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Construction d’une échelle de mesure de l’expérience narrative réflexive
perçue pour les territoires.
Laurent Sempé *
Enseignant-chercheur
IUT Périgueux – Université de Bordeaux
Laboratoire : Markirgo - IRGO
* IUT Périgueux, département G.U., Site universitaire, 24019 Périgueux cedex,
05 53 54 65 02
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Construction d’une échelle de mesure de l’expérience narrative réflexive perçue pour les
territoires
Résumé en français de 100 mots au maximum :
La « mise en récit » renforce l’imaginaire des territoires en associant fiction et réalité au titre
de la subjonctivation (Bruner, 2010). Le choc des récits peut-être très puissant pour le touriste
(Stendal à Venise)... Il authentifie dans cette confrontation de récits, la qualité de son
expérience narrative. Une échelle de mesure de l’expérience narrative réflexive perçue est
construite, suivant le protocole de Churchill (1979). Deux dimensions vont être testées dans le
cadre d’une méthodologie PLS-SEM : la convergence des récits et la résonance vécue par le
touriste. Un outil de diagnostic narratif des territoires est proposé.
Mots-clés : expérience narration convergence résonance échelle
Scale construction for measuring the perceived reflexive narrative experience for the
territories.
Abstract :
Storytelling reinforces the imaginary power of territories combining fiction and reality under
the “subjonctivation” (Bruner, 2010). The shock of stories can be very powerful for the tourist
(Stendhal in Venice) ... One authenticates the quality of its narrative experience during this
confrontation of stories. A scale for measuring the experience reflexive narrative perceived is
constructed, following the protocol of Churchill (1979). Two dimensions will be tested with a
PLS-SEM methodology: the convergence of stories and resonance experienced by the tourist.
A narrative analytical tool for territories is suggested below.
Keywords: experience narration convergence resonance scale
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Construction d’une échelle de mesure de l’expérience narrative réflexive perçue pour les
territoires.
Introduction
Le processus de « mise en récit » se fonde sur une propriété psychologique de l’individu qui
par le processus de subjonctivation associe et mêle réalité et fiction (Bruner, 2010). Cette
imaginaire complexe s’inscrit donc dans le système touristique avec la confrontation des
récits des différentes parties-prenantes (Chronis, 2008 ; Kahane, 2005). Les niveaux
expérientiels atteints sont très gradués (Amirou, 2012 ; Frochot & Legohérel, 2010 ; Ladwein,
2004 ; Quan & Wang, 2004). Toutefois, la violence du choc des « récits » aboutit parfois au
syndrome de Stendhal, vécu par l’auteur lors de sa visite à Florence en 1817 « J’étais dans
une sorte d’extase, par l’idée d’être à Florence, et le voisinage des grands hommes dont je
venais de voir les tombeaux… ». La « réflexivité » associée aux expériences narratives
permettent de « faire sens collectivement » pour les différentes parties prenantes du territoire
qui construisent une identité partagée (Orr, 1990) : les chemins extatiques pourront être
pénétrés. De nombreux territoires ont dû concevoir ce management de la « mise en récit » :
les villes nouvelles comme Cergy par exemple se sont « narrées » dans le croisement entre
récits officiels et fictions (de Saint-Pierre, 2003). Le travail narratif peut-être aussi de
« reconstruction » pour des populations exilées ou expatriées avec la création d’évènements
folkloriques ou l’écriture de romans identitaires (Feschet et Isnart, 2013).
Du point de vue de l’actualité en neurosciences, la recherche a évalué le poids que le cerveau
accordait aux concepts contre-intuitifs directement associés aux récits de contes : cet effet est
positif pour les niveaux « modérément contre-intuitifs » (Drimalla, 2013). Le cerveau repère
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donc une « incohérence » et déclenche une onde de surprise (composante N400) qui nous
amène à réfléchir d’avantage.
