conservatoire de créteil

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1 Conservatoire Marcel Dadi de Créteil Conservatoire à Rayonnement Départemental MUSIQUE DANSE - THEATRE PROJET DETABLISSEMENT 2012-2015 Pour le renforcement du rayonnement du conservatoire Ville de Créteil Communauté d’Agglomération Plaine Centrale du Val-de-Marne

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Conservatoire Marcel Dadi de Créteil Conservatoire à Rayonnement Départemental

MUSIQUE – DANSE - THEATRE

PROJET D’ETABLISSEMENT

2012-2015

Pour le renforcement du rayonnement du conservatoire

Ville de Créteil

Communauté d’Agglomération Plaine Centrale du Val-de-Marne

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SOMMAIRE

Introduction p. 3

I. LE CONSERVATOIRE DANS SON TERRITOIRE p. 4

A. LE CONSERVATOIRE DE CRETEIL EN 2012 p. 4

1. Des services et des publics p. 4 2. Des équipes et un fonctionnement p. 8 3. Un équipement attractif p. 9 4. Une volonté communautaire p. 9

B. LE CONSERVATOIRE ACTEUR DE LA POLITIQUE CULTURELLE DU TERRITOIRE p. 10 1. Le CRD parmi les acteurs culturels de Plaine centrale p. 10 2. Le CRD parmi les acteurs culturels de Créteil p. 11 3. Les autres partenaires du CRD p. 12

II. LES ENJEUX ET LES MISSIONS D’UN CONSERVATOIRE AUJOURD’HUI P. 14

A. DES RESPONSABILITES CLARIFIEES ENTRE L’ETAT ET LES COLLECTIVITES P. 14 B. DES ENJEUX AFFINES ET DES MISSIONS PLUS LARGES ET PLUS PROFONDES P. 14 C. POUR UN CONSERVATOIRE AU CARREFOUR DES CULTURES P. 15 D. LE PROJET ETABLISSEMENT : UNE OPPORTUNITE DE CLARIFICATION P. 15

III. ENJEUX ET PERSPECTIVES POUR RENFORCER LE RAYONNEMENT DU CONSERVATOIRE

DANS LES POLITIQUES PUBLIQUES DU TERRITOIRE P. 16

A. RAYONNEMENT ARTISTIQUE p. 16 B. RAYONNEMENT CULTUREL p. 17 C. RAYONNEMENT CITOYEN p. 18 D. RAYONNEMENT SOCIAL p. 19

IV. PROPOSITIONS ET OBJECTIFS OPERATIONNELS P. 20

A. RAYONNEMENT ARTISTIQUE p. 20 B. RAYONNEMENT CULTUREL p. 21 C. RAYONNEMENT CITOYEN p. 23 D. RAYONNEMENT SOCIAL p. 24

V. MODALITES DE MISE EN OEUVRE P. 25

A. UNE ORGANISATION GENERALE EN COURS DE CONSOLIDATION p. 25 B. UNE LOGISTIQUE ADMINISTRATIVE OPTIMISEE p. 25 C. DES INSTANCES DE CONCERTATION ET DE COORDINATION IDENTIFIEES p. 26 D. LA FORMATION PROFESSIONNELLE POUR ACCOMPAGNER LE CHANGEMENT p. 27 E. CALENDRIER p. 28

Conclusion p. 29 Annexes en feuillets distinct

Règlement intérieur Règlement des études Le parc instrumental et le fond documentaire du CRD Chronologie 1960-2012 Etat des lieux pédagogiques par département Table ronde sur les orchestres du CRD du 04/12/2009 Table ronde sur les CHAM du 05/01/2010 Groupe de travail sur les objectifs communs de fin de cycle musique Conventions cadres des partenariats en cours

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INTRODUCTION

La création de la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale du Val de Marne, dotée de la compétence d’aménagement, de gestion et d’entretien des équipements culturels (conservatoires et médiathèques) s’est traduite par le transfert à la communauté d’agglomération, dès le 1er janvier 2001, des conservatoires des communes d’Alfortville, de Créteil et de Limeil-Brévannes. Cette responsabilité communautaire a donné lieu dans un premier temps à la mise en œuvre d’un programme d’investissement en direction des équipements culturels communautaires et a permis en particulier d’accélérer la construction de l’auditorium du conservatoire de Créteil, inauguré en 2005. La mutualisation des Directions Générales des Services entre la Communauté d’Agglomération et la ville de Créteil, amorcée en 2008 et effective pour la culture depuis 2010, traduit la volonté de consolider l’articulation des politiques des deux collectivités. Sur le plan culturel, l’enjeu essentiel est de renforcer la coordination entre les projets des équipements culturels communautaires et les politiques culturelles des villes de la communauté et spécifiquement de Créteil pour le CRD Marcel Dadi. Le renouvellement de la direction du conservatoire de Créteil réalisée en fin d’année 2009 s’est inscrit dans ce contexte avec pour objectif d’impulser une nouvelle dynamique pour l’équipement, de renforcer les collaborations avec l’ensemble du tissu culturel et social cristolien et enfin de consolider les partenariats mis en œuvre avec les autres conservatoires de l’agglomération. C’est dans ce contexte que la rédaction d’un nouveau projet d’établissement a été amorcée précisant d’une part la contribution du conservatoire à la politique culturelle locale et donnant d’autre part une meilleure connaissance de ses missions et activités. Ce travail, conduit à partir de juin 2010, a été mené de manière participative. La concertation a guidé pas à pas son élaboration, alimentée à la fois par les échanges au sein des équipes pédagogiques, administratives et techniques du conservatoire et par les discussions avec le tissu culturel et social cristolien. Le projet a ainsi été pris forme au sein des différentes instances de concertation du conservatoire, qui ont toutes été remises en activité en 2010 : conseil pédagogique, conseil de site, conseil des établissements. D’emblée, la démarche mise en œuvre s’est appuyée d’une part sur une analyse approfondie de la situation musicale, chorégraphique et théâtrale du territoire cristolien et d’autre part sur une mise en perspective des missions des établissements d’enseignement artistique qui ont été particulièrement reprécisées sur cette dernière décennie par le Ministère de la Culture. De la charte de l’enseignement artistique spécialisé de 2001 à l’introduction commune à l’enseignement initial de la musique, de la danse et de l’art dramatique de 2008, en passant par la loi de 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, c’est en effet aujourd’hui toute un ensemble cohérent de textes qui est à la disposition des collectivités pour établir ce document cadre concerté qu’est le projet d’établissement. Le présent document se veut donc être un véritable outil de fonctionnement dynamique et structurant du conservatoire, acteur du développement culturel local et communautaire. Il permet à la fois de prendre en considération les changements constatés depuis 2010 et de présenter les perspectives d’évolutions sur lesquelles il paraît désormais opportun de travailler pour les années futures. Prévu sur une période de 3 ans (2012-2015), ce projet donnera lieu à une évaluation sur l’année 2015. Un nouveau projet pourra alors être établi sur une période plus longue (2015-2020) et s’appuiera alors sur les orientations portées par les nouvelles assemblées élues en 2015. Les projets d’établissements des conservatoires de Limeil-Brévannes et d’Alfortville seront également actualisés sur cette même période.

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I. LE CONSERVATOIRE DANS SON TERRITOIRE

A. LE CONSERVATOIRE DE CRETEIL EN 2012

1. Des services et des publics

a) Enseignement artistique Le Conservatoire à Rayonnement Départemental de Créteil, établissement d’enseignement artistique classé par le Ministère de la Culture, assure des missions d’enseignement allant de la formation initiale à l’orientation professionnelle diplômante. Il accueille également des adultes dans le cadre de parcours personnalisés et des ensembles de pratiques amateurs.

Trois spécialités : Musique – Danse – Théâtre, près de 30 disciplines enseignées

MUSIQUE : Formation Musicale, Culture et création (Culture musicale, Histoire de la musique, Analyse, Ecriture), Formation instrumentale (Clarinette et Clarinette Basse, Flûte Traversière et Piccolo, Flûte à Bec, Hautbois, Basson, Saxophone, Alto, Violon, Violoncelle, Contrebasse, Guitare Classique, Harpe, Cor, Trompette, Trombone, Tuba, Percussions, Piano, Clavecin, Basse-Continue, Accompagnement, Chant lyrique, Direction de Chœur), Pratiques collectives vocales et instrumentales (chœurs, atelier gospel, orchestres à vents et à cordes ensembles instrumentaux, ateliers instrumentaux et musique de chambre). DANSE : Formation Musicale du Danseur, Danse classique, Danse Jazz. THEATRE : Cours d’interprétation, Ateliers

Analyse : La répartition des élèves par spécialités révèle la prééminence historique de la musique. On pourra à l’avenir la faire évoluer à cet état de moyens et porter une attention particulière au développement de la danse et du théâtre. Si en musique, les disciplines de l’orchestre sont toutes représentées, adjointes de deux classes transversales de direction de chœur et d’accompagnement, on remarque que l’ouverture stylistique est circonscrite à un petit département de musique ancienne qu’il s’agira de consolider. Enfin la répartition par instruments révèle un important effectif de pianistes (30%) pour lesquels peu de dispositifs de pratiques collectives sont encore organisés. De la même manière les volumes d’heures hebdomadaires d’enseignement instrumental sont à corréler davantage au fonctionnement harmonieux des pratiques collectives. Le Conservatoire compte 1200 élèves dont 150 dans des classes à horaire aménagés (CHA) en primaire et secondaire. Au sein de cet effectif on remarque 36% de garçons et 64% de filles avec une palette d’âge de 4 à 71 ans avec une forte majorité de jeunes (5-18 ans : 74%, cf. diagrammes ci-dessous). Les élèves proviennent à 87% de Plaine centrale, 6% du Val de-Marne, 6% d’Ile de France et à hauteur de 1% des autres régions métropolitaines.

Répartition des élèves

par spécialitéMusique

83%

Danse

11%

Théât re

6%

Répartition des élèves par dominante musicale

23%

24%

5%

30%

9%

4%5%

CordesVents PercussionsPianoGuitareMusique ancienneArt vocal et Accompagnement

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Analyse : Avec 1200 élèves et 70 élèves en COP, le CRD de Créteil se situe dans la moyenne haute des établissements de sa catégorie, ce rayonnement pédagogique explique une part des élèves « extérieurs » à la CAPCVM. Sa répartition par cycle et par classe d’âge révèle la volonté politique d’une formation ouverte prioritairement à la jeunesse et accueillant une proportion non négligeable d’adultes. Comparativement à la moyenne nationale des CRD, il est en outre important de remarquer que les élèves sont à Créteil 10% plus nombreux en 1er cycle et 10% moins nombreux en 2ème cycle. Cette tendance est le reflet d’un fort taux d’abandon entre les deux premiers cycles (70%) que les propositions du projet d’établissement devront concourir à baisser. La mixité garçon fille est très disparate selon les disciplines (filles en danse, garçons dans les cuivres…) et là encore des mesures pourront être envisagées afin d’infléchir cette tendance. En ce qui concerne le pourcentage d’élèves scolarisés dans l’enseignement public général à Créteil, on peut remarquer les proportions suivantes :

Maternelle Elémentaire Collège Lycée Etudiants

(5-6 ans) Population scolarisée à Créteil 1250 6142 4147 4308 32000 Nombre d'élèves du conservatoire 49 369 168 39 7

Rapport 3,92% 6,01% 4,05% 0,91% 0,02%

Analyse : Le taux concernant les classes élémentaires est dans la moyenne des CRD est à envisager avec les 3000 enfants touchés par les interventions en milieu scolaires (soit + de 54% de la population scolarisée). On remarque que cette proportion baisse en collège et se trouve particulièrement faible en lycée. Sur les 80 élèves de 16 à 18 ans du CRD seuls 39 sont dans les lycées de la ville. Bon nombre des élèves scolarisés hors Créteil le sont pour des raisons d’aménagement du temps scolaire plus favorables à la poursuite des études artistiques. Afin de maintenir ces élèves dans la ville, un partenariat est en cours d’élaboration avec le Lycée Saint-Exupéry. En ce qui concerne l’Université, un travail de sensibilisation et de communication est à faire. En termes de répartition géographique, les élèves cristoliens du conservatoire se répartissent comme suit :

Nb

d’élèves Part des élèves du quartier au CRD

Population globale des quartiers

Part des élèves du CRD dans le

quartier

Bleuets-Bordières-Pinsons 45 5,15% 6 661 0,68%

Bords de Marne-Ste Catherine

34 3,89% 5 215 0,65%

Brèche 2 0,23% 2 327 0,09%

Buttes 33 3,78% 3 503 0,94%

Centre ancien 99 11,34% 5 268 1,88%

Champeval 43 4,93% 3 168 1,36%

Chenevier-Déménitroux 48 5,50% 2 735 1,76%

Cote d'Or-Coteaux du Sud-Sarrasins 42 4,81% 6 055 0,69%

La Croix des Mèches 44 5,04% 1 756 2,51%

L'Echat 28 3,21% 3 470 0,81%

118

576

162

60107

173

0

100

200

300

400

500

600

Répartition des élèves par cursus

Initiation artistique

1er cycle 2ème cycle

3ème cycle

COP et Perfectionnement Parcours personnalisés et Pratiques collectives seules

Répartitions par tranches d'âges 9%

38%

21%

6%

14%

12%

5-6 ans

7-11 ans

12-15 ans

16-18 ans

18-30 ans

30 ans et +

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Front de Lac-Hôtel de Ville 35 4,01% 2 413 1,45%

