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Fonds de formation professionnelle de la construction
MODULE 7: INSTALLATIONS AU GAZ , VOLUME 1
CANALISATIONS DE GAZ NATUREL
MANUEL MODULAIRE CHAUFFAGE CENTRAL
3
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
AVANTPROPOS
AVANTPROPOS
Situation Bien qu’il existe déjà plusieurs publications sur le chauff age central, celles-ci sont trop souvent théoriques ou
même dépassées. La rédaction d’un manuel pratique s’imposait donc pour répondre à une demande certaine.
Le ‘Manuel modulaire Chauff age central’ a été rédigé à la demande du FFC (Fonds de Formation professionnelle
de la Construction), à l’initiative de l’UBIC (organisation professionnelle des installateurs de chauff age central),
sous la houlette de son président honoraire, Roland Debruyne, et avec le soutien de la BOUWUNIE (la
fédération fl amande des PME de la construction).
Les chapitres des modules traitant du gaz ont été rédigés en collaboration avec l’ARGB (Association Royale des
Gaziers Belges). Certains éléments que l’on retrouve dans le manuel “L’installateur sanitaire” (publication du FFC)
ont été harmonisés en concertation avec les rédacteurs de ce manuel. Notre comité de rédaction se compose
de personnes motivées issues de l’enseignement, de la formation professionnelle et d’entreprises de chauff age.
Notre ouvrage de référence est constitué de diff érents modules et s’inspire du profi l professionnel.
Ainsi, nous retrouvons des volumes axés sur l’exécution (monteurs), alors que d’autres chapitres sont orientés
vers l’entretien (techniciens) ou le développement de l’installation (installateurs). La structure actuelle en
modules et volumes se retrouve dans le classeur. Elle s’adapte aux besoins de la formation et à l’évolution des
techniques.
Notre manuel veut off rir au lecteur une approche plus visuelle du sujet et alterne pour cela les textes et les
illustrations.
Nous voulons rester proches de la réalité et nous en tenir aux principes de l’apprentissage des compétences.
Voilà pourquoi nous accordons la préférence à une orientation pratique dans la description de chaque thème.
Néanmoins, nos volumes ne reprennent pas d’exercices pratiques puisque ce ne sont pas des manuels
scolaires.
Autonomie vis-à-vis de la formation Cet ouvrage de référence est développé de façon à être accessible à diff érents groupes cibles.
Nous sommes partisans de la formation permanente: ce manuel pourra être consulté aussi bien par un
élève d’une école secondaire que par un apprenant en formation continue, par un demandeur d’emploi en
formation ou par un monteur de chauff age central désirant rester informé.
L’installateur qui veut se rappeler certaines techniques y trouvera lui aussi son compte.
Une approche intégréePour éviter les redites, nous avons choisi de consacrer, dans chaque volume, un chapitre particulier aux
sciences appliquées.
Nous essayerons d’intégrer le plus possible des thèmes tels que la sécurité, la santé et l’environnement.
Ceux-ci pourront néanmoins être abordés séparément, si nécessaire. Les normes et les publications du CSTC
seront traitées dans la même optique. L’installation durable sera intégrée dans les diff érents modules.
Robert Vertenueil,
Voorzitter fvb-ff c Constructiv
@ Fonds de Formation professionnelle
de la Construction, Bruxelles, 2012.
Tous droits de reproduction, de traduction et
d’adaptation, sous quelque forme que ce soit,
réservés pour tous les pays.
D/2012/1698/09
Rédaction
Coordination: Patrick Uten
Groupe de travail: Paul Adriaenssens
Inge De Saedeleir
Gustaaf Flamant
René Onkelinx
Jacques Rouseu
Chris De Deyne
Textes: Paul Adriaenssens
Gustaaf Flamant
Kurt Goolaerts
Tony Kempeneers
Bart Thomas
Patrick Uten
Patrick Uten et les autres membres du groupe
de travail CERGA sous la direction de l’ARGB.
Dessins: Thomas De Jongh + ARGB
Remarques
Vous pouvez adresser toutes vos remarques, questions et suggestions au: FFC
Rue Royale 132
1000 Bruxelles
Tel.: 02 210 03 33
Fax: 02 210 03 99
www.laconstruction.be
Le contenu des volumes est réparti de manière bien identifi able à
l’intention de 3 groupes: monteur (M), technicien (T) et installateur (I).
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MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
TABLE DES MATIÈRES
1. LE GAZ NATUREL DE SON ORIGINE JUSQU’À LA DISTRIBUTION MTI ............ 9
1.1 Origine du gaz naturel .................................................... 9
1.2 Transport................................................................................. 9
1.2.1 Transport par gazoducs ................................................ 9
1.2.2 Transport par navire ...................................................... 9
1.3 Stockage .............................................................................. 10
1.4 Distribution ......................................................................... 11
1.4.1 Réseau à Haute Pression (HP)) ................................... 11
1.4.2 Réseau à Moyenne Pression (MP) ............................. 11
1.4.3 Réseau à Basse Pression (BP) .................................... 12
2. GRANDEURS PHYSIQUES ............................... 13
2.1 Pression et mesurage de pression [MTI] .......... 13
2.1.1 Généralités .................................................................... 13
2.1.2 Pression absolue, pression atmosphérique et
surpression .................................................................... 14
2.1.3 Mesurage de pression avec un manomètre ......... 14
2.2 Température [TI] ............................................................. 16
2.3 Densité [TI] ......................................................................... 17
2.4 Débit volume [TI] ........................................................... 17
2.5 Relation entre la pression, la température
et le volume [TI] .............................................................. 18
2.6 Point d’ébullition - tension de vapeur -
point de rosée [TI] ......................................................... 19
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI .. 21
3.1 Composition du gaz naturel .................................... 21
3.2 Le gaz naturel n’est pas toxique............................ 22
3.3 Le gaz naturel est plus léger que l’ai .................. 23
3.4 Le gaz naturel est inodore et incolore .............. 23
3.5 Le gaz naturel est infl ammable et explosif..... 24
3.5.1 Le gaz naturel est infl ammable ................................. 24
3.5.2 Le gaz naturel est explosif ......................................... 24
3.6 Symboles, unités et abréviations .......................... 25
3.6.1 Symboles chimiques .................................................. 25
3.6.2 Unités .............................................................................. 25
3.6.3 Abréviations / symboles ........................................... 25
3.7 Résumé ................................................................................. 26
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE ..................... 27
4.1 Normes [MTI] ..................................................................... 27
4.2 Matériaux et modes d’assemblage [MTI] ........ 28
4.2.1 Généralités ..................................................................... 28
4.2.2 Conditions de sécurité ............................................... 28
4.2.3 Acier ............................................................................... 30
4.2.4 Cuivre ............................................................................. 35
4.2.5 Polyéthylène (PE) ........................................................ 39
4.2.6 Robinetterie ................................................................ 42
4.3 Mise en œuvre des tuyauteries – Généralités .. 43
4.3.1 Raccords et tés [MTI] .................................................... 43
4.3.2 Robinets de sectionnement [MTI] ........................... 43
4.3.3 Colliers [MTI] .................................................................. 44
4.3.4 Protection extérieure des tuyauteries [MI] ............ 44
4.3.5 Continuité électrique [TI] ........................................... 47
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES ..... 49
5.1 Placement des tuyauteries gaz dans
un bâtiment [MI] ............................................................. 49
5.1.1 Parcours et accessibilité des tuyauteries
[NBN D51-003 § 4.3] .................................................... 49
5.1.2 Confi gurations ............................................................ 49
5.1.3 Conditions particulières aux colonnes
montantes dans un bâtiment ................................... 55
5.1.4 Compteur de passage ................................................ 56
5.1.5 Conditions particulières à la mise en oeuvre
d’un fl exible métallique ............................................. 56
5.1.6 Raccordement des appareils d’utilisation aux
installations intérieures ............................................. 57
5.2 Placement de tuyauteries à l’extérieur
d’un bâtiment [MI] ......................................................... 61
5.2.1 Tuyauteries au-dessus du sol à l’extérieur d’un
bâtiment ......................................................................... 61
5.2.2 Tuyauteries enterrées en-dehors d’un bâtiment . 62
5.2.3 Tuyauteries enterrées en-dessous d’un bâtiment . 64
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI .... 65
6.1 Généralités .......................................................................... 65
6.2 Nettoyage de l’installation ....................................... 65
6.3 Essai d’étanchéité ........................................................... 66
6.3.1 Essai d’étanchéité à l’aide d’air ou d’azote .............. 67
6.3.2 Essai d’étanchéité à l’aide du compteur gaz ......... 68
6.3.3 Critères d’étanchéité .................................................. 69
6.4 Purge ...................................................................................... 70
6.5 Etanchéité des jonctions ........................................... 70
6.6 Purge d’une installation ............................................. 71
TABLE DES MATIÈRES
TABLE DE MATIÈRES
7
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
TABLE DES MATIÈRES
6.7 Ouverture et fermeture sans danger d’un
compteur gaz ................................................................. 72
6.8 Dimensions des tuyauteries et perte
de charge admissible .................................................. 73
6.9 Résumé ................................................................................ 73
6.10 Mise en service de l’installation .......................... 74
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I .... 75
7.1 Calcul d’une installation intérieure à
basse pression .................................................................. 75
7.1.1 Généralités .................................................................... 75
7.1.2 Pertes de charge ......................................................... 75
7.1.3 Pertes de charge linéaires ......................................... 76
7.1.4 Pertes de charge locales ........................................... 77
7.1.5 Diminution ou augmentation de la perte de
charge due à une diff érence de hauteur .............. 77
7.2 Procédure de calcul...................................................... 78
7.2.1 Réalisation du schéma de l’installation ................. 78
7.2.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé ... 79
7.2.3 Détermination des diamètres des tuyauteries .... 80
7.2.4 Vérifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil ........ 80
7.3 Tableaux et abaques .................................................... 81
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I ................................................ 97
8.1 Exemple 1 ......................................................................... 97
8.1.1 Réalisation du schéma de l’installation ................. 97
8.1.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé ... 98
8.1.3 Détermination des diamètres des tuyaux ............ 99
8.1.4 Vérifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil ......... 99
8.2 Exemple 2 ...................................................................... 100
8.2.1 Réalisation du schéma de l’installation .............. 100
8.2.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé 100
8.2.3 Détermination des diamètres des tuyaux ........ 100
8.2.4 V érifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil .. 101
8.3 Solution 1 ........................................................................ 102
8.3.1 Détermination des diamètres des tuyaux ......... 102
8.3.2 Vérifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil .... 102
8.4 Solution 2 ........................................................................ 103
8.4.1 Détermination des diamètres des tuyaux ......... 103
8.4.2 Vérifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil .... 103
8.4.3 Utilisation du tableau des pertes de charge
unitaires ..................................................................... 104
8.5 Exemple de feuille de calcul ............................... 106
8.5.1 Schéma ...................................................................... 106
8.5.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé 106
8.5.3 Détermination des diamètres des tuyaux ........ 107
8.5.4 Vérifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil ... 107
9. ANNEXE A: DÉTERMINATION DU DIAMÈTRE D’UNE TUYAUTERIE ALIMENTANT UN SEUL APPAREILD’UTILISATION MTI .......................................... 109
9.1 Objectif ............................................................................. 109
9.2 Base ..................................................................................... 109
9.3 Utilisation du tableau ............................................... 109
9.3.1 UNE SEULE tuyauterie sur UN SEUL appareil .... 109
9.3.2 Ajouter UN appareil sur une installation
existante .................................................................... 110
10. ANNEXE B: DÉBITS HORAIRES EN GAZ NATUREL MTI .......................................... 111
10.1 Débit de gaz sur base de la puissance
nominale ........................................................................ 111
10.2 Débit en gaz naturel de quelques
appareils d’utilisation .............................................. 111
11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES 115
11.1 Unités de longueur, surface et volume ...... 115
11.2. Pression ........................................................................ 115
11.3 Température ............................................................... 115
11.4 Densité ......................................................................... 115
11.5 Débit-volume ........................................................... 116
11.6 Symboles chimiques ............................................. 116
11.7 Abréviations / symboles ..................................... 116
11.8. Energie / chaleur / combustion .................... 117
1.8.1. Unités ......................................................................... 117
TABLE DE MATIÈRES
8
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
TABLE DES MATIÈRES
9
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
1. LE GAZ NATUREL DE SON ORIGINE JUSQU’À LA DISTRIBUTION MTI
1. LE GAZ NATUREL DE SON ORIGINE JUSQU’À
LA DISTRIBUTION MTI
1.1 Origine du gaz naturel
Le gaz naturel que nous utilisons aujourd’hui a pris naissance, il y a
600 millions d’années, à partir de restes végétaux et animaux.
L’exploration géologique et l’analyse de la structure du sous-sol
permettent de déterminer la position des couches qui pourraient
contenir du gaz naturel et/ou du pétrole.
Après des forages d’essai et d’évaluation eff ectués à l’aide d’un
derrick, en vue de déterminer l’importance du gisement et sa qualité,
on détermine la méthode de production. Le gaz brut est acheminé
par des gazoducs, lorsque cela est nécessaire, vers une usine de
traitement.
1.2 Transport
1.2.1 Transport par gazoducs
Un gazoduc est constitué par des tubes d’acier soudés les uns
aux autres, qui sont protégés soigneusement par un revêtement
extérieur.
Le gaz naturel épuré est transporté vers les zones de consommation
de deux manières:
transport par gazoducs terrestres
Il s’agit de conduites enterrées à une profondeur suffi sante, qui
transportent des volumes considérables de gaz naturel sous une
pression importante – par ex. le gaz naturel hollandais acheminé
de Slochteren jusqu’en Belgique.
transport par gazoducs sous-marins
Il s’agit de conduites ancrées au fond de la mer – par ex. le gaz
naturel norvégien acheminé à Zeebrugge par le «Zeepipe».
1.2.2 Transport par navire
Des navires méthaniers transportent le gaz naturel, liquéfi é dans
le pays d’origine, vers la zone de consommation. Le gaz naturel est
liquéfi é à la pression atmosphérique et à une température de –162°C
et regazéifi é dans la zone de consommation.
10
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
1. LE GAZ NATUREL DE SON ORIGINE JUSQU’À LA DISTRIBUTION MTI
1.3 Stockage
Pour assurer une bonne modulation des approvisionnements en
gaz, il faut disposer d’un volume de stockage de gaz relativement
important. En Belgique, nous disposons de plusieurs grands sites
de stockage de gaz: à Zeebrugge et à Dudzele (sous forme liquide
– citernes), à Loenhout (sous forme gazeuse – couches aquifères
profondes), et à Anderlues et à Péronnes (sous forme gazeuse –
anciennes mines de charbon).
par ex. le MÉTHANIA, d’une capacité de 130.000 m³ GNL
(GNL = Gaz Naturel Liquide / LNG = Liquid Natural Gas)
La liquéfaction réduit de 600 fois le volume du gaz naturel par
rapport à son état gazeux, ce qui justifi e cette méthode du point de
vue économique.
Actuellement, ce sont des méthaniers qui transportent du gaz
naturel liquéfi é (GNL) – entre autres du Qatar – jusqu’au port de
Zeebrugge.
11
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
1. LE GAZ NATUREL DE SON ORIGINE JUSQU’À LA DISTRIBUTION MTI
1.4 Distribution
La Belgique importe deux types de gaz naturel:
le type L (le groupe des gaz naturels à bas pouvoir calorifi que);
le type H (le groupe des gaz naturels à haut pouvoir calorifi que).
Le gaz de Slochteren (Pays-Bas) est du type L tandis que les gaz de la
Mer du Nord et du Qatar sont du type H.
Pour la réception et le transport de gaz naturel sur le territoire belge,
on dispose d’une infrastructure étendue.
Une partie importante du gaz naturel importé est transportée par
des gazoducs de transit qui connectent le réseau belge aux pays limi-
trophes: la France, le Grand-Duché de Luxembourg, l’Allemagne et la
Grande Bretagne.
Au cours du transport, le gaz naturel «frotte» contre les parois des
gazoducs et sa pression chute progressivement. La perte de charge
est, entre autres, proportionnelle à la distance parcourue.
Le réseau (transport et distribution) part donc de niveaux de pression
relativement hauts qu’il faut abaisser progressivement pour fournir à
chaque client la pression optimale pour ses appareils d’ utilisation.
Selon l’Arrêté Royal du 28 juin 1971, les réseaux sont subdivisés
suivant la pression maximale de service(1) en:
1.4.1 Réseau à Haute Pression (HP)
Les réseaux de transport à HP fonctionnent à des pressions de
service qui dépassent 1 500 kPa (15 bar).
1.4.2 Réseau à Moyenne Pression (MP)
Les installations des entreprises de distribution publique de gaz
naturel comportent des stations de réception, de comptage et de
détente de gaz alimentées par le réseau de transport à une pres-
sion ne dépassant pas 1 500 kPa (15 bar).
Le gaz y est odorisé et transporté vers les cabines de distribution ou
les cabines des clients industriels. Le gaz est détendu en cascade à
divers niveaux de moyenne pression qui varient de 1500 kPa (15 bar)
à 800 kPa (8 bar) et 500 kPa (5 bar), selon les distances à parcourir et
les débits à fournir. On parle de moyenne pression si la pression
(1) Pression maximale de service (dans les normes EN, indiquée comme MOP – Maximum
Operating Pressure): la pression maximale dans un réseau dans les conditions normales
d’exploitation. “Des conditions normales d’exploitation” signifi e qu’il n’y a ni disfonctionne-
ment ni perturbation du débit de gaz.
12
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
1. LE GAZ NATUREL DE SON ORIGINE JUSQU’À LA DISTRIBUTION MTI
maximale de service admissible est supérieure à 100 hPa (100 mbar)
et ne dépasse pas 1 500 kPa (15 bar).
1.4.3 Réseau à Basse Pression (BP)
Dans les cabines de quartier, la pression est réduite à la basse pres-
sion – 100 hPa (100 mbar) ou 20 hPa/25 hPa (20 mbar/25 mbar). Le
réseau basse pression, constitué par les canalisations qui distribuent
le gaz naturel aux consommateurs (domestiques, artisanaux et
PME) par l’intermédiaire de branchements et de compteurs, est un
réseau bouclé afi n d’éviter des fl uctuations de pression et de garantir
l’approvisionnement.
Enfi n, la pression en aval du compteur chez le client domestique
doit toujours être de 20 hPa (20 mbar) ou 25 hPa (25 mbar) car c’est
la pression de service des appareils d’utilisation commercialisés en
Belgique.
La pression requise pour le gaz de type L est de 25 mbar (25 hPa) et
pour le gaz de type H, elle est de 20 mbar (20 hPa).
Si l’entreprise de distribution réduit la pression à 100 mbar (100 hPa)
dans la cabine de quartier, elle doit placer un écrêteur en amont du
compteur, pour ramener la pression de distribution à la pression de
service des appareils d’utilisation (20 mbar ou 25 mbar).
BP MP A MP B MP C HP
100 mbar
500 mbar0 supérieure à 15 bar15 bar
5 bar
13
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
2. GRANDEURS PHYSIQUES
2.1 Pression et mesurage de pression [MTI]
2.1.1 Généralités
La pression exercée par un fl uide est obtenue en divisant la force pres-
sante par l’aire projetée située dans un plan perpendiculaire à la force.
Le symbole de la pression est p (unité: Pascal = Pa), celui de la force
est F (unité: Newton = N), et celui de la surface est S (unité: m²). Il
résulte de la défi nition ci-dessus que la pression peut se calculer par
la formule:
p �F
S
Principe de Pascal
Pour tout fl uide, gaz ou liquide, en état interne de repos, la pres-
sion est la même dans toutes les directions. De plus, la pression est
uniforme dans un même plan horizontal.
Unités
L’unité du système international SI de la pression est le Pascal
(Pa). Les unités de force et d’aire sont respectivement le Newton (1 N
= 1 kg · m/s²) et le mètre carré (m²). Le Pascal est donc la pression
uniforme qui, agissant sur une surface plane de 1 m², exerce une
force totale de 1 N, perpendiculairement à cette aire. � 1 Pa = 1 N/m²
Dans l’industrie gazière, la pression est exprimée généralement en
bar, avec la subdivision mbar (millibar).
1 bar = 1 000 mbar
1 bar = 105 Pa =100 000 Pa � 100 Pa = 1 mbar
1 atm (atmosphère) = 760 mmHg (colonne de mercure)
1 atm = 1 013 mbar = 1,013 bar
Les anciennes unités qui ne sont plus reprises dans le système SI sont:
1 mmHg (colonne de mercure) = 13,59 mmH2O
10 mmH2O (colonne d’eau) � 1 mbar � 100 Pa
1 mmH2O (colonne d’eau) = 9,81 Pa = 9,81 x 1/100 mbar = 0,0981 mbar� 1 mbar = ± 10,19 mmH2O� 1 atm = 1 013 mbar = 10,326 mmH2O (une colonne d’eau de
10,326 m).
2. GRANDEURS PHYSIQUES
Résultat d’une pression de 1 atm
1 atm 1 atm
vide
vide
10
,33
m
76
cm
eau mercure
14
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
2. GRANDEURS PHYSIQUES
2.1.2 Pression absolue, pression atmosphérique et
surpression
Les applications gazières se situent presque toujours dans la pression
atmosphérique de l’ambiance.
La pression de 25 mbar est dite pression eff ective, ou encore parfois
pression relative ou surpression.
La somme de la surpression et de la pression atmosphérique est la
pression réelle ou pression absolue dans la tuyauterie.
Dans certaines équations mathématiques, il faut cependant toujours
utiliser la pression absolue.
Le rapport entre ces deux grandeurs est donné par la relation:
dans laquelle “pression atmosphérique” est la pression atmosphé-
rique réelle de l’ambiance. La pression atmosphérique dans les
conditions normales (au niveau de la mer) est de 1 013 mbar; c’est la
pression de référence.
Dans la plupart des applications dans notre région, la diff érence
entre la pression atmosphérique réelle et la pression atmosphérique
normale peut être négligée.
Toutefois une correction est nécessaire dans certaines applications,
par ex., lorsqu’il y a une diff érence de hauteur importante dans
l’installation.
2.1.3 Mesurage de pression avec un manomètre
La surpression se mesure au moyen d’un manomètre.
