contraintes fatales la violence en guise de « traitement » psychiatrique

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  • 8/8/2019 Contraintes Fatales La violence en guise de traitement psychiatrique

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    Publi par la Commission desCitoyens pour les Droits de lHomme

    Fonde en 1969

    CONTRAINTESFATALES

    La violence en guise de traitement psychiatrique

    Rapport sur lutilisation des mesuresde contention dans les tablissements

    de sant mentale, et recommandations

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    TABLE DES MATIRIntroduction : La contraintepsychiatrique tue ...........................

    Chapitre un : Des traitementsviolents pour du profit ...................

    Chapitre deux :La camisole chimique ....................

    Chapitre trois :Des diagnostics trompeurs ............

    Chapitre quatre : Restaurer ladignit et le respect de lhomme ...

    Recommandations .........................

    Commission des Citoyens pour lesDroits de lHomme Internationale ...

    CONTRAINTESFATALES

    La violence en guise d traitement psychiatriqu

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    lvidence, les soins psychiatriques nesont pas censs tuer. On ne sattend doncpas voir les patients mourir dans les hpi-taux psychiatriques. Pourtant, cest bien cequi arrive, sans quon le sache chaque jour,

    sous lil des psychiatres, dans les institutions psychia-triques du monde entier.

    Randy Steel, un enfant de 9 ans, avait refus deprendre un bain dans linstitution psychiatrique o il

    avait t admis. Il sen est suivi une lutte au cours delaquelle Randy a vomi, puis a cess de respirer alorsque le personnel le maintenait de force. Aprs ranima-tion, on la bien vite transfr vers un autre hpitalmais il est dcd le joursuivant. Les dossiers decet tablissement ont rv-l par la suite que Randyavait subi des mesures decontention 25 reprisesdurant les 28 jours avantsa mort. Malgr la prsen-ce de sang scoulant de

    son nez, de sa bouche, deses yeux et de son anus, etde bleus sur son visage etson abdomen, aucunecharge criminelle na

    jamais t retenue.Lors dune audience lgislative dtat en 2003, la

    mre de Randy, Holly, a montr les photos de lautopsiede son fils, ajoutant : Jespre quaucun autre enfant nau-ra un jour subir le mme sort. 1

    En 1998, des membres du personnel de lhpitalpsychiatrique o elle sjournait ont forc une jeuneCanadienne de 13 ans, Stphanie Jobin (qui devait djprendre cinq mdicaments psychotropes diffrents) se

    coucher face contre terre. Lun a pos un fauteuil (detype pouf) sur elle, un autre sest assis dessus pour laplaquer au sol et dautres ont immobilis ses pieds.

    Aprs stre dbattue durant 20 minutes, Stphanie acess de respirer. Sa mort a t dclare accidentelle.2

    La mme anne, Andrew Maclain, 11 ans, est dcdpar asphyxie traumatique (suffocation) et compression dela poitrine quatre jours aprs avoir t admis dans unhpital psychiatrique du Connecticut. Il avait dsobi lordre donn par un aide soignant daller une autretable au petit-djeuner. Par la suite, deux membres dupersonnel lont soumis la contention, lun sallongeant

    sur lui, dans une chambre capitonne.Les mesures de contention constituent la preuve

    la plus visible des pratiques barbares que la psychiatriese plat appeler thrapie ou traitement. Et, comme le

    montrent clairement cesexemples, au mpris de lacompassion humaine, cettebrutalit ne se modre pas,mme lorsquil sagit dejeunes patients.

    Depuis 1969, la Com-mission des Citoyens pourles Droits de lHomme

    (CCDH) a enqut et divul-gu les cas de dcs provo-qus directement par les soins psychiatriques.Dans les annes soixante-

    dix, la CCDH a enqut sur une centaine de morts inexpli-ques dans les hpitaux dtat californiens Camarillo et Metropolitan . Un homme g de 36 ans avait ttrouv mort, attach sur un lit avec des lanires de cuir,couch sur le ventre. Une grand-mre avait t trouvemorte dans un placard dhpital deux semaines aprs quele personnel avait inform la famille de sa disparition.

    En 1999, travaillant avec les lgislateurs et lesmdias, la CCDH a contribu rvler lhorrible vrit,

    savoir que chaque anne, aux tats-Unis seulement, prsde 150 personnes meurent des suites de contention sansque quiconque nait rendre de comptes. En 2 ans, au

    I N T R O D U C T I O NL a c o n t r a i n t e p s y c h i a t r i q u e t u e

    2

    Les mesures de contention constituentpeut-tre la preuve la plus parlante

    des pratiques barbares que la psychiatrie seplat appeler thrapie ou traitement. Aumpris de la compassion humaine, cette

    brutalit ne se modre pas, mme lorsquilsagit de jeunes patients.

    Jan Eastgate

    INTRODUCTIONLa contraintepsychiatrique tue

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    moins treize dcs denfants sont survenus. Certainsavaient peine 6 ans.

    Les mesures prises pour diminuer le nombre de dcsnont eu que peu deffets. Malgr ladoption de dispositionsfdrales restrictives aux tats-Unis en 1999, neuf autresenfants sont morts de suffocation ou darrt cardiaque cause de mesures de contention violente, de 1999 2002.

    Au Japon, des lois ont t adoptes en 2000 aprsquon a dcouvert que des hpitaux psychiatriques privs

    enfermaient de force des patients gs et les soumettaient des contentions illgales. Ces lois interdisaient lutilisa-tion de la contention physique sur les personnes ges.3

    Pourtant la violence a continu. En 2003, le D r MasamiHouki, directeur de la clinique psychiatrique Houki,au Japon, a t accus dhomicide involontaire. Il avaitenfonc des mouchoirs dans la bouche dune patiente de31 ans, avait ferm sa bouche avec une bande adhsive,lui avait inject un tranquillisant, puis attach les mains etles pieds et lavait force se coucher sur le sige arrirede sa voiture durant le transfert la clinique ; larrive,elle tait morte.4

    Houki est lun des rares psychiatres ou membres du

    personnel psychiatrique avoir t inculp dhomicidesuite lapplication dune mesure de contention violente,quon appelle par euphmisme contention thrapeutiquehumaine . Entre-temps, des milliers de personnes de toutge continuent de mourir dagressions inhumaines dansles institutions psychiatriques du monde entier.

    La raison cela est trs simple. Une agression estpar dfinition une tentative relle ou apparente dinfligerune blessure quelquun par le recours illgal la force.Par coups et blessures on entend toute forme de coup,de violence ou de contrainte physique illgale inflige un tre sans son consentement.

    Les procdures psychiatriques de contention rpon-dent parfaitement la dfinition des mots agression et

    coups et blessures , sauf sur un point : elles sont lgales.La psychiatrie sest hisse au-dessus de la loi et de l,

    elle peut assner coups et blessures ses malheureuses

    victimes sans devoir rendre des comptes, sous le couvertde traitement .

    Nous vous invitons lire ce rapport et tirer vos

    propres conclusions propos des dangers que reprsentela psychiatrie non seulement pour notre sant mentale,mais aussi pour la vie de chacun.

    Il est impratif que les forces de lordre et les lgisla-teurs agissent pour mettre un terme ces atrocits.

    Cordialement,

    Jan Eastgate

    Prsidente de la Commissiondes Citoyens pour les Droitsde lHomme internationale

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    Les patients sont souventprovoqus dans le but dejustifier leur placement souscontention pour percevoir

    des remboursements pluslevs des assurances (aumoins 1 000 dollars par jour).

    Des milliers de patients sontsoumis chaque anne une contention en quatre points suite ladministration demdicaments connus pourinduire la violence.

    Les patients spuisent

    tellement lutter contrela contention quils risquentune crise cardio-respiratoire.Beaucoup sont morts,certains avaient peine 6 ans.

    Des tragdies humainesinacceptables se rptent rgu-lirement au nom de soins ,et ce en dpit des efforts desgouvernements pour les prvenir.Cela reflte une certaine

    perversit de la part dupsychiatre.