La Habette 11 1,26% 2 352 0,47%

Le Halage 31 3,55% 3 501 0,89%

Lévriere-Haye aux Moines 44 5,04% 3 422 1,29%

Montaigut-Universite 26 2,98% 2 945 0,88%

Haut Mont-Mesly 30 3,44% 9 949 0,30%

Bas Mont-Mesly 48 5,50% 7 055 0,68%

l'Ormetteau 27 3,09% 2 481 1,09%

Palais-Grand Pavois 63 7,22% 5 730 1,10%

Le Lac-Pointe du Lac-Préfecture

84 9,62% 1 998 4,20%

Port-Source 56 6,41% 6 934 0,81%

Total 873 100% 88 938 1,00%

Analyse : On peut remarquer que les élèves du conservatoire viennent de tous les quartiers de la ville. Certains cependant sont plus représentés pour des raisons historiques et sociologiques comme le Centre ancien (11,34%), quartier du précédant bâtiment. D’autres en revanche, pour des raisons d’éloignement géographique aussi bien que sociologique, sont plus faiblement présents comme La Habette (1,26%), Haut Mont-Mesly (3,44%). Enfin, la proportion significative des élèves des nouveaux quartiers de la Pointe du Lac (9,62%) exprime d’une certaine manière l’attractivité du conservatoire auprès des nouvelles populations venant s’installer dans la ville. Avec un bilan déjà positif, il faudra soutenir encore les dispositifs qui renforcent l’égalité d’accès au service, quelques soit son origine sociale ou géographique. b) Education artistique Le partenariat avec l’Education Nationale se décline en trois actions différentes : les concerts scolaires, les interventions en milieu scolaire et les classes à Horaires Aménagés.

• Les concerts scolaires

Dispositif de concerts gratuits d’étudiants ou de professeurs à l’auditorium du conservatoire. Au fil des 15 concerts qui ponctuent la saison près de 5200 enfants des écoles primaires de la ville sont accueillis au conservatoire en matinée.

• Les interventions en milieu scolaire Sept intervenants en milieu scolaire, assistants principaux d’enseignement artistique (6 musiciens et 1 danseuse) ont une action de sensibilisation aux pratiques artistiques au sein des classes du 1er degré des deux circonscriptions de Créteil. En partenariat avec le service Education, ce sont près de 3000 élèves de la petite section de maternelle au CM2, qui sont touchés chaque année au travers de projets éducatifs partagés. Les interventions en milieu scolaire dépendaient du service éducation de la ville avant leur transfert de la compétence « enseignement public de la musique, de la danse et du théâtre » à la communauté d’agglomération. Leur intégration effective dans le fonctionnement du conservatoire est un enjeu encore d’actualité. Après la réalisation d’une charte communautaire en 2008, la mise en place de concertations, de projets communs (formation, concerts délocalisés, concerts scolaires…), le développement de ces propositions doit permettre rapidement de faire de ce département un atout essentiel du rayonnement de la structure.

• Les Classes à Horaires Aménagés Installées à Créteil à la rentrée 1987 en primaire tout d’abord puis en secondaire dès 1991, ces classes centrées autour de la musique ont été dynamisées depuis la rentrée 2010. Dans ce cadre, un nouveau projet voix chœur d’enfants a été élaboré avec l’école Chateaubriand du CE1 au CM2 dont le recrutement a été élargi. Avec le collège Clément Guyard, la musique s’est vue renforcée dans ses contenus et deux sections danse et théâtre ont été ouvertes. En deux ans les effectifs ont été triplés. Enfin, en lien avec le département des intervenants en milieu scolaire, un dispositif de sensibilisation appelé « Musicole » a été mis en place depuis trois ans permettant à chaque année scolaire de faire bénéficier toutes les classes de CP de la ville d’une semaine de pratique du chant choral avec l’un des chefs de chœur du dispositif CHAM primaire. Ce dispositif contribue significativement à l’essor récent des classes primaires.

Ecole Chateaubriand –Collège Clément Guyard Rentrée 2011-2012

Musique Danse Théâtre Total Primaire 88 - - Total Collège 43 8 20 Total général 123 8 20

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c) Actions de sensibilisation artistique Depuis décembre 2009, le conservatoire travaille conjointement avec, la Cité de la musique et l’APSV et le centre social des Petits Prés Sablière au sein duquel un dispositif d’éducation musicale à orientation sociale a été installé. Sous l’encadrement conjoint d’enseignants du CRD et de travailleurs sociaux, des jeunes de 7 à 12 ans sont sensibilisés à la musique classique par des ateliers d’orchestre à cordes deux fois par semaine. Ce groupe « cordes » a été rejoint en octobre 2011 par un groupe « cuivres » à la Maison de la solidarité dans le sud de la ville.

Analyse : Dans le champ de la sensibilisation et de l’éducation artistique, on notera l’innovation positive à soutenir des dispositifs instrumentaux en centre social. La mise en place de projets partagés structurants avec le réseau des centres sociaux exige une méthodologie de croisement des compétences (champ social/enseignement artistique) que les orchestres sociaux ont initié de manière forte depuis 2010. La construction de nouveaux projets doit se faire avec la même exigence. Le rebond très significatif des effectifs en Classe à Horaires Aménagés primaires et secondaires (+ 260% en 2 ans) s’explique par un important travail de redéfinition pédagogique mené en 2010. d) Diffusion culturelle et création artistique Avec près de 100 manifestations en 2010-2011, au travers d’une saison en et hors les murs, le Conservatoire assure également une mission de diffusion qui font de lui un des acteurs culturels principaux de la Communauté d’Agglomération Plaine Centrale du Val-de-Marne. La mission de création au conservatoire est encore développée de manière ponctuelle et non structurante autour de différentes actions : conférences de compositeurs (Thierry Escaich, Philippe Hersant ou Karol Beffa), ateliers pédagogiques (Sébastien Béranger), commandes et créations publiques pour le Paris Brass Band, ensemble de cuivres professionnel en résidence, accueil de compagnies de danse, Anne Nguyen, Lève un peu les bras, Konnexion, en partenariat avec le CCN…

En termes de publics, plus de 10 300 personnes ont été accueillies sur la saison 2010-2011. Avec des concerts hors les murs qui se sont développés touchant un public empêché dans les foyers – résidence de personnes âgées, dans les centres socioculturels, dans les écoles sur le temps scolaire ou à l’hôpital. Sur les manifestations importantes du conservatoire on remarque une moyenne de 220 personnes par représentation soit près de 63% de la capacité totale de l’auditorium.

Analyse : Un travail très important a été réalisé sur l’action culturelle du conservatoire, tant dans la programmation, l’ouverture et la communication. Aujourd’hui foisonnante elle doit gagner en méthode, en rigueur organisationnelle, en lien avec l’action d’éduction artistique. En termes de création le conservatoire peut aussi mettre à profit les partenaires de son territoire particulièrement identifiés en ce domaine (CCN, MAC, Muse en circuit).

e) Documentation Le conservatoire dispose d’une médiathèque dont le fond compte près de 7200 documents répartis en partitions (60%), CD (20%) et ouvrages généraux et périodiques sur les arts (20%)1. Ces documents disponibles à la consultation de tous sont réservés aux prêts des enseignants et des élèves du conservatoire. La médiathèque fonctionne en outre avec le même outil logiciel que celui du réseau de lecture publique des médiathèques de Plaine centrale, qui est une ressource particulièrement riche en matière de supports audio et de livres sur les arts de la scène. En termes d’action culturelle, des expositions de photos autour de l’auditorium intègrent depuis un an la médiathèque à la mission d’action culturelle du conservatoire. Analyse : Le fond documentaire du conservatoire est inégal. Assez fourni en partitions, il ne l’est pas en revanche en CD. En outre son accessibilité est diminuée par son informatisation incomplète à ce jour. La valorisation et la dynamisation des fonds doit passer par une réflexion sur une mise en réseau avec les médiathèques de Plaine centrale, le renforcement de l’action culturelle de la médiathèque (expositions, conférences, découvertes musicales…) en lien avec la saison du CRD ou des partenaires identifiés comme l’Université Inter Age dans le domaine des conférences.

1 Cf. Annexe fond documentaire

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2. Des équipes et un fonctionnement a) Equipes Le Conservatoire compte 107 agents répartis en trois branches professionnelles administrative, technique et culturelle2. Son organisation récente se structure en pôle d’activités (voir organigramme ci-contre) : enseignement artistique et accompagnement aux pratiques amateurs, éducation et sensibilisation artistique que vient un grand pôle administratif et technique comprenant : accueil et administration, régie et entretien, documentation et édition. Les personnels sont répartis comme suit :

o 86 enseignants o 1 agent de médiathèque o 8 agents administratifs o 12 agents techniques

Personnel administratif et technique

* Poste ouvert en décembre 2011

Personnel enseignant L’équipe pédagogique compte 54 Professeur d’Enseignement Artistique titulaires du Certificat d’Aptitude (Catégorie A) soit 63% des effectifs, 19 Assistants Principaux d’Enseignement Artistique titulaires du Diplôme d’Etat ou du Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant (Catégorie B) soit 22% des effectifs et 10 enseignants soit 13% des effectifs, titulaires d’un autre diplôme de formation supérieure. C’est un taux de qualification très élevé que complète l’activité artistique personnelle de bon nombre d’enseignants. En outre, l’emploi y est stable grâce à l’emploi d’une importante proportion de temps complets (56%) et la généralisation au fil des années de la titularisation (95% de titulaires en 2011). Analyse : Le corps pédagogique est un atout pour l’établissement, de par sa qualification et sa stabilité. La moyenne d’âge est de 48 ans, ce qui est assez élevé par rapport à la moyenne nationale. Les départs en retraite dans les années à venir vont permettre à l’établissement de diversifier encore ses compétences, de participer à la mise en œuvre des orientations du projet d’établissement sans pour autant en augmenter son cout de fonctionnement.

b) Fonctionnement Dans son fonctionnement, le conservatoire compte plusieurs instances de concertation et de travail, des réunions de services hebdomadaires réunissant le personnel technique et administratif (régie, scolarité, action culturelle), des réunions pédagogiques ponctuelles par départements d’enseignement, des conseils pédagogiques réunissant autour du directeur des professeurs coordinateurs à chaque période scolaire. Enfin, des conseils de site et d’établissements offrent des espaces de bilans et de consultations aux partenaires et aux représentants des usagers. Le détail du fonctionnement de ces instances est défini dans le règlement intérieur de l’établissement.

2 Cf. Annexe organigramme du CRD

Personnel de direction (1 directeur, 1 directeur adjoint*, 1 responsable administrative, 1 responsable technique, 1 responsable documentaliste)

5

Personnel administratif (2 secrétaires, 1 comptable, 1 chargé de la logistique de l’action culturelle, 1 adjointe d’animation)

4

Personnel d’accueil, de gardiennage et de service (2 agents d’accueil, 5 gardiens et 2 agents d’entretien)

9

Personnel technique (1 régisseur adjoint, 2 techniciens)

3

Total 21

Qualification pédagogique

5432

10

CA

DE

Aut re diplôme

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3. Un équipement attractif

Situé à la jonction des secteurs Nord, Centre et Ouest de la ville, le conservatoire bénéficie d’une excellente desserte par les transports en commun : station Créteil-Préfecture de la ligne 8 du métro et du TVM Conçu par le cabinet d’architectes Hester et Oyon, le conservatoire de Créteil est un bâtiment de près de 4.200 m2 inauguré en octobre 1998 (2005 pour l’auditorium). Edifice spacieux, moderne et fonctionnel, le conservatoire est doté d’un auditorium de 345 places, de 2 studios de danse, 1 salle de pratique collective, 1 salle de théâtre, 1 salle d’initiation, 38 salles de cours, 10 studios de travail et 1 médiathèque, comme rappelé précédemment.

Ce niveau d’équipement de qualité constitue un atout pour la dynamique de l’établissement. Il permet d’offrir des espaces de collaborations à la fois pour les structures amateurs de la ville (répétitions, manifestations…) et pour les ensembles professionnels…. A la lisière nord des Petits Prés Sablière, le conservatoire participe de la redynamisation urbaine de ce quartier, construit dans les années 1957-1960, qui fait actuellement l’objet d’un vaste programme de rénovation urbaine.

