contacts sans frontière - 2011 - juillet-août-septembre

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Edito On oublie parfois que si la mondialisation fait désormais partie du quotidien de tout à chacun, partir à l’étranger reste une grande décision. Happés par un « désir d’ailleurs », les jeunes parti- cipants construisent également leur avenir. La découverte culturelle, la rencontre de l’autre. C’est souvent la curiosité qui amène ces jeunes à faire l’expérience d’un départ à l’étranger. L’attrait linguistique, motivation plus raisonnée entre souvent dans l’équation. Que peuvent-ils attendre de leur programme interculturel AFS ? Un enrichissement personnel profond La question de l’apprentissage est au cœur des programmes AFS. Outre la découverte d’un autre système scolaire, les jeunes sont amenés à travers leur expérience d’immersion à développer leurs aptitudes et à « grandir ». Ils sont nombreux à déclarer avoir appris à mieux se connaître. Mais partir faire ses classes à l’étranger, c’est aussi être actif dans la construction de son futur parcours qu’il s’agisse de la poursuite des études ou de l’entrée sur le marché du travail. Partir pour réfléchir D’abord parce qu’à un niveau personnel comme professionnel, le programme AFS d’une année à l’étranger est aussi l’occasion de faire le point. C’est ce qui s’est passé pour Guillaume : « Dès mon retour en France (…) après avoir passé 12 mois à l’étranger, je savais exactement qui j’étais et ce que je voulais. J’avais en tête un objectif très précis : terminer mes études et repartir à l’étranger. » (lire aussi son témoignage complet p. 2) Une paren- thèse qui peut s’avérer salutaire lorsque l’on ose franchir le pas et qui aura des répercussions encore longtemps après le programme. Apprendre à s’adapter « Sans cette expérience, j’aurais continué ma vie dans ma petite bulle sans connaître une autre culture. » déclare Anna, Américaine accueillie en France. Obligés à interpréter et se conformer à de nouveaux codes, les participants apprennent à naviguer en dehors de leur zone de confort et à développer leur capacité d’analyse. Ce n’est pas toujours simple, mais ren- dus plus forts par l’expérience traversée, ils agiront ensuite de façon plus assurée. Lorsqu’ils font le bilan de leur séjour, ils sont nombreux à citer la maturité, la confiance en soi et l’autonomie comme de nouveaux acquis. Une ou deux langues en plus Autre fabuleux atout dont bénéficieront ces jeunes : le plurilinguisme. À l’issue de leur année, 85 % d’entre eux parlent couramment la langue du pays d’accueil et plus de 30 % maîtrisent également une seconde langue étrangère. Un plus indéniable sur le CV. Un passeport pour l’avenir D’après l’enquête réalisée par AFS en 2008, découvrir un autre système scolaire à l’adolescence favoriserait la poursuite d’une formation longue. Ainsi, 90 % des participants décrochent un diplôme de niveau bac +4. La mobilité étudiante et professionnelle est envisagée plus facilement : un tiers des interrogés sont repartis à l’étranger durant leurs études et 35 % y ont travaillé. Force est de constater qu’une année scolaire à l’étranger à l’adolescence est souvent le point de départ d’un parcours à l’international. AFS, c’est l’école du monde et un tremplin pour l’avenir Propos recueillis par Myrtille Nury, responsable de la communication. En route pour l’expérience de toute une vie Ils sont plus de 300 jeunes à s’être envo- lés de Paris pour un autre pays à l’occa- sion de la rentrée scolaire et presque autant à nous avoir rejoints pour mieux connaître la France. Ils ont osé sauter le pas et je leur dis bravo. De fait, cette première expérience d’immersion de longue durée à l’étran- ger influencera fortement la suite de leur parcours. C’est une expérience inou- bliable qui les attend. Leur participation à un programme AFS émane d’un désir d’ouverture sur le monde, mais c’est aussi un investisse- ment pour l’avenir. Effectuer une partie de sa scolarité à l’étranger ou s’engager dans un programme de volontariat international constitue, à titre personnel et plus tard professionnel, un vrai plus. Aujourd’hui, face à la mondialisation, la dimension multiculturelle est un enjeu majeur de nos sociétés. Il faut apprendre à « faire ensemble », à échanger et construire avec l’autre. À ce titre, l’exemple de Guillaume, ancien partici- pant en Malaisie, est remarquable (lire p. 2). Et je n’oublie pas non plus le rôle important que jouent les familles d’accueil dans la réalisation de cette expérience. Sans elles, pas de programme AFS. Alors encore une fois : merci, mille fois merci. Enfin, comme l’a rappelé Vincenzo Morlini, le nouveau directeur du réseau AFS dans le monde : « Les apports de l’éducation interculturelle sont une richesse inestimable ». La vocation édu- cative d’AFS est toujours aussi pertinente aujourd’hui qu’elle l’était hier. À l’heure où débutent les inscriptions pour de futurs départs, souhaitons qu’ils soient très nombreux à vouloir faire l’expérience de l’interculturel l’année prochaine. Nous nous réjouissons par avance de pouvoir les accompagner dans cette belle aventure. Anne Collignon > Présidente AFS Vivre Sans Frontière Prêts à décoller, aéroport de Roissy Charles de Gaulle, juillet 2011. SOM MAIRE 1 > LA VIE de l’association p. 1 AFS, c’est l’école du monde et un tremplin pour l’avenir 2 > PAROLES d’AFS’ers p. 2 Un jour, j’ai pris un avion qui changea ma vie p. 3 En bref, souvenirs d’une année AFS 4 > INTERVIEW p. 4 Mais où sont-ils ? 5 > LA VIE de l’association p. 5 Être famille d’accueil 6 > Dans les ÉTABLISSEMENTS scolaires p. 6-7 Quand l’école ouvre ses portes aux lycéens étrangers 8 > LA VIE de l’association p. 8 Un européen à la tête du réseau mondial AFS © D.R.

