRMAN, Washington 2006.

(6) Si veda il sito: www.nationalgeographic.com/lostgospel/.(7) J. O’ CALLAGHAN, ¿Papirios neotestamentarios en la cueva 7 de Qumran?, «Bibli-

ca» 53, 1972, pp. 91-100.(8) Si veda l’intervista di O’ Callaghan sulla rivista «Vida y Espiritualidad», mag-

gio-agosto 1995, anno 11, n. 31: «El aporte al haber identificado el 7Q5 es la aproxima-ción al Jesús histórico que éste nos permite … entonces tocamos ya, con el testimoniode un papiro, al Cristo histórico». L’intervista è riportata da molti siti web cattolicispagnoli (per esempio in un dossier completo sulla vicenda nel sito www.statve-ritas.com.ar/Varios/7q5-01.htm) ma compare tradotta in italiano in altrettanti siti diorientamento più o meno integralista (come alla pagina dal titolo, assai eloquente per ilnostro assunto, www.nostreradici.it/un_papiro_rivoluzionario.htm).

(9) C. THIEDE & M. D’ANCONA, Testimone oculare di Gesù: la nuova sconvolgenteprova sull’origine del vangelo, Milano 1996.

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coli della stampa cattolica, dal settimanale «Il Sabato» alla rivista «30Giorni», è che esista una congiura del silenzio intorno all’ipotesi diThiede animata da quanti (atei, protestanti, teologi «modernisti») con-giurerebbero nel negare la verità storica dell’incarnazione di Cristo. Iquasi cento articoli apparsi solo su queste riviste sono stati poi raccoltiquasi subito in un libro, intitolato Vangelo e storicità, curato da Stefa-no Alberto e pubblicato nella collana «I libri dello spirito cristiano»della Biblioteca Universale Rizzoli (10). Non è scandaloso, ovviamente,che un papiro antico susciti polemiche e passioni che travalicano gliorizzonti della filologia. Ma l’elemento interessante è qui piuttosto comeuna discussione, obiettivamente complessa, sulla decifrazione di unframmento di papiro, sia stata ridotta, in estrema analisi, alla tradizio-nale idea cospirativa tipica di molta letteratura pseudoscientifica e diappendice.

Questo paradigma cospirativo, come è noto, è assai diffuso. Esso valeper tutti i manoscritti (papiracei e non) del Mar Morto ed è stato sostenu-to per esempio da autori come Michael Baigent e Richard Leigh, due or-mai quasi leggendari campioni della pseudoscienza archeologica, tra l’al-tro ispiratori di Dan Brown con il loro libro sul Santo Graal (11). Ma al-trettanta fortuna ha avuto un altro libro di Baigent e Leigh intitolatonella versione italiana Il mistero del Mar Morto (12), che nel 2002 vennecosì presentato dall’editore italiano (Il Saggiatore): «L’avvincente reso-conto di come una verità scomoda è riuscita a sfuggire al rigido mono-polio delle élite accademico-religiose, per diventare patrimonio di tut-ti». Anche in questo caso, dunque, si suppone un complotto finalizzatoa procrastinare la decifrazione e a nascondere il vero significato di unmanoscritto antico. È ovviamente un meccanismo romanzesco che di-venta verità mediatica. La congiura può essere clericale o accademica,massonica o giudaica o tante di queste cose tutte insieme. Ma una con-giura ci deve essere. E, poiché gli opposti complottismi coincidono, leastute svampitaggini di Baigent e Leigh sono state a loro volta intese

(10) S. ALBERTO, Vangelo e storicità. Un dibattito, Milano 1995. Una sommaria rico-struzione della vicenda anche nell’articolo pubblicato da Stefano Maria Paci in occa-sione della morte prematura di Carsten Thiede: Una vita spesa a studiare un «giallo»straordinario. Ricordo di Thiede, «Tracce. Litterae Communionis», anno 32, febbraio2005, pp. 84-85. Si veda anche, per una valutazione più obiettiva dei termini della pole-mica sul piano scientifico, R. OTRANTO, Studi papirologici 1990-2006: una rassegna, «Qua-derni di storia» 65, 2007, pp. 458-459.

(11) M. BAIGENT, R. LEIGH & H. LINCOLN, Holy Blood, Holy Grail, London 1983.(12) Il libro era uscito in versione originale nel 1991 con il titolo The Dead Sea Scrolls

Deception ed era già stato tradotto in italiano nel 1997 dall’editore Tropea.

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come parte di un complotto della «grande stampa internazionale» con-tro le verità cristiane (13).

Ultima postilla su questa vicenda. In un suo altro libro, Jesus: Life orLegend (1990), Carsten Thiede sostiene che un’ulteriore possibile provaa favore delle sue tesi è stata colpevolmente trascurata dai filologi. Essa èrappresentata dai frammenti di un testo papiraceo che era proprietà delcollezionista ottocentesco Joseph Mayer e che contiene brani del Van-gelo di Matteo. Per puro pregiudizio, egli scrive, cioè appunto solo perrifiutare una retrodatazione dei Vangeli, si sono considerati questi fram-menti opera di un falsario. Soltanto perché colui che li aveva scopertiaveva, appunto, fama di falsario: ma in questo caso, argomentava Thiede,egli non poteva averli falsificati poiché «aveva solo ottenuto l’autorizza-zione a leggerli, cosa che fece nella stessa biblioteca di Mayor (sic), il piùdelle volte alla presenza del proprietario e di altre persone» (14). Lo scopri-tore-falsario di cui Thiede andava discutendo era, quasi inutile dirlo, l’al-lora non ancora notissimo ai mass media Costantino Simonidis.

