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| DÉCEMBRE 2011  | VOL. 1 N O 4 | LA REVUE DES TECHNOLOGISTES MÉDICAUX DU QUÉBEC Numéro de convention de la Poste-publication 40012566 CONTRôLE DE QUALITÉ DANS LES LABORATOIRES DE BIOLOGIE MéDICALE : les conditions gagnantes

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L a   R E V u E   D E s   t E C h N o L o g i s t E s   M É D i C a u x   D u   Q u É B E C

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4001

2566 Contrôle De QUAlItÉ DAns

lEs laboratoirEs dE biologiE médicalE :les conditions gagnantes

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04 | À premIère vUe | mot dE la présidENtE

06 | In vIvo | lE coNtrôlE dE qualité daNs lEs laboratoirEs dE biologiE médicalE : lEs coNditioNs gagNaNtEs

22 | formAtIon + | FormaliNE EN amélioratioN coNtiNuE !

24 | De fACto | NouvEllEs ligNEs dirEctricEs (rcr)

25 | sentInelle | NouvEau modulE d’iNspEctioN proFEssioNNEllE !

27 | et CÆterA | l’iNtégratioN dEs pErsoNNEs ForméEs à l’étraNgEr

29 | QUorUm | l’ordrE y était !

Sommaire

Éditeurordre professionnel

des technologistes médicaux du Québec

www.optmq.org

GestionComité des communications

Responsable des communications

martine laplante

Rédactionpersonnel de l’optmQ

Conception et graphismeprétexte Communication

ImpressionAu point reprotech

Collaboration spéciale – In Vivosergine lapointe, t.m.

Validation scientifique – In Vivo Remerciements

normand fleury, m. sc.Élyse levert, m. sc.

Karim mourabit Amari, résidentClaude thellen, D. sc.

Abonnement75 $ / année

Y 514 527.9811, poste 3003Y 1 800 567.7663, poste 3003

Publicitémartin laverdure et Jean thibaultCommunications publi-servicesY 450 227.8414, poste 308Y 1 866 227.8414, poste 308mi [email protected]

Dépôt légal 4e trimestre 2011

Bibliothèque nationale du CanadaBibliothèque nationale du Québec

Issn 1925-377X (Imprimé)Issn 1925-7007 (en ligne)

Note l’optmQ n’est pas responsable du

contenu des articles soumis par les auteurs pour publication dans la rubrique In vivo de la revue le labexpert. Il ne fait

aucune représentation ou recommandation, quelle qu’elle soit, quant à tout produit ou service qui y est mentionné. la reproduc-tion de la revue le labexpert est autorisée

avec mention de la source.

L a   R E V u E   D E s   t E C h N o L o g i s t E s   M É D i C a u x   D u   Q u É B E C

Contrôle De QUAlItÉSergine Lapointe, T.M.

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Chers membres,

Nous voilà déjà à l’aube d’une nouvelle année alors que j’ai l’impression de ne pas avoir vu la présente passer ! Plusieurs dossiers ont été traités dans les dernières années et dont nous sommes toujours dans l’attente d’adoption de règlements ou de modifications au Code des professions.

En juin 2010, l’OPTMQ a négocié avec l’Ordre des chimistes et l’Office des professions dans le cadre de la modification de la Loi des chimistes. Nous avons convenu que soit ajouté aux activités réservées aux technologistes médicaux (T.M.) : « Réaliser toutes activités pour les phases préanalytique, analytique et postanalytique… ». Ceci ferait en sorte que tout le personnel travaillant en laboratoire de biologie médicale devrait être membre de l’Ordre pour exercer. Le projet de modification du Code des professions devait se faire à l’automne 2010, mais pour des raisons hors de notre contrôle, les modifications n’ont toujours pas été apportées au Code.

Concernant le projet de règlement pour l’autorisation d’activités déléguées par le Collège des médecins dans le domaine de la pratique avancée en pathologie, il été déposé à l’Office des professions en novembre 2010, puis retourné au Collège des médecins en septembre 2011 pour rééva-luation.

Le projet de règlement sur l’Arrangement en vue de la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles (ARM) entre le Québec et la France a été adopté à l’Office des professions le 30 octobre dernier et devrait entrer en vigueur en décembre prochain. Vous trouverez les détails de cette entente sur notre site Internet, sous l’onglet Publications, Mobilité Québec-France. Concernant la mise à jour du règlement d’inspection professionnelle, le projet est toujours à l’étude à l’Office.

mot De lA prÉsIDente

VisioN DE L’oRDRE

En août dernier, je vous ai fait parvenir, dans le cadre des travaux menant à la planification stratégique 2012-2015 de l’Ordre, une consultation concernant la vision de l’Ordre. La vision était libellée comme suit : « La référence favori-sant des pratiques exemplaires en analyses biomédicales et le partenaire indispensable pour des soins de qualité, tout en assurant la protection du public. »

J’ai reçu plusieurs commentaires de votre part et je vous en remercie. Cela m’a permis d’entrer en contact avec tous les technologistes médicaux m’ayant écrit et de pouvoir recti-fier certaines perceptions erronées quand au rôle de l’Ordre, à ses pouvoirs et limites.

En effet, encore aujourd’hui, plusieurs technologistes médicaux croient que l’Ordre peut faire en sorte d’obliger les techniciens de laboratoires à devenir membres et qu’il est responsable de cette iniquité dans les laboratoires de biologie médicale du Québec. Ceci est faux, cela relève, entre autres, des pouvoirs de l’Office des professions. Comme vous avez pu le constater au début de mon éditorial, l’Ordre travaille depuis longtemps auprès de l’Office afin de faire changer cette situation. Nous leur avons expliqué à plusieurs reprises, que la sécurité du public est compromise car des personnes non-soumises à un Code de déontologie, à de la formation continue, à l’inspection professionnelle et ne possédant pas d’assurance-responsabilité profession-nelle valident et émettent des résultats d’analyses à des médecins pour leur permettre d’établir un diagnostic ou

JoyeUsesFêtEs !

Nathalie Rodrigue, T.M., R.T.,présidente de l’OPTMQ

©LAURE CAILLOTCOALITION PRIORITÉ CANCER

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Nathalie Rodrigue, T.M., R.T.

un suivi thérapeutique. Cette situation est potentiellement dangereuse et pour cette raison, nous allons continuer à faire des représentations auprès de l’Office des professions.

Dans un autre ordre d’idée, j’ai reçu plusieurs commen-taires concernant la formation continue obligatoire. Un commentaire qui revenait souvent, était à l’effet que les T.M. devraient payer 700 $ par deux ans afin de compléter leurs 20 heures de formation obligatoire. Ceci est totale-ment faux. J’invite les personnes qui ne l’ont pas encore fait, à lire la Politique de formation continue obligatoire que vous trouverez sur notre site Internet sous l’onglet Développement professionnel, Événements et Congrès, Programme de formation continue.

Je tiens à rappeler que lorsque vous vous inscrivez à une formation, le coût de cette dernière est déductible d’impôt, selon certaines conditions. De plus, le règlement de formation continue obligatoire ne désengage pas les employeurs qui sont toujours responsables de vous fournir de la formation afin d’améliorer vos connais-sances et compétences. Plusieurs T.M. nous ont dit avoir suivi des formations à partir de la plateforme électronique Formaline et s’être fait rembourser le coût de la formation par leur employeur.

Aussi, nous établissons de plus en plus de partenariats avec des compagnies privées afin de mettre en ligne des activités de formation gratuites. Certaines formations sont payantes, en moyenne 35 $ pour une heure et d’autres sont gratuites. Nous avons choisi une plateforme informatique pour la formation afin de répondre aux besoins de tous les T.M., peu importe leur situation géographique. Ainsi, que vous soyez en région ou en zone urbaine, vous avez tous accès au même service, au moment qui vous convient et à un coût minime.

Je souhaite que ces explications vous seront utiles et n’oubliez pas que les employés du siège social et moi-même, sommes disponibles pour répondre à toutes vos questions et prendre connaissance de vos commentaires. Si vous avez des propositions afin d’améliorer les services de l’Ordre n’hésitez pas à nous les communiquer.

Sur ce, je vous souhaite une excellente période des Fêtes, amusez-vous et prenez le temps de vous reposer, vous l’avez bien mérité !

Naturellement

CSSS du Sud-Ouest–Verdun

31 711

PITA

L

CLSC

centres d’hébergement

installations et 1 point de service soutien à domicile

en chiffres

À proximité du centre-ville de Montréal

À la fine pointe de la technologie (plan de soins informatisés - PTI)

Affilié à l’Université de Montréal

Accueille chaleureusement ses nouveaux employés

10 stations de métro, pistes cyclables et espaces verts

le plus grand CSSS de toute

l’île de Montréal!

Joignez-vous aux meilleurs...

Faites partie de notreéquipe!

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Faites-nous parvenir votre CV!Par [email protected] télécopieur514-769-9241Par la posteDirection des ressources humaines5500, boul. LaSalle, Montréal, H4N 1N9

Garantie d’emploi à temps complet pour une durée de 2 ans!

Exigences:

• DEC avec une spécialisation en technologie médicale

• Membre de l’Ordre des Technologistes Médicaux du Québec (OPTMQ)

Salaire:

693,70$ à 1015,00$ par semaine (selon l’expérience)

Technologiste médicalÀ titre de technologiste médical, vous ferez partie d’une équipe qualifiée et dynamique composée de technologistes, de médecins et de biochimistes œuvrant dans différentes sphères de la biologie médicale. Les laboratoires du CSSS du Sud-Ouest—Verdun offrent des services dans les domaines suivants: hématologie, coagulation, prélèvements sanguins, banque de sang, biochimie, microbiologie, pathologie et cytologie.

Le service de biologie médicale compte plus de 85 technologistes médicaux, répartis sur deux sites. Le laboratoire de l’Hôpital de Verdun opère également un laboratoire d’urgence et un centre de prélèvement à l’Hôpital LaSalle.

Avec des équipements à la fine pointe de la technologie, les laboratoires du CSSS du Sud-Ouest—Verdun offrent un environnement de travail enrichissant et une perspective de carrière attrayante.

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Le contrôle de qualité est un outil facilitant et

fiabilisant les diagnostics médicaux. Le contrôle

de qualité est exigeant et nécessite la réalisation

de plusieurs étapes primordiales afin d’assurer

la confiance dans les résultats transmis. Le présent

article traite des différents aspects du contrôle de

qua lité interne et externe et suggère comment

réunir les conditions gagnantes afin de démon-

trer en tout temps la qualité des résultats émis par

les laboratoires de biologie médicale.

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À la question « Faites-vous du contrôle de qualité dans votre laboratoire ? », spontanément, et avec raison, tous les technologistes médicaux répondent « Oui ». Mais qu’en est-il vraiment ? Les normes et les exigences minis-térielles, d’agrément, professionnelles et réglementaires sont-elles toujours respectées ? Est-ce que tous les ana-lytes sont couverts par du contrôle de qualité interne et externe ? La vérification couvre-t-elle le préanalytique et le postanalytique ? Qu’arrive-t-il dans les situations de contre-performance ? Voilà autant de questions aux-quelles il faut répondre afin d’assurer la confiance dans les résultats transmis. En vue d’atteindre cet objectif, nous traiterons de différents aspects du contrôle de qua-lité interne et externe de manière à réunir les conditions gagnantes afin de démontrer en tout temps la qualité des résultats émis par les laboratoires de biologie médicale.

Actuellement, au moins trois normes, une circulaire ministérielle, un organisme d’agrément ainsi qu’un ordre professionnel émettent des règles relativement au contrôle de qualité interne et externe.

|  In vIvo  |

le Contrôle De QUAlItÉ DAns les lABorAtoIres De BIologIe mÉDICAle :

lEs coNditioNs gagNaNtEs

1 - NoRMEs 

La norme ISO 15189 : 2007 Laboratoires d’analyses de biologie médicale - Exigences particulières concer-nant la qualité et la compétence indique que le labora-toire doit concevoir des systèmes de contrôle interne de qualité dans le but de vérifier que la qualité prévue des résultats est obtenue. Ces systèmes de contrôle interne doivent permettre d’obtenir des informations claires sur lesquelles baser les décisions techniques et médicales. Le laboratoire doit aussi participer à des comparaisons interlaboratoires telles que celles organisées dans le cadre de programmes d’évaluation externe de la qualité. La direction du laboratoire doit surveiller les résultats des évaluations externes de la qualité. Les programmes doi-vent être conformes à la norme ISO/CEI Guide 43-1(ISO/CEI 17043 : 2010) et, si possible, contrôler l’ensemble du processus d’analyse, y compris les procédures pré et postanalytiques. Si aucun programme formel de com-paraison interlaboratoire n’est disponible, le laboratoire doit élaborer un mécanisme permettant de déterminer l’acceptabilité des procédures non évaluées. Pour les analyses exécutées par différentes méthodes, différents instruments ou sur des sites différents, un mécanisme

Par Sergine Lapointe, T.M.

ÉtAt Des lIeUX

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doit permettre de vérifier la comparabilité des résultats. Dans tous les cas, il faut documenter, enregistrer et agir sur les résultats obtenus de ces comparaisons1.

La norme ISO/CEI 17043 : 2010 Évaluation de la conformité - Exigences générales concernant les essais d’aptitude encadre les activités des fournisseurs d’es-sais d’aptitude. Elle précise les types de programmes d’essais d’aptitude, les méthodes statistiques qui leur sont applicables ainsi que leurs modalités de sélection et d’utilisation.

La norme CAN/CSA Z-22870 : 2007 Analyses de biologie délocalisées (ADBD) - Exigences concernant la qualité et la compétence indique que le responsable qualité est responsable de la conception, de la mise en œuvre et de la bonne utilisation du contrôle de qualité garantissant la conformité des ADBD aux pratiques de qualité du labo-ratoire central. La relation entre les valeurs obtenues au laboratoire et les ADBD doit être établie et disponible sur demande. Toutes les obligations relatives à la participation à des comparaisons interlaboratoires décrites dans ISO 15189 s’appliquent2.