Manomètre à liquide
Le manomètre le plus répandu est le manomètre à liquide. Ce type
de manomètre est constitué d’un tube en verre ou en plastique
courbé en U, dans lequel on verse un liquide. En état de repos, les
deux branches sont soumises à la pression atmosphérique et le
niveau dans les deux branches sera identique.
Ce niveau correspond au point zéro. Si l’une de ces branches est
raccordée à la conduite de gaz, le liquide dans cette branche
descend sous l’eff et de la pression du gaz et s’élève dans l’autre
branche toujours soumise à la pression atmosphérique.
La diff érence entre les deux niveaux est une mesure de la surpression
du gaz dans les tuyaux.
Par «la pression dans l’installation
intérieure est de 25 mbar», on entend:
«la pression dans l’installation intérieure
est de 25 mbar plus élevée que la
pression atmosphérique autour de
l’installation.»
pression absolue = pression atmosphérique + surpression
15
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
2. GRANDEURS PHYSIQUES
L’échelle de ces manomètres peut être graduée en Pa (Pascal), en bar
ou en
mbar.
AttentionLa surpression mesurée correspond à la pression de la colonne de
liquide déplacée. L’indication de la réglette graduée dépend donc de
la nature du liquide utilisé dans le tube en U.
Il faut veiller à utiliser le même liquide lorsqu’on ajoute ou remplace
le liquide dans le manomètre, sans quoi la lecture est faussée.
Micro-manomètre
La mesure des petites valeurs de surpression ou de dépression,
comme par exemple celle mesurée à un brûleur ou dans un conduit
de cheminée, doit être réalisée à l’aide d’un micro-manomètre. Ce
manomètre peut être manomètre incliné, ce qui permet une lecture
plus précise.
Manomètre de Bourdon
Les pressions importantes – pressions au-delà de 100 mbar – sont
mesurées à l’aide d’un manomètre métallique dit manomètre de
Bourdon. Ce type de manomètre comprend un tube métallique en
forme de crosse à parois ovalisées plus ou moins épaisses, qui se
Manomètre à liquide
Micro-manomètre
Distance AB plus grande que A’B’
pour une même pression.
16
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
2. GRANDEURS PHYSIQUES
déforme sous l’action de la pression. Cette déformation amplifi ée
actionne une aiguille qui se déplace devant un cadran gradué. Ce
type de manomètre ne mesure que les valeurs de pression positive.
Important Comment mesurer la pression à l’entrée d’un appareil d’utilisation?
S’il n’y a pas d’écoulement de gaz dans la tuyauterie – pas de débit
–, la pression du gaz (surpression) est la même aussi bien au début
qu’au bout de la tuyauterie, quelle que soit la longueur.
Attention: Ne mesurez qu’après stabilisation de la pression.
La pression exercée par le gaz en mouvement – il y a un débit – sur
la paroi intérieure de la tuyauterie diminue au fur et à mesure à cause
du frottement contre la paroi � perte de charge.
Pour mesurer correctement la pression à l’entrée d’un appareil d’utili-
sation, il faut le faire au débit maximal de l’appareil.
C’est la seule façon de mesurer la perte de charge exacte entre le
compteur et l’appareil et de savoir si la pression à l’entrée de l’appa-
reil convient pour son fonctionnement optimal.
2.2 Température [TI]
Unités
L’unité SI de la température usuelle est le degré Celsius – symbole
°C.
Le 0 de l’échelle Celsius correspond à la température de passage de
l’eau pure de l’état solide (la glace) à l’état liquide (l’eau).
Le 100 de l’échelle correspond à la température d’ébullition de l’eau
pure.
Ces mesures se font à la pression atmosphérique normale =
1 013 mbar. Un degré Celsius (°C) correspond à la fraction 1/100 de
l’écart entre 0 °C et 100 °C.
L’unité SI de la température thermodynamique est le Kelvin –
symbole K. Le 0 de l’échelle de température Kelvin correspond au
«zéro absolu» (plus froid est impossible!) c’est-à-dire à –273,15 °C.
Sur les deux échelles (celle de Kelvin et celle de Celsius), la distance
entre deux valeurs est la même.
� si la température augmente de 1 °C, elle augmente aussi de 1 K.
� 273,15 K = 0 °C
100 °C = 373,15 K
Manomètre de Bourdon
La température est une grandeur
physique décrivant l’état thermique d’un
corps.
17
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
2. GRANDEURS PHYSIQUES
2.3 Densité [TI]
Symbole: d
� La densité n’a pas d’unité.
Gaz naturel : d = 0,62 à 0,64
Air : d = 1
Propane : d = 1,56
Butane : d = 2,09
� Le gaz naturel est plus léger que l’air.
� Le butane et le propane sont plus lourds que l’air.
2.4 Débit volume [TI]
Unités
Unité SI: m³/s (mètre cube par seconde)
Unités dérivées:
l/h : litre par heure
m3/h : mètre cube par heure
� 1 m3/h = 1 000 l/h
Exemple: un compteur à membrane est un instrument de comptage
pour des volumes. On lit le nombre de litres de gaz qui passent par le
compteur en 1, 2, 5, 10 ou 60 minutes. Ensuite, pour obtenir le débit
en m³/h, on multiplie respectivement par 60, 30, 12, 6 ou 1 le chiff re
trouvé. La mesure est d’autant plus exacte que le temps d’observa-
tion est long.
Comment lit-on des volumes en litres sur un compteur à
cadran à rouleaux?
Le cadran à rouleaux d’un compteur à membrane et d’un compteur
à pistons rotatifs a, en fonction de son débit maximal, trois ou deux
chiff res après la virgule. Les chiff res à droite de la virgule sont en
rouge.
Sur un cadran à rouleaux avec trois chiff res après la virgule, le nombre
formé par ces trois chiff res est le nombre de litres.
Par ex.: au cadran à rouleaux 47126,023, on lit: 47 126 mètres cubes et
23 litres.
Pour un cadran à rouleaux avec deux chiff res après la virgule, on
obtient le nombre de litres en multipliant par 10 le nombre à droite
de la virgule.
La densité d’un gaz est le quotient de la
masse d’un certain volume de gaz par
celle du même volume d’air sec dans
d’égales conditions de pression et de
température – encore appelée “densité
relative”.
Le débit-volume est le volume de liquide
ou de gaz déplacé par unité de temps par
ex. lors d’un écoulement dans un tuyau.
Cadran à rouleaux avec 3 chiff res
après la virgule
18
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
2. GRANDEURS PHYSIQUES
Par ex.: au cadran à rouleaux 000000,79 on lit: zéro mètre cube et 790
litres. Pour obtenir une lecture plus précise, on doit faire une évalua-
tion du nombre de litres à l’aide des graduations existantes entre
deux chiff res consécutifs (dans notre cas, la troisième graduation sur
les 5 entre les chiff res 9 et 0), à 796 litres.
2.5 Relation entre la pression, la température et
le volume [TI]
Les matières peuvent se trouver en 3 «états» ou «phases». Les trois
«états» les mieux connus pour l’eau sont: «solide» (glace), «liquide»
(eau) et «gazeux» (vapeur d’eau).
� Une matière peut se transformer d’une phase à l’autre par l’ajout
ou le retrait de chaleur (à pression constante). Par exemple, l’eau
«bout» (en ajoutant de la chaleur) et se transforme de la phase
liquide à la phase gazeuse ou phase vapeur (vapeur d’eau). La vapeur
d’eau condensera en eau (refroidir = extraction de chaleur).
D’une manière analogue, dans une bouteille de gaz, le propane et le
butane se transforment de l’état liquide à l’état gazeux et vice versa.
� Par ailleurs la transformation de phase peut aussi être réalisée par
augmentation de pression (comprimer le gaz) ou par diminution de
pression (le gaz est détendu) – à température constante.
Pour rappel: à la pression atmosphérique, le gaz naturel devient
liquide à une température de –162 °C (température du gaz liquide
dans un méthanier).
Mètre cube «normal»
Le gaz naturel est, comme tous les gaz, fortement compressible, et
ceci à l’inverse des liquides et des matières solides qui sont à peine
compressibles.
Le gaz naturel est stocké et distribué à des pressions très diff érentes
– de 20 mbar à 200 bar – (variation de 1 à 10 000). La quantité de
particules de gaz qui se trouvent dans 1 m³ augmentera donc très
fort dans le cas d’une telle augmentation de pression.
Étant donné que la quantité d’énergie est liée à la quantité des parti-
cules de gaz, il faut défi nir une convention concernant le volume de
ces particules. Afi n de comparer des volumes de gaz, il faut donc
établir une défi nition plus précise d’une quantité de 1 m³.
L’état d’une matière dépend de sa
pression et de sa température.
Quand on dit qu’une certaine quantité
de gaz prend un certain volume, il
faut toujours préciser la pression et la
température de ce gaz.
Convention
1 m³ normal – symbole 1 m³(n) - de gaz
naturel est un volume de 1 m³ de gaz
naturel dans les conditions normales
caractérisées par une pression absolue de
1 013 mbar et une température de 0 °C
(ou 273,15 K).
19
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
2. GRANDEURS PHYSIQUES
2.6 Point d’ébullition – tension de vapeur –
point de rosée [TI]
Quand on ajoute, à une pression constante, de l’énergie à un liquide,
la température de ce dernier augmente et le liquide passe à l’état
gazeux ou en phase vapeur.
Au moment où la température augmente jusqu’à un certain degré
(point d’ébullition), toute l’énergie ajoutée sera utilisée pour l’évapo-
ration du liquide – le liquide «bout». L’eau atteint le point d’ébullition
à la pression atmosphérique (1 013 mbar) à une température de
100 °C.
Lors de la combustion du gaz naturel, de l’eau apparaît (2). Étant
donné que cette eau se forme à une température très supérieure au
point d’ébullition de l’eau, elle sera transformée immédiatement en
vapeur.
La pression de la vapeur d’eau dans les produits de combustion – la
tension de vapeur – varie en fonction de la température de la vapeur
d’eau. A une température déterminée, cette pression atteint une
valeur maximale: la tension de vapeur maximum ou le point de
saturation. La vapeur d’eau se condense alors et passe de la phase
gazeuse à la phase liquide.
Ce niveau de température est appelé le point de rosée.
(2) Pour plus d’informations, voir le module 7 volume 2 Installations au gaz:
combustion et appareils.
21
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI
Le gaz naturel n’est pas toxique.
Le gaz naturel est plus léger que l’air.
Le gaz naturel est inodore et incolore.
Le gaz naturel est infl ammable et explosif.
3.1 Composition du gaz naturel
Les gaz qui sont commercialisés comme combustibles sont compo-
sés généralement de plusieurs éléments gazeux. Un gaz pur à 100 %,
par ex. le méthane, est rarement utilisé comme combustible.
On peut déterminer la concentration en volume de chacun des
éléments d’un gaz composé.
Le tableau 1 donne la composition et les concentrations volumé-
triques (valeurs moyennes) des diff érents gaz naturels distribués en
Belgique.
Remarquons que:
le composant principal de tous les gaz naturels est le méthane –
(CH4).
les 6 premiers composants du tableau 1 sont des hydrocarbures
– gaz combustibles qui fournissent l’énergie et qui sont formés
d’éléments chimiques: le carbone et l’hydrogène.
le «Slochteren enrichi» comporte 87,743 % d’hydrocarbures, les
autres gaz naturels entre 95,02 % et 99,17 %.
le pourcentage d’azote (N2) pour le gaz de Slochteren est
considérablement supérieur à celui des autres gaz naturels. Par
conséquent, ce gaz contient moins de gaz combustibles et donc
moins d’énergie.
le gaz naturel de Slochteren est classé comme «gaz L» (L = Low
= à bas pouvoir calorifi que) parfois nommé «gaz pauvre». Les
gaz naturels de la Mer du Nord et d’Algérie/Qatar sont classés
comme «gaz H» (H = High = à haut pouvoir calorifi que), parfois
nommés «gaz riches».
Atome C
Atome H
Un atome de CH4
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI
22
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI
Tableau 1 – Composition volumétrique moyenne (valeurs moyennes de 2008)
Composantsdu gaz
Slochteren enrichi (Poppel)%
Mer du Nord (‘s Graven-voeren)%
Qatar (Zeebrugge)
%
Mer du Nord Stattoil (Zeebrugge)%
Gaz labo G20 (*) Méthane pur%
Gaz labo G25 (*)
%
Méthane
(CH4)
82,996 87,743 92,960 89,398 100 86
Ethane
(C2H6)
3,624 5,632 5,689 5,358 - -
Propane
(C3H8)
0,633 1,173 0,417 1,198 - -
Butane
(C4H10)
(ISO et normal)
0,209 0,332 0,097 0,359 - -
Penthane
(C5H12)
(ISO et normal)
0,051 0,075 0,006 0,079 - -
Hydrocarbures
lourds (C5+)
0,045 0,061 - 0,052 - -
Dioxyde de carbone
(CO2)
1,419 1,751 - 1,334 - -
Monoxyde de carbone
(CO)
- - - - - -
Hydrogène
(H2)
- - - - - -
Oxygène (O2) - - 0,001 - - -
Azote (N2) 10,985 3,213 0,829 2,203 - 14
Hélium (He) 0,039 0,020 - 0,019 - -
(*) Les gaz G 20 et G 25 sont des gaz de référence qui sont utilisés pour les essais de combustion des appareils d’utilisation. Ils permettent d’utiliser le même gaz
dans tous les laboratoires et d’obtenir ainsi des résultats comparables.
3.2 Le gaz naturel n’est pas toxique
Le gaz naturel ne comprend pas d’éléments toxiques.Ne pas confondre avec:
asphyxie par manque d’air;
intoxication au CO (monoxyde
de carbone) qui peut survenir à la
suite de la combustion incomplète,
du manque d’air primaire ou de
l’encrassement du brûleur.
23
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI
3.3 Le gaz naturel est plus léger que l’air
Du point de vue de la «sécurité lors de l’exécution de travaux», on
peut donc poser que:
dans un espace non ventilé, le gaz naturel qui s’échappe
s’accumule toujours dans la partie la plus haute du local;
pour évacuer le gaz naturel du local, il suffi t de mettre ce local en
contact direct avec l’air libre par des orifi ces situés le plus haut
possible � aération.
Attention
Le butane et le propane sont plus lourds que l’air � il faut donc
prendre d’autres mesures de sécurité.
3.4 Le gaz naturel est inodore et incolore
Mais
Le gaz naturel est rendu perceptible pour les utilisateurs par addition
d’un odorant (= odorisation).
Si du gaz naturel risque de s’échapper
pendant des travaux dans un local non
ventilé, on prendra toutes les dispositions
pour assurer une bonne aération
permanente avant d’entamer les travaux.
10% à 0%
en secondes
minutes
heures
10 m3 10 m3
1 m3 gaz naturel 1 m3 butane/propane
Évacuation par l’ouverture
d’aération supérieure naturelle.
Pas d’évacuation par l’ouverture
d’aération supérieure naturelle.
Aspiration par le point
le plus bas nécessaire.
Comparaison de l’évacuation de gaz naturel
et de butane/propane d’un espace
24
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI
THT = tétrahydrothiophène
Scentinel E (mélange de mercaptans)
Tous les clients sur le réseau de distribution reçoivent du gaz naturel
odorisé. La plupart des clients raccordées directement sur le réseau
de transport de Fluxys reçoivent du gaz naturel non-odorisé.
3.5 Le gaz naturel est infl ammable et explosif
3.5.1 Le gaz naturel est infl ammable
en présence d’oxygène (dans l’air);
en augmentant l’énergie.
3.5.2 Le gaz naturel est explosif
Le gaz naturel se mélange à l’air � formation d’un mélange
infl ammable
Accumulation du mélange gaz/air dans un local fermé
Allumage sur un point � propagation rapide du feu dans toutes
les directions
Augmentation subite de la chaleur dans le local fermé
Très grande augmentation de la pression
Explosion.
Odorisation du gaz naturel
0%gaz
5% 15%
100%gaz
Mélangetrop pauvre
Mélangetrop riche
Mélangeinflammable
Seuil du taux de perception du gaz naturel:à partir de 1% de gaz dans l’air.
Triangle de feu à trois conditions
CH4 + 2O
2 CO
2 + 2H
2O + chaleur
CH4
t°
énergie d’activation
oxygène
Explosion = une combustion très rapide
25
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI
3.6 Symboles, unités et abréviations
3.6.1 Symboles chimiques
C : carbone
CO : monoxyde de carbone
CO2 : dioxyde de carbone
CH4 : méthane (gaz naturel)
H2 : hydrogène
O2 : oxygène
H2O : eau (vapeur d’eau)
N2 : azote
NOx : oxydes d’azote
3.6.2 Unités
m : unité de longueur;
m2 : unité de surface;
m3 : unité de volume; 1 m3 = 1 000 dm3 = 1 000 litre;
1 m3(n) : 1 m3
(n) = 1 m³ à 0 °C et 1 013 mbar (1 atmosphère);
K : Kelvin = unité de température; 0 °C = 273,15 K;
J : Joule; unité d’énergie;
multiple: 1 MJ = 1 000 kJ = 1 000 000 J;
W : Watt = unité de puissance; 1 W = 1 J/s;
1 kW = 1 000 W;
kWh : kilowattheure = unité d’énergie; 1 kWh = 3,6 MJ;
1 MJ = 0,2778 kWh.
3.6.3 Abréviations / symboles
d : densité (d’un gaz); nombre sans dimension
S : surface
DN : diamètre nominal (toujours en mm)
Gaz L : Gaz «Low» à bas pouvoir calorifi que,
par ex. le gaz de Slochteren
Déroulement d’une explosion
Allumage mélange gaz/air
Augmentation subite de la chaleur
Augmentation de la pression
Explosion
26
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI
Gaz H : Gaz «High» à haut pouvoir calorifi que,
par ex. le gaz de la Mer du Nord et du Qatar
HS : pouvoir calorifi que supérieur (s de supérieur)
Hi : pouvoir calorifi que inférieur (i de inférieur)
RHT : Résistance à Haute Température
(650 °C pour le gaz naturel)
GPL : Gaz de Pétrole Liquéfi é; le propane et le butane
commercial ou LPG (Liquefi ed Petroleum Gas)
LEL : Low Explosion Limit
= limite inférieure d’infl ammabilité
MOP : Maximum Operating Pressure
= pression maximale de service
VMC : Ventilation Mécanique Contrôlée
3.7 Résumé
Dans les applications techniques gaz, l’unité la plus souvent
utilisée pour désigner la pression est le bar, le mbar en étant
l’unité dérivée.
La pression du gaz à l’entrée d’un appareil d’utilisation
(surpression) est mesurée à l’aide d’un manomètre lors du débit
maximal de l’appareil.
La comparaison des diff érents gaz en ce qui concerne leurs
caractéristiques énergétiques doit toujours s’eff ectuer sous les
mêmes conditions de référence – le plus souvent à une pression
de 1 013 mbar et à une température de 0 °C.
Le principal composant du gaz naturel est le méthane. Il n’est pas
toxique, est plus léger que l’air et est infl ammable/explosif.
Sécurité: lors de l’accumulation d’un mélange de gaz/air dans
un local fermé, la combustion se fait de façon incontrôlable. Une
forte chaleur, qui ne peut se libérer de ce local fermé, survient
rapidement � explosion.
27
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION
INTÉRIEURE
4.1 Normes [MTI]
Les normes NBN D51-003 et NBN D51-004 pour les installations inté-
rieures fi xent une série d’impositions relatives aux tuyauteries. Elles
décrivent les matériaux autorisés et leur mode de raccordement et
d’installation.
Quelques défi nitions préliminaires apporteront plus de clarté.
Installations intérieures neuves ou parties neuves
d’installations intérieures
On considère comme partie neuve d’une installation intérieure
entre autres une nouvelle canalisation placée pour alimenter un
appareil supplémentaire, une partie de la canalisation remplacée
parce qu’elle se trouve en mauvais état, l’adaptation de la
canalisation lorsqu’on déplace un appareil dans un autre local, etc.
L’adaptation éventuelle à la canalisation lorsqu’on remplace
l’appareil existant par un appareil neuf n’est pas considérée
comme une partie neuve d’installation. Ceci n’empêche pas
que les matériaux, les assemblages et les accessoires utilisés
(par exemple le robinet d’arrêt de gaz) doivent répondre aux
exigences de la NBN D51-003.
Installation intérieure
La tuyauterie et ses accessoires (tuyaux, accessoires et raccords)
en aval du compteur.
NOTE: une partie de l’installation intérieure peut être une canalisation
enterrée à l’extérieur d’un bâtiment ou une tuyauterie apparente, fi xée
contre un mur extérieur.
Pression maximale de service
(MOP – Maximum Operating Pressure)
La pression maximale dans une installation intérieure dans
les conditions normales d’exploitation. Conditions normales
d’exploitation signifi e qu’il n’y a ni interruption ni perturbation du
débit de gaz.
MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION
28
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
4.2 Matériaux et modes d’assemblage [MTI]
4.2.1 Généralités
Avant assemblage des tubes, leur propreté intérieure et l’absence de
bavures doivent être vérifi ées.
L’assemblage de pièces en cuivre (ou laiton ou bronze) et de pièces
en acier crée un couple galvanique en cas de contact avec de l’hu-
midité (par ex. par le mur ou le sol). Un très faible courant électrique
apparaît, provoquant ainsi la corrosion de l’acier.
Les précautions sont prises pour éviter ces eff ets nuisibles, par ex.
en isolant ces assemblages avec des bandes de protection ou des
manchons thermorétractables pour empêcher des contacts avec
l’humidité (voir pages suivantes + NBN D51-003 § 4.5.1.1).
4.2.2 Conditions de sécurité
[NBN D51-003 § 4.2]
L’ensemble des éléments de l’installation intérieure (les tuyauteries,
les accessoires et les assemblages, robinet d’arrêt compris) doit:
présenter une résistance mécanique et chimique suffi sante et
adaptée aux sollicitations auxquelles ils peuvent être soumis
en fonctionnement normal, notamment de par leur mode
d’assemblage;
à l’intérieur d’un bâtiment, être résistant à haute température
(type RHT).
Placement – Remplacement
Par placement, on entend l’installation d’un nouvel appareil dans
une nouvelle installation intérieure.
