comitØ central - fssta · 2015. 3. 2. · 5/2001 octobre: 05.10 08.10 24.10 6/2001 décembre:...

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  • Journal de la Fédération Suisse des SociétésThéâtrales d’Amateurs (F.S.S.T.A.)Bimestriel, distribué à tous les membres descompagnies affiliées, aux théâtres, centres de loisirset culturels

    Edition : Marco Polli, secrétaire généralRédaction & Administration : Jacques MaradanAdresse postale:Case postale 36 - 1553 ChâtonnayeTél: 026/ 658.18.33 - Fax 026/ 658.18.34Natel: 076/ 318.08.33

    Rédacteur responsable: Jacques MaradanComité de rédaction: Comité central FSSTAGraphisme (logos): Corinne AndreyComposition & Mise en page:

    Agence Le Moulin à Poivre, ChâtonnayeImpression: Imprimerie Moser S.A., NeuchâtelExpédition: Dactyle-Service, Vevey

    Publicité et annonces:Agence Le Moulin à PoivreCP 36 - 1553 ChâtonnayeTél. 026/ 658.18.45 - Fax 026/ 658.18.34(tarifs publicitaires sur simple demande téléphonique)

    Délais publicitaires, rédactionnels& dates de parution:4/2001 Septembre: 17.08 20.08 05.095/2001 Octobre: 05.10 08.10 24.106/2001 Décembre: 23.11 26.11 12.12

    Comité centralJean-Paul OBERSONPrésidentRue du Vieux Pont 681630 BULLEtél. + fax: 026/ 912.31.22e-mail:[email protected]

    Marco PolliSecrétaire généralRue Chabrey 371202 GENEVEtél. + fax: 022/ 734.07.94e-mail:[email protected]

    Aline WYSSVice-présidente,Bibliothèque & archivesBel-Air 122350 SAIGNELEGIERtél. + fax : 032/ 951.11.72

    Rolf GOSEWINKELDélégué aux Affaires nationaleset internationales, resp. festivalsRte des Colondalles 341820 MONTREUXtél. : 021/ 963.03.02 - 079/ 219.52.51prof.: 01/238.24.81 fax: 01/238.94.42e-mail: [email protected]

    Christine ROCHATDéléguée Vaud

    Rte de Cugy 71052 LE MONT S/LAUSANNE

    tél. : 021/ 652.15.62

    Janine CONSTANTIN TORREBLANCADéléguée Neuchâtel & Resp. Formation

    Rue de l’Evole 172000 NEUCHATEL

    tél.: 032/ 724.01.20 - 076/ 422.74.00fax: 032/ 322.75.29

    [email protected]

    Josiane GILLIOZDéléguée GenèveRue du Conseil-Général 61205 GENEVEtél. : 079/ 240.50.77

    Patricia THIBAUTDéléguée Vaud

    Ch. de la Tour-Grise 371007 LAUSANNE

    tél. : 021/ 626.57.40e-mail: [email protected]

    Patrick FRANCEYTrésorier (& Délégué Vaud)Rte de la Muraz1844 VILLENEUVEtél. : 021/ 960.17.14fax : 021/ 967.35.30e-mail: [email protected]

    Christiane BALLEYSDéléguée ValaisRte des Cases 301890 SAINT-MAURICEtél. : 024/ 485.11.51

    Secrétariat permanent:

    Jacques MARADANCase postale 36

    1553 CHATONNAYE026/ 658.18.33 - 076/ 318.08.33

    fax : 026/ 658.18.34e-mail: [email protected]

    ou [email protected]

    Jean-Paul OBERSONDélégué Fribourg

    Aline WYSSDéléguée Jura & Berne

    Yô! (constantin/Solliard) La Grappe (vétroz)Contes 1, 2, 3, 4 (Ionesco) Théâtre de la Cité (Fribourg)Palace (J.-M. Ribes) Théâtre de l’Echalas (Lutry)Sammy Doc et Fifi (A. Jolivet) Les Amis de la Scène ( Villeneuve)L’Incruste (H. Spotrof) La Boîte à Sel (Plan-les-Ouates)Pique-Nique en ville (G. de Tervagne) Th. de l’Espérance (Genève)Amours, traquenards et complications Trac-N-art (Lausanne)La Mère Poule (P. Thareau) Th. de la Dernière Minute (Epesses)La Nuit de Valogne (E.-E, Schmitt) Atelier B612 (Carouge)

    Festival des Sociétés de théâtre amateur du Jura bernois& Congrès FSSTA à St-Imier:St-Nicolas, mon bon patron (A. Peiry-Bouquet)

    Compagnons de la Tour (St-Imier)Le suicidé (N. Erdmann) La Clef (Sonceboz)La mastication des morts (P. Kermann) L’Estrade (Moutier)La Colonie (Marivaux) Théâtre Sans Nom (Tavannes)Une aspirine pour deux (W. Allen) Clos-Bernon (Courtelary)En attendant les boeufs (Ch. Dob) Tréteaux d’Orval (Reconvilier)

    Jean-Marie LACHATDélégué ValaisChemin de la Piscine 71870 MONTHEYtél. : 024/ 468.22.02 079/ 284.61.20Fax: 024/ 468.22.22

    Marco POLLIDélégué Genève

    Le Comité central a vu...en avril & mai 2001

    ECJ 4/01:Parution Mercredi 5 septembre

    Dernier délai pour vos annonces,articles, etc.:

    Lundi 20 août 2001

    Félicitations!!...à Jacques Maradan, notre secrétaire

    permanent, et à son épouse pour la nais-sance d’Antoine, le 17 avril 2001.

    Tous nos voeux de bonheur et desanté à toute la famille.

  • 3/0

    1 J

    uin

    p. 4-5-6-777e Congrès de la FSSTA

    à St-Imier

    p. 12-13Madeleine Robinson,

    grande dame du théâtre

    Photo 1e page:Les Tréteaux du Château de La Tour-de-Peilz (VD) en

    pleine action dans «Pop Corn» de Ben Elton(adaptation française A. Guedj & S. Meldegg)

    Jacques Maradan,secrétaire permanent

    p. 10-11Du côté de la SSA

    p. 14Chronique anachronique

    p. 8Les P’tits Nouveaux

    p. 15Actualité

    p. 16Votre Agenda des spectacles

    3e volet de nos pages-anniversaire:(cahier central du journal)

    - Ils ont fait la FSSTA Raymond Aeby, président de 1981 à 1987 Daniel Warpelin, président de 1987 à 1991

    p. 9Actualité

    omment faut-il – comment aurait-il fallu – commémorer les 75ans de la FSSTA ? Après le Congrès de St-Imier, certaines

    voix, certes discrètes, s’élèvent pour regretter le peu de fastes dela commémoration. « Il aurait fallu faire ci, on aurait pu faireça… ». On peut en effet se poser la question. Est-il préférable desortir la grande artillerie (invitations, banquets et officialités), oudoit-on se contenter de marquer modestement le coup ?Le comité central de la FSSTA a opté pour le deuxième cas defigure. Rejetant volontairement le faste, il a préféré la simplicité etla discrétion. En y réfléchissant un peu, c’est peut-être la solutionla plus profitable, à terme. Tout d’abord financièrement. Desmilliers de francs ont été épargnés et resteront disponibles pourdes investissements utiles aux troupes (formation, bibliothèque,site internet, etc.).Ensuite, cette commémoration au travers du journal et de sespages spéciales consacrées à l’événement aura permis (et per-mettra encore) à toutes et tous de jeter un regard sur le cheminparcouru, d’analyser l’évolution des préoccupations au traversdes décennies. Savoir d’où l’on vient, fixer le présent pour mieuxenvisager l’avenir.Enfin, le plus beau cadeau que nous puissions faire aux comé-diennes et comédiens amateurs de Suisse romande n’est-il pasde leur offrir en permanence une gamme de services adaptée àleurs besoins, d’entretenir et de développer les outils qui leurpermettront de nouer liens et amitiés ? Le travail bénévole ducomité, tout au long de l’année, et année après année, est toutentier tourné vers cet objectif. Les comédiennes et comédiensdans leur majorité le savent et apprécient la chose à sa justevaleur.Fort de ce constat, je ne crains donc pas d’affirmer en conclusionque, dans le théâtre plus qu’ailleurs peut-être, les grands succès(sur scène) valent mieux que des petits fours…

    FSSTA: Cigale ou fourmi?

    C

  • La plupart des pélerins-congressistesfurent sans doute surpris de découvrirune petite ville coincée au fond d’unvallon verdoyant auquel elle donne sonnom. La pluie et le brouillard étaientaussi au rendez-vous, sans toutefoisréussir à les empêcher d’assister à unebelle fête du théâtre organisée dansce lieu, merci Molière.Quelle merveilleuse idée que d’avoirintégré le Congrès de la FSSTA dansle programme du Festival de théâtreamateur du Jura bernois qui avaitdébuté le jeudi soir par un spectaclede Christian Dob, «En attendant lesboeufs», interprété par les Tréteauxd’Orval de ReconvilierVotre comité était déjà sur pied deguerre le vendredi. A l’Espace Noir, lieuculturel qui servit de stamm tout aulong du festival, première réunion levendredi soir afin de peaufiner l’ordredu jour de l’assemblée du samedimatin. Après un bon repas chaud, nousrejoignons nos amis à la salle desspectacles pour assister à la pièceinterprétée par la troupe de la Clef deSonceboz, «Le suicidé». Eh bien

    autant vous dire, on a bien ri!Samedi 5 mai, c’est le grand jour descongressistes. Retrouvailles entreamis, comédiens, auteurs et metteursen scène autour d’un café-croissantsoffert à chacun avant l’ouverture del’assemblée prévue à 10h. A l’instardes années précédentes, tout sedéroule dans la bonne humeur et lecomité est réélu «In corpore» àl’unanimité. Nous dirons que l’AG 2001fut de bonne cuvée, car malgrél’éloignement géographique, lesdélégués étaient nombreux à avoirrépondu à l’appel de la Fédération. Letiming fut bien respecté et de vigoureuxapplaudissements ponctuèrent uneassemblée menée de main de maîtrepar notre président Jean-PaulOberson.La photo de famille fut prise dans lafoulée et la partie officielle se déroulapendant l’apéritif gracieusement offertpar les agriculteurs de la région. Aprèsun excellent repas, nous fûmes invitésà partager «La Mastication des morts»de Patrick Kerman, pièce interprétéepar la troupe de l’Estrade de Moutier.

