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Passion Japon : Voyage au cœur du Japon moderne par Valérie Harvey Chapitre extra – Conseils aux voyageurs © www.nomadesse.com Version du : 24 janvier 2012 Page 1 CONSEILS AUX VOYAGEURS Très souvent, les voyageurs en partance pour le Japon veulent savoir ce qui est le plus intéressant à visiter, apprendre les trucs pour se débrouiller et me soutirer les secrets les mieux gardés. J’ai donc préparé pour eux un résumé de mes lieux préférés. Ce mini-guide est bien évidemment incomplet et en développement. Je vous invite à m’envoyer vos commentaires et mises à jour! Quand aller où? Voici les endroits à ne pas manquer selon les saisons : Janvier et février – Ryōan-ji et le pavillon d’argent à Kyōto (pour la tranquillité); le festival de la neige à Sapporo en février Mars – Osaka-jō (le château d’Osaka) et le Kitano Tenman-gū à Kyōto pour leurs jardins de pruniers Avril – Arashiyama et Gion à Kyōto, Ueno- kōen à Tokyo Mai – Nagaoka Tenmangu-jinja pour les azalées, le Byōdō-in à Uji et le Kasuga-taisha à Nara pour les glycines Juin – Le pavillon d’or de Kyōto pour les iris et le Fujinomori-jinja à Kyōto pour les hydrangées Juillet – Hokkaido pour les champs de lavande et la température plus fraîche Août – Kyōto pendant les jours « obon » où l’on commémore les disparus en allumant les dessins dans les montagnes Septembre – Admiration de la lune dans l’étang du Daikaku-ji Octobre – Champ de cosmos à Kameoka Novembre – Festival Momiji-matsuri au lac Kawaguchi-ko du mont Fuji et le quartier d’Arashiyama à Kyōto pour les feuilles d’automne, Miyajima Décembre – le sud du Japon et la région de Nagano

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Passion Japon : Voyage au cœur du Japon moderne par Valérie Harvey Chapitre extra – Conseils aux voyageurs

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Très souvent, les voyageurs en partance pour le Japon veulent savoir ce qui est le plus intéressant à visiter, apprendre les trucs pour se débrouiller et me soutirer les secrets les mieux gardés. J’ai donc préparé pour eux un résumé de mes lieux préférés. Ce mini-guide est bien évidemment incomplet et en développement. Je vous invite à m’envoyer vos commentaires et mises à jour!

Quand aller où? Voici les endroits à ne pas manquer selon les saisons :

• Janvier et février – Ryōan-ji et le pavillon d’argent à Kyōto (pour la tranquillité); le festival de la neige à Sapporo en février

• Mars – Osaka-jō (le château d’Osaka) et le Kitano Tenman-gū à Kyōto pour leurs jardins de pruniers

• Avril – Arashiyama et Gion à Kyōto, Ueno-kōen à Tokyo

• Mai – Nagaoka Tenmangu-jinja pour les azalées, le Byōdō-in à Uji et le Kasuga-taisha à Nara pour les glycines

• Juin – Le pavillon d’or de Kyōto pour les iris et le Fujinomori-jinja à Kyōto pour les hydrangées

• Juillet – Hokkaido pour les champs de lavande et la température plus fraîche • Août – Kyōto pendant les jours « obon » où l’on commémore les disparus en

allumant les dessins dans les montagnes • Septembre – Admiration de la lune dans l’étang du Daikaku-ji • Octobre – Champ de cosmos à Kameoka • Novembre – Festival Momiji-matsuri au lac Kawaguchi-ko du mont Fuji et le

quartier d’Arashiyama à Kyōto pour les feuilles d’automne, Miyajima • Décembre – le sud du Japon et la région de Nagano

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Tōkyō 東京

Pour d’autres informations sur la capitale, voir le livre Passion Japon, à la page 47.

En deux séjours au Japon, je n’ai passé que deux semaines dans la ville de Tōkyō. Mais j’ai été surprise d’avoir autant de plaisir à découvrir ses multiples attraits. Je comprends maintenant pourquoi des guides touristiques entiers se consacrent à cette seule ville. Elle est vraiment fascinante. Chaque quartier est unique. Comme tout le monde le sait, Tōkyō est gigantesque. Avec ses banlieues, on compte 32 millions d’habitants. Les trains et les métros vont partout. Prévoyez au moins 20 dollars de transport en commun par jour et par personne lors de votre séjour. Les trains sont réguliers, mais leur passage se

termine assez tôt dans la nuit (vers minuit). Qu’en est-il des « pousseurs »? Je ne peux pas vous dire si cela est vrai, car j’étais à l’intérieur du train lorsque d’autres personnes tentaient encore de forcer l’entrée. Je confirme que, lorsque vous êtes aux heures de pointe, le « paquetage » des gens est inimaginable. On n’a rien de tel à Montréal. Mais la plupart du temps, tout va très bien, les trains sont faciles d’accès et la foule simplement normale. Mentionnons également que c’est à Tōkyō que Disney a établi son premier Disneyland. Il fonctionne extrêmement bien : on a même ouvert un second parc, DisneySea, il y a quelques années, pour ceux que ça intéresse. Les deux parcs sont amusants, même si DisneySea s’adresse davantage aux adultes (on y sert de l’alcool).

Le quartier de Ginza 銀座銀座銀座銀座 Voilà le quartier où l’on trouve les nombreuses boutiques chics des grandes marques du monde entier. C’est très intéressant de flâner dans les rues de Ginza「銀座」. Le théâtre de kabuki le plus important du Japon, le Kabuki-za「歌舞伎座」, est situé dans ce quartier. On peut y voir de très belles pièces et acheter des billets pour un acte seulement, ce qui permet de payer moins cher pour ceux qui souhaitent une initiation au kabuki. À noter que le théâtre sera détruit en mai 2010 afin de construire un théâtre plus sécuritaire et résistant aux tremblements de terre. La construction durera trois ans. Le building présent date de 1923 et il a été rénové dans les années 50.

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À noter que le plus grand marché de poisson du monde, Tsukiji「築地」, est tout près de Ginza. Si vous aimez le poisson, profitez-en pour le manger cru à un comptoir du marché, car il ne pourra jamais être plus frais!

Le quartier de Odaiba お台場お台場お台場お台場

Pour s’y rendre, on traverse en train le très beau pont Rainbow Bridge. D’une toute autre ambiance, le quartier d’Odaiba, construit sur une île artificielle, est très populaire auprès des jeunes. Grande roue, studios de télévision, centres commerciaux, arcades ouvertes 24/24, c’est également un lieu d’extravagances architecturales (building de Fuji Television et reproduction de la statue de la Liberté). J’ai bien aimé, même si nous n’y sommes pas restés très longtemps.

Truc de Nomadesse : on peut visiter une animalerie qui offre un service de « caresses » à la minute. Si vos chats vous manquent, payez quelques dollars pour entrer dans une pièce pleine de félins où vous pourrez combler votre besoin de caresses. On appelle ce genre d’endroit un « Nekobukuro » (place à chats).

