Code de l’Education. • Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe

comme mission première à l'école de faire partager aux élèves les valeurs de la République.

• Le service public de l'éducation fait acquérir à tous les élèves le respect de l'égale dignité des êtres humains, de la liberté de conscience et de la laïcité.

• Par son organisation et ses méthodes, comme par la formation des maîtres qui y enseignent, il favorise la coopération entre les élèves.

• Dans l'exercice de leurs fonctions, les personnels mettent en oeuvre ces valeurs.

8 valeurs fondent la République: - La liberté - L’égalité - La laïcité - La solidarité - L’absence de discrimination - La dignité - Le respect - L’esprit de justice

• Relation: lien de dépendance ou d’influence réciproque. • Education: mise en œuvre des moyens propres à assurer la

formation et le développement d’un être humain.

• Donc la résolution de faire progresser chaque élève au maximum de ses capacités nous demande de nous pencher sur le relation enseignant-élèves.

• En quoi ces relations ont-elles un impact sur les apprentissages?

• Sur quoi se fonde cette relation éducative?

• Dans le cadre familial: - Cette relation éducative se propose de transmettre des

modèles de comportement, de façon de faire et d’agir. - Avec l’éducateur, ce dernier tentera d’accompagner le

développement de l’enfant selon les valeurs de la société. - Le chemin qui nous mène de l’état d’enfance à l’état

d’adulte passe par un réseau de relations éducatives avec nos parents et avec des éducateurs de métier.

- L’éducation et la relation éducative visent à favoriser l’accès d’un être humain à l’autonomie.

• Eduquer , c’est transmettre l’état des connaissances sur: • les origines (d’où vient-on), • les alliances possibles ou interdits (inceste), • les questions portant sur la vie, la mort et les enjeux de ces questions, • le rapport de l’homme à l’environnement, au monde qui l’entoure.

• Tout ceci , c’est l’héritage culturel qui fonde l’identité de l’être humain dans sa culture et

dans son histoire. • La relation éducative peut être vue comme le vecteur de cette transmission pour que

l’élève puisse développer ses capacités d’intégration et de maîtrise de ce qui l’entoure.

• Aidé par l’adulte, l ’élève devra mettre en parole son expérience au monde et aux autres pour se l’approprier

• importance de la maîtrise de la langue et de l’enrichissement lexical.

• Souvent dans les différents travaux, on parle de relation pédagogique et de relation éducative.

• Selon Postic: • « La relation pédagogique devient éducative quand au lieu de se

réduire à la transmission du savoir, elle engage des êtres dans une rencontre où chacun découvre l’autre et se voit soi-même »

• On peut envisager deux positions de l’enseignant dans cette relation: - haute: la relation s’établit du savoir à l’élève par l’intermédiaire de

l’enseignant qui incarne l’idéal humaniste. - L’enseignant est donc placé en position haute de par son autorité

institutionnelle.

- basse: la relation doit assurer l’activité intellectuelle de l’élève en faisant coïncider des situations internes (motivation, intérêts, expériences) et des situations externes (problème à résoudre).

- Jean Houssaye (1992) étudie la relation éducative en la plaçant au centre du processus enseignement-apprentissage.

- Dans son triangle pédagogique, chaque côté schématise une relation.

• On voit ici que cette relation éducative n’est pas simplement une relation duelle entre l’enseignant et l’élève mais on doit y ajouter « le savoir ».

• C’est un élément de réflexion très important pour réfléchir et anticiper ce qui se joue chaque jour dans la classe.

• Dans le processus enseigner, l’enseignant est centré sur les contenus, les cours, le programme.

• Dans le processus former, les élèves s’approprient un fonctionnement qui leur permette d’acquérir des connaissances.

• Dans le processus apprendre, l’enseignant est l’organisateur de situation d’apprentissage, il met directement en contact les élèves et le savoir. Il n’est plus celui par lequel doit passer ce dernier.

Axe enseignant – apprenant , le mort= le savoir

Favorise la prise en compte de l’apprenant, de ses capacités d’attention, de son rythme de travail, des différences de niveau… Si le pôle est trop fort, il y a d’une part risque de dérive psychologique et risque "d’oublier" le savoir, le contenu.