De plus il est possible de placer un appareil supplémentaire ou
de remplacer un appareil existant par un nouvel appareil, de
même sorte ou non. Pour ces cas, la norme NBN D51-003 reprend
également des prescriptions.
Résistance à haute température – type RHT
Aptitude que possède un accessoire, un appareillage ou un
assemblage à conserver son étanchéité, lorsqu’il est soumis
selon la norme NBN EN 1775 (Annexe A, Clause B) à un
programme thermique.
Conditions RHT: température = 650 °C, pendant 30 min
� fuite < 150 l/h
29
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Aussi longtemps que la température pendant l’incendie est
≤ 650 °C:
Dès que la température pendant l’incendie devient > 650 °C:
Pour les tuyauteries, les raccords, les robinets, les compteurs de gaz,
etc., cette exigence ne pose pas de problèmes. Ils sont tous dispo-
nibles en version RHT dans le commerce (cf. NBN S 21-207 § 3.1.4 pour
des solutions équivalentes).
D’autres appareils, tels que les vannes magnétiques, par exemple, ne
sont pas toujours disponibles en exécution RHT.
Pour ces éléments, il y a lieu d’adopter une des solutions suivantes:
Le matériel est placé dans une armoire dont le volume ne
dépasse pas 0,2 m³ et dont les parois ont un degré de résistance
au feu(3) EI(4) d’au moins 30 minutes (matériel EI 30).
Le matériel est placé dans un espace présentant un degré de
résistance au feu accru, c.-à-d. des parois El 120 (minimum
2 heures) et des portes El60 (minimum 1 heure). Les locaux
conformes aux normes NBN D 51-001 (locaux pour postes
de détente) ou NBN B 61-001 (chauff erie pour chaudières de
chauff age central ≥ 70 kW) répondent à cette exigence.
(3) Voir aussi le module 7, chapitre 2: Appareils au gaz naturel: Combustion et installation.
(4) La désignation El remplace l’ancienne Rf qui indiquait la résistance au feu des structures,
des parois et des portes. Elle représente:
la classe E = étanchéité d’un élément structurel formant compartiment par rapport au feu;
la classe I = isolation thermique – elle vient toujours compléter la classe E dont elle est
indissociable.
� fuite de gaz limitée, pas d’accumulation de gaz
� risque réduit d’explosion.
� fuite de gaz plus importante possible
� mais pourtant allumage direct
� risque limité d’explosion.
� NE PAS utiliser de tuyauteries en PE, PEX ou multicouches
(multi-layer – par ex. Alu-PEX) pour la partie de
l’installation intérieure dans un bâtiment.
� Tuyauteries en plomb dans une installation intérieure:
à remplacer.
� Pas de soudure à l’étain.
� Ne pas utiliser de robinets d’eau uniquement les
robinets gaz agréés RHT.
Essai RHT sur un article
qui ne satisfait pas aux exigences
30
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
L’accessoire qui n’est pas RHT est protégé par un clapet de
sécurité thermique du type RHT placé immédiatement en amont
de l’accessoire qui n’est pas RHT. Il y a lieu de tenir compte du
fait que la plupart des clapets de sécurité thermique ont une
perte de charge importante. De ce fait, cette solution n’est pas
toujours applicable dans des installations à basse pression (20 ou
25 mbar);
RemarqueLes clapets de sécurité thermique et les clapets de sécurité de surdébit
(intégrés ou non dans un robinet de sectionnement) et les raccords
rapides (en combinaison ou non avec un fl exible métallique RHT)
doivent répondre à une norme européenne. Comme cité ci-dessus,
ils doivent aussi être résistants à haute température (être du type RHT)
s’ils sont utilisés à l’intérieur d’un bâtiment.
La perte de charge maximale admise est celle des robinets d’arrêt de
la norme NBN EN 331 de même diamètre nominal.
La plupart de ces matériaux commercialisés actuellement ne
répondent pas à cette exigence dans une installation de 20 mbar ou
25 mbar, à cause d’une perte de charge interne trop importante.
L’accessoire qui n’est pas RHT est placé en-dehors du bâtiment.
Une solution alternative consiste à placer une vanne magnétique
en aval du robinet d’arrêt de l’appareil. La vanne ne fait alors plus
partie de l’installation intérieure mais de l’appareil d’utilisation.
Dans ce cas, c’est la norme NBN EN 746 «Equipements thermiques industriels – Prescriptions de sécurité» qui s’applique. Cette
norme stipule les prescriptions relatives à une ligne gaz. Selon
cette norme, les éléments d’une ligne gaz doivent être agréés CE
mais ne doivent pas être de type RHT.
S’il s’agit d’un élément porteur du bâtiment, on utilise la classe R qui
indique la résistance ou la stabilité au feu. L’indication de la classe est
suivie d’un nombre qui exprime la durée de la propriété en question.
Le nombre de minutes est identique pour toutes les classes après
lesquelles ce nombre fi gure.
Exemple: EI 30 = classe E et I pendant 30 minutes.
4.2.3 Acier
[NBN D51-003 § 4.1.2]
Les tubes en acier répondent aux prescriptions des normes NBN A 25-103,
NBN A 25-104 ou NBN EN 10208-1.
Les tubes galvanisés répondant à la norme spécifi que NBN EN
10240 sont autorisés, la galvanisation ne constituant qu’un mode de
protection contre la corrosion du tube. Les tubes galvanisés doivent
évidemment répondre aux caractéristiques des normes pour les
tubes en acier citées ci-dessus.
31
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Les exigences dépendent des modes d’assemblage pour les tubes
en acier.
Les assemblages suivants répondent à cette exigence:
assemblage fi leté avec étanchéité dans le fi let;
assemblage par raccord trois pièces à joint métal sur métal;
assemblage par brides;
soudage.
Assemblage fi leté avec étanchéité dans le fi let
Seuls des tubes fi letables épais de la série nommée «forte» ou
«moyenne» peuvent être assemblés par ce type de raccordement.
Les assemblages fi letés avec étanchéité dans le fi let sont normalisés
et doivent être conformes à la norme NBN EN 10226-1.
Les raccords en fonte malléable sont du type renforcé (à bourrelet) et
répondent aux prescriptions de la norme NBN EN 10242.
Le fi letage extérieur est conique et le fi letage intérieur est cylindrique.
L’étanchéité de cet assemblage fi leté est réalisée grâce au contact
métal-métal du fi let intérieur cylindrique et du fi let extérieur
conique.
Filetage cylindrique extérieur et intérieur: interdit
Filetage conique extérieur et intérieur: interdit
Filetage extérieur conique trop court: interdit
Exigence générale: l’étanchéité doit être
assurée par un contact métal sur métal.
Assemblages fi letés
Raccord renforcé à bourrelet
Raccord renforcé à bourreletDétail
Filetage cylindrique trop court
INTERDIT
Filetage cylindrique - cylindrique
INTERDIT
Filetage conique - conique
INTERDIT
32
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Étanchéité du fi letage: elle est obtenue par l’utilisation d’un produit
d’étanchéité qui compense les irrégularités du fi letage.
Ce produit d’étanchéité répond à une des normes suivantes:
composition d’étanchéité anaérobe (matériaux d’étanchéité qui
durcissent au contact de l’oxygène): NBN EN 751-1 (par ex.
Loctite);
composition d’étanchéité non durcissante: NBN EN 751-2 en
combinaison éventuelle avec de la laine d’acrylique (par ex.
Kolmat);
bandes en PTFE non fritté de la classe GRp:
NBN EN 751-3 (par ex. bandes de Tefl on d’une épaisseur minimale
de 0,1 mm).
L’emploi de fi lasse hygroscopique, par exemple le chanvre naturel, est
interdit.
Assemblage par raccord trois pièces à joint métal sur métal
Pour les raccords trois pièces métalliques, dits “raccords Union”,
l’étanchéité est assurée par un contact métal sur métal constitué
par des surfaces coniques ou sphéroconiques, comme dans la fi gure
ci-dessous. Une étanchéité supplémentaire peut être réalisée par un
joint torique placé dans un logement fermé après serrage.
Produits d’étanchéité
33
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Les raccords trois pièces en fonte malléable répondent aux spécifi -
cations de la norme NBN EN 10242).
Assemblage par brides
Le matériau des joints d’étanchéité est choisi en fonction de l’empla-
cement de la bride.
A l’intérieur des bâtiments, l’assemblage par brides doit être du type
résistant à haute température (type RHT).
Assemblage par brides à des tuyaux en acier
Assemblages soudés de tubes et accessoires en acier.
Les tubes en acier sont de qualité soudable.
Les raccords et robinets en acier à souder sont de qualité
soudable, appropriée au procédé mis en œuvre et ayant des carac-
téristiques de soudabilité comparables à celles des tubes en acier.
Les tubes en acier galvanisé ne peuvent pas être assemblés par
soudage.
Le métal d’apport doit être approprié au matériau de base (en
particulier à celui des tubes, accessoires et robinets), au procédé de
Raccord trois pièces avec joint plat – interdit
Raccords trois pièces
Assemblage par brides à un tuyau en acier
34
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
soudage (cf. les normes de la série NBN F 31) et à la méthode de
soudage utilisée (notamment montante et descendante).
Procédés de soudage utilisés:
à l’arc;
au chalumeau;
soudure TIG.
Technique de soudage utilisée:
bout à bout
Les opérateurs doivent être formés pour réaliser des assemblages
soudés.
RemarqueUne formation supplémentaire est parfois nécessaire, en particulier pour
les opérateurs qui ne réalisent pas régulièrement de tels assemblages.
La formation doit être donnée par des instructeurs qui ont une ample
connaissance pratique et théorique des modes opératoires. Les instruc-
teurs doivent maîtriser les applications actuelles et nouvelles. Ils doivent
être capables d’analyser les raisons des défauts et d’organiser la formation
supplémentaire nécessaire qui en résulte.
La formation peut inclure une formation «on the job», sous la supervision
d’un opérateur expérimenté.
La formation, adaptée au mode d’assemblage, doit inclure au mini-
mum les sujets suivants:
les matériaux et les épaisseurs de paroi des tubes et des
accessoires;
le contrôle visuel des soudures;
des notions concernant les méthodes des essais destructifs et
non destructifs;
le choix, le traitement, le stockage et l’utilisation des tubes,
accessoires, métaux d’apport et gaz;
35
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
l’équipement approprié (appareillage de soudage, pinces et
outillage divers);
l’infl uence des conditions climatiques sur la qualité des soudures;
la préparation et la propreté des extrémités des tubes et des
accessoires;
la protection personnelle, la protection de tiers et de
l’environnement.
Il est souhaitable que la formation donne à l’opérateur:
la possibilité d’eff ectuer régulièrement des assemblages
conformément aux procédures correspondantes;
une connaissance des procédures de sécurité et de leur mise en
œuvre;
une appréciation de ce que peut entraîner l’exécution de joints
non satisfaisants.
Il convient de démontrer que la formation est adaptée au travail à
exécuter sur le terrain.
Il y a lieu, en particulier, de contrôler que la soudure ne se situe pas
«sur» la zone de raccordement mais qu’elle pénètre sur toute l’épais-
seur de la paroi du tuyau.
Le brasage des tubes en acier est interdit.
4.2.4 Cuivre
[NBN D51-003 § 4.1.2]
Les tubes en cuivre répondent aux prescriptions de la norme NBN EN
1057.
Qualités:
R220: les tubes à l’état recuit – ils sont disponibles en rouleau
pour certains diamètres;
R250: les tubes à l’état demi-écroui – ils sont disponibles en
longueurs droites;
R290: les tubes à l’état écroui – ils sont disponibles en longueurs
droites mais on ne les trouve presque pas en Belgique.
Pour le cuivre, le diamètre est conventionnellement le diamètre exté-
rieur réel des tubes, en millimètres.
La limite inférieure de l’épaisseur nominale de paroi des tubes en
cuivre selon le diamètre extérieur et le type d’assemblage utilisé est
donnée au tableau 2.
L’utilisation de tubes de diamètres extérieurs autres que ceux
mentionnés au tableau ci-dessous est interdite.
Les tubes sont marqués
Exemple: Cu – EN 1057 – R220 – 12���1,0.
36
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Tableau 2 – Limite inférieure de l’épaisseur nominale de paroi des tubes en cuivre selon le diamètre extérieur et le type d’assemblage [NBN D 51-003 § 4.1.2 – Tableau 2]
Diamètre extérieur (mm) Brasage fort Raccord à compression Raccord à sertissage
Limite inférieure de l’épaisseur nominale de paroi (mm)12 – 15 – 18 – 22 1 1 1
28 1 1 1,5
35 – 42 1 Interdit Interdit
54 1,2 Interdit Interdit
Les types d’assemblage utilisés pour les tubes en cuivre sont:
les raccords à compression
les raccords à sertissage
le brasage fort
Raccord à compression
[NBN D51-003 § 4.1.3 + § 4.5.1.2 + § 4.5.1.3.2]
Les raccords et accessoires à compression (raccords bicônes) sont
entièrement en cuivre ou en alliage de cuivre. La bague de sertissage
n’est pas fendue. Une liste des raccords agréés est disponible sur le
site web www.gaznaturel.be.
Ils ne sont admis que pour l’assemblage de tubes en cuivre et
jusqu’au diamètre extérieur DN 28 compris. La dimension nominale
de l’accessoire doit être identique à celle du tube sur lequel il est
utilisé.
La bague de sertissage doit posséder deux épaulements qui
empêchent un écrasement excessif du tube en cuivre et permettent
à cette bague de se centrer sur le tube en fi n de serrage.
L’écrou de serrage doit réaliser le soutien du tube en-dehors de la
bague de sertissage, sur une longueur utile au moins égale à 0,7 fois
le diamètre extérieur du tube.
Raccord à compression –
Modèle «LONG» pour le gaz
37
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Dans un assemblage par raccord à compression de tubes en cuivre
de qualité R 220 (recuit – disponibles en rouleau), il faut utiliser un
renfort interne tubulaire (dit «buselure»).
Raccord à sertissage
[NBN D51-003 § 4.1.3 + § 4.5.1.2 + § 4.5.1.3.3 + § 4.5.2.3]
En attendant la publication d’une norme européenne relative aux
raccords à sertissage, la spécifi cation de l’ARGB 2001/2 «Spécifi cation
des raccords à sertissage pour installations de gaz»(5) peut servir à
défi nir les qualités de ces raccords. On reconnaît les raccords à sertis-
sage agréés par l’ARGB au label de qualité AGB-BGV. Une liste de ces
raccords est disponible sur le site web www.gaznaturel.be.
Les raccords et accessoires à sertissage doivent comporter les
marquages suivants sur leur paroi extérieure:
Le nom du fabricant et/ou la marque déposée;La pression nominale en bar, précédée de l’indication PN, avec
une PN minimale de 0,2 bar;
le diamètre extérieur en millimètres du tube en cuivre sur lequel
le raccord doit être monté;
les indications suivantes, à la fois indélébiles et permanentes
(même après sertissage et essai RHT):
Les lettres «GT» (approprié au Gaz et ayant réussi l’essai
Thermique c.-à-d. du type RHT);
La barre de division «/» suivie de la pression (en bar) utilisée
lors de l’essai RHT.
(5) Cette reference n’est plus valable. Le site cerga.be conseille quelques marques de raccords
marqués AGB-BGV. IL existe une NBN EN 1057: Cuivre et alliages de cuivre – Tubes ronds
sans soudure en cuivre pour l’eau et le gaz dans les applications sanitaires et de chauff age =
EN 1057:2006
Raccord à compression – modèle «COURT»
pour l’eau – interdit pour le gaz
38
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Le marquage doit être indélébile et suffi samment lisibles pour
permettre un contrôle aisé après assemblage. Afi n d’éviter toute
confusion avec des raccords analogues (par ex. pour l’eau), un
raccord conçu pour le gaz doit comporter, sur les deux côtés, un rectangle de couleur jaune.
Lors de l’opération de sertissage, il ne peut y avoir écrasement exces-
sif du tube de cuivre.
Le sertissage doit néanmoins être suffi sant pour garantir la tenue
mécanique de l’assemblage, par ex. lorsqu’il est soumis aux sollici-
tations statiques qui peuvent s’exercer sur l’installation en utilisation
normale: fl exion, torsion, traction et vibrations.
L’opération de sertissage:
Cette opération doit assurer la déformation contrôlée et
permanente des éléments en cours de sertissage. L’état fi nal du
sertissage doit être conforme aux prescriptions du fabricant du
raccord à sertir.
N’utiliser les raccords à sertissage qu’avec les tuyaux (épaisseur
de paroi, dureté et diamètre extérieur) pour lesquels ils ont été
agréés; n’utiliser que les raccords à sertissage agréés pour le gaz
(pas ceux pour l’eau par ex.);
N’utiliser que les mâchoires et les machines de sertissage qui
sont recommandées par le fabricant du raccord de sertissage. La
garantie du fabricant n’est applicable que si l’installateur respecte
cette prescription.
Il est absolument indispensable de faire procéder à l’entretien
périodique de la machine et des mâchoires comme prescrit
par le fabricant. Une mâchoire usée donne une déformation
insuffi sante avec un risque de fuite. Un entretien insuffi sant
de la machine diminue la pression de sertissage, avec comme
conséquence une déformation insuffi sante du raccord et un
risque de fuite.
Raccord à sertissage
à gauche: joint torique noir/
raccord à sertissage pour l’eau
à droite: joint torique jaune ou gris/
raccord à sertissage pour le gaz
Machine de sertissage
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MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Limites d’utilisation:
Les raccords et accessoires doivent être utilisés conformément
aux instructions d’utilisation qui leur sont obligatoirement
jointes. On peut les utiliser uniquement pour assembler des
tubes en cuivre conformes à la norme NBN EN 1057, avec une
épaisseur de paroi tel qu’indiqué au tableau 2 et un diamètre
extérieur inférieur ou égal à DN 28. La dimension nominale de
l’accessoire est identique à celle du tube sur lequel il est utilisé.
Le raccordement entre un tube en acier et un tube en cuivre est
interdit à l’aide d’un raccord comprenant ce mode d’assemblage.
Cette méthode peut uniquement être appliqué lorsque la
pression de service est inférieure ou égale à 100 mbar.
Assemblages brasés de tubes et accessoires en cuivre ou
alliage de cuivre
Les assemblages brasés de tubes en cuivre (aussi bien les tubes
recuits que demi-écrouis et écrouis) en amont du robinet d’arrêt de
l’appareil d’utilisation sont réalisés par brasage fort.
Brasage fort
Brasage à l’aide d’un métal d’apport dont la température de fusion
est supérieure à 450 °C.
Seuls les accessoires préformés à braser par capillarité répondant à
la norme NBN EN 1254-1 ou à la norme NBN EN 1254-4 peuvent être
utilisés.
L’opérateur doit avoir des connaissances suffi santes concernant le
matériel et la technique de brasage fort utilisés (cf. la formation des
soudeurs).
Il y a lieu de contrôler minutieusement que la brasure forte a été réali-
sée sur toute la circonférence du tube. On contrôlera en particulier la
partie du tube qui se trouve contre le mur.
4.2.5 Polyéthylène (PE)
[NBN D51-004 § 5.3 + addendum 1]
Interdit dans les installations intérieures – le PE n’est pas RHT.
Les tubes et accessoires en PE ne sont autorisés que dans les
parties enterrées de l’installation intérieure et jusqu’à une pres-
sion de service de 5 bar (par ex. entre le compteur placé à l’aligne-
ment de la propriété dans une armoire compteur et la traversée de
façade du bâtiment).
Seuls les tubes et accessoires en PE type «gaz naturel» peuvent être
utilisés. Les tubes sont conformes à la norme NBN EN 1555-2, avec
marquage en jaune avec, entre autres, le mot «GAS»/»GAZ».
Le branchement sans raccord sur un tuyau
en cuivre et l’élargement de tels tuyaux, en
préparation du brasage fort, sont interdits
40
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Assemblages autorisés:
électrosoudage;
soudage bout à bout;
assemblage mécanique résistant à la traction.
Électrosoudage
Les manchons électriques doivent répondre aux prescriptions de la norme
NBN EN 1555-3.
Cette technique peut être réalisée:
pour tous les diamètres extérieurs nominaux entre DN20 et
DN200;
par un soudeur agréé, ayant suivi une formation de la norme
NBN T 42-011 et en possession d’un passeport d’électrosoudage
valable;
avec une machine à souder appropriée qui répond aux exigences
de l’ARGB – une liste des machines à souder agréés est disponible
sur le site web www.gaznaturel.be.
Soudage bout à bout
Cette technique peut être réalisée:
pour les diamètres extérieurs nominaux à partir de DN110;
par un soudeur qualifi é, ayant reçu une formation suivant la
norme NBN T 42-011 et en possession d’un passeport valable de
soudage bout à bout;
à l’aide d’une machine à souder appropriée qui répond aux
exigences de l’ARGB – une liste des machines à souder bout à
bout agréés est disponible sur le site web www.gaznaturel.be.
Électrosoudage: machine à souder +
électrosoudage d’une selle de dérivation
41
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Assemblages mécaniques résistants à la traction
“Résistant à la traction”: lorsqu’on soumet à une force de traction
croissante le raccordement entre le tube en PE et un accessoire
métallique (en acier ou en cuivre) ou entre deux tubes en PE, ce
raccordement ne présente pas de manque d’étanchéité avant
que n’apparaisse un rétrécissement dans le tube en PE.
Assemblage mécanique résistant
à la traction acier-PE
Exécution d’un soudage bout à bout
42
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Les assemblages mécaniques résistants à la traction doivent
répondre aux normes ISO 10383-1 ou ISO 10383-3.
Prévoir toujours un support interne adapté à l’épaisseur de la
paroi et au diamètre interne du tube en PE.
Il est recommandé d’utiliser des raccords de transition prémontés
chez le fabricant.
4.2.6 Robinetterie
[NBN D51-003 § 4.1.4 + § 4.2 + § 4.4.1 + § 4.4.3 + § 6.4 + § 6.5]
Les robinets d’arrêt et de sectionnement répondent aux prescriptions
de la norme NBN EN 331 et les robinets placés à l’intérieur d’un
bâtiment sont de type RHT.
Le label de qualité AGB-BGV prouve que le robinet satisfait aux condi-
tions susdites.