Nel caso del papiro di Artemidoro non si ha a che fare con veritàsegrete sulla vita di Gesù né con complotti giudo-massonici o clerico-accademici. Tuttavia, se consideriamo la fortuna mediatica dell’Artemi-doro da un punto di vista, per così dire, formale, riscontriamo anche inquesto caso alcuni motivi topici. Per esempio, il ritorno di quella sempi-terna e millenaria egittomania che a fasi alterne caratterizza la civiltà oc-cidentale, da Erodoto, ad Atanasius Kircher, alla Francia napoleonica.Soprattutto prima del 2006 (prima cioè che si ponesse la questione del-l’autenticità) l’enorme fortuna mediatica dell’Artemidoro è anche uno deipostumi di quella «febbre dei papiri», che inizia a salire in Europa, allafine del XIX secolo, a partire dagli scavi e dalle scoperte di Flinders Petriea Gurob e di Bernard Grenfell e Arthur Hunt a Ossirinco. La vicendamediatica di queste scoperte papirologiche è stata recentemente ricostrui-ta in un articolo, purtroppo postumo, di Dominic Montserrat (15). Le cla-morose scoperte papiracee segnano, in effetti, l’apertura di un capitolonuovo nell’egittomania, l’inizio di quello che lo stesso Grenfell, citando

(13) Sempre A. SOCCI, Qumran. Come ti stravolgo i rotoli, in «Il Sabato» del 25 aprile1992, pp. 50-52, poi in ALBERTO, Vangelo e storicità, cit., pp. 429-434.

(14) C. THIEDE, Jesus: Life or Legend?, Oxford 1990, tr. it. Gesù, storia o leggenda?,Bologna 1992, p. 86. Sui fondamenti (ma anche sulla probabile ingenuità) di queste asser-zioni cfr. L. CANFORA, Il papiro di Artemidoro, Roma-Bari 2008, pp. 60-61 e 457-463.

(15) News Reports: The Excavations and their Journalistic Coverage, in Oxyrhynchus:a City and its Texts, edited by K. BOWMAN, R. A. COLES, N. GONIS & D. OBBINK, London2007, pp. 28-38.

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parole di Theodor Mommsen, definì «il secolo dei papiri» (16). Il papirodiventa di moda. Occupa persino le scene teatrali inglesi: viene citatonella commedia musicale A Greek Slave, che resta in cartellone per piùdi un anno a Londra tra il 1898 e il 1899; mentre cent’anni dopo, nel piùcolto dramma di Tony Harrison, I segugi di Ossirinco, Grenfell e Huntfigurano addirittura come personaggi. Viene dunque profilandosi unaleggenda dei «papyrus hunters» che, in parte, ritorna nella presentazio-ne mediatica del caso Artemidoro.

Questa rinnovata cultura dei papiri ha ovviamente prodotto, nel XXsecolo, anche la sua sottocultura. Essa si è appropriata del nuovo Egittodei testi greci ma lo ha piegato ai vecchi standard dell’egittomania esote-rico-romanzesca. Così, per esempio, Philippe Vanderberg, in un fortu-nato best seller del 1975, intitolato La maledizione dei Faraoni (The Cur-se of the Pharaohs), inserirà lo stesso Flinders Petrie, in quanto profana-tore di mummie avvezzo a frugare nel cartonnage, tra le vittime dellamaledizione suddetta, evocandone la «morte improvvisa». Il fatto chePetrie nel 1942, ovvero nel momento di questa sua morte subitanea einspiegabile, avesse 89 anni, è ovviamente un dettaglio su cui Vander-berg sorvola. L’evidenza non può incrinare un paradigma che è fatto persopravvivere a ogni verifica. La sintesi, a cura dell’editore (Harlequin),di un recentissimo romanzo di consumo americano (Alex Archer, TheLost Scrolls, 2008) recita per esempio: «Ancient papyrus scrolls recove-red among the charred ruins of the Library of Alexandria reveal asto-nishing texts that detail the wonders of Atlantis». Escludendo che qui sialluda a Platone, è ovviamente l’ennesimo ritorno di quel sincretismoesoterico egittizzante che trova continuo alimento nel fantasticare su rotolidi papiro scritti in lingue stravaganti. Stravaganti come il greco, s’inten-de, che nel frattempo è divenuto un oggetto bizzarro ed esotico quasiquanto il geroglifico o l’aramaico tanto caro a Dan Brown.

Scriveva Umberto Eco (L’Espresso, 10 marzo 2006), a proposito delcontinuo riuso di un ciarpame esoterico di altro genere, quello medie-val-cristiano sul Graal, Rennes les Chateux, il Priorato di Sion e simili:«La tendenza dei consumatori d’occulto è sempre stata quella di ritene-re vero quello che hanno già udito, e quindi più il materiale che vieneloro offerto è ripetitivo più ci godono». È questa anche la chiave delsuccesso del romanzo di Dan Brown, secondo Eco che, parafrasando ilben noto detto attribuito a J. K. Chesterton, aggiungeva: «Quando la

(16) Cfr. N. GONIS, Mommsen, Grenfell, and ‘The Century of Papyrology’, «ZPE»156, 2006, pp. 195-196.

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gente non crede più in Dio, diceva Chesterton, non è che non creda piùa nulla, crede a tutto. Persino ai mass media».

All’interno di questo molto generale e così abbozzato contesto, lavicenda massmediatica dell’Artemidoro resta comunque assai particola-re. Anche perché qui si profila fin dall’inizio una novità reale («c’è lanotizia», come si direbbe nel gergo giornalistico): un testo nuovo, unmanufatto eccezionale per più di un aspetto. Si potrebbe forse parlare di«tre vite» mediatiche del papiro (17). La prima, brevissima, vita abbrac-cia l’ultimo scorcio degli anni ’90. Devo confessare a questo punto, percorrettezza, la mia piccola complicità personale nella vicenda mediaticache sto qui ricostruendo: del papiro di Artemidoro ho scritto più voltesu vari giornali (Panorama, Il Giornale, Archeo) tra il 1999 e il 2006, nelperiodo cioè compreso tra l’annuncio della scoperta e l’esibizione delpapiro nella grande mostra torinese. Il mio primo articolo era apparsosul settimanale Panorama già il 2 settembre 1999 e, come tutti i seguenti,abbracciava senza riserve l’autenticità di un papiro di cui peraltro, al-l’epoca, nessuno dubitava. Era una sola e necessariamente approssima-tiva paginetta, anche considerando che il papiro non era ancora statovisto da nessuno a eccezione degli scopritori. Tuttavia non era il primoarticolo in assoluto. Poiché, a quanto mi risulta, la primissima notizia,sempre ovviamente in campo massmediatico e giornalistico, prescindendodunque dall’articolo di C. Gallazzi e B. Kramer sull’Archiv für Papyrus-forschung (18), viene comunque data da Giulio Giorello sul Corriere del-la Sera del 28 giugno 1999. Comprensibilmente, in questa prima fasel’attenzione si concentra in primis sulla mappa della Spagna, anche peruna ragione pratica: nelle redazioni non circolava ancora il testo, né intraduzione né tantomeno in originale, ma erano disponibili soltanto leimmagini della carta geografica e di uno dei disegni. Nei primi titoli deigiornali, quindi, la notizia dominante è quella della scoperta di un uni-cum della tradizione geografica antica: così, per esempio, il già citatoarticolo di Panorama era intitolato «Il padre di tutti gli atlanti», mentrequello di Dario Del Corno sul supplemento domenicale del Sole24Oredel 24 ottobre 1999 figurava sotto il titolo «Il mondo in un papiro».«Trovato il più antico atlante del mondo» titolava invece La Padaniadell’11 novembre di quello stesso anno. Anche se il secondo elemento di