Le quartier d’Ueno 上野上野上野上野 Pour d’autres informations: http://nomadesse.blogspot.com/2010/04/les-sakura-de-ueno-koen-tokyo.html Si vous aimez les musées, c’est le quartier d’Ueno qu’il vous faut visiter : - le Tōkyō National Museum「東京国立博物館」, donne un excellent aperçu des différentes civilisations qui ont peuplé le Japon; - le National Science Museum「国立科学博物館」, qui offre beaucoup d’information qui la faune, la flore, les technologies, etc. Un excellent musée à visiter avec des enfants; - le National Museum of Western Art où l’on trouve des œuvres de partout au monde, dont le « Penseur » de Rodin; - le petit Shitamachi Museum「下町風俗資料館」 qui expose les modes de vie du début du XXe siècle à Tōkyō. Il y a également un zoo tout près, le Ueno Zoo「上野動物園」.

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Le zoo et les musées sont tous situés autour du parc d’Ueno, Ueno-kōen「上野公園」, un lieu boisé qui tranche avec le reste de la ville. Si vous êtes au printemps, il y aura beaucoup de monde, car les cerisiers du parc sont très courus. L’étang du parc, appelé Shinobazu-iké「不忍池」est très beau et rempli de nénuphars. Truc de Nomadesse : sous les voies de la gare de Ueno, on trouve un genre de gigantesque "marché aux puces". Café internet, tasses de thé, confitures, t-shirts, bas, vous trouverez de tout. Ça vaut la peine de jeter un coup d’œil.

Le quartier d’Ikebukuro 池袋池袋池袋池袋 Les énormes centres commerciaux qui bordent les deux côtés de la gare d’Ikebukuro sont bien connus à Tōkyō. Je vous conseille ce quartier pour ces trois attraits qui s’adressent chacun à un public particulier : - Amlux Toyota : près du gigantesque gratte-ciel Sunshine (un centre commercial est situé à sa base), on trouve le building de Toyota qui possède une salle de montre. On peut y voir des voitures, utiliser des simulateurs, bref, pour les passionnés de voitures, c’est un endroit intéressant. - Animate : d’autres genres de passionnés voudront

absolument visiter Animate, une gigantesque boutiques d’animés et de mangas. Sur plusieurs étages, on trouve des goodies (objets reliés aux séries animés), mangas usagés ou neufs, posters, costumes des personnages, etc. Pour les amoureux des mangas, c’est un endroit pour devenir fou (et un peu plus pauvre!) Truc de Nomadesse : près du magasin Animate, on peut voir plusieurs bars avec « hôtes » (jeunes hommes qui tiennent compagnie aux dames). Si vous n’avez pas encore vu les photos de ces garçons affichés à l’extérieur du bar, je vous assure que c’est très dépaysant! - Tokyu Hands : j’ai adoré ce magasin de sept étages où l’on trouve, disons-le, de tout : accessoires de cuisine, papeterie (extra!), vêtements, et même un Nekobukuro (place à chats : on peut les caresser, moyennant un prix d’entrée).

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Le quartier de Shibuya 渋谷渋谷渋谷渋谷

Voilà un quartier où ça bouge. C’est souvent là que les réalisateurs prennent les images des gens qui traversent les rues en masse au milieu des écrans plasmas géants. Dès qu’on sort de la gare, on remarque l’animation des magasins et restaurants. À la sortie de la gare se dresse depuis 1934 la statue de Hachiko「ハチ公」, le lieu de rendez-vous des Tokyoïtes. Hachiko est un chien qui venait tous les matins à la gare avec son maître, professeur à l’université. Il retournait seul à la maison, puis revenait attendre le retour de son maître en soirée. Le professeur est malheureusement décédé à l’université. Le chien a continué de venir tous les jours à la gare, pendant onze ans. Il est devenu célèbre pour sa fidélité et une statue lui fut dédiée.

Le quartier de Roppongi 六本木六本木六本木六本木

Pour d’autres informations: http://nomadesse.blogspot.com/2010/04/les-quartiers-de-tokyo.html

J’ai adoré ce quartier aux rues sinueuses qui m’ont rappelées San Francisco. Tout à coup, les boulevards ne sont plus parallèles, les intersections se croisent dans une pente et les buildings sont construits en toute sorte de formes irrégulières pour s’adapter à l’originalité des rues. C’est très vivant. On voit très bien la Tokyo Tower, toute proche.

Du haut du gratte-ciel Roppongi Hills, on en a une vue magnifique, mais le prix pour se rendre au sommet est élevé (1500 yens, soit environ 20 dollars canadiens). Une partie du quartier porte le nom de Tokyo Midtown, c’est rempli de boutiques et de sièges sociaux intéressants comme Konami. C’est aussi près de Roppongi qu’on trouve la Délégation générale du Québec à Tokyo, au 32e étage d’une tour à bureaux. C’est un quartier qui abrite plusieurs ambassades d’ailleurs.

Le quartier de Shinjuku 新宿新宿新宿新宿

Shinjuku fait partie des gares les plus grandes et les plus fréquentées du monde. C’est aussi un quartier qui se divise en deux : l’est est dédié aux plaisirs (boutiques, sexshops, arcades, restaurants, jeunes gens en habits étranges), tandis que l’ouest est le lieu où se concentre les édifices du gouvernement et de la municipalité. La différence entre les deux est drastique!

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L’est de Shinjuku est souvent représenté au cinéma. La foule est immense, les trottoirs bondées et les magasins très nombreux. C’est un dépaysement total. L’ouest de Shinjuku est également très intéressant. Entre autres :

- l’accès aux deux tours du gigantesque hôtel de ville Tochō「都庁」est gratuit. Il paraît qu’on peut apercevoir le mont Fuji par temps clair, ce qui doit être assez rare. La vue sur la ville est tout de même superbe. - l’accès au NS Building est également gratuit. À l’intérieur de l’édifice, on trouve une gigantesque horloge très étrange et on monte aux étages grâce à un ascenseur extérieur de couleurs arc-en-ciel. Truc de Nomadesse : Les restaurants en haut du gratte-ciel sont très abordables, ce qui est plutôt rare dans ce quartier.

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La région du mont Fuji 富士山

Pour plus d’informations, voir le livre Passion Japon, à la page 55. Le mont Fuji est situé à une heure de Tōkyō. Si vous voulez faire l’excursion jusqu’à son sommet, vous devez le visiter en juillet ou en août. Il est impossible de le faire les autres mois de l’année, car la neige commence à s’accumuler très tôt. Le sommet se situe à 3776 mètres, soyez prudents et alertes aux signes des malaises dus à l’altitude. Le reste de l’année, le mont Fuji s’admire depuis les cinq lacs les plus populaires qui l’entourent : le Yamanaka-ko「山中湖」, le Kawaguchi-ko「河口湖」, le Sai-ko「西湖」 le Shoji-ko「精進湖」 et le Motosu-ko「本栖湖」. La gare est située près du Kawaguchi-ko, un des lacs les plus connus. Près de ce dernier, on peut trouver : - Fuji-Q Highland : le parc d’attractions le plus fou et le plus amusant du Japon, avec trois manèges qui ont remportés des records Guiness.