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    FAITS IMPORTANTS

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    CHAPITRE UNDes traitements violentspour du profit

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    Avec un budget public colossal destin ceque la psychiatrie fournisse les meilleurssoins possibles , pourquoi les psychiatresont-ils recours la violence pour imposerleur volont et pourquoi mettent-ils si

    frquemment la vie de leurs patients en danger ?En 2002, dans un rapport du Bureau de recherche du

    Snat de Californie, un expert dclarait que la tentativedimposer un traitement par la force produit toujours leffet

    contraire, car elle cre de lhumiliation, du ressentiment et unersistance envers des traitements susceptibles daider davan-tage .5 LOffice pennsylvanien de la sant mentale et desservices concernant labusde substances a rapportque lisolement et lacontention nallgent nisouffrances humaines nisymptmes psychiatriques,ne modifient pas le compor-tement et ont souventabouti des soins chez le

    patient et le personnel,

    des traumatismes motion-nels et la mort du patient .6

    Je ne peux pas respi-rer , se plaignit RoshelleClayborne, une fille de16 ans soigne la cli-nique psychiatrique deLaurel Ridge, au Texas.Mais ses cris furent igno-rs. Roshelle fut jete au sol face contre terre, rapporte lejournalHartford Courant, ses bras croiss sur sa poitrine et sespoignets tirs vers larrire par une infirmire en psychiatrie. On la drogua de force, et elle resta soudain inanime, dusang scoulant du coin de sa bouche alors quelle perdait

    le contrle de ses fonctions vitales. Son corps sans nergie

    fut roul dans une couverture et mis dans une chambredisolement. Personne ne la regarda mourir.7

    En Nouvelle-Zlande, une enqute du gouverne-ment a permis de dcouvrir les raisons du dcs deMansel Watene, 29 ans, aprs une procdure de conten-tion lhpital psychiatrique dtat de Carrington. Avantsa mort, le personnel avait fait usage de force, causantun blocage des voies respiratoires durant la lutte avecle patient.

    Dix infirmiers lavaient alors clou au sol, avaientattach ses chevilles avec son pyjama et lavaient trans-port travers un corridor jusque dans une chambre

    disolement, o il mourut.Un tranquillisant lui avaitmme t administr aprssa mort.8

    Pour les patients unechose est sre : sils ne meu-rent pas, ils noublientjamais une exprience decontention. Dans une dcla-ration pour une affaire de

    contention juge par la courde Californie en 2002, RonMorrison, infirmier diplmen psychiatrie, expliqua : ... Un individu soumis lacontention se sent vulnrable,rabaiss, humili et sans pro-tection. Cela peut crer unedtrioration mentale et un res-

    sentiment exagr ou du mpris pour les responsables de lamesure de contention, et peut vraiment aggraver une situation

    potentiellement violente ou gnrer un potentiel de violencercurrente dans le futur. 9 Morrison rapporta galementque les patients spuisent tellement lutter contre la

    contention quils risquent une crise cardio-respiratoire.10

    Roshelle fut jete au sol face contre terre,ses bras croiss sur sa poitrine et sespoignets tirs vers larrire par une

    infirmire en psychiatrie. On la droguade force, et elle resta soudain inanime,

    du sang scoulant du coin de sa bouche

    alors quelle perdait le contrle de sesfonctions vitales. Son corps sans nergie

    fut roul dans une couverture et misdans une chambre disolement.Personne ne la regarda mourir.

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    Les preuves de mise en danger de la vie dautrui etde dgradation rsultant de la contention sont acca-

    blantes. Mais certains psychiatres se contentent de mentirde faon flagrante ou de banaliser la mort. Par exemple,Donald Milliken, chef du Dpartement de psychiatrie dela Capital Health Region au Canada, a dclar : Lacontention nest pas dangereuse en soi ; un pourcentage de ceuxqui y sont soumis meurent. Nous ne savons pas quelle est la

    proportion ni combien dautres risquent de mourir et doiventtre ranims. En tant que cliniciens, nous devons accepter queles mesures de contention soient potentiellement ltales et nousdevons en faire une utilisation judicieuse.11

    La contention nest pas utilise pour le bien du patient.Un procs au Danemark a rvl que les hpitaux bnfi-ciaient de subventions supplmentaires pour traiterdes patients violents. Kenneth Clark, un psychiatre de

    Harvard, a rapport quen Amrique, les patients sont sou-vent provoqus pour justifier des mesures de contention.

    En effet, les assurances les rtribuent mieux (au moins 1 000dollars par jour). Autrement dit, plus un patient devient

    ou est rendu violent, plus le psychiatre gagne de largent.Il ny a l aucun mystre. Aussi incroyableque cela puisse paratre, comme ladmet KennethClark, les psychiatres cherchent dgrader lecomportement de leurs patients pour le profit. Largent estla raison pour laquelle des milliers de patients sont sou-mis chaque anne une contention en quatre points suite ladministration de mdicaments connus pourinduire la violence et qui constituent le traitement favo-ri des psychiatres. Cette profession ignore les causesdes difficults mentales et les moyens dy remdier.

    En revanche, elle sait parfaitement commentdstabiliser et dgrader tratreusement le comporte-m en t h uma in , c on tr e

    monnaie sonnante ettrbuchante.

    Les mthodes de contention impliquentlapplication dun niveau de force quipeut tre mortel, en particulier lors-quelles sappliquent sur des enfants quinont plus la possibilit dinspirer sous lepoids dun adulte. Cest ce qui sest passpour Roshelle Clayborne, Tristan Sovernet Rancy Steel ( droite).

    Mais les mthodes de contentionactuellement utilises en psychiatrie peu-

    vent galement asphyxier un patientadulte, et cela mme si son nez et sabouche ne sont pas obstrus. Le dangerest fortement accru quand la bouche estbloque ou quand des mdicaments blo-quant la respiration sont utiliss.

    Les personnes responsables des dcs

    occasionns sont rarement poursuivies par lajustice, tant donn que ces procdures sontprsentes comme tant les procdures psy-chiatriques autorises.

    Randy Steele

    Tristan Sovern

    Roshelle Clayborne

    La mort souscontention :

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    L es cas suivants illustrent bien les dangers dune profession qui ne comprend rien aux problmesde sant mentale et ny apporte aucune solution. Lefait quune tragdie si curante se rpte rgulirementlors de soins psychiatriques sur des enfants, malgr tousles efforts du gouvernement pour lempcher, reflte bienla perversit de la psychiatrie. Non seulement elle encou-rage et dfend cette brutalit criminelle, mais elle ose lap-

    peler traitement , voire de contention thrapeutiquehumaine . 2002 : Charles Chase Moody, 17 ans, est touff lors

    dune mesure de contention dans une institution de traite-ment du comportement au Texas.

    2001 : Tanner Wilson, 11 ans, meurt dune crise car-diaque aprs avoir t soumis des mesures de contentiondans une institution de sant mentale de lIowa.

    2000 : Michael Wiltsei, 12 ans, meurt par asphyxiedurant une procdure de contention dans un centre pour la

    jeunesse en Floride. 1998 : Moins de deux semaines aprs son admission

    lhpital psychiatrique de Desert Hill, Tucson, enArizona, une fille de 15 ans, Edith Campos, est renvoye

    ses parents dans un cercueil. Elle est morte par asphyxie etdune compression de la poitrine, aprs avoir t maintenueau sol pendant plus de 10 minutes par le personnel hospi-

    talier. Motif : elle aurait lev le poing lors dune confronta-tion avec celui-ci.

    1998 : Dustin Phelps, 14 ans, meurt dans un foyerpour enfants handicaps, en Ohio. Il avait t enroul dansune couverture et un matelas, attach avec des sangles etlaiss sans surveillance pendant quatre heures.

    1997 : Sakena Dorsey, 18 ans, meurt de suffocationau cours dune procdure de contention o elle est face

    contre terre, un membre du personnel tant couch en tra-vers de son dos. Elle avait des antcdents mdicauxdasthme.

    1997 : Robert Rollins, 12 ans, meurt dans une insti-tution du Massachusetts aprs avoir subi une immobili-sation de 10 minutes, face contre terre, la suite dune dis-pute qui stait envenime propos de son nounours qui luimanquait.

    1996 : Jimmy Kanda, un enfant de 6 ans, meurtaprs avoir t attach sur un fauteuil roulant et laiss sanssurveillance, dans un foyer psychiatrique destin auxfamilles, en Californie. Il est mort par strangulation enessayant de se librer lui-mme.

    1996 : Eric Roberts, 16 ans, meurt aprs avoir t

    envelopp dans une couverture de plastique et de caout-chouc mousse, dans une institution de sant mentaleau Texas.

    DES VIES DTRUITESLes enfants agresss

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    lorigine, les psychia-tres ntaient que desgardiens punissant les

    fous dans les asiles. Depuislors, leur mthodologie bru-tale na gure progress,sauf considrer commetelle ladjonction des moyensde contention lectriques etchimiques.

    De nos jours, le per-sonnel hospitalier recourt diverses mthodes toutes

    violentes et potentiellementmortelles. Parmi celles-ci,figure le fait dempcherphysiquement et brutale-ment le patient de bouger,en principe juste avant de lerendre inconscient en le dro-guant.

    Dans la procduredimmobilisation plat

    ventre , on plaque la victi-me au sol laide dunetechnique dimmobilisation :un infirmier en psychiatriesaisit les poignets dupatient, lui croise les bras surla poitrine et tire ses poi-gnets vers larrire tout enrejetant ses jambes par des-sous et en le poussant au solface contre terre. Deux infir-miers tiennent ensuite les poignets (coudes et bras tantcroiss sous la personne tenue au sol), deux autres tiennentles jambes et un cinquime est assis ou couch sur le dos de

    la victime.Une autre mthode consiste jeter la victime au sol,

    face contre terre et bras carts ; quatre personnes tiennentchacune un membre et une cinquime sassied sur son dos.