Analyse : L’accessibilité de l’établissement sera encore renforcée avec la future station Créteil l’Echat du Grand Paris express, qui devrait être située à quelques centaines de mètres et dont l’ouverture est prévue en 2018. Son attractivité est à consolider et à organiser : en effet, la structure se prête idéalement aux résidences d’artistes ou de compagnies qui peuvent être des éléments particulièrement porteurs pour ses différentes missions.

4. Une volonté communautaire Dans le cadre d’une Direction Générale Adjointe à la Culture, le conservatoire de Créteil est en lui-même l’expression d’une volonté politique forte de la Communauté d’Agglomération Plaine centrale du Val-de-Marne pour valoriser et démocratiser la culture. Cette politique s’exprime tout d’abord par un budget de fonctionnement et un historique d’investissement en matière de parc instrumental répartis comme suit :

Budget de fonctionnement annuel 4 488 000 € Dont 99% sont consacrés à la masse salariale. Avec un fonctionnement courant annuel de 44 866 € le conservatoire assure des dépenses liées aux projets de diffusion, équipements et réparations des instruments, des tenues de danse pour les spectacles, du matériels pédagogiques, la location d’instruments pour les concerts. Parc instrumental3 Le conservatoire compte un parc instrumental de 332 instruments dont 238 sont disponibles à la location. Cette volonté s’exprime également sur des principes d’accessibilité financière communs à chaque ville du territoire :

- politique tarifaire commune - parc instrumental en location mutualisé - bourse au mérite pour les enfants issus des orchestres sociaux - gratuité à tous les concerts La volonté politique se met en œuvre enfin, sous l’autorité de la direction générale de la culture, au travers d’instances de concertation diverses : entre conservatoires (cf. infra.), entre services culturels, entre villes de la communauté d’agglomération (réunion de secteur)…

3 Cf Annexe Parc instrumental et fond documentaire du CRD

CRD de Créteil

Recettes de fonctionnement 2011

89%

4,25% 6,25% 0,50%

Plaine centr ale

Ministèr e de la cul tur e

Dr oi ts de scolar i té

Locations d'instr uments

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10

Analyse : La subvention DRAC perçue au titre du fonctionnement du CRD de Créteil est 3,5% en dessous de celle de la moyenne des CRD. Celle-ci, au regard de l’ampleur des missions du conservatoire, pourra faire l’objet d’une réévaluation dans le cadre des politiques publiques de décentralisation et des transferts de compétences et de moyens aux régions pour l’organisation des Cycles d’orientation Professionnelle. Les frais d’études sont dans la moyenne basse pour la formation initiale et haute pour le 3ème cycle et le COP.

B. LE CONSERVATOIRE, ACTEUR DE LA POLITIQUE CULTURELLE DU TERRITOIRE Les établissements d’enseignement artistique assument des missions pédagogiques, artistiques, mais aussi culturelles et territoriales. Ils constituent de ce fait des éléments déterminants des politiques publiques conduites en faveur de la démocratisation de la culture. Celles-ci se déclinent pour le conservatoire de Créteil tant au niveau communautaire, au niveau communal qu’au-delà.

1. Le CRD parmi les acteurs culturels de Plaine centrale

� Le réseau des conservatoires de Plaine centrale Réunis au sein de la compétence sur les établissements d’enseignement artistique de la Communauté d’Agglomération Plaine centrale, les conservatoires de Limeil-Brévannes, Alfortville et Créteil forment un réseau privilégié.

• 3 sites • 2360 élèves • 2002 familles • 158 enseignants

Les deux autres conservatoires de Plaine centrale partagent avec celui de Créteil la même mission de formation initiale que chaque structure développe de manière autonome et parente à la fois. Au regard des activités pédagogiques du CRD, le réseau présente des complémentarités pédagogiques sur les disciplines suivantes :

- Musiques actuelles et jazz (CRI de Limeil-Brévannes) - MAO (CRI d’Alfortville) - Musique ancienne (CRI d’Alfortville) - Danse contemporaine (CRI de Limeil-Brévannes)

Afin de renforcer ce réseau des réunions fréquentes entre les directeurs des trois structures sont organisées et des axes de collaborations ont été définis afin d’optimiser les organisations et d’amplifier le rayonnement des établissements :

- Tarification commune - Règlement intérieur des usagers (mai 2010) - Règlement particulier de travail des personnels (en cours d’élaboration) - Elaboration et communication de saisons communautaires de diffusion (concerts des artistes

enseignants et temps forts) - Projets pédagogiques de départements d’enseignement (danse, théâtre, percussions) - Cycles d’Orientation Professionnelle

Pour faciliter ce travail, les conservatoires ont été dotés d’un nouveau logiciel commun de gestion en 2011. En outre, on peut noter que sont favorisés en commun, les commissions de recrutements d’enseignants, le prêt de matériel, le montage des budgets, des formations professionnelles.

Analyse : La complémentarité des conservatoires de la communauté d’agglomération est une réelle chance pour la diversité de l’enseignement artistique. La multiplication des points de convergences entre eux le démontre, dans le croisement des publics et des esthétiques notamment. Cependant, la mise en place parfois délicate de ces coopérations impose une concertation à renforcer et une réflexion prospective sur l’évolution induite du mode de gouvernance technique de ces structures au niveau communautaire.

� Le réseau de lecture publique de Plaine centrale La Communauté d’Agglomération Plaine centrale a crée en 2001 un service unique de Lecture publique pour desservir les habitants d’Alfortville, Créteil et Limeil-Brévannes, soit 11 médiathèques

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sur le territoire. Depuis 2003, elle a initié un vaste programme de constructions et de rénovations des médiathèques du territoire. Après la construction de la médiathèque d’Alfortville au sein du pôle culturel en 2007, celui-ci va conduire à l’édification de la médiathèque de l’Abbaye dans le quartier du Mont-Mesly de Créteil (inauguration prévue fin 2013) et du pôle culturel à Limeil-Brévannes (2014/2015). La politique conduite en direction des publics a permis de mettre en place une multiplicité de services communs à l’échelle communautaire : catalogue commun, carte d’usager unique, bibliothèque en ligne, prêts et retours quelque soit le site….

Analyse : Avec le réseau de lecture publique, des passerelles sont à construire et elles sont potentiellement nombreuses (interventions musicales, programmation partagée, politique documentaire et mise en réseau des fonds…). La mise en réseau des fonds est certainement l’axe à développer prioritairement avec les conservatoires de la communauté d’agglomération. Ainsi une politique documentaire pourrait être définie, permettant une meilleure circulation des documents existants et le croisement des publics. A double titre, une concertation régulière des différents services culturels, occasionnelle à ce jour, serait propice à l’épanouissement de ces démarches.

2. Le CRD parmi les acteurs culturels de Créteil

a) Le réseau coordonné par la direction de la culture L’inscription du conservatoire de Créteil dans les différentes politiques cristolienne s’opère par l’intermédiaire de la Direction de la Culture. Celle-ci s’est depuis 2010 réorganisée et a permis d’identifier des interlocuteurs facilitant une inscription pertinente du conservatoire dans les différentes politiques de la commune et une bonne articulation avec l’ensemble du tissu culturel cristolien. Ce dernier se caractérise par la présence de :

� Deux institutions culturelles majeures avec un rayonnement régional et national

La Maison des Arts André-Malraux Elle accueille, chaque année, plus de 105 000 spectateurs, dont 30 000 sur sa saison jeune public. En parallèle des 250 représentations proposées, elle mène des actions de sensibilisation et de pratique artistique en direction d’établissements scolaires et associatifs socioculturels : atelier arts visuels, théâtre, danse, stages… Le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne Le seul d’Île-de-France, assume une mission de création et de diffusion de la danse, d’accompagnement artistique de jeunes compagnies, de formation et d’actions de sensibilisation. Il est dirigé par Mourad Merzouki, figure emblématique de la mouvance hip-hop et chorégraphe de la compagnie Käfig.

� Un réseau conséquent de centres sociaux et de Maisons des Jeunes et de la Culture 10 équipements maillent chaque quartier de la ville. Le Centre socioculturel Madeleine-Rebérioux, la MJC Club, le Centre Social Petit-Pré –Sablières, la M.J.C Village, la Maison de la Solidarité, la Maison pour tous des Bleuets Bordières, la M.J.C du Mont-Mesly, le Centre socioculturel Kennedy, le Cristol’Ludo/Ludothèque du Palais et la M.J.C - M.P.T de la Haye-aux-Moines. Ces dix équipements socioculturels assurent des actions d’animation et d’éducation populaire en direction de tous : plus de 60 ateliers d’enseignements artistiques (danse, arts plastiques, musique, cirque…) sont proposés dans les cinq MJC (Village, Mont-Mesly, Madeleine-Rebérioux, Club de Créteil, Haye-aux-Moines) et plus de 30 actions (ateliers d’aide scolaire, cours de formation linguistique, initiation au multimédia…) sont développées par les cinq centres sociaux (Kennedy, Sablières, Maison de la Solidarité, Bleuets et Club). Deux ludothèques, un studio de répétition et d’enregistrement des musiques actuelles, et une salle de cinéma, La Lucarne, complètent ce dispositif socioculturel exceptionnel. En 2009-2010 on dénombrait près de 517 adhérents cumulés en musique, 851 en danse et 200 en théâtre.

� D’un tissu associatif dense et diversifié

De nombreuses autres associations culturelles développent leurs activités, avec le soutien de la Ville : une quinzaine de compagnies théâtrales, une quinzaine d’associations musicales ou de chant choral, et plusieurs associations de danse (cf. annexes). En matière de cinéma, l’association des Cinémas du Palais bénéficie des trois labels “arts et essais” (recherche/jeune public/répertoire).

Analyse : Le conservatoire s’inscrit dans les différentes réflexions et dynamiques pilotées par la direction de la culture : éducation artistique, accompagnement des pratiques amateurs, valorisation du patrimoine…. Par ailleurs, le conservatoire est associé aux manifestations impulsées par la direction de la culture :

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Le Forum de la culture, temps de rencontres entre le public, les équipements culturels de la ville et les associations œuvrant dans le domaine artistique et socioculturel, qui se tient début septembre à la Maison des Arts. Les actions culturelles de proximité qui développent des dynamiques à l’échelle des secteurs, en collaboration avec les comités de quartier et les équipements socioculturels. A cet égard, le CRD a participé en octobre 2011 à un spectacle d’opéra de rue dans le cadre de l’accompagnement d’un projet de réhabilitation urbaine. Les actions de valorisation du patrimoine cristolien : visites et conférences au conservatoire lors des Journées du patrimoine ou participations musicales dans le cadre de “Parcs et Jardins en fête”. Enfin, la manifestation Jour de fête, qui, depuis huit années maintenant, est un temps fort de la vie culturelle dans laquelle les équipes et les usagers du conservatoire prennent une part de plus en plus active. Dans le secteur des arts visuels, la Galerie d’Art de Créteil, dédiée à l’art contemporain, poursuit ses missions de sensibilisation et de diffusion, avec cette dernière des passerelles sont encore à construire. La direction de la culture assure en outre une mise en exergue des manifestations conduites par le conservatoire. L’Agenda culturel de la ville désormais mis en ligne, intègre la programmation du conservatoire.

b) Les autres politiques et dispositifs municipaux Plusieurs projets ont été menés depuis 2010. Une déclinaison d’actions a été organisée conjointement avec le service d’animation du 3ème âge : productions d’élèves ou d’enseignants en RPA, ou accueil de personnes âgées dans le cadre de concerts dédiés au conservatoire. Avec le service Education afin d’optimiser les formulations des demandes d’intervention sur le temps scolaire et la mise en place de formules nouvelles comme des ateliers sur le temps du midi. Ou enfin, avec le conseil municipal des enfants en 2012, au travers duquel des élèves et des enseignants ont sensibilisé les jeunes à la place que pouvait occuper l’apprentissage artistique dans la cité.

Analyse : L’association du conservatoire au travers d’autres politiques publiques que celle de la culture donne un sens nouveau et complémentaire au service public qui y est pratiqué. D’autres partenariats peuvent être envisagés dans lequel le rapport à l’autre et à la différence peut ainsi être abordé par le filtre de la pratique artistique (maintien à domicile, jumelage…).

3. Les autres partenaires du CRD

a) Partenariats existants � La Cité de la musique

Etablissement culturel public au rayonnement international, la Cité de la musique à Paris a trois équivalentes missions de diffusion, de documentation et de pédagogie. Sur ce dernier volet, elle est un partenaire privilégié en termes d’ouvertures sur les cultures extra européennes notamment, domaine dans lequel son expertise s’est construite depuis 1991 par des ateliers et des stages de pratiques fondés sur l’oralité.