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Le journal trimestriel de notre association AFS Vivre Sans Frontière, à destination des bénévoles

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Page 1: Contacts Sans Frontière - 2011 - Juillet-Août-Septembre

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On oublie parfois que si la mondialisation faitdésormais partie du quotidien de tout à chacun,partir à l’étranger reste une grande décision.Happés par un « désir d’ailleurs », les jeunes parti-cipants construisent également leur avenir.La découverte culturelle, la rencontre de l’autre.C’est souvent la curiosité qui amène ces jeunes àfaire l’expérience d’un départ à l’étranger. L’attraitlinguistique, motivation plus raisonnée entre souvent dans l’équation. Que peuvent-ils attendrede leur programme interculturel AFS ?

Un enrichissement personnel profondLa question de l’apprentissage est au cœur des programmes AFS. Outre la découverte d’un autresystème scolaire, les jeunes sont amenés à traversleur expérience d’immersion à développer leursaptitudes et à « grandir ». Ils sont nombreux àdéclarer avoir appris à mieux se connaître. Maispartir faire ses classes à l’étranger, c’est aussi êtreactif dans la construction de son futur parcoursqu’il s’agisse de la poursuite des études ou de l’entrée sur le marché du travail.

Partir pour réfléchirD’abord parce qu’à un niveau personnel commeprofessionnel, le programme AFS d’une année àl’étranger est aussi l’occasion de faire le point. C’estce qui s’est passé pour Guillaume : « Dès monretour en France (…) après avoir passé 12 mois àl’étranger, je savais exactement qui j’étais et ce queje voulais. J’avais en tête un objectif très précis : terminer mes études etrepartir à l’étranger. » (lire aussi son témoignage complet p. 2) Une paren-thèse qui peut s’avérer salutaire lorsque l’on ose franchir le pas et qui aurades répercussions encore longtemps après le programme.

Apprendre à s’adapter« Sans cette expérience, j’aurais continué ma vie dans ma petite bulle sansconnaître une autre culture. » déclare Anna, Américaine accueillie enFrance. Obligés à interpréter et se conformer à de nouveaux codes, les participants apprennent à naviguer en dehors de leur zone de confort et àdévelopper leur capacité d’analyse. Ce n’est pas toujours simple, mais ren-dus plus forts par l’expérience traversée, ils agiront ensuite de façon plusassurée. Lorsqu’ils font le bilan de leur séjour, ils sont nombreux à citer lamaturité, la confiance en soi et l’autonomie comme de nouveaux acquis.

Une ou deux langues en plusAutre fabuleux atout dont bénéficieront ces jeunes : le plurilinguisme. Àl’issue de leur année, 85 % d’entre eux parlent couramment la langue dupays d’accueil et plus de 30 % maîtrisent également une seconde langueétrangère. Un plus indéniable sur le CV.

Un passeport pour l’avenirD’après l’enquête réalisée par AFS en 2008, découvrir un autre système scolaire à l’adolescence favoriserait la poursuite d’une formation longue.Ainsi, 90 % des participants décrochent un diplôme de niveau bac +4. Lamobilité étudiante et professionnelle est envisagée plus facilement : untiers des interrogés sont repartis à l’étranger durant leurs études et 35 % yont travaillé.Force est de constater qu’une année scolaire à l’étranger à l’adolescence estsouvent le point de départ d’un parcours à l’international.

AFS, c’est l’école dumonde et un tremplinpour l’avenir ”Propos recueillis par Myrtille Nury, responsable de la

communication.

En route pour l’expériencede toute une vie

Ils sont plus de 300 jeunes à s’être envo-lés de Paris pour un autre pays à l’occa-sion de la rentrée scolaire et presqueautant à nous avoir rejoints pour mieuxconnaître la France.Ils ont osé sauter le pas et je leur disbravo. De fait, cette première expérienced’immersion de longue durée à l’étran-ger influencera fortement la suite deleur parcours. C’est une expérience inou-bliable qui les attend.

Leur participation à un programme AFSémane d’un désir d’ouverture sur lemonde, mais c’est aussi un investisse-ment pour l’avenir. Effectuer une partiede sa scolarité à l’étranger ou s’engagerdans un programme de volontariatinternational constitue, à titre personnelet plus tard professionnel, un vrai plus.Aujourd’hui, face à la mondialisation, ladimension multiculturelle est un enjeumajeur de nos sociétés. Il faut apprendreà « faire ensemble », à échanger etconstruire avec l’autre. À ce titre,l’exemple de Guillaume, ancien partici-pant en Malaisie, est remarquable (lirep. 2). Et je n’oublie pas non plus le rôleimportant que jouent les familles d’accueil dans la réalisation de cetteexpérience. Sans elles, pas de programmeAFS. Alors encore une fois : merci, millefois merci.