En plus des robinets portant le label AGB-BGV, il en existe d’autres
qui sont appropriés pour les applications gaz naturel. Ces robinets
doivent être conformes à la norme NBN EN 331, avoir la bonne
classe de pression et être de type RHT lorsqu’ils sont utilisés dans un
bâtiment.
L’indication de la norme concernée et le signe RHT («TG» –
Température gaz – ou «HTB» – Höhe Temperatür Bestendigkeit)
fi gurent sur le robinet ou sur une attestation jointe.
Ils sont de type «quart de tour» et leur organe de manœuvre indique
sans équivoque s’ils sont ouverts ou fermés.
L’emploi de clefs amovibles est interdit.
Assemblage résistant à la traction PE-acier,
prémonté chez le fabricant
Robinet d’arrêt
= Robinet de l’installation situé
directement en amont d’un appareil
d’utilisation.
Robinet de sectionnement
= Robinet permettant d’isoler une partie
de l’installation intérieure.
Robinet de sectionnement
43
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
4.3 Mise en œuvre des tuyauteries – Généralités
[NBN D51-003 § 4.4.1]
4.3.1 Raccords et tés [MTI]
Il y a lieu de prévoir un nombre suffi sant de raccords de
nettoyage, en particulier aux points bas des tuyauteries verticales.
Il y a lieu de prévoir également quelques tés bouchonnés dans
l’installation en vue d’éventuelles extensions ou de futurs
raccordements d’appareils.
En vue de réaliser l’essai d’étanchéité, il y a lieu de prévoir un té
obturé au moyen d’un bouchon, en aval et à proximité
du compteur;
de la jonction de la partie neuve à la partie existante d’une
installation.
4.3.2 Robinets de sectionnement [MTI]
Il y a lieu de placer un robinet de sectionnement:
au départ d’une extension de l’installation intérieure;
dans chaque bâtiment et chaque unité d’occupation (par ex.
appartement, bureau), dès l’entrée de la tuyauterie dans ce
bâtiment ou unité d’occupation.
CHAQUE tuyauterie ou robinet en attente
de raccordement d’un appareil est effica-
cement obturé au moyen d’un bouchon
ou d’un bonnet métallique, même si le
robinet du compteur est scellé en posi-
tion fermée.
Robinet de sectionnement
à l’entrée du bâtiment avec un compteur
en armoire à l’extérieur
armoire compteurinstallation
intérieure
bâtiment
robinet de
sectionnement
té bouchonné obturé
au moyen d’un bouchon
ou d’un bonnet
44
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
4.3.3 Colliers [MTI]
Lorsque les tubes sont fi xés au mur au moyen de colliers, ceux-ci
sont appropriés au diamètre extérieur et au poids des tubes.
Il y a lieu de placer un collier à proximité immédiate de chaque
robinet, changement de direction ou té. La distance entre deux
colliers ne peut excéder 1,20 m pour les tubes en cuivre et 2 m
pour les tubes en acier.
La canalisation doit être isolée électriquement de ses éléments
de fi xation si ceux-ci sont constitués d’un métal diff érent.
4.3.4 Protection extérieure des tuyauteries [MI]
Généralités
[NBN D51-003 § 4.11.1]
Cette protection doit présenter les propriétés suivantes:
ne pas avoir d’eff et nuisible sur les matériaux qui sont en contact
avec elle;
résister au milieu dans lequel elle est utilisée ainsi qu’à l’eff et
éventuel des matériaux avec lesquels elle est en contact.
Ne peuvent être encastrées ou posées sous chape que les tuyauteries
protégées par un revêtement synthétique.
Ce revêtement doit adhérer au métal, être exempt de pores, être
durable et compatible avec les matériaux au contact desquels il se
trouve.
Il est:
soit réalisé en usine;
soit appliqué lors de la pose de la tuyauterie (placement de
bandes de protection). Les bandes de protection sont conformes
à la norme NBN EN 12068 et leur niveau de protection est de
classe A30 ou supérieur. A30 signifi e, conformément à la norme
NBN EN 12068, qu’il s’agit d’une bande de protection à faible
résistance mécanique utilisable jusqu’à une température de
30 °C.
Collier isolé électriquement pour
des tubes constitués de métaux diff érents
Les tuyauteries sont réalisées en
matériaux résistant à la corrosion ou sont
protégées contre celle-ci.
45
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
Si le revêtement réalisé en usine est endommagé ou enlevé, il doit
être réparé.
Avant d’appliquer le revêtement conformément aux instructions du
fabricant, la tuyauterie doit être nettoyée de manière à éliminer toute
trace d’humidité et de corps étrangers pouvant nuire à l’adhérence
ou aux propriétés du revêtement.
Revêtement en matière synthétique
[NBN D51-003 § 4.11.2]
Les tuyauteries en acier dans le bâtiment et dans un endroit sec
sont protégées simplement au moyen d’une peinture antirouille.
Les tuyauteries en acier galvanisé, installées dans une ambiance
où une condensation importante est à prévoir, sont protégées contre
la corrosion par un revêtement en matière synthétique comme décrit
ci-après.
Pour le «revêtement en matière synthétique»:
de tuyauteries encastrées dans une paroi ou une chape,
de tuyauteries posées dans des endroits humides,
pour le raccordement de tuyauteries en cuivre et en acier;
de tuyauteries enterrées.
Il peut notamment être fait usage du
système «butyl»: la première couche est constituée d’un primer
butyl, la deuxième d’une bande butyl appliquée avec un
recouvrement de 50 % et la troisième d’une bande de protection
mécanique en PE ou en PVC, également avec un recouvrement
de 50 %;
Bandes de protection: système «butyl»
46
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
système «bandes grasses»: la première couche de bande grasse
est appliquée avec un recouvrement de 50 % et la deuxième
couche est une bande de protection mécanique en PE ou en PVC
appliquée avec un recouvrement de 50 %;
système «thermo-rétractable»: un manchon thermo-
rétractable est appliqué à l’aide d’un canon à air chaud ou d’un
brûleur «roofi ng».
Protection des tuyauteries en cuivre
[NBN D51-003 § 4.11.3]
Les tuyauteries en cuivre encastrées ou posées sous chape sont
protégées comme décrit précédemment.
Fourreau
[NBN D51-003 § 4.11.4]
A chaque traversée d’une paroi (horizontale ou verticale), le passage
du tuyau est protégé par un fourreau en métal ou en matière
plastique.
A la partie supérieure de la traversée d’un plancher exposé à l’humi-
dité (eau de nettoyage), le fourreau présente une saillie d’au moins 5
cm au-dessus du plancher.
Bandes de protection:
application de bandes grasses
Bandes de protection:
application d’un manchon
“thermo-rétractable”
47
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
L’espace annulaire entre le tuyau et le fourreau est rempli d’un maté-
riau non corrosif suffi samment plastique pour assurer l’étanchéité
(par ex. une pâte).
Les ouvertures pratiquées dans les murs extérieurs sous le niveau du
sol en vue du passage des tuyauteries sont bouchées avec un maté-
riau non corrosif suffi samment plastique pour assurer l’étanchéité au
gaz (par ex. pâte silicone, mousse PUR).
4.3.5 Continuité électrique [TI]
[NBN D51-003 § 4.3.4 + RGIE]
La continuité électrique de l’installation intérieure métallique doit
être assurée. Les tuyauteries doivent être reliées à la liaison équipo-
tentielle du bâtiment, à l’exclusion de celles qui sont protégées ou
isolées électriquement.
Identifi cation des tuyauteries [MI]
[NBN D51-003 § 4.10]
Lorsqu’il y a risque de confusion, soit entre tuyauteries, soit sur la
nature du fl uide véhiculé, les tuyauteries de gaz sont identifi ées par
un marquage de couleur jaune.
L’identifi cation en couleur jaune peut être réalisée par:
la couleur jaune de l’enrobage en matière synthétique réalisé en
usine;
la mise en peinture jaune sur la canalisation;
des bandes autocollantes jaunes à distance régulière (par ex.
tous les 2 m) et à tous les passages de paroi ou de plancher.
Les tuyauteries ne peuvent jamais servir
de prise de terre pour une installation ou
un appareil électrique.
Liaison équipotentielle
49
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
5.1 Placement des tuyauteries gaz dans
un bâtiment [MI]
5.1.1 Parcours et accessibilité des tuyauteries
[NBN D51-003 § 4.3]
Généralités
Le tracé des tuyauteries suit des lignes droites – horizontales, verti-
cales ou selon les arêtes des parois de l’espace où elles sont placées
– avec le moins de changements de direction possible.
Pour les changements de direction, les courbes sont préférées aux coudes.
Le nombre de raccords et de soudures doit être réduit au minimum.
5.1.2 Confi gurations
Confi guration 1:
tuyauteries apparentes
Les tuyauteries horizontales apparentes sont au moins à 5 cm
au-dessus du niveau fi ni des planchers.
Confi guration 2:
tuyauteries dans une gaine technique sans risque spécifi que
Dans une construction, la gaine technique est l’espace réservé au
passage de tuyauteries et dans lequel on pose éventuellement des
compteurs et des robinets de sectionnement. Cette gaine ne présente
pas de risque spécifi que quand les tuyauteries et les appareillages
du gaz qui y sont installés ne peuvent être endommagés ni par l’eff et
de l’humidité ni par la température. De plus, la gaine est dépourvue
d’équipement susceptible de provoquer une infl ammation de gaz –
cf. exemples de risques spécifi ques plus loin, au tableau 3.
La gaine technique est continue et mise à l’air à son extrémité supé-
rieure par une ouverture non obturable de minimum 150 cm² située
près du point le plus élevé du volume de la gaine.
Les tuyauteries sont apparentes et
accessibles sur toute leur longueur.
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
5 PLACEMENT DES TUYAUTERIES
50
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
La distance entre le point supérieur de l’orifi ce de mise à l’air et le
point le plus élevé du volume de la gaine n’excède pas 0,10 m.
Des trappes de visite permettent d’accéder aux tuyauteries pour l’en-
tretien et les réparations.
Confi guration 3:
tuyauteries dans un volume creux ventilé sans risque spécifi que
Les tuyauteries doivent rester accessibles et sont placées dans un
volume creux ne présentant aucun risque spécifi que.
Le volume creux se trouve:
entre deux parois horizontales: par ex.:
un faux plafond composé de panneaux amovibles, ajourés
ou pleins mettant le volume creux en communication avec
l’espace dans lequel le faux plafond est installé;
un vide technique accessible (vide technique d’accès aisé
présentant une hauteur libre supérieure ou égale à 60 cm
et ventilé effi cacement par au moins deux orifi ces pratiqués
dans des murs extérieurs opposés);
Exemple de tuyauteries dans une gaine
technique sans risque spécifi que
51
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
entre deux parois verticales: – par ex.:
tuyauteries gaz verticales dans un caisson.
Le volume creux communique directement avec l’extérieur ou avec
l’espace dont il fait partie (cf. exemples ci-après) par une ouverture
non obturable d’au moins 150 cm². Pour un volume creux derrière
une paroi verticale, la distance entre le point supérieur de l’orifi ce de
mise à l’air et le point le plus élevé du volume creux n’excède pas
10 cm.
Exemple de tuyauteries dans un volume creux
ventilé sans risque spécifi que
52
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
1. Panneaux amovibles, pleins ou ajourés
2. Grille
Confi guration 4: tuyauteries dans un volume creux non ventilé
sans risque spécifi que
Les tuyauteries dont le tracé doit être rectiligne sont placées dans un
volume creux NON ventilé ne présentant aucun risque spécifi que.
Exemple de tuyauteries dans un volume creux
ventilé sans risque spécifi que
Exemple de tuyauteries dans un volume creux
non ventilé sans risque spécifi que
1. Alimentation de gaz
naturel en aval du
compteur
2. Appareil d’utilisation
3. Tube en acier soudé
ou en cuivre avec
brasage fort
4. Vide technique non
accessible
5. Gaine non ventilée
6. Caisson non ventilé
7. Volume creux non
ventilé
8. Faux plafond en
plaques de plâtre
53
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
Le volume creux est situé:
entre deux parois horizontales – par ex.:
un faux plafond rejointoyé qui n’est pas amovible;
un vide technique non accessible sous un bâtiment;
entre deux parois horizontales – par ex.:
un caisson diffi cilement amovible autour des tuyauteries gaz
posées en nappes.
Cette mise en place est autorisée à condition que les tuyauteries
soient A LA FOIS:
en acier (assemblage par soudage) ou en cuivre (assemblage par
brasage fort);
protégées contre la corrosion sur toute leur longueur au moyen
d’un revêtement synthétique.
Confi guration 5:
tuyauteries encastrées dans un mur ou sous chape
La tuyauterie n’est pas accessible et elle est encastrée DANS un mur
derrière une paroi ou sous la chape.
Cette mise en place est autorisée à condition que:
les tuyauteries soient protégées contre la corrosion au moyen
d’un revêtement synthétique. Les tuyauteries en cuivre sont
toujours enrobées en usine (par ex. des tubes WICU);
les tubes en cuivre soient en outre protégés mécaniquement
contre l’écrasement et la perforation accidentelle par une
protection en acier de minimum 2 mm d’épaisseur. Cette
dernière peut être constituée d’une bande plate ou d’un profi l
(rigide ou «fl exible»);
les tuyauteries ne soient pas en contact avec l’ossature, l’armature
ou toute autre canalisation de l’immeuble.
Il doit être tenu compte des dilatations possibles en prenant des
précautions adéquates pour permettre un léger mouvement longitu-
dinal, surtout aux changements de diamètre, aux raccords fi letés et
aux protubérances de soudures.
1. Tube en acier protégé contre la corrosion
2. Tube en cuivre enrobé en usine
3. Profi l en acier min. 2 mm d’épaisseur
Exemple de tuyauteries posées sous chape
54
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
1. Tube en acier protégé contre la corrosion, placé dans la couche
d’isolation
2. Tube en cuivre enrobé en usine
3. Bande plate en acier de min. 2 mm d’épaisseur
Exemple de tuyauteries posées sous chape
Exemple de tuyau de gaz en
acier dans une fente se trouvant
dans un mur plâtré
Exemple de tuyaux de gaz
en acier entre deux planches
en bois se trouvant dans un
mur plâtré
Tuyau de gaz dans une fente Tuyau de gaz
Paroi avant le plâtrage Representation sans plaque de plâtre
Planche en bois
Tuyau de gaz en acier dans une fente se trouvant dans un mur plâtré
PlâtreTuyau de gaz
en acierPlanche en bois
Plaque de plâtre
Coupe étendue A - A
(après le plâtrage)
Coupe étendue A - A
(après la pose de la plaque de plâtre)
55
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
Les assemblages de type mécanique suivants doivent toujours rester
accessibles (par l’utilisation éventuelle d’une gaine technique):
raccords et accessoires à compression;
raccords et accessoires à sertissage;
raccords trois pièces.
Zones à risque spécifi que
[NBN D51-003 § 4.3.3]
Les volumes suivants sont considérés comme «à risque spécifi que», il
est interdit de placer les tuyauteries dans des volumes tels que:
les gaines d’ascenseur;
les conduits d’évacuation de produits de combustion;
les conduits de ventilation et de conditionnement d’air;
les caniveaux d’eau;
les regards d’égouts;
les gaines de chute (notamment pour ordures ménagères, linge
et papier);
les éléments creux de construction (notamment en briques,
hourdis, boisseaux et terres cuites alvéolées).
5.1.3 Conditions particulières aux colonnes montantes
dans un bâtiment
[NBN D51-003 § 4.4.2]
Lorsque les compteurs sont groupés dans un local technique, les
tuyauteries situées entre le local technique et les diff érents loge-
ments doivent former une nappe unique pour tous les espaces
superposés à desservir.
Tableau 3 - Aperçu des assemblages autorisés pour les diff érentes confi gurations
Confi gu-rations
Parcours des tuyauteries AssemblagesAssemblages mécaniques Soudage /
brasage fortFiletage CompressionSertissage
Trois piècesTuyauteries accessibles
1 Apparent oui oui oui
2 Gaine technique sans risque spécifi que oui oui oui
3 Volume creux ventilé sans risque
spécifi que
oui oui oui
Tuyauteries non accessibles
4 Volume creux non ventilé sans risque
spécifi que
non non oui
5 Encastrement dans un mur ou sous chape oui non oui
56
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
Les tuyauteries ne peuvent être posées en nappes que si chaque
tuyau reste accessible.
5.1.4 Compteur de passage
[NBN D51-003 § 4.4.3]
En aval d’un compteur de passage, il y a lieu d’incorporer un té
obturé au moyen d’un bouchon ou d’un bonnet métallique. A l’aide
de cet accessoire en té, on peut exécuter un test d’étanchéité ou une
mesure de pression.
Pour assurer une pression suffi sante à l’entrée des appareils d’utili-
sation, il est important de limiter la perte de charge du compteur
de passage. Ceci peut être réalisé par un surdimensionnement de
ce compteur, par ex. pour un débit prévu de maximum 3 m³/h,
placer un compteur de passage pour un débit maximum de 10 m³/h
(compteur Qmax 10).
5.1.5 Conditions particulières à la mise en œuvre d’un
fl exible métallique
[NBN D51-003 § 4.1.2 + § 4.4.4]
Les fl exibles métalliques sont en acier. La qualité de ces fl exibles est
défi nie par la spécifi cation de l’ARGB 91/01 «Flexibles métalliques RHT pour des gaz combustibles». Les fl exibles agréés sont munis d’un
label de qualité, par ex. «AGB-BGV».
Un fl exible métallique ne peut être posé qu’exceptionnellement dans
des installations intérieures, pour autant que les conditions suivantes
soient remplies simultanément:
la mise en œuvre d’un tuyau rigide s’avère diffi cile.
Tout compteur de passage doit être
de type RHT et précédé d’un robinet de
sectionnement.
Flexibles métalliques
57
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
le fl exible a une longueur maximale de 2 m;
le fl exible métallique et les raccords répondent aux spécifi cations
du § 4,2;
l’ensemble du fl exible et des raccords n’est ni encastré ni noyé
dans la chape;
le fl exible métallique est placé de telle sorte qu’il ne subisse ni
écrasement, ni traction, ni torsion;
le rayon de courbure du fl exible métallique n’est pas inférieur à
celui prescrit par le fabricant;
le placement en série de fl exibles est interdit.
Voici quelques applications d’un fl exible métallique RHT dans une
installation intérieure:
raccordement de canalisations qui se trouvent dans deux parties
d’un bâtiment qui peuvent se déplacer l’une par rapport à l’autre
(par ex. en cas de tassement d’une partie d’un bâtiment);
raccordement de deux canalisations rigides, diffi cile à réaliser
en rigide (par ex. plusieurs coudes successifs dans un endroit
diffi cilement accessible).
5.1.6 Raccordement des appareils d’utilisation aux
installations intérieures
Robinet d’arrêt de gaz
[NBN D51-003 § 6.4]
Ce robinet est placé le plus près possible de l’appareil, et est acces-
sible et manœuvrable.
Pour les cuisinières ou les taques de cuisson encastrées, le robinet
d’arrêt de l’appareil peut être placé dans une armoire ou un espace
en-dessous ou à côté de l’appareil, même si le robinet devient de ce
fait moins accessible.
Certains inserts gaz naturel (cassettes) sont encastrés dans une
cheminée décorative. Le robinet d’arrêt de l’appareil peut être placé
dans un local adjacent si les dispositions sur place ne permettent
pas une pose normale. Attention: dans ce cas, il y a lieu de réaliser le
raccordement de l’appareil au robinet d’arrêt en matériaux et modes
d’assemblages RHT. De plus, un deuxième robinet est monté juste
avant l’appareil pour permettre son débranchement ultérieur.
Tuyauteries de raccordement aux installations intérieures
EN AVAL du robinet d’arrêt
[NBN D51-003 § 6.5]
Le raccordement des appareils en aval du robinet d’arrêt se fait:
soit au moyen de tubes métalliques (cf. 4.2.3 et 4.2.4);
Chaque appareil est précédé d’un robinet
d’arrêt avec un raccord placé en aval du
robinet et permettant de le déconnecter
de l’installation en toute sécurité.
58
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
soit au moyen d’un fl exible métallique RHT. Ce fl exible métallique
est placé de telle sorte qu’il ne subisse ni écrasement, ni traction,
et ne présente pas de rayon de courbure inférieur à celui stipulé
par le fabricant.
Applications possibles:
raccordement d’appareils encastrés tels que foyers encastrés,
cuisinières encastrées, taques encastrées;
raccordement d’appareils qui présentent une dilatation
thermique, par ex. des appareils rayonnants;
raccordement d’appareils qui présentent des vibrations
mécaniques, par ex. des brûleurs à air souffl é;
lors du remplacement d’une chaudière de chauff age central.
Conditions particulières au raccordement des réchauds et des
cuisinières monoblocs NON encastrées
[NBN D51-003 § 6.6.2]
Le raccordement de cuisinières non encastrées peut se faire au
moyen d’un fl exible en élastomère à embouts mécaniques indémon-
tables intégrés répondant aux prescriptions de la norme NBN
D 04-002.
Flexible en élastomère –
«modèle asymétrique»
Flexible en élastomère –
«modèle symétrique»
59
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
RemarqueLa norme NBN D 04-002, édition 2, fait référence à un tuyau fl exible
comprenant un embout fi xe et un écrou mobile. La norme NBN
D 04-002:2003, édition 3, fait référence à un tuyau fl exible comprenant
deux écrous mobiles. L’usage d’un fl exible en élastomère est une exception
au principe de protection contre les hautes températures (principe RHT).
Le montage d’un fl exible en élastomère «modèle asymétrique»
(répondant à la norme NBN D 04-002:1992, édition 2) est réalisé
comme suit:
un robinet d’arrêt «spécial cuisinière» est monté à l’extrémité de
l’installation intérieure, en amont du fl exible. Le côté du robinet
destiné à être raccordé à l’embout à écrou libre du fl exible doit
être muni d’un fi letage de tuyauterie extérieur cylindrique NBN
EN ISO 228-1 / G ½;
l’embout fi xe du fl exible est monté sans joint sur le raccord
d’entrée de l’appareil si celui-ci est muni d’un fi letage de
tuyauterie extérieur conique NBN EN 10226-1/G ½. L’étanchéité
est réalisée dans le fi letage au moyen d’un produit d’étanchéité
(cf. aussi 4.2.3 Acier: étanchéité de l’assemblage fi leté).L’embout à écrou libre du fl exible est monté avec joint plat
d’étanchéité sur la partie à fi letage extérieur cylindrique du
robinet d’arrêt.
