vie au travail - octobre 2016

comment améliorer la sécurité par l’observation terrain ?

Les Observations des Comportements Sécurité permettent aux managers d’être davantage acteurs sur la prévention des risques au sein des chantiers / des ateliers et sur les lignes de production, et d’accroitre leur leadership sur ce sujet.

Véritable outil managérial et de démonstration de leur engagement, les visites comportementales contribueront à la promotion de la démarche presqu’accident sur le terrain.

À partir d’une observation réalisée sur le terrain, et d’un dialogue constructif sur les comportements observés lors de l’activité, l’objectif est d’amener l’individu observé à changer ses comportements dans son activité quotidienne.

La démarche des Observations des Comportements Sécurité permet : • d’asseoir une présence managériale sur le terrain :

exemplarité et implication de tous les managers,• de créer une véritable culture sécurité au sein de

l’entreprise, • d’évaluer en permanence la pertinence du système

de management par la communication, la révision des règles et bonnes pratiques, la gestion des anomalies et incidents, …

• de responsabiliser et rendre acteur chaque opérationnel sur sa sécurité.

HR consultancy partners

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Plus le nombre de comportements dangereux est élevé, plus la probabilité d’avoir un accident est élevée.

Par habitude, inattention, non-connaissance, … nous n’avons pas toujours conscience des comportements et situations dangereuses au quotidien.

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ZOOM sur l’observation

Les difficultés de l’observation : - la subjectivité : l’observation renvoie au système de valeur de chacun,

fondé sur sa propre histoire (ce que j’ai déjà vu, vécu…)

- l’exhaustivité : Nous ne pouvons pas tout observer et il est difficile d’avoir une observation objective. Il est donc nécessaire de faire des choix parce que mon observation peut être basée soit sur mes partis pris soit sur mes intentions

- la perception du risque : nous n’avons pas tous la même percep-tion du risque. Le risque « perçu » n’est pas forcément le risque « réel » et la « réalité » du risque peut varier selon les individus, en fonction de l’expérience.

Ceci s’explique de différentes manières :

❱ on privilégie le critère de gravité à celui de probabilité

❱ on privilégie le risque immédiat par rapport au risque différé

❱ le phénomène de déni

❱ la non-perception du risque

❱ le vécu

❱ l’arbitrage « gain/perte »

pourquoi observer ?

❱ identifier et aider les opérationnels à « voir » les comportements dangereux et les situations dangereuses

❱ bâtir la confiance avec les observés en engageant un dialogue de terrain dans le cadre d’une acti-vité précise

❱ féliciter sur les points positifs observés

❱ provoquer l’action pour améliorer la prévention

qui est concerné ?

Tous les managers des chefs d’équipe au directeur général/d’usine

les étapes de l’Observation des Comportements Sécurité

1 introduction : se présenter et rappeler l’objectif de l’observation,

2 observation : se mettre en sécurité et observer,

3 dialogue : - faire remonter les points positifs constatés, - faire remonter les comportements à risque et/ou situations dangereuses et leurs conséquences en termes d’accidents et de blessures possibles

4 impliquer la personne dans la recherche d’une solution pour travailler plus en sécurité,

5 obtenir son engagement / l’accord de la personne,

6 élargir la discussion à d’autres aspects de la sécurité du travail,

7 conclure sur une note positive et remercier la personne.

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Et après ? Suivre les engagements dans la durée !

Pour ne pas oublier, il est préférable de conserver une trace de la visite pour pouvoir suivre les actions d’amélioration sur lesquelles l’observé s’est engagé, sinon il n’y aura pas d’amélioration.

HR consultancy partners propose des formations, des actions de conseil pour vous accompagner dans la mise en place ou l’amélioration de ces pratiques, n’hésitez pas à nous contacter : contact.vieautravail@hr-cp.fr

la forme du dialogueprivilégier les questions ouvertes :

pour aller rechercher de l’information

utiliser les questions fermées : pour valider l’information /notre compréhension

ne pas poser de question interrogative : la réponse induite est « non »

adopter une posture et communication non verbale : la cohérence entre ce que l’on dit et ce que l’on montre

formuler nos remarques positivement : pour renforcer l’impact de notre message

se débarrasser des mots parasites : ils diminuent l’impact de notre message

développer notre assertivité : l’affirmation de soi

jouer avec l’émotionnel / faire peur : pour provoquer des prises de conscience

parler positivement de la sécurité : la notion de protection

ZOOM sur le dialogue

Le dialogue doit déboucher sur des propositions visant à améliorer la sécurité grâce à : - des changements de comportement

- des améliorations techniques : outils, ergonomie du poste...

Les étapes du dialogue : 1 constat d’observation sur le comportement dangereux

ex. : ne porte pas de gants lors de la manutention d’outils

2 faire identifier le risque ex. : lui faire dire qu’il n’a pas les mains protégées

3 faire évaluer le risque ex. : lui faire dire les conséquences possibles de ce risque

4 l’impliquer dans la recherche d’une solution sécurité (comment prévenir) ex. : lui faire dire qu’il va porter les gants

les règles d’or….

Ne pas émettre des jugements de valeur au cours de l’entretien

Ne pas laisser transparaître son avis dans la formulation d’une question

Commencer toujours par les faits avant d’aborder les questions d’opinion