Enfin, comme l’a rappelé VincenzoMorlini, le nouveau directeur du réseauAFS dans le monde : « Les apports del’éducation interculturelle sont unerichesse inestimable ». La vocation édu-cative d’AFS est toujours aussi pertinenteaujourd’hui qu’elle l’était hier. À l’heureoù débutent les inscriptions pour defuturs départs, souhaitons qu’ils soienttrès nombreux à vouloir faire l’expé riencede l’interculturel l’année prochaine.Nous nous réjouissons par avance depouvoir les accompagner dans cettebelle aventure. Anne Collignon > Présidente

AFS Vivre Sans Frontière

Prêts à décoller, aéroport de Roissy Charles de Gaulle,juillet 2011.

SOM MAIRE

1 > LA VIEde l’association

p. 1 AFS, c’est l’école du mondeet un tremplin pour l’avenir

2 > PAROLESd’AFS’ers

p. 2 Un jour, j’ai pris un avionqui changea ma vie

p. 3 En bref, souvenirs d’uneannée AFS

4 > INTERVIEW

p. 4 Mais où sont-ils ?

5 > LA VIEde l’association

p. 5 Être famille d’accueil

6 > Dans lesÉTABLISSEMENTS scolaires

p. 6-7 Quand l’école ouvre ses portes aux lycéensétrangers

8 > LA VIEde l’association

p. 8 Un européen à la têtedu réseau mondial AFS

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.R.

Page 2: Contacts Sans Frontière - 2011 - Juillet-Août-Septembre

PAROLE D’AFSers

2Trimestriel : Juillet - Août - Septembre 2011

Tout a commencé début 2008lorsque j’ai décidé de partir àl’étranger avec l’association AFS.Cette organisation internationalem’a permis de réaliser un programmed’immersion d’une durée d’un an.J’ai choisi de partir en Malaisie etavant mon départ, MonsieurKaminker, président d’AFS Périgordà l’époque m’a dit « une expériencecomme celle-ci changera ta vision dumonde ».

Le jour du grand départ, le 17 juillet2008, j’ai pris un avion pour KualaLumpur. J’étais loin de m’imaginer àquel point cette phrase était une

pure vérité : cette année à l’étrangera été extraordinaire. Elle m’a permisd’apprendre de nouvelles langues(l’anglais et le malais), de m’adapterà un autre mode de vie, de découvrirune autre culture, mais plus impor-tant encore, de me découvrir.

Cette expérience m’a transformé etm’a ouvert les yeux sur mon envi-ronnement, ma routine française,mon éducation, mon pays. Elle m’a permis de réapprendre et de comprendre des valeurs simples etessentielles de la vie telles que lafamille, l’amitié, la tolérance et lerespect.

« Cette expérience m'a permis d'apprendre de nouvelles langues,de m'adapter à un autre mode devie, découvrir une autre culture,mais plus important encore, de medécouvrir. »

Dès mon retour en France, le20 juillet 2009 après avoir passé12 mois à l’étranger, je savais exacte-ment qui j’étais et ce que je voulais.J’avais en tête un objectif très précis : terminer mes études etrepartir à l’étranger. J’ai entamé unBTS électrotechnique. À la fin de maseconde année, un recruteur d’unegrande firme agroalimentaire fran-çaise a pris contact avec mon profes-seur principal. Ce recruteur était à la recherche d’un étudiant

« travailleur, bilingue et surtoutmotivé pour un emploi aux États-Unis ». Mon dossier est tout de suitesorti du lot et je pense qu’il a étéretenu grâce à mon assiduité, mesrésultats scolaires, ma capacitéd’adaptation, ma motivation, mamaîtrise de la langue anglaise etbien sûr mon expérience internatio-nale AFS en Malaisie.

Après plusieurs entretiens et unmois avant la fin de mon BTS j’avaisune proposition d’emploi pour unedurée d’un an dans la région deChicago. Cette opportunité d’em-bauche ne se serait jamais présentéesans mon expérience AFS.

Depuis début septembre, je travailledonc dans une fromagerie del’Illinois. Je participe au montaged’une nouvelle ligne de productionde fromages venue de France.J’assure également la communica-tion entre l’équipe française demontage et les électriciens et plom-biers américains. Je suis très contentde commencer ma vie profession -nelle à l’étranger. Cette année auxÉtats-Unis me permettra de décou-vrir un nouveau pays, d’améliorerencore mon niveau d’anglais et jel’espère, d’ouvrir des portes pourpoursuivre ma carrière à l’interna-tional.

À l’âge de 18 ans, Guillaume, qui est originaire deBergerac, s’est envolé pour une année en Malaisie. Il qua-lifie « d’extraordinaire » cette expérience d’immersion àl’étranger et témoigne ici de l’influence notable de son

programme AFS dans le démarrage de sa vie profession nelletrois ans plus tard.

Un jour, j’ai pris un avionqui changea ma vie ”

Par Guillaume Lajarthe, programme AFS un an en Malaisie en 2008.

La Malaisie

Située entre la Thaïlande etSingapour, la Malaisie est un paysencore peu connu des Français. Sonterritoire est constitué de la pénin -sule malaise et de la côte septentrio-nale de l’île de Bornéo.

Avec sa dimension pluricommunau-taire, la société malaise est véritable-

ment multiculturelle. Les populationsmalaises et celles d’origine indienneset chinoises sont majoritaires. L’usagede l’anglais est très fréquent, en par-ticulier à l’école. En effet, les établis-sements appliquent le système scolairebritannique. Le port de l’uniforme yest obligatoire et les enseignementssont dispensés dans les deux languesdu pays : le malais et l’anglais. Guillaume Lajarthe avec ses camarades de classe

malais.