- Kachikachi-yama「かちかち山」 : la montagne qui craque, où on a une très belle vue du mont Fuji, dès la sortie du téléphérique. En haut de la montagne, on trouve plusieurs statues des personnages de ce conte traditionnel qui raconte l’histoire d’un raton-laveur très méchant, puni par le bon lapin domestique d’un couple de personnages âgés. De la gare de Kawaguchi-ko, des autobus peuvent

vous amener jusqu’aux principales cavernes du mont Fuji. Les trois principales sont près du lac Sai-ko, trajet bien agréable qui nous permet d’avoir de belles vues des lacs : - Bat cave : la caverne des chauves-souris abrite ces animaux en hiver (où elle est alors fermée) et elle garantit une sensation de claustrophobie à tous. Très intéressante. - Caverne des vents : moyennement intéressante, on descend par des escaliers dans une caverne, mais une fois rendu au fond, on ne peut pas visiter très profondément. Entre les deux cavernes, on peut traverser une partie de la mer des arbres du mont Fuji, Aokigahara「青木ヶ原」à pied. C’est un endroit magnifique, mais malheureusement il est reconnu pour ses nombreux suicidés. - Caverne des glaces : la plus intéressante, on a l’impression de faire un parcours d’épreuves au milieu des petits chemins. Il y a de la glace même en été.

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Finalement, le Motosu-ko est un des lacs les plus profonds du Japon et il ne gèle pas en hiver à cause de la chaleur du mont Fuji. C’est sans aucun doute de là qu’on a le meilleur point de vue du volcan, mais c’est également le lac le plus lointain de la gare. Soyez informés des heures de retour des autobus afin d’éviter de rester là-bas toute la journée (je parle d’expérience!)

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Nikkō 日光

Pour d’autres informations, voir le livre Passion Japon, à la page 48. À trois heures de train, au nord de Tōkyō, on trouve la ville de Nikkō, réputée pour ses mausolées construits par les shōguns Tokugawa. Au contraire des autres constructions japonaises, ces temples se distinguent par la surcharge d’éléments décoratifs, très loin du dépouillement zen habituel. On célèbre véritablement la grandeur des shōguns. De la gare de Nikkō, on peut prendre l’autobus jusqu’aux temples ou faire le trajet à pied (environ 20 minutes). Le chemin pour s’y rendre est joli, mais la rue principale est très fréquentée par les gros transporteurs, ce qui est dérangeant. À voir:

- En haut de la rue, le Shinkyō「神橋」, un merveilleux pont rouge, traverse une rivière agitée. Il est lié au sanctuaire shinto Futara-san-jinja「二荒山神社」. L’entrée des autres temples est toute proche. Lorsqu’on entre dans la montagne, le bruit de la route est vite étouffé par la végétation. C’est un endroit magique.

- Tōshō-gū「東照宮」 : ce temple est dédié au premier shōgun de la lignée familiale, Tokugawa Ieyasu. On y trouve de nombreux pavillons très décorés et classés parmi les trésors nationaux du Japon. Une pagode de cinq étages peut également être admirée. C’est là qu’on peut voir un symbole

très connu des traditions chinoises et japonaises : les trois singes de la sagesse qui ne voient pas le mal, ne l’entendent pas et ne le parlent pas. - Rinnō-ji「輪王寺」 : un vieux temple bouddhiste qui contient de nombreux pavillons admirables : le Hall des trois Bouddha, le Sanbutsudō「三仏堂」 ainsi que le mausolée Taiyū-in Reibyō「大猷院霊廟」dédié au 3e shōgun de la lignée : Tokugawa Iemitsu. Nikkō est certainement un lieu unique, longtemps reconnu par les moines bouddhistes à cause de son isolement dans les montagnes, maintenant plus populaire grâce aux shōguns Tokugawa. On y passe facilement une journée.

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Kyōto 京都

Pour d’autres informations sur la ville de Kyōto, voir le livre Passion Japon, à la page 41. Une chronique sur le vélo pépère au Japon : http://nomadesse.blogspot.com/2010/04/chronique-du-velo-pepere-au-japon.html Kyōto est une ville extraordinaire, avec près de 3000 temples. Je ne pouvais évidemment pas vous faire la liste exhaustive de tous ses intérêts. J’y suis donc allée de façon tout à fait arbitraire, avec mes préférences et en sélectionnant les endroits les plus significatifs, car je sais bien que vous n’y resterez pas nécessairement un an. Tout de même, une semaine serait déjà un bon début. Si vous n’avez qu’une seule journée…eh bien! vous voudrez certainement revenir!

Premièrement, je conseille une visite de la gare de Kyōto, Kyōto-éki「京都駅」。Au fond du 9e étage du JR Isetan, un des gigantesques centres commerciaux de la station, il y a un centre d’accueil pour les touristes. N'hésitez pas à le visiter pour vous procurer une carte de Kyōto, parler avec les conseillers bilingues qui peuvent réserver une chambre pour vous (si ce n’est pas déjà fait) et accéder à vos courriels pour un prix très raisonnable. Juste en face de la gare se dresse la tour de Kyōto. Il est possible de visiter ses boutiques et sa librairie. On y trouve de belles petites choses. Mais le coût de l’accès à l’étage

panoramique est assez élevé. Truc de Nomadesse : visitez plutôt le 12e étage du JR Isetan, dans la gare de Kyōto, où la terrasse extérieure vous offre le même point de vue de Kyōto, tout à fait gratuitement.

Près de Kyōto-eki, il y a trois temples intéressants:

- Nishi Hongan-ji 「西本願寺」 (entrée gratuite) : une multitudes de petits pavillons extraordinaires, accessible facilement à pied.

- Higashi Hongan-ji 「東本願寺」(entrée gratuite) : le compétiteur de l’autre temple, très ancienne structure de bois. Près de la gare, rapide et agréable à visiter.

- Tō-ji 「東寺」: lorsque vous admirerez Kyōto du haut du 12e étage du JR Isetan, vous remarquerez sûrement une très belle pagode non loin. Cette pagode surplombe plusieurs photos de la ville et on y trouve un marché aux puces une fois par mois. Cependant, si vous êtes chargé, je ne vous conseille pas de marcher jusque là, car c’est assez loin de la gare.

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L’ouest de Kyōto : Arashiyama 嵐⼭ Quelques photos : http://nomadesse.blogspot.com/2010/04/varia-kyoto.html

Arashiyama est un quartier à l’ouest de la ville qu’on peut facilement rejoindre en vingt minutes de train à partir de la gare de Kyōto. La station JR Saga-Arashiyama「JR 嵯峨嵐山駅」est située directement au centre du quartier et on y trouve des plans du coin. La gare a été complètement rénovée en 2007, avec de grandes fenêtres qui permettent d'admirer les montagnes. Les indications sont claires. À la sortie de gauche, on trouve une autre gare, d’un train privé appelé Sagano Romantic Train ou Torokko Ressha「トロッコ列車」en japonais. Il part de la gare Saga-Arashiyama vers la station de Kameoka et il utilise la même ligne que le train JR, mais dans des wagons à découvert, ce qui permet d’apprécier le paysage montagneux. Même si vous n’optez pas pour des billets, je conseille une visite de la gare du Romantic Train qui possède des boutiques, mais également une jolie petite serre. Suivez les indications pour vous rendre au Togetsu-kyō「渡月橋」(pont qui traverse la Lune). Juste en face de la sortie de la gare JR Saga-Arashiyama se trouve une rue qui

descend légèrement. Il est possible d'y louer des bicyclettes. Descendez la rue jusqu’à la boutique de papier, situé au coin de la rue, à droite. C'est là que vous tournerez à droite (vers l’ouest), comme la plupart des gens qui vont à Arashiyama. Complètement au bout de la rue, le pont est à votre gauche. Avant d’y arriver, plusieurs options s’offrent à vous : - visite du temple du dragon céleste, le Tenryuu-ji 「天龍寺」et de son jardin, à l’ouest de la rue. - visite d'une boutique de tissus de kimonos. Pour la

trouver, il faut suivre les employés qui vous invitent à vous engager dans une petite ruelle perpendiculaire à l’est de la rue principale. Pour entrer, il faut payer un petit montant, mais cela en vaut la peine, car après la boutique, il est possible de se rendre directement dans l’atelier du peintre, quelques maisons plus loin. - la rue principale est remplie de merveilleuses petites boutiques : magasin Sanrio pour les amateurs d’Hello Kitty!, vendeur de vaisselle de Kyōto, etc. N’hésitez pas à flâner.

