compendium d'indicateurs de l'activité scientifique et technologique

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INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC Compendium d’indicateurs de l’activité scientifique et technologique au Québec Édition 2015 SCIENCE, TECHNOLOGIE ET INNOVATION

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  • INSTITUTDE LA STATISTIQUEDU QUBEC

    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec

    dition 2015

    SCIENCE, TECHNOLOGIE ET INNOVATION

  • Pour tout renseignement concernant lISQ et les donnes statistiques dont il dispose, sadresser :

    Institut de la statistique du Qubec200, chemin Sainte-FoyQubec (Qubec)G1R 5T4Tlphone : 418 691-2411

    ou

    Tlphone : 1 800 463-4090(sans frais dappel au Canada et aux tats-Unis)

    Site Web : www.stat.gouv.qc.ca

    Ce document nest disponible quen version lectronique.

    Dpt lgalBibliothque et Archives CanadaBibliothque et Archives nationales du Qubec2e trimestre 2016ISBN 978-2-550-76008-5 (PDF)

    Gouvernement du Qubec, Institut de la statistique du Qubec

    Toute reproduction autre qu des fins de consultation personnelle est interdite sans lautorisation du gouvernement du Qubec. www.stat.gouv.qc.ca/droits_auteur.htm

    Juin 2016

    http://www.stat.gouv.qc.ca/droits_auteur.htm

  • Lgrement remanie par rapport aux prcdentes, ldition 2015 du Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec offre un tour dhorizon, aussi large que possible, de la situation qubcoise en matire de science, de technologie et dinnovation. Pour ce faire, elle sappuie sur une slection dindicateurs statistiques compars et comments.

    En premire partie, la rubrique En revenant sur lanne 2015 prsente cinq publications dimportance parues rcemment, dont la septime dition du Manuel de Frascati qui constitue, depuis 1963, la rfrence en matire de collecte de donnes sur la recherche et dveloppement (R-D).

    La seconde partie du Compendium regroupe des chapitres thmatiques qui prsentent et analysent les plus rcentes donnes indites, rvises ou mises jour relativement lactivit scientifique et technologique au Qubec. Ils portent respectivement sur les ressources humaines en science et technologie, la R-D, le financement des petites et moyennes entreprises et le capital de risque.

    Le directeur gnral,

    Stphane Mercier

    AVANT-PROPOS

    Produire une information statistique pertinente, fiable et objective, comparable, actuelle, intelligible et accessible, cest l lengagement qualit de lInstitut de la statistique du Qubec.

  • Ldition 2015 du Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec a t ralise sous la coordination de :

    Christine Lessard, agente de recherche Direction des statistiques conomiques

    Direction gnrale adjointe aux statistiques conomiques Pierre Cauchon, directeur gnral adjoint

    Ont collabor cette dition : Christine Lessard, Genevive Renaud, Marianne Bernier et Pascasie Nikuze Direction des statistiques conomiques

    Y ont galement contribu : Esther Frve, pour la rvision linguistique Gabrielle Tardif, pour la mise en page Danielle Laplante pour la coordination de ldition Direction des communications

    Pour tout renseignement concernant le contenu de cette publication :

    Direction des statistiques conomiques Institut de la statistique du Qubec 200, chemin Sainte-Foy Qubec (Qubec) G1R 5T4

    Tlphone : 418 691-2411 ou 1 800 463-4090(sans frais dappel au Canada et aux tats-Unis)

    Site Web : www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/science-technologie-innovation/

    Compte Twitter : twitter.com/statquebec

    Lidentit visuelle pour les statistiques de la science, de la technologie et de linnovation est due au travail de la firme Bellem@re Design graphique.

    http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/science-technologie-innovation/http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/science-technologie-innovation/http://twitter.com/statquebec

  • SIGNES UTILISS

    SIGNES, ABRVIATIONS ET SYMBOLES

    Signes conventionnels

    .. Donne non disponible

    ... Nayant pas lieu de figurer Nant ou zro Donne infimee Donne estimep Donne provisoirer Donne rvisex Donne confidentielle

    Abrviations et symboles

    % Pour cent ou pourcentage$ Dollarn Nombren/hab. Nombre par habitantk En milliersM En millionsG En milliardsPPA Parit de pouvoir dachat

    Notes de lOCDE1

    A Discontinuit dans la srie avec lanne prcdente pour laquelle les donnes sont disponibles

    B Estimation ou projection du Secrtariat [de lOCDE] fonde sur des sources nationales

    C Estimation ou projection nationaleD Dfense exclue (toute ou principalement)E Rsultats nationaux ajusts par le

    Secrtariat selon les normes du Manuel de Frascati

    G SSH (sciences sociales et humaines) excluesH Gouvernement fdral ou central seulementI lexclusion de la part de R-D des paie-

    ments gnraux au secteur de lensei-gnement suprieur pour lenseignement et la recherche (FGU dorigine publique)

    J Dpenses en capital exclues (toutes ou en partie)

    K Dpenses totales intramuros de R-D au lieu de dpenses courantes intramuros de R-D

    L Surestim ou fond sur des donnes surestimes

    M Sous-estim ou fond sur des donnes sous-estimes

    N Compris ailleursO Y compris dautres catgoriesP ProvisoireS Sous-ventilation non rvise, ne corres-

    pondant plus tout fait au total rvisT Ne correspond pas tout fait aux

    normes recommandes par le Manuel de Frascati

    U Diplms universitaires au lieu des chercheurs

    V La somme des lments de cette ventila-tion najoute pas au total

    W Y compris les dpenses extra-muros de R-D

    X Donnes confidentiellesY Estim selon le cadre comptable du

    SNC 1993

    Les noms de pays utiliss dans les tableaux prsentant des donnes de lOCDE suivent la forme courte officielle de la norme ISO 3166-1, Codes de pays, partie 1 : Pays .

    1. Les notes de lOCDE sont utilises dans les tableaux statistiques prsentant des donnes venant de la base de donnes Principaux indicateurs de la science et de la technologie de lOCDE.

  • TABLE DES MATIRES

    INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19

    PARTIE 1

    EN REVENANT SUR LANNE 2015 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23

    PARTIE 2

    CHAPITRE 1 LES RESSOURCES HUMAINES EN SCIENCE ET TECHNOLOGIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37

    1.1 Les diplms rcents des niveaux baccalaurat et suprieur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37

    1.2 La population des titulaires dun grade universitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49

    1.3 Les personnes qui occupent un emploi professionnel, technique ou paraprofessionnel . . .65

    CHAPITRE 2 LA RECHERCHE ET DVELOPPEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .79

    2.1 La recherche et dveloppement dans lensemble de lconomie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .79

    2.2 La recherche et dveloppement dans les entreprises commerciales . . . . . . . . . . . . . . . . . .93

    2.3 La recherche et dveloppement dans le secteur de ltat. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .108

    2.4 La recherche et dveloppement dans lenseignement suprieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .122

    CHAPITRE 3 LE FINANCEMENT DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .131

    3.1 Demande de financement externe en gnral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .132

    3.2 Demande de financement externe selon certaines caractristiques des PME . . . . . . . . . .133

    3.3 Demande de financement externe selon les pratiques commerciales des PME. . . . . . . . .134

    3.4 Demande de financement externe selon les caractristiques sociodmographiques des propritaires de PME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .136

    3.5 Demande de financement externe selon le type de financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .137

    CHAPITRE 4 LE CAPITAL DE RISQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .155

  • LISTE DES TABLEAUX

    CHAPITRE 1 LES RESSOURCES HUMAINES EN SCIENCE ET TECHNOLOGIE

    Tableau 1.1.1Diplms de l'enseignement postsecondaire tertiaire rpartis selon les niveaux 5, 6, 7 et 8 de la Classification internationale type de l'ducation (CITE) de 2011, Qubec, 2003-2013 38

    Tableau 1.1.2Diplms de l'enseignement postsecondaire tertiaire rpartis selon les niveaux 5, 6, 7 et 8 de la Classification internationale type de l'ducation (CITE) de 2011, Ontario, 2003-2013 43

    Tableau 1.1.3Diplms de l'enseignement postsecondaire tertiaire rpartis selon les niveaux 5, 6, 7 et 8 de la Classification internationale type de l'ducation (CITE) de 2011, Canada, 2003-2013 44

    Tableau 1.1.4Prsence des femmes parmi les diplms ayant reu un baccalaurat, une matrise, un doctorat, ou des titres quivalents, Qubec, Ontario et Canada, 2003-2013 44

    Tableau 1.1.5Diplms ayant reu un baccalaurat, une matrise, un doctorat ou des titres quivalents, selon le groupe d'ge, Qubec, 2003-2013 45

    Tableau 1.1.6Diplms ayant reu un baccalaurat, une matrise, un doctorat ou des titres quivalents, selon le groupe d'ge, Ontario, 2003-2013 46

    Tableau 1.1.7Diplms ayant reu un baccalaurat, une matrise, un doctorat ou des titres quivalents, selon le groupe d'ge, Canada, 2003-2013 47

    Tableau 1.1.8Rpartition des diplms ayant reu un baccalaurat, une matrise, un doctorat ou des titres quivalents, selon le sexe et le groupe d'ge, Qubec, Ontario et Canada, 2013 48

    Tableau 1.2.1Population des titulaires d'un grade universitaire et des titulaires d'un diplme ou d'un certificat de niveau suprieur au baccalaurat, selon le sexe et le groupe d'ge, Qubec, 2013-2015 49

    Tableau 1.2.2Population des 25 64 ans titulaires d'un grade universitaire, selon le sexe et le groupe d'ge, Qubec, Ontario et Canada, 2005-2015 54

    Tableau 1.2.3Part des titulaires d'un grade universitaire dans la population des 25 64 ans, des 25 44 ans et des 45 64 ans, selon le sexe, Qubec, Ontario et Canada, 2005-2015 55

    Tableau 1.2.4Population des 25 64 ans et titulaires d'un grade universitaire du mme groupe d'ge, rgions administratives et ensemble du Qubec, 2005-2015 56

    Tableau 1.2.5Population des 25 64 ans et titulaires d'un grade universitaire du mme groupe d'ge, rgions administratives et ensemble du Qubec, 2005-2015, moyennes mobiles de trois ans 57

  • Institut de la statistique du Qubec10

    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec dition 2015

    Tableau 1.2.6Part des titulaires d'un grade universitaire dans la population des 25 64 ans, rgions administratives et ensemble du Qubec, 2005-2015 58

    Tableau 1.2.7Part des femmes parmi les titulaires d'un grade universitaire gs de 25 64 ans, rgions administratives et ensemble du Qubec, 2005-2015 58

    Tableau 1.2.8Part des personnes ges de 45 64 ans parmi les titulaires d'un grade universitaire gs de 25 64 ans, rgions administratives et ensemble du Qubec, 2005-2015 59