Page 3: Contacts Sans Frontière - 2011 - Juillet-Août-Septembre

PAROLES D’AFSers

3Trimestriel : Juillet - Août - Septembre 2011

Marion marque des points !

Mon rêve américain s’estachevé il y a un peu plusde 2 mois. Le deuxièmesemestre a été encoreplus extraordinaire que lepremier. J’ai réussi àentrer dans l’équipe desoftball du lycée ! Tout lemonde était très fier demoi parce que je n’y avais

encore jamais joué et que j’ai été directement intégrée àl’équipe qui représente le lycée lors des compétitions.Marion Beaumont, programme un an aux États-Unis

On ne peut pas avoirréponse à tout…

Les Chinois m’ont souventfait la remarque : « EnFrance, ils sont commentvos uniformes ? » ouencore « Comment vousfaites les exercices dumatin ? ».

Cassandre, programme un an en Chine

En avant la musique !

Le jour de la rencontreavec ma famille d’accueil,j’étais plutôt fatiguée, maisaussi très excitée, heureuseet un peu anxieuse ! Jerentre dans la voiture etma mère d’accueil medemande si elle peutmettre un peu de musique.Je réponds : « Bien sûr ! »,

mais j’avais peur de ne pas aimer. Pour moi, la musique, c’estimportant, c’est aussi le reflet du caractère des gens… Et là, j’en-tends ma chanson préférée ! Je commence à chantonner et c’estparti : ma mère d’accueil et les six enfants s’y mettent aussi.C’était « la folie » dès le premier jour ! Avec ma famille d’accueil,dès le début, c’était comme si on avait toujours vécu ensemble.Noémie, programme un an aux États-Unis

Mariette apprend l’importance dela communication non-verbale.

Un jour où j’étais en voyagedans la campagne chinoise, j’aipartagé un repas avec uneminorité de la région. Assise surun tabouret, j’ai croisé lesjambes sans réfléchir. Tout lemonde m’a alors regardé bizar-rement. Ma mère d’accueil m’aexpliqué, catastrophée, quepour cette communauté, il esttrès mal poli de croiser les

jambes à table ! Heureusement, j’étais étrangère alors on m’atout de suite pardonné.Mariette, programme un an en Chine

En quelques mots

Partage, évolution, appren-tissage, fun !Bénédicte, programmeun an aux États-Unis

Le soleil se lève à l'Est…

En Chine, il fait plein jour dès 5 h 30 à peu près, du coup, on seréveille tôt. Et il y a une petitetradition le lundi matin : la montée du drapeau ! À 7 h 30,toute l'école est réunie sur le terrain de sport, en ligne parclasse. Trois élèves au garde àvous s'avancent devant le drapeau, salut et le hisse.Pendant ce temps, une autreélève prononce un discours.

Pierre, programme un an en Chine

Noémie devant son lycée, le« John Adams High School »à South Bend dans la région

de Chicago.

Eux-aussi se sont envolés avec AFS. Ils ont vécu une année en Chineou aux États-Unis, de retour depuis cet été, ils nous racontent. Pêle-mêle de souvenirs et photos.

En bref, souvenirs d’une année AFS ”

J’essaierai de parler chinois plus tôt dans l’annéeau lieu d’utiliser l’anglais.Mariette, programme un an en Chine

Je le referais et je ne changerais rien !Jérémy, programme un an aux États-Unis

J’irai peut-être dans un pays encore plus dépay-sant. Mais je crois que je ne changerais sûrementrien, c’était tellement bien !Noémie, programme un an aux États-Unis

Et si c’était à refaire ? Que changerais-tu de cette expérience à l’étranger ?

Page 4: Contacts Sans Frontière - 2011 - Juillet-Août-Septembre

4Trimestriel : Juillet - Août - Septembre 2011

INTERVIEW

Simon Papet coordonne le service des départs à l’étranger aubureau national d’AFS Vivre Sans Frontière. Entre le début et la fin del’été, plus de 300 jeunes sont partis vivre entre deux mois et une

année dans un autre pays grâce à AFS. L’occasion de faire le point.

Mais où sont-ils ? ”

Où se trouvent les jeunes AFSers partisfaire leur rentrée à l’étranger cetteannée ?Cet été, 309 jeunes sont partis vers 32destinations différentes, une belle diver-sité ! Le pays plébiscité par nos participantsreste les États-Unis, notre partenaire historique, ils sont presque cent à avoirdécidé de passer une année en « highschool ». Vient ensuite le Canada dans lecadre du programme d’échange de deuxou trois mois. Si la possibilité de progres-ser en anglais joue encore beaucoupdans le choix d’une destination, de nom-

breux pays européens, asiatiques etd’Amérique Latine connaissent un inté-rêt grandissant. C’est le cas, en particu-lier, de la Russie, du Chili et de la Chine.Enfin, l’attractivité de l’Allemagne,l’Afrique du Sud, le Costa Rica et laNorvège se confirme depuis quelquesannées, en tout, une trentaine de jeunesy séjournent chaque année.

Comment expliques-tu le succès de cespays ?De par le caractère original de ces desti-nations ou leur renommée au sein d’AFS :les jeunes rentrants des pays moinsconnus sont souvent d’excellents ambas-sadeurs, et donnent envie à de futurspartants de suivre leur exemple.

À noter également que chaque année,entre dix et trente jeunes partent entrejanvier et mars dans les pays où l’annéescolaire est décalée par rapport à lanôtre, principalement des pays de l’hémisphère sud et le Japon, où l’annéescolaire commence fin mars. Ils arriventau milieu de l’été austral, et suivent uneannée scolaire complète.

