compilation socialisme & souveraineté : chapitre ix

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1 Les analyses Le mouvement

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Le premier chapitre de la compilation 2009-2011 de Socialisme & Souveraineté, consacré au mouvement Socialisme & Souveraineté lui-même.

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Les analyses

Le mouvement

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Socialisme& Souveraineté s’est présenté comme une formation politique en devenir. La plupart de ses membres l’ont rejoint avant que ne se crée le journal. Plusieurs d’entre eux avaient fréquenté – ou étaient toujours membres en parallèle – d’autres formations politiques. Leur participation à Socialisme & Souveraineté résultait donc, en dehors des autres causes illustrées dans le précédent tome, de la volonté d’expérimenter un autre fonctionnement politique. Y figure la volonté de se dissocier de toute alliance avec des régimes dictatoriaux qui ont lourdement pénalisé l’histoire des partis de gauche en France au XXème siècle, mais qui marquent toujours les groupuscules « marxistes-léninistes » au XXIème. Mais aussi, le besoin d’un positionnement clair et tranché face à une autre menace pour la démocratie : l’Union Européenne. Socialisme & Souveraineté devait aussi être un lieu de débat, d’élaboration d’idées nouvelles, de lutte contre des idées reçues qui, même si elles peuvent plaire aux militants de gauche par la simplification du monde qu’elles opèrent, n’en entravent pas moins l’action politique. Car, quelque soit le sujet, un mauvais diagnostic donne toujours un mauvais remède. Le meilleur moyen d’échapper au sectarisme et au dogmatisme nous a semblé être la décentralisation du débat politique, et le fait que celui-ci porte tant sur les idées, les prises de position que l’action. De là est venue la rédaction des « principes militants », qui décrivaient le fonctionnement du « parti » si celui-ci s’était réellement répandu à travers la France, et qui aurait pu être mis à l’épreuve s’il avait compté ne serait-ce que quelques dizaines de militants. Rédigés bien avant qu’un tel nombre de membres ne soit atteints, ces documents devaient servir de « force d’attraction », notamment pour des militants expérimentés, chez lesquels la motivation n’aurait pas manqué, mais qui auraient voulu rompre avec les pratiques traditionnelles et centralisées des partis (plus précisément, ces « principes militants » ont été rédigés par un ancien membre du PCF, et se distinguent avant tout par rapport au fonctionnement de ce parti). Et ce sans pour autant tomber dans un magma de « tendances » et de « courants » tels que le connaissent le PS ou les écologistes. S’il fallait retenir une idée de ces principes, ce serait que tout engagement politique doit rapporter quelque chose aux deux parties : le mouvement et l’adhérent. Pas un apport financier, bien entendu, même si la cotisation reste indispensable. Toute personne qui passe du temps dans un mouvement doit y avoir gagné, soit en formation théorique ou pratique, soit

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en participant à des projets, soit en occupant des responsabilités. Banalités ? Ce n’est pourtant pas ce qui est constaté dans les partis, ou bon nombre d’adhésions se limitent à une inscription sur une liste de contacts.

Articles Qui sommes-nous ? (Mercredi 11 novembre 2009)

"Socialisme et Souveraineté" est une nouvelle organisation politique qui a pour objectif de grandir pour s'implanter sur tout le territoire national et de briguer, à terme, le pouvoir politique en France après avoir réuni une majorité électorale.

Une élection interne sera organisée tous les deux ans pour renouveler ou reconduire la direction du mouvement. Nous vous présentons ici les grandes lignes de notre organisation, de notre identité politique, sachant qu'il ne s'agit là que d'une ébauche dans la mesure où notre organisation est nouvelle et qu'elle manque de temps, de membres et de matière grise.

Cette présentation de notre organisation politique sera probablement largement modifiée et améliorée dans le futur. Nous vous demandons ainsi de faire preuve de tolérance et de compréhension face à cette ébauche.

Nous sommes des démocrates authentiques

Un principe qui n'est pour nous pas négociable et qui nous est chevillé au corps est celui de la démocratie.

Un corollaire de la démocratie est le pluralisme d'idées. Dans toute démocratie qui se respecte, les idées sur les différents sujets de société doivent être variées et personne ne peut se dire dépositaire d'une vérité absolue.

Les vérités n'existent pas en politique, personne n'a tort ou raison, il y a simplement des personnes ou des groupes de personnes (des organisations

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ou des partis) qui ont des idées différentes selon leurs valeurs et principes de départ.

Un autre corollaire de la démocratie, qui découle directement du précédent, est le doute. Nous n'oublions pas que nous sommes des citoyens français, que nous vivons dans le pays de Descartes et de l'esprit cartésien. Nous doutons, nous sommes de nature sceptique et rejetons tout ce qui est de nature à nous éloigner de la raison et à nous rapprocher de la subjectivité (ou de la mauvaise foi).

En conséquence, vous ne nous verrez jamais fanfaronner sur les airs "on est les champions", "on est les meilleurs" ou encore 'tous pourris, sauf nous". Vous ne nous verrez jamais dire non plus que si nous arrivons au pouvoir, nous allons régler tous les problèmes comme par magie.

