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Le patrimoine de ma famille COMMENT LE RECONNAÎTRE ET BIEN LE CONSERVER Le patrimoine de ma famille COMMENT LE RECONNAÎTRE ET BIEN LE CONSERVER PAUL TRÉPANIER

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Le patrimoine de ma familleCOMMENT LE RECONNAÎTRE

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Le patrimoine de ma familleCOMMENT LE RECONNAÎTRE

ET BIEN LE CONSERVER

L e patrimoine de ma famille décrit des moyens concrets, à votre portée, pour identifier, documenter, conserver et, ainsi,transmettre à ceux qui vous survivront des biens et des

objets qui auront un sens véritable.

Ce guide vous aidera à inventorier vos biens familiaux. Ceux quiont une valeur marchande, bien sûr, mais également ceux quiconstituent des héritages tout aussi précieux parce qu’ils portentl’empreinte de votre famille: meubles, objets décoratifs, bijoux,vêtements, livres anciens, photos et archives familliales...

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ISBN 2-921146-73-8

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• Comment reconnaître et inventoriervotre patrimoine familial?

• Quels sont les biens de votre famillequi vous sont chers?

• Pourquoi sont-ils si importants pour vous?

• Comment en apprendre davantagesur leur histoire et leur valeur?

• Par quels moyens les conserver et les entretenir?

Partez à la recherche de vos origines, reconstituez l’histoire des objets de votre patrimoine familial ! Vivez cette aventure passionnante, grâce au guide Le patrimoine de ma famille.

P A U L T R É P A N I E R

PAUL TRÉPANIER, historien de l’art et de l’architecture, œuvre depuis plus de 15 ans dans ledomaine du patrimoine. Associé pendant plusieurs années à la revue Continuité, consacrée aupatrimoine québécois, il est à la fois chercheur et communicateur. Il compte à son actif plusieursouvrages et de nombreux rapports de recherche et articles qui touchent tant l’architecture et l’artque l’histoire et la culture matérielle de notre société. Il collabore au programme Le patrimoine àdomicile depuis sa création par le Musée de la civilisation, en 1996.

Photo : Jacques Lessard

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Le patrimoine de ma famille

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Données de catalogage avant publication (Canada)

Vedette principale au titre :

Le patrimoine de ma famille : comment le reconnaître et bien le conserver

Comprend des réf. bibliogr.Publ. en collab. avec : Musée de la civilisation et Fondation du Musée de la civilisation.

ISBN 2-921146-73-8

1. Objets de famille. 2. Objets de collection. 3. Patrimoine historique. 4. Objets de famille – Protec-tion – Québec (Province). I. Musée de la civilisation (Québec). II. Musée de la civilisation (Québec).Fondation du Musée de la civilisation.

AM313.P37 1998 790.1’32’09714 C98-941214-8

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P A U L T R É P A N I E R

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Cette publication a été réalisée dans le cadre du programme «Le patrimoine à domicile» qui bénéficie de l’appui financier de la Fondation du Musée de la civilisation.

Ouvrage réalisé sous la direction deChristian Denis

Coordination à l’éditionPauline HamelLise Morin

Révision linguistiqueGhislaine Fiset

Conception et réalisation graphiqueGérard Beaudry

Recherche iconographiqueChristian Denis, Paul Trépanier

Photo de la couvertureIntérieur d’un grenier ancien dans les combles d’une maison de plus de 250 ans, à Québec.Jacques Lessard

PhotographiesToutes les photographies de cet ouvrage proviennent des Archives du Musée de la civilisation et decollections privées (photographies anciennes) et sont anonymes, à l’exception de celles-ci :

René Bouchard : page 19 (centre, à droite)Jacques Lessard : section couleurs : page 4 (haut)Pierre Soulard : pages 13, 14 (bas, à gauche et à droite), 20 (centre, à droite et bas, à droite), 28 (bas, à gauche), 59. Section couleurs : page 1 (bas), pages 2 et 3, page 4 (bas).

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont collaboré à la réalisation de cet ouvrage, particulièrement Mme Élisabeth Joy, conservatrice-restauratrice, qui a mis à notre disposition ses notes de recherche.

PelliculageCompélec

ImpressionAGMV Marquis Imprimeur inc.

Dépôt légal : 4e trimestre 1998Bibliothèque nationale du Québec, 1998Bibliothèque nationale du Canada, 1998ISBN 2-921146-73-8 – Éditions MultiMondesISBN 2-551-19000-2 – Musée de la civilisation© Éditions MultiMondes, Sainte-Foy, et Musée de la civilisation, Québec

Éditions MultiMondes930, rue PouliotSainte-Foy (Québec)G1V 3N9 CANADATéléphone : (418) 651-3885 ; sans frais : 1 800 840-3029Télécopieur : (418) 651-6822 ; sans frais : 1 808 303-5931 Courrier électronique : [email protected] Internet : http://www.multim.com

Le Musée de la civilisation est subventionné par le ministère de la Culture et des Communications du Québec.

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a publication du présent ouvrage se situe dans la foulée d’un programme dontle Musée de la civilisation est très fier: «Le patrimoine à domicile». Établi en 1996grâce au soutien financier de la Fondation du Musée de la civilisation, et placésous la responsabilité du Service des collections, le programme a pour objectifs

d’encourager la conservation des biens personnels au sein des familles ; de favoriser la connais-sance de ces biens patrimoniaux, leur identification, leur documentation, leur transmission etleur mise en valeur. C’est par une série d’activités, notamment des rencontres et despublications que Le patrimoine à domicile a su déjà rallier un grand nombre «des amou-reux des objets et de notre histoire». C’est là, croyons-nous, une voie qui offre de grandesperspectives d’avenir.

Cette approche est novatrice. Elle confère aux objets qui nous entourent une vie qu’ilsperdent en grande partie lorsqu’ils sont remisés dans des entrepôts et des réserves demusées. Les objets décoratifs de nos maisons, les archives familiales, les livres anciensqui meublent nos bibliothèques sont des héritages qui ont sans doute une valeur moné-taire, mais plus encore ce sont des souvenirs qui ont une âme. Cette âme, nous souhaitonsque les objets de famille la conservent. Le Musée de la civilisation se donne donc la mis-sion de soutenir ceux qui sont amoureux de leur passé.

On sent depuis quelques années un regain d’intérêt pour le patrimoine, celui dontles dimensions touchent la famille, le travail, la petite histoire, la mémoire locale. Aprèsdeux années d’activités du programme, nous sommes convaincus qu’il existe une réelledemande de la part de ceux qui souhaitent aller plus loin dans leur connaissance desbiens familiaux souvent transmis de génération en génération. Ce sont ces concitoyens,artisans d’une sauvegarde, que nous tenons à féliciter. Ils sont ceux qui s’intéressent àl’âme des objets et qui constituent ce large patrimoine national dont font partie, biensûr, les riches collections des musées d’État et des nombreux musées privés, mais éga-lement les milliers d’objets de mémoire conservés par des collectionneurs individuels.Tout cela forme une longue chaîne dont chaque maillon présente quelques éléments dela précieuse connaissance de notre passé. C’est cette chaîne que nous nous efforçons,par le programme «Le patrimoine à domicile», de rallonger et de renforcer sans cesse,et c’est ce à quoi vous convie le présent guide, vous tous amis lecteurs.

Roland ArpinDirecteur général

Avant-propos

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Avant-propos ........................................................................................................ 7

Introduction ......................................................................................................... 11

Chapitre 1

Quel est mon patrimoine ? ............................................................................ 13

Comment se constitue le patrimoine d’une famille.................................. 13

Les différentes valeurs du patrimoine ...................................................... 14

La recherche des origines .......................................................................... 16

Les différents types d’objets ...................................................................... 17

Inventorier ses biens patrimoniaux .......................................................... 21

Chapitre 2

Documenter mon patrimoine ........................................................................ 29

La documentation familiale ....................................................................... 29

L’enquête orale............................................................................................ 31

La recherche documentaire ....................................................................... 33

La recherche sur les objets du patrimoine ............................................... 35

Les ouvrages de référence ......................................................................... 36

Autres sources ............................................................................................ 41

Chapitre 3

Comment protéger mon patrimoine ............................................................. 47

Se sensibiliser à la conservation................................................................ 47

Mettre en place de bonnes conditions de conservation .......................... 48

Mesures spécifiques de conservation ....................................................... 53

La restauration des objets anciens ............................................................ 63

Conclusion ........................................................................................................... 67

Table des matières

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e quoi est formé mon patrimoine familial? Quel est son intérêt, sa valeur, et qu’est-ce qui le caractérise ? Voilà quelques questions auxquelles plusieurs d’entrenous doivent répondre au moment d’amorcer une réflexion sur les objets qui trans-mettent l’histoire de la famille. La première partie de cet ouvrage veut offrir des

avenues qui permettront de faire un «tour du jardin» et de découvrir chacune des facettesdes différents types d’objets, souvent insoupçonnés, qui peuvent constituer le patrimoined’une famille. Cette mise en perspective mène à l’étape de l’inventaire, un exercice quidemande une attention particulière et pour lequel nous proposons une méthode simpleainsi qu’un outil concret : la fiche d’inventaire.

La deuxième partie présente des pistes et des outils de recherche qui aideront à «faireparler» les objets. C’est la plupart du temps dans l’entourage immédiat que se trouventles réponses à nombre de nos interrogations. Les papiers de famille, les photogra-phies, la parenté elle-même constituent des sources d’information souvent inexploitées.L’étape de la documentation est aussi l’occasion de faire le lien avec des disciplinesconnexes: l’histoire locale et la généalogie, pour lesquelles une foule de ressources sontà la disposition de tous, parfois tout près de chez soi dans les bibliothèques et lesarchives, et maintenant par l’intermédiaire du réseau Internet.

La sensibilisation à la conservation des biens de famille est au cœur de la troisièmepartie de l’ouvrage. Dans la façon d’utiliser et de ranger les objets, l’acquisition de nou-veaux réflexes, adaptés à la nature de chacun, contribuera à les préserver de la dété-rioration. Chaque type d’objets possède des caractéristiques physiques qui lui sont propreset qu’il suffit de connaître pour pouvoir en faire une utilisation adéquate. De plus, parl’application de certaines mesures préventives, souvent très peu coûteuses, les objetsdu patrimoine familial pourront faire encore, qui sait, le bonheur de plusieurs générations.

Introduction

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CHAPITRE 1

armi tous les objets patrimoniaux, lesbiens de famille sont ceux qui cor-respondent le mieux à l’acception

première du mot patrimoine, issu du latinpatrimonium, qui signifie «héritage du père».Qu’ils soient le legs de plusieurs générationsou qu’on les ait acquis, qu’ils soient neufsou vieux, qu’ils possèdent ou non unebonne valeur marchande, les biens defamille sont en eux-mêmes les plus impor-tantes de nos possessions: ils transmettentla mémoire de la famille. Même modeste,le patrimoine familial n’en est pas moinsprécieux. Aussi importe-t-il de tout mettreen œuvre pour en assurer la conservation.Ce premier chapitre a pour objectif devous faire découvrir votre propre patri-moine, ses caractéristiques, sa valeur, ainsique les moyens de mieux l’apprécier et dele bien faire partager.

Comment se constitue le patrimoine d’une famille

Le patrimoine familial, c’est tout ce quel’on a reçu, ce que l’on amasse avec lesannées et que l’on compte un jour offrir àses descendants et héritiers, parents ounon. Ce n’est pas tant l’ancienneté ou larareté qui lui confère sa valeur, mais bience qu’il représente aux yeux de ceux etcelles qui en sont les détenteurs. Un objetde famille dont on a établi la provenance etretracé l’histoire est chargé de souvenirs.Il va sans dire que plus la famille est grande,plus les biens risquent d’être dispersésparmi les héritiers, sans compter que toutn’est pas considéré comme digne de passerà la postérité. Pourtant, qui ne possède

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Quel est mon patrimoine?

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pas quelques photographies anciennes, deslivres et des pièces vestimentaires reliés àdes événements importants de la vie, desmeubles, des outils associés à des métiers,un trousseau de baptême qu’on se transmetdepuis plusieurs générations, des piècesde vaisselle, d’argenterie, une courtepointeou des taies d’oreillers brodées par uneartisane d’autrefois. Tous ces objets consti-tuent le trésor d’une famille, et c’est à celle-ci que revient le privilège de le maintenirou de l’enrichir.

La conservation du patrimoine au seindes familles ne peut toutefois se faire sansla transmission des renseignements quiconcernent chacun des objets amassés aufil des ans. Par exemple, des photogra-phies non identifiées n’auront aucune valeurpour les prochaines générations. Il importedonc de solliciter la mémoire des aînés,source primordiale d’information. C’estpar cette quête de l’histoire familiale que lepatrimoine dont chaque famille est dépo-sitaire prend tout son sens et que sa valeurne se dépréciera jamais.

Les différentes valeurs du patrimoine

Quelles sont les valeursqu’on associe au patri-moine ? Outre la valeursentimentale, qu’on ne peutquantifier car elle touche lafibre familiale, il existe plu-sieurs critères qui permet-tent d’apprécier les objetsanciens. Quelques grandescatégories générales ontd’ailleurs été établies parles spécialistes du patri-moine.

Le patrimoine de

ma famille

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La valeur d’âge ou d’ancienneté serattache à l’aspect de l’objet qui a vieilli.C’est l’appréciation du passé même, lecharme de la patine, l’évocation du passagedu temps. Du strict point de vue de lavaleur d’âge, on pourrait considérer comme«moins authentique» un objet très ancienqui serait dans un état neuf; par son aspectintact, il peut s’apparenter à un faux ou àune reproduction. La valeur d’âge est aussiassociée à la rareté: un objet très ancien, eneffet, est généralement peu courant.

Un meuble très ancien, dont lefini d’origine s’est effacé à divers

endroits à la suite d’un usageprolongé, a une valeur d’âge

facilement observable.

Une simple montre depoche peut évoquer toute une

époque, un procédé de fabrication et unmode de vie révolus. Elle peut de plus avoirappartenu à un personnage de renom.

La valeur historique est attribuée auxobjets qui renseignent sur une facette denotre société ou de notre famille ou quiconstituent un témoignage éloquent d’unepériode passée. Dans cette optique, plus unobjet se trouve dans un bon état de conser-vation et d’authenticité, plus il a de la va-leur car il nous informe précisément sur sonépoque. La valeur historique est aussi invo-quée lorsqu’un objet a appartenu à un per-sonnage de l’histoire. Cet objet n’a pas for-cément une grande valeur d’art, mais lefait qu’il ait été lié à la vie d’une personnecélèbre ou à un événement d’importance luiconfère un caractère particulier.

Un appelant de chasse dont on se sert désor-mais comme objet décoratif a acquis une

nouvelle valeur d’usage.

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Quel est mon patrimoine?

Une gravure ayant une valeur d’âge et d’histoire peut aussi occuper une place plus ou moinsimportante dans l’œuvre de son auteur, c’est la valeur d’art.

La valeur d’usage est reliée aux diffé-rentes façons d’utiliser un objet, qu’ellessoient continues ou non, ou qu’on ait donnéà cet objet une autre fonction. On associesouvent la valeur d’usage à des objets pra-tiques, employés dans la vie quotidienne.

La valeur d’art concerne les objets dontla facture et les qualités esthétiques sontreprésentatives d’un courant stylistique oude la manière d’un artiste.

La valeur culturelle nous renseignesur l’histoire et les coutumes d’un peuple oud’une civilisation. Il peut s’agir d’une cul-ture locale ou étrangère.

Un souvenir de voyage ou tout

objet de provenanceétrangère possède une

valeur culturelle.

Un objet religieux possèdeune valeur qui peut rallier des individus et des groupes

de cultures et de langues différentes.

La valeur sociale provient des élé-ments qui contribuent à susciter un senti-ment d’appartenance à une communauté etqui, de ce fait, renforcent l’identité d’unpeuple.

La valeur symbolique est celle qu’unecollectivité accorde à certains objets. Parleur pouvoir évocateur, ils alimentent l’ima-ginaire.