Y a-t-il des destinations qui gagneraientà être connues ? Des recommandations ?Chaque départ est intéressant et l’éten-due du réseau AFS permet la découvertede pays peu connus. À tort, de nombreuxparents pensent parfois qu’il est inutile

de se rendre dans un pays dont la langueest peu parlée dans le monde. Or, l’ap-prentissage des langues rares constitueun très bon atout pour l’avenir. Il permetnotamment de développer par la suiteune gymnastique intellectuelle, vis-à-visdes langues en général, ce qui facilitegrandement la maitrise d’autres languesplus courantes.Certains pays moins « populaires » auxyeux des Français sont en fait des parte-naires particulièrement développés ausein du réseau mondial AFS. Ils propo-sent, outre un encadrement très fiable,une expérience unique aux jeunes qu’ilsaccueillent. C’est le cas par exemple duDanemark, du Paraguay, de laRépublique tchèque, de la Turquie, duBrésil ou encore de la Finlande. L’idée du programme AFS est avant toutde proposer un séjour basé sur l’appren-tissage interculturel, la question de ladestination, même si elle mérite d’êtreréfléchie, vient en second plan. De plus,certains jeunes se sentiront et s’intégre-ront sans doute mieux dans des paysdont ils connaissent peu de choses.

Enfin, les séjours à l’étranger lors desétudes universitaires sont de plus en plusrépandus et les pays proposés sont leplus souvent assez « classiques ». Alorspourquoi ne pas profiter d’un programmeAFS pour vivre une expérience vraimentdifférente ?

Propos recueillis par Myrtille Nury,responsable de la communication.

Simon Papet

Les AFSers de France dans le monde en ce moment : plus de 300 jeunes partants, vers plus de 30 pays différents.

Page 5: Contacts Sans Frontière - 2011 - Juillet-Août-Septembre

5Trimestriel : Juillet - Août - Septembre 2011

Accueillir chez soi un jeune étranger c’est donner du sens auxmots partage et échange, jour après jour et de façon concrète.Il y a d’abord une rencontre faite de surprises, et puis, souvent,

au fil du temps et de la découverte de l’autre, la construction deliens solides. Portraits de familles.

Être famille d’accueil ”Propos recueillis par Myrtille Nury, responsable de lacommunication avec la complicité d’AFS Ile de France

LA VIE DE L’ASSOCIATION

AFS

FRANCE

l’écho des

RÉGIONS

AFS dans le

MONDE

Ils accueillent depuis larentrée et pour toute l’an-née scolaire :

J’ai toujours voulu que mesenfants aient un esprit ouvert.Partager notre quotidien avecdes jeunes est une façon de lefaire.Nous accueillons Lauren desÉtats unis après avoir accueilliJulio du Paraguay et Félixd'Allemagne. C'est presquedevenu la routine, le proviseurdu lycée n'a pas été surpris !Notre fils Ludovic est à l'ori -gine de l'accueil de Lauren : ilrevient d'un an en Caroline duSud et voulait absolument rester dans l'état d'esprit AFSd'échange et de partage. Onne s'est pas fait prier très long-temps.Valérie, mère d’accueil

Notre fille Alice est partie il y aun an avec AFS aux États-Unis.Elle a été accueillie chaleureu-sement par une famille améri-caine. Nous souhaitions ànotre tour accueillir pour permettre à un jeune étrangerde découvrir la France et sa culture. Yuka est une jeune Japonaisede 17 ans qui vient de la ban-lieue de Tokyo. Nous l'avonschoisie parmi quatre autresdossiers. Yuka semblait dyna-

mique, autonome et sportivece qui correspond à notre stylede vie. Elle est très intéressée par laculture française et nous avonsdéjà commencé à cuisinerensemble. Elle est désireuse denous faire partager sa culture,ce que nous apprécions égale-ment.Sylvie, mère d’accueil

Nos deux aînés ont eu la chancede partir en Australie avec AFSet de vivre une expérience extra-ordinaire, grâce à l'associationet surtout à leur famille d'ac-cueil. En accueillant, nous vou-lions non seulement offrir cettepossibilité à un jeune lycéen dumonde, mais aussi connaître « l'autre face » de cette expé-rience, celle de l'accueillant.C'est extrêmement enrichissantpour toute la famille.Nous avions une contraintemajeure : habitant Paris et disposant de très peu de place,nous ne pouvions accueillirqu'un garçon puisqu'il allaitpartager la chambre d'un denos fils. Notre choix s'est trèsrapidement porté surNikodem, qui a l'âge de notredeuxième, car son intérêt pourtout ce qui est culturel corres-pond parfaitement à ce que lavie parisienne peut offrir. Maistous les dossiers ayant leurcharme, il n'est pas facile defaire un choix !Caroline, mère d’accueil

Nous étions partants pouraccueillir, principalement parceque l’une de nos deux filles estpartie l’an dernier dans leDakota – il nous semblaitimportant à nous aussi de nousinvestir dans l’aventure.Nous accueillons Madelainequi vient de Portland dansl’Oregon. Il n’y a pas eu vérita-blement de choix à faire, sondossier nous a été proposé,nous avons vu les photos etnous avons dit oui. C’étaitcomme une évidence et sans apriori.Si je devais expliquer ce quec’est que l’accueil en quelquesmots, je dirais : bonheur et êtrechahuté. Du bonheur, parceque c’est de la vie dans la mai-son et chahuté, parce que c’estaussi un bouleversement béné-fique des habitudes, un joyeuxchahut, qui nous pousse à sortir, expliquer, aider etdécouvrir.Madelaine nous apporte unpeu de l’Oregon dans la mai-son, un autre visage des États-Unis, loin des hamburgers…Bruno, père d’accueil