    Tableau 1.2.9Part des personnes ges de 45 64 ans parmi les titulaires d'un grade universitaire gs de 25 64 ans, rgions administratives et ensemble du Qubec, 2005-2015, moyennes mobiles de trois ans 59

    Tableau 1.2.10Emploi des 25 64 ans et des titulaires d'un grade universitaire du mme groupe d'ge, selon le sous-groupe d'ge, Qubec, Ontario et Canada, 2005-2015 60

    Tableau 1.2.11Taux d'emploi des 25 64 ans et des titulaires d'un grade universitaire du mme groupe d'ge, selon le sous-groupe d'ge, Qubec, Ontario et Canada, 2005-2015 61

    Tableau 1.2.12Taux d'emploi des 25 64 ans et des titulaires d'un grade universitaire du mme groupe d'ge, rgions administratives et ensemble du Qubec, 2005-2015 62

    Tableau 1.2.13Emploi total et emploi des titulaires d'un grade universitaire, population ge de 15 ans et plus, selon l'industrie, Qubec, 2005-2015 63

    Tableau 1.2.14Emploi total et emploi des titulaires d'un grade universitaire, population ge de 15 ans et plus, selon l'industrie, Qubec, 2005-2015, moyennes mobiles de trois ans 64

    Tableau 1.3.1Emploi total et emploi professionnel, technique et paraprofessionel, personnes ges de 15 ans et plus et personnes ges de 25 64 ans, Qubec, Ontario et Canada, 2005, 2010 et 2015 66

    Tableau 1.3.2Rpartition par grands groupes professionnels de l'emploi professionnel, technique et paraprofessionel, personnes ges de 25 64 ans, Qubec, 2005, 2010 et 2015 71

    Tableau 1.3.3Rpartition par grands groupes professionnels de l'emploi professionnel, technique et paraprofessionel, personnes ges de 25 64 ans, Ontario, 2005, 2010 et 2015 72

    Tableau 1.3.4Rpartition par grands groupes professionnels de l'emploi professionnel, technique et paraprofessionel, personnes ges de 25 64 ans, Canada, 2005, 2010 et 2015 72

    Tableau 1.3.5Emploi total et emploi professionnel, technique et paraprofessionel, personnes ges de 25 64 ans, selon le sexe, Qubec, 2005, 2010 et 2015 73

    Tableau 1.3.6Emploi total et emploi professionnel, technique et paraprofessionel, personnes ges de 25 64 ans, selon le sous-groupe d'ge, Qubec, 2005, 2010 et 2015 74

    Tableau 1.3.7Emploi total et emploi professionnel, technique et paraprofessionel, personnes ges de 25 64 ans, selon la catgorie de travailleurs, Qubec, 2005, 2010 et 2015 75

    Tableau 1.3.8Emploi total et emploi professionnel, technique et paraprofessionel, personnes ges de 25 64 ans, selon la catgorie de travailleurs, Ontario, 2005, 2010 et 2015 76

  • Institut de la statistique du Qubec

    Liste des tableaux

    11

    Tableau 1.3.9Emploi total et emploi professionnel, technique et paraprofessionel, personnes ges de 25 64 ans, selon la catgorie de travailleurs, Canada, 2005, 2010 et 2015 77

    CHAPITRE 2 LA RECHERCHE ET DVELOPPEMENT

    Tableau 2.1.1Tableau rcapitulatif des indicateurs de R-D, Qubec, autres provinces et Canada, 2013 80

    Tableau 2.1.2Tableau rcapitulatif des indicateurs de R-D, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2013 81

    Tableau 2.1.3Dpenses intra-muros de R-D (DIRD), Qubec, autres provinces, territoires et Canada, 2004-2015 87

    Tableau 2.1.4DIRD en pourcentage du PIB, Qubec, autres provinces, territoires et Canada, 2004-2015 87

    Tableau 2.1.5Nombre d'employs affects la R-D et nombre pour 1 000 emplois, Qubec, autres provinces, territoires et Canada, 2004-2013 88

    Tableau 2.1 6Nombre de chercheurs affects la R-D et nombre pour 1 000 emplois, Qubec, autres provinces, territoires et Canada, 2004-2013 89

    Tableau 2.1.7DIRD, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2004 et 2010-2015 90

    Tableau 2.1.8DIRD en pourcentage du PIB, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2004 et 2010-2015 90

    Tableau 2.1.9Structure de financement de la DIRD, Qubec, autres provinces ou rgions canadiennes et Canada, 2004-2015 91

    Tableau 2.1.10Structure d'excution de la DIRD, Qubec, autres provinces ou rgions canadiennes et Canada, 2004-2015 92

    Tableau 2.2.1Tableau rcapitulatif des indicateurs de R-D du secteur des entreprises, Qubec, autres provinces et Canada, 2013 93

    Tableau 2.2.2Rpartition de l'aide fiscale du gouvernement du Qubec pour la R-D industrielle selon le type d'aide, 2007-2013 98

    Tableau 2.2.3Dpenses intra-muros de R-D du secteur des entreprises (DIRDE) et part dans le total de la DIRD, Qubec, autres provinces, territoires et Canada, 2004-2015 101

    Tableau 2.2.4DIRDE en pourcentage du PIB, Qubec, autres provinces, territoires et Canada, 2004-2014 102

    Tableau 2.2.5Nombre d'employs affects la R-D industrielle et nombre pour 1 000 emplois, Qubec, autres provinces et Canada, 2004-2013 102

    Tableau 2.2.6Nombre de chercheurs affects la R-D industrielle et nombre pour 1 000 emplois, Qubec, autres provinces et Canada, 2004-2013 103

    Tableau 2.2.7DIRDE, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2004 et 2010-2014 104

    Tableau 2.2.8DIRDE en pourcentage du PIB, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2004 et 2010-2014 104

  • Institut de la statistique du Qubec12

    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec dition 2015

    Tableau 2.2.9Structure de financement de la DIRDE, Qubec, Ontario et Canada, 2004-2015 105

    Tableau 2.2.10Rpartition de la DIRDE selon le secteur industriel des entreprises, Qubec, Ontario et Canada, 2004-2015 105

    Tableau 2.2.11Nombre d'employs affects la R-D intra-muros dans les entreprises selon le secteur industriel, Qubec, 2010-2013 106

    Tableau 2.2.12Rpartition de l'aide fiscale du gouvernement du Qubec pour la R-D industrielle selon le nombre d'employs au Qubec, 2007-2013 107

    Tableau 2.2.13Rpartition du nombre de socits ayant reu de l'aide fiscale du gouvernement du Qubec pour la R-D industrielle selon le nombre d'employs au Qubec, 2007-2013 107

    Tableau 2.2.14Concentration de l'aide fiscale du gouvernement du Qubec pour la R-D industrielle, 2007-2013 107

    Tableau 2.3.1Tableau rcapitulatif des indicateurs de R-D du secteur de l'tat, Qubec, autres provinces et Canada, 2013 108

    Tableau 2.3.2Dpenses de R-D de l'administration publique qubcoise, 2009-2010 2014-2015 112

    Tableau 2.3.3Personnel affect des activits de R-D dans l'administration publique qubcoise selon la catgorie de personnel, 2009-2010 2014-2015 113

    Tableau 2.3.4Dpenses relatives aux programmes d'aide l'innovation et la diffusion de la culture scientifique et technologique de l'administration publique qubcoise, 2009-2010 2014-2015 114

    Tableau 2.3.5Dpenses intra-muros de R-D du secteur de l'tat (DIRDET) et part dans le total de la DIRD, Qubec, autres provinces, territoires et Canada, 2004-2015 116

    Tableau 2.3.6DIRDET en pourcentage du PIB, Qubec, autres provinces, territoires et Canada, 2004-2015 116

    Tableau 2.3.7DIRDET, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2004 et 2010-2015 117

    Tableau 2.3.8DIRDET en pourcentage du PIB, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2004 et 2010-2015 117

    Tableau 2.3.9Structure de financement de la DIRDET, Qubec, Ontario et Canada, 2004-2015 118

    Tableau 2.3.10Structure d'excution de la DIRDET, Qubec, Ontario et Canada, 2004-2015 118

    Tableau 2.3.11Dpenses de R-D de l'administration publique qubcoise selon le domaine scientifique, 2014-2015 119

    Tableau 2.3.12Dpenses intra-muros de R-D de l'administration publique qubcoise selon l'objectif socioconomique et le domaine scientifique, 2014-2015 119

    Tableau 2.3.13Sommes verses dans le cadre des programmes de R-D extra-muros de l'administration publique qubcoise selon le domaine scientifique et le type d'excutant, 2009-2010 2014-2015 120

    Tableau 2.3.14Dpenses de R-D de l'administration publique qubcoise par ministre et organisme, 2014-2015 121

  • Institut de la statistique du Qubec

    Liste des tableaux

    13

    Tableau 2.4.1Tableau rcapitulatif des indicateurs de R-D du secteur de l'enseignement suprieur, Qubec, autres provinces et Canada, 2013 122

    Tableau 2.4.2Dpenses intra-muros de R-D du secteur de l'enseignement suprieur (DIRDES) et part dans le total de la DIRD, Qubec, autres provinces et Canada, 2004-2013 127

    Tableau 2.4.3DIRDES en pourcentage du PIB, Qubec, autres provinces et Canada, 2004-2013 128

    Tableau 2.4.4DIRDES par habitant, Qubec, autres provinces et Canada, 2004-2013 128

    Tableau 2.4.5DIRDES, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2004 et 2010-2014 129

    Tableau 2.4.6DIRDES en pourcentage du PIB, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2004 et 2010-2014 129

    Tableau 2.4.7Structure de financement de la DIRDES, Qubec, autres provinces ou rgions canadiennes et Canada, 2004-2014 130

    CHAPITRE 3 LE FINANCEMENT DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

    Tableau 3.1Proportion des PME percevant l'accs au financement comme un obstacle leur croissance, Qubec, 2014 147

    Tableau 3.2Fournisseurs de prts aux PME, groupes de PME choisis, Qubec, 2011 et 2014 148

    Tableau 3.3Proportion des PME ayant fait une demande de financement externe selon le type de financement et certaines caractristiques des PME, Qubec, 2007 149

    Tableau 3.4Proportion des PME ayant fait une demande de financement externe selon le type de financement et certaines caractristiques des PME, Qubec, 2011 150

    Tableau 3.5Proportion des PME ayant fait une demande de financement externe selon le type de financement et certaines caractristiques des PME, Qubec, 2014 151

    Tableau 3.6Proportion des PME ayant fait une demande de financement externe selon le type de financement et certaines pratiques commerciales des PME, Qubec, 2007, 2011 et 2014 152