(17) Si veda anche la rassegna degli articoli giornalistici in Cronache di una scoperta,«Quaderni di storia» 65, 2007, pp. 405-440 e Cronache di una scoperta/2, «Quaderni distoria» 66, 2007, pp. 370-378.

(18) C. GALLAZZI & B. KRAMER, Artemidor im Zeichensaal, «Archiv für Papyrusfor-schung» 44, 1998, pp. 198-208.

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eccezionalità del papiro, la galleria di disegni, conquista progressivamentela ribalta mediatica (si veda, per esempio, l’articolo di V. Domenici sulCorriere della Sera del 21 novembre 1999, intitolato Il papiro geograficodiventò un taccuino d’artista).

La seconda vita massmediatica dell’Artemidoro è straordinariamen-te vivace. Essa ha il suo picco tra il 2004 e il 2006, cioè tra l’acquisizionedel papiro da parte della Compagnia di San Paolo e l’esposizione delreperto nella mostra torinese di Palazzo Bricherasio, dall’8 febbraio al 7maggio 2006. La rassegna stampa della mostra è imponente. Credo siaanche l’unico caso in cui la scoperta di un reperto archeologico o di untesto antico abbia prodotto, in tempi quasi reali, nello stesso anno 2006,addirittura un romanzo, La misteriosa storia del papiro di Artemidoro,firmato da uno scrittore autorevole e colto come Ernesto Ferrero. Il li-bro ricostruisce la storia del rotolo secondo la teoria delle «tre vite».Prima di essere pubblicato da Einaudi, viene addirittura distribuito (alprezzo di 5,90 euro) con il quotidiano La Stampa. La quarta di copertinadel volume allegato alla Stampa inizia così: «Nell’Egitto di Cleopatra, unpapiro dalla storia avventurosa passa di mano in mano...».

Il papiro dunque, con la complicità di noi giornalisti, narratori ecronisti dell’antico, si contestualizza. Non è ormai soltanto la «più anti-ca mappa del mondo» (e neppure il mirabilmente raro carnet di dise-gni). Trova uno sfondo suggestivo che ne sostiene la natura di oggettosemileggendario. Lo sfondo è quello dell’Alessandria alla fine del regnodei Tolomei. L’Egitto di Cleopatra, appunto. Lo stesso Ferrero, quandola querelle sull’autenticità è appena scoppiata, scrive con molta sinceritàsu La Stampa del 15/09/2006: «Non sapevo niente dell’età ellenistica euna ‘full immersion’ mi ha fatto scoprire una civiltà raffinata ed estrema,post-moderna, in cui ci sembra di riconoscere molti tratti della nostraepoca: la nevrotica Alessandria multirazziale dei Tolomei come la NewYork di oggi». Una spiegazione interessante e suggestiva del fascino diAlessandria. Anche se ovviamente, per il grande pubblico, prevale il fa-scino di un’altra leggenda millenaria, quella di Cleopatra appunto, sucui non vale neppure la pena di soffermarsi.

Per pura coincidenza, inoltre, a cavallo tra XX e XXI secolo, unaserie di eventi mediatici riportano di attualità il mondo alessandrino.Nel 1995 ci fu il caso della presunta tomba di Alessandro Magno cheun’archeologa greca, Liana Souvaltsi, pretendeva di avere trovato nel-l’oasi egizia di Siwa. La notizia ebbe un’eco che ha davvero dell’incredi-bile (si veda per esempio l’ampio reportage apparso su Der Spiegel del13 febbraio 1995). Televisioni di tutto il mondo accorrono, i giornalipubblicano mappe dettagliate del sepolcro, che in realtà è un tempio

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della prima età romana (19). Non meno clamorosa è la risonanza degliscavi sottomarini nel porto di Alessandria: non tanto quelli dell’archeo-logo Jean-Yves Empereur, che sostiene di avere ritrovato frammenti ar-chitettonici del Faro, quanto quelli dell’esploratore dilettante FranckGoddio, che invece punta ancora una volta sulla leggenda di Antonio eCleopatra, raccontando di avere individuato sia il palazzo reale di Antir-rhodos sia il Timonium in cui il condottiero romano visse i suoi ultimidisperati giorni. La fotografia che ritrae un sommozzatore del team diGoddio sott’acqua di fronte a una Sfinge di epoca tolemaica ricomparesui giornali, dalla metà degli anni Novanta, a intervalli regolari.