2 - CiRCuLaiRE MiNistÉRiELLE

Le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) a émis, en 2010, une circulaire portant sur l’obligation pour tous les laboratoires de biologie médicale du Québec de mettre en place des contrôles internes de qualité et de participer à des contrôles externes de qualité, notamment ceux offerts par le Labo-ratoire de santé publique du Québec (LSPQ). Il y rappelle les responsabilités du chef du département de biologie médicale quant à la surveillance de la pratique dans son service. À cet effet, il précise l’obligation pour chaque discipline biomédicale de mettre en place des contrôles internes de qualité spécifiques à chacune des analyses. Ce type de contrôle permet un suivi au jour le jour de la qualité. Au besoin, il faut créer localement des contrôles internes de qualité. Également, chaque discipline doit participer à des contrôles externes de qualité dans le but de comparer l’exactitude et la précision des résultats et des interprétations. S’il n’y a pas de programme de comparaison interlaboratoire, le laboratoire doit élaborer un mécanisme permettant de déterminer l’acceptabilité des procédures non évaluées en utilisant des matériaux provenant de sources externes telles que des échanges d’échantillons avec d’autres laboratoires3.

3 - oRgaNisME D’agRÉMENt

Agrément Canada est actuellement l’organisme qui effectue les visites d’agrément des laboratoires de bio-logie médicale au Québec. Il intègre à ses exigences celles du MSSS relativement au contrôle de qualité interne et externe qui deviennent un élément de conformité dans la démarche menant à l’obtention du certificat d’agrément.

4 - oRDRE pRofEssioNNEL DEs tEChNoLogistEs  MÉDiCaux Du QuÉBEC (optMQ)

Dans les règles de pratique La qualité dans les labo-ratoires de biologie médicale, l’OPTMQ indique que le laboratoire doit mettre en œuvre un système de contrôle interne de la qualité qui assure la précision des résultats obtenus et un système de contrôle externe de la qualité et de comparaison entre laboratoires ou une procédure d’évaluation de la conformité4.

À la lumière de cet état des lieux, la reconnaissance de l’importance du contrôle de qualité, qu’il soit interne ou externe, ne peut plus être mise en doute. Toutefois, la compréhension est-elle commune ? Voici quelques définitions éclaircissant ce point.

1 - CoNtRôLE DE QuaLitÉ

Dans un sens large, le contrôle de qualité peut se définir comme un ensemble de moyens pour assurer la fiabilité des résultats jour après jour et sur une longue période de temps. Il s’applique à tous les types de méthodes, soit quantitatifs, semi-quantitatifs ou qualitatifs. Il est constitué du contrôle interne et externe de qualité. Selon le type de la méthode et la catégorie de matériaux de contrôle utilisés, il renseigne sur les indicateurs de performance tels l’exactitude, la fidélité et la justesse.

1.1 - ExaCtituDE

L’exactitude se définit comme l’étroitesse de l’accord entre une valeur mesurée et une valeur vraie d’un mesu-rande. N’étant pas une grandeur, elle ne s’exprime pas numériquement5. L’exactitude s’obtient par comparaison de la valeur mesurée avec la valeur de référence certifiée, la valeur du fabricant ou avec celle du groupe de pairs.

1.2 - fiDÉLitÉ 

La fidélité se définit comme l’étroitesse de l’accord entre les indications ou les valeurs mesurées obtenues par des mesures répétées du même objet ou d’objets similaires dans des conditions spécifiées. Elle s’exprime générale-ment de façon numérique par l’écart-type, la variance ou le coefficient de variation. Elle sert à définir la répétabilité, la fidélité intermédiaire et la reproductibilité de mesure. Elle ne doit pas être confondue avec l’exac-titude5. La fidélité est quelquefois désignée par le terme précision.

1.2.1 - RÉpÉtaBiLitÉ

La répétabilité correspond à l’étroitesse de l’accord, à un niveau donné, dans la zone quantifiable de la méthode,

DÉfInItIons

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Utiliser ses sens

Agir en fonction de ses habiletés

Agir en suivant des instructions

entre les résultats individuels obtenus sur un même objet ou des objets similaires soumis à l’analyse dans les conditions suivantes : même analyste, même système de mesure, même méthode, même lieu, courte période de temps. La répétabilité s’exprime habituellement sous forme de coefficient de variation (CV) et correspond, en biologie médicale, au CV intra-série.

1.2.2 - fiDÉLitÉ iNtERMÉDiaiRE

La fidélité intermédiaire correspond à l’étroitesse de l’accord, à un niveau donné, dans la zone quantifiable de la méthode, entre les résultats individuels obtenus sur un même objet ou des objets similaires soumis à l’analyse dans les conditions suivantes : même méthode, même lieu, période de temps étendue. Par conséquent, les conditions relatives à l’analyste et au système de mesure varient. La fidélité intermédiaire s’exprime habituellement sous forme de coefficient de variation (CV) et correspond, en biologie médicale, au CV inter-série.

1.2.3 - REpRoDuCtiBiLitÉ

La reproductibilité correspond à l’étroitesse de l’accord, à un niveau donné, dans la zone quantifiable de la méthode, entre les résultats individuels obtenus sur un même objet ou des objets similaires soumis à l’analyse en faisant varier au moins un des éléments suivants : l’analyste, le système de mesure, la méthode, le lieu. La reproductibilité s’exprime habituellement sous forme de coefficient de variation (CV).

1.3 - JustEssE

La justesse se définit comme l’étroitesse de l’accord entre la moyenne d’un nombre infini de valeurs mesurées répétées et une valeur de référence. N’étant pas une grandeur, elle ne s’exprime pas numériquement. Elle ne doit pas être confondue avec l’exactitude5.

2 - CoNtRôLE iNtERNE DE QuaLitÉ (CiQ)

À tort, le CIQ est souvent réduit aux résultats de l’ana-lyse de matériaux de contrôle. En réalité, il s’agit plutôt d’une procédure réalisée en même temps que la mesure quantitative ou l’évaluation qualitative d’analytes dans des échantillons de patients. Il implique l’utilisation de matériaux de contrôle de valeurs connues analysés à une fréquence déterminée par un processus analytique iden-tique à celui utilisé pour les échantillons de patients. Il permet de surveiller en continue, tel un film, la qualité des résultats produits en évaluant des indicateurs de performance tels l’exactitude, la fidélité et la justesse des processus analytiques et en validant la calibration des instruments. Il suppose l’application de concepts statistiques pour l’établissement des valeurs cibles et des écarts acceptables, le suivi sur des supports tels

le graphique de Levey-Jennings et la mise en place de règles telles que celles de Westgard pour déterminer l’acceptabilité des résultats produits. Il permet de détecter les erreurs aléatoires et systématiques (biais) et de prendre action pour prévenir la transmission de résultats erronés.

2.1 - pRoCEssus aNaLytiQuE

Le processus analytique ou système analytique est constitué des procédures opératoires normalisées qui incluent les méthodes d’analyse, des instruments et leurs logiciels, du matériel, des réactifs, des calibrateurs, des étalons et des matériaux de contrôle. Il a comme objectif de transformer un intrant, l’échantillon d’un patient, en extrant, un résultat qualitatif ou quantitatif.

3 - CoNtRôLE ExtERNE DE QuaLitÉ (CEQ)

Assurance qualité externe, évaluation externe de la qualité, essais d’aptitude, tests d’aptitude ou programmes d’assurance qualité externes (PAQE) sont autant de termes retrouvés dans la littérature pour parler de CEQ. Quel que soit le terme, le CEQ peut se définir comme une évaluation externe, indépendante et ponctuelle de la qualité des résultats produits. Il s’agit d’une photo à un moment précis de la performance des processus analytiques. Il implique la mesure de matériaux d’essais d’aptitude de valeurs inconnues analysées par un processus analytique identique à celui utilisé pour les échantillons de patients, mais à une fréquence déter-minée par le fournisseur du PAQE. Selon les PAQE, il permet de vérifier du pré au postanalytique ainsi que d’évaluer et de comparer différentes méthodes d’ana-lyse. Il a également un objectif de formation continue et d’éducation. Il améliore la performance des participants et renforce la confiance dans les résultats transmis. Il peut aussi servir à démontrer la qualité des résultats à des tiers tels que médecins, patients, organisme d’agrément, etc.

4 - MatÉRiaux DE CoNtRôLE 

Les matériaux de contrôle (MC) ou matériaux de référence (MR) sont des matériaux de valeurs connues (quantita-tives, semi-quantitatives ou qualitatives) simulant le plus possible les échantillons réels de patients. Ils ont des propriétés d’homogénéité et de stabilité spécifiées et, idéalement, sont disponibles en grande quantité. Ils sont soumis, en tout ou en partie, au même processus analy-tique que les échantillons de patients. Ils permettent de vérifier, tout au long de la série de mesures, la qualité des résultats produits. Ils ne doivent pas être confondus avec les étalons ou les calibrateurs qui ne peuvent en aucun cas être utilisés comme matériaux de contrôle. Les matériaux de contrôle servent au contrôle interne de la qualité, quatre catégories sont couramment utilisées.

DÉfInItIons

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4.1 - MatÉRiaux DE RÉfÉRENCE CERtifiÉs (MRC)

Les MRC sont des « MR, accompagnés d’une docu-mentation délivrée par un organisme faisant autorité et fournissant une ou plusieurs valeurs de propriétés spécifiées avec les incertitudes et les traçabilités associées, en utilisant des procédures valables. »5

4.2 - MatÉRiaux DE RÉfÉRENCE NoN CERtifiÉs (MRNC)

Les MRNC sont semblables aux MRC sauf que l’incertitude n’est pas précisée et que la traçabilité métrologique au système international (SI) n’est pas toujours démontrée. Habituellement, le fabricant fournit une valeur moyenne et précise dans sa documentation, que le laboratoire doit déterminer sa propre valeur cible et ses écarts.

4.3 - MatÉRiaux DE RÉfÉRENCE MaisoN (MRM)

Les MRM sont des matériaux de référence fabriqués par le laboratoire à partir d’échantillons de patients ou d’ajout dosé d’étalons dans une matrice biologique.

4.4 - MatÉRiaux VaLiDÉs DaNs LE CaDRE DE pRogRaMMEs D’Essais D’aptituDE

Certains fournisseurs de PAQE, après distribution du rapport des résultats, offrent leur surplus de matériaux comme matériaux de contrôle. Ces matériaux offrent une alternative intéressante aux MRC et MRNC. En effet, ils sont fournis avec une documentation décrivant leur homogénéité et stabilité ainsi que des valeurs de propriétés parfois spécifiées avec une incertitude. Certains d’entre eux auront également une traçabilité métrologique au système international (SI).

5 - CoMpaRaisoNs iNtERLaBoRatoiREs

Les comparaisons interlaboratoires aussi appelées confrontations interlaboratoires ou programmes de comparaisons interlaboratoires s’appliquent à la fois au CIQ et au CEQ.

5.1 - CoMpaRaisoNs iNtERLaBoRatoiREs pouR LE CiQ

Les comparaisons interlaboratoires pour le CIQ cor-respondent aux confrontations externes de CIQ ou aux externalisations de CIQ. Il s’agit de la comparaison, par un organisme externe, des résultats quotidiens de CIQ par rapport aux résultats d’autres laboratoires utili-sant les mêmes instruments et/ou les mêmes méthodes d’analyse (groupe de pairs). Elles simplifient la tâche d‘évaluation des données de CIQ et permettent de se comparer à d’autres laboratoires. Ce ne sont pas des CEQ parce que les valeurs sont connues des laboratoires participants, mais elles sont complémentaires aux CEQ.

5.2 - CoMpaRaisoNs iNtERLaBoRatoiREs pouR LE CEQ

Les comparaisons interlaboratoires appliquées aux CEQ correspondent aux évaluations externes de la qualité. Ces évaluations supposent que la valeur des matériaux analysés est inconnue des laboratoires participants. Dans cette catégorie se retrouvent les programmes fournis par le LSPQ tel qu’indiqué au point deux de la section État des lieux décrit précédemment.

La vigilance s’impose dans la sélection d’un programme de CEQ puisqu’un fournisseur peut offrir les deux services, soit l’externalisation de CIQ et l’évaluation externe de la qualité.

6 - typEs DE MÉthoDEs

6.1 - MÉthoDEs DE typE QuaNtitatif

Les méthodes de type quantitatif « fournissent un résultat chiffré, sur une échelle continue à partir de la mesure d’un signal en relation directe avec une quantité (analyte, molécule, substance, cellule ou organisme, etc.) ou une activité donnée de l’analyte (enzymes).»6,7

6.2 - MÉthoDEs DE typE sEMi-QuaNtitatif

Les méthodes de type semi-quantitatif correspondent aux « examens fournissant un résultat de type qualitatif, extrapolé à partir de la mesure d’un signal continu quan-tifiable (absorbance par exemple), avec interprétation par rapport à un seuil (examens réalisés en technique EIA ou RIA par exemple).»6,7

6.3 - MÉthoDEs DE typE QuaLitatif

Les méthodes de type qualitatif « n’apportent pas d’information sur la quantité de l’analyte (cellule ou orga-nisme), mais seulement sur sa présence ou son absence (positif/négatif), ou l’identification de la caractéristique recherchée. Sont classés dans cette catégorie tous les examens où aucune mesure d’une donnée quantifiable ne peut être déterminée et ceux dont le résultat est obtenu par l’observation de la réaction, par comparaison avec des témoins positif et négatif.»6,7

7 - tRaçaBiLitÉ MÉtRoLogiQuE

La traçabilité métrologique se définit comme la « propriété d’un résultat de mesure selon laquelle ce résultat peut être relié à une référence par l’intermédiaire d’une chaîne ininterrompue et documentée d’étalonnage dont chacun contribue à l’incertitude de mesure. »8 « Les éléments nécessaires pour confirmer la traçabilité métro-logique sont une chaîne ininterrompue à un étalon

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international ou un étalon national, une incertitude de mesure documentée, une procédure de mesure docu-mentée, une compétence technique reconnue, la traça-bilité métrologique au système internationale (SI) et des intervalles entre étalonnages. »9 Voir la figure 1 pour un exemple de traçabilité métrologique de résultats obtenus par l’utilisation de trousses de diagnostic in vitro.