    Il en rsulte notamment des bleus, des fractures et desdifficults respiratoires. La mort survient par suffocation,du fait de lasphyxie positionnelle. En effet, la compressionde la poitrine est trop forte pour laisser les poumons ins-pirer de lair.

    Tristan Sovern, g de16 ans, criait : Vous mesuffoquez... je ne peux plusrespirer. Au moins deuxdes assistants psychia-triques lui appliquant lacontrainte savaient quilavait des difficults de respi-ration, mais ont continuleur treinte pendant que le

    jeune criait laide, face ausol et les bras croiss sousson corps. Ayant perduconscience, Tristan a tenvoy durgence lhpi-tal de Greensboro le 26fvrier 1998. Mais fut troptard - il mourut.

    Les mthodes coerci-tives mcaniques incluentles camisoles de force, lesceintures ou les sangles decuir qui menottent chevilleset poignets. Lisolement alieu dans des chambresinsonorises qui ne sou-

    vrent que de lextrieur. Desmdicaments qui engour-dissent le mental serventde moyens de contrle chi-mique.

    Comme le montre lebref historique qui suit, lesmesures physiques actuelles

    nont gure envier aux svices dautrefois.

    XVIIIe s. : Camisoles murales et chanes fixes au mur ou au lit

    semployaient pour immobiliser les patients. La thorie envigueur prtendait : plus la contention est douloureuse,meilleurs sont les rsultats.

    A la fin du XVIIIe sicle, Benjamin Rush, pre de la psy-chiatrie amricaine, dont le portrait orne encore le sceau delAssociation amricaine de psychiatrie, conut la chaise tranquillisante . Elle immobilisait le patient dans un tatde grand inconfort et de douleur.

    Historiquement, les mthodes

    de traitement de la psychiatrierabaissent et contrlent lindividu

    par la violence et la force.Aujourdhui, il ny a pasgrand-chose de chang.

    LA MORT COMME RSULTAT

    Historique desmthodes de contention

    C H A P I T R E U N

    D e s t r a i t e m e n t s v i o l e n t s p o u r d u p r o f i t8

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    1787 :Le psychiatre franais Phillippe Pinel abolit lutilisation

    des chanes sur les fous , mais les remplaa par des cami-soles de force.

    XIX

    e

    s. :Le lit-cage tait un lit bas entour dun grillage. Ony plaait le patient pendant des semaines ou des mois.Lutilisation de ceintures lies aux poignets, de menottes decuir pour poignets et chevilles et de chaises de contentioncontinua, les psychiatres vantant les vertus thrapeutiques de ces mthodes.

    1855 :Lutilisation de cham-

    bres fortes pour lisole-ment devint la mode danscertains hpitaux psychia-triques.

    Annes 1950 :Dans les annes 1950,

    on se servait de moyensmcaniques pour confinerles patients dans leur lit ousur des chaises de conten-tion . Parfois, les patientstaient enferms dans dessous-sols obscurs, pareils des cachots.

    Annes 1990 :

    Kelly Stafford, ge de17 ans, perturbe par desdifficults familiales, de-manda tre admise dansune institution psychiatriqueaux tats-Unis. Elle fut inter-ne durant 309 jours, dontun grand nombre dans uneobscurit cruelle, derriredes fentres noircies. Sesmembres restrent attachspendant des mois.

    Katalin Zentai mouruten dcembre 1996, dans

    un hpital psychiatriquede la Valle duConnecticut. Son dcseut lieu aprs avoir tattache sur une chaise decontention durant 30 des36 dernires heures de sa

    vie. Lorsquelle fut libre,

    des caillots de sang qui staient forms montrent aux pou-mons et la turent.12

    XXIe s. :Les mthodes de contention actuelles comprennent

    des procdures physiques, mcaniques, lectriques etchimiques.

    2002 :En 2002, le Parlement europen a exprim son inquitude

    au sujet de lutilisation actuelle de lits-cages dans plusieurs paysdEurope de lEst. Il a deman-d que cette pratique humi-liante et inhumaine cesse. (unlit-cage est entour de barres,afin dempcher le captifde quitter le lit et mme, par-fois, de sasseoir dans sonespace de confinement.) La

    Rpublique tchque ne les arendus illgaux quen 2004.Un survivant a dclar que lapeur du lit-cage le hanteraittoute sa vie.13

    Limage la plus prciseque lon puisse avoir delhumiliation et de la terreurde la contention est peut-trecelle que lon peroit tra-

    vers les yeux de la victime : Parfois, jentends la

    clef dans la serrure. Jessaie

    de me ressaisir. Tout peutarriver : ils viennent mefaire une injection brutale,resserrer les ceintures, oules enlever... Peut-tre melaisseront-ils me lever pouraller aux toilettes. Peut-tremme me laisseront-ilssortir. Je dois ngocierprement et dans les condi-tions les plus dures...

    Je ne vois pas ce quejai fait pour mriter cet iso-lement et ces mesures de

    punition. Lorsquon me lib-ra de cette petite chambredisolement lodeur ftide,o javais pass 3 4 joursaprs mon arrive dansle service, jtais prt cooprer pour viter dy re-tourner. 14

    C H A P I T R E U ND e s t r a i t e m e n t s v i o l e n t s p o u r d u p r o f i t

    9

    Camisole de forceContention des chevilles

    Aujourdhui, le personnel hospitalierutilise plusieurs mthodes toutes

    violentes et potentiellement

    mortelles qui empchentphysiquement et brutalementle patient de bouger, le plussouvent avant de le rendre

    inconscient coups de drogue.

    Contention des bras

    Chaise de contention

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    Les psychotropes peuventcauser beaucoup danxitet dagitation, et mener un comportement violent

    qui sert justifier les mesuresbrutales de contention.

    Les neuroleptiques(tymologiquement saisirles nerfs ) peuvent diminuertemporairement la psychose,mais long terme les patients

    y deviennent biologiquementdavantage sujets.

    Les mdicaments anti-psycho-tiques causent frquemmentdes cauchemars, une atoniemotionnelle, des crampesmusculaires soudaines etincontrles, des spasmes, desmouvements de torsion, debalancement erratiques et desgrimaces au niveau du visage,de la bouche et de la langue,donnant un air inquitant.

    Une relation a t tablieentre les antidpresseursles plus rcents et une sriede meurtres dans les coles

    amricaines ainsi que dansdautres pays.

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    FAITS IMPORTANTS

    1

    2

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    Samuel Rangle, 29 ans, fut admis lhpitalpsychiatrique dtat Patton , SanBernardino, Californie, le 1er juin 1999.Sachant par exprience quil risquait degraves ractions, il refusa de prendre de

    lHaldol, un puissant mdicament psychotrope sou-vent qualifi de camisole chimique. Il courut vers unepice o des membres du personnel le coincrent. Onjeta une couverture sur sa tte et neuf infirmiers saut-

    rent sur lui. Onze autres restrent l regarder alorsquon le menottait et quon sasseyait dessus. Deuxheures aprs, Samuel taitmort.15

    La mre de Samueldit plus tard : Mon fils ad se coucher comme unchien, on sest assis sur lui eton la cras jusqu son der-nier soupir. Plusieurs fois il acri Je ne peux plus respi-rer, mais personne narpondu son appel au

    secours...

    16

    Samuel avait debonnes raisons de craindrece neuroleptique questlHaldol.

    Les neuroleptiquesont souvent des effets telsque difficults penser, se concentrer, cauchemars,ennui, dpression, dses-poir et dysfonctions sexuelles. Sur le plan physique, ilspeuvent causer une dyskinsie tardive (crampes etspasmes musculaires soudains, incontrlables et dou-loureux, torsions, tortillements, mouvements grima-

    ants, touchant notamment jambes, visage, bouche etlangue, donnant au visage un air inquitant). Ils indui-

    sent aussi lakathisie [de a, sans et kathizein, sasseoir ;incapacit de rester tranquille]. Des tudes ont montrque ce besoin permanent de bouger est source dagita-tion et de psychose.

    Un autre effet, potentiellement fatal, est le syn-drome neuroleptique malin . Celui-ci inclut une rigi-dit musculaire, une altration de ltat mental, unpouls irrgulier ou des problmes cardiaques et detension.

    Robert Whitaker, auteur de Mad in America, unlivre imposant dressant lhistorique de ces mdica-

    ments et dautres psycho-tropes, rvle un autreproblme : Les neurolep-tiques diminuaient tempo-rairement la psychose,mais long terme lespatients y devenaientdavantage sujets biologi-quement. Un deuximeeffet paradoxal... tait lef-fet appel akathisie [de a,

    sans et kathizein, sasseoir ;incapacit de rester tran-quille]. Cette conditiondclenche une anxit etune agitation extrmes,menant un comporte-ment violent. Les patientsne cessent de marcher, debouger sur leur chaise, detordre leurs mains, ce qui

    montre leur tourment intrieur. Un lien a galement t ta-bli entre cet effet secondaire et les comportements violents,agressifs. 17

    Bien que lopinion publique puisse penser que

    les fous tendent tre violents , Whitaker dcouvritque ce ntait pas le cas des patients mentaux avant

    C H A P I T R E D E U XL a c a m i s o l e c h i m i q u e

    11

    CHAPITRE DEUXLa camisolechimique

    Les patients qui lon avait prescritdes neuroleptiques parlaient de

    douleurs si grandes quils voulaientsauter hors de leur corps

    et dune anxit paralysante.