Ce travail présente la construction d’une échelle de mesure du concept « d’expérience
narrative réflexive » perçue pour les territoires. Deux dimensions pour l’échelle vont être
identifiées et testées : la résonance et la congruence des récits. La construction de l’échelle
suit le protocole de Churchill (1979). La méthodologie employée suivra les recommandations
les plus récentes pour les modèles à variables latentes (Droesbeke, Saporta et Thomas-Agnan,
2013 ; Hair, Hult, Ringle et Sarstedt, 2013 ; Henseler, Ringle et Sinkovics, 2009).
1 Le cadre théorique
Carù et Cova (2006) donnent le récit, l’histoire et l’intrigue comme troisième pilier de la
production expérientielle, tandis que (Roederer, 2012) rappelle la nature proustienne de
l’expérience de la madeleine, exaltant la rhétorique nostalgique… Une véritable narration
collective se met alors en place pour les parties-prenantes du système (Giroux et Marroquin,
2005 ; Lichrou, O’Malley et Patterson, 2008) : il ne s’agit plus alors d’un récit, mais de
récits…et ceux-ci pourront alors converger. Enfin, comme cela arrive parfois pour des
marques (Keller, 2001, 2009), le touriste peut entrer en résonance : à quel moment les
éléments objectifs et symboliques d’un territoire vont-ils produire un puissant effet de transe
qui ne sera ni une expérience mémorable (Kim, Ritchie et McCormick, 2010), ni une
expérience autotélique (Csikszentmihalyi, 2006) ?
1.1 Mise en récit et subjonctivation
Le socle théorique de cette approche se fonde sur les travaux précurseurs de Bruner (2010) en
psychologie cognitive. Il montre la double porte d’entrée dans le cerveau humain : par la voie
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rationnelle, mais aussi et de manière très importante par la voie narrative. Ce qu’il désigne
comme « subjonctivation » du réel est cette capacité d’intriquer fortement le récit et le
rationnel pour aboutir à ce que Sansot (2004) appelle la poétique des villes. Il considère que
les romans portent une responsabilité majeure dans la construction des identités des
territoires : la case de l’oncle Tom (Beecher Stowe, 1852) pour la politique économique
américaine actuelle, le romantisme baudelairien pour l’image française auprès des touristes
étrangers. A l’échelle de la ville, Bourdin (2005) insistera sur l’importance d’un management
« narratif » : « l’on arrive à rien si l’on ne raconte pas une histoire » aux différents acteurs du
territoire.
1.2 La convergence des récits : territoires et parties prenantes
La convergence constitue le premier ressort de l’évaluation d’un territoire pour un touriste.
D’un point de vue phénoménologique, Schütz (2000) définit la convergence comme « partage
des flux d’expériences de l’autre dans le temps interne de l’autre ». Nous retrouvons le
processus expérientiel « co-construit » identifié par Carù et Cova (2006) entre l’organisation
et ses clients. Pour le marketing des destinations, Chronis (2008) établit la convergence entre
le management narratif du site et le touriste coproduisant son expérience : l’authenticité du
territoire sera la résultante du jugement produit lors de cette « rencontre narrative ». Le
management narratif combine les patrimoines objectifs (monuments, musées,…) et
subjectifs (mythes, légendes, contes, héros, histoires,…). Les parties-prenantes du système
patrimonial sont engagées dans la prestation territoriale et touristique avec un ensemble de
clés de lectures des territoires visités : informations acquises, lacunes cognitives (stéréotypes),
imaginaire, processus de ré-contextualisation. Dans le cadre du marketing traditionnel, un
modèle de la nar-action s’appuie sur une « interchangeabilité des rôles audience / narrateur »
(Kahane, 2005). L’intéressement est le concept qui traduit la « convergence » des récits des
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acteurs. Cette confrontation des récits (récits « conquête de l’Ouest » vs « indiens ») peut dans
certains cas être destructrice pour les acteurs en présence que ce soit pour des enjeux
politiques ou ethniques (Ezrahi, 1998 ; Turner et Bruner, 1986).
