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BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
DIRECTION SCIENTIFIQUE
DÉPARTEMENT DES SERVICES GÉOLOGIQUES RÉGIONAUX
CONNAISSANCE DE L'HYDROGÉOLOGIEDE LA PLAINE DU DOUBS
RAPPORT N° 6
ÉTUDE DES ALLUVIONS DU DOUBSAUX ENVIRONS DE TAVAUX (JURA)
( GÉOLOGIE, PERMÉABILITÉ )
PAR
J.d. COLLIN
AVEC LA COLLABORATION DE
G. CAMUS / J. TOUBIN
S. G. R. JURA-ALPES2O ROUTE DE STRASBOURG
69 LYON IV
TÉL. 29 53 13
D.S.G.R. 67 A 42 Lyon, le 20 décembre 1967
- 1 -
Liste des rapports pains
D.S.G.R. 64.B.1. "Etude hydrogéologique de la plaine
du Doubs, aux environs de TAVAUX (Jura)
Etat des travaux au 31/12/631
Par J.J. COLLIN, G. LIENHARDT, avec
la collaboration de J. TOUBIN.
Le 10.1.1964
D.S.G.R. 6k.A.25. "Etude hydrogéologique du secteur de
l'étang de l'Aillon (Côte d'Or)".
Par J.J. COLLIN, Y. ENSELEM, avec la
collaboration de J. TOUBIN.
Le 13.7.1964.
D.S.G.R. 65.A.1. "Plaine du Doubs. Données hydrogéologiques
sur le secteur TAVAUX - SAINT AUBIN (Jura)"
Par J.J. COLLIN.
Le 12.1 .1965
D.S.G.R. 66.A.k6. "Connaissance de 1'hydrogéologie de
la Plaine du Doubs. Etude hydrogéologique
du secteur de GEVRY MOLAY".
Par J.J. COLLIN, avec la collaboration
de J. TOUBIN, P. BEAUDUC.
Le 5.9.1966.
D.S.G.R. 67.A.38. "Connaissance de 1'hydrogéologie de la
plaine du Doubs. Présentation d'une carte
piézomètrique et d'une carte chimique de
la nappe des alluvions de la zone de con-
fluence SAONE DOUBS.
Par J.J. COLLIN, avec la collaboration de
J. TOUBIN.
Le 31.7.1967
- 2 -
R E S U M E
Dans le cadre des travaux exécutés sous convention pour
le compte de la Société SOLVAY (39 - TAVAUX) le S.G.R. JURA ALPES a
procédé à un essai de pompage de longue durée et à des mesures
de perméabilité par traceur.
Ces travaux avaient pour but de définir les caracté-
ristiques physiques de l'aquifère des alluvions du Doubs et de
prévoir dans la mesure du possible, l'influence que des captages
provoqueraient dans cette zone.
Les techniques employées ont été la géologie, assortie
de granulometrie, l'interprétation des essais de pompage, les
mesures de vitesse de l'eau dans un sondage grâce au micro-mou-
linet et le "traçage" de la nappe à la fluorescéine.
Les principaux résultats obtenus sont : la mise en
évidence de deux séries alluviales superposées dont l'une -la su-
périeure- est très perméable, la détermination des paramètres
physiques du terrain (transmissivité, coefficient d'emmagasine-
ment et vitesse réelle de l'eau). Ces résultats permettent d'en-
visager -moyennant certaines précautions techniques- le captage de
débits importants, en évitant de trop forts rabattements à pro-
ximité de l'aérodrome de TAVAUX.
TABLE DES MATIERES
1 -
2 -
21 - COUPE DU SONDAGE 528.5.247
22 - CORRELATIONS ET STRATIGRAPHIE SOMMAIRE DU SECTEUR
221 - Alluvions modernes
222 - Alluvions anciennes
223 - Formations pliocenes
23 - PERMEABILITE APPARENTE DES DIFFERENTS NIVEAUX
3 -
31 - ANALYSE DES RESULTATS 16
311 - Paramètres du terrain obtenus par les méthodesdites de non-equi.li.bre 1 6
312 - Instauration du régime quasi-permanent -| 8
3121 - Observations sur le diagramme, rabat—tëmënt""T3garîtbjnê~5ës~3Is tances 1 9
31211 - Influence observée 19
31212 - Calcul de T : méthode de 19la droite A /log r
k - DETERMINATION_DE_LA_VIT|SSE=DE_ÇIRÇyLATION_ÇAR_TRAÇEyRS 20
kl - TRAÇAGE A LA FLUORESCEINE PENDANT L'ESSAI DE POMPAGE 20
411 - Dispositif et technique d'exécution 20
412 - Observations 20
413 - Critique des résultats 22
- k -
Pages
5 - ^Np?S=C0NCERNANT=LES_DIFP|RENÇES_M_PERp4BILITE 22
51 - ESSAI DE MESURES AU MICRO MOULINET 23
6 - CONCLUSIONS
===_=_==_== 2j
61 - RECAPITULATION DES PRINCIPAUX RESULTATS ACQUIS 23
62 - CONSEQUENCES PRATIQUES 25621 - Exploitation 25622 - Influence du prélèvement sur les niveaux 25
piezometriques
623 - Rôle de l'hétérogénéité des couches alluviales 26
624 - Programme de complément • 26
LISTE DES FIGURES
- .5 -
Pages
Figure 1
Figure 22
Plan du situation
Coupes géologiques transversalesentre TAVAUX et MOLAY (voir plande situation Tigure 1)
10
12
Figure 222 Courbes granulometriques cumulatives(refus cumulé en %)
Figure 311 Essai de pompage du forage528.5.2^7 • Répartition des valeursde la transmissivité
17
Figure 51 Mesures au micro-moulinet 24
LISTE DES ANNEXES
- 6 -
Pages
Annexe la Coupes technique - géologiquedu forage de TAVAUX (528.5.247)
Annexe Ib Coupe géologique du forage "BENOTO"
27
28
Annexe II Mise en oeuvre de l'essai
Annexe II-1 Plan de la station d'essai
33
36
Annexe II-3a Détermination des rabattements réelsmesure du 22.6.1966
37
Annexe II-3b Evolution des rabattements réels d'aprèsla courbe d'évolution du niveau de la nappecalculée d'après les limnigraphes.
Annexe II-3c Evolution des rabattements réels d'aprèsla courbe d'évolution du niveau de la nappecalculée d'après les limnigraphes.
39
Annexe II-4 Courbe de THEIS, pompage : piézomètre 1TAVAUX 528.5.247
Annexe II—5 Courbe de THEIS, pompage : piézomètre 2TAVAUX 528.5-247
41
Annexe II-6 Courbe de THEIS, pompage : piézomètre 3TAVAUX 528.5.247
42
Annexe II-7 Courbe de THEIS, pompage :'piézomètre 4TAVAUX 528.5.247 43
Annexe II-8 Courbe de THEIS, pompage : piézomètre 5TAVAUX 528.5.247 44
- 7 -
Annexe II—9
Pages
Courbe de THEIS, pompage : piézomètre 6TAVAUX 528.5-247
Annexe 11-10 Courbes de THEIS, relèvement : piézomètres1 , 3 et 6. TAVAUX 528.5-247
Annexe 11-11 Courbe de THEIS, relèvement : piézomètre 2 47TAVAUX 528.5.2^7
Annexe 11-12 Courbes de THEIS, relèvement : piézomètres 484 et 5. TAVAUX 528.5-247
Annexe 11-13 Droite de JACOB, pompage : piézomètre 1TAVAUX 528.5.247
Annexe II-14 Droite de JACOB, pompage : piézomètre 2TAVAUX 528.5.247
50
Annexe 11-15 Droite de JACOB, pompage : piézomètre 3TAVAUX 528.5.247
Annexe II-16 Droite de JACOB, pompage : piézomètre 4(début de réaction). TAVAUX 528.5.247
52
Annexe II-17- Droites de JACOB, pompage : piézomètre 4(totalité du pompage). TAVAUX 528.5.247 53
Annexe II-18 Droite de JACOB, pompage : piézomètre 5TAVAUX 528.5.247
54
Annexe 11-19 Droite de JACOB, pompage : piézomètre 6TAVAUX 528.5.247
55
Annexe 11-20 Droite rabattement log des distancesA moyen corrigé pour la période du 15.7«au 1.8.1966
56
Annexe 11-21 Droite rabattement log des distancesA moyen corrigé pour la période du1 au 25.9.1966
51
- 8 -
Pages
Annexe III Résultats de l'examen des fluocapteurs placés 48sur le forage 528.5.247
Annexe IV Calcul de l'influence à l'aérodrome de 59TAVAUX et position des captages à envisager
-9 -
ETUDE DES ALLUVIONS DU DOUBS
AUX ENVIRONS DE TAVAUX (JURA)
(Géologie, perméabilité)
1 ~ INTRODUCTION
Les conclusions du rapport D.S.G.R. 66 A k6 "Etude hydro-
géologique du secteur GEVRY-MOLAY (jura)" (i) nous avaient autorisés
à fonder l'espoir de découvrir dans ce secteur un gite aquifère inté-
ressant. Des travaux et études destinés à compléter notre connaissance
de la perméabilité et des influences de pompages ont été réalisés
pendant l'été 1 966 ; ce sont les résultats de ces investigations qui
sont exposés dans le présent rapport.
2 - DONN|ES_G|qLOGiqyES
21 - COUPE DU SONDAGE 528.5-Zk^ (2) (cf annexe 1)
Un forage réalisé grâce à la technique "Bénoto" en très
gros diamètre ( 1200 à 8ootnm) nous a permis un bon examen des faciès
des alluvions ; sous 3t8Om d'argile plus ou moins limoneuse on ren-
contre 2,7Oni d1alluvions grossières à dominance essentiellement cal-
caire. En particulier une couche de 0,70m d'épaisseur est constituée
presque exclusivement de blocs calcaires sub-arrondis atteignant jus-
qu'à 30cm de diamètre. Les couches sous—jacentes sont beaucoup plus
variée mais d'une manière générale les alluvions comportent au moins
50 ia d'éléments siliceux, elles admettent des pourcentages de sable
fin beaucoup plus importants et présentent à priori un aspect moins
favorable à une bonne perméabilité que les alluvions calcaires.
Ces conclusions étaient :(1) - présence entre TAVAUX, GEVRY et MOLAY de zones surcreuséesgéologiquetnent favorables.
- homogénéité des caractères de la surface piézomètrique et con-firmation de l'influence du Doubs.
- très fortes valeurs de la transmissivité et de la vitesse réellede terrain.
- pollution par Cl" épisodique et à propagation rapide.
(2) 528.5.2^7 : indice de classement B.R.G.M. : sondage N»247 implanté
sur le 1/20 000 n»5 de la feuille 528 = DOLE X = 83*1,11 Y = 230,37
PLAN DE SITUATION Légende
ECHELLE5 Km
Ccturbe tso£>rezc eésens tf'ecoufernent
77-acé c/es coupes c/e /a-
- 1 1 -
Le substratum constitué d'argiles vertes, habituel-
lement rencontrées dans la plaine, n'a pas été recoupé par le son-
dage. L'ensemble argilo-sableux à plaquettes de grès et concrétions
traversé entre 16,10 m et 17,50 m semble bien indiquer la fin des
alluvions. Les grès présentent une ressemblance avec les consolida-
tions locales des "sables de Neublans", quant aux argiles gris-ver-
dâtre, elles sont voisines de celles rencontrées dans les sondages
"Highway" (i) réalisés aux alentours. Il pourrait donc bien s'agir
d'un remaniement d'éléments empruntés au véritable substratum tout
proche.
22 - CORRELATIONS ET STRATIGRAPHIE SOMMAIRE DU SECTEUR
La coupe géologique du sondage 528.5.247» replacée dans
le contexte des données fournies par les sondages "Highway" et les
sondages 528.5-190 et 528.5-71 (2) permet de mieux comprendre la
stratigraphie des alluvions du secteur.
221 - Alluvions modernes
Les alluvions modernes (alluvions du lit majeur
du Doubs) ne représentent qu'une partie de l'ensemble alluvial
(environ 6 m en moyenne) ; elles constituent un cycle comportant à
la base des galets et graviers assez grossiers ainsi qu'une couche
de gros blocs. Les éléments de teinte beige à blanc sale sont presque
tous constitués par des calcaires d'origine jurassienne. Par l'inter-
médiaire d'une couche de transition (graviers argileux) ces couches
passent aux argiles de surface et limons. Parfois se développent,
comme au sondage 204, quelques mètres d'une argile sableuse très
calcaire, riche en débris végétaux et en fragments de coquilles,
qui semble représenter les dépôts de quelque zone marécageuse ; de
telles accumulations viennent encore combler les "mortes" ou anciens
cours, si fréquentes tout le long du Doubs.
(1) En raison de leur position, nous les attribuons à un cyclealluvial ancien sans qu'il soit possible de préciser plus avant ladatation de cette formation
(2) Cf plan de situation fig. 1
COUPES GEOLOGIQUES TRANSVERSALES ENTRE TAVAUX
-ET M Q L A Y (voir situohon fiq, 1 ) f ± 2 2
-12 -
Limons Argiles/sableuses
Gravie rs /argi leux Sables
226 224.247 197 196 213 201 200
195--
190--
185-
180-- F
180--
250 500m
S.G.&.
- 13-
222 - Alluvions anciennes
Sous les alluvions modernes, et ravinées
par ces dernières, on rencontre une épaisseur variable de sables et
graviers dont le faciès est différent de celui présenté par l'horizon
sus-jacent. Il s'agit d'un mélange comportant à peu près en parties
égales des éléments calcaires et des éléments siliceux. Les éléments
calcaires semblent empruntés aux faciès les plus courants du Jurassi-
que, et du Crétacé inférieur du Jura. Les éléments siliceux comportent
une très grande variété et sont analogues à ceux rencontrés dans la
formation de la Forêt de Chaux. Une assez grande hétérogénéité règne
dans la formation ; des couches sont presque exclusivement sableuses,
d'autres constituées de graviers et galets grossiers, d'autres sont
envahies par de l'argile. Un bon critère distinctif est fourni par
l'examen des courbes granulométriques. La courbe cumulative fournie
par les alluvions modernes présente une courbure entièrement convexe
tandis que la courbe des alluvions anciennes comporte une zone légè-
rement déprimée au niveau des diamètres compris entre 0,5 et 2 mm.
Cette courbe se rapproche des diagrammes fournis par l'analyse des
formations sablo-graveleuses attribuées au Pliocène. La figure 22
permet de comparer les caractères de l'analyse granulometrique des
alluvions modernes, avec celle des alluvions anciennes, ainsi que
celle des formations pliocenes. On peut penser, au vu de cette figure,
que les alluvions anciennes qui remanient des formations pliocenes
ont acquis une formule granulometrique qui dénote bien leur origine ;
le caractère bi-modal des courbes des alluvions pliocenes est encore
présent dans les alluvions anciennes.
223 - Formations pliocenes
Les argiles plus ou moins sableuses et
marneuses rencontrées à la base de presque tous les sondages "Highway"
ont été attribuées au Pliocène. Elles comportent localement des cou-
ches plus ou moins lenticulaires de sable fin micacé argileux. Ces
argiles rencontrées dans toute la plaine du Doubs sont présentes
également dans la vallée de la Loue à OUSSIERES (1). Les importantes
(i) Rapport D.S.G.R. 67 A 6 "Etude hydrogéologique du sondaged'OUSSIERES (Jura)" par J.J. COLLIN et MJ. LIENHARDT.
Fig. 222
CCÜÍR.BJEL5ÚIGef u s 'curtnullie! gf|
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- (52.8..5^.71.)!a. 6,QQ :m.rAJiuvijQr\a
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1 m m4 5 6 7 S 9 IOJ
10 m m4 5 6 7 i: 9 ¡0 '
- 15 -
formations sabio-graveleuses qui, à l'est, (vallée de la Loue)
encadraient les argiles pliocenes ont par contre pratiquement disparu
un seul témoin de ces sables et graviers a ¿té recoupé au sondage
528.5.71.
23 - PERMEABILITE APPARENTE DES DIFFERENTS KIVEATJX
(Caractéristiques hydrogéologiques appréciables à l'examen direct)
Les alluvions modernes, assez grossières dans leur
ensemble, très grossières parfois (à leur limite inférieure) présen-
tent à l'oeil nu des caractéristiques favorables à une bonne perméa-
bilité. Le coefficient d'uniformité (i) du matériau déduit des ana-
lyses granulometriques (cf fig. 22) est souvent plus faible que dans
les autres horizons. Si l'épaisseur des alluvions modernes était plus
grande, cette couche constituerait à coup sûr un magasin exceptionnel.
Les alluvions anciennes, assez souvent hétérogènes,
parfois argileuses, presque toujours riches en sable assez fin, sont
probablement bien moins perméables.
Les alluvions pliocenes, rencontrées exceptionnellement
au forage (528.5.71) présentent l'aspect d'un horizon assez peu
perméable.
3 - | = g | ^ ^ p = ^NEMENT "S" PAR ESSAIS DE POMPAGE
Un essai de pompage de 3 mois a été réalisé sur le forage
528.5.247. Le but de cet essai était double :
1°) Evaluer les caractéristiques locales de l'aquifère
2*) Déterminer les influences à grande distance (observer
en particulier les rabattements occasionnés par le pom»
page en direction des pistes de l'aérodrome de DOLE-
TAVAUX.
(1) Le coefficient défini par Hallen Hazen est le rapport des abscises(diamètres des éléments) correspondant à 40 # et à 90 # du refuscumulé.
- 16 -
Rappelons qu'un essai de 72 heures avait été pratiqué en
octobre 1965 sur le sondage 528.5.190. Ses résultats ont été analysés
dans le rapport n° 4 : D.S.G.R. 66 A 46 "Etude hydrogéologique du
secteur de GEVRY-MOLAY (jura) par J.J. COLLIN avec la collaboration
de J. TOUBIN et P. BEAÜDUC.
31 - ANALYSE DES RESULTATS
Les modalités et conditions de l'essai sont présentées à l'annexe
Les données recueillies permettent d'effectuer des
calculs de transmissivité grâce aux méthodes classiques d'étude des
essais de pompage en régime transitoire. D'autre part bien que les
conditions d'observations aient été délicates, il semble qu'un régime
quasi permanent se soit établi, on peut alors tenter d'appliquer le
calcul de la perméabilité par la méthode d'équilibre.
311 - Paramètres du terrain obtenus par les méthodesdites de non-equilibre
Les méthodes classiques de Theis et de Jacob (i)
ont été appliquées et nous ont fourni les valeurs de la transmissivité
pour chaque piézomètre (annexes 1 à 16).
Ces valeurs sont reportées sur le tableau dia-
gramme (fig. 311) qui permet de comparer les résultats pour chaque
piézomètre et selon chaque méthode de détermination. L'hétérogénéité
des résultatf n'a rien d'exceptionnel et ne saurait inquiéter. La
valeur moyenne de T que l'on peut retenir pour l'ensemble de la zone
est de 350 m2/h, ce qui est également voisin de 1 x 10~ m2/s.
Les valeurs obtenues pour le coefficient d'emma-
gasinement sont les suivantes (en % ou 10~ )
PIEZOMETRE METHODE DE THEIS METHODE DE JACOB
17
5,5
60
24,5
32,5
(1) Ces considérations théoriques et les modalités de mise en oeuvrede ces méthodes sont exposées dans les traités désormais classiquesde Castany : "Traité pratique des eaux souterraines" éditions DunodParis, et de Schoeller : "Les eaux souterraines" éditions Masson & C°Paris.
1
2
34
56
20
35
8,711 et 66
25
33
- 18 _
Malgré une assez nette similitude des résultats
obtenus par les deux méthodes (qui semble montrer que la mise en
oeuvre des diagrammes n'a pas été entachée d'erreurs grossières) il
faut considérer certains de ces résultats comme aberrants. Les valeurs
obtenues (piézomètre 1, 3, 5 sont compatibles avec les connaissances
que l'on possède sur 1 ' ennnagasinentent des nappes libres mais il s'agit
là de valeurs élevées (1) assez exceptionnelles.
Nous pensons que les méthodes classiques, appli-
quées tant au début du pompage qu'à une longue partie de son dérou-
lement sont mises en défaut par la stueture même de l'aquifère (2)
et que dans ces conditions les valeurs du coefficient d*emmagasinement
ne sont pas réellement représentatives.
312 - Instauration du régime quasi-permanent
Les diagrammes d'évolution des niveaux donnés
en annexe montrent que le rabattement réel par rapport au limnigramme
de référence (cf annexe II - 3 b et c) a considérablement ralenti sa
progression, voire même qu'il s'est probablement stabilise à l'issue
d'une période d'environ 20 jours.
Après une phase du pompage qui a été très pertur-
bée par des arrêts de la pompe et l'influence d'une crue on observe
même des rabattements inférieurs à ceux mesurés avant la perturbation.
Ces observations nous amènent à penser que les corrections établies
d'après les courbes limnigraphiques ne sont pas d'une rigueur absolue
et certains points semblent présenter des évolutions un peu différentes
de celles prévues. Notons que des différences de variations de niveau
de 5 cm sont absolument normales ; cependant ces différences peuvent
nous masquer la stabilisation du régime du pompage. C'est dan^ cet
aspect que réside la plus grande difficulté d'interprétation d'un tel
pompage, de longue durée et la méthode décrite k!l'annexe II'n'est
qù»une-tentative d'approche de la réalité.
(1) DE GELIS (E de) "Eléments d'hydraulique souterraine. Notes etMémoires Service géologique du Maroc n* 136 - 1956.
(2) cf annexe où ces données sont revues et critiquées dans lecontexte hydrogéologique
- 19 -
3121 - Observâtions_sur le diagrammef rabattement
logarithme des distance«
Les deux périodes où la meilleure apparence
de stabilisations a été décelée ont fait l'objet d'un essai d'inter-
prétation en régime permanent grâce à la méthode de DOPÜITS - THIEM.
31211 - Influence observée
Le rabattement "corrigé" au
piézomètre 528.5.124 nfa pas dépassé environ 10 cm. Cette faible
valeur deA, bien inférieure aux fluctuations saisonnières (en 1966
la variation entre les hautes et basses eaux a été de 2,63 m) montre
qu'une influence supplémentaire importante est improbable dans le
secteur de l'aérodrome si le prélèvement reste modéré.
31212 - Calcul de T : méthode de ladroite A/log r
La formule de Dupuit
M2 h2 » ~ S L » 1 « -fi-k r
peut s•écrire
H2 . h2 = Qf73 ft . log JBL.
k i«„
mais H2 - h2 = (H + h) .(H - h)
= (H + h)A
Si A est faible, h est voisin de H et alors
Or
H 2
T
A
- h 2
= k x
0.2
H
7? (
T
2 HA
L. log
0.73k
Rr
q log Rr
A _ 0.366 Q log J*__T r
sur les diagrammes le coefficient angulaire "tg*i" des droites
est tel que tg«f = • »" » = "c" accroissement de Ad log £
dans un cycle logarithmique et T = O»366 CfrC
- 20 -
pour les deux périodes de stabilisation étudiées la méthode nous
donne T = 274 et 280 m2/h.
Ces valeurs bien qu'un peu plus faibles que la
moyenne obtenue d'après les mesures en régime transitoire sont
finalement assez voisines.
k -
41 - TRAÇAGE A LA PLUORESCEINE PENDANT L'ESSAI DE POMPAGE
41 1 - Dispositif et technique d'exécution
La fluoresceine (environ 5 kg)t diluée dans un fût
d'abord avec 10 litres d'alcool et 3 litres d'ammoniaque, puis étendue
d'eau a été injectée au piézomètre 528.5.125. Grâce à un puits ins-
tantané spécialement implanté, on a pu pomper et injecter de l'eau
en quantité importante après le colorant de façon à introduire ce
dernier avec certitude dans le matériau aquifère et à provoquer
sa pénétration dans des zones actives de la nappe.
La détection a été opérée grâce à la méthode au
charbon activé (1). Cinq fluocapteurs immergés pendant 10 jours dans
le puits étaient renouvelés un par un tous les deux jours, ainsi
chaque témoin était baigné 10 jours dans l'eau à étudier.
D'autre part, des prélèvements d'eau ont été opérés
tous les deux jours dans les tubes piézométriques 528.5-124 et 196.
Ces prélèvements, gardés à l'obscurité, étaient mis en contact du
charbon activé. Ce charbon était ensuite révélé grâce à la méthode
classique (immersion des granulés dans une solution de potasse
alcoolique).
412 - Observations
Les résultats bruts sont donnés en annexe II mais ap-
pellent quelques commentaires.
- les tubes piézométriques, interposés entre le point d'injection
et le puits n'ont pas donné d'excellents résultats.
(i) CF rapport D.S. 6k A 47 : "La méthode de détection au charbonactif pour les opérations de traçage à la fluoresceine". ParA. LALLEMAND et H. PALOC
- 21 -
Ils ont bien sûr confirmé le passage du colorant, mais ne cap-
tant pas toute la nappe et réalisant un test très discontinu, ils
ne sont pas comparables au puits.
- les fluocapteurs placés dans le puits, au contraire, baignaient 10
jours dans l'eau chargée de traceur, eau qui était animée d'un mou-
vement rapide ; ils étaient donc susceptibles de capter aisément
des traces très faibles de colorant.
La première légère fluorescence dont on puisse être
sûr a été décelée 22 jours après l'injection.
La distance en ligne droite point d'injection puits
étant de 1 200 m
C'est la vitesse du filet d'eau le plus rapide.
La détection de la fluorescéine a ensuite montré une
augmentation de la teneur en ce traceur. La réaction de révélation
qui, après 22 jours, était lente et faible (légère fluorescence après
2k heures de séjour dans la potasse alcoolique) devenait quasi ins-
tantanée et produisait une couleur verte intense.
A l'issue de 78 jours le colorant devient visible
dans l'eau éclairée par une puissante lumière (faisceau convergent).
Les eaux prélevées les 78° et 92° jours, analysées
au fluorescimètre "Electrosynthèse" de l'Institut Pasteur de Lyon (i)
contenaient respectivement 1,3VA« et 3,8Y/1 (i)f/l = 0,001 mg/l)
L'arrêt du pompage, modifiant totalement les conditions
d'expérience, nous a imposé la cessation de nos tests. Nous n'avons
donc pas pu déceler avec précision le passage du maximum de colorant
(T) Analyse obligeamment réalisée par Meile LABROSSE,Ingénieurchimiste.
- 22 -
Nous pouvons toutefois considérer qu'après les
traces avant-coureuses de fluorescéine, une grande partie de ce
colorant est arrivée au puits à l'issue d'un trajet moyen de 80 jours
La vitesse "pratique", représentative de l'ensemble
de la masse d'eau en mouvement serait donc
v - -à^èô- - o.« -^Notons que cette vitesse est quasi identique à celle
déterminée grâce à l'observation de la progression du front de i
pollution par Cl Na (o,6O m/h) (1)
413 - Critique des résultats
L'apparition rapide de la très faible coloration
doit représenter le cheminement d'eau par un très mince conduit,
très perméable, "strate privilégiée".
Au contraire, la masse principale de colorant,
tout comme la pollution, chemine lentement, empruntant toutes les
couches du terrain ; le résultat ainsi obtenu est une moyenne inté-
grant les vitesses de toutes les couches, et ne faisant pas ressortir
les exceptions. Notons que V_ vitesse pratique est presque quatre
fois plus faible que V vitesse maximale.
5 - 50NOTES=C0NCE^ANT=LES=D|PFERENCES_DE=PERMEABILITE=SUR
Les renseignements apportés par l'examen de la coupe géo-
logique nous laissaient supposer que les alluvions modernes, peu
épaisses étaient les plus perméables. Singulièrement une couche de
0,70 m constituée de gros blocs et qui va de 5t8O à 6,50 m, repré-
sente un véritable drain.
(1) Rapport D.S.G.R. 66 A 46
- 23 -
51 - ESSAI DE MESURES AU MICRO MOULINET
Une série de mesures des vitesses de l'eau dans le
tubage, réalisée pendant une injection d'eau au débit de tkO m3/h,
a été pratiquée à l'aide du micro-moulinet Neyrpic, type Beauvert,
par la Société COFOR.
Compte tenu du débit dont on disposait pour l'injec-
tion et de la section du tubage (0 800 ram) les vitesses maximales
au-dessus des crépines étaient très faibles.
En effet, de la foraule générale Q = S V, on tire :
T.-a_
• -et D . 0°S£* « « 1"° " ^ • - V » L - »•*> -v = ~7T%ñ * 2 8° m/n o u 7.8 cm/s
Nous étions donc à la limite inférieure d'utilisation
du matériel, cette expérience ne saurait parvenir à déterminer des
vitesses précises au droit de chaque couche.
Le diagramme (fig. 51) figure les nombres de tours
relevés sur le compteur à différentes profondeurs. Il semble que
l'essentiel du débit soit absorbé par le terrain entre 5 et 8 m et
plus particulièrement entre 6 et 7 m.
6 - CONCLUSIONS
61 - RECAPITULATION DES PRINCIPAUX RESULTATS ACQUIS
Nous avons une assez bonne convergence des résultats
des calculs de T qui nous autorisent à considérer l'ordre de grandeur2 —1 2moyen T ~ 350 m /h ou 10 m /s.
Si nous considérons les écarts, en négligeant un point
aberrant du diagramme (fig. 311) (valeur de T = 1080 m /h), nous
avons : 2
177< T m A<61O
Les données de la géologie, de la coloration et des
mesures au micro moulinet tendent à confirmer ce que laissaient
pressentir certains résultats de l'essai de pompage : la perméabilité
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Li L
- 25 -
est très inégalement distribuée sur l'échelle verticale, elle est
probablement très forte dans les couches supérieures (alluvions
modernes) auxquelles le terrain doit l'essentiel de sa transmissi-
vité (1). On peut néanmoins considérer que la transmissivité est
élevée, ainsi que le coefficient d'emmagasinent ent et la vitesse
réelle de circulation de l'eau.
62 - CONSEQUENCES PRATIQUES
621 - Exploitation
Les paramètres physiques du terrain autorisent
l'exploitation de la nappe à un débit assez élevé. L'influence du
Doubs (2) qui est proche du secteur plus particulièrement étudié
et proche surtout d'une autre zone favorable mise en évidence près
de Molay est de nature à réalimenter la nappe (3).
622 - Influence du prélèvement sur les niveaux
piezometriques
II est bien certain qu'un prélèvement de plu-
sieurs milliers de nr/h ne peut s'envisager de manière ponctuelle.
Pour bénéficier au maximum de l'influence réalimentante du Doubs,
il sera nécessaire de répartir les puits dans un périmètre assez
vaste. L'abaissement de la nappe qui sera ainsi.produit ne peut
être calculé avec précision. Pour définir l'abaissement qui risque
de se produire dans la nappe, à proximité de l'aérodrome, nous
pouvons obtenir des résultats par excès, en considérant que le pré-
lèvement est assimilé à un puits ponctuel situé à l'emplacement du
sondage 528.5-2^7.
(1) II suffit en effet d'une seule couche très perméable pour quela transmissivité globale (T = k x h) soit fortement augmentée.
(2) Mise en évidence dans le rapport D.S.G.R. 66 A k6
(3) Près d'une limite de réalimentation, on peut espérer exploiterla nappe à un débit supérieur à son débit naturel tel que l'on peutle calculer par la formule Q = T i l , oùT est la transmissivitéi le gradient hydraulique et 1 la largeur de la nappe. Avec lesdonnées recueillies en 1965 : l'application de la formule nous don-ne un débit de 2 +00 m3/h. Les résultats moins optimistes de l'es-sai de TAVAUX autorisent d'escompter un débit naturel de 1^00 m3/hLes processus de réalimentation par effet de drainage aux limitespeuvent nous laisser escompter de doubler ou tripler ce chiffre, etd'atteindre, pour l'ensemble de la zone (SEVRY-TAVAUX-MOLAY un débitde 4000 à 5OOO m3/h dont une bonne part proviendrait du Doubs.
- 26 -
Les calculs figurés en annexe IV ont donné les résultats
suivant s :
Pour un débit de 3500 nr/h le rabattement pourrait atteindre
3m dans le secteur de l'aérodrome ; il pourrait être notablement
réduit par une implantation linéaire des puits, en particulier à
proximité du Doubs entre GEVRY et MOLAY. Cette dispersion des puits
est absolument nécessaire sinon dans la zone centrale le rabattement,
qui atteindrait au moins plusieurs mètres, risquerait de dénoyer
la couche conductrice privilégiée et le débit extrait par les puits
serait très vite limité.
623 — Rôle de l'hétérogénéité des couches alluviales
II est dommage que les couches les plus perméables
soient relativement proches de la surface de la nappe. Cette disposi-
tion peut avoir une influence sur la technique de captage choisie.
En particulier on peut envisager d'exploiter les niveaux supérieurs
très riches par des drains horizontaux et les couches sous-jacentes
par des crépines ou des barbacanes classiques.
62k- — Programme de complément
Dans l'éventualité de la réalisation d'un champ
de captage il est souhaitable que les zones favorables soient recon-
nues par essais de pompage afin d'implanter au mieux les puits.
Des essais de 2k à k& heures effectuées sur des puits Bénoto 0 400
ou 6OO, munis de deux piézomètres devraient permettre le choix des
emplacements de rendement optimum.
J.J. COLLIN
Ingénieur-Géologueau B.R.G.M.
Avec la collaboration de
J. TOUBIN G. CAMUS^Technicien-Géologue Technicien-Géologue
au B.R.G.M. au B.R.G.M.
Echelle des profondeurs : 1 / 5 0Echelle des diamèïres : 1/25
Forage
Tubage
SOCIETE SOLVAY
TAVAUX528-5-247
Voir description détaillée des terrains ci-jointe
COUPESTECHNIQUE
0
1 _
2 _
3 _
4 -
5 -
6 .
7 _
8 .
•9 -
10 -
11 -
12 _
13 _
15 _
16 .
17
17,50
massif degravillon 8 /12
SSS 0
S800mm
o
Si
1000mm
/Su
»
sä
GEOLOGIQUE
1,00
1,50
2,90
3,553,80
4.60
5.80
6,50
7,40
8.50
9,50
10,60
13,0013.20
13,80
14,50
15,2015,30
16,10
16,80
17,50
/.
• ° * o
0.O;.•»••'. 0
¿ ? - , *
• • ' . • • o
.-. # ••• -p
O'- o P.O. 0
Terre végétale et limon
nrveau c/'eau
Alluvions modernessurtout calcaires,très perméables
ÜJCH
or
Alluvions anciennescalcaires etsiliceusescomportant du sable Finplus ou moins argileux,peu perméables
a
Eléments siliceux - calcairesJvro-A/pcs
IPOVII
Xo
DÉPARTEMENT : JURA
COMMUNE : TAVAUX
DÉSIGNATION : FORAGE BENQTQ
ANNEXE 1 b. .;•-28-
K Pièce n Vfeuillet N°1
Indice de classement :
Cote du sol (z) = +...193.78
[loupe établie par : J . J , C O L L X Nnterprétation de : M . J . J , COLLIN
i
(1
i11
t1
i
i
f
i
j
i1
t
F
DE
o,
1,
1.
2,
3,
3,
»ROFONDEURS
A
00
00
¿0
90
55
80
...
à
à
à
à
à
à
1
1
2
3
3
,00m
,50m
,90m
,55m
,80m
, 60m
NATURE DES TERRAINS
Terre végétale marron foncé très
argileuse, légèrement calcaire
Limon jaune, calcaire
Marne jaune légèrement marbrée
de gris et de lie de vin très
estompé
Argile gris noirâtre, très foncée
compacte, contenant de petits
fragments de coquilles blancs
assez rares
Argile identique à ci-dessus conte-
nant de petits graviers ^calcaires
à 90 %)
Gravillon et gravier roussâtre
éléments calcaires dominants (85$)
calcaires blancs et beiges, oolitlii
ques à entroques compacts etc ;
rares éléments siliceux (surtout ryoi
peu de sable grossier (40%) ,très
faiblement argileux
NTERPRÉTATION
uW
)DE
OH
• - -- . ._.
.ijbhes )
COTE
DU
TOIT
Í
DÉPARTEMENT :
lOMMUNE :
DÉSIGNATION :
JURA
TAVAUX
FORAGE BENOTO
r?9-Pièce n° ¿
feuillet N°2r 528 i 5 r
j 1
5 5Indice de classement : j 1 _ _ _ i
Cote du sol (z) = + 1 9 3 i 7 8
.oupe établie par : J • J • C O L L I N
nterprétat ¡on de : M . J . J . C O L L Z N
i1
1
1
iI
r
PROFONDEURS
DE A
4,60 à 5,80m
5,80 à 6,50m
6,50 à 7»4Om
• -
NATURE DES TERRAINS
jo% de sable, 60% de graviers et
10% de galets très peu argileux,
galets rares de 10 - 15cm, graviers
dominants 0,5 - 5 cm, éléments cal-
caires = 85%, même composition que
ci-dessus ; éléments d'origine pro-
bablement jurassienne
Blocs sub-arrondis jusqu'à 30 c m
de diamètre, 80% de calcaire sub-
lithographique abondant, calcaire
à polypiers, lumachellique, grave-
leux et quelques éléments siliceux
granite, quartz et quartzite
Saille gris clair à beige, kaki, fin.
calcaire et siliceux,30 % de gra-
viers et 70 % de galets. Les élé-
ments siliceux dominent _(60% de
siliceux), quartz, quartzite, jgrès
„roches jvertes, et roches cristal-
NTERPRÉTATION
aQ
m
H
- <
7)
HO
1H '
COTE
DU
TOIT
-
J
. ..-
1
1
i
-
.
-30-
DÉPARTEMENT :
COMMUNE :
«ß?BA_ Pièce n°. feuillet N°3
Indice de classement : 528
DÉSIGNATION = FORAGS-BENQTO Cote du sol (z) = 4- 193,7ft
Coupe établie par : J . J . C O L L X N
Interprétation de : M . J . J . COLLIN
— - •
PROFONDEURS
DE A
ji~ ê- o ft Q - j Q m
Ö • ¿Q à 9 • oOio
. — _ . _ ._
9.50 à 10,60m
NATURE DES TERRAINS
lines diverses, radiolarites. Les
calcaires clairs du type jurassique
du Jura sont rares, il y a surtout
des calcaires foncés gris ou noirs
Sable fin gria beige h knlfi-t micacé
légèrement calcaire identique au
sable de la couche sus-jacente ; trè
rares galets.
Alluvions hótorométriques t sable fi
galets ¿»05&1 éléments calcaires gris
et noirs ou marron (peu d'éléments
sont du type Jurassique du Jura ;
les éléments siliceux ne semblent
pas contenir de chaules » les élé-
ments calcaires représentent environ
25$ ~ 0 jusque 10 cm
Idem que ci-dessus, un peu plus
argileux,70% de sable, 30% de galets
INTERPRÉTATION
rn
i
COTEDUTOIT
—.
_
6... I.
• ÉPARTEMENT : JUBA
:OMMUNE : ._ TAVAUX_
IÉSIGNATION : EORAfiE. BENQTO-
-31-
Pièce n°feuillet
C_ Cot« du sol U ) = JL_123_JLZ§_
oupe établie par : J . J . COLLIN
iterprétation de : M . J . J . COLLIN
PROFONDEURS
DE ANATURE DES TERRAINS NTERPRÉTATION
COTE
DU
TOIT
10,60 à 13»QQ«n Gravillon« at pepita graviers 0 ,5 .
J> cm (7Q#), gros éléments rares assez
peu dessable. Lesi élémentu çaleaires
représentent U0$> jnais ce sont surtipu i
les petits éléments qui sont cal-»
13t00 à 13,20m
caires (calcaires Jalançs et beiges
du tyge Jura), sable fin , gris
Concrétions argiles calcaires,
ou moins ferrugineuses et jparfo is
13,20 à 13,80m
gréseuses, cimentant_parfoig quelque
galets.
Marne finement bariolée ou marbrée
1H
de gris - beige à lie de vin, trè§L
rares galets.
13,80 à. Sablesjgraviers et galets, k'jjo dea
éléments _sjont calcaires (les petits
é lernen t s_ surit out sont de type "Jura"
les éléments vont jusqu'à 10cm, peu
de sable et peu dfargile(20#j
-32-
DÉPARTEMENT : JURAleuii
lOMMUNE : IA.YAUX
DÉSIGNATION : FORAGE BRNOTO
Indice de classement : [528
Cote du $ol (z) = + 1 9 3 . 7 8
loupe établie par : J ' J « C 0 L L * N
nterprétation de : M . J.Jt COLLIN
-
PROFONDEURS
DE A
_1A«
16,
16
30-
20
ko
10
,80
* - " • - •
à 16.10m
à 16,80m
à 17,50m
t
NATURE DES TERRAINS
^ mm Á+Anra „ ^calcaires enrobées dans une gangue
argilo-sableuse„
Sable fin à moyen argileux et micacé
gris beige, contenant des galets
moyens, peu abondants.
Idem, concrétions Ea_r£oj.s JJIUSL Ä U
moins conglomératiques. La base com-
porte une argile bariolée pâle
Galets Jusqu'à 20cra, aase« arrondis
siliceux surtout ,30 $>% et graviers kO1}
dans un ensemble sablo-argileux "}0$a
nombreuses concrétion? calcaro-
arpileuses dures
Ensemble argilo-calcaire sableun
contenant des plaquettes de grès
(type du grès de Neublans) et conor¿
tions gréso-calcaires et galets sili
dominants.
PIN DE SONDAGE
NTERPRÉTATION
- -S—CO
aH
i ^ . _.
ceux
COTEDUTOIT
.
-
-33-
A N N E X E II
MISE EN OEUVRE DE L'ESSAI
1 - Dl§ÇQSITIP_TEÇHNIgUE (cf figure II - 1 )
Le forage a été équipé d'une pompe Alté à axe vertical, à
moteur électrique alimenté sur secteur (i). Le refoulement a été
réalisé par un tube semi-provisoire évacuant les eaux jusqu'à
l'usine de TAVAUX CITE c'est à dire que tout risque de recyclage
était écarté.
La surveillance du niveau piézomètrique était rendue possible
grâce à six piézomètres spécialement implantés (cf figure JJ _ -j
plan de la station d'essai). 5 piézomètres mis en place antérieu-
rement pour l'étude de la nappe ont également été surveillés.
Enfin les limnigraphes 528.5.68 et 71 ont été utilisés pour con-
naître les variations naturelles de la nappe.
2 -
Après développement du forage et mise en repos de la nappe
pendant 65 heures le pompage a été déclanché le lundi 27 juin
à 9 heures.
Pendant 72 heures un enregistrement continu a été opéré sur
les piézomètres P1 à P6 grâce à l'appareil Polycomp relié à des
fluviographes AJPk (HWK) . Le diagramme obtenu (2) permet l'interpré-
tation des réactions de la nappe pendant une phase ou le régime
permanent n'était pas établi.
(1) II est à déplorer de nombreuses coupures du courant ayant entrai-ner des arrêts parfois prolongés du pompage.
(2) Diagramme conservé en archives au S.G.R. JURA ALPES, 20 routede Strasbourg à LYON IVeme
L'arrêt définitif du pompage a été opéré 91 jours après la
mise en route le lundi 26 septembre et la remontée du plan d'eau
a pu être suivie de façon détaillée pendant quelques heures.
Le débit d'exhaure a été maintenu pratiquement constant pendant
tout l'essai à la valeur de 300 nrVh (- 10 m?/h.) .
3 - D | T E ^ | g =
Si pour l'interprétation d'un essai de pompage de courte durée
on peut, sans risque d'erreur grave, négliger les faibles fluctua-
tions de la nappe il ne peut en être de même pour un test de trois
mois. En effet les variations naturelles se sont avérées, pour bien
des piézomètres, largement supérieures à l'influence du puisage de
300 m3/h.
Il nous faut donc tenter de déduire, par l'observation de
points apparemment peu ou pas influencés par le pompage, quelle
serait l'évolution naturelle dans la zone ou l'on crée une dépres-
sion artificielle. Cette démarche constitue partiellement une
gageure car,en chaque point la surface piézomètrique présente des
fluctuations légèrement différentes. Ces différences de variation
sont les manifestations de l'hétérogénéité des paramètres physiques
de l'aquifère.
Pour obtenir au point de pompage, la courbe d'évolution natu-
relle de la nappe la plus proche possible de la réalité, nous
avons associé les deux limnigraphes 68 et 71 et la station d'essai
528.5.2^7 au repos, ce qui nous a permis de trouver 1'hydroîsohypse
passant par le forage. Nous avons alors admis que les fluctuations
de la nappe ne s'opéraient que sur le plan vertical, sans défor-
mation des courbes. La cote de la courbe passant par le point
trouvé sur la droite reliant 68 - 71 sera donc théoriquement la
cote piézomètrique qui existerait au forage à l'état de repos.
Quelques calculs de ce type interpollés nous ont permis de
- 35 -
définir la courbe théorique d'évolution à la station d'essai.
A partir de cette courbe on a déterminé les rabattements
réels que l'on aurait observés si la nappe était restée parfai-
tement stable (1). Ces diagrammes sont donnés en annexe II
Ce processus de correction entraine ipso-facto que le rayon
d'influence est pré-déterminé : en effet si on considère que les
points de référence 68 et 71 n e sont pas influencés cela implique
que "r" n'ait pas dépassé environ 1 kilomètre (cf figure )
II semble bien toutefois que ceci soit assez représentatif de la
réalité. Nous n'avons constaté en particulier au limnigraphe 68
dont l'enregistrement est de très bonne qualité aucun décrochement
révélateur d'une influence du pompage ni au début de l'exhaure,
ni dans les jours suivants. De même les arrêts de pompe dus à des
coupures de courant n'ont pas causé de relèvement du plan d'eau.
Les seuls facteurs oui semblent avoir influencé la nappe sont les
précipitations orageuses parfois importantes et les crues du Doubs
(1) Compte tenu du mode d'établissement de ces diagrammes il ne faut
pas leur demander une précision centimètrique qui serait illusoire.
PLAN DC LA STATiON D'ESSAi
Aerodrome de Dole-Tavaux
Pomf d injechon
de la fluoresceine
-•A- -,Py.lIs 24 7
231
18*8.8 5
Tube
1
2
3
4
5
6
D istanc©
60,
10,
5,
14 ,
49 ,
102 ,
au puits
48 m
m
20 m
15 m
80 m
30 m
CCUfLLf
0 200 500 m
LCGCMDC
CO
Courbe isopieze e\
sens d'e'coulernerU .
en cours de pompage
le 5.8.66.
Trajef de la
fluoresceine.
190
Annexe HT-1
- 36 -
S,G.'? Jura.Â/pes
Df TtRMiNATiOn DCS RABAT T€ M€ NTS Rf/ELS
mesure du 22.6.1966
Annex e II - 3 a
- 37 -
68
189, 8 9
•• \
\ 189,97
hydroisohypse passant \
par le Forage et servant!
á determiner le niveau ;
"statique " théorique . \
\
N
Puits 247 \
500 m
71
190,70
S G R. Jura. A/pes
JHVCÄ
MAp.C U£, DE LA- .PC M P£
DU DOUB
12fl_T^mps
36Q 4flCL
* — • .
22O.
F3
26Û 1320 lüH 22Û
; ;.-g -1
• t
¿VPLUTJON DES; RABATTEMENTS .REELS D'APRÈS ; LA COUjRBÇ , D'OjíQLÜ
¡22.6 1b 7
1(1-
6(1-,
19} I
c 70
911.
1011
1H)
M ARC. U£ D£ l,A PC M PC
-*«O
O
8—«*J
_, Rabattement
i
*
1
o
DU
.0 -120 JUQ .360 .4ÖC .600 J20
. 153 .—
PLUVIÓMETRO
15.Ö
R4
NAPffE CALCpl£f: D ^PRES Li¡-39-
1.9
OU DOOBi.
VOLUTiON IU£QRiQUt Cf LA. NAPEtJ
R5
OU DOOBi tTOí LA POMPE
Ct .LA CRt.tlit L'AHRÏLT
R4
flOBO . |12ÛÛ_ •a?o
H . 4
I03
9
8
76
5
1 m
9
8
7
6
5
0,1
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6
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3 -
0,01
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S. G. /?. Jcro. Â/pes
01h 1 h4 5 6 7 8 9 I05
10 h
RESULTATS DC L' CXA-M€M DCS -f LU O CAP Tfl URS PLAOES SUR
LE fORA-Gf 528.5.247
Dates
Juillet
4 - 8 12 16 20 24 28
H—k—i—i—i—i—i—i—(—t—i—t—i—t-
Aou
313 7 11 15 19 23 27
-H 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 H
Septembre
314 8 12 16 20 24 28 -
30H 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 H
n n i m m—»51—*-+• •i—i—i—i—i—i—i—i—i—i—•—i—i—i—i—y—i—i—i—i—i—i—i—i—i—i-
JA*/H 1 1 1 h*-l >
3.8 y1 1 t-"H t-
J+8 14 20 26 32 38 44 52 58 64 7076 82 88 94
nombre de jours
L fGfMDf
1 : aucune fluorescence .
2 : Fluorescence très Faible.
3 : „ faible a m o y e n n e .
A : „ Forïe.
5 : „ visible sur e'chanl Ion d 'eau (teneurs mesurées au fluorimèlre ). 00
S n J?
- 59 -
A N N E X E IV
CALCUL DE L'INFLUENCE A L'AERODROME DE TAVAUX
ET POSITION DES CAPTAGES A ENVISAGER
L'observation des diagrammes A /logt semble montrer que la sta-
bilisation s'est produite après environ 1000 heures de pompage .
Nous pouvons donc calculer juste avant que cette stabilisation ne
se produise quel sera le rabattement qui régnera dans la nappe à
l'extrémité de la piste, c'est à dire à 350m du puits 528.5.247
La variable réduite
Avec les données suivantes
TP "fc
r .Speut se calculer numéri-quement
2T = 350 m /h
à 10
Y
r = 350m
4 . 350 . 1000— — — — — — —350 . 350 . 0,1
t = 1000 h et S moyen estimé
4000
35
en reportant cette valeur sur la courbe standard on trouve :
Y nj 4
le rabattement A sera alors égal à
A _ °>08- • h m350
- 60 -
Pour un débit Q = 3500 m3/h
on aurait A = 3 »2m
Pour une valeur de S supérieure, soit 20 % nous aurions X = 57
et par conséquent Y ^ 3»5 ce qui donnerait :
a 0>08 . 3,5 . 3500 = 2 > 8 m
350
Dans le cadre de l'hypothèse adoptée un prélèvement ponctuel,
axé sur le sondage 2^7 était réalisé il entraînerait un rabattement
de nappe de 3m près de la piste de l'aérodrome. Il faut toutefois
noter que le prélèvement ne sera pas ponctuel mais que d'éventuels
captages pourrait s'étendre dans tout le secteur délimité par
TAVAUX - MOLAY et GEVRY. En conséquence on peut espérer que l'abais-
sement induit à l'aérodrome serait inférieur aux trois mètres cal-
culés .
2 -_APPLIÇATION_DE_LA_METHODE_D^E§yiLIBRE
L'absence apparente d'influence à des points situés à 1000 m
nous autoriserait peut-être à prendre pour rayon d'action cette
distance. Il semble toutefois plus prudent d'adopter comme rayon
d'influence la distance à la limite de réalimentation que constitue
le Douns sont R = 2000m. A cette distance le rabattement est nul.
La formule de DUPUIT peut s'écrire
H2 - h2 = °'73 Q . log _JL_k x
ou (H + h) (H -h) = °'73 Q . log ük
mais H - h = A donc
- 61 -
A = °'73 Q log _R_
Nous pouvons sans grosse erreur assimiler h à H et l'on a alors
2H.k soit encore 2 T
d'où on tire
A = O.366 Q . log R
T x
avec R = 2000m, x = 350m on a pour Q = 3500 mJ/h
A _ 0,366 . 3500 .0,76 ~ 2,80m
350
Nous obtenons donc un résultat très comparable au résultat
de la méthode de non-équilibre, avant la fin de la phase transitoire,
Les résultats des deux calculs ci-dessus, bien qu'assez voisins
ne doivent pas être considérés comme très rigoureux puisqu'ils sont
la conséquence d'hypothèses (choix de la valeur réelle de S, déli-
mitation de R) mais ils fournissent un ordre de grandeur probable.
Si un prélèvement ponctuel était pratiqué au puits 2^7 au débit
de 35OO m /h, il faudrait s'attendre à l'aérodrome à un rabattement
de 1'ordre de Jm.
Notons que l'actuel champ de captage de l'usine de TAVAUX qui
exploite un débit de 3500 à 4000 m /h depuis de longues années
ne provoque dans la nappe qu'un rabattement modéré (1). Le "creux"
au centre de la zone de dépression qui est assez vaste atteint en-
viron 3«n en étiage. La région prospectée n'étant pas à priori tel-
lement différente de celle de l'usine on peut penser qu'il 3 a peu
(1) Rapport D.S.G.R. 67 A 38
- 62 -
de raison pour que l'influence y soit beaucoup plus forte
Nous pouvons donc estimer que le déplacement du centre de gravité
du captage fictif vers le Doubs, car il est exclu qu'un débit de
3 à 4000 m /h puisse être fourni par un seul puits, est de nature
à restreindre l'influence aux abords de l'aérodrome. Si en parti-
culier les captages étaient implantés plus près du Doubs dans les
zones favorables reconnues dans le rapport D.S.G.R. 66 A k6 leur
rayon d'influence se limiterait probablement au cours de la rivière
vers l'est, et, dans le secteur de l'aérodrome, serait probablement
bien inférieur à celui calculé ci-dessus : l'aérodrome se trouvant
à environ 1000 m du captage ponctuel fictif et le rayon d'action
étant voisin également de 1000 m, le terme log devient nul
et on aurait alors aucun rabattement à proximité des pistes !
Il est donc prévisible que selon la position du centre du dis-
positif de captage un rabattement pouvant atteindre 3m s'instaure
au terrain d'aviation de TAVAUX. Il s'avère donc préférable pour une
implantation définitive de captage de reconnaître les caractéris-
tiques hydrauliques des zones situées au sud de GEVRY et de MOLAY,
là où les épaisseurs d'alluvions semblent les plus favorables.