Voici maintenant les étapes de la mise en œuvre d’un CIQ, soit la sélection des matériaux de contrôle, la détermina-tion des valeurs cibles et écarts acceptables, la présenta-tion sous forme de graphique, l’analyse, la compilation, l’interprétation, le suivi des résultats et l’acceptation des séries de mesure.

Il est utile de rappeler que le CIQ est utilisé pour valider une méthode d’analyse, déterminer l’incertitude de mesure ainsi qu’assurer la fiabilité des résultats jour

tRaç

aBiL

itÉ

Instituts de métrologie

fabriquants de trousses de Diagnostic in vitro (DIv)

laboratoire

Adapté du document La traçabilité métrologique des résultats d’analyse au laboratoire, QCnet France, www.qcnet.com/fr.

procédure de mesure de référence primaire

procédure de mesure de référence secondaire

ÉtaLoN  pRiMaiRE

ÉtaLoN sECoNDaiRE

ÉtaLoN DE tRaVaiL Du faBRiCaNt

ÉtaLoN Du pRoDuit Du faBRiCaNt

CiQ Et ÉChaNtiLLoNs DE patiENts

RÉsuLtat DEs CiQ Et RÉsuLtats DEs patiENts

Méthodes d’analyse du laboratoire

Contrôles de justesse

procédure de mesure permanente du fabricant

procédure de mesure choisie par le fabricant

après jour et sur une longue période de temps. Seul le dernier point est discuté dans cet article.

1 - sÉLECtioN DEs MatÉRiaux DE CoNtRôLE 

La sélection des matériaux de contrôle prend en compte le type de la méthode soit quantitatif, semi-quantitatif ou qualitatif et la spécialité visée, biochimie, microbiologie, etc. Elle suppose une connaissance approfondie de la documentation fournie par les fabricants ainsi que des exigences normatives, réglementaires et du client. L’iden-tification préalable des besoins du laboratoire en termes d’erreur totale admissible et d’incertitude de mesure doit avoir été réalisée. La pertinence clinique (seuils décision-nels), les variations biologiques, les limites de détection et de linéarité de la méthode d’analyse sont également des informations nécessaires pour la sélection.

Les matériaux de contrôle doivent couvrir l’ensemble du domaine de mesure idéalement à trois niveaux de concentration. Toutefois, dans la pratique, un minimum de deux niveaux de concentration est répandue.4,6 La sélection de matériaux de contrôle provenant de fabricants indépendants des systèmes d’analyse est recommandée. La connaissance du volume de matériaux de contrôle utilisé quotidiennement et la durée de vie après ouverture ou reconstitution sont aussi à considérer.

Lorsque disponibles, les MRC sont à privilégier parce qu’ils ont une valeur certifiée associée à une incerti-tude bien documentée (limite de confiance et facteur de couverture) et sont traçables au système international (SI). Toutefois, la documentation doit être lue attentive-ment, le même matériau de référence pouvant contenir des analytes certifiés (MRC) et d’autres non certifiés (MRNC). Tel qu’indiqué précédemment, les matériaux validés dans le cadre de programmes d’essais d’aptitude constituent une alternative de choix lorsqu’aucun MRC n’est disponible. Les MRNC, largement répandus en biologie médicale, n’ont pas de valeur certifiée avec une incertitude, mais une valeur moyenne avec des écarts attendus et le laboratoire établit ses propres valeurs cibles et ses écarts. Finalement les MRM sont à consi-dérer lorsque les trois précédents ne sont pas disponibles.

1.1 - MRM 

Généralement, les matériaux de référence maison sont des « pools » d’échantillons de patients ou des ajouts dosés d’étalons dans une matrice semblable aux échan-tillons de patients. Pour les ajouts dosés, les étalons doivent être de source et/ou de lot différents de ceux utilisés pour le calibrage et/ou l’étalonnage de l’instru-ment de mesure. Dans l’impossibilité de satisfaire cette condition, deux analystes différents préparent les étalons à partir du même étalon mère. Dans tous les cas, l’homo-généité et la stabilité doivent également être documen-tées de manière à éviter le rejet d’une série de mesures alors que la cause primaire serait une dégradation de la stabilité du MRM ou son manque d’homogénéité.

1 TraçabiLiTé méTroLogique de résuLTaTs de paTienTs

iNCE

Rtit

uDE 

DE M

EsuR

E

mIse en oeUvre DU CIQ

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La norme internationale ISO 13528 : 2005 Méthodes statistiques utilisées dans les essais d’aptitude par comparaisons interlaboratoires10, fournit des informa-tions exhaustives sur les procédures à suivre pour déter-miner ces deux paramètres. La préparation et l’établis-sement des valeurs cibles et écarts-types temporaires doivent être documentés dans une procédure opératoire normalisée et réalisés avant leur mise en utilisation comme CIQ servant à valider une série de mesures.

Pour la préparation, les éléments suivants doivent être consignés : méthode d’analyse utilisée pour valider la préparation, les numéros de lots des étalons et des réactifs utilisés et l’identification des différents analystes. Pour l’établissement des valeurs cibles et écarts-types tempo-raires, l’approche suivante peut être utilisée.

Les étapes un à trois sont effectuées pour un MRM de

type ajout dosé seulement. Les étapes quatre et cinq sont effectuées pour tous les types de MRM.

1 - Analyser une aliquote de la matrice deux fois sur un même étalonnage pour évaluer la concentration de base de l’analyte.

2 - Si la concentration de base est inférieure ou égale à 10 % de la concentration de l’ajout prévu, faire l’ajout désiré dans un volume déterminé de matrice en s’assurant que l’étalon est dans un solvant miscible avec l’eau. Continuer à l’étape quatre.

3 - Si la concentration est supérieure à 10 % de la concentration de l’ajout prévu, analyser une aliquote de la matrice deux autres fois sur un étalonnage différent pour établir la concentration de base de l’analyte. Ensuite faire l’ajout désiré dans un volume déterminé de matrice.

vaLeur cibLe eT écarT-Type Temporaire mrm ajouT dosé2

Adapté d’un formulaire utilisé au Laboratoire de toxicologie, Centre de toxicologie du Québec, Institut national de santé publique du Québec

                                        CoNCENtRatioN DE BasE DaNs La MatRiCE

  Essai  RÉsuLtat  # sÉQuENCE   DatE  iNitiaLEs

  1  0.103  101123  2010-11-23  sL  2  0.101  101123  2010-11-23  sL  3  0.095  101129  2010-11-29  sL  4  0.096  101129  2010-11-29  sL

          Concentration moyenne de base :  0.099    Concentration ajout prévu :  2.00     Écart type (%) :  4.0                          Limite de détection méthode d’analyse :  0.0026

                                       faitEs VotRE aJout MaiNtENaNt

                                       CoNCENtRatioN apRÈs aJout

  Essai  RÉsuLtat  # sÉQuENCE   DatE   

  1  2.151  101123  2010-11-23  2  2.077  101123  2010-11-23  3  1.990  101129  2010-11-29  4  1.952  101129  2010-11-29

         Concentration moyenne calculée :                              2.042                                       Concentration ajout effectué :  2.00                                  Reproductibilité méthode d’analyse (%) :  -                                     Répétabilité méthode d’analyse (%) :  0.80

Concentration  attendue :  2.099Limite inférieure acceptable :  1.889Limite supérieure acceptable :  2.308Écart (%) concentration  moyenne calculée  versus concentration attendue :  -2.684

iNtERpRÉtatioN :  Le MRM est acceptéVaLEuR CiBLE tEMpoRaiRE :  2.04223ÉCaRt-typE tEMpoRaiRE :  0.20422

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4 - Sur deux jours différents, analyser une aliquote de la matrice deux fois sur un même étalonnage pour valider la préparation et déterminer la valeur et l’écart-type temporaire.

5 - Consigner les données obtenues dans un tableur Excel. Voir les exemples présentés aux figures 2 , 3 .  

1.2 - MatÉRiaux DE CoNtRôLE pouR MÉthoDEs  DE typEs sEMi-QuaNtitatif Et QuaLitatif

Les méthodes de types semi-quantitatif et qualitatif se retrouvent principalement en sérologie, biologie moléculaire, microbiologie (identification bactérienne, sensibilité aux antibiotiques), parasitologie, virologie, immuno-hématologie (recherche d’anticorps, phénoty-pages), etc. Pour ces types de méthodes, des matériaux de contrôle sont aussi disponibles et doivent être sélec-tionnés de manière à démonter la fiabilité des résultats

vaLeur cibLe eT écarT-Type Temporaire mrm pooL d’échanTiLLons3

Adapté d’un formulaire utilisé au Laboratoire de toxicologie, Centre de toxicologie du Québec, Institut national de santé publique du Québec

                                       1. CoNCENtRatioN DE BasE DaNs La MatRiCE

  Essai  RÉsuLtat  # sÉQuENCE   DatE  iNitiaLEs

  1  0.000  101124  2011-07-03  sL  2  0.000  101124  2011-07-03  sL

          Concentration moyenne de base :  0.000    Concentration ajout prévu :  -     Écart type (%) :  #DiV/0!                      Limite de détection méthode d’analyse :  -

                                       faitEs VotRE aJout MaiNtENaNt

                                       2. CoNCENtRatioN apRÈs aJout

  Essai  RÉsuLtat  # sÉQuENCE   DatE   

  1  15.000  10130  2011-07-04  2  15.500  10130  2011-07-04  3  14.900  10145  2011-07-06  4  15.100  10145  2011-07-06

         Concentration moyenne calculée :                              15.125                                     Concentration ajout effectué :  15.50                                  Reproductibilité méthode d’analyse (%) :  7.50                                     Répétabilité méthode d’analyse (%) :  -

Concentration  attendue :  15.500Limite inférieure acceptable :  13.175Limite supérieure acceptable :  17.825Écart (%) concentration  moyenne calculée  versus concentration attendue :  -2.419

iNtERpRÉtatioN :  Le MRM est acceptéVaLEuR CiBLE tEMpoRaiRE :  15.12500ÉCaRt-typE tEMpoRaiRE :  1.51250

en tout temps. Pour plus d’information à ce sujet, le document LAB GTA 06, Les contrôles de la qualité analytique en biologie médicale du COFRAC6, peut être consulté.

1.3 - auCuN MatÉRiau DE CoNtRôLE

Pour certains analytes, il n’existe pas de matériaux de contrôle. Dans ce cas, l’utilisation de procédures opé-ratoires normalisées et de méthodes d’analyse validées ainsi que la formation continue du personnel doivent être démontrées. Deux pratiques peuvent également être mises en place. L’analyse systématique d’aliquotes d’échantillons de patients en duplicata permettra d’éva-luer la répétabilité tandis que le calcul du recouvrement d’un ajout dans des aliquotes d’échantillons de patients renseignera sur les erreurs systématiques.

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2 - DÉtERMiNatioN DEs VaLEuRs CiBLEs  Et DEs ÉCaRts aCCEptaBLEs

Ce point sera présenté pour les matériaux de contrôle utilisés avec des méthodes de type quantitatif. Toutefois, en ce qui concerne la détermination des valeurs cibles et des écarts acceptables pour les méthodes de types semi-quantitatif et qualitatif, le document LAB GTA 06, Les contrôles de la qualité analytique en biologie médicale du COFRAC6, peut être consulté.

Pour tous les matériaux de contrôle, la détermination des valeurs cibles et des écarts acceptables doit être réalisée avant de les utiliser comme contrôle interne de qualité pour valider une série de mesures. Cette détermination s’applique également lors des changements de lots. Cette étape consiste à analyser le matériau de contrôle un certain nombre de fois (de 10 à 30), à des journées diffé-rentes, de manière à obtenir une juste représentation de la reproductibilité. L’OPTMQ recommande un minimum de 20 données pendant une période de 20 jours4. Par la suite, la moyenne et l’écart-type des données sont calculés à l’aide d’un tableur Excel. Ces informations seront ensuite utilisées pour produire les graphiques de contrôle.

3 - MisEs EN gRaphiQuEs DEs RÉsuLtats  DEs MatÉRiaux DE CoNtRôLE

En biologie médicale, le graphique de Levey-Jennings (voir figure 4 ) est connu et largement utilisé comme représentation graphique des résultats des matériaux de contrôle analysés quotidiennement. Il est obtenu à partir de la valeur cible et des écarts-types calculés comme indiqué précédemment. C’est un outil qui permet de suivre la variabilité naturelle du processus analytique et d’anticiper sa dégradation. Les limites acceptables reconnues sont habituellement ± 2 écarts-types comme niveau d’avertissement et ± 3 écarts-types comme niveau de mesure à prendre11. Toutefois, chaque labo-ratoire doit établir ses propres mécanismes de suivi et ses règles qui seront documentés dans une procédure opératoire normalisée.

4 - aNaLysE DEs MatÉRiaux DE CoNtRôLE

Avant l’analyse des matériaux de contrôle, une réflexion doit être menée pour chaque méthode d’analyse afin de définir une série de mesures ainsi que les niveaux et la fréquence d’analyse des matériaux de contrôle dans chaque série de mesures. La série de mesures prend en compte la notion d’analyse urgente versus l’analyse de routine. La fréquence d’analyse sera influencée par la longueur de la série de mesures, les recommandations des fabricants, la complexité de la méthode d’analyse, la stabilité des instruments, la périodicité des étalonnages/calibrations, les maintenances, etc4,6. Il est recommandé d’analyser les matériaux de contrôle au début et à la fin de la série de mesures et à tous les dix échantillons de patients en faisant varier les niveaux. De la sorte, la

qualité des résultats produits est facilement démontrable dans tout le domaine de mesure et, en cas de contre-performance, il y a moins d’analyses à reprendre, ce qui diminue l’impact sur le patient. Les résultats de cette réflexion doivent être documentés dans une procédure opératoire normalisée.