    Un grand moment! Nous n’aurionsjamais pu imaginer un tel déroulement;Et tout à coup, là, ça existait.Un peu plus tard dans l’après-midi, lebar des auteurs offrait le champagneainsi qu’un petit cabaret-spectacleimprovisé pour nous mettre en totalecollégialité avec eux à l’Espace Noir.Nous y apprîmes que seulement 20%de leurs pièces sont jouées par lesamateurs ; c’est peu et c’est dommage!Mais nul doute que leur prestation aurasu convaincre bon nombre de troupesà se pencher sur le répertoire qu’ilsnous proposent.La soirée débuta par un bon repas,suivi immédiatement par un excellentspectacle interprété par lesCompagnons de la Tour de St-Imier:«St-Nicolas mon bon patron» de A.Peiry-Bouquet. Tout simplementgénial!Malgré une soirée qui ne voulait plusfinir, obligeant les organisateurs à fairedes heures supplémentaires (!!), lesactivités du dimanche se déroulèrentsans problème. Pour nous mettre enappétit, nous avons dégusté à «La

    77e Congrès de la FSSTA à St-Imier:la famille du théâtre amateur romands’est réunie dans le Jura bernois

    Beaucoupde soleildans les coeurs...

    Le Congrès en photos

    Reportage:Josiane Gillioz

    & Jean-Marie LachatPhotos: Claudine

    Allemann

    Samedi 5 mai, 9h00: Les lève-tôt s’installent dans lefoyer de la salle de spectacle pour déguster le tradition-nel «café-croissants» offert par les organisateurs. BravoMax! Les anciens montrent l’exemple...!

    10h00: L’assemblée débute sous la présidence de Jean-PaulOberson. Le comité est concentré... ou encore endormi! C’estselon! Dieu seul sait ce que raconte Jean-Marie Lachat à Chris-tine Rochat Gattolliat; en tous les cas, la bonne humeur s’intalle.

    10h30: Moment traditionnel de toute assnouvelles troupes affiliées. Bienvenue dThéâtre de la Dernière Minute, Les SnooMadrigal, La Beline, Hakuna Matata & A

  • Colonie» de Marivaux jouée par leThéâtre Sans Nom de Tavannes. Etcomme nous disait toujours la prof dethéâtre, pour réussir un Marivaux il fauténormément travailler. Et dans ce casde figure, à notre avis, il manquaitquelques répétitions. Bravo tout demême à la troupe pour sa prestation.L’après-midi du dimanche s’annonçaitépique avec «Une aspirine pour deux»de W. Allen, comédie interprétée parle Clos-Bernon de Courtelary au centreculturel Erguël. Eh bien, elle le fut !Dans ce même lieu, nous avons pudécouvrir également une alléchanteexposition de dessins humoristiquessur le sujet «Expo.02», expositionrassemblant d’excellents dessinateursde notre pays.En conclusion, le programme présentéfut riche et soutenu. Nous remercionsMme Agathe Muriset, les organisateurset tous leurs amis pour leur accueil etla parfaite organisation de ce festival.Et nous n’oublierons pas de releverégalement la performance de la petitedélégation tessinoise de la FFSI(Daniela Molina, présidente, et DonataChierichetti, secrétaire) qui s’est levéetrès très tôt samedi matin pour suivrenotre assemblée. Nous leur disonsencore merci pour leur présence et leurgaieté.En résumé, nous avons été dorlotés:accueil chaleureux, spectacles dequalité, bons repas, lits douillets et unebonne dose d’humour. Que demanderde plus… ? Une fois encore, lesabsents ont eu tort. Alors, qu’ils nemanquent pas le rendez-vous del’année prochaine en terre valaisanne.A bon entendeur… !

    J.G. & J.-M.L.

    Voir aussi p. 6 & 7, ainsi que p. 10 et 16

    La FSSTA compte un nouveau membre d’honneur

    M. Bernard Falciola,grand ami du théâtre amateur

    par Jean-Paul Oberson

    J’aimerais rendre hommage, ici et maintenant, à un grand ami de laFSSTA, à un grand ami du théâtre amateur, à un homme dont la philoso-phie a été et reste que la communication entre les humains passe aussibien par la magie de la scène que celle des ondes.Homme de culture s’il en est, M. Bernard Falciola après des études classi-ques et musicales fut journaliste, réalisateur, chef d’antenne du pro-gramme culturel de la RSR.Homme de plume, il a écrit et publié une douzaine de pièces de théâtre,une vingtaine de pièces radiophoniques, des scénarii de télévision, desspectacles musicaux, cinq livres, deux disques.Homme de contact et d’engagement au service des auteurs, il a été leprésident de la SACD suisse et il est président de la Revue musicale,membre de la communauté de travail des Auteurs, mais il est surtout pournous et depuis 1985 le président de la SSA.Grâce à lui et à son organisation, la FSSTA peut offrir à ses membres destarifs préférentiels, grâce à soninitiative des forfaits de créationou de reprise sont versés auxtroupes qui mettent des auteurssuisses à leur répertoire. Grâceà lui, notre fédération estmembre de CH-Dramaturgiesans bourse délier.Pour toutes ces raisons, ilmérite depuis longtemps notrereconnaissance. Aujourd’huicependant, alors qu’il nousannonce son retrait de laprésidence de la SSA, nousnous devons de lui rendre unvibrant et symbolique hommageen le nommant membre d’hon-neur de notre fédération, afin delui montrer notre reconnais-sance pour tout ce qu’il a fait enfaveur du théâtre amateur et dela FSSTA.

    J.-P.O.

    Le Congrès en photos

    e toute assemblée, l’accueil desenvenue donc à: La Comédilienne,

    Les Snooks, Les Improvisibles, LeMatata & Aventure Théâtre Jura 16bis...!

    12h30: Après l’apéritif, l’heure du diner. L’heure égalementdes rencontres et du partage des expériences vécues;l’heure où la satisfaction de nos estomacs rime avecamitié et convivialité...

    11h30: Apéritif et partie officielle: un auditoire très attentifet qui a pu déguster les excellents produits de la région,comme la Tête de Moine et les magnifiques vins descoteaux du lac de Bienne.

  • Lors du congrès annuel de la FSSTA,se déroulant cette année dans le cadredu festival des sociétés de théâtre ama-teur du Jura bernois, le président Jean-Paul Oberson a retracé la vie de la fé-dération pour la saison écoulée.

    Activités du comité

    Le président a notamment exposé lessujets principaux sur lesquels le Comitéa œuvré cette année.La formation : réflexion, création d’unquestionnaire d’enquête et son dé-pouillement.Le subventionnement des troupes dansleurs déplacements en Suisse ou àl’étranger ainsi que dans les échangeset accueils.L’analyse et la préparation du prochainfestival de Chisaz.Création de «Statuts-type»pour la créa-tion d’une troupe et d’un vade-mecumpour l’organisation d’un congrès.Réflexion critique sur la forme et le fondde l’ECJ.Il a également retracé l’activité du Co-mité central, ( visite aux troupes, affai-res nationales et internationales etc.) etsignalé la démission de Fabrice Sourget.Il a rappelé que les quelque 180 visiteseffectuées avaient comme but de recon-naître le travail culturel important qu’ac-complissent les troupes de la FSSTA. Il

    a promis que le comité ferait tout ce qu’ilpeut pour aller voir chacune des com-pagnies qui annoncent leur spectacle…longtemps à l’avance !

    Membres honoraires

    Pour marquer la gratitude de la FSSTA,une médaille est remise à ceux qui s’en-gagent, sur une longue durée, à servirla cause du théâtre amateur.Ainsi, les vaillants membres des «Com-pagnons du Coteau» d’Yvorne: Marc etMonique Ansermoz, Georges et Mary-Lise Hirschy, Colette Isoz, Marylène etMarcel Luthi, Jean-Marie Mayencourt,Monique et Georges Minot et René Per-ret furent-ils félicités pour leur longue fi-délité.Les solides Bullois des «Tréteaux deChalamala» Simone Albrecht, Marie-Pierre Brunschwig, Mirose Cormin-boeuf,Colette et Fernand Dey, Anne-MarieFleury, Cécile, Félix et Nicole Gex, Michel,Nicolas et Raymond Gremaud, Josianeet Jean-Paul Oberson, Henri Pasquier,Jean-Louis Pugin, Zita Robadey, Marie-Thérèse et Maurice Ruffieux, Théo Sa-vary, Ulrich Schütz et Jean-Luc Thomasreçurent des félicitations pour leur entréedans le club des 520 membres honorai-res de la fédération.

    Anniversaires

    Pour bien marquer les liens d’amitié qui

    les lient toutes, on souhaita un bon an-niversaire aux troupes qui fêtaient leur20, 25, 50 ans ou plus d’existence.L’Arc-en-Ciel de Moudon qui affichentune santé de fer pour aborder ses 150ans fut particulièrement remarqué.

    Troupes affiliées

    L’évolution du nombre de troupes de laFSSTA est réjouissante puisqu’en unedécennie la fédération a accueilli plusd’une cinquantaine de troupes et encompte aujourd’hui 152.

    Comptes

    La santé financière de l’ association estbonne puisque les comptes bouclentavec un léger bénéfice et que l’on a pufaire des réserves. Un budget prévision-nel montrant les dépenses sur cinq ansa été présenté à l’assemblée.A ce chapitre, il fut rappelé qu’unegrande partie des dépenses sont le faitde ECJ, votre journal favori ! Lien entreles compagnies, il est aussi le miroir del’activité théâtrale et, de ce fait précieuxpour communiquer avec les associationsnationales, internationales et les autori-tés culturelles et subventionnantes.

    Bibliothèque

    La bibliothécaire rappela que notre bi-bliothèque est au service des troupesmembres, y compris la consultation des

    77e Congrès de la FSSTA

    Rapport dactivitépour la saison 2000-2001

    parJean-Paul Oberson,président

    Photo de famille de la FSSTAà l’occasion du 75e anniversaire de lafédération (St-Imier - samedi 5 mai 2001)

  • 15’000 titres sur le logiciel. On annonçaque CH-Dramaturgie confiait à la FSSTAla gestion de son fonds de littératurethéâtrale suisse.

    Déplacements à l’étrangerou en Suisse

    Le président énuméra les nombreuxdéplacements des troupes et des mem-bres du comité pour aller représenter lafédération dans diverses manifestations.Ainsi furent félicités «L’Echalas» deLutry qui s’en est allé au Québec, «LesCompagnons de Bourg» de Valanginprésents à Morteau, «L’Atelier-Théâtredes ¾» de Montreux qui brûla les plan-ches de Narbonne et «La Tarentule» deSt-Aubin qui piqua… la curiosité desspectateurs de Marche-en-Famenne.Le Festival de Chisaz, qui vit la partici-pation de la «Comédie de la Touille» deBougy-Villars, de la «Théâtrale» deTramelan, de «L’Arc-en-Ciel» deMoudon, des «Tréteaux de Scapin», de

    «L’Atelier–Théâtre des ¾» et du «CRAB-Théâtre» de Bussigny, fut le lieu privilé-gié du théâtre romand en 2000.La Biennale suisse du théâtre amateurde Lenzerheide fut animée, entre autre,par les troupes suivantes de la fédéra-tion : «Le Théâtre du Grime», «La Ra-mée» et le «Théâtre de la Cité».Enfin, le «Nouveau Théâtre» dePraroman nous a représentés au 5ème

    festival de Coire.