1.3 La résonance des récits
La résonance vient compléter la convergence en tant que mesure du niveau d’intensité de
l’expérience narrative réflexive. Bourdin (2009) évoque pour la sociologie urbaine l’absolue
nécessité d’une « résonance des communications » avec l’histoire et la culture des lieux.
L’effet de levier sur le consommateur est très puissant : nous montrerons le phénomène
« d’immersion fictionnelle », puis le phénomène de « résonance de marque », et enfin la
« résonance » propre aux territoires.
1.3.1 L’immersion fictionnelle
La situation d’immersion fictionnelle se fonderait sur la succession de deux étapes
consécutives : 1/ l’apparition de leurres mimétiques pré-attentionnels et 2/ la neutralisation
concomitante de ces leurres au niveau conscient (Schaeffer, 2005). Cette « suspension
volontaire de la crédulité » a été intégré dans un carré sémiotique dans le contexte du
storytelling des marques (Benmoussa et Maynadier, 2013). Le touriste entre dans un jeu
magique qui consiste à être conscient de vivre une illusion fictionnelle : nous vivons l’illusion
en acceptant la double posture. Selon Schaeffer (2005), l’immersion fictionnelle valide quatre
états : l’imaginaire devance la perception, le monde réel coexiste avec le monde imaginé,
l’immersion fictionnelle est homéostatique (boucles de rétroactions), saturation des affects. La
réalité sera traitée dans le cadre d’un « univers de fiction »
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1.3.2 Résonance pour la marque
La marque est un catalyseur symbolique très fort qui fait entrer le consommateur en résonance
avec les éléments imaginaires, symboliques, et identitaires du produit ou service. A un
premier niveau, il s’agit de prise de sens pour la marque sous la forme d’une
« sémantisation » (Heilbrunn, 2010). A un niveau plus élevé on trouve ce que Carù et Cova
(2006) appellent « expérience fictionnelle » fondée sur les récits de marques (« brand tales »).
Dans sa typologie des marques, (Holt, 2004) place la marque qui résonne au sommet de la
hiérarchie : « les marques articulent les mythes et les histoires des groupes culturels tel qu’ils
résonnent avec les consommateurs en exprimant leurs priorités, les relations avec les autres,
et le sens d’être dans le monde ». Le modèle expérientiel touristique de Quan et Wang (2004)
montre que les niveaux d’expériences sont souvent franchis par différenciation avec un niveau
plus bas. Le sommet de la « pyramide » du modèle CBBE1 de (Keller, 2001, 2009) illustre
cette communion profonde qui peut relier une marque et ses clients : Hummer de G.M.
(Luedicke, 2011), Harley-Davidson, Apple, Nike, etc. Des travaux portent sur la définition
d’une expérience transcendantale (TCEs), au sommet de la pyramide expérientielle (J.-H.
Kim, Ritchie et McCormick, 2012 ; Schouten, McAlexander et Koenig, 2007). Il s’agit
véritablement du processus qui pourrait s’apparenter à une déification de la marque avec les
valeurs qu’elles portent, l’identité qu’elle véhicule, les rituels qu’elle engage. Pour Keller
(2001), la résonance est la conséquence d’une « synchronisation avec les besoins, les attentes,
et les désirs du consommateur ».
1.3.3 Résonance pour le territoire
La pratique de la « mise en récit » des territoires se caractérise par le relais des groupes et des
structures. Au niveau groupal, l’on retrouve l’importance du récit de soi, vers les autres, sur
