construire un yacht, protÉger la forÊt. · soutient l’utilisation de bois certifié. construire...

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La forêt construit nos rêves, protégeons-là ! La Fondation Prince Albert II soutient l’utilisation de bois certifié. Construire un yacht avec des bois certifiés est la garantie que les forêts sont gérées de manière durable dans le respect de la biodiversité et des populations qui y vivent. CONSTRUIRE UN YACHT, PROTÉGER LA FORÊT. www.fpa2.com Automne 2010

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La forêt construit nos rêves,

protégeons-là !

La Fondation Prince Albert II

soutient l’utilisation de bois

certifié.

Construire un yacht avec

des bois certifiés est la garantie

que les forêts sont gérées

de manière durable dans le

respect de la biodiversité et

des populations qui y vivent.

CONSTRUIRE

UN YACHT,

PROTÉGERLA FORÊT.

www.fpa2.comAutomne 2010

Offrir l’eau au plus grand nombre, sauvegarder la biodiversité, proposer des solutions pour enrayer lechangement climatique et ses effets : c’est à ces trois enjeux planétaires que se consacre Ma Fondation.

Un seul écosystème concentre ces trois problématiques : les forêts tropicales.

Dans le cadre de son initiative “Monaco s’engage contre la déforestation” Ma Fondation et l’associationMC2D lancent l’opération “Wood Forever”.

Il s’agit de sensibiliser tous les acteurs du marché du yachting, professionnels et clients, à utiliserdes bois certifiés provenant de forêts gérées durablement.

Les forêts tropicales abritent plus de 75% de la biodiversité terrestre et les dommages qu’ellessubissent sont responsables de plus de 20% des émissions de gaz à effet de serre.

La principale cause de cette destruction massive et alarmante provient de l’absence de valorisationéconomique de cette ressource.

C’est en gérant durablement nos forêts et en certifiant leur exploitation que nous offrons une véritablevaleur à cette ressource. C’est en utilisant du bois certifié que l’on peut mieux protéger ces massifsforestiers, leur biodiversité et respecter les peuples qui y vivent.

Le milieu du yachting consomme beaucoup de bois, qu’il soit destiné à la décoration ou à laconstruction. Il est donc tout naturellement un important vecteur d’une vaste campagne d’informationet de sensibilisation sur la responsabilité de chacun et en premier lieu des acteurs de ce marché.C’est par l’implication de tous à n’utiliser que des bois certifiés que nous parviendrons à ralentir et,peut-être, à stopper une déforestation catastrophique.

“Wood Forever” est le catalyseur d’un mouvement déjà initié dans certains chantiers et à la demandede clients de plus en plus concernés par l’impact environnemental que peuvent avoir la construction,la décoration et l’utilisation future de leur yacht. Ma Fondation souhaite accélérer et amplifier ce mouvement car le yachting est un domaine d’excellence, la vitrine d’une industrie du luxe et d’un savoir-faire. Le yachting se doit de montrer l’exemple par un comportement vertueux et citoyen. C’est le message que Ma Fondation souhaite porter à tous.

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Bois et bateaux, une longue histoire 02

Le bois reste incontournable pour la construction et la décoration 03

Diversifier les bois et encourager l’utilisation de bois certifiés 04

La construction nautique engagée dans des démarches vertueuses 06

L’impact positif de l’utilisation de bois certifié sur l’économie 07

FSC, partenaire de l’initiative “Monaco s’engage contre la déforestation” 08

Bois et new design 09

Interview de Patrick Knowles 10

Interview de François Zuretti 11

Le Centre d’Excellence Socialedes forêts du Bassin du Congo 12

Les siècles ont vu défiler un grand nombrede batailles navales, mais c’est aprèscelle de l’Ecluse en 1340 durant laquellela flotte française de deux cents naviresfut coulée par celle d’Edouard IIId’Angleterre, que Philippe VI de Valois etses conseillers décidèrent de reconstruired’urgence une marine. La reconstructionde cette flotte nécessitant une grandequantité de bois, il a été décidé de planter une forêt dont les essencesconviendraient aux besoins futurs de la Marine. Des “Grands MaîtresEnquêteurs” furent chargés dès 1346d’une part de la recherche de tous lesbois courbes et d’autre part de la miseen œuvre de cette exploitation au traversde ce que l’on appelle encore aujourd’huiles Eaux et Forêts et que l’on peut considérer

Facile à travailler, le bois permet deconstruire les premières formes d’unecoque ou d’une superstructure. Nombrede chantiers l’utilisent encore pour faireune maquette à l’échelle 1. Pour le WHY(Wally Hermès Yacht), il s’agit de proposerà l’éventuel acquéreur, la possibilité de sedéplacer dans un volume fini et ainsid’imaginer sa future décoration et doncson mode de vie à bord. Pour des chantierscomme Bénéteau, c’est l’occasion d’élaborer un prototype à l’échelle et d’envalider les lignes et l’architecture navaleavant qu’il ne soit utilisé comme formemaîtresse pour la construction des moules.