Les matériaux de contrôle sont analysés en même temps que les échantillons de patients. Il est important de rappeler qu’il ne faut pas analyser le matériau de contrôle jusqu’à ce que les résultats finissent par entrer dans les écarts acceptables et ensuite débuter la série de mesures. Les résultats obtenus suite à l’analyse des matériaux de contrôle doivent refléter l’état réel du pro-cessus analytique sous peine de fausser complètement l’interprétation du CIQ du laboratoire.

4.1 - iNtRoDuCtioN D’uN NouVEau MatÉRiau  DE CoNtRôLE ou D’uN NouVEau Lot

Idéalement, et lorsque cela est possible, tout nouveau matériau de contrôle ou nouveau lot devrait être intro-duit par chevauchement avec un matériau de contrôle validé au moins dans les dix derniers étalonnages où ce dernier est utilisé. Ceci permet de déterminer la valeur cible et les écarts acceptables avant l’utilisation du nou-veau matériau de contrôle ou nouveau lot comme CIQ de la méthode d’analyse. Lorsque le chevauchement est impossible tel qu’avec une nouvelle méthode ou l’épui-sement du lot en utilisation, une procédure opératoire normalisée doit prévoir des modalités pour la détermina-tion d’une valeur cible temporaire qui pourra être utilisée en attente de la détermination de la valeur cible et des écarts acceptables définitifs. À cet effet, l’approche pré-sentée au point 1.1 MRM peut être utilisée.

4 exempLe de graphique de Levey-jennings

+3 Et

+2 Et

+1 Et

VaLEuR  CiBLE

-1 Et

-2 Et

-3 EttEMps

Hors contrôleAlerte

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5 - CoMpiLatioN Et iNtERpRÉtatioN DEs RÉsuLtats  DEs MatÉRiaux DE CoNtRôLE

Tous les résultats des matériaux de contrôle pour tous les niveaux analysés doivent être compilés sur un support tel le graphique de Levey-Jennings. Par la suite, l’interprétation des résultats vise à démontrer que chaque série de mesures est sous contrôle à partir de critères d’acceptabilité et de règles documentés dans une procé-dure opératoire normalisée.

Habituellement, les critères d’acceptabilité correspondent aux écarts-types (± 2 et ± 3) et les règles utilisées sont celles de Westgard11 :

12s Un résultat éloigné de plus de deux écarts-types de la valeur cible;

13s Un résultat éloigné de plus de trois écarts-types de la valeur cible;

22s Deux résultats consécutifs éloignés de plus de deux écarts-types du même côté de la valeur cible;

R4s Quatre résultats consécutifs éloignés de plus de un écart-type du même côté de la valeur cible;

10x Dix résultats consécutifs du même côté de la valeur cible.

En plus de ces règles, d’autres éléments peuvent être pris en compte dans l’interprétation des résultats des matériaux de contrôle. Parmi eux citons les limites acceptables de variabilité de la performance d’une méthode d’analyse (répétabilité, reproductibilité, biais) et la probabilité de détection d’erreur sou-haitée en fonction du taux acceptable de faux rejets6. De plus, l’interprétation statistique des résultats du CIQ peut être complétée par la fixation d’objectifs

analytiques aux performances des méthodes d’analyse. Ces objectifs sont établis en fonction de la variabilité biologique de l’analyte ou en fonction des performances techniques atteignables (état de l’art)6. Également, le suivi des résultats en moyenne des normaux ou en moyenne mobile sont d’autres alternatives bien détaillées dans les documents cités aux références 6 et 12.

6 - suiVi DEs RÉsuLtats DEs MatÉRiaux DE CoNtRôLE Et aCCEptatioN DE La sÉRiE DE MEsuREs

Les résultats en dehors du niveau d’avertissement, ± 2 écarts-types, sont examinés avec soin dans le but de prévenir une défaillance éventuelle dans le processus analytique, toutefois la série de mesures peut être acceptée.

Les résultats en dehors du niveau de mesure à prendre, ± 3 écarts-types, commandent l’arrêt des analyses. Une étude des données de CIQ doit être mise en place dans le but de remonter jusqu’aux derniers résultats dans les limites acceptables. Par la suite l’analyse et l’élimina-tion des causes sont enclenchées. Une évaluation de la signification clinique des erreurs détectées est effectuée ainsi qu’une vérification des résultats des patients. Avant de reprendre les analyses, l’évidence que les corrections mises en place sont efficaces doit être démontrée par l’obtention de résultats valides pour les matériaux de contrôle.

Dans le but de simplifier le suivi des résultats, l’utili-sation associative des multi-règles de Westgard sous forme d’un algorithme décisionnel facilite la tâche d’acceptation ou non d’une série de mesures. Voir l’exemple présenté à la figure 5 .

muLTi-règLes proposées par WesTgard5

Adapté du document Les contrôles de la qualité analytique en biologie médicale, document LAB GTA 06, révision 00, Comité français d’accréditation (COFRAC), France, juillet 2005, www.cofrac.fr/documentation/LAB-GTA-06.

DoNNÉEsCiQ

12s

13s 22s R4s 41s 10x

pRoCEssus aNaLytiQuE sous CoNtRôLE sÉRiE DE MEsuREs aCCEptÉE

pRoCEssus aNaLytiQuE hoRs CoNtRôLE  REJEtER LEs RÉsuLtats DE La sÉRiE DE MEsuREs

aLaRME NÉCEssitaNt D’ENVisagER uNE aCtioN pRÉVENtiVE

NoN

NoN

NoNou

iou

i

oui

oui

oui

oui

NoN NoN NoN

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En complément de l’interprétation quotidienne du CIQ, la participation aux confrontations externes de CIQ permet une comparaison avec les groupes de pairs et renseigne sur la présence d’erreur systématique dans le processus analytique par l’observation d’une dérive progressive signalant un biais persistant ou d’un décalage brusque signifiant un biais de série.

Toutes les actions prises suite au non respect des critères d’acceptabilité et des règles de Westgard doivent être documentées et l’efficacité des mesures correctives mises en place évaluée dans le but d’éviter la récurrence de l’évènement.

7 - CiQ Et aNaLysE DE BLaNCs

Complémentaire à l’analyse de matériaux de contrôle, l’analyse de blancs permet de détecter les phénomènes de contamination dans le processus analytique. Ainsi l’analyse systématique de blancs réactifs (tout sauf addition de l’échantillon), de terrains (matrice de concentration nulle en analyte à doser) ou d’échantillons simulés (matrice semblable à celle des échantillons analysés nulle en analyte à doser, par exemple un sérum bovin) permettra de démontrer que le niveau de conta-mination est dans les limites acceptables précédemment documentées. Si ce n’est pas le cas, il faut considérer la situation comme une alarme et questionner la validité des résultats de la série de mesures. Au besoin, la source de contamination sera identifiée et les analyses reprises.

À elle seule, la maîtrise du CIQ n’est pas suffisante pour démontrer en tout temps la qualité des résultats. Comme indiqué précédemment, les normes et autres exigences ministérielles, d’agrément, professionnelles et réglemen-taires obligent les laboratoires de biologie médicale à participer à des programmes de contrôle externe de la qualité. Cette activité doit être documentée1,4. Quelques modalités entourant la mise en œuvre du CEQ sont présentées ci-dessous.

1 - sÉLECtioN DEs fouRNissEuRs DE CEQ

Tout comme pour le CIQ, certains critères doivent être considérés lors du choix d’un fournisseur de programme de CEQ. Ainsi, les programmes offrant une bonne cou-verture du domaine de mesure des méthodes d’analyse, une matrice semblable à celles des échantillons analysés et la vérification du pré au postanalytique sont à privilé-gier. Le nombre de participants et la fréquence des envois doivent aussi être vérifiés. Également, un bon fournisseur de programme pourra démontrer, avec preuve à l’appui, la stabilité et l’homogénéité de ses matériaux d’essais d’ap-titude (MEA). Par la suite, une attention spéciale sera portée sur les modalités de détermination des valeurs désignées, de l’incertitude, des écarts acceptables, des

indicateurs de performance tels que notes en pourcen-tage, cotes Z, RSZ, SSZ, SDI, etc. Finalement, la qua-lité des conseils et des recommandations ainsi que le coût du programme seront aussi à évaluer. Lorsque cela est possible, il est recommandé de sélectionner des fournisseurs de programme accrédités ISO/CEI 17043 ou équivalents, ce qui assure une constance dans la qualité du programme.

2 - foNCtioNNEMENt

La plupart des programmes fonctionnent par l’envoi de MEA, selon un calendrier prédéfini, à l’ensemble des participants inscrits dans un programme. Sur réception, les laboratoires analysent les MEA avec leurs méthodes usuelles. Ainsi, si les échantillons de patients sont analysés une fois, les MEA seront analysés une fois de manière à ne pas fausser l’évaluation de la performance du laboratoire. Par la suite, les résultats sont transmis au fournisseur selon un échéancier prédéfini. Ce dernier effectue le traitement statistique des données, établit les valeurs désignées et les écarts acceptables ainsi que, dans certains programmes, l’incertitude et d’autres paramètres jugés pertinents par le fournisseur. Ensuite, les indicateurs de performance sont calculés. Toutes ces informations sont regroupées dans un rapport qui, outre les résultats des participants, peut inclure des histogrammes, des graphiques de distributions de points, Levey-Jennings, Youden, régressions linéaires, etc. La description des MEA transmis, une évaluation de la performance sous forme de cotes telles que bon, accep-table, inacceptable, etc., l’explication du traitement statistique des données ainsi que des conseils et recom-mandations y seront également consignés.

3 - suiVi DEs RÉsuLtats hoRs NoRMEs

Sur réception du rapport, le laboratoire étudie ses résul-tats et prend action pour tous résultats en dehors des critères de performances à respecter. Pour simplifier cette tâche, la catégorisation préalable des contre-perfor-mances et la mise en place d’une démarche systématique de suivi sont de bonnes pratiques à instaurer dans tout laboratoire.

3.1 - CatÉgoRiEs DE CoNtRE-pERfoRMaNCEs

Selon le Clinical and Laboratory Standards Institute13, il y a sept catégories de contre-performances regroupant chacune plusieurs éléments. Le but de cet article n’est pas de présenter de manière exhaustive tous ces élé-ments. Il est suggéré de consulter la référence citée pour élaborer ses propres suivis.

3.1.1 - ERREuRs CLÉRiCaLEs

Dans cette catégorie se retrouvent les erreurs d’identification à la réception des MEA et les erreurs de transcription des résultats.

mIse en oeUvre DU CeQ

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3.1.2 - pRoBLÈMEs MÉthoDoLogiQuEs

Parmi les problèmes méthodologiques, retenons les procédures opératoires normalisées non rédigées, incom-plètes ou inadaptées au progrès technologique. Les méthodes d’analyse non validées, non spécifiques ou peu sensibles. Des résultats situés à la limite de détection ou supérieurs à la limite de linéarité. Du « carry-over » ou un effet matrice, des conditions inappropriées d’incubation, de centrifugation, etc.

3.1.3 - pRoBLÈMEs iNstRuMENtaux

Les problèmes instrumentaux s’appliquent tant aux systèmes de mesure automatisés qu’aux petits équipe-ments tels qu’étuves, bains-marie, pipettes ainsi qu’aux logiciels. S’y rattachent les installations non conformes, les spécifications du fabricant non respectées, les main-tenances non établies ou non réalisées, etc.

3.1.4 - pRoBLÈMEs tEChNiQuEs

Les problèmes techniques sont ceux qui touchent les procédures opératoires normalisées ou les méthodes d’analyse non suivies, les erreurs de dilution, pipetage ou de calcul, la contamination des réactifs ou du MEA, la sélection inappropriée d’un milieu de culture, d’un antibiotique ou d’un réactif, une mauvaise interprétation d’un examen microscopique, d’un test de sensibilité aux antibiotiques ou d’un frottis sanguin, etc.

3.1.5 - pRoBLÈMEs aVEC LEs MEa

Les problèmes avec les MEA sont à signaler au fournis-seur du programme. Il s’agit habituellement d’une dété-rioration dans le transport pouvant induire une contami-nation, une hémolyse ou la non viabilité des organismes à identifier. Également des MEA mal identifiés, instables ou non homogènes sont à regrouper dans cette catégorie.

3.1.6 - pRoBLÈMEs aVEC L’ÉVaLuatioN DE La pERfoRMaNCE

Il s’agit principalement d’erreurs faites par le fournis-seur du programme à la réception des résultats ou lors de l’identification du groupe de pairs. Également, une erreur peut survenir lors de la détermination des valeurs désignées et les écarts acceptables peuvent être trop sévères pour les besoins cliniques. Toutes ces situations sont à signaler au fournisseur du programme.

3.1.7 - pas DE CausE iDENtifiaBLE 

Selon la référence précédemment citée, après recherche de la cause, de 19 à 24 % des cas de contre-perfor-mances restent inexpliqués.

3.2 - DÉMaRChE DE suiViLa démarche de suivi proposée suite à une contre- performance dans un CEQ comporte sept étapes. Dans un

premier temps il faut catégoriser la contre-performance. Par la suite, une recherche de la cause primaire est entre-prise. La vérification de l’impact de la contre-performance sur les résultats déjà transmis est obligatoire tout comme la mise en place d’actions correctives. Finalement, il faut documenter, évaluer l’efficacité des actions correctives et informer la direction.

3.2.1 - CatÉgoRisER

Cette étape consiste à identifier dans quelle catégorie se situe la contre-performance observée.

