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hn Guy Collin, 2014- 12-29 Constantes diélectriques – polarisation moléculaire Chapitre 13

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Constantes diélectriques – polarisation moléculaire. Chapitre 13. CONSTANTES DIÉLECTRIQUES POLARISATION MOLÉCULAIRE. On a décrit la molécule en termes géométriques et énergétiques. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Constantes diélectriques –  polarisation  moléculaire

hnGuy Collin, 2014-12-29

Constantes diélectriques – polarisation moléculaire

Chapitre 13

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CONSTANTES DIÉLECTRIQUES POLARISATION MOLÉCULAIRE

On a décrit la molécule en termes géométriques et énergétiques.

Ces molécules sont aussi constituées d’un réseau de noyaux chargés positivement (le réseau nucléaire) et d’un nuage électronique au sein duquel on retrouve des électrons chargés négativement.

Quelles en sont les propriétés ?

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CONSTANTES DIÉLECTRIQUES Polarisation moléculaire

Comment décrire les molécules en termes électriques ? Certaines molécules ont aussi un moment dipolaire. Comment ces molécules réagissent dans un champ

électrique continu, alternatif ? Quelles sont les lois qui gouvernent ce type d’interactions ?

Que peut-on apprendre de ces lois ?

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Constantes diélectriques

La loi de COULOMB décrivant l’interaction de deux charges q et q' à la distance r, est :

e s’appelle la permittivité absolue du milieu; e0 s’appelle la permittivité absolue du vide. En SI :

= 1

4 e q q'r2

eo =

136 109 (Faraday/mètre)

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La constante diélectrique On caractérise un diélectrique par le rapport de sa

permittivité absolue à la permittivité du vide : K = e / e0 . K est la constante diélectrique.

Cette valeur de K est aisément déterminée en mesurant les capacités de condensateurs électriques.

Pour un condensateur plan, la capacité électrique, C, est C = e S /e.

Pour un condensateur cylindrique :

C = 2 h e

log R2/R1

h

R2 R1

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Quelques valeurs de constantes diélectriques K

Gaz K Liquides K Solides K

vide He H2S N2 air

CO2 C2H2 HCl

1 1,000 127 1,000 30 1,000580 1,000 590 1,000 985 1,001 34 1,004 6

CO2 Cl2

CCl4 benzène CHCl3

C2H5OH glycol H2O

1,585 2,0

2,24 3,1

5,05 25,7 41,2 83,6

paraffine iode

P blanc P rouge

verre mica

diamant

2,3 4

3,6 4,1

5 à 7 8

16,5

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Molécules neutres sans moment dipolaire

Une molécule telle que N2, Cl2, C6H6 a une symétrie telle qu’elle constitue un ensemble électriquement neutre.

Le centre de gravité des charges négatives et le centre de gravité des charges positives se trouvent au même point.

La présence d’un champ électrique va déplacer légèrement les électrons dans un sens et les noyaux dans le sens opposé.

La molécule ne sera plus électriquement neutre. On dit qu’elle est polarisée.

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Polarisation induite

En l’absence de champ

------

En présence de champ

++++++

réseau nucléaire nuage électronique

MoléculesPlateaux d’un condensateur

électrique

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Molécules neutres sans moment dipolaire

Une molécule polarisée est équivalente à une molécule dans laquelle les charges négatives, -q et toutes les charges positives +q sont situées à la distance d.

Son moment dipolaire est m = q d. Puisque la molécule n’a pas de moment dipolaire permanent, on

dit que le champ externe a induit une distorsion. Le seul moment dipolaire est dû à la distorsion :

mD = aD Eeff

aD est appelé polarisabilité ; Eeff est le champ efficace local agissant sur la molécule.

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Molécules neutres sans moment dipolaire

On définit une polarisation nucléaire et une polarisation électronique puisque la polarisation de distorsion résulte d’un mouvement simultané et opposé du réseau nucléaire et du nuage électronique.

mn = an Eeff an est la polarisabilité nucléaire. me = ae Eeff ae est la polarisabilité

électronique. Toujours par analogie,

mD = mn + me = an Eeff + ae Eeff aD = an + ae

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Molécules neutres sans moment dipolaire

On définit un moment électrique par une unité de volume (n molécules/unité de volume) :

ID = n mD = n (an + ae) Eeff

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Quelques polarisabilités moléculaires

Substance aD* Substance aD* Substance aD*

He Ne Ar H2 N2 Cl2

0,20 0,39 1,62 0,80 1,73 4,61

HCl H2O H2S N2O CO2 NH3

2,63 1,44 3,64 3,01 2,64 2,26

CH4 CH3Cl CHCl3 CCl4 C6H6

2,60 4,62 8,56 10,5 25,1

aD* en 10- 24 cm3 (CGS).