Non, nous jouerons la carte de la transparence, de l'honnêteté et de la modestie face à nos concitoyens et électeurs. Nous dirons que nous sommes porteurs d'un projet de société radicalement différent du capitalisme, que nous pensons qu'il est susceptible de régler un certain nombre de problèmes et d'améliorer le bien-être d'une majorité du peuple français.

Mais nous dirons aussi que la politique n'est pas une science exacte et qu'il est possible que nous nous trompions, c'est à dire que notre politique n'atteigne pas les résultats escomptés et se transforme en un véritable fiasco une fois mise en application.

Dans le cas où les résultats obtenus ne seraient pas conformes aux engagements que nous avons pris devant les électeurs, les responsables de cette politique s'engageront à convoquer un référendum de destitution de l'équipe gouvernementale ou à démissionner collectivement, à ne plus se présenter à aucune élection, à se retirer définitivement de la vie politique ou à redevenir militant de base d'une organisation politique.

Vous l'aurez compris, nous ne nous inscrivons donc pas dans la logique de la plupart des partis ou organisations politiques actuels et de leurs représentants, dont la morgue fanatique et l'assurance irrationnelle transparaissent à chacune de leurs interventions.

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Nous sommes des socialistes anticapitalistes

Depuis la chute du Mur de Berlin et l'échec du système économique soviétique d'économie planifiée, les capitalistes y vont de leur couplet bien connu sur la "fin de l'Histoire" et sur la victoire définitive et sans appel du système capitaliste d'économie de marché.

Tout individu qui ne se range pas à cette conclusion est considéré parfois comme un doux rêveur idéaliste en quête d'utopie et dans d'autres cas comme un fou assoiffé de sang qui rêve de tuer les riches.

Ceci revient à considérer qu'il n'y aurait que deux systèmes économiques possibles, d'une part l'économie planifiée soviétique qui a donc échoué et d'autre part l'économie de marché capitaliste qui est le système dans lequel nous vivons aujourd'hui.

Nous n'en croyons rien et nous pensons que d'autres systèmes économiques alternatifs au capitalisme, jamais évoqués par personne, permettraient d'obtenir à la fois de meilleurs résultats que le système d'économie de marché capitaliste et une répartition plus égalitaire des revenus selon le travail, le mérite et l'utilité sociale de chacun (et non plus selon la naissance, la propriété du capital et d'autres critères irrationnels qui conduisent à des inégalités économiques infondées et démesurées entre les individus dans le système actuel).

Un système qui reposerait donc sur les principes du travail et du mérite, mais aussi sur le loisir, la détente, la culture et le sport, selon les libres aspirations individuelles de chacun. Nous signalons enfin que si l'échec du système d'économie planifiée soviétique est à juste titre souvent souligné, les échecs de toutes les forces politiques qui ont jusqu'à présent essayé de réformer le capitalisme dans un sens plus social, moins inégalitaire,....ne doivent pas non plus être oubliés (nous pourrions par exemple citer les tentatives en ce sens de François Mitterrand, suite à son élection en 1981).

Ceci nous amène à penser que nous n'avons ni besoin d'un système d'économie planifiée à la soviétique, ni d'une réforme du système capitaliste pour tenter désespérément de le faire aller dans un sens plus social (ce que proposent tous les partis de gauche aujourd'hui), mais d'un nouveau système économique tout beau et tout neuf, rationnel et réaliste, efficace et équitable, qui n'a jamais été testé pour le moment et dont les modalités de mise en place restent évidemment à définir.

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Pour plus de précisions sur la question fondamentale de l'économie dans notre société moderne, nous vous invitons à consulter les diverses réflexions de la rubrique Sortir du capitalisme (http://www.socialisme-et-souverainete.fr/categorie-11234814.html)

Nous sommes des souverainistes français

Nous voulons pour commencer faire une mise au point, pour couper l'herbe sous les pieds de nos détracteurs et de nos adversaires politiques qui font souvent preuve d'une grave malhonnêteté intellectuelle à notre égard.

Non, nous ne sommes pas pour l'autarcie et ne voulons pas transformer la France en une forteresse entourée par des grillages barbelés et des murs gardés par des chiens féroces sans muselière.

Nous sommes conscients de la nécessité de la coopération entre toutes les Nations du Monde, des échanges culturels et des échanges économiques entre les pays, nécessité qui est connue depuis les brillants travaux d'Adam Smith et de David Ricardo. Ce qui ne veut pas dire non plus que nous considérons le libre-échange intégral comme un dogme inviolable et que nous diabolisons le protectionnisme en toutes circonstances.

Cette mise au point étant faite, nous affirmons notre opposition à l'idée même de construction européenne, et donc à l'idée même d'Union Européenne. En effet, cette construction d'un bloc supranational entre en contradiction avec notre attachement à la démocratie, car elle conduit à confisquer la souveraineté politique des peuples donc le pouvoir de décision démocratique de chacun.

Nous pensons qu'il n'est pas tolérable que 80% des lois votées en France et dans tous les autres pays européens ne sont que des simples transpositions des directives européennes, et nous pensons que c'est à chaque peuple européen de choisir démocratiquement la politique qu'il veut mener dans son pays c'est à dire de choisir sa destinée.

