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Découvrez le riche patrimoine de nos 2 villes historiques, Estavayer-le-Lac et Payerne.

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Page 1: Circuits découvertes à l'aide de QR-Codes

www.fribourgregion.ch

Estavayer-le-LacVille médiévale

www.estavayer-payerne.ch

Circuit découverte à l’aide de QR-CodesVersion française

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Site lacustre

Le territoire d’Estavayer-le-Lac a connu l’occupation humaine dès le méso-lithique (8000-5500 av J.-C.) comme l’atteste la découverte d’une pirogue monoxyle sous le château de Chenaux. Durant l’âge de Bronze final (1000-900 av. J-C), un important village s’étend sur la berge. Des centaines de pieux supportant des maisons sont apparus lors de l’abaissement des eaux du Jura en 1879.

L’attrait des rives change avec la fluctuation du niveau du lac. A l’époque romaine, l’élévation du niveau des eaux a repoussé l’habitat sur les hauteurs. Dans le périmètre de la ville médiévale, peu de vestiges ont été découverts. Des traces d’occupation du premier âge du fer et de l’époque romaine ont été constatées sur l’esplanade de Motte-Châtel.

Estavayer-les-Trois-Châteaux

L’histoire de la ville d’Estavayer est étroitement liée à celle de ses trois seigneuries. Possession d’abord de trois branches de la famille d’Estavayer puis par acquisition partielle de la Savoie et par la suite de Fribourg, Estavayer a renfermé jusqu’à trois châteaux dont il ne subsiste d’intact plus que le château de Chenaux.

Les origines du bourg médiéval restent obscures. On ne connaît rien d’Estavayer avant l’an mille, si ce n’est qu’un lieu de culte chrétien existait sans doute dès la fin de l’époque romaine à en croire la dédicace de l’église actuelle à saint Laurent, vénéré au Haut Moyen Âge.

Histoire

Circuit découverte à l’aide de QR-Codes. 16 postes installés près des monuments avec commentaires audio.

Introduction à Estavayer-le-Lac

Hier bourg de bateliers et de pêcheurs, aujourd’hui port de plaisance, Estavayer-le-Lac jouit d’une situation privilégiée, au sud du Lac de Neuchâtel, au cœur de la réserve naturelle de la Grande Cariçaie. La douceur de son climat et la beauté de ses plages sont propices aux plaisirs et aux flâneries estivales. Perle médiévale, la cité à la Rose charme ses visiteurs par son authenticité et son élégance discrète. Ruelles sinueuses, portes cochères, fontaines ou encore pavés d’un autre âge se laissent admirer en toutes saisons. Laissez-vous captiver par l’histoire de cette ville aux trois châteaux !

Visites et circuits touristiques

Plusieurs possibilités de découvrir la ville d’Estavayer-le-Lac s’offrent à vous: visite libre à l’aide des QR-Codes ou en suivant le circuit des remparts, tour de ville à bord du Petit Train Touristique ou découverte de la ville avec les guides d’Estavayer-le-Lac. Renseignements et brochures auprès de l’Office du tourisme.

QR-Codes

Tout au long de votre visite-découverte, vous pourrez entendre des commen-taires audio en scannant, à l’aide de votre téléphone portable, les QR-Codes figurant sur les panneaux explicatifs.

Vous trouverez sur internet de nombreuses applications gratuites permet-tant de lire les QR-Codes et adaptés aux systèmes iPhone et Android. Nous vous souhaitons une belle visite !

Bienvenue

Page 3: Circuits découvertes à l'aide de QR-Codes

L’existence d’une seigneurie indépendante à Estavayer est attestée à partir du 12e siècle. Il est fait mention de Renaud, seigneur d’Estavayer, et de son fils Conon. Les Estavayer érigent leur forteresse non loin de l’église, à l’endroit où la falaise molassique, brisée par divers petits cours d’eau aujourd’hui disparus, forme une sorte d’éminence en pain de sucre bien défendable, connue sous le nom de Motte-Châtel.

