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N°2 - Février 2014 3

La labellisation des produits agricoles algériens n’est pas seulement un combat pour assurer aux populations du pays d’aujourd’hui et de demain des ressources nécessaires à leur

survie. C’est aussi et surtout un dossier hautement stratégique qu’il faut sérieusement prendre en charge pour assurer à l’Algérie un droit de cité à l’échelle internationale.Loin des tentations de glorification, les institutions, les scientifiques et tous les opérateurs qui interviennent dans ce secteur doivent avoir la conviction et la passion pour fournir, chaque année, aux citoyens algériens une liste de produits protégés par le label algérien. Un gros travail de fourmi ! Mais il faut l’entamer puisque les moyens matériels et humains existent bel et bien.A ce titre, le cadre juridique est désormais acquis depuis la promulga-tion du décret exécutif n°13-260 du 7 juillet 2013 fixant le système de qualité des produits agricoles ou d’origine agricole. Il ne reste alors que la concrétisation sur le terrain d’actions d’urgence de protection de certains produits, notamment du terroir (olive, datte…).Identifiée à l’Algérie partout dans le monde, la protection de la datte Deglet Nour, par exemple, n’est pourtant pas acquise sur le plan nor-matif, et de ce fait, n’importe quel autre pays au monde peut s’appro-prier ce produit en lui octroyant un label national.Le combat pour préserver les dattes en Algérie ou tout autre produit du patrimoine agricole est également un challenge pour assurer aux labels algériens une place confortable sur les marchés internationaux, au moment où les attributs commerciaux sont devenus plus impor-tants que les produits eux-mêmes.

Combat pour un patrimoineMagazine mensuel édité parA.G.R.I.V.E.T CONSULTING

Directeur de la publicationAbderrezak Benkhedda

Directeur de la rédactionSalah Eddine Belabes

Ont collaboré à ce numéro H. Younsi, Abderrahmane Benkhalifa, A. Blama, La-mara Hadjou, Abdelghani Boubekri, Farah Malak,

Ryad Ben, Mourad Tayeb, Sarah Djema, Abdelghani

Boubekri.

Infographie et mise en pageOUAHMED MouloudZERZOUR Brahim

Photographie Mustapha Khelil

ImpressionImprimerie EDDIWAN

Service publicité etabonnement

Tel /Fax : +213 (0) 21 46 20 50Tel /Fax : +213 (0) 21 46 13 10

Contact [email protected]

Contact ré[email protected]

Contact [email protected]

Adresse : Lotissement Pons Villa n°82 Garidi 1 Kouba

Alger. 16 004. Algérie

Les manuscrits, photographies ou tout autre document ou illustration adressés ou remis au magazine ne seront pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tout ou partie d’un article sauf autorisation de la direction.

Abderrezak BENKHEDDA

EDITO

N°2 - Février 2014N°2 - Février 20144 5

sOmmaIrE sOmmaIrE

rEPErEsAccord avec l’ANEMValoriser le label algérien 6 et 7

a L’ETraNGErSalon international de l’agriculture de ParisLa sécurité dans l’assiette 8

DaNs La PaLmEraIE Ouled Sidi Brahim (Bou-Saâda)Tarek Debabi, l’artiste dans un jardin 9

ZOOm Salon Gulfood 2014 de DubaiD’immenses opportunités avant l’Expo universelle 2020 10 et 11

QUEsTIONs-rEPONsEs Patrick De Laage : «Nous accompagnons, vers la certification des entreprises algériennes de dattes» 12 et 13

DOssIErIndication Géographique (IG) Pourquoi il faut labelliser les dattes algériennes 14 et 15Système de qualité des produits agricoles Possible juste depuis juillet dernier 17Comité national de labellisation Valider la qualité des produits agricoles 18Produits agricoles ou d’origine agricole Les signes distinctifs algériens 19Vue sur l’entreprise Sous-produits issus du palmier dattierGreen Oil a choisi très tôt la spécialisation 20 et 21

LEs TEchNIQUEs Interactions entre le traitement et la qualité alimentaire Un intérêt à accroître pour la datte 22 et 23

DErIVEs DE La DaTTE L’expérience réussie de Salma Rabah 24Du café à partir des noyaux de dattes 24RUB Al Tamr 24

OPPOrTUNITEs FAWIRA (Algérie-UE) Les jeunes diplômés peuvent faire des choix des projets 25

DEsTINaTION In Belbel et Matriouen dans le plateau de TademaïtLa sédentarisation réussie des populations autour des palmeraies 26 et 27

maLaDIEs DEs PaLmIErs Pyrale de la datte Petit papillon, mais grand ravageur 29

sErVIcEs D’accOmPaGNEmENT Assurances multirisques palmiers dattiersLa 2A au service des agriculteurs 30 et 31

EQUIPEmENTs aGrIcOLEs AGROMEC : Un fournisseur fidèle depuis 1997 33

Greencoop Agriculture Des marques étrangères proposées 33

LOIs ET PrOcEDUrEs Chambre nationale de l’agriculture (CNA)Orientations utiles pour les agriculteurs 34 et 35

LE PaLmIEr Datte et graine des palmiers dattiersUne multitude de formes et de couleurs 37

PUbLIcaTIONs Le palmier dattier raconté par un cultivateur 38

hIEr ET aUJOUrD’hUI Coran - Les palmiers se distinguent par le goût 39Poésie - Un cri d’admiration pour les palmiers dattiers 39Le palmier dattier partout en symbole 39

TOUT EN saNTE Les dattes très riches en potassiumLes conseils d’un institut américain 41

a GOUTEr Bradj ou m’bardjaGâteau de semoule à la pâte de datte 43

Ph MDD

N°2 - Février 2014N°2 - Février 20146 7

rEPErEs

Plus de 540 000 quintaux de dattes ont été produits dans la wilaya de Ghardaïa pour la campa-gne 2013/2014. La récolte est constituée de 200 000 quintaux de dattes de variété supérieure et de 340 000 de variété Degla Beïda et Ghars. La récolte, en hausse de

40 000 quintaux par rapport à la saison 2012-2013, a été possible grâce au bud-get de 96 millions de dinars consenti par le ministère de l’Agriculture et du Déve-loppement rural pour le traitement phy-tosanitaire préventif contre les parasites.

Après accord de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), Ooredoo élargit son réseau de couverture 3G et lance ses services dans 9 nouvelles wilayas, à savoir Blida, Boumerdès, Tipasa, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Aïn Defla, Biskra, El Oued et Médéa. Ces neuf nouvelles wilayas viennent s’ajouter aux dix autres déjà

couvertes dès le lancement commercial de la 3G le 13 décembre 2013, en l’occurrence, Alger, Oran, Constantine, Ouargla, Sétif, Béjaïa, Chlef, Djelfa, Ghardaïa et Bouira, portant ainsi le nombre total de wilayas couvertes à 19 pour une population globale de 14 millions d’habitants.

Le Centre des conventions d’Oran abritera, du 12 au 15 mars, plus de 200 exposants nationaux et internationaux à l’occasion de la tenue de la deuxième édition du Salon international de l’industrie agroalimentaire (SIAG). Mettre en valeur le label algérien est le premier objectif de ce salon placé sous le thème « sécurité alimentaire » où deux pa-villons seront mis à la disposition des exposants nationaux pour mieux valoriser la production algérienne. Le premier sera consacré aux fruits et légumes et permettra aux agri-culteurs locaux de mettre en avant leurs produits et leur sa-voir-faire. Le second sera dédié aux produits du terroir pour mieux valoriser les nombreux produits locaux de grande qualité et naturellement bio. Selon M. Mahmoud El Hani, manager de l’agence Proximity PR organisatrice du SIAG en partenariat avec la Chambre nationale de l’agriculture,

« au moment où le marché algérien est à la recherche de nouvelles technologies et d’ouverture sur l’extérieur, le SIAG se veut un espace de rencontre privilégié et de rap-prochement de tous les acteurs activant dans l’industrie agroalimentaire ».

Ooredoo a participé en tant que spon-sor à la conférence africaine sur l’éco-nomie verte, organisée les 22 et 23 fé-vrier 2014 au Centre des conventions d’Oran. Organisée par le ministère de l’Amé-nagement du Territoire et de l’Envi-ronnement, sous le haut patronage du président de la République, Son Excel-lence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, la Conférence africaine sur l’économie verte a regroupé plusieurs ministres africains de l’Environnement, des re-présentants d’institutions nationales et

internationales impliquées dans l’envi-ronnement et le développement dura-ble, à l’instar de Arnold Schwarzeneg-ger, fondateur de l’ONG R20, ainsi que des experts et spécialistes du domaine. Il y a lieu de rappeler que Ooredoo a adopté une politique HSE (Health-Sa-fety-Environment) qui veille sur la san-té, la sécurité au travail et la protection de l’environnement. Trois fondements essentiels et indissociables visant à op-timiser son fonctionnement et minimi-ser l’impact de ses activités sur l’envi-ronnement à travers la prévention

de la pollution, le contrôle des rejets, l’utilisation optimale des ressources naturelles ainsi que la réduction et le recyclage des déchets. En marquant sa présence à cet impor-tant évènement en tant que sponsor, Ooredoo confirme son engagement écologique et sa volonté de contribuer à l’effort national de protection de l’en-vironnement.

GhardaïaProduction dattière en hausse

14 millions d’Algériens concernésLa 3G++ élargie à 19 wilayas

Le SIAG en mars à OranValoriser le label algérien

Conférence sur l’économie verte Ooredoo sponsorise l’évènement

Première parmi les fruits séchésLa datte est bonne première parmi les fruits séchés, avant le raisin, les figues et les pruneaux. Elle est au 5e rang des fruits les plus produits dans les régions arides et semi-arides, après les agrumes, la mangue, la banane et l’ananas.

Les femmes de Biskra sur les starting-blocksUn concours pour la sélection des meilleures femmes artisans spécialisées dans les activités de productions d’articles à base de dérivés de palmiers dattiers a été lancé en janvier 2014 à Biskra.Selon la présidente du bureau de wilaya de l’association «Femmes et développement rural», Mme Nassima Meziou, ce concours s’inscrit dans le cadre de la valorisation des savoir-faire locaux féminins.Le concours, ouvert jusqu’à la mi-février 2014, s’adresse à toutes les jeunes filles âgées entre 18 et 35 ans, résidant dans des localités rurales alors que l’association initiatrice du concours assistera les 10 premières meilleures femmes artisans à lancer leurs micro-entreprises artisanales et leur assurera la matière première.

INDICE FLASH

Général Emballage (SPA) et l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) ont procédé, le 22 fé-

vrier 2014, à la signature d’un protoco-le d’accord de recrutement, en marge du Salon national de l’emploi organisé à la Safex (Alger), à l’occasion d’une cérémonie coprésidée par MM. Mo-hammed Tahar Chalal, Directeur géné-ral de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM), et Mohamed Hammoudi, DG de Général Emballage. Ce proto-

cole définit les modalités d’insertion de primo-demandeurs d’emploi, au profit de Général Emballage, de catégories contrats d’insertion des diplômés (CID) et contrats d’insertion professionnelle (CIP) dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) en contrats de travail aidé (CTA) confor-mément au décret 08/126 du 19 avril modifié et complété.Il prolonge la convention-cadre de coo-pération cosignée avec l’université de

Béjaïa, le 2 juillet 2012, et consolidée par l’avenant du 7 janvier 2013 portant création d’une Licence professionnelle en Emballage et Qualité.Ces séquences marquent l’intérêt re-nouvelé de Général Emballage pour la promotion de son capital humain. « L’homme est au cœur de la stratégie de développement de l’entreprise », a déclaré M. Ramdane Batouche, Pré-sident-Directeur Général de Général Emballage. TSA

Ooredoo et Gulf Bank Algeria (AGB) ont annoncé, le 18 février 2014, la si-gnature d’un partenariat portant sur le paiement en ligne de produits et services. Le contrat de partenariat a été signé conjointement par le directeur géné-ral de AGB, Mohamed Louhab, et le directeur général de Ooredoo, Joseph Ged, lors d’une cérémonie solennelle organisée au siège de Ooredoo, à Ouled Fayet (Alger). A la faveur de ce nou-veau partenariat, premier du genre en Algérie, entre un opérateur de télépho-nie mobile et un établissement finan-cier, les clients détenteurs d’une carte interbancaire (CIB) peuvent désormais acheter du crédit de communication sur le site internet www.ooredoo.dz via une rubrique spécialement dédiée au rechargement électronique «eStorm». En se connectant sur le site www.ooredoo.dz, le client peut en un simple clic rechar-ger via le «eStorm» un compte Ooredoo, en achetant en ligne du crédit de communi-cation à partir d’un montant de 200 DA. Ce partenariat ouvrira, dans sa deuxiè-

me phase, la commercialisation du re-chargement électronique Storm sur les distributeurs automatiques de billets (DAB), offrant ainsi un plus large accès à ce service aux clients partout en Algérie. A l’occasion du lancement de cette solution innovante de rechargement électronique, le directeur général de AGB, M. Mohamed Louhab, a dé-claré : « AGB est heureuse d’élargir sa gamme de produits et services bancai-res en offrant aux clients détenteurs de la carte interbancaire la possibilité de bénéficier de la solution de recharge-ment électronique de crédit Storm de Ooredoo. Notre partenariat avec Oore-doo consacre notre stratégie globale de développement et de généralisation du e-paiement auprès des clients. » Pour sa part, le directeur général de Oore-doo, M. Joseph Ged, a déclaré : « Nous sommes heureux d’être les premiers à lancer le e-paiement en Algérie. Cette initiative constitue une base solide pour le développement du paiement en ligne et son élargissement dans le

cadre d’une synergie intersectorielle à d’autres partenaires et offrira de nou-velles opportunités pour le lancement du e-banking et du e-commerce. Notre partenariat avec AGB s’inscrit en droite ligne de notre stratégie innovante visant à garantir à nos clients un accès simple et fa-cile aux produits et services Ooredoo. En offrant en ligne notre service de rechar-gement électronique eStorm, Ooredoo consacre les principales valeurs de l’en-treprise, à savoir la connectivité et l’enri-chissement de la vie de ses clients. »A travers ce partenariat inédit, Oore-doo et AGB expriment leur volonté de démocratiser, auprès des clients algé-riens, l’utilisation des nouveaux modes de payement des produits et services à la fois modernes, simples et pratiques.

Accord avec l’ANEMGénéral Emballage offre des emplois

Achat de crédit via un compte bancaireOoredoo et AGB lancent le e-paiement

rEPErEsPh DR

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N°2 - Février 2014N°2 - Février 20148 9

DaNs La PaLmEraI

A le regarder, on le prendrait pour un véritable artiste tellement il a le look, l’élégance et le vi-

sage d’un jeune investi dans le domaine de la création et des arts. Et ce n’est pas totalement faux, puisqu’il est artiste dans sa manière de prendre soin de son jardin et avec le cœur qu’il se donne dans l’ac-complissement des tâches nécessaires au bon entretien de sa palmeraie.Depuis l’année 2000, Tarek Debabi s’active à planter des palmiers dattiers dans la localité de Ouled Sidi Brahim, à 10 km au nord-est de Bou-Saâda, dans la wilaya de M’sila. Il est le seul à entretenir une palmeraie dans ce vil-lage réputé pour ses artisans en plâtre.«J’habite avec mes parents au centre-ville de M’sila, mais je me déplace à Ouled Sidi Brahim, sur une distance de 75 km, pour m’occuper d’une parcelle agricole héritée de mes grands-parents où je plante, au fil des années, des palmiers.»Agé d’une trentaine d’années et avec un niveau de 3e année secondaire, Ta-rek, dont le père est notaire, a préféré, dès l’adolescence, s’investir dans le domaine agricole. «Tout petit, je ve-nais le week-end avec ma famille ici dans le petit village d’Ouled Sidi Bra-him et j’aimais cultiver des légumes et semer des graines de fruits pour les voir pousser», raconte-t-il. D’ailleurs, il a fini, tout en étant au lycée, par tenter l’expérience du domaine phoe-nicicole. «L’aventure a commencé au début de l’année 2000. A l’époque, je n’avais qu’une trentaine de palmiers.