Nous demandons ainsi un véritable débat démocratique sur la question de la construction européenne, en évitant les caricatures grossières de l'adversaire qui ne sont que trop fréquentes.

Et nous nous prononçons pour notre part pour la sortie de la France de l'Union Européenne, non pour nous replier sur nous-mêmes, non pour ériger des grillages barbelés aux frontières, mais pour reconquérir le pouvoir démocratique du peuple français et tisser de nouvelles coopérations renforcées avec tous les pays et tous les peuples de la planète (et pas

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seulement avec les pays et peuples européens), dans le respect de la dignité et de la souveraineté politique de chacun.

Pour plus de précisions sur la question fondamentale de la souveraineté nationale, nous vous invitons à consulter les réflexions de la rubrique Sortir de l'UE (http://www.socialisme-et-souverainete.fr/categorie-10168046.html)

Nous sommes citoyens et responsables

Pour nous, l'égalité en droits et en devoirs de tous les citoyens français n'est pas un principe vain.

Nous sommes conscients du fait que dans notre pays, les citoyens français ont des droits qui peuvent être différents selon la catégorie sociale à laquelle ils appartiennent. Aussi, nous nous engageons à lutter contre les passe-droits de toute nature et nous garantissons que nous ferons tout notre possible pour qu'il n'y ait plus de castes de "super-citoyens" surprotégés se sentant au dessus des lois ou croyant pouvoir bénéficier de privilèges d'un autre âge.

Nous savons aussi que subsiste dans notre société et dans notre pays des discriminations contre des citoyens français, en raison de leur âge, de leur sexe ou encore de leur origine ethnique. Là encore, nous promettons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éradiquer les discriminations, pour atteindre l'égalité hommes-femmes et plus globalement l'égalité en droits et en devoirs de tous les citoyens français. Dans le même temps, nous ne faisons pas d'angélisme et nous entendons les inquiétudes du peuple français.

Par exemple, le peuple français se plaint souvent de l'insécurité qui règne dans les quartiers populaires. Nous le comprenons tout à fait, car la sécurité est un droit fondamental qui doit être assuré à chaque citoyen. Nous adopterons donc toutes les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité du peuple français.

Autre exemple, le peuple français s'inquiète de la montée du communautarisme et du délitement de l'identité française. Là encore, nous le comprenons tout à fait, car tous les peuples du monde ont le droit de protéger leur identité. Nous adopterons donc une politique d'assimilation républicaine, qui a porté ses fruits par le passé, et de contrôle de l'immigration (comme le font tous les pays du Monde).

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Nous veillerons aussi à protéger tous les autres éléments qui font l'identité française, et en particulier sa langue qui est de plus en plus ouvertement bafouée et menacée par l'extension du "globish" (anglais commercial et des affaires).

Nous n'oublions pas non plus que la France a 2 000 ans d'Histoire que nous prenons dans sa globalité, avec ses pages glorieuses et ses pages d'ombre (qui varient selon les opinions de chacun), et donc que la France n'est pas née en 1789 contrairement à ce qu'on pourrait penser en écoutant certains.

Nous sommes anti-sectaires C'est un élément qui rejoint notre soif de démocratie. En effet, étant démocrates, nous ne pouvons qu'accepter le dialogue

politique avec tous les partis, toutes les organisations et tous les citoyens et ceci quel que soit leur bord : gauche, droite, centriste, extrême-gauche, extrême-droite ou encore sans bord déterminé.

A une seule condition cependant : que ces personnes aient comme nous foi en la démocratie. C'est ainsi que nous excluons toute discussion avec les personnes qui exprimeraient ouvertement leur souhait de mettre en place une dictature ou de construire un Etat totalitaire en France.

En toute logique également, nous acceptons dans notre organisation des personnes issues de tous les bords politiques car le plus important est de savoir où nous allons et non d'où nous venons. A une condition également : être en accord avec les grandes lignes de notre programme et de nos statuts, et s'engager à les défendre.

Sur tous les sujets non abordés par notre programme et nos statuts (nous pouvons penser par exemple aux questions historiques, qui ne sont d'aucun intérêt pour le combat politique actuel), nous laissons évidemment le droit à nos adhérents et à nos militants de penser et d'exprimer ce qu'ils veulent, à condition qu'ils s'expriment en leur propre nom et non en celui de notre organisation.

Nous acceptons que nos membres appartiennent à d'autres partis ou organisations politique, à condition que cette appartenance ne conduise pas à défendre des positions contraires à nos principes politiques.

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Principes militants de Socialisme et Souveraineté (du Mardi 5 au Samedi 16 Octobre 2010) Présentation

Socialisme & Souveraineté étant une formation en cours de

construction, ses militants souhaitent présenter aux lecteurs de ce blog les principes sur lesquels ils souhaitent fonder leur action militante. Nous commencerons par l'exposé des principes politiques, qui reprennent ceux mentionnés en "Qui sommes-nous?".

La nature de Socialisme et Souveraineté L’organisation sera parfois citée comme « le mouvement » ou « le

parti », car pour l’instant, il s’agit d’une association politique informelle sans statuts déposés, même en tant qu’association. Les textes qui suivent sont censés contribuer à l’édification des statuts futurs, et sont soumis au débat de tous les membres du mouvement.