Lorsque la coque est enfin démoulée,elle reçoit ses premiers renforts sousforme de cloisons et autres procédéspour raidir sa structure. Ces cloisons ont été longtemps en bois contreplaquéreprises en stratification avec les bordés.Les avancées technologiques successives

permettent de fabriquer aujourd’hui descloisons beaucoup plus légères. Ellessont réalisées en composite de boisautour d’âmes constituées de différentesmousses aux densités savamment calculéesselon les particularités qu’elles requièrent,isolantes, acoustiques ou ignifugées,voire tout à la fois. Si le polyester se présente comme le matériau idéal deconstruction, sa constitution ne permetpas le vissage ou le boulonnage directde pièces subissant une forte contrainteen arrachement par exemple. Là encore,le bois trouve toute son utilité en étanttout simplement placé en opposition etnoyé dans la stratification du bois sacrificiel.Les plus grosses pièces demandant parfoisl’utilisation de matériaux encore plus dursou résistants comme l’acier ou l’aluminium.

Historiquement, les bateaux en boisréclamaient d’importantes quantités demétaux : lest, clous, chevilles, fers plats

pour les pièces de mâture, du cuivre pourle doublage des bordés, soit près de 15% du poids total du navire. Aujourd’huiun yacht moderne qu’il soit en aluminium,en acier ou en polyester, conserve encoreentre 15% et 20% de son poids total enbois sous toutes ses formes.

Le bois a toujours été le matériau de prédilection en ameublement et en décoration. Les plus grands ébénistescomme André-Charles Boulle avaientposé les bases d’un artisanat qui devint au fil du temps une véritable créationartistique. Le yachting va profiter de cetteaubaine, les riches armateurs n’hésitantpas à mettre les plus belles réalisations à bord de leur yacht. Une tendance qui n’a fait que se confirmer jusqu’àaujourd’hui, le bois de décoration étanttoujours aussi prisé même si la notion demobilier massif en bois rare tend à disparaîtreau profit de mobilier plaqué, marqueté, de bois traités chimiquement ou recouvertsd’une feuille de métal rare ou non.

Et puis le bois a toujours été adapté auxconditions marines, le teck en particulier.Imputrescible naturellement, antidérapant,solide, insensible aux variations d’humidité,il devient très vite le matériau idéal aussibien pour recouvrir les ponts et toutes lessurfaces de circulation que pour laconfection de mobilier extérieur.

Le bois est encore présent partout qu’ilsoit sacrifié et caché pour servir de renfortou qu’il soit au contraire magnifié commeélément de décoration. Les architectesnavals et les décorateurs continuent plusque jamais de s’en servir. Les utilisateursrestent, eux, sensibles à ces applicationsnovatrices qui sont mises en valeur dansles mains d’artisans de grand talent.

Bois et bateaux, une longue histoire

Tronc creusé des pirogues ou assemblage

complexe à clins ou à bordés calfatés,

on retrouve le bois à l’origine de toutes

les premières embarcations.

Très vite, l’homme a compris que les arbres

qui l’entouraient seraient l’unique moyen

d’aller sur l’eau que ce soit pour faire du

commerce, étendre son empire ou simplement

défendre ses côtes.

� Le bois reste

incontournable

pour la

construction

et la décoration

Depuis l’avènement du polyester,

on pourrait penser que le bois

a définitivement quitté les chantiers

de construction navale, mais c’est

loin d’être le cas puisque ce matériau

conserve des propriétés uniques qui

le rendent indispensable à tous les

stades de la fabrication d’un yacht.

comme étant le premier acte de la gestion durable d’une forêt.Le yachting sous sa forme “plaisance” est arrivé deux siècles plus tard enAngleterre sous le règne d’Elisabeth I etde l’aristocratie britannique. Il ne cesserade se développer au rythme des nouvellestechniques de construction et notammentde l’utilisation du trait de Jupiter qui permettait d’obtenir une pièce de boisplus longue qu’un arbre et donc d’agrandirla taille des navires. Mais à cette époque,construire une coque en bois demandaitune architecture très lourde. De nombreuxarbres furent abattus, 3 000 à 4 000chênes sont nécessaires pour un seulbateau. Les charpentiers travaillant avecdes bois naturellement courbes, attendent de longues sans aucune

certitude, avant d’obtenir l’arbre qui se prêtera à la découpe de la pièce souhaitée.Le yachting passera par l’acier avec lesgrandes goélettes et mutera définitivementdans les années cinquante avec l’avènementdu polyester. Le dernier bateau en bois quientre dans l’histoire est le Pen Duick IId’Eric Tabarly lorsqu’il remporte ladeuxième édition de l’OSTAR (transatanglaise) en 1964 avec un bateau àdéplacement léger construit en contreplaquépar le chantier Costantini à la Trinité.