Axe enseignant – savoir : le mort=l’élève S’il est trop fort, l’enseignant est centré sur la matière, l’apprenant est oublié, s’installe dans la passivité ou chahute. S’il est trop faible, les contenus manquent.

LA PLACE DU MORT

• Aider les élèves à développer leur esprit critique, à distinguer les savoirs des opinions ou des croyances, à savoir argumenter et à respecter la pensée des autres.

• Installer avec les élèves une relation de confiance et de bienveillance.

• Savoir transmettre et faire partager les principes de la vie démocratique ainsi que les valeurs de la République…

• Accorder à tous les élèves l'attention et l'accompagnement appropriés.

• Prendre en compte les préalables et les représentations sociales (genre, origine ethnique, socio-économique et culturelle) pour traiter les difficultés éventuelles dans l’accès aux connaissances.

• Maintenir un climat propice à l’apprentissage / favoriser la participation et l’implication de tous les élèves et créer une dynamique d’échanges entre pairs.

Eduquer est-il un don ou un métier qui s’apprend?

Depuis plus de 10 ans, la formation des enseignants est basée sur un référentiel de compétences: on professionnalise les connaissances, les attitudes et les capacités de l’enseignant. On met ainsi les enseignants dans une dynamique, avec une réflexion permanente tout au long du parcours professionnel. Parmi ces compétences, certaines se rapportent à la relation éducative.

• La relation éducative est indispensable pour permettre aux élèves de dépasser leurs craintes pour apprendre.

• Si l’enseignant arrive à ce que l’élève dépasse ses craintes, il y aura apprentissage. S’il échoue alors l’élève sera certainement dans l’impasse!

•Comment permettre aux élèves de se jeter à l’eau? Comment donner confiance aux élèves? •Comment la traduire dans sa pratique?

Code de l’éducation • L'éducation est la première priorité nationale. Le

service public de l'éducation est conçu et organisé en fonction des élèves et des étudiants. Il contribue à l'égalité des chances et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative.

• Il reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d'apprendre et de progresser.

Avec le principe d’éducabilité, l’enseignant est persuadé des progrès possibles de tous ses élèves. pour illustrer ce regard positif sur les élèves: -l’enseignant épaule ses élèves pour qu’ils persistent dans l’effort, -L’enseignant est exigeant et donnent des objectifs élevés, -L’enseignant met en jeu une pédagogie active, l’enfant est alors actif dans l’apprentissage. -L’enseignant crée un climat propice.

• L’enseignant pose alors une attitude de considération positive inconditionnelle.

• Elle consiste à admettre que toute personne possède en elle des richesses qu’elle peut développer.

• « Accepter inconditionnellement les élèves, c'est accepter qu'ils ne correspondent pas au modèle que nous avons du "bon élève" qui nous renvoie une image positive et valorisante de nous-mêmes en tant que professeur. […] C'est ne pas sans cesse dresser aux "mauvais élèves" l'inventaire de nos attentes déçues, mais les accepter comme ils sont, afin de les aider à progresser en partant de l'endroit où ils en sont… » (J.-D. ROHART, 2008)

Accueil enthousiaste de leurs propos, de leurs idées, une démonstration de sa foi en leurs potentialités pour établir une atmosphère propice aux apprentissages et un cadre précis, tolérant et créatif. Exigences raisonnables et graduées, tenant compte du degré de maturité et de réceptivité des élèves. Attention aux préjugés des enseignants et leurs influences possibles sur les résultats des élèves.

• La relation éducative demande d’avoir de la part de l’enseignant une relation pédagogique distanciée pour:

- pouvoir observer de façon objective,

- pour mettre en place le principe de non réciprocité (Merrieu, Levinas) c’est-à-dire de n’exiger aucune reconnaissance de la part de l ’élève.

• La notion d’autonomie est également une notion centrale.

• Cette autonomie serait que peu à peu l’élève puissent dénouer ses liens de dépendance pour pouvoir s’ouvrir, avoir ses propres façons de penser sans crainte d’être mal jugé!