    Tableau 3.7Proportion des PME ayant fait une demande de financement externe selon le type de financement et certaines caractristiques sociodmographiques du propritaire majoritaire, Qubec, 2007, 2011 et 2014 153

    CHAPITRE 4 LE CAPITAL DE RISQUE

    Tableau 4.1Capital de risque investi, nombre d'entreprises finances et taille moyenne des transactions, quelques rgions mtropolitaines canadiennes, 2005-2014, 2014 et 2015 168

    Tableau 4.2Capital de risque investi et nombre d'entreprises finances et de transactions effectues, Qubec et autres provinces du Canada, 2005-2015 172

    Tableau 4.3Capital de risque investi selon le stade de dveloppement, Qubec, Ontario, Alberta, Colombie-Britannique et Canada, 2005-2015 173

    Tableau 4.4Capital de risque investi en pourcentage du PIB, selon le stade de dveloppement, Qubec, Ontario, Alberta, Colombie-Britannique et Canada, 2005-2015 174

  • Institut de la statistique du Qubec14

    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec dition 2015

    Tableau 4.5Proportion du capital de risque investi par secteur technologique, Qubec, Ontario et Canada, 2005-2015 175

    Tableau 4.6Capital de risque investi, nombre d'entreprises finances et taille moyenne des transactions, quelques rgions mtropolitaines canadiennes, 2005-2014 177

  • LISTE DES FIGURES

    CHAPITRE 1 LES RESSOURCES HUMAINES EN SCIENCE ET TECHNOLOGIE

    Figure 1.1.1Rpartition par groupe dge des diplms du baccalaurat, de la matrise et du doctorat, Qubec, Ontario et Canada, 2013 39

    Figure 1.2.1Part des personnes ges de 45 64 ans dans la population des titulaires dun grade universitaire gs de 25 64 ans, rgions administratives et ensemble du Qubec, 2005 et 2015, moyennes mobiles de trois ans 50

    Figure 1.2.2Taux demploi des personnes ges de 55 64 ans, de tous niveaux de scolarit et titulaires dun grade universitaire, Qubec, Ontario et Canada, 1990-2015 51

    Figure 1.3.1Rpartition du personnel professionnel, technique et paraprofessionnel lemploi dautrui entre le secteur public et le secteur priv, Qubec, Ontario et Canada, 2015 68

    CHAPITRE 2 LA RECHERCHE ET DVELOPPEMENT

    Figure 2.1.1Relation entre le ratio DIRD/PIB et le nombre de chercheurs pour 1 000 emplois, Qubec, autres provinces et Canada, 2013 80

    Figure 2.1.2Relation entre le ratio DIRD/PIB et le nombre de chercheurs pour 1 000 emplois, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2013 82

    Figure 2.1.3Variation annuelle de la DIRD, du PIB et du ratio DIRD/PIB, Qubec, 2000-2013 83

    Figure 2.1.4Structure de financement de la DIRD, Qubec, autres provinces ou rgions canadiennes et Canada, 2013 84

    Figure 2.1.5Structure d'excution de la DIRD, Qubec, autres provinces ou rgions canadiennes et Canada, 2013 85

    Figure 2.2.1DIRDE en pourcentage du PIB, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2013 94

    Figure 2.2.2Variation annuelle de la DIRDE, du PIB et du ratio DIRDE/PIB, Qubec, 2000-2013 95

    Figure 2.2.3Structure de financement de la DIRDE, Qubec et Ontario, 2013 96

    Figure 2.2.4Rpartition de la DIRDE selon le secteur industriel des entreprises, Qubec et Ontario, 2013 96

    Figure 2.2.5Rpartition de la DIRDE et du nombre d'entreprises faisant de la R-D selon la taille des entreprises, Qubec, 2013 97

  • Institut de la statistique du Qubec16

    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec dition 2015

    Figure 2.2.6Concentration de la DIRDE, Qubec, 2013 97

    Figure 2.2.7volution de l'aide fiscale la R-D et du nombre d'entreprises bnficiaires, Qubec, 2007-2013 99

    Figure 2.3.1DIRDET en pourcentage du PIB, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2013 109

    Figure 2.3.2volution de la DIRDET, Qubec, 2000-2013 110

    Figure 2.3.3Structure de financement de la DIRDET, Qubec et Ontario, 2013 111

    Figure 2.3.4Structure d'excution de la DIRDET, Qubec et Ontario, 2013 111

    Figure 2.3.5Rpartition des dpenses de R-D de l'administration publique qubcoise selon le domaine scientifique, 2014-2015 113

    Figure 2.3.6Rpartition des sommes verses dans le cadre des programmes de R-D extra-muros de l'administration publique qubcoise selon le type d'excutant, 2014-2015 114

    Figure 2.4.1DIRDES en pourcentage du PIB, Qubec, Ontario, pays du G7, certains pays de l'OCDE, Union europenne et certains pays hors OCDE, 2013 123

    Figure 2.4.2volution de la DIRDES, Qubec, 2000-2013 124

    Figure 2.4.3Structure de financement de la DIRDES, Qubec, 2013 125

    CHAPITRE 3 LE FINANCEMENT DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

    Figure 3.1Proportion des PME ayant fait une demande de financement externe, peu importe le type, Qubec, Ontario et Canada, 2007, 2011 et 2014 132

    Figure 3.2Proportion des PME ayant fait une demande de financement externe selon certaines caractristiques des PME, Qubec, 2007, 2011 et 2014 133

    Figure 3.3Proportion des PME ayant fait une demande de financement externe selon certaines pratiques commerciales des PME, Qubec, 2007, 2011 et 2014 135

    Figure 3.4Proportion des PME ayant fait une demande de financement externe selon certaines caractristiques des propritaires de PME, Qubec, 2007, 2011 et 2014 136

    Figure 3.5Proportion des PME ayant fait une demande de financement externe selon le type de financement, Qubec, 2007, 2011 et 2014 138

    Figure 3.6Fournisseurs de prts aux PME, Qubec, 2011 et 2014 139

    Figure 3.7Utilisation prvue de lemprunt, Qubec, 2007, 2011 et 2014 140

    CHAPITRE 4 LE CAPITAL DE RISQUE

    Figure 4.1Variation des investissements en capital de risque, diffrentes priodes, Qubec, Ontario, Alberta, Colombie-Britannique et Canada, 2005-2015 155

  • Institut de la statistique du Qubec

    Liste des figures

    17

    Figure 4.2volution de la part du capital de risque investi au Qubec, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique dans les investissements totaux raliss au Canada, 2005-2015 156

    Figure 4.3Proportion du capital de risque investi en pourcentage du PIB, Qubec, Ontario, Alberta, Colombie-Britannique et Canada, 2005-2015 157

    Figure 4.4Nombre dentreprises finances par capital de risque, Qubec, Ontario, Alberta, Colombie-Britannique et Canada, 2005-2015 158

    Figure 4.5Financement moyen par entreprise et par transaction, Qubec, Ontario, Alberta, Colombie-Britannique et Canada, 2005-2015 159

    Figure 4.6Variation du capital de risque investi, par stade de dveloppement, diffrentes priodes, Qubec, Ontario, Alberta, Colombie-Britannique et Canada, 2005-2015 161

    Figure 4.7Rpartition du capital de risque investi par stade, diffrentes priodes, Qubec, Ontario, Alberta, Colombie-Britannique et Canada, 2005-2015 163

    Figure 4.8Capital de risque investi en pourcentage du PIB, premiers stades, Qubec, Ontario et Canada, 2005-2015 165

    Figure 4.9Variation du capital de risque investi par secteur technologique, diffrentes priodes, Qubec, Ontario et Canada, 2005-2015 166

    Figure 4.10volution des parts des secteurs technologiques dans le capital de risque total investi, diffrentes priodes, Qubec, Ontario et Canada, 2005-2015 167

  • INTRODUCTION

    Au cours de son histoire qui remonte 1988 le Compendium a connu de nombreuses transformations. Sa forme et son contenu ont chang et sa parution na pas toujours t rgulire. Les dernires modifica-tions majeures apportes au Compendium datent de 2007. Cest alors que sa structure en deux parties a t introduite : une premire partie consacre des articles scientifiques ou des textes dinformation toffs, et une deuxime rserve la prsentation commente dindicateurs slectionns dans le cadre de chapitres thmatiques. De 2007 2014, le Compendium est paru annuellement, lautomne, au troisime ou au quatrime trimestre.

    Avec ldition 2015, cette rgularit est rompue, puisque le Compendium parat au deuxime trimestre de lanne suivante. Ce moment savrait plus opportun, compte tenu des dates de disponibilit des donnes utilises. En feuilletant le Compendium, on se rend vite compte quil contient une quantit considrable de donnes qui proviennent de sources varies ; or, ces donnes sont produites et diffuses des dates diffrentes susceptibles de changer dune anne lautre. Le meilleur moment pour produire le Compendium est donc parfois soumis larbitrage.

    Ldition 2015 est aussi quelque peu modifie par rapport aux prcdentes. Essentiellement, elle est allge, en raison de ressources plus limites pour la produire. La premire partie ne comprend pas darticle scientifique. En revanche, on y retrouve la rubrique introduite en 2014 qui consiste en une revue de publications ou dvnements importants touchant les statistiques ou les indicateurs de la science, de la technologie et de linnovation. La deuxime partie ne comprend que quatre chapitres, alors quelle en comptait auparavant six ou sept. Ainsi, il ny a pas de chapitre sur les publications scientifiques en sciences naturelles et gnie ni sur les brevets dinvention. Cependant, les chapitres sur les ressources humaines en science et technologie, sur la recherche et dveloppement (R-D) et sur le capital de risque sont conservs. Sy ajoute un chapitre sur le financement des PME une premire dans le Compendium.

    Bien que maintenu, le chapitre sur les ressources humaines en science et technologie est remani. On y trouvait auparavant trois sections qui portaient respectivement sur les titulaires dun grade universitaire, les personnes qui exercent une profession scientifique ou technique et le personnel affect la R-D. Le chapitre compte toujours trois sections, mais des anciennes, seule celle sur les titulaires dun grade univer-sitaire est conserve. Deux nouvelles sections sont introduites : lune sur les diplms rcents des niveaux baccalaurat et suprieur et lautre sur les personnes qui occupent un emploi professionnel, technique et paraprofessionnel. Il ne peut plus tre question des personnes qui exercent une profession scientifique et technique, parce que depuis ladoption de la Classification nationale des professions (CNP) de 2011 aux fins de la rpartition des donnes canadiennes sur la main-duvre, il nest plus possible de produire des donnes qui en respectent exactement la dfinition. Quant au personnel affect la R-D, il est apparu plus pertinent den rendre compte dans le chapitre sur la R-D, lintrieur des sections consacres aux diffrents secteurs dexcution. Le chapitre, qui sen trouve donc lgrement modifi, a par ailleurs t rduit. Essentiellement, on y trouve moins de tableaux et plusieurs dentre eux ont t allgs. Les donnes retires demeurent toutefois consultables dans le site Web de lInstitut et dans la Banque de donnes des statistiques officielles sur le Qubec.