Aujourd’hui, le bois est toujours présentsur les plus beaux yachts que ce soit surles ponts ou dans leurs aménagements.L’histoire continue…

Dans la charpenterie de marine traditionnelle, les bois sont ployés à la main et à la vapeur comme ici au chantier du Guip en Bretagne.

Des tonnes de bois sont toujours nécessaires à la construction d’un navire. Toutefois la méthodede construction traditionnelle est en voie de disparition. Cependant, elle reste utilisée dans les chantiers de refit (transformation d’une unitéexistante) ou dans ceux chargés de construire un vieux gréement à l’identique.

Les courbes naturelles du bois sont utiles pourfabriquer certains éléments de charpente tels quel’étrave ou les membrures de grosses unités.

La forme mère de ce flotteur de catamaran est en bois. Elle servira pour la constructiondu moule définitif en polyester.

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Si le bois est encore largement utilisédans la construction et la décoration, il faut cependant bien faire la différenceentre ces deux activités. Outre les bateauxqui sont encore fabriqués totalement enbois selon des pratiques héritéesde la marine traditionnelle, toutes les unités en polyester reçoivent aujourd’huides éléments en bois comme renfort oucomme base structurelle. Depuis longtemps,ces bois ne sont plus massifs car les différents composites ont largement supplanté leur utilisation. Un contreplaqué ouun composite bois et mousse polyuréthanepossède des propriétés conjuguées biensupérieures à un bois massif pour unpoids généralement très inférieur.

Le poids étant depuis toujours l’ennemide la performance quelle que soit laforme de la carène. Ces contreplaquéspeuvent être issus de forêts certifiéesque le bois provienne d’Afrique avecl’okoumé ou de forêts européennes avec le hêtre par exemple.

On retrouve également ces contreplaquésen décoration pour le mobilier extérieur.Aujourd’hui, les techniques modernespermettent d’obtenir des contreplaquésde finition avec une face visible en châtaignier, chêne, noyer, merisier, poirier,charme et tout autre bois précieuxcomme le wengé ou encore de la louped’érable mouchetée ou de thuya. Ces Le bois de teck, réputé pour sa longé-

vité, ses propriétés technologiques et ses qualités esthétiques, est deplus en plus demandé mondialement.Autrefois le teck se trouvait en grandequantité dans les forêts naturelles duMyanmar, du Laos et de Thaïlande. Il est actuellement toujours exploitéalors que ces forêts sont victimes d’unedégradation intense. Aujourd’hui, le teckde plantation d’Asie, d’Afrique del’Ouest et d’Amérique Latine est le plusrépandu sur le marché.Quand on parle de teck avec des spécialistes, on entend souvent undébat autour de la qualité : “Le teck deplantation est de moins bonne qualitéque le teck de forêts naturelles et parconséquent l’un ne peut se substituer àl’autre”. Je pense que ce raccourci estpour le moins simpliste et tient del’idée reçue. Il est vrai que le teck deplantation est récolté de plus en plusjeune. Un bois jeune aura souventplus d’aubier, une couleur moins régu-lière et une durabilité (ici on entendpar durabilité la résistance à la pourri-ture) moins élevée qu’un bois de forêtnaturelle, issu d’arbres plus âgés. Si on

compare un arbre jeune à un arbreancien, on aura - et ce pour toutes lesessences de bois du monde - unequalité de bois différente.Cependant, on trouve dans les plantations les plus anciennes d’Asie,comme par exemple Perhutani enIndonésie, des arbres de plantation de gros diamètre, présentant des propriétés équivalentes à celles duteck issu de forêts naturelles. Etabliesen 1800 par les Hollandais, reprises en1960 par le gouvernement indonésien,les plantations de Perum Perhutanis’étendent sur 2,5 millions d’hectareset progressent activement vers la certification FSC avec le soutien duTFT et également du WWF. Il est donctout à fait possible de trouver du teckde très bonne qualité avec des garan-ties de gestion forestière durable (enprogression vers la certification doncavec une bonne traçabilité), qui peutse substituer au teck de forêts naturel-les dont les conditions d’exploitation sont non durables et la légalité difficile à prouver. Certes cela veut dire qu’à

l’achat, il faudra consulter et guider sonnégociant en bois qui a depuis desannées des canaux d’importation bienétablis pour le teck de forêts naturelles.Il lui faudra fournir un effort supplé-mentaire pour rechercher les sourcesde teck de plantation qui conviennentaux besoins de ses clients afin de pro-poser une alternative certifiée qui soitéconomiquement viable et équivalenteen termes de qualité. Le prix sera cer-tainement à négocier, mais il n’est passûr qu’une chaîne d’approvisionnementcourte en teck de plantation (peu d’inter-médiaires) produise un bois plus cherqu’une chaîne d’approvisionnementlongue (nombreux traders) de teck deforêts naturelles. Tout ce travail de substitution est possi-ble, mais il doit être effectué progressi-vement et de manière constructive avecle fournisseur de bois, qui doit s’adapter.C’est cet accompagnement que le TFT et le FSC font régulièrementavec toutes les entreprises qui souhai-tent travailler en faveur d’une gestiondurable des forêts.