La novità obiettiva della scoperta del papiro si inserisce dunque inuna macchina mediatica che già sta tornando a macinare (in maniera piùo meno attendibile) l’universo in larga parte immaginario delle vecchieavventure e dei vecchi misteri egizio-alessandrini. Nessuno pone in que-stione l’autenticità del papiro in questo momento. È tuttavia evidenteche il papiro non ha affatto bisogno di essere autentico per diventare unfeticcio mediatico. L’autenticità è un accessorio, l’avventuroso rotolofunziona comunque in quanto elemento di una favola. E infatti diventa,appunto, romanzo, per potere esprimere al meglio questa sua funzione.Esattamente come le presunte scoperte di Liana Souvaltsi appagano gior-nalisti e lettori anche se sono false: la loro eventuale (e in parte già previ-sta) smentita non è che una provvisoria sospensione, una momentaneacancellazione in un palinsesto destinato ad accogliere molte altre volte lastessa romanzesca storia. Proprio nei giorni del convegno roveretano, inotiziari dell’Ansa hanno rilanciato l’ennesima favola alessandrina: l’egit-tologo Zahi Hawass, avventurosa star dei media, sosteneva di avere tro-vato la tomba comune di Antonio e Cleopatra. Ovviamente non era vero,ma ne abbiamo letto per giorni.

La terza vita mediatica del papiro di Artemidoro inizia invece il 14settembre 2006. Cioè quando, ancora una volta sul Corriere della Sera,appare un articolo di Dino Messina il quale preannuncia i dubbi sull’au-tenticità che verranno pubblicati sui Quaderni di storia. Il fin qui preve-dibile, sebbene già eccezionale, destino massmediatico del papiro di Ar-temidoro viene sconvolto. Come scrive il giorno dopo Ernesto Ferraronel già citato articolo su La Stampa, Torino si ritrova in casa «un’altraSindone»: «Destinato a una carriera onesta ma un po’ prevedibile nellesale del Museo Egizio, il Papiro di Artemidoro si avvia improvvisamente

(19) Il «caso Souvaltsi» è ricostruito da N. SAUNDERS, Alexander’s Tomb, New York2006, pp. 178-186.

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a diventare una di quelle star che tutti devono vedere per dire la loro. Èormai già consegnato a quei territori del mitico e del favoloso da cuinessuno potrà più strapparlo. Falso o vero, a questo punto non contamolto. Il caso richiamerà frotte di narratori e registi, molti simil-DanBrown proporranno audaci collegamenti con le mistiche vicende delGraal. I cultori della fantastoria banchetteranno per anni, si scateneran-no i maestri della complottistica e della dietrologia. Se fino a ora il papi-ro aveva vissuto tre vite, la quarta appena avviata non gli farà un baffo».Ma un dato interessante e nuovo è che questa volta i giornalisti vengonodi fatto gradualmente relegati in una dimensione accessoria e di secondopiano. Parlano direttamente i protagonisti della polemica che, peraltro,caso abbastanza eccezionale almeno nel panorama giornalistico italiano,sanno farsi intendere con estrema chiarezza anche dal lettore non spe-cialistico.

Il resto è storia di oggi. La disputa, come dimostra anche questoconvegno, è vivace, accesissima, coinvolgente: «a lively and impassioneddebate», secondo quanto recita la presentazione di un volume recentis-simo (20). Comunque la si veda, questo dibattito ha un aspetto salutare.L’illusione, comune all’approccio giornalistico, che il testo papiraceopermetta di collegarsi all’antichità per così dire «in diretta», senza me-diazioni di sorta, senza necessità di una interpretazione, si è svelata falla-ce. Anche la profezia di Ferrero su un destino in stile Dan Brown per ilpapiro di Artemidoro è stata, almeno per ora, smentita: il dibattito si èfatto, al contrario, anche sui giornali, sempre più tecnico, dettagliato,minuto. Il papiro di Artemidoro ha infine ritrovato una sua circostan-ziata sostanza documentaria, una dimensione storica e non leggendaria:che lo si pretenda vero o lo si voglia falso, ha smesso di essere romanze-sco pur senza smettere di essere affascinante.

(20) Images and Texts on the «Artemidorus Papyrus». Working Papers on P. Artemid.(St. John’s College Oxford, 2008), ed by K. BRODERSEN & J. ELSNER, Wiesbaden 2009.

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SILVIA RONCHEY

RIFLESSIONI METODOLOGICHE SULLA

QUERELLE DI ARTEMIDORO

I.

«Se tutti gli uomini, meno uno, avessero la stessa opinione, non avreb-bero diritto di far tacere quell’unico individuo più di quanto ne avrebbelui di far tacere, avendone il potere, l’intera umanità», scriveva John StuartMill nel suo saggio Sulla libertà (On liberty) del 1859. Impedire l’espres-sione di un’opinione – spiegava – è sempre e comunque un crimine.Infatti «se l’opinione è giusta, coloro che ne dissentono vengono privatidella verità; ma anche nel caso in cui essa sia sbagliata, coloro che nedissentono sarebbero privati di un beneficio ancora più grande, quellodi veder rafforzata la verità medesima per confronto con l’errore» (1).

John Stuart Mill, grande esponente dell’empirismo anglosassone,seguiva in questa sua affermazione la lezione del padre fondatore delmovimento nella Oxford del Seicento. E infatti è Locke, all’inizio del-l’età moderna, a ridefinire con chiarezza il significato di una parola mol-to importante per noi filologi: la parola «critica».

Lo ha fatto in quelle celebri pagine della premessa al Saggio sull’in-telletto umano, in cui espone ciò che gli apparve chiaro una sera d’inver-no a Exeter House, la residenza londinese del conte di Shaftesbury (2).

(1) J.S. MILL, On Liberty, London 1859: «If all mankind minus one were of oneopinion, and only one person were of the contrary opinion, mankind would be no morejustified in silencing that one person, than he, if he had the power, would be justified insilencing mankind [...] If the opinion is right, they are deprived of the opportunity ofexchanging error for truth; if wrong, they lose what is almost as great a benefit, the clearerperception and livelier impression of truth, produced by its collision with error».

(2) J. LOCKE, An Essay Concerning Human Understanding, vol. I, London 1690; lagestazione dell’opera è fatta risalire a una riunione tra amici, avvenuta nelle stanze che

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Prima di cominciare qualsiasi indagine è indispensabile, ipotizzò quellasera Locke, criticare l’intelletto umano. «Critica», scrisse Locke – e oggia noi qui presenti può apparire ovvio, ma non lo era ai suoi tempi, comein effetti sembra non esserlo per tutti neppure ora – non significa biasi-mo, ma esame, ricerca. È partendo di qui che Locke distinse tra cono-scenza (knowledge), credenze (beliefs) e opinioni (opinions). Una distin-zione che sarebbe importante ricordare ogni qualvolta dibattiamo su unargomento scientifico-filologico.