Les objectifs de Socialisme & Souveraineté Le mouvement lutte pour l’indépendance de la France en tant que

nation, pour son fonctionnement démocratique, pour la libre et réversible association avec les autres nations. Il lutte également pour une alternative socialiste au capitalisme, qui puisse à la fois supprimer l’exploitation (induite par la propriété privée du capital), permettre à la société de contrôler les inégalités sociales, et mobiliser les initiatives et la science afin de répondre aux besoins de tous tout en répondant aux défis environnementaux présents et futurs.

Nous cherchons également, en tachant de nous rapprocher tant que se peut d’un esprit scientifique, de trouver des solutions pragmatiques aux problèmes sociaux. Aucune thèse n’est taboue ni jugée coupable a priori, tant qu’elle ne s’attaque pas à la dignité des personnes en elles-mêmes. La critique des idéologies, des croyances, voire des phénomènes culturels doit toujours être possible. Et toute personne suspectée de défendre des thèses

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« indéfendables » a le droit de se défendre. Nous considérons que mêmes les supposés ennemis de la liberté ont le droit à la liberté.

Le mouvement peut accueillir des gens d’horizons politiques très

divers, de la gauche communiste aux patriotes, mais il ne pratique pas la démagogie en annonçant de suite plusieurs clivages :

- Ceux qui considèrent que l’abolition du capitalisme et son

remplacement par une économie alternative n’est qu’une lointaine et nocive lubie et n’est vraiment pas souhaitable ne peuvent véritablement être nos camarades. Des gens qui n’aspirent pas à la fin du capitalisme mais qui ne seraient pas franchement contre une expérience d’économie alternative peuvent en revanche être nos partenaires ou compagnons de route, s’ils soutiennent d’autres points de notre démarche ;

- Ceux qui s’horripilent de la simple évocation de la nation et

du patriotisme ne peuvent être nos camarades, comme tous ceux qui se complaisent dans le dénigrement gratuit de la nation française ;

- Ceux qui veulent interdire la critique d’un trait de culture, de

civilisation, d’une religion ou d’une idéologie, ne peuvent être nos camarades ;

- Ceux qui considèrent que le passé est généralement supérieur

au présent, que les civilisations modernes sont inférieures aux traditionnelles, qui nient la capacité de progrès de l’esprit humain et qui voient dans la science et la technologie des dangers en soi, ne peuvent être nos camarades.

Bien sûr, de par ce qui est écrit plus haut, nous sommes ouverts au débat nuancé et constructif avec ces personnes, mais en les prévenant tout de suite que nous avons peu de chances d’être du même bord.

De plus, le mouvement Socialisme et Souveraineté reconnaît l’existence de classes sociales aux intérêts antagonistes et luttant entre elles, et les rapports d’exploitation basés sur la propriété privée du capital.

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Le mouvement manifeste son esprit républicain, c’est-à-dire partisan

d’un régime qui lutte pour les intérêts de la communauté dans son ensemble, défend la liberté individuelle tant qu’elle n’est pas contraire à la sécurité de la nation, fait prévaloir l’égalité des droits entre personnes tant que cela n’entre pas en contradiction avec le bon fonctionnement de la société et son développement. Nous ne revendiquons ni un égalitarisme ni un libéralisme absolu ; nous refusons toute discrimination pénalisant des personnes en raison de leur genre, de leurs origines familiales et culturelles, de leur apparence physique, ou de tout autre critère imputable à la naissance. En raison de ce qui est écrit au paragraphe précédent, reconnaissant les antagonismes de classes, le fait que nous voulions défendre l’intérêt du plus grand nombre ne signifie pas que cet objectif fera l’unanimité, et que le régime que nous promouvons ne devra pas, pour être républicain, affronter la résistance des classes possédantes. Nous défendrons les intérêts du plus grand nombre de personnes, françaises ou non, même si une minorité leur préfère la défense de ses intérêts individuels ou catégoriels. Qui sont les militants de Socialisme & Souveraineté?

Posons les définitions : Un militant est une personne adhérente du parti, qui a réalisé au cours

de l’année écoulé au moins une action concrète pour le mouvement (écrire dans le journal, tenter de recruter, distribuer…).

Un cotisant est toute personne ayant versé au moins un euro au parti dans l’année écoulée. Ceci inclut d’éventuels achats d’exemplaires du journal. Ainsi, tout abonné du journal est un cotisant.

Un adhérent est une personne ayant demandé son adhésion, qu’elle soit active ou pas. Socialisme & Souveraineté tâchera cependant de radier rapidement et régulièrement les adhérents fantômes.

Dans toute la suite de cette série d'articles sur notre organisation, on

appellera « adhérents fantômes » des personnes qui auront donné leurs contacts et demandé leur adhésion, puis n’auront plus donné aucune nouvelle, n’auront effectué aucune action, n’achèteront pas le journal, ne verseront aucune cotisation. Les cotisants passifs (qui versent et n’agissent pas autrement), les abonnés du journal ne sont pas des adhérents fantômes.