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Molécules polaires en l’absence de champ

Si les deux atomes ne sont pas identiques ils vont différer par leur affinité électronique.

Il y a séparation partielle des charges +q et -q électriques et présence d’un moment dipolaire permanent.

Le moment dipolaire permanent est :m = q re si re

est la distance entre les centre de gravité des charges + et -.

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Polarisation d’orientation

En l’absence de champ les molécules sont

orientées au hasard.

+-

+ -

+-

En présence de champ alternatif, la molécule tourne

à la vitesses du champ.

+ -

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L’unité : le Debye

Le moment d’un dipôle de charge q = 10-10 CGS-UES (ordre de grandeur de la charge d’un électron) et de longueur r = 10-8 cm correspond à la définition du Debye.

1 D = 10-18 CGS-UES. 1 D = 3,335 640 10-30 C·m (coulomb-mètre).

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Molécules polaires en présence de champ

Le petit moment dipolaire permanent va s’orienter dans le champ.

La nouvelle polarisation d’orientation s’ajoute à la polarisation de distorsion déjà décrite.

Le moment total par unité de volume prend la forme I = ID + IO = n (ae + an + ao) Eeff.

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Relation de CLAUSIUS-MOSSOTI

On montre que le champ efficace est donné par la relation :

Eeff = I

3 eo

K+2K- 1

K est la constante diélectrique et I est le moment total par unité de volume. On en déduit la relation de CLAUSIUS-MOSSOTI

(en SI) :K- 1K+2

M =

N3 eo

(ae + an + ao)

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Les unités de a en SI

mol-1/ m-3 = mol-1/(Faraday·m-1)[a] [a] Faraday·m2 ou encore a = Q2 L-2 M-1 T2 L2 = Q2 M-1 T2

a peut donc s’exprimer en C·m2·V-1 ou sont encore acceptables des

C2·m·newton-1

En CGS, a s’exprime en cm3.

K- 1K+2

M =

N3 eo

(ae + an + ao)

( - ) kg mol- 1

kg m- 3 = mol- 1

(Faraday·m- 1) [a]

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Calcul de la polarisation d’orientation La théorie de LANGEVIN appliquée à l’orientation des

moments magnétiques dans le champ magnétique s’applique tout autant à l’orientation d’un moment électrique dans un champ électrique.

La même compétition entre le champ électrique et la température détermine l’orientation du moment dipolaire.

Une différence puisque les positions q relatives du moment électrique et du champ peuvent être quelconques alors que les positions relatives du moment magnétique et du champ sont fixées par la quantification spatiale.

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Pour un ensemble de n molécules de moment électrique m placé dans le champ Eeff, le moment électrique résultant est :

n m23 kT Eeff

Le moment d’orientation devient Io = n ao Eeff La polarisabilité d’orientation ao est donc :

ao = m2

3 kT

Calcul de la polarisation d’orientation

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Moment dipolaire et variation de température

La courbe représentant la polarisation molaire PM = (1/T) est une droite dont la pente est N m2 / 9 k eo.

C’est une méthode délicate qui demande un appareillage très sensible.

Cas des solutions.

K- 1K+2

M = PM =

N3 eo

ae + an +

m2

3 kT

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Moment dipolaireet réfraction moléculaire

La vitesse de la lumière dans un milieu dont l’indice de réfraction est nD, est c/nD .

La vitesse de propagation des ondes électromagnétiques dans un milieu dont la constante diélectrique est K, on trouve la valeur c/(K)1/2 .

D’où K = nD 2.

La valeur de l’indice de réfraction portée dans l’équation de CLAUSIUS-MOSSOTI permet de trouver d’excellentes vérifications dans le cas des molécules sans moment dipolaire permanent.

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Moment dipolaire et réfraction moléculaire

C’est la relation de LORENZ-LORENTZ :

nD2- 1nD2+2

M = PM =

N3 eo

ae

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Constantes diélectriques et indices de réfraction

Substances K1/2 nD (raie jaune de Na)

AirH2

CO2C6H6

Quartz (indiceordinaire)

1,000 2951,000 1321,000 473

1,492,11

1,000 2941,000 1381,000 449

1,4821,5

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Moment dipolaire et réfraction moléculaire

La rapidité de réponse des trois types de polarisation diffère beaucoup.

