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communication et littérature (104)

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Manon Belleau601-KL4-MQ

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Communication écriteLes types de textes et leur structure

Les textes ont d’abord et avant tout un but. Pour certains, ce serad’informer le lecteur; pour d’autres, ce sera de le convaincre; et pourd’autres encore, ce sera de le divertir. Les textes peuvent avoir un bututilitaire ou artistique, ou encore une combinaison des deux.

On classe les textes en deux grandes catégories générales :

1. Les textes courants2. Les textes littéraires

Dans Exercices de style, publié en 1947 aux éditionsGallimard, Raymond Queneau se contraint à écrire lamême histoire de 99 façons différentes.

L'histoire de base est très simple:

Un voyageur monte dans un bus, sur la plate-forme, il remarque un jeune homme au longcou qui porte un chapeau bizarre entouré d'un galon tressé. Le jeune homme se disputeavec un passager qui lui reproche de lui marcher sur les pieds chaque fois que quelqu'unmonte ou descend. Puis il va s'asseoir sur un siège inoccupé. Deux heures plus tard, levoyageur revoit le jeune homme devant la gare Saint-Lazare en grande conversationavec un ami qui lui conseille de faire remonter le bouton supérieur de son pardessus.

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Textes courants

1.Le texte informatif

Prière d'insérer

Dans son nouveau roman, traité avec le brio qui lui est propre, le célèbreromancier X, à qui nous devons déjà tant de chefs-d'oeuvre, s'est appliqué àne mettre en scène que des personnages bien dessinés et agissant dans uneatmosphère compréhensible par tous, grands et petits. L'intrigue tournedonc autour de la rencontre dans un autobus du héros de cette histoire etd'un personnage assez énigmatique qui se querelle avec le premier venu. Dansl'épisode final, on voit ce mystérieux individu écoutant avec la plus grandeattention les conseils d'un ami, maître ès dandysme. Le tout donne uneimpression charmante que le romancier X a burinée avec un rare bonheur.

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2.Le texte explicatif

Définitionnel

Dans un grand véhicule automobile public de transport urbain désigné par ladix-neuvième lettre de l'alphabet, un jeune excentrique portant un surnomdonné à Paris en 1942, ayant la partie du corps qui joint la tête aux épauless'étendant sur une certaine distance et portant sur l'extrémité supérieuredu corps une coiffure de forme variable entourée d'un ruban épais entrelacéen forme de natte - ce jeune excentrique donc imputant à un individu allantd'un lieu à un autre la faute consistant à déplacer ses pieds l'un après l'autresur les siens se mit en route pour se mettre sur un meuble disposé pour qu'onpuisse s'y asseoir, meuble devenu non occupé. Cent vingt secondes plus tard,je le vis de nouveau devant l'ensemble des bâtiments et des voies d'unchemin de fer où se font le dépôt des marchandises et l'embarquement ou ledébarquement des voyageurs. Un autre jeune excentrique portant un surnomdonné à Paris en 1942 lui procurait des avis sur ce qu'il convient de faire àpropos d'un cercle de métal, de corne, de bois, etc., couvert ou non d'étoffe,servant à attacher les vêtements, en l'occurrence un vêtement masculinqu'on porte par-dessus les autres.

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3.Le texte argumentatif

Philosophique

Les grandes villes seules peuvent présenter à la spiritualitéphénoménologique les essentialités des coïncidences temporelles etimprobabilistes. Le philosophe qui monte parfois dans l'inexistentialité futileet outilitaire d'un autobus S y peut apercevoir avec la lucidité de son œilpinéal les apparences fugitives et décolorées d'une conscience profaneaffligée du long cou de la vanité et de la tresse chapeautière de l'ignorance.Cette matière sans entéléchie véritable se lance parfois dans I'impératifcatégorique de son élan vital et récriminatoire contre l'irréaliténéoberkeleyienne d'un mécanisme corporel inalourdi de conscience. Cetteattitude morale entraîne alors le plus inconscient des deux vers unespatialité vide où il se décompose en ses éléments premiers et crochus.