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Au bout de la rue, on arrive au fameux pont de bois peint sur les estampes d’Hokusai : le Togetsu-kyō 「渡月橋」. Avant de traverser le pont, je conseille de marcher le long de la rivière. En suivant le chemin vers les montagnes, on peut même entrer dans un parc. Les sentiers parcourent la montagne, c’est très joli.

De l'autre côté du pont, il y a une île, sous forme de grande place où on peut flâner. Truc de Nomadesse:Les montagnes de l’autre côté offre un intérêt particulier. Moyennant quelques yens, on peut marcher jusqu’au sommet de Iwata-yama 「岩田山」où il y a une grande quantité de macaques japonais en liberté! C'est vraiment impressionnant! De plus, la vue de la ville de Kyōto s’étend jusqu'aux montagnes du nord et de l'est. Maintenant que vous avez vu le plus important, si vous avez encore quelques moments, je vous conseille de repasser le pont et de remonter la rue un peu plus haut. À votre gauche (donc à l’ouest), il y a l’entrée d’un bois de bambou très apaisant.

Sur le plan que vous vous êtes procuré à la gare, vous aurez le trajet (assez simple) pour se rendre à vélo (dix minutes) ou à pied (trente minutes) au temple Daikaku-ji, 「大覚寺」mon préféré. C'est un superbe temple, avec plusieurs pavillons et un étang, jamais trop fréquenté. On peut facilement passer toute une journée dans le coin et voir beaucoup de choses. C'est un quartier très agréable et très apprécié des touristes japonais. Il est moins connu des étrangers.

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L’est de Kyōto Sur la rivière Kamogawa : http://nomadesse.blogspot.com/2010/04/les-sakura-de-kamogawa-kyoto.html

Mont Hiei : http://nomadesse.blogspot.com/2010/05/le-mont-hiei-et-le-temple-enryaku-ji.html

Sur le Pavillon d’argent : http://nomadesse.blogspot.com/2010/06/le-pavillon-dargent-qui-mapaise.html Le quartier de Gion「祇園」 est sans aucun doute le plus connu de Kyōto. Plusieurs autobus partent directement de la gare centrale vers ce quartier, situé près des montagnes de l’est. Ancien quartier des geishas, il ne faut pas s’attendre à en voir beaucoup. Il y a encore des maisons de geishas, mais elles sont dures à repérer. Si vous croisez une véritable geisha, vous ne le saurez probablement même pas. Cependant, il est possible de croiser des maiko, ou des personnes habillées en maiko, dans la ville de Kyōto. Pour ma part, j’en ai vues à Arashiyama.

Le quartier est tout de même extraordinaire, avec ses rues sinueuses et ses petites maisons de bois. Les touristes le savent et c’est là que la majorité des millions de visiteurs de Kyōto se retrouvent. Les échoppes sont nombreuses également. Pendant la saison des cerisiers, le quartier de Gion est magnifique en soirée, car plusieurs arbres sont éclairés. Un des temples les plus impressionnants du Japon est le Kiyomizu-dera「清水寺」, temple de l’eau pure, qui vaut la promenade. Il est situé à flanc de montagne et le pavillon principal repose sur de longs piliers. La vue de Kyōto est époustouflante. Le

parc qui entoure ce temple est également très joli, même si la foule est partout. Toujours dans l’est de la ville, mais un peu plus au nord, on peut trouver le temple Josho-ji「慈照寺」 où trône le Pavillon d’argent Ginkaku「銀閣」. Le temple est également célèbre pour son parc. On peut admirer le gigantesque caractère Dai 大 gravé dans la montagne. Chaque été, au mois d’août, pendant Obon, on enflamme ce kanji et les traces du caractère restent marquées dans la terre.

Finalement, il est possible de visiter le sommet du mont de l’est, Hiei-zan「比叡山」Ce mont de 800 mètres est sacré et un temple bouddhiste y fut fondé en 767 : le Enryaku-ji「延暦寺」. Je me suis rendue à pied au sommet, mais je ne saurais vous indiquer le chemin : j’étais guidée par des amis japonaises. Je vous conseille plutôt d’utiliser le train et le téléphérique! Le domaine du temple est magnifique…

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Le nord de Kyōto Sur le Imamiya-jinja : http://nomadesse.blogspot.com/2010/04/la-ou-vos-reves-deviennent-realite.html

Sur le Pavillon d’or : http://nomadesse.blogspot.com/2010/05/je-naime-pas-le-pavillon-dor.html

L’alter ego de Pavillon d’argent, le célébrissime Pavillon d’or Kinkaku「金閣寺」est situé dans l’enceinte du temple Rokuon-ji「鹿苑寺」. Pour le visiter, il faut prendre l’autobus vers le nord de Kyōto. On se rapproche d’un deuxième kanji gigantesque écrit dans la montagne : un deuxième Dai 大, très visible du parc du temple. Tout près du Pavillon d’or, un autre temple célèbre est accessible à pied : le temple du repos du dragon, le Ryōan-ji「竜安寺」où on peut admirer le plus célèbre des jardins zen. Truc de Nomadesse : ce temple possède également un très bel étang et d’autres jardins traditionnels, tout aussi admirables et totalement gratuits, ce qui ne nuit pas au plaisir! Le Ryōan-ji ouvre très tôt (8 h) et je conseille une visite à l’ouverture pour éviter les groupes.

Encore plus au nord, on peut visiter le Imamiya-jinja「今宮神社」, un sanctuaire shinto qui n’est pas très grand, mais qui est réputé pour être l’endroit où vos rêves deviendront réalité. Vous devinez qu’il est visité par de nombreuses jeunes filles romantiques… Vous pouvez écrire vos vœux sur un morceau de bois vendu au sanctuaire et l’afficher à un endroit prévu à cet effet.

Il existe également dans ce temple une « pierre à souhaits » : vous la prenez dans vos mains une première fois, puis vous la reposez sur le coussin. Ensuite, vous faites votre vœu, vous priez un peu et reprenez la pierre. Si elle est moins lourde que la première fois, votre souhait sera exaucé. Est-ce que ça marche? Pour moi et mon chum, ça a fonctionné! Truc de Nomadesse : le Imamiya-jinja est réputé pour ses aburimochi「あぶりもち」, des petits boules de pâtes de riz roulés dans de la poudre sucrée cuites sur le feu. On vous les sert avec du thé chaud, c’est délicieux et très agréable d’être assis pour déguster cet encas. Attention, les restaurants d’aburimochi sont fermés les mardis. Tout près du Imamiya-jinja, il y a un temple large comme un domaine : le Daitoku-ji 「大徳寺」. Il est facile de s’y rendre et les entrées sont nombreuses (une à deux entrées à chaque point cardinal). Se promener sur ces petits trottoirs entre les hautes clôtures protégeant les nombreux pavillons est un véritable bonheur. Il est toujours possible de visiter deux ou trois pavillons, ils ouvrent à différents moments de l’année, ce qui donne le plaisir de revisiter ce temple.