Aujourd’hui, je m’occupe d’une cen-taine d’arbres et j’envisage d’agrandir ma palmeraie avec d’autres plants», explique-t-il, les yeux pleins d’ambition.

Du miel de datte à la vidéoEn plus de la phoeniciculture, Tarek s’intéresse également à d’autres activi-tés toujours en rapport avec la nature et les produits naturels. Il a déjà suivi une formation dans l’apiculture et compte en faire d’autres. Actuellement, il s’in-génie à irriguer les palmiers dattiers à partir d’un forage. «Je fais des efforts pour assurer une irrigation régulière à mes arbres dans cette région où l’eau, appelée ‘chiloug’, a un goût amer du fait qu’elle reste coincée dans le sous-sol. Pour l’instant il y a assez d’eau, mais qu’en sera-t-il demain ?» Il at-tend néanmoins des autorités une aide en direction des agriculteurs de Ouled Sidi Brahim pour mettre en œuvre un plan en vue d’une bonne exploitation des ressources hydriques dans la ré-gion. Car pour Tarek, c’est indéniable : «L’avenir de l’Algérie est dans l’agri-culture, au moment où de nombreux pays dans le monde ont des problèmes pour assurer la sécurité alimentaire de leurs populations.»Dans sa palmeraie, le bon entretien et l’esthétique des lieux demandent toute son attention, car il faut savoir que Ta-rek ne néglige aucun détail. Pour cela, il se fait aider par quatre travailleurs originaires de la wilaya de Biskra. «Je suis allé plusieurs fois à Biskra parce que cette région du Sud algérien est réputée pour le savoir-fai-re de ses cultivateurs dans le secteur des palmiers dattiers», précise-t-il. D’ailleurs, «c’est de là-bas que j’ai ra-mené les premières Djebbara (...) qui constituent aujourd’hui la richesse de mon jardin.» Quoiqu’il en soit, Tarek n’est pas mécontent du rendement de ses palmiers dattiers. Il considère que malgré les aléas de la nature, il arrive à enregis-trer d’année en année une production

appréciable de Deglet Nour, mais éga-lement des autres variétés de dattes. «Pour avoir une estimation, je fais une comparaison avec des régions comme Biskra. Je peux affirmer que la produc-tion est très prometteuse», déduit-il. Tarek a aussi tenté de produire du miel de datte. Bien que la méthode utili-sée soit artisanale, son expérience était très réussie puisque son entourage lui fait des demandes pour ce dérivé de la datte. «A l’avenir, j’aimerais mon-ter une petite fabrique pour dévelop-per cette activité», dit-il le sourire en coin. L’amour de Tarek Debabi pour la datte ne l’a pas pour autant éloigné du monde «moderne». Sur une vidéo, sur facebook, il joue au chef pâtissier qui façonne des Rfiss, un gâteau très apprécié des Algériens.

M. T.

Depuis une quinzaine d’années, Tarek Debabi s’active à planter des palmiers dattiers dans le village de Ouled Sidi Brahim, à 10 km au nord-est de Bou-Saâda, dans la wilaya de M’sila. Il est le seul à entretenir une palmeraie dans ce village réputé pour ses artisans en plâtre.

Ouled Sidi Brahim (Bou-Saâda)Tarek Debabi, l’artiste dans un jardin

Le village de Tamsguidate (province d’Er-rachidia, sud-est du Maroc) a abrité, le 14 février dernier, la septième édition du Green Day. Organisé par l’association de solidarité internationale, Azekka France-Maroc, dans le cadre de son programme de lutte contre la désertification. Le Green Day est le point culminant du «Rallye Students», un rallye éthique et écologique qui voit, depuis 2008, des dizaines d’étu-diants européens se lancer dans une aven-ture unique dans une oasis aux portes du désert marocain. A cette occasion, ce sont quelque 500 palmiers dattiers qui ont été

plantés sur 50 parcelles d’agriculteurs de Tamzguidate par 108 étudiants européens qui se sont rendus sur les lieux de plan-tation accompagnés par les agriculteurs locaux qui leur expliquaient les techni-ques de plantation des palmiers.cultures sous-jacentes, arboricoles et herbacées, une protection judicieuse contre les agres-sions du climat extérieur et la sévérité de ses changements brutaux et en jouant le rôle d’écran protégeant l’oasis contre les influences désertiques.

(www.lematin.ma)

Venus de 141 pays, plus de 62 000 visiteurs professionnels se sont rendus au salon Fruit

Logistica qui se tient chaque année à Berlin (Allemagne). Cette exposition commerciale la plus complète dans le secteur international des produits frais a également permis des mises en rela-tion très importantes lors de cette 21ème édition qui s’est tenue du 5 au 7 février 2014. Plus de 2600 exposants venus de 84 pays ont présenté une gamme com-plète de produits et de services à tous les niveaux du commerce ainsi qu’un certain nombre d’innovations dans

le secteur. Un marketing qui donne à cette filière une nouvelle impulsion et offre des propositions très diversifiées en direction du consommateur. Le prix innovation 2014 -Fruit Logistica Inno-vation Award (FLIA)- est allé au «BBQ Mix», de la société Eisberg basée en

Suisse. Ce produit de commodité nou-velle est une solution rapide et facile pour les amateurs de barbecue. Le mélange de légumes «prêt à griller» est vendu dans un récipient en alumi-nium recyclable qui peut aller au four ou sur le gril. Chaque conteneur est emballé sous vide dans un film spécial pour maintenir le produit frais plus longtemps et pour une présentation op-timale sur les étagères des supermar-chés. Le film peut être facilement retiré du récipient et ne laisse aucun résidu sur le produit.

(www.lematin.ma)

Grosse affluence au 51e Salon international de l’agriculture à Paris, organisé du 22 février au 2 mars 2014, la plus gran-de ferme de France : les nouvelles technologies à l’honneur cette année, mais aussi la sécurité dans l’assiette, préoccu-pation croissante du consommateur. Une façon de garantir cette sécurité est d’identifier le produit tout au long de la chaîne de production.Le contrôle des denrées alimentaires est régi par les insti-tutions européennes, et ce sont les agences nationales qui mènent des recherches et des analyses sur les produits, le processus de conservation et de production. C’est le cas de l’Agence nationale de la santé et de la sécurité alimentaire, qui montre comment ses laboratoires travaillent. Aux étudiants de Verdun qui travaillent sur un projet européen sur la nu-

trition, un scien-tifique explique : «Toutes ces bac-téries sont impli-quées dans des épisodes qu’on appelle des TIAC, des toxi-infections alimentaires, souvent collectives, et nous, on lutte contre ça.»Ce Salon est structuré autour de quarte univers qui sont : l’élevage et ses filières, la gastronomie française et d’ailleurs, les cultures et filières végétales ainsi que les métiers et ser-vices de l’agriculture.

(Euronews.fr)

Lutte contre la désertification au Maroc500 palmiers dattiers plantés

Salon Fruit Logistica à Berlin62 000 visiteurs professionnels

Salon international de l’agriculture de ParisLa sécurité dans l’assiette

a L’ETraNGEr

Ph DR

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N°2 - Février 2014N°2 - Février 201410 11

ZOOm

Venues de 120 pays du monde, 4500 entreprises se sont re-trouvées dans le même espace

au World Trade Center (DWTC) à l’oc-casion de la tenue du salon internatio-nal Gulfood de Dubaï (Emirats arabes unis), organisé du 23 au 27 février 2014. Les prétentions des participants à ce grand rendez-vous mondial se sont affichées au vu de leur déploiement of-fensif, notamment sur le plan marke-ting et supports de communication, au niveau des stands réservés pour la cir-constance sur une surface record, cette année, de 113 398 m2.C’est la personne de l’Emir Sheikh Hamdan Bin Rashid Al-Maktoum, vi-ce-souverain de Dubaï et ministre des Finances et de l’Industrie, qui a inau-guré Gulfood 2014, en présence de Helal Almarri, PDG de Dubaï World Trade Centre ( DWTC) et directeur

général du département du Tourisme et du Commerce Marketing, des mi-nistres des pays participants, des am-bassadeurs et des dignitaires du monde entier, mettant ainsi en évidence l’im-portance de l’hospitalité des Emirats arabes unis et la grande stature de ce Salon, devenu au fil des années un ren-dez-vous annuel incontournable pour les industriels et les prestataires de ser-vices du monde entier.

Un rendez-vous qui date de 27 ans Dès le premier jour, des dizaines de milliers de visiteurs professionnels du monde entier ont afflué vers Dubaï World Trade Centre (DWTC) pour dé-couvrir les tendances et les nouveautés proposées par plus de 20 000 marques mondiales dans des domaines divers.«La participation record de cette année à Gulfood conforte la position de Du-

baï en tant que plaque tournante régio-nale pour l’hospitalité, le commerce et le tourisme. Elle est accélérée encore plus par l’accueil des Emirats arabes unis de l’Exposition universelle de 2020 qui alimente ainsi de nouvelles opportunités pour l’industrie des ser-vices et de la restauration», a déclaré Trixie LohMirmand, vice-président de DWTC, organisateur de Gulfood. Rappelant la place qu’occupe désor-mais ce rendez-vous organisé chaque année à Dubaï, le vice-président de DWTC ajoutera : «Gulfood a connu une croissance constante au cours des 27 dernières années pour devenir un moteur important pour les marchés mondiaux des produits alimentaires et des boissons et un élément clé dans le statut de Dubaï en tant que destination d’événements internationaux et plaque tournante du commerce.»

F. M.

Salon Gulfood 2014 de Dubaï D’immenses opportunités avant l’Expo

universelle 2020

ZOOm

Gulfood réunit, chaque année, les fabricants et les distributeurs qui activent dans les domaines de l’ali-

mentation, des boissons, de l’hôtellerie, de la réfrigération et des services à la restauration, des fournitures et services pour hôtels, des machines pour l’agroalimentaire, de la bou-langerie et de l’emballage. C’est un espace qui permet aux profession-nels de l’agroalimentaire et des secteurs de l’alimentation et de l’hôtellerie de découvrir les innovations en la matière, mais surtout d’identifier des opportunités d’affaires et de conclure des marchés très importants. Plu-sieurs participants au Gulfood 2014 ont sou-tenu que ce Salon leur permet de valoriser leurs produits ou services et de trouver des partenaires intéressants.C’est pourquoi Gulfood est considéré comme l’un des Sa-lons les plus importants dans le monde en réussissant à réunir dans un même espace les professionnels de l’agroali-mentaire et des autres secteurs de l’alimentation et de l’hô-tellerie.On comprend pourquoi des milliers de professionnels se déplacent vers Dubaï pour visiter les stands des différents exposants, mais c’est plus pour trouver de possibles affaires. «Parce que Gulfood permet d’économiser de l’argent et du temps au lieu de parcourir les pays du monde», affirme un manager américain d’une société spécialisée dans les servi-ces de restauration.300 ministres au sommet sur la sécurité alimentaireLe premier sommet mondial sur la sécurité alimentaire, un

événement phare du salon Gulfood de 2014, a accueilli plus de 300 ministres de haut rang, des leaders d’opinion dans l’industrie, des représentants gouvernementaux et des vi-sionnaires dans différents secteurs. Tous se sont réunis pour souligner l’importance d’assurer un approvisionnement alimentaire stable, rentable et sécurisé pour la population croissante de la planète.Organisé avec le soutien officiel du ministère de l’Eau et de l’Environnement, le Sommet a été ouvert par Saïf Al-Shara, secrétaire adjoint des Affaires agricoles et du Secteur ani-mal, qui a prononcé un discours sur l’état de la sécurité ali-mentaire aux Emirats arabes unis et au Moyen-Orient ainsi que les défis à relever pour acquérir dans le futur les ressour-ces alimentaires nécessaires dans cette région du globe.

F. M.

Gulfood est considéré comme l’un des Salons les plus importants dans le monde en réussissant, chaque année, à réunir dans un même espace les professionnels de l’agroalimentaire et des autres secteurs de l’alimentation et de l’hôtellerie.Par Farah Malak

L’édition 2014 du salon international Gulfood de Dubaï a donné le ton de ce que sera la bataille pour saisir de nouvelles opportunités d’affaires aux Emirats arabes unis qui abritera l’Expo-sition universelle de 2020. Déjà, la date de la prochaine édition de Gulfood est arrêtée pour la période allant du 8 au 12 février 2015. Par Farah Malak

Industries et services de l’agroalimentaireDubaï réunit les professionnels du monde

L’innovation à l’honneur Les gagnants des cinquièmes Prix Gulfood, les récompenses alimentaires les plus hautement considérées et boissons du Moyen-Orient, ont été couronnés lors d’un dîner de gala spectaculaire à l’hôtel cinq étoiles Conrad Dubaï.A l’initiative de Dubaï World Trade Center, les prix ont été adjugés par un panel international d’experts indépendants de l’industrie et ont attiré plus de 250 participations de 19 pays. Vingt ont été présentés, y compris la meilleure marque de nouveaux venus ou une entreprise, la meilleure nouveauté de la nourriture halal, la meilleure initiative de l’environne-ment durable et le meilleur stand du commerce. L’innovation est un des faits saillants de cette année et a été reconnue dans les produits et les équipements de la restauration.Pour la première fois cette année, les produits des lauréats des Prix Gulfood, depuis le meilleur emballage jusqu’aux nou-veaux aliments, ont été exposés à la Galerie de l’Innovation, nouvellement lancée au Sheikh Saeed Halls de DWTC.

Prix Gulfood

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N°2 - Février 2014N°2 - Février 201412 13

rEPErEs

En quoi consiste le projet sur lequel vous travaillez depuis que vous êtes en Algérie ? Le projet sur lequel je travaille s’inscrit dans le program-me, «Innovation Durable et Entreprenariat Emploi [CM1] (IDEE), financé par la GIZ, l’agence allemande de dévelop-pement, en coopération avec le ministère algérien du Déve-loppement industriel et de la Promotion de l’investissement (MDIPI). Ce programme fait suite au programme DEVED (Développement Economique Durable), initié par les mê-mes entités en 2010. Le projet est mis en œuvre par AFC Consulting International, un bureau d’étude basé en Allema-

gne et spécialisé dans les projets de développement agricole. L’objet global du projet est le développement de clusters agroalimentaires (dattes, tomates et boissons) et comporte plusieurs axes de travail, Ma mission consiste en l’accompagnement vers la certifica-tion d’entreprises algériennes de conditionnement et d’ex-portation de dattes Deglet Nour partout dans le monde. L’accompagnement porte sur la mise en place et l’usage per-manent d’un système de management basé sur le référentiel IFS (International Featured Standards), référentiel d’audit de la qualité et de la sécurité sanitaire des produits alimen-taires, internationalement connu et reconnu.