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Les militants, cotisants et adhérents sont répertoriés dans une base, avec un volet réservé au mouvement lui-même, où l’on aura l’identité et les coordonnées réelles de chaque personne, ses responsabilités, projets, son statut (adhérent/cotisant/militant)…Et au cas où des journalistes nous mettraient au défi de prouver notre nombre réel, un volet publiable avec un pseudonyme et une adresse de contact librement choisie par la personne concernée.

Chaque personne doit être sondée au moins tous les deux mois pour savoir si elle est encore active ; au bout de trois tentatives vaines, la personne est dite « vacante », et six mois plus tard sans nouvelles, sera considérée comme « ancien contact » ou « contact radié ». Il n’est pas difficile d'automatiser les radiations. Partant de ce principe, un adhérent fantôme ne peut rester dans la base plus d’un an.

Comment se structure hiérarchiquement le mouvement ?

Réglons cette question provisoirement : le mouvement est bien trop

petit pour avoir des chefs, et surtout pour en avoir besoin. Son organe central est actuellement son journal et son blog, qui n’a

pas de rédacteur en chef. Ses réunions se font par Internet. Dans un futur (que l’on espère proche) où le nombre de militants

aurait augmenté, il faudra des camarades pour effectuer le suivi des autres adhérents/cotisants/militants. Pour cela, il faut constituer des sections géographiques dans le mouvement. Il y en a actuellement quatre : Ile-de-France, Normandie, PACA et Auvergne. Ce découpage peut évoluer comme nous le verrons ensuite. Les chargés du suivi doivent bien sûr être membres de leur section et élus par leurs camarades locaux. Ces camarades pourraient former un comité national, chargé de coordonner le mouvement. Comment se valide la direction et la ligne politique du mouvement ?

L’étape supérieure dans le développement du parti serait évidemment

l’organisation de congrès, pour définir la ligne politique sur plusieurs grands sujets actuels, et pour valider une coordination nationale. Un congrès est un processus long, il ne peut se faire par une réunion Internet, et encore moins en conviant tous les militants d’un mouvement qui, espérons-le, croitra en nombre.

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L’existence de congrès signifiera la nécessité de créer une procédure interne de vote, transparente, permettant à chacun d’être informé en temps voulu, que chacun puisse compter comme une voix et une seule.

Il sera de toute façon très important que nos congrès soient différents de ceux des autres partis politiques. Ils doivent d’abord avoir pour but, contrairement à ce qui se fait dans d’autres partis de gauche, non pas de produire des textes longs, traitant indistinctement de nombreux sujets et peu clairs, mais de répondre à une série de questions posées par les militants. Du type : « Quelle est notre position sur le sujet X ? » ; « Quelle ligne d’action vis-à-vis de ce problème que l’on s’accorde tous à dénoncer ? » ; « Approuve-t-on cette proposition ? ».

Du moment qu’une question est soutenue par un nombre minimal de personnes, elle intègre la liste des questions soumises à tous les camarades, questions hiérarchisées par la coordination sortante. Tous les adhérents pourront ensuite proposer une série de réponses, qui pourra être déposée à la coordination du moment qu’elle a récolté un nombre minimal de signatures de cotisants (et il s’agit bien des cotisants, non des adhérents). Pour raison d’efficacité, on soumettra au vote national non pas chaque réponse sur chaque question, mais chaque série de réponse déposée. Seuls les cotisants voteront.

Ensuite, des délégués seront élus et se réuniront pour proposer des amendements, c’est-à-dire le remplacement de certaines réponses par d’autres, dans un nombre limité. Avant la réunion, les délégués des différentes régions seront sommés de se coordonner pour éviter toute redondance dans les amendements proposés (véritable plaie des congrès politiques).

Après le congrès, la série de réponses amendée est resoumise au vote national. Si les cotisants la rejettent, on en reste à la première série votée lors du premier suffrage, annulant le travail des congressistes.

Le but est d’empêcher un scénario qui pourrait très bien avoir cours dans d’autres partis de gauche. Dans certains partis, en effet, avant le congrès, plusieurs textes d’orientation sont soumis au vote national. Dans le cas (souvent théorique) où un texte d’opposition battrait le texte de la direction sortante, il se pourrait très bien que lors du congrès, les délégués, qui seraient étrangement majoritairement favorable à la direction sortante (contrairement à la base) démantèlent le texte à coups d’amendements. Et aboutissent à un texte final n’ayant rien à voir avec les vœux de la base, et reconduisent une direction désavouée dans les urnes.

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Dans notre mouvement, la base décide en premier et dernier ressorts. Que font les militants de Socialisme & Souveraineté?

Le développement immédiat

Au stade où nous sommes, pour notre développement, nous ne

pouvons exclure aucune forme de militantisme. Nous avons même l’obligation d’en tester plusieurs. Au final, seule la réalité aura raison.

Des camarades ont déjà commencé à distribuer des tracts, poser des autocollants, d’autres veulent vendre une version papier du journal. Toutes ces idées sont bonnes. Elles demandent, comme tout investissement militant, du temps, de l’énergie, un peu d’argent. Mais ce ne sont pas forcément les seules voies.