  • Institut de la statistique du Qubec20

    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec dition 2015

    Mais outre ces changements, que nous offre ldition 2015 du Compendium ? En premire partie, la rubrique En revenant sur lanne 2015 prsente cinq publications. On y retourne dabord jusquen 2013 pour faire tat dun ouvrage collectif dit par Fred Gault et intitul Handbook of Innovation Indicators and Measurement. On y prsente ensuite la toute nouvelle dition du Manuel de Frascati, puis deux rapports concernant la main-duvre et les comptences en sciences, en gnie, en technologie et en mathmatiques (STGM) : Revisiting the STEM Workforce, du National Science Board (NSB) de la National Science Foundation (NSF) des tats-Unis et Assemblage requis : Comptences en STGM et productivit conomique du Canada, du Conseil des acadmies canadiennes. La rubrique se termine par une courte prsentation de ldition 2015 du Tableau de bord de lOCDE sur la science, la technologie et lindustrie.

    En deuxime partie, le chapitre sur les ressources humaines en science et technologie sintresse dabord aux diplms rcents des niveaux baccalaurat et suprieur, notamment ceux dentre eux qui ont obtenu un baccalaurat, une matrise ou un doctorat. Il traite ensuite de la population des titulaires dun grade universitaire, puis des personnes qui occupent un emploi professionnel, technique ou paraprofessionnel. Les donnes prsentes nous apprennent notamment quentre 2005 et 2015, au Qubec tout comme en Ontario et au Canada dans son ensemble, la prsence du personnel professionnel, technique et parapro-fessionnel lemploi dautrui a diminu dans le secteur public au profit du secteur priv.

    Le chapitre suivant traite des ressources financires et humaines consacres la R-D, dans lensemble des secteurs et dans ceux des entreprises commerciales, de ltat et de lenseignement suprieur. On y montre quau Qubec, selon des donnes provisoires, la dpense interne de R-D sest accrue (+ 1,3 %) entre 2012 et 20131 pour atteindre 8 391 M$, grce la progression des dpenses du secteur de ltat (+ 12,8 %) et de celles du secteur de lenseignement suprieur (+ 2,6 %), venue compenser le recul des dpenses du secteur des entreprises commerciales ( 0,6 %). En 2013, les dpenses de ltat affichaient une premire hausse depuis 2008.

    Le troisime chapitre porte sur le financement des petites et moyennes entreprises et se fonde sur les donnes de trois enqutes menes sur ce thme en 2007, 2011 et 2014 par Statistique Canada. Il en ressort que le pourcentage des PME qubcoises ayant fait une demande de financement externe sest fortement accru entre 2007 et 2014, passant de 26,4 % 46,5 %. La forme de financement externe la plus rpandue est demeure lemprunt, celui-ci restant le plus souvent motiv par le besoin de financer le fonds de roulement ou le fonds dexploitation.

    Le quatrime et dernier chapitre a pour objet le financement par capital de risque. On y constate une forte hausse des investissements en capital de risque au Qubec en 2015, tant par rapport lanne 2014 (28,6 %) que par rapport linvestissement annuel moyen des dix annes prcdentes (43,9 %). Des 693,8 M$ investis, 316,7 M$ (45,6 %) ont t accords des entreprises du secteur des technologies de linformation et des communications, dont 226,4 M$ (71,5 %) aux seules entreprises spcialises dans les logiciels.

    1. Lanne 2013 tant la plus rcente pour laquelle des donnes sont disponibles.

  • Partie 1

  • EN REVENANT SUR LANNE 2015Christine Lessard

    Institut de la statistique du Qubec

    Dans la dernire dition du Compendium, larticle intitul En revenant sur lanne 2014 instaurait la pra-tique de publier, en premire partie, une revue slective de publications, dvnements ou de travaux ayant marqu lanne prcdente dans le domaine des statistiques ou des indicateurs de la science, de la technologie et de linnovation. Nous poursuivons lexprience dans la prsente dition en revenant sur lanne 2015 et mme un peu plus loin pour faire tat de cinq publications.

    Soulignons dabord que lanne 2015 est celle de laboutissement de la sixime rvision du Manuel de Frascati dont la septime dition est parue en octobre1. Cette tape ayant t franchie, le processus de rvision du Manuel dOslo 2, sous lgide du Groupe dexperts nationaux sur les indicateurs de la science et de la technologie (GENIST) de lOCDE, a t mis en branle et devrait aboutir la fin de 2017. Dici l, en septembre 2016, le troisime forum Blue Sky sur les indicateurs de la science et de linnovation aura rassembl Ghent, en Belgique, des responsables de politiques publiques ainsi que des producteurs et des utilisateurs de donnes de tous horizons, pour changer sur les besoins en matire de donnes et sur les initiatives entreprendre pour combler ces besoins3.

    Les travaux de rvision du Manuel dOslo ont donc t initis en 2015. Ils lont t sur la base de toute lexprience acquise depuis la publication de la troisime dition du Manuel en 2005, dont un ouvrage, paru en 2013, donne une vue densemble. En effet, le Handbook of Innovation Indicators and Measurement 4, dit par Fred Gault, anciennement de Statistique Canada, constitue un vritable tat de la question au regard des indicateurs et de la mesure de linnovation. Lintrt de cet ouvrage nous incite retourner un peu plus loin quen 2015, dans les paragraphes qui suivent, pour en rendre compte5. Il sera ensuite question de la toute nouvelle dition du Manuel de Frascati.

    la suite, nous ferons tat de deux rapports parus au dbut de lanne 2015 : lun sur la main-duvre en science, en technologie, en gnie et en mathmatique (STGM) et lautre sur les comptences en ces matires. Le premier, Revisiting the STEM Workforce 6, du National Science Board (NSB) de la National Science Foundation (NSF) des tats-Unis, est paru en fvrier en complment du rapport Science and Engineering Indicators 2014 7. Le second, Assemblage requis : Comptences en STGM et productivit conomique du Canada 8, du Conseil des acadmies canadiennes, est paru en avril (dabord en version anglaise). Ces deux rapports ne concernent pas directement les statistiques et les indicateurs de la science, de la technologie et de linnovation, mais ils en font grand usage. Ce faisant, tous les deux mettent au jour les limites et les lacunes des donnes disponibles au regard des enjeux actuels touchant le march du travail.

    1. OECD (2015). Frascati Manual 2015 : Guidelines for Collecting and Reporting Data on Research and Experimental Development, The Measurement of Scientific, Technological and Innovation Activities, OECD Publishing, Paris.

    2. OCDE (2005). Manuel dOslo. Principes directeurs pour le recueil et linterprtation des donnes sur linnovation. Troisime dition, ditions OCDE, Paris.

    3. Au sujet de ce forum, voir [En ligne]. [www.oecd.org/science/blue-sky.htm].4. Fred GAULT (ed.) (2013). Handbook of Innovation Indicators and Measurement, Edward Elgar, Cheltenham, UK and Northampton, MA, USA,

    485 p.5. Louvrage tant volumineux, nous prenons la libert dinsister sur certains chapitres davantage que sur dautres.6. NATIONAL SCIENCE BOARD (2015). Revisiting the STEM Workforce. A companion to Science and Engineering Indicators 2014, National Science

    Foundation, 46 p.7. NATIONAL SCIENCE BOARD (2014). Science and Engineering Indicators 2014. National Science Foundation.8. CONSEIL DES ACADMIES CANADIENNES (2015). Assemblage requis : Comptences en STGM et productivit conomique du Canada, Ottawa,

    ON : Le comit dexperts sur les besoins futurs en comptences en STGM, Conseil des acadmies canadiennes, 206 p.

    http://www.oecd.org/science/blue-sky.htm

  • Institut de la statistique du Qubec24

    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec dition 2015

    Nous consacrons les dernires lignes de notre revue ldition de 2015 du Tableau de bord de lOCDE sur la science, la technologie et lindustrie.

    Handbook of Innovation Indicators and Measurement

    Riche de la contribution dexperts mondiaux, cet ouvrage rend compte du chemin parcouru, de dvelop-pements rcents ainsi que de questions mergentes, en matire de mesure de linnovation. Il sorganise en sept parties qui rassemblent dix-neuf chapitres. La premire partie ne comprend quun chapitre, lintro-duction ; la septime nen comprend quun aussi, la conclusion. Les cinq autres parties, qui rassemblent les dix-sept autres chapitres, abordent respectivement les thmes suivants :

    la dfinition de linnovation ;

    la mesure ;

    le dveloppement et lusage des indicateurs ;

    les indicateurs et les stratgies dinnovation ;

    lavenir de la question.

    Dentre de jeu, lexercice est balis. Dans le chapitre introductif, Fred Gault souligne que, tout au long de louvrage, linnovation est entendue au sens de la dfinition du Manuel dOslo et que par mesure et indicateurs , on doit entendre mesure statistique et indicateurs statistiques . Gault insiste sur limportance de lusage dun langage commun et de ltablissement de rgles, rappelant que celles qui constituent le Manuel dOslo rsultent dun consensus au sein du GENIST.

    La dfinition de linnovation

    Le deuxime chapitre de louvrage (Fred Gault) et premier prsent sous le thme de la dfinition de linnovation relate lhistoire du Manuel dOslo dont la premire dition, en 1992, devait guider la mise en uvre de la premire Enqute communautaire sur linnovation (ECI)9. Dans cette premire dition, linno-vation est dfinie essentiellement en termes technologiques, ne concerne que les produits et les procds, et nest envisage que dans lindustrie manufacturire bien que lintrt dun largissement certaines industries de services soit reconnu. Le Manuel est rvis en 1997 et la nouvelle dition propose justement une couverture industrielle plus vaste, tendue la construction, aux services publics et aux services commerciaux. Cette dition demeure toutefois centre sur linnovation technologique de produits et de procds, comme lannonce dailleurs toujours son titre10. La troisime dition du Manuel parat en 2005, la suite dune rvision denvergure. Elle ne fait plus rfrence linnovation technologique, la dfinition de linnovation y est largie pour couvrir, plus gnralement, les innovations de produits, de procds, de nature organisationnelle et de commercialisation, et le Manuel aborde dsormais les liens qui stablissent loccasion du dveloppement des innovations, notamment les liens externes la firme (acquisition de savoir, collaboration).