Patrick de Laage, consultant international en agroalimentaire

« Nous accompagnons, vers la certification, les entreprises

algériennes de dattes Deglet Nour »

DaNs La PaLmEraI

Comment s’effectue justement cet accompa-gnement des entreprises algériennes du secteur de la datte ?Cet accompagnement comporte plusieurs phases, somme toute classiques : 1. Etat des lieux ou diagnostic initial, répondant aux ques-tions : d’où part-on ? Quels sont les points forts et les points faibles de l’organisation, de la qualité des produits, de la sécurité sanitaire des produits ?2. Formation aux outils, aux référentiels, à la méthode de travail.3. Construction, à proprement parler, accompagnement à la construction du système, en tenant compte des particularités de l’entreprise, de son histoire, de ses personnels et infras-tructures.4. Audit de la structure mise en place et de son fonctionne-ment, constatant la bonne fin de la construction.

Comment ce projet va-t-il aider le secteur de la datte en Algérie à mieux se porter, notamment en termes de respect des normes internationales ?Le passage de l’oral à l’écrit, la définition de règles internes de fonctionnement, de mises à jour, méthodiques, néces-sitent un long cheminement des acteurs, des changements par des actes raisonnés, la mesure des conséquences sur la qualité et la sécurité sanitaire des produits élaborés et livrés nationalement et internationalement.Tout cela permettra aux opérateurs de faire valoir et faire connaître, en toute transparence et sérénité, leur savoir-faire, issu d’une longue tradition dans l’attention portée à ce pro-duit agricole et alimentaire réputé. L’Indication Géographi-que (IG) Tolga est déjà un pas dans ce domaine.C’est donc un accroissement de la confiance dans les échan-ges commerciaux qui est visé.Et bien que n’étant pas une denrée alimentaire particuliè-rement sensible, contrairement à certaines autres, c’est la conservation à plus long terme de ses qualités organolepti-ques, et la protection contre les divers contaminants poten-tiels qui sont en jeu.

Avec quoi faut-il accompagner ce projet pour lui donner toute sa réussite ?De la patience, de la persévérance, un travail rigoureux. En cela, la volonté des dirigeants, des institutions accom-pagnantes, est indispensable pour imprimer et maintenir ce mouvement collectif.La reconnaissance des actes engagés pour le changement mis en oeuvre, actes quotidiens, par des acteurs, quel que soit le niveau, est aussi souhaitable.Donner la direction et reconnaître le résultat sont le «carbu-rant» de cette aventure de l’entreprise.L’aspect technique relève du bon sens, de principes connus, la réussite commerciale n’en sera que conséquente par la fiabilisation de l’offre.

Y a-t-il des possibilités de contribuer, vous et d’autres, à la création d’une structure techni-que qui pourrait s’occuper de certains problè-mes pris en charge par ce projet, en travaillant notamment avec les établissements de recherche ?

Les structures techniques existent, le principal étant de les solliciter et de les coordonner pour une contribution. A ces dernières de se positionner dans un apport pertinent en rap-port avec leurs fonctions et savoir faire. Le souci n’est que la coordination, la fédération des énergies existantes.

R. B.

En coopération avec le ministère du Développement industriel et de la Promotion de l’investis-sement (MDIPI), la GIZ, agence allemande de coopération, manage un programme de dévelop-pement de clusters agroalimentaires (dattes, tomates et boissons). Dans cet entretien, Patrick de Laage, consultant international en agroalimentaire, entreprend, depuis deux ans en Algérie, de concrétiser l’accompagnement vers la certification d’entreprises algériennes de conditionnement et d’exportation de dattes Deglet Nour.

Entretien réalisé par Ryad Ben

Debout, Patrick de Laage, consultant international en agroalimentaire, en séance de travail avec des Algériens.

ACCOrD ALGérIE-UED’un montant de 1,5 million d’euro et sur un délai de 24 mois, un projet signé entre le ministère de l’Agri-culture et du développement rural et l’UE (UGP/P3a) porte sur la valorisation des produits agricoles du terroir par des signes distinctifs de la qualité. Il s’agit de 3 produits pilotes : la datte Deglet Nour de Tolga (Biskra), la figue sèche de Béni Maouche (Béjaia) et l’olive de table de Sig (Mascara).

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DOssIEr

Les indications géographiques (IG) sont des labels qui allient origine géographique (terroir) et qualité des produits. C’est au sein des pays de l’Union

européenne qu’elles sont apparues pour la première fois. Elles ont été entérinées par le règlement européen de 1992, qui identifie deux types d’indications géographi-ques : les AOP(1) et les IGP(2). L’Accord de l’OMC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touche au commerce (ADPIC), signé à Marrakech en 1994, arti-cle 22, alinéa 1, définit les IG comme « des indications qui servent à identifier un produit comme étant originaire du territoire d’un Etat-membre, ou d’une région ou localité de ce territoire, dans les cas où une qualité, réputation ou autre caractéristique déterminée du produit peut être attri-buée essentiellement à cette origine géographique ».Du point de vue opérationnel, les IG sont un outil de pro-tection et de rente dans un régime de concurrence mono-polistique. Elles sont également un élément d’une stratégie de différenciation fondée sur la valorisation des ressources spécifiques. La différenciation peut être le résultat d’une stratégie individuelle d’entreprise par le biais de marques ou le fait d’une stratégie collective d’un groupe de

producteurs visant l’acquisition d’un avantage concur-rentiel. Au niveau institutionnel, les IG sont des normes qui définissent un mode de régulation, facteur d’incita-tion économique pour les uns (pays européens favorables aux indications géographiques), et facteur susceptible de fausser la concurrence pour les autres (pays du nouveau monde). Ampleur du marché mondial des Indications Géographiques

Le marché des indications géographiques est en pleine expansion, essentiellement en Europe et aux Etats-Unis avec, en 2007, une valeur estimée à 50 Md$ au niveau mondial (Giovannucci et al., 2009). Les vins et spiritueux sont les plus répandus. Parmi les 167 pays disposant d’in-dications géographiques, 111 sont dotés de législations sui generis (spécifiques), 56 recourent au système de marques de commerce ou de fabrique, de marques collectives ou de marques de certification.

Indication géographique (IG)Pourquoi il faut labelliser les dattes algériennes

DOssIEr

Les dattes algériennes manquent de protection

La phoeniciculture algérienne actuelle occupe une place im-portante pour les territoires sahariens. Elle couvre, en effet, une grande partie des territoires de Biskra (31%), Ouargla (19%), El Oued (27%) et d’autres wilayas. La culture du pal-mier dattier s’étend sur une superficie de plus 160 000 hecta-res, avec une production annuelle de plus de 720 000 tonnes et des exportations annuelles variant de 10 à 30 000 tonnes.

L’Algérie enregistre un retard flagrant en ter-mes d’indications géographiques (IG) puisque, à ce jour, une minorité seulement de produits bénéficient d’une telle indication. Le processus de labellisation devrait répondre à plusieurs préoccupations devant permettre un meilleur positionnement de la filière de la datte et une amélioration de sa compétitivité sur les mar-chés étrangers.

Par Lamara Hadjou (*)

(1) «Appellation d’origine protégée» (AOP): le nom d’une région, d’un lieu déterminé ou, dans des cas exceptionnels, d’un pays, qui sert à désigner un produit agricole ou une denrée alimen-taire originaire de cette région, de ce lieu déterminé ou de ce pays, et dont la qualité ou les caractères sont dus essentiellement ou exclusivement au milieu géographique comprenant les facteurs naturels et humains, et dont la production, la transformation et l’élaboration ont lieu dans l’aire géo-graphique délimitée.

(2) «Indication géographique protégée» (IGP) : le nom d’une région, d’un lieu déterminé ou, dans des cas exceptionnels, d’un pays, qui sert à désigner un produit agricole ou une denrée alimen-taire originaire de cette région, de ce lieu déterminé ou de ce pays, et dont une qualité déterminée, la réputation ou d’autres caractéristiques peuvent être attribuées à cette origine géographique, et dont la production et/ou la transformation et/ou l’élaboration ont lieu dans l’aire géographique déli-mitée.

(3) Voir l’ordonnance 76-65 du 16/07/1976 relative aux appellations d’origine.

Sur les 10 300 indications géographiques recensées dans le monde, près de 86% (8900) se trouvent dans les pays de l’OCDE contre seulement

14% (1400) dans les pays en développement (Fig1.).

Fig1. Pays ayant le plus grand nombre d’Indications Géographiques

Place de l’Algérie et du Maghreb dans le marché mondial

L’Algérie, à l’instar des autres pays du Maghreb, enregis-tre un retard flagrant en termes d’indications géographi-ques puisque, à ce jour, une minorité seulement de produits bénéficient d’une telle indication, principalement les vins. Le succès des sept Vins d’Appellations d’Origine Garantie (VAOG) (3) algériennes est plus que mitigé, puisque la re-nommée de ces VAOG n’a jamais dépassé les frontières na-tionales. Le Maroc a aussi un retard important puisqu’il n’a réussi à ce jour qu’à labelliser deux produits, à savoir l’huile d’argan et l’huile d’olive de Tyout Chiadma. La Tunisie, quant elle, ne s’est engagée que récemment dans un projet appuyé par l’Union européenne, afin de labelliser trois de ses produits phares : le grenadier, l’huile d’olive et la datte Deglet nour.

Exportations des Dattes

Exportations agricoles totales

Part des dattes dans les exportations agricoles (%)

3,7 5 2,1 18 22 10 16 18 23 12

289 198 120 50 39 28 51 93 77 122

1,28 2,53 1,75 36,00 56,41 35,71 31,37 19,35 29,87 9,84

Tab1. Part des exportations de dattes dans les exportations agricoles algériennes (en m$)

1961 1970 1980 1990 1997 2001 2003 2005 2007 2009

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Système de qualité des produits agricolePossible juste depuis juillet dernier

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Face à ce constat et à la forte concurrence qu’exercent des pays comme la Tunisie, Israël, l’Irak et l’Iran, une nouvelle stratégie de développement s’impose. Il s’agit en particu-lier de s’inscrire dans un processus de spécification et de différenciation des dattes algériennes, par le bais des indi-cations géographiques. Le processus de labellisation devrait répondre à plusieurs préoccupations, devant permettre un meilleur positionnement de la filière et une amélioration de sa compétitivité sur les marchés étrangers.

En effet, plusieurs arguments militent en faveur de la label-lisation (IG) des dattes algériennes :

1. Améliorer la compétitivité de la filière : cela passe par un long processus d’identification, de spé-cification et de légitimation des dattes algériennes sur les marchés locaux et étrangers. Cela nécessité une protection contre toute forme d’usurpation ou de concurrence déloyale.

2. recentrer la production sur la qualité : il s’agit de limiter les excédents et d’améliorer la qualité et la rentabilité des dattes produites.

3. relancer les exportations et satisfaire une demande mondiale croissante de qualité : les IGP répondent à l’évolution de la demande qui se dé-tourne de la consommation de masse et favorise les produits sains et de qualité. L’intérêt des consommateurs pour la qua-lité et le terroir est croissant. La multiplication des offres de produits de qualité promeut une certaine conception de l’économie de la production qui vise à proposer une offre fondée sur la différenciation qualitative des produits.

4. Favoriser le développement rural durable des terroirs algériens : les IGP sont des instruments de développe-ment territorial qui s’articulent sur le triptyque :ressources, gouvernance et durabilité. Elles aideront les campagnes notamment les plus fragiles à freiner le phénomène d’exode rural et d’effondrement de l’activité agricole non concurrentielle.

5. Promotion du patrimoine et des cultures locales : la labellisation des dattes contribuera à faire la réputation des terroirs comme celui de Tolga. Le développement du tourisme sera également favorisé avec un accroissement substantiel des revenus.

6. répondre aux préoccupations environnementales : les préoccupations liées au développement durable accen-tuent la recherche d’une consommation responsable tenant compte à la fois des aspects économiques, sociaux et en-vironnementaux. La labellisation des dattes engagera les groupes de producteurs à revoir leurs pratiques pour qu’el-les soient responsables à l’égard de l’environnement.

Dans notre prochaine contribution, nous détaillerons les éta-pes stratégiques nécessaires pour mener à bien ce processus de labellisation, par les indications géographiques. Le suc-cès de ces indications est en effet conditionné par un respect scrupuleux du processus.

(*)Dr Lamara HadjouDocteur en économie

Docteur en géographie et en aménagement du territoireUMR MOISA, université de Montpellier (France)

La reconnaissance des produits agricoles algériens est rendu possible par les signes distinctifs suivants : l’appellation d’origine (AO), l’indication géographi-

que (IG), l’agriculture biologique (AB) et les labels agrico-les de qualité. En fait, ce n’est que depuis l’été dernier que le système de labellisation est encadré par un texte de loi. Il s’agit du décret exécutif n°13-260 du 28 Chaâbane 1434 correspondant au 7 juillet 2013, fixant le système de qualité des produits agricoles ou d’origine agricole (J. O. n°369 du 18 juillet 2013).Les agriculteurs et/ou les transformateurs de produits agri-coles ou d’origine agricole, à titre individuel ou organisés en association, coopérative, ou tout autre groupement profes-sionnel ou interprofessionnel, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, sont habilités à formuler une demande de reconnaissance des signes distinctifs de la qualité d’un produit agricole ou d’origine agricole. Les mo-dalités d’introduction de cette demande ainsi que les moda-lités et procédures d’examen de cette demande sont fixées par arrêté du ministre chargé de l’Agriculture. Cet arrêté fixe également toutes les procédures particulières portant sur le traitement des oppositions et/ou l’évaluation de toutes les conséquences écologiques des reconnaissances envisagées.

Les logos désormais réglementésLes caractéristiques techniques, les mentions, les inscrip-tions, les signes et les couleurs utilisés par les logos pour exprimer les qualités auxquelles ils se réfèrent, sont fixés par arrêté conjoint du ministre chargé de l’Agriculture et du mi-nistre chargé du Commerce.Un logo ne peut être apposé sur un produit agricole ou d’origine agricole qu’après que l’acte de reconnaissance de la qualité émis par l’organisme de certification ait été entériné par la publication dans le J. O. de l’arrêté du ministre chargé de l’Agriculture.