Ils ont profité de leursvacances d’été pour allerrendre visite à leursanciens accueillis :

Nous sommes retournés cet étéen Argentine pour la troisièmefois voir Maria Franca notreaccueillie de l’année 2003-2004.Elle travaille maintenant et vatrès bien. Nous tissons des lienstrès forts avec sa famille. Depuiscette expérience, nous sommesdevenus accros au tango argen-tin et avons donc fréquentéavec assiduité les milongas* deBuenos Aires pendant les 15premiers jours de juillet. Voilàen résumé où nous a menéscette expérience AFS…

Gérard Veillet, père d’accueil et tréso-rier de l’association régionale AFSMaine. Depuis 2003, la famille Veilleta accueilli à 7 reprises avec AFS !* soirée ou bal où l’on danse le tango.Le terme peut désigner à la fois l’évé-nement et le lieu (NDLR).

Je suis allée voir Anahi, ma filled’accueil du Paraguay au moisd’août. Elle était enceinte etsouhaitait que je sois présente àce moment-là. Je suis partieavec Resendo, mon fils, qu’elleavait connu tout bébé. J’ai profité de ma visite pour luiapporter un énorme trousseau !Anahi et sa mère sont venuesme chercher à l’aéroport, toutela famille habite au sud du pays,à la frontière du Brésil et del’Argentine. Ils m’ont accueillietrès chaleureusement et on s’estlancé tous ensemble dans lespréparatifs de la naissance.

Élise Holdrege, est coordinatriceaccueil pour AFS Bourgogne Franche-Comté et a déjà accueilli 9 jeunesavec AFS.

La famille Bain avec Lauren

La famille Oliveira avec Yuka

La famille Chasseur-Maurin avecNikodem

La famille Lamy avec Madelaine

Anne (au fond à droite) et GérardVeillet (debout) dînent dans un restaurant argentin avec MariaFranca et ses parents.

Élise et son fils visitent les chutesd’Iguaçu en compagnie d’Anahi etde sa famille.

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Page 6: Contacts Sans Frontière - 2011 - Juillet-Août-Septembre

Trimestriel : Juillet - Août - Septembre 20116

Les 3 et 4 septembre derniers, AFS Vivre sansFrontière recevait à Paris près de 280 jeuneslycéens étrangers venus concrétiser leur projetd’immersion en France. Originaires du monde

entier, ils viennent pour un trimestre, un semestreou une année scolaire partager leur quotidien avec

leur famille d’accueil, mais aussi pour découvrir et s’adapter à un nouveau système scolaire. Nouvel établisse-ment, nouveaux horaires, nouveaux interlocuteurs, nouveaux codes, comment s’intègre la scolarisation auxambitions éducatives des programmes AFS ?

Quand l’école ouvre ses portesaux lycéens étrangers ”

Par Claire Rozier, responsable de l’expertise interculturelle d’AFS Vivre Sans Frontière.

DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES – en France

L’éducation comparée au cœur duprojet AFS

Outre les bénéfices identifiés auniveau culturel, et personnel, la scola-risation permet aux participants dedévelopper un capital pédagogique,par la découverte d’un nouveau système scolaire, comme nous l’ex-plique Dominique Groux : « l’exercicede décentration est fructueux, car lesélèves, les étudiants, les enseignantsdécouvrent que ce qu’ils avaient l’habitude de pratiquer est marquéculturellement. Leurs pratiques péda-gogiques sont relatives et singulières.Ils en ont hérité culturellement, ils lesont intériorisées ; elles leur ont ététransmises par l’enseignement. Ils lesont intégrés et inconsciemmentconvaincus qu’elles étaient univer-selles. Grâce à l’échange, ils rencon-trent d’autres habitus pédagogiques(…) Et cette rencontre soulève desquestions, des interrogations sur cequi, jusque-là, semblait naturel, irréfu-table, définitif. »

Si les méthodes utilisées lors des acti -vités AFS sont issues de l’éducationnon formelle, il est intéressant pournos participants de découvrir lesméthodes d’éducation formelle dispensées au sein de l’établissementscolaire, pour aborder le fonctionne-ment d’une institution empreinted’une histoire culturelle et ainsi compléter leur approche de la culturefrançaise. L’apprentissage linguistiquedevient alors un outil, et non plus unobjectif en soi, pour communiquer ets’intégrer à un nouveau contexte, enmettant en œuvre des compétences dedifférents ordres.Cette complémentarité de méthodespermet une approche éducative globaleet axée sur le développement de nombreuses compétences bien au-delàde la simple maîtrise linguistique.