• C’est ce qu’on nomme « l’esprit critique », c’est-à-dire avoir sa liberté de penser, se libérer de la penser d’un autre, de pouvoir vivre l’échange, la confrontation comme une possibilité de s’enrichir dans cette confrontation.

• Ce processus d’autonomisation est un processus de séparation permettant à l’enfant de se différencier et de construire son identité propre comme être vivant, sexué et pensant.

-Vygotski élabore le concept de zone proximale de développement.

-Par ses recherches, il démontre que c’est par l’interaction entre un adulte expert et une élève novice que ce dernier peut atteindre son prochain stade de développement.

-A condition que la tâche à accomplir ne soit pour l’enfant ni trop difficile, ni trop facile.

• Selon Catherine Kerbrat-Orecchioni, l’interaction pédagogique et éducative engage les cinq sens.

• Le matériau engagé dans la communication se compose:

- d’un matériau verbal.

- D’un matériau paraverbal: les silences, les intonations, le débit….

- D’un matériau non verbal où l’on distingue:

* Les statiques: apparence physique: physionomie, vêtements, parures…

* les cinétiques lents: attitudes et postures

* les cinétiques rapides: le jeu des regards, les mimiques et les gestes.

Dans une classe, les acteurs sont en interaction constante, visuelle et auditive et même olfactive.

• Il existe plusieurs types d’actions en jeu à l’école: - Les actions de manipulation d’objets (assembler, colorier une carte, transvaser…) - Les actions de manipulation de la langue (déplacer des CC dans une phrase, écrire

une phrase, accorder un nom au déterminant…) - Les actions cognitives (concevoir, anticiper, observer, évaluer…)

Une activité peut mettre en jeu ces trois types d’actions. Production d’écrits

•Les actions à l’école ont pour particularité d’être principalement à l’initiative de l’enseignant qui en fait une demande par l’intermédiaire d’une consigne à écouter ou à lire. •Se pose alors la compréhension de cette consigne, •La plupart de ces actions sont validées par une intention évaluative ce qui n’est pas le cas dans les interactions quotidiennes.

Les principaux cadres de l’interaction.

• Cadre temporel.

La durée de l’interaction se conçoit sur différents niveaux temporels:

- Sur une année, un trimestre,

- une semaine (avec ses coupures),

- Une heure de cours (particularité du collège et du lycée avec changement d’enseignant et de salle de classe),

- Ce qui n’est pas le cas à l’école primaire…

• L’histoire que co-construisent élèves et enseignants laisse des traces au cours du temps,

• Au fil des jours de classe, chacun est étiqueté par l’enseignant et par le groupe classe, c’est-à-dire défini selon une caractéristique choisie.

• Les recherches montrent que le repérage par l’enseignant d’une qualité « positive » ou « négative » chez un élève conduit à sa stigmatisation, et au renforcement de cette qualité.

• C’est l’effet pygmalion c’est-à-dire un phénomène qui consiste à confondre l’image et l’identité.

• L’effet Pygmalion consiste à effectuer des hypothèses sur le devenir scolaire d’un élève et les voir effectivement se réaliser.

• Autrement dit, en croyant qu’une chose est vraie, on peut la rendre réelle…

• groupe d’élèves de même niveau est divisé en deux groupes composés pour l’un d’élèves désignés comme faibles et pour l’autre forts.

• La mesure des performances montre que le groupe des « bons » a progressé davantage parce qu’il a été davantage sollicité et sur des questions plus complexes.

Relations et interactions • Intimité versus distance.

• Intimité: relâchement des attitudes, contacts visuels, des thèmes

plus intimes, des confidences, les contacts. • Mais ces signes peuvent être différemment interprétés, conduire à

des malentendus, surtout des contacts physiques: poser sa main sur l’épaule réaction de rejet de certains élèves.

• A l’école primaire, l’enseignant amasse de nombreuses informations sur ces élèves et sur les familles.

• Cette relation n’est pas symétrique car les parents et les enfants n’ont pas accès à autant d’informations sur l’enseignant ou les enseignants.