1 Les étapes de ce modèles sont : saillance, performance / images, jugement et feeling, Résonance.
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le thème des vacances et le modèle de « mise de récit de soi » de Ladwein (2005). Récit
également qui provient des autres : dans son modèle sur la triangulation Marié (2004) décrit
un système à trois acteurs : le territoire, l’indigène, l’étranger. Ce dernier possède dans le
système, le pouvoir d’exercer un effet d’accélérateur : sa présence et son enchantement
engendre des cycles vertueux de ré-enchantement pour les résidents. L’effet du récit s’exerce
même en littérature « il n’y a pas de Lubéron touristique sans l’imaginaire littéraire d’un
Giono » (Marié, 2004). Le récit pourra être produit ensemble avec une finalité de convergence
(Arnould et Price, 1993) et création de sens collectif (Orr, 1990). Le festival burning-man
(Kozinets, 2002) répond à ce processus de construction de sens : « les consommateurs
s’agglomèrent eux-mêmes autour d’Univers de consommation » qui peuvent être totalement
désincarnés et virtuels
Le récit crée l’imaginaire et devient « mythe performatif » (Coulon, 2008). Lichrou et al
(2008) se demandent même si le narratif ne l’emporterait pas sur le patrimoine réel. Les
conditions de mise en place de ce levier ne peuvent-être unidimensionnelles. Le levier
d’action réside dans la mise en place de récits, de contes, de légendes sur la base desquels
pourra se fonder une véritable « communitas » (H. Kim et Jamal, 2007) au même titre que
pour une croyance « divine » : la foi.
2 Construction et validation de l’échelle « expérience narrative réflexive » sur les
territoires
La construction de cette échelle suit un protocole classique défini par Churchill (1979). Les
paragraphes qui suivent respectent l’ensemble des étapes préconisées.
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2.1 Spécification des dimensions du construit et génération d’items initiaux
La revue de la littérature a montré l’existence pour le construit « d’expérience narrative
réflexive » de deux dimensions, la convergence et la résonance des récits.
Aucune échelle n’existe pour la convergence des récits des territoires. La résonance peut-être
approchée par les échelles (annexe 1) relatives à l’expérience transcendantale (Schouten et
al., 2007), l’expérience mémorable (Kim et al., 2010). Seule l’échelle sur la « valeur de la
marque » intègre quatre dimensions portant sur la résonance et la convergence : modèle
CBBE - customer-based brand equity - (Keller et Lehmann, 2006 ; Keller, 2001 ; Keller,
2009). La « résonance de marque » possède quatre dimensions : 1/ la fidélité à la marque, 2/
l’attachement attitudinal, 3/ le sens de la communauté (les clients se sentent une parenté ou
une affiliation avec d'autres personnes associées à la marque), 4/ la participation active
(lorsque les clients sont prêts à investir des ressources personnelles pour la marque). Aucune
de ces dimensions ne permet de mesurer l’expérience narrative réflexive. Pour les deux
échelles axées relation à la marque (CBBE et TCE) la transposition au cas des destinations est
difficile dès lors se fonde sur un état permanent obtenu par une marque déifiée (Penaloza,
Toulouse et Visconti, 2011) : Apple, Harley-Davidson, Hummer… L’expérience de visite de
sites s’inscrit dans un cadre différent puisque le touriste entre en résonance sur le lieu selon le
modèle de Chronis (2008) : en situation de visite d’un site, le touriste construit son
expérience sur la base de ses connaissances antérieures et du management narrative fondé sur
les patrimoines objectifs et subjectifs.
2.1.1 Etude exploratoire qualitative pour la génération d’items
Plusieurs méthodes ont été menée dans le but de réaliser une exploration qui puisse révéler les
niveaux d’intensité les plus élevés possibles d’expériences narratives. Un premier constat est à
valider dans cette phase exploratoire : moins d’un répondant sur 10 déclare vivre une
expérience narrative forte (soit sur la congruence, soit sur la résonance).
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Différents supports d’informations qualitatifs ont été utilisés durant plusieurs mois :
- 81 récits de vie pour des étudiants en Gestion Urbaine pour la ville de Périgueux,
- Les 100 « Témoignages d’internautes » les plus récents sur la ville de Toulouse, puis
sur Nantes.