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Truc de Nomadesse : de là, la marche est courte pour grimper la petite colline Funaoka-yama 「船岡山」. Vous y trouverez un sanctuaire paisible rempli de bâtiments peints en rouge éclatant, le Kenkun-jinja「建勲神社」. Et vous aurez surtout une vue extraordinaire sur la ville de Kyōto, le nord et l’est tout particulièrement. L’imposant mont de l’est, le sacré Hiei-zan, est superbe.

Le centre de Kyōto

Au centre de la ville de Kyōto, le palais du shogun Nijō-jo「二条城」possède de superbes paravents peints et des planchers à l'épreuve des ninjas. C’est assez impressionnant de marcher en essayant de ne pas faire de bruit, mais d’être trahi par le chant du plancher. Le parc de ce palais est entouré de douves et le terrain est magnifique.

En suivant la rue Marutamachi-dōri「丸田町道り」 vers l’est à partir du palais du shogun, il est possible de parvenir au parc impérial appellé Kyōto Gosho「京都御所」. Il est particulièrement apprécié pendant l’été, car l’air y est toujours plus frais qu’ailleurs en ville.

Toujours au centre de la ville, on peut flâner dans les rues Shijō-dōri「 四条道り」ou Sanjō-dōri 「三条道り」, remplies de magasins. C’est là qu’on prend conscience que Kyōto n’est pas seulement une ville historique, mais également une ville moderne. Pour ceux qui aiment les jeux vidéo, vous trouverez de bons magasins sur Shijō-dōri. Il y a également plusieurs musées près de ces rues, dont le Kyōto International Manga Museum「京都国際マンガミュージアム」, ouvert depuis peu.

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En banlieue de Kyōto Pour d’autres informations : http://nomadesse.blogspot.com/2010/05/fleurs-et-chatons.html

Ishiyama-dera : http://nomadesse.blogspot.com/2010/05/ishiyama-dera-murasaki-sama.html

En prenant le train vers le sud-est à partir de la gare centrale, ou un train vers le sud si vous partez de l’est de Kyōto (de Gion par exemple), vous pouvez vous rendre tout près du sanctuaire shinto dédié au dieu renard, le Fushimi-inari taisha「伏見稲荷大社」. C'est là que vous pourrez voir et circuler sous des milliers de torii (portes rouges) dans la montagne. Il faut prévoir une bonne marche si vous voulez atteindre le sommet. Truc de Nomadesse : il est possible de manger en cours de route, il y a un petit restaurant qui sert, entre autre des kitsune udon, les nouilles udon du renard!

Un peu plus loin sur la même ligne de train, il faut également absolument visiter la superbe ville de Uji「宇治市」, berceau du « thé de Kyōto ». On peut y marcher longuement sur les bords d’une rivière fougueuse et visiter le Byōdō-in「平等院」, l’un des plus vieux temples bouddhistes du Japon (1092). Le pavillon principal du temple figure sur les 10 yens japonais et il fait partie du patrimoine mondial de l’humanité selon l’UNESCO. Un petit vidéo au musée adjacent vous permettra de voir les peintures qui ornaient la salle du phénix lors de la fondation du temple, c’est magnifique! De la gare de Kyōto, vous pouvez vous rendre dans la préfecture voisine, celle de Shiga. Si vous avez visité le sommet du mont Hiei, à l’est de Kyōto, vous avez pu voir ce qu’il y avait de l’autre côté : le lac Biwa「琵琶湖」, le plus grand lac du Japon. Plusieurs trains se rendent à la ville de Ōtsu「大津市」où vous pourrez apprécier les plages en été et faire une croisière sur le lac. Pour les amateurs de romans, sachez que le Dit du Genji, le premier roman du monde a été écrit par Murasaki Shikibu「紫式部」dans un très vieux temple bouddhiste (fondé en 762) qu’il est toujours possible de visiter : le Ishiyama-dera 「石山寺」. C’est une belle montagne inspirante qui n’a rien de cliché. Le petit train qu’il faut prendre pour s’y rendre et la marche agréable qu’il faut y faire pour visiter les lieux m’ont grandement reposée.

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Ōsaka 大阪

Ōsaka est une ville vivante, traversée de plusieurs rivières et située en bordure de l’Océan Pacifique. Les gens y parlent l’Ōsaka-ben, un dialecte du japonais, qu’on entend souvent dans les films et les téléséries japonaises. Il est aussi populaire que l’accent de Marseille en France! Ōsaka est le centre du Kansai, la province la plus importante après celle de Tōkyō. La ville abrite trois

millions d’habitants et possède de nombreux gratte-ciels, dont le fameux Umeda Sky Building (deux gratte-ciels reliés à leurs sommets par une gigantesque plateforme). On y trouve également un château, Ōsaka-jō 「大阪城」, maintes fois reconstruit, qui possède de superbes douves et des murailles impressionnantes. En été, il est possible de le voir éclairé en soirée. Si vous avez la chance d’y aller au mois de mars, c’est dans l’enceinte du parc entourant le château qu’on trouve le plus beau jardin de pruniers que j’ai pu voir. À l’extérieur du parc, on peut admirer la tour de cristal qui tranche agréablement avec l’architecture traditionnelle du château. La ville possède également le Kaiyukan「海遊館」 l’un des plus grands aquariums au monde. On commence la visite au 8e étage et on descend lentement vers les profondeurs de l’Océan Pacifique. Le thème du parcours est la ceinture de feu du Pacifique, une longue zone volcanique qui va du Japon, à l’Antarctique, au Chili et aux États-Unis. Un lieu à visiter absolument.

On dit que les gens d’Ōsaka dépensent beaucoup en bons repas. C’est dans cette ville que vous trouverez les restaurants les plus diversifiés. Vous pourrez manger la spécialité de la ville : les takoyaki「たこ焼き」des boules cuites avec un morceau de pieuvre au centre. On les retrouve cuisinés à toutes les sauces sur la rue commerciale

Dotonbori「道頓堀」Lorsqu’on s’y promène la nuit, on a vraiment l’impression d’être dans un autre pays à cause de toutes les affiches illuminées et de la foule. Truc de

Nomadesse : Essayez la crème glacée aux marrons, vendue par des marchands ambulants. Non seulement c’est très bon, mais le spectacle en vaut la peine!

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Le théâtre de marionnettes, le bunraku「文楽」, tire son nom d’un théâtre fondé à Ōsaka. On présente toujours des pièces au National Bunraku Theatre, le bunraku-saryō「文楽茶寮」 où l’on peut admirer le travail des marionnettistes, trois personnes pour une seule marionnette. Les histoires sont très intéressantes et, lors des grandes pièces, on trouve même les textes en français. Certaines matinées sont consacrées aux enfants. Ce théâtre est fascinant, même lorsqu’on ne comprend pas le japonais.