La valeur marchande d’un objet estétablie suivant les critères du marché del’art et des antiquités. Les critères d’éva-luation prépondérants sont liés à la rareté,à l’authenticité, à la mode et au style.

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La recherche des origines

UN PATRIMOINE ET SA FAMILLE

Peu de familles possèdent encore des biensayant appartenu aux premiers de leursancêtres arrivés au pays. Même durables,les matériaux dont on fabriquait les objets

domestiques ont mal résisté au passagedes siècles. L’usure, le transport, les intem-péries, les bris, les incendies et les modesont eu raison de la plupart des objets quo-tidiens de nos aïeux. Si certains ont passél’épreuve du temps, ils ont parfois connu lesort de bien des antiquités : échoués chezquelque lointain parent, oubliés pendantdes années dans un grenier, récupérés parun antiquaire, acquis par un collection-neur ou une institution d’État. Une certainepartie des collections nationales est forméede biens familiaux dont on ne peut pastoujours connaître l’origine et dont le liensentimental a été brisé. Par ailleurs, mêmepour des objets moins anciens, comme ceuxde nos grands-parents, il est exceptionnelqu’ils soient conservés par un seul membrede la famille. L’éparpillement des biens faiten sorte que le patrimoine dont chacun estdépositaire ne constitue que le fragmentd’un ensemble. Partir à la recherche denotre patrimoine familial, c’est alors uneoccasion unique d’échanger, de partager cequi nous unit à d’autres membres de notrefamille et d’en reconstituer l’histoire.

Le patrimoine de

ma famille

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Une photographied’un étalage de

cadeaux de nocespermet de ratta-

cher définitive-ment certains

objets à l’histoirefamiliale.

Pour un grand nombre depersonnes, un rouet peut symboliser

assez bien le patrimoine dans sonensemble. C’est un objet visiblement

ancien, rare, qui n’est plus enusage. Sa facture artisanale,

souvent soignée, rappelle les originespaysannes d’une partie des gens

du pays.

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C’est dans l’histoire de la famille qu’unobjet devient précieux et qu’il acquiert savaleur historique, sentimentale, familiale.Un banal bibelot revêt une toute autredimension lorsqu’on apprend qu’il a étéoffert en cadeau de noces, lorsqu’on sait àqui il a appartenu et qu’on en connaît laprovenance. Chaque détail supplémentaireobtenu sur l’histoire de la famille vientmettre en contexte les objets de son patri-moine. Relier un objet à des personnes, àdes époques, à des événements et à deslieux ouvre aussi de nouveaux horizons àl’imaginaire. Par exemple, pourquoi unobjet qui possède encore son coffret ou saboîte d’origine a-t-il tant de valeur auxyeux des collectionneurs? C’est que l’em-ballage informe sur le contexte de l’objet,sa date de fabrication, son prix d’origine,son fabricant, etc. Il en va de même pourl’objet dont on a pu retracer l’itinéraire: ilest maintenant rattaché définitivement àl’histoire de la famille.

Les différents types d’objets

Selon les objectifs que l’on vise, il existediverses façons de classifier les objets dupatrimoine. Ainsi, les musées les classentselon leurs champs d’intérêt respectifs (art,archéologie, anthropologie, ethnologie),

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Quel est mon patrimoine?

tandis que le secteur de la restauration aadopté un système fondé sur une approchescientifique des matériaux. Pour les fins decet ouvrage, nous proposons une classifi-cation reliée directement à la vie familiale.

Comme les biens familiaux sont denature très variée, il importe de les répartiren catégories, de telle sorte qu’aucun typed’objets ne soit oublié. Se sensibiliser àces différentes catégories, c’est l’occasionde « faire le tour du jardin », de scruterattentivement tout ce qui peut constituer lepatrimoine d’une famille.

Costumes et textiles : vêtements etaccessoires vestimentaires, literie (draps,couvertures, courtepointes), tissus de déco-ration (nappes, rideaux, dentelles).

Toute note, inscription,signature trouvée surun objet vient éclaircirun tant soit peu sonhistoire et ses liens avecla famille.

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Objets personnels et bijoux : porte-feuilles, articles de toilette, montres, paruresde toutes sortes.

Le patrimoine de

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Photographies, films et bandes so-nores: tirages photographiques, négatifs,pellicules filmiques (8 et 16 mm, vidéo),enregistrements sonores sur bobines oucassettes.

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Papiers de famille: papiers d’identité(certificats de naissance, cartes d’identité,passeports); documents relatifs aux études(bulletins, travaux scolaires, photogra-

phies de classe); documents relatifsau travail (lettres de nomination, cer-tificats de mérite, correspondance,archives de petits commerces); docu-ments reliés aux activités financières(factures, carnets bancaires); docu-

ments relatifs aux activités sociales, cul-turelles et de loisir (billets, dessins, carnetsde notes, carnets de voyage) ; documentsjuridiques et officiels (actes notariés, con-trats) ; documents personnels (agendas,carnets d’adresses, journaux intimes, cor-

respondance); documentscommémoratifs (cartes desouhaits, coupures depresse, certificats demérite, affiches publici-taires).

Livres et imprimés :prix de classe, manuelsscolaires, fascicules di-vers, catalogues publici-taires.

Vaisselle et objets de la table: porce-laine, verre, céramique, argenterie, usten-siles.

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Quel est mon patrimoine?

Œuvres d’art : pein-tures, sculptures, œuvressur papier, pièces d’orfè-vrerie.

Timbres, monnaies et pièces héral-diques (sceaux, cachets, blasons) : il peuts’agir d’une collection déjà organisée oud’objets épars qu’on doit envisager deregrouper.

Mobilier: meubles à usage domes-tique, meubles de culte (prie-Dieu),

meubles reliés à des métiers etprofessions.

Jouets et objets récréatifs (sports etloisirs): jeux et jouets pour enfants, jeux desociété, articles de sport.

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Objets reliés à l’usage du tabac: pipes,porte-cigarettes, tabatières, blagues à tabac,hache-tabac.

Instruments scientifiques et demesure: baromètres, microscopes, balances,boussoles, horloges.

Appareils d’éclairage: bou-geoirs, falots, fanaux, flam-beaux, lampes, lanternes,lustres.

Électroménagers et petitsappareils électriques: utilisés pourla cuisine ou pour faire sa toi-lette.

Le patrimoine de

ma famille

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Armes : armes de chasse, de guerre.

Objets-souvenirs et commémora-tifs: reliés aux grands moments de la vie,à divers rites de passage.

Outils et instruments de métiers(artisanaux et industriels) : reliés autravail du bois, du fer, du cuir, au tissage,à la lessive, à la préparation des ali-ments, instruments aratoires.

Objets décoratifs : bibelots, vases,cadres, ornements de Noël.

Objets religieux et de dévo-tion : statues et statuettes, mé-dailles, épinglettes, rubans, bras-sards.

Quincaillerie et ustensiles domes-tiques: clefs, cadenas, poignées de porte ;balais, porte-poussière, plumeaux, conte-nants divers.

Appareils de reproduction sonore etvisuelle: phonographes, boîtes à musique,magnétophones, appareils photographiqueset caméras, machines àécrire, instruments demusique.

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Inventorier ses biens patrimoniaux

POURQUOI INVENTORIER ?

Il existe plusieurs raisons pour lesquelleson recommande de dresser l’inventaire descollections familiales. Tout d’abord, ce pro-cédé permet d’en faire une évaluation glo-bale, ce qui peut s’avérer fort utile aumoment d’assurer des biens, surtout s’ils ontune valeur marchande élevée. De plus, parson approche méthodique, l’inventaire peutêtre un excellent point de départ pourmener une recherche ou une étude pluspoussée sur les biens familiaux. L’inventaireconstitue aussi une bonne occasion d’éva-luer l’état de conservation de ses biens,pour envisager éventuellement de nou-velles solutions de rangement, d’entretienou de restauration.

LES DIFFÉRENTES ÉTAPES D’UN INVENTAIRE

L’inventaire est une tâche qui peut s’éche-lonner sur plusieurs semaines. Chaque foisqu’on s’y emploie, il faut donc s’assurerd’avoir au moins quelques heures devantsoi, prendre la peine de s’installer confor-tablement et travailler sans se presser afind’éviter les incidents fâcheux. On s’ins-talle à une grande table où on disposerad’une ample surface de travail, avec àportée de la main les divers outils et ins-truments dont on aura besoin. Apporter surla table, au fur et à mesure, les objets àinventorier ; une surface encombrée nepeut que compliquer le travail et accroîtreles risques d’accidents.

En plus d’une quantité suffisante defiches d’inventaire (voir section suivante),ces instruments seront utiles :

– un ruban à mesurer souple (de coutu-rière) gradué en centimètres, préférableau ruban métallique qui peut se rétracterbrusquement et endommager les objetsfragiles ;

– un crayon au plomb, préférable au stylocar il permet des corrections ; l’usaged’un stylo risque aussi de tacher lesobjets ;

– une gomme à effacer;– un petit pinceau à soies fines pour

dépoussiérer à l’occasion certains objets;– des gants de coton pour manipuler les

objets sensibles aux sels et aux huilescutanés, comme les photographies, néga-tifs, toutes les pièces de métal dont l’ar-genterie ;

– une loupe pour déchiffrer les inscrip-tions;

– un appareil photo.

DE L’UTILITÉ DE PHOTOGRAPHIER SES COLLECTIONS

Bien que la photographie de tous les objetspuisse paraître une entreprise longue etfastidieuse, cela en vaut la peine et on nepourra que s’en féliciter une fois la tâcheaccomplie. Nous recommandons d’effectuerla prise de vue au moment même de l’in-ventaire, chaque fois qu’on vient de rem-plir une fiche d’identification.

Le polaroïd permet de fixer immédia-tement la photographie sur la fiche. Ceprocédé s’avère toutefois assez coûteux,et la qualité du cliché n’est pas assurée sil’objet est de petite dimension. En outre, ladurée de vie de la photo est limitée et on nepourra faire exécuter de nouveaux tiragespuisque le polaroïd ne donne pas de néga-tifs.

Les photographies prises avec un appa-reil photo 35 mm assorti d’un flash autonome

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Quel est mon patrimoine?

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sont durables, plus économiques et garantesde qualité. Un appareil à ajustement manueldonnera les meilleurs résultats, surtoutdans le cas des objets de petite dimension.Les appareils à mise au point automatiqueà flash intégré permettent rarement dephotographier des petits objets ou desdétails.

COMMENT REMPLIR UNE FICHE D’INVENTAIRE

Nom de l’objet. Inscrire le nom sous lequelcet objet est connu dans la famille, mêmes’il ne s’agit pas du terme exact. Éven-tuellement, on pourra trouver le nomapproprié ou spécialisé en consultant desouvrages de référence (voir chapitre 2).Si l’objet est connu sous un autre nom oupar un archaïsme utilisé dans la famille, onsuggère de le noter. Il pourra être aussiintéressant de faire des recherches sur lalangue d’autrefois.

Fonction ou usage. L’usage ou la desti-nation de l’objet peuvent être inconnus.Si tel est le cas, chercher d’où provientl’objet et se référer aux membres plus âgésde la famille pour en savoir davantage.

Inscription sur l’objet ou titre de l’œuvre.Retranscrire exactement toute inscriptionapparaissant sur l’objet, en respectant lesmajuscules et les minuscules, et indiquerl’endroit où elle se trouve (coin supérieurgauche, sous le couvercle, etc.).

Nom du fabricant, de l’auteur ou de l’ar-tiste.

Année de fabrication ou de production.Lorsque l’année de fabrication ou de pro-duction ne figure pas sur l’objet, on pourrasans doute l’évaluer d’après la date oùcelui-ci a fait son apparition dans la famille.Si la tradition familiale associe l’objet à

une personne ou un événement précis(cadeau de première communion de X,cadeau de noces de Y, achat par Z à l’oc-casion d’un voyage, etc.), on sera en mesurede déterminer assez précisément l’âge del’objet en se référant à l’âge de la personnequi en était alors détentrice.

Matériaux. Noter tous les matériauxdont se compose l’objet en commençantpar le matériau principal, puis énumérer lesmatériaux secondaires. S’il est impossiblede tous les identifier, des recherches pour-ront aider à en déterminer la nature (voirchapitre 2).

Dimensions. On recommande de mesurerles objets à l’aide d’un ruban souple. Unruban de métal risque de les endommagerpar friction ou par suite d’une maladresselors de la manipulation. En utilisant le sys-tème métrique, on a le choix entre troisunités de mesure : le millimètre, le centi-mètre et le mètre. Par exemple, 33 cm équi-valent à 0,33 m ou 330 mm. Choisir une deces unités au départ et ne pas en changeren cours d’inventaire, cela évitera d’éven-tuelles confusions. La mesure en centi-mètres s’avère la plus pratique pour la plu-part des objets. Toutefois, les millimètressont préférables pour les pièces minus-cules, et les mètres pour les très grandsformats.

Photographie. Fixer ici la photographieà l’aide de coins autocollants en mylar.

Remarques. Noter les bris, l’état deconservation général, etc.

Historique de l’objet (Acheté ou reçude/Année/Commentaires). Il s’agit ici deretracer les circonstances dans lesquellesun objet a été acheté ou légué. Évaluerapproximativement la date d’acquisition

Le patrimoine de

ma famille

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par la famille ou le moment où l’objet lui aété transmis. Noter s’il y a lieu le nom despersonnes qui ont possédé l’objet précé-demment et la période pendant laquelleelles l’ont conservé. Sous la rubrique «Com-mentaires », préciser l’anecdote, l’événe-ment ou les circonstances associés à l’ac-quisition de l’objet.

Références. S’il existe des documentsreliés à l’histoire d’un bien de famille, onpeut en indiquer ici la référence, ou encorejoindre ces documents dans une grandeenveloppe en papier non acide que l’onconservera avec la fiche d’inventaire. Parmiles documents qu’il convient de conserveret de mettre en rapport avec l’objet :

– photocopie d’une photographie anciennesur laquelle apparaît l’objet inventorié;

– photocopie des pages d’un livre où figurel’objet en question ou un objet sem-blable;

– photocopie d’une lettre ou de corres-pondance faisant allusion à l’objet ;

– facture relative à l’achat de l’objet ;– fiche de garantie et livret d’instructions.

Identification du propriétaire. Indiquer lesnom, prénom, adresse et profession dupropriétaire actuel de l’objet, puis inscrirela date où la fiche a été remplie.

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Quel est mon patrimoine?

Exemple d’une fiche d’inventaire

Acheté ou reçu de Reçu de mon frère Alexis

Année v. 1982

Commentaires Le hache-tabac a toujoursappartenu à ma famille. Son premier propriétaire,mon grand-père Georges (1855-1947) navigateur-marinier de l’Île-aux-Grues où il a habité jusqu’à saretraite en 1918. Il a fabriqué cet objet avec son filsAlexandre. Mon frère Alexis (1916- ) raconte quegrand-père a commandé à son fils Alexandre l’usi-nage du couteau (en forme de cheval) à l’époque oùcelui-ci travaillait à la construction du Château Lau-rier à Ottawa, dans une « machine shop » au toutdébut du siècle. La planche de bois porte des mar-ques d’usage. Elle est composée de deux essences debois provenant de l’Île-aux-Grues et de Eastman.

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FICHE D’IDENTIFICATION

LePatrimoine

À DOMICILEla mémoiredes familles

Datation :NOM DE L’OBJET �

Fonction ou usage �

Matériaux �

Inscription sur l’objet

ou titre de l’œuvre �

Nom du fabricant

ou de l’artiste �

Année de fabrication

ou de production �

Dimensions � Hauteur

Largeur

Profondeur

Diamètre

Remarques

PHOTOGRAPHIE

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HISTORIQUE DE L’OBJET

Acheté ou reçu de �

Année �

Commentaires �

Profession

Date

RÉFÉRENCES �

IDENTIFICATION DU PROPRIÉTAIRE (Nom, prénom, adresse)

9, rue de l’UniversitéQuébec (Québec) G1R 4R7Tél (418) 692-2843Fax (418) 692-5206

MUSÉE DEL’AMÉRIQUEFRANÇAISE

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sc 1

Les pièces de textile, en plusde révéler la dextérité

et le savoir-faire des artisanes d’autrefois,

sont souvent liées à des événements

importants de la vie.