    Une femme se cogna la tte contrele mur et cria : Je veux justeme dbarrasser de ce corps !

    Robert Whitaker,auteur de Mad in America, 2002

    (Fou en Amrique)

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    lintroduction des neuroleptiques. Avant 1955, quatretudes ont montr que le taux de patients sortis dins-titutions de sant mentale et commettant des crimestait gal ou infrieur celui de la population globale.En revanche, huit tudes menes de 1965 1979 ont

    dmontr que ce taux tait devenu suprieur celui de lapopulation globale... Lakathisie y contribuait visible-ment .18

    Lorsque les enquteurs tudirent finalementlakathisie, les patients leur firent dimportantes rvla-tions , dit Whitaker. Ils parlaient de douleurs sauterau plafond, dune anxit paralysante. Une femme secogna la tte contre le mur et cria : Je veux juste me dbar-rasser de ce corps ! 19

    Des tudes de casrvlrent comment despatients souffrant duneakathisie induite par lesmdicaments cherchaient

    chapper leur misreen sautant des btiments,en se pendant ou sepoignardant. Dans lunedelles, 79 % des patientsmentaux qui avaienttent de se tuer souffraientdakathisie.20 Divers cher-cheurs dcouvrirent quecet effet secondaire ren-dait rgulirement les patients plus sujets la violence et nommrent cet effet toxicitcomportementale , rapporte Whitaker.21

    En 1990, une tude tablit que 50 % des bagarresau sein dun service de psychiatrie avaient un lienavec lakathisie. Une autre conclut que des doses mo-dres fortes dun neuroleptique rendaient la moitides patients bien plus agressifs ; ceux-ci parlaient depulsions violentes attaquer nimporte qui et tuer cesc... ards qui les tourmentaient.22

    Les antidpresseurs les plus anciens (tricycliques)peuvent causer des effets tels que : lthargie, difficult penser, confusion, problmes de concentration et demmoire, cauchemars et sentiments de panique ; ainsique : illusions, frnsie, dlire, crise, lsions au foie,crises cardiaques et attaques crbrales.

    Mme les plus rcents antidpresseurs ISRS(inhibiteurs slectifs de la recapture de la srotonine)peuvent engendrer de lakathisie. Un lien a t tablientre ceux-ci et une srie de meurtres commis dansles coles amricaines. Un rapport britannique de

    1998 a rvl quau moins 5 % des patients ISRS souf-fraient deffets secondaires connus de maniregnrale , incluant lagitation, lanxit et la nervo-sit. Dans prs de 5 % des effets rapports, il estfait mention dagressions, dhallucinations et dedpersonnalisation.23

    Daprs les informations figurant dansleur notice rdige par les fabricants, ces mdica-ments peuvent causer maux de tte, nauses, anxit

    et agitation, insomnie etrves bizarres, pertedapptit, impuissance etconfusion. Des cher-cheurs japonais ont rap-

    port que des quantitssubstantielles de cesantidpresseurs peuventsaccumuler dans lespoumons et tre libres des taux toxiques lors-quun deuxime antid-presseur est prescrit.24

    Les effets demanquesont tout aussi dramati-

    ques. Le Dr John Zajecka a rapport, dans le Journalof Clinical Psychiatry, que lagitation et lirritabilitressenties par les patients lors du sevrage dun

    ISRS peuvent causer de lagressivit et uneimpulsivit suicidaire .25 Dans le Lancet, journalmdical anglais, le Dr Miki Bloch a fait tat depatients devenus suicidaires et homicidairesaprs avoir arrt de prendre un antidpresseur, unhomme ayant mme song nuire ses propresenfants .26

    La contention chimique psychiatrique actuelle estaussi inefficace et potentiellement ltale que la dsu-te contention physique. De plus, une telle thrapie mdicamenteuse fait empirer les problmes mentauxexistants et en cre de nouveaux, la fois pour lindi-vidu et la socit.

    C H A P I T R E D E U XL a c a m i s o l e c h i m i q u e

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    La contention chimique

    psychiatrique actuelle estaussi inefficace et

    potentiellement ltale que ladsute contention physique.

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    Beaucoup dtudemdicales montrendsormais que les

    drogues psychiatripeuvent causer decomportements vioou suicidaires. Lhet lactualit sont pdexemples de toutsortes, de la tentatdassassinat de Repar John Hinkley lassassinat de secinq enfants

    par Andrea Yates

    En 1975 dj, le journalC o m p r e h e n s i v ePsychiatry expliquaitque lakathisie, un effetsecondaire frquent des neu-roleptiques , saccompagnaitde fortes motions de peur,terreur, colre ou rage, danxi-t et de vagues affectionssomatiques .27

    Dans ce contexte, lAme-rican Journal of ForensicPsychiatry (Journal de psy-chiatrie mdico-lgale) rap-porta le cas dun hommede 23 ans auquel on avaitinject un fort tranquillisant

    aux admissions du service depsychiatrie. Aprs linjection,il stait chapp, avait courudans un parc, stait dvtuet avait tent de violer unefemme. Larticle ajoutait : Ildescendit la rue, enfona laporte dentre dune maisono une vieille dame de81 ans dormait. Il la frappa

    violemment de ses poings...puis trouva un couteau et lapoignarda plusieurs fois,provoquant sa mort.

    Puis il tomba sur uneautre femme avec sonenfant et lui donna plu-sieurs coups de couteau [...],aprs quoi il rencontra uneautre personne, une femme,quil agressa violemment etpoignarda... 28

    Le rapport dcrit quatreautres cas de violence attri-bus une akathisie due aumme neuroleptique. Dans un cas, un homme de 35 ans avait consomm ce mdicament pendant prs de quatre

    mois comme patient ambulatoire et expliquait comment satte bourdonnait, quil se sentait hyperexcit, quil avait trsmal au crne et avait limpulsion poignarder quelquunpour tenter de se dbarrasser de la douleur .

    Un compte rendu publi dans le Journal of the AmericanMedical Association donnait des exemples de lagitation quipeut accompagner lakathisie. Il parlait dun homme qui,quatre jours aprs avoir commenc prendre un neurolep-tique, montrait une agitation incontrlable, incapable derester tranquille et marchant durant des heures .

    Aprs stre plaint de nervosit intrieure et de vio-lentes envies dagresser qui-conque se trouvait prs de lui ,lhomme sen prit son chien ettenta de le tuer. Le chercheursouligna lironie : le mdica-ment crait la violence alorsquil tait cens lapaiser.29

    Dans son livre de 1991,In the Belly of the Beast,

    Jack Henry Abbott dcrivit leseffets possibles de lakathisie : Ces mdicaments... ne cal-ment pas les nerfs. Ils lesattaquent. Si profondment que

    vous ne pouvez pas localiserla source du mal... Les musclesde votre mchoire tant prisde folie, vous mordez lintrieur

    de votre bouche, votre mchoire se ferme avec unedouleur lancinante. Cela se produit plusieurs heures

    chaque jour. Votre colonne se raidit tel pointque vous pouvez peine bouger la tte ou le cou etparfois votre dos se plie comme un arc et vous tesincapable de vous lever. La douleur pntre en vous...

    Vous avez mal et tes agit, vous devez donc marcher.Ds que vous le faites, linverse arrive ; vous devez vousasseoir et vous reposer. Et a continue ainsi avec cettedouleur que vous ne pouvez pas localiser, et vous tesenvahi par cette abominable anxit que mme la respira-tion ne soulage pas. 30

    RAPPORTS DE CAS DABUSQuand laide devient trahison

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    En psychiatrie, tous lesdiagnostics sont appelstroubles car aucun dentreeux nest vritablement

    tabli comme maladie.Adopts en vote parlAssociation psychiatriqueamricaine, les troubles mentaux reposent sur desopinions et non sur des faitsscientifiques.

    Norman Sartorius, prsidentde lAssociation mondialede psychiatrie a dclar que le temps o les psychiatresconsidraient quil pourraient

    soigner les malades mentauxest rvolu. Dsormais, lesmalades mentaux devrontapprendre vivre avec leurmaladie.

    Le Dr Rex Cowdry, directeurdu National Institute forMental Health (Institut Nationalpour la Sant Mentale) aadmis devant le Congrs destats-Unis que les psychiatresignorent la cause des maladiesmentales et quils ne disposent

    pas encore de mthodespour les soigner .