Peu avant 1240, à la mort de Conon, ses deux fils Guillaume et Renaud II se partagent la seigneurie. Si les villages environnants sont clairement attribués à l’un ou à l’autre, la ville d’Estavayer est gérée en commun. Une génération plus tard, une nouvelle partition intervient entre les fils de Renaud. Les trois coseigneurs optent pour des résidences distinctes, à la suite de l’agrandissement considérable de la ville qu’il fallait protéger en périphérie.

Ainsi, à la fin du 13e siècle, Estavayer compte trois châteaux: celui de Motte-châtel toujours entre les mains de la branche aînée des Estavayer, le château de Chenaux, construit au nord de la ville dès 1285 sur le modèle du « carré savoyard », siège des coseigneurs d’Estavayer-Chenaux, et le châ-teau dit « de Savoie », édifié vers 1300 au sud, résidence des coseigneurs d’Estavayer-Cugy. Ces derniers, endettés, doivent le céder aux Savoie en 1349, ce qui explique cette appellation.

Aujourd’hui, seul le château de Chenaux est intégralement conservé. De celui de Savoie, il ne subsiste que la grosse tour carrée, flanquée des façades extérieures de ses corps de logis disparus. Dès la fin du 13e siècle, ne jouant plus de rôle défensif, le château de Motte-Châtel est abandonné et détruit. Les coseigneurs habitent les corps de logis de la basse cour avant de se construire une maison plus confortable au début du 14e siècle non loin de là, toujours visible aujourd’hui et connue sous le nom de « maison des sires ».

Histoire

1. Collégiale St-Laurent2. Château de Chenaux3. Châtelet

4. Donjon5. et 6. Tours rondes en briques

Humbert le Bâtard

Au début du 15e siècle, la maison de Savoie renforce sa présence dans la Broye. En 1403, Amédée VIII, duc de Savoie, offre en apanage à son demi-frère Humbert, dit le Bâtard, tous les revenus dont il dispose dans la région, ceci afin de mieux contrôler les confins septentrionaux de son territoire. Dès lors, Humbert séjourne volontiers dans la Broye et choisit Estavayer comme lieu de résidence privilégié. Outre deux maisons qu’il possède en ville, Humbert dispose du château de Savoie dès 1421 et achète en 1432, au coseigneur Anselme d’Estavayer, le château de Chenaux que ce dernier, faute de moyens, n’entretient plus.

Humbert renforce la forteresse et la flanque d’imposantes tours rondes en briques. Pour s’imposer aux Staviacois qui n’ont pas toujours été de sages sujets, il fait édifier, côté ville, un véritable châtelet défensif, qui contrôle l’accès au château. Cependant, sa mort en 1443 ne lui permet pas de terminer les aménagements intérieurs. Humbert se fait ensevelir au couvent des

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Histoire

dominicaines dans la chapelle funéraire qu’il fonde en 1423-25 dédiée à la Trinité. Le bilan de la période d’Humbert est positif pour les Staviacois qui en gardent un bon souvenir. Les archives de la ville des 15e et 16e siècles citent « Humbert, d’heureuse mémoire ».

Les guerres de Bourgogne et la suzerainté fribourgeoise

A la veille des Guerres de Bourgogne, le suzerain des coseigneurs d’Estavayer est Jacques de Savoie, comte de Romont. Celui-ci se range du côté de Charles le Téméraire ce qui vaut à Estavayer-le-Lac d’être attaquée en 1475 par les armées confédérées. Contrairement à ce que laissent croire les chroniques suisses, les dégâts ont été très limités. Le défenseur de la ville, le coseigneur Claude d’Estavayer a été tué, ainsi que les hommes de la garnison mais la population ressort pratiquement indemne. Seul le château de Chenaux est incendié.