- 23 entretiens (internet) de célébrités concernant la ville de Bordeaux,
- Analyse de « Colline » de Giono (1992),
Tous ces supports ont été traités afin d’en restituer des mots-clés qui évoqués et portant sur
une des deux dimensions de l’expérience narrative réflexive. Le constat pour l’ensemble des
supports est la part faible d’un vocabulaire emphatique et relatant une expérience narrative
réflexive significative. Deux causes sont à identifier : d’abord les expériences narratives
partagées sont relativement peu important en nombre, ce qui confirme que ce type
d’expérience est précieux lors qu’elle survient sur un territoire (le syndrome de Stendhal).
Ensuite il peut exister une difficulté à décrire cette expérience par « absence de mots »
suffisamment précis, et par relative discrétion et pudeur.
L’analyse de l’expérience narrative réflexive sur les territoires devait inclure une œuvre
littéraire romanesque dont on connait le pouvoir sur l’imaginaire des touristes.
2.1.2 Epuration de l’instrument
Une liste de 24 items pour la résonance et 15 pour la convergence a été obtenue. Cette liste a
été présentée à 3 spécialistes du domaine du tourisme afin de valider la convergence des
items. La liste finale est de 13 items pour la résonance et 8 pour la convergence.
2.2 Le pré-test de l’échelle
Il a porté sur 44 répondants interrogés sur l’expérience narrative réflexive pour la ville de
Périgueux. Une première AFC (avec une rotation des axes varimax) a permis de supprimer
lors de l’étape du pré-test 7 items. L’étape suivante avec la méthode LV-PLS avec construits
réflexifs a permis de supprimer 4 questions supplémentaires sur la base du critère de fiabilité
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des construits (coefficient de Cronbachs > 0,7). Nous utiliserons le logiciel Smart-PLS
(Hansmann et Ringle, 2004) pour l’estimation des paramètres du modèle à variables latentes
avec la méthode PLS-PM (PLS path-modeling). Un bootstrapping non-paramétrique de 5000
réplications (Tenenhaus, Pagès, Ambroisine et Guinot, 2005) pour l’estimation des erreurs
standards sera utilisé. 11 items ont donc été supprimés : 4 pour la résonance, 2 pour la
convergence. Tous les critères sont remplis pour le modèle de mesure (fiabilité, convergence,
discriminance) et pour le modèle de structure (ajustement global GOF = 0,55 ; R²=0,39 ;
AVE=0,75 / 0,69 ; Cronbach=0,89 / 0,93 pour convergence / résonance).
2.3 L’analyse factorielle confirmatoire de l’échelle
Ce modèle va nous permettre de comparer l’ensemble du modèle (structure et mesure) pour
les deux concepts « convergence » et « Résonance ». L’échantillon est un échantillon de
convenance d’étudiants de 332 répondants sur le campus universitaire de Périgueux du cycle
de licence. Aucune récompense n’a été donnée. Le questionnaire a porté sur un total de 15
items et une échelle de Likert à 7 points de « pas du tout d’accord » à « tout à fait d’accord ».
(Annexe 2)
Trois villes vont être testées : la ville des Eyzies puis la ville de La Roque Saint Christophe
(site troglodytique majeur de Dordogne), puis la ville préférée. Ce dernier choix reprend la
méthodologie suivie pour la personnalité de ville (Bartikowski, Merunka et Valette-Florence,
2008). Ce choix de la ville préférée va permettre de révéler plus surement des situations de
convergence et de résonance plutôt rares. Les 332 répondants sont répartis de la manière
suivante : ville préférée (95), La Roque (202), Les Eyzies (35).