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    4

    FAITS IMPORTANTS

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    C H A P I T R E T R O I SD e s d i a g n o s t i c s t r o m p e u r s

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    CHAPITRETROISDes diagnosticstrompeurs

    La mdecine a besoin de critres prcis pour qua-lifier un tat de maladie. En plus dun groupepr-dictible de symptmes, elle doit en tablir la causeet comprendre leur physiologie (fonctions).Ainsi, par exemple, un parasite cause la malaria.

    La piqre dun moustique particulier infecte un individuet ce dernier contamine ensuite dautres individus noninfects. Frissons et fivres priodiques comptent parmiles symptmes.

    En labsence de cause ou de physiologie connue, onnomme trouble un groupe de symptmes supposs avoirun lien entre eux. En psy-chiatrie, tous les diagnosticssont appels troublescar aucun dentre eux nestvritablement tabli commemaladie , dclare le Dr

    Joseph Glenmullen, psy-chiatre de lcole de mde-cine de Harvard.

    En 1995, le Dr RexCowdry, directeur du Na-

    tional Institute for MentalHealth (NIMH, Institut natio-nal pour la sant mentale), atmoign devant le Congrsdes tats-Unis. Il a dclar : Ces cinquante dernieresannes, la recherche soutenue et effectue par le NIMH a dfiniles symptmes essentiels des maladies mentales graves. Pourtant nous ignorons les causes. Nous ne disposons pasencore des mthodes pour soignerces maladies .31

    Les dfinitions de ces symptmes essentiels consti-tuent leManuel diagnostique et statistique des troubles men-taux (DSM) de lAssociation psychiatrique amricaine (APA)et son pendant, le chapitre des troubles mentaux de laClassification internationale des maladies (CIM). Adopts en

    vote par les membres de lAssociation amricaine de Psy-chiatrie (APA), les troubles de la psychiatrie et de la

    psychologie reposent sur des opinions et non sur des critresscientifiques.

    Daprs les professeurs Herb Kutchins de lUniversitdtat de Sacramento et Stuart A. Kirk, de luniversit dtatde New-York Albany, auteurs de Making us crazy (Nousrendre fous) : Il y a vraiment beaucoup dillusions sur le DSMet il existe un trs fort besoin pour ceux qui lont dvelopp decroire que leurs rves dexcellence scientifique sont devenus ralit,cest--dire que ses critres diagnostiques renforcent la validit,

    la fiabilit et la prcision des diagnostics effectus par les prati-ciens en sant mentale.32 Le pire, cest que le DSM a essay

    sans succs de mdicalisertrop de problmes humains.

    Comme le Dr ThomasDorman, spcialiste des ma-ladies organiques et mem-bre du Royal College ofPhysicians du Royaume-Uni et du Royal Collegeof Physicians du Canada,lcrit : En bref, toute laffai-re consistant crer des cat-

    gories de maladies psychia-triques, les formaliser par unconsensus et leur attribuerensuite des codes de diagnostic,

    pouvant leur tour tre utiliss pour la facturation aux assu-rances, nest rien dautre quune extorsion grande chelledonnant la psychiatrie une aura pseudo-scientifique. Lesauteurs senrichissent, bien entendu, sur le dos du public. 33

    Quoiquil en soit, ce qui est le plus pnible accepterest bien plus que le seul fiasco du DSM. Les psychiatres sontbien plus que de simples racketteurs vivant aux dpens de la

    population. La dure ralit, cest que ces manuels de dia-gnostic ont t utiliss dans le but de dcider du destin despatients en les rendant infirmes physiquement et menta-

    lement, quand bien mme leurs difficults nont pas decauses tablies.

    La dure ralit, cest que,chaque anne, les diagnostics

    trompeurs de la psychiatrietuent des milliers de patients

    ou les rendent infirmes

    physiquement et mentalement.

  • 8/8/2019 Contraintes Fatales La violence en guise de traitement psychiatrique

    18/28

    Il est prouv quune maladiesomatique nondiagnostique et non traitepeut se manifester avec les

    mmes symptmes mentauxque ceux que la psychiatriechoisit pour dfinir un trouble psychiatrique .

    Il existe des alternatives plushumaines face au monopolepsychiatrique. Les personnesen dtresse doivent recevoirdes soins mdicaux adquatset efficaces.

    En Italie, le Dr Giorgio

    Antonucci a soign sansmdicaments des patientsque les psychiatres avaientqualifis de dangereux .Soins mdicaux appropriset communication ont permisde les sortir de lhpital.

    Le recours la contentionphysique et mcanique estune agression. Il devrait tredclar illgal.

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    FAITS IMPORTANTS

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    Le Dr Sydney Walker III, neurologue et psy-chiatre a crit le livre A Dose of Sanity (Un peude sant desprit). Selon lui, le DiagnosticStatistic Manual (DSM) a conduit droguerinutilement des millions de gens... qui auraient pu

    bnficier dun diagnostic, dun traitement et de soins sansrecourir des mdicaments toxiques et potentiellement ltaux.34

    Charles B. Inlander, prsident de la PeoplesMedical Society, et ses collgues ont crit dans Medicine

    on Trial (Le procs de la mdecine) : Une part tonnantede gens prsentant de vrais ou de lgers troubles psychia-triques ou comportementaux

    font lobjet dun faux dia-gnostic - et donc, dun mau-vais traitement... Beaucoupdentre eux nont aucun pro-blme psychiatrique maisdes symptmes physiquessemblables ceux de condi-tions mentales, do un fauxdiagnostic, suivi dune th-rapie mdicamenteuse, dune

    mise en institution, puisdune descente aux enfersdo ils peuvent ne jamaisrevenir... 35

    Selon les chercheurs, les symptmes psychiatriquesles plus courants causs par les mdicaments sont lessuivants : apathie, anxit, hallucinations visuelles,changements dhumeur et de la personnalit, dmence,dpression, dlire, troubles du sommeil (rveils fr-quents ou tt le matin), mauvaise concentration, troublesdu langage, tachycardie [acclration du rythme car-diaque], production excessive durine durant la nuit,tremblements et confusion.

    Il nest pas un seul symptme psychiatrique qui

    ne puisse loccasion tre caus ou aggrav par diverses

    maladies physiques , rapporte le chercheur Erwin Koranyidans une tude canadienne en 1972.

    Le psychiatre choisit ostensiblement et continuelle-ment dignorer cette vidence. Pourtant, il est bien connuquune maladie physique non diagnostique et non traitepeut provoquer les mmes symptmes mentaux que ceuxque la psychiatrie choisit de dfinir comme symptmesdune condition psychiatrique non traite. Ladiffrence essentielle est que diagnostiquer et traiter cor-

    rectement la condition physique permet de gurir lamaladie. Cela remdie automatiquement aux symptmes

    mentaux et physiques,contrairement au diagnosticet au traitement psychia-triques dune maladie men-tale prsume, qui ne dter-minent jamais la cause, negurissent jamais la mala-die et aggravent toujoursles symptmes (touchs etmanqus), si tant est que letraitement ne soit pas fatal.

    Il existe des alternativesplus humaines au monopolepsychiatrique. Les personnes

    en dtresse doivent recevoir des soins mdicaux adquatset efficaces. Un bon traitement mdical, une alimentationcorrecte, un environnement sr et sain ainsi quuneactivit favorisant la confiance feront bien davantagepour un individu perturb quune prescription rptede drogues, dlectrochocs, de contentions violentes etautres abus psychiatriques.

    Les tablissements psychiatriques devraient disposerde mdecins non psychiatres et dquipements completsde diagnostic afin de dpister les conditions physiquessous-jacentes et non diagnostiques. Des diagnostics cor-

    rects viteraient environ 40 % des admissions.

    CHAPITREQUATRERestaurer la dignit etle respect de lhomme

    C H A P I T R E Q U AT R ER e s t a u r e r l a d i g n i t e t l e r e s p e c t d e l h o m m e

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    Les tablissements psychiatriquesdevraient disposer de mdecins

    non psychiatres et dquipementscomplets de diagnostic afin de

    dpister les conditions physiquessous-jacentes et non diagnostiques.

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    Imola, en Italie, le Dr Giorgio Antonucci a dvelop-p un programme pour traiter la schizophrnie

    sans mdicaments ; celui-ci a obtenu de bienmeilleurs rsultats que la dshumanisation et la prescriptionde drogues en psychiatrie.