Analyse : Plusieurs projets pédagogiques et artistiques ont été entrepris à Créteil avec le soutien de la Cité de la musique. C’est un partenariat privilégié (percussions du monde arabe, gamelan, orchestres sociaux, ressources en ligne…). La diversification et la pérennisation des actions menées justifieraient l’élaboration d’une convention cadre pluriannuelle renforçant encore ces collaborations.

b) Partenariats à développer

� L’ADIAM 94

L’Association Départementale d’Information et d’Actions Musicales est un outil de développement culturel. Elle assure, dans les différents secteurs de la musique et de la danse, une mission permanente d’information des publics, en partenariat avec le Département et l'Etat, et en relation avec les instances régionales. Parallèlement à cette mission d’information, elle cherche à promouvoir les activités musicales déjà existantes et à favoriser toute nouvelle initiative pouvant contribuer à la vitalité de la vie musicale dans le département du Val-de-Marne.

� L’ARIAM Ile de France

Organisme culturel associé du Conseil régional d’Ile-de-France, l’Ariam a pour différents axes de travail, les rencontres professionnelles, le conseil, la formation, la ressource. C’est un partenaire important pour la mise en œuvre et la réalisation du projet d’établissement.

� L’Orchestre National d’Ile de France L’Orchestre National d’Île de France créé en 1974 est financé par le Conseil Régional d’Île-de-France et le ministère de la Culture. Sa mission principale est de diffuser l’art symphonique sur l’ensemble du territoire régional et tout particulièrement auprès de nouveaux publics.

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Composé de quatre-vingt-quinze musiciens permanents, l’Orchestre donne chaque saison une centaine de concerts. L’orchestre innove également et a créé, depuis une quinzaine d’années, une centaine de pièces contemporaines et un festival : « Île de découvertes ».

� La Muse en circuit

Centre national de création musicale en 1982, La Muse en Circuit est un espace dédié aux musiques contemporaines, qu’elles soient électroacoustiques, mixtes ou instrumentales. Ses studios accueillent compositeurs et instrumentistes, mais également des artistes dont les préoccupations croisent celles de la musique liée aux technologies (spectacle vivant, installations, performances…). La Muse en Circuit, à travers ces « résidences », donne les moyens de l’expérimentation et propose un accompagnement artistique et technologique qui peut trouver, dans le cadre de sa saison de diffusion, une programmation notamment lors de son festival Extension.

Analyse : Dans le cadre de projets de développement pédagogique, de création ou de diffusion, l’Ariam et l’Adiam 94 sont des organismes à solliciter pour donner plus d’ampleur à l’action du conservatoire.

� UIA 94

La ville de Créteil accueille l’Université Inter âge du Val-de-Marne qui organise au Conservatoire des cours d’histoire de la musique hebdomadaires et un cycle de trois conférences annuelles.

Analyse : L’UIA 94 aune programmation culturelle propre qui gagnerait à être mise en synergie avec celle du conservatoire afin de croiser les publics et de renforcer la cohérence de l’offre culturelle du territoire. Une première expérience encourageant a été menée en ce sens en 2011 sur un projet Liszt partagé entre une conférence de l’association et un cycle de spectacles des élèves et professeurs du CRD.

� Hôpitaux de Créteil

La ville de Créteil est le siège d’un important pôle de santé (Pôle Henri Mondor avec plusieurs établissements, Centre hospitalier Intercommunal). De nombreux personnels de santé travaillent chaque jour dans la ville et, en marge du traitement des urgences et de « l’aigu » ou court séjour, des centaines de malades sont suivis sur des moyens et longs séjours.

Analyse : Après des premiers contacts, des envies conjointes de projets partagés sont étudiées en 2012. Amener la musique à l’hôpital, envisager « l’humanitude » par le partage artistique, participer à la formation citoyenne des élèves par un accompagnement attentif, tels sont les enjeux envisagés. c) Partenariats à construire

� l’Université Paris-Est Avec 32 000 étudiants et 12 composantes, l'Université Paris-Est Créteil Val de Marne (anciennement Université Paris 12 - Val de Marne) est la plus grande université multidisciplinaire et professionnalisée d'Ile de France. Créée en 1971, l'Université offre aujourd'hui une gamme complète de formations (du diplôme universitaire de technologie au doctorat) et compte 31 laboratoires couvrant presque toutes les disciplines. Au sein de ses 12 composantes, on peut remarquer les domaines « Arts, Lettres Langues » et « Sciences humaines et sociales » qui ont des points de jonctions avec les enseignements du conservatoire.

Analyse : Favoriser les pratiques artistiques des étudiants, mettre en place des échanges pédagogiques, tels pourraient être les premières approches d’un partenariat avec l’université.

� Le réseau des conservatoires val-de-marnais

Une union départementale des conservatoires du département, subventionnée par le Conseil Général, existe depuis près de trente ans. Son activité initialement fondée autour de la mise en commun des évaluations et examen constate depuis plusieurs années d’un ralentissement de son activité. Le département compte 17 CRC, 4 CRD et 1 CRR. Ce réseau dense offre de nombreuses complémentarités encore inexploitées tant sur l’ouverture stylistique que sur des dynamiques de diffusion.

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II. LES ENJEUX ET LES MISSIONS D’UN CONSERVATOIRE AUJOURD’HUI

A. DES RESPONSABILITES PARTAGEES ET CLARIFIEES

De l’affaire d’Etat à la compétence territoriale : la décentralisation

En France, la question de l’enseignement artistique a longtemps été une affaire d’Etat comme l’exprime l’acte fondateur de l’institution par décret loi en 1795 du Conservatoire National de Musique et de Déclamation. Celui-ci devait satisfaire à la formation professionnelle des musiciens des armées et de la capitale avec un réseau de succursales en provinces. C’est sur ce schéma étatique centralisé que s’est construit l’enseignement artistique jusqu’en 1970. Depuis la fin des années soixante, avec André Malraux et la création du Ministère de la Culture, l'organisation de l'enseignement spécialisé, a été élaborée au niveau national sous l'impulsion de la Direction générale de la création artistique de ce ministère. Marcel Landowski (1945-1999), directeur de la musique de 1970 à 1974, puis ses successeurs, parmi lesquels il convient de citer Maurice Fleuret (1932-1990), directeur de 1981 à 1986, ont impulsé en la matière une politique volontariste auprès des collectivités locales. En imaginant un aménagement du territoire permettant au plus grand nombre de disposer de conservatoires de qualité, Marcel Landowski a poursuivi dans le champ musical la politique de décentralisation initiée par André Malraux, ministre de la Culture de 1959 à 1969. En ouvrant les conservatoires aux musiques actuelles, mais également à la musique ancienne et aux musiques traditionnelles, Maurice Fleuret a dépoussiéré des institutions peu en phase avec leur époque. Il a par ailleurs donné tout son sens – positif – au terme de "musicien amateur", placé au centre des enjeux que suppose l'enseignement de la musique. On a pu ainsi assister à la mise en place d'un enseignement dans une perspective pédagogique propre à l'enseignement spécialisé. Des Schémas Nationaux d'Orientation Pédagogique (circulaires ministérielles de la Culture) de 1984, 1992 et 1996 ont initié cette démarche en donnant des éléments de cadrage et d’harmonisation tout en veillant à respecter les singularités de chaque territoire. En 2001, une Charte de l'enseignement artistique spécialisé de 2001 a énoncé pour la première fois des responsabilités pour l’état, le département, les collectivités locales, les directeurs et les enseignants, officialisant peu à peu un processus de décentralisation culturelle. Mais c’est en 2004 que celui-ci prend une véritable teneur avec la loi relative aux libertés et aux responsabilités locales du 13 aout. Cette même loi précise en outre les compétences des institutions territoriales en matière d'enseignement. Désormais, aux côtés de l'État, les communes, départements et régions constituent des partenaires de premier plan.

B. DES ENJEUX AFFINES ET DES MISSIONS PLUS LARGES ET PLUS PROFONDES Après trois schémas d’orientation pédagogique 1984, 1992, 1996, répondant à une volonté d’impulsion et d’harmonisation de l’Etat, la première pierre à l’édifice d’une réforme est posée en 2001 avec une Charte de l'enseignement artistique spécialisé. Celle-ci pose les missions de formation, de création, de diffusion et d’éducation artistique des structures et donne une première définition des responsabilités du Ministère, des collectivités territoriales, des directeurs et des équipes enseignantes. En outre, le conservatoire a également une mission de ressource sur le territoire et un rôle significatif à jouer en qualité de service public dans la participation à la formation citoyenne et dans une déclinaison nouvelle d’actions sociales fondées sur la rencontre professionnelle et l’échange de compétence. Le conservatoire doit ainsi pouvoir accueillir et orienter les amateurs dans le cadre d’un parcours personnel de formation. De plus, son inscription territoriale doit également se décliner par une déclinaison d’actions mettant en perspective le projet de formation artistique au regard du rapport à l’autre, à la différence, à l’isolement. En 2004, c’est la loi n°2004-809 relative aux libertés et aux responsabilités locales qui précise pour la première fois de manière aussi forte les compétences de chaque niveau de collectivités précisant et complétant le postulat de la charte. Il appartient aux communes ou à leur groupement d’assurer la formation initiale de l’enseignement artistique ; aux départements d’assurer une bonne accessibilité à l’enseignement par la mise en place de schéma départementaux ; aux régions d’organiser et de participer au financement d’un Cycle d’orientation professionnelle et à l’Etat de classer les établissements et de certifier les personnels enseignants et encadrant. Pour la mettre en vigueur rapidement, cette loi a été précisée en 2005 et en 2006 par un décret et un arrêté sur les critères de classement des établissements, ces textes confirment l’ancrage territorial de l’enseignement artistique avec pour symbole fort le changement d’intitulé des labels des établissements classés. L’Ecole Nationale de Musique et de Danse de Créteil est alors devenue Conservatoire à Rayonnement Départemental de Créteil. En

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outre, ces textes définissent très clairement des critères induisant des valeurs pour chaque classement donnant 7 ans aux collectivités pour y satisfaire. Le second volet des apports de la loi a été développé en 2005 et 2007 par un décret et un arrêté sur la création d’un Cycle d’Orientation Professionnel et d’un Diplôme National d’Orientation Professionnelle organisé et financé par les régions en s’appuyant sur les Conservatoires à Rayonnement Départementaux et Régionaux. Mais c’est cette question du financement et des transferts de crédits jusqu’à lors versés par l’Etat directement aux communes ou à leur groupement qui a progressivement bloqué la mise en œuvre de cette partie de la réforme. Dans un même temps et consécutivement aux accords européens de Bologne sur l’harmonisation des formations supérieures en Europe (système LMD), l’enseignement artistique spécialisé s’est adapté à cette évolution avec la création de pôles supérieurs de la Musique, de la Danse et du Théâtre, conventionnés avec l’Université et habilités à délivrer des Licences. Cette reconnaissance nouvelle pour les formations dans ces structures a pour corollaire directe la structuration de l’enseignement préprofessionnel, pratiqué notamment au CRD de Créteil et la nécessité de voir aboutir la réforme. De manière disciplinaire le Ministère de la culture a accompagné ces réformes structurantes de Schémas Nationaux d’Orientation Pédagogique en Danse 2004, en Théâtre 2006 et en Musique 2008, afin de donner des outils méthodologiques et des repères techniques aux établissements. Ces documents, introduits par un chapeau commun, encouragent les partenariats conventionnés tant dans le domaine de l’enseignement que dans celui de la diffusion et invitent dans un souci d’adaptation au territoire d’implantation des structures, à l’innovation pédagogique étroitement liée à une action culturelle insistant notamment sur la transversalité et l’ouverture culturelle.

C. POUR UN CONSERVATOIRE AU CARREFOUR DES CULTURES

« La seule manière de protéger sa culture c’est d’accepter de la mettre en danger » Paul Andreu

Bien que pressentie et impulsée dès 1981 par Maurice Fleuret alors directeur de la Musique, l’ouverture des conservatoires aux musiques actuelles, traditionnelles, en phase avec la société contemporaine, ne s’est pas généralisée harmonieusement au sein des conservatoires classés, par ailleurs peu soutenus par l’Etat dans cette démarche lorsqu’ils en prenaient le chemin, du fait de la rareté des certifications professionnelles dans ces disciplines. 30 ans après les réformes proposées par Maurice Fleuret, l’ouverture souhaitable devient incontournable pour que l’institution conservatoire ne se replie sur elle-même dans une société mondialisée au flux d’informations incessant. C’est par le dialogue des cultures, la mise en valeur de fondements communs tout comme la compréhension des différences que les pratiques peuvent s’enrichir et se valoriser mutuellement. Cette réalité est particulièrement prégnante à Créteil où la proximité de Paris, l’attractivité du territoire et la centralisation des administrations ont fait de la ville une cité cosmopolite de 90 000 habitants au croisement de nombreuses cultures. Son conservatoire doit tout naturellement en être le reflet. Le conservatoire doit pouvoir accueillir ce type de rencontres esthétiques et inviter à la découverte d’autres cultures par l’expérience d’une pratique artistique qui leur est propre afin de s’en approprier une connaissance sensible posant ainsi les bases du respect et de la tolérance.