Perché in effetti l’applicazione della critica che più ci interessa qui eoggi è quella alla critica del testo.

(Vorrei comunque notare, per inciso, che Locke è anche il padre delliberalismo politico: come Mill e, non a caso, come tutti coloro che si sonooccupati di quello che oggi si usa chiamare, genericamente, metodo critico).

La Oxford del tardo Seicento è la stessa in cui, a distanza di pochianni e all’interno dello stesso entusiasmante milieu intellettuale in cuioperava Locke, nacque la filologia: la filologia come metodo; la filologiaclassica, che in realtà nacque come filologia bizantina. Fu infatti intornoal testo di Giovanni Malalas, un autore bizantino del VI secolo, che Ri-chard Bentley scrisse a uno studioso di nome Mill, anch’egli John maprecedente al già citato, la famosa epistola – l’Epistola ad Millium – chesia Bunsen sia Wilamowitz considereranno il vero e proprio atto di fon-dazione della critica del testo: l’applicazione del metodo induttivo e del-la critica, adoperata nel senso in cui la intendeva Locke, alla costituzionee alla comprensione dei testi antichi (3).

Nell’Epistola ad Millium Bentley confuta, contraddice, contesta i piùesimi e gloriosi tra i suoi colleghi studiosi, con una libertà, un’ironia,una vis polemica immense, senza tuttavia che questo costituisca o vengaminimamente considerato un atto di lesa maestà nei loro confronti. Anzi,era un atto di omaggio; anzi, era proprio quello il codice, era proprio lìl’essenza di ciò che si passa tra studiosi: un incalzare di cui la provoca-zione e la sfida erano la chiave, e la richiesta di risposta, di essere a pro-pria volta contrastati e contraddetti, era continua, come negli affondi diun gioco di scherma.

Locke occupava nella dimora sullo Strand quale medico personale, probabilmente nelfebbraio del 1671.

(3) Joannis Antiocheni cognomento Malalae Historia chronica e ms. cod. Bibliothe-cae Bodleianae nunc primum edita [...] accedit Epistola Richardi Bentleii ad Cl.V. Jo. Mil-lium, Oxonii, E Theatro Sheldoniano, 1691 (rist. in R. BENTLEY, Dissertation upon theEpistles of Phalaris, Themistocles, Socrates, Euripides, and upon the Fables of Aesop: also,Epistola ad Joannem Millium, ed., with notes, by. A. Dyce, vol. II, London, Macpherson,1836, pp. 238-365).

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207S. RONCHEY: Riflessioni metodologiche sulla querelle di Artemidoro

Le emendazioni congetturali che Bentley avanza nella sua Epistola sonoinnumerevoli. Ma la più grande e evidente delle sue congetture è quellache avanzò quando, all’inizio del ’700, propose un’edizione critica deltesto greco del Nuovo Testamento e ne diede un saggio, in cui delineòanche i princìpi critici che l’avrebbero informata e in cui stimò che, criti-cando in base ai manoscritti più antichi il testo accettato all’epoca, il nuo-vo testo critico avrebbe differito da quello in circa 2000 luoghi.

Bentley aveva allora ottant’anni e non poté portare a termine il suoprogetto. Lo fece, un secolo più tardi, in Germania, Karl Lachmann,colui che fondò il metodo critico-testuale in termini sistematici. Ebbene,le divergenze contate da Lachmann erano, appunto, circa duemila. Quelladi Bentley si può considerare la più largamente provata delle emenda-zioni congetturali di tutti i tempi. E questo ci suggerisce che il metodo inbase al quale era stata avanzata non solo era corretto, ma era l’unico checonsentisse di portare coloro che si occupano di testi a risultati concreti,non basati su preconcetti o su inerzie o, peggio, su dogmi, teologici oideologici, ma in grado di assodare qualcosa che possiamo chiamare larealtà di un testo, e di distinguerla da ciò che possiamo chiamare la suafalsità. E questo attraverso un procedimento critico non solo basato sulmetodo induttivo di Locke, ma ispirato anche ai princìpi del nascentemetodo scientifico razionalistico: Bentley era, com’è noto, amico e corri-spondente di Isaac Newton (4).

II.

«Ogni qualvolta una teoria ti sembra essere l’unica possibile, prendilocome un segno che non hai capito né la teoria né il problema che si inten-deva risolvere», ha scritto un filosofo del Novecento, Karl Popper (5).

Anche secondo Popper la conoscenza umana è di natura congettu-rale e ipotetica, e trae origine dall’attitudine dell’uomo a risolvere i pro-blemi in cui si imbatte, intendendo per problema la contraddizione traquanto previsto da una teoria e i fatti osservati. Ma la sua definizione delmetodo scientifico è basata sul criterio di falsificabilità, anziché su quel-lo di verificabilità (6).

(4) Per le quattro lettere di Newton a Bentley vd. ora The Correspondence of Ri-chard Bentley, ed. J.H. Monk, Cambridge, Cambridge University Press, 2009.

(5) K. POPPER, Objektive Erkenntnis. Ein evolutionärer Entwurf [Conoscenza ogget-tiva: un punto di vista evoluzionistico], Hamburg, Hoffmann u. Campe, 1974.

(6) Cfr. K. POPPER, Logik der Forschung [Logica della scoperta scientifica], Wien,

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Popper afferma che il valore della falsificazione è di portare a teoriesempre più ampie, in grado di spiegare un maggior numero di cose.Questo dipende dal fatto che la falsificazione porta a sostituire l’ipotesidi una teoria con un’altra più complessa e puntuale, che limita l’ambitodi applicabilità della teoria, dovendosi escludere quello in cui è statafalsificata (7).