    Suivant logiquement le prcdent, le troisime chapitre (Anthony Arundel et Keith Smith) retrace lhistoire de lECI. On y apprend que ds les annes 1950, des recherches se sont intresses aux activits dinnovation autres que la recherche et dveloppement. Cependant, jusquaux annes 1980, les enqutes adoptent une approche par objet, recueillant des donnes sur des innovations particulires. Des travaux mens au Canada par De Bresson et Murray auront ensuite une grande influence sur les recherches futures. Ils consistent en la ralisation dune enqute auprs dun chantillon de firmes (non seulement des firmes

    9. LECI est maintenant ralise tous les deux ans par des pays membres de lUnion europenne et un certain nombre dautres pays membres du Systme statistique europen.

    10. La Mesure des activits scientifiques et technologiques. Principes directeurs proposs pour le recueil et linterprtation des donnes sur linnovation technologique.

  • Institut de la statistique du Qubec 25

    En revenant sur lanne 2015

    identifies comme innovantes) au sujet de leur plus importante innovation la dfinition de linnovation tant fournie. Plusieurs enqutes adoptant cette approche par sujet sont subsquemment menes en Europe. Sappuyant sur lexprience acquise, le Manuel dOslo parat en 1992, tablissant les premiers principes directeurs pour la collecte de donnes sur linnovation, lesquels sont mis lessai en 1993 avec la premire ECI. Lenqute subit de multiples modifications lors de ses deuxime et troisime ditions. Cest avec la quatrime, en 2005, que les pratiques de collecte se standardisent dun pays lautre et que le contenu de lenqute se fixe pour ne plus changer de faon majeure. la suite de la quatrime ECI, Eurostat met en uvre plusieurs amliorations qui concernent notamment laccs aux donnes pour les chercheurs, la qualit des donnes, les modalits dintroduction de changements ou de nouvelles questions et la participation des utilisateurs politiques aux processus dcisionnels.

    La faon dont la notion dinnovation est comprise par les rpondants aux enqutes fait lobjet du quatrime chapitre (Anthony Arundel, Kieran OBrien et Ann Torugsa). Celui-ci souvre sur un expos des avantages et des inconvnients lis lapproche par objet et lapproche par sujet dans les enqutes sur linnovation. Sagissant de lapproche par sujet, les auteurs constatent que peu de recherches se sont penches sur la faon dont les rpondants interprtent le concept dinnovation, notamment la notion de nouveaut qui lui est inhrente. Un des moyens dexplorer la question est de mener une enqute combine, soit une enqute sur linnovation (approche par sujet) comprenant une question ouverte finale sur la plus importante innovation de la firme (approche par objet). La rponse la question ouverte, code aux fins dune comparaison avec les rponses fermes, permet de vrifier si les rpondants interprtent correctement les dfinitions des diffrents types dinnovation. Une telle exprience a t ralise en 2007, dans ltat de Tasmanie, en Australie, et les auteurs en font tat.

    Le cinquime chapitre (Jeroen P.J. de Jong et Eric von Hippel) porte sur linnovation par les utilisateurs, ceux-ci pouvant tre des firmes ou des consommateurs. Ce type dinnovation vise satisfaire un besoin propre et non raliser, du moins directement, un bnfice conomique. Consquemment, la dfinition de linnovation, qui tablit un critre dintroduction sur le march dans le cas des produits, ne permet pas den bien rendre compte. La mesure de linnovation par les utilisateurs savre actuellement inadquate dans le cas o les innovateurs sont des firmes et inexistante dans le cas o il sagit de consommateurs. Les auteurs font tat de travaux exploratoires qui montrent que linnovation par les utilisateurs est caractrise par son ouverture et qu terme, elle bnficie dautres acteurs conomiques ; ses rsultats sont diffuss, notamment par le biais du partage de pair pair, de la cration dentreprises et de leur adoption pour des fins de dveloppement et de commercialisation. De lavis des auteurs, linnovation par les utilisateurs devrait gagner en importance ; ils proposent la mise en place dun programme de recherche en vue de la mieux connatre.

    La mesure

    Trois chapitres de louvrage sont regroups sous le thme de la mesure de linnovation. Le premier (Bettina Peters et Christian Rammer) sixime de louvrage traite des enqutes longitudinales sur linnovation, lesquelles prsentent un potentiel analytique que nont pas les enqutes transversales. Les auteurs y rap-portent lexprience allemande du Mannheim innovation panel. Lexercice dbouche sur une discussion des avantages et des inconvnients de la ralisation denqutes longitudinales sur linnovation. Le chapitre suivant (Frank Foyn), sappuyant sur lexprience norvgienne, sintresse aux rsultats sur linnovation obtenus, dune part, par des enqutes portant la fois sur la R-D et sur linnovation et, dautre part, par les enqutes distinctes selon ces sujets. Lexamen permet de peser le pour et le contre en ce qui a trait aux deux types denqutes. Le dernier des trois chapitres (Tomohiro Ijichi) fait tat de lexprience japonaise des enqutes sur linnovation. Dans ce pays, lapplication du cadre labor en contexte occidental a pos dimportants dfis si ce nest que le mot innovation na pas dquivalent en japonais.

  • Institut de la statistique du Qubec26

    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec dition 2015

    Le dveloppement et lusage des indicateurs

    Le thme du dveloppement et de lusage des indicateurs se dploie travers trois chapitres. Le premier dentre eux (Fernando Galindo-Rueda) porte sur le programme de mesure de linnovation de lOCDE, lequel sinscrit dans la continuit du deuxime forum Blue Sky (Ottawa 2006) sur le dveloppement des indicateurs en science, en technologie et en innovation. Les travaux qui suivirent ce forum aboutirent, en 2010, la publication de la monographie Mesurer linnovation : un nouveau regard 11 qui identifie les lacunes actuelles de la mesure de linnovation et qui propose lavancement dun programme de mesure priorisant cinq actions cls. Le programme de mesure de linnovation de lOCDE se base dsormais sur cette proposition. Aprs avoir pass en revue les activits courantes de lOCDE en matire de production et dutilisation de statistiques sur la science, la technologie et linnovation, lauteur du chapitre voque diffrents travaux raliss dans le cadre du programme de mesure de linnovation en faisant ressortir leur pertinence, certains de leurs rsultats et, sil y a lieu, leurs implications dans le cadre de la rvision de lignes directrices ou le futur dveloppement dindicateurs.

    Le chapitre qui suit (Nathalie Greenan et Edward Lorenz) le dixime de louvrage prsente un ensemble de lignes directrices pour la collecte et linterprtation de donnes harmonises sur les organisations et les processus de changement organisationnel, labores dans le cadre du projet europen MEADOW (Measuring the Dynamics of Organization and Work). Ce projet prconise la ralisation denqutes croises, ralises la fois auprs des employeurs et auprs des employs. Les auteurs prsentent le cadre de mesure du projet, puis discutent des enqutes croises et de la faon de mesurer le changement organisationnel en ayant recours un panel et des questions rtrospectives. Ils abordent ensuite la question des indicateurs et terminent en faisant tat dune des enqutes du projet, ralise en Sude auprs demployeurs.

    Le troisime chapitre concernant les indicateurs (Hugo Hollanders et Norbert Janz) prsente une revue des tableaux de bord internationaux centrs sur linnovation ainsi que dun certain nombre de publications apparentes qui ne sont toutefois pas dsignes comme tableaux de bord. Les auteurs prsentent som-mairement les ouvrages et relvent lutilisation quon y fait de linformation tire denqutes sur linnovation en soulignant les forces et les faiblesses de chacun cet gard. Ils traitent galement de lamlioration rcente de tableaux de bord par lintroduction doutils interactifs.

    Les indicateurs et les stratgies dinnovation

    La cinquime partie de louvrage traite des indicateurs et des stratgies dinnovation travers trois cha-pitres. Le premier (Andrew W. Wyckoff) sintresse la Stratgie de lOCDE pour linnovation. On y souligne quil aura fallu longtemps pour que les politiques en science, en technologie et en innovation ne soient plus considres comme des politiques sectorielles, mais titre dlments dune politique conomique et sociale plus large. La Stratgie de lOCDE pour linnovation tmoigne de cet aboutissement. Lauteur explique comment les indicateurs en STI certains dentre eux en particulier ont jou un rle dtermi-nant dans les dbats qui ont men ce repositionnement. Au pralable, il passe en revue lhistoire de la mesure de la science, de la technologie et de linnovation lOCDE et prsente la Stratgie de lOCDE pour linnovation et son contexte dmergence

    Le chapitre suivant (Esko Aho, Mikki Alkio et Ilkka Lakaniemi) porte sur lapproche finlandaise en matire de stratgie dinnovation et dindicateurs. On y relate lhistoire des stratgies industrielles et technologiques finlandaises en mettant laccent sur les politiques dinnovation axes sur les technologies de linformation et des communications mises en place dans les annes 1990, le succs quont eu ces politiques et les voies davenir quelles ont ouvertes.

    11. OCDE (2010). Mesurer linnovation : un nouveau regard, ditions OCDE, Paris, 125 p.

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    En revenant sur lanne 2015

    la suite, le quatorzime chapitre de louvrage (Christopher T. Hill) pose un regard critique sur la production dindicateurs de linnovation aux tats-Unis. Dans un premier temps, lauteur dcrit la stratgie tats-unienne dinnovation constitue dlments implicites et dlments explicites. Ces derniers se trouvent dans deux dclarations successives de ladministration Obama, faites en 2009 et en 2011, ainsi que dans les poli-tiques des diffrents tats. Lauteur observe que la dclaration de 2011 ne fait pas clairement rfrence la mesure ou au dveloppement dindicateurs concernant les activits et les rsultats attendus, bien quelle vise plusieurs cibles quantifies. Cette observation lamne discuter de la production dindicateurs dinnovation aux tats-Unis, laquelle est beaucoup moins avance quelle ne lest en Europe, au Canada, en Australie ou dans dautres pays. son avis, il en est ainsi non par manque dintrt ou dfaut defforts pour favoriser cette production, mais pour des raisons lies certains traits culturels et politiques de la socit tats-unienne. Discutant de la relation entre les indicateurs et les politiques publiques, lauteur expose la force dinertie des institutions gouvernementales qui recherchent des indicateurs connus et simples interprter (ex. : les dpenses de R-D, les brevets), lesquels contribuent la formulation de politiques publiques qui renforcent la demande pour la production de tels indicateurs.