Les signes distinctifs de reconnaissance de la qualité des pro-duits agricoles ou d’origine agricole sont attribués par arrêté du ministre chargé de l’Agriculture. L’arrêté est transmis au directeur général de l’Institut national de la propriété indus-trielle (INAPI) pour son enregistrement conformément à la réglementation en vigueur, et fait l’objet de publication dans trois quotidiens de la presse nationale à l’initiative du comité. Les frais de publication sont à la charge des demandeurs.La reconnaissance de la qualité du produit agricole ou d’ori-gine agricole concerné ne peut être annulée que par un acte de la même nature que celui qui l’a conférée, stipule le décret de juillet 2013.

recours au cahier des chargesLes signes distinctifs de qualité sont octroyés aux produits agricoles ou d’origine agricole dans les conditions prévues par les cahiers des charges approuvés par le ministre chargé de l’Agriculture. Les cahiers des charges constituent les réfé-rentiels techniques des produits bruts ou transformés concer-nés. A ce titre, les cahiers de charge fixent, par produit, outre les caractéristiques liées à l’apparence des produits concer-nés, les critères et conditions applicables à leur production, à leur transformation et à leur conditionnement. L’autre élé-ment important est le fait qu’ils définissent les aspects requis en matière de sécurité et de salubrité de ces produits ainsi que leurs caractéristiques organoleptiques et oniriques. Ils définissent également l’ensemble des voies et moyens par lesquels doivent être effectuées toutes les missions de certifi-cation, de vérification et de contrôle liées à ces produits.Les modalités d’initiation, d’élaboration, de validation et de pu-blication des cahiers des charges des signes distinctifs de qualité sont fixées par arrêté du ministre chargé de l’Agriculture.

S. D.

L’Algérie est le sixième producteur mondial, mais elle n’est que le onzième exportateur avec à peine 3% du marché mondial (700 M$). Même si la filière occupe une place non négligeable dans les exportations agricoles algériennes (Tab1.), sa contribution à l’économie et aux exporta-tions ne cesse de s’éroder (Fig2).

Depuis juillet 2013, le système de labellisation des produits agricoles algérien est encadré par un texte de loi. Le décret exécutif, signé par Abdelmalek Sellal, Premier ministre, concerne non seule-ment les Indications Géographiques (IG), mais aussi les labels biologiques et les labels de qualité.Par Sarah Djema

Fig2. Progression de la part des exportations de dattes dans le commerce mondial (en %)

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Comité national de labellisation Valider la qualité des produits agricoles

Produits agricoles ou d’origine agricoleLes signes distinctifs algériens

Ce comité est institué auprès du ministre chargé de l’Agriculture comité national de labellisation et doit regrouper les représentants d’administrations publi-

ques, d’institutions techniques, ainsi que les représentants d’agriculteurs, de producteurs, de transformateurs, de dis-tributeurs, d’artisans et de consommateurs. Il est institué auprès du comité national de labellisation un registre des reconnaissances, dont la tenue est confiée au secrétariat per-manent. Ce registre comporte également les dénominations inscrites ainsi que les modifications éventuelles et les orga-nismes de certification ayant reconnu les qualités concer-nées. Le bénéficiaire d’une protection au titre du système de qualité institué par ce décret exécutif est soumis au paie-ment d’une redevance dont le montant et les modalités de recouvrement et d’utilisation sont fixés conformément à la législation en vigueur. Sans préjudice des dispositions lé-gislatives et réglementaires en vigueur, notamment celles re-latives à l’étiquetage, toute utilisation ou tentative d’utilisation frauduleuse d’un des signes distinctifs de qualité prévus par les dispositions de ce nouveau décret est assimilée à une non-conformité des produits concernés au sens des dispositions de l’article 11 de la loi n°09-03 du 25 février 2009, et sera punie conformément à la législation en vigueur.

Organisme de certificationL’organisme de certification est une personne morale de droit algérien, répondant à des conditions d’impartialité, d’indépendance et de compétence pour exercer les vérifi-cations et les contrôles requis aux fins d’attestation de la conformité de produits agricoles ou d’origine agricole aux spécifications des cahiers des charges pour l’octroi du ou des signes distinctifs de qualité prévus par le système natio-nal de labellisation. L’organisme de certification ne doit être ni producteur, ni transformateur, ni importateur, ni commer-çant de produits relevant de la filière dans laquelle il inter-vient en cette qualité. L’organisme de certification doit faire l’objet d’une accréditation auprès d’ALGERAC avant de demander son agrément au ministre chargé de l’Agriculture. Cet organisme est agréé par arrêté du ministre chargé de l’Agriculture, publié dans le J. O. Les conditions, protoco-les, modalités et procédures de vérification de la qualité des produits soumis à la certification de l’organisme de certifi-cation ainsi que les lieux et moments de son contrôle sont fixés par le cahier des charges.

S. D.

Pour les institutions administratives publiques :-1 représentant du ministre chargé de l’agriculture, président;-1 représentant du ministre des finances;-1 représentant du ministre chargé du commerce;-1 représentant du ministre chargé de la pêche;-1 représentant du ministre chargé de l’environnement;-1 représentant du ministre chargé de la petite et moyenne entreprise;-1 représentant du ministre chargé de la recherche scientifique;-1 représentant du ministre chargé de la culture;-1 représentant du ministre chargé de l’artisanat.

Pour la profession :-1représentant de la chambre nationale d’agriculture;-2 représentants de conseils interprofessionnels agricoles;-2 représentants d’associations œuvrant pour la promotion de produits agricoles ou d’origine agricole.

Pour les organismes techniques, scientifiques et représentatifs:-1 représentant de l’organisme chargé de la propriété intellectuelle;-1 représentant de l’organisme chargé de la normalisation ;-1 représentant de l’organisme chargé de l’accréditation (ALGERAC);-1 représentant du centre algérien chargé du contrôle, de la qualité et de l’emballage;-1 représentant de l’organisme chargé de la recherche (INRAA);-1 représentant de la chambre algérienne du commerce et de l’industrie;-1 représentant de la chambre algérienne d’artisanat;-1 représentant de l’association de la protection des consommateurs.Le comité peut faire appel à toute personne susceptible de l’éclai-rer dans ses travaux.La liste nominative des membres du comité est fixée par arrêté du ministre chargé de l’agriculture sur proposition des autorités dont ils relèvent.

Logo: représentation graphique qui sert à identifier de ma-nière unique un produit ayant bénéficié d’un des signes dis-tinctifs prévus par les dispositions de ce décret.Appellation d’Origine «AO»: dénomination géographique d’une région ou d’une localité, servant à désigner un pro-duit qui en est originaire et dont la qualité, la réputation ou les autres caractéristiques sont dus exclusivement ou essen-tiellement au milieu géographique comprenant des facteurs humains et des facteurs naturels et dont la production, la transformation et la préparation ont lieu dans l’aire géogra-phique délimitée en conformité avec un cahier des charges d’appellation d’origine. Indication Géographique «IG»: dénomination servant à identifier un produit comme étant originaire d’un territoire, d’une région ou d’une localité, lorsqu’une qualité, une répu-tation ou toute autre caractéristique déterminée dudit produit peut être attribuée essentiellement à cette origine géogra-phique et que la production et/ou la transformation et/ou la préparation ont lieu dans l’aire géographique ainsi délimitée en conformité avec un cahier des charges d’indication géo-graphique.Agriculture Biologique «AB»: signe accordé aux produits répondant à des conditions de production biologique, prohi-bant les produits chimiques de synthèse et assurant la pro-

tection de l’environnement en conformité avec un cahier des charges d’agriculture biologique.Label Agricole de Qualité: signe d’identification matériali-sé par un logo qui atteste que le produit possède des qualités et des caractéristiques spécifiques préalablement fixées par un cahier des charges de label agricole.Transformateur: opérateur produisant des denrées alimen-taires à base de produits agricoles ou d’origine agricole.reconnaissance: acte juridique par lequel il est reconnu à un produit agricole ou d’origine agricole une qualité ou une indication d’origine ou géographique définie par des cahiers des charges approuvés de façon conforme aux règlements en vigueur et permettant une protection de ces produits par l’apposition de signes distinctifs.Aire Géographique: la région où est réputée l’indication géographique ou l’appellation d’origine et/ou a lieu la pro-duction et/ou se localisent les facteurs naturels et humains qui donnent au produit ses caractéristiques.

Le comité national de labellisation est chargé :-d’œuvrer à l’utilisation, à la promotion et au renforcement du système de reconnaissance de la qualité des produits agri-coles ou d’origine agricole et de proposer au ministre chargé de l’agriculture toute mesure ou action visant l’amélioration et l’efficacité de ce système;-de superviser l’élaboration des cahiers des charges et de dé-libérer en vue de leur validation ;-de recevoir et de traiter les demandes de reconnaissance de la qualité ;-de proposer un système de contrôle des signes distinctifs accordés et de veiller à son suivi ;-d’examiner les demandes d’agrément des organismes de certification ;-d’examiner les recours qui lui sont transmis.Les règles et les modalités de fonctionnement du comité sont fixées par un règlement intérieur, adopté par le comité.

Les sous-comités spécialisésPour chaque filière de produit soumis à la labellisation, il est créé auprès du comité, un sous-comité spécialisé, composé de :

-1 représentant de l’administration du ministère de l’agri-culture et du développement rural concernée par le produit devant être labellisé;-2 représentants des instituts techniques spécialisés de la fi-lière concernée;-2 experts scientifiques relevant d’instituts nationaux de re-cherche scientifique dans le domaine concerné par le produit devant faire l’objet d’une labellisation;- 2 représentants d’associations de producteurs de la filière concernée;-2 représentants de chambre d’agriculture de wilaya concernée;-1 représentant d’associations de protection des consommateurs.Le sous-comité spécialisé est chargé d’élaborer les cahiers des charges et de les soumettre pour validation au comité. A ce titre, il est habilité à faire et/ou à confier à tout institut de recherche, expert, bureau d’étude ou entité concernée par la connaissance du produit soumis à labellisation, l’étude de tout aspect, caractéristique, aire de production, ou données chimiques et/ou organoleptiques à l’effet de la meilleure for-mulation des clauses du cahier des charges.

Le système national de labellisation est organisé en un co-mité national de labellisation, un secrétariat permanent, des sous-comités spécialisés et des organismes de certification. Par Sarah Djema

Composition du comité national de labellisationLe comité national de labellisation est composé des membres suivants:

Mission du comité national de labellisation

Il est entendu au sens du décret exécutif n°13-260 du 7 juillet 2013 fixant le système de qualité des produits agricoles ou d’origine agricole par :

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VUE sUr L’ENTrEPrIsE VUE sUr L’ENTrEPrIsE

Le système de culture pratiqué dans la ferme Green Oil préserve l’as-pect naturel de l’agriculture traditionnel autant par son programme de fertilisation basé sur des fertilisants organiques que par le savoir-faire

des pratiques anciennement utilisées dans les palmeraies pheonicicoles de nos aïeux. La notion de gestion des ressources en eau a été intégrée dans ce systè-me de culture par le biais de l’irrigation localisée. L’apport en eau est attribué selon la saison et la phase physiologique de la datte.Convaincu que la datte est une source de santé et de bien-être pour le corps humain, l’entreprise Green Oil s’est investie dans la production et le dévelop-pement nutritionnel des sous-produits issus du palmier dattier Phoenix dacty-lifera. Green Oil est une entreprise spécialisée dans la production et le développe-ment nutritionnel des sous-produits issus du palmier dattier Phoenix dactylifera. Elle appartient à Saïd Har-zallah, agronome de formation, qui possède une palme-raie qui se trouve à 24 km de Hassi Messaoud.Les objectifs de Green Oil sont conçus pour extraire ef-ficacement de la datte le maximum de nutriments afin d’apporter aux consommateurs le meilleur profil nutritif issu des palmeraies. En effet, l’approvisionnement en dattes est assuré exclusivement par la ferme Green Oil.Les analyses qui ont été réalisées révèlent la richesse du sol et de l’eau de la ferme Green Oil en minéraux essentiels, ce qui fait distinguer l’extrait de datte connu maintenant sous le nom commercial «Alfaiza» (La Vic-torieuse) par son profil nutritif notamment en iode, sélé-nium et potassium. Ces pratiques de culture permettent d’avoir un fruit de qualité nutritionnelle élevée.Les équipes de Green Oil sont sensibilisées en perma-nence à la démarche des bonnes pratiques de production et d’hygiène.

Un travail sur trois variétés de datteL’extrait de datte Alfaiza est le résultat d’un travail sur trois variétés sélectionnées de dattes. L’extraction se fait selon une répartition proportionnée de chaque variété en fonction de la richesse quantitative de chacune d’elles en minéraux et en oligoéléments essentiels. Cette technique a permis d’asseoir un meilleur atout nutritif du produit fini Alfaiza. La richesse nutritive des ces trois variétés provient de leur valeur intrinsèque et de leur milieu de culture. La palmeraie de Green Oil est située dans une région où le sol est constitué d’alluvions millénaires. Ces alluvions font la particularité du profil nutritif d’Alfaiza. L’extrait naturel de datte Alfaiza offre trois actions biologi-ques : une source naturelle en six minéraux et oligoéléments essentiels (l’iode, le sélénium, le calcium avec le fluor), un effet antioxydant et une source d’énergie.

Pour l’effet antioxydant, l’extrait de datte Alfaiza (riche en polyphénols et en flavonoïdes) permet de réduire la pression artérielle, d’aider à prévenir contre le cancer et les maladies cardiaques, de protéger la structure des cellules du corps et celles des spermatozoïdes contre le stress oxydatif et d’in-verser les signes du vieillissement. L’activité antioxydante de 30 g de l’extrait de datte Alfaiza est équivalente à 180 mg de vitamine C. En termes d’énergie, les glucides contenus dans Alfaiza constituent une source naturelle d’énergie rapide et facile-ment utilisable par le corps. Il faut savoir que 30 g de l’ex-trait de datte Alfaiza est équivalent à 81,18 kcal en énergie.

Green Oil est une entreprise spécialisée dans la production et le développement nutritionnel des sous-produits issus du palmier dattier Phoenix dactylifera. Son propriétaire, Saïd Harzallah, agronome de formation, possède une palmeraie qui se trouve à 24 km de Hassi Messaoud.

Du miel de dattes de Hassi Messaoud sur les marchés européensVue Aérienne de la Ferme

Sous-produits issus du palmier dattier Green Oil a choisi très tôt la spécialisationSaid Harzallah, propriétaire de la palmeraie« Green Oil» à Hassi Messaoud

Comment profiter du produit Alfaiza?

Chaque automne, la ferme de Green Oil cueille, sélectionne et presse les plus belles dattes de la saison afin de ramener le meilleur de la datte à savourer, au quotidien, de diverses façons.L’extrait de datte Alfaiza peut édulcorer un yaourt nature ou du lait à la place du sucre et y apporter la saveur naturelle de la datte. Il peut être utilisé comme produit à tartiner pour les enfants et les adultes ou mélangé à du jus de citron ou du jus d’orange nature. L’autre astuce consiste à le diluer dans un verre d’eau tiède.