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2.3.1 Le modèle de structure
Nous utiliserons le logiciel Smart-PLS (Ringle et al., 2005) pour l’estimation des paramètres
du modèle à variables latentes avec la méthode PLS-PM (PLS path-modeling) avec construits
réflexifs. Un bootstrapping non-paramétrique de 5000 réplications (Tenenhaus et al., 2005)
pour l’estimation des erreurs standards sera utilisé. Les protocoles des méthodes PLS à
variables latentes sont suivis sachant la capacité des modèles PLS à travailler avec des
données non normales aux échantillons réduits (Chin, 1998 ; Tenenhaus 2008 ; Henseler and
Sarstedt, 2012 ; Vinzi Trinchera and Amato, 2010). Aujourd’hui les modèles PLS-SEM et
ASC-SEM nécessitent des procédures d’évaluations complexes eu égard les constats des
insuffisances des indicateurs standards (Droesbeke et al., 2013 ; Tenenhaus, Vinzi, Chatelin et
Lauro, 2005 ; Vinzi et Trinchera, 2013) : normalité, hétérogénéité non observée, ordinalité des
échelles…
AVE C.R. R² Cronbachs Alpha Communalité Redondance
Convergence 0,69 0,87
0,78 0,69
Résonance 0,71 0,96 0,19 0,95 0,71 0,13
SEUILS 0,5 0,19 0,7
Tableau 1 - Résultats statistiques globaux du modèle après informations
La fiabilité est validée par le biais de l’Alpha de Cronbachs dont le seuil est dépassé
(coefficient de Cronbachs > 0,7 pour Fornell et Larcker, 1981). On constate une bonne
pertinence des indicateurs de mesure pour les deux variables latentes de l’échelle.
La discriminance des concepts est parfaite selon le critère de : AVE (en diagonale) >
corrélations entre Variables Latentes (0,44 < 0,83) (voir tableau suivant) :
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1 2
Convergence 0,83
Résonance 0,44 0,84
Tableau 2 - Corrélations inter-construits
La validité convergente est validée par les loadings des facteurs qui sont supérieurs à 0,70 et
à des AVE (moyennes des variances extraites) supérieures à 0,5.
Items C2 C3 C5 R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9
Conv 0,84 0,80 0,84
Réson 0,84 0,86 0,83 0,86 0,85 0,78 0,81 0,86 0,87
Tableau 3 - Loadings variables de mesure
2.3.2 Le modèle structurel
Nous allons tester les hypothèses proposées sur les relations entre les variables latentes du
modèle en tenant compte des avancées méthodologiques les plus récentes (Droesbeke et al.,
2013 ; Hair, Ringle et Sarstedt, 2013 ; Rigdon, Ringle, Sarstedt et Gudergan, 2011 ; C. M.
Ringle, Sarstedt et Straub, 2012 ; C. M. Ringle, Wende et Will, 2010): ajustement global
(GOF), R², t student pour causalités avec bootstrapping, colinéarité des variables latentes, la
pertinence prédictive (Q² de Stone-Geisser) avec blindfolding, analyse du niveau
d’hétérogénéité non-observé des données.
1/ Pour l’ajustement global, le GOF est de 0,37 (supérieur au seuil 0,36 – Tenenhaus,
2004) : l’ajustement global du modèle est bon.
2/ En termes de prédictibilité, le R²=0,19 de la « résonance » nous indique des concepts
« faiblement » expliqués par la variance du modèle global. Cela est bien lié à la nature de
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cette analyse factorielle confirmatoire : il s’agit de dimensions d’une échelle de mesure et non
deux variables latentes dont on évalue la causalité.
3/ Les causalités sont testées avec le t-Student fourni par le bootstrapping à 5000 réplications
et un t de Student significatif.
Original
Sample
Sample
Mean
Standard
Deviation
Standard
Error
T Statistics
(|O/STERR|)
Résonance -> Convergence 0,43 0,45 0,06 0,06 7,07
Tableau 4 – Résultat du Bootstrapping pour les path coefficient.
4/ La colinéarité va être évaluée (logiciel XL-Stat) afin de vérifier le caractère non
« emboité » des deux dimensions de l’échelle, ce qui nécessiterait alors d’aggréger les deux
variables latentes en une seule d’un niveau hierarchique supérieur (Hair, Hult et al., 2013).
Statistique Convergence Résonance Seuil
R² 0,224 0,224
Tolérance 0,776 0,776 > 0,2
VIF 1,289 1,289 < 5,0
Tableau 5 – Statistique de multi-colinéarité.