Le montage d’un fl exible en élastomère «modèle symétrique»
(répondant à la norme NBN D 04-002:2003, édition 3), est réalisé
comme suit:
un robinet d’arrêt «spécial cuisinière» est monté à l’extrémité
rigide de l’installation intérieure, en amont du fl exible. Le côté du
robinet destiné à être raccordé à l’embout du fl exible doit être
muni d’un fi letage de tuyauterie extérieur cylindrique NBN EN
ISO 228-1 / G ½;
un embout à écrou libre du fl exible est monté avec joint plat
d’étanchéité sur la partie à fi letage extérieur cylindrique du
robinet d’arrêt;
l’embout opposé à écrou libre du fl exible est monté avec joint
plat d’étanchéité sur le raccord d’entrée de l’appareil si celui-ci est
muni d’un fi letage extérieur cylindrique NBN EN ISO 228-1 / G ½.
Lorsqu’un appareil existant est muni d’un fi letage extérieur conique
ISO 10226-1 / G ½, il y a lieu d’utiliser une pièce intermédiaire sur la
jonction, conformément à la norme NBN D 04-002:2003, édition 3.
En cas de placement d’un appareil neuf ou de remplacement d’un
appareil existant, il y a lieu de remplacer le tuyau fl exible existant par
un fl exible à embouts mécaniques neufs répondant aux prescriptions
de la norme NBN D04-002: 2003 – édition 3.
Attention
Il existe donc pour le moment deux types
de fl exibles en élastomère sur le marché:
1- un modèle asymétrique comprenant
un écrou libre et un embout fi xe à fi letage
gaz intérieur NBN EN 10226-1 (selon la
norme NBN D04-002 - édition 2);
2- un modèle symétrique comprenant
deux écrous libres (selon la norme NBN
D04-002 - édition 3).
A terme, on ne trouvera plus que le
modèle symétrique.
60
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
Conditions particulières au raccordement des appareils mobiles
[NBN D51-003 § 6.6.3]
Les appareils mobiles tels que les brûleurs Bunsen ne comportant
pas de robinet d’arrêt peuvent également être raccordés au moyen
d’un fl exible à condition qu’il existe un robinet d’arrêt en amont de
celui-ci et que le fl exible soit conforme aux normes NBN EN 559 ou
NBN EN 682 (le fl exible «jaune» pour le butane).
Raccordement d’un fl exible en élastomère
sur une cuisinière NON encastrée
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Pièce intermédiaire Écrou libre Écrou libre
Flexible en elastomère AGB/BGV
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Écrou libre Écrou libre
Flexible en elastomère AGB/BGV
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MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
5.2 Placement de tuyauteries à l’extérieur
d’un bâtiment [MI]
5.2.1 Tuyauteries au-dessus du sol à l’extérieur
d’un bâtiment
Les matériaux autorisés pour ces tuyauteries et les modes d’assem-
blage sont mentionnés au paragraphe 4.2 «Matériaux et modes
d’assemblage».
Protection contre la corrosion
Les tuyauteries sont protégées contre la corrosion de préférence par:
une peinture anticorrosion résistant aux rayons ultraviolets (par
ex. coating époxy);
un revêtement en matière synthétique résistant aux rayons
ultraviolets (revêtement époxy ou polyester);
des bandes anticorrosion résistant aux rayons ultraviolets
conformes à la norme NBN EN 12068;
un caisson en profi lés métalliques ou synthétiques pour protéger
les tuyaux revêtus en usine (revêtement non résistant aux rayons
ultraviolets).
Protection mécanique
S’il y a un risque d’endommagement mécanique (par ex. dans un
atelier, sur un chantier ou sur un parking de véhicules), il y a lieu de
prévoir une protection mécanique appropriée jusqu’à une hauteur
de minimum 2,50 m.
Dilatations thermiques
Les dilatations thermiques de longues canalisations soumises à des
variations de température importantes doivent être compensées par:
le placement de boucles de dilatation ou de compensateurs en
inox, judicieusement placés;
le placement de colliers de fi xation. Pour toute partie droite, un
collier doit être fi xe, les autres doivent permettre une dilatation
thermique axiale.
Protection électrique
La protection électrique de tuyauteries non enterrées peut mener
à des dégâts importants à l’installation. La partie extérieure de la
colonne montante doit être isolée électriquement de la partie enter-
rée et de la partie située à l’intérieur du bâtiment.
62
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
5.2.2 Tuyauteries enterrées en-dehors d’un bâtiment
[NBN D51-004 § 5.5.4]
La génératrice supérieure de la canalisation enterrée doit se trouver
à minimum 0,60 m sous le sol. Si cette profondeur ne peut pas être
respectée (par ex. croisement avec des égouts), il y a lieu de placer
une protection mécanique au-dessus de la tuyauterie de gaz (par
ex. plaque en matière synthétique épaisse, plaque métallique ou
«tuiles»).
La canalisation est entourée de terre sans pierres ou de sable stabilisé.
Le remblayage de la tranchée est eff ectué en couches successives de
max. 20 cm d’épaisseur. Après application de chaque couche, la terre
est damée effi cacement.
La distance entre deux canalisations enterrées, quelle que soit
leur nature (par ex. gaz, eau ou électricité), est d’au moins:
en cas de croisement: 0,1 m;
en cas de parcours parallèles: 0,2 m.
Si ces distances minimales ne peuvent être respectées, il y a lieu
de prévoir une protection mécanique supplémentaire entre les
canalisations.
Cet écran d’isolation est constitué par exemple d’un tapis en élasto-
mère de 5 mm d’épaisseur posé en double (isolation totale = 10 mm)
et fi xé de façon appropriée à la canalisation afi n d’éviter des glisse-
ments. En cas de croisement, cet écran a une largeur de minimum
50 cm.
Canalisations en cas de croisement et
en cas de parcours parallèles
Écran d’isolation entre deux canalisations
63
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
Il est fortement recommandé d’apposer, à 20 cm au-dessus de la
tuyauterie gaz, une bande portant l’indication «GAZ/GAS». Lors de
travaux d’excavation ultérieurs, on est alors averti à temps de la proxi-
mité d’une tuyauterie gaz.
Si la partie enterrée d’une installation intérieure alimente un bâti-
ment de diff érents côtés ou si cette installation intérieure alimente
diff érents bâtiments, il est recommandé de prévoir une vanne de
sectionnement enterrée à chaque pénétration de la canalisation dans
le bâtiment. Les vannes sont munies d’une tige de rallonge de
commande. Au-dessus de chaque vanne se trouve un fourreau
protecteur et un trappillon qui est accessible en permanence pour
les services d’incendie et éventuellement pour les occupants. Une
clef de manœuvre de la vanne doit se trouver sur place.
Matériaux utilisés pour les canalisations en dehors
d’un bâtiment
CuivreUNIQUEMENT des tubes enrobés en usine d’une protection en
matière synthétique, par ex. tubes «WICU».
Protection mécanique – une protection en acier doit être
protégée contre la corrosion.
Pas de raccords mécaniques (à sertissage ou à compression) –
exclusivement des raccords à brasage fort.
AcierUNIQUEMENT des tubes en acier enrobés en usine d’une
protection en matière synthétique.
Uniquement des assemblages par soudage ou par fi letage – les
brides et les raccords trois pièces sont interdits.
Vanne de sectionnement
enterrée sous un trappillon
64
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
PE [NBN D51-004 § 5.3]
Le PE est interdit à l’intérieur des bâtiments – le passage PE/acier
ou cuivre se trouve à l’extérieur du bâtiment (dans le sol) à une
distance de 0,30 m à 1,00 m. Le passage dans la paroi extérieure
(façade) doit toujours être métallique;
Si la canalisation en PE de l’installation intérieure part d’une
armoire de comptage, une partie de la canalisation PE peut
se trouver hors sol. Mais il y a pour cela deux conditions: la
canalisation doit être protégée par l’armoire contre les rayons UV
et les infl uences mécaniques, et cette partie au-dessus du sol doit
être limitée à 0,50 m [NBN D 51-004 addendum 1].
5.2.3 Tuyauteries enterrées en-dessous d’un bâtiment
Des canalisations gaz ne peuvent être enterrées en-dessous d’un
bâtiment que si elles sont placées dans un fourreau étanche au gaz.
L’ensemble fourreau/canalisation de gaz doit avoir une résistance
mécanique au moins équivalente à celle d’une canalisation en acier.
L’extrémité du fourreau à l’extérieur du bâtiment doit être obturée
pour empêcher les infi ltrations d’eau. Une fuite éventuelle de gaz
doit toujours pouvoir s’échapper à l’extérieur.
Si l’ensemble canalisation PE/fourreau en acier passe à une cana-
lisation en acier à l’intérieur du bâtiment, ce passage doit être du
type RHT.
Si l’ensemble canalisation (acier ou cuivre)/fourreau débouche à
l’intérieur d’un bâtiment, l’espace annulaire entre la canalisation et le
fourreau doit être bouché, à cet endroit, avec un matériau non corro-
sif élastique (par ex. pâte silicone, mousse PUR, etc.).
65
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
6.1 Généralités
Avant l’application des revêtements ou peintures, l’installation
neuve ou la partie neuve de l’installation intérieure est soumise aux
contrôles successifs décrits ci-après.
6.2 Nettoyage de l’installation
[NBN D51-003 § 4.6]
Le nettoyage a pour objectif de libérer l’intérieur de la tuyauterie de
toute particule non adhérente. En nettoyant l’installation avant le
raccordement des appareils d’utilisation et avant l’essai d’étanchéité,
on évite que des impuretés soient aspirées dans l’appareil.
L’emploi d’oxygène ou d’un gaz combustible est interdit pour cette
opération.
Préalablement au nettoyage:
le robinet du compteur est fermé;
les appareils d’utilisation et les compteurs sont déconnectés de la
tuyauterie et protégés contre l’introduction de corps étrangers.
Le nettoyage est assuré par souffl age d’air ou de gaz inerte, tel l’azote.
Après nettoyage, la sortie du compteur, les appareils d’utilisation et
les éventuels compteurs de passage sont reconnectés.
L’étanchéité est vérifi ée et les tuyauteries sont ensuite purgées.
Toute fuite doit être réparée.
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION
INTÉRIEURE MTI
ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION
66
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
6.3 Essai d’étanchéité
[NBN D51-003 § 4.7]
Cet essai a pour objectif de déceler toute fuite détectable.
Après ouverture des robinets d’arrêt de tous les appareils d’utilisa-
tion raccordés, l’installation intérieure (y compris les compteurs de
passage et les raccordements des appareils d’utilisation) est soumise
à une procédure d’essai à l’aide d’air ou de gaz inerte (par ex. azote)
sous une pression de 150 mbar � 10 mbar.
L’étanchéité est établie sur la base des observations conjointes
suivantes:
l’absence de bulles sur toutes les parties accessibles lors du
badigeonnage aux produits moussants;
RemarqueLe produit moussant doit être exempt d’halogène (pas de chlore, de
fl uor ou de produits équivalents) parce que ces produits provoquent
de la corrosion sous contrainte et sont corrosifs pour l’inox.
Les produits moussants commercialisés agréés sont entre autres:
du savon liquide et des détecteurs de fuites en bombe conformes à la
norme NBN EN 14291.
RemarqueSoyez attentif lors du badigeonnage de parties de vieilles tuyauteries.
Si du chanvre ou tout autre produit d’étanchéité hygroscopique a été
utilisé dans les fi letages des raccords, les fuites éventuelles risquent de
disparaître lors du badigeonnage. Les fi bres hygroscopiques séchées
captent en eff et l’eau et récupèrent à nouveau leur élasticité et leur
capacité d’étanchéité.
après une période d’attente d’au moins 10 minutes (permettant
la stabilisation à une pression proche de la pression initiale),
le maintien d’une pression stable indiquée au manomètre de
contrôle pendant une période d’au moins 20 minutes;
RemarqueLe manomètre de contrôle utilisé est un manomètre liquide en U ou
un manomètre digital; ses plus petites graduations sont de 0,1 mbar
ou 0,5 mbar. Le manomètre de Bourdon ne convient pas car il n’est
pas assez précis.
Toute fuite doit être réparée.
Pour cet essai, il est formellement interdit d’utiliser des gaz
combustibles (tels que les gaz de pétrole liquéfi és, le butane ou
le propane) ou de l’oxygène.
Toute extension de la tuyauterie est considérée comme une
partie neuve de l’installation. Cette partie subit l’essai susdit.
Fuite à un robinet, formation de bulles
lors du badigeonnage
67
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
RemarqueIl ne faut pas confondre les moyens utilisés pour l’exécution d’un essai
d’étanchéité avec ceux utilisés pour la recherche de fuite. Pour la
recherche d’une fuite, il existe, en plus du badigeonnage, un appareil
de recherche de fuite électronique tel que le ‘renifl ard’ (avec une
cellule de mesure semi-conductrice) et un appareil à ultrasons.
6.3.1 Essai d’étanchéité à l’aide d’air ou d’azote
Les diff érentes étapes de l’essai d’étanchéité à l’aide d’air ou d’azote
sont décrites ci-après.
Étape 1: Procéder à une inspection visuelle afi n de contrôler si:
tous les raccordements ont été exécutés correctement;
il n’y a pas d’extrémités ouvertes;
les tuyauteries sont fi xées convenablement au mur ou au
plafond.
Étape 2: Ouvrir les robinets d’arrêt des appareils d’utilisation.
Étape 3: Brancher la pompe de compression et le manomètre.
Étape 4: Faire monter la pression jusqu’à 150 mbar (0,15 bar / 150 hPa).
Étape 5: Attendre 10 minutes, contrôler la pression et attendre 20
minutes.
Étape 6: Contrôler à nouveau la pression. S’il n’y a pas de diff érence
entre les deux relevés, il n’y a pas de fuite.
Essai d’étanchéité avec
un manomètre électronique
68
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
6.3.2 Essai d’étanchéité à l’aide du compteur gaz
Dans une installation existante, l’installateur peut réaliser l’essai
d’étanchéité à l’aide du compteur gaz.
Les diff érentes étapes de l’essai d’étanchéité à l’aide du compteur gaz
sont décrites ci-après.
Étape 1: Vérifi er si tous les robinets d’arrêt sont bien fermés et/ou si
toutes les canalisations en attente de raccordement d’un appareil
sont bien obturées (bouchon ou bonnet métallique).
Étape 2: Vérifi er si le compteur indique un petit débit, par ex. à l’aide
de la veilleuse d’un appareil.
Étape 3: Ouvrir le compteur, ce qui met l’installation sous pression.
Étape 4: Refermer le compteur.
Étape 5: Lire la position du compteur.
Comment lire le volume en litres sur le cadran à rouleaux d’un
compteur gaz?
Le cadran à rouleaux d’un compteur à membrane et d’un compteur
à pistons rotatifs a, en fonction de son débit maximal, trois ou deux
chiff res après la virgule. Les chiff res à droite de la virgule sont généra-
lement en rouge.
Exemple: Sur un cadran à rouleaux avec trois chiff res après la
virgule, le nombre formé par ces trois chiff res est le nombre de
litres.
Par ex.: au cadran à rouleaux 47126,0232, on lit: 47 126 mètres cubes
et 23 litres.
Étape 6: Attendre 10 minutes et rouvrir le compteur.
Étape 7: Lire la position du compteur et calculer la diff érence.
Par ex.: le cadran à rouleau affi che 47 126,025; la diff érence est égale
à 47 126,025 - 47 126,023 = 0,002 m3 = 2 litre en 10 minutes.
Type de compteur Plus petite unité Plus petite graduation Temps minimum d’observation
Qmax 6m3/h (G4)
Qmax 10m3/h (G6)
0,001 m3 = 1 litre 0,2 litre 10 minutes
Qmax 25m3/h (G16)
Qmax 40m3/h (G25)
0,01 m3 = 10 litre 2 litre 20 minutes
Cadran à rouleaux avec 3 chiff res après la virgule
69
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
6.3.3 Critères d’étanchéité
Toute nouvelle installation de gaz naturel ou extension d’une installa-
tion existante doit être totalement étanche au gaz.
Les gestionnaires de réseau de distribution (GRD) tolèrent une petite
fuite de gaz de 6 litres/heure maximum (= 1 litre/10 minutes) dans
les installations existantes avant de couper le compteur. Une analyse
des risques démontre, en eff et, qu’une aussi petite fuite ne comporte
pas de risque réel. Dans le cas le plus défavorable, cette fuite se situe
en un seul point de l’installation et débouche dans le plus petit local:
les toilettes de 2 m³ de volume. Si la porte de ce local est ouverte 2
fois par jour, l’air se dilue. Dans ce cas, la concentration en gaz est loin
d’atteindre la limite inférieure d’explosion (LIE) de 5 % de gaz dans
l’air et on admet que le risque est limité. Mais le client est instamment
prié de faire réparer la fuite de gaz.
Quand une fuite de gaz dépasse les 6 litres/heure, le gestionnaire de
réseau ferme le compteur. Il est absolument recommandé de faire
réparer n’importe quelle fuite de gaz par un professionnel.
Nouvelle installation ou nouvelle partie d’installationLe compteur indique un débit:
niveau de danger 3: On n’ouvre pas le compteur; il faut d’abord
réparer la fuite.
Le compteur n’indique PAS de débit:
l’installation est en ordre. On peut ouvrir le compteur.
Installation existanteLe compteur indique un débit:
débit ≤ 1 litre/10 minutes
� Niveau de danger 2: Normalement, le GRD laisse le compteur
ouvert. Le client doit faire réparer l’installation dans un délai
convenu.
débit > 1 litre/10 minutes
� Niveau de danger 3: Le GRD ferme le compteur. Le client doit
faire réparer l’installation.
Le compteur n’indique PAS de débit:
L’installation est en ordre.
On peut ouvrir le compteur.
70
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
6.4 Purge
[NBN D51-003 § 4.9]
Il n’est procédé à la mise en service d’une installation qu’après l’avoir
purgée.
Cette purge s’exécute soit au moyen d’un tuyau débouchant à l’air
libre, soit par le brûleur facilement accessible d’un appareil. Il y a lieu
de toujours maintenir une fl amme d’allumage à proximité de celui-ci
et de ventiler chaque fois l’espace d’installation. Le brûleur doit rester
allumé pendant un temps suffi sant pour purger entièrement l’instal-
lation (risque de poches d’air).
La purge par le brûleur d’une gazinière ou d’un autre appareil
comporte toujours des risques de retour de fl amme vers l’injecteur.
6.5 Etanchéité des jonctions
La jonction de la partie neuve à la partie existante de l’installation et
tout raccordement d’appareil sont éprouvés lors de la mise sous gaz,
à la pression de service.
On ne peut pas constater la moindre fuite.
Ladite jonction ne peut en aucun cas provoquer des contraintes
mécaniques nuisibles à l’installation.
Pendant cette opération, il y a lieu de prêter attention aux points
suivants:
L’évacuation du mélange doit se faire vers un endroit ne
présentant aucun danger à l’extérieur du bâtiment: en eff et,
un mélange infl ammable gaz-air nécessitant une surveillance
constante se forme au débouché de la tuyauterie.
La concentration de gaz est contrôlée en permanence après
l’élimination du gaz combustible (la concentration doit rester à
0 %). Si la concentration de gaz augmente, il y aura lieu d’arrêter
immédiatement les travaux, de couper l’arrivée de gaz et de
procéder à un nouveau dégazage avant de redémarrer les
travaux.
Il ne faut jamais expulser le gaz combustible par le brûleur d’un
appareil car il peut y avoir un retour de fl amme. La fl amme peut
alors brûler à l’injecteur au lieu de brûler à l’orifi ce du brûleur, ce
qui est dangereux.
71
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
6.6 Purge d’une installation
Il faut parfois incorporer un té dans une installation existante ou
couper le tuyau. Avant de réaliser un tel travail, il est nécessaire de
commencer par dégazer la tuyauterie, c.-à-d. remplacer le gaz naturel
(ou le propane) combustible par un gaz inerte comme l’azote ou l’air.
Les diff érentes étapes du dégazage d’une installation intérieure sont
décrites ci-après.
Étape 1: L’opérateur est réputé connaître et comprendre sa mission.
Au besoin, il se fera assister ou il demandera des instructions supplé-
mentaires à son supérieur.
Étape 2: Préparer le bon outillage. Porter les équipements de protec-
tion individuelle nécessaires et prendre les mesures de protection
collective voulues.
Étape 3: Débrancher l’installation, par ex. au niveau du compteur et
des appareils d’utilisation.
Étape 4: Raccorder le gaz inerte (air comprimé ou azote) à basse
pression sur la tuyauterie, par ex. à côté du compteur. Placer au
besoin un détendeur à pression de sortie ≤ 100 mbar.
Port obligatoire de vête-
ments de travail à longues
manches
Port obligatoire de gants
de travail
Protection obligatoire
de la vue
Fuite de gaz
danger d’explosion
Flammes nues, GSM,
étincelles électriques
interdits, et défense de
fumer
Extincteur obligatoire à
proximité
Entrée interdite aux
personnes non autorisées
Bonne ventilation
obligatoire
72
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
Étape 5: Brancher un fl exible sur la tuyauterie, par ex. à côté de
l’appareil d’utilisation débranché.
Étape 6: Chasser le gaz infl ammable par le fl exible terminé par un
robinet placé à un endroit sûr à l’extérieur du bâtiment. Mesurer la
concentration de gaz au débouché à l’aide d’un détecteur de gaz
jusqu’à ce que la mesure soit 0% de gaz naturel. Répéter cette opéra-
tion pour tous les appareils d’utilisation.
Étape 7: Il y a lieu de rincer en permanence à l’air ou avec un gaz
inerte les tuyauteries que l’on découpe ou soude si des gaz risquent
de s’en échapper.
Étape 8: Assurer un rinçage suffi sant pour éviter qu’un mélange
infl ammable se forme dans la tuyauterie. Une tuyauterie est considé-
rée comme exempte de gaz lorsqu’elle contient 0% de gaz.
Étape 9: Avant d’interrompre la tuyauterie, on vérifi era qu’il s’agit
bien de la conduite gaz sur laquelle il faut eff ectuer le travail. En cas
de doute, ne pas prendre de risques et demander de l’aide.