D. LE PROJET D’ETABLISSEMENT : UNE OPPORTUNITE DE CLARIFICATION Le projet d’établissement est un document synthétique, dont l’élaboration, fruit d’un travail concerté avec l’ensemble des équipes du conservatoire est à la charge du directeur de l’établissement. Il permet de réunir et de fédérer autour d’une dynamique d’objectifs et de réalisations. Dans une organisation aussi singulière qu’un conservatoire où l’action peut aisément être cloisonnée, cette démarche est une opportunité de dynamisme et de cohérence. C’est le premier réalisé dans l’établissement, inaugurant ainsi un nouveau mode de fonctionnement et d’action. Dans le cadre d’un nouveau contexte règlementaire, cette démarche répond en outre, à une obligation faite aux conservatoires classés de se doter d’un tel outil, de fonctionnement, de prospective et de structuration. Ainsi l’enjeu d’un projet d’établissement pour le conservatoire de Créteil est simple : fédérer autour d’une direction claire donnée à l’action publique, la mettre en œuvre collectivement et permettre aux publics les plus larges possibles de se l’approprier. Pour cela, il a été décidé d’élaborer un document cadre biennal proposant une analyse générale initiale du conservatoire et de ses partenaires, des actions concrètes pour en renforcer le rayonnement ainsi que des outils d’évaluations et des perspectives d’évolution à moyen terme.

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III.ENJEUX ET PERSPECTIVES POUR RENFORCER LE RAYONNEMENT DU CONSERVATOIRE DANS LES POLITIQUES PUBLIQUES DU TERRITOIRE De manière complémentaire à la montée en puissance des collectivités locales dans les politiques culturelles et d’enseignement artistique en particulier, le passage d’une logique d’équipements culturels à une approche plus globale s’est fait jour progressivement durant ces quinze dernières années. L’augmentation des contributions des collectivités auprès des équipements culturels de leurs territoires a mis en lumière la nécessité de mieux coordonner les acteurs culturels entre eux et d’articuler de façon efficiente les interventions de ces mêmes équipements avec les autres politiques publiques (éducation, jeunesse, action sociale…). C’est dans cette perspective que le présent projet d’établissement s’inscrit en mettant en lumière la volonté de rayonnement du conservatoire dans quatre directions principales, jugées essentielles à l’échelle du territoire.

A. RAYONNEMENT ARTISTIQUE Consolider l’implication et le rôle du CRD dans la vie artistique de la cité

1. Placer la créativité au cœur de la formation des élèves Le conservatoire a pour mission de former des musiciens, des danseurs ou des comédiens, autonomes dans leur pratique artistique à l’issue de leur formation. Dans cette optique, la créativité, comme démarche originale et personnelle est un paramètre fondamental qu’il s’agit de développer. Dans cette dynamique et dans l’esprit des schémas d’orientation pédagogique du Ministère de la Culture, plusieurs dispositifs seront mis en œuvre : développement de l’improvisation, de l’invention, mise en place de pédagogies de projets et de projets personnels en COP et en 3ème cycle tout d’abord puis de manière plus large.

2. Assurer une diffusion des productions liées aux actions pédagogiques A toutes les étapes de la formation, les différentes démarches pédagogiques doivent être étroitement liées à la pratique scénique des élèves. Celle-ci sera travaillée tout au long de la scolarité au conservatoire mais aussi dans des lieux partenaires de diffusion et de création dans la cité. L’action de diffusion des travaux des élèves devra renforcer sa structuration. Autour des Temps forts d’une part, productions des conservatoires de Plaine centrale, fruits de travaux pédagogiques et artistiques de grande ampleur, ponctuations fortes de la vie culturelle des établissements et de la Saison résonances d’autre part, qui regroupe toutes les autres productions des élèves, auditions, spectacles… L’aspect mobilisateur de ces temps de diffusion ainsi que la mise en place d’objectifs réguliers de travail doit permettre un infléchissement positif sur la motivation des élèves en fin de second cycle.

3. Favoriser les démarches de création artistique en lien avec les acteurs du territoire

a) Valoriser une saison des artistes enseignants des conservatoires de Plaine centrale

L’enseignant des conservatoires étant un artiste à part entière, il est important de permettre la mise en œuvre d’une saison spécifique leur permettant de créer des concerts et des spectacles originaux. Cette programmation a pour objectif de structurer l’action de diffusion du conservatoire très largement occupée par les productions des élèves et de créer des liens artistiques entre les enseignants. Cette saison doit progressivement être un espace particulièrement porteur de création par la confrontation de répertoires, la rencontre des arts, la participation d’artistes ou de compagnies invités.

b) Développer les résidences d’artistes, d’ensembles, de compagnies La mise en place de résidences d’ensembles professionnels en musique, en danse et en théâtre, offre une formidable dynamique à l’établissement. Elle permet de soutenir des ensembles dans leur démarche de création et de la faire partager avec les élèves. A l’issue du projet on développera davantage des résidences en musique, en danse et en théâtre en préservant toujours le lien entre création et action pédagogique.

c) Favoriser les démarches de création contemporaine Enfin, des résidences de compositeurs, chorégraphes ou de metteurs en scène seront envisagées afin de sensibiliser les élèves et le public à la création contemporaine. Le principe d’une commande d’état, ajustée au plus prêt de la réalité de l’établissement et des partenaires culturels de celui-ci pourra donner une dynamique fédératrice et positive à cette action. Celle-ci pourra notamment créer des rencontres d’esthétiques et de pratiques différentes pouvant, en fonction de son sujet, être ouverte sur des lieux insolites jusqu’à lors peu fréquentés par les arts de la scène.

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B. RAYONNEMENT CULTUREL Renforcer une organisation pédagogique fondée sur l’ouverture culturelle

1. Fonder l’action du conservatoire sur l’interdisciplinarité

L’identité du CRD de Créteil repose sur les enseignements de la Musique, de la Danse et du Théâtre. Arts de la scène, ils ont en commun un caractère éphémère qui nécessite création et re-créations4. Or on constate que les pratiques d’enseignement y sont installées dans des logiques essentiellement disciplinaires. Il s’agit donc de renforcer les démarches pédagogiques communes, de clarifier de manière transversale les objectifs de formation afin de donner aux élèves une formation artistique et culturelle riche et cohérente en mettant en œuvre des enseignements interdisciplinaires innovants. Deux actions sont envisagées pour cela : la définition d’objectifs communs de fin de cycle en musique notamment et la mise en place d’enseignements interdisciplinaires ou transversaux dès l’entrée au conservatoire.

2. Renforcer l’ouverture esthétique

Le conservatoire au XXIème siècle doit être un lieu ouvert. Dans le contexte mondialisé d’aujourd’hui, sa mission patrimoniale ne peut être que vivifiée par la rencontre et le dialogue des cultures. Il œuvre ainsi à la rencontre des publics et à la reconnaissance partagée des pratiques. C’est dans cet esprit que les critères de classement des établissements d’enseignement artistiques ont été définis dans l’arrêté du 15 décembre 2006, demandant aux conservatoire départementaux et régionaux une ouverture accrue (musiques traditionnelles, musiques du monde, musiques actuelles amplifiées, musique ancienne, danses à vivre, danses traditionnelles, mime, marionnettes…). Face à ces deux enjeux, le conservatoire de Créteil doit élargir son champ disciplinaire.

3. Promouvoir la sensibilisation et l’éducation artistique

La sensibilisation et l’éducation artistique font pleinement partie des missions nouvelles du conservatoire. Elles constituent un aspect complémentaire inaliénable à l’enseignement artistique qui y est historiquement. Celles-ci doivent s’exprimer notamment au travers des dispositifs existants qui seront à soutenir : des interventions en milieu scolaire, en y développant les liens avec l’action pédagogique du conservatoire ; une programmation jeune public qui proposera une véritable « école du spectateur » ; des Classes à Horaires Aménagés (CE1 – 3ème) aux projets réaffirmés fondés sur un partenariat éducatif fort avec l’enseignement général avec la possibilité de poursuivre en lycée et des dispositifs d’orchestres en centre social dont le fonctionnement sera consolidé et les liens avec l’enseignement artistique renforcés.

4. Clarifier l’orientation professionnelle et définir les liens avec l’enseignement supérieur Dans le sillon de la loi relative aux libertés et aux responsabilités locales du 13 aout 2004, est défini un cycle d’orientation professionnel organisé par les régions et un Diplôme National d’Orientation Professionnelle délivré par l’Etat5. La mise en œuvre et le financement de ces dispositifs ont fait l’objet de débats et de blocages. Aujourd’hui, suite aux accords européens de Bologne sur l’harmonisation des certifications supérieures, la réforme de l’enseignement supérieur de 2007 a pour corollaire la création de pôles supérieurs de formation artistique adossés à l’Université. Cette évolution profonde des cycles de formation rendent plus incontournable la mise en œuvre des Cycles d’Orientation Professionnelle dans un moyen terme. A ce titre, le conservatoire de Créteil doit s’appuyer sur les textes existants et mettre en œuvre la structure pédagogique du COP qui se substituera ainsi au 3ème spécialisé jusqu’à lors pratiqué. Ainsi en 2015, le CRD de Créteil sera en mesure de jouer un rôle signifiant dans la mise en œuvre de l’organisation régionale de ce cycle.

5. Enrichir et valoriser les fonds de la médiathèque En termes de rayonnement culturel, la valorisation des fonds de la médiathèque du CRD, déjà bien dotée par ailleurs, est un enjeu essentiel. Il faut pour cela améliorer l’accessibilité des fonds présents par la finalisation de l’informatisation et les mutualiser avec ceux du réseau de lecture public de Plaine centrale particulièrement riche en support audio et en ouvrages sur la musique, la danse mais surtout sur le théâtre. En outre il faut impliquer davantage la médiathèque dans l’action culturelle de l’établissement, expositions, sélections, visites. Enfin, en lien avec les actions de création, la médiathèque doit pouvoir accueillir une part d’édition (répertoire, mémoires, recherches pédagogiques…) qui pourra servir de ressource sur le territoire.

4GOUHIER Henri, Le Théâtre et les arts à deux temps 5 Création du cycle d'enseignement professionnel initial (CEPI) et du diplôme national d'orientation professionnelle (DNOP) : décret n° 2005-675 du 16 juin 2005.

Organisation du cycle d'enseignement professionnel initial et du diplôme national d'orientation professionnelle de musique : arrêté du 23 février 2007.

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C. RAYONNEMENT CITOYEN

Favoriser le développement des pratiques amateurs et participer à la construction citoyenne des élèves

1. Mettre la pratique collective au cœur de l’enseignement en favorisant les

passerelles vers la pratique amateur

La pratique collective, en termes de partage humain et de rapport à l’autre par la pratique artistique est à la base du projet de conservatoire. Elle participe pour une part essentielle au rayonnement de l’action culturelle, à la dynamique humaine qui peut faire du conservatoire un lieu de vie et d’échange. L’expérience artistique de groupe, de l’orchestre en musique, du ballet en danse ou de la compagnie en théâtre est une école du respect, de l’exigence et de la responsabilité collective, c’est une participation à la construction citoyenne de l’individu. De ce fait, la pratique collective doit être une part inaliénable de la formation des élèves quelque soit leur discipline et doit prendre de multiples formes, car, au travers de ces expériences l’élève augmentera ses chances de devenir, après le conservatoire, un amateur éclairé et pratiquant dans la cité. A ce titre, c’est pour la pratique collective que l’ensemble de l’action pédagogique doit converger. Et, c’est dans les soucis de son bon fonctionnement que doivent s’équilibrer les volumes d’heures d’enseignement accordés à chaque discipline. Dans cette dynamique, à l’issue du projet, seront confortées et développées des classes de chœurs, de musique de chambre et d’orchestres, dans leurs fonctionnements, leurs objectifs, leurs évaluations et leurs liens avec les ensembles amateurs de la ville (Musique de Créteil, Chorales associatives). Seront développés ou soutenus des ensembles amateurs du CRD (Chœur gospel, Chœur adultes, ateliers de danse et de théâtre adultes) et favorisées toutes les rencontres intergénérationnelles d’amateurs susceptibles d’amplifier durablement dans la cité les pratiques artistiques.

2. Affirmer la fonction de centre de ressources en faveur des pratiques artistiques

En complément de son action pédagogique, le conservatoire doit également pouvoir accueillir, accompagner ou mettre en contact des amateurs. C’est un rôle d’orientation à créer. A l’issue du projet, le conservatoire pourra accueillir des amateurs adultes dans des ensembles diversifiés existants ou à développer (ateliers de danse, de théâtre, ensembles vocaux, orchestre amateurs, musique de chambre…), il pourra accompagner des groupes constitués dans leurs recherches de répertoire, de conseils ou de diffusion.

