L’ammonitrate, au cœur de la sécurité d’approvisionnement.

Comprendre La voLatiLité des prix de L’azoteLe gaz naturel est la matière première essentielle dans le process de fabrication des engrais azotés, mais il n’est pas le seul responsable de la volatilité du marché. Celle-ci résulte de nombreux facteurs qui agissent sur l’offre et la demande.

L’équilibre de l’offre et de la demande ne s’arbitre ni en France, ni en Europe.

Le marché de l’azote est très concur-rentiel et complètement mondialisé.La présence d’industriels sur le sol français et européen joue donc un rôle stabilisateur pour les approvi-sionnements.

Cœur vert no

4

www.azote-ada.fr

Beaucoup de variables : - La population croît et avec elle la demande alimentaire pro-gresse aussi bien en quantité qu’en qualité, sans compter les usages non alimentaires. Pour y répondre, les agricultures s’in-tensifient dans le monde entier, notamment dans les pays émer-gents qui jusqu’à présent consommaient moins d’engrais.- L’offre d’engrais azotés repose sur plusieurs centaines d’indus-triels au niveau mondial (le premier d’entre eux détient seule-ment 6% du marché). Leurs capacités de production dépendent d’investissements très lourds, une unité moderne de production d’engrais représente un investissement de plus d’un milliard d’euros et ces usines ont d’autres débouchés que l’agriculture, par exemple la dépollution des émissions d’oxyde d’azote dans l’industrie et le transport.- Les prix mondiaux de l’azote s’établissent sur les grands mar-chés, principalement l’Inde, la Chine, l’Amérique du Nord et l’Amérique Latine. Ainsi, l’augmentation des prix début 2012 est en grande partie liée à la forte progression des surfaces de maïs grain au détriment du soja aux Etats-Unis (avec un record de 39 millions d’ha). Cela a entraîné une forte demande d’engrais azotés au printemps sur un temps très court et le re-cours massif à l’importation a capté des quantités disponibles importantes auprès des fournisseurs.

- L’Asie consomme à elle seule 62% des engrais azotés dans le monde. Soit plus de six fois la consommation de l’Europe. La Chine est devenue le premier producteur mondial, pour garan-tir son indépendance alimentaire et est en capacité d’exporter de l’urée. Cependant lorsque son marché intérieur demande de l’azote, le gouvernement impose brutalement des taxes à l’exportation pour privilégier son agriculture. Autre exemple, l’Inde, premier importateur mondial d’urée est très dépendante du marché et doit soutenir le revenu de ses 800 millions d’agri-culteurs en subventionnant les engrais ; elle peut prendre des décisions budgétaires brutales modifiant ses subventions d’un montant de plusieurs milliards de dollars, accordées aux agri-culteurs.

prévisions de croissance de la production de céréales, de la population mondiale, de l’utilisation d’engrais, et des terres arables (Fao, 2003).

Production de céréales (+50%)

Population (+40%)

Utilisation d’engrais (+37%)

Terres cultivables (+7%)

source : UNIFA

Augmentation relative (%)160

150

140

130

120

110

1001995 2030

Limiter La dépendanCe de La FranCe vis à vis du marChé mondiaLL’approvisionnement en engrais azoté du marché français dé-pend à plus de 50% de ressources extérieures, parfois très lointaines de l’Union européenne (25 % des livraisons en 2011 provenait des Pays Tiers). Cela constitue un facteur de risque car, lorsque l’on s’approvisionne sur le marché mondial, les prix et volumes disponibles sont souvent aléatoires. Cela n’est pas nouveau : le marché français a toujours été très lié au mar-ché mondial. Mais cette dépendance s’est accrue au fur et à mesure que la production d’engrais a décru en Europe et en France. En 2011/2012, sur un marché mondial de 108 mil-lions de tonnes d’azote, l’Europe de l’Ouest (Union européenne + Suisse, Norvège, Islande et pays associés) ne représentait plus que 10% du marché et la France seulement 2%. Dès lors, on comprend que le déséquilibre du marché, avec d’un côté des pays fortement consommateurs d’engrais (en Asie notam-ment) et de l’autre des pays producteurs qui vendent au plus offrant, occasionne des tensions sur les approvisionnements ; tensions qui se traduisent d’abord par une disponibilité en vo-lume moindre voire très réduite à certains moments et ensuite par une hausse souvent brutale des prix. L’urée peut prendre 100 $ de hausse à la tonne en un mois par exemple. Le marché européen, orienté vers l’ammonitrate en raison de son intérêt agronomique et environnemental est moins exposé à ces fortes variations de prix et de disponibilité.

Les engrais ADA sont produits dans une quinzaine d’usines situées en France ou à moins de 200 km de ses frontières. Ils sont destinés au mar-ché européen et sécurisent l’appro-visionnement des agriculteurs.

Pour répondre aux besoins des agriculteurs, la France doit à la fois sécuriser ses approvisionnements en azote grâce à une industrie ancrée sur son territoire et être en mesure de fournir des engrais ADA dont les standards de qualité sont cohérents avec les dé-marches de qualité menées par les agriculteurs. Au cours des cinq

dernières années, l’industrie française des fertilisants a investi plus de 60 M€ par an pour améliorer la productivité, la sécurité environ-nementale, la qualité des produits, la performance logistique. C’est celle qui, au plan mondial et européen, offre le plus de garanties sur ces différents critères.

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*ADA : Azote Directement AssimilableLes engrais ADA sont commercialisés en France par les principaux producteurs européens : Eurochem Agro France, GPN Agriculture, Linzer Agro Trade, OCI Nitrogen, Rosier SA, Seco Fertilisants et Yara. Ils sont essentiellement fabriqués en France et exclusivement en Union européenne pour mieux répondre aux besoins des agriculteurs français.

La produCtion des engrais ada au Cœur du marChé européen

approvisionnement du marché français en azoteen tonnes d’azote livrées (engrais simples et composés)

Pays Tiers UE-15 (hors France)

UE Nvx Etats Membres Productions françaises source : UNIFA