La recherche philosophique se poursuit normalement par la rencontrefortuite mais anagogique du même être accompagné de sa répliqueinessentielle et couturière, laquelle lui conseille nouménalement detransposer sur le plan de l'entendement le concept de bouton de pardessussitué sociologiquement trop bas.

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4.Le texte descriptif

Précisions

A 12h17, dans un autobus de la ligne S, long de 10 mètres, large de 2,1, hautde 3,5, à 3 km. 600 de son point de départ, alors qu'il était chargé de 48personnes, à 12 h. 17, un individu de sexe masculin, âgé de 27 ans 3 mois 8jours, taille de 1 m 72 et pesant 65 kg et portant sur la tête un chapeau hautde 17 centimètres dont la calotte était entourée d'un ruban long de 35centimètres, interpelle un homme âgé de 48 ans 4 mois 3 jours et de taille 1m 68 et pesant 77 kg., au moyen de 14 mots dont l'énonciation dura 5secondes et qui faisaient allusion à des déplacements involontaires de 15 à 20millimètres. Il va ensuite s'asseoir à quelque 2 m. 10 de là.118 minutes plustard il se trouvait à 10 mètres de la gare Saint-Lazare, entrée banlieue, etse promenait de long en large sur un trajet de 30 mètres avec un camaradeâgé de 28 ans, taille 1 m. 70 et pesant 71 kg. qui lui conseilla en 15 mots dedéplacer de 5 centimètres, dans la direction du zénith, un bouton de 3centimètres de diamètre.

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Textes littéraires

1. Le texte narratif

Lettre officielle

J'ai l'honneur de vous informer des faits suivants dont j'ai pu être le témoinaussi impartial qu'horrifié.

Ce jour même, aux environs de midi, je me trouvais sur la plate-forme d'unautobus qui remontait la rue de Courcelles en direction de la place Champerret.Ledit autobus Était complet, plus que complet même, oserai-je dire, car lereceveur avait pris en surcharge plusieurs impétrants, sans raison valable et mûpar une bonté d'âme exagérée qui le faisait passer outre aux règlements et qui,par suite, frisait l'indulgence. À chaque arrêt, les allées et venues des voyageursdescendants et montants ne manquaient pas de provoquer une certainebousculade qui incita l'un de ces voyageurs à protester, mais non sans timidité.Je dois dire qu'il alla s'asseoir dès que la chose fut possible.

J'ajouterai à ce bref récit cet addendum : j'eus l'occasion d'apercevoir cevoyageur quelque temps après en compagnie d'un personnage que je n'ai puidentifier. La conversation qu'ils échangeaient avec animation semblait avoirtrait à des questions de nature esthétique. Étant données ces conditions, je vousprie de vouloir bien, monsieur, m'indiquer les conséquences que je dois tirer deces faits et l'attitude qu'ensuite il vous semblera bon que je prenne dans laconduite de ma vie subséquente. Dans l'attente de votre réponse, je vousassure, monsieur, de ma parfaite considération empressée au moins.

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2. Le texte poétique

Sonnet

Glabre de la vaisselle et tressé du bonnet,Un paltoquet chétif au cou mélancoliqueEt long se préparait, quotidienne colique.À prendre un autobus le plus souvent complet.L'un vint, c'était un dix ou bien peut-être un S.La plate-forme, hochet adjoint au véhicule,Trimbalait une foule en son sein minusculeOù des richards pervers allumaient des londrèsLe jeune girafeau, cité première strophe,Grimpé sur cette planche entreprend un péquinLequel, proclame-t-il, voulait sa catastrophe,Pour sortir du pétrin bigle une place assiseEt s'y met. Le temps passe. Au retour un faquinÀ propos d'un bouton examinait sa mise.