3. Renforcer et développer les actions consolidant le vivre ensemble

Le « vivre ensemble » s’exprime pour une part importante à Créteil dans l’action culturelle. De ce fait l’implication forte du Conservatoire dans les évènements et manifestations culturelles de la cité comme Jour de fête, le Forum de la Culture ou les Journées du patrimoine est un moyen d’amplifier une dynamique citoyenne locale.

4. Accentuer les participations aux dispositifs des autres politiques publiques

L’implication du Conservatoire au travers d’autres dispositifs de politiques publiques, de l’action sociale, du maintien à domicile, du service d’animation du 3ème âge (Semaine bleue), d’opérations culturelles dans le cadre de politique de la ville, de projet de jumelages, sont autant d’expériences proposées aux élèves qui, dans le cadre et le respect de leurs études, leur permettent d’être en outre acteurs d’une dynamique humaniste qui prend en considération l’autre et la différence. A l’issue du projet, le conservatoire pourra être un partenaire à part entière dans ce type de domaines.

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D. RAYONNEMENT SOCIAL

Optimiser l’accessibilité du service public

1. Renforcer la lisibilité des activités

La communication, l’intelligibilité des parcours et des services est un enjeu essentiel pour le conservatoire. La clarification de son offre de services est nécessaire à la réalisation satisfaisante de ses autres missions. Aussi, il devra se doter d’outils simples et diversifiés de communication (site internet, journal ou newsletter, mailing, affichages divers, plaquette de présentation, plaquettes de saison, extraits de règlements pédagogiques et présentations de cursus…).

2. Améliorer l’accueil et l’accompagnement des publics

En complément au développement des supports de communication, une attention particulière doit être portée à l’accueil et à l’accompagnement des publics. En effet de ceux-ci dépendent l’image et la représentation de l’établissement. Ainsi le projet d’établissement doit permettre à chaque membre de l’équipe du conservatoire, quelque soit sa fonction, de s’impliquer et de se sentir responsable d’une démarche collective, car, bien plus que par les mots, le projet prendra de la cohérence et de la force par les actes. Ainsi pour optimiser l’accessibilité, il faudra améliorer la convivialité et l’entretien des espaces communs (cafétéria, hall, circulations), simplifier l’accès dans les étages des personnes à mobilité réduite (ascenseur), simplifier les procédures administratives (inscriptions, paiements, communications…) par l’outil numérique, rendre plus pertinent le calendrier des réunions d’informations. Enfin, il s’agira de définir des règles précises pour la location d’instrument afin d’en améliorer le service et de permettre une plus grande égalité d’accès.

3. Toucher de nouveaux publics

Malgré tous les efforts réalisables, l’accessibilité au service n’est pas toujours possible. Il demeure des entraves matérielles, faiblesse physique ou morale, des barrières socioculturelles, mauvaise connaissance ou méconnaissance de l’institution. Aussi, il appartient au conservatoire de développer des actions à destination de ces publics empêchés. Il s’inscrit alors parfois dans d’autres dispositifs de politiques publiques. Les trois années du projet doivent voir se conforter la dynamique lancée avec le service animation du 3ème âge de la ville, s’organiser le partenariat avec le pôle hospitalier de Créteil et notamment avec le Centre Hospitalier Intercommunal et se développer des actions intergénérationnelles dans les quartiers dans le cadre des dispositifs d’orchestres en centre social. Ces démarches « sur-mesure » doivent faire l’objet d’un accompagnement particulier pour en garantir la réussite. Au-delà des publics empêchés, le conservatoire pourra élargir ses partenariats en enrichissant sa démarche d’action culturelle. Des contacts pourront-être pris avec des associations locales en fonction des thématiques abordées (exemple : musique du monde/associations communautaires…).

4. Développer de nouveaux services en lien avec les pratiques sociales

d’aujourd’hui

Le conservatoire pourra également vivifier ses pratiques traditionnelles par la mise en place de nouveaux services en résonance avec la société actuelle. L’omniprésence du numérique, très absente de l’établissement doit pouvoir y trouver une place adaptée. Tableaux numériques, ressources en ligne, interactivité des exemples à montrer aux élèves, enregistrements et archivages audio/vidéo, permettant une auto évaluation précise, sont autant de domaine à développer sur la période du projet. Outre les technologies, la sociologie évolue également, à ce titre, il faut pouvoir permettre aux équipes du conservatoire d’avoir le recul nécessaire pour s’adapter aux changements récents. Enfin, pour s’adapter aux nouvelles demandes de formation, le conservatoire mettra en place des parcours personnalisés pour les adolescents et les adultes permettant de mettre le projet individuel de formation au centre du rapport entre l’enseignant et l’enseigné.

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IV. PROPOSITIONS ET OBJECTIFS OPERATIONNELS

RAYONNEMENT ARTISTIQUE

Actions CONSTATS Contraintes et opportunités ; Moyens

Propositions liées Objectifs opérationnels et critères d’évaluation

1. Placer la créativité au cœur de la formation des élèves

• L’évaluation pratiquée au CRD est surtout normative

• Avec des dispositifs pédagogiques nouveaux, une coordination pourrait être envisagée pour harmoniser et accompagner les projets

• Mise en place d’ateliers d’improvisation/d’invention

• Développement des ateliers chorégraphiques dès le 1er cycle

• Inscription dans le dossier de scolarité de l’élève de ses participations à la vie artistique du CRD

• Mise en place de Parcours personnalisés

• Mise en place d’un 3ème cycle amateur clôt par un récital

• Accompagnement de projets personnels dans le cadre des COP

• Intégrer improvisation et invention dans les objectifs d’apprentissages

• Réalisation de concert des CEM et de cartes blanches

• Réduire le taux d’abandon entre 1er et 2nd cycle de 70% à 55%

2. Assurer une diffusion liée aux actions pédagogiques

• Recrutement en 2012 d’une directrice adjointe chargé de l’action culturelle

• Recrutement d’un régisseur adjoint en 2011

• Valoriser des auditions hebdomadaires comme un format pédagogique

• Coordonner les programmes de FM à la saison du CRD

• Développement de la communication (journal du conservatoire, site, affichage, plaquette, publications, radio locale, organisation de mailing…)

• Structuration des partenariats • Procédure d’élaboration de

saison à améliorer avec les CRI de CAPCVM

• Chaque élève doit se produire au moins 2 fois par ans (hors évaluation publique), mise en place d’un outil de suivi

• 150 manifestations/ans • 18 000 personnes accueillies • Disposer d’un outil

d’analyse du public fréquentant les manifestations du CRD et de son évolution (nombre, provenance…)

• Renforcer les productions « hors les murs » et partenariales

• Réduire le taux d’abandon entre 1er et 2nd cycle de 70% à 55%

3. Favoriser les démarches de création Valoriser une saison des artistes enseignants

• Une première expertise depuis 2010-2011 : Saison Vibration

• Une dynamique positive dans l’équipe et une programmation diversifiée

• Des fréquentations inégales (90 à 300 personnes)

• Un budget de saison (8 spectacles avec 6 participants chacun)

• Recrutement en 2012 d’une directrice adjointe chargé de l’action culturelle

• Développer les outils de communication (mailing, journal, affichages divers…)

• Mettre en place une thématique annuelle de saison

• Renforcer la dimension de création (interdisciplinarité, dialogue des cultures, création contemporaine…)

• Réalisation de 2 projets par an avec un artiste invité (danseur, metteur en scène, musicien…) dans le cadre d’une coproduction avec un des partenaires culturel du CRD.

• Fidélisation du public (élève et non élèves) et augmentation de la fréquentation (10 000 personnes accueillies sur 16 représentations)

Développer les résidences

• De très beaux espaces faiblement occupés dans la journée et pendant les vacances scolaires

• Contexte culturel très riche et porteur

• Mettre en place une résidence cuivres, une chorégraphique (avec le CCN), une théâtrale, une de quatuor à cordes

• Créer des formats partagés amateurs/professionnels

• Dynamiser les départements fragilisés (augmentation des effectifs et des durées d’études) exemple : cuivres/danse/théâtre

Favoriser les démarches de création contemporaine

• Le répertoire contemporain est discret dans la saison du CRD

• Proximité de lieu de création MAC, le CCN, La Muse en circuit…

• Développement d’un budget reconductible pour une résidence annuelle ou pluriannuelle (compositeur) dans le cadre d’une commande d’Etat.

• Participer à un projet de création du territoire

• Réaliser un projet lié à une commande d’Etat impliquant différent profils d’élèves du CRD et d’amateurs du territoire

• Mettre en place des partenariats avec le CCN, La muse en circuit et la MAC

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RAYONNEMENT CULTUREL

Actions CONSTATS Contraintes et opportunités ; Moyens

Propositions liées Objectifs opérationnels et critères d’évaluation

1. Fonder l’action du CRD sur l’interdisciplinarité Objectifs communs de fin de cycle

• 70% d’arrêt entre 1er et 2ème cycle

• Manque de lisibilité des enjeux de la formation (élèves/parents)

• Mise en place d’un nouveau logiciel en 2011

• Avec la diversité des parcours d’études, leur suivi, le conseil aux familles ou l’accompagnement de la mise en place de dispositifs une coordination et un secrétariat pédagogique dédiés sont à envisager.

• Mise en place d’objectifs communs de fin de cycles en musique (rythme, pulsation, éléments de langage…)

• Développement des outils de contrôle continu globaux (bulletins semestriels – conseils de classes)

• Renforcement des liens entre programmation artistique et programmation pédagogique

• Suivi de scolarité (informatisation souhaitable nouveau logiciel)

• Jurys internes

• Edition d’un document interne d’harmonisation pédagogique

• Réduire le taux d’abandon entre 1er et 2nd cycle de 70% à 55%

• Intégrer de l’autoévaluation dans les intra cycles en lien avec ces objectifs définis

Enseignements interdisciplinaires et transversaux

• Les cours transversaux ou interdisciplinaires demandent des salles aménagées permettant l’utilisation facilitée de l’espace

• Mise en place d’une initiation artistique transdisciplinaire (Musique – Danse – Théâtre) pour les 5-6 ans

• Classes CHA secondaires partageant un temps transversal d’enseignement avec pour finalité une production annuelle commune

• Développement d’ateliers autour de la prise de conscience du corps et de l’espace

• Développement de cours transversaux

• Développement de complémentaires optionnelles (exp : atelier chorégraphique pour musiciens ou comédiens, accompagnement musical des cours de danse et théâtre…)

• Renforcement de la mixité en entrée de cycle (danse, vents…)

• Réduire le taux d’abandon entre 1er et 2nd cycle de 70% à 55%

• Renforcement du travail d’équipe

2. Renforcer l’ouverture esthétique

• Un panorama traditionnel de disciplines enseignées qui doit être étoffé.

• Faiblesse des partenariats institutionnels

• Développement et amélioration du parc de matériel d’écoute dans les salles

• Diversification de l’offre pédagogique (musique ancienne, danse contemporaine, jazz, hip-hop, musique du monde…)

• Développer les écoutes et l’accès à la vidéo (salles et médiathèque)

• Développement du département danse pour mener jusqu’au DEC au moins deux disciplines dominantes (AFMD, danse contemporaine, jazz, hip-hop, claquettes, tango…)

• Développement du département de musique ancienne (enseignement de la viole de gambe, du luth…)

• Conventionnement pour un COP Musiques actuelles avec le CRI de Limeil-Brévannes

• Ouverture vers les musiques de transmission orales extra-occidentales en convention avec la Cité de la Musique (projets structurants en classes de FM et dans des interventions en milieu scolaire)

• Ouverture vers les nouvelles technologies (prise de son, tableaux numériques, logiciels MAO et écriture musicale

• Renouvellement du classement CRD en 2015 voire envisager un classement CRR

• Enrichissement du parcours et attractivité accrue de l’établissement (+ 10% des effectifs en COP)

• Conventions de partenariats pluriannuels à réaliser

(Cité de la musique, Université Paris Est, Lycée…)

3. Promouvoir la sensibilisation et l’éducation artistique Interventions en milieu scolaire

• Près de 80 classes touchées par an soit 2700 élèves

• Une coordination des dispositifs de sensibilisation d’éducation artistique est à envisager.

• Interventions scolaires (développement des projets avec les enseignants, avec les classes du CRD)

• Renforcement des liens entre les différents dispositifs d’éducation et de sensibilisation artistique

• Impliquer les étudiants COP dans le monde scolaire et valoriser le métier d’intervenant

• Mise d’un outil d’évaluation (combien souhaitent continuer leur apprentissage au CRD, comment ?…)

• Mettre en place des réunions de bilan et de projets avec les enseignants, le service éducation de la ville et l’inspection.