Comme les coseigneurs d’Estavayer-Chenaux étaient très endettés auprès de leur hôpital, Leurs Excellences (LL.EE.) de Fribourg se saisissent dès 1478 du château de Chenaux et des droits seigneuriaux sur la coseigneurie. C’est le début de la domination fribourgeoise. En 1536, lorsque le duc de Savoie est chassé du Pays de Vaud, LL.EE. deviennent maître du château de Savoie et récupèrent la coseigneurie. La domination de Fribourg se concrétise encore par le fait que le bailli installé à Chenaux devient aussi l’avoyer de la ville. C’est lui qui préside désormais l’autorité communale suprême, le Conseil de la ville, alors qu’auparavant les Savoie avaient eu la sagesse de s’y faire représenter par la petite noblesse et la bourgeoisie locale. L’hégémonie fribourgeoise sur Estavayer n’est toutefois complète qu’en 1632, lorsque Fribourg obtient les droits seigneuriaux de la branche aînée des Estavayer à la mort de Laurent, le dernier coseigneur d’Estavayer.

Une voie commerciale peu à peu étiolée

Pour comprendre Estavayer, il faut garder à l’esprit que jusqu’au milieu du 19e siècle, les eaux du lac baignaient les remparts au nord de la ville. Ville portuaire, Estavayer jouissait d’une forte activité commerciale par le lac. Si les habitants de la ville haute vivaient essentiellement de l’agriculture et de l’élevage, ceux des quartiers de Rive tiraient parti de la pêche et surtout des transports lacustres. Les échanges avec la rive nord du lac et le pays de Neuchâtel étaient d’un grand profit. Mais après l’adoption en 1536 de la Réforme par les voisins neuchâtelois et vaudois, ces échanges diminuent. Ils se tarissent complètement dès la fin du 19e siècle avec l’apparition du chemin de fer puis du transport automobile. Les seuls produits de la pêche assurent à peine le minimum vital aux habitants de la rive. La popula-tion staviacoise s’appauvrit. Fribourg, trop éloigné de son arrière-pays n’a guère pu contribuer à enrayer ce déclin.

Hörttner, 1599

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Monuments historiques Circuit découverte à l’aide de QR-Codes. 16 postes installés près des monuments avec commentaires audio.

1. Banc des halles

2. Collégiale Saint-Laurent

3. Maison de la Dîme

4. Porte de Grandcour

5. Château de Chenaux

6. Motte-Châtel et Passage des Egralets

7. Maison des Sires

8. Place de Moudon et Maison du tir

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Monuments historiques

10. Chapelle de Rivaz

11. Ruelle des Moulins

12. Porte de la Thiolleyres

13. Tour de la Trahison

14. Tour de Lombardie

15. Tour de Savoie

16. Monastère des Dominicaines

9. Porte de la Rochette

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Itinéraire du circuit

Place deMoudon

Place del’Eglise

Grand -Rue

Grand-Rue

PlaceSt-Claude

Place deChenaux

Sentier

des Dominicaines

Pl. de la Chaussée

Rue du Musée

Rue de Forel

Placedes

Bastians

Rue de l’Hôtel de vil

le

Route du PortSentier des Lézards

Rue de la Thiolleyres

Rue de la Rochette

Rue du Camus

Placedu

Midi

Route du Port

Rue du Four

Rue des Granges

Rue de la Gare

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Ruelle des Moulins

LesEgralets

1. Banc des halles

2. Collégiale Saint-Laurent

3. Maison de la Dîme

4. Porte de Grandcour

5. Château de Chenaux

6. Motte-Châtel et les Egralets

7. Maison des Sires

8. Place de Moudon et Maison du tir

9. Porte de la Rochette

10. Chapelle de Rivaz

11. Ruelle des Moulins

12. Porte de la Thiolleyres

13. Tour de la Trahison

14. Tour de Lombardie

15. Tour de Savoie

16. Monastère des Dominicaines

Monuments historiques

Circuit découverte à l’aide de QR-Codes. 16 postes installés près des monuments avec commentaires audio.

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Notre région

Cudrefin

Portalban

Estavayer-le-Lac

Neuchâtel

Payerne

Berne

Moudon/Lausanne

Yverdon/Lausanne

Fribourg

Chevroux

Fribourg

Cheyres

La B

roye

Lac de MoratLac de Neuchâtel

FribourgEstavayer-le-Lac

Payerne

Lac