3.2.2 - REChERChER La CausE pRiMaiRE

À cette étape il faut rechercher la cause réelle et non apparente de la contre-performance. « Pourquoi est-ce arrivé ? » est la question à se poser. S’agit-il d’une formation ou de communications inadéquates, d’une maintenance préventive non effectuée, d’une instruction, d’une procédure ou d’une méthode non respectées, etc. ? Tant qu’il n’y a pas d’évidence que la cause réelle a été identifiée, il faut continuer à se questionner.

3.2.3 - VÉRifiER L’iMpaCt

Dans toutes les situations de contre-performance dans un CEQ, il faut vérifier l’impact sur les résultats déjà transmis. Ainsi, les résultats potentiellement affectés sont retracés pour évaluation de l’impact médical. S’il y a lieu, les demandeurs sont avisés et, au besoin, les analyses en cours sont suspendues. La vérification de l’impact doit s’étendre à toutes les méthodes d’analyse possiblement affectées par la cause primaire identifiée.

3.2.4 - MEttRE EN pLaCE DEs aCtioNs CoRRECtiVEs

Il est important de rappeler que l’action corrective doit agir sur la cause primaire de manière à éviter sa récur-rence et s’appliquer à toutes les méthodes d’analyse identifiées. Les analyses suspendues ne peuvent être reprises qu’après mise en évidence de la correction du problème identifié. À cet effet, l’obtention de résultats de CIQ conformes aux spécifications attendues est consi-dérée comme une évidence.

3.2.5 - DoCuMENtER

Le laboratoire doit documenter le suivi des contre- performances dans un CEQ et conserver les preuves des actions menées. Quel que soit le système utilisé, il faut consigner les informations suivantes : le responsable du dossier, les investigations menées, l’identification des causes primaires, la vérification de l’impact sur les résultats des patients, les actions correctives apportées et l’évaluation de leur efficacité.

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3.2.6 - ÉVaLuER L’EffiCaCitÉ

Pour évaluer l’efficacité des actions correctives, les résultats de l’envoi subséquent du CEQ concerné par la contre-performance ou d’un autre CEQ évaluant les mêmes analytes sont habituellement utilisés. La production de bilans ponctuels des contre-performances observées dans tous les CEQ auxquels le laboratoire participe est aussi un outil efficace. Ces bilans permettent de remonter facilement dans le temps pour retracer la récurrence d’un problème déjà identifié, ce qui démontre l’inefficacité de l’action corrective menée à ce moment.

3.2.7 - iNfoRMER LE ChEf Du DÉpaRtEMENt  DE BioLogiE MÉDiCaLE

Le laboratoire doit transmettre au chef du département de biologie médicale, selon un calendrier établi, les résultats des participations aux CEQ ainsi que les suivis des contre-performances2,3.

4 - auCuN pRogRaMME DE CEQ

Lorsqu’aucun programme de CEQ est disponible sur le marché, le laboratoire doit élaborer un mécanisme permettant de déterminer l’acceptabilité des procédures non évaluées3. Dans ces situations, le laboratoire peut mettre sur pied son propre programme qui sera docu-menté dans une procédure opératoire normalisée. Dans un premier temps, il faut identifier tous les analytes pour lesquels il n’y a pas de CEQ. Par la suite, il peut être avantageux d’identifier d’autres laboratoires dans la même situation afin d’élaborer un programme commun. S’il y a lieu, il faut prévoir des donneurs et obtenir leur consentement. Il faut prévoir la fabrication de MEA en quantité suffisante pour fournir tous les éventuels parti-cipants. Une étude de stabilité et d’homogénéité devra être envisagée. Un calendrier de distribution sera établi ainsi que le concept statistique applicable à la détermi-nation des valeurs désignées et des écarts acceptables. Après distribution aux participants, il y aura traitement des données et production d’un rapport. À cet effet, les normes ISO 1352810 et 170438 sont des incontournables pour assurer la qualité des MEA et des rapports produits.

Lorsqu’il est impossible de mettre sur pied un programme de CEQ, l’analyse d’échantillons avec une méthode d’analyse validée ou par un autre analyste est à considérer tout comme l’analyse d’aliquotes d’un même échantillon à des intervalles prédéfinis. Ces approches doivent être documentées dans une procédure opératoire norma-lisée. Pour plus d’information à ce sujet, le document du Clinical and Laboratory Standards Institute, cité à la référence 14, peut être consulté.

La norme CAN/CSA-Z22870 : 2007 relative aux exi-gences concernant la qualité et la compétence des ADBD2

ainsi que la directive québécoise sur les analyses hors laboratoire effectuées dans les établissements de santé15

précisent que le laboratoire central est responsable de la qualité de ses ADBD. À cet effet il faut procéder, lors de l’initiation des ADBD, à des comparaisons de résultats entre le laboratoire central et les organisations satellites. Des critères d’acceptation des résultats de ces comparai-sons doivent être établis. Par la suite, ces comparaisons sont faites ponctuellement et, également, suite à des modifications majeures ou des dysfonctionnements. Les organismes satellites doivent participer aux CIQ et CEQ du laboratoire central. Toutefois, certains instruments intègrent un système de contrôle de qualité. Dans ce cas, le laboratoire central doit pouvoir en démontrer la vali-dité. Toutes les données doivent être compilées et les non conformités et actions correctives documentées. Le laboratoire central doit transmettre les résultats du CIQ et du CEQ au groupe multidisciplinaire d’encadrement qui assure la revue des résultats et des actions prises.

À la lumière de ce qui précède, se dégagent quelques conditions gagnantes pour faire du contrôle de qualité un outil facilitant et fiabilisant les diagnostics médicaux. Trois actions en assurent le succès soit, surveiller, agir en amont pour éviter les situations problématiques et corriger en aval les contre-performances. Ces trois actions s’articulent autour de l’analyse de matériaux de CIQ et de CEQ pour tous les analytes offerts dans votre laboratoire. Par la suite, une interprétation rigoureuse des résultats procure à la fois un film (CIQ) et des photos (CEQ) permettant d’évaluer la qualité des résultats émis au jour le jour et sur une longue période de temps. Que ce soit pour le CIQ ou le CEQ, toutes les contre-perfor-mances doivent être examinées et des actions correctives doivent être menées avec une évaluation de leur efficacité. Finalement, une solide documentation de l’ensemble des activités associées au contrôle de qualité assure une traçabilité et permet de démontrer le respect des normes et des exigences ministérielles, d’agrément, professionnelles et réglementaires.

Toutefois, la biologie médicale est un monde en constante évolution. Aux conditions gagnantes citées plus haut, s’ajoute une bonne dose de curiosité qui stimule à aller voir ce qui se fait ailleurs. À cet effet, il est important de rappeler que les fabricants de CIQ et de CEQ sont des partenaires ouverts au partage de connaissance. Internet est aussi une source importante d’information souvent disponible gratuitement. Il faut également être inventif et ne pas hésiter à innover particulièrement là où peu ou pas de CIQ et CEQ sont offerts. Voilà les conditions qui assurent le succès.

ConDItIons gAgnAntes

CAs pArtICUlIer Des ADBD

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1 ORGANISATION INTERNATIONALE DE NORMALISA-TION (ISO), Laboratoire d’analyse de biologie médi-cale - Exigences particulières concernant la qualité et la compétence, Norme internationale, ISO 15189, Genève (Suisse), deuxième édition, 2007.

2 ASSOCIATION CANADIENNE DE NORMALISATION, Norme nationale du Canada, Analyses de biologie délocalisées (ADBD) - Exigences concernant la qualité et la compétence, CAN/CSA-Z22870-07, première édition, 2007.

3 MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DU QUÉBEC (MSSS), Obligation pour tous les laboratoires de biologie médicale du Québec de mettre en place des contrôles internes de qualité et de participer à des contrôles externes de qualité, notam-ment ceux offerts par le Laboratoire de santé publique du Québec, Circulaire 2010-020, 2010-09-10, www.msss.gouv.qc.ca/documentation.

4 ORDRE PROFESSIONNEL DES TECHNOLOGISTES MÉDICAUX DU QUÉBEC (OPTMQ), La qualité dans les laboratoires de biologie médicale : Règles de pratique, deuxième édition, Montréal, 2009.

5 ORGANISATION INTERNATIONALE DE NORMALISA-TION (ISO), Vocabulaire international de métrologie - Concepts fondamentaux et généraux et termes associés (VIM), Guide 99, Genève (Suisse), première édition, 2007.

6 COMITÉ FRANÇAIS D’ACCRÉDITATION (COFRAC), Les contrôles de la qualité analytique en biologie médicale, document LAB GTA 06, révision 00, France, 2005, www.cofrac.fr/documentation/LAB GTA-06.

7 COMITÉ FRANÇAIS D’ACCRÉDITATION (COFRAC), Guide technique d’accréditation de vérification (porté A)/Validation (portée B) des méthodes en biologie médicale, document SH GTA 04, révision 00, France, 2011, www.cofrac.fr/documentation/SH-GTA-04.

rÉfÉrenCes

8 ORGANISATION INTERNATIONALE DE NORMALI-SATION (ISO), Évaluation de la conformité - Exigences générales concernant les essais d’aptitude, Norme internationale, ISO/CEI 17043, Genève (Suisse), première édition, 2010.

9 INTERNATIONAL LABORATORY ACCREDITATION COOPERATION (ILAC), Policy on Traceability of Measurement Results, ILAC-P10:2002, Australie, 2002, www.ilac.org/publicationsandresources.html.

10 ORGANISATION INTERNATIONALE DE NORMALI-SATION (ISO), Méthodes statistiques utilisées dans les essais d’aptitude par comparaisons interlaboratoires, Norme internationale, ISO 13528, Genève (Suisse), première édition, 2005.

11 WESTGARD, James O., Basic QC Practices Training in Statistical Quality Control for Medicals Laboratories, troisième édition, Westgard QC, Inc., Madison, 2010.

12 MARQUIS, Philippe, Le contrôle de qualité au laboratoire de biologie clinique, Service de biochimie, Centre hospitalier Metz, France, http://vrcq.wikispaces.com/file/view/CQLabo.pdf.

13 CLINICAL AND LABORATORY STANDARDS INSTITUTE (CLSI), Using Proficiency Testing to Improve the Clinical Laboratory, Approved Guideline-Pennsylvania, CLSI, deuxième édition, GP27-A2, 2007.

14 CLINICAL AND LABORATORY STANDARDS INSTITUTE (CLSI), Assessment of Laboratory Tests When Proficiency Testing Is Not Available, Approved Guideline-Pennsylvania, CLSI, deuxième édition, GP29-A2, 2008.

15 MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DU QUÉBEC (MSSS), Analyses hors laboratoire effectuées dans les établissements de santé, Directives québécoises, 2001, www.msss.gouv.qc.ca/documentation.

Merci infiniment à Normand Fleury, M. Sc., chimiste et chef d’unité scientifique du Centre de toxicologie du Québec (CTQ), à Claude Thellen, D. Sc., biologiste et directeur scientifique du CTQ, à Karim Mourabit Amari, résident en biochimie médicale ainsi qu’à Élyse Levert, M. Sc., conseillère en biologie médicale à la direction de l’organisation des services médicaux et technologiques du Ministère de la Santé et des Services sociaux, qui ont collaboré à la révision de cet article.

remerCIements

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ADBD : Analyses de biologie délocalisées

CAn/CsA : Association canadienne de normalisation/ Canadian Standards Association

CeQ : Contrôle externe de qualité

CIQ : Contrôle interne de qualité

CofrAC : Comité français d’accréditation

Cv : Coefficient de variation

eIA : Enzymo immuno assay

et : Écart-type

Iso/CeI : International Organization for Standardization/ Commission électrotechnique internationale

lspQ : Laboratoire de santé publique du Québec

mC : Matériaux de contrôle

meA : Matériaux d’essais d’aptitude

mr : Matériaux de référence

mrC : Matériaux de référence certifiés

mrm : Matériaux de référence maison

mrnC : Matériaux de référence non certifiés

msss : Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec

optmQ : Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec

pAQe : Programmes d’assurance qualité externes

rIA : Radio immuno assay

rsZ : Rescaled sum of z scores

sDI : Standard deviation interval

ssZ : Sum of squared z scores

ABrÉvIAtIons

Détentrice d’une formation en technologie de laboratoire médical et comptant plus de 30 ans d’expérience dans le domaine de la toxicologie, Sergine Lapointe, T.M. œuvre au laboratoire de toxi-cologie du Centre de toxicologie du Québec (CTQ) de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Depuis plus de dix ans, elle se spécialise en « management » de la qualité. À titre de respon-sable qualité, elle assure l’adéquation des activités du laboratoire avec les exigences normatives ISO/CEI 17025 et ISO/CEI 17043.

En soutien à l’agrément des services de biologie médicale et de médecine transfusionnelle, elle a donné des conférences sur la Mise en application d’ISO 15189 dans les laboratoires de biologie mé-dicale. Son intérêt pour le « management » qualité l’a menée à piloter des audits d’agrément pour le Bureau de normalisation du Québec (BNQ). À titre de membre du comité des normes de l’Ordre pro- fessionnel des technologistes médicaux du Québec (OPTMQ), elle participe également à la révision des règles de pratique.

aDN

Sergine Lapointe, T.M.

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|  LE LaBExpErt  |  DÉCEMBRE 2011  |  21  |

Depuis 1957, le Régime enregistré d’épargne retraite (REER) permet aux contribuables d’accumuler de l’épargne à l’abri de l’impôt jusqu’au moment de la retraite. Pour plusieurs, ce mode d’épargne a été, jusqu’à l’arrivée du Compte d’épargne libre d’impôt (CELI), le seul véhicule valable pour épargner ou préparer sa retraite. Cette arrivée a marqué le début d’un nouveau dilemme : REER ou CELI ?

QuaND faVoRisER LE REER ?Le REER est souvent utilisé afin d’accumuler des économies à l’abri de l’impôt en vue de la retraite. L’imposition des rendements est reportée jusqu’à ce que les sommes soient retirées du régime, généralement à l’âge de la retraite. Il s’agit ainsi d’un excellent moyen de différer une partie de l’impôt sur votre salaire afin de combler le manque à gagner à votre retraite. De plus, vos cotisa-tions peuvent être déduites de votre revenu imposable, ce qui peut entraîner un remboursement d’impôt.