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LEs TEchNIQUEs LEs TEchNIQUEs

Interactions entre le traitement et la qualité alimentaire Un intérêt pour les producteurs et les industriels

Pour ce faire, plusieurs traitements chimiques ou ther-miques sont souvent pratiqués en phase post-récolte ou pré-stockage des fruits et légumes. Ces traitements

sont utilisés pour le contrôle d’insectes, la prévention des mycoses, l’amélioration de tolérance des fruits et légumes au froid de conservation et l’extension de leur durée de vie en phase de commercialisation. La maturation artificielle représente aussi une application intéressante par le fait que la chaleur ou un agent chimique a un rôle catalyseur de la maturation. Lurie (1998) et Fallik (2003) ont passé en revue les traitements thermiques après récolte en relation avec la qualité et qui sont en croissance par rapport aux traitements chimiques de moins en moins demandés. Différents modes de traitement ont été étudiés en relation avec la qualité du fruit en mûrissement (Lurie et al., 1996; Paull et al., 1995 ; 1999 ; 2000; Saleem et al., 2002 ; 2004; Baloch et al., 2003). Les critères de fermeté de la texture, la durée de vie en stock, les flaveurs et les altérations par la chaleur sont aussi traités pour différentes variétés de fruits, généralement à haute teneur en eau (Ja-cobi and Wong, 1991; Cinquanta et al., 2002; Tao Zhou et al., 2002 ; Tchiégang et al., 2004). Il se trouve que dans la majorité des études sur les fruits et légumes, le mûrissement ainsi que le ramollissement de la texture sont vus comme critères indésirables. Cela n’est pas toujours le cas pour la datte, puisque ces deux

critères sont des aspects recherchés, à un certain niveau, comme signes de bonne qualité. Cette partie de l’étude va justement dans le sens de ramollir la datte sèche par un gain en humidité et inversion de sucres. D’autre part, les résultats des études indiquent que le pro-blème était toujours de rechercher des compromis entre les traitements et les facteurs de qualité, mesurés ou appréciés par le consommateur, de façon à permettre la préservation des produits aussi longtemps que possible, ou du moins jusqu’à la commercialisation.

Traitements post-récolte de Deglet NourAvant de traiter les différentes opérations de traitement, il serait utile d’en présenter un récapitulatif montrant la suc-cession logique du déroulement de ces opérations. En effet, les dattes récoltées n’étant pas au même degré de maturation, elles doivent systématiquement subir un triage permettant de distinguer celles consommables à l’état natu-rel de celles susceptibles de recevoir un traitement approprié avant d’être évacuées sur le marché des consommateurs. D’autres dattes déclassées seront isolées et destinées aux industries de transformation ou, par défaut, utilisées comme aliment de bétail.

éléments intéressants La consultation des références biblio-graphiques au sujet de la qualité a mon-tré une abondance dans les études sur les fruits et légumes au cours de leur développement, traitement et stockage. Néanmoins, ces produits sont à fortes teneurs en eau et en acides. Les phé-nomènes biochimiques s’y produisant s’éloignent un peu du cas de la datte qui est communément connue comme fruit sec. Concernant les méthodes utilisées, les études sont diverses entre le senso-riel et l’instrumental, mais s’orientent de plus en plus vers les méthodes non destructives. Par ailleurs, on a remar-qué un manque accru dans les référen-ces sur les dattes. Les quelques études disponibles s’intéressent principale-ment à la qualité des dattes affectée par la maturation naturelle et artificielle, mais pratiquement aucune référence n’est disponible sur le problème de qualité en relation avec les traitements thermiques pratiqués industriellement pour Deglet Nour sauf les anciennes études reportées par Dowson (1962), El-Bekr (1972), Barreveld (1993) et Zaïd (2002). Les travaux les plus ré-cents sont les études doctorales sur le séchage faites par Kechaou (2000) et Belarbi (2001). Il a été remarqué, à travers la présente étude, que l’intérêt a été toujours porté à la teneur en eau, aux sucres et aux activités enzymati-ques en relation avec la texture, la cou-leur, la saveur et l’apparence générale de la datte. Par ailleurs, notre consul-tation nous a permis de faire ressortir quelques éléments ayant trait à la thé-matique exposée. La prise en compte de ces éléments, ci-dessous résumés, devrait nous servir ne serait ce que de repères pour le choix des méthodes et l’établissement de plan d’expériences:

1 - la couleur et la texture des dattes paraissent les critères de qualité exami-nés par tous les auteurs. Ils représen-tent l’essentiel de l’apparence affectant la première appréciation d’un consom-mateur;

2 - la saveur est le troisième critère considéré. Il est, d’une part, relié à l’hygiène alimentaire et, d’autre part, aux habitudes des consommateurs. C’est pourquoi son évaluation serait plus efficace par les méthodes sens;

3 - la teneur en eau, les sucres, les aci-des aminés et les enzymes sont traités par des agents biochimiques à effet di-rect sur la couleur, la texture et la sa-veur de la datte;

4 - L’aspect demi-molle de la datte De-glet Nour est relié au rapport caractéris-tique du saccharose aux sucres réduc-teurs. On peut suggérer qu’une valeur optimale de ce rapport pourrait repré-senter un critère d’évaluation propre à cette variété de dattes;

5 - Le brunissement de la datte Deglet Nour est en grande partie dû au brunis-sement non enzymatique, par réaction des sucres réducteurs avec les acides aminés, plutôt qu’aux enzymes impli-quées dans le brunissement enzyma-tique polyphénoloxydases (PPO) et peroxydases (POD)). C’est pour cette raison que les températures mises en jeu lors des traitements thermiques de Deglet Nour doivent être choisies de manière à assurer l’inactivation des enzymes (PPO) et (POD) sans pour autant arriver à déclencher ou favoriser le brunissement non enzymatique.

6 - L’hydratation de la datte Deglet Nour sèche peut être assimilée à une maturation artificielle étant donné que le traitement engendre un ramollisse-ment dû au gain en eau mais aussi à

l’inversion du saccharose. La différence est que cette datte s’est desséchée dans un stade de maturation bien avancée.

7 - Une hydratation des dattes à l’eau chaude peut engendrer des risques de froissement de texture ou détachement de l’épicarpe qui déclassent la datte en son apparence. Elle peut aussi cau-ser l’apparition des moisissures à effet nocif sur la saveur et l’hygiène alimen-taire.

8 - La réhumidification des dattes à l’air humide chaud peut induire un bru-nissement par oxydation des sucres et un excès de ramolli de la texture.

9 - Le séchage des dattes peut être cause d’un brunissement et en cas de températures et durées élevées, il peut affecter la saveur par un goût indésira-ble de cuisson.

10 - Le séchage des dattes Deglet Nour (sèches réhydratées à l’eau) dans des conditions de température optimale à l’activité invertasique (45°C) avec HR entre 40% et 60%, permet d’induire le ramollissement désiré pour la texture. En plus des résultats attendus du sécha-ge, il pourrait ainsi remplacer l’étuvage à la vapeur.

11 - Bien que la désinsectisation par les produits chimiques soit de plus en plus limitée par les règlements, la fumiga-tion des dattes Deglet Nour au bromure de méthyle reste la plus utilisée.

A la limite de connaissance disponible, la seule alternative promettante serait celle des micro-ondes proposée par Reynes (1997) sans information sur sa mise en œuvre industrielle.

Abdelghani BoubekriDocteur d’Etat en génie chimique

Option énergétique. Université de Batna

La qualité des produits alimentaires préoccupe autant les producteurs que les processeurs in-dustriels. Il y a intérêt à suivre le produit au cours de son développement et après sa récolte en vue de le préserver contre toute altération et d’améliorer sa qualité en cas de besoin avant sa commercialisation. Ph DR

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DErIVEs DE La DaTTE OPPOrTUNITEs

Grâce à une aide de l’ANGEML’expérience réussie de Salma rabah

Touggourt (Ouargla)Du café à partir des noyaux de datte

Sirop de dattesrub Al-Tamr, connu dans le monde arabe

Fawira, une initiative algéro-européenneLes jeunes diplômés peuvent faire des choix de projets Bénéficiant d’un crédit accordé par

l’Agence nationale de gestion du mi-crocrédit (ANGEM) à Biskra, Salma Rabah a choisi de s’investir dans le sec-teur phoenicicole, mais pas en s’adonnant à l’activité agricole proprement dite. Cette femme s’est plutôt spécialisée dans la commercialisation de la datte et ses dérivés, ce fruit étant très dis-ponible dans cette wilaya de l’Algérie réputée par le nombre de ses palmiers dattiers et sa grande production dat-tière. Grâce au crédit de l’ANGEM, Salma Rabah a testé une confiserie à

base de dattes séchées et du chocolat qui a donné beaucoup de satisfaction auprès des consommateurs. Pour elle, «la consommation de ce produit de-vrait être généralisée sur le marché al-gérien, notamment dans le rayon confi-serie, puisque les Algériens adorent ce genre de friandise». Salma Rabah reste consciente que le prix de vente de 100 DA (50 g) est un peu cher, mais celui-ci est lié au coût de revient. «A cause du prix élevé de l’emballage, le produit est estimé un peu cher», expli-que-t-elle.

Adam Medjoudja, un habitant de Touggourt, dans la wilaya de Ouargla, propose un café préparé à 100% à base de noyaux de datte moulus.Cet artisan, qui travaille plus préci-sément au niveau de l’oasis de Oued Righ, explique que les noyaux de dat-tes subissent d’abord plusieurs lavages successifs avant d’être séchés pendant plusieurs jours. Aidé par les membres de sa famille, Adam Medjoudja procè

de, après cette phase, à la torréfaction des noyaux avant de les moudre pour obtenir une poudre de café. Le goût est identique à celui du café qu’on trouve dans les fonds de commerce et que de nombreux Algériens consomment, fait-il remarquer. Il regrette cependant que la méthode de préparation qu’il utilise

reste artisanale. Il ne perd toutefois pas espoir d’en faire une activité ma-nufacturée avec l’aide d’organismes publics.Adam Medjoudja a participé au Salon national des dérivés du palmier dattier organisé à Biskra en 2012.

De par leur teneur importante en sucres, les dattes sont utili-sées pour la fabrication du sirop de datte, également appelé miel de datte. Ce sirop sucré foncé (mélasse de fruit) est obtenu à partir d’extrait de datte et est typique de la cuisine arabique.Le sirop est préparé à base de dattes cuites dans de l’eau, puis filtrées pour enlever les noyaux et enfin pressées pour extraire le jus. Le jus extrait est concentré par cuisson à feu doux jusqu’à l’obtention d’un liquide coloré et sirupeux, avec une concentration de solide total de 70% en poids.Le sirop contient principalement des sucres dont le sucrose, le glucose et le fructose. Les mélanoïdines (issus de la réaction de Maillard) et les complexes de fer-polyphénol sont res-ponsables de la couleur foncée du sirop.Le sirop de datte s’utilise de la même façon que le sirop d’érable, pour accompagner les crêpes, les gaufres, ou bien en pâte à tartiner.

En cuisine, il est mélangé à du «tahini» ou avec d’autres pâtisseries comme édulcorant ou pour son odeur caractéris-tique. Il sert à l’élaboration de produits alimentaires indus-triels tels que crème glacée, boissons, alcools, vinaigre, etc.(Source : Wikipédia)

Dix projets pour la création d’entrepri-ses (en démarrage) ou start-up ont été discutés entre de jeunes diplômés por-teurs de projets, des chefs d’entreprises et des représentants d’institutions pu-bliques lors d’une rencontre organisée du 16 au 19 février 2014 à l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRAA) dans le cadre du projet Fawira, assisté par REDINN, cabinet européen d’expertise spécialisé dans le management de l’innovation.Des idées et des propositions ont, en fait, concerné les domaines liés au développement des technologies de l’information et de la communica-tion (TIC) dans l’agro-météorologie, la détection de la pollution sous l’eau ainsi que l’amélioration de la qualité de l’huile d’olive, en vue de promouvoir sa production et son exportation.

Doté d’un financement de 500 000 euros de la part de la Commission européenne le projet Fawira a pu impli-quer le centre de recherche espagnol, IRTA, spécialisé dans la technologie agroalimentaire, et l’université italien-ne PISA, spécialisée dans la technolo-gie de l’eau. C’est dire l’importance de cette initiative qui vise à établir des passerelles entre l’université algérienne et la création d’entreprises.Ali Ferah, chef du département de la planification du programme à l’INRAA et coordinateur international du projet Fawira, a estimé, à cette occasion, que le cadre qu’offre Fawira est l’une des meilleures formules pour fructifier les idées de projets et les concrétiser au bé-néfice de l’économie nationale. Des ateliers organisés lors de cette ren-contre ont permis aux représentants

d’entreprises, notamment les PME, et des institutions, et ce, en présence de chercheurs, de débattre de formules en vue de concrétiser des partenariats in-ternationaux.Pour l’avenir, M. Ali Ferah pense déjà à pouvoir dégager des opportunités de proposition de projets dans le secteur phoenicicole à travers l’encouragement des produits dérivés de la datte, comme il compte encourager le développement des plantes médicinales et aromatiques en Algérie. La rencontre Fawira de cette année 2014 fait suite aux éditions organisées les 17 avril et 3 juillet 2013 respecti-vement au niveau du siège de la direc-tion générale de l’INRAA (El Harrach) et au niveau de la station de recherche INRAA de Baraki.

Doté d’un financement de 500 000 euros de la part de la Commission européenne, le projet Fawira vise à encourager les jeunes diplômés à créer de petites entreprises dans les domaines de l’agroali-mentaire, l’eau et l’agriculture. Par Farah Malak

C’est quoi Fawira ?Signé en décembre 2011, le projet Fawira (Strengthening of Food, Agriculture and Water Related International Re-search Cooperation of Algeria) a été mis en œuvre en janvier 2012 par un consortium de trois pays, à savoir l’Algérie, l’Espagne et l’Italie.Fawira est destiné au renforcement des relations entre la recherche-développement, les entreprises et les institutions publiques autour des problématiques liées aux secteurs de l’agroalimentaire, de l’agriculture et de l’eau en Algérie. Coordonné par l’INRAA, ce projet fait partie du septième programme-cadre européen (FP7) pour la recherche et le développement technologique dont le but est de renforcer les capacités de coopération en matière de recherche entre l’Algérie et l’Union européenne.L’Algérie est représentée par deux établissements, à savoir l’Institut national de recherche agronomique d’Algérie (IN-RAA) et l’Agence nationale pour la valorisation de la recherche et du développement technologique (ANVREDET).

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DEsTINaTION DEsTINaTION

In Belbel et Matriouen dans le plateau de Tademaït La sédentarisation réussie des populations autour des palmeraies

Le plateau du Tademaït est très familier aux géologues mais très peu connu pour la plupart. Situé au Sahara, il donne par son altitude (400 à près de 800 m) une

allure totalement différente des plaines qui l’entourent com-me celles du Touat, du Gourara ou du Tidikelt. Ce plateau est très peu peuplé. Il n’y a que deux anciennes oasis : In Belbel et Matriouen au sud-ouest, et au nord, le village de M’guiden, créé dans les années 1973-74 comme nouveau village socialiste.

L’ancrage au sein du plateau du TademaïtLes deux oasis d’In Belbel et Matriouen, proches de moins de 15 km, ne peuvent pas être rattachées au Tidikelt propre-ment dit. Historiquement, elles ont constitué un lieu de pas-sage inévitable pour les caravanes qui traversaient le plateau du Tademaït avant de joindre le Tidikelt. Les populations d’In Belbel et de Matriouen entretiennent plus de relation avec Aoulef et In Salah qu’avec le reste du Touat et du Gou-rara. Aujourd’hui, elles ne sont accessibles qu’à travers des pistes de 100 à 140 km qui les relient à Aoulef, In Salah ou Adrar et aussi vers Aougrout puis au Gourara. Le projet de réalisation de la nouvelle route Adrar-Aoulef rendra l’accès plus facile dans les prochaines années. En dehors des allers-retours des villageois eux-mêmes, il y a des déplacements pour les besoins du rattachement à la commune de Timokten ou vers Adrar, le siège de la wilaya, qui renforcent les fré-quentations. Sinon, il y a aussi des voyages et des excursions de tourisme d’aventure qui incitent les agences de voyages et des touristes à venir profiter de l’isolement et de la beauté des oueds qui sillonnent le plateau rocailleux qui s’étale sur près de 400 km. Les deux villages ont été ciblés dans les an-nées 1980 pour expérimenter les équipements solaires dans les milieux sahariens. Il y a également de temps à autre des propriétaires de dromadaires qui viennent suivre leurs trou-peaux, même de Ouargla et d’El-Goléa. Durant les années pluvieuses, le plateau du Tademaït prend l’apparence d’un tapis multicolore surprenant. Certains viennent explorer le plateau à la quête des terfès et à la recherche du pâturage. Morettia canescens, appelée localement h’baliya, est récol-tée puis séchée pendant des années pour être vendue par les populations dans les régions limitrophes.