C’est à Ōsaka que la compagnie américaine Universal Studios a décidé d’ouvrir son parc à thèmes en 2001. On y trouve de gigantesques attractions autour des thèmes de Spider-Man, E.T., Back from the Future, Jurassic Parc, Snoopy, Water World et bien d’autres. Les Japonais connaissent moins bien les personnages de Universal Studios, mais le parc fonctionne très bien, même si Disneyland Tōkyō reste leur destination préférée. Truc de Nomadesse : l’attente est assez courte pour assister aux projections de « Shrek’s 4-D Adventure » et ça en vaut le coup. Il faut également préciser que l’attraction de Spider-Man donne des palpitations intéressantes et que la longue attente se déroule en partie à l’intérieur, dans les studios du Daily News.

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Nara 奈良

Pour d’autres informations, voir le livre Passion Japon, à la page 57. Également : http://nomadesse.blogspot.com/2010/05/la-magique-nara.html Avant Kyōto, qui fut la capitale du Japon pendant près de mille ans, c’était Nara qui possédait ce titre. C’est une très vieille ville sacrée, avec de nombreux points d’intérêts. On s’y rend facilement d’ Ōsaka ou de Kyōto, et cela prend environ une heure.

Des milliers de daims sont en liberté dans la ville, car ce sont des animaux sacrés qui protègent la cité. En sortant de la gare, il faut monter la rue principale. À droite, on croise le Kōfuku-ji 「興福寺」, qui possède de nombreuses pagodes, un terrain magnifique et un petit musée. C’est dans ce dernier qu’on peut admirer la statue d’Ashura, un dieu habituellement colérique, mais qui montre trois visages en paix, après avoir entendu Bouddha.

Truc de Nomadesse : un peu plus loin sur cette même rue, à gauche, il y a un petit restaurant de kamameshi, la spécialité de la ville : du riz et des fruits de mer sont posés dans un bol en fer où les aliments continuent de griller. C’est vraiment excellent.

Pas très loin après le restaurant, plus loin sur la rue principale, on arrive à l’une des attractions principales de la ville : le Tōdai-ji 「東大寺」qui abrite le plus grand Bouddha du monde (15 mètres, 500 tonnes). Le temple possède de nombreuses enceintes avant d’arriver au bâtiment abritant la statue. Comme on peut l’imaginer, c’est un endroit très impressionnant.

En prenant un sentier tout près, vous pourrez vous rendre au Kasuga-taisha「春日大社」, un sanctuaire shinto absolument extraordinaire! La marche est agréable, au milieu des arbres gigantesques et des daims… Ce sanctuaire est réputé pour ses lanternes de pierres, de bronze et d’or. Si vous visitez en mai, vous aurez la chance de voir de vieilles glycines en floraison. Et un vieux cèdre japonais de mille ans vous attend. Son tronc de huit mètres est entouré d’une corde sacrée.

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Pour ceux qui disposent d’un peu de temps supplémentaire, je conseille de reprendre le train pendant une vingtaine de minutes pour visiter le temple de la loi florissante, le Hōryū-ji 「法隆寺」, dans la ville toute proche de Ikaruga 「斑鳩町」. Intimement lié à l’histoire de l’ancienne capitale de Nara, ce temple a été construit par le prince Shōtoku 「聖徳太子」, un homme important du Japon, vers l’an 700. C’est le plus vieux temple de bois au monde. On y trouve de nombreux trésors, mais le plus extraordinaire, c’est de pouvoir visiter ce lieu historique, rempli de symboles et de légendes. C’est un endroit où on a vraiment l’impression de faire partie d’une histoire sacrée, d’en être une infime partie, au moins à titre de

témoin. Truc de Nomadesse : soyez-y tôt pour éviter les autobus de touristes et d’étudiants.

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Amanohashidate 天橋⽴

Pour d’autres informations, voir le livre Passion Japon, à la page 44. Au contraire des villes de Tōkyō, Ōsaka, Kyōto ou Kōbe, qui sont toutes situées sur la côte est de l’île principale, près de l’Océan Pacifique, Amanohashidate se situe à l’ouest, près de la mer du Japon. On y accède facilement, car des trains express s’y rendent directement de Ōsaka ou de Kyōto.

Au Japon, il y a trois lieux reconnus comme les plus beaux : les Nihon Sankei 「 日 本 三 景 」 . Amanohashidate, qui signifie « pont qui traverse le ciel », en fait partie. C’est un endroit étrange : le « pont » est en fait une longue bande de sable couverte de pins qui traverse la mer. On dit que les dieux fondateurs Izanagi et Izanami l’auraient empruntés pour descendre sur terre. On peut y marcher et grimper les montagnes qui le bordent

pour avoir une vue magnifique. Lorsqu’on arrive à la station de train, on se dirige rapidement vers la bande de sable. Il suffit de suivre l’odeur de la mer. Je conseille de traverser la bande de pins à pied : c’est environ deux kilomètres, donc à peu près trente minutes de marche. Arrivés de l’autre côté, continuez vers le téléphérique qui grimpe dans la montagne. Truc de Nomadesse : Ne vous laissez pas décourager par la foule qui se presse à l’attente des téléphériques. Prenez plutôt les escaliers, à gauche. Le sentier qui monte est large et bien dégagé. Peu de gens l’empruntent, même en haute saison touristique. C’est très agréable. Lorsque vous arriverez au belvédère, vous constaterez deux choses : premièrement, la vue est magnifique. Deuxièmement, les visiteurs ont une drôle de façon d’admirer le paysage. Sur des bancs installés là exprès, ils se mettent la tête entre les deux jambes

pour admirer la bande de pins qui devient le « pont qui traverse le ciel ». Essayez! Un peu plus haut dans la montagne se situe le Nariai-ji 「 成相寺」, un très beau temple. Pour y arriver, on peut emprunter une route pavée. Le chemin est court et le paysage extraordinaire. Je conseille donc d’y aller à pied. Si vous avez encore du temps, il est possible de faire du vélo, de visiter d’autres temples ou de s’amuser dans un parc d’attractions. Nous avons préféré prendre le bateau pour revenir du côté de la gare.

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Ise 伊勢

Pour d’autres infos : http://nomadesse.blogspot.com/2010/05/ise-le-sacre-de-tous-bords-tous-cotes.html

Ise Jingu 「伊勢神宮」est le lieu sacré par excellence dans la religion shintō. Deux sanctuaires s’y trouvent : Geku「外宮」 , « l’extérieur » et Naiku 「内宮」 , « l’intérieur », fondés en 690. Ils très particuliers pour deux raisons : 1. Ils sont impossibles à visiter, on ne peut même pas jeter un coup d’œil! Seuls l’empereur et l’impératrice sont dignes de les voir. Les bâtiments

principaux sont entourés de murailles de bois et on se promène entre eux. 2. On détruit et reconstruit les pavillons à tous les vingt ans! Ainsi, en 2013 aura lieu la 63e reconstruction du Naiku. Mais peu importe, je vous les conseille. Parce que ces lieux, séparés de six kilomètres, sont imprégnés de leur âge : les cèdres japonais sont immenses et les sentiers magnifiques. Ce sont des lieux que l’on « sent » sacrés et ce n’est pas le cas de tous les sanctuaires…

À quelques stations de train de là (prévoir au moins une demi-heure et une dizaine de minutes de marche), vous pouvez voir une image qui a orné de nombreux guides touristiques sur le Japon. Meoto-iwa 「夫婦岩」 signifie littéralement « les rochers époux-épouse », ce qu’on traduit plutôt par « les rochers mariés ». Ils sont en effet liés par cette lourde corde de paille de riz. Ils représentent deux divinités importantes dans le shintoïsme : Izanagi et Izanami. Le plus gros rocher est l’époux

(évidemment!), le plus petit l’épouse. Ce lieu de culte fait partie du sanctuaire Futami Okitama-jinja 「二見興玉神社」. J’ai beaucoup apprécié cette visite, mais je sais que de nombreux touristes ont été déçus. Les rochers semblent immenses sur la photo, mais ils sont relativement petits (le torii blanc est minuscule) et tout près de la rive. À marée basse, ils sont reliés entre eux. Mais avec de grosses vagues, par une belle journée d’été, le site est très beau. Placez-vous près du bord et attendez quelques éclats de vagues : rires garantis!