    Le DrAntonucci croit fermement en la valeur de la viehumaine. Sa conviction est que, contrairement lenfer-mement forc et aux traitements physiques inhumains,la communication peut gurir mme les esprits les plusperturbs.

    lInstitut dOsservanza (observation) dImola, leDrAntonucci a trait des quantits de femmes soi-disantschizophrnes, dont la plupart taient attaches en perma-nence leur lit (certaines depuis 20 ans). On y employaitdes camisoles de force et des muselires en plastique pour

    empcher les patientes de mordre.Le DrAntonucci commena librer ces femmes de leuremprisonnement. Il consacra de nombreuses heures,chaque jour, leur parler et pntrer leurs dlires et leurs

    angoisses . Dans chaque cas, le Dr Antonucci couta desrcits dannes de dsespoir et de souffrances en institution

    Sous la direction du Dr Antonucci, on abandonna les traitements psychiatriques. De mme, certains des ser-

    vices psychiatriques les plus oppressifs durent fermer leursportes. Il veilla dispenser aux patientes des soins empreintsde compassion et de respect, sans recourir des mdica-ments. En fait, grce ses conseils, le service le plus violentde ltablissement tait devenu le plus calme. Aprsquelques mois, ses patientes dangereuses taient libresse promenant tranquillement dans le jardin de lasile. lafin, elles purent quitter lhpital et nombre dentre elles ontappris lire et crire, travailler et se prendre en chargepour la premire fois de leur vie.

    De plus, de tels programmes parallles cotent bien

    moins cher la collectivit. Le programme prcit etdautres, similaires, dmontrent jour aprs jour lexistencede rponses srieuses et de lespoir pour les personnes gra-

    vement perturbes.

    UNE AIDE VRITABLEGurir lincurable sans psychiatrie

    Le docteur GiorgioAntonucci a libr des

    quantits de patients incurables avec de

    la compassion,de la communication

    et du respect.

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    Le recours la contention physique, chimique et mcanique devrait tre dclar illgal.Dici l, tout membre du personnel psychiatrique comme le psychiatre qui a autorisla procdure devrait tre tenu pnalement responsable si la contention aboutit desdommages physiques ou la mort.

    Quiconque a t maltrait, agress ou intern tort par un psychiatre ou un autrepraticien de la sant mentale devrait porter plainte la police et alerter la CCDH.

    Dposez des plaintes pnales ainsi que dautres plaintes auprs dorganismes mdi-caux, psychologiques ou de contrle en mesure denquter et de rvoquer le droit depratique dun psychiatre ou dun psychologue.

    Si vous ou lun de vos proches avez subi un internement forc dans un tablissementpsychiatrique, une agression, des mauvais traitements ou des dommages de la partdun praticien de la sant mentale, demandez conseil un avocat sur la faon dagircontre le psychiatre responsable ou son hpital, ses associations et ses institutions de

    formation, pour obtenir rparation du prjudice. Avertissez la CCDH.

    Des mesures de protection lgale devraient tre prises pour sassurer que les psy-chiatres et psychologues ne violent pas les droits de toute personne exercer ses droitscivils, politiques, conomiques, sociaux, religieux et culturels tels que reconnus par laConstitution, la dclaration universelle des droits de lhomme, la Convention euro-penne des droits de lhomme ou dautres textes de rfrence.

    Linfluence pernicieuse de la psychiatrie a provoqu des ravages dans la socit, etplus particulirement dans les hpitaux, le systme ducatif et les prisons. Les grou-pements de citoyens et les responsables politiques devraient travailler ensemble pourdivulguer et faire cerner ces abus.

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    RECOMMANDATIONSRecommandations

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    a Commission des Citoyens pour lesDroits de lHomme (CCDH) a t fondeen 1969 par lglise de Scientologie afinde procder des investigations, rvlerles violations des droits de lhomme per-ptres par la psychiatrie et assainir le

    domaine de la sant mentale. Aujourdhui, la CCDHcompte plus de 130 bureaux dans 31 pays. Sesconseillers, appels commissaires, comprennentdes mdecins, des artistes, des avocats, des duca-teurs, des hommes daffaires et des reprsentantsdes droits de lhomme et des droits civils.

    La CCDH ne prodigue pas de conseils sur leplan mdical ou juridique. En revanche, elle colla-

    bore avec des mdecins. Leffort de la CCDH portesurtout sur les diagnostics trompeurs et subjec-tifs de la psychiatrie, de surcrot dpourvus depreuves scientifiques ou mdicales. Sur la basede ces faux diagnostics, la psychiatrie prescrit destraitements qui dtruisent des vies, parmi lesquelsdes psychotropes qui masquent les problmes phy-siques sous-jacents et empchent la gurison.

    Laction de la CCDH respecte la Dclarationuniverselle des droits de lhomme, en particulier

    les points suivants, que la psychiatrie viole jouraprs jour :

    Article 3 : Tout individu a droit la vie, lalibert et la sret de sa personne.

    Article 5 : Nul ne sera soumis la torture, ni des peines ou traitements cruels, inhumains oudgradants.

    Article 7 : Tous sont gaux devant la loi et ontdroit sans distinction une gale protection dela loi

    Chaque jour, partout dans le monde, de fauxdiagnostics psychiatriques, des tiquettes stigmati-santes, des lois dinternement, ainsi que des trai-tements brutaux et dpersonnalisants plongentinutilement des milliers dindividus dans ce sys-tme coercitif. Ce systme bafoue les droits delhomme qui sappliquent aux patients et illustre lanotion mme de violation des droits de lhomme.

    La CCDH a inspir et dirig des centaines derformes en tmoignant des audiences lgislativeset en organisant des audiences publiques sur lesabus de la psychiatrie. Elle collabore aussi avec

    les mdias, les organismes chargs de lapplicationde la loi et les officiels du monde entier.

    C O M M I S S I O N D E S C I T O Y E N Sp o u r l e s D r o i t s d e l H o m m e

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    La Commission des Citoyenspour les Droits de lHomme

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    LA COMMISSION DES CITOYENS POURLES DROITS DE LHOMME

    La Commission des Citoyens pour les Droits de lHomme effectue des enquteset divulgue les violations des droits de lHomme commises en psychiatrie. Elletravaille de concert avec des organismes et des individus partageant la mme

    aspiration, et dont le but commun est dassainir le domaine de la sant mentale. Ellepoursuivra son action jusqu ce que disparaissent les pratiques abusives etcoercitives de la psychiatrie et que les droits et la dignit de tous soient respects.

    Pour plus dinformations :CCHR International

    6616 Sunset Blvd.Los Angeles, California 90028, U.S.A.

    Tlphone : (323) 467-4242 (800) 869-2247www.cchr.org e-mail : [email protected]

    Ou contactez le bureau de CCDH le plus proche (voir en fin douvrage).

    LA MISSION DE LA CCDH

    Dr. John Breeding,

    Psychologue, crivain :

    Je suis honor dtre associ leffort encours entrepris par la Commission des Citoyenspour les Droits de lHomme pour nous dfendretous contre les fausses croyances et les pratiquesdangereuses de la psychiatrie. Jai beaucouptravaill en liaison avec CCDH et japprcie pro-

    fondment tous les membres de cette quipe.Il existe une quantit immense de dgts nonrvls causs par la psychiatrie et le pouvoir decoercition est absolument terrible. Cependant,grce CCDH, de plus en plus de gens endeviennent conscients et se mettent agir.

    Dennis CowanEnquteur sur les fraudes

    dans le systme de sant

    Jaimerais fliciter la Commission desCitoyens pour les Droits de lHomme pour son

    travail substantiel consistant divulguer lespratiques frauduleuses et nuisibles dans ledomaine de la sant mentale. Le personnel deCCDH est un groupe dvou sa tche. Sonexpertise dans le domaine, ses publications etrapports constituent des outils pour tout enqu-teur travaillant sur les fraudes en sant mentaleou sur dautres aspects criminels dans ce

    systme. Le travail et les publications de CCDHpermettent galement dalerter les consom-mateurs et le public sur lampleur des fraudes etabus en sant mentale, dont ils pourraient ga-lement tre victimes.

    Mike MoncriefSnateur du Texas :

    Les efforts fournis par des organisationscomme la vtre sont vitaux si lon veut protgerles individus face aux abus comme ceux dcou-verts au Texas, et ailleurs dans le pays.

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    C O M M I S S I O N D E S C I T O Y E N Sp o u r l e s D r o i t s d e l H o m m e

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    CCDH INTERNATIONALECommissaires et conseil consultatif

    Les commissaires de la CCDH soutiennentofficiellement la CCDH dans son travail afindassainir le domaine de la sant mentale et deprserver les droits des malades mentaux.

    Prsidente internationaleJan EastgateCitizens Commission onHuman Rights InternationalLos Angeles

    Prsident national (tats-Unis)Bruce WisemanCitizens Commission onHuman Rights United States

    Membre du conseilIsadore M. Chait

    Commissaire fondateurDr Thomas Szasz, professeurmrite de psychiatrie auCentre des sciences de la santde luniversit de New York

    Arts et spectaclesDavid CampbellRaven Kane CampbellNancy CartwrightKate CeberanoChick CoreaBodhi Elfman

    Jenna ElfmanIsaac HayesSteven David HorwichMark IshamDonna IshamJason LeeGeoff LevinGordon LewisJuliette LewisMarisol NicholsJohn NovelloDavid PomeranzHarriet Schock

    Michelle StaffordCass WarnerMiles WatkinsKelly Yaegermann

    Politique et droitTim Bowles, Esq.Lars EngstrandLev LevinsonJonathan W. Lubell, LL.B.Lord Duncan McNairKendrick Moxon, Esq.