Des arbres méconnus en Algérie Par son isolement, le plateau du Tademaït héberge encore une faune remarquable : la gazelle dorcas et le mouflon à manchettes. La flore est assez riche dans les lits d’oueds avec de beaux Acacias raddiana et A. ehrembergiana (Talh et Tamet) et parfois du Balanites et Maerua, des arbres

méconnus en Algérie et dont les fruits sont consommés lo-calement. Le Centre national de développement des ressour-ces biologiques (CNDRB) explore cette région pour pren-dre des initiatives de conservation et de développement des espèces clés. Quant aux deux palmeraies d’In Belbel et de Matriouen, proches de 13-15 km seulement, elles représen-tent, par leur isolement, un cas extraordinaire pour l’étude du développement communautaire. Le proffesseur Kobori, éminent spécialiste des foggaras et des régions arides, a choisi In Belbel depuis les années 1977 et y a conduit le suivi de son évolution jusqu’à 2010, année de son décès. Il est d’ailleurs affectueusement surnommé le Japonais d’In Belbel. Actuellement, il y a 1500 habitants environ.

Des foggaras aux palmeraies Les deux villages sont constitués depuis longtemps autour de petites foggaras qui ont permis la création des deux pal-meraies. L’extension agricole n’a eu lieu qu’à partir des an-nées 1980, après la réalisation des forages financés par le gouvernement. Les populations gèrent aujourd’hui les eaux des foggaras par le même système de répartition que celui des foggaras.

Ils assurent ainsi une justice sociale fondée sur les repères locaux et l’arrangement à l’amiable. Si In Belbel est relati-vement récente, le site de Matrioeun est apparemment très ancien, en témoignent des gravures rupestres et des pointes de flèches du néolithique. Les populations actuelles sont les Bédouins contemporains du plateau du Tademaït regroupées à Matriouen d’abord ensuite à In Belbel après sa fondation par le saint Sid Lhadj Salah enterré à Aoulef. La création date de 5 à 6 siècles seulement si l’on se réfère à l’arbre généalogique des descendants. Les villageois possèdent bien sûr des dromadaires et gèrent localement des parcelles dans la palmeraie pour l’agricul-ture. On y trouve évidemment des palmiers dattiers avec une diversité assez consistante et même plus large que celle du Tidikelt, mais moins importante que celle du Touat ou du Gourara. Rarement d’autres arbres fruitiers comme la vigne, les figuiers et les grenadiers. Par contre il y a eu depuis long-temps quelques pieds de coton et surtout du henné. Sinon, sous la strate des palmiers, il y a la pratique des cultures céréalières du blé et de l’orge, mais les races locales ont été remplacées par des semences introduites ou très communes dans le Touat et le Tidikelt. Des races locales, seule l’orge Bourab’a, qui mûrit en quatre mois seulement, est mainte-nue. Avec l’accès à l’eau des forages, il y eut des extensions même sur des périmètres assez éloignés de ceux irriguées initialement. Il y a eu aussi l’adoption de serres pour les cultures maraîchères et l’introduction de nouvelles variétés de dattes. Mais l’entretien coûteux et la fragilité des équipe-ments laissent ces investissements peu rassurants.

Une composition variétale considérableLes jeunes cherchent de l’emploi en dehors de la zone, et lo-calement ils sont plus occupés par des projets d’extension du village et la restauration des habitations. Même si la super-ficie de palmeraies anciennes d’In Belbel et Matriouen est limitée, la composition variétale est considérable : au total, une quarantaine de cultivars, si on élève une dizaine d’autres qui ont disparu de nos jours mais cités par les agriculteurs.

Ce sont Tegazza, Tinnaser, Hmira et Tazerzayet qui battent le record dans chaque jardin. Taqerbucht et Ahartan sont des dattes succulentes. Agaz et Bamekhluf sont très précoces et mûrissent dès le mois de juin. Khanfret Lehmar, intro-duite probablement d’Aougrout, est en nombre limité, mais donne une grosse datte avec une productivité considérable sans même être trop irriguée. Quant aux nouveaux cultivars introduits, Cheikh Mhammed, Addam Bullah, ils sont bien adaptés. Deglet Nour donne des fruits reconnaissables mais secs, quoi que beaucoup mieux qu’à Adrar ou à In Salah. Enfin, ce qui attire l’attention est l’existence de cultivars ra-res comme Buskri qui, probablement, laisse supposer une origine du nord de la Saoura et, plus intéressant encore, l’existence de cultivars locaux et endémiques, car jamais re-trouvés ailleurs et qui ont des qualités et des caractéristiques intrinsèques très intéressantes. Malheureusement, ils ne sont pas considérés et risquent de disparaître si un effort de réha-bilitation n’est pas entamé comme leur transplantation dans des jardins récents volontairement.Cette catégorie inédite et phare regroupe : Bent Brya, une datte luisante, jaunâtre ou ambrée et molle à maturité; Deglet Roman, avec un calibre moyen et une consistance charnue ; Um Naji, une datte assez grosse ayant une petite graine et donne un espoir pour son épanouissement si la recherche se penche sur cette catégorie. Plusieurs dguels peuvent attirer l’attention et suggèrent de nouvelles sélections. A In Belbel, l’agriculteur Mohamed Raïs a choisi pour nouveau clone ve-dette le nom de Dgelet Jma’a pour une datte attirante demi-molle, qui se conserve bien et dont les spadices assez longs permettent la cueillette du régime entier. En plus de l’étude des foggaras, ce genre de constat a convaincu le Research Institute for Humanity and Nature (RIHN) à Kyoto (Japon) de nous laisser exécuter un projet d’étude des écosystèmes de subsistance afin de tirer des leçons pour le maintien de la vie au-delà de l’ère du pétrole.

Abderrahmane Benkhalifa Consultant en biodiversité

Avec l’accès à l’eau des forages, il y eut des ex-tensions même sur des périmètres assez éloi-gnés de ceux irrigués initialement. Il y a eu aussi l’adoption de serres pour les cultures ma-raîchères et l’introduction de nouvelles varié-tés de dattes.

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INfOs PLUs maLaDIEs DEs PaLmIErs

Pyrale de la dattePetit papillon, mais grand ravageur

L’adulte est un papillon nocturne de 16 à 22 mm d’en-vergure, avec une couleur qui peut varier du gris clair au gris sombre.

L’œuf est de forme ovalaire, orné de dessins géométriques, mesurant 0.6 à 0.8 mm de diamètre, de couleur blanche vi-rant vers le rose. Les œufs sont déposés isolément ou par petits groupes.La larve est éruciforme, son corps est constitué de 12 seg-ments ; à partir du segment céphalique, les segments thora-ciques portent les trois paires de pattes locomotrices et les segments abdominaux présentent les quatre paires de fausses pattes ou ventouses. Il existe cinq stades larvaires de couleur rosâtre qui se distinguent les uns des autres par la taille de la capsule céphalique.La chrysalide est brune foncée, caractérisée par la présence de deux crochets localisés à l’extrémité abdominale.

Quatre générations en une annéeL’insecte hiverne à l’état larvaire généralement en diapause dans différents endroits (dattes véreuses tombées au sol, lieux de stockage...).Lorsque les conditions sont favorables, quatre générations peuvent se succéder au cours de l’année. La première sortie des adultes s’étale de la fin mars à la mi-avril. La deuxième a lieu à la mi-juin et se poursuit aux environs de la mi-août. Le troisième vol s’étend de la fin août jusqu’à fin octobre. C’est au début du mois de novembre qu’apparaît la génération la plus redoutable, car responsable des dégâts sur les dattes. Le quatrième vol intervient à la fin novembre. Cette génération restreinte est superposée dans le temps avec la troisième. La fécondation a lieu dès l’émergence et la ponte suit immédia-tement ; chaque femelle pond de 60 à 120 œufs.

Dégâts de la pyrale à l’intérieur d’une datte

La pyrale de la datte pond ses œufs sous l’épiderme de la datte, soit avant la récolte en palmeraie, soit durant le stoc-kage des fruits.Ces œufs se développent en larves à l’intérieur de la datte, dépréciant ainsi la qualité des fruits et influant par consé-quent sur leur prix de commercialisation.

Stratégie de lutte1. Lutte préventive• Entretenir les palmeraies par le désherbage, le nettoyage du tronc du palmier (cornaf, couronne), l’élimination du reste de la récolte et les dattes tombées au sol.• Ensacher les régimes pour empêcher la ponte.• Trier les dattes véreuses après récolte.• Nettoyer les lieux de stockage et les logis, les badigeonner avec de la chaux associée à un insecticide de contact.2. Lutte chimiqueL’intervention chimique débute à partir du stade «Bsar», dès que le résultat du piégeage le préconise, et peut s’étendre jusqu’à l’après-récolte. Durant cette période, trois traite-ments sont nécessaires, le premier et le deuxième peuvent être jumelés avec ceux visant le boufaroua.En cas de présence d’autres plantes intermédiaires au ni-veau des régions phoenicicoles, telles que grenadier, figuier, agrumes et abricotier, des traitements doivent être appliqués afin de diminuer le niveau de pullulation au niveau des pal-meraies.

(Source : Institut national de la protection des végétaux- INPV)

La pyrale de la datte (Ectomyelois ceratoniae Zeller) est l’un des principaux ravageurs du palmier dattier. Sa po-lyphagie et sa large répartition dans l’espace sur des hôtes variés rendent difficile la mise au point d’une lutte chimi-que efficace. Ph DR

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sErVIcE D’accOmPaGNEmENT sErVIcE D’accOmPaGNEmENT

Assurances multirisques palmiers dattiers L’Algérienne des Assurances au service des agriculteurs

A côté de l’activité concernant le multirisques palmiers dattiers, l’Algérienne des Assurances (2A) couvre, bien évidemment, toutes les autres activités du secteur agricole comme l’assurance multiris-ques serre, l’assurance multirisques pomme de terre, l’assurance multirisques exploitant agricole ou encore l’assurance des engins et matériels agricoles.La « 2A » offre les autres produits assurance concernant l’automo-bile, le pack logement individuel, les catastrophes naturelles, les multirisques habitation et la dernière offre en date, celle de l’assu-rance voyage.

1ère compagnie d’assurances certifiée ISOEngagée dans le système de management de la qualité, l’Algérien-ne des Assurances « 2A » est la première compagnie algérienne d’assurances à être certifiée ISO 9001 version 2008 pour ses acti-vités d’assurances toutes branches et de réassurance. Ce certificat, décerné par Q.M.I-SAI Global (Quality Management Institute) Canada depuis le 16 septembre 2004, et renouvelé le 30 septembre 2010 pour une durée de trois années, est la reconnais-sance du Système de Management de la Qualité mis en place par la « 2A » et l’aboutissement des efforts déployés par l’ensemble du personnel de cette compagnie pour satisfaire d’avantage les exi-gences de sa clientèle en anticipant sur ses besoins.L’essentiel des ressources humaines de l’Algérienne des Assuran-ces « 2A » est dévolu au soutien de son réseau implanté au niveau de huit délégations régionales situées dans les grandes villes du pays (Alger-Est, Alger-Ouest, Annaba, Béjaïa, Oran, Sétif, Ghar-daïa et Tlemcen). Il y a également l’implantation progressive des principaux sites urbains et industriels, puis les chefs-lieux de wi-laya, avec comme pivot essentiel un réseau de 152 agences réparti à travers le territoire national. A cela s’ajoutent des relations privi-légiées avec des courtiers d’assurance et de réassurance.Devant les aléas climatiques et épidémiques, les

agriculteurs se retrouvent en général confrontés à un réel problème, et encourent des domma-

ges importants qui sont parfois fatals. Pour palier ces risques et contribuer à la relance de l’agriculture, l’Al-gérienne des Assurances « 2A » couvre contre les prin-cipaux risques, assiste les agriculteurs et les éleveurs dans leurs différentes activités, afin de leur permettre de maîtriser convenablement les techniques requises à leurs exploitations et d’améliorer leurs rendements avec le maximum de prévention et de sécurité.L’Algérienne des Assurances « 2A » couvre les domma-ges causés aux palmiers dattiers productifs, ainsi que les jeunes plants non encore productifs et déclarés à l’assu-rance. Cette garantie commence dès la plantation.L’Algérienne des Assurances « 2A » garantit également les pertes de quantités de la récolte pendante, qui com-mence dès la formation des fruits.La garantie cesse dès que les récoltes ont été enlevées et au plus tard à la date limite fixée aux conditions par-ticulières.

L’incendieL’Algérienne des Assurances « 2A » garantit les dom-

mages causés par l’incendie, l’explosion et/ou la chute de foudre. L’étendue de la garantie concerne : • les dommages causés aux biens assurés par la chute de tout ou partie d’appareil aérien et d’objets spatiaux ; • les conséquences pécuniaires de la responsabilité civi-le encourue par l’assuré pour tout dommage matériel ; • les frais de déblais, enlèvement, déplacement et trans-port des décombres.

La tempêteL’Algérienne des Assurances « 2A » couvre les domma-ges causés par l’action du vent entraînant la destruction totale ou partielle des palmiers ou des récoltes.

La grêleL’Algérienne des Assurances « 2A » couvre les domma-ges causés par l’action directe du choc des grêlons sur les récoltes pendantes.

La pluieL’Algérienne des Assurances « 2A » couvre les domma-ges causés aux fruits mûrs par l’action directe des eaux de pluie.

L’Algérienne des Assurances « 2A » couvre les dommages causés aux palmiers dattiers productifs ainsi que les jeu-nes plants non encore productifs et déclarés à l’assurance. Cette assurance couvre également la responsabilité civile d’exploitant.

Un mot sur la « 2A » L’Algérienne des Assurances « 2A » a vu le jour dans le cadre de l’ordonnance 95-07 du 25 janvier 1995 consa-crant l’ouverture du marché des assurances.Avec un agrément sous le n°14/98 en date du 05 août1998, l’Algérienne des Assurances « 2A » a investi le secteur pour pratiquer l’ensemble des opérations d’assurance et de réassurance (premier agrément délivré à une société d’as-surance privée à 100%).L’Algérienne des Assurances « 2A » est une société par actions au capital social de 2 000 000 000 DA entièrement libéré. L’actionnariat est constitué par un groupe d’inves-tissement d’envergure en expansion, activant dans des secteurs d’activité diversifiés (distribution et production de produits pharmaceutiques, promotion immobilière, as-surance, technologies nouvelles…).