Même des objets modernes trouvent place au sein du patrimoine familial. Les pièces de verre

étiré, ou «verre soufflé», très populairesdans les années 50 et 60 comme

éléments décoratifs, étaient souvent offertes en guise de cadeaux de mariage.

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sc 2

Les décorations de Noël sont des objetsempreints de nostalgie dont on apprécie

aujourd’hui la valeur.Les objets de piété comptentparmi les objets personnels

mais peuvent être aussi des souvenirs de pèlerinages

ou de rites sacramentels.

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sc 3

Autour du «merveilleux monde desjouets» gravite tout ce qui touche les

souvenirs d’enfance.

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sc 4

À toutes les époques, la cuisine a constitué le cœur

de la vie familiale. C’est le domaine des objets

usuels anciens comme des plus récents.

La salle à manger est l’unedes pièces où l’on retrouvecertains des objets de familleles plus précieux, ceux que l’on expose avec fierté.

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e travail de documentation du patri-moine familial peut parfois tenir del’enquête policière. Il s’agit en effet

d’une entreprise de longue haleine quidemande de la méthode et de la persévé-rance, mais surtout une grande passion,du genre de celle qui anime beaucoup degénéalogistes, d’historiens et de collec-tionneurs. Chaque renseignement supplé-mentaire recueilli sur un objet vient donnerune nouvelle dimension et une nouvellevaleur à une collection. Le chapitre quisuit offre des conseils pratiques, suggère dessources et des références qui orienteront larecherche, souvent même dans l’entourageimmédiat.

La documentation familiale

Les papiers de famille sont les premièresressources dont on peut tirer profit. Enles consultant attentivement, on peut ytrouver des indices qui permettront dedater certaines pièces du patrimoine fami-lial et d’en déterminer la provenance.

LES PAPIERS

Évidemment, rien n’est plus intéressantque de découvrir la facture d’achat d’unobjet ou un manuel d’instructions rempli dedétails. Mais de telles trouvailles risquentsurtout de survenir dans le cas d’acquisi-tions récentes (moins de 50 ans). Pour cer-tains types d’objets, on peut trouver à leur

Documenter mon patrimoine

CHAPITRE 2

LL �

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sujet des notes et des descriptions dans lesjournaux intimes et la correspondance per-sonnelle, notamment s’il s’agit de cadeauxreçus lors d’événements importants, commeune remise de prix, la première communion,des fiançailles ou un mariage.

LES EMBALLAGES

Il importe toujours de bien observer laboîte dans laquelle un objet est conservé.Le contenant d’origine porte généralementle nom d’un commerce ou encore des indi-cations sur la manutention (adresses, tim-bres, cachet postal) et éventuellement surle prix d’achat. Plus l’objet est précieux etrarement utilisé, plus il y a de possibilitésque son contenant soit de qualité et qu’onait conservé celui-ci. C’est le cas notammentdes bijoux et de certains cadeaux de mariage,comme une coutellerie. Il arrive aussi que

des accessoires vestimentaires soient encorerangés dans leur boîte d’origine, elle-mêmedevenue une pièce de collection. Les car-tons à chapeaux, par exemple, sont main-tenant rarissimes et nous informent surl’histoire de commerces aujourd’hui dis-parus.

LES PHOTOGRAPHIES

Lorsque les photographies de famille sontbien identifiées et datées, elles peuventnous en apprendre beaucoup sur le patri-moine familial. L’observation attentive desdétails d’une photographie (objets, cos-tumes, décor), surtout si elle représenteun intérieur de maison, peut nous fairereconnaître un objet, fournir une foule derenseignements à son sujet, aider à le dater,à connaître son utilisation, son utilisateur,comme le lieu où il est conservé.

Le patrimoine de

ma famille

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Il est rare que la facture ou le bon de livraison d’unobjet ancien aient été conservés. Une telle trouvaillen’a pas de prix pour qui cherche à en savoir plussur ses collections familiales.

L’observation attentive des photographies de famille –lorsque celles-ci sont bien identifiées et datées – permet dedéceler des objets qui sont encore conservés par la famille.

Le boîtier ou l’emballage d’origine d’un objetpeuvent nous révéler une foule de renseigne-ments intéressants.

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LES RÉCITS ET AUTOBIOGRAPHIES

Il est de plus en plus courant qu’en prenantde l’âge, certaines personnes ressentent lebesoin de mettre par écrit les principauxmoments de leur vie pour le bénéfice deleurs enfants, descendants et amis. Voilàune initiative des plus louables qui a commerépercussion de faciliter la mise en contextedes biens familiaux. On conseille aux per-sonnes qui ont l’intention de faire le récitde leur vie de ne pas oublier de signaler aupassage certains objets qu’elles ont con-

servés et qui témoignent demoments marquants. Ainsiassociés à des événementsprécis, ces objets viendronten perpétuer le souvenir1.

inestimables et souvent remplis de souve-nirs, d’émotion et de tendresse.

NOTER CE QUE L’ON SAIT DÉJÀ

Nous sommes tous les détenteurs d’unepart plus ou moins grande d’informationsqui éclairent les objets du patrimoine denotre famille. Même si ces données noussemblent fragmentaires, il est importantde les noter. C’est là un exercice qui permetde découvrir ce qu’il reste à faire en matièrede recherche.

DES QUESTIONS À SE POSER

Noter d’abord les dates et les événementsfamiliaux marquants dont on a le souvenir.

– Certains objets qu’on possède peuvent-ils être reliés à ces événements?

Dénombrer tous les membres de lafamille : parents, frères et sœurs, grands-parents, arrière-grands-parents, etc.

– Possède-t-on des objets ou y a-t-il quel-qu’un de la famille qui possède des objetsse rattachant à certaines de ces personnes?

– Quelles sont les dates de naissance et demort des membres de la famille?

– Où vivaient ces personnes et à quelleépoque? Brosser un tableau des lieux oùelles ont habité (villes, villages, adressesexactes) et des périodes de temps cor-respondantes.

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Documenter mon patrimoine

Les journaux intimes, carnets de notes et autres écrits à caractèrefamilial et autobiographiqueconstituent une source d’information exceptionnelle.

L’enquête orale2

Ce que les documents et les biographies nerévèlent pas, on peut l’apprendre à la faveurde conversations familiales. C’est souventen de telles occasions que sont mis en lu-mière des faits et des événements qui docu-mentent le patrimoine d’une famille ou quiouvrent des pistes pour des recherchesultérieures.

L’enquête orale est l’occasion privilégiéede transmettre l’histoire d’une famille etd’en perpétuer les traditions. Ces infor-mations constituent en elles-mêmes unpatrimoine, intangible certes, mais propreà chaque famille. Les moments consacrésà la transmission de ce patrimoine sont

1. Un très bon exemple de l’utilisation du potentiel évo-cateur des objets familiaux se trouve dans un récentouvrage de René JACOB, Quoi ? Les objets du passé.Récits, Québec, Le Loup de Gouttière, 1995, 82 p.

2. Pour qui voudrait se familiariser avec les techniquesd’enquête orale : ROBERGE, Martine, et BernardGENEST (dir.), Guide d’enquête orale, Québec, Les Publi-cations du Québec, 1991, 265 p. (Coll. Patrimoines).

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ENQUÊTER AUPRÈS DES AUTRES

Ce qu’on ignore des événements et desbiens de famille, il est possible de l’ap-prendre auprès de la parenté. Rencontrerd’abord ceux qui sont le plus directementrattachés aux événements ou aux personnesau sujet desquels on désire des précisions.De façon générale, les grands-parents sontla meilleure source de renseignements.D’ailleurs, ceux-ci ont souvent le réflexenaturel de se raconter à leurs petits-enfants.Si les grands-parents sont décédés, onpourra consulter la personne la plus âgéede la famille, le parent, l’oncle ou la tantequi possède les souvenirs les plus loin-tains. En revanche, il ne faut jamais négligerd’interroger les cadets. Par exemple, unoncle ou une tante qui a longtemps vécuavec ses parents a vraisemblablement reçuleurs confidences et est ainsi le dépositaired’une grande partie de la mémoire familiale.

LES MÉTHODES D’ENQUÊTE

Bien que les enquêtes que l’on mène auprèsde la parenté se déroulent dans un cadreplutôt informel et qu’elles n’aient pas d’ob-jectifs scientifiques avoués, elles peuventtirer profit de certaines règles de travailappliquées par les spécialistes des enquêtesethnographiques.

Le choix de l’informateur se fera enfonction de plusieurs critères. La personneest-elle le meilleur témoin en regard desfaits auxquels on s’intéresse, est-elle untémoin direct ou indirect? Possède-t-elleune lucidité et une mémoire adéquates? A-t-elle de l’intérêt pour le sujet ? On doitaussi décider si on effectuera l’entrevueindividuellement ou en groupe.

Dès le départ, il est important de créeravec l’informateur un climat de confiancefavorable à la communication et d’exposerclairement les objectifs de l’enquête. Déter-miner à l’avance le moment des rencontres,quitte à laisser à la personne un certaintemps pour réfléchir au sujet qu’on désireaborder, et ce, afin de lui permettre de serafraîchir la mémoire.

Ne pas hésiter à entrer en contact avecdes parents qui vivent éloignés. Entreteniravec eux une correspondance comportedes avantages: la personne contactée dis-pose de plus de temps pour répondre etpeut le faire à son rythme.

L’ENTREVUE

Le choix du moment et du lieu de l’en-trevue doit être établi avec soin. On opterapour un moment du jour ou de la semainequi disposera favorablement l’informateuren tenant compte de son emploi du temps,de son âge, de sa santé, de ses humeurs. Ilest presque toujours préférable d’effec-tuer l’entrevue chez l’informateur même.Un contexte habituel est en effet de natureà susciter un comportement plus naturel.On doit aussi veiller à ce que l’entrevue nese poursuive pas au delà du seuil de fatiguede l’informateur. Il ne faut pas hésiter àménager des temps de pause et, dans lecas d’informateurs privilégiés, à étaler l’en-quête sur plusieurs séances.

Lors d’une entrevue, le recours à desobjets, photographies et autres documentspeut stimuler la mémoire des personnesinterrogées. Non seulement l’informateursera en mesure d’identifier et de docu-menter «de mémoire» les objets et photo-graphies qu’on lui montrera, mais ceux-cipourront éventuellement déclencher dessouvenirs. Si on a déjà commencé à monter

Le patrimoine de

ma famille

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les fiches d’inventaire de la collection fami-liale, on peut également s’en servir aumoment des entrevues. De même, on ga-gnera du temps si les questions ont étédéterminées à l’avance. Mieux on a préparéune entrevue, meilleurs seront les résultats.

L’ENREGISTREMENT DE L’ENTREVUE

Si l’enregistrement vient compliquerquelque peu le cours d’une entrevue et s’ilpeut intimider l’informateur, il n’en demeurepas moins un moyen très avantageux deperpétuer la mémoire de la famille. L’uti-lisation d’appareils d’enregistrement auto-rise aussi une certaine liberté d’action.Comme il n’est plus nécessaire de prendredes notes, on peut se consacrer entière-ment à la bonne marche de l’entrevue.

Il faut choisir le type d’enregistrementen fonction des équipements qu’on pos-sède déjà, dont on maîtrise l’usage et qu’ona facilement à sa disposition. Ne pas utiliserun appareil dont on ne s’est jamais serviauparavant. L’énervement que peut pro-voquer l’entrevue, conjugué à la maîtrised’un nouvel appareil, risque de compli-quer les choses. Qu’on opte pour un magné-tophone ou un caméscope, un microphoneintégré est toujours préférable à celui qu’ondoit manipuler et qui risque souvent d’in-timider l’informateur.

Le caméscope, simple d’utilisation etmaintenant fort répandu, est sans doutel’idéal pour une entrevue. Il offre aussi lapossibilité de montrer des objets et bien sûrde placer dans un contexte concret les don-nées de l’enquête. Si on effectue seul l’en-trevue, il suffit d’utiliser un trépied et dechoisir un cadrage fixe. Lorsqu’on béné-ficie d’un collaborateur, on peut donnerencore plus d’intérêt à l’entrevue en variantles cadrages, en faisant suivre par la caméra

les personnes qui parlent et en réalisant desgros plans de leurs gestes les plus expressifs.

Une fois l’entrevue terminée, on veilleraà bien identifier les bandes en y inscrivantle nom de l’informateur, la date et le lieu dela rencontre.

La recherche documentaire

LA GÉNÉALOGIE ET LA RECHERCHE SUR L’HISTOIRE FAMILIALE

Les données généalogiques offrent un cadreà la documentation et aux objets de famille.Lorsqu’une famille ne connaît pas sa filia-tion complète3, il est possible d’effectuer desrecherches de basesur les quelquesgénérations pré-cédentes, qui vien-dront former le ca-nevas d’une futurehistoire familiale.On trouve en bi-bliothèque plu-sieurs ouvragesqui rendent acces-sibles à tous lagénéalogie et sesméthodes de re-cherche4.

31

Documenter mon patrimoine

3. La généalogie de plusieurs familles souches du Québeca fait l’objet de publications (généalogies familiales,dictionnaires généalogiques, etc.). On peut consulterla plupart de ces ouvrages dans les succursales desArchives nationales du Québec et dans de nombreusesbibliothèques municipales.

4. Marthe FARIBAULT-BEAUREGARD et Ève BEAURE-GARD-MALAK, La généalogie: retrouver ses ancêtres, Mont-réal, Éditions de l’Homme, 1987, 190 p. ; Michel LANGLOIS, Cherchons nos ancêtres, Québec, QuébecScience, 1980 (Coll. Faire).

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Toute donnée obtenue sur l’histoired’une famille a des chances de faire ressortirl’un des objets de son patrimoine. En consé-quence, la recherche qu’on aura l’occasionde réaliser dans ce domaine aura des retom-bées évidentes sur la documentation decertains biens de famille. Par exemple, latradition familiale associe un service devaisselle à un cadeau de noces des arrière-grands-parents. Grâce à la généalogie, onobtiendra la date exacte de cet événementet on pourra vérifier par la suite dans desouvrages de référence si la tradition a effec-tivement raison.

D’AUTRES AVANTAGES DE LA RECHERCHEGÉNÉALOGIQUE

Les deux sources fondamentales de larecherche généalogique sont les registresde l’état civil et les actes notariés. Les pre-miers précisent les moments marquantsde la vie des ancêtres d’une famille (datesdes baptêmes, des mariages et des sépul-tures) ; les seconds renseignent sur leurs

activités et leurs biens et, en cesens, sont d’une grande utilitépour tout ce qui touche lesobjets de culture matérielle. Siles contrats de mariage, actesd’achat et de vente sont d’iné-gale valeur en ce qui a traitaux objets du quotidien, lestestaments et inventaires desbiens concernent directementle patrimoine d’une famille.Les inventaires des biens (ditsaussi inventaires après décès),fréquents en Nouvelle-France,fournissent une liste détaillée

de tout ce que contient la maison du défunt(vêtements, ustensiles, outils, meubles,provisions, livres) et mentionnent toutesautres propriétés mobilières et immobi-lières (maisons, bâtiments, terres, bes-tiaux). L’inventaire après décès permetdonc de figurer concrètement les condi-tions matérielles de la vie de nos ascen-dants. Quant aux testaments, ils ne sont pastoujours très détaillés. Les plus anciensd’entre eux sont conservés aux Archivesnationales, tandis que les plus récents (XXe

siècle) se retrouvent au greffe du proto-notaire (archives judiciaires) de tout palaisde justice. Enfin, les bureaux d’enregis-trement conservent les documents relatifsà l’immobilier et aux fonds de terre (actesou titres de propriété, hypothèques, dona-tions, saisies, faillites).

LES LIEUX OÙ A HABITÉ UNE FAMILLE

Il est toujours intéressant de connaître lelieu où ont habité certains membres denotre famille et à quelle période ils y ontvécu. En ce qui concerne les villes deQuébec et de Montréal, il existe d’anciensannuaires téléphoniques pour presque toutle XXe siècle. Ces annuaires comportentdes index de classement par nom et par rue.La situation varie pour les autres munici-palités et les régions rurales ; les archivesrégionales ou locales peuvent fournir desrenseignements à ce sujet.