    Science, mdecine et santGiorgio Antonucci, M.D.Mark Barber, D.D.S.Shelley Beckmann, Ph.D.Mary Ann Block, D.O.Roberto Cestari, M.D.(aussi prsident de CCHR Italie)Lloyd McPheeConrad Maulfair, D.O.Coleen MaulfairClinton Ray MillerMary Jo Pagel, M.D.Lawrence Retief, M.D.Megan Shields, M.D.William Tutman, Ph.D.Michael WisnerJulian Whitaker, M.D.Sergej Zapuskalov, M.D.

    ducationGleb Dubov, Ph.D.Bev EakmanNickolai PavlovskyPr Anatoli Prokopenko

    ReligionRv. Doctor Jim Nicholls

    AffairesLawrence AnthonyRoberto Santos

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    Bureaux nationaux de CCDHCCDH FranceCommission des Citoyens pourles Droits de lHomme CCDHBP 7675561 Paris Cedex 12 , FranceTl. : 01 40 01 09 70Fax : 01 40 01 05 20

    E-mail : [email protected]

    CCDH BelgiqueCommission des Citoyenspour les Droits de lHommePostbus 552800 Mechelen 2,BelgiqueTl. : 324-777-12494

    CCDH Lausanne, SuisseCommission des Citoyens pourles Droits de lHomme CCDHCase postale 57731002 Lausanne, SuisseTl. : 41 21 646 62 26E-mail : [email protected]

    CCDU Zurich, SuisseCitizens Commission onHuman Rights SwitzerlandSektion ZrichPostfach 12078026 Zrich, SwitzerlandTl. : 41 1 242 77 90E-mail : [email protected]

    CCDU Ticino, SuisseCitizens Commission onHuman Rights Ticino(Comitato dei cittadini per

    i diritti delluomo)Casella postale 6136512 Giubiasco, SwitzerlandTl. : 41 76 327 8379E-mail : [email protected]

    CCDU Afrique du SudCitizens Commission onHuman Rights South AfricaP.O. Box 710Johannesburg 2000Republic of South AfricaTl. : 27 11 622 2908

    CCDU AllemagneCitizens Commission on

    Human Rights GermanyNational Office(Kommission fr Verste derPsychiatrie gegenMenschenrechte e.V.KVPM)Amalienstrae 49a80799 Mnchen, GermanyTl. : 49 89 273 0354Fax : 49 89 28 98 6704E-mail : [email protected]

    CCDU AustralieCitizens Commission onHuman Rights AustraliaP.O. Box 562Broadway, New South Wales2007 AustraliaTl. : 612-9211-4787

    Fax : 612-9211-5543E-mail : [email protected]

    CCDU AutricheCitizens Commission onHuman Rights Austria(Brgerkommission frMenschenrechte sterreich)Postfach 130A-1072 Wien, AustriaTl. : 43-1-877-02-23E-mail : [email protected]

    CCDU CanadaCitizens Commission onHuman Rights Toronto27 Carlton St., Suite 304Toronto, OntarioM5B 1L2 CanadaTl. : 1-416-971-8555E-mail :[email protected]

    CCDU DanemarkCitizens Commission onHuman Rights Denmark(MedborgernesMenneskerettighedskommissionMMK)Faksingevej 9A2700 Brnshj, Denmark

    Tl. : 45 39 62 9039E-mail : [email protected]

    CCDU EspagneCitizens Commission onHuman Rights Spain(Comisin de Ciudadanos porlos Derechos HumanosCCDH)Apdo. de Correos 1805428080 Madrid, Spain

    CCDU FinlandeCitizens Commission onHuman Rights FinlandPost Box 145

    00511 Helsinki, Finland

    CCDU GrceCitizens Commission onHuman Rights65, Panepistimiou Str.105 64 Athens, Greece

    CCDU HongrieCitizens Commission onHuman Rights HungaryPf. 1821461 Budapest, HungaryTl. : 36 1 342 6355Fax : 36 1 344 4724

    E-mail : [email protected]

    CCDU IsralCitizens Commissionon Human Rights IsraelP.O. Box 3702061369 Tel Aviv, IsraelTl. : 972 3 5660699Fax : 972 3 5663750

    E-mail : [email protected]

    CCDU ItalieCitizens Commissionon Human Rights Italy(Comitato dei Cittadini peri Diritti UmaniCCDU)Viale Monza 120125 Milano, ItalyE-mail :[email protected]

    CCDU JaponCitizens Commission onHuman Rights Japan2-11-7-7F KitaotsukaToshima-ku Tokyo170-0004, JapanTl./Fax : 81 3 3576 1741

    CCDU MexicoCitizens Commissionon Human Rights Mexico(Comisin de Ciudadanos porlos Derechos Humanos CCDH)Tuxpan 68, Colonia RomaCP 06700, Mxico DFE-mail :[email protected]

    CCDU Monterrey, MexiqueCitizens Commission onHuman Rights Monterrey,Mexico(Comisin de Ciudadanos porlos Derechos HumanosCCDH)Avda. Madero 1955 PonienteEsq. Venustiano CarranzaEdif. Santos, Oficina 735Monterrey, NL MxicoTl. : 51 81 83480329Fax : 51 81 86758689E-mail : [email protected]

    CCDU NpalP.O. Box 1679Baneshwor Kathmandu, NepalE-mail : [email protected]

    CCDU NorvgeCitizens Commission onHuman Rights Norway(Medborgernesmenneskerettighets-kommisjon,MMK)Postboks 8902 Youngstorget0028 Oslo, NorwayE-mail : [email protected]

    CCDU Nouvelle-ZlandeCitizens Commission onHuman Rights New ZealandP.O. Box 5257Wellesley StreetAuckland 1, New ZealandTl./Fax : 649 580 0060

    E-mail : [email protected]

    CCDU Pays-BasCitizens Commission onHuman Rights HollandPostbus 360001020 MA, AmsterdamHollandTl./Fax : 3120-4942510E-mail : [email protected]

    CCDU Rpublique TchqueObcansk komise zalidsk prvaVclavsk nmest 17110 00 Praha 1, Czech RepublicTl./Fax : 420-224-009-156E-mail : [email protected]

    CCDU Royaume-UniCitizens Commission onHuman Rights United KingdomP.O. Box 188East Grinstead, West SussexRH19 4RB, United KingdomTl. : 44 1342 31 3926Fax : 44 1342 32 5559E-mail :[email protected]

    CCDU Russie

    Citizens Commission onHuman Rights RussiaP.O. Box 35117588 Moscow, RussiaTl. : 7095 518 1100

    CCDU SudeCitizens Commission onHuman Rights Sweden(Kommittn fr MnskligaRttigheterKMR)Box 2124 21 Stockholm, SwedenTl./Fax : 46 8 83 8518E-mail : [email protected]

    CCDU TaiwanCitizens Commission onHuman RightsTaichung P.O. Box 36-127Taiwan, R.O.C.E-mail : [email protected]

  • 8/8/2019 Contraintes Fatales La violence en guise de traitement psychiatrique

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    1. Jonathan Osborne and Mike Ward, When DisciplineTurns Fatal, Austin American Statesman, 18 mai 2003 ;Across the Nation, TCB Chronicles, Chronicle One,avr./mai 2000 ; Dave Reynolds, Texas Panel PassesRestraint Bill, Inclusion Daily Express, 7 avr. 2003 ;Letter to Citizens Commission on Human Rights fromHolly Steele, 8 juil. 2004.

    2. Victor Malarek, The Killing of Stephanie, The Globeand Mail, 23 fvr. 2003.

    3. Regulation n 39, The Standards Regarding Staff,Equipment and Management of the Welfare of theElderly in Selected Nursing Institutions (translation),Health & Welfare Ministry, Japon 31 mar. 1999.

    4. I Did Not Plug [Her] Mouth, Yomiuri Newspaper(Japan), 1er oct. 2003.

    5. Seclusion and Restraints: A Failure, Not a

    Treatment, Protecting Mental Health Patients fromAbuses, California Senate Research Office, mar. 2002,p. 9.

    6. Ibid.

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    8. Beating the Odds, Citizens Commission onHuman Rights, Sydney Australia, p. 15.

    9. Declaration of Ron Morrison, for Protection andAdvocacy, Inc., Brief of Amicus Curiae in Support ofPlaintiffs, US Court of Appeals, n 99-56953,

    9 mar. 2000.10. Ibid.

    11. Donald Milliken, M.D., Death by Restraint,Canadian Medical Association Journal, 16 juin 1998.

    12. Anne-Marie Cusac, The Devils Chair, Intended asa Restraint, It Has Led to Torture and Death, TheProgressive, avr. 2000 ; Eric M. Weiss, Two ConnecticutDeaths, Two Questionable Investigations, HartfordCourant, 11 oct. 1998.