Diversifier

les bois

et encourager

l’utilisation

de bois certifiés

Quel avenir pour le teck ?par Bastien Sachet de TFT (The Forest Trust)

Bien qu’il n’existe pas aujourd’hui

de données consolidées sur

l’utilisation de bois certifiés dans

le nautisme, il semblerait que les

principaux constructeurs

s’orientent de plus en plus vers

un approvisionnement vertueux.

panneaux se travaillent contre un contre-plaqué classique tout en offrant la finitiondu massif.

Pour tous les bois, il faut encourager l’utilisation d’essences alternatives à celles qui sont surexploitées.C’est toute la difficulté au niveau des bois tropicaux pour le grand public qui neconnaît généralement que quatre ou cinqessences. Ainsi ce sont systématiquementles mêmes bois qui sont demandés. Celaa pour conséquence le pillage de certainesparcelles de forêts alors que de nombreusesespèces ont des propriétés mécaniquesproches et peuvent, pour certaines applications, représenter une alternative.

De plus, FSC met à disposition une basede données des entreprises certifiéesFSC dans le monde sur le lien :http://info.fsc.org

Pour le teck la problématique est différente,il a une réputation justifiée d’essence parfaite pour la construction d’un pont. Il est perméable, antidérapant, supporte le collage et a un grain particulièrement fin.

La Fondation Prince Albert II de Monacoet ses partenaires encouragent les professionnels du milieu du yachting à êtrevigilants sur la provenance du teck enrecherchant la certification ou tout au moinssa traçabilité qui garantit sa provenanced’une exploitation raisonnée et durable.

On peut trouver duteck de très bonnequalité avec desgaranties de gestion forestièredurable.

“ “Le Wally Esense de 43 m allie le modernisme de ses lignes et des matériaux employés avec la traditiond’un pont en teck, l’une des rares essences de bois offrant toutes les caractéristiques voulues : imputrescible,antidérapant, d’une finesse de grain incomparable, facile à travailler, stable dans le temps et très esthétique.

La Forêt de Perhutani en Indonésie est en voie de certification.Elle s’étend sur plus de 2,5 millions d’hectares.

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Une de ces initiatives vertueusesconcerne l’approvisionnement avec des bois provenant de forêts certifiées.Les décorateurs ont également un rôle à jouer lorsqu’ils traduisent les choix des propriétaires qui désirent un yachtavec le plus faible impact possible surl’environnement. Une autre tendance concerne la réductiondes déchets. Comme pour la résine polyester et les tissus de verre, le boisbénéficie des programmes d’optimisationdes découpes par machine à commandes

numériques. Ces programmes d’impositiondes formes permettent de tirer parti depresque toute la surface d’une planchede bois ou de contreplaqué. La collecte des chutes de bois sembleégalement très organisée dans certainschantiers avec des bennes spécifiquespour la récupération et donc une valorisationdes déchets.De même les chimistes, sous le contrôlerigoureux d’agences chargées de ladéfense de l’environnement, travaillentsur des peintures et des vernis qui peuvent

La conversion des forêts en terre pourl’agriculture intensive est aujourd’hui laplus grande menace pour les forêts tropicales. Cette pratique destructrice estexacerbée par les propriétaires de terrainsqui souhaitent sa légalisation par intérêtfinancier de court terme.La plupart des pays producteurs de boistropicaux sont des pays émergents oudes PMA (pays les moins avancés). Le manque de volonté politique et lanégligence sur les aspects écologiquesde certains pays développés importateursde bois tropicaux ont contribué pendantde nombreuses années à favoriser le commerce du bois illégal dans ces pays producteurs. Ce commerce participe sur le long terme à la dépréciation

des prix du marché ce qui empêche les entreprises proactives et vertueusesd’être compétitives. Le non-paiement de taxes et de droits par les producteursillégaux nuit aussi directement à l’économiedes pays producteurs.Le commerce illégal du bois représente20 à 40% de la production mondiale et provoque un manque à gagner pour les économies des pays tropicaux de 10 milliards de dollars (source UE - FLEGT) Même si un pays producteur légifère l’exploitation de ses forêts, la problématiquede leur régénération et les facteurssociaux sont rarement pris en compte. Par conséquent, le meilleur moyen de préserver les forêts et d’assurer la pérennité de l’économie locale est de