« Par la comparaison, les pratiquessont réinterrogées, repensées et ellesprennent du sens. »

Enrichissement culturel : une notionclé dans les programmes scolaires

La vocation éducative des programmesAFS se décline en quatre objectifspédagogiques : développer des apti-tudes personnelles, construire des rela-tions interpersonnelles, développerdes connaissances et une sensibilitéinterculturelle et prendre conscienced’enjeux globaux. Ces objectifs s’arti-culent avec les programmes scolairestels que définis par le Ministère de l’Éducation nationale. En effet, le pro-gramme d’enseignement des languesvivantes en classe de seconde généraleet technologique met l’accent sur l’en-richissement culturel et l’art de vivreensemble : « La langue est imprégnéede culture et les savoirs linguistiquesne s’acquièrent pas hors contexte. Ilsprennent leur sens dans un va-et-viententre nécessité de communiquer etdésir de comprendre l’autre danstoutes ses dimensions personnelles,sociales et culturelles. Ces savoir-fairede la rencontre, qui contribuent à laconstruction d’une compétence inter-culturelle, s’appuient nécessairementsur un ensemble de connaissances etde repères (littéraires, artistiques, historiques, géographiques, scienti-fiques…) représentatifs de la variété

humaine et linguistique du ou despays dont on apprend la langue. »2

Les programmes d’histoire, de géogra-phie ou encore d’éducation civiquequant à eux, donnent l’occasion detravailler des notions nécessaires pouraborder les sociétés actuelles, tels queles concepts de mondialisation etdiversité culturelle, de mobilité despopulations, de civilisation, d’intégra-tion, de nationalité, de citoyenneté,d’égalité ou encore de discrimination. Enfin, les cours de français permettentd’aborder des références culturellescommunes : l’histoire littéraire et culturelle doit en effet, toujours selonle bulletin officiel, « permettre auxélèves de découvrir et de s’approprierl’héritage culturel dans lequel ilsvivent. Elle les aide à comprendre leprésent à la lumière de l’histoire desmentalités, des idéologies, etc. »3.Réorienter le curseur vers soi, pourcomprendre la culture dans lequelnous vivons, est une étape préalable àla compréhension de l’autre.

Ainsi, les méthodes diffèrent, mais secomplètent dans une ambition éduca-tive commune : comprendre sa propreculture pour comprendre celle desautres et mieux communiquer, afin delimiter les réactions de violence ou de rejet face à la différence, pour permettre une meilleure cohésion ausein de nos sociétés dans le respect dechacun.

« La connaissance et l’analyse dessociétés dans leur diversité et leurcomplexité, leurs systèmes denormes et de valeurs, favorisent laprise de distance, et permettent enretour de renouveler le regard etd’approfondir la réflexion sur sapropre culture. Il s’agit de dépasserles préjugés, de surmonter les diffi-cultés liées à la rencontre et de faireface aux malentendus. »

Bulletin Officiel spécial n° 4 du 29 avril 2010

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Deux accueillies d’Ile-de-France, lors de l’orientationd’arrivée de septembre apprennent à se saluer et seprésenter en français.

2 - Bulletin Officiel spécial n°4 du 29 avril 20103 - Bulletin Officiel n°28 du 12 juillet 2001

Page 7: Contacts Sans Frontière - 2011 - Juillet-Août-Septembre

7Trimestriel : Juillet - Août - Septembre 2011

DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES – en France

Scolarisation de lycéens étrangers :l’ouverture internationale accessibleau plus grand nombre

Si l’expérience de mobilité est unmoyen spectaculaire de se confronteraux différences culturelles, leséchanges scolaires restent malheureu-sement le privilège d’un nombre limitéd’élèves. Le manque de reconnais -sance de l’échange éducatif dans leparcours scolaire, ou encore l’investis-sement personnel et financier quereprésente un séjour à l’étranger peu-vent constituer des freins majeurs.Toutefois, si l’immersion culturellen’est aujourd’hui pas encore à la portée de tous, d’autres moyens sontenvisageables pour aborder les enjeuxque soulèvent ces expériences et sensi-biliser ainsi les futures générations à lagestion des différences culturelles. Les salles de classe françaises sont deplus en plus représentatives de ladiversité de notre société. Cette diver-sité, souvent mise en cause dans lesproblèmes de violence scolaire, doitêtre envisagée positivement, commeune opportunité s’inscrivant dans ladémarche d’enrichissement culturel

mise en avant dans les programmesscolaires. Outre cette diversité de fait, la scolari-sation de lycéens étrangers permetaux établissements scolaires d’affirmerleur volonté d’ouverture internatio -nale, accessible à tous les jeunes scola-risés : en effet, fréquenter un cama -rade allemand, japonais, argentin ouaustralien représente une occasiond’ouverture et de découverte culturelle,d’autant plus dans les régions reculéesou isolées moins accoutumées aux différences culturelles quotidiennes.La présence de ces lycéens du mondeentier donne l’occasion d’aborder lesconcepts de culture, d’apprentissageinterculturel, d’identité, de citoyen -neté, par l’organisation d’atelierspédagogiques, d’activités à thèmes ouencore en enrichissant de leur point devue les sujets abordés en classe.

L’école qui ouvre ses portes auxlycéens étrangers participe ainsi àl’ambition de coopération éducativeeuropéenne et internationale tellequ’encouragée par le Ministère de l’Éducation nationale en permettantune ouverture internationale au plus

grand nombre, et en préparant lescitoyens de demain à appréhenderpositivement la diversité.

« Dans les établissements scolaires,il faut développer un état d’espritqui prépare les jeunes à une culturequi dépasse le cadre national. Eneffet, l’altérité est un apprentissageessentiel. Le marché sera de plus enplus internationalisé et il faut pré-parer et confronter les jeunes àcette réalité de la mondialisation ».Jean-Paul de Gaudemar, Recteur de l’Académied’Aix-Marseille, Actes du colloque AFS 2008.