Aucune collinéarité n’est constatée : ces dimensions sont indépendantes.
5/ La pertinence prédictive et le Q² de Stone-Geisser. La méthode de ré-échantillonnage
(blindfolding) sert de support au calcul de la valeur de Q² : une grande proximité entre valeurs
prédites et originales indique une haute prédictivité du modèle. Une distance omise D sera
donnée au modèle (D=7) pour spécifier les tours en aveugles (sans la variable endogène).
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Endogène Q² Seuil Q²
Total SSO SSE 1-SSE/SSO
Résonance 891 277,86 0,69 > 0
Tableau 6 – Pertinence prédictive et Q² de Stone-Geisser
La valeur de Q² = 0,69 est positive ce qui implique que le modèle a une bonne PERTINENCE
PREDICTIVE pour ce construit.
6/ Analyse de l’hétérogénéité non-observée
L’hétérogénéité non-observée d’un échantillon annule totalement la qualité de l’estimation
des modèles d’équations structurelles (Ringle et al., 2012). Pour les méthodes PLS-SEM, on
trouve différentes procédures de traitement de l’hétérogénéité non observée dont les modèles
à « mélanges finis » type FIMIX-PLS (Ringle, Sarstedt et Mooi, 2010 ; Ringle, Wende et al.,
2010 ; Ringle, 2006) disponibles avec SmartPLS (Hansmann et Ringle, 2004). Les données
sont traitées par un protocole probabiliste fondé sur la probabilité d’appartenir à un groupe
pour chaque donnée. L’entropie des données reste faible et atteint un maximum à 0,59 pour 3
groupes (Annexe 3). Nous pouvons conclure à la faiblesse de cette hétérogénéité non-
observée.
3 Discussion et conclusion
L’échelle s’avère posséder les qualités nécessaires pour ce premier travail de création tant au
niveau mesure que structure. A l’instar de toute nouvelle échelle, elle doit maintenant
confirmer ces propriétés statistiques par la mise en action au cœur de modèles complexes. Les
deux dimensions de cette échelle permettent des débouchés opérationnels sur le management
narratif des territoires. Un management « narratif » réduit l’existence de niveaux bas de
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construction imaginaire pour le territoire. Quatre situations pourraient être proposées en
fonction des niveaux atteints pour la convergence et pour la résonance. Le management
narratif « idéal typique » s’assurerait des niveaux élevés de convergence et de résonance. La
pire situation serait celle avec résonance nulle et convergence faible. Le manager échoue sur
tous les registres de la construction de l’imaginaire collectif : ici Périgueux faible en
convergence et résonance (annexe 4).
Figure 1 – Typologie narrative des managements
Pour les Eyzies et La Roque, il s’agit plutôt d’un management narratif qui privilégie les
discours scientifique eu égard à un patrimoine préhistorique très riche : la part de la fiction est
alors en retrait par rapport à celle scientifique rigoureux. La peur est ici d’une
décrédibilisation de la démarche publique avec la mise à l’écart des arguments fictionnels qui
pourtant s’avèrent également importants pour la construction de l’imaginaire touristique.
Une limite de cette échelle de mesure serait de n’utiliser qu’une partie de l’empan de la
notation : les scores pour la ville préférée plafonnent à 3,3 pour la résonance. Toutefois, la
ville préférée ne génère pas nécessairement de « résonance » : l’échelle doit-être testée pour
Préféré
Périgueux
EyzieRoque
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des situations de résonance forte (concerts, festivals) pour en suivre la capacité à exprimer
cette émotion extrêmement forte. La pudeur des répondants demeure certainement une limite
pour la mesure de cette variable.