Le patrimoine de

ma famille

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Les actes notariés,une source fondamen-tale de la recherchegénéalogique.

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LES RECENSEMENTS

Si quelques recensements ont eu lieu pen-dant le Régime français et à plusieursreprises pendant le Régime anglais, ce n’estqu’en 1851 qu’on a institué cette pratique,qui revient tous les dix ans. Le recensementdécrit toute la famille, mentionne l’occu-pation du chef de famille, nomme chacunde ses membres, et précise pour chacun sonlieu de naissance, sa religion, son sexe et sonâge. Le contenu des recensements se con-sulte à partir de microfilms, aux Archivesnationales du Canada et dans quelquesgrandes institutions québécoises.

bibliothèques municipales ou encore lesdépôts d’archives locaux (sociétés d’his-toire) de même que les Archives natio-nales de chacune des régions mettent à ladisposition de tous la plupart de ces publi-cations.

La recherche sur les objets du patrimoine

De nombreuses avenues s’offrent aux cher-cheurs. Mentionnons d’abord les publica-tions portant sur le patrimoine québécois,puis les ouvrages plus généraux sur lesarts et la culture matérielle d’ici et d’ailleurs.Aux États-Unis, notamment, les collec-tionneurs ont jeté leur dévolu sur à peu prèstous les types d’objets du quotidien, anciensou non, qu’on appelle en anglais collectibles.Il existe des publications, souvent fortabordables, sur un grand nombre de cesobjets (vaisselle de toutes sortes, jouets,électroménagers, horloges, etc.). On y pré-sente l’histoire de ces objets domestiquestout en donnant un aperçu de leur valeurmarchande.

COMMENCER PRÈS DE CHEZ SOI

Si les biens familiaux sur les-quels on fait une recherchesont toujours conservés dansleur lieu d’origine, c’est-à-dire dans la même municipa-lité, un moyen d’en savoirplus à leur sujet est d’entreren contact avec certains de

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Documenter mon patrimoine

LA FAMILLE ET L’HISTOIRE LOCALE ET RÉGIONALE

Les monographies paroissiales, les his-toires et les revues régionales, les sociétésd’histoire locales constituent égalementune excellente source d’information. Les

Une précieuse source de documentation : les nombreusesmonographies consacrées à l’histoire des paroisses et desmunicipalités.

Nombre d’ouvrages américainssont consacrés à ces objets de

tous les jours qu’on appelle enanglais « collectibles».

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ses concitoyens qui possèdent aussi desobjets anciens. C’est en comparant lesobjets entre eux qu’on pourra remarquertant leurs similarités que leurs dissem-blances.

Les bibliothèques. Les premièressources à consulter se trouvent sou-vent près de chez soi. Chaque paroisse,municipalité ou institution a fait l’objetd’ouvrages historiques (monographies)publiés à l’occasion d’un événement d’im-portance, un centenaire par exemple. C’estlà une réserve inépuisable d’informa-tions sur les familles et sur les liens quiles rattachent à leur milieu. La biblio-thèque familiale contient peut-être deces monographies. Sinon, il est sansdoute possible de les consulter ou de lesemprunter à la bibliothèque municipale.

Les organismes locaux. Dans plusieursrégions du Québec, des recherches ont étéentreprises par des groupes locaux et dessociétés d’histoire et de patrimoine. Il nefaut pas hésiter à entrer en contact avec cesorganisations et à consulter leur centre dedocumentation ainsi que leur dépôt d’ar-chives qui peuvent fournir des renseigne-ments sur les artistes, artisans et indus-tries locales. Certaines sociétés d’histoireconservent des collections entières de bul-letins paroissiaux. On peut aussi trouverdes annuaires municipaux dans les archivesdes municipalités ou des sociétés d’his-toire.

Les Archives nationales. Chaque régionpossède sa succursale des Archives natio-nales du Québec. Son personnel peut pro-diguer des conseils pour faciliter larecherche dans les fonds d’archives qui ysont conservés: actes notariés, fonds pho-tographiques et fonds de photographes,fonds privés et institutionnels.

Les centres de documentation spécialisés.Plusieurs musées mettent à la dispositiondes chercheurs leur bibliothèque et leurcentre de documentation, dont les champsd’intérêt correspondent à ceux de l’insti-tution concernée.

Les centres d’archives privés. Les commu-nautés religieuses, certaines sociétés indus-trielles et organisations sociales ouvrentaux chercheurs leurs archives. Le per-sonnel de chacune des succursales desArchives nationales du Québec peut aiderles personnes intéressées à s’orienter dansce type de recherche.

Les ouvrages de référence

OUVRAGES GÉNÉRAUX ET DE SYNTHÈSE

D’excellents ouvrages anciens existent.On vous recommande de consulter d’abordles publications les plus récentes. Quatreimportants ouvrages ont paru récemment:

DUBÉ, Richard. Trésors de société : les collections du Musée de la civilisation,Québec, Musée de la civilisation/Fides,1998, 256 p.

DUBÉ, Richard (dir.), et Paul TRÉPANIER

(coord.). Objets de civilisation, Québec,Musée de la civilisation/Broquet, 1990, 153 p. Le patrimoine des collections nationalesdu Québec.

LESSARD, Michel. Objets anciens du QuébecI : la vie domestique, Montréal, Éditions del’Homme, 1994, 335 p.

LESSARD, Michel. Objets anciens du QuébecII : vie sociale et culturelle, Montréal, Édi-tions de l’Homme, 1995, 380 p.

Le patrimoine de

ma famille

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AUTRES OUVRAGES GÉNÉRAUX

AUDET, Bernard. Avoir feu et lieu dans l’îled’Orléans au XVIIe siècle : étude de culturematérielle, Québec, Presses de l’Univer-sité Laval, 1990, 269 p.

DÉCARIE-AUDET, Louise, Nicole GENET

et Luce VERMETTE. Les objets familiers denos ancêtres, Montréal, Éditions del’Homme, 1974, 304 p.

LESSARD, Michel, et Huguette MARQUIS.Encyclopédie des antiquités du Québec : troissiècles de production artisanale, Montréal,Éditions de l’Homme, 1971, 526 p.

MATHIEU, Jacques, et Jacques LACOUR-SIÈRE. Les mémoires québécoises, Québec,Presses de l’Université Laval, 1991, 383 p.

SÉGUIN, Robert-Lionel. La civilisationtraditionnelle de l’«habitant» aux 17e et 18e

siècles, Fonds matériel, Montréal et Paris,Fides, 1967, 701 p.

OUVRAGES SPÉCIALISÉS

Livres, papiers et archives

Livres et imprimés

BEAULIEU, André, et Jean HAMELIN. Lapresse québécoise des origines à nos jours,Québec, Presses de l’Université Laval, 8 vol. et index

DIONNE, Narcisse Euthrope. Inventairechronologique des livres, brochures, journauxet revues publiés dans la province de Québec de1764 à 1904 par N. E. Dionne, Mémoires dela Société Royale du Canada, série 2, 10,1904, vol. suppl., Ottawa, 1905, 8, 175 p.

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DIONNE, Narcisse Euthrope. Inventairechronologique des livres, brochures, journauxet revues publiés en langue anglaise dans laprovince de Québec de 1704 à 1906 par N. E.Dionne, Mémoires de la Société Royaledu Canada, série 2, 12, 1906, vol. suppl.,Ottawa, 1907, 4, 288 p.

LAMONDE, Yvan (dir.). L’imprimé auQuébec : aspects historiques, XVIIIe-XXe siècles,Québec, IQRC, 1983, 386 p. (Culturesavante, no 2)

Photographie

LESSARD, Michel. Les Livernoisphotographes, Québec, Musée du Québec,1987, 338 p.

Cartes postales

POITRAS, Jacques. La carte postale québécoise : une aventure photographique,Laprairie, Broquet, 1990, 296 p.

Images pieuses

LESSARD, Pierre. Les petites images dévotes,leur utilisation traditionnelle au Québec,Québec, Presses de l’Université Laval,1981, 174 p.

Affiches

CHOKO, Marc H. Affiches de guerre cana-diennes : 1914-1918, 1939-1945, MontréalMéridien, 1994, 199 p.

CHOKO, Marc H., et David JONES.Affiches du Canadien Pacifique, 1883-1963,Montréal, Méridien, 1988, 186 p.

BEAUX-ARTS

KAREL, David. Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord,Québec, Musée du Québec/Presses de l’Université Laval, 1992, 962 p.

SIMARD, Jean, et François BRAULT

(photographe). Les arts sacrés au Québec,Montréal, Éditions de Mortagne, 1989,319 p.

Peinture

ROBERT, Guy. La peinture au Québec depuisses origines, Sainte-Adèle, Iconia, 1978,221 p.

Sculpture

PORTER, John R., et Jean BÉLISLE. Lasculpture ancienne au Québec : trois sièclesd’art religieux et profane, Montréal,Éditions de l’Homme, 1986, 513 p.

Estampe

ALLODI, Mary. Les débuts de l’estampeimprimée au Canada, Toronto, RoyalOntario Museum, 1980, 244 p.

DAIGNAULT, Gilles, et Ginette DESLAU-RIERS. La gravure au Québec (1940-1980),Saint-Lambert, Héritage, 1981, 268 p.

MARTIN, Denis. L’estampe au Québec, 1900-1950, Québec, Musée du Québec, 1988,146 p.

ART POPULAIRE

COLLECTIF. Pour passer le temps: artistespopulaires du Québec, Québec, Gouverne-ment du Québec, 1985, 186 p.

Le patrimoine de

ma famille

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DE GROSBOIS, Louise, RaymondeLAMOTHE et Lise NANTEL. Les patenteuxdu Québec, Montréal, Parti Pris, 1974,272 p.

LESSARD, Michel, et Huguette MARQUIS.L’art traditionnel au Québec : trois siècles d’ornements populaires, Montréal, Éditionsde l’Homme, 1975, 463 p.

VIE DOMESTIQUE

Le poêle à bois

MOUSSETTE, Marcel. Le chauffage domes-tique au Canada, des origines à l’industriali-sation, Québec, Presses de l’UniversitéLaval, 1983, 316 p.

Le luminaire

WOODHEAD, E. I., C. SULLIVAN et G.GUSSET. Appareils d’éclairage: collection deréférence nationale, Ottawa, Parcs Canada,ministère des Approvisionnements etServices, 1984, 103 p.

La céramique

COLLARD, Elisabeth. Nineteenth CenturyPottery and Porcelain in Canada, Montréal,McGill University Press, 1987, 441 p.(réédition)

CÔTÉ, Alain, et Carl LAVOIE. La poterie deCap-Rouge, 1860-1892, Cap-Rouge, Sociétéd’histoire de Cap-Rouge, 1991, 64 p.

FORTIN, Réal. Potiers et faïenciers de Saint-Jean, Saint-Jean-sur-Richelieu, Muséerégional du Haut-Richelieu, 142 p.

GAUMOND, Michel, et Paul-LouisMARTIN. Les maîtres potiers du bourg Saint-Denis, 1785-1888, Québec, ministère des

Affaires culturelles, 1978, 180 p. (Lescahiers du patrimoine, no 9)

IMREH-RASONYI, Lydia. La céramiquequébécoise ancienne: collection Fortier-Tou-rangeau, Québec, Gouvernement duQuébec, 1983, 88 p.

LANGLOIS, Jacques. Répertoire desartisans-potiers québécois, 1655-1916, Direc-tion générale du patrimoine, dossier no 37, Québec, ministère des Affairesculturelles, 1978, 175 p.

Le verre

KING, Thomas B. Glass in Canada, Erin(Ont.), Boston Mills Press, 1987, 318 p.

Étains et cuivre

SÉGUIN, Robert-Lionel. Les ustensiles enNouvelle-France, Montréal, Leméac, 1972,143 p.

MOBILIER

Le mobilier traditionnel

PALARDY, Jean. Les meubles anciens duCanada français, J. Palardy et Arts etMétiers graphiques, 1963, 411 p.

MARTIN, Paul-Louis. La berçantequébécoise, Montréal, Boréal Express,1973, 173 p.

Le mobilier du XIXe siècle

PORTER, John R. (dir.). Un art de vivre : le meuble de goût à l’époque victorienne auQuébec, Montréal, Musée des beaux-artsde Montréal, 1993, 527 p.

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Le mobilier du XXe siècle

LESSER, Gloria. L’École du meuble, 1930-1950: la décoration intérieure et les arts déco-ratifs à Montréal, Montréal, ChâteauDufresne, Musée des arts décoratifs deMontréal, 1989, 119 p.

ROMPRÉ, Danielle. Un rêve Art déco : la col-lection Bélanger-Blatter, Québec, Musée dela civilisation, 1994, 58 p.

MODE ET COSTUMES ET TEXTILES TRADITIONNELS

Histoire de la mode

ASSOCIATION DES ARTISANS DE

CEINTURE FLÉCHÉE DE LANAUDIÈRE INC.Histoire et origines de la ceinture fléchée tradi-tionnelle dite de L’Assomption, Sillery, Sep-tentrion, 1994, 125 p.

AUDET, Bernard. Le costume paysan dansla région de Québec au XVIIe siècle, Ottawa,Leméac, 1980, 215 p.

BEAUDOIN ROSS, Jacqueline. Formes etmodes : le costume à Montréal au XIXe siècle,Montréal, Musée McCord d’histoirecanadienne, 1992, 91 p.

DIONNE, Hélène. Les robes de mariée : unamour de collection, Québec, Musée de lacivilisation, 1994, 64 p.

GAGNON, Louise. L’apparition des modesenfantines au Québec, Québec, IQRC,1992, 230 p.

Textiles traditionnels

BURNHAM, Dorothy. L’art des étoffes,Ottawa, Musées nationaux du Canada,1981, 238 p.

MATHIEU, Jocelyne. Faire ses tapis à lamode de l’île d’Orléans, Montréal, ÉditionsJean Basile, 1980, 118 p.

SIMARD, Cyril. Artisanat québécois, 4 vol.,Montréal, Éditions de l’Homme, 1975-1985

OBJETS DE DIVERTISSEMENT ET DE LOISIR

DOYON-FERLAND, Madeleine. Jeux,rythmes et divertissements traditionnels,Montréal, Leméac, 1980, 191 p.

GOODFELLOW, Caroline. Merveilleusespoupées, Montréal, Libre Expression,1994, 160 p.

GUAY, Donald. Introduction à l’histoire dessports au Québec, Montréal, VLB Éditeur,1987, 295 p.

LA TOUR, Thérèse. Le jouet dans l’universde l’enfant, 1800-1925, Musée du Québec,1977, 80 p.

SÉGUIN, Robert-Lionel. Les jouets anciens duQuébec, Montréal, Leméac, 1969, 107 p.

TRANSPORTS

CORRIVEAU, Claude. Les voitures àchevaux au Québec, Sillery, Septentrion,1991, 172 p.

MÉTIERS TRADITIONNELS

COLLECTIF. Le forgeron de campagne: uninventaire d’outils, Ottawa, Muséenational de l’homme, 1975, 67 p. (Mercure, dossier no 12)

COLLECTIF. Les métiers du cuir, Québec,Presses de l’Université Laval, 1981, 432 p.(Ethnologie de l’Amérique française)

Le patrimoine de

ma famille

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COLLECTIF. La vie quotidienne au Québec :histoire, métiers, techniques et traditions,Montréal, Presses de l’Université duQuébec, 1983, 395 p.

COLLECTIF. Exercices des métiers du bois,Québec, CÉLAT, Université Laval,1987, 219 p. (Cahiers du CÉLAT, no 4)

COLLECTIF. Exercices des métiers de la pierreet de l’argile, Québec, CÉLAT, UniversitéLaval, 1988, 311 p. (Cahiers du CÉLAT,no 9)

DUPONT, Jean-Claude. L’artisan-forgeron,Québec, Éditeur officiel du Québec etPresses de l’Université Laval, 1979, 355 p.