Octobre 2010. À l’occasion de la Semaine du Goût,des participants AFS venus de l’étranger pour décou-vrir la France présentent leurs pays à travers ses spécialités culinaires à une classe de primaire deBourgogne Franche-Comté.

Passionnés des questions d'apprentissage inter -culturel, à vos écrans ! Le deuxième numéro deCultures Sans Frontière, la revue interculturelled'AFS sera prochainement mis en ligne sur le site

internet www.afs-fr.org. Un rendez-vous à ne pasmanquer.

À paraître : CulturesSans Frontière n°2 ”

Par Claire Rozier, responsable de l’expertise interculturelled’AFS Vivre Sans Frontière.

Ce deuxième numéro sera l'occasion de mieux comprendreles origines, la définition et les enjeux de l'apprentissageinterculturel en tant que proposition éducative.

Professeure des Universités en éducation comparée àl'Université Catholique de Paris, Dominique Groux seranotre invitée d'honneur et nous fera part de son expertisesur les échanges éducatifs internationaux et les liensétroits avec les missions de l'Éducation nationale : « Pourque les échanges éducatifs soient réussis, l’école devradévelopper les connaissances des élèves sur le monde. Ils’agit de développer la culture générale des enfants et leurconnaissance du monde par l’histoire, la géographie, la littérature (contes et textes venus d’ailleurs), les films(reportages et films étrangers) et d’organiser des activitésautour de ces textes, de ces films et d’en discuter (culturegénérale), encourager leur goût pour les langues (appren-tissage linguistique) et les cultures étrangères (apprentis -sage interculturel) et leur donner les moyens de les

apprendre et de les connaître. L’école devra travailler à partir des valeurs inhérentes à une société et des conceptsd’identité et d’altérité »

L’occasion de revenir sur ce qui fait a fait l'actualité d’AFSlors de la rentrée scolaire : le grand chassé-croisé de l'étédes anciens et nouveaux participants étrangers accueillisen France ! Un exemple concret du cadre d’orientation AFSet des objectifs pédagogiques poursuivis par l’association.

Au sommaire également, le Volunteer Summer Summit quia réuni plus de 160 bénévoles européens autour de la thématique du multiculturalisme en Europe.

Et pour terminer, un éclairage sur l'enthousiasme massifsuscité par la parution de l'ouvrage Indignez-vous deStephane Hessel, ainsi qu'une analyse sur le retour média-tique du concept de morale dans le discours politique français.

Pour lire et s’abonner à Cultures Sans Frontière, rendez-vous sur www.afs-fr.org à la rubrique A propos d’AFS : ExpertiseInterculturelle (www.afs-fr.org/a-propos-dafs/).

Pour réagir ou proposer un article, écrire à : [email protected].

Page 8: Contacts Sans Frontière - 2011 - Juillet-Août-Septembre

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LA VIE DE L’ASSOCIATION

Directrice de la publication :Anne CollignonComité de Rédaction :Myrtille Nury, Natacha SenglerMaquette : Serge GarciaImpression : CompéditBeauregard S.A.Tirage : 3500 exemplairesAFS Vivre Sans Frontière46, rue du Cdt Jean-Duhail94132 Fontenay-sous-Bois CedexTél : 01 45 14 03 10Fax : 01 48 73 38 32E-mail : [email protected] Web : www.afs-fr.org

Contacts Sans Frontière estpublié à titre gratuit par AFSVivre Sans Frontière, associationde loi 1901, reconnue d’utilitépublique.

N° d'ISSN : 1953-762X

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Trimestriel : Juillet - Août - Septembre 20118

Originaire de Reggionell’Emilia, au nord del’Italie, Vincenzo Morlini atravaillé dans de grandesentreprises (Cassa diRisparmio et Apple notam-ment) dans des fonctionsliées à la gestion finan -cière ou la direction desopérations.Ces cinq dernières années,il a dirigé Intercultura (AFSItalie), un des partenairesles plus dynamiques duréseau AFS dans le monde.Il a profité de sa nomina-

tion pour rappeler sonattachement aux lienscréés par l’associationentre des jeunes et desfamilles du monde entierainsi qu’à la mission édu-cative que mène AFSdepuis ses débuts : « Lesapports de l’éducationinterculturelle sont unerichesse inestimable. Voilàce que j’ai retenu de mapropre expérience de par-ticipant AFS aux États-Unisen 1966. J’y ai acquis lamaîtrise de l’anglais, ce qui

s’est révélé être un atoutde poids dans la construc-tion de ma carrière, maisplus important encorepeut-être, j’ai agrandi mafamille. Ma famille d’ac-cueil aux États-Unis estdevenue une partie de mafamille tout court et l’estencore aujourd’hui. Lamission d’AFS est decontribuer à la construc-tion d’un monde plus justeet pacifique en permet-tant à des jeunes gens defaire l’expérience de l’ap-prentissage interculturel.Cette mission est aussiimportante maintenantqu’elle l’était lors de lacréation d’AFS en 1947.Nous ne vanterons jamaisassez les apports d’uneexpérience d’immersiondans une autre culture quipermet d’aller à la ren-contre de l’autre à traversl’échange et le partage. »

L’Italien Vincenzo Morlini a pris ses fonctions débutaoût au siège international d’AFS à New York. Premierdirecteur européen à être nommé pour diriger AFSIntercultural Programs, il succède au ParaguayenFranscico « Tachi » Cazal, comme lui, c’est un ancien

participant.

Un Européen à la têtedu réseau mondial AFS ”

Par Myrtille Nury, responsable de la communication.

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AFS dans le

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