consommer du bois provenant de forêtsgérées durablement.Les deux labels principaux assurant la provenance du bois et de la bonne gestion de la forêt sont à ce jour les labelsFSC (Forest Stewardship Council) et PEFC(Programme for the Endorsement of ForestCertification). C’est pour cette raison quela Fondation Prince Albert II de Monaco alancé, en partenariat avec l’associationMC2D, son initiative “Monaco s’engagecontre la déforestation”.Elle soutient les entreprises forestièrespour atteindre la certification (voir projet“Centre d’excellence sociale dans le Bassin du Congo” ) et encourage l’utilisation du bois certifié sur le territoiremonégasque.

La construction nautique engagée

dans des démarches vertueuses

La nécessité de rentabilité s’ajoutant à l’exigence des propriétaires

fait que les constructeurs développent progressivement des

pratiques vertueuses environnementales.

L’impact positif de l’utilisation

de bois certifié sur l’économie

Le trafic illégal du

bois reste une des

principales causes

de la déforestation

à travers le monde.

C’est aussi un facteur

de déstabilisation

sociale tant sur le

plan local que régional.

�rentrer dans un procédé de recyclage du bois sans décapage préalable.Le bois, cet indispensable matériau qui apporte chaleur et solidité dans une décoration, n’est pas prêt de disparaître.Cet état de fait permet de donner unevaleur économique à nos forêts et doncde les exploiter d’une manière durable.

Le chantier Arcadia a mené une importante recherche sur l’énergie photovoltaïque et la baisse de laconsommation en général, mais le pont reste en teck car synonyme de confort, de sécurité et de luxe. Une démarche vertueuse lorsque le bois provient d’une forêt certifiée FSC ou accompagnée par TFT.

C’est en cours de construction que sont produits les plus gros déchets. Les chantiers et les collectivitéslocales travaillent ensemble pour une collecte efficace facilitant le recyclage. Un travail de tous les jours qui devrait se généraliser dans tous les chantiers.

Les troncs coupés dans une exploitation certifiée sont ensuite acheminés, par barge, transport le plus direct et présentant le moins d’impact sur l’environnement, jusqu’à l’entreprise de découpe.

La certification des forêtsprend en compte les populations qui y vivent, un des principaux critèrespour accéder au label FSC.

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FSC partenaire

de l'initiative

“Monaco

s'engage contre

la déforestation”.

Trois questions à Stéphane Guéneau,

président de FSC-France

Le Forest Stewardship Council (FSC)

est une organisation internationale non

gouvernementale à but non lucratif.

Depuis que le yachting existe, il s’est toujours largement inspiré de la

marine traditionnelle en matière d’aménagements intérieurs. Pour des

raisons de sécurité, le mobilier intérieur a toujours été intégré ou fixé

à la structure même du navire afin qu’en cas de fort tangage ou de roulis,

rien ne bouge et ne puisse blesser un passager.

� Bois et new design�

Quelle est la mission du FSC ?

“Le FSC est une organisation qui promeutune gestion forestière responsable, c'est-à-dire une gestion qui tienne comptede la préservation de l’environnementnaturel, qui soit socialement bénéfique -notamment en ce qui concerne l’améliorationdes conditions de vie des populations, descommunautés locales et des travailleurs -et qui soit économiquement viable.”

Comment fonctionne la certification FSC ?

“Le principe de fonctionnement est simple :il s’agit de garantir aux consommateursque les produits forestiers qu’ils achètent,proviennent de forêts qui sont géréesselon ces normes de gestion responsable.Pour ce faire, le FSC s’appuie sur unmécanisme de certification volontaire : ce sont des organismes de contrôleindépendants qui sont chargés d’évaluerla conformité des gestionnaires forestiersaux normes de gestion responsable duFSC. Ces organismes de contrôle spécialisés sont accrédités par ASI(Accreditation Services International). Les forêts certifiées FSC sont celles quirespectent toutes les exigences définiesdans les 10 principes et 56 critères duFSC. Mais pour qu’un produit fini puisseporter le label FSC, il faut égalementque toutes les entreprises qui interviennentà chaque étape de transformation et de

monde du yachting. On assiste à un totalbouleversement des mentalités. Ces nouveauxdesigners arrivent avec des idées innovanteset une nouvelle manière d’utiliser tous lesmatériaux disponibles. Le bois fait bienévidemment partie de cette révolution et on le traite au naturel, on le magnifie et on l’érige non plus comme un simple et beau matériau de construction, mais comme une œuvre unique, partant du principe que la nature ne duplique pas ses propres créations. Le bois n’est plus lemoyen de parvenir à un résultat, il devientau contraire l’idée de départ autour delaquelle toute la décoration va se bâtir. On admire une loupe ou la finesse deveine d’un palissandre et on extrapoleensuite une ambiance en déclinant cettemerveille de la nature.