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3. Promouvoir la sensibilisation et l’éducation artistique (suite) Horaires aménagés

• Des dispositifs dont les projets ont été réaffirmés, dont le nouvel essor est positif

• Demande de suite vers le lycée sur Créteil

• Le lycée Saint-Exupéry est volontaire pour un partenariat à construire sur des aménagements horaires

• Mise en place d’une nouvelle coordination des dispositifs

• Une coordination des dispositifs de sensibilisation d’éducation artistique est à envisager.

• Renforcement de l’implication de l’équipe enseignante du collège

• Mise en place d’aménagements horaires en lycée

• Renforcement des liens entre les différents dispositifs d’éducation et de sensibilisation artistique

• Améliorer l’information aux familles

• Ouvrir une seconde générale à aménagement horaire en 2015

• Recrutement renforcé du cursus théâtre par la mise en place des CHAT en secondaire (+20% en 2015).

• Tenir des conseils de classes partagés à chaque trimestre

• Mettre en place un nouveau calendrier de communications aux familles

Concerts jeune public

• Une forte demande des écoles et des familles

• Une expertise ancienne et positive des concerts scolaires

• Une communication spécifique • Un encadrement à définir • Définition de différents formats

• Mettre en place une saison jeune public sur et en dehors du temps scolaire

• 5000 enfants/an en et hors les murs

Dispositifs de sensibilisation en centre social (orchestres sociaux)

• Des dispositifs complexes et fragiles aux retombées très positives

• Une coordination des dispositifs de sensibilisation d’éducation artistique est à envisager.

• Vote d’une bourse au mérite en 2011 pour les enfants issus de DEMOS

• Formulation de l’expérience acquise et de l’échange de compétences professionnelles (champs social/enseignement artistique)

• Mise en place de passerelles avec la formation initiale pratiquée au CRD

• Valorisation de projets intergénérationnels pour impliquer les familles

• Mise en place d’une coordination territoriale

• Mise en place un nouvel atelier (bois) 2013

• Réflexion autour d’un projet chorégraphique

• Edition d’un vade-mecum méthodologique

• Organisation de temps de rencontres orchestraux

• Conventionnement avec la Cité de la musique sur la dimension intergénérationnelle

• 45 enfants dans trois dispositifs sur le territoire

• 10% de continuité d’étude au CRD

4. Clarifier l’orientation professionnelle et définir les liens avec l’enseignement supérieur

• Les cycles spécialisés du CRD suivent globalement les préconisations du SNOP de 1996.

• Parution de textes réglementaires sur le COP (2005-2007)

• Elaboration d’un règlement des études en 2010

• Une équipe pédagogique de haute qualification

• Avec la diversité des parcours d’études, leur suivi, le conseil aux familles ou l’accompagnement de la mise en place de dispositifs une coordination et un secrétariat pédagogique dédiés sont à envisager

• Refonte des cycles spécialisés du CRD selon les dispositions réglementaires du COP

• Elaboration de documents par spécialité

• Création de partenariats en lien avec les nouveaux cursus (lycée, université, professionnels…)

• Accueil d’une 1ère promotion de COP en 2012-2013 et délivrance du 1er DEM (DNOP) dans sa nouvelle formule délivré en juin 2015.

• Mise en place d’un COP Danse pour la rentrée 2015.

5. Enrichir et valoriser les fonds de la médiathèque

• Une informatisation incomplète et une accessibilité peu aisée à la documentation du CRD

• Des expositions thématiques à l’impact positif sur les usagers

• Un réseau de lecture public d’une grande richesse dont le logiciel est commun avec celui du CRD

• Acquisition de matériel d’informatisation du prêt (bornes de consultation et d’écoute)

• Un renfort en personnel pourra être envisagé pour le catalogage et l’augmentation de l’amplitude d’ouverture

• Définir un budget d’exposition et d’action culturelle

• Acquisition d’un logiciel d’édition + PC

• Organiser des visites méthodologiques tout au long du cursus des élèves

• Organisation d’actions culturelles valorisant le fond (expositions, séances d’écoutes…)

• Développer la dimension de ressource et d’édition

• Inclure le CRD comme une des antennes du réseau lecture publique

• Mettre en place des bornes informatisées de consultation

• Mise en place d’un plan d’investissement et de politique documentaire coordonnée

• Accueil de nouveau public

• Organiser 3 expositions par an

• Définir un plan d’acquisition de répertoire pour diminuer la consommation de timbres SEAM

• Informatisation du fond en 2013

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RAYONNEMENT CITOYEN

Actions CONSTATS Contraintes et opportunités ; Moyens

Propositions liées Objectifs opérationnels et critères d’évaluation

1. Mettre la pratique collective au cœur de l’enseignement musical en favorisant les passerelles vers la pratique amateur

• Les orchestres ont bénéficié d’une restructuration en 2010 qui a permis de lancer une solide dynamique6.

• Développement du parc instrumental, de matériel d’orchestre, du parc spécifique (instruments anciens et rares et de costumes

• Définition d’une mission de régie d’orchestre

• Acquisition d’un jeu complémentaire de timbales

• Dans le règlement des études 2011, la pratique collective est obligatoire et commune à tout cursus

• Développer des outils d’évaluation et des objectifs de progression

• Créer des rendez-vous réguliers avec les ensembles amateurs de la cité

• Développement des pratiques collectives pianos, guitares

• Mise place d’une résidence de quatuor à cordes et de quintette à vents en contrepoint du travail de musique de chambre

• Equilibrage instrumental (- flûtes, de guitares, de pianos, + de bassons, hautbois, clarinettes, saxophones, tuba et altos).

• Réduire le taux d’abandon entre 1er et 2nd cycle de 70% à 55%

• Garantir une pratique collective à tous les élèves (notamment les instrumentistes polyphoniques)

• Réalisation d’un spectacle d’école fédérateur

2. Affirmer la fonction de centre de ressources en faveur des pratiques artistiques

• Le CRD ne s’est pas positionné à ce jour sur cette mission

• Une coordination sur l’orientation des pratiques amateurs est à envisager.

• Développer des ateliers collectifs ouverts aux adultes

• Développer un parcours adapté pour l’accompagnement de groupes amateurs en lien avec la DAC de Créteil

• Organiser des rencontres de musique de chambre amateurs

• Favoriser les projets partagés et le croisement des formations

• Définir les critères d’une enquête afin de d’évaluer le devenir des élèves après leurs études au CRD de Créteil (évaluation du nombre d’amateurs pratiquant après le conservatoire)

3. Renforcer et développer les actions consolidant le vivre ensemble

• Participations modestes mais régulières aux temps forts de la ville (Jour de fête, Parcs et jardins…)

• Recrutement en 2012 d’une directrice adjointe chargée de l’action culturelle

• Renforcement des participations aux évènements, notamment Jour de fête

• Proposer des dynamiques fédératrices

• Organisation d’un orchestre des orchestres de la ville Tutti pour Jour de fête (300 musiciens) 2012

• Formuler un projet de ville autour des pratiques amateurs

4. Accentuer les participations aux dispositifs des autres politiques publiques

• Participations ponctuelles (politique de la ville) ou plus étoffée ( avec l’animation 3ème âge de la ville)

• Nombreux jumelages cristoliens

• Des politiques publiques volontaristes

• Recrutement en 2012 d’une directrice adjointe chargée de l’action culturelle

• Mettre en place un cycle de concert pour le 3ème âge (en et hors les murs)

• Accompagner la mutation du quartier des Petits Prés

• Mettre en place des projets de jumelages artistiques

• Proposer un orchestre des jeunes du 94

• 1 voyage à l’étranger • 1 accueil • 1 série orchestre des jeunes

94 • Formuler une proposition

d’accompagnement de la rénovation urbaine du quartier.

6 Cf. annexe Table ronde orchestres 04/12/2009

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RAYONNEMENT SOCIAL Actions CONSTATS Contraintes et

opportunités ; Moyens

Propositions liées Objectifs opérationnels et critères d’évaluation

1. Renforcer la lisibilité des activités

• Il y a un déficit de lisibilité et d’explication du service public (peu de support)

• Recrutement en 2012 d’une directrice adjointe chargée de l’action culturelle

• Transformation en 2011 d’un poste de chargé de l’action culturelle

• Obtention d’un budget pour l’installation de kakémonos sur la façade de l’établissement

• Une communication communautaire ce qui confère plus de force et d’inertie à l’outil

• Rénovation des plaquettes de saison

• Installation de kakémonos • Mise en place d’une liste

de diffusion des « amis du conservatoire »

• Mettre en place un journal du CRD

• Mise en place d’un site internet

• Acquisition du module extranet usagers

• Mise en place d’une plaquette de présentation

• Nouveaux formats de plaquette en septembre 2012

• 1er kakémonos en octobre 2012

• Journal semestriel du CRD, 1er numéro janvier 2013

• Rénovation des pages internet Conservatoires sur le site de la CAPCVM pour juillet 2013

• Diffusion d’une plaquette pour les réinscriptions 2013

2. Améliorer l’accueil et l’accompagnement des publics

• Il y a un déficit d’accueil et d’accompagnement du public (informations contradictoires, incomplètes, parfois inexactes…)

• Très faible participation des usagers lors des réunions d’information et d’accueil

• Acquisition d’un nouveau logiciel en 2011 procédant un module extranet usager (iMuse) et permettant un accès facile à l’information

• Améliorer l’information, l’accueil et l’orientation dès les premiers pas au CRD.

• Réaménagement d’un espace de convivialité autour de la cafétéria

• Gagner en exigence de l’entretien et le suivi du bâtiment

• Formuler des propositions pour améliorer l’accessibilité des handicapés (l’ascenseur/monte charge)

• Repenser les réunions d’information par catégorie de cursus pour concerner le plus de personnes possible

• Faciliter le service par l’utilisation de moyens numériques de communication (site/extranet/paiements et inscriptions en ligne, via l’extranet iMuse)

• Simplifier et faciliter les procédures d’inscription et de réinscription

• Définition d’une procédure de location d’instrument rénovée

• Réaménagement de l’espace de cafétéria en 2013

• Mise en place d’un

cahier d’intervention • Etude à réaliser en

2013 • Augmentation

significative des participants aux réunions d’information

• Acquisition du

module extranet 2015 Nouvelles locations rentrée 2012

3. Toucher de nouveaux publics

• De nombreux contacts pris et quelques réalisations

• Recrutement en 2012 d’une directrice adjointe chargée de l’action culturelle

• Une coordination des dispositifs de sensibilisation d’éducation artistique est à envisager.

• Maintenir et structurer le partenariat avec le service animation 3ème âge de la ville

• Construire un projet de musique à l’hôpital avec le CHIC

• Construire un partenariat avec le maintien à domicile pour des « concerts appartements »

• Développer des ateliers intergénérationnels autour des familles des enfants

• Réalisation de 2 projets dans les services du CHIC en 2012

• Réalisation d’un projet de chaque proposition d’ici 2015

• Mettre en résonnance un projet artistique avec des partenaires au-delà de la sphère culturelle

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des orchestres DEMOS. 4. Développer de nouveaux

services en lien avec les pratiques sociales d’aujourd’hui

• Câblage du CRD avec la fibre optique

• Acquisition de tableaux numériques

• Abonnement aux ressources en ligne de la médiathèque de la Cité de la musique

• Acquisition vidéo

• Mise en place de séquences de cours liées aux ressources en ligne

• Mise en place de pédagogies liées au numérique

• Enregistrement et archivage audio/vidéo

• Mise en place de Parcours personnalisés.

• 1ère séquence de cours avec tableau numérique à la rentrée 2015

• 1ère rentrée d’élève en

Parcours personnalisés en 2012.

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V. MODALITES DE MISE EN OEUVRE Des moyens sont à mettre en œuvre pour la réalisation du projet en termes d’organisation pédagogique et administrative et de logistique, en termes de concertations et de formations professionnelles.

A. UNE ORGANISATION GENERALE EN COURS DE CONSOLIDATION

Depuis 2010, au delà de l’élaboration du règlement intérieur (2010) et du règlement des études (2011), la nouvelle dynamique de l’établissement s'est traduite par plusieurs recrutements : − 2010 : responsable administrative, conseillère aux études/coordinatrice CHA, technicien de régie, − 2011 : chargé de l’action culturelle, régisseur adjoint, − 2012 : directrice adjointe.