    Projets

    Après avoir remercié unefois encore les organisa-teurs du congrès de Nyonet bien sûr, ceux du Con-grès de St-Imier, le prési-dent annonça les projetsdu comité :

    - participation à l’assem-blée de la FFSI,

    - rencontre du CNSTA etorganisation de la 5ème

    Biennale,

    - participation à l’assemblée du CIFTAet à celle de l’AITA à Monaco

    - et enfin, organisation du Festival deChisaz.

    Le rapport se termina par des remercie-ments aux troupes pour le bonheur qu’el-les apportent autour d’elles.

    J.-P.O.

    La préparation de ce Festival de Théâtre amateur du Jurabernois a débuté déjà en septembre dernier. Il faut dire quele travail qui nous attendait était conséquent, puisque segreffait sur notre manifestation le Congrès de la FSSTA.Dès le départ, une ligne de conduite fut fixée, en fonctiondes tâches à remplir, telles que sponsoring, création de l’af-fiche, intendance, presse. Hormis ces gros « morceaux », ily eut une foule de petits riens à régler qui à l’approche del’échéance prirent une ampleur certaine ! Chaque membredu comité s’est investi pleinement dans sa mission. En tantque présidente, j’ai eu un énorme plaisir à travailler aveceux et je profite de l’occasion pour les remercier pour le tra-vail accompli.Pendant cette préparation, je me suis souvent demandé sitout allait bien se passer, ce d’autant plus que nous avionsquelques soucis du côté des finances et du sponsoring. Lesrelations avec la presse ne furent pas facile non plus, lapresse locale surtout qui ne nous a pas soutenus commenous l’espérions.Tout ne fut pas aussi sombre ; loin de là ! Nous avons eu labonne surprise par exemple de pouvoir compter surl’équipe de cuisinières bénévoles qui avaient déjà collaboréaux précédents festivals et qui nous ont concocté les excel-lents repas des ces journées. Merci à elles !Enfin, après de longs mois de préparation, le grand jour del’ouverture du festival arriva. Le jeudi soir, la foule arriva pe-

    tit à petit à l’apéritif d’inauguration et finalement c’est unesalle comble qui assista au premier spectacle. Soulagementet satisfaction pour moi-même et pour tout le comité…Deuxième point fort de notre manifestation, le congrèsFSSTA du samedi. Les questions se bousculaient dans matête : est-ce que les congressistes de Genève, Vaud, Valaisse déplaceraient jusqu’à St-Imier ? Feraient-ils le déplace-ment jusque dans ces montagnes du Jura, au fond de cevallon qui abrite St-Imier ? A midi, après la partie oficielle, jefus tout de suite rassurée en voyant les nombreux visagesensoleillés. Si l’astre du jour était absent au dehors, j’étaiscertaine qu’il se trouvait présent en chacune et chacun descongressistes.A la fin de ce festival, bien que quelque peu fatiguée, je suissoulagée par le bon déroulement de la manifestation et jetiens ici à remercier celles et ceux, comédiennes et comé-diens, qui ont travaillé à la réussite de ces journées. Je re-mercie également la FSSTA qui nous a accordé sa con-fiance pour l’organisation de ce congrès du 75e anniversairede la fédération. Je salue tous les congressistes venus deprès ou de loin, celles et ceux qui sont restés parmi nousjusqu’au terme de ce festival. J’espère qu’ils auront passéun agréable séjour dans notre localité. Je terminerai par unsalut particulier aux représentants de la Fédérationtessinoise de théâtre amateur, venus de si loin pour parta-ger quelques moments en notre compagnie.

    Le rideau s’est baissé sur l’édition2001 du Festival de théâtre amateurdu Jura bernois. Rendez-vous pourla prochaine édition et bon vent auxorganisateurs valaisans du CongrèsFSSTA 2002 !

    Agathe Muriset

    Le comité central pose pour la photo officielle(manque Christiane Balleys, en médaillon)

    Des organisateurs à l’heure du bilan:satisfaction après quatre jours de fête du théâtre

    Photo de gauche: M. Jean-Marie Frossard,président des Funambules de Delémont (à g.) enpleine discussion avec Aline Wyss, vice-présidente de la FSSTA (au centre) et AgatheMuriset, présidente de la FJBSTA (à dr.).Photo de droite: Marco Polli, secrétaire général de laFSSTA, résiste avec peine aux charmes de DanielaMolina, présidente de la FFSI (à g.), et de LilianeNanzer, membre d’honneur de la FSSTA (à dr.)

  • Carte dindentité:

    Domicile: Val-d’Illiez (VS)Année de naissance: 1998Adhésion FSSTA: 2001Président : Laurent Trombert

    1873 Val-d’Illiez024/ 477.23.45

    La Comédilienne

    PUBLICITE

    Le Congrès de St-Imier ayant ratifié l’affiliation de huit nouvelles troupes,nous pouvons entamer aujourd’hui leur présentation. Nous débutons cesportraits, une fois n’est pas coûtume, par le Valais et nous nous rendonsimmédiatement à Val d’Illiez pour faire la connaissance de...

    Quand la commission culturelle de Val-d’Illiez, village au pied des Dents-du-Midi,

    décide de faire revivre la troupe théâtrale, après30 ans d’inactivité, quelques mordus se lancentdans l’aventure, et cela donne la Comédilienne,fondée en novembre 1998.

    Après quelques réunions et lectures de piècesavec notre metteur en scène, Jacques Cottier,vieux routinier, nous nous jetons à l’eau en mon-tant notre premier spectacle, « La Perruche et lePoulet » de Robert Thomas. Par la même occa-sion, nous organisons la soirée de passage à l’an2000, le 31 décembre 1999 avec souper, specta-cle et bal. Cinq autres représentations suiventpendant le mois de janvier 2000.

    L’enthousiasme du public nous encourage àremettre cela pour le 31 décembre 2000. Cette fois, nous avons choisi « J’ysuis, j’y reste » de Vincy et Valmy. Encore une fois, le public est nombreux àvenir assister aux représentations pendant tout le mois de janvier 2001.

    Le noyau de comédiens du village est aujourd’huirenforcé par l’arrivée de Ludovic Germanier, le Mariusde Vérossaz. La troupe a la chance de pouvoir comptersur une équipe technique dévouée, le tout encadré parun comité dynamique.

    Cette année, nous avons mis sur pied une école dethéâtre, également dirigée par Jacques Cottier qui faitainsi bénéficier les comédiens de son expérience.

    Notre prochain spectacle, dont la préparation démarreraen juillet et qui sera joué en janvier 2002, s’intitule «Lesaut du lit » de Cooney et Chapman. A en croire leplaisir et l’enthousiasme des comédiens, laComédilienne est partie pour un long parcours…

    Laurent Trombert

    La Comédilienne jouant «J’y suis, j’y reste»de Vincy et Valmy (janvier 2001): unegrande tranche de rires et un succès

    encourageant...!

  • 9

    Ils ont fait la FSSTA

    ECJ : Comment êtes-vous venu au théâ-tre amateur ?Raymond Aeby: Je suis tombé dedansquand j’étais jeune, vers l’âge de dix-huitans. Tout de suite, j’ai commencé avecles Amis de la Scène qui, à l’époque,étaient encore établis à St-Blaise. Et jen’ai plus jamais quitté cette troupe…

    ECJ. Et c’est également à un âge trèsprécoce que vous entrez au comité de laFSSTA. Nous sommes en 1978 et vousavez alors 29 ans. Qu’est ce qui vouspousse vers cette activité plus «adminis-trative» ?R.A. : C’est, je crois, l’envie de mieuxapprivoiser le phénomène du théâtred’amateurs (j’insiste d’ailleurs sur cettenuance entre théâtre d’amateurs et théâ-tre amateur). Il y avait aussi l’envie de ledéfendre, tout simplement, auprès despouvoirs publics, des médias, de l’aider àse mettre en valeur. A l’époque, il y avaitencore une forte connotation péjorativedans le terme d’amateur. Depuis, il y a euune énorme évolution de ce théâtred’amateurs. Plus de travail, plus d’enga-gement de la part des comédiens. On estsorti de l’habitude, comme disait l’un denos membres d’honneur, Jean Huguenin,«de préparer une pièce parce que lechœur mixte du village d’à côté va nousengager l’an prochain».

    ECJ : Revenons à votre engagement ausein de la FSSTA. Qu’est-ce qui amèneun jeune homme tel que vous, à cetteépoque, à vouloir défendre le théâtreamateur ?R.A. : J’ai été très influencé par l’actiondu Théâtre Populaire Romand et de sonanimateur Charles Joris, qui ont été trèsactifs dans notre région, en particulier. LeTPR a beaucoup travaillé avec les ama-teurs en organisant des cours, des forma-tions, des ateliers. Il s’est d’ailleurs telle-ment engagé que cela devenait parfoisdifficile pour lui de réaliser son propretravail de théâtre professionnel, de vivresa propre profession ! Le TPR a appris

    aux amateurs à faire des choix de pièces,à découvrir un auteur, un texte. Il leur amontré l’importance des éclairages, de lascénographie, des costumes. Au niveauorganisationnel, le travail a porté sur l’ad-ministration et la promotion des specta-cles, la communication.Le théâtre amateur n’a d’ailleurs pas tou-jours su renvoyer l’ascenseur au TPRpour les services rendus à cette époque.Charles Joris espérait que ce travail avecles amateurs allait lui apporter un nou-veau public, que cela allait déclencher desaccueils pour le TPR. Mais ça n’a pasvraiment été le cas.

    ECJ : Quelle est la situation de la FSSTAlorsque vous entrez au comité central, en1978 ?R.A. : A cette époque, la fédération necomptait qu’une soixantaine de troupes àpeine. Elle était certes bien organisée etstructurée, mais une peu vieillotte quandmême. La plupart des sociétés affiliéesn’y étaient que pour pouvoir profiter desrabais sur les droits d’auteur. Les gens nese connaissaient pas ; les troupes ne con-naissaient pas leur comité central et celui-ci ne connaissait pas ses membres. Dèsmon entrée au comité, j’ai insisté auprèsde mes collègues pour que, si les troupesne venaient pas à nous, nous allions verselles.