Étape 10: On peut maintenant découper la tuyauterie et y incorporer
un té, par ex.
Étape 11: Une fois le travail exécuté, raccorder les appareils d’utili-
sation et le compteur gaz, et contrôler l’étanchéité de l’installation.
Badigeonner particulièrement de savon tous les assemblages sur
lesquels on a travaillé, et mettre la tuyauterie en légère surpression.
6.7 Ouverture et fermeture sans danger d’un
compteur gaz
L’ouverture comme la fermeture d’un compteur gaz nécessitent le
plus grand soin.
Il faut être certain d’ouvrir ou fermer le bon compteur et s’assurer
d’avance qu’on peut le CONTRÔLER.
Un compteur gaz qu’on a fermé par erreur et qu’on rouvre peu de
temps après sans le moindre contrôle peut laisser le gaz s’échapper
et s’accumuler, entraînant de lourdes conséquences. Bien souvent,
les gazinières, par ex., n’ont pas de protection de fl amme et laissent le
gaz s’échapper si l’on ferme et rouvre le compteur.
Il vaut mieux que deux personnes se chargent d’ouvrir un compteur
gaz qui fait partie d’une batterie de compteurs dans un immeuble à
appartements. Une de ces personnes se trouve près des compteurs
et la seconde se rend dans l’appartement afi n de vérifi er s’il y a ou
73
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
non un débit de gaz, et elles peuvent communiquer entre elles par
GSM, par ex.
Mesures de sécurité:
Ne jamais utiliser d’outils pour actionner un robinet de gaz.
Veiller à ce que personne n’ouvre l’arrivée de gaz pendant
l’exécution des travaux.
6.8 Dimensions des tuyauteries et perte de
charge admissible
[NBN D51-003 § 4.12]
Dans les installations alimentées sous une pression maximale de 30
mbar, la perte de charge eff ective mesurée entre la sortie du comp-
teur et chacun des appareils d’utilisation, hors le robinet d’arrêt, ne
peut pas dépasser 1 mbar.
Quelques exemples de calcul d’une installation intérieure à basse
pression sont présentés ci-dessous. La méthode à suivre pour les
installations à pression maximale supérieure à 30 mbar est également
traitée ici.
6.9 Résumé
La tuyauterie est réalisée en acier, en cuivre ou en PE
(uniquement les tuyaux enterrés). L’ensemble des éléments
de l’installation intérieure (tuyauteries + accessoires
et assemblages - y compris les robinets d’arrêt et de
sectionnement) doit résister à de hautes températures dans
un bâtiment (être de type RHT).
Les assemblages autorisés dépendent du tracé suivi par les
tuyauteries. Les tuyauteries sont soumises à des prescriptions
de mise en œuvre spécifi ques selon l’endroit où on les pose (à
l’intérieur, à l’extérieur ou sous un bâtiment, enterrées ou non).
Avant la mise en service d’une installation, il y a lieu de la
nettoyer, d’eff ectuer un essai d’étanchéité et de dégazer les
tuyauteries.
Sécurité: l’installation intérieure doit être exécutée de manière
à ce que les appareils reçoivent une pression et un débit de gaz
suffi sants, qu’aucune fuite ne puisse se produire et qu’il n’y ait
aucun risque d’accumulation de gaz .
74
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
6.10 Mise en service de l’installation
L’installateur a le devoir d’être présent lors de la première mise en
service de tout appareil au gaz raccordé à l’installation. Il donne
à l’utilisateur les indications nécessaires pour utiliser les appareils
en toute sécurité, lui explique et lui remet le manuel, et lui montre
comment fermer rapidement l’arrivée de gaz.
75
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
7.1 Calcul d’une installation intérieure à
basse pression
7.1.1 Généralités
Le calcul d’une installation intérieure à basse pression peut se faire
au moyen de la formule de Renouard, mais il est plus commode
d’utiliser des tableaux ou des abaques de perte de charge établis
pour chaque type de tuyau. Il existe aussi d’excellents programmes
de calcul – voir le site web www.gaznaturel.be.
Cette méthode est applicable aux installations intérieures couvertes
par les normes NBN D 51-003 (acier et cuivre) et NBN D 51-004 (acier
non fi letable et PE).
7.1.2 Pertes de charge
L’écoulement d’un gaz dans une conduite entraîne des pertes de
charge. Ces pertes de charge ont diff érentes origines et peuvent se
subdiviser en pertes de charge linéaires (ou longitudinales), pertes de
charge locales et pertes de charge dues à une diff érence de hauteur
(dénivellation). Leur somme est désignée par la «perte de charge
eff ective».
Dans une installation intérieure basse pression alimentée à une pres-
sion maximale de 30 mbar, la perte de charge, mesurée entre la sortie
du compteur et le robinet d’arrêt de chaque appareil d’utilisation,
ne peut pas dépasser 1 mbar, compte tenu des distances et de la
dénivellation entre le compteur et les appareils d’utilisation, si tous
les appareils sont mis simultanément en fonctionnement à leur
puissance nominale.
RemarqueSupposons une installation intérieure basse pression alimentée à une
pression supérieure à 30 mbar, dont les appareils d’utilisation sont équi-
pés d’un régulateur individuel scellé avec une pression de sortie maximale
de 25 mbar, précédant immédiatement cet appareil. Dans ce cas, la perte
de charge eff ective maximale dans les canalisations entre le compteur et
le régulateur de chacun des appareils est fi xée comme suit:
la pression d’entrée de chaque régulateur suffi t pour avoir une perte
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À
BASSE PRESSION I
CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE
76
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
de charge à travers ce régulateur (dans son domaine de régulation)
permettant d’obtenir le débit nominal;
la vitesse du gaz dans les canalisations reste inférieure à 15 m/s
pour les applications résidentielles et 20 m/s pour les applications
industrielles;
la pression de sortie des régulateurs correspond à la pression de
service des appareils d’utilisation raccordés.
Pour autant que la vitesse du gaz soit inférieure à 15 m/s et tenant
compte des conditions ci-dessus, le calcul peut être eff ectué avec
une perte de charge eff ective maximale de 10 mbar entre le comp-
teur et chacun des régulateurs de pression individuels précédant les
appareils d’utilisation.
La vitesse du gaz se calcule selon la formule suivante:
où:
Q : est le débit normal du gaz ( m3/h);
v : est la vitesse du gaz (m/s);
D : est le diamètre intérieur du tuyau (mm).
7.1.3 Pertes de charge linéaires
La perte de charge linéaire dans la tuyauterie peut être calculée selon
la formule de Renouard:
où:
∆p : est la perte de charge (mbar ou hPa);
2,28 · 104 : est la constante de la formule, fonction entre autres
de la rugosité de la paroi intérieure (par souci de
simplifi cation, une seule valeur est choisie pour
tous les matériaux);
d : est la densité relative du gaz par rapport à l’air,
c’est-à-dire 0,644 pour le gaz naturel de type L et
0,625 pour le gaz naturel de type H;
L : est la longueur de la tuyauterie (m);
Q : est le débit normal du gaz (mn3/h);
D : est le diamètre intérieur du tuyau (mm).
La formule de Renouard est transposée sous forme de tableaux
ou d’abaques. Sur les abaques et les tableaux, la perte de charge
linéaire est représentée par mètre courant de tuyau standard en acier,
en cuivre ou en PE, en fonction du débit-volume Qv (m³/h) pour diff é-
rentes valeurs normalisées de diamètre de tuyau.
v � 353,7 �Q
D2
p � 2,28 104 d L Q1,8
D4,8
77
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
7.1.4 Pertes de charge locales
Il s’agit des pertes de charge dues à des accessoires montés sur les
tuyauteries rectilignes, à savoir les robinets, les tés, les coudes et
les changements de sections. Elles s’ajoutent aux pertes de charge
linéaires des tuyaux proprement dits. Chaque accessoire est repré-
senté par une longueur fi ctive de tuyauterie droite équivalente
de 0,50 m.
Pour les fl exibles métalliques, la longueur fi ctive équivalente est obte-
nue par doublement de leur longueur réelle.
Il y a lieu de tenir compte, en outre, des accessoires, notamment
les robinets de sectionnement et les compteurs divisionnaires, en
convertissant la perte de charge réelle en longueur fi ctive.
Pour faciliter le calcul, on utilise des longueurs fi ctives de tuyaux
qui tiennent compte des accessoires utilisés. La longueur fi ctive est
obtenue en majorant la longueur réelle de 20%, c’est-à-dire en
la multipliant par 1,2.
Si la réalisation de l’installation intérieure fait usage de multiples
accessoires, il y a lieu de tenir compte d’une perte de charge réelle
plus importante que celle calculée comme ci-avant. Il y a donc lieu
de vérifi er si la somme des longueurs équivalentes ne dépasse pas
20% des longueurs réelles de l’installation intérieure.
7.1.5 Diminution ou augmentation de la perte de
charge due à une diff érence de hauteur
Lorsque le gaz monte dans le tronçon, la pression diminue, le résultat
étant un nombre négatif. Lorsque le gaz descend dans le tronçon, la
pression augmente, le résultat étant un nombre positif.
Le tableau 4 présente cette diminution ou cette augmentation de la
perte de charge, où:
�� p est la perte de charge résultant de la diff érence de niveau
(mbar);
�� h est la dénivellation entre les extrémités du tronçon (m).
Tableau 4 - Diminution ou augmentation de la perte de charge
Selon que le gaz, plus léger que l’air,
monte ou descend dans le tronçon,
l’eff et de la dénivellation constitue une
diminution ou une augmentation de
perte de charge.
Direction du fl ux du gaz Gaz naturel de type Lmbar
Gaz naturel de type Hmbar
Le gaz descend dans le tronçon p = + 0,046 · h p = + 0,048 · h
Le gaz monte dans le tronçon p = – 0,046 · h p = – 0,048 · h
78
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
7.2 Procédure de calcul
7.2.1 Réalisation du schéma de l’installation
Cette étape comprend les opérations suivantes:
représentation schématique de l’installation en perspective
isométrique;
indication de l’emplacement de chaque appareil et des points de
raccordement d’appareils futurs;
indication par appareil du débit nominal (m³/h). Si l’on ne dispose
que de la puissance nominale de l’appareil, on obtient le débit-
volume en considérant qu’une puissance nominale de 1 kW
correspond environ à:
- 0,11 m³/h pour le gaz H,
- 0,13 m³/h pour le gaz L.
indication de la longueur réelle (L) de chaque tronçon et de la
diff érence de niveau (h) des appareils par rapport au compteur,
choisi comme niveau de référence (h = 0 m).
En résumé
Réaliser le schéma de l’installation.
Déterminer l’appareil le plus défavorisé:
détermination de la perte de charge totale (maximale)
admissible,
détermination des pertes de charge unitaires.
Déterminer les diamètres des tuyaux.
Vérifi er la perte de charge eff ective jusqu’au robinet d’arrêt de
chaque appareil.
Optimaliser la tuyauterie.
Perspective isométrique
79
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
7.2.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé
Cette étape comprend le calcul de la perte de charge unitaire admis-
sible pour chacun des circuits alimentant un appareil et le report des
résultats dans un tableau.
Les formules suivantes s’appliquent:
perte de charge totale admissible pour les appareils:
si l’appareil est situé plus bas que le compteur:
pmax(gaz L) = 1 – 0,046 h (mbar) ou
pmax(gaz H) = 1 – 0,048 h (mbar)
si l’appareil est situé plus haut que le compteur:
pmax(gaz L) = 1 + 0,046 h (mbar) ou
pmax(gaz H) = 1 + 0,048 h (mbar)
longueur fi ctive des circuits de ces appareils:
longueur fi ctive = longueur réelle x 1,2 ou
longueur fi ctive = longueur réelle + �(nombre d’accessoires) x
(0,5 m) + (longueur des fl exibles métalliques x 2).
perte de charge unitaire admissible pour chaque circuit:
L’appareil le plus défavorisé est celui qui présente la perte de charge
unitaire admissible la plus faible. Le circuit de cet appareil est le circuit
principal. Si deux résultats sont égaux, c’est l’appareil ayant le plus
grand débit-volume nominal qui est le plus défavorisé.
perte de charge totale admissible pour cet appareil
longueur fictive du circuit de cet appareil
La perte de charge unitaire admissible
déterminée pour le circuit principal est
adoptée comme perte de charge unitaire
pour tous les tronçons de l’installation.
Tableau 5 – Détermination des pertes de charge unitaires
Tronçon(du comp-teur jusqu’à l’appareil)
h
m
h���..�0,046 (l)ou�0,048 (h)mbar
pmax (1) =1 + h���..ou1 – h���..mbar
LongueurL
m
Longueur fi ctiveL fi ct.L fi ct. = L���1,2 m
Perte de charge unitairepmax / L fi ct.
mbar/m
(1) Le signe est positif si l’appareil se trouve plus haut que le compteur.
Le signe est négatif si l’appareil se trouve plus bas que le compteur.
80
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
7.2.4 Vérifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil
Cette étape comprend les opérations suivantes:
pour chaque appareil, addition des pertes de charge eff ectives
dans les tronçons reliant le compteur à l’appareil. Pour chaque
appareil alimenté à une pression maximale de 30 mbar, le résultat
doit être inférieur à 1 mbar;
si pour un appareil, la perte de charge eff ective est supérieure à
1 mbar, on augmente le diamètre d’un des tronçons et on répète
le calcul pour ce tronçon.
RemarquePour les installations de grande longueur il peut être avantageux de
refaire le même calcul pour chaque tronçon à partir du point de jonction.
Pour ce faire, on soustrait de la perte de charge totale admissible celle du
tronçon commun déjà calculé.
Une méthode de travail analogue est utilisée pour les installations
intérieures basse pression alimentées à une pression maximale supé-
rieure à 30 mbar.
7.2.3 Détermination des diamètres des tuyauteries
Cette étape comprend les opérations suivantes:
détermination du débit (m³/h) dans chaque tronçon et report
des résultats dans le tableau synoptique;
sur base du débit dans chacun des tronçons et de la valeur
de référence de la perte de charge unitaire trouvée ci-dessus,
détermination des diamètres des tronçons au moyen soit
des formules, soit des abaques, soit des tableaux, lesquels
prennent aussi en compte le matériau utilisé. Lorsque le point
d’intersection entre le débit de gaz et la valeur de référence pour
la perte de charge unitaire se situe entre deux diamètres, prendre
le diamètre le plus proche;
calcul de la perte de charge eff ective dans chaque tronçon:
lecture dans le tableau ou sur l’abaque de la valeur de
la perte de charge unitaire (mbar/m) pour le diamètre
normalisé choisi de chaque tronçon et indication dans le
tableau synoptique;
indication de la longueur et de la longueur fi ctive de chaque
tronçon;
calcul et indication de la perte de charge eff ective par
tronçon (mbar): multiplication de la valeur du tableau ou
de l’abaque (1) par la longueur fi ctive (2) et prise en compte
de l’augmentation ou de la diminution de perte de charge
provenant de h (3);
perte de charge eff ective par tronçon = �(1) x (2) – (3) ou
[(1) x (2)] + (3).
81
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Tableau 6 – Tableau synoptique de la détermination des diamètres des tuyaux
Détermination des diamètres
Calcul de contrôle
Tronçon Débit dans le tronçon
m3/h
Diamètre nominal DN
mm
(1)Perte de charge unitaire réelle
mbar/m
LongueurL
m
(2)Longueur fi ctiveL fi ct.= L���1,2
m
h
m
(3)h x…0,046(l)ou0,048(h)gain/perte par h
mbar
Perte de charge eff ective du tronçon a (1)
[(1)���(2)] – (3)ou[(1)���(2)] + (3)
mbar
(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] + (3).
7.3 Tableaux et abaques
Les tableaux et abaques des pertes de charge établies pour chaque
type de tuyaux sont les suivants:
Tableaux des pertes de charge unitaires en fonction des débits de
gaz de 0,6 à 10 m³/h pour:
tubes en acier fi letables (cf. tableau 7);
tubes en cuivre (cf. tableau 8);
tubes en PE (cf. tableau 9).
Tableaux des pertes de charge unitaires en fonction des débits de
gaz de 11 à 70 m³/h pour:
tubes en acier fi letables et non fi letables (cf. tableau 10);
tubes en cuivre (cf. tableau 11);
tubes en PE (cf. tableau 12).
Abaques des pertes de charge unitaires pour:
tubes en acier fi letables (cf. abaque 1);
tubes en acier non fi letables (cf. abaque 2);
tubes en cuivre (cf. abaque 3);
tubes en PE (cf. abaque 4).
82
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
RemarqueLes calculs pour les tableaux et les abaques sont établis avec les diamètres
intérieurs les moins favorables:
les tubes en cuivre de 12 mm, 15 mm, 18 mm et 22 mm: avec une
épaisseur de paroi de 1 mm;
les tubes en cuivre de 28 mm, 35 mm et 42 mm: avec une épaisseur
de paroi de 1,5 mm;
les tubes en cuivre de 54 mm: avec une épaisseur de paroi de 2 mm;
les tubes en PE de 32 mm, 40 mm et 63 mm sont de type SDR11(6);
les tubes en PE de 110 mm et 160 mm sont de type SDR 17,6;
(6) SDR est la valeur qui caractérise l’épaisseur du tuyau: c’est le rapport entre le diamètre
extérieur et l’épaisseur du tube.