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Kōbe 神⼾

De Ōsaka, il est facile et très abordable de se rendre à Kōbe en train. Le trajet est environ d’une heure.

Kōbe est une ville dont on connaît le nom, car en 1995, un très fort tremblement de terre a fait beaucoup de dégâts à la cité. Il y a eu près de 6000 morts, de nombreux blessés et la ville a dû être reconstruite. C’est la première chose que l’on remarque en sortant de la gare : la ville est neuve. Les bâtiments, les routes, les magasins, tout est récent.

L’ambiance est très agréable. On dirait que les gens de Kōbe apprécient la vie mieux qu’ailleurs. On y croise de nombreux groupes de musique qui jouent dans la rue : rock, heavy metal, pop… Les magasins sont modernes et colorés. Près de la gare, on trouve un quartier chinois. De plus, la mer et les montagnes sont toutes proches.

Truc de Nomadesse : Juste en face de la gare, une rue monte dans la montagne. On y trouve de nombreuses chapelles et églises fondées par les premiers Occidentaux qui ont visités le Japon. Kōbe fut d’ailleurs l’une des premières villes à faire du commerce avec les étrangers, et on y trouve de nombreux émigrés, encore aujourd’hui. Si vous visitez Kōbe pendant l’été, vous pourrez croiser des nouveaux mariés qui sortent de ces églises, en plus de faire une très agréable promenade.

On peut bien sûr visiter la montagne plus en profondeur. Il y a des parcs et des onsen (sources d’eau chaude). Mais Kōbe est également une ville bordée par l’Océan Pacifique. Depuis 2006, son aéroport international accueille les atterrissages sur une île artificielle créée spécialement à cet usage. Le monorail pour s’y rendre fonctionne sans chauffeur et il est entièrement vitré, ce qui nous permet d’apprécier le paysage marin et le trafic

aérien. On peut d’ailleurs admirer les décollages du toit de l’aéroport, ouvert au public. C’est là que nous avons chanté à un mariage célébré spécialement pour l’inauguration de l’aéroport.

Pour ceux qui veulent se baigner, à quinze minutes de train, on peut accéder gratuitement à la plage de sable blanc de Suma 「須磨」. Soyez cependant avertis que vous ne serez pas les seuls à y penser.

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Hiroshima 広島

Pour d’autres informations, voir le livre Passion Japon, à la page 50.

J’ai passé peu de temps à Hiroshima, donc je ne pourrai pas en parler beaucoup dans ce texte. Cette ville est jumelée à Montréal. Je conseille de vous y arrêter, ne serait-ce que pour faire une sorte de pèlerinage.

J’ai visité le Hiroshima Peace Memorial Park, appelé le Hiroshima Heiwa Kinen Kōen 「広島平和記念公園」en japonais. C’est le centre de l’explosion de la bombe A de 1945. On y trouve d’ailleurs le seul bâtiment resté debout et la flamme de paix, qui restera allumée jusqu’à la disparition des bombes atomiques. C’est un lieu très émouvant. Son aménagement facilite le recueillement, et j’oserais même dire qu’il inspire la paix.

On y trouve de nombreux monuments commémoratifs. Les plus émouvants ont été le dôme de l’édifice rescapé ainsi que la statue dédiée aux enfants décédés dans l’explosion (Children’s Peace Monument). J’avais le cœur serré.

Sur le site, on peut également visiter le musée Hiroshima Peace Memorial Museum, où on apprend de nombreux détails sur l’explosion de la bombe A et ses conséquences. Personnellement, c’est une expérience que j’ai volontairement refusée. Cet événement me touche déjà énormément et je ne me sentais pas capable d’avoir plus de détails sur cette atrocité. Pour ceux que ça intéresse, je sais que ce musée est très instructif en plus d’être émouvant, mais réfléchissez à deux fois avant d’y amener des enfants. Les adolescents qui m’ont parlé de l’expérience étaient déjà bouleversés, imaginez les plus jeunes.

Truc de Nomadesse : dans un tout autre esprit, sachez que Hiroshima est reconnu pour ses délicieux okonomiyaki 「お好み焼き」, une sorte de crêpes contenant du riz et du chou. Les restaurants sont faciles à trouver et ça en vaut la peine. Attention la portion est généreuse, vous en aurez pour votre argent.

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Miyajima 宮島

Pour d’autres informations, voir le livre Passion Japon, à la page 50.

À 20 minutes d’Hiroshima, on ne peut négliger la visite de Miyajima. Vous remarquerez tout de suite que l’île est très verte et boisée. Comme c’est une île sacrée, il est interdit d’accoucher et il n’y a pas de cimetière. Notez que, comme à Nara, les chevreuils circulent en liberté. Une autre occasion d’admirer ces bêtes. L’île est facilement reconnaissable : l’image du grand

torii posé sur le sable fait partie de bien des guides touristiques. En fait, cette grande arche rouge est la porte d’entrée d’un sanctuaire shinto sur pilotis immergé par chaque marée haute : le Itsukushima-jinja 「厳島神社」. Bien sûr, le premier point d’intérêt est ce sanctuaire rouge. Si vous avez de la chance, il reposera sur l’eau, sinon vous pourrez tout de même l’admirer en équilibre sur le sable. Lorsque la marée est basse, on peut marcher jusqu’au grand torii et admirer son bois imparfait. Prévoyez au moins trois heures sur l’île, car le temple Itsukushima-jinja n’est pas le seul point d’intérêt. L’île est montagneuse et possède de nombreux sentiers. Prenez une carte à la gare ou sur le traversier pour avoir un bon aperçu des principaux sanctuaires. Mon endroit préféré est situé en hauteur : le Senjokaku 「千畳閣」, le Pavillon aux mille tatamis. Pour s’y rendre, il suffit de se diriger vers la pagode à cinq étages perchée dans la montagne. Juste à côté, on trouve un grand pavillon, à aires ouvertes, avec un magnifique plancher de bois et aucun tatami (lors de la construction, le pavillon a été laissé inachevé). La vue sur l’île est magnifique. Truc de

Nomadesse : prenez le temps de vous y arrêtez. Couchez-vous sur le bois et laissez le vent vous rafraîchir après cette courte montée (surtout l’été, cela fait tant de bien!). Il y a une telle paix à cet endroit. Si vous visitez Miyajima au printemps, vous pourrez y admirer de beaux cerisiers. Si vous avez le temps, vous pouvez également vous rendre sur la plus haute montagne de l’île (530 mètres) : le mont Misen「弥山」. Un téléphérique permet d’écourter une bonne partie du chemin, mais des sentiers sont également aménagés pour ceux qui préfèrent y aller à pied (environ une heure). La vue sur la mer et les montagnes environnantes en vaut la peine. Truc de Nomadesse : si vous visitez Miyajima pendant l’automne, c’est l’endroit que vous devez absolument voir, car il y a de nombreux érables et des petits sanctuaires éparpillés dans la montagne.

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L’île d’Hokkaido 北海道

Un peu d’histoire : http://nomadesse.blogspot.com/2010/06/hokkaido-est-une-region-particuliere.html Trajet en train : http://nomadesse.blogspot.com/2010/06/trajet-heureux-vers-hokkaido.html L’île du nord est joignable de différentes façons : en bateau, en avion, en voiture ou en train. Quant à moi, c’est en train rapide que je m’y suis rendue : de Kyōto à Sapporo, quatre trains (deux shinkansen, deux tokkyū) et treize heures de voyage confortable, à l’aise dans mon espace, à regarder le paysage japonais défiler. Un agréable souvenir! Hokkaido possède un climat très proche du Québec. On y trouve donc d’autres points communs : culture de pommes en quantité et vaches laitières à proximité! D’ailleurs, tous les produits laitiers qu’on peut trouver au Japon sont originaires de Hokkaido. Ce beau climat veut également dire qu’à Hokkaido il n’y a pas de saison des pluies (en juin). En hiver, la température est plus douce qu’au Québec : on m’a dit que les Celcius les plus bas tournaient autour de -15 degrés. En contrepartie, il y a plus de neige à Hokkaido, dû aux courants marins! Hokkaido dégage définitivement une atmosphère différente du reste du Japon. C’est un pays encore très sauvage et une île dont je suis tombée amoureuse.

Sapporo 札幌市札幌市札幌市札幌市 Pour d’autres infos : http://nomadesse.blogspot.com/2010/06/sapporo-ville-delirante.html

Ville centrale de Hokkaido, Sapporo est un nom que l’on connaît bien à l’étranger à cause de la marque de bières Sapporo. Au Québec, peu de gens le savent, mais lorsque Sapporo a acheté Sleeman, il est également devenu propriétaire de Unibroue, l’ancienne entreprise de Robert Charlebois. C’est donc dire que Sapporo est bien implantée au Québec!

La ville est entourée de montagnes, c’est magnifique. L’océan n’est pas loin, on sent son air qui nous parvient et vient rafraîchir l’atmosphère, surtout en fin d’après-midi. Au centre de la ville, il y un grand boulevard dont le centre forme le Parc Ōdōri 「大道公園」 . C’est là que se tient tous les festivals (de la neige en février, Yosakoi en juin ou de la bière en août). Au bout du parc, on peut visiter la Tour de la télévision 「札幌テレビ塔」 haute de 147 mètres. L’entrée n’est pas très chère et ça nous donne un bon aperçu du parc et de la ville.

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Le plus vieux bâtiment de la ville est la Tour de l’horloge, Sapporo Tokeidai 「札幌時計台」qui fut fondée en 1878. L’édifice est tout petit! Avec son appellation, je m’attendais à voir une « tour », mais c’est plutôt un charmant petit building qui ressemble étrangement à une vieille école de campagne. En juin, des lilas en fleurs l’entourent. Toujours à pied de la gare, un lieu intéressant où flâner est la centenaire Université d’Hokkaido「北海道大学」. Vous en ferez le tour rapidement, mais ce campus boisé aux arbres gigantesques et aux quelques points d’eau permet de respirer.

En soirée, il faut visiter le quartier chaud d’Hokkaido : Susukino「すすきの」 . Il y a des magasins partout, des restaurants délicieux, des affiches qui scintillent et toujours beaucoup de monde. À Sapporo, il n’est pas difficile de savoir où l’on va, contrairement à de nombreuses autres villes japonaises (Kyōto n’est pas un modèle d’urbanisme avec ses petites ruelles toutes mélangées!). Comme la ville est toute récente (une centaine d’années), on a pris soin de faire les rues à angles droits et de leur donner des noms faciles : Sud-4 (Minami-4), Ouest-6 (Nishi-6) par exemple. Rien de mieux pour s’orienter!

Otaru 小樽市小樽市小樽市小樽市

À 25 minutes en train de Sapporo, il y a la petite ville d’Otaru, tout près de la mer du Japon. Je ne pourrais pas dire y avoir vécu un coup de cœur. Le canal de vieilles pierres est magnifique et les noms des rues sont traduites en russe (ce qui nous rappelle qu’on est tout près de ce pays), mais sinon, je ne retiens rien de bien particulier de cette ville. Peut-être que c’est la température humide ou l’atmosphère de ce moment-là, qui sait? Mais Otaru

m’a semblé une ville abandonnée, où les quais près de la mer m’ont justement fait penser à ce que je vois parfois de la Russie à la télé…

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Parc national Daisetsuzan 大雪山国立公園大雪山国立公園大雪山国立公園大雪山国立公園 Pour infos : http://nomadesse.blogspot.com/2010/06/daisetsuzan-un-des-plus-beaux-parcs-du.html

Voilà un lieu où j’aimerais retourner plus longtemps! Le parc national Daisetsuzan est le plus grand parc du Japon et il signifie le parc des « grandes montagnes enneigées ». Il est situé au centre de l’île, comptez un bon deux heures pour vous y rendre en train, puis en autobus. Mais ça en vaut la peine!

Les montagnes sont toutes des volcans et cinq d’entre elles dépassent les 2000 mètres. Il y a des onsen (sources d’eau chaudes), d’immenses gorges rocheuses, des chutes d’eau, une rivière superbe, de nombreux sentiers… À Sōunkyō「層雲峡」, de charmantes petits chalets d’inspiration européenne vous attendent et un téléphérique permet de monter le Kuro-dake「黒岳」jusqu’à 1700 mètres. Le sommet est accessible à pied pour les intéressés… Magnifique!

Parc national de Shikotsu-Tōya 支笏洞爺国立公支笏洞爺国立公支笏洞爺国立公支笏洞爺国立公園園園園 Pour d’autres infos : http://nomadesse.blogspot.com/2010/06/le-lac-toya.html

À mi-chemin entre Hakodate, ville d’entrée de l’île d’Hokkaido, et Sapporo, on trouve ce très beau parc où plusieurs activités sont possibles : sources thermales, randonnées pédestres, observation des ours, visite d’un village aïnu (les autochtones d’Hokkaido), admiration d’un volcan qui fume encore…

On peut également faire une croisière sur le lac Tōya, une caldeira circulaire dont l’eau est reconnue pour sa clarté. Deux bateaux sont disponibles pour vous amener en croisière dont un catamaran entièrement maquillé en château de type Disney. C’est assez étrange dans ce paysage très apaisant! Il y a peu d’activités disponibles où l’on vous débarque : sur l’une des quatre îles du centre du lac, Nakano-shima 「中の島」 .Mais sachez que les onsen du lac Tōya sont parmi les plus réputés du Japon… Mais c’est à Tōya que j’ai découvert une pianiste extraordinaire originaire de cet endroit : Akiko OTA! Voici son site web : http://piano-ota-akiko.com