    ECJ : Très vite, vous allez accéder auposte suprême de président de la FSSTA.Comment devient-on président d’unetelle fédération à l’âge de 32 ans ?R.A. : Depuis mon arrivée en 1978, j’as-sumais la tâche de secrétaire général(donc déjà un poste important). Le prési-dent d’alors, Egide Borghans, m’aimaitbien et il appréciait notamment mon tra-

    Raymond Aeby:un homme de convictionset d’engagement

    vail. Il se plaisait à dire à qui voulait l’en-tendre que je serais son successeur. Etpuis, en 1981, M. Borghans atteignitl’âge de la retraite, et, fidèle à ses enga-gements, il donna sa démission du postede président de la FSSTA. C’est lui quiavait institué cette règle et il l’appliquait àlui-même. Comme vous pouvez l’imagi-ner, il n’y avait pas foule au portillonpour reprendre le flambeau. J’ai estiméque la tâche était intéressante et je mesuis proposé pour le poste.

    ECJ : Un président jeune, provenantd’une région autre que l’arc lémanique,cela devait constituer une véritable révo-lution.R.A. : Sans aller jusque là, il est vrai quejusqu’alors, la FSSTA était essentielle-ment une affaire lémanique, pour ne pasdire genevoise. Cela sans doute en raisonde ses origines. D’ailleurs, le comité cen-tral était très mal équilibré. Plusieurs can-tons n’avaient tout simplement pas dedélégué cantonal ; le canton de Vaud, quicomme aujourd’hui fournissait la plusgrande partie des sociétés affiliées,n’avait qu’un seul délégué en la personned’Emile Meylan. Je me suis tout de suitemis au travail pour donner progressive-ment au comité central une meilleure re-présentativité.

    ECJ : Quelles furent les autres dossiersqui vous ont particulièrement tenu àcœur pendant votre présidence ?R.A. : Comme je l’ai dit auparavant, lessociétés connaissaient mal leur fédération.J’ai donc pris mon bâton de pèlerin,comme l’avait d’ailleurs très bien fait M.Egide Borghans, et je suis allé à la ren-contre de nos troupes. J’ai pris le tempsde rester après les spectacles, de discuteravec leurs responsables, d’écouter leursdoléances, leurs soucis, leurs proposi-

    On ne présente plus Raymond Aeby. Depuis plus de vingt ans, il est à la tête desAmis de la Scène de Boudry, compagnie dont nous pouvons apprécier, annéeaprès année, les productions de qualité. Grâce à son talent et à son charisme,Boudry et sa troupe de théâtre amateur peuvent s’enorgueillir de posséderaujourd’hui un espace culturel remarquable, La Passade. De 1981 à 1987, Ray-mond Aeby fut également président de notre fédération ; un président dynami-que, entreprenant, tout entier dévoué à la cause du théâtre d’amateurs comme ilaime à le préciser. Evoquons avec lui son parcours au sein du Comité central, etplus particulièrement son passage à la tête de la FSSTA.

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    Ils ont fait la FSSTA

    tions. J’ai passé plus d’heures, je crois, àdiscuter qu’à voir des spectacles ! Et cetravail a donné ses fruits puisqu’en unedizaine d’années, la fédération est passéede 60 à près de 100 troupes affiliées.Je me suis également soucié de nos rela-tions avec la Suisse alémanique et le Tes-sin. On ne se connaissait pas. Pour ce quiest du Tessin, ils n’avaient pas encoreconstitué leur fédération. Les contactsque j’ai pu avoir avec différentes troupestessinoises, les échanges que nous avonsentrepris ont été pour beaucoup dansl’émergence de leur fédération, la FFSI.Ces échanges et rencontres avec nos col-lègues des autres régions linguistiquesont abouti principalement à la créationdes Journées du Théâtre amateur d’Aa-rau. Certes, il y avait l’obstacle de la lan-gue, mais quel accueil de la part du publiclorsque nous, romands, nous nous pro-duisions devant eux !

    ECJ : Et le journal «Entre Cour et Jar-din» ? C’est un outil de communicationauquel vous accordiez, je crois, unegrande importance.R.A. : Effectivement, c’était (et c’est tou-jours) un véhicule de l’information de lafédération vers les troupes et réciproque-ment. Je suis parti du principe qu’il sepasse toujours quelque chose dans unerégion, dans une troupe. Mais il faut dé-clencher l’information, il faut aller lachercher. Nous avions fait l’exercice detéléphoner aux présidents de troupes, sys-tématiquement. Ce travail d’investigationnous avait apporté une foule d’informa-tions.

    ECJ : Mais n’est-ce pas décourageant dedevoir toujours aller à la pêche aux in-formations, de se trouver face à des trou-pes qui vivent en vase clos, qui communi-quent peu ?R.A. : Certes, mais à quelque part c’estnormal. Une troupe vit d’abord pour elleavant de se soucier de l’aspect fédératif.

    Et ce n’est certainement passpécifique à la Suisse ou authéâtre amateur. J’en ai dis-cuté avec des collèguesétrangers qui vivent les mê-mes phénomènes.

    ECJ : Revenons à ECJ :vous y avez développé unerubrique qui a suscité quel-ques remous…R.A. : Oui, il s’agissait deVoyages en zigzag. A l’épo-que, cette rubrique présen-tait des comptes-rendus«gentillets» des spectacles

    joués par les troupes. Quand ce n’étaitpas bon, on oubliait simplement de ledire. J’ai eu envie que l’on fasse la diffé-rence, que l’on dise ce qui nous plaisaitet pourquoi (et donc aussi ce qui nousdéplaisait). Ces articles étaient signés carje voulais que l’on prenne la responsabi-lité de nos propos. Bien sûr, on ne s’estpas toujours fait des amis. Ces articlesnous ont valu quelques «humeurs» (Dequel droit critiquez-vous…? Quelle for-mation avez-vous pour prétendre nousdonner des leçons ?). Bref, il y eut degrandes discussions au sein du comité quifinalement décida, contre son président,de mettre un terme à la rubrique. Je leregrette, car il est important pour le théâ-tre d’amateurs qu’il se mette de temps àautre devant le miroir, qu’il accepte lacritique, lui qui demande des subventions,des locaux, et qui fait payer un public.Aujourd’hui, ce public est de plus en plusaverti grâce à une offre culturelle trèslarge. En une journée il peut se rendre àParis et assister à une matinée à la Comé-die Française. Le théâtre d’amateurs nepeut donc plus se complaire dans l’auto-satisfaction et un certain nombrilisme. Etsoyons francs : ceux qui n’acceptent pasla critique sont souvent ceux qui ne sontpas bons…

    ECJ : Au niveau international, quel futvotre engagement ?R.A. : J’ai accordé une grande impor-

    tance aux contacts internationaux, notam-ment afin que nos troupes puissent accé-der à des festivals de par le monde. Pouravoir vécu cette expérience en accompa-gnant nos troupes dans leurs déplace-ments à l’étranger, je peux vous dire quecela constitue une expérience inoubliable.Des moments très forts… malgré parfoisl’obstacle de la langue. Notre grand pro-blème à cette époque était de pouvoirrendre ces invitations. Quand un ami vousreçu chez lui, vous souhaitez pouvoirl’accueillir chez vous avec autant d’égardqu’il en a eu pour vous… Mais il y avaitl’éternel problème de l’argent…

    ECJ : Il y a tout de même eu la Biennalede théâtre amateur de La Chaux-de-Fonds en 1986 ?R.A. : Oui, mais il s’agissait d’une pureinitiative du TPR, de Charles Joris, quivoulait ainsi boucler la boucle, après tantd’années de travail avec les amateurs. Il asimplement sollicité notre concours afinde pouvoir nouer des contacts avec leCIFTA et l’AITA et de pouvoir ainsi invi-ter le théâtre du monde entier à LaChaux-de-Fonds. Avec Charles Joris, j’aiconsacré plusieurs samedis à rencontrerles troupes de Suisse romande, à leur pré-senter la biennale, à leur expliquer l’op-portunité que cela représentait pour eux :s’offrir un panorama du théâtre mondialpour trois fois rien, voir des productionsd’une quinzaine de pays d’Europe,d’Afrique, d’Amérique et d’Asie.

    ECJ : Quel fut le bilan de cette Biennale ?R.A. : Il y a eu des moments forts, rem-plis d’émotions, des rencontres inoublia-bles. Mais aussi un public de la fédérationplutôt mince, qui n’a pas vraiment sautésur l’occasion. Cela est toutefois dans laligne du constat que j’ai pu faire sur lesgens du théâtre d’amateurs : ils pratiquentle théâtre d’amateurs, s’investissent dansleur troupe, mais ils ne sont pas specta-teurs. Ils sont actifs, compétents, maispeu (trop peu) s’en vont voir leurs cama-rades.Il est un peu regrettable que, pour cette

    9e Biennale de La Chaux-de-Fonds (1986), ayant pour thème«le théâtre amateur dans le monde: «Mère Courage et ses

    enfants» de Brecht par la Cie Malé Divadlo (Tchécoslovaquie)

    9e Biennale de La Chaux-de-Fonds (le théâtreamateur dans le monde - 1986): «Huis Clos»de Sartre (co-prod. Théâtre des Capucins etThéâtre Ouvert - Luxembourg)

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    biennale, les comédiens amateurs n’aientpas su reconnaître l’engagement du TPRet de leur fédération.

    ECJ : Ce bilan en demi-teinte est-il àl’origine de votre démission du poste deprésident l’année suivante ?R.A. : Non, pas du tout. J’avais acceptédeux mandats de trois ans et je souhaitaisalors faire le point sur ma vie profession-nelle, familiale ; le théâtre amateur étaitun enfant qui commençait à me prendrebeaucoup de temps. J’avais égalementenvie de me consacrer un peu plus à macompagnie des Amis de la Scène dontj’étais resté le président.

    ECJ : Vous évoquez le problème dutemps nécessaire au bon exercice decette tâche. A ce propos, estimez-vousque le bénévolat est toujours la bonnesolution ou pensez-vous que le théâtreamateur devrait professionnaliser toutou partie de ses structures ?R.A. : J’ai toujours dit que lorsque la fé-dération compterait cent troupes (chiffre

    symbolique), elle devrait se poser desquestions quant à son avenir et à sonfonctionnement. Observons ce qui sepasse à l’étranger. La quasi-totalité desfédérations ont adopté des structures pro-fessionnelles. Il nous faudrait posséder aumoins un secrétaire général permanent quipuisse travailler que pour la fédération,pour autant bien sûr que l’on ait certainesambitions pour représenter, illustrer, dé-fendre, et assurer une bonne existence àces quelque 150 troupes actuellement af-filiées.