HARDY, Jean-Pierre. Le forgeron et le fer-blantier, Montréal, Boréal Express etMusées nationaux du Canada, 1978, 126 p. (Histoire populaire du Québec, no 4)

LA TOUR, Thérèse. La fabrication artisa-nale des tissus: appareils et techniques,Québec, ministère des Affairesculturelles, 1974, 102 p.

OUTILS ET INSTRUMENTS SCIENTIFIQUES

COLLECTIF. Électrique, Québec, Musée dela civilisation, 1988, 142 p.

OUTILS ET INSTRUMENTS DE COMMUNICATION

BÉGIN, Carmelle. Opus: la facture instru-mentale au Canada, Hull, Musée canadiendes civilisations, 1992, 148 p.

Autres sources

LES CATALOGUES DES GRANDS MAGASINS

Les catalogues Eaton, Simpson, Sears,Dupuis Frères, Légaré, parmi d’autres,ont été longtemps un des moyens privilé-giés de consommation. Les éditionsanciennes sont aujourd’hui précieuses, trèsrares et prisées des collectionneurs. Nonseulement ces catalogues peuvent recelerune illustration des objets qu’on recherche,mais encore ils renseignent sur le prix et surce qui était offert sur le marché selon lesépoques. On a d’ailleurs réédité d’ancienscatalogues de grands magasins, dont celuide Eaton paru en 1901. Les éditions ori-ginales sont aussi disponibles sur microfilmsdans plusieurs bibliothèques et dépôts d’ar-chives.

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LES CATALOGUES DES VENTES AUX ENCHÈRES

Ces ouvrages donnent un aperçu de lavaleur marchande des objets anciens etdes œuvres d’art. Ils témoignent égale-ment de l’évolution du marché de l’art.

LES FILMS

De nombreux documentaires ont été pro-duits sur le patrimoine québécois. Cer-taines bibliothèques publiques possèdentces documentaires sur cassettes. Si tel n’estpas le cas, n’hésitez pas à demander à votrebibliothèque de les commander ou de lesemprunter pour vous. Ce service peut sou-vent être offert gratuitement.

Les films classés selon le nom du réalisateur :

BOUCHARD, Guy

La frivolité, 1973, vidéo couleur, 13 min20 s, Office de Radio-Télédiffusion duQuébec, Radio-Québec

BRAULT, François, et Michel LESSARD

La vie bourgeoise à Québec au XVIIIe siècle,1978, 16 mm couleur, 28 min, Vidéodioinc. (Série Un pays, un goût, unemanière)

Le poêle, 1978, 16 mm couleur, 28 min,Vidéodio inc. (Série Un pays, un goût,une manière)

Le bois de chauffage, 1978, 16 mmcouleur, 28 min 4 s, Vidéodio inc. (SérieUn pays, un goût, une manière)

Caveau à légumes et boucanières, 1979, 16 mm couleur, 28 min 50 s, Vidéodio inc.(Série Un pays, un goût, une manière)

Le beurre d’habitant, 1979, 16 mmcouleur, 28 min, Vidéodio inc. (SérieUn pays, un goût, une manière)

Le temps des sucres 1- La récolte de la sève,2- Les façons de sucre, 1979, 16 mm cou-leur, 28 min chacun, Vidéodio inc.(Série Un pays, un goût, une manière)

Au temps des carrioles, 1978, 16 mm cou-leur, 27 min, Vidéodio inc. (Série Unpays, un goût, une manière)

BRITTAIN, Donald

L’Amérique des Ford, 1977, 16 mmcouleur, 56 min 53 s, Office national dufilm et Société Radio-Canada

CADRIN-ROSSIGNOL, Iolande

L’art populaire, 1972, 16 mm couleur, 28 min, Vidéodio inc. (Série Un pays,un goût, une manière)

Les jouets anciens, 1977, 16 mm couleur,28 min, Vidéodio inc. (Série Un pays,un goût, une manière)

DANSEREAU, Fernand

L’autarcie, 1976, 16 mm couleur, 26 min36 s, Vidéodio inc. (Série Un pays, ungoût, une manière)

Le défi, 1976, 16 mm couleur, 26 min,Vidéodio inc. (Série Un pays, un goût,une manière)

L’outil, 1977, 16 mm couleur, 26 min,Vidéodio inc.

DANSEREAU, Fernand, et IolandeCADRIN-ROSSIGNOL

La leçon du passé, 1976, 16 mm couleur,28 min, Vidéodio inc. (Série Un pays,un goût, une manière)

GAGNON, Lina

Du bel ouvrage, 1976, vidéo couleur, 60 min, Vidéographe

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ma famille

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Flécher de toutes laines, 1976, vidéo cou-leur, 20 min, Vidéographe

GARCEAU, Raymond

Le cocher, 1953, 16 mm couleur, 8 min,Office national du film

GAUTHIER, Richard

La charrette à chien, 1976-1977, 16 mmcouleur, 4 min, Office national du film

GILLMAN, Reginald

Le tissu de notre histoire, 1948, 16 mmcouleur, 19 min 25 s, Bruck Silk MillsLtd., Cowansville

GOSSELIN, Bernard

La fonderie artisanale, 1978, 16 mm cou-leur, 27 min 37 s, Office national dufilm et Société Radio-Canada, Montréal(Série La belle ouvrage)

LACHAPELLE, Robert

La catalogne, 1973, vidéo couleur, 13min 15 s, Radio-Québec

La ceinture fléchée, 1973, vidéo couleur,13 min 16 s, Radio-Québec

La courtepointe, 1973, vidéo couleur, 13 min 20 s, Radio-Québec

LAVOIE, Richard

À la recherche du grand teint, 1980, 16 mmcouleur, 24 min 40 s, Richard Lavoie

LOW, Colin

Sports et transports, 1952, 16 mmcouleur, 14 min 18 s, Office national dufilm

MICHAUD, Henri

De fil en étoffe, 1953 (deux films), 16 mmcouleur, 20 min 21 s et 20 min 23 s,Office du film du Québec

Tapis et tableaux, 1953, 16 mm couleur,19 min, Office du film du Québec

PLAMONDON, Léo

La laine du pays, 1979, 16 mm couleur,76 min 15 s, Office national du film(Série La belle ouvrage)

La toile de lin, 1979, 16 mm couleur, 32 min 11 s, Office national du film etRadio-Canada (Série La belle ouvrage)

Les tisserandes, 1978, 16 mm couleur, 30 min 57 s, Office national du film etRadio-Canada (Série La belle ouvrage)

Les métiers de la laine, 1976, 16 mm cou-leur, 58 min, ministère des Communica-tions, Université du Québec à Trois-Rivières

La voiture du dimanche, 1980, 16 mm couleur, 55 min 14 s, Office national dufilm (Série La belle ouvrage)

Armand Félix, faiseur de violons, 1973, 42 min, Université du Québec à Trois-Rivières

Émile Asselin, forgeron, 1974, 29 min 50 s,Université du Québec à Trois-Rivières

Le charron, 1975, 38 min 6 s, Universitédu Québec à Trois-Rivières

Eugène Dionne, ferblantier, 1975, 30 min,Université du Québec à Trois-Rivièreset Radio-Canada

Jean Perron, sellier, 1975, 48 min,Université du Québec à Trois-Rivièreset Radio-Canada

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Les souliers de bœufs, 1975, 30 min, Université du Québec à Trois-Rivièreset Radio-Canada

Léo Corriveau, maréchal-ferrant, 1977,27 min 20 s, Office national du film

Damase Breton, cordonnier, 1977, 53 min40 s, Office national du film

Armand Hardy, menuisier-tonnelier, 1978,27 min 50 s, Office national du film

Le tailleur de pierre, 1980, 52 min 48 s,Office national du film

Une tannerie artisanale, 1981, 57 min 30 s, Office national du film

PROULX, Maurice

Le lin du Canada (deux parties), 16 mmcouleur, 20 min 30 s et 20 min 5 s, Ser-vice de ciné-photographie

SABOURIN, Marcel, et Bruno CARRIÈRE

La courtepointe, 1977 (3 films), 16 mmcouleur, 25 min chacun, Radio-Canada,ministère des Affaires culturelles, Institut québécois du cinéma et Association coopérative de productionsaudiovisuelles

DES RESSOURCES À VOTRE DISPOSITIONMusées et organismes reliés à l’histoire,aux arts et à la culture matérielle :

Musée de la civilisationC. P. 155, succ. BQuébec (Québec)G1K 7A6Téléphone : (418) 643-2158Télécopieur : (418) 646-9705

Musée de l’Amérique françaisePavillon Jérôme-Demers,9, rue de l’UniversitéTéléphone : (418) 692-2843Télécopieur : (418) 692-5206

Musée McCord d’histoire canadienne690, rue Sherbrooke OuestMontréal (Québec)H3A 1E9Téléphone : (514) 398-7100Télécopie : (514) 398-5045Courriel : [email protected]

Offiche national du film du CanadaLa CinéRobothèque (où visionner les productions de l’ONF)1564, rue Saint-Denis (angle du boulevard De Maisonneuve)Montréal (Québec)Pour commander des cassettes à l’ONF:Téléphone : 1 (800) 267-7710

Musée du QuébecParc des Champs-de-BatailleQuébec (Québec)G1R 5H3Téléphone : (418) 643-2150Télécopieur : (418) 646-3330Courriel : [email protected]

Société québécoise d’ethnologieCase postale 626, succursale Haute-VilleQuébec (Québec)G1R 4S2Téléphone : (418) 524-9194 ; (514) 844-0837Télécopieur : (418) 524-2838 ou 523-6918

Centre de conservation du Québec1825, rue SempleQuébec (Québec)GIN 4B7Téléphone : (418) 643-7001Télécopieur : (418) 646-5419Courriel : [email protected]

Institut canadien de conservation1030, chemin InnesOttawa (Ontario)K1A 0M5Téléphone : (613) 998-3721Télécopieur : (613) 998-4721Courriel : [email protected]

Archives nationales du Canada395, rue WellingtonOttawa (Ontario)K1A 0N3Téléphone général : (613) 995-5138Services de référence : (613) 992-3884Renseignements généalogiques : (613) 996-7458Télécopieur : (613) 995-6274

Le patrimoine de

ma famille

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Archives nationales du Québec :Centre d’archives du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine337, rue Moreault (sous-sol)Rimouski (Québec)G5L 1P4Téléphone : (418) 727-3500Télécopieur : (418) 727-3824

Centre d’archives du Saguenay–Lac-Saint-Jean930, rue Jacques-Cartier Est, local C-103Chicoutimi (Québec)G7H 2A9

Centre d’archives de Québec et de Chaudière-Appalaches1210, avenue du Séminaire, Case postale 10450Sainte-Foy (Québec)G1V 4N1Téléphone : (418) 643-8904Télécopieur : (418) 646-0868

Centre d’archives de la Mauricie–Bois-Francs225, rue des Forges, bureau 208Trois-Rivières (Québec)G9A 2G7Téléphone : (819) 371-6015Télécopieur : (819) 371-6999

Centre d’archives de l’Estrie740, rue Galt Ouest, rez-de-chausséeSherbrooke (Québec)J1H 1Z3Téléphone : (819) 820-3010Télécopieur : (819) 820-3930

Centre d’archives de Montréal, de Laval, deLanaudière, des Laurentides et de la Montérégie145, rue MullinsMontréal (Québec)H3K 1N9Téléphone : (514) 873-3065Télécopieur : (514) 873-2980

Centre d’archives de l’Outaouais170, rue de l’Hôtel-de-VilleHull (Québec)J8X 4C2Téléphone : (819) 772-3010Télécopieur : (819) 772-3950

Centre d’archives de l’Abitibi-Témiscamingueet du Nord-du-Québec27, rue du Terminus OuestRouyn-Noranda (Québec)J9X 2P3

Téléphone : (819) 762-4484Télécopieur : (819) 764-6480

Centre d’archives de la Côte-Nord700, boulevard Laure, bureau 190Sept-Îles (Québec)G4R 1Y1Téléphone : (418) 962-3434Télécopieur : (418) 962-6500

Archives de la Ville de MontréalService du greffeDivision de la gestion de documents et desarchivesVille de Montréal275, Notre-Dame Est, bureau S1.07Montréal (Québec)H2Y 1C6

Archives de la Ville de QuébecBibliothèque Gabrielle-Roy, 4e étage350, rue Saint-Joseph EstQuébec (Québec)Téléphone : (418) 691-6371

La Fédération des familles souches québécoises inc.Case postale 6700Sillery (Québec)G1T 2W2Bureau de Québec :Pavillon Louis-Jacques-CasaultLocal 1246, Université LavalTéléphone : (418) 653-2137Télécopieur : (418) 653-6387Courriel : [email protected]

Fédération des sociétés d’histoire du Québec4545, avenue Pierre-De-CoubertinCase postale 1000, Succursale MMontréal (Québec)H1V 3R2Téléphone : (514) 252-3031Télécopieur : (514) 251-8038

Fédération québécoise des sociétés de généalogieCase postale 9454Sainte-Foy (Québec)G1V 4B8Bureau : Pavillon Casault, Local 3243Cité UniversitaireSainte-Foy (Québec)Téléphone : (418) 653-3940

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Documenter mon patrimoine

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SUR LE RÉSEAU INTERNETMusée de la civilisation (collections etprogramme Le patrimoine à domicile)http://www.mcq.org

Musée canadien des civilisationshttp://www.civilisations.ca/membrs/biblio/orch/www02f_f.html

Archives nationales du Canadahttp://www.archives.ca/

Archives nationales du Québechttp://www.anq.gouv.qc.ca/

Fédération des familles souches québécoises inc.http://www.mediom.qc.ca/~ffsq/

Fédération québécoise des sociétés de généalogiehttp://www.federationgenealogie.qc.ca.

Société des musées québécoishttp://www.unites.uqam.ca/smq_musees/fr/fr.html

Ministère de la Culture et des Communicationsdu Québechttp://www.gouv.qc.ca/culture/

Réseau canadien d’information sur le patrimoine (RCIP)http://www.rcip.gc.ca/Banque de données donnant accès au contenu descollections des principaux musées du Canada etdu Québec.

Centre de conservation du Québechttp://www.ccq.mcc.gouv.qc.ca/

Institut canadien de conservation (ICC)http://www.pch.gc.ca/cci-icc/

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ma famille

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la différence des objets de musée, lesbiens de famille sont encore utiliséset exposés, contribuant de ce fait à

la qualité de la vie quotidienne de ceuxqui les possèdent. Le chapitre qui suit nevise certes pas à soustraire ces objets de lavie familiale – sous un prétexte de conser-vation – mais bien à offrir certaines notionsgénérales de conservation et de préven-tion qui permettront à leurs détenteurs dejouir le plus longtemps possible de cesobjets de mémoire qui sont aussi des objetsde vie5.

Se sensibiliser à la conservation

La conservation est la discipline quivoit à mettre en place les conditions et lesmesures destinées à préserver un objet quel’on veut transmettre aux générations fu-tures. Si la recherche dans ce domaine estmenée par des scientifiques et des spécia-listes reliés au milieu des musées et auxgrandes collections de ce monde, elle inté-resse de plus en plus le grand public dési-reux d’assurer la pérennité de son patri-moine. Certains principes généraux deconservation peuvent être avantageuse-ment appliqués chez soi et souvent à trèspeu de frais.

Comment protéger mon patrimoine

CHAPITRE 3

ÀÀ �

5. Il n’existe pas d’ouvrages généraux en français sur laconservation des objets du patrimoine familial. Unexcellent ouvrage en anglais a récemment été publiéaux États-Unis : Arthur W. SCHULTZ (dir.), Caring foryour collections, New York, Harry N. Abrams, Inc.Publisher, 1992, 216 p. L’Institut canadien de conser-vation a publié une série de cahiers à l’intention desmusées : Notes de l’ICC. Ces documents peuvent êtreconsultés en bibliothèque ou être commandés indivi-duellement à l’ICC.

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Deux types d’interventions caractéri-sent le domaine de la conservation desobjets anciens et des œuvres d’art: la con-servation préventive et la restauration.