Le REER est avantageux si le taux d’imposition lors de retraits au compte est inférieur au taux de déduction lorsqu’on cotise au REER. C’est le cas de la majorité des gens, puisqu’il est fréquent que les revenus à la retraite soient moindres que lors de la vie active. De plus, le REER peut vous donner accès à d’autres programmes connexes, tel que le Régime d’accession à la propriété (RAP).

QuaND faVoRisER LE CELi ?Le CELI vous permet d’investir jusqu’à 5 000 $ annuellement (montant indexé au fil des ans) pour différents projets, cela sans imposition sur les revenus de placement générés. Lorsque vous effectuez un retrait au compte, le capital et les revenus ne sont pas assujettis à l’impôt. Vous pouvez donc y effectuer des retraits

Des avantages inDéniablesLe REER est sans nul doute le plus popu-laire de tous les moyens d’épargne à l’abri de l’impôt. Il permet d’investir en vue de la retraite en différant l’impôt tant sur le capital investi que sur les revenus. En d’autres mots, lorsque vous placez des sommes dans un REER, des économies considérables sont engendrées grâce au report d’impôt, contrairement à la plupart des placements effectués hors régime.

attention, toutefois, aux retraits : les sommes investies sont imposées au moment de leur retrait du ReeR, soit normalement à la retraite. si elles sont retirées avant terme, les sommes seront imposables au taux d’imposi-tion applicable au moment du retrait.

l’abC Des ContRibutionsSi vous désirez vous prévaloir des avanta-ges fiscaux du REER, vous avez jusqu’à 60 jours après la fin de l’année visée pour y verser des contributions. Celles-ci peu-vent également être déduites pour une année ultérieure si elles ne le sont pas pour l’année donnée.

Vous pouvez investir un maximum de 22 000 $ pour 2010 et de 22 450 $ pour 2011 dans votre REER, jusqu’à concur-rence de 18 % du revenu gagné de l’an-née précédente. Certains facteurs d’équi-valence entrent aussi en compte dans le calcul de la cotisation maximale. Pour connaître le montant exact que vous pou-vez verser cette année, consultez votre dernier avis de cotisation de l’Agence du revenu du Canada, normalement envoyé au cours du printemps précédent.

une question D’habituDeLorsque la date limite de cotisation au REER approche, il peut être difficile de trouver des économies à investir, d’autant plus que celle-ci arrive juste après le tour-billon de dépenses du temps des Fêtes. Plusieurs se voient alors verser une contribution bien inférieure à ce qu’ils avaient souhaité. Pour éviter un tel pro-blème, songez à investir régulièrement de petits montants dans votre REER, par la voie de l’investissement systémati-que, par exemple. Ainsi, vous éviterez la course aux REER en début d’année.

Par ailleurs, il est préférable de com-mencer à économiser pour la retraite dès que possible. Normalement, plus on épargne tôt, plus le rendement du REER est élevé. La raison en est fort simple : les intérêts composés, qui fructifient à l’abri de l’impôt sur une longue période. Rappelez-vous néanmoins qu’au bout du compte, il est préférable d’investir un peu que pas du tout.

Puisque toute bonne chose a une fin, le REER est assorti en quelque sorte d’une date d’échéance, soit le 31 décembre de l’année où son détenteur atteint l’âge de 71 ans. À ce moment, le REER doit être converti en Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR). Cette échéance vous laisse toutefois suffisamment de temps pour épargner en vue d’une retraite bien méritée et à la hauteur de vos attentes.

Manon létourneau, Pl. fin.Vice-présidente et conseillère en placement, Banque Nationale Financière

AVEC ChAquE déBut d’ANNéE VIENt

LE tEmPS dES Régimes enRegistRés

d’épaRgne-RetRaite (REER). téLéVISIoN,

jouRNAux Et AutRES médIAS dIFFuSENt

mASSIVEmENt PuBLICItéS Et mESSAgES

dE SENSIBILISAtIoN À PRoPoS dE CE moyEN

d’éPARgNE. PEut-êtRE AVEz-VouS égALEmENt

REçu uN APPEL dE VotRE CoNSEILLER

FINANCIER ? mAIS PouRquoI

CEt ENgouEmENt PouR LE REER ?

la CouRse aux ReeR

en tout temps, et à n’importe quelle fin. Le montant retiré ira alors s’ajouter à vos droits de cotisation pour l’année suivante. Cepen-dant, vos cotisations au CELI ne sont pas déductibles du revenu imposable.

Le CELI peut être avantageux pour une multitude de projets à court ou à moyen terme et pourrait vous profiter si vous :

• prévoyez un taux d’imposition plus élevé lors du retrait que lors de la cotisation à votre REER;

• avez déjà maximisé votre REER et disposez de sommes non enregistrées à investir;

• êtes un retraité de 71 ans ou plus ne pouvant plus cotiser au REER;

• avez épargné certaines sommes malgré vos faibles revenus, en tant qu’étudiant (18 ans et plus) ou une personne ayant droit au Supplément de revenu garanti (SRG).

Malgré leurs similarités, le REER et le CELI ne sont pas tout à fait interchangeables, et votre décision d’opter pour l’un plutôt que l’autre devrait dépendre de vos objectifs d’épargne et de votre situation finan-cière. Demander l’aide d’un conseiller peut s’avérer judicieux afin d’utiliser à bon escient tout le potentiel offert par ces deux instru-ments d’épargne.

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Les informations et les opinions qui sont exprimées dans la présente communication le sont uni-quement à titre informatif et n’ont pas pour but de vous donner des conseils précis de nature juridique, financière, comptable, fiscale ou en matière de placements. La Banque Nationale du Canada a pris les moyens nécessaires afin de s’assurer de la qualité et de l’exactitude des infor-mations contenues aux présentes à la date de la publication. Cependant, la Banque Nationale du Canada ne garantit ni l’exactitude ni l’exhaustivité de cette information et cette communication ne crée aucune obligation légale ou contractuelle pour la Banque Nationale du Canada ou l’une de ses filiales.

* Pension de la Sécurité de la vieillesse, Supplément de revenu garanti. ** Fonds enregistré de revenu de retraite.

1 Pour le REER comme pour le CELI, certaines pénalités peuvent s’appliquer si vous dépassez le seuil de cotisation admissible.

    REER     CELiDroits de cotisation1 2010 : 22 000 $ 2011 : 22 450 $ (jusqu’à 2010 : 5 000 $ 2011 : 5 000 $ concurrence de 18 % du revenu gagné) (sans égard au revenu gagné)

Déduction de la cotisation Oui Non

report des droits inutilisés Accumulation annuelle Accumulation annuelle

Création de nouveaux droits de cotisation si retrait Non Oui, à partir de l’année suivante

Imposition des revenus Non Non

Imposition des retraits Oui Non

Impact sur les programmes sociaux (psv, srg)* Oui Non

Échéance du régime L’année du 71e anniversaire du cotisant Aucune

possibilité de cotiser au compte du conjoint Oui Non (mais les fonds peuvent lui être transférés pour qu’il contribue à son compte)

possibilité de donner en garantie Non Oui

retrait minimum obligatoire Oui (une fois le REER transformé en FERR**) Non

reer – CelI, CelI – reer :

Pour enfin y voir clair !

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|  FormaTion +  | 

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|  formation +  |

Par Mamour Diouf, T.M., coordonnateur du développement professionnel

Afin de maintenir leurs connaissances à jour et être au courant des dernières nouveautés médicales, les technolo-gistes médicaux (T.M.) ont recours à la formation continue. Celle-ci permet à l’Ordre de s’assurer que ses membres acquièrent et améliorent les compétences nécessaires à l’exercice. Quatre-vingt dix pour cent des technologistes médicaux, répartis dans toutes les régions du Québec, choisissent Formaline afin de supporter leur formation continue.

Formaline, l’outil de formation continu en ligne par excellence, offre de nombreux avantages tels l’accessibi-lité, la convivialité et la flexibilité. Formaline a permis à certains membres de concevoir un plan de développement professionnel efficace et adapté au contexte des diverses pratiques des T.M. L’approche réflexive est un succès et est suivie avec intérêt par beaucoup de technologistes médicaux.

pRiNCipEs pÉDagogiQuEs ayaNt MotiVÉ  La CRÉatioN DE foRMaLiNE

• L’apprentissage axé sur des activités répondant aux besoins pré définis par les professionnels de biologie médicale.

• La planification personnelle de son propre développe-ment professionnel.

• L’orientation du développement selon le champ de pratique (cibler les formations en lien avec les connais-sances et compétences en évolution dans sa spécialité).

• L’amélioration continue pour l’excellence dans son domaine de pratique.

foRMaLiNE fait pEau NEuVE !

Afin de satisfaire aux besoins de sa clientèle, Formaline devient de plus en plus simple d’utilisation et dynamique. Dorénavant, avec la nouvelle interface, il est facile de personnaliser son profil. Formaline, accompagne l’utilisa-teur dans toutes ses démarches de développement profes-sionnel. De plus, depuis quelques mois déjà, Formaline héberge le module d’inspection professionnelle permettant ainsi de remplir le questionnaire d’auto-évaluation électroniquement. D’ailleurs, il est possible de consulter l’article Nouveau module d’inspection professionnelle,rédigé par Rose-Marie Moreno, coordonnatrice à l’inspection professionnelle à l’Ordre, dans la rubrique Sentinelle de la présente publication.

formAlIne en AmÉlIorAtIon

ContInUe !

ACCessIBIlItÉ, ConvIvIAlItÉ et fleXIBIlItÉ !

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|  FormaTion +  |

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Modules (format texte ou vidéo) :➤➤ Notion d’immunologie➤➤ Système Lewis➤➤ Identification anticorps➤➤ Protocole de transfusion➤➤ Système ABO et discordances➤➤ Système Rh➤➤ Analyses prénatales➤➤ Contrôle de qualité➤➤ Biologie moléculaire➤➤ Scarf➤➤ Les différents systèmes de groupes

sanguins dont Kell, Kidd, Duffy, MNS, Système P et Globoside

➤➤ Préparation et production d’anticorps monoclonaux pour les laboratoires de banque de sang

La séroLogie s’invite chez vous !

COURS de SéROlOgie éRythROCytaiRe OffeRt eN ligNe paR héma-QUébeC

(ReCONNU paR l’OptmQ) dURée : 20 h

7 h de vidéo • 17 modules • 8 éTudes de CAs

TuToRAT eN lIGNe :➤➤ Réponses aux questions

les plus fréquentes➤➤ Aide pour les personnes

qui connaissent moins bien l’informatique

➤➤ Discussion en ligne avec les formateurs

Pour toute question reLative à L’inscriPtion, communiquez avec suzie Lamontagne :

418 780-4362, poste 2200 1 800 267-9711, poste 2200 (sans frais)[email protected]

CouRS fiNaNCé PaR :

Pour toute question concernant ces modifications ou précisions, n’hésitez pas à contacter : Mamour Diouf, T.M.Coordonnateur du développement professionnel

Courriel : [email protected] Téléphone : 514 527.9811, poste 3006 Numéro sans frais : 1 800 567.7763, poste 3006

La mission de Formaline est d’offrir un lieu de rencontre,un endroit public où se retrouver entre membres afin d’échanger des idées, de perfectionner sa formation et surtout de s’informer sur la profession. Le comité de développement professionnel accorde un soin particulier au maintien d’étroites relations professionnelles avec les utili-sateurs de Formaline, afin de mieux cerner leurs intérêts, leurs besoins et y répondre. Formaline se veut à l’image des membres et pour ce faire l’Ordre tient à ce que la plate-forme de formation en ligne s’améliore constamment. Pour y arriver, les commentaires et suggestions sont les bien-venus !

Conscients que le temps libre constitue l’un des biens les plus précieux, l’Ordre et son comité de développement professionnel sont très heureux de constater la fidélité des membres à Formaline. L’OPTMQ apprécie à sa juste valeur le temps que les technologistes médicaux consacrent à leur formation. En effet, ils sont de plus en plus nombreux à s’informer et à échanger sur Formaline. L’OPTMQ est parti-culièrement heureux d’affirmer que, grâce à la participation importante de ses membres, la formation continue, avec Formaline comme support, joue désormais un rôle important dans le développement des compétences des technologistes médicaux, et ce, pour l’ensemble des membres à travers la province.

aVaNtagEs DE La NouVELLE iNtERfaCE DE foRMaLiNE

• Plus ergonomique et fluide

• Menu simplifié offrant plus d’espace de navigation

• Facilement adaptable et personnalisable

• Ligne graphique saisonnière

• Plus jeune et conviviale

Il est plus facile de comptabiliser les heures de formation continue suivies au fur et à mesure dans le Micro-portfolio. Formaline permet d’avoir un sommaire des activités accomplies par le membre et même de l’imprimer. Ne pas oublier que la période de référence est du 1er avril 2011 au 31 mars 2013.

note

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Une équipe de recherche du Japon a isolé une souche de Neisseria gonorrhoeae, nommée H041, qui est résistante à l’antibiotique ceftriaxone. La ceftriaxone, qui appartient à la famille des céphalosporines à large spectre, était la der-nière option utilisée dans le traitement de première ligne pour la gonorrhée. De nouveaux antibiotiques devront être déve-loppés afin d’éviter que la gonorrhée ne devienne une maladie intraitable.

RÉfÉRENCE

OHNISHI, Makoto et al. Is Neisseria gonorrhoeae Initiating a Future Era of untreatable Gonorrea? Detailed Characterization of the First Strain with High-Level Resistance to Ceftriaxone. Antimicrob Agents Chemother, 2011, 55(7): 3538–3545.