    ECJ : Comment jugez-vous le théâtreamateur aujourd’hui en Suisse ro-mande ?R.A. : J’y vois beaucoup de choses positi-ves. Ce qui me plaît, c’est qu’il y a unenette évolution dans la qualité, le choixdes spectacles, grâce principalement à unecollaboration de plus en plus étroite avecles professionnels (par ex. le travail duTPR). Le théâtre amateur a senti qu’ilavait besoin d’encadrement (mise enscène, scénographie, etc.) et les profes-

    sionnels se sont rendus compte qu’il yavait là un moyen également de gagnerleur vie. Bien entendu, tout n’est pas par-fait ; certains professionnels s’imposent,noyautent le groupe et cassent l’am-biance. Ou alors ils nous proposent desspectacles ardus, des pièces qui se bou-tonnent dans le dos, comme disait Fran-çois Silvant. Une troupe doit évoluerdans un répertoire, il n’y a pas de mau-vais genre. Quand on voit une compagnieévoluer, que ses productions prennent del’allure d’année en année, grimpent enqualité, ça c’est merveilleux ! Et ça titilleles compagnies d’à côté qui vont essayerd’en faire autant et d’évoluer égalementdans le bon sens.On constate actuellement un regain d’ac-tivité, un foisonnement des compagniesd’amateurs. Partout des troupes secréent. Plus nous serons , plus nous pro-duirons, plus nous attirerons de specta-teurs, et mieux nous nous porterons.Pour l’avenir, je suis donc plus réjouiqu’inquiet.

    Propos recueillis et mis en forme parJacques Maradan

    Daniel Warpelin:«le théâtre est une fête»A 57 ans, Daniel Warpelin est toujours égal à lui-même : forte personnalité, ca-ractère volontaire et fidélité à ses convictions. Eloigné du théâtre et des affairesde la fédération il y a une dizaine d’années en raison de graves problèmes desanté, il s’est construit aujourd’hui une nouvelle vie au côté de son épouseMonique. A l’occasion des 75 ans de la FSSTA, il a bien voulu évoquer avec nousles années passées au comité de la fédération et le travail accompli en tant queprésident entre 1987 et 1991.

    ECJ: Tout d’abord, la question tradition-nelle : comment êtes-vous venu au théâ-tre amateur ?

    Daniel Warpelin: Jeune, j’ai toujours étéattiré par le théâtre. Un jour de 1964, an-née de mes vingt ans, je suis allé voir unspectacle qui se jouait dans l’enceinte duchâteau de Chillon, spectacle monté parle Théâtre du Vieux Quartier de Mon-treux. Là, un homme m’interpelle et medit : « Toi, tu t’appelles Warpelin. ». J’ac-quiesce et lui demande comment il saitmon nom. Il me répond alors : « Tu es leportrait de ton père. C’était mon meilleurami. ». Il me demande ce que je fais là etje lui avoue mon intérêt pour le théâtre. Ilme dit alors : « Viens ! Je vais m’occuperde toi. ». Cet homme, c’était AndréResplendino, du TVQ. C’est grâce à luique je suis entré dans la grande famille duthéâtre. Ma première pièce a été Pique-nique en campagne d’Arrabal. Ensuite, jesuis entré au Tréteaux du Château de laTour-de-Peilz en 1967 et les événementsse sont enchaînés : comédien, puis assez

    rapidement metteur en scène et enfin pré-sident de la troupe.

    ECJ: Venons-en à votre engagement ausein de la fédération. Qu’est-ce qui vousa amené à entrer au comité central de laFSSTA ?

    D.W.: En tant que président je participaisrégulièrement aux congrès et je voyais cequi se passait au sein de la FSSTA.J’avais depuis un certain temps envie d’yapporter ma contribution lorsqu’EmileMeylan est venu vers moi pour me de-mander de rejoindre le comité central.C’était justement à l’occasion du congrèsde 1984 qui se tenait à La Tour-de-Peilz.J’ai accepté la proposition d’Emile et j’aiainsi intégré l’équipe de Raymond Aebyen qualité de secrétaire général.

    ECJ: Secrétaire général : vous occupezdonc tout de suite un poste important…

    D.W.: Oui,… et comme vous le savez, lesprésidents commencent toujours par êtresecrétaire général… (rires)

    ECJ: Justement, vous ne restez que troisans à ce poste et en 1987 vous reprenezla présidence. Etait-ce votre objectif dèsle départ ?

    D.W.: Non, pas du tout. Mais lorsqueRaymond Aeby annonça son retrait en1986 pour l’année suivante, j’ai eu enviede poser ma candidature. J’avais desidées et des projets que je souhaitais réa-liser.

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    Ils ont fait la FSSTA

    ECJ: Quels furent donc les principauxdossiers que vous avez essayé de mener àbien pendant votre présidence ?

    D.W.: Tout d’abord, il faut dire que j’aibénéficié du remarquable travail effectuépar Raymond Aeby durant les six annéesqui ont précédé mon mandat. Il avait déjàdépoussiéré considérablement la FSSTAet donné un sérieux coup de jeune au co-mité. J’ai continué dans sa ligne, notam-ment en poursuivant le rajeunissement ducomité. J’y ai fait venir, entre autres, Vé-ronique Cajeux qui a accompli le travailque l’on sait en matière de festivals et decontacts internationaux.Un autre aspect important de mon travailaura été la volonté de retrouver un espritde fête, car le théâtre est une fête. Celas’est concrétisé particulièrement dans lescongrès où je me suis appliqué à réduireconstamment le temps dévolu aux tâchesstatutaires pour accorder de l’espace à lafête, aux rencontres entre gens de théâtre.Je me suis battu, toujours dans la ligne deRaymond Aeby, pour que le comité cen-tral descende du piédestal sur lequel il setrouvait encore à l’époque de mon illustreprédécesseur Egide Borghans.

    ECJ: Rencontres, échanges : ces motsauront tenu une place importante durantvotre mandat.

    D.W.: Oui, ils étaient au centre de monaction. J’étais par exemple un incondi-tionnel des Journées suisses du théâtreamateur d’Aarau, manifestation remar-quable, génératrice de rencontresenrichissantes entre romands, alémani-ques et tessinois.Cela m’a amené à vouloir aller plus avantdans les échanges avec nos fédérationssœurs de Suisse alémanique et du Tessinet à proposer l’élaboration de la Charted’amitié entre nos différentes fédérations(ndlr: à l’origine de la création du Con-seil National du Théâtre Amateur -CNSTA). La rédaction et la signature dece document lors du Congrès de Fribourgen 1991 aura été la principale réussite dema présidence, même si je n’ai malheu-reusement pas pu participer à sa signatureen raison de problèmes de santé.

    ECJ: Oui, vous démissionnez de la prési-dence en 1991, à la surprise générale,alors que vous entamiez votre secondmandat de trois ans. Pourquoi ce départprécipité ?

    D.W.: Justement, comme je viens de vousle dire, ce sont de graves problèmes desanté qui m’ont poussé à présenter madémission sans préavis lors du congrès deFribourg. Une vie trépidante entre obliga-

    tions professionnelles et investissementspersonnels, des passions qui étaient deve-nues dévorantes : le théâtre, la FSSTA(des dizaines de visites aux troupes, onme voyait partout !), le sport (à cetteépoque j’étais aussi au comité du Vevey-Sport, pensionnaire de Ligue NationaleA) : tout cela a abouti à une sorte detrop-plein, de ras-le-bol. Ca m’est tombédessus sans que je m’y attende. Et j’aimis très longtemps à remonter la pente ;cela m’a bien pris cinq ans avant que jeretrouve un certain équilibre…

    ECJ: Laissons de côté cette période quine fut certainement pas facile à vivrepour vous et revenons à ce que vous avezréalisé. Il y a, je crois, un point qui voustient encore à cœur, ce sont les finan-ces…

    D.W.: Oui. Raymond Aeby m’avait remisune fédération saine financièrement, maisdont les revenus étaient très limités et re-lativement aléatoires. Il était – et il esttoujours d’ailleurs ! – très difficile d’obte-nir des subventions de la part des can-tons. Sur la base des contacts mis enplace par M. Aeby, j’ai pris l’initiative derédiger un dossier solide et argumentéque j’ai adressé à l’Office fédéral de laCulture. A ma grande surprise, je doisl’avouer, la réponse fut immédiatementpositive et ce fut donc le début de la con-tribution régulière de Pro Patria. Aveccette manne financière, nous avons puentamer notre politique de soutien à laformation et développer l’ébauche de cequi est actuellement le secrétariat perma-nent, soit une personne employée à tempspartiel par la FSSTA pour assurer la ges-tion des affaires courantes et assurerl’édition du journal.

    ECJ: Ce départ précipité de la prési-dence vous a-t-il empêché de réaliserl’un ou l’autre projet? Avez-vous des re-grets?

    D.W.: Non, pas particulièrement. Je suiscontent de ce qui a été fait. Par contre,j’aurais plutôt quelques déceptions parrapport à certaines attitudes. Dans le

    théâtre, comme dans toute activité asso-ciative, dès que l’on entre dans un co-mité, on est sujet aux critiques...Et puis, on est vite oublié, on disparaitdes fichiers d’adresses... Mais passons!...ECJ: Que pensez-vous de l’évolution duthéâtre amateur ces dernières années ?

    D.W.: Comme disait une personne dontj’ai oublié le nom, il n’y a pas une grandedifférence finalement entre théâtre ama-teur et professionnel, si ce n’est que l’undes deux est obligé parfois d’acceptern’importe quel rôle pour manger, et quel’autre peut se permettre de choisir le rôlequi lui plaît et s’y investir totalement.J’attache personnellement beaucoupd’importance à la qualité du travail. Si lethéâtre amateur veut demander ne serait-ce qu’un franc à son public, il doit pré-senter de la qualité.Ceci dit, pour en revenir à votre question, ilme semble que le théâtre amateur a quel-que peu perdu de sa visibilité, notammentdans les médias. Est-ce dû à l’évolution dela presse ou à d’autres causes ? Je ne saispas, mais je me rappelle qu’à une certaineépoque, le théâtre amateur animait réguliè-rement les colonnes des journaux, en parti-culier de la presse locale. Lorsque j’aimonté Scoop avec les Tréteaux du Châteauet que nous sommes allés au Festival 13 deParis, le journal L’Est Vaudois nous avaitdélégué une journaliste qui avait fait levoyage avec nous.Il est vrai également que je me suis passa-blement éloigné du monde du théâtre et jen’ai qu’occasionnellement remis la main àla pâte (par ex. mise en scène pour leCercle Théâtral de Lausanne). Actuelle-ment, je dois avouer que l’envie de re-prendre une activité théâtrale me titille.Des projets germent dans ma tête et iln’est pas impossible que je m’y remettesérieusement… !

    ECJ: C’est noté. Nous ne manqueronspas de nous en faire l’écho le momentvenu...

    Propos recueillis et mis en formepar Jacques Maradan

    9e Biennale de La Chaux-de-Fonds - le théâtre amateur dansle monde, 1986 : «Lorsque cinq ans seront passés» de F.G.