• Vous pourrez avoir des attirances ou des difficultés relationnelles avec certains élèves. Il faut les accepter pour mieux les dépasser.

• Parfois, vos conceptions évolueront car vous aurez su dépasser vos émotions et mieux découvrir ainsi certains élèves.

• Encore une fois, en tant que professionnel, vous ne devez pas favoriser ou défavoriser certains élèves.

• Vous devez répartir équitablement vos signes de bienveillance, votre écoute et vos exigences.

• De leur côté, les attitudes des élèves envers leurs enseignants évoluent: tutoiement, nommer l’enseignant, besoin de la présence de l’enseignant…;

RELATION EDUCATIVE ET LAÏCITE

Laïcité et histoire • Article 10.

• Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuse, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.

• Cet article pose la première des valeurs de la République: la liberté.

Art. 2. Les écoles primaires

publiques vaqueront un jour par semaine, en outre du dimanche, afin de permettre aux parents de faire donner, s'ils le désirent, à leurs enfants l'instruction religieuse, en dehors des édifices scolaires.

Loi du 28 mars 1882

« La loi de 1882 reconnait la liberté religieuse et la liberté des parents de donner une instruction religieuse à leurs enfants. Toutefois, cette instruction religieuse doit avoir lieu en dehors des édifices scolaires »

• Loi Goblet de 1886 : les enseignants doivent être laïques.

• « Il doit y avoir séparation de l’école et de l’église, non seulement au niveau des programmes et du contenu de l’enseignement mais désormais aussi au niveau des agents qui assurent cet enseignement au nom de l’Etat. »

Article 17 Dans les écoles publiques de tout ordre, l’enseignement est exclusivement confié à un personnel laïque.

Loi de séparation des Églises et de l'État

9 décembre 1905

• Article premier

La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes, sous les seules

restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.

• Art. 2. La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne

aucun culte. En conséquence (...) seront supprimées des budgets de l' État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes.

Loi de 1905

CONSTITUTION DE 1958 • Article 1

• La France est une République indivisible, laïque,

démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

• La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.

Loi du 15 mars 2004. • article L. 141-5-1 du code de

l’éducation

• Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit

La loi ne remet pas en cause le droit des élèves de porter des signes religieux discrets. Elle n’interdit pas les accessoires et les tenues qui sont portés communément par des élèves en dehors de toute signification religieuse. En revanche, la loi interdit à un élève de se prévaloir du caractère religieux qu’il y attacherait, par exemple, pour refuser de se conformer aux règles applicables à la tenue des élèves dans l’établissement.

• Septembre 2013

• LA CHARTE DE LA

LAÏCITE

« En vertu du principe de laïcité et conformément à la loi de 1905, l’Etat et les Institutions publiques ne reconnaissent aucune religion. Ils respectent le principe de stricte neutralité.»

«Dans les services public, les agents du service public, les enseignants par exemple, agissent au nom de l’Etat. Ils respectent donc le même principe de stricte neutralité : aucun signe religieux même le plus discret, aucune prise de position, religieuse, philosophique ou politique dans le cadre de leurs fonctions. Par contre, les usagers du service public ne sont pas astreints à l’observance de cette neutralité. Leur est en effet garantie la liberté de conscience.

«Dans les lieux publics, chaque citoyen peut exprimer sa liberté de conscience, pourvu que la manifestation de ses opinions (y compris religieuses) ne trouble pas l’ordre public établi par la loi».

Lieux publics

Henri Pena Ruiz définit la laïcité

Selon Régis Debray, LE FAIT RELIGIEUX « s’inscrit en profondeur dans l’histoire, la géographie, comme dans la littérature et le cinéma... ». Il est « partie intégrante de la réalité collective. Pour nous, élèves ou enseignants, son étude relève de la culture générale... » Il s’agit donc de proposer aux élèves une approche historique et sociologique du phénomène religieux, dans toutes ses composantes, dans la mesure où l’un des rôles fondamentaux de l’école est de donner aux élèves ces repères culturels indispensables à la compréhension du monde dans lequel ils évoluent. Vidéo 1 - vidéo 2

LE FAIT RELIGIEUX