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20
5 Annexes
Annexe 1 – Echelles de mesures expériences mémorables et transcendantes
Tableau 7 - Synthèse échelle de la résonance
Echelle Auteurs Nbre
items
Items Echan
tillon
CBBE Keller (2001)
10 (1) fidélité comportementale à la marque Combien de fois les clients l’achètent-ils ? A quelle fréquence les clients l’achètent-ils ? (2) l’attachement : Amour pour la marque ? Marque est-elle un des biens favoris ? Les clients voient la marque comme un «petit plaisir» qu'ils attendent avec impatience ? (3) Le sens de la communauté Les clients interagissent avec les utilisateurs de la marque ou avec des employés ? Est-ce que des interactions se produisent en ligne et / ou hors ligne ? (4) La participation active Appartenance à un club de la marque ? Les clients reçoivent des informations fréquentes sur la marque ? Les clients visitent des sites Web liés à la marque, participent dans les forums et ainsi de suite ?
0
Expérience
Transcen-
dante
(TCEs)
Schouten, Mac Alexander, Koenig (2007)
14 L’exp. m’amène à me sentir différent J’ai eu l’exp. idéale pour la marque Mes actions étaient nouvelles J’ai adoré cette expérience J’ai testé mes limites avec cette expérience Expérience au-delà des mots Mon X était une part de moi durant l’exp. J’ai appris de nouvelles choses J’aimerai recommencer cette exp. Exp. Emotionnellement forte Après j’étais mieux avec moi-même Je me rappelle encore chaque sensation Toute mon attention a été focalisée J’ai plus confiance en moi
259 clients
21
Exp.
mémorable
Kim, Brent-Ritchie, McCormick (2012)
23 Hédonisme
Ravis d'avoir une nouvelle expérience Ravi des nouvelles activités J'ai vraiment apprécié cette expérience Passionnant Nouveautés Expérience de vie unique Différente des expériences antérieures Expérimenté quelque chose nouvelle Culture locale
Bonnes impressions sur les populations locales On a approché la culture locale Les populations locales étaient sympathiques Délassement Expérience libératrice Grande liberté Rafraîchissant Revitalisant Signification J'ai fait quelque chose de significatif J'ai fait quelque chose d'important Ai appris sur moi-même Implication J'ai visité un endroit où je voulais vraiment aller J'ai bien aimé les activités J'étais intéressé par les activités principales de cette expérience Savoirs
Qualité exploratoire Connaissance augmentée Nouvelle culture
511 étu-diants
22
Annexe 2 – Echelle de l’expérience narrative partagée
Nom de la ville :
Pas du tout Tout à fait
d’accord d’accord
Convergence récit
Il n’y a pas d’invraisemblance dans les récits racontées par X 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Je juge comme authentiques toutes les histoires racontées par la ville de X 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Tous les récits portés par la ville de X sont parfaitement vraisemblables 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Je converge pleinement avec les discours et récits portés par X 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Il y a une grande authenticité dans l’histoire racontée par X aux touristes et aux habitants 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Ce que raconte cette ville converge vers ma propre définition et vision de X 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Résonance récit territoire
Tout ce que nous raconte cette ville résonne profondément en moi 1 – 2 – 3 – 4 – 5
La dimension symbolique racontée par X me porte dans une totale harmonie avec cette ville 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Les récits portés par la ville de X redonnent du sens à ma vie 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Tous les discours et histoires portés par la ville de X me portent à l’enchantement, comme un sortilège 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Les récits et légendes racontés par X me mènent dans un état de communion parfaite 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Les récits portés par la ville de X me plongent dans un monde féerique 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Je me sens dans un monde magique porté par l’univers des récits de X 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Je me sens en totale résonnance avec les messages et histoires émis par la ville de X 1 – 2 – 3 – 4 – 5
Les discours et récits portés par X sont en accord parfait avec moi 1 – 2 – 3 – 4 – 5
23
Annexe 3 – Résultats de l’analyse SEM à mélanges finis
2 groupes 3 groupes 4 groupes
AIC 1150,46 1050,02 1473,32
BIC 1168,93 1079,57 1513,95
CAIC 1168,94 1079,6 1513,99
EN 0,11 0,59 0,18
Tableau 8 - Résultats FIMIX selon nombre de groupes