Une soUCHe De neIsserIA gonorrHoeAe rÉsIstAnte aux aNtibiotiquEs

sAng et proDUIts sAngUIns lABIles adoptioN dE la NouvEllE éditioN dE la NormE

Lors de sa réunion régulière tenue les 18 et 19 juin 2011, sur recommandation du comité des normes, les membres du conseil d’administration de l’OPTMQ ont adopté la norme nationale CAN/CSA-Z902-10 Sang et produits sanguins labiles, produite par l’Association canadienne de normalisa-tion, comme norme officielle en médecine transfu-sionnelle, ainsi que toutes versions subséquentes.

Cette publication est disponible auprès de l’Association canadienne de normalisation au www.shopcsa.ca.

La Fondation des maladies du cœur du Canada a publié, en 2010, les Points saillants des Lignes directrices 2010 en matière de réanimation cardiorespiratoire et de soins d’urgence cardiovasculaire de l’American Heart Association.

La modification la plus importante de cette nouvelle édition concerne la séquence des soins immédiats en réanimation passant de A-B-C (voies aériennes, ventilations, compressions thoraciques) à C-A-B (compressions thora-ciques, voies aériennes, ventilations) pour les adultes, les enfants et les nourrissons (à l’exception des nouveau-nés). On peut y lire « Dans la séquence A-B-C, les compressions thoraciques sont souvent retardées alors que le répondant dégage les voies aériennes pour pratiquer le bouche-à-bouche, récupère un dispositif de protection ou rassemble et assemble l’équipement nécessaire à la ventilation. En passant à la séquence C-A-B, les compressions thoraciques débutent plus rapidement, tandis que le délai avant la ventilation devrait être minime. »

noUvelles lIgnes DIreCtrICes : rÉAnImAtIon CArDIorespIrAtoIre (rCr)

|  De facto  |

Par ANNE-MARIE MARTEL, T.M., chargée de dossiers scientifiques

L’emphase a donc été mise sur les compressions thora-ciques « Tous les secouristes ayant reçu une formation devraient pratiquer à tout le moins les compressions thoraciques chez les victimes d’un arrêt cardiaque. Si le secouriste ayant reçu une formation est également en mesure de pratiquer les insufflations, les compressions et les insufflations devraient être pratiquées selon un rapport de 30 compressions pour deux insufflations. »

Parmi les autres modifications importantes, on note la fréquence des compressions qui devrait être d’au moins 100 par minute (plutôt que « d’environ » 100 par minutes) et la profondeur des compressions pratiquées chez l’adulte qui passe de quatre à cinq centimètres à au moins cinq centimètres (deux pouces). Il faut donc « Poussez fort et vite ».

Afin de connaître plus en détails les modifications apportées, consultez ces lignes directrices sur le site de la Fondation des maladies du cœur du Canada à l’adresse suivante : www.fmcoeur.ca/lignesdirectricesRCR.

noUvelles lIgnes dirEctricEs rcr

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Par Rose-Marie Moreno, T.M., coordonnatrice de l’inspection professionnelle

|  sentinelle  |

noUveAU moDUle d’iNspEctioN proFEssioNNEllE

Formaline vit et s’anime maintenant au rythme du passage des membres. Outre les forums de discussions qui l’enri-chissent, l’hébergement du Micro-portfolio personnel, les conférences, les formations, les Boîtes à questions (BAQ) pour tous les secteurs d’activités, un nouveau module vient de s’ajouter, celui de l’inspection professionnelle !

Dans la foulée du courant technologique actuel et de l’ère informatique en constante évolution, l’Ordre a décidé de rehausser son processus d’inspection profes-sionnelle, afin de le rendre plus efficace, économique et écologique. Le Questionnaire d’auto-évaluation, envoyé en format papier par le passé, est maintenant ache-miné de façon électronique à l’aide de la plateforme Formaline. Chaque année, dans le cadre de la sur-veillance générale de la profession, le questionnaire est transmis à tous les membres des établissements et des laboratoires figurant au calendrier annuel d’inspection. Ce calendrier est habituellement publié dans Le LabExpert de février ou mai de chaque année. Il sera éventuellement disponible sur Formaline.

Ce nouveau module est maintenant sur Formaline, mais accessible uniquement lorsque le technologiste médical reçoit le questionnaire d’auto-évaluation. Il est doré-navant possible de le remplir au moment et au rythme

formAlIne offre mAIntenAnt Un noUveAU moDUle d’iNspEctioN proFEssioNNEllE

qui conviennent tout en respectant le délai de retour. La démarche est simple, suivre le lien transmis par courriel et lire les instructions à l’écran. Si le délai pour soumettre le questionnaire est dépassé, il se peut que le lien ayant été acheminé, devienne inactif. À ce moment, il faut se rendre directement sur Formaline. Une fois connecté avec le numéro de membre et le mot de passe, il sera possible, à la page d’accueil, de voir l’invitation à aller compléter le questionnaire. Si par manque de temps, une seule séance n’est pas assez, il faut le sauvegarder et y revenir plus tard. Avant de le soumettre, l’option d’imprimer une copie est possible. Une fois envoyé, le questionnaire sera transmis vers le dossier personnel du membre dans Formaline, Mon Espace, Consulter mon Q.A.E. Si le ques-tionnaire est soumis sans être achevé, Formaline avisera qu’il est impossible de l’envoyer puisqu’il manquera des réponses à certaines questions. Afin d’aider à la visua-lisation des questions restées sans réponses, celles-ci apparaîtront d’une couleur rouge.

De la même façon qu’auparavant, il est possible de laisser des notes avisant de tout changement, que ce soit au niveau de l’emploi ou d’un changement d’adresse.

Bonne navigation !

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|  ET CæTERA  |Bien que présents dans le paysage de l’art corporel depuis fort longtemps, les tatouages recouvrent de nos jours de plus grandes surfaces corporelles, laissant peu d’espace aux prélèvements veineux. De ce fait, cela soulève de plus en plus de questionnements, entre autres, au sein des centres de prélèvements. La question forte légitime qui se pose est la suivante : « Peut-on effectuer un prélèvement veineux à travers un tatouage » ?

Le tatou est un sujet d’actualité et l’engouement général pour ces dessins « encrés » dans la peau devient de plus en plus grand. Cependant, les effets et les impacts du tatouage au niveau des analyses de biologie médicale sont encore peu connus, bien que cette pratique soit de plus en plus populaire, il y a présentement peu d’information et de documentation à ce sujet.

Le premier réflexe en tant que T.M., exhorte à privi- légier un autre endroit lorsqu’il est possible de le faire et de ne prélever qu’à travers un tatouage qu’en dernier recours. C’est également ce que la littérature suggère. Les quelques informations retrouvées quant aux encres servant aux tatouages, mentionnent une possibilité d’interférence avec les analyses et une certaine incidence d’infection au site de ponction. Cependant, ces données peu documen-tées, sont davantage le reflet de perceptions. Elles ne sont pas appuyées par des études scientifiques. L’encre utilisée à la réalisation de ces dessins n’entre pas en contact avec la circulation sanguine. Elle se limite aux couches superfi-cielles de la peau (l’encre est délivrée à l’aide d’aiguilles à la limite entre l’épiderme et le derme, généralement à une profondeur de un à quatre millimètres dans la peau, plus spécifiquement dans la plus haute couche de l’épiderme).

Les principaux documents de référence reconnus, ne font aucune remarque ni critique face à ces sites de ponctions

lABorAtoIre De sAntÉ pUBlIQUe DU QUÉBeCcoNtrôlE ExtErNE dE la qualité

Une compilation des résultats des derniers contrôles externes de la qualité, effectuée par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ), peut être obtenue auprès de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec. Il s’agit des contrôles externes suivants :

• Syphilis (février 2011)• Mycologie (mai 2011)• Parasitologie intestinale (mai 2011)

Afin d’obtenir un exemplaire de ces documents, veuillez communiquer avec :

Rose-Marie Moreno, T.M. Coordonnatrice de l’inspection professionnelle

Courriel : [email protected] Téléphone : 514 527.9811, poste 3004 Numéro sans frais : 1 800 567.7763, poste 3004

tAtoUAge et prÉlèvement

Œ uvrant partout au Canada, HHC est une entreprise paramédicale reconnue au service des assureurs concernant les évaluations de santé et les collectes d’échantillons.

Conscient des réalités dans le domaine de la santé, HHC offre à ses professionnels une approche flexible. Régulièrement à la recherche de professionnels de la santé pour réaliser les demandes médicales au domicile des assurés, HHC vous invite à saisir cette opportunité.

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tatoués. Ils ne soulèvent aucune restriction non plus. Lorsqu’un prélèvement est fait à travers un tatouage, il est suggéré de consigner une note à cet effet dans le dossier du patient ou sur l’ordonnance, afin d’en garder une traçabilité. Cette note peut devenir utile, voir fondamentale, lorsqu’il s’agit de prélèvements de tissus destinés au labo-ratoire d’anatomopathologie.

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Ce n’est plus un secret pour personne, la profession de technologiste médical est dans une situation de vulnérabilité étant donné les besoins grandissants de professionnels de laboratoire. Cette situation est due au nombre croissant de membres prenant leur retraite, mais aussi à cause du remplacement de ceux s’absen-tant pour des raisons familiales. Plusieurs stratégies sont mises en place, par l’Ordre et ses partenaires, afin de combler les besoins de professionnels.

En plus de favoriser le recrutement au Québec et d’augmenter le nombre d’étudiants dans le programme Technologie d’analyses biomédicales (TAB), des actions en vue de recruter des personnes formées à l’étranger sont aussi mises en place, entre autres, par le gouverne-ment. L’Ordre déploie des efforts pour l’intégration des personnes formées à l’étranger, tout en garantissant la protection du public. À cet égard, différents outils d’évaluation des compétences et des acquis expérien-tiels ont été développés et mis en œuvre, dont certains avec le soutien financier du Ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec.

L’Ordre reçoit de plus en plus de demandes de permis de candidats immigrants ayant étudié à l’étranger et ayant exercé dans leur pays ou ailleurs. Ces personnes proviennent principalement du Maghreb, mais aussi d’Amérique du Sud et des pays de l’Est. Le nombre de candidats provenant d’autres provinces canadiennes

est négligeable. Au cours des dernières années, l’Ordre a traité un nombre croissant de demandes (voir figure 1 ).

Afin d’obtenir un permis de l’Ordre en vue d’exercer la profession au Québec, le candidat doit détenir le diplôme d’études collégiales (DEC) Technologie d’analyses biomédicales ou l’équivalent si le candidat a étudié hors du Québec.

Un proCessUs rIgoUreUX

|  ET CæTERA  |

Par Alain Collette, avocat, directeur général et secrétaire

l’IntÉgrAtIon Des personnes formÉes

à l’étraNgEr

lABorAtoIre De sAntÉ pUBlIQUe DU QUÉBeCcoNtrôlE ExtErNE dE la qualité

Il est aussi possible d’obtenir un permis en cytopathologie si le candidat détient en plus, une attestation d’études collégiales (AEC) en cytotechnologie ou l’équivalent. La détermina-tion d’une équivalence par l’Ordre est un pro-cessus soumis à un encadrement législatif et réglementaire, sanctionné par le gouvernement, qui établit le cadre de référence suivant :

• Normes d’équivalence de diplômes, de formation et des autres conditions de déli-vrance de permis;

• Procédure relatives au traitement de l’infor-mation et de la documentation;

• Procédures relatives à la décision et à sa révision.

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|  quorum  |

En 2006, l’Ordre a adhéré aux Principes en matière de reconnaissance de diplôme et de formation acquise hors du Québec élaboré par le Conseil interprofes-sionnel du Québec (CIQ). Ces principes sont :

• Égalité et équité dans le traitement des demandes

• Objectivité

• Transparence

• Ouverture

• Révision périodique

Le Règlement sur les normes d’équivalence de diplôme et de la formation aux fins de la délivrance d’un permis (R.R.Q. c. C-26 r.250) établit les règles permettant de statuer sur l’équivalence de diplômes et de la forma-tion, incluant l’expérience pertinente. Un comité a été constitué, lequel est composé de cinq technologistes médicaux dont deux professeurs du programme TAB détenant une expérience clinique.

Pour établir l’équivalence de diplôme, le comité compare le contenu et le nombre d’heures de chaque cours du programme soumis par le candidat au contenu et à la durée des cours du DEC. Il s’agit de la compa-raison d’éléments suffisamment précis, donnant lieu à des recommandations uniformisées pour tout candidat ayant réussi le même programme à la même époque. Les candidats ayant obtenu une reconnaissance partielle sont invités à compléter les cours et les stages manquants.

Par souci d’équité, l’Ordre se doit d’être en mesure d’établir l’équivalence de la formation, incluant l’expérience, laquelle est un élément plus vague néces-sitant un référentiel plus raffiné. C’est pourquoi l’Ordre s’est doté d’un outil précis et adapté à la profession, dressant le profil complet de la compétence du techno-logiste médical en exercice.

Constatant que plusieurs candidats arrivaient au Québec sans connaître adéquatement les éléments requis pour présenter une demande, l’Ordre a produit

un guide d’information et un programme d’auto-éva-luation en ligne. Les candidats ont donc accès, avant le départ de leur pays d’origine, à une auto-évaluation de leur dossier professionnel. Ils savent alors quels documents et sous quel format ils devront être soumis ainsi que, s’il y a lieu, les exigences des activités de mise à niveau qui pourraient être requises lors de leur arrivée au Québec.

Afin de s’assurer que l’analyse des demandes faites par le comité d’admission tienne compte non seulement du savoir, mais du savoir-faire et du savoir- être du candidat, un outil composé d’histoires de cas a été produit. Ceci permet d’évaluer les acquis réels de chacun des candidats le réalisant et d’identifier les compétences à mettre à niveau.

Une fois cette évaluation faite, le candidat reçoit, s’il y a lieu, une prescription de formation qu’il doit compléter, dans l’un des dix cégeps offrant le programme TAB. Compte tenu des différences importantes de formation et de pratique en médecine transfusionnelle et en anatomopathologie et de la nécessaire adapta-tion à la pratique au Québec, la presque totalité des candidats doivent compléter des activités de mise à niveau afin d’obtenir un permis de l’Ordre.