Ne nous leurrons pas : de par notre taille actuelle, nous ne pouvons ni ne devons imiter les actions des grands (en termes d’effectifs et de moyens) partis politiques. Avec toute la volonté du monde, nous ne pouvons pas coloniser politiquement la France marché par marché, faculté par faculté, lycée par lycée, entreprise par entreprise…si nous n’avons pas trouvé un moyen parallèle de nous faire connaître.

Ce moyen, c’est la création de contenus politiques. En premier lieu, le mouvement Socialisme & Souveraineté doit s’orienter vers des personnes qui ont des idées, des propositions, des commentaires à faire sur l’actualité, et qui souhaiteraient écrire, filmer, parler pour le mouvement.

Socialisme & Souveraineté est également, il faut le rappeler, une organisation dont le corpus programmatique et intellectuel est en cours de construction. Il y a une quantité indénombrable de sujets sur lesquels nous n’avons pas encore réalisé de dossiers, et nous n’avons pas encore monté de bibliographie. Nous recherchons donc :

- des gens qui ont des propositions à faire sur des sujets, en essayant de les traiter de façon globale (en songeant aux conséquences d’une proposition sur le reste de la société, et en veillant à la cohérence d’ensemble du programme de Socialisme & Souveraineté) ;

- des gens qui veulent faire partager des lectures, et créer des bibliographies thématiques que le mouvement pourra retransmettre à ses membres ;

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- des gens qui veulent témoigner de faits particuliers (à condition, ce qui vaut pour tous les autres membres, de ne pas être monomaniaques, et de ne pas se servir du mouvement pour une cause particulière) ;

- des gens qui ont des qualités rédactionnelles, des vidéastes, pourquoi pas des artistes, qui demanderaient à mettre leurs qualités au service de l’expression de nos idées.

La réalisation de « contenus » politiques doit donc être un axe majeur,

dont le journal de Socialisme & Souveraineté est la première réalisation, et sa diffusion doit se faire en priorité par le moyen le plus accessible : Internet.

A côté de cela, les militants ne doivent surtout pas s’interdire de distribuer tracts, autocollants, de mettre en vente des journaux…et d’essayer de constituer des « noyaux » militants. Mais quelque soit leur localisation et leur nombre, ces foyers de militants doivent se connecter pour réaliser une œuvre écrite, vidéo et/ou orale nationale.

Ceci ne doit cependant pas le moins du monde désinciter les militants

à se rencontrer physiquement, sur le terrain, ne serait-ce que pour faire personnellement connaissance. L’activité du militant sur le long terme

A Socialisme & Souveraineté, il n’y a pas et ne doit pas avoir

d’adhérent qui ne fait rien, qui se contente juste d’être répertorié (ou, dans le futur, d’avoir une carte) et qui ne donne pas de nouvelles. On a vu plus haut que les adhérents fantômes seront progressivement purgés. Mais il ne suffit pas de purger.

Chaque adhérent doit se voir proposer une activité pour devenir un militant. Ces activités sont de trois natures :

Une responsabilité : c'est-à-dire une fonction d’encadrement, de suivi, de trésorerie, de communication avec le reste de la société (la presse par exemple), ce qui demande des personnes plus ou moins généralistes, capables de se consacrer régulièrement à leur activité.

Parmi les responsabilités, ou encore fonction, une doit être considérée comme très importante, qui serait la fonction de recruteur. Elle n’existe généralement pas dans d’autres partis de gauche (dans aucun à notre connaissance). Il s’agit purement et simplement de charger une personne qui

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serait douée pour le contact humain, la promotion des idées, la conversation, et qui aurait des objectifs de recrutement d’adhérents, de cotisants, etc… Une fois les nouveaux adhérents enregistrés, c’est aux responsables d’encadrement et de formation qu’il appartient d’en faire des militants actifs, comme on le verra plus bas.

Un projet : c’est-à-dire toute initiative qui aurait germé dans l’esprit d’un militant, et qui serait proposée aux coordinateurs nationaux, ou locaux si le mouvement se développe assez pour avoir des coordinations locales. Ce projet peut être un projet de propagande, de recherche visant à renforcer les analyses et thèses du parti, de solidarité qui ferait connaître positivement le mouvement et appliquerait son idéal, ou même un projet susceptible de rapporter de l’argent au mouvement, lui permettant de se développer. Si le militant a besoin d’aide matérielle, de l’assistance d’un autre militant, ou même d’un budget, il peut demander aux coordinateurs de les lui mettre à disposition. Les coordinateurs vont donc d’abord décider si le projet est dans la ligne du mouvement et lui est profitable (la décision devra être validée par la coordination nationale), et s’ils acceptent, concluent une sorte de « contrat » avec le militant. Ce contrat consiste en une mise à disposition de temps (le militant est autorisé à moins prendre part aux actions décidées par la coordination), de matériel, de personnes (si on trouve des volontaires), voire d’argent. Mais en échange, le militant accepte des échéances de validation de son projet, la définition d’objectifs mesurables et datés. Si les résultats, lors des évaluations, sont très en-dessous des attentes, le militant peut au minimum risquer de ne plus se voir valider un autre projet, voire l’arrêt immédiat de son projet, voire, si les pertes sont plus lourdes, de perdre ses responsabilités dans le mouvement (on accordera des moyens élevés de préférence à des militants qui ont quelque chose à perdre), ou, en cas de gros gâchis, des poursuites judiciaires (si les moyens demandés sont vraiment importants, le mouvement signe un contrat devant huissier avec le militant, définissant les cas qui peuvent entraîner des réclamations). N’importe quel adhérent qui estime qu’un projet soutenu par le parti est une gabegie pure peut demander, et obtenir s’il est soutenu par quelques autres, à ce que les évaluations du projet soient avancées.