Ph DR

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EQUIPEmENTs aGrIcOLEs

Greencoop AgricultureDes marques étrangères proposées

AGrOMEC

Un fournisseur fidèle depuis 1997

AGROMEC Eurl est une société d’importation de maté-riels, de fournitures et de pièces de rechange agricoles très connue en Algérie. Dans le but d’offrir à ses clients des solutions plus perfor-mantes, répondre aux attentes les plus exigeantes et amélio-rer sans cesse le confort d’utilisation, AGROMEC propose divers matériels qui peuvent être utilisés dans plusieurs do-maines en agriculture, du début jusqu’à la fin d’une campa-gne culturale. La commercialisation de ce matériel agricole en Algérie traduit les ambitions d’AGROMEC qui consistent, grâce aux marques pour lesquelles l’entreprise a opté et à la qua-lité de ses hommes, à imposer sa présence sur le marché national. Non seulement les clients peuvent compter sur AGRO-MEC pour leur offrir un produit de qualité, mais ils peuvent également compter sur son réseau de distribution pour la réussite de toutes leurs activités. Aucune autre société ne propose une gamme aussi com-plète de matériel agricole, tout en gardant en vue les objec-tifs suivants :

-la performance en termes de capacité d’exécution des dif-férents travaux, -la sécurité pour l’utilisateur et pour son environnement, -le bon rendement

Depuis sa création 1997, l’entreprise AGROMEC est res-tée fidèle à ses fournisseurs et ses clients en faisant évoluer sa gamme de produits pour mieux répondre aux besoins ex-primés de plus en plus par l’économie nationale en matière de matériel agricole performant et de qualité.

Greencoop Agriculture, dont le siège se trouve à Chéraga (Alger), est une entreprise spécialisée dans l’impor-tation et la distribution de facteurs de production agricoles en direction de ses clients à travers le pays.Il s’agit notamment des gaines goutte à goutte pour irrigation, de fertilisants, d’engrais solubles (Fertimed Interna-tional), de plants de fraisiers hybrides,

de biostimulants, de semences…La Sarl (Société à responsabilité limi-tée) Greencoop Agriculture s’occupe également de la production et la com-mercialisation de fourrages comme l’ensilage de maïs ou le fourrage de luzerne en bottes.Tout en proposant des conseils techni-ques et de suivi, Greencoop Agricul-ture se déploie pour le développement

de la mécanisation agricole. Plants pour agriculture, horticulture et sylviculture, parachimie et pigments synthétiques.Greencoop Agriculture commercia-lise des produits de marques étrangères réputées telles que John Deere Water, Fertimed International, Planasa, Dosa-tron, Monosem, Futur Eco et Pottinger.

Depuis sa création en 1997, AGROMEC est restée fidèle à ses fournisseurs et ses clients en faisant évoluer sa gamme de produits pour mieux répondre aux besoins exprimés de plus en plus par l’économie nationale en matière de matériel agricole performant et de qualité.

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LOIs ET PrOcEDUrEs LOIs ET PrOcEDUrEs

CHAMBrE NATIONALE DE L’AGrICULTUrE (CNA)

Orientations utiles pour les agriculteurs Pièces à fournir pour une première inscriptionLa personne intéressée par l’inscription sur le registre de l’agriculture doit s’adresser à la Chambre d’agriculture de la wilaya dans laquelle est située son exploitation. Elle y déposera son dossier de demande de carte professionnelle d’agriculteur qui comprend les pièces suivantes : 1. Une demande manuscrite. 2. Un certificat de résidence. 3. Un extrait de naissance. 4. 03 photographies. 5. Une photocopie de la carte nationale d’identité. 6. Un acte de propriété, bail de location, certificat de possession, acte administratif ou autre pièce faisant la liaison entre le demandeur et l’outil de production (terre ou élevage). 7. Toute pièce faisant foi de la mise en marché de la production (factures, reçus de livraison de marchandise, bon d’achats d’intrants ou autres, attestation de la sub-division agricole territorialement compé-tente, attestation de vaccination, etc.). 8. Outre les pièces justificatives ci-dessus, la C.A.W. peut réaliser une enquête de voisinage pour constater la réalité de l’ac-tivité agricole. L’établissement de la Fiche Signalétique de l’Exploitation se fait automatiquement lors de la validation annuelle de la carte professionnelle agricole, l’agriculteur doit alors établir la preuve de la superficie tra-vaillée ou du cheptel à l’élevage.

Pièces à fournir pour le renou-vellement de la carte profession-nelleLa carte professionnelle d’agriculteurs est renouvelée au bout de six (06) valida-tions, pour cela les pièces suivantes sont exigées: 1. 02 photographies. 2. Toute pièce établissant les changements que le demandeur désir voire inscrits sur sa nouvelle carte.

(01) : Le code 02 est destiné aux propriétaires individuels. Dans le cas d’une propriété en indivision, les exploitants d’entre les copro-priétaires se verront attribuer le code 04 B, les non exploitants n’ouvrent pas droit à la carte professionnelle d’agriculteur.

Demande de carte professionnelle d’agriculteur

Liste des catégories professionnelles agricoles

Au sens de la loi n°08-16 du 03 août 2008 por-tant orientation agricole : «Sont de nature agricole, toutes les activités correspondant à

la maîtrise et à l’exploitation d’un cycle biologique de caractère végétal ou animal et constituant une ou plu-sieurs étapes nécessaires au déroulement de ce cycle ainsi que les activités qui se déroulent dans le pro-longement de l’acte de production et, notamment le stockage, le conditionnement, la transformation et la commercialisation des produits végétaux ou animaux lorsque ces produits sont issus de l’exploitation.» En outre, est réputé exploitant agricole : « Toute per-sonne physique ou morale qui exerce une activité agri-cole telle que définie (dans le paragraphe ci-dessus) et qui participe à la conduite de l’exploitation, bénéficie des résultats et supporte les pertes qui pourraient en résulter.» En 1996, par décret exécutif n°96-63 du 27 janvier, les activités agricoles sont définies et les conditions et modalités de reconnaissance de la qualité d’agricul-teur fixées. Les Chambres d’agriculture sont chargées de la mise en œuvre de l’opération de reconnaissance de la qualité d’agriculteur. Tout citoyen algérien peut prétendre à cette reconnais-sance s’il mène une activité agricole dans un cadre légal (voir «Demande de carte professionnelle»). Les Chambres d’agriculture ont adopté une nomen-clature des activités agricoles et des catégories profes-sionnelles des agriculteurs à voire en annexe

L’activité agricole1. Est de nature agricole, toute activité liée au dérou-

lement d’un cycle de croissance et de reproduction d’un produit végétal ou animal.2. Est réputée agricole, toute activité qui a pour sup-port l’exploitation ou qui se déroule dans son prolon-gement notamment le stockage, la transformation, la commercialisation et le conditionnement des produits végétaux ou animaux, lorsque ces produits sont issus de l’exploitation. 3. Les activités agricoles ont un caractère civil.

L’agriculteur L’agriculteur est une personne physique qui exerce à titre continu et habituel des activités agricoles, telles que définies ci-dessus, et qui remplit les conditions suivantes : 1. être propriétaire de terres ou d’un élevage assu-rant lui-même et sous sa responsabilité la direction, le contrôle et la surveillance des tâches de gestion. Toutefois, le propriétaire peut déléguer la gestion à une tierce personne en qualité de gérant placé sous son autorité et sous sa responsabilité ; 2. Etre titulaire d’un contrat de location ou de jouis-sance passé avec un propriétaire, que la location ou la jouissance soit stipulée en espèce ou en nature. 3. Dans une exploitation agricole familiale, seul le ti-tulaire de l’un des titres précédent peut postuler à la qualité d’agriculteur.

En coopération avec le ministère du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement (MDIPI), la GIZ, agence alleman

Autres activités

Production animale

Production végétale

Liste des activités agricoles principales Spéculation Activités agricoles principales identifiées CodesNéant Pas d’activités (propriétaires non exploitants) 00

Grandes cultures Céréaliculteur 01 Producteur de légumes secs 02 Multiplicateur de semences céréalières 03 Fouragger 06Cultures Producteurs de tomates industrielles 08industrielles Tabaculteur 09 Producteurs d’autres cultures industrielles 10Cultures Maraîcher 15maraîchères Serriste 16 Mutiplcateur de semences et plants maraîchers 17Cultures Producteur de graines condimentaires 25condimentairesArboriculture Agrumiculteur 30 Oléiculteur 31 Phoeniciculteur 32 Arboriculteur (autres espèces) 33 Pépiniériste 34Viticulture Viticulteur 40Horticulture Horticulteur 45Culture de champignonniste 47champignons

Elevage bovin Eleveur de bovins laitiers 50 Engraisseur de bovin 51 Eleveur de producteurs bovins 52Elevage ovin Eleveur d’ovins 55Elevage capin Eleveur de capins 60Elevage équin Eleveur d’équidés 63Elevage camelin Eleveur de camelins 68Aviculture Aviculteur 70 Accouveur 71Apiculture Apilculteur 75Cuniculiculture Cuniculiculteur 77Héliciculture Héliciculteur 78Elevage de Eleveur de grenouille 79grenouille

Forêt Riverain de forêt 90Mise en valeur Mise en valeur des terres pour 93des terres pour l’agriculturel’agriculture

Catégories Population concernée CodesPropriétaires Agriculteurs qui possédent individuellement 01exploitants les titres de propriété de leur exploitationPropriétaires Ils doivent faire état, documents à l’appui, des 02non exploitants des exploitats actuels de leur propriété

Exploitants non propriétaires - Exploitants en EAI 03A - Locataires Avec acte de location 03B - Sans titre ni acte Après enquête de voisinage 03CCo-exploitants - Exploitants en EAC 04A - Exploitant en indivision Voir « Recommandation, aspects juridiques, 04B point 1-iii »Eleveurs itinérant Pour les éleveurs sans adresse fixe de l’exploitation 05Personnes morales Pour les sociétés d’exploitation agricole, 06 fermes pilotes et SARL

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cONTacTs UTILEs LE PaLmIEr

Datte et graine des palmiers dattiers Une multitude de formes et de couleursLa datte est le fruit du palmier dattier. C’est une baie couverte dans sa partie basale d’un périanthe ou calice qui reste sou-vent soudé même après la récole. La datte est constituée de trois éléments : l’épicarpe ou l’enveloppe externe ; le mésocarpe charnu qui est souvent sub-divisé en deux parties : la chair de la datte colorée et souvent sucrée ayant une texture farineuse ou granulée, et la partie blanchâtre, ou interne, plus ou

moins épaisse ou bien très fine, selon les variétés et le degré de dessiccation du fruit. Cette partie est plus fibreuse, en parti-culier chez les dattes sèches, sinon de texture farineuse lisse ou granulée chez les dattes molles. L’endocarpe n’est que l’enveloppe fine souvent transparente qui délimite la cavité interne de la datte où loge la graine. L’endocarpe est appa-rent chez les dattes sèches. Il est collé à même la graine chez les dattes molles.

Les dattes ont des formes différentes selon les variétés. De-glet Nour par exemple est connue par sa forme subcylindri-que et plus ou moins pointue vers le sommet ou quasiment fusiforme. Les variétés Tantabucht, Takermust, Taqerbucht sont presque rondes. Taddela, Hmira, Ahartan, Ghars sont allongées ou cylindriques. Guern Ghezal est courbée. Feg-gus ou Boufeggus est ovoïde. Bent Cherk ou Cherka est triangulaire. Les dattes ont aussi des couleurs très variées : du jaune-orange à l’ambré ou miel ou au marron et rouge, sinon noire et même violet foncé. Pour la même variété, la couleur est translucide ou foncée, en fonction du degré d’exposition à l’ensoleillement ou en-

core selon les conditions et la durée de l’entreposage et de conservation. La couleur d’une datte peut être uniforme, marbrée, tacheté ou encore présentant un collet blanchâtre/jaunâtre qui se distingue du sommet. Suite aux conditions de sécheresse ou en l’absence d’irriga-tion, les dattes deviennent de taille et de forme très petites par rapport à leur taille ordinaire; l’aspect devient plutôt sec et cloquant. L’épicarpe se détache ainsi de la chair. De plus, les parasites, comme le boufaroua, transforment les dattes en des formes difficilement reconnaissables qui deviennent souvent incor-pores à la consommation.

La graine appelée communément noyau est la partie dure enfoncée à l’intérieur de la datte. Elle est attaché au calice (périan-the) à l’aide d’un pédoncule court ou long, selon les variétés et souvent se détachant à la maturité. La graine remplit une bonne proportion de la cavité de la datte et prend plusieurs formes caractéristiques des variétés. De la forme olive ou ronde aux autres formes : fusiforme, triangulaire, quadru-pède ou cylindrique et allongée ou encore courbée, en frome de goutte ou de poire. De couleur beige, marron ou grise, elle possède une surface lisse, bosselée ou ridée. Toutes les graines ont une face dor-sale et une face ventrale caractérisée par un sillon plus ou moins enfoncé, étroit ou élargi. On reconnaît facilement le pore germinatif situé toujours sur la face dorsale, soit au cen-tre (central) ou parfois proximal de la base de la graine ou plutôt distal vers le sommet. Certaines graines possèdent des excroissances en ailettes (sur les côtés) ou en crêtes (sur la partie dorsale). La taille de la graine est aussi influencée par la qualité du pollen.

La variété Deglet Talmin ou Deglet

INSTITUT TECHNIQUE DES GRANDES CULTURES (ITGC)

Tel: ++ 213 (021) 52 44 31++ 213 (021)) 52 44 32

Fax: ++ 213 (021) 52 35 29Adresse : 01, rue Hacène Badi

BP. 16 El-Harrach - 16200 Alger

INSTITUT NATIONAL DE LA VULGARISATION AGRICOLE (INVA)

Tél : ++ 213 (021) 54 44 03++ 213 (021) 54 44 53

++ (070) 49 85 41Adresse : BP 42 Cité Said Hamdine route

de Tixeraine - Bir Mourad rais. Alger

DIRECTION DES SERVICES AGRICOLES (DAS) DE BISKRA

Tél : ++ 213 (033) 74 69 08.++ 213 (033) 74 69 09

Tél (standard) : ++ (033) 74 69 09

COMMISSARIAT AU DéVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE DES RéGIONS

SAHARIENNES (CDARS)

Tél: ++ 213 (029) 71 30 39Fax: ++ 213 (029) 71 36 89

Adresse: B.P. 613 Ouargla 30.000

LABORATOIRE DE RECHERCHES SUR LES ZONES ARIDES (URZA)

Tél : ++ 213 (021) 64 56 70Fax : ++ 213 (021) 64 92 83

Adresse : B.P. 44 Alger Gare 16 000

CENTRE NATIONAL DE CONTRôLE ET CERTIFICATION DES SEMENCES

ET PLANTS (CNCC)

Tél : ++ 213 (021) 52 12 13Adresse : B.P. 119. Hassan Badi 16200.

El-Harrach. - AlgerEmail: [email protected]

INSTITUT NATIONAL DE PROTECTION DE VéGéTAUx (INPV)

Tel: ++ 213 (021) 52 30 18.Tél : ++ 213 (021) 52 52 71

Fax: ++ (021) 52 58 63Adresse : 12, avenue des Frères Ouadek.