83
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Tableau 7 – Tableau des pertes de charge unitaires pour tubes en acier fi letables
Débit de gaz
m3/h
Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en acier fi letables
DN15 DN20 DN25 DN32 DN40 DN500,6 0,014 0,0030 0,0010 0,0003 0,0001
0,8 0,024 0,0051 0,0017 0,0004 0,0002 0,0001
1 0,035 0,0076 0,0026 0,0006 0,0003 0,0001
1,2 0,049 0,011 0,0035 0,0009 0,0004 0,0001
1,4 0,065 0,014 0,0047 0,0011 0,0005 0,0002
1,6 0,083 0,018 0,0060 0,0015 0,0007 0,0002
1,8 0,10 0,022 0,0074 0,0018 0,0008 0,0002
2 0,12 0,026 0,0089 0,0022 0,0010 0,0003
2,2 0,15 0,031 0,011 0,0026 0,0012 0,0003
2,4 0,17 0,037 0,012 0,0030 0,0014 0,0004
2,6 0,20 0,042 0,014 0,0035 0,0016 0,0005
2,8 0,23 0,048 0,016 0,0040 0,0019 0,0005
3 0,26 0,055 0,018 0,0045 0,0021 0,0006
3,2 0,29 0,062 0,021 0,0051 0,0024 0,0007
3,4 0,32 0,069 0,023 0,0057 0,0026 0,0008
3,6 0,36 0,076 0,026 0,0063 0,0029 0,0008
3,8 0,39 0,084 0,028 0,0069 0,0032 0,0009
4 0,43 0,092 0,031 0,0076 0,0036 0,0010
4,2 0,47 0,10 0,034 0,0083 0,0039 0,0011
4,4 0,51 0,11 0,037 0,0090 0,0042 0,0012
4,6 0,55 0,12 0,040 0,010 0,0046 0,0013
4,8 0,60 0,13 0,043 0,011 0,0049 0,0014
5 0,64 0,14 0,046 0,011 0,0053 0,0015
5,2 0,69 0,15 0,050 0,012 0,0057 0,0016
5,4 0,74 0,16 0,053 0,013 0,0061 0,0017
5,6 0,79 0,17 0,057 0,014 0,0065 0,0019
5,8 0,84 0,18 0,060 0,015 0,0069 0,0020
6 0,89 0,19 0,064 0,016 0,0074 0,0021
6,2 0,95 0,20 0,068 0,017 0,0078 0,0022
6,4 1,00 0,21 0,072 0,018 0,0083 0,0024
6,6 1,06 0,23 0,076 0,019 0,0087 0,0025
6,8 1,12 0,24 0,080 0,020 0,0092 0,0026
7 1,18 0,25 0,085 0,021 0,010 0,0028
7,2 1,24 0,27 0,089 0,022 0,010 0,0029
7,4 1,30 0,28 0,094 0,023 0,011 0,0031
7,6 1,36 0,29 0,098 0,024 0,011 0,0032
7,8 1,43 0,31 0,10 0,025 0,012 0,0034
8 1,50 0,32 0,11 0,026 0,012 0,0035
8,2 1,56 0,34 0,11 0,028 0,013 0,0037
84
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Débit de gaz
m3/h
Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en acier fi letables
DN15 DN20 DN25 DN32 DN40 DN508,4 1,63 0,35 0,12 0,029 0,013 0,0039
8,6 1,70 0,37 0,12 0,030 0,014 0,0040
8,8 1,78 0,38 0,13 0,031 0,015 0,0042
9 1,85 0,40 0,13 0,033 0,015 0,0044
9,2 1,92 0,41 0,14 0,034 0,016 0,0045
9,4 2,00 0,43 0,14 0,035 0,017 0,0047
9,6 0,45 0,15 0,037 0,017 0,0049
9,8 0,46 0,16 0,038 0,018 0,0051
10 0,48 0,16 0,040 0,018 0,0053
85
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Tableau 8 - Tableau des pertes de charge unitaires pour tubes en cuivre
Débit de gaz
m3/h
Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en cuivre (diamètre extérieur)
12 15 18 22 28 35 42 540,6 0,093 0,026 0,010 0,0033 0,0011 0,0003 0,0001
0,8 0,16 0,044 0,016 0,0056 0,0019 0,0006 0,0002 0,0001
1 0,23 0,066 0,024 0,0084 0,0029 0,0009 0,0003 0,0001
1,2 0,32 0,092 0,034 0,012 0,0040 0,0012 0,0005 0,0001
1,4 0,43 0,12 0,045 0,015 0,0052 0,0016 0,0006 0,0002
1,6 0,54 0,15 0,057 0,019 0,0067 0,0020 0,0008 0,0002
1,8 0,67 0,19 0,070 0,024 0,0082 0,0025 0,0010 0,0003
2 0,81 0,23 0,085 0,029 0,010 0,0030 0,0012 0,0004
2,2 0,96 0,27 0,10 0,035 0,012 0,0036 0,0014 0,0004
2,4 1,13 0,32 0,12 0,040 0,014 0,0042 0,0016 0,0005
2,6 1,30 0,37 0,14 0,047 0,016 0,0049 0,0019 0,0006
2,8 1,48 0,42 0,16 0,053 0,018 0,0056 0,0022 0,0007
3 1,68 0,48 0,18 0,060 0,021 0,0063 0,0024 0,0007
3,2 1,89 0,54 0,20 0,068 0,023 0,0071 0,0027 0,0008
3,4 0,60 0,22 0,076 0,026 0,0079 0,0031 0,0009
3,6 0,66 0,24 0,084 0,029 0,0088 0,0034 0,0010
3,8 0,73 0,27 0,092 0,032 0,010 0,0037 0,0011
4 0,80 0,30 0,10 0,035 0,011 0,0041 0,0012
4,2 0,87 0,32 0,11 0,038 0,012 0,0045 0,0014
4,4 0,95 0,35 0,12 0,041 0,013 0,0049 0,0015
4,6 1,03 0,38 0,13 0,045 0,014 0,0053 0,0016
4,8 1,11 0,41 0,14 0,048 0,015 0,0057 0,0017
5 1,20 0,44 0,15 0,052 0,016 0,0061 0,0019
5,2 1,28 0,47 0,16 0,056 0,017 0,0066 0,0020
5,4 1,37 0,51 0,17 0,060 0,018 0,0070 0,0021
5,6 1,47 0,54 0,19 0,064 0,019 0,0075 0,0023
5,8 1,56 0,58 0,20 0,068 0,021 0,0080 0,0024
6 1,66 0,61 0,21 0,072 0,022 0,0085 0,0026
6,2 1,76 0,65 0,22 0,076 0,023 0,0090 0,0027
6,4 1,87 0,69 0,24 0,081 0,025 0,010 0,0029
6,6 1,97 0,73 0,25 0,085 0,026 0,010 0,0031
6,8 0,77 0,26 0,09 0 0,028 0,011 0,0032
7 0,81 0,28 0,095 0,029 0,011 0,0034
7,2 0,85 0,29 0,10 0,031 0,012 0,0036
7,4 0,89 0,31 0,11 0,032 0,012 0,0038
7,6 0,94 0,32 0,11 0,034 0,013 0,0040
7,8 0,98 0,34 0,12 0,035 0,014 0,0041
8 1,03 0,35 0,12 0,037 0,014 0,0043
8,2 1,08 0,37 0,13 0,039 0,015 0,0045
8,4 1,12 0,39 0,13 0,040 0,016 0,0047
86
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Débit de gaz
m3/h
Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en cuivre (diamètre extérieur)
12 15 18 22 28 35 42 548,6 1,17 0,40 0,14 0,042 0,016 0,0049
8,8 1,22 0,42 0,14 0,044 0,017 0,0052
9 1,27 0,44 0,15 0,046 0,018 0,0054
9,2 1,32 0,45 0,16 0,048 0,018 0,0056
9,4 1,38 0,47 0,16 0,049 0,019 0,0058
9,6 1,43 0,49 0,17 0,051 0,020 0,0060
9,8 1,48 0,51 0,17 0,053 0,021 0,0063
10 1,54 0,53 0,18 0,055 0,021 0,0065
87
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Tableau 9 – Tableau des pertes de charge unitaires pour tubes en PE
Débit de gaz
m3/h
Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en PE (diamètre extérieur)
32 40 63 110 1600,6 0,0009 0,0003
0,8 0,0015 0,0005 0,0001
1 0,0023 0,0008 0,0001
1,2 0,0032 0,0011 0,0001
1,4 0,0042 0,0014 0,0002
1,6 0,0053 0,0018 0,0002
1,8 0,0066 0,0023 0,0003
2 0,0080 0,0027 0,0003
2,2 0,0095 0,0032 0,0004
2,4 0,011 0,0038 0,0004
2,6 0,013 0,0044 0,0005
2,8 0,015 0,0050 0,0006
3 0,017 0,0057 0,0006
3,2 0,019 0,0064 0,0007
3,4 0,021 0,0071 0,0008 0,0001
3,6 0,023 0,0079 0,0009 0,0001
3,8 0,025 0,0087 0,0010 0,0001
4 0,028 0,0095 0,0011 0,0001
4,2 0,030 0,010 0,0012 0,0001
4,4 0,033 0,011 0,0013 0,0001
4,6 0,036 0,012 0,0014 0,0001
4,8 0,039 0,013 0,0015 0,0001
5 0,042 0,014 0,0016 0,0001
5,2 0,045 0,015 0,0017 0,0001
5,4 0,048 0,016 0,0018 0,0001
5,6 0,051 0,017 0,0020 0,0001
5,8 0,054 0,019 0,0021 0,0001
6 0,058 0,020 0,0022 0,0002
6,2 0,061 0,021 0,0024 0,0002
6,4 0,065 0,022 0,0025 0,0002
6,6 0,068 0,023 0,0027 0,0002
6,8 0,072 0,025 0,0028 0,0002
7 0,076 0,026 0,0029 0,0002
7,2 0,080 0,027 0,0031 0,0002
7,4 0,084 0,029 0,0033 0,0002
7,6 0,088 0,030 0,0034 0,0002
7,8 0,093 0,032 0,0036 0,0002
8 0,097 0,033 0,0037 0,0003
8,2 0,10 0,035 0,0039 0,0003
8,4 0,11 0,036 0,0041 0,0003
88
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Débit de gaz
m3/h
Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en PE (diamètre extérieur)
32 40 63 110 1608,6 0,11 0,038 0,0043 0,0003
8,8 0,11 0,039 0,0045 0,0003 0,0001
9 0,12 0,041 0,0046 0,0003 0,0001
9,2 0,12 0,043 0,0048 0,0003 0,0001
9,4 0,13 0,044 0,0050 0,0003 0,0001
9,6 0,13 0,046 0,0052 0,0004 0,0001
9,8 0,14 0,048 0,0054 0,0004 0,0001
10 0,14 0,050 0,0056 0,0004 0,0001
89
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Tabl
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10 –
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00
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19
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07
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20
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55
0,0
26
0,0
07
30
,00
21
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00
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,07
00
,02
00
,00
78
0,0
02
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0,7
70
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30
0,0
08
50
,00
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0,0
00
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30
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0,0
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0,0
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,00
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14
40
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0,0
02
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0,0
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0,0
38
0,0
11
0,0
03
10
,00
12
45
0,5
90
,28
0,0
79
0,0
22
0,0
08
80
,00
24
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1,1
20
,38
0,0
92
0,0
43
0,0
12
0,0
03
50
,00
14
46
0,6
20
,29
0,0
82
0,0
23
0,0
09
10
,00
25
17
1,2
50
,42
0,1
00
,04
80
,01
40
,00
39
0,0
01
54
70
,64
0,3
00
,08
50
,02
40
,00
95
0,0
02
6
18
1,3
80
,46
0,1
10
,05
30
,01
50
,00
43
0,0
01
74
80
,67
0,3
10
,08
90
,02
50
,01
00
,00
27
19
1,5
20
,51
0,1
30
,05
90
,01
70
,00
47
0,0
01
94
90
,69
0,3
20
,09
20
,02
60
,01
00
,00
28
20
1,6
70
,56
0,1
40
,06
40
,01
80
,00
52
0,0
02
05
00
,72
0,3
30
,09
60
,02
70
,01
10
,00
29
21
1,8
20
,61
0,1
50
,07
00
,02
00
,00
56
0,0
02
25
10
,74
0,3
50
,09
90
,02
80
,01
10
,00
30
22
1,9
80
,67
0,1
60
,07
60
,02
20
,00
61
0,0
02
45
20
,77
0,3
60
,10
0,0
29
0,0
11
0,0
03
1
23
0,7
20
,18
0,0
83
0,0
24
0,0
06
60
,00
26
53
0,8
00
,37
0,1
10
,03
00
,01
20
,00
33
24
0,7
80
,19
0,0
89
0,0
25
0,0
07
20
,00
28
54
0,8
20
,38
0,1
10
,03
10
,01
20
,00
34
25
0,8
40
,21
0,0
96
0,0
27
0,0
07
70
,00
30
55
0,8
50
,40
0,1
10
,03
20
,01
30
,00
35
26
0,9
00
,22
0,1
00
,02
90
,00
83
0,0
03
35
60
,88
0,4
10
,12
0,0
33
0,0
13
0,0
03
6
27
0,9
60
,24
0,1
10
,03
20
,00
89
0,0
03
55
70
,91
0,4
20
,12
0,0
34
0,0
13
0,0
03
7
28
1,0
30
,25
0,1
20
,03
40
,00
95
0,0
03
75
80
,94
0,4
40
,12
0,0
35
0,0
14
0,0
03
8
29
1,1
00
,27
0,1
30
,03
60
,01
00
,00
40
59
0,9
70
,45
0,1
30
,03
60
,01
40
,00
39
30
1,1
60
,29
0,1
30
,03
80
,01
10
,00
42
60
1,0
00
,46
0,1
30
,03
70
,01
50
,00
41
31
1,2
40
,30
0,1
40
,04
00
,01
10
,00
45
61
1,0
30
,48
0,1
40
,03
80
,01
50
,00
42
32
1,3
10
,32
0,1
50
,04
30
,01
20
,00
48
62
1,0
60
,49
0,1
40
,04
00
,01
60
,00
43
33
1,3
80
,34
0,1
60
,04
50
,01
30
,00
50
63
1,0
90
,51
0,1
40
,04
10
,01
60
,00
44
34
1,4
60
,36
0,1
70
,04
80
,01
30
,00
53
64
1,1
20
,52
0,1
50
,04
20
,01
70
,00
46
35
1,5
40
,38
0,1
80
,05
00
,01
40
,00
56
65
1,1
50
,54
0,1
50
,04
30
,01
70
,00
47
36
1,6
20
,40
0,1
90
,05
30
,01
50
,00
59
66
1,1
80
,55
0,1
60
,04
40
,01
70
,00
48
37
1,7
00
,42
0,1
90
,05
60
,01
60
,00
62
67
1,2
10
,57
0,1
60
,04
50
,01
80
,00
50
38
1,7
80
,44
0,2
00
,05
80
,01
60
,00
65
68
1,2
50
,58
0,1
70
,04
70
,01
80
,00
51
39
1,8
70
,46
0,2
10
,06
10
,01
70
,00
68
69
1,2
80
,60
0,1
70
,04
80
,01
90
,00
52
40
1,9
50
,48
0,2
20
,06
40
,01
80
,00
71
70
1,3
10
,61
0,1
80
,04
90
,01
90
,00
54
90
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Tableau 11 – Tableau des pertes de charge unitaires pour tubes en cuivre
Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en cuivre (diamètre extérieur)
Débit de gaz
m3/h18 22 28 35 42 54
Débit de gaz
m3/h35 42 54
11 1,83 0,63 0,21 0,066 0,025 0,0077 41 0,70 0,27 0,082
12 0,73 0,25 0,077 0,030 0,0090 42 0,73 0,28 0,086
13 0,85 0,29 0,089 0,034 0,010 43 0,76 0,30 0,090
14 0,97 0,33 0,10 0,039 0,012 44 0,79 0,31 0,093
15 1,09 0,37 0,11 0,044 0,013 45 0,83 0,32 0,097
16 1,23 0,42 0,13 0,050 0,015 46 0,86 0,33 0,10
17 1,37 0,47 0,14 0,056 0,017 47 0,90 0,35 0,11
18 1,52 0,52 0,16 0,062 0,019 48 0,93 0,36 0,11
19 1,67 0,57 0,18 0,068 0,021 49 0,96 0,37 0,11
20 1,84 0,63 0,19 0,074 0,023 50 1,00 0,39 0,12
21 2,00 0,69 0,21 0,081 0,025 51 1,04 0,40 0,12
22 0,75 0,23 0,088 0,027 52 1,07 0,42 0,13
23 0,81 0,25 0,096 0,029 53 1,11 0,43 0,13
24 0,87 0,27 0,10 0,031 54 1,15 0,44 0,13
25 0,94 0,29 0,11 0,034 55 1,19 0,46 0,14
26 1,01 0,31 0,12 0,036 56 1,23 0,47 0,14
27 1,08 0,33 0,13 0,039 57 1,27 0,49 0,15
28 1,15 0,35 0,14 0,041 58 1,31 0,51 0,15
29 1,23 0,38 0,15 0,044 59 1,35 0,52 0,16
30 1,30 0,40 0,15 0,047 60 1,39 0,54 0,16
31 1,38 0,42 0,16 0,050 61 1,43 0,55 0,17
32 1,47 0,45 0,17 0,053 62 1,47 0,57 0,17
33 1,55 0,47 0,18 0,056 63 1,52 0,59 0,18
34 1,63 0,50 0,19 0,059 64 1,56 0,60 0,18
35 1,72 0,53 0,20 0,062 65 1,60 0,62 0,19
36 1,81 0,55 0,21 0,065 66 1,65 0,64 0,19
37 1,90 0,58 0,23 0,068 67 1,69 0,66 0,20
38 2,00 0,61 0,24 0,072 68 1,74 0,67 0,20
39 0,64 0,25 0,075 69 1,79 0,69 0,21
40 0,67 0,26 0,079 70 1,83 0,71 0,22
91
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Tableau 12 – Tableau des pertes de charge unitaires pour tubes en PE
Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en PE (diamètre extérieur)
Débit de gaz
m3/h32 40 63
Débit de gaz
m3/h32 40 63 110
11 0,17 0,059 0,0066 41 1,83 0,63 0,071 0,0049
12 0,20 0,069 0,0078 42 1,91 0,66 0,074 0,0051
13 0,23 0,079 0,0090 43 1,99 0,68 0,077 0,0053
14 0,27 0,091 0,010 44 0,71 0,081 0,0056
15 0,30 0,10 0,012 45 0,74 0,084 0,0058
16 0,34 0,12 0,013 46 0,77 0,087 0,0060
17 0,37 0,13 0,015 47 0,80 0,091 0,0063
18 0,42 0,14 0,016 48 0,83 0,094 0,0065
19 0,46 0,16 0,018 49 0,87 0,098 0,0067
20 0,50 0,17 0,020 50 0,90 0,10 0,0070
21 0,55 0,19 0,021 51 0,93 0,11 0,0072
22 0,60 0,20 0,023 52 0,96 0,11 0,0075
23 0,65 0,22 0,025 53 1,00 0,11 0,0078
24 0,70 0,24 0,027 54 1,03 0,12 0,0080
25 0,75 0,26 0,029 55 1,07 0,12 0,0083
26 0,81 0,28 0,031 56 1,10 0,12 0,0086
27 0,86 0,30 0,033 57 1,14 0,13 0,0089
28 0,92 0,32 0,036 58 1,17 0,13 0,0091
29 0,98 0,34 0,038 59 1,21 0,14 0,0094
30 1,05 0,36 0,040 60 1,25 0,14 0,0097
31 1,11 0,38 0,043 61 1,28 0,15 0,010
32 1,17 0,40 0,045 62 1,32 0,15 0,010
33 1,24 0,43 0,048 63 1,36 0,15 0,011
34 1,31 0,45 0,051 64 1,40 0,16 0,011
35 1,38 0,47 0,053 65 1,44 0,16 0,011
36 1,45 0,50 0,056 66 1,48 0,17 0,012
37 1,52 0,52 0,059 67 1,52 0,17 0,012
38 1,60 0,55 0,062 68 1,56 0,18 0,012
39 1,68 0,57 0,065 69 1,60 0,18 0,012
40 1,75 0,60 0,068 70 1,65 0,19 0,013
92
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Abaque 1 – Abaque des pertes de charge unitaires pour tubes en acier fi letables
93
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Abaque 2 – Abaque des pertes de charge unitaires pour tubes en acier non fi letables
94
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Abaque 3 – Abaque des pertes de charge unitaires pour tubes en cuivre
95
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Abaque 4 – Abaque des pertes de charge unitaires pour tubes en PE
97
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
8.1 Exemple 1
8.1.1 Réalisation du schéma de l’installation
Il s’agit de gaz naturel de type L et de tubes en acier fi letables.
Schéma de l’installation – Exemple 1
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION
INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
EXEMPLES DE CALCUL
98
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
8.1.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé
Le résultat de pmax / L fi ct. est le même pour les appareils G et D. Le
débit-volume nominal de l’appareil G étant le plus grand, cet appareil
est le plus défavorisé. Il en résulte que la perte de charge unitaire de
référence applicable à toute l’installation est égale à 0,046 mbar/m.
Tableau 13 – Détermination des pertes de charge unitaires – Exemple 1
Tronçon(du comp-teur jusqu’à l’appareil)
h
m
h���..�0,046 (l)ou�0,048 (h)mbar
pmax (1) =1 + h���..ou1 – h���..mbar
LongueurL
m
Longueur fi ctiveL fi ct.L fi ct. = L���1,2 m
Perte de charge unitairepmax / L fi ct.
mbar/mAH –1 –0,046 0,954 4,5 5,4 0,177
AD +2 +0,092 1,092 20 24 0,046
AF +3 +0,138 1,138 18,4 22,08 0,052
AG +2 +0,092 1,092 20 24 0,046
99
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
8.1.3 Détermination des diamètres des tuyaux
L’utilisation du tableau des pertes de charge unitaires est détaillée
en 7.
8.1.4 Vérifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil
Les sommes de toutes les pertes de charge eff ectives dans les tron-
çons reliant le compteur à l’appareil s’eff ectuent comme suit.
AG = AB + BC + CE + EG = 0,19 + 0,205 + 0,125 + 0,266 = 0,786 mbar
AF = AB + BC + CE + EF = 0,19 + 0,205 + 0,125 + 0,063 = 0,583 mbar
AD = AB + BC + CD = 0,19 + 0,205 + 0,114 = 0,509 mbar
AH = AB + BH = 0,19 + 0,384 = 0,574mbar
Les sommes sont toutes inférieures à 1 mbar; par conséquent, l’exi-
gence énoncée en 7.1.2 est remplie.
Tableau 14 – Tableau synoptique de la détermination des diamètres des tuyaux – Exemple 1
Détermination des diamètres
Calcul de contrôle
Tronçon Débit dans le tronçon
m3/h
Diamètre nominal DN
mm
(1)Perte de charge unitaire réelle
mbar/m
LongueurL
m
(2)Longueur fi ctiveL fi ct.= L���1,2
m
h
m
(3)h x…0,046(l)ou0,048(h)gain/perte par h
mbar
Perte de charge eff ective du tronçon a (1)
[(1)���(2)] – (3)ou[(1)���(2)] + (3)
mbarEG
EF
CE
CD
BC
BH
AB
1,50
1,40
2,90
0,70
3,60
5,00
8,60
15
15
20
15
25
15
32
0,074
0,065
0,052
0,019
0,026
0,64
0,030
3,0
1,4
2,0
5,0
11,0
0,5
4,0
3,60
1,68
2,40
6,00
13,20
0,60
4,80
0
+1
0
0
+3
0
–1
0
0,046
0
0
0,138
0
0,046
0,266
0,063
0,125
0,114
0,205
0,384
0,19
(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] + (3).
100
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
8.2 Exemple 2
Cet exemple est une variante de l’exemple 1 et montre l’intérêt de la
vérifi cation.
8.2.1 Réalisation du schéma de l’installation
8.2.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé
L’appareil G est le plus défavorisé. Par conséquent, la perte de charge
unitaire de référence de toute l’installation est égale à 0,046 mbar/m.
8.2.3 Détermination des diamètres des tuyaux
L’utilisation du tableau des pertes de charge unitaires est détaillée au
chapitre 7.
Schéma de l’installation – Exemple 2
101
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Tableau 15 – Tableau synoptique de la détermination des diamètres des tuyaux – Exemple 2
Détermination des diamètres
Calcul de contrôle
Tronçon Débit dans le tronçon
m3/h
Diamètre nominal DN
mm
(1)Perte de charge unitaire réelle
mbar/m
LongueurL
m
(2)Longueur fi ctiveL fi ct.= L���1,2
m
h
m
(3)h x…0,046(l)ou0,048(h)gain/perte par h
mbar
Perte de charge eff ective du tronçon a (1)
[(1)���(2)] – (3)ou[(1)���(2)] + (3)
mbarEG
EF
CE
CD
BC
BH
AB
1,50
1,40
2,90
0,70
3,60
5,00
8,60
15
15
20
15
25
15
32
0,074
0,065
0,052
0,019
0,026
0,64
0,030
3,0
1,4
2,0
5,0
3,0
1,0
12,0
3,60
1,68
2,40
6,00
3,60
1,20
14,40
0
+1
0
0
+3
0
–1
0
0,046
0
0
0,138
0
0,046
0,266
0,063
0,125
0,114
–0,044
0,768
0,478
(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] + (3).
8.2.4 Vérifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil
Les sommes de toutes les pertes de charge eff ectives dans les tron-
çons reliant le compteur à l’appareil s’eff ectuent comme suit.
AG = AB + BC + CE + EG = 0,478 – 0,044 + 0,125 + 0,266 = 0,825 mbar
AF = AB + BC + CE + EF = 0,478 – 0,044 + 0,125 + 0,063 = 0,622 mbar
AD = AB + BC + CD = 0,478 – 0,044 + 0,114 = 0,548 mbar
AH = AB + BH = 0,478 + 0,768 = 1,246 mbar
Les trois premières sommes sont plus petites que 1 mbar; par consé-
quent, l’exigence énoncée en 7.1.2 est remplie.
La somme concernant l’appareil H est plus grande que 1 mbar; par
conséquent, l’exigence énoncée en 7.1.2 n’est pas remplie.
102
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
8.3 Solution 1
8.3.1 Détermination des diamètres des tuyaux
On choisit un diamètre nominal de 20 mm pour le tronçon BH.
8.3.2 Vérifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil
Les sommes de toutes les pertes de charge eff ectives dans les tron-
çons reliant le compteur à l’appareil s’eff ectuent comme suit.
AG = AB + BC + CE + EG = 0,478 – 0,044 + 0,125 + 0,266 = 0,825 mbar
AF = AB + BC + CE + EF = 0,478 – 0,044 + 0,125 + 0,063 = 0,622 mbar
AD = AB + BC + CD = 0,478 – 0,044 + 0,114 = 0,548 mbar
AH = AB + BH = 0,478 + 0,168 = 0,646 mbar
Les sommes sont toutes plus petites que 1 mbar; par conséquent,
l’exigence énoncée en 7.1.2 est remplie.
Tableau 16 – Tableau synoptique de la détermination des diamètres des tuyaux – Exemple 2 – Solution 1
Détermination des diamètres
Calcul de contrôle
Tronçon Débit dans le tronçon
m3/h
Diamètre nominal DN
mm
(1)Perte de charge unitaire réelle
mbar/m
LongueurL
m
(2)Longueur fi ctiveL fi ct.= L���1,2
m
h
m
(3)h x…0,046(l)ou0,048(h)gain/perte par h
mbar
Perte de charge eff ective du tronçon a (1)
[(1)���(2)] – (3)ou[(1)���(2)] + (3)
mbarEG
EF
CE
CD
BC
BH
AB
1,50
1,40
2,90
0,70
3,60
5,00
8,60
15
15
20
15
25
20
32
0,074
0,065
0,052
0,019
0,026
0,14
0,030
3,0
1,4
2,0
5,0
3,0
1,0
12,0
3,60
1,68
2,40
6,00
3,60
1,20
14,40
0
+1
0
0
+3
0
–1
0
0,046
0
0
0,138
0
0,046
0,266
0,063
0,125
0,114
–0,044
0,168
0,478
(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] + (3).
103
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
8.4 Solution 2
8.4.1 Détermination des diamètres des tuyaux
On choisit un diamètre nominal de 40 mm au lieu de 32 mm pour le
tronçon AB.
8.4.2 Vérifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil
Les sommes de toutes les pertes de charge eff ectives dans les tron-
çons reliant le compteur à l’appareil s’eff ectuent comme suit.
AG = AB + BC + CE + EG = 0,202 – 0,044 + 0,125 + 0,266 = 0,549 mbar
AF = AB + BC + CE + EF = 0,202 – 0,044 + 0,125 + 0,063 = 0,346 mbar
AD = AB + BC + CD = 0,202 – 0,044 + 0,114 = 0,272 mbar
AH = AB + BH = 0,202 + 0,768 = 0,970 mbar
Tableau 17 – Tableau synoptique de la détermination des diamètres des tuyaux – Exemple 2 – Solution 2
Détermination des diamètres
Calcul de contrôle
Tronçon Débit dans le tronçon
m3/h
Diamètre nominal DN
mm
(1)Perte de charge unitaire réelle
mbar/m
LongueurL
m
(2)Longueur fi ctiveL fi ct.= L���1,2
m
h
m
(3)h x…0,046(l)ou0,048(h)gain/perte par h
mbar
Perte de charge eff ective du tronçon a (1)
[(1)���(2)] – (3)ou[(1)���(2)] + (3)
mbarEG
EF
CE
CD
BC
BH
AB
1,50
1,40
2,90
0,70
3,60
5,00
8,60
15
15
20
15
25
15
40
0,074
0,065
0,052
0,019
0,026
0,64
0,014
3,0
1,4
2,0
5,0
3,0
1,0
12,0
3,60
1,68
2,40
6,00
3,60
1,20
14,40
0
+1
0
0
+3
0
–1
0
0,046
0
0
0,138
0
0,046
0,266
0,063
0,125
0,114
–0,044
0,768
0,202
(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] + (3).
104
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Les sommes sont toutes plus petites que 1 mbar; par conséquent,
l’exigence énoncée en 7.1.2 est remplie.
En conclusion, la solution 1 est la plus économique. La solution 2
permet d’envisager une extension future plus aisée, ce qui représente
un avantage.
8.4.3 Utilisation du tableau des pertes de charge
unitaires
Les séquences de détermination des valeurs des diamètres nominaux
sont les suivantes:
pour l’exemple 1: 1,4 m³/h, 0,065 mbar/m, DN15
pour l’exemple 2: 8,6 m³/h, 0,030 mbar/m, DN32
105
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
Tableau 18 – Exemple d’utilisation du Tableau 7
Débit de gaz
m3/h
Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en acier fi letables
DN15 DN20 DN25 DN32 DN40 DN500,6 0,014 0,0030 0,0010 0,0003 0,0001
0,8 0,024 0,0051 0,0017 0,0004 0,0002 0,0001
1 0,035 0,0076 0,0026 0,0006 0,0003 0,0001
1,2 0,049 0,011 0,0035 0,0009 0,0004 0,0001
1,4 0,065 0,014 0,0047 0,0011 0,0005 0,0002
1,6 0,083 0,018 0,0060 0,0015 0,0007 0,0002
1,8 0,10 0,022 0,0074 0,0018 0,0008 0,0002
2 0,12 0,026 0,0089 0,0022 0,0010 0,0003
2,2 0,15 0,031 0,011 0,0026 0,0012 0,0003
2,4 0,17 0,037 0,012 0,0030 0,0014 0,0004
2,6 0,20 0,042 0,014 0,0035 0,0016 0,0005
2,8 0,23 0,048 0,016 0,0040 0,0019 0,0005
3 0,26 0,055 0,018 0,0045 0,0021 0,0006
3,2 0,29 0,062 0,021 0,0051 0,0024 0,0007
3,4 0,32 0,069 0,023 0,0057 0,0026 0,0008
3,6 0,36 0,076 0,026 0,0063 0,0029 0,0008
3,8 0,39 0,084 0,028 0,0069 0,0032 0,0009
4 0,43 0,092 0,031 0,0076 0,0036 0,0010
4,2 0,47 0,10 0,034 0,0083 0,0039 0,0011
4,4 0,51 0,11 0,037 0,0090 0,0042 0,0012
4,6 0,55 0,12 0,040 0,010 0,0046 0,0013
4,8 0,60 0,13 0,043 0,011 0,0049 0,0014
5 0,64 0,14 0,046 0,011 0,0053 0,0015
5,2 0,69 0,15 0,050 0,012 0,0057 0,0016
5,4 0,74 0,16 0,053 0,013 0,0061 0,0017
5,6 0,79 0,17 0,057 0,014 0,0065 0,0019
5,8 0,84 0,18 0,060 0,015 0,0069 0,0020
6 0,89 0,19 0,064 0,016 0,0074 0,0021
6,2 0,95 0,20 0,068 0,017 0,0078 0,0022
6,4 1,00 0,21 0,072 0,018 0,0083 0,0024
6,6 1,06 0,23 0,076 0,019 0,0087 0,0025
6,8 1,12 0,24 0,080 0,020 0,0092 0,0026
7 1,18 0,25 0,085 0,021 0,010 0,0028
7,2 1,24 0,27 0,089 0,022 0,010 0,0029
7,4 1,30 0,28 0,094 0,023 0,011 0,0031
7,6 1,36 0,29 0,098 0,024 0,011 0,0032
7,8 1,43 0,31 0,10 0,025 0,012 0,0034
8 1,50 0,32 0,11 0,026 0,012 0,0035
8,2 1,56 0,34 0,11 0,028 0,013 0,0037
8,4 1,63 0,35 0,12 0,029 0,013 0,0039
8,6 1,70 0,37 0,12 0,030 0,014 0,0040
8,8 1,78 0,38 0,13 0,031 0,015 0,0042
9 1,85 0,40 0,13 0,033 0,015 0,0044
1,4 0,065
0
0
0
0
01
8,6 0,030
0
0
0
0
1
1
1
2
2
3
3
4
4
5
5
6
6
7
8
9
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
00
1 70 0 37 0 12
106
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
8.5 Exemple de feuille de calcul
8.5.1 Schéma
Schématisation de l’installation (en perspective isométrique)
Indication de l’emplacement de chaque appareil et des points de
raccordement d’appareils futurs
Détermination par appareil de la consommation nominale en
m³/h
Indication de la longueur réelle (L) de chaque tronçon et de la
dénivellation des appareils par rapport au compteur (h).
8.5.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé
L’appareil le plus défavorisé est (perte de charge unitaire la plus
petite): ............................................................................................................................................
La perte de charge unitaire de référence applicable à toute l’installa-
tion est donc: ............................................ mbar/m.
Perspective isométrique
Tronçon(du comp-teur jusqu’à l’appareil)
h
m
h���..�0,046 (l)ou�0,048 (h)mbar
pmax (1) =1 + h���..ou1 – h���..mbar
LongueurL
m
Longueur fi ctiveL fi ct.L fi ct. = L���1,2 m
Perte de charge unitairepmax / L fi ct.
mbar/m
(1) Le signe est positif si l’appareil se trouve plus haut que le compteur.
Le signe est négatif si l’appareil se trouve plus bas que le compteur.
107
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
8.5.3 Détermination des diamètres des tuyaux
Déterminer le débit en m³/h dans chaque tronçon. Reporter
les résultats dans le tableau synoptique suivant (partie
«Détermination des diamètres»).
Pour chaque tronçon, déterminer le diamètre dans un des
tableaux ou des abaques, et le noter.
Calculer la perte de charge dans chaque tronçon («calcul de
contrôle»).
Détermination des diamètres
Calcul de contrôle
Tronçon Débit dans le tronçon
m3/h
Diamètre nominal DN
mm
(1)Perte de charge unitaire réelle
mbar/m
LongueurL
m
(2)Longueur fi ctiveL fi ct.= L���1,2
m
h
m
(3)h x…0,046(l)ou0,048(h)gain/perte par h
mbar
Perte de charge eff ective du tronçon a (1)
[(1)���(2)] – (3)ou[(1)���(2)] + (3)
mbar
(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge eff ective = [(1) x (2)] + (3).
8.5.4 Vérifi cation de la perte de charge eff ective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil
La perte de charge eff ective jusqu’au robinet d’arrêt de chaque
appareil = somme des pertes de charge eff ectives dans les diff érents
tronçons reliant le compteur à l’appareil.
… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar
… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar
… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar
… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar
… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar
… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar
Si la somme pour un des appareils est plus grande que 1 mbar, il
faut une correction du diamètre de un ou de plusieurs tronçons. Si la
somme est plus petite, la solution est bonne.
On peut alors chercher la solution la plus économique pour chaque
tronçon.
109
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
9. ANNEXE A: DÉTERMINATION DU DIAMÈTRE D’UNE TUYAUTERIE ALIMENTANT UN SEUL APPAREIL D’UTILISATION MTI
9.1 Objectif
Déterminer de façon simple le diamètre du tuyau au départ de la
distance entre le compteur et le robinet d’arrêt de l’appareil, pour
les 2 matériaux de la norme NBN D 51-003, un seul appareil étant
raccordé sur ce circuit:
acier,
cuivre:
9.2 Base
Le calcul est fait sous les conditions suivantes:
gaz naturel L et rendement de 90% de l’appareil: il en résulte que
pour des gaz naturel H, le diamètre sera légèrement surestimé
mais cette simplifi cation se justifi e parce qu’il n’a pas été tenu
compte des dénivellations;
pas de dénivellation entre le compteur gaz et l’appareil installé;
majoration de 20% de la distance réelle pour tenir compte des
accessoires (raccords, coudes, etc.);
perte de pression maximale admise: 1 mbar.
9.3 Utilisation du tableau
9.3.1 UNE SEULE tuyauterie sur UN SEUL appareil
Estimer la longueur réelle de la tuyauterie entre la sortie du
compteur et le robinet de l’appareil.
Dans la colonne correspondante du tableau (cuivre ou acier),
chercher la puissance de l’appareil (arrondir vers le haut si
nécessaire).
Lire le diamètre requis dans la colonne de gauche du tableau.
9. ANNEXE A: DÉTERMINATION DU DIAMÈTRE
D’UNE TUYAUTERIE ALIMENTANT UN SEUL
APPAREIL D’UTILISATION MTI
9 ANNEXE A
9. ANNEXE A: DÉTERMINATION DU DIAMÈTRE D’UNE TUYAUTERIE
ALIMENTANT UN SEUL APPAREIL D’UTILISATION MTI
110
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
9. ANNEXE A: DÉTERMINATION DU DIAMÈTRE D’UNE TUYAUTERIE ALIMENTANT UN SEUL APPAREIL D’UTILISATION MTI
9.3.2 Ajouter UN appareil sur une installation existante
Procéder comme pour un seul appareil sur la tuyauterie, en
prenant la longueur totale entre la sortie du compteur et le
robinet d’arrêt du nouvel appareil.
Si le diamètre de la partie commune est inférieur au diamètre
résultant du tableau simplifi é, il y a lieu de procéder à un calcul
détaillé.
Tuyauteries gaz basse pression 20 & 25 mbar – selon RenouardDistance compteur – chaudière (m)
5 10 15 20 25 30 40 50 75 100� DN
Puissance (kW)
Cuivre
12/10 7 5 4 3 3 3 2 2 2 1
15/13 14 9 7 6 6 5 4 4 3 3
18/16 24 16 13 11 10 9 8 7 5 5
22/20 43 30 24 20 18 16 14 12 10 8
28/26 87 59 47 40 36 32 28 24 19 17
35/32 152 103 83 70 62 56 48 42 34 29
Acier
½” –DN 15 20 14 11 9 8 7 6 6 4 4
¾” – DN 20 51 35 28 24 21 19 16 14 11 10
1” – DN 25 87 59 47 40 36 32 28 24 19 17
1¼” – DN 32 172 117 93 80 70 64 54 45 38 33
1½” – DN 40 299 204 163 139 122 111 94 83 66 57
2” – DN 50 541 368 294 250 221 200 170 151 120 102
2½” – DN 65 1226 834 666 568 502 453 386 341 272 232
3” – DN 80 1901 1293 1032 880 777 702 599 529 422 360
4” – DN 100 3217 2189 1747 1489 1316 1189 1013 895 715 609
9. ANNEXE A: DÉTERMINATION DU DIAMÈTRE D’UNE TUYAUTERIE
ALIMENTANT UN SEUL APPAREIL D’UTILISATION MTI
111
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
10. ANNEXE B: DÉBITS HORAIRES EN GAZ NATUREL MTI
10.1 Débit de gaz sur base de la puissance
nominale
Si le débit en m³/h n’est pas indiqué sur la plaque signalétique d’un
appareil, il peut être déterminé sur base de la puissance nominale de
l’appareil à l’aide du coeffi cient multiplicateur ci-dessous:
Puissance nominale de l’appareil enkW(*) kcal/h kcal/min
Coeffi cient multiplicateur
gaz de type L
0,13 0,000151 0,00907
Coeffi cient multiplicateur
gaz de type H
0,11 0,000128 0,00767
(*) voir la règle empirique pour la conversion de la puissance nominale en kW en le débit
en m³/h. Les valeurs dans le tableau ont été établies sur base de 1 kW = 860 kcal/h =
14,33 kcal/min.
Exemple: un appareil d’une puissance nominale de 24 kW ou
20 640 kcal/h ou 344 kcal/min:
débit pour le gaz L: 3,12 m³/h
débit pour le gaz H: 2,64 m³/h
10.2 Débit en gaz naturel de quelques appareils
d’utilisation
Les valeurs indiquées sont des valeurs moyennes et tiennent compte
d’un rendement moyen des appareils.
Appareils Débitgaz Lm3/h
Débitgaz Hm3/h
Réchaud (3,8 kW) 0,5 0,4
Cuisinière (11,5 kW) 1,2 à 1,7 1 à 1,4
Four (3,8 kW) 0,5 0,4
Radiateur et appareil de chauff age
(7 kW � 11kW)
0,9 à 1,4 0,8 à 1,2
Chauff e-eau jusqu'à 10,46 kW
(150 kcal/min ou 6 l/min) (*)
1,4 1,2
Chauff e-bain et générateur jusqu'à 24 kW
(325 kcal/min ou 13 l/min) (*)
3,1 2,6
10. ANNEXE B: DÉBITS HORAIRES EN GAZ
NATUREL MTI
10 ANNEXE B
112
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
10. ANNEXE B: DÉBITS HORAIRES EN GAZ NATUREL MTI
Appareils Débitgaz Lm3/h
Débitgaz Hm3/h
Chauff e-bain et générateur jusqu'à 28 kW
(400 kcal/min ou 16 l/min) (*)
3,6 3,1
Chauff e-bain et générateur jusqu'à 45 kW
(650 kcal/min ou 26 l/min) (*)
5,9 5
Générateur 70 kW 9,1 7,7
Appareil de production d'eau chaude
à accumulation
(capacité 155 litres – 9,7 kW)
1,3 1,1
(*) Ancienne désignation usuelle des appareils instantanés de production d’eau chaude
(chauff e-eau et chauff e-bain) donnant le débit d’eau chaude par minute pour une élévation
de température de 25 °C.
113
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
10. ANNEXE B: DÉBITS HORAIRES EN GAZ NATUREL MTI
Débit horaire en gaz naturel en fonction de la puissance
Puissance
kW
Débit
gaz L
m3/h
Débit
gaz H
m3/h
Puissance
kW
Débit
gaz L
m3/h
Débit
gaz H
m3/h
5 0,7 0,6 23 3 2,5
5,5 0,7 0,6 23,5 3,1 2,6
6 0,8 0,7 24 3,1 2,6
6,5 0,8 0,7 24,5 3,2 2,7
7 0,9 0,8 25 3,3 2,8
7,5 1 0,8 25,5 3,3 2,8
8 1 0,9 26 3,4 2,9
8,5 1,1 0,9 26,5 3,4 2,9
9 1,2 1 27 3,5 3
9,5 1,2 1 27,5 3,6 3
10 1,3 1,1 28 3,6 3,1
10,5 1,4 1,2 28,5 3,7 3,1
11 1,4 1,2 29 3,8 3,2
11,5 1,5 1,3 29,5 3,8 3,2
12 1,6 1,3 30 3,9 3,3
12,5 1,6 1,4 30,5 4 3,4
13 1,7 1,4 31 4 3,4
13,5 1,8 1,5 31,5 4,1 3,5
14 1,8 1,5 32 4,2 3,5
14,5 1,9 1,6 32,5 4,2 3,6
15 2 1,7 33 4,3 3,6
15,5 2 1,7 33,5 4,4 3,7
16 2,1 1,8 34 4,4 3,7
16,5 2,1 1,8 34,5 4,5 3,8
17 2,2 1,9 35 4,6 3,9
17,5 2,3 1,9 35,5 4,6 3,9
18 2,3 2 36 4,7 4
18,5 2,4 2 36,5 4,7 4
19 2,5 2,1 37 4,8 4,1
19,5 2,5 2,1 37,5 4,9 4,1
20 2,6 2,2 38 4,9 4,2
20,5 2,7 2,3 38,5 5 4,2
21 2,7 2,3 39 5 4,3
21,5 2,8 2,4 39,5 5,1 4,3
22 2,9 2,4 40 5,2 4,4
22,5 2,9 2,5
115
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES
11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES
11.1. Unités de longueur, surface et volume
m : unité de longueur
m2 : unité de surface
m3 : unité de volume ; m³ = 1000dm³ = 1000 l
mn3 : m³ normal = 1m³ à 0°C et 1013 mbar (1 atmosphère)
11.2 Pression
1 Pa = 1 N/m²
1 bar = 1.000 mbar
1 bar = 105 Pa =100.000 Pa
100 Pa = 1 mbar
1 atm (atmosphère) = 760 mmHg (colonne de mercure) =
1013 mbar = 1,013 bar
11.3 Température
K (Kelvin) : unité de température
°C (degré Celcius) : unité de température
273,15K = 0°C
373,15K = 100°C
11.4 Densité
Gaz naturel d = 0,62 à 0,64
Air d = 1
Propane d = 1,56
Butane d = 2,09
116
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES
11.5 Débit-volume
l/h litres par heure
m³/h mètres cube par heure
1 m³/h = 1 000 l/h
11.6 Symboles chimiques
C : carbone
CO : monoxyde de carbone
CO2 : dioxyde de carbone
CH4 : méthane (gaz naturel)
H2 : hydrogène
O2 : oxygène
H2O : eau (vapeur d'eau)
N2 : azote
NOx : oxydes d'azote
11.7 Abréviations / symboles
d : densité (d'un gaz); nombre sans dimension
A : surface
DN : diamètre nominal (toujours en mm)
L-gas : Gaz "Low" à bas pouvoir calorifi que, par ex. le gaz de
Slochteren
H-gas : Gaz "High" à haut pouvoir calorifi que, par ex. le gaz de la
Mer du Nord et du Qatar
HS : pouvoir calorifi que supérieur (s de supérieur)
Hi : pouvoir calorifi que inférieur (i de inférieur)
RHT : Résistance à Haute Température
(650 °C pour le gaz naturel)
GPL : Gaz de Pétrole Liquéfi é; le propane et le butane
commercial ou LPG (Liquefi ed Petroleum Gas
LEL : Low Explosion Limit = limite inférieure d'infl ammabilité
MOP : Maximum Operating Pressure =
pression maximale de service
VMC : Ventilation Mécanique Contrôlée
117
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES
11.8 Energie / chaleur / combustion
1.8.1 Unités
J (Joule) : unité d'énergie, unité de quantité de chaleur;
multiple: 1 MJ = 1 000 kJ = 1 000 000 J
W (Watt) : unité de puissance; 1 W = 1 J/s; 1 kW = 1 000 W ;
1kW = 860 kcal/h
kWh (kilowattheure) : unité d'énergie;
1 kWh = 3,6 MJ; 1 MJ = 0,2778 kWh kWh/m³n : unité de
valeur énergétique d’un gaz (aussi MJ/ m³n)
KJ/kg chaleur de condensation ou chaleur d’évaporation de
l’eau à 273,15K (0°C), portée à 2 501,6 kJ/kg
118
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES
NOTES
119
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL
11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES
rue Royale 132/5, 1000 Bruxelles
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation, sous quelque forme que ce soit, réservés pour tous les pays.
Les manuels ont été réalisés grâce à la contribution des organisations suivantes :
MANUELS MODULAIRESCHAUFFAGE CENTRAL
1.1 Chauff age central: généralités et dessins techniques d'installations
1.2 Tuyaux: matériaux, façonnage, joints et fi xations
2.1 Transport de chaleur: pose de canalisations
2.2 Transport de chaleur: principe, protection et entretien de l'installation
2.3 Emission thermique: corps de chauff e et accessoires
3.1 Production de chaleur: chaudières de chauff age
3.2 Production de chaleur: accessoires d'installation et instructions de montage
7.1 Installations au gaz: canalisations de gaz naturel
7.2 Installations au gaz: combustion et appareils
7.3 Installations au gaz: annexes
Liste des manuels disponibles
Fonds de Formation professionnelle de la Construction