    Lorca par la Compania Vocacional Real Coliseo (San Lorenzode El Escorial - Espagne)

  • Après le magnifique succès de La femme du boulangeren 1999 et de Marius en 2000, la troupe du Théâtre duCroûtion de Vérossaz, désormais acquise aux mots dePagnol, s’enflamme à nouveau pour l’une de ses œuvresen présentant les deux derniers volets de la trilogie,Fanny & César dans une mise en scène d’OlivierDuperrex.Souvenez-vous, Marius est parti vivre son rêve : navi-guer par-delà les mers, rejoindre les Iles sous le Vent…Aujourd’hui, César, le père de Marius, tient toujours leBar de la Marine, guettant le facteur à chacun de sespassages. Il attend désespérément une lettre de son fils,des nouvelles, enfin.Fanny semble plutôt pâle. A la regarder, on pourrait pen-ser qu’elle attend un enfant, un petit dont le père ne peutêtre que… Marius.Ainsi commence l’histoire, ainsi va la vie sur le port deMarseille…Pour servir ces deux textes magnifiques, plus d’une tren-taine de comédiens, figurants et musiciens sont au tra-vail depuis le début du mois de janvier, s’attelant à untravail considérable, faisant honneur à ceux qui les ontprécédés.Cette année encore, c’est dans un site exceptionnel quese donneront les représentations de Fanny & César.Toujours à Vérossaz, toujours en plein air.

    Le Bar de la Ma-rine, le magasinde Panisse, lamaison d’Hono-rine, le port : touta été prévu pourque l’illusion soitparfaite.Le créateur desdécors, UeweGiersdorf, et sonéquipe ont reconstitué grandeur nature les différents dé-cors du film de Pagnol.Pour Olivier Duperrex, metteur en scène professionnel,Pagnol est devenu un «maître» à qui il rend hommage,avec toute la passion qui l’anime pour cet art merveilleuxqu’est le théâtre.Tout a été conçu pour que les spectateurs soient rois :un gradin couvert de 400 places leur offrira d’excellentesconditions de visibilité.Et pour que la fête soit complète, chacun pourra se res-taurer sur place avant (dès 18h30) et après le spectacle.

    (communiqué)

    Dates des représentations : les vendredis, samediset dimanches du 20 juillet au 5 août (détails voir éga-lement Agenda p.16)

    Après La femme du boulanger et Marius , Le Croûtion prépareun troisième spectacle inspiré de l’oeuvre de Marcel Pagnol

    Fanny & César à Vérossaz

    «Pour un artiste, la question de la «retraite» ne sepose pas. Est-ce qu’on a mis Picasso à la retraite ?»(Charles Joris)

    Originaire d’Orsières, Charles Joris est né à Bulle, le 16décembre 1935. Il y passe uneenfance de gosse de plein air, degarçon des bois. C’est à l’écoleréformée de Bulle qu’il découvre lasolidarité et l’entraide entre lesgrands et les petits. « J’ai eu cettechance de me trouver, à Bulle, dansune classe de 25 élèves... »A l’âge de l’école secondaire, ilrejoint le gymnase classique de laChaux-de-Fonds. Puis il y a eu lemouvement scout, les comédiensroutiers - les feux de camp, formida-ble rituel. « Le théâtre m’a gri-gnoté ». Il rencontre Roger Plan-chon à Villeurbanne.Le 1er août 1961, il prend la tête duThéâtre populaire romand. « J’aitenté de réaliser en professionnel ce

    que j’avais fait en amateur... » Le 31 août 2001, il quittera ce poste. Entre ces deuxdates, quarante ans de théâtre, dans l’Arc jurassien, àl’étranger en tournée, et au Théâtre Beau-Site de LaChaux-de-Fonds. Un homme (acteur, animateur, metteur

    en scène), une institution: 89 créa-tions, plus d’un million de spectateursdans vingt pays visités avec 4980représentations. Un slogan: «Mettezdu théâtre dans votre vie, car lesémotions provoquées par le théâtren’ont pas de prix. Le public le sait, quivient vivre cet état-là en relance verssa propre vie, en reprise de sonexistence ».La FSSTA sait combien le théâtreamateur doit à ce grand homme.Pour avoir eu le privilège de lefréquenter un peu à l’Institut Interna-tional du Théâtre, je sais que, commetous les grands hommes de théâtre, ilest d’une grande humilité et d’unegrande humanité .

    Jean-Paul Oberson

    Charles Joris, âme du TPR, partira à la retraite à la fin du mois d’août de cette année

    Un monument du théâtre romand tiresa révérence: Salut lartiste!

  • De but en blanc, comme ça, dans la rue, la boîte aux lettres, au télé-phone ou sur internet, la chose peut choquer. L’œil en ciconflexe, interro-gateur et méfiant, scrutant l’horizon, va chercher l’importun qui ose !..Honnête cette invite ?.. libertine ?.. frauduleuse ?..Le scandale n’est pas loin, on n’est vraiment plus tranquille chez soi,quels temps vivons-nous !Pour éviter ce genre de quiproquo, les membres de la « Commissionconsultative des auteurs » de la SSA ont préféré l’autre voie, la leurdepuis Confignon en 1998.A St-Imier cette année, au lieu dit « Espace Noir », quelques-uns d’entreeux se sont à nouveau métamorphosés en artistes de cabaret. Pour leplaisir des comédiens, metteurs en scène et autres théâtreux, spectateurscette fois, ces êtres, habitués à la solitude devant la page blanche, ontquitté leur réserve et, à nouveau, se sont lancés dans le bain de champa-gne.« Au bar des auteurs », tel a été l’argument de cette cuvée 2001. Devant unebonne cinquantaine de spectateurs, ils ont débité quelques « brèves decomptoir » signées Bernard Montangero, Gilbert Pingeon, Robert F. Rudin etOlivier Sillig, un conte de fête « Monsieur Nakamoto en Suisse » de SimoneCollet, « Le dîner » extrait d’une trilogie de Michel Tagliabue, le début de « LeRoi Leroy » comédie musicale de Gilbert Pingeon, ainsiqu’un monologue à deux voix de Robert F. Rudin « Mapetite lionne ».Un cinq-à-sept si réussi qu’un spectateur ravi s’estexclamé : « Cela nous donne qu’une envie : connaître lasuite ! ». Les auteurs, ravis eux aussi, ontrépondu : « Nous ne demandons que ça, vous la faireconnaître, la suite ! ».A propos, notre répertoire 2001, qui propose 70 pièces àjouer, vient de sortir. Les troupes de la FSSTA qui ne l’ontpas retiré au Congrès de St-Imier vont le recevoir inces-samment.Voulez-vous jouer avec nous ?

    Michel Tagliabue(Photos: Claudine Allemann)

    Au Bar des Auteurs lors du Congrès 2001de la FSSTA à St-Imier

    Voulez-vous joueravec moi ?

    Comme decoûtume, lesauteurs (ici, B.Montangero auservice) ontaccueilli leurshôtes avec unpetit verre demousseux...!

    Olivier Sillig et Michel Tagliabue entraîneJanine Constantin Torreblanca dans leur

    prestation. Voulez-vous jouer avec nous?

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  • De bric et de brocpar Robert F. Rudin

    Comme c’est curieux. Il faut parfoissortir de soi, totalement, pour mieuxs’approcher des autres, comprendreleur univers, connaître leurs limites,appréhender leurs besoins.Depuis quelques années, un atelierd’écriture mis sur pied par DeniseMartin, à Onex, permet à ceux quien rêvent d’affiner leur plume.Or, l’expression écrite la plus cou-rante s’attache à la correspondance,la poésie, aux nouvelles et autre ré-cits.Simone Collet et moi-même avonsété appelés à apporter nos expérien-ces d’écrivains.Pour ma part, j’ai tenté d’initier lesadultes fréquentant cet atelier àl’écriture dramatique - qui en est uneparmi d’autres, d’écriture.Jamais je n’avais pris conscience àquel point le théâtre est un monde àce point éloigné de la littérature.La poésie, la nouvelle, le roman ac-ceptent la feuille de papier et s’encontente. Pour le théâtre, bernique!Le texte, une fois couché sur le pa-pier, roupille. Il est parfois inacces-sible aux non-initiés. Certaines trou-pes se laissent prendre par un textepurement bavard. Or le texte n’estqu’un tremplin. Je ne suis quel’auteur d’un texte. Le metteur enscène et sa troupe sont les auteursdu spectacle.Alors, il faut bien le dire: l’écrituredramatique est frustrante pour quiaime maîtriser jusqu’au bout son écri-ture. Un poème, une nouvelle, unroman appartiennent à son auteur.Le théâtre lui échappe d’autant plusque son texte est ouvert aux plan-ches et ne vit que grâce à cela. Grâceà d’autres.Les membres de l’atelier d’écriturese sont sentis terriblementdésécurisés. Ils ont découvert quel’on pouvait devenir orphelin au mo-ment même de la création. A peinenée, la gamberge leur échappait.Ils découvraient que si les troupesont besoin de textes, l’auteur n’existepas sans ces troupes. Je leur ai ap-pris que cela pouvait être réjouissant!Conclusion: si nous sommes appe-lés à collaborer, vivons ensemble, enbonne harmonie, en franche compli-cité? Les chiens de faïence ne nousintéressent pas.

    R.F. R.

    Petit rappel pratique au sujet des droits d’auteur

    Droits dauteur:comment ça fonctionne?Nous constatons avec plaisir la bonne collaboration entre les troupes de laFSSTA et la SSA concernant les droits d’auteur.Il nous semble cependant que certaines questions reviennent régulièrement,nous nous permettons donc de vous rappeler ces quelques points.

    Durée de protection d’une œuvre- 70 ans après la mort de l’auteur ou du dernier co-auteur survivant.

    - attention: par exemple, pour des traductions, le traducteur est un co-auteur.

    Autorisation/interdiction

    - La SSA ne détient pas les droits, elle les gère au nom de l’auteur et estdonc l’intermédiaire entre théâtres et auteurs.

    - Ce n’est jamais la SSA qui autorise ou interdit, mais l’auteur.

    - A chaque demande d’autorisation, la SSA doit consulter l’auteur etattendre sa réponse. Pour un auteur étranger, la SSA doit d’abord passerpar la société d’auteur étrangère.

    Il est primordial de faire la demande d’autorisation avant la mise en répétitionde l’ouvrage. Ainsi, la troupe a le temps de choisir une autre pièce en casd’interdiction sur son premier choix. Une interdiction peut avoir plusieursraisons, mais souvent, une pièce est interdite durant une ou plusieurssaisons parce qu’une tournée professionnelle s’est assurée une exclusivité.

    Perception et répartition des droits

    - Les droits d’auteur ne sont pas une taxe, mais la rémunération de l’auteurpour l’utilisation de son travail

    - Chaque somme encaissée est rapidement redistribuée à l’auteur enquestion, déduction faite des frais et des contributions aux fonds culturelet social (fonds destinés aux auteurs).

    Tarifs

    La SSA propose des tarifs de base, mais les auteurs sont libres de demanderplus.