    Lavenir de la question

    Lavenir de la question est abord dans quatre chapitres qui traitent dautant davenues de dveloppe-ment des indicateurs de linnovation. Le premier de ces chapitres (Leonid Gokhberg, Konstantin Fursov, Ian Miles et Giulio Perani) prsente les principaux rsultats dune tude russe sur le dveloppement dun cadre conceptuel et mthodologique de la mesure statistique des technologies mergentes, habilitantes et dapplication gnrale. Le cadre propos permettrait de suivre le dveloppement des technologies ds leurs tout premiers stades et de saisir le moment o, de technologies mergentes, elles deviennent habi-litantes, cest--dire utiles la production de biens et de services dans diffrents secteurs conomiques. Les auteurs tablissent demble la distinction entre trois catgories de technologies mergentes : les technologies rvolutionnaires, les technologies convergentes et les technologies axes sur un problme. Ils expliquent en quoi les outils statistiques traditionnels permettent difficilement de rendre compte de ces technologies. Montrant qu cet effet, diffrentes classifications sont ncessaires, ils proposent un systme trois dimensions qui utiliserait trois classifications existantes et qui permettrait de qualifier simultanment les technologies selon leur domaine scientifique dorigine, les industries o elles sont utilises et les dimensions socioconomiques les plus touches par leur diffusion ou leur adoption. Par ailleurs, les auteurs proposent un systme dindicateurs qui pourrait se superposer celui de la science et de la technologie et dont les catgories distingueraient les indicateurs relatifs au contexte, aux intrants, aux processus, lavancement des connaissances et au progrs technologique, ainsi quaux retombes.

    Le chapitre suivant (Dirk Meissner and Alexander Sokolov) seizime de louvrage porte sur la prospective technologique et les indicateurs de la science, de la technologie et de linnovation. On y explique dabord comment des indicateurs sont essentiels aux exercices de prospective. On y expose ensuite comment la prospective technologique peut tre utile et pourrait devenir essentielle ltablissement dindicateurs en science, en technologie et en innovation.

    la suite, le dix-septime chapitre (Carter Bloch) sintresse aux efforts dploys jusquici pour mesurer linnovation dans le secteur public ce qui comporte des dfis particuliers en raison de la nature mme des organisations en cause. Ainsi, le secteur public se distingue de celui des entreprises commerciales par labsence de march. Il comprend des organisations qui ne sont pas toutes pleinement autonomes en matire dinnovation certaines dpendant, cet gard dautres organisations ou de politiques publiques. Enfin, le secteur public rassemble des organisations trs htrognes appartenant divers paliers de gouvernement et secteurs dactivit dont les objectifs sont diffrents et les services offerts, trs varis. Mesurer linnovation dans le secteur public suppose de rsoudre un certain nombre de problmes pratiques : quelle doit tre la population cible ? Quelle base de sondage utiliser ? Quelle unit statistique

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    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec dition 2015

    privilgier ? Quelle classification employer ? Plusieurs approches denqutes sont possibles, dont celle qui consiste sen tenir le plus prs possible des prescriptions du Manuel dOslo. Lauteur rend compte dexpriences rcentes ayant privilgi cette approche en faisant les adaptations ncessaires. Il constate que beaucoup de travail reste accomplir pour en arriver un cadre de mesure ayant un degr suffisant de comparabilit internationale.

    Le dernier chapitre (Geoff Mulgan, Kippy Joseph and Will Norman) sur lavenir de la question le dix-huitime de louvrage fait le point sur les approches et les outils qui peuvent tre utiliss ou adapts afin de mesurer linnovation sociale : ceux conus pour mesurer les effets de projets ou de programmes particuliers ; ceux qui sont utiliss pour mesurer des effets sociaux de plus grande envergure ; ceux qui sont utiliss pour mesurer linnovation sociale proprement dite ; ceux qui sont utiliss pour la mesure de la socit civile. La principale limite de ces approches et outils est quils ne procdent pas dune thorie de linnovation sociale qui aurait ses propres concepts et relations causales. Une autre limite tient au fait que les valeurs (sociales) associes aux diffrents domaines daction ne sont pas les mmes pour tous et que la valeur des investissements consentir pour rgler un ou lautre problme (considrant les bnfices, par exemple) ne fait pas consensus. Selon les auteurs, il est toutefois possible de mesurer linnovation sociale en empruntant diffrentes mthodes. Les quatre dimensions de lvaluation doivent alors tre prises en compte : a-t-on obtenu les rsultats attendus ? Le rapport cot-efficacit est-il satisfaisant ? quel point lactivit atteint les objectifs stratgiques des investisseurs ? Le projet peut-il effectivement tre mis en uvre ?

    En terminant, dans un chapitre conclusif, Fred Gault cerne les dfis de court terme et de long terme concernant la production dindicateurs et la mesure de linnovation. En ce qui a trait lhorizon de court terme, il rappelle les lments du programme dj bien tabli, rsum dans la monographie de lOCDE Mesurer linnovation : un nouveau regard, puis insiste sur ce qui, son avis, devrait faire lobjet dune attention particulire ; il voque notamment les questions de linnovation organisationnelle, de linnovation en matire de commercialisation, des firmes innovatrices qui ne font pas de R-D, de lutilisation effective et prvue des technologies et des pratiques daffaires, des indicateurs de flux de connaissances et de linnovation dans le secteur public. Envisageant un horizon de plus long terme, Gault souligne linfluence quauront le prochain forum Blue Sky et la rvision du Manuel dOslo. Il en appelle ensuite une ncessaire rflexion propos de linnovation par les consommateurs, de linnovation sociale et dune science des politiques dinnovation.

    Frascati Manual 2015 : Guidelines for Collecting and Reporting Data on Research and Experimental Development

    Publi pour la premire fois en 1963, le Manuel de Frascati constitue aujourdhui la rfrence en matire de collecte de donnes sur la recherche et dveloppement (R-D). En effet, il institue un langage commun et des rgles qui permettent la production de statistiques de R-D comparables internationalement. Cest lissue dune sixime rvision que vient de paratre, en 2015, la septime dition du Manuel. Comme les prcdentes, cette dition est le fruit dun travail collectif et traduit le consensus des membres du Groupe dexperts nationaux sur les indicateurs de la science et de la technologie (GENIST) de lOCDE.

    La dernire dition du Manuel datait de 2002. Une rvision en profondeur simposait, pour plusieurs raisons. Entre autres :

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    En revenant sur lanne 2015

    la dcision de considrer la R-D, telle que dfinie dans le Manuel, non plus comme une dpense, mais titre dinvestissement en capital dans le Systme des comptes nationaux (SNC) de 2008, commandait de rapprocher encore davantage les normes du Manuel de celles du SNC en don-nant suite plusieurs recommandations du Handbook on Deriving Capital Measures of Intellectual Property Products12 ;

    lutilisation de plus en plus rpandue du Manuel, dans des contextes nationaux trs diffrents, ainsi que la diversification des usages des donnes sur la R-D, gnraient une demande pour que soient clarifis les concepts, les dfinitions et les mesures, et pour que des explications plus dtailles soient fournies ;

    la diversification des modalits dexcution et de financement de la R-D posait des dfis de mesure quil fallait dsormais relever ;

    lincontournable phnomne de mondialisation de la R-D suscitait de lintrt pour de nouvelles donnes en mme temps quun besoin dindications quant la faon de les produire ;

    le besoin damliorer les connaissances sur la dynamique et les effets de la R-D, notamment par le biais de lanalyse causale, rendait ncessaire daborder la question de la production de microdonnes ;

    plusieurs normes et classifications internationales ayant t rvises, il fallait en tenir compte.

    Le souci de clart, qui marque la septime dition du Manuel de Frascati, se traduit dabord dans une structure remanie. Le Manuel se prsente dsormais en trois parties. La premire, qui comprend cinq chapitres, aborde les aspects gnraux de la dfinition et de la mesure de la R-D, applicables tous les secteurs. La deuxime traite des questions mthodologiques propres chacun des secteurs et comprend cinq chapitres : les quatre premiers sont respectivement ddis aux quatre principaux secteurs dexcution de la R-D celui des entreprises commerciales, celui de ltat, celui de lenseignement suprieur et le priv sans but lucratif , tandis que le cinquime traite de la mesure de la mondialisation de la R-D. La troisime partie est consacre au soutien gouvernemental la R-D ; elle se dcline en deux chapitres qui traitent respectivement des crdits budgtaires et, pour la premire fois dans le Manuel, de la mesure des incitations fiscales.

    Les efforts de clarifications sont manifestes tout au long de cette nouvelle dition. Dentre de jeu, dans le chapitre sur les concepts et les dfinitions, les cinq critres qui permettent de dterminer ce qui est et ce qui nest pas de la R-D sont explicits pour la premire fois, exemples lappui. Ces critres, qui devraient notamment faciliter lidentification des activits de R-D dans les domaines des sciences sociales, des sciences humaines et des arts, sont les suivants :

    la nouveaut les activits doivent viser la dcouverte de nouveaux rsultats ;

    la crativit les activits doivent se baser sur des concepts et des hypothses originaux ;

    lincertitude en regard des objectifs, tant les rsultats que les moyens mettre en uvre ne sont pas entirement prvisibles ;

    le caractre systmatique les activits doivent avoir t planifies et budgtes ;

    la transfrabilit ou la reproductibilit les activits doivent mener des rsultats que lon devrait pouvoir reproduire.

    12. Ce manuel a t labor suite la dcision de considrer les dpenses de R-D titre de formation de capital dans le Systme des comptes nationaux (SCN). OECD (2010). Handbook on Deriving Capital Measures of Intellectual Property Products, OECD Publishing, Paris, 167 p.

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    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec dition 2015

    Le Manuel emprunte dsormais lapproche du SCN pour identifier les secteurs institutionnels qui excutent ou qui financent la R-D et pour y classer les units observes en se basant sur les critres de la rsidence, du type dactivits conomiques, de la proprit et du contrle conomique. Des quatre principaux secteurs institutionnels, seul celui de lenseignement suprieur na pas de correspondance dans le SCN selon le pays, ses institutions pouvant appartenir lun ou lautre secteur du SCN. Le secteur dit autrefois de ltranger est dsormais appel reste du monde . Par ailleurs, pour faciliter lutilisation des donnes sur la R-D dans les comptes nationaux, le Manuel apporte des prcisions relativement aux sources et aux flux de fonds destins la R-D, ainsi quaux types de transactions. Ces prcisions permettent aussi de mieux rendre compte des diffrentes modalits dexcution et de financement de la R-D. Dune part, le Manuel tablit la distinction entre les fonds provenant de linterne et ceux provenant de lexterne. Dautre part, il diffrencie les changes de fonds des transferts de fonds, qui supposent respectivement la prsence ou labsence de flux compensatoire de R-D.

    Par ailleurs, la nouvelle dition du Manuel apporte des prcisions quant la mesure du personnel de R-D. Ainsi, pour permettre une meilleure correspondance entre les dpenses de R-D et le personnel consacr la R-D, il introduit les notions de personnel interne et de personnel externe. Les tudiants la matrise et au doctorat, dans la mesure o ils rencontrent le critre dune contribution significative la R-D, peuvent faire partie de lune ou lautre catgorie.