Tradition aidant, le mobilier des yachts adonc toujours été intégré à la structurelimitant l’espace créatif des décorateursà de simples oppositions de couleurs etde textures. Encore une fois, ce sont les diversesavancées technologiques qui ont permis des bouleversements profonds dans lesmentalités. Les systèmes de stabilisationen navigation et à l’arrêt ont notammentautorisé de désolidariser certains meubles de la structure du navire. Tablebasse, canapé, table de salle à manger et même lits ont pu ainsi s’émanciper des cloisons. Le meuble devient libre et avec lui la création. Les décorateursn’étaient plus soumis au diktat de la tradition maritime.Conséquence directe, les propriétairespeuvent enfin donner libre cours à leursrêves les plus fous. Ils font appel à desdesigners jusqu’alors inconnus dans le

Quel que soit le design retenu pour l’extérieur,le teck est toujours présent aussi bien pourles planchers que pour la création de mobilierextérieur.

Les essences rares et tropicales sontincontournables dans la décorationintérieure comme cette table modulabledu motoryacht Heesen Blind Date.

Le bois vivant a même étéimaginé sur le Wally.

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commercialisation du produit fini soientcertifiées FSC. Le système de certificationFSC assure donc la traçabilité du boisissu des forêts certifiées FSC, de la forêtd’origine aux produits finis labellisés.”

Pourquoi utiliser des produits labellisés FSC ?

“Les constructeurs et les plaisancierspeuvent influencer positivement, par desactes responsables, les pratiques de gestion

forestière dans le monde entier.L’augmentation de la surface de forêtscertifiées permet désormais aux professionnels de s’approvisionner dansde larges gammes de produits certifiés.Plusieurs essences de bois certifiés FSCont des propriétés physiques très résistanteset trouvent de plus en plus d’utilisationsdans la construction navale. Utiliser cesbois, c’est associer le plaisir du yachtingau respect des communautés locales etdes forêts.”

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Parlons travail, le bois semble indissociable de votre design ?“J’ai débuté ma carrière dans une menuiserieébénisterie et j’ai toujours conservé cet amourdu bois, mais plus encore, l’idée que la créativitéavec un tel matériau est sans limites. Peint,verni, cérusé, brut, usé, poli, tourné, sculpté outout simplement vieilli, le bois est présent soustellement de formes et d’essences qu’il ne peutqu’être un matériau indispensable. D’ailleurs,que l’on conçoive un design ancien, contemporain,ultramoderne ou minimaliste, le bois revienttoujours.”

Attachez-vous de l’importance à la provenance des différents bois ?“Bien sûr, j’essaye de travailler préférentiellementavec des bois certifiés, mais c’est égalementune demande récurrente des nouveaux propriétaires. Ils veulent savoir d’où vient le teck du pont par exemple. C’est l’essencesur laquelle nous avons toujours le plus dequestions.”

Quelles ont été les demandes spécifiquespour ce 63 mètres ?“Les clients voulaient un intérieur à l’ergonomietrès américaine avec des sièges larges et profonds, des superpositions de matériaux, une profusion de détails et surtout un rappelconstant avec l’élément marin. Ils voulaientégalement que certaines œuvres soient réaliséespar des artistes américains comme les fresquespar exemple ou encore les miroirs et les sculptures de coquillages. Beaucoup de travailen superposition de corniche, en bois naturellement.”

On retrouve beaucoup de matériauxbruts dans vos décorations ?“C’est le retour des décorations dites“ethniques” avec beaucoup de boisd’Afrique ou d’Asie qui surprennent toujours par leur texture et leurs couleurs. Il y a des bois très répandus comme lebambou qui séduisent également parcequ’ils apportent une grande fraîcheur etpeuvent être exploités durablement.”

Toutes les ambiances se prêtent-elles à l’utilisation du bois ?“Il y a tellement de variétés, de couleurs,de grains différents de bois que l’on peuttout aussi bien travailler le zen minimalisteavec des courbes naturelles que de l’ultracontemporain avec des bois présentantun veinage parfaitement rectiligne, sansparler des ambiances traditionnellesobtenues avec des bois travaillés par différentes finitions, ciré, verni, cérusé…”

On entend de plus en plus des expressions comme “verte attitude” ou “faible impact sur l’environnement”,qu’en pensez-vous ?“Dans cette quête du vertueux ou tout simplement d’un comportementde citoyen responsable, les designers sont souvent placés entre lemarteau et l’enclume. La marge de manœuvre est parfois ténue carcertains sous-traitants spécialisés dans les matériaux verts refusentde livrer un chantier sous prétexte qu’ils jugent le yachting trop polluant.Nous sommes à la croisée des chemins, il faut tout de suite prendrela bonne option sous peine d’être mal catalogués. Nous travaillonsactuellement sur un projet de 92 mètres avec Tim Heywood et lesspécifications demandées par le client sont draconiennes en matièrede protection de l’environnement, chaque détail doit être pensé enconséquence. Mais c’est au niveau du concept de vie à bord que l’ona le plus bousculé les choses.”