Dans un grand pôle administratif et technique, plusieurs secteurs sont définis : administration et accueil, régie et entretien, documentation et édition. Chaque secteur dispose d’un encadrant qui anime et organise le travail de son équipe. Des réunions hebdomadaires d’actions culturelles réunissent autour du directeur l’ensemble de ces responsables sur les questions transversales aux différentes missions de l’établissement. Dans le domaine de la pédagogie, à l’instar de l’organisation administrative, deux pôles sont créés : enseignement artistique et accompagnement aux pratiques amateurs, sensibilisation et éducation artistique. Ils permettent de mettre en évidence les missions d’éveil et d’éducation artistique et celles permettant à partir d’un apprentissage individuel et collectif de s’autonomiser dans sa pratique amateur, voire pour quelques-uns de s’orienter dans un parcours préprofessionnel. Sur cette période 2012/2015, afin d’équilibrer l’offre de pratiques du conservatoire et de renforcer l’interdisciplinarité, il importe prioritairement de conforter les départements danse et théâtre. Du point de vue pédagogique, les liens entre les différentes actions d’éducation et de sensibilisation artistique (orchestres sociaux, interventions scolaires, CHA) et les enseignements traditionnels doivent également être renforcés et produire à termes des évolutions quant à l’organisation pédagogique. Sur le plan musical, la mise en place d’une offre de musiques anciennes à l’échelle de la communauté d’agglomération est souhaitable. Le conservatoire de Créteil doit pouvoir s’inscrire dans cette perspective, en lien avec le conservatoire d’Alfortville. De manière plus générale et dans la continuité de l’arrivée d’une direction adjointe, il paraît nécessaire sur cette période, d’identifier et de clarifier les fonctions d’encadrement intermédiaire et de coordination. L’enjeu est de permettre une plus grande cohérence et une meilleure synergie de l’équipe enseignante animée jusqu’il y a peu, uniquement par le directeur. Enfin, sur les services administratifs, il est proposé de poursuivre leur structuration en considérant les mutualisations et les synergies pouvant se mettre en place entre les trois conservatoires. L’organisation générale, en cours de consolidation selon les principes ainsi présentés, sera exposée et débattue dans le cadre d’un règlement particulier de travail, commun aux conservatoires de Plaine centrale, devant être validé par un Comité Technique et Paritaire à l’automne 2012.

B. UNE LOGISTIQUE ADMINISTRATIVE OPTIMISEE Afin d’optimiser le fonctionnement administratif de l’établissement et de répondre à l’obligation réglementaire du code des marchés publics, la période du projet devra être mise à profit pour organiser les appels d’offres sur les domaines suivants : achats d’instruments, entretien du parc instrumental, location d’instruments et acquisition de partitions. En outre, une réflexion sur les tarifs pourra être conduite d’ici 2015 pour en faciliter la lisibilité et permettre plus de dégressivité entre les cycles d’apprentissages. Enfin et à l’échelon communautaire, la location d’instruments devra être redéfinie dans son fonctionnement, ses enjeux et ses tarifs afin de garantir un service de meilleure qualité (entretien des instruments), plus égalitaire (révision des règles de prêts) tout en permettant de mener des projets pédagogiques innovants (orchestres sociaux).

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C. DES INSTANCES DE CONCERTATION ET DE COORDINATION IDENTIFIEES

Ce travail qui a permis de redéfinir l’identité de l’établissement a été mené de manière participative ; la concertation a guidé pas à pas son l’élaboration tout au long des 18 mois de son élaboration, elle a permis d’identifier des instances de coordination et de débat en interne et en externe au CRD. En interne essentiellement bien sûr avec tous les agents du conservatoire à l’occasion des séminaires annuels, l’équipe administrative et technique à l’occasion de rencontres ponctuelles ou des réunions hebdomadaires d’action culturelle, l’équipe pédagogique enfin au travers de réunion de département, de groupes de réflexion, de tables rondes ou encore du Conseil pédagogique qui a constitué le comité de pilotage de ce travail. En externe, au sein de la direction générale adjointe à la Culture de Plaine centrale, les multiples validations intermédiaires de la direction générale et du Vice Président à la Culture de Plaine centrale, les réunions de secteur avec les élus communautaires, les temps de coordination ville avec les acteurs culturels cristoliens, les réunions de services culture communautaires (conservatoires/médiathèques) ainsi que les conseils de site et des établissements réunissant l’ensembles des partenaires et les représentants élus des usagers du conservatoire ont permis à différents niveaux de formaliser un document partagé. En attestent les grandes étapes d’élaboration du projet. * Instances de concertations

• Tables rondes sur les CHAM et les Orchestres ouvertes à tous Décembre 2009 et Février 2010

• Conseils pédagogiques réunissant les professeurs coordinateurs

6 conseils en 2010-2011 et 4 en 2011-2012 • Groupe de travail sur les objectifs communs de fin de cycles

Mars 2012 à Juin 2012 • Séminaires pédagogiques ouverts à l’ensemble de l’équipe du CRD

Juin 2010 : Le rayonnement du conservatoire ? Sens, enjeux et actions. Septembre 2010 : Pédagogie de projet et transversalité Juin 2011 : Objectifs communs de fin de cycle Septembre 2011 : Le Conservatoire au XXIème siècle, vers la diversification des

enseignements ? Nouvelles technologies, sensibilisations (scolaires, sociales…), musiques de transmission orales et dialogue des cultures.

• Conseils de site et des établissements

1 premier conseil de site en 2009-2010 2 conseils (de site et des établissements) en 2010-2011 2 conseils (de site et des établissements) en 2011-2012

* Documents réalisés • Elaboration d’un règlement intérieur communautaire

Mars 2010 à Mai 2010 • Elaboration d’un règlement des études

Octobre 2010 à Juin 2011 • Elaboration de nouveaux Cycles d’Orientation Professionnelle

Réunions par champs disciplinaires d’octobre 2011 à Mai 2012

A l’échelle de la communauté d’agglomération, le travail régulier conduit entre les trois conservatoires avec la direction générale adjointe doit se poursuivre afin de conforter les projets des établissements. Dans le cadre des réunions de secteur (environ une réunion par trimestre), associant élus et administrations des trois villes, les dynamiques des conservatoires sont ainsi mises en perspective avec les projets des trois villes, facilitant par là-même des articulations pertinentes. Une coordination plus précise doit pouvoir se mettre en place avec le réseau des médiathèques en particulier autour du programme d’actions culturelles. Pour ce qui concerne Créteil, la mise en place d’une coordination culturelle cristolienne régulière doit favoriser l’élaboration de partenariats fructueux entre les différents acteurs de la culture à Créteil : MAC, CCN, équipements socioculturels…. Elle doit également conduire à optimiser les politiques publiques conduites dans d’autres secteurs : rénovation urbaine, éducation, jeunesse…. Le rôle de la direction de la Culture de Créteil s’avère de ce point de vue primordial.

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D. LA FORMATION PROFESSIONNELLE POUR ACCOMPAGNER LE CHANGEMENT

Avec de nouvelles missions, de nouveaux enjeux, les équipes du conservatoire doivent pouvoir développer de nouvelles compétences… A ce titre, la formation professionnelle, droit et devoir des fonctionnaires est également un élément essentiel de la dynamique du projet établissement. Chaque proposition d’évolution formulée précédemment est accompagnée ci-dessous de propositions de formations spécifiques.

ELEMENTS POUR UN PLAN DE FORMATION RAYONNEMENT ARTISTIQUE

ACTIONS INTITULE PUBLIC VISE 1. Placer la créativité au cœur de la

formation des élèves

• Pédagogie de projet (formulation, accompagnement et évaluation)

• Improvisation et invention

Toute l’équipe enseignante Demandes individuelles

2. Assurer une diffusion liée aux actions pédagogiques

• Formation régie son

• Formation lumière spécifique à la danse/théâtre

• Formations complémentaires liées aux habilitations techniques

• Transport de piano

Régisseurs

RAYONNEMENT CULTUREL ACTIONS INTITULE PUBLIC VISE

1. Fonder l’action du conservatoire sur l’interdisciplinarité

• Initiation artistique interdisciplinaire • Rapport au corps (Feldenkreiss, Alexander…) • Formations complémentaires dans une autre spécialité

Département initiation Demandes individuelles Demandes individuelles

2. Renforcer l’ouverture esthétique • Initiations aux musiques du monde

• Analyse fonctionnelle du mouvement dansé

Département FM/Intervenants Demandes individuelles Demande individuelle

3. Promouvoir la sensibilisation et l’éducation artistique

• Echanges et formations dans le cadre des orchestres sociaux (évaluation, champs social, méthodologie)

Equipe des orchestres sociaux

5. Enrichir et valoriser les fonds de la médiathèque

• Catalogage et reprise de références isbn Pôle documentation

RAYONNEMENT CITOYEN ACTIONS INTITULE PUBLIC VISE

1. Mettre la pratique collective au cœur de l’enseignement en favorisant les passerelles vers la pratique amateur

• L’évaluation d’une pratique collective (évaluer l’orchestre, méthodes et enjeux)

• Logiciel d’édition de partition

Département pratique collective Demandes individuelles

2. Affirmer la fonction de centre de ressources en faveur des pratiques artistiques

• Stages d’observations en SMAC Demandes individuelles

RAYONNEMENT SOCIAL ACTIONS INTITULE PUBLIC VISE

1. Renforcer la lisibilité des activités

• Photoshop

• Techniques de communication

Action culturelle

2. Améliorer l’accueil et l’accompagnement des publics

• Accueil des publics et techniques de communication (téléphonique, physique…)

Pôle administratif Demandes individuelles

4. Développer de nouveaux services en lien avec les pratiques sociales d’aujourd’hui

• Définition d’un projet personnel

• Psychologie de l’adolescent

Toute l’équipe enseignante

FORMATIONS COMPLEMENTAIRES SECTEUR INTITULE PUBLIC VISE

Administration • Logiciels bureautiques (word, excel, outlook) Pôle administratif Demandes individuelles

Sécurité et Régie • Formations de sécurité (initiales et actualisations, SSIAP, SST, Habilitations électriques, CACES…)

Pôle administratif et technique

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E. CALENDRIER

Le présent projet sera soumis en juin 2012 à la validation du Conseil de site du Conservatoire de Créteil qui réuni sous l’autorité du Président de Plaine centrale, des élus, des administratifs de la culture du territoire, des représentants des usagers et des personnels de l’établissement et l’ensemble des partenaires de celui-ci. Sa mise en œuvre, largement préparée tout au long de la phase d’élaboration, sera étroitement liée à son évaluation qui sera suivie par le conseil pédagogique du Conservatoire. Celle-ci sera en outre complétée par les travaux de commissions spécifiques et de séminaires d’équipe en septembre et en juin dès 2012.L’outil initial pour celle-ci sera la trame même que propose le projet. En termes de communication, le projet sera diffusé aux partenaires de l’établissement et à la Direction Régionale des Affaires Culturelles et reformulé au travers d’un document de synthèse à destination du grand public dans le dernier trimestre 2012.

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CONCLUSION

La longue période d’élaboration de ce projet s’explique par la nécessaire mise en place concomitante de cadres et de dispositifs essentiels à l’amélioration rapide du fonctionnement de l’établissement : conventions CHAM, règlements intérieurs, règlement des études. Avec ces étapes, le conservatoire de Créteil a déjà commencé à s’inscrire dans la volonté politique d’ouverture et de partenariats nouveaux ou renouvelés qui est à l’origine de ce projet. Dans cette dynamique, ce premier projet d’établissement pour le conservatoire de Créteil donne un point d’étape qui considère le chemin parcouru et fixe des objectifs pour structurer et consolider son action nouvelle. Après sa validation par l’assemblée du conseil de site du Conservatoire de Créteil le 5 juin 2012, ce projet pourra ensuite être largement diffusé et présenté afin de permettre la plus large appropriation des orientations et de l’identité nouvelle qu’il pose. Au fil des mois de 2012 à 2015 avec le suivi et l’évaluation des réalisations du projet, le CRD de Créteil s’inscrira ainsi pleinement dans la réforme de l’enseignement artistique spécialisé initié par la loi relative aux libertés et aux responsabilités locales de 2004, en investissant l’ensemble de des enjeux liés à celle-ci. Dix ans après cette loi, l’année 2015 marquera l’échéance fixée par l’Etat aux collectivités locales afin qu’elles répondent aux critères correspondants au classement de leur établissement. A ce titre et avec le présent plan d’actions, le conservatoire de Créteil pourra non seulement prétendre très largement au renouvellement de son classement « Conservatoire à Rayonnement Départemental » mais encore, il sera en mesure, 40 ans après son premier classement, de solliciter le Ministère de la Culture pour une requalification de son statut en « Conservatoire à Rayonnement Régional », dans des modalités que le prochain projet d’établissement pourrait définir. La période du projet, trois ans, est à la fois courte et longue. Courte face à l’ambition affichée et au nombre actions à mettre en œuvre, mais suffisamment longue pour que l’ensemble des valeurs qu’il pose, permette aux plus grand nombre d’envisager le conservatoire comme un lieu ouvert à tous, quelque soit son origine, ou son quartier, un lieu de transmission, d’excellence et de dépassement de soi, un lieu consacré aux arts de la scène dans lequel peuvent s’écouter, se voir et s’apprécier avec une égale reconnaissance, les esthétiques d’hier et d’aujourd’hui, celles d’ici et d’ailleurs, un établissement enfin, où l’engagement humain et artistique se déclinent au collectif et où le partage est un enseignement essentiel qui contribue au développement du vivre ensemble dans la cité.