È questo il punto: la complessità dell’ipotesi, la ricchezza della teo-ria, la sua capacità di spiegare più cose, quando si segue il metodo criti-co. E, come abbiamo visto, fin dalla nascita della nostra disciplina ilmetodo filologico è il metodo critico per eccellenza.

Vorrei riassumere in modo schematico le tappe di questo metodousando il prontuario che tre benemeriti professori californiani hannorecentemente compilato per istruire non tanto i giovani allievi, quanto igiovani e meno giovani professori chiamati, in qualsiasi disciplina, a for-marli (8).

Sebbene il pensiero critico non abbia bisogno di una successionerigida di passi obbligati – sottolineano –, per il processo generale si rac-comanda caldamente questa sequenza:

1. Ascolto di qualsiasi opinione in merito alla questione in esame, ana-lisi di ciascuna di esse sotto ogni profilo, a partire dalla considerazio-ne di ogni argomento a supporto di ciascuna.

2. Esame specifico delle proposizioni e delle implicazioni, al fine di rile-vare eventuali contraddizioni intrinseche.

3. Individuazione di posizioni opposte all’interno di un dibattito, e as-segnazione di un peso a ciascuna di esse: una specie di metodo socra-tico, che richiede una molteplicità di soggetti dialoganti.

E, aggiungo, noi insistiamo su quell’ascolto di ogni e qualsiasi opi-nione, poiché ogni ricerca, congresso o seminario dev’essere controver-siale.

Julius Springer Verlag, 1934 (ma con data di stampa 1935); ID., Vermutungen und Wider-legungen [Congetture e confutazioni], I, Tübingen, J.C.B. MOHR, 1963 = Conjectures andRefutations, London, Routledge and Keagan Paul, 1963.

(7) Secondo il suo allievo – e critico – Feyerabend, il pensiero di Popper in realtànon è che una riproposizione del pensiero di John Stuart Mill: appunto.

(8) R. PAUL, L. ELDER e T. BARTELL, California Teacher Preparation for Instruction inCritical Thinking: Research Findings and Policy Recommendations, California Commis-sion on Teacher Credentialing. Foundation for Critical Thinking, Sacramento, Califor-nia, 1997.

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III.

Circulus facit doctores. Senza pluralità, senza un circolo di discussio-ne, non si approda che a fantasmatici teoremi. Solo attraverso il lavoromaieutico del dialogo si arriva a produrre quel vero e proprio, laboriosoparto che può dare alla luce un nuovo risultato. Una nuova verità – infi-nitamente discutibile, criticabile, falsificabile, su cui tornare continua-mente, ma criticamente.

È questo parto l’oggetto della ricerca scientifica, filologica o storica,della critica, del nostro lavoro di studiosi. Un parto come quello – ecapita di rado! – cui ho avuto il privilegio di assistere, non da papirologabeninteso ma da filologa e studiosa, ottenuto dall’équipe guidata daLuciano Canfora, che ha fornito, in tre anni di studi e pubblicazioni,come abbiamo visto e vedremo nei lavori di questo convegno, una vastae complessa letteratura su Artemidoro e sul cosiddetto papiro di Arte-midoro.

Era inevitabile che le acquisizioni, i paragoni, le aperture, le conget-ture e tutti gli altri elementi di indagine del lavoro di gruppo guidato daCanfora fossero presi sostanzialmente in considerazione, forse non ab-bastanza, e non in contraddittorio aperto e de visu, dai tre autori del-l’edizione Led guidati da Salvatore Settis (9): potete vedere alcuni esem-pi nello specchietto che segue.

ACQUISIZIONI SETTIS VS. ACQUISIZIONI CANFORA

1) Ed. Led, pp. 222-223 e 233, com-mento a col. IV, 21-24 (il promon-torio di Oiasso)

2) Ed. Led, passim (vd. articolo di R.Otranto qui a fianco)

Canfora, Papiro di Artemidoro, Later-za, cap. XIII e inoltre pp. 290-291

[Per l’ed. Led, Tolomeo, nel falsare ildato della prominenza del promontoriosettentrionale dei Pirenei, avrebbe ripre-so un errore di Artemidoro; anche lamappa, come tutti i dati, è la medesimafornita da Canfora: fonte comune è larecente ed. della Geografia di Tolomeocurata da A. Stückelberger]

Rosa Otranto, «QS» 68, pp. 221 e 227-8[Diversi casi in cui l’ed. Led ha modifi-cato le proprie precedenti convinzioni

(9) C. GALLAZZI, B. KRAMER e S. SETTIS, Il papiro di Artemidoro, Milano, Led Edizio-ni, 2008.

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Dunque, com’è ormai universalmente acquisito, il lavoro d’équipebatte quasi sempre il lavoro individuale, lasciando al singolo studiosofeconde intuizioni. Occorre non sottrarsi al confronto aperto, alla sfidabentleyana, al pungolo delle ipotesi divergenti, alla messa in discussionedei beliefs e all’aperta accoglienza di tutte le opinions, se non si vuolemettere a repentaglio il processo di knowledge.

Se ammettere la possibilità o anzi la probabilità dell’errore è il puntodi partenza di ogni lavoro scientifico, la mancata osservanza, da parte de-

3) Ed. Led, p. 213[«Giova, invece, segnalare che l’indica-zione di Stiehle das Fragment steht auch

bei Constantin. Porphyrog., aggiunta incoda alla citazione del fr. 21 tratta daStefano di Bisanzio, è solo fuorviante»etc.]

4) Ed. Led, pp. 132 (Baenis [Minius]),193 (col. V, 42), 264 (comm. a V,38-43), 268-269 (comm. a V, 42Bevnin)

5) Ed. Led, pp. 98ss. (Vita di Artemi-doro)

sull’aspetto bibliologico del P.Artemid. aseguito delle osservazioni di Rosa Otran-to, senza mai però farne menzione]

Canfora, «QS» 64, pp. 45-47

Canfora, Papiro di Artemidoro, Later-za, pp. 297-298

[In edizioni parziali della colonna V pre-cedenti la Led, gli editori proponevanola lettura ejpi; to;n Bevnin h] Mivnion in V,42. Ma è un errore confondere i due fiu-mi come se fossero nomi dello stessocorso d’acqua: errore che nasce da Stra-bone III, 3, 4 nella fortunata traduzionedi Xylander e che fu ravvisato solo daSchweighäuser (cfr. Laterza, p. 297).Nell’ed. Led è stato accolto nel testo (p.193) ejpi; to;n Bevnin potamovn, ma si ètralasciato di aggiornare tutti i riferimen-ti e il commento, dove si continua a trat-tare della equivalenza Baenis/Minius]

Canfora, Papiro di Artemidoro, Later-za, pp. 69ss.