Hacen Badi. - El Harrach.Alger

UNION NATIONALE DES PAySANS ALGéRIENS (UNPA)

Tél : ++ 213 (021) 77 30 30++ 213 (021) 77 51 19

Fax : 213 (021) 77 26 48Adresse : 03, rue Ibn Ishak - Panorama - Kouba

BP. 220. Alger

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N°2 - Février 2014N°2 - Février 201438 39

PUbLIcaTIONs hIEr ET aUJOUrD’hUI

Un cri d’admiration pour les palmiers dattiers

De l’Egypte au pays du LevantLe palmier dattier partout en symbole

Très répandu en Egypte pendant l’Antiquité, Phoenix dactylifera (bnr) prête son nom à divers to-

ponymes (Baum, 1988). Selon l’inven-taire des arbres cultivés dans le jardin d’Ineni (Baum 1988), notable thébain qui vécut au début de la XVIIIe dynas-tie, les palmiers (au dattier s’ajoutent ici deux espèces, le palmier doum et le palmier argoun) représentaient à eux seuls quasiment les deux tiers des ar-bres plantés dans son domaine. Le dat-tier acquit une importance culturelle et symbolique très forte dans la religion égyptienne.Son image apparaît dès la fin du IVe millénaire (Wallert 1962). Une tablette en ivoire du roi Djer, datant de la pre-mière dynastie, représente le sanctuaire de Bouto, ville située dans le delta du Nil, figuré par des palmiers simplifiés alternant avec des chapelles, de part et d’autre d’un cours d’eau (Hugonot 1989; Servajean 1999). La palmeraie de Bouto met en œuvre toute une symboli-que attachée au palmier où la régénéra-tion végétale correspond à la renaissan-ce du défunt (Servajean 1999). Cette symbolique est vraisemblablement à rechercher dans les caractéristiques botaniques du palmier dattier, à savoir sa capacité à se régénérer et à indiquer l’eau, à faire de l’ombre et à fournir de la nourriture. Cette fonction funéraire du bosquet de palmiers procède vrai-

semblablement d’une conception ana-logue à celle que l’on retrouvera dans les très nombreuses représentations de jardins funéraires du Nouvel Empire. Citons comme exemple les jardins des tombes thébaines de Sennedjem et de Rekhmirê (Gros de Beler & Marmiroli 2008) dans lesquelles plusieurs person-nages – propriétaires de la tombe, ser-viteurs, prêtres – travaillent au jardin, au halage des barques et aux travaux des champs. Détail d’une peinture murale thébaine. Tombe de Sennedjem (n°1). xIxe dynastie (xIIIe-xIIe siècle av. J.-C.). (Gros de Beler & Marmiroli, 2008). Le palmier dattier n’est productif que dans les oasis, principalement de Pal-myre, de Jéricho et Ein Gedi sur la mer Morte. Tamar en hébreu, il appa-raît à plusieurs reprises dans les textes de l’Ancien Testament, rédigés au Ier millénaire, dans des noms de localités géographiques (Livre des Rois, 1, 9, 18 ; Genèse, 14, 7 ; Chroniques 2, 20, 2 ; Deutéronome, 34, 3 ; Chroniques 2, 28, 15). Pour les Grecs et les Romains, la Judée était célèbre pour ses palmeraies (Strabon, xIV, 2, 41 ; Théophraste, II, 6, 8 ; Pline, xIII, 44).Le motif iconographique est déve-loppé dès le Bronze Moyen et Bronze Récent, un peu à l’écart des zones de culture, sur les grands sites proches du littoral méditerranéen. Il est représenté

sans fruits

– jusqu’à une époque tardive, vers le VIIe siècle av. J.-C. – et de façon assez schématisée. Il est le plus souvent flan-qué d’animaux, oiseaux ou quadrupè-des. C’est, transposé à l’image du pal-mier, le motif de l’arbre stylisé encadré d’animaux antithétiques, de tradition ancienne au Proche-Orient pour sym-boliser l’équilibre de la nature. Sur une cruche de Megiddo, du xVe siècle av. J.-C., sont représentés deux oiseaux au sol de part et d’autre d’un palmier (Ke-pinski 1982). Une jarre de Megiddo, du xIVe siècle av. J.-C., est ornée de deux chèvres cabrées et affrontées de part et d’autre du motif (Kepinski 1982). Oiseaux ou chèvres composent avec le palmier un tout indissociable, rele-vant du domaine du sacré. Le palmier peut, plus spécifiquement, être lié à la sphère d’une divinité féminine (Keel & Uehlinger).

Source : Fanny Michel-Dansac et Annie Caubet : L’iconographie et le symbolisme du palmier

dattier dans l’Antiquité (Proche-Orient, Egypte, Méditerranée orientale). 2014.

Le noyau de dattes au point de vue des propriétésalimentaires thérapeutiques et industrielles, notamment la falsification du café

Dr. EmilE-louis BErthEranD

Edition Imprimerie de P. Fontana Alger 1882 (14 pages)

Le palmier dattier est une plante d’intérêt écologique, économi-que et social majeur pour de

nombreux pays des zones arides qui comptent parmi les plus pauvres du globe. En effet, en créant au milieu du désert un microclimat favorable au dé-veloppement de cultures sous-jacentes, le palmier dattier constitue l’axe prin-cipal de l’agriculture dans les régions désertiques et représente la principale ressource vivrière et financière des po-pulations oasiennes. Pour traiter les problématiques liées à la culture du palmier au Maghreb, en Afrique et en

Europe du Sud, 60 chercheurs font ici un bilan de leurs recherches sur l’éva-luation, la conservation et la valorisa-tion des ressources génétiques du pal-mier dattier, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pluridisciplinaires. L’ouvrage présente les dernières avan-cées scientifiques sur la production à grande échelle, les variations somaclo-nales et l’amélioration génétique. En-fin, il pose les bases de nouveaux pro-jets internationaux sur la conservation des ressources génétiques du palmier dattier, un enjeu important pour déve-lopper l’agriculture.

«Et sur la terre, il y a des parcelles voisi-nes les unes des autres, des jardins (plantés) de vignes et des céréales et des palmiers, en touffe ou espacés, arrosés de la même eau. Cependant Nous rendons supérieurs les uns aux autres quant au goût. Voilà bien là des preuves pour des gens qui raisonnent». (Ar-Raâd : Le Tonnerre-Sourate 13/verset 4)

Il y avait des palmiers de merveilleuse taille,Arrachant un cri d’admiration à quiconque les voyait,Au centre de leurs coupoles d’émeraudeSe balançaient des lampes de diamants et de perlesSuspendues à de lourdes tresses d’or (Poème ibadite)

Poésie

Coran

Dans les recoins magiques et om-bragés des palmeraies, s’activent les inconditionnels du dattier, ceux

qui ont fait l’offrande de leur vie au prince des arbres du désert, et qui savent que c’est lui qui continuera d’assurer le toit et la sub-sistance aux sociétés du désert.Nourredine Ben Saadoun en fait partie. A travers cet ouvrage, réalisé en collabo-ration étroite avec Nordine Boulahouat, il nous livre la multitude de ses savoir-faire sur la culture du palmier dattier, dans un style où il allie connaissances issues de ses observations et de ses pratiques quotidien-nes et connaissances sur sa communauté et sa culture, inextricablement liées. Son travail permet de confronter, complémen-

ter les savoirs du monde des praticiens et les savoirs scientifiques, d’accéder à une nouvelle forme de compréhension, et de renouveler nos modes de pensée, par une appréhension du réel plus complète, plus holistique et plus partageable. Véritable mine d’informations, ce recueil offre un tour d’horizon complet des enjeux de la phœniciculture vu par un cultivateur. [...] Contrairement à un recueil pratique classi-que souvent aride, il est au contraire riche de plein d’humanité avec ses anecdotes, ses doutes, ses questions sans réponses dépo-sées là en toute simplicité [...]. Il apporte, à l’instar de l’oasis, une agréable fraîcheur avec cette vision si riche de cette connais-sance pratique, « brute » et intime de la plante.

Le palmier dattier raconté par un cultivateurNourredine Ben Saadoun et Nordine Boulahouat, BEDE (novembre 2010)

Biotechnologies du palmier dattierDe Frédérique Aberlenc- Bertossi. Edition IRD (Colloques et séminaires)

Ph DR

N°2 - Février 2014N°2 - Février 201440 41

TOUT EN saNTE

Les dattes très riches en potassiumLes conseils d’un institut américain

Les fibres alimentaires se présentent sous deux formes : solubles et insolubles. Chaque forme remplit une fonction utile. Les fibres insolubles augmentent la

vitesse à laquelle se déplace la nourriture dans le système digestif. Les fibres solubles peuvent aider à contrôler le dia-bète en réduisant des niveaux élevés de glucose dans le sang. Les fibres solubles ont également été trouvées pour aider à réduire le taux de cholestérol sérique, particulièrement les indésirables lipoprotéines de basse densité (LDL).

Selon les chercheurs de l’Université de Scranton en Pennsylvanie, les dattes ont la plus forte concentration de polyphénols parmi les fruits secs. Les résultats de cette re-cherche suggèrent que les fruits secs devraient constituer une partie importante de l’alimentation, car ils sont denses en antioxydants phénoliques et en éléments nutritifs, no-tamment les fibres.

Les dattes sont l’une des meilleures sources naturelles de potassium. Le potassium est un minéral essentiel pour le corps humain, car il permet de maintenir les contractions musculaires, y compris le muscle cardiaque. Le potassium est nécessaire pour maintenir un système nerveux sain et ainsi équilibrer le métabolisme du corps.

Comme le potassium n’est pas stocké dans le corps, et qu’une bonne partie se perd dans la sueur, il doit être conti-nuellement renouvelé. Quand on consomme du potassium, le corps excrète le sodium, ce qui aide à maintenir une pres-sion artérielle basse. De plus, avec le vieillissement, les reins sont moins efficaces pour éliminer le sodium. Un ap-port en potassium d’environ 400 mg a été associé à une ré-duction de 40% du risque d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). Ce qui revient à peu près à une portion quotidienne supplémentaire de dattes.

Les dattes renferment également une variété de vitamine du complexe B (vitamines du complexe B-6- thiamine, ri-boflavine, niacine, vitamine B-6 et l’acide pantothénique). Ces vitamines ont une multitude de fonctions qui aident à maintenir un corps sain, à métaboliser les glucides et main-tenir la glycémie et ils contribuent à produire de l’hémoglo-bine, les globules rouges et blancs.

Les dattes contiennent aussi du magnésium qui est essen-tiel pour le développement des os et pour le métabolisme énergétique, et du fer qui est essentiel dans la production de globules rouges. Les globules rouges transportent tous les nutriments aux cellules dans tout le corps.

Les dattes sont une excellente source de fibres alimentaires. L’American Cancer Society recommande de consommer 20 à 35 grammes de fibres alimentaires par jour.

Ph DR

N°2 - Février 2014N°2 - Février 201442 43

cONTacTs UTILEs

CENTRE ALGéRIEN DU CONTRôLE DE LA QUALITé ET DE

L’EMBALLAGE(CACQE)

Tél : ++ 213 (021) 24 32 23++ 213 (021) 24 30 86 ++ 213 (021) 24 31 65

Fax : ++ 213 (021) 24 30 11Adresse : route nationale n°5 Bab Ezzouar Alger

www.casqe.org

CAISSE NATIONALE DE MUTUALITé AGRICOLE (CNMA)

Tél : ++ 213 (021) 74 33 28++ 213 (021) 74 35 31

Fax: ++ 213 (021) 73 34 97Adresse : 24, boulevard Victor Hugo. Alger.

www.cnma.dz

BANQUE DE L’AGRICULTURE ET DU DéVELOPPEMENT RURAL

(BADR)

Tél : ++213 (021) 64 54 90 - Fax : ++ 213 (021) 69 71 52Adresse : 17 Boulevard Colonel Amirouche,

Alger Centre, Alger, 16000, AlgérieEmail : [email protected]

www.badr-bank.dz

INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE AGRONOMIQUE D’ALGéRIE (INRAA)

Tél: ++ 213 (021) 52 12 81++ 213 (021) 52 99 62 - ++ 213 (021) 52 86 38

Fax: ++ 213 (021) 52 32 18 /83Adresse: 2, avenue des frères Ou adek. BP 200

Hassen Badi. El Harrach Alger 16.200

CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DES ZIBANS

Tél : + 213 (033) 74 17 42+ 213 (033)74.66.92

Fax: + 213 (033) 74 66 92Adresse: 2 rue Khamla Brahim.BP 1647.Biskra

Email : [email protected]

INSTITUT TECHNIQUE DE DéVELOPPEMENT DE L’AGRONOMIE

SAHARIENNE (ITDAS)

Tél : ++ 213 (033) 75 42 83 - ++ 213 (033) 75 43 74 ++ 213 (033) 74 55 87 - ++ 213 (033) 75 41 92

Fax : ++ 213 (033) 75 41 89Adresse : Ain Ben Naoui Commune El Hadjeb - Biskra

www.miltimania.com/itdas

OFFICE NATIONAL DES TERRES AGRICOLES (ONTA)

Tél : ++ 213 (021) 73 21 62Fax : ++ 213 (021) 74 73 97

Adresse : 12, bd Colonel Amirouche Algerwww.onta.dz

AGENCE NATIONALE POUR LA VALORISATION DE LA RECHERCHE ET DU

DéVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE (ANVREDET)

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a GOUTEr

Gâteau de semoule à la pâte de datte Bradj ou M’bardja

INGréDIENTS

- 1 kg de semoule moyenne- 350 g de beurre - 600 g de dattes écrasées - 1 verre à thé de fleur d’oranger- 1 verre d’huile - 1/2 c. à café de clous de girofle pilés- 1 pincée de cannelle.

PréPArATION

1- Préparez la pâte de datte de préférence la veille. Trempez vos mains dans l’huile et malaxez les dattes.Si nécessaire, ajoutez un peu de beurre pour ramollir la pâte de datte, les clous de girofle et la cannelle. Mettez de côté. 2- Mettez la semoule dans un grand récipient, faites une fontaine puis saupoudrez de sel. Versez le beurre fondu et mélangez bien.Sablez entre vos mains. Faites de nouveau une fontaine dans laquelle vous versez l’eau de fleur d’oranger et un verre d’eau. Mélangez de nouveau et ajoutez de temps en temps un peu d’eau, jusqu’à ce que la pâte devienne consistante et se ramasse facilement en boule.

3 - Partagez la pâte en deux boules. Aplatissez une des deux boules avec la paume en une couche assez mince (1 cm environ d’épaisseur). Aplatissez également la pâte de datte en une couche de la même épaisseur et disposez-la par-dessus.Faites de même pour l’autre boule de pâte, avec laquelle vous recouvrez la pâte de datte. Recouvrez la pâte de datte.Vous obtenez ainsi une galette de 3 cm d’épaisseur que vous étalez au rouleau à pâtisserie, en abaisse de 2 cm d’épais-seur environ.Equilibrez la forme de la galette et soudez bien les bords.

4 - Découpez la galette en losanges de 6 à 8 cm de côté, et faites cuire sur un tajine en terre, ou en fonte si vous n’en avez pas, en faisant bien dorer sur les deux côtés. Servez avec un bon café.

(Source : Sanabel in lesfoodies.com)

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