Le but de cette notion de « projet » est d’éviter que, dans une section ou au niveau national, les initiatives soient de fait réservées aux responsables élus locaux ou nationaux. Dans d’autres partis de gauche, un nouveau militant qui proposerait un bon projet pour sa section ou le parti aurait toutes les chances d’entendre « C’est très intéressant. On y pensera. Un jour. » Ce

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qui fait qu’à moins d’être un responsable ou un élu, on ne peut faire que suivre, ou alors entreprendre quelque chose avec ses moyens personnels. Mais dans tel cas, quelque soit le bien que vous faîtes à l’organisation, elle n’a aucune obligation de gratitude…

Une formation : un militant qui n’a pas de responsabilités et pas de projet à faire a toujours une alternative : suivre une formation. Des camarades auront la responsabilité de prendre en charge ces camarades en leur proposant plusieurs cycles de formations au choix. Ces formations comprendront des bibliographies, des textes au format électronique, des conférences locales, et des échanges réguliers entre responsables formateurs et formés.

Le but est que toute personne qui entre dans le mouvement y gagne quelque chose, même si, pour une raison X ou Y, elle devait rendre sa carte au bout d’un an. L’entrée à Socialisme & Souveraineté ne doit jamais être un acte «de dévotion » au sens où l’on agit sans attendre un résultat concret pour les autres ou pour soi, où l’on va aux réunions comme on va assister à un prêche, et où l’on donnerait de l’argent sans savoir si ce sera plus utile que de jeter une pièce dans une fontaine. Quand on verse quelque chose à Socialisme & Souveraineté, on a quelque chose en échange : des exemplaires gratuits d’une version du journal qui serait devenue payante par exemple ; ou des formations offertes ; voire des livres, des films lorsque nous en produirons. Lorsque l’on donne son temps au mouvement, on doit au minimum repartir en ayant appris quelque chose.

Donc un adhérent de Socialisme & Souveraineté doit soit devenir un militant occupant une fonction/responsabilité, soit devenir un militant chargé d’un projet, soit être un militant en cours de formation, soit rester cotisant passif s’il refuse les offres de militantisme, soit alors rester un adhérent fantôme, mais qui sera rayé au bout d’un an.

Il faudrait également songer à un mécanisme obligeant le mouvement à proposer au minimum des formations à tous ses adhérents. Par exemple, lorsqu’un adhérent fantôme se voit notifier sa radiation des bases, qu’il puisse, s’il se réveille, se plaindre de n’avoir jamais reçu d’offres de formation, de ne pas avoir été convoqué aux congrès, réunions, etc… Pour vérifier cela, il faudra que les mails internes du mouvement soient transmis en copie conforme à une tierce personne qui pourrait faire office de témoin, sous condition de ne pas les dévoiler en toutes autres circonstances. Si l’absence de propositions et d’invitations est validée, le mouvement peut se contraindre statutairement à indemniser l’ancien adhérent en lui offrant

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journaux, livres, ou le remboursement de sommes versées par ladite personne au mouvement.

Cela obligerait tous les responsables locaux d’avoir une politique de suivi actif envers tous les contacts. Comment le mouvement se met jour au niveau des idées ?

Il faudrait que le mouvement se distingue des autres formations

politiques par une écoute et une mise à jour des idées bien plus forte qu'ailleurs.

Une pratique à mettre en place sera la réception de propositions des militants de base, et leur soumission régulière au vote des cotisants. Par exemple, dès qu'un militant, avec le soutien de plusieurs autres, dépose une proposition auprès de la coordination nationale, que ce soit pour proposer un nouveau point de programme, pour demander une prise de position globale, pour exiger un débat officiel sur un sujet...la coordination a l'obligation de programmer la soumission au vote national de la proposition dans un délai de quelques mois. Ainsi, régulièrement, par exemple tous les trois mois, toutes les propositions ainsi validées seraient proposées au vote, via Internet ou dans les sections locales. Les cotisants seraient invités à s'exprimer sur toutes les propositions (sans quoi leur bulletin ne serait pas valide), après en avoir été informés au moins un mois avant par les publications du mouvement.

Il s'agira d'un mode de renouvellement des idées parallèle aux congrès, les congrès restant prioritaires cependant dans la définition de la ligne générale (lire l'article 3 sur les principes militants du mouvement).