[I pochi dettagli sulla vita del geografodi Efeso: per un confronto tra le duevedute si veda L. Lehnus, Artemidoro

elegiaco, «QS» 68, pp. 279-288, soprat-tutto 282-286]

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gli editori critici, dei tre passaggi raccomandati dal più elementare proto-collo del metodo critico (e suggeriti come proficui anche dal buon senso,allorché più studiosi lavorino sullo stesso argomento), in una parola larefrattarietà ad accogliere la critica nel senso vulgato così come in quellopiù alto del termine, ha determinato incrinature oggettive e insanabili giànella correttezza, coerenza e attendibilità del loro lavoro ecdotico.

Possiamo affermare insomma che c’è una fondamentale, decisivapetizione di metodo a monte della contrapposizione fra le due «teorie»sul papiro di Artemidoro: la scelta tra le due non può non implicareanche una scelta metodica; e non può non applicare la distinzione lockia-na tra conoscenza (knowledge), credenze (beliefs) e opinioni (opinions).

IV.

In questo mio breve excursus non ho avuto il compito di entrare nelmerito, ma ho voluto con forza entrare nel metodo, per offrire all’udito-rio, anche a quello non strettamente specialistico, le informazioni basi-che per giudicare quale sia stata l’impostazione critica più fertile e piùconsona alla nostra disciplina di studio, la filologia.

Prima di concludere, vorrei però fare un’ultima osservazione, nelsolco, per così dire, della relazione di Giorgio Ieranò.

Vorrei notare il carattere edificante e fecondo della querelle tra Can-fora e Settis. Se prendiamo per un momento come soggetto di studionon il papiro ma la polemica in quanto tale – cosa che in futuro sarà fattaindubbiamente, e molto più ampiamente – ci accorgiamo che la discus-sione stessa è divenuta oggetto di discussione.

Abbiamo assistito a un fenomeno senza precedenti, grazie anche ainuovi mezzi di comunicazione del nostro tempo, in cui le opinioni nonsi scambiano o trasmettono per epistolas, come faceva Bentley, ma attra-verso le colonne dei giornali, la televisione, la radio, internet e gli altrimedia. Ora, questo fenomeno è la dimostrazione della presa che – comenell’agorà di Atene ai tempi di Socrate e del suo ‘metodo’, così oggi nellagrande agorà mediatica – hanno la critica e la messa in discussione. Del-l’attrattiva che ha l’applicazione di un corretto protocollo metodico, cheè anche un’attitudine mentale e un costume di vita. Quanto mai necessa-rio oggi, in un’epoca di dogmatismi e integralismi da un lato, di disedu-cazione delle masse e disassuefazione al ragionamento critico dall’altro.

Sappiamo tutti che la verità assoluta non esiste: è da questa consape-volezza che parte ogni pensiero, ogni filosofia, della vita come della sto-ria. Ma proprio perché una verità assoluta non esiste, è tanto più impor-

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tante accertare le verità relative, e battersi perché la consapevolezza del-l’irraggiungibilità di una verità assoluta, che tale può essere solo perdogma di fede, non induca a sottovalutare quell’imperativo ineludibileche è la distinzione del vero dal falso.

È ciò che chiamiamo il senso della responsabilità individuale e del-l’onestà intellettuale. L’attaccamento al vero, per relativo che sia, anziproprio perché relativo, non deve vedere ostacoli e deve a volte trasfor-marsi in accanimento nello smascherare il falso. Anche se, come scrivevaLichtenberg, «è impossibile portare la fiaccola della verità in mezzo allafolla senza bruciare qua e là una barba o una parrucca». O, appunto,qualche maschera.

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LUIGI LEHNUS

INTERVENTO ALLA TAVOLA ROTONDA

Mi si consenta un inadeguato tentativo di fare opera, come dire, diautocoscienza. A me pare che Canfora e Bossina abbiano dimostratoche quella delle colonne I-II del papiro assomiglia a una strana forma diprosa bizantina degenerata (e aggiungo che la forza dell’argomentazio-ne di Canfora sta nell’aver indicato contemporaneamente il falso e, nellapersona di Costantino Simonidis, il falsario). Allo stesso tempo credoche Hammerstaedt abbia portato argomenti non trascurabili in difesadella bontà della colonna V. Do impressioni personali, che così formu-late non possono che suonare in qualche modo apodittiche.

Mi sembra parimenti chiaro che la controversia artemidorea resterànella storia delle grandi controversie filologiche: dalla polemica falari-dea, che fu la prima a svolgersi in una lingua moderna (inglese) anzichénel latino dei dotti, alla assai teoretica querelle tra Wilamowitz e Nietz-sche sull’origine della tragedia, dal confronto tra Hermann e K.O. Mül-ler sulle Eumenidi, dove le due parti erano in realtà molto più vicine diquanto pensassero (si trattava fondamentalmente di una questione dimetodo), al Philologenstreit bonnense, che vide tra loro opposti Ritschle Jahn e i loro allievi.

La controversia falaridea e quella tra Nietzsche e Wilamowitz si risol-sero rapidamente col prevalere riconosciuto di una delle due parti; nelcaso di Hermann vs Müller si ebbe addirittura una sorta di conciliazione,talché oggi ci riconosciamo tutti eredi di ambedue le tradizioni, formale emonumentale, che concorsero a creare la scienza dell’antichità.