    Pour tout renseignement :

    Société Suisse des AuteursRue Centrale 12/14 - CP 38931002 Lausannesite internet: www.ssa.che-mail: [email protected]

    Nathalie Jaillet

    PRO PATRIAsoutient

    Favorisez Pro Patria lorsde vos achats de timbres

  • L’autobiographie de Madeleine Robinson, vingt-trois ans aprèssa parution, vient d’être rééditée. N’oublions pas que cetteexceptionnelle comédienne est l’un des derniers représentantsde l’âge d’or du théâtre et du cinéma français. Son livreconstitue un trésor d’enseignements, de réflexions à méditer etd’anecdotes à déguster.

    «Si l’on n’a plus la possibilité de vous applaudir sur l’écran ou enscène, on a enfin le privilège de vous lire» écrivait Peter Ustinov àMadeleine Robinson.

    Il est vrai que Madeleine Robinson, née en 1917, ne joue plus depuisquelques années. Après plus de 70 films et de nombreuses pièces,elle coule des jours heureux sur les rives du Léman.

    Mais cette grande dame du XXe siècle n’en occupe pas moins ledevant de la scène : Antenne 2 nous l’a montrée - touchante, sobreet digne - recevant un Molière d’honneur en couronnement de sacarrière ; la cinémathèque suisse lui a consacré un cycle de quatorzefilms ; la radio romande s’apprête à diffuser six entretiens où elleconte ses souvenirs.

    Hommage oblige, restait à republier sa magnifique autobiographie.Les éditeurs ont enrichi la publication de deux nouveaux chapitres,d’une préface inédite de Claude Dauphin et d’un superbe cahier de40 photographies.

    Dans Belle et rebelle, Madeleine Robinson nous régale de flash-backet d’arrêts sur image. Au fil des pages, la comédienne se raconte etse montre sans fard. Elle plonge dans les coulisses de sa vie, dévoilel’envers du décor. Une histoire captivante pour qui ne connaît que laréussite de l’inspiratrice de la pièce Adorable Julia.

    De l’usine aux planchesAvant de devenir ce noble artisan du théâtre, celle qui s’appelaitencore Lenka Svoboda (liberté en tchèque) en a vu detoutes les couleurs. Privée de père et de mère, ellevivait à 15 ans avec son frère à peine plus âgé.Ouvriers d’usine le jour, ces adolescents vendaientdes journaux le soir. Pour nouer les deux bouts. Maisune soif habitait Madeleine : s’en sortir.

    Madeleine a opté pour le théâtre comme moyend’échapper à sa condition sociale. «J’ai choisi cemétier par calcul. Le hasard a voulu que je soisdouée», admet la comédienne.

    Sa route sera néanmoins semée d’embûches.Madeleine a subi tous les affronts que redoutent lescomédiens. Recalée à l’unanimité par le jury duConservatoire, empêchée par son premier professeurd’aller au-delà de l’énoncé du seul mot «quoi», sesdébuts furent pour le moins difficiles.

    Un livre pour votre été:Belle et rebelle, l’autobiographiede Madeleine Robinson, vient de paraître

    Madeleine Robinson,grande damedu théâtre

    Dans «Tchin-tchin» de François Billetdoux, entournée avec Daniel Gélin en 1962. (Photo N. Treatt)

    Dans «Qui a peur de Virginia Woolf» de Edward Albee, 1964,«Un des rôles les plus forts que j’ai joué et l’un de ceux que

    j’ai le plus aimé.» (Photo PIC)

  • On découvre la rigueur de la comédienne, les souvenirs de sonapprentissage du théâtre auprès de son maître Charles Dullin, sescoups de gueule et ses coups de cœur, ses mises au point avecune certaine presse aussi. Sa persévérance, sa confiance en elle,sa capacité à surmonter les obstacles sont autant d’exemples àsuivre.

    Belle et rebelle restitue des pans entiers de cette époque dorée duthéâtre français. Un livre d’amour et de passion pour notre art. Unlivre qui nous fait vibrer, un livre incontournable pour qui s’intéresseau théâtre et à son histoire.

    G. Montangero

    Belle et rebelle , 240 pages, CHF 34.- (+ port). En vente enlibrairie ou chez l’éditeur : Publi-Libris, 52 av. de France, 1004Lausanne, tél. 021 / 626 15 10, fax 021 / 624 82 49, e-mail: [email protected]

    Morceaux choisis

    La vision du théâtrede Madeleine Robinson« Répéter : quelle merveille ! Là seulement est la création. Les peintres etles écrivains ne vous disent-ils pas qu’ils sont détachés de leur œuvrequand elle est terminée. (…) »

    « (…) Avant d’avoir abandonné Paris, j’assistais plusieurs fois par semaineaux cours que donne Jean-Laurent Cochet en son école, avant tout pourmoi, pour me perfectionner. Avez-vous jamais pensé à ce fait qu’undanseur, durant toute sa carrière, doit entretenir son art par des exercicestout le jour avant que l’heure du spectacle n’arrive, qu’un musicien doitfaire des gammes toute sa vie durant s’il veut, au moment où il se donneen spectacle, être à la hauteur de sa notoriété. (…) »

    « J’aime les comédiens, tous, sans discrimination, sans racisme. LesNoirs, les Blancs, les Jaunes, les Français, les Russes, les Américains, lesOusbeks et les Martiens. Les bons et les mauvais à la ville comme à lascène. J’aime ceux qui me détestent et ceux que je n’apprécie pas. Ils sontpour moi ces valeurs que je n’ai pas connues et qui sont oubliées desautres : la famille et la patrie. (…) »

    « Le comédien est apatride et exilé tout à la fois. Sa maison n’a que troismurs et il doit chaque soir se déshabiller devant la foule alléchée, commeune putain d’Anvers dans sa vitrine. Il est payé pour ça. Mais ne vousattendrissez pas, ne le plaignez pas surtout : vous feriez fausse route.Aucune drogue n’a jamais fait accéder au nirvana que connaît le comé-dien. Et cela, je ne me risquerai pas à vous l’expliquer. Il y a des bonheurspour lesquels les mots n’ont pas encore été inventés. (…) »

    UNE PUBDANS VOTRE ?

    026 658.18.45ou

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    Madeleine Robinson dans «Adelaïde» deJean-Louis Curtis (1962) (photo: Ph. Bernand)

    Madeleine Robinson, professeur à l’Ecoleromande d’Art dramatique: «C’est tellementenrichissant, un élève...» (photo J.-P. Grisel)

    Dans «Jeanne d’Arc», textes du procèsen réhabilitation mis en scène par René

    Clermont, 1952. «Ce fut pour nous etpour les spectateurs autre chose que du

    théâtre. Dans la cour intérieure d’uncloître à Rouen, trois représentations

    pendant lesquelles il nous a semblé quequelque chose de «divin» avait envahi

    les lieux, et qui nous envoûtait.»(Photo : collection de Madeleine Robinson)

  • Et voilà un nouveau départ ! Ma mission : écrire un compte-rendu du spectacle «Topaze» joué par l’Edelweiss Loisirsde Chalais.Mais que dire après avoir assisté à une excellentereprésentation et apprécié une mise en scène parfaite,œuvre d’Olivier Albasini, et bien entendu jouée avec briopar la troupe? Je réfléchis. Assis au bord du bar, je regardemon verre, plein. Fascination !Le vin vibre à sa surface comme le frisson de la vie sur lapeau. Une petite bulle blanche se tient immobile au milieu,à peine décelable parmi les autres de la même couleur quifont «l’étoile». Elle joue à cache-cache avec le frémisse-ment du vin frais et les ombres qui dansent dans le verre.Ce jeu de reflets et d’apparences rappelle la vie dont laréalité est aussi fugitive que ses illusions…Et tout d’un coup, tout s’enchaîne. Le film de la fin d’année2000 repasse! Comme les années d’ailleurs. Elles défilent àgrande vitesse. La vie va de plus en plus vite! Touts’accélère. Ah! Le 1er janvier, accalmie. Juste le temps dese mettre en marche pour une nouvelle année, accroupissur la ligne de départ, le mollet tendu. On va se la fairecette année-là, encore mieux que les autres, encore plusvite; au pas de course.Courir. Se dépêcher. Faire trois choses en même temps.Vite. Bondir sur le téléphone. Foncer sur l’autoroute. Avaleren vitesse. Une vie en accéléré, en course folle, éperdue.Pourvu que rien ne nous rattrape. Grouille-toi, c’est l’heure.Avec cinq minutes d’avance ou de retard. De toute façon, ilfaut toujours repartir. Lire en prenant son café, tricoter enregardant la télé, écrire en téléphonant, écouter la radio enconduisant. Efficacité. Cadence. Rendement. Ne pass’arrêter d’aller plus vite. Sophrologie. Relaxation.Respiration. Pour avoir la force d’aller encore plus vite queplus vite, on prend le TGV de l’âme. Le temps encompétition. Médaillé d’or toutes catégories. Qui nous faitécrouler sur notre podium-plumard. Dormir vite. Aussi. Fairel’amour en training, montre en main. Jouissancetachycardique.Vivre vite, car mourir prend du temps. Chaque seconde estcomptée. Que serait alors une minute de rêve? Mais à quoicela servirait-il? Vite reprendre son souffle et se dépêcherd’oublier. Vite, toujours plus vite encore. Il paraît pourtantque le temps est notre bien le plus précieux. Arrêtez-le!…La porte du café du Cheminot s’ouvre, je veux descendre…Mais où suis-je? «A St-Maurice », me répond Bernard ! Ah !oui, la pièce, «Topaze». Sacré nom! Mais que fais-je?Qu’ouis-je? Où cours-je? Dans quel état j’erre?Lever de rideau : une salle de classe… Les murs sonttapissés de cartes de géographie, et des tableaux despoids et mesures. Au-dessus des tableaux, plusieurs frisesde papier, sur lesquelles se détachent en grosses lettres,diverses inscriptions morales : «Pauvreté n’est pas vice»,«Il vaut mieux souffrir le mal que de le faire», «L’oisiveté estla mère de tous les vices». Au centre, au dessus du pupitredu professeur, «L’argent ne fait pas le bonheur» et puis çacommence…« … des moutons….des moutons étaient en sûreté…dansun parc…dans un parc!…. ». Le professeur se penche surl’épaule de l’élève qui le regarde, l’air ahuri. «Voyons, monenfant, faites un effort. Je dis ”moutonsse” étaient… ». Ilreprend avec finesse: «étai..eunt. C’est à dire qu’il n’y avaitpas qu’un moutonne ; il y avait plusieurs moutonsse ».L’élève le regarde, perdu! A ce moment s’ouvre la porte, à

    Chroniques anachroniques

    Comme un frisson devie sur la peau...