Pensez-vous que tous les bois utilisés doivent venir deforêts gérées durablement ?“Bien évidemment et nombreux sont nos clients qui nous demandentla provenance. Certains ne veulent plus de teck sur les ponts et c’estparfois difficile de leur expliquer qu’il vaut mieux un teck certifiéqu’un substitut provenant de l’industrie pétro-chimique.”

Peut-on parler d’une remise en cause permanente ?“Tout à fait et c’est aussi ce qui rend notre métier si motivant. On doit pouvoir s’approprier tous les matériaux et les transcenderqu’ils soient d’origine végétale, organique ou chimique. L’innovationest le maître mot et c’est d’ailleurs amusant lorsqu’on l’applique à un matériau aussi ancien que le bois. Il était là bien avant nous sur cette terre et nous n’avons pas fini de réinterpréter la partition de la nature.”

Avec sept ShowBoats

Awards et deux International

Superyacht Design Awards,

François Zuretti pourrait

se contenter de ses

acquis, mais ce designer

discret mise surtout sur

la fidélisation des chantiers

et de ses clients.

Interview......

François Zuretti�

Pour Patrick Knowles, l’utilisation du bois est la basede son travail comme sur le 63 m récemment mis à l’eaupar le chantier italien ISA.

L’un des designers le plus récompensé au monde.François Zuretti considère le bois comme “la” matièrepremière de sa décoration, raison pour laquelle il privilégie les bois gérés durablement.

À 45 ans, Patrick Knowles a signé

quelques beaux projets dans

de grands chantiers américains

comme Burger, Trinity, Christensen,

Delta, Nordland et Palmer Johnson.

Il est également reconnu pour

son travail dans quelques villas

et avions privés, un beau palmarès

pour un décorateur américain qui

vient de signer tout récemment

le 63 mètres du chantier italien ISA.

Interview......

Patrick

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La richesse de cette biodiversité et les préoccupations des communautésautochtones ont souvent été négligéeslors de l’exploitation forestière durant les années précédentes. Aujourd’hui, la progression de plusieurs compagniesforestières vers la certification exige la prise en compte de cette richessenaturelle et des droits de ces peuples.

Ces mêmes sociétés sont souventconfrontées à un déficit en ressourcehumaine au niveau de la compréhensionet de l’application des exigences sociales,ce qui freine significativement la mise en œuvre de la gestion forestière durable.Malgré la grande expertise technique des exploitants en matière de foresterie/sylviculture, il manque très souvent en Afrique Centrale des experts de terraincapables d’appréhender la questionsociale de la gestion forestière.

Le Centre d’Excellence Sociale des Forêts du Bassindu Congo (CES) a pour but de répondre à cetteproblématique en formant des jeunes spécialistesen sciences sociales et humaines, capables d’accompagner sur le plan social les entreprisesforestières engagées vers la gestion durable et versune certification. Grace à cette formation, ils acquièrentles compétences pour intégrer les droits et la préservation des ressources clés des populationslocales et semi-nomades dans les plans de gestiondes forêts.

L’objectif premier de cette action est la mise enœuvre d’une gestion durable des forêts et la progression vers la certification de de 7 millionsd’hectares à l’horizon 2011, en impliquant jusqu’à unequinzaine de sociétés d’exploitation forestière dansle Bassin du Congo. Jusqu’à ce jour, 23 étudiantsissus des universités du Cameroun, Gabon,République Centrafricaine, RépubliqueDémocratique du Congo, République du Congo sont passés par une formation intensive de dix moisau CES. La vingtaine d’intervenants assurant l’enseignement participatif au centre sont desexperts issus du monde entier mais spécialistes des problématiques de la sous-région.

La Fondation Prince Albert II de Monaco est le fondateur et principal financier de ce centre.

Les forêts tropicales du Bassin du Congo

constituent une réserve unique de biodiversité

pour la planète et stockent des millions

de tonnes de carbone. 36% de la superficie

du massif total, soit près de 50 millions

d’hectares, sont actuellement attribués

à l’exploitation du bois (réalisée par des

compagnies forestières), mais seulement

15 millions sont sous aménagement

(représentant une forme de gestion durable).