Alexandrins

Un jour dans l'autobus qui porte la lettre SJe vis un foutriquet de je ne sais quelle es-Pèce qui râlait bien qu'autour de son turbanIl y eüt de la tresse en place de ruban.Il râlait ce jeune homme à l'allure insipide,Au col démesuré, à l'haleine putride,Parce qu'un citoyen qui paraissait majeurLe heurtait, disait-il, si quelque voyageurSe hissait haletant et poursuivi par l'heureEspérant déjeuner en sa chaste demeure.Il n'y eut point d'esclandre et le triste quidamCourut vers une place et s'assit sottement.Comme je retournais direction rive gaucheDe nouveau j'aperçus ce personnage mocheAccompagné d'un zèbre, imbécile dandy,Qui disait : «ce bouton faut pas le mettre icy.»

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3. Le texte théâtrale ou dramatique

Comique

Acte premier

Scène I

(Sur la plate-forme arrière d'un autobus S, un jour, vers midi.)

Le Receveur. — la monnaie, s'iou plaît. (Des voyageurs luipassent la monnaie.)

Scène II

(L'autobus s'arrête.)

Le Receveur. — laissons descendre. Priorités ? Une priorité !C'est complet. Drelin, drelin, drelin.

Acte second

Scène I

(Même décor.)

Premier Voyageur (Jeune, long cou, une tresse autour duchapeau). — On dirait, monsieur, que vous le faites exprès deme marcher sur les pieds chaque fois qu'il passe des gens.Second Voyageur (hausse les épaules)

Scène II

(Un troisième voyageur descend.)

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Premier Voyageur (s'adressant au public) : Chouette ! uneplace libre ! J'y cours. (Il se précipite dessus et l'occupe.)

Acte troisième

Scène I

(La Cour de Rome.)

Un Jeune Élégant (au premier voyageur, maintenant piéton).— l'échancrure de ton pardessus est trop large. Tu devrais lafermer un peu en faisant remonter le bouton du haut.

Scène II

(À bord d'un autobus S passant devant la cour de Rome.)

Quatrième Voyageur. — Tiens, le type qui se trouvait tout àl'heure avec moi dans l'autobus et qui s'engueulait avec unbonhomme. Curieuse rencontre. J'en ferai une comédie en troisactes et en prose

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Pour le plaisir

Gastronomique

Après une attente gratinée sous un soleil au beurre noir, je finis par monterdans un autobus pistache où grouillaient les clients comme asticots dans unfromage trop fait. Parmi ce tas de nouilles, je remarquai une grandeallumette avec un coup long comme un jour sans pain et une galette sur satête qu'entourait une sorte de fil à couper le beurre. Ce veau se mit à bouillirparce qu'une sorte de croquant (qui en fut baba) lui assaisonnait les piedspoulette. Mais il cessa rapidement de discuter le bout de gras pour se coulerdans un moule devenu libre.

J'étais en train de digérer dans l'autobus de retour lorsque je le vis devantle buffet de la gare Saint-Lazare avec un type tarte qui lui donnait desconseils à la flan, à propos de la façon dont il était dressé. L'autre en étaitchocolat.

Litote

Nous étions quelques-uns à nous déplacer de conserve. Un jeune homme, quin'avait pas l'air très intelligent, parla quelques instants avec un monsieur quise trouvait à côté de lui, puis il alla s'asseoir. Deux heures plus tard, je lerencontrai de nouveau ; il était en compagnie d'un camarade et parlaitchiffons.

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Exercice sur twitter…à vos gazouillis

Dans un restaurant, un couple discute fermement. La femme jette son verre à lafigure de l’homme. Elle sort du restaurant en pleurant. L’homme la suit.

***Attention! Moins de 140 caractères!

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Les textes courants

Le texte informatif et le texte explicatif

Le texte informatif

Le texte informatif répond à 6 questions :

1. Qui ?2. Quoi ?3. Où ?4. Quand ?5. Comment ?6. Pourquoi ?

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La nouvelle journalistique

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Le fait divers

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Le texte explicatif

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Le texte argumentatif

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La critique

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La lettre ouverte

1. Hélène Jutras, une jeune étudiante, a publié, en 1994, un texte intitulé LeQuébec me tue dans lequel elle critiquait sévèrement la société québécoise.