    La premire partie comprend un nouveau chapitre de porte gnrale sur la mthodologie de collecte des donnes sur la R-D. Demble, on y reconnat quil ne peut y avoir de solution unique cet gard, tant donn les nombreux facteurs susceptibles dinfluencer les choix mthodologiques, tels que les caract-ristiques des activits de R-D, les objectifs poursuivis par les programmes statistiques nationaux, voire les infrastructures statistiques en place lesquelles varient dun pays lautre. Le chapitre fournit donc des balises, sans faire de recommandations formelles. Il traite principalement de la production de donnes partir denqutes, mais aborde galement la production de donnes partir de sources administratives.

    Dans les ditions prcdentes du Manuel, deux manifestations de la mondialisation de la R-D taient considres : le financement de projets de R-D raliss en territoire national laide de fonds provenant de ltranger et le financement domestique de projets de R-D raliss ltranger. La nouvelle dition du Manuel va plus loin avec un tout nouveau chapitre consacr la mesure de la mondialisation de la R-D. On y traite des flux transfrontaliers de fonds destins la R-D depuis ou vers le reste du monde , mais galement de la faon de compiler les donnes dans le cas des entreprises multinationales, et du commerce international des services de R-D. Le chapitre aborde galement certains aspects de la mon-dialisation de la R-D dans les secteurs non commerciaux.

    Pour la premire fois, le Manuel aborde la question du soutien gouvernemental la R-D par le biais des incitations fiscales. On y trouve des indications sur la faon de mesurer ces incitations fiscales et den rendre compte, ainsi quun aperu concernant la production dindicateurs comparables internationalement. Dans les ditions prcdentes, le soutien gouvernemental la R-D ntait abord que sous langle des crdits budgtaires publics de R-D.

    Avec cette septime dition, la porte Manuel de Frascati slargit de deux faons : dune part, le Manuel aborde de nouveaux sujets ; dautre part, ses diffrents chapitres intgrent dsormais les indications relatives la mesure de la R-D dans les pays en dveloppement qui faisaient auparavant lobjet dune annexe en ligne.

    Deux annexes compltent le Manuel : la premire en rappelle les origines et en retrace lhistoire ; la seconde est un glossaire. Toutes autres annexes et tous autres documents dinformation, paratre ou tre mis jour, le seront en ligne ladresse suivante : www.oecd.org/sti/inno/frascati-manual.htm.

    http://www.oecd.org/sti/inno/frascati-manual.htm

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    En revenant sur lanne 2015

    Revisiting the STEM Workforce : A companion to Science and Engineering Indicators 2014

    Ce rapport du National Science Board (NSB) de la National Science Foundation (NSF) des tats-Unis fait le point sur la main-duvre en STGM (en sciences, en technologie, en gnie et en mathmatiques), laquelle se retrouve frquemment au centre des dbats sur la comptitivit nationale, les politiques dducation, linnovation et limmigration.

    Dentre de jeu, le NSB reconnat limportance de la main-duvre en STGM, notamment au regard de linno-vation et de la comptitivit. Il constate que les connaissances et les habilets du domaine des sciences, de la technologie, du gnie et des mathmatiques (STGM) sont utiles dans le cadre dun nombre grandissant demplois bien plus nombreux que les seuls emplois de scientifiques et dingnieurs. Aux tats-Unis, alors quon estime plus de 5 millions le nombre des emplois de scientifiques et dingnieurs, on value 16,5 millions le nombre de travailleurs qui indiquent que leur emploi exige un baccalaurat en science ou en ingnierie et 26 millions le nombre de ceux qui indiquent que leur emploi exige une comptence significative en STGM, sans gard au niveau de scolarit ce qui reprsente prs dun emploi sur cinq13. Cependant, le NSB souligne quil ny a pas de consensus quant la faon de dfinir la main-duvre en STGM. son avis, il faudrait plutt mettre laccent sur une main-duvre ayant des comptences en STGM14 qui comprenne tous les travailleurs qui mettent profit leur expertise en STGM dans leur milieu de travail, peu importe leur niveau dducation.

    Par ailleurs, le NSB constate que la main-duvre en STGM est constitue de sous-groupes qui se dis-tinguent les uns des autres selon le niveau dducation, le domaine dtudes, la profession, la gographie, le type demployeur, ltape de la carrire, ou plus dune de ces caractristiques. Comme la situation dun sous-groupe peut diffrer considrablement de celle dun autre, il importe de bien identifier les groupes dont il est question dans les analyses et les dbats et dviter les simplifications et les gnralisations.

    Dans un deuxime temps, le NSB prend acte du fait que les connaissances et les habilets en STGM ouvrent la voie de multiples emplois, associs ou non aux STGM. Un examen des donnes sur plusieurs dcennies lamne conclure que le march du travail des tats-Unis est caractris par une association assez lche entre le diplme et lemploi, peu importe le niveau dducation ou le domaine dtudes. son avis, cette flexibilit du march du travail est avantageuse, tant pour les travailleurs que pour les entreprises et que pour la Nation. Les carrires ne sont pas ncessairement linaires : elles voluent sous leffet de multiples facteurs auxquels sajoute la mobilit des travailleurs.

    Or, la situation de la main-duvre en STGM est souvent examine sous langle de ladquation entre loffre et de la demande en supposant une relation directe entre un diplme en STGM et un emploi qui lui correspond (lapproche du pipeline ). Une telle approche peut mener des conclusions trompeuses, selon le NSB qui voque le cas des professionnels en informatique et en mathmatiques : moins de la moiti dentre eux aurait un baccalaurat ou un diplme plus lev dans le domaine des mathmatiques et de linformatique, tandis que plus du quart naurait pas du tout de diplme en science ou en ingnierie. Lapproche qui vise plutt connatre les diffrentes voies qui mnent de la formation aux emplois est plus approprie ; elle suppose la reconnaissance du fait que les emplois senrichissent des expriences varies des personnes qui les occupent et qui ont des formations diffrentes. Cette approche, que prconise le NSB, permet passer de la question de ladquation quantitative entre diplmes et emplois la question du genre de connaissances et dhabilets dont on a besoin. Elle permet de sloigner des proccupations de

    13. Les donnes sont de 2010 et proviennent du Scientists and Engineers Statistical Data System (SESTAT) de la NSF, sauf en ce qui a trait au nombre de travailleurs qui indiquent que leur emploi exige une comptence significative en STGM, sans gard au niveau de scolarit ; dans ce cas, les donnes sont de 2011, proviennent de la base ONET et sont tires de Rothwell, J. (2014). The Hidden STEM Economy, Brookings Institution, Washington D.C., 37 p.

    14. Nous traduisons ainsi lexpression STEM-capable workforce .

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    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec dition 2015

    court terme quant lducation ncessaire aux emplois daujourdhui pour passer une stratgie qui vise doter les individus de comptences gnralisables, tant du domaine des STGM que relevant dautres domaines, qui leur seront ncessaires pour sadapter et russir au cours de leur carrire.

    Selon le NSB, les diffrents parcours professionnels en STGM doivent dabord tre valus en vue de connatre les risques et les dfis qui leur sont associs. cet effet, il importe notamment dvaluer lattractivit relative de ces diffrents parcours. Par ailleurs, la question de la main-duvre en STGM doit dsormais tre envisage dans un contexte mondial, car il faut sassurer que les tats-Unis demeurent une destination de choix pour les trangers voulant y faire des tudes avances en sciences et en ingnierie et y faire carrire. Prenant acte des nombreux rapports faisant tat de la difficult des entreprises pourvoir des postes en STGM, le NSB insiste sur la ncessit de bien cerner le problme pour distinguer les vritables pnuries de main-duvre des pnuries de comptences particulires que la formation continue serait susceptible de corriger. Le NSB aborde galement le problme des carrires des titulaires de doctorat qui seraient devenues moins intressantes, du moins dans certains domaines des STGM, spcialement dans le monde acadmique. Il nonce les questions essentielles que soulve ce problme et fait tat de rponses quy ont apportes rcemment des leaders de la communaut scientifique. Enfin, estimant que toutes les carrires, quelles soient du domaine des STGM ou non, devraient tre accessibles tous, le NSB dplore que les femmes et de nombreuses minorits raciales ou ethniques soient sous-reprsentes parmi les scientifiques et les ingnieurs. Il dplore notamment que les femmes soient moins bien payes que leurs collgues masculins lorsquelles occupent des emplois de scientifiques et dingnieurs.

    Les diffrents parcours professionnels en STGM devraient tre favoriss et renforcs. Selon le NSB, il faut dabord sassurer que tous aient accs une ducation de qualit qui comprenne lacquisition de concepts fondamentaux en STGM. Il faut ensuite lever les obstacles qui entravent laccs aux parcours professionnels en STGM aux femmes et aux groupes minoritaires. La responsabilit du dveloppement et du maintien dune main-duvre comptente en STGM est partage ; elle relve des gouvernements, des institutions denseignement et des entreprises. En terminant son rapport, le NSB donne quelques suggestions quant la contribution de chacun. Sagissant de la NSF, il suggre notamment quelle tra-vaille en partenariat avec la communaut statistique fdrale la collecte dune plus grande quantit de donnes longitudinales de meilleure qualit sur les individus ayant des connaissances et des habilets en STGM ; la NSF devrait galement collecter des donnes qui permettent damliorer la comprhension des facteurs qui influencent les parcours professionnels, spcialement chez les femmes, les minorits sous-reprsentes, les vtrans et les personnes handicapes. Sagissant du gouvernement, le NSB suggre quil sefforce de fournir un financement de la R-D universitaire plus stable et plus prvisible. Sagissant enfin des institutions denseignement et des entreprises, les suggestions du NSB ont essentiellement trait la formation de la main-duvre.

    Assemblage requis : Comptences en STGM et productivit conomique du Canada

    Ce rapport du Conseil des acadmies canadiennes donne suite une demande dEmploi et Dveloppement social Canada de rpondre la question suivante : Dans quelle mesure le Canada sera-t-il prt satisfaire aux exigences futures dans les domaines des sciences, des technologies, du gnie et des mathmatiques (STGM) ? Afin dy rpondre, le Conseil a mis en place un comit multidisciplinaire dexperts qui sest pench sur quatre facettes de la question, savoir : le rle des comptences en STGM au regard de linnovation, de la productivit et de la croissance ; le march mondial des comptences en STGM et son rapport au march canadien ; la demande future du march du travail en comptences en STGM ; les facteurs ayant une influence sur la disponibilit des comptences en STGM au Canada. Dans un premier temps, le comit a dfini les comptences en STGM ayant constat quil nexistait pas de dfinition officielle et distingu les comptences fondamentales, les comptences pratiques et les comptences avances en STGM.

  • Institut de la statistique du Qubec 33

    En revenant sur lanne 2015

    En ce qui a trait aux domaines des STGM, le comit a retenu la dfinition utilise par Statistique Canada pour classer les programmes denseignement. Le comit sest donn un cadre de travail, a procd lexamen de nombreuses publications et analys une grande quantit de donnes.