    parJean-Marie Lachat,délégué Valais

    droite… Jean-Marie, t’as réfléchi !Eh bien mon ami, Topaze, c’est encore d’actualité, même sile décor a changé! Pagnol nous surprendra encore avecses écrits, ses textes. La leçon est faite. Comment ne pasécouter et suivre ce cheminement tellement proche denotre vie actuelle. Les gens honnêtes existent encore, maisles escrocs aussi. La seule chose qui change c’est lecontexte. Une certaine douceur a fait place à la violence. Lasociété actuelle l’a bien voulu. A nous de choisir.Personnellement j’aime bien cette époque révolue. A cesujet, je citerais très volontiers les propos de l’auteur de lapièce : «J’eus l’idée d’écrire un jour une pièce de théâtre oùl’on verrait un homme pur entraîné, sans rien y compren-dre, dans de louches combinaisons. Il fallait cependant uneexcuse à sa naïveté pour qu’elle ne parut pas exagérée. Jepensais aussitôt à l’amour, qui rend souvent les gens trèsintelligents… Enfin, lorsqu’il découvrirait, avec grandeamer-tume, la toute puissance de l’argent, il se révolterait.Puis, déjà contaminé lui-même, il accepterait les nouvellesrègles du jeu».- Patron, combien ?- Allez Jean-Marie, pas de folie entre nous! C’est ma

    tournée!- Merci ! Et bien vois-tu, cher ami, les gens sympas, cela

    existe encore….JML

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  • Jouer la vie de François d’Assise tout en se déplaçant à pied d’unereprésentation à une autre : tel est le défi de la troupe montreusienne del’Atelier-théâtre des 3/4. La particularité de cette pièce réside dans soncaractère itinérant : elle sera interprétée gratuitement sur les placespubliques. De ville en village, de village en hameau, les vingt comédienset régisseurs effectueront ainsi leur propre pèlerinage. Les représenta-tions sont prévues du 4 au 17 août.Tombés sous le charme de la personnalité de François d’As-sise, les comédiens de l’Atelier ont décidé de lui consacrer leurspectacle 2001. Pourtant, si diverses pièces racontant sonhistoire existent déjà, il leur paraissait important de la raconterà leur manière, en relevant ce qui, dans cette histoire du passé,peut encore résonner dans notre présent. «François, le rire deDieu» est ainsi né sous la plume de leur metteur en scène, Dominique Würsten.Du Val d’Anniviers au Val d’HérensVoulant rester cohérent avec le souci de François pour la nature, l’Atelier adonc prévu un spectacle jouable en extérieur, sur les places publiques. Cela lesa également poussé à choisir un déplacement des comédiens de lieu en lieu àpied, par les chemins de traverse. Les régions ainsi traversées seront celles duVal d’Anniviers et du Val d’Hérens (VS), avant de revenir dans sa régiond’attache, pour une série de représentations à Villeneuve et La Tour-de-Peilz(VD) à la fin du mois d’août.Fondé en 1993 à Montreux, l’Atelier-théâtre des 3/4 s’est donné pour objectifde former de jeunes comédiens de 16 à 25 ans à la pratique de l’art dramati-que. Si certains de ses membres intègrent par la suite d’autres troupes d’ama-teurs, certains poursuivent leur formation dans des écoles professionnelles etconservatoires suisses ou français.

    (communiqué)Lieux et dates: voir agenda p.16

    Transformée en troupe itinérante, l’Atelier-théâtredes 3/4 revisite la vie de François d’Assise

    Quand les comédiensdeviennent des pélerins

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    Concours de textes de théâtre»LES TROIS COUPS»

    Cholet est l’un des hauts lieux du théâtre amateur. Son coeur toutentier bat au rythme des passions et des émotions que procurel’art dramatique. Créée à la fin de l’année 1993, l’association«LES TROIS COUPS» a pour vocation de favoriser la création etla promotion de textes de théâtre. Elle veut mettre au grand jourdes oeuvres jusqu’alors restées au fond d’un tiroir faute, parexemple, d’avoir pu émerger. Il est vraiment triste de penser quecertains chefs d’oeuvre ne verront sans doute jamais le jour,n’ayant pas eu la chance d’être lus et rendus publics. C’est pour-quoi, modestement mais avec détermination, les membres del’association ont à coeur de lire et relire, en les faisant circuler leplus possible au sein du groupe, et même à des lecteurs volontai-res pour l’occasion, les manuscrits qui sont envoyés.«LES TROIS COUPS» a déjà organisé quatre concours permet-tant ainsi de promouvoir des créations d’auteurs jusqu’alors res-tées dans l’anonymat. Leur oeuvre a été éditée et ils ont reçu uneprime qui leur permettra peut-être de faire mettre en scène etjouer leur pièce. Cela s’est déjà produit lors de l’édition de 1995.Le concours est maintenant devenu bisannuel. C’est donc aucours de festival des Arlequins 2002 que se déroulera sa pro-chaine édition. Trois auteurs seront récompensés et le lauréatverra, de surcroît, sa pièce éditée. Le règlement est d’ores et déjàdisponible. Les manuscrits seront reçus jusqu’au 1er octobre2001, dernier délai.

    Association «Les 3 Coups»Concours de textes de théâtre - Médiathèque municipale

    BP 1235 - F-49312 Cholet CédexRolf Gosewinkel

  • VOTRE AGENDA DES SPECTACLES

    GENEVEBERNE/JURA

    GENEVEFRIBOURG

    Théâtre Sans Nom(Tavannes)

    La Coloniede Marivaux

    Moutier - Nouvelle salleSamedi 23 juin à 20h30

    GENEVEVALAIS

    La Catillon (Gruyères) & LeNouveau Théâtre (Praroman)

    Les chaises musicalesde R. O’Donovan

    La Grand-routede Tchekov

    les 29 juin et 6 juillet à 20h.

    Les mille et une nuitsles 30 juin et 7 juillet à 20h.

    Moléson-sur-Gruyères

    Le Croûtion (Vérossaz)

    Fanny & Césarde Marcel Pagnol

    m.e.s. Olivier DuperrexVérossaz

    du 20 juillet au 5 aoûtles vendredis, samedis & diman-

    ches à 20h30dimanche 22 juillet à 15h.

    Réservations: 024/ 473.75.56www.coulisses.ch

    Le bon réflexe lorsque vousdébutez la préparation de

    votre spectacle: une info pare-mail à

    [email protected] un fax au 026/ 658.18.34

    Attention!!Délai de rédaction

    no. 4/01Lundi 20 août 2001

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    SPECTACLE CHERCHE LIEU D’ACCUEILLes Tréteaux du Château (La Tour-de-Peilz) montent UN

    OUVRAGE DE DAMES (v. ci-dessus) et se proposent d’aller lejouer en d’autres lieux. Période de disponibilité du spectacle:1ère quinzaine décembre 2001 ou début 2002. Conditions à

    discuter. Les théâtres intéressés peuvent prendre contact avecLaurence Bach au 079/ 502.44.06

    TROUPE CHERCHE METTEUR EN SCENELes Tréteaux de Parvis (Cossonay) cherche un metteur en scènepour 2003 avec proposition de spectacle. La troupe se compose

    de 7 hommes et 9 femmes. Prière de prendre contact avecAntoine Trueb, présidente, au 021/ 862.91.65

    GENEVEVAUD

    LArc-en-Ciel (Moudon)

    150e anniversaire

    La bal(l)ade imaginairetexte d’Alain NitchaeffMoudon - Halle Landi

    jusqu’au 30 juinVe & Sa à 20h30 - Di à 17h.

    Réservations: 021/ 905.88.66

    Atelier-théâtre des 3/4(Montreux)

    François,le rire de dieutexte et mise en scèneDominique Würsten

    5 août 21h. - Grimentz7 août 21h. - Vercorin, Le Lavioz

    9 août 21h. - Nax11 août 21h. - St-Martin, salle

    polyvalente13 & 15 août 21h. - Evolène,

    complexe scolaire17 août 21h. - Grône

    24-25-29 août 20h30 - Villeneuve,Théâtre de l’Odéon

    31 août & 1er sept. 20h30 - LaTour-de-Peilz, Th. du Château

    Les Tréteaux du Parvis(Cossonay)

    Voisin, Voisinede Jérôme Chodorov

    m.e.s. Bernard FormicaCossonay - Aula du Pré-aux-Moines

    2 & 9 novembre à 20h304 & 11 novembre à 17h00

    Tréteaux du Château(La Tour-de-Peilz)

    Un ouvrage de damesde Jean-Claude Danaud

    Villeneuve - Théâtre de l’Odéon12-13-14-15 septembre à 20h30

    réservations: 021/ 960.22.86

    Un trésor réintègreles archives de la FSSTA

    L’assemblée de la FSSTA de St-Imier aura été marquéepar un événement à la hauteur de l’anniversaire quefête cette année votre fédération. En effet, la troupe del’Arc-en-Ciel de Moudon, qui célèbre ses 150 ans d’exis-tence, a remis officiellement à notre président, Jean-Paul Oberson, une collection de onze anciens numérosde ce qui allait devenir « Entre Cour et Jardin », collec-tion qui couvrent la période 1927-1937.C’est un vérita-ble trésor qui aété exhumé dansle grenier duthéâtre de laCorde à Moudon.Occupé à y re-chercher des il-lustrations pourson article surles 150 ans de latroupe de l’Arc-en-Ciel, JacquesMaradan, secré-taire permanentde la FSSTA,tomba par hasardsur une pile de vieux papiers qui tout de suite attirèrentson attention. Après un rapide examen, il put constaterqu’il s’agissait des onze premiers numéros de la Revuede la FSRSTA (qui allait devenir la FSSTA). Il fit part desa découverte aux responsables de l’Arc-en-Ciel qui,spontanément, offrirent de remettre ces documents auxarchives de la FSSTA.Ce généreux don permet à notre fédération de combleren partie une grande lacune dans ses archives qui, pourla période d’avant-guerre, se limitent au cahier des pro-cès-verbaux du comité.Le premier numéro de la Revue est sorti en 1927 et il yeut ensuite un numéro par année. La série retrouvée, enexcellent état, court jusqu’en 1937. D’un intérêt historiqueévident, ces journaux nous permettront certainement demieux comprendre la vie de notre fédération à ses origi-nes. Les personnes intéressées pourront consulter cesouvrages en adressant une requête à la responsable desarchives FSSTA, Aline Wyss. Les originaux étant quelquepeu fragiles, nous mettrons à disposition des reproduc-tions de bonne qualité (copies laser).Nos plus vifs remerciements encore au comité de l’Arc-en-Ciel et à son président, Daniel Huguenin, pour cetinestimable don. (rédaction)

    La remise des documents par MM. Jaton etHuguenin à J.-P. Oberson lors de l’assemblée de

    St-Imier. Jacques Maradan, secrétaire perma-nent, donne quelques explications à l’assistance.