2. En 2005, un groupe de personnalités (dont l'ancien premier ministreLucien Bouchard) faisait paraître dans plusieurs journaux un manifeste dontle titre était Pour un Québec lucide, texte obligeant la prise de conscienceface aux problèmes sociaux et économiques qui guettent le Québec.

3. Toujours en 2005 et en réponse au manifeste Pour un Québec lucide, unautre groupe énonçait une opinion radicalement différente concernant leschoix menant à la prospérité du Québec.

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L’éditorial

Veux-tu être mon ami ?

Je n'aime tout simplement pas le phénomène Facebook.

Si vous voulez en savoir plus sur ma vie privée, eh bien vous n'avez qu'à vous déplacer. Je nepartage mon intimité qu'avec les proches; ceux pour qui je compte vraiment et pour lesquels jevaux plus qu'un message rempli d'erreurs.

J'aime trop les gens pour les regarder comme on regarde un magazine. Facebook, disons-le, c'estun catalogue de faces qui propose des amitiés à rabais, des amitiés qui ne coûtent qu'un effortnégligeable, celui de « pitonner ».

Je n'ai donc pas de chiffre impressionnant à vous soumettre, je n'ai pas 350 amis. 350 amitiésvéritables, c'est tout simplement impossible. Le temps passe à une vitesse infernale. De ce fait, onarrive difficilement à se connaître soi-même, comment peut-on, alors, consacrer du temps à 350amis ? Et je sais qu'il est seulement impossible de s'intéresser à la vie d'autant de personnes.Facebook n'est pas pour moi un lieu de rencontres privilégiées, mais plutôt une scène virtuelle pourles voyeurs et les exhibitionnistes qui aiment potiner.

Voilà la vérité qu'on ne dira jamais, puisqu'elle crée un malaise chez les internautes qui en fontusage au quotidien.

Je ne méprise personne, je trouve cela tout simplement désolant. Je suis fatiguée des mensongesque l'on se raconte sans cesse et de cette recherche constante de perfection.

J'ai quatre vrais amis, ceux qui sont là dans les moments heureux comme dans les malheureux,parce que la vie n'est pas toujours une journée d'été remplie de sourires publicitaires. La vie a soncôté sombre et porte son lot d'angoisses et d'incertitudes, et il est bon de se le rappeler bienfranchement, dans une proximité qui permet un contact physique, une vision réelle sur l'autre.

J'aurais pu me prêter au jeu. Sélectionner mes meilleures photos et être cette personne àl'existence jamais monotone. Mais je vous mentirais. Ma vie n'est pas une oeuvre achevée que l'onpeut admirer. À vrai dire, je me sens constamment en désordre, en plein chantier de construction.Je suis plutôt du genre à prendre ma vie par le collet, à la regarder dans le blanc des yeux et à luidire : « Toi et moi, on va finir par s'apprécier sans tricher. »

De vous, je ne cherche pas la beauté et le succès. De vous, je cherche le vrai, l'incertitude, la partd'humain. Je ne suis pas intéressée par votre image, par votre face. Je veux la part de vous qui nese préoccupe plus des miroirs et du jugement des autres. Je veux entendre ce que vous n'écririezpas sur le mur de la communauté. C'est principalement ce que je recherche chez les gens, cetterévélation unique, cette essence qui ne trouve pas sa place dans un monde virtuel où tout estperverti.

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Le message publicitaire

L’analyse littéraire ou la dissertation

Le texte descriptif

Le contenu d'un texte descriptif portant sur les dinosaures :

- Les types de dinosaures- Leur nom en français et en latin- Leur dimension, du plus grand au plus petit- Leur alimentation- Une carte des régions où on les retrouvait- etc.