La polarisation électronique répond à des champs de haute fréquence car les électrons peuvent se déplacer facilement. Lorsque le champ se retourne, la polarisation change immédiatement de sens, même si le retournement est très rapide.

Les noyaux sont plus lourds, donc plus difficiles à déplacer. Ils suivent moins facilement le champ.

Les moments dipolaires propres des molécules ne suivent plus du tout le champ aux hautes fréquences car toute la molécule doit se retourner à chaque alternance du champ.

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Moment dipolaire et réfraction moléculaire

Si la molécule possède un moment dipolaire propre, les nombres nD

2 et K ne coïncideront que si on peut mesurer nD dans l’infrarouge très lointain ou dans la région des radiofréquences.

On a donc un moyen expérimental de séparer les trois polarisations Pe, Pn et Po. La mesure de l’indice de réfraction dans le visible donne

Pe. La mesure de K à l’aide d’un pont à fréquence radio

donne Pe + Pn + Po.

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Polarisation molaire et fréquence

1010 1012 1014 1016 Hz

PM

Pe

Pn

Po

P1

Domaines de fréquencesRadio Infrarouge UltravioletVisible

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Autres méthodes de détermination des moments dipolaires

La mesure de l’intensité des raies d’absorption infrarouge.

Méthode du faisceau moléculaire analogue à l’expérience de STERN et GERLACH.

On a déjà vu l’effet STARK (molécule linéaire) :

e = m2 E2

2 h B J (J+1) · J(J+1) - 3M2

(2J- 1)(2J+3) quand J 0

e = - m2 E2

6h B quand J = 0

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Moments dipolaires et structure moléculaire

M µ M µ M µ

HF HCl HI NO CO H2O H2S

1,92 1,08 0,38 0,16 0,10 1,87 1,1

CO2 SO2 SO3 NH3 SnI4 TiCl4 CH4

0,00 1,60 0,00 1,4

0,00 0,00 0,00

C6H6 C6H5Cl

o-C6H4Cl2 m-C6H4Cl2 p-C6H4Cl2

C3H8 CH3CHO

0,0 1,69 2,50 1,72 0,00

0,084 2,33

En Debye : 1 Debye = 3,336 10- 30 C·m.

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Des chlorobenzènes

o-diCl-

µM = 31/2µ(C-Cl)

m-diCl-

µM = µ(C-Cl)

p-diCl-

µ = 0

1,3,5-triCl-

µ = 0

Cl

mono-Cl-

µM = µ(C-Cl)

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Des hydroxybenzènes

OH

Phénol

µ = 1,7 D

Vue de côté

OH

OH

noyau benzèneOH

OH para-dihydroxybenzène

µ = 1,45 D Les deux vecteurs ne s’annulent pas.

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Additivité de la réfraction moléculaire

On appelle réfraction moléculaire la grandeur de :

RM = nD

2- 1

nD2+2

M

Cette grandeur représente la polarisation électronique. Ce sera donc la somme des contributions des nuages

électroniques de chacun des atomes constitutifs de la molécule (tout comme dans le cas de la susceptibilité diamagnétique).

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Quelques réfractions molaires par groupes d’atomes

atome RM* groupe RM* groupe RM*

Cl Br I

H (CH2) C (CH2)

O (éthers) O (acétates) S (sulfures)

5,84 8,74 13,95 1,03 2,59 1,76 1,61 7,92

CN C=C CC

S-CN N=C=S

CO3 SO3 PO4

5,46 6,52 7,24 13,40 157,62 7,70 11,34 10,70

CO (acétone) COOH

COO (ester) NH2 (amine) NH (amine)

NO2 ONO (nitrite) NO (nitroso)

4,60 7,23 6,20 4,44 3,61 6,71 7,24 5,20

* : valable à la raie D du sodium, exprimé en cm3/mol à 20 C.

RM = Si (Ratome ou groupe)

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En présence de champ électrique, le réseau nucléaire est attiré par la région négative et le nuage électronique vers la région positive du champ électrique.

En régime alternatif les composantes électriques de la molécule suivent le champ et donc se mettent à osciller, à tourner à la fréquence du champ, ces propriétés dépendant de la fréquence du champ.

La loi de CLAUSIUS-MOSSOTI montre le lien qui existe entre la polarisabilité totale et la constante diélectrique de la molécule.

Conclusion

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Conclusion

La mesure du moment dipolaire est une application de ces phénomènes.

La relation de LORENZ-LORENTZ fait le lien entre l’indice de réfraction et la polarisation électronique. Il en découle que la réfraction est une propriété additive atomique à laquelle on ajoute une correction due à la configuration particulière des liaisons.