    13. European Parliament, Annual Report on Human Rightsin the World in 2002 and European Unions Human Rights

    Policy, Final, A5-0274/2003, 16 juil. 2003, p. 21.

    14. Janet Marshall Wilson, J.D. PAI (ProtectionAdvocacy Inc., Los Angeles) Seminar, Strategies toEliminate the Use of Restraints and Seclusion,20 mai 2000.

    15. Statement of Rita Rangel to Citizens Commissionon Human Rights, Los Angeles office 27 fvr. 2002;

    Karen Rubin, Mom of Dead Mental Patient Fights forRights, San Gabriel Valley Tribune, 22 sept. 2003.16. Rita Rangel, Letter to California Senator WesleyChesbro, 15 aot 2002.17. Robert Whitaker, Mad in America: Bad Science, Bad

    Medicine, and the Enduring Mistreatment of the Mentally

    Ill, (Perseus Publishing, Massachusetts, 2002), p. 186.18. Ibid., p. 186.19. Ibid., p. 187.20. Ibid., p. 187.21. Ibid., p. 187 188.22. Ibid., p. 188.23. Charles Medawar, Antidepressants Hooked onthe Happy Drug, What Doctors Dont Tell You, vol. 8.,n 11, mar. 1998, p. 3.24. Lung Reserve, The Lancet Interactive, vol. 351,

    n 9 099, 31 janv. 1998.25. Joseph Glenmullen, M.D., Prozac Backlash (Simon &Schuster, New York, 2000), p. 78.26. Ibid., p. 78.27. Theodore Van Putten, The Many Faces of Akathisia,Comprehensive Psychiatry, Vol. 16, n 1, fvr. 1975, pp. 43-45.28. Jerome L. Schuffe, M.D., Homicide and SuicideAssociated with Akathisia and Haloperidol,American

    Journal of Forensic Psychiatry, vol. 6, n 2 (1985), pp. 3-729. Walter K. Keckich, Violence as a Manifestation ofAkathisia, The Journal of the American Medical

    Association, vol. 240, n 20 (nov. 1978), p. 2, 185.

    30. Op. cit., Robert Whitaker, Mad in America, p. 187,citing Jack Henry Abott, In the Belly of the Beast (VintageBooks, 1991), pp, 33-36.31. Hearings before a Subcommittee of the Committeeon Appropriations House of Representatives, Subcom-mittee on the Departments of Labor, Health andHuman Services, Education, and Related Agencies,Appropriations for 1996, Part 4, National Institute ofHealth, National Institute of Mental Health, 22 mar.1995, pp. 1161, 1205.32. Herb Kutchins & Stuart A. Kirk,Making Us Crazy:The Psychiatric Bible and the Creation of Mental Disorders

    (The Free Press, New York, 1997), pp. 260, 263.33. Introducing Thomas Dorman, M.D. adresseInternet : www.libertyconferences.com/dorman.htm,accs : 27 mar. 2002.34. Sydney Walker III, M.D., The Hyperactivity Hoax,(St Martins Paperbacks, New York, 1998), p. 51.35. Ibid., p. 14.

    RFRENCESRfrences

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    Publie par la Commission des Citoyens pour les Droits de lHomme.

    2004 CCHR. Tous droits rservs. CITIZENS COMMISSION ON HUMAN RIGHTS, COMMISSION DES CITOYENS POUR LES DROITS DE LHOMME,CCHR, CCDH et le symbole de la CCDH sont des marques dposes proprit de Citizens Commission on Human Rights.Imprim par Southern California Graphics, 8432 Steller Drive, Culver City, CA 90232, tats-Unis. Item #18905-19 FRENCH

    Aux tats-Unis, CCDH est une association but non lucratif exempte dimpts par ladministration fiscale.

    L ducation tient une place prpondrante dans toute initiativepour renverser le dclin social. La CCDH assume cette res-ponsabilit trs srieusement. Grce une large diffusion deson site internet, de livres, de lettres dinformation et autres publi-

    cations, la CCDH renseigne de plus en plus de patients, de familles,de professionnels, de lgislateurs et autres personnes sur la vrit

    propos de la psychiatrie et sur ce qui peut et devrait tre entrepris.Les publications de la CCDH disponibles en 15 langues mon-

    trent limpact destructif de la psychiatrie sur le racisme, lduca-tion, les femmes, la justice, la rhabilitation des toxicomanes,

    la moralit, les personnes ges, la religion et autres domaines.Cette liste comprend :

    La Commission des Citoyens pour les Droits de lHommeSUSCITER UNE PRISE DE CONSCIENCE

    MISE EN GARDE : Personne ne devrait interrompre sa consommation de mdicaments

    psychiatriques sans lavis et lassistance dun mdecin non psychiatre comptent.

    Crdits photo : Cover: Rick Messina/Hartford Courant; page 7: Earl & Nazima Kowall/Corbis; page 13: Reuters News Media Inc./Corbis;16: Jose Luis Pelaez, Inc/Corbis

    LA VRITABLE CRISE de la sant mentaleRapport sur la nature non scientifique de la psychiatrie et sur sonmanque de rsultats, et recommandations

    PSYCHIATRI E : UN S E CTE UR CORROMPULa fraude grande chelleRapport et recommandations

    LIMPOSTURE DE LA PSYCHIATRIE La subversionde la mdecin eRapport sur linfluence ngative de la psychiatrie sur le systmede sant, et recommandations

    PSEUDOSCIENCE Les faux diagn ostics de l a psychiatrieRapport sur une imposture scientifique, et recommandations

    S CHI ZOPHR NI E Une mal adie qui rapporte la psychiatrieRapport sur les mensonges et les faux diagnostics psychiatriques,et recommandations

    UNE RALIT BRUTALE Les traitementsnu is i b l e s d e l a psychiat ri eRapport sur les effets destructifs de llectrochocet de la psychochirurgie, et recommandations

    VIOLS EN PSYCHIATRIE Les femmes et l es enfants victimesRapport sur les abus sexuels dans le domaine de la sant mentale,et recommandations

    CONTRAINTES FATALES La violence en guised e t r a i te m en t ps y ch i a tr i q ueRapport sur lutilisation des mesures de contention dansles tablissements de sant mentale, et recommandations

    LA PSYCHIAT RIE Plo n ge l e m o n d e d an s l e nf e r d e s d r o g ue sRapport et recommandations

    RHABILITATION DES TOXICOMANESRapport sur les rsultats dsastreux des programmes psychiatriques base de mthadone et autres drogues de substitution,et recommandations

    ENFANTS SOUS DROGUESP S YC H IA T RI Q U ES , d e s v i e s d t ruitesRapport sur les faux diagnostics psychiatriqueset sur leurs consquences, et recommandations

    LES JEUNES EN DANGER Quand l a psychiatries en prend aux enf ants et adolescent sRapport sur les programmes, tests et valuations psychiatriquesdans les coles, et recommandations

    QUAND LE DANGER PSYCHIAT RIQUE SE RAPPROCHEDE VOUS Les traitements sous contrainteRapport sur lchec des centres psychiatriques en ville,

    et recommandationsLES ARTISTES EN DANGE R Quand l a psychiatriesattaque l a crativit Rapport et recommandations

    QUAND LA PSYCHIATRIE ATTAQUE LA RELIGIONRapport sur la subversion psychiatrique des croyances et pratiquesreligieuses, et recommandations

    ROSION DE LA JUSTICE La psychiatrie corrompt le droitRapport et recommandations : subversion psychiatrique destribunaux et des maisons de correction

    ABUS PSYCHIATRIQUES sur les personnes gesRapport et recommandations

    TE RRE UR ET CHAOS fabriqus par la psychiatrieRapport et rle de la psychiatrie dans le terrorisme international,et recommandations

    LA CR ATI ON DU RACI S ME La trahison psychiatriqueRapport sur le rle de la psychiatrie dans les conflits raciaux,et recommandations

    LA COMMISSION DES CITOYENSPOUR LES DROITS DE LHOMMESauvegarder les droits de l homme dans le domaine de la sant mentale

  • 8/8/2019 Contraintes Fatales La violence en guise de traitement psychiatrique

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    Les procdures psychiatriques de contention

    rpondent parfaitement la dfinition des

    mots agression et coups et blessures, sauf sur

    un point : elles sont lgales. Et cause de cela,

    des milliers de personnes meurent chaque anne.

    lvidence, les soins psychiatriques

    ne sont pas censs tuer. On ne sattenddonc pas voir les patients mourir dans les

    hpitaux psychiatriques. Pourtant, cest bien

    ce qui arrive, discrtement, chaque jour,

    sous lil vigilant des psychiatres dans les

    institutions psychiatriques du monde entier.

    Jan Eastgate,

    prsidente de la Commission des Citoyens

    pour les Droits de lHomme internationale