La conservation préventive met del’avant des mesures de sécurité et des condi-tions qui préviennent la dégradation et levieillissement prématuré des objets.

La restauration correspond à l’en-semble des opérations visant à mettre unobjet en état, de telle sorte qu’il puissepasser à travers le temps.

Dans le présent chapitre, nous nousattarderons surtout aux moyens de conser-vation préventive. La restauration, uneopération délicate et souvent onéreuse,doit être confiée à des gens de métier et desspécialistes dont l’expérience est éprouvée.Aux personnes qui envisagent de faire res-taurer certains de leurs biens, nous offri-rons quelques conseils afin de les guiderdans leurs démarches.

Mettre en place de bonnesconditions de conservation6

LA MANIPULATION

Même lorsque les mains sont propres, lapeau transpire. L’eau, les sels et les graissesprésents dans la sueur sont transmis auxsurfaces touchées, laissant parfois desmarques indélébiles sur certains types d’ob-jets. Les graisses peuvent tacher les tissuset les papiers ; l’eau et les sels corrodentnotamment les métaux et détruisent unebelle patine ou une dorure. Lorsqu’onmanipule à mains nues un objet métal-lique, il faut en essuyer la surface le plus tôtpossible avec un chiffon doux.

LE DÉPLACEMENT

Avant de déplacer un objet, on doit l’exa-miner afin d’y déceler tout signe de dété-rioration. On peut alors découvrir des fis-sures, des cassures ou de la pourriture surdes parties peu visibles. Ces zones affaibliespeuvent céder lorsqu’on soulève l’objet oulorsqu’on le dépose sans délicatesse.

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Recommandation

Avant de manipuler des pièces fragiles(comme des textiles), il faut retirer lesbijoux que l’on porte (bagues et autres) carils pourraient faire des accrocs ou deségratignures.

✔✔✔

Recommandations

– Éviter de saisir un objet par sa partiela plus fragile, par exemple, prendre unpot par son anse ou une chaise par le hautde son dossier.

– Transporter les objets fragiles sur unsupport rigide, comme un plateau, etbien soutenir les parties fragiles.

– Déplacer un seul objet à la fois, en seservant des deux mains.

– Planifier le parcours du déplacementdes objets dans la maison. Par exemple,ouvrir à l’avance les portes des pièces oùon souhaite apporter un objet et dégageraussi à l’avance son nouvel emplace-ment.

– Prévoir l’aide d’une autre personne pourtransporter un objet lourd ou encom-brant qui risque d’obstruer le champ devision. Il est aussi peu recommandé detraîner un gros objet sur le sol.

– Prendre son temps.

✔✔✔

6. Pour cette section, nous avons bénéficié des notes derecherche consignées par Mme Elisabeth Joy, conser-vatrice restauratrice au Service des collections duMusée de la civilisation.

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LE TRANSPORT

Lorsqu’on prévoit transporter des objets,notamment à l’occasion d’un déménage-ment, il faut songer à les protéger de ladéformation, des chocs et des vibrations.La façon la plus simple est de les trans-porter dans des boîtes remplies de maté-riaux qui absorbent les chocs.

LE RANGEMENT

Lorsque vient le temps de ranger ses objets,il importe de trouver un emplacement sûr,propre et aéré. Les caves et les greniers neconviennent guère, car ils sont souventtrop humides ou soumis à des tempéra-tures extrêmes. On rangera les objets loindu chauffe-eau et de toute source de cha-leur. L’emplacement idéal peut être toutsimplement un placard qui ne soit pas tropencombré et dont on fait le ménage régu-lièrement.

L’emballage

Plusieurs types d’emballages conviennentpour le rangement. On tiendra compte dece principe général: le contenant doit êtrefait d’un matériau stable, de sorte qu’iln’endommage pas l’objet qu’on y place.Les matériaux de mauvaise qualité, commele carton ordinaire et le papier de soieacide, sont à proscrire.

Les contenants les plus sûrs sont lesboîtes de carton sans acide, vendues dansles magasins de matériel d’artiste, et lesbacs en polypropylène (de type «Rubber-maid»), qu’on peut se procurer dans tousles grands magasins.

Le matériau d’emballage a une impor-tance primordiale puisqu’il est en contactdirect avec l’objet. Les feuilles de papier desoie et les enveloppes de papier sans acidese vendent dans les magasins de matérield’artiste et de photographie, et le coton écru(non blanchi) dans les magasins de tissus.

Les pochettes en polyéthylène et lemylar, des matières plastiques transpa-rentes, sont offerts dans les magasins dematériel d’artiste et dans certains magasinsde matériel photographique. Rechercher lesmatériaux de qualité «archives».

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Comment protéger mon patrimoine

Recommandations

– Bien soutenir les parties fragiles desobjets très légers avec du papier chif-fonné, mais utiliser des mousses rigides(polystyrène) dans le cas d’objets lourds.Une mousse rigide n’absorbera pas lesmouvements d’un objet léger et un objetlourd écrasera une mousse trop peudense pour son poids.

– Ne jamais placer des objets lourds dansune boîte contenant des objets fragiles oulégers. Au moment du transport, veillerà ce qu’aucun autre objet ne puisse écra-ser ou entrechoquer la boîte où ceux-cisont rangés.

– Superviser soi-même le travail desdéménageurs. Vérifier de plus si l’en-treprise dont on a retenu les services estassurée contre les bris.

✔✔✔

LE SUPPORT ET L’ACCROCHAGE

Certains objets nécessitent un systèmed’accrochage. Celui-ci doit être adapté à laforme et au poids de l’objet qu’il soutient.Il faut également s’assurer que l’objet sus-pendu soit toujours en équilibre, qu’il n’aitpas tendance à basculer.

L’EMPLACEMENT

Il n’est pas recommandé de poser un objetou de l’accrocher à un endroit très pas-sant où il risque d’être heurté.

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LA SÉCURITÉ

Les objets de famille sont les plus précieuxde tous les biens car, en plus de leur valeurmarchande, ils possèdent une valeur sen-timentale qu’aucune assurance contre levol ne peut compenser. Afin de ne pasattirer l’attention des voleurs, il convient defaire preuve de discrétion et de mettre enplace les principes de sécurité préconiséspar les services de police locaux.

dolent. Il faut donc, pour éviter ce type d’in-convénient, que les changements dans lesconditions de température et d’humidités’effectuent de façon graduelle.

En raison de leur composition chi-mique, certains matériaux ne supportentpas une température élevée. C’est le casdes matériaux aux propriétés instablescomme les papiers, les négatifs photogra-phiques, les diapositives et les films, qui doi-vent être conservés à basse température.

Le taux d’humidité (appelé aussi humi-dité relative) est le pourcentage de vapeurd’eau dans l’air. Une humidité relative de100% en constitue le point de saturation.Ce sont les degrés extrêmes d’humiditéqui entraînent la détérioration des objets.Il faut donc leur procurer un environne-ment ni trop humide (plus de 60%) ni tropsec (moins de 30%).

Un haut degré d’humidité provoque larouille et la corrosion de métaux. À proxi-mité de la mer, s’ajoute l’effet de l’air salin.Les matériaux organiques (bois, papiers,tissus, fourrures, cuir) sont particulièrementvulnérables à un environnement humide etmal aéré, propice au développement demoisissure. Celle-ci se détecte souvent parune odeur de renfermé. Si on aperçoit surun objet une tache ou un dépôt, la moisis-sure a déjà fait son œuvre. Certaines moi-sissures, même sèches et inactives, s’avèrentégalement nocives à l’être humain, car ellespeuvent causer l’asthme et des réactionsallergiques.

La sécheresse excessive de l’air ambiantpeut aussi avoir des effets fâcheux. Le boiset l’ivoire se contractent et les peintures onttendance à craqueler davantage lorsquele taux d’humidité est trop bas.

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Recommandations

Comme aucun dispositif de sécuritén’est infaillible, on recommande de con-server en lieu sûr (hors de la maison, sipossible) une liste, des photographies ouencore une bande vidéo qui présententles objets les plus précieux. À la suite d’unvol, la tâche des enquêteurs et l’évaluationdes assureurs s’en trouveront facilitées.Si on a procédé à l’inventaire de la col-lection familiale, il peut être utile d’enfournir une copie à ses assureurs au mo-ment de garantir ses biens. Mentionnonsque les polices d’assurance convention-nelles ne couvrent pas les objets de col-lection, les œuvres d’art ni les antiquités.Pour les protéger, il faut faire inclure dansson contrat une clause additionnelle.

✔✔✔

LES CONDITIONS AMBIANTES

La température et l’humidité

Pour un grand nombre d’objets, ce ne sontpas tant la chaleur et le froid qui peuventcauser des dommages mais plutôt les fluc-tuations subites de la température et dutaux d’humidité. Combien d’entre nousont pu constater les résultats d’un démé-nagement où des meubles sont passés d’unenvironnement très chaud à un lieu trèsfroid : les tiroirs et les portes de meubles neferment plus et les placages de bois gon-

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La lumière

La lumière peut constituer un danger pourun grand nombre d’objets: elle fait pâlir lescouleurs et jaunir les vernis, elle décoloreles papiers et affaiblit les textiles. On leconstate aisément lorsqu’on désencadreune œuvre sur papier. La partie du dessinou de la photo protégée par le cadre ou lepasse-partout est restée presque intacte,alors que la partie exposée à la lumière achangé de teinte. Les objets les plus sen-sibles à cet égard sont les matériaux orga-niques: les papiers, les objets de cire, les tex-tiles et même les meubles, dont les surfacesexposées au soleil peuvent pâlir. En re-vanche, la pierre, le métal, le verre et lacéramique sont généralement peu affectéspar l’exposition à la lumière.

Les gaz ambiants

L’air et certains de ses polluants altèrent lesobjets. La ternissure de l’argenterie enconstitue un exemple, mais on peut y remé-dier facilement. D’autres polluants peu-vent avoir des effets plus graves. Il en estainsi des gaz qui se dégagent de certainsproduits, comme la moquette neuve et lapeinture à l’huile fraîche. Dans un telcontexte, on recommande d’éloigner lesobjets pour quelque temps.

D’autres polluants de l’air se déposentsur les objets, les salissent et les rendentsouvent difficiles à nettoyer. C’est le cas dela fumée de tabac, des vapeurs de cuisson,de la suie provenant de la combustion dubois ou de chandelles. Heureusement, cessources de pollution peuvent se contrôlerassez aisément.

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Comment protéger mon patrimoine

Recommandations

– Veiller à ne pas placer des objets sen-sibles à l’humidité dans les partieshumides de la maison (sous-sol, salles debains), ni dans les endroits soumis à degrandes fluctuations (près des murs exté-rieurs, des portes, des cheminées, desappareils de chauffage).

– Les pianos, composés de bois et d’ivoire,doivent être éloignés à la fois des zonestrès sèches et de celles qui connaissent degrandes fluctuations du taux d’humi-dité.

– Se doter d’un thermomètre-hygromètrequi permet de vérifier les conditionsambiantes de la maison.

✔✔✔ Recommandations

– Protéger les objets sensibles à la lumière(papiers, tissus, etc.) contre toute expo-sition directe au soleil et les soumettrele moins possible à la lumière du jour. Lesrideaux et les stores permettent d’enatténuer les effets.

– On peut créer des conditions d’exposi-tion qui nécessitent moins d’éclairage.L’œil perçoit moins les œuvres qui sonten contraste avec la teinte du mur oùon les expose. Ainsi, une œuvre foncéese discerne mieux sur un mur foncé quesur une surface blanche, et vice-versa.

– À l’instar des musées, veiller à limiter letemps d’exposition d’un objet sensibleà la lumière. On peut faire une rotationparmi les œuvres qu’on expose et mettrede côté des œuvres pour un certaintemps.

✔✔✔

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– en plaçant des pièges collants dans lescoins sombres des espaces de rangement.

LA PRÉVENTION CONTRE LE FEU ET L’EAU

Le feu se révèle encore plus dévastateur quele vol car il est souvent difficile, parfoismême impossible, de remettre en état unobjet abîmé par les flammes, la chaleur etl’eau. Il est donc important d’appliquer lesconseils de vos services locaux de protec-tion contre les incendies.

L’eau peut tacher les objets, déformerle bois, endommager les photographies etdocuments d’archives, provoquer la cor-rosion des métaux, causer l’écaillementdes peintures et le blanchiment des vernis.À la suite d’un dégât d’eau, on risque ausside se retrouver avec un problème de moi-sissure. L’inspection annuelle de la plom-berie de votre demeure est une mesuresimple qui peut prévenir des dégâts irré-parables.

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ATTENTION

La naphtaline (boules à mites) n’est pasvraiment efficace et peut même nuire à lasanté. De plus, ce produit ramollit lesplastiques et les résines, altère les cuirs, lesplumes et les teintures et corrode le bronze.Les insecticides en vaporisateur, rarementefficaces à long terme, risquent aussi detacher les objets.Les rats et les souris peuvent souiller lesobjets et les mettre en pièces afin d’yconstruire leur nid. Le ménage et les ins-pections régulières permettront de décelerla présence de ces indésirables. Le caséchéant, on les élimine à l’aide de pièges.Il faut alors repérer les accès par lesquelsils se sont introduits et les bloquer.

Les insectes et les petits rongeurs

Ce sont les objets organiques qui s’avè-rent les plus vulnérables aux attaques desinsectes. Tissus, fourrures, bois, papierssont détruits par les insectes qui y creusentdes tunnels afin d’y pondre leurs œufs, ouencore qui leur permettent d’atteindre uneautre source de nourriture. Les excrémentsd’insectes ont aussi pour conséquence detacher certains objets.

On prévient les infestations

– en faisant le ménage souvent;– en éliminant les sources de nourriture

pour insectes, comme les poubelles nonétanches ou les mouches mortes dans lesappareils électriques et les luminaires,ou encore autour des fenêtres ;

– en bouchant les fissures autour desfenêtres, des portes et des fondations ;

– en inspectant et en nettoyant toutnouvel objet (surtout lorsque son étatde propreté est douteux) qu’on apportechez soi ;

Recommandations

– Ne mettre en marche la machine à laverou le lave-vaisselle que lorsqu’il y aquelqu’un à la maison.

– Ne jamais ranger les objets directementsur le sol ; les placer plutôt sur des éta-gères.

✔✔✔

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Mesures spécifiques de conservation

LES TEXTILES ET LES VÊTEMENTS

Parmi les objets que les familles chéris-sent et auxquels on accorde une place dechoix dans les biens à transmettre à sesdescendants, figurent plusieurs pièces detextile et de vêtement. C’est le cas, notam-ment, du trousseau de baptême et de cer-taines pièces d’artisanat tissées, brodéesou crochetées. De par leur importancedans l’histoire familiale, ces pièces méritentdes soins attentifs.

les vêtements ne peuvent être lavés, ondevra faire appel à un maître teinturier(ne pas se satisfaire d’un dépôt) et de-mander un nettoyage manuel.

Le rangement

Deux modes de rangement sont particu-lièrement adaptés aux vêtements : le ran-gement à plat dans une boîte et la suspen-sion à l’intérieur d’une housse. Dans le casd’un rangement à plat, comme il est tou-jours préférable de plier le moins possiblela pièce de vêtement, la boîte « parfaite »devrait être de dimension généreuse. Lesmatériaux choisis sont aussi à considérer.S’il était possible de confectionner ou d’ac-quérir une boîte de carton sans acide etd’utiliser du papier de soie aussi sans acide,ce serait l’idéal. Ils coûtent toutefois pluscher que les matériaux d’usage courant.Une boîte de rangement en polypropylène(de type « Rubbermaid ») constitue aussiune solution valable, car elle a l’avantagede protéger de l’eau et des insectes. Celle-ci doit être tapissée de coton écru (nonblanchi) prélavé qu’on replie sur les vête-ments.

Conseils d’emballage

Chaque pièce de vêtement doit être enve-loppée de papier de soie sans acide ou decoton écru, et isolée des autresvêtements. Afin d’éviter lesplis et les froissements, onbourre chacune des pièces(notamment les manches) deboudins de papier de soiesans acide ou de coton écrurembourré de polyester. Nepas empiler trop de piècesdans la boîte et placer lesvêtements les plus lourdssous la pile.