Constato invece che nella controversia artemidorea una soluzionenon sembra a portata di mano: per Canfora si tratta di un falso moderno,per i sostenitori dell’autenticità si tratta di Artemidoro di Efeso (‘P. Ar-temid.’), e nessuna delle due parti sembra disposta a concedere. La co-munità degli studiosi che cosa intende fare? Accetterà la contrapposi-

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zione e ognuno dovrà d’ora in poi o dichiararsi incompetente, a prezzodi una dolorosa ammissione di impotenza, o riconoscersi in un punto divista avverso all’altro a prezzo di una non meno dolorosa separazione?Non credo esista oggi (lo constato peraltro senza rimpianti) un’autoritàdi ultima istanza, che so io un principe dei filologi, da cui possa venireuna parola definitiva – ammesso che questo metodo autoritario di risol-vere le cose sia mai stato praticato o anche solo auspicabile. Ciò che ècerto e che istituisce un serio dilemma è che uno studioso come LucianoCanfora ha impegnato il proprio nome su una posizione che se provatafalsa si ritorcerebbe gravemente contro di lui ma che se provata veradimostrerebbe che studiosi non meno insigni si sbagliano su una que-stione di alto profilo, anche per il rilievo mediatico che ha avuto fin dal-l’inizio. Tertium non datur, almeno secondo me.

Nei giorni scorsi abbiamo ascoltato esponenti di entrambe le scuoledi pensiero confrontarsi con vigore e lealtà intellettuale con opposti ar-gomenti. Hammerstaedt, per esempio, ha portato elementi a supportodell’autenticità; da altre parti sono venuti indizi a sostegno della candi-datura di Simonidis ad artefice del papiro. In un articolo apparso nel-l’Indice dei libri del mese di aprile 2009 G.B. D’Alessio, avendo di sfug-gita evocato l’idea canforiana del falso simonideo, aveva anche avanzatol’ipotesi, pur da lui ritenuta poco probabile, di un falso più recente ri-spetto a Simonidis medesimo. In questa prospettiva, mi domando seun’eventuale ‘bottega di Simonidis’ (il personaggio potrebbe aver avutodiversi collaboratori) possa aver usato materiale simonideo non moltodopo la morte del maestro creando una sorta di Simonidis auctus. Sispiegherebbe magari così la singolare varietà di contenuti del papiro.

Concludo con un esperimento ideale. Se domani (si fa per dire) voles-si pubblicare le reliquie di Artemidoro di Efeso (una e forse due edizionigià si annunciano, e l’idea è in sé meritevole, visto che Jacoby non fece intempo a allestire la parte V dei suoi Fragmente, che avrebbe dovuto inclu-dere i geografi), come disporrò P.Artemid.? Come un normale frammen-to da inserire suo loco all’inizio della descrizione della penisola iberica – odovrò escogitare una collocazione tipo rubrica C del Diels-Kranz, quelladedicata alle imitazioni? E se per converso volessi raccogliere l’opera om-nia o gli scritti minori di Costantino Simonidis, potrò fiduciosamente in-cludere P. Artemid., magari nell’ultimo volume? A questa seconda impre-sa, intendo una qualche forma di riedizione degli scritti simonidei, chemolto faciliterebbe la ricerca in questo campo, qualcuno dovrà pur sob-barcarsi; e un bios Simonidou già promette, se bene intendo, Luciano Can-fora. Credo che la repubblica delle lettere non possa che concordare nel-l’auspicio che una tale iniziativa si realizzi quanto prima.

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Al convegno roveretano su Artemidoro hanno preso parte anche ilprof. Guido Avezzù (Università di Verona), il quale ha efficacementedimostrato l’insostenibilità della ricostruzione del papiro proposta daGallazzi-Kramer; il prof. Peter Schreiner (emerito dell’Università diColonia), il quale ha proferito significative parole di compiacimento perla ricerca del dott. Bozzi e per i risultati conseguiti dagli altri studiosi;infine la prof. Brigitte Mondrain (École Pratique, Sorbonne, Paris), laquale ha illustrato un interessante caso di assai nitida scrittura greca «aspecchio» su fogli pergamenacei di epoca medievale conservati a Mosca.

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ABBREVIAZIONI

AP Anthologia Palatina«APF» «Archiv für Papyrusforschung»«BASP» «Bulletin of the American Society of Papyrologists»«BCH» «Bulletin de Correspondance Hellénique»«BICS» «Bullettin of the Institute of Classical Studies»«ByzZ» «Byzantinische Zeitschrift»CCAG Catalogus Codicum Astrologorum Graecorum«CE» «Chronique d’Égypte»CH Corpus Hermeticum«CQ» «Classical Quarterly»«CR» «Classical Review»DDB The Duke Data Bank of Documentary Papyri«DOCMA» «Doc Baumanns Magazin für digitale Bildbearbeitung»EWNT Exegetisches Wörterbuch zum Neuen TestamentGCS Die Griechischen Christlichen SchriftstellerGGM Geographi Graeci MinoresGMAW Greek Manuscripts of the Ancient WorldHGV Heidelberger Gesamtverzeichnis der Griechischen Papyrusurkunden aus

ÄgyptenLDAB Leuven Database of Ancient Books«LEC» «Les Études Classiques»LSJ Liddell-Scott-Jones, A Greek-English LexiconMP3 MERTENS-PACK3 = R.A. PACK, The Greek and Latin Literary Texts from

Graeco-Roman EgyptOGIS Orientis Graeci Inscriptiones Selectae«PdP» «La Parola del Passato»PG Patrologia GraecaPGB Papyri Graecae Berolinenses«QS» «Quaderni di storia»«RAL» «Atti della Accademia Nazionale dei Lincei. Rendiconti»«RdE» «Revue d’Egyptologie»RE Realencyclopädie Pauly-Wissowa«RPh» «Revue de philologie, de littérature et d’histoire anciennes»«S&C» «Scrittura e civiltà»SH Supplementum HellenisticumSVF Stoicorum Veterum FragmentaThGL Thesaurus Graecae Linguae«TLS» «The Times Literary Supplement»UPZ Urkunden der PtolemäerzeitVH Volumina HerculanensiaViP Verzeichnis der illuminierten Papyri«ZPE» «Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik»

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