Une fois le vote passé, les propositions approuvées ne sont pas encore adoptées par le mouvement. Il faut d'abord qu'elles soient traitées dans le processus de congrès que nous avons vu dans un autre article. Les propositions seraient inclues dans la liste des questions auxquelles des militants pourraient proposer des séries de réponses, qui seraient elles-mêmes soumises au vote national. Cela permettra d'abord aux militants rédigeant les réponses de dessiner une cohérence d'ensemble au programme du mouvement. Si une proposition votée en cours d'année lors des votes trimestriels était manifestement en contradiction avec le reste de la ligne du mouvement, les auteurs de réponses pourraient proposer de rejeter finalement ces propositions. Après le vote national, lors de la réunion des congressistes, de telles incohérences pourraient également être dénoncées et corrigées, avant le deuxième vote national.

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Le mouvement sera statutairement contraint de respecter toutes les

étapes de la proposition de militants: dès qu'une proposition reçoit suffisamment de soutiens, et qu'elle n'est pas validée par la coordination nationale, alors qu'elle respecte globalement la ligne du mouvement (cf. les objectifs de Socialisme & Souveraineté), ou si cette proposition n'est pas soumise au vote national dans les trois mois, ou que les résultats du vote ne sont pas publiés, ou qu'une proposition votée ne soit pas inclue dans le programme du congrès, alors les auteurs de la proposition peuvent attaquer la coordination nationale en s'appuyant sur les statuts. Quel genre d’actions réalise le mouvement ?

L'un des principes d'action initiaux pourrait être : concentration des

moyens humains en un point et un moment. Tout simplement parce que nous sommes peu nombreux au départ.

Par exemple : 1) les manifs à quarante Ce que l’on appelle « manif à quarante » serait une manifestation

réunissant quelques dizaines de personnes seulement, dont au moins une moitié serait de Socialisme & Souveraineté. Le principe serait de ne pas occuper les rues, mais de se poster par groupes de deux ou trois, dans une dizaine ou vingtaine de points stratégiques (carrefours à forte fréquentation, près d'un feu rouge, de rues piétonnes, de marchés...) et de brandir banderoles et pancartes (ce qui supposerait de pouvoir louer des camionnettes et des garages pour les réaliser, les stocker et les transporter), et d'avoir quelques tracts à distribuer aux passants. L'intérêt de cette méthode est d'utiliser peu de monde, de ne pas gêner la circulation, et que les messages soient visibles par le plus grand nombre de gens (tandis que dans une manifestation ordinaire, les passants non manifestants verront peu les messages, noyés dans la masse humaine, et parce qu'ils éviteront le parcours du cortège). Il faudrait pouvoir convier ces dizaines de personnes sur une seule ville cependant. Un autre avantage serait de pouvoir filmer les militants, les interroger sur leurs motivations, le message politique qu'ils souhaitent transmettre. Et compiler le

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tout pour en faire une vidéo de promotion du mouvement, prouvant sa présence humaine, la motivation et la mobilité des membres.

2) Les réunions dans les transports Un moyen immédiat de pallier à l'absence de lieux de réunions, de

faire connaître le mouvement et de lui donner une utilité pratique pourrait être, dans une région comme l'Ile de France, de faire des réunions dans les transports en commun, en fin de soirée. Par exemple, réunir une dizaine ou vingtaine de personnes dans un RER vers 22 ou 23 heures, faire toute une ligne, puis la refaire dans l'autre sens, à une heure où les trains sont relativement peu remplis. Ca ne pourrait pas être assimilé à de la propagande dans un lieu public, puisque le but serait de faire une réunion entre militants, pas de convertir les autres passagers. En revanche, l'intérêt sera:

1) d'épargner la location d'un lieu de réunion; 2) de faire parler de nous, par les annonces sur le Net, en

collant des affiches, et par le bouche à oreille ; 3) d'assurer, par notre présence en nombre, une certaine

sécurité pour les autres passagers à des heures peu sûres. Ce serait un moyen d'action intéressant sur le thème de la sécurité, et un objet de communication appréciable. Les réunions pourraient être agrémentées de la venue d'un camarade ou sympathisant jouant d'un instrument léger.

Bien sûr, ce n'est pas sans risques: risque d'avoir subitement une

affluence trop forte pour que l'on puisse se placer et parler ensemble; risque que d'autres passagers ne supportent pas de nous entendre; risque de croiser une bande de types désœuvrés, voyageant sur le réseau en quête de violence (c'est justement par les transports en commun que sont arrivées les bandes qui ont tabassé des manifestants anti-CPE en mars 2006). Il faudra alors s'assurer d'avoir des militants en état de se défendre, voire même envisager la création d'un service de sécurité.

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3) Les campagnes électorales concentrées S'il arrivait à Socialisme & Souveraineté e pouvoir présenter un

candidat, ou même de soutenir un candidat à une élection locale, je conseillerais de soutenir un petit nombre de candidats, voire un seul, le mieux placé pour faire un score, et de convier tous les militants d'une région (d'où les pôles d'action vus plus hauts) à venir militer dans la circonscription concernée. Si nous dispersons nos forces, nous aurons des scores très faibles, ce qui inciterait à penser que nos idées n'intéressent personne. Tandis qu'un bon score sur une zone très localisée mais avec le concours d'un nombre relativement élevé de militants montrerait que, lorsque nous avons les moyens humains, nous parvenons à intéresser l'électeur. Et à nous ensuite de communiquer, re-communiquer et surcommuniquer là-dessus.