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Comment protéger mon patrimoine

Le trousseau de baptême, une pièce importante du patrimoine textile des familles.

Il importe que les vêtements et textilessoient très propres et secs au moment de lesremiser. Si les vêtements ne sont pas tropfragiles, on peut les laver à la main, à l’eautiède, avec un savon pour tissus délicats. Lelavage se fera doucement, sans trempage nifrottage, au moyen d’une éponge. On rinceà l’eau claire, sans tordre, et on essore enenroulant les vêtements dans une serviettede bain blanche. Le séchage se fait à plat.On fait sécher les bonnets en les bourrant(sans forcer les coutures) de papier absor-bant qu’on remplace aux deux heures. Si

Cintre matelasséA – Bourre de coton ou de polyester en feuillesB – Housse de coton

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La suspension à l’intérieur d’une housse

Si les vêtements sont solides, on peut lessuspendre à l’intérieur d’une housse. Cettesolution est particulièrement adaptée auxlongs vêtements qu’on évite ainsi de plier.Elle exige toutefois une certaine habiletémanuelle, car on doit confectionner surmesure une housse en coton écru (nonblanchi) prélavé. Il faut aussi garnir chacundes cintres de bourre de polyester et lesrecouvrir de coton écru afin que le vêtementne subisse aucune déformation.

LES PAPIERS ET LES LIVRES

Les papiers anciens constituent en fait le«cœur» des archives d’une famille. Il s’agitgénéralement d’actes notariés, de certificats,de lettres, d’images, de coupures de presse,mais aussi de petits fascicules, voire decatalogues et autres imprimés qui témoi-gnent de l’histoire familiale.

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HousseA – Valeur de couture de 1,5 cmB – Ouverture de 2,5 cm pour

le crochet du cintreLes dessins sont tirés de Notesde l’Institut canadien deconservation, Ottawa, 1983,Fascicule 13/5.

Des produits à bannir pourle rangement des vêtements

– Tout papier ou textile d’emballage teint,dont le papier de soie bleu, qui peutdéteindre irrémédiablement sur les tissus.

– Tout plastique d’emballage directementen contact avec les textiles.

– Les épingles et agrafes qui exercent unetension pouvant faire des accrocs et quifinissent par se corroder et tacher lestissus.

– Les boules de naphtaline, aussi nuisiblesaux vêtements qu’aux humains. Un mé-nage régulier aura un meilleur résultat. Unproduit antivermine efficace est dispo-nible chez les exterminateurs profession-nels : des pièges collants spécialementconçus pour les placards.

Plusieurs solutions derangement s’offrent à qui

veut prendre soin de sespapiers de famille.

Précautions d’usage

À la différence des livres qu’on range surles étagères, les archives familiales sontsouvent éparpillées dans la maison, glisséesau fond des tiroirs, entre les pages d’unlivre. L’occasion est peut-être venue de lesregrouper, de les classer, pour ensuite envi-sager de les conserver dans les meilleuresconditions possibles. Si certains papiersportent des traces de moisissure, les mettrede côté et les laisser sécher dans un endroitbien ventilé avant de les remiser. Les maté-riaux étrangers qui contribuent à dété-riorer et à tacher le papier devraient aussiêtre éliminés (trombones, attaches de métal,enveloppes de plastique de mauvaise qua-lité).

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Dans quels contenants ranger ses papiers

Oublions la traditionnelle boîte à chaus-sures où les vieilles lettres, pliées et empi-lées, s’abîment avec le temps. Elle n’a riendu contenant idéal, qui doit être fabriquéavec des matériaux non dommageablespour le papier, comme le carton sans acideet le polyéthylène. Le contenant doit êtreaussi suffisamment grand pour que lespapiers ne s’y trouvent pas coincés ni pliés.Les isoler les uns des autres par des pagesintercalaires (en papier sans acide), car lecontact entre des papiers de compositiondifférente peut causer leur dégradation. Ilexiste sur le marché divers formats deboîtes d’archivage en carton, à l’intérieurdesquelles on peut déposer les papiersqu’on aura rangés au préalable dans deschemises, des étuis ou des pochettes. Ilfaut veiller à ne pas empiler trop de piècesdans la boîte et à placer les plus grandessous la pile.

En plus des chemises et pochettes depapier sans acide, il existe des produitssûrs, qui offrent la transparence du plas-tique: le polyéthylène et le mylar. Ces enve-loppes ou pochettes de qualité «archives»coûtent peut-être plus cher que le papiersans acide, mais leur transparence permetla consultation et la lecture du documentsans qu’on ait à le toucher directement.Gardons à l’esprit que plus on manipule undocument, plus on risque de l’abîmer. S’as-surer enfin que la pièce de papier à mani-puler soit supportée par un carton rigide ouune enveloppe.

LES PHOTOGRAPHIES

On le répète souvent, les photographiesde famille constituent pour la plupartd’entre nous le plus précieux des biens etla plus passionnante histoire «visuelle» dela famille, de ses activités tant quotidiennesqu’extraordinaires. Afin que chacun puisseen profiter pleinement et le plus longtempspossible, les photographies doivent êtrecorrectement identifiées et bénéficier deconditions de conservation optimales.

L’importance d’un album de qualité

La façon de ranger vos photographiesserait-elle à reconsidérer ? C’est proba-blement le cas si celles-ci sont conservéesen vrac ou éparpillées, ou encore si on lesa placées dans des albums de mauvaisequalité. Il faut éviter à tout prix les albumsdits «magnétiques» car les matériaux dontils se composent peuvent littéralement

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Comment protéger mon patrimoine

Des produits à bannir pourle rangement des papiers

– Tout ruban adhésif.– Les agrafes, trombones ou autres

attaches en métal.– Les enveloppes ou papiers ordinaires, le

papier glassine (sorte de papier cirésemi-transparent), les plastiques PVC.

– Les albums de photographies dits«magnétiques».

Une habitude qui, heureusement, se perd :

écrire sur les photographies.

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détruire vos clichés. On doit démonter etjeter ces albums avant que les dommagesne soient irrémédiables. Veiller toutefois àdétacher délicatement les photographiesqui, avec le temps, ont complètementadhéré à la surface collante.

Le meilleur type d’album est une reliureà anneaux dont on assemble soi-même lespages. Deux types de pages sont recom-mandés : les feuilles de papier sans acide(sur lesquelles on fixe les photographies)et les pochettes transparentes de qualité« archives » (à l’intérieur desquelles onglisse les photographies). Dans ce derniercas, on peut inscrire les renseignements

pertinents au dos de la photographie ou surun feuillet de papier sans acide qu’on insèreavec celle-ci dans sa pochette. Il faut res-pecter la capacité maximale des reliuresafin de ne pas comprimer les pochettes etles photographies qu’elles contiennent.

Il existe aussi des albums de papiersans acide à reliure en spirale. Certainsont des pages de papier noir sans acide,comme on en trouvait autrefois. D’autresont des pages blanches, grises ou écrues, surlesquelles on peut écrire directement leslégendes des photographies. De nos jours,des coins à photographies transparents,en mylar, remplacent avantageusement lescoins autocollants en papier noir. Le mylarest non acide et offre l’avantage de ne pasmasquer une partie de l’image.

L’archivage

Pour archiver certaines photographies, ilsuffit de les glisser dans des pochettes depapier sans acide ou de mylar, elles-mêmesrangées à la verticale dans des boîtes decarton sans acide.

Les daguerréotypes et les ambrotypes,ces anciennes photographies sur plaquede métal ou de verre supportée par uncadre, ne peuvent être placés dans desalbums. On doit les conserver, comme toutobjet très précieux, à l’horizontale dansdes boîtes de rangement.

L’identification

L’identification des photographies doit êtreeffectuée avec soin. Il ne faut pas écrire surles photographies ni sur leur bordure. Onpeut toutefois écrire au dos avec un crayonau plomb, à condition de procéder délicate-ment, sans trop appuyer. Lorsqu’une photo-graphie représente un groupe de personnes

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Il faut éviter à tout prix les albums dits« magnétiques ».

Le meilleur type d’album contient despages de papier sans acide ou des pochettes

transparentes de qualité « archives ».

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ou un événement qu’il convient de décrire,on suggère de la photocopier et d’inscriretoutes ces informations sur la photocopie.Si on a choisi de conserver ses photogra-phies dans un album formé de pages depapier sans acide, on peut écrire la légendedirectement sur les pages, sous chacunedes images.

LE MOBILIER DE BOIS

Les meubles de bois, comme tous les maté-riaux organiques, sont particulièrementsensibles aux conditions ambiantes. Unefluctuation soudaine du taux d’humiditépeut faire soulever les placages, craquelerles vernis et créer des empâtements. Lesconditions idéales pour le mobilier de boiscorrespondent à une température de 21 à25 °C et un taux d’humidité de 55% (plusou moins 5). Le mobilier résiste bien auxchangements graduels de température etd’humidité (10 % par mois). À l’opposé,les variations brusques dans les conditionsambiantes, comme cela se produit dans lesmaisons de campagne qu’on ne chauffeque le week-end, représentent ce qu’il y ade pire pour les meubles. La vermine et lesinsectes constituent aussi une menace. Sion remarque une fine poudre de bois à

proximité d’un meuble, il faut isoler celui-ci immédiatement et voir à consulter un spé-cialiste en extermination. Au moment deremiser un meuble pour une certainepériode, on le recouvre d’un jeté fait decoton non blanchi qui le protégera de lapoussière et de la saleté.

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Comment protéger mon patrimoine

Recommandations

– Garder les meubles de bois exempts depoussière. On les époussette avec unchiffon propre sans charpie, en se gar-dant d’utiliser les polis en aérosol, qui ris-quent d’endommager le fini.

– Faire attention aux meubles où on déposedes pots de fleurs ou des plantes. Placersous l’objet un coussinet de liège doubléde mylar et non de feutre, car celui-ciabsorbe le liquide. Si on renverse del’eau ou de l’alcool sur un meuble, il fautl’éponger et l’assécher sans attendre.

– Pour remplacer les recouvrements oupour restaurer des meubles de prix, ilvaut mieux s’adresser à des spécialistes.

✔✔✔

LA VAISSELLE

Qu’elles soient en céramique ou en verre,les pièces de vaisselle comptent parmi lesobjets les plus résistants au temps et auxconditions ambiantes. Les fouilles archéo-logiques ont mis au jour nombres d’artefactsqui nous ont beaucoup appris sur les piècesde table de nos ancêtres. En revanche, lavaisselle est fragile. Tout choc peut pro-voquer des fissures ou des cassures. C’estpourquoi si peu d’ensembles anciens noussont parvenus dans leur intégralité.

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L’entretien

Le lavage de la vaisselle n’est un secretpour personne, mais lorsqu’on nettoie despièces plus précieuses, il est sage de suivreces quelques règles :

– se servir d’un bac en plastique (qui pré-vient les chocs);

– ne pas laver dans une eau trop chaude;– ne pas utiliser le lave-vaisselle (le cycle

de séchage est particulièrement violent);– ne jamais se servir d’eau de javel pour éli-

miner les taches.

La réparation des objets brisés

Une réparation effectuée avec des pro-duits inadéquats ou de mauvaise qualitépeut causer des dommages encore plussérieux que le simple bris, et parfois mêmepermanents. Si on doit réparer des piècesde valeur, il vaut toujours mieux consulter

un restaurateur ou confier ce travail à unexpert.

En cas de bris, prendre soin de ramassertous les morceaux, même les plus petitséclats. Après avoir enveloppé chacun desmorceaux dans du tissu, on les rangeensemble dans un contenant. On confie letout à une personne compétente qui sechargera du travail de réparation.

Reconstituer un service de vaisselle

Le moyen le plus simple et souvent le moinsdispendieux de trouver certaines piècesmanquantes d’un service de vaisselle est defréquenter les bazars de charité, les mar-chés aux puces et les magasins de bro-cante. Reconstituer un service familial peutainsi devenir un hobby intéressant. Si onne se sent pas l’âme d’un chercheur detrésor, on peut mettre à contribution desamis ou des connaissances qui ont l’occa-sion de faire ce genre de recherche. Lespièces de vaisselle dépareillées ne se ven-dent jamais cher. Certains types de vaisselle,dont ceux qu’on dit «en verre dépression»,sont maintenants reproduits par des fabri-cants. Ces pièces affichent un prix raison-nable et on arrive facilement à en trouver.

L’ARGENTERIE

Pendant une bonne partie du XXe siècle, lespièces d’argenterie ont constitué les ca-deaux de noces par excellence. De cette tra-dition proviennent la plupart de nos ser-vices de table familiaux. Les trophéesanciens, également en argent, demeurentdes objets rares de nos jours. Si les vasessacrés des églises étaient traditionnelle-ment en argent massif ou en sterling, l’argenterie domestique est généralementplaquée.

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Quelques conseils de basepour prévenir les accidents:

– Ne pas prendre les pièces de vaisselle parleur anse ou par le bec.

– Utiliser les deux mains pour saisir unobjet et ne pas manipuler des piles d’ob-jets.

✔✔✔

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Un matériau sensible

Le principal inconvénient de l’argent est satendance à ternir. Comme tous les métaux,il est également sensible aux sels et auxhuiles de la peau. La manipulation à mainsnues risque donc de laisser des empreintesqui peuvent rapidement altérer le métal.C’est la raison pour laquelle les domes-tiques du XIXe siècle portaient toujours desgants. Pour effacer les traces de doigts, onutilisera un chiffon doux avec de l’eau et unpeu de savon à vaisselle.

Les produits d’entretien

Chaque fois qu’on polit son argenterie, onenlève une couche très mince d’argent. Ilimporte donc de choisir des produits conçusspécifiquement pour l’argenterie (liquides,pâtes, mousses et chiffons de polissage),

moins abrasifs que les autres produits pourmétaux qui usent et égratignent la surface

d’argent. Les méthodes radicales commele trempage complet de l’objet sont à

proscrire; elles risquent d’abîmerirrémédiablement le métal. Parmi

les liquides, pâtes et mousses,éviter ceux qui contiennent des

agents antiternissure. Pourles objets légèrement ternis,

l’usage du chiffon de polis-sage, comme celui de la bijouterie

Birks, est tout à fait indiqué.

Le polissage

Vu la nature chimique des produits depolissage, la pièce où l’on travaille doitêtre bien aérée. Préparer à l’avance tout lenécessaire : gants à vaisselle ou en latex,chiffons doux ou rouleau d’ouate, brosse àdents douce, liquide à vaisselle, bac de rin-çage. Examiner d’abord l’état de l’argenterieet s’assurer qu’elle ne soit pas recouvertede laque et que la ternissure ne soit pas uneffet voulu par le fabricant. Avant de polir,dépoussiérer l’objet avec un linge doux ettester le produit à un endroit peu visible.Pour un polissage uniforme, il faut procéderavec délicatesse et polir l’objet en entier,quitte à répéter l’opération. Ne pas insistersur certaines parties plus difficiles à attein-dre, cela risque d’occasionner des dom-mages. Rincer à fond dans une eau légè-rement savonneuse (quelques gouttes deliquide à vaisselle suffisent), puis rincerde nouveau à l’eau. Se servir d’une brosseà dents douce pour éliminer tout résidudans les creux de l’objet. Les résidus ver-dâtres dus à l’accumulation de produit depolissage s’enlèvent à l’aide d’une brosse àdents trempée dans un mélange d’alcool àfriction et d’eau à parts égales. Enfin, aprèsle rinçage, sécher chacune des pièces sansattendre.

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Le rangement

Pour ralentir le processus de ternissementde l’argenterie, il importe de la tenir à l’abride l’air. Chaque pièce est enveloppée dansun papier de soie sans acide puis placéedans un sac de polyéthylène autoscellant ;les bacs de rangement en polyéthylèneconviennent aussi très bien, d’autant plusqu’ils protègent des chocs. On peut ajouterà l’intérieur du bac ou de l’armoire unsachet de gel de silice ou un tissu inhibiteurde ternissement (silvercloth). Ces produitscoûtent assez cher, mais il en est autre-ment de la craie ou du charbon activé quis’avèrent aussi efficaces à condition de lesrenouveler régulièrement. On les insèredans une pochette de coton lâchement tissé.