Il est important de noter que les candidats sont déjà détenteurs d’un diplôme lié à la profession de leur pays et qu’ils ont développé leur compétence. Dès lors, l’objectif n’est pas d’exiger d’eux qu’ils obtiennent le diplôme québécois mais de leur permettre de mettre à niveau leur compétence afin d’obtenir un permis de l’Ordre et de faciliter leur intégration à la profession.

Le processus d’évaluation de l’Ordre est rigoureux et le complément de formation que les candidats complètent les prépare adéquatement à la pratique de la profession au Québec. Le milieu doit les accueillir favorablement et leur permettre de contribuer à réduire la pression imposée par le manque de technologistes médicaux.

NoMBRE DE DEMaNDEs  DE CaNDiDats foRMÉs  hoRs CaNaDa

2005-2006   2006-2007   2007-2008   2008-2009   2009-2010    2010-2011

39   54   42   52  79      86

1

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|  quorum  |

|  QUORUM  |

Par Martine Laplante, responsable des communications

l’orDre y ÉtAIt !

14 et 15 AvrIl – Coalition Priorité Cancer au Québec - Conférence nationale pour vaincre le cancer

27 AvrIl - Association canadienne de normalisation (CSA) - Téléconférence du comité technique Z252

10 mAI - Conseil canadien des normes (CCN) – Rencontre du groupe de travail sur les laboratoires médicaux

12 mAI et 12 septemBre - Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) – Réunion du comité directeur pour le contrôle de la qualité interne en biochimie

13 mAI - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Assemblée générale annuelle des membres

17 mAI - Institut canadien d’information en santé (ICIS) et les associations et ordres provinciaux en laboratoire médical - Réunion annuelle

19 mAI - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Journée annuelle du forum de l’inspection professionnelle

2 JUIn - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Table de concertation et de vigie du sur la mobilité professionnelle

3 JUIn - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Forum des communications

7 JUIn - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Forum des directeurs généraux

9 JUIn - Forum économique international des Amériques - Conférence de Montréal

9 JUIn - Alliance canadienne des organismes de réglementation de la pratique des professionnels de laboratoire médical - Réunion de constitution

10 AU 12 JUIn - Société canadienne des sciences de labora-toire médical – Congrès annuel

6 JUIllet - Clinical and Laboratary Standards Institute (CLSI) - Participation à l’élaboration de la nouvelle norme Quality Management System - Personnel Management

18 Août - Clinical and Laboratary Standards Institute (CLSI) - Participation à l’élaboration de la nouvelle norme Quality Management System - Personnel Management

23 Août - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Forum des directeurs généraux

7 septemBre - Collège de Rosemont - Rencontre des étu-diants de première année du programme Technologie d’ana-lyses biomédicales (TAB)

14 AU 16 septemBre - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Colloques des dirigeants des ordres professionnels

20 septemBre - Clinical and Laboratary Standards Institute (CLSI) - Participation à l’élaboration de la nouvelle norme Quality Management System - Personnel Management

26 septemBre - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Réunion comité directeur de la formation

27 septemBre - Santé Canada - Séance d’information sur le Programme des instruments médicaux (PIM)

28 et 29 septemBre - Société québécoise de biologie clinique (SQBC) - Congrès annuel

12 oCtoBre - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) et Institut du nouveau monde (INQ) - Table ronde dans le cadre de la Semaine des professionnels

12 AU 14 oCtoBre - Salon de l’Éducation de Montréal - Kiosque au Salon des exposants

13 oCtoBre - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Déjeuner-conférence dans le cadre de la Semaine des pro-fessionnels

18 oCtoBre - Cégep du Rosemont - Réunion du comité consultatif Technologie d’analyses biomédicales

20 et 21 oCtoBre - Cégep de Sainte-Foy - Rencontre des étudiants de première année du programme Technologie d’analyses biomédicales (TAB)

1er AvrIl AU 24 novemBre 2011

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|  quorum  |

Avis est par les présentes donné que madame Karine Giroux, exerçant la profession de technologiste médi-cale au Québec, a plaidé coupable devant le conseil de discipline de l’Ordre professionnel des technologistes médi-caux du Québec des infractions qui lui étaient reprochées soit :

1. Le ou vers le 28 janvier 2009, l’intimée, exerçant alors sa profession au CSSS de la Vallée-de-la-Gatineau, a exercé sa profession dans un état susceptible de com-promettre la qualité de ses services, commettant par là une infraction aux dispositions de l’article 5 du Code de déontologie de l’Ordre professionnel des technolo-gistes médicaux du Québec.

2. Le ou vers le 28 janvier 2009, l’intimée, exerçant alors sa profession au CSSS de la Vallée-de-la- Gatineau, lors de l’approvisionnement d’un culot globulaire destiné à une patiente, Mme P. C.-M., n’a pas agi selon les normes généralement recon-nues dans la profession en fournissant au personnel infirmier un culot globulaire qui avait subi tous les tests de compatibilité et destiné à un autre patient, M. J. M., commettant par là une infraction aux dispositions de l’article 3 du Code de déontologie de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec.

3. Le ou vers le 28 janvier 2009, l’intimée, exerçant alors sa profession au CSSS de la Vallée-de-la-Gatineau, a manqué à son devoir d’intégrité en indiquant sur un document intitulé « journal des surpassements » qu’un culot globulaire portant le numéro C000308697948* était compatible à la patiente, Mme P. C.-M., alors que ce n’était pas exact et sans s’assurer de cette compa-tibilité, commettant par là une infraction aux disposi-tions de l’article 2 du Code de déontologie de l’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec.

Le 21 octobre 2011, le conseil de discipline a imposé à madame Karine Giroux une radiation du Tableau de l’Ordre pour une période de deux mois sur le chef no 1 de la plainte, de deux mois sur le chef no 2 de la plainte et de trois mois sur le chef no 3 de la plainte. Ces périodes de radiation doivent être purgées concurremment.

Mme Karine Giroux est donc radiée du Tableau de l’Ordre pour une période de trois mois à compter du 10 novembre 2011.

Le présent avis est donné en vertu des articles 156 et 180 du Code des professions.

Fait à Montréal en ce 10 novembre 2011 Madame Anne-Marie Martel, T.M.Secrétaire du conseil de discipline

AvIs De rADIAtIondossiEr No 36-11-00109

Les technologistes médicaux ont l’obligation d’aviser l’Ordre de tout changement de lieu de pratique profes-sionnelle. Il important de noter qu’en l’absence d’un lieu de travail dans les dossiers des membres de l’Ordre, c’est la résidence personnelle du membre qui devient sa résidence professionnelle et c’est cette adresse qui est diffusée publiquement.

CHAngementd’adrEssE proFEssioNNEllE

24 oCtoBre - Fasken Martineau, SECOR et Sanofi Canada - Colloque Anatomie du progrès

25 oCtoBre - Association canadienne de normalisation (CSA) - Réunion du comité technique Z252

26 AU 29 oCtoBre - Salon Éducation Emploi de Québec - Kiosque au Salon des exposants

27 oCtoBre - Alliance canadienne des organismes de régle-mentation de la pratique des professionnels de laboratoire médical - Réunion statutaire

1er novemBre - Pôle de coordination - Rencontre concer-nant l’accès à la formation prescrite par les ordres profes-sionnels ainsi qu’aux stages

3 novemBre – Association des conseils multidisciplinaires du Québec (ACM) – Colloque annuel

10 novemBre - Coalition Priorité Cancer au Québec - Événement bénéfice pour le Réseau entre-aidants et lance-ment du Prix Pat Burns

11 novemBre - Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) - Réunion du comité directeur du Forum de l’inspection professionnelle

24 novemBre - Clinical and Laboratary Standards Institute (CLSI) - Participation à l’élaboration de la nouvelle norme Quality Management System - Personnel Management

L’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec vous souhaite de Joyeuses Fêtes ! Profitez de ces moments en famille et entre amis afin de célébrer et revenez-nous en forme pour la prochaine année !

HorAIre Des fêtesLe siège social de l’Ordre sera fermé du 23 décembre 2011 au 8 janvier 2012

JoyeUses fêtes !

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votre AssUrAnCe responsABIlItÉ

professionnelleLa profession de technologiste médical (T.M.) exige que le membre possède une assurance responsabilité profession-nelle afin d’exercer en toute légalité. L’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec (OPTMQ) détient cette assurance, souscrite auprès de La Capitale assurances générales, une compagnie québécoise reconnue pour la qualité et l’excellence de ses garanties et de son service pour ce type d’assurance. Voici un bref survol de ce contrat.

pouRQuoi uNE assuRaNCE REspoNsaBiLitÉ  pRofEssioNNELLE ?L’assurance responsabilité professionnelle est exigée par le Code des professions du Québec et a deux objectif principaux soit :

1) Protéger le consommateur contre toute faute, erreur et omis-sion dommageable commise par l’assuré, et

2) Prendre en charge les dommages financiers dont l’assuré pourrait être tenu responsable de par ses actions, mais aussi prendre sa défense contre toute action qui pourrait être intentée contre lui.

En effet, si un patient est insatisfait des traitements et services prodigués par un technologiste médical et qu’il estime avoir subi des dommages, il fera une réclamation contre le professionnel en question. Cependant, il faut faire bien attention, ce n’est pas parce que l’on estime quelqu’un responsable d’un dommage qu’il l’est. Cela entraîne malgré tout des dossiers à monter, une défense à assurer et dans un tel cas, votre assurance responsabilité profes-sionnelle est là pour assumer son rôle.

Qui soNt LEs assuRÉs ?La police d’assurance responsabilité professionnelle de l’OPTMQ assure les personnes et organismes suivants :

• L’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec;

• Les membres en règle de l’Ordre adhérant au programme d’assurance responsabilité professionnelle;

• Les membres en règle de l’Ordre, ayant adhéré au programme d’assurance responsabilité professionnelle pour les sinistres découlant des services professionnels, rendus pendant qu’ils étaient membres en règle et adhérents au programme d’assu-rance de responsabilité professionnelle de l’Ordre;

• Les anciens membres en règle de l’Ordre, pour les sinistres découlant des services professionnels rendus pendant qu’ils étaient membres en règle et adhérents au programme d’assu-rance responsabilité professionnelle de l’Ordre;

• Les étudiants ou stagiaires reconnus par l’Ordre;

• Les employés actuels et passés œuvrant ou ayant œuvré sous la supervision d’un membre en règle assuré;

• Les héritiers légaux ou les ayants droit de toute personne susmentionnée;

• La société dont un membre en règle est propriétaire.

LEs aCtiVitÉs assuRÉEsL’assurance responsabilité professionnelle couvre les activités professionnelles faisant partie du champ d’exercice exercées au Canada. Celles qui, accessoirement ou occasionnellement, peuvent être exercées à l’extérieur du Canada dans la mesure, dans ce dernier cas, où des poursuites judiciaires sont intentées contre le professionnel au Canada. Elles incluent l’enseignement, la super-vision, les opinions et les conseils.

Par conséquent l’assureur s’engage à payer les dommages compensatoires couverts par la police de l’OPTMQ alors que le contrat est en vigueur résultant d’une faute, négligence, impru-dence ou inhabilité dans l’exécution des activités professionnelles assurées, et ce, jusqu’à concurrence de 1 000 000 $ par sinistre et de 2 000 000 $ par période d’assurance. De la même façon, l’assureur assumera les frais de défense dans de telles poursuites en responsabilité professionnelle.

Il est à noter que l’assurance responsabilité ne s’applique pas dans les cas de poursuite disciplinaire intentée contre le technologiste médical de la part de l’OPTMQ.

tRois RÈgLEs foNDaMENtaLEsAfin d’augmenter l’efficacité de cette assurance et d’assurer une défense des plus adéquate, il est essentiel que le professionnel assume certaines obligations qui n’ont pour but, que de bien défendre ses intérêts.

1) Informer l’assureur de tout fait ou circonstance pouvant donner lieu à une réclamation. Cela permet à l’assureur d’ou-vrir immédiatement un dossier et d’aller chercher l’information requise alors qu’elle est encore bien disponible.

2) Quelles que soient les circonstances, ne jamais admettre sa responsabilité, partielle ou totale ou engager toute dépense ou négociation de son propre chef. Penser être responsable ne veut pas dire qu’on le soit. Tous les faits doivent être consi-dérés objectivement.

3) Il est essentiel que d’apporter son concours et son entière collaboration à l’assureur dans le déroulement de l’enquête de même que lors de procédures judiciaires éventuelles.

Ce sont les grandes lignes du contrat d’assurance responsabilité professionnelle des technologistes médicaux du Québec. Pour de plus amples informations, consulter le site Internet de La Capitale assurances générales au www.lacapitale.com/optmq.

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Technicien de laboraToire dans un milieu de production où les bonnes pratiques doivent être rigoureusement respectées, vous aurez, selon le secteur où vous serez assigné, la possibilité d’effectuer diverses tâches dont :

Héma-Québec souscrit au programme d’accès à l’égalité en emploi pour les femmes, les autochtones, les minorités visibles et ethniques ainsi que les handicapés.

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UNE GRANDE MISSION. UNE GRANDE ÉQUIPE.

● Le dépistage de marqueurs virologiques par l’utilisation d’instruments de haute technologie (ex. : tests d’acides nucléiques)

● La recherche et l’identification d’anticorps, ainsi que le groupage sanguin par l’utilisation des techniques sérologiques

● La mise en culture de différents produits pour la détection de bactéries

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¾ Possibilité d’une garantie d’heures ¾ Les principaux quarts de travail sont de jour et de soir, du lundi au samedi ¾ Avancement de carrière et projets stimulants ¾ Formation approfondie et personnalisée

OMAR ELI, TECHNICIEN DE

LABORATOIRE