Avec plus de 4,5 millions d’hectares de forêts

naturelles certifiées FSC en Afrique Centrale,

le bassin du Congo devient le plus grand

massif forestier tropical géré de façon

responsable notamment grâce aux actions

de IFIA (Association interafricaine des industries

forestières) et de ses membres.

Le Centre d’Excellence Sociale

des forêts du Bassin du Congo

soutenu par la Fondation

Prince Albert II de Monaco

L’initiative de ce centre revient à The Forest Trust(TFT), une organisation à but non lucratif dont lamission est d’aider les entreprises à mettre sur lemarché des produits responsables afin de per-mettre une gestion durable des ressourcesnaturelles, en particulier forestières. Le CES estun exemple unique qui concilie la formation desjeunes locaux, la reconnaissance et le respectdes populations qui vivent dans ces forêts et de leur culture, la protection des forêts tropicaleset la lutte contre le changement climatique.

Si vous souhaitez vous impliquer et soutenir le projet CES, vous pouvez faire un don à laFondation Prince Albert II de Monaco :www.fpa2.com. Pour en savoir plus sur le CES :www.tft-forests.org

Amener vers la certificationplus de 7 millions d’hectares à l’horizon 2011

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La promotion 2010 du Centre d’Excellence suivantune formation dans une entreprise forèstière.

La forêt amazonienne dans la région d’Apayacu-Ampiyacu-Yaguas traversée par les quatre plus grandes rivières du nord-est du Pérou.

Les forêts tropicalesabritent plus de

75% de la biodiversitéterrestre.

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Partenaires�

Fondée en 1951, l’AssociationTechnique Internationale desBois Tropicaux (ATIBT) s’engage à mettre la gestiondurable des forêts tropicalesau service du développement.L’association fédère plus dedeux cent cinquante membresrépartis dans trente-neuf pays(institutions nationales et inter-nationales, ONG, entreprisesforestières). L’ATIBT incite les entreprisesforestières à s’engager dansla certification forestièreForest Stewardship Council(FSC) qui répond à des critèressociaux, économiques et écologiques. L’ATIBT proposedes réponses aux questionstechniques et d’actualité quevous vous posez sur les boistropicaux et dispose de plusieurs supports commel’Atlas des Bois tropicauxd’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud et d’Océanie. www.atibt.com

L’association MonacoDéveloppement Durable,créée en juillet 2004, apour objectif de regrouperles différentes associationsmonégasques œuvrantpour la protection et l’amé-lioration de la qualité del’environnement dans desdomaines différents, afinde travailler ensemble pourcoordonner leurs actions etaccroître leur efficacité.Les actions de MC2Dportent sur la sensibilisationde la population et despouvoirs publics sur lesproblèmes environnemen-taux, dans l’optique d’undéveloppement durable dela Principauté, et incluentégalement la recherche de l’exemplarité en matièrede protection des espècesanimales et végétales endanger. www.mc2d.org

TFT (The Forest Trust) estune organisation à but nonlucratif dont la mission estd’aider les entreprises àmettre sur le marché desproduits responsables, afinde permettre une gestiondurable des ressourcesnaturelles, en particulierforestières. Depuis 1999,l’action du TFT se concentresur les chaînes de productionde produits en bois, principalement issus desforêts tropicales. Avec plusde 90 personnes dans lemonde, le TFT conduit lesexploitants forestiers et lesindustries de transformationdu bois vers la gestiondurable, grâce au levierexercé par le marché enaval. Le TFT compte prèsde 85 entreprises membres. Actif sur cinqcontinents et accompagnantactuellement plus de 8 millions d’hectares deforêts vers la certification,TFT a depuis sa créationpermis la certification FSCde plus d’un million d’hectares.www.tft-forests.org

Le Forest StewardshipCouncil (FSC) est uneorganisation non gouver-nementale internationale.Elle a été créée en 1993pour promouvoir une gestionresponsable des forêtsdans le monde entier, à travers un système de certification très performant. Le FSC a élaboré des normesexigeantes à travers dixprincipes et cinquante-sixcritères de gestion fores-tières. Plus de 135 millionsd'hectares de forêts certifiées FSC sont géréesselon ces normes dansplus de quatre-vingts paysà travers le monde. Plus de dix-huit mille entreprises possèdent unecertification FSC de leurchaîne de contrôle, opérationqui assure la traçabilité des produits forestierscommercialisés. Ces produitspeuvent ensuite arborer lelabel FSC qui garantit auconsommateur final qu'ilssont issus de forêts géréesde façon responsable.www.fsc.org

Fondation Prince Albert II de MonacoVilla Girasole - 16, bd de Suisse - 98000 MonacoTél.: +377 98 98 44 44 - E-mail: [email protected]

www.fpa2.com

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© 1996 Forest Stewardship Council A.C.

La marque de lagestion forestièreresponsable

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