Un tableau peint est formé d’une super-position de plusieurs couches de diversmatériaux. Comme ceux-ci réagissent dif-féremment aux changements climatiques,ce sont les conditions extrêmes de tempé-rature et d’humidité et leurs fluctuationsrapides qu’il faut éviter. Les conditionsidéales pour un tableau correspondent à untaux d’humidité de 50% et une températurede 19°C. Évidemment, on se gardera d’ex-poser des œuvres à la lumière directe dusoleil et on maintiendra dans la pièce unminimum de lumière ambiante.

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À tenir loin de l’argenterie

– le velours, le feutre, la laine, la soie et lecaoutchouc (ces matières contiennentdes sulfures) ;

– les surfaces fraîchement peintes.

LES ŒUVRES D’ART

LES TABLEAUX

Le vieillissement normal de la surfacepeinte des tableaux fait partie de leur carac-tère et contribue à leur valeur d’ancienneté.Comment imaginer la Joconde sans ses cra-quelures? Si on ne peut rien faire contre lesoutrages du temps, on peut donner auxtableaux des conditions de conservationqui vont en prévenir la dégradation.

Recommandations

– Éviter le plus possible de toucher lasurface peinte d’un tableau.

– Ne pas écrire ni apposer d’étiquettes audos d’un tableau.

– Ne pas fixer de système d’éclairagedirectement au cadre d’un tableau ;malgré une intensité lumineuse faible,la chaleur provenant de l’ampoule esttoujours trop forte.

– Veiller à ce que la fixation choisie pourl’accrochage soit adaptée au poids dutableau.

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L’entretien

Dans l’entretien des tableaux, ne jamaismettre en contact la surface peinte avec desproduits nettoyants ni avec aucun ustensilede ménage (linge, éponge, plumeau, brosseou aspirateur). Si aucune partie peinte dutableau ne s’écaille ou ne se détache, on peutépousseter une toile avec un pinceau d’ar-tiste propre et doux, à poils naturels (parexemple, en poils d’écureuil de 5 cm).L’époussetage doit se faire lentement, avecdouceur, dans un sens puis dans l’autre.Tout type de nettoyage doit être effectué parun expert.

Le rangement

La meilleure façon d’entreposer des ta-bleaux consiste à les accrocher au murdans une pièce de rangement sombre. Àdéfaut d’un tel espace, surtout ne pas placerles tableaux à l’horizontale, en les super-posant. Il faut plutôt les ranger à la verti-cale (par groupes de deux ou trois aumaximum), en les appuyant contre un muraprès avoir inséré un carton non acideentre chacun. Ne pas les déposer directe-ment sur le sol mais sur une serviette roulée,par exemple.

LES ŒUVRES SUR PAPIER

Les œuvres sur papier comptent parmi lespièces les plus fragiles de notre patrimoineet sont extrêmement sensibles à la lumière.On doit donc leur offrir des conditionsd’exposition optimales et les ranger avecgrand soin.

Différents modes d’expression artis-tique utilisent le papier comme support.Aussi les œuvres sur papier revêtent-ellesplus d’une forme: aquarelle, collage, crayon,fusain, pastel, dessin. Il existe égalementdivers procédés d’impression sur papier

(estampe): gravure sur bois, lithographie,sérigraphie. Enfin, mentionnons les im-primés commerciaux (comme les affiches)et les tirages photographiques.

Un montage adéquat

Pour toute œuvre sur papier, une bonneconservation commence par un montageadéquat et de qualité. On ne doit jamaisdécouper une œuvre sur papier afin de lafaire entrer dans un cadre. Le passe-par-tout sert d’abord à soutenir l’œuvre. Deplus, lorsqu’il est encadré, le passe-par-tout empêche l’œuvre de toucher à la vitredu cadre. Tous les matériaux qui servent aumontage doivent être sans acide. La plupartdes encadreurs professionnels peuventfournir un montage et un encadrement dits«de qualité muséale», mais ce service estplus cher et on doit en faire la demandeexpresse.

Les conditions ambiantes

On veillera à minimiser les effets de l’en-vironnement sur les œuvres sur papier.Celles-ci doivent être exposées le moinspossible à la lumière, qu’elle soit directe ou

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ambiante. Lorsqu’il s’agit de leur choisir unemplacement, il faut donc privilégier despièces sombres.

Comment ranger les œuvres sur papier

Les œuvres sur papier non encadrées doi-vent être rangées à plat dans une boîtesans acide. Le contenant sera suffisam-ment grand pour que les œuvres ne s’ytrouvent pas coincées ni pliées. Les isolerles unes des autres par des pages interca-laires (en papier sans acide), car le contactentre des papiers de composition diffé-rente peut causer des dommages.

Comme dans le cas des tableaux, lameilleure façon d’entreposer les œuvressur papier encadrées consiste à les accro-cher au mur dans une pièce de rangementsombre. À défaut d’un tel espace, il ne fautsurtout pas placer les œuvres à l’horizon-tale, en les superposant. On les range plutôtà la verticale (par groupes de deux ou troisau maximum), en les appuyant contre unmur après avoir inséré un carton entrechacune. Ne pas les déposer directementsur le sol mais sur une serviette roulée,par exemple.

Une pratique à reconsidérer : le laminage

À cause de leur procédé d’impression indus-triel, on a longtemps considéré les affichespublicitaires comme des objets sans grandevaleur. De nos jours, elles font partie desœuvres sur papier fort prisées des collec-tionneurs. Comme il s’agit d’un produit deconsommation dont la durée et l’usage sontlimités, certaines sont devenues très rares.Plusieurs d’entre nous peuvent avoir ététentés de faire laminer leurs affiches afind’en garantir la protection. Mais le procédéde laminage détruit l’œuvre sur papier, neconservant que la couche supérieure de

l’image. On peut envisager d’avoir recoursà ce procédé pour une affiche moderne etsans valeur, mais on doit s’abstenir de fairelaminer des affiches anciennes, qui per-dent ainsi toute valeur artistique et mar-chande. Un encadrement de qualité cons-titue le meilleur choix pour une afficheancienne.

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Ne pas mettre en contactles œuvres sur papier avecles matériaux suivants:

– le cellophane ;– le papier ciré ;– tous les papiers avec acide (papier d’em-

ballage brun ou papier kraft, papierjournal, etc.) ;

– tous les cartons avec acide (y compris lestubes de carton) ;

– le bois ;– les colles blanches ;– le ruban adhésif.

LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE

Au sein du patrimoine familial, les instru-ments de musique occupent une place par-ticulière. Un instrument de musique setransmet souvent à un membre de la famillequi en maîtrise l’usage et qui saura, plus quetout autre, en apprécier les qualités. Ils’agit donc d’un objet qui a une grandevaleur sentimentale. D’un point de vueplus pratique, les instruments de musiquevieillissent généralement bien et conser-vent leur caractère d’origine; voilà pourquoiils ne se dévaluent pas, bien au contraire.Tant qu’ils restent en usage, les instru-ments sont généralement bien entretenuset leurs réparations toujours effectuées pardes experts.

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À l’exemple des meubles de bois et desobjets fabriqués de matériaux organiques,les instruments de musique supportent malles fluctuations soudaines du taux d’hu-midité. C’est pourquoi on recommandetoujours de ne pas placer un piano le longd’un mur extérieur, près d’un appareil dechauffage ou d’une bouche de ventilation.On dit d’ailleurs souvent que les condi-tions de conservation des instruments demusique sont celles qui se rapprochent leplus des conditions de confort de l’êtrehumain. Pour leur part, les instruments àvent et à cordes, les bois et les cuivres sontdavantage sensibles à la lumière, à la pous-sière et autres conditions atmosphériques.C’est pourquoi il faut les garder dans leurétui, qui les protège aussi des bris causéspar une mauvaise manutention.

Lorsqu’un instrument de musique n’apas servi depuis une longue période, il estpréférable de prendre conseil auprès d’unexpert avant de l’utiliser à nouveau. L’uti-lisation immodérée d’un instrument à vent(en bois notamment) qui pendant long-temps n’a pas été en contact avec l’humi-dité de l’haleine peut causer des dommagesimportants, voire l’éclatement du bois.

La restauration des objets anciens

Contrairement à l’idée largement répandue,la restauration des objets anciens, toutcomme celle des monuments historiques,n’a pas pour but de les rétablir dans leurétat antérieur ou leur forme première. Il estconvenu de nos jours qu’enlever à un objettoute trace de vieillissement, par exemple,équivaut à lui retirer une grande part de savaleur. La restauration consiste plutôt àappliquer un ensemble de procédés quipuissent aider un objet à traverser le temps.

Les opérations de restauration varientdonc d’un type d’objets à un autre et sontguidées par des principes théoriques précis.Pour ce faire, on a recours à des tech-niques scientifiques de pointe mises enœuvre par un personnel spécialisé et expé-rimenté, les restaurateurs. Si les coûtsd’une restauration sont souvent très élevés,c’est que la moindre intervention requiertde la méthode, de la prudence, un soinextrême et… une patience exemplaire.

LA PERTINENCE D’UNE RESTAURATION

Comme les services professionnels de res-tauration peuvent coûter cher, il vaut mieuxles réserver aux objets les plus précieux quel’on possède. De plus, avant de songer àeffectuer un tel déboursé, il est préférablede consulter certains professionnels dudomaine du patrimoine. Les conservateurset les restaurateurs des musées nationauxet régionaux, notamment, sont en mesurede juger de la pertinence d’une restauration.Ils peuvent être aussi d’un grand secoursen conseillant et en orientant dans leursdémarches les personnes qui projettent de

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faire restaurer certains de leurs biens. Lesséances de consultation et d’évaluationorganisées par des musées permettent éga-lement d’obtenir à peu de frais l’avis d’ex-perts.

LES INSTITUTIONS AU SERVICE DU PUBLIC

Deux institutions d’État œuvrent dans ledomaine de la conservation des objets denotre patrimoine. Leur personnel effectue desexpertises et des traitements, mais peut aussivous recommander et vous mettre en contactavec des restaurateurs professionnels.

Le Centre de conservation duQuébec7 a été créé en 1979 par le gouver-nement du Québec. Il a la responsabilitéd’assurer la conservation préventive et larestauration du patrimoine mobilier qué-bécois. Le Centre offre des services d’ex-pertise, de restauration, d’information et desensibilisation ainsi que de formation. Ony compte sept ateliers consacrés aux champssuivants : peinture, sculpture, papier, mo-bilier, textile, métal et archéologie-ethnologie.

Les services du Centre de conserva-tion du Québec sont accessibles aux pro-priétaires de biens classés en vertu de la Loisur les biens culturels, aux organismessans but lucratif qui jouent un rôle enmatière de conservation du patrimoine,dont les fabriques, les municipalités et lesuniversités, ainsi qu’aux particuliers et auxentreprises privées. Les demandes sontalors traitées en fonction de leur importanceet de la disponibilité des ressources duCentre.

L’Institut canadien de conservation(ICC)8, fondé en 1972, a pour mandat depromouvoir l’entretien et la préservation dupatrimoine culturel mobilier du Canada et

de faire avancer la pratique, la science etla technologie de la conservation. L’ob-jectif premier de l’ICC est de fournir desservices à la clientèle et de réaliser un pro-gramme actif de recherche.

L’Institut canadien de conservationoffre des services d’expertise, de restau-ration, d’information, de sensibilisation etde formation. Il a aussi réalisé un grandnombre de publications portant sur l’en-semble des secteurs de la conservation.Pour obtenir des renseignements supplé-mentaires sur les services de l’ICC et la listedes frais exigés, prendre contact avec leCoordonnateur des services.

LE TRAVAIL DU RESTAURATEUR

Le restaurateur ne fait pas qu’appliquer destraitements, il est aussi un expert qui peutfournir un grand nombre d’informations surl’objet qu’on envisage de faire restaurer.Avant même de penser à une telle démar-che, on peut commander au restaurateurune expertise qui permettra de faire lepoint sur l’histoire de l’objet et d’en évaluerl’état de conservation. Pour les fins de l’ex-pertise, on doit donner au restaurateurtoutes les informations dont on dispose ausujet de la pièce à restaurer : fabricant,date, matériaux, photographies anciennes,toute information sur des interventionsantérieures, etc. Toute donnée provenantd’une recherche historique sur l’objet enquestion s’avère d’une grande utilité etpermet souvent d’en éclairer des aspectstechniques.

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7. Centre de conservation du Québec,1825, rue Semple,Québec GIN 4B7. Téléphone : (418) 643-7001, téléco-pieur: (418) 646-5419. Courriel: [email protected].

8. Institut canadien de conservation, 1030, chemin Innes,Ottawa (Ont.) K1A 0M5. Téléphone : (613) 998-3721, télécopieur : (613) 998-4721. Courriel : [email protected]

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À la faveur d’une expertise, un examentechnique peut révéler des détails impor-tants sur les procédés de fabrication et lacomposition des matériaux d’un objet.S’ajoutent parfois à l’examen proprementdit certaines analyses scientifiques (despigments d’une peinture, du type de papier,des encres) qui contribuent à préciser ouà confirmer une datation. On connaît lecélèbre procédé de datation au radio-carbone, ou datation au carbone 14, maisil existe d’autres méthodes. Le procédé à lathermoluminescence permet de dater toutobjet qui a été soumis à une température decuisson, comme les céramiques. La den-drochronologie est la méthode de data-tion par l’étude des anneaux de croissancedes troncs d’arbres. Toutes ces analysesscientifiques ne s’effectuent pas systéma-tiquement ni couramment, mais elles illus-trent bien la variété des technologies à ladisposition des restaurateurs.

C’est à la suite d’un rapport d’examenque le restaurateur peut proposer un trai-tement ou une série de traitements. Ilfournit alors une évaluation écrite des coûts(temps de travail et matériaux), des délaisprévus pour effectuer le travail et desdétails concernant l’emballage, le trans-port et la couverture d’assurance.

Le traitement terminé, le restaurateurremet au propriétaire de l’objet un rap-port écrit décrivant l’ensemble des inter-ventions réalisées et les matériauxemployés. Des copies des photographiesprises avant, pendant et après le traite-ment y sont incluses. Le rapport contientaussi généralement des recommandationsconcernant l’entretien futur de l’objet res-tauré. Toutes ces précieuses informationsviennent s’ajouter au dossier documen-taire de l’objet qui, à nouveau, est prêt àsubir l’épreuve du temps.

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e patrimoine familial, dont nous sommes tous les dépositaires, est peut-être leplus riche qui soit. C’est celui qui est rattaché à ce qui nous ressemble le plus,à notre vie, aux êtres que nous aimons et aux souvenirs qui nous sont chers. Lefait de s’attarder à ces objets, à leur petite histoire, aux événements et aux gens

qu’ils rappellent contribue à vivifier la mémoire de nos familles et invite au partage età la convivialité. C’est à chacun de nous qu’il revient de réfléchir à la considérationaccordée à nos objets de famille et à ce qu’ils apportent à notre vie de tous les jours. C’estl’atteinte de ce niveau de conscience qui garantira leur pérennité.

L’engouement que l’on remarque de nos jours pour la généalogie fait aussi partiede cette vaste quête de racines et de valeurs d’attachement. L’ouverture aux objets depatrimoine familial s’inscrit dans ce mouvement et ne peut qu’enrichir cette rechercheet stimuler le goût que nous avons tous pour la découverte. De nombreuses sources d’in-formation sont à la disposition de qui veut aller plus loin dans la connaissance des objetsde la mémoire familiale. Le grand public bénéficie de publications riches et stimulanteset de sites Internet sans cesse en évolution. Mais plus encore s’offrent maintenant desoccasions d’échanges grâce à l’engagement d’organismes locaux et d’institutions natio-nales comme le Musée de la civilisation qui a instauré le programme «Le patrimoine àdomicile». Ces initiatives ne peuvent qu’aider à éclairer cette facette de notre patrimoineoù les objets sont avant tout liés à la vie des familles.

Conclusion

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