    Dans son rapport, le comit rend dabord compte de ses travaux sur le rle des comptences en STGM au regard de linnovation, de la productivit et de la croissance. Lexamen de nombreuses analyses lamnent conclure que les comptences en STGM ont certainement un effet positif sur linnovation, la productivit et la croissance, mais quil est pratiquement impossible disoler cet effet de celui gnr par dautres com-ptences. En fait, il lui apparat qu elles seules, les comptences en STGM ne suffisent pas assurer la croissance de la productivit et, quen outre, elles ne sont pas les seules dont dpend linnovation.

    La question de lquilibre entre loffre et la demande de diplms postsecondaires en STGM est ensuite aborde. Selon le comit, le march du travail canadien du moins lchelle nationale ne prsente actuellement aucun signe de pnuries ou dexcdents de diplms en STGM. Ses travaux lamnent constater que la plupart des diplms en STGM nexercent pas une profession o les diplms en STGM prdominent, mais il interprte positivement ce fait : Le degr de dtournement des diplms en STGM vers des emplois dans dautres domaines peut indiquer la nature flexible et transfrable des comptences en STGM plutt quun excdent de ces comptences les tudes en STGM semblent offrir aux travailleurs plus de possibilits demploi en STGM et dans dautres domaines15.

    La demande future en comptences en STGM retient alors lattention du comit qui sintresse dabord lvolution du travail sous leffet de lvolution technologique, puis aux projections de main-duvre et aux attentes quant aux comptences exiges dans le futur. Le comit conclut lextrme difficult de prvoir les besoins venir du march du travail, mais exprime avec certitude que les comptences fondamentales en STGM resteront un atout majeur au regard de nombreuses possibilits dtudes et de carrire. Y seront avantageusement associes des comptences comme laptitude au leadership, le sens des affaires, la crativit et les habilits en communication.

    Trois chapitres du rapport du comit se penchent sur la rponse la demande future de comptences en STGM.

    Dans le premier, le comit constate quun trop grand nombre dadultes canadiens obtiennent de faibles rsultats en littratie, en numratie et en rsolution de problmes. Considrant que les comptences fon-damentales permettant de dvelopper la littratie en STGM constituent la pierre dassise des comptences plus avances en STGM, le comit estime quil faut en renforcer lacquisition ds le prscolaire et jusqu la fin du secondaire.

    Dans le deuxime chapitre, le comit observe que la proportion dadultes qui ont accs de la formation en milieu de travail est moindre au Canada que dans plusieurs pays europens. Il observe par ailleurs que les femmes et les autochtones sont relativement peu prsents dans les programmes dtudes en STGM. Considrant que le maintien dune offre adquate de comptences en STGM dpend notamment de la formation continue, le comit croit quun effort concert des tablissements denseignement, des gouver-nements, de lindustrie et des organismes communautaires est ncessaire pour en accrotre les possibilits pour la main-duvre. Considrant par ailleurs que tous devraient pouvoir acqurir la littratie en STGM, mais qu cet gard, certaines populations sont ngliges, le comit estime quil faudrait augmenter la prsence des femmes et des autochtones dans les STGM, tous les niveaux denseignement et dans toutes les professions. Loffre de main-duvre comptente en STGM sen trouverait largie et diversifie.

    15. Op. cit., p. 67.

  • Institut de la statistique du Qubec34

    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologique au Qubec dition 2015

    Enfin, dans le troisime chapitre, le comit fait le point sur la rponse la demande future de comptences avances en STGM. Il tablit demble que les comptences avances en STGM sont des comptences mondiales, cest--dire transfrables partout dans le monde. Donnes lappui, le comit dmontre limportance cruciale de limmigration dans le dveloppement dun bassin de comptences avances en STGM au Canada. Il dplore toutefois les difficults dintgration au march du travail que rencontrent les immigrs forms en STGM. Il souligne par ailleurs les effets pervers dune immigration axe sur les besoins immdiats du march du travail.

    Dans la conclusion de son rapport, le comit reprend lessentiel de ses constatations sur les diffrents aspects de la question quon lui avait pose. la suite, il rserve quelques paragraphes la question de lamlioration des donnes et de la recherche. Le comit note que le Canada nest pas aussi avanc que dautres pays quant la disponibilit de donnes sur le march du travail, notamment de donnes sur les comptences. En outre, il dplore avoir d utiliser, dans le cadre de ses travaux, un grand nombre danalyses de donnes provenant des tats-Unis.

    Science, technologie et industrie : Tableau de bord de lOCDE 2015. Linnovation au service de la croissance et de la socit

    Cette nouvelle dition du Tableau de bord se dmarque trs peu de la prcdente (2013) quant sa forme. Son sous-titre est le mme, sauf pour les mots et de la socit . On y trouve galement un premier chapitre sur les tendances et caractristiques de lconomie du savoir, suivi de chapitres thmatiques qui correspondent chacun un domaine cl de laction publique. Ldition de 2013 comptait six chapitres thmatiques et celle de 2015 en compte cinq, quatre tant communs aux deux ditions : Investir dans le savoir, les talents et la connaissance (intitul Dvelopper les connaissances en 2013), Partager la connaissance , Librer linnovation dans les entreprises et Soutenir la concurrence dans lconomie mondiale . Ldition de 2013 comptait un chapitre sur les nouveaux domaines de croissance et un autre sur la participation lconomie mondiale par le biais des chanes de valeur. Celle de 2015 dlaisse le thme des nouveaux domaines de croissance, aborde la question de la participation aux chanes de valeur mondiale dans le chapitre sur la concurrence dans lconomie mondiale et senrichit dun nouveau chapitre sur la science et la technologie au service de la participation citoyenne. Ce chapitre sintresse notamment aux appareils connects et aux applications en ligne, aux enfants du numrique, la cyberactivit et la cyberconsommation.

    Sur le plan du contenu, ldition de 2015 senrichit de plusieurs nouveaux indicateurs, dont certains titre exprimental, notamment :

    sur le capital intellectuel, sur lexcellence de la recherche et sur les comptences, dans le chapitre sur linvestissement dans le savoir, les talents et les comptences ;

    sur le rle des auteurs principaux dans la collaboration internationale et le libre accs aux rsultats de la recherche finance par les fonds publics, dans le chapitre sur le partage des connaissances ;

    sur la participation des entreprises innovantes aux marchs publics, dans le chapitre sur linnova-tion dans les entreprises ;

    sur les changes en valeur ajoute, dans le chapitre sur la concurrence dans lconomie mondiale ;

    sur les perceptions du public lgard de la science et de la technologie, dans le chapitre sur la science et la technologie au service de la participation citoyenne.

  • Partie 2

  • Chapitre 1

    LES RESSOURCES HUMAINES EN SCIENCE ET TECHNOLOGIEChristine Lessard, agente de recherche

    Institut de la statistique du Qubec

    Ce chapitre sintresse trois groupes de ressources humaines en science et technologie : les diplms rcents des niveaux baccalaurat et suprieur, la population des titulaires dun grade universitaire et les personnes qui occupent un emploi professionnel, technique ou paraprofessionnel. Chacun de ces groupes fait lobjet dune section du chapitre.

    1 .1 LES DIPLMS RCENTS DES NIVEAUX BACCALAURAT ET SUPRIEUR

    Les diplms des niveaux baccalaurat et suprieur viennent chaque anne enrichir le bassin des ressources humaines en science et technologie (RHST)1. Dans les paragraphes qui suivent, ils sont dabord prsents parmi lensemble des diplms de lenseignement tertiaire et sont rpartis selon les niveaux suprieurs (6, 7 et 8) de la Classification internationale type de lducation (CITE) de 2011. Lanalyse sattarde ensuite ceux dentre eux qui ont obtenu un grade universitaire, cest--dire un baccalaurat, une matrise, un doctorat ou des titres quivalents. Les donnes utilises proviennent du Systme dinformation sur les tudiants postsecondaires (SIEP) de Statistique Canada.

    Hausse remarquable du nombre de diplms au baccalaurat en 2013

    En 2013, au Qubec, 136 263 personnes ont obtenu un diplme de lenseignement postsecondaire, dont 98 796 (72,5 %), de lenseignement tertiaire (tableau 1.1.1)2. Les diplms des niveaux baccalaurat et suprieur (58 248 personnes) reprsentent la majorit (59,0 %) de ces diplms du tertiaire. Parmi eux, on compte 44 106 diplms au niveau baccalaurat, 12 261 diplms au niveau matrise et 1 881 diplms au niveau doctorat. ces niveaux, prs de neuf diplms sur dix (89,5 %) ont obtenu un grade universitaire, cest--dire un baccalaurat, une matrise, un doctorat, ou un titre quivalent3. Les diplms ayant reu un autre genre de sanction dtudes se classent presque tous au niveau baccalaurat.

    Par rapport lanne prcdente, on observe en 2013 un accroissement de 7,2 % du nombre de diplms de lenseignement postsecondaire. Aux niveaux baccalaurat et suprieur, laccroissement atteint 9,1 %, essentiellement sous leffet dune hausse du nombre de grades dcerns. cet gard, laugmentation du nombre de baccalaurat, de 12,6 %, est dterminante laugmentation du nombre de matrise tant de 4,8 % et celle du nombre de doctorat, de 6,1 %.

    1. Nous invitons le lecteur consulter la rubrique Sources de donnes et dfinitions la fin de cette section.

    2. Les notes qui accompagnent les tableaux 477-0036 et 477-0034 do sont tires les donnes commentes dans cette section du chapitre sont nombreuses. Pour viter de les reproduire sous tous les tableaux et figures, nous les rassemblons la rubrique Sources de donnes et dfinitions .

    3. On doit distinguer les niveaux baccalaurat, matrise et doctorat des grades dsigns par ces vocables. Les diplms du niveau baccalaurat comprennent ceux qui ont reu un premier grade, soit un baccalaurat ou lquivalent, mais galement les diplms qui ont obtenu un autre genre de sanction dtudes lissue dun programme de niveau suprieur au baccalaurat, mais infrieur la matrise. De la mme faon, les diplms du niveau matrise comprennent ceux qui ont obtenu une matrise ou lquivalent, mais galement les diplms qui ont obtenu un autre genre de sanction dtudes lissue dun programme de niveau suprieur la matrise, mais infrieur au doctorat. Les termes premier cycle , deuxime cycle et troisime cycle ne sont pas appropris, puisquils dsignent des ensembles diffrents. Par exemple, le premier cycle comprend des programmes de niveau infrieur au baccalaurat menant lobtention de certificats, de diplmes ou dattestations.

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    Compendium dindicateurs de lactivit scientifique et technologi