compte-rendu du 2ème petit déjeuner de l'opinion

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Deuxième petit déjeuner de l’opinion Le 22 mai 2013 Les députés présents : Etienne Blanc, Jean-Claude Bouchet, Philippe Briand, Véronique Louwagie, Alain Moyne-Bressand, Bérengère Poletti, Camille de Rocca Serra, Lionel Tardy Olivier Dassault, Président de GEEA, député de l’Oise introduit ce deuxième petit déjeuner de l’opinion, animé par Guillaume Peltier, vice président de GEEA. Ce petit déjeuner hebdomadaire permet de prendre le pouls des Français pour mieux comprendre leurs attentes vis-à-vis de l’entreprise, de la politique du gouvernement ou du couple exécutif. Les Français sont toujours loin d’être convaincus par ce qui est fait depuis un an. Comme il a été évoqué le mois dernier, lorsque l’on s’enfonce dans l’impopularité, soit sous la barre des 30 %, il est très difficile, voire impossible, d’en sortir. Toutefois, il ne faut pas se réjouir de ces mauvais résultats parce que l’opposition a à cœur la réussite de notre pays. De plus, il faut reconnaitre qu’au pouvoir la droite n’a pas fait assez pour les entreprises notamment dans la simplification du code du travail ou l’assouplissement du temps de travail. Maintenant, si le discours de l’actuelle majorité est devenu plus favorable aux entrepreneurs, il faut voir ce que seront les actes. Pour finir Olivier Dassault cite François Hollande qui a eu le bon goût de rappeler « qu’il n’y a pas d’entreprise sans chef d’entreprise », peut-être a-t-il finalement lu la lettre ouverte que GEEA lui avait envoyée en mars dernier ? Quelques annonces - GEEA : - représente 84 députés et 11 sénateurs - compte 65 adhérents chefs d’entreprise - a pour objectif de s’agrandir. C’est la raison pour laquelle des bulletins de parrainage ont été distribués aux adhérents dans les pochettes remises à la fin du petit déjeuner. - organise le prochain colloque, le jeudi 13 juin de 9 heures à 12 heures 30, sur le thème « chômage record : et si on faisait (enfin) confiance aux entreprises ? » - annonce que le prochain petit déjeuner aura lieu le mardi 25 juin, à 8 heures 30, toujours dans les appartements du Questeur Philippe Briand, vice-président de GEEA

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Evènment organisé par G2EA et animé par Guillaume Peltier, Directeur de la Lettre de l'Opinion.

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Page 1: Compte-rendu du 2ème Petit déjeuner de l'Opinion

Deuxième petit déjeuner de l’opinion Le 22 mai 2013

Les députés présents : Etienne Blanc, Jean-Claude Bouchet, Philippe Briand, Véronique Louwagie, Alain Moyne-Bressand, Bérengère Poletti, Camille de Rocca Serra, Lionel Tardy Olivier Dassault, Président de GEEA, député de l’Oise introduit ce deuxième petit déjeuner de l’opinion, animé par Guillaume Peltier, vice président de GEEA. Ce petit déjeuner hebdomadaire permet de prendre le pouls des Français pour mieux comprendre leurs attentes vis-à-vis de l’entreprise, de la politique du gouvernement ou du couple exécutif. Les Français sont toujours loin d’être convaincus par ce qui est fait depuis un an. Comme il a été évoqué le mois dernier, lorsque l’on s’enfonce dans l’impopularité, soit sous la barre des 30 %, il est très difficile, voire impossible, d’en sortir. Toutefois, il ne faut pas se réjouir de ces mauvais résultats parce que l’opposition a à cœur la réussite de notre pays. De plus, il faut reconnaitre qu’au pouvoir la droite n’a pas fait assez pour les entreprises notamment dans la simplification du code du travail ou l’assouplissement du temps de travail. Maintenant, si le discours de l’actuelle majorité est devenu plus favorable aux entrepreneurs, il faut voir ce que seront les actes. Pour finir Olivier Dassault cite François Hollande qui a eu le bon goût de rappeler « qu’il n’y a pas d’entreprise sans chef d’entreprise », peut-être a-t-il finalement lu la lettre ouverte que GEEA lui avait envoyée en mars dernier ? Quelques annonces - GEEA :

- représente 84 députés et 11 sénateurs

- compte 65 adhérents chefs d’entreprise

- a pour objectif de s’agrandir. C’est la raison pour laquelle des bulletins de parrainage ont été distribués aux adhérents dans les pochettes remises à la fin du petit déjeuner.

- organise le prochain colloque, le jeudi 13 juin de 9 heures à 12 heures 30, sur le thème « chômage record : et si on faisait (enfin) confiance aux entreprises ? »

- annonce que le prochain petit déjeuner aura lieu le mardi 25 juin, à 8 heures 30, toujours dans les appartements du Questeur Philippe Briand, vice-président de GEEA

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Guillaume Peltier, Vice-président de l’UMP, directeur de la lettre de l’opinion Tout bouge en permanence. Beaucoup d’indicateurs, et notamment les sondages quotidiens, permettent de connaître les attentes des Français et ainsi permettre de pouvoir apporter des solutions.

1. L’opinion sur l’économie et l’entreprise

a. L’image des entreprises auprès des Français Les Français ont un comportement schizophrène avec une appétence à l’endroit des entreprises. L’entreprise est la première entité dans laquelle ils font confiance. C’est la première fois depuis 50 ans, qu’on retrouve cette approche. Dans les sondages des 5 dernières décennies, c’était l’Etat qui arrivait en tête. Cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas angoissés et qu’ils ne dénoncent pas quelques excès. Pour 85% des Français, la justice et l’équité sont essentiels.Ils ressentent même de la colère en entendant parler des écarts de salaires qui existent en France. Ils ont une approche différente entre les PME et les grands groupes. Ils ont davantage de respect et de bienveillance pour les dirigeants des PME que pour des entreprises du CAC 40 au sein desquelles ils dénoncent les salaires trop élevés. Il souligne que l’économie ne pourra pas se faire sans les entreprises du CAC 40 et les PME.

b. Le regard des dirigeants sur les perspectives économiques de la France Les indicateurs bougent peu sur la confiance des dirigeants d’entreprises sauf à partir de novembre 2011 où on constate une chute vertigineuse. Alors qu’on comptait 52% de confiance, en juillet 2011, l’optimisme des dirigeants d’entreprises a plongé à 16% en novembre 2011. Cette dernière année, depuis l’élection de François Hollande, il y a un rejet très fort de la part des chefs d’entreprise à cause :

- de la taxe à 75% payée par les entreprises

- de la réforme du travail et de la possibilité de débloquer leur participation

- de la création d’emplois d’avenir pour les jeunes 84% des chefs d’entreprises considèrent que la situation s’est dégradée ces trois derniers mois.

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2. L’opinion sur la politique économique

a. Sentiment d’abandon par le gouvernement Comment les Français attribuent-ils les responsabilités de la crise ?

- Une majorité relative l’explique par le contexte international

- 18% à cause de la politique menée par Nicolas Sarkozy et François Fillon

- 34% à cause de la politique menée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault Les Français sont-ils satisfaits de la politique de Jean-Marc Ayrault ? 79% des Français sont mécontents au sein desquels on compte les électeurs de Nicolas Sarkozy (à hauteur de 96%) et ce qui est bien plus surprenant, les électeurs de François Bayrou à 91%. Ce chiffre démontre une prise de distance de cet électorat. 52% de l’électorat de François Hollande est également mécontent.

b. Quels sont les thèmes prioritaires des Français ?

En période de crise, on constate que les questions d’environnement sont une variable d’ajustement. Elles sont une priorité pour seulement 29% des Français. Les dépenses publiques, la lutte contre la délinquance, la lutte contre le chômage sont des inquiétudes fortes. 87% des Français se disent inquiets quand ils pensent à la dette et au déficit. 78% veulent que la France évite coûte que coûte d’accroître son endettement et son déficit. Que faut-il réduire ? Assurément, pas la santé, pas le niveau des retraites ni la sécurité. Par contre, ils sont d’accord pour réduire le budget de la défense et des armées même s’il y a eu une baisse sensible de cette volonté suite aux interventions de la France au Mali et des risques liés à la situation internationale. Quelles sont les pistes de réflexion pour réduire la dette publique ? Les aides aux chômeurs, les primes pour l’emploi… On ne pourra réduire les dépenses publiques qu’en diminuant l’assistanat. Faut-il augmenter la durée du travail (de 35 à 39 heures) sans augmentation de salaire pour améliorer la compétitivité des entreprises ? Il y a quelques années, on comptait déjà 10 à 15% d’avis favorables. Aujourd’hui, 35% des Français le considèrent indispensable, y compris une retraite jusqu’à 65 ans. 1/4 des électeurs de François Hollande y sont favorables.

c. Le jugement des mesures du Gouvernement La politique de François Hollande est mal ressentie par les Français : 28 points de plus du sentiment d’aggravation de la situation économique. Sur le fond des réformes, les priorités des Français ne sont pas la promotion du made in France ou encore l’instauration du contrat de travail unique en remplacement des CDD et CDI. Ils considèrent que :

- 1’allégement du coût du travail

- la simplification administrative et juridique

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- l’idée d’une stabilisation fiscale font partie des mesures pour lutter contre le chômage et améliorer la compétitivité des entreprises. Nous vivons une révolution économique. La dette était considérée comme un mal nécessaire jusqu’au début des années 2000. Aujourd’hui, c’est un enjeu clef pour proposer une alternative. Les annonces de François Hollande ne rétabliront pas la confiance entre le Président de la République et les Français puisque 67% de ces derniers ne sont pas convaincus, 75% des jeunes de 18 à 25 ans sont même septiques.

3. L’image de l’exécutif

a. L’image de François Hollande et du Gouvernement

Un an après les dernières échéances électorales, on constate un basculement très fort des Français. Si les élections présidentielles avaient lieu dimanche prochain, Nicolas Sarkozy obtiendrait 34% d’intention de vote, soit 3 à 7 points de plus qu’il y a un an. Marine Le Pen prend 5 points. François Hollande serait entre 19 et 22% : 40 à 45% de son électorat n’adhère plus à sa politique. Ce désamour précoce est particulièrement violent. Image de la popularité de François Hollande : 20 à 30% des Français approuvent sa politique dont :

- 15% des artisans commerçants

- 40% des professions libérales

- 32% de la classe moyenne

- 22% des ouvriers Ceux sont, à 39%, des Français domiciliés dans l’agglomération parisienne. L’image de François Hollande : L’intervention de la France au Mali avait permis de stimuler la popularité de François Hollande. Il y a 5 mois, on comptait 75% d’opinions favorables en matière de défense des intérêts de la France à l’étranger. Aujourd’hui, sa popularité ne dépasse pas les 54% en ce domaine. A propos du discours de vérité, de la proximité avec les préoccupations des Français, de la lutte contre la dette et le déficit public, de la politique menée en matière économique, 73% des Français rejettent François Hollande. Ces indicateurs continuent de baisser. Concernant les mots clefs de sa campagne présidentielle : juste et efficace. Il n’a plus aucune crédibilité avec un rejet massif de la population.

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b. L’image de l’opposition – le rapport de force à un an des municipales La droite va-t-elle mieux ? Seul 39% des Français considèrent que l’opposition serait meilleure. Les catégories les plus favorables à l’opposition sont les jeunes générations qui étaient exaspérées par Nicolas Sarkozy. Leur agacement est à la hauteur de leur désillusion. L’impopularité de l’exécutif a-t-il un impact sur le « socialisme municipal » ? Non, parce que les élus municipaux gardent une avance confortable. Les intentions de vote aux élections municipales : A droite (liste UMP/UDI/NC/DVD) : 38% Au FN : 12% ; ce score reste élevé et donne une forte probabilité de triangulaire. A gauche, avec le double râteau électoral (le Front de gauche et les verts) : 42% 33% des Français souhaitent que leur maire soit de droite 31% des Français souhaitent que leur maire soit de gauche Il y a un certain scepticisme et tout dépendra des particularités locales. Les motivations des votes sont bien différentes qu’au niveau national. Pour les élections municipales, les thèmes centraux sont :

- le montant de la fiscalité, l’impôt pour les sympathisants de droite comme de gauche. C’est un vrai basculement pour la gauche.

- la délinquance

- le stationnement, la circulation et l’accès au logement Conclusion : Les Français ont un vrai besoin de justice sociale (lutte contre les excès), de liberté (encadrement juridique simplifié pour les TPE-PME) et plus de protection (pas au niveau national mais européen) Tous les signaux sont au rouge, mais pour l’instant, il n’y a pas d’alternance solide et crédible à droite.

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Interventions et témoignages des participants : Jean Jacques Bauer, Hoche Monceau Finance : Un thème n’est pas abordé : la prospérité de la France. On ne parle que de croissance. Cette prospérité se fabrique avec de l’argent mais il est gaspillé. Pour Guillaume Peltier, la lutte contre le gaspillage est indispensable. Elle fait partie des priorités des Français. La fraude et le gaspillage expliquent le sentiment d’injustice dans notre pays. Régis de Pampelonne, Président de la banque Léonardo : Que doit faire l’opposition pour que les français adhèrent au programme ? Olivier Dassault répond que les 100 parlementaires, membres de GEEA, travaillent sur des propositions concrètes et simples qui répondront aux attentes des Français. Le Président de l’UMP, Jean-François Copé, membre également de GEEA, compte demander à GEEA l’écriture d’un libre blanc de l’entreprise. Ce sera la première fois que les parlementaires et le monde de l’entreprise travailleront conjointement dans ce domaine. Pour Guillaume Peltier, il y a 3 sujets clefs :

- l’assistanat et le gaspillage. Les Français ont du mal à croire à la parole publique en ce domaine.

- Les PME. Il faut éloigner les comportements excessifs des entreprises du CAC 40 tout en travaillant pour que les PME puissent compter sur une stabilité fiscale, une réforme du temps de travail et du coût du travail.

- La retraite. Une angoisse pour tout le monde. Même François Hollande concède qu’on va devoir travailler plus, puisqu’on vit plus longtemps. Mais il faudra également revenir sur une mesure symbolique : l’alignement du secteur public et du privé. L’abandon du jour de carence des fonctionnaires n’a pas été compris par l’opinion publique. Ceux sont plusieurs centaines de millions d’euros qui sont gaspillés avec une telle mesure. Les Français ne comprennent pas non plus que les régimes spéciaux soient pérennisés.

Véronique Louwagie, députée de l’Orne Relève le manque de confiance à l’égard du Gouvernement et que l’opposition ne ferait peut-être pas mieux. Il y a un véritable découragement de la part des chefs d’entreprise. La perte de repères d’il y a 10 à 12 mois, s’est transformée, aujourd’hui, en un découragement. Il faut être fort et proposer des mesures concrètes pour répondre au monde de l’entreprise tels que la stabilité, la simplification des normes... Olivier Dassault annonce que sa proposition de loi constitutionnelle relative à la non rétroactivité fiscale sera examinée en séance le 6 juin prochain et invite les parlementaires à y participer. Il propose aux adhérents de GEEA non parlementaires de demander un billet pour assister à la séance. Pierre Prieux, Président Alcen Les fonctionnaires sont-ils d’accord pour qu’il y ait des changements chez eux d’abord ? Pour Guillaume Peltier, ils sont prêts à des réformes, mais à long terme.

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Michel Gardel, Vice-président de Toyota Il y a des efforts encore à faire sur l’origine de la dette et notamment le coût des 35 heures et la retraite à 60 ans. C’est une question de communication et de pédagogie. Actuellement, l’Allemagne et l’Angleterre évoquent le manque de crédibilité de la part de François Hollande en Europe. Comment faire renaître le France avec une politique économique puissante, pour qu’elle soit un moteur ? Quelles sont les réponses pour un nouvel élan de la France ? Pour Guillaume Peltier, il y a deux grandes pistes :

- La capacité de réformes audacieuses et courageuses

- En Europe, la capacité à incarner un leadership sur les questions européennes, les dettes souveraines, le rapport à la Grèce, la capacité de créer un volontarisme politique.

Comment la France peut-elle se rapprocher de l’Allemagne plutôt que des pays du sud ? Les Français n’ont pas envie de se rapprocher de la situation espagnole ou grecque. Ils comptent sur plus de protection vis-à-vis de l’Europe dans un contexte de concurrence déloyale à l’international parfois. Il y a trop d’administration à l’intérieur et de liberté à l’extérieur. Il faudrait l’inverse. Nathalie Lebas, chef d’entreprise, présidente du NC de l’Oise, administrateur de l’URSSAF, mandataire de la CGPME Il faut travailler sur la stabilité de la législation notamment fiscale et rendre le système moins complexe. Les lois sont souvent trop nébuleuses dans la pratique ce qui peut remettre en cause la pérennisation de l’entreprise, parfois jusqu’à la liquidation. Au lieu de toujours sanctionner l'administration, ne devrait-elle pas prévenir et orienter, conseiller, accompagner les entrepreneurs, afin qu'ils ne se mettent pas en situation irrégulière sans même le savoir ? Certaines lois, telle la loi Fillon sur la défiscalisation, sont si complexes que nombre d'entrepreneurs se retrouvent dans l'irrégularité et redressés sur plusieurs années. Pour Guillaume Peltier, la simplification est essentielle d’où l’intérêt du système de l’auto entrepreneur, une des réformes les plus populaires du dernier quinquennat. François Delhaye, Président du Tribunal de commerce de Beauvais et directeur de delecoise Il est important de s’intéresser aux écarts entre les délais de paiement des clients et des fournisseurs. Lors d’un contrôle exercé, la même véhémence doit avoir lieu sur les grands donneurs d’ordre. Au lieu de la liberté d’entreprendre, il vaut mieux favoriser la liberté des entreprises et des entrepreneurs. Tout ça se paralyse. Le tribunal de commerce est une machine à laver où l’on efface quelques millions d’euros. Quand on réagit et regarde les enjeux, c’est important et cela explique les cascades des TPE-PME. Patrick Bord, chef d’entreprise L’administration cherche-t-elle à compliquer la situation des entreprises ? Jean Michel Fourgous, délégué général et porte-parole de GEEA, souhaite qu’il y ait une parité culturelle dans les cabinets ministériels. Actuellement, 90% des membres des cabinets sont fonctionnaires. Bercy est un monopole de la culture administrative. Il propose que 50% des 150 à 160 directeurs de missions aient au moins 5 ans d’expérience dans le secteur privé. C’est un long chemin à parcourir.

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Olivier Dassault fait remarquer que le crédit d’impôt recherche était une proposition qu’il avait faite en 1994 à Jacques Chirac. Elle a été reprise en 2007 par Nicolas Sarkozy. Il ne faut jamais baisser les bras ni renoncer, il faut cent fois sur le métier remettre l’ouvrage. Hortense Le Gentil, chef d’entreprise Témoigne de la méfiance de l’administration à l’égard des entreprises. Ce comportement est préjudiciable. Dans un tel contexte, cela ne donne pas envie de continuer une activité sur le territoire français. Jean-Michel Fourgous conclue ce deuxième petit déjeuner en rappelant la nécessaire parité culturelle « public-privé » au sein des administrations et remercie les participants pour leurs contributions. Le petit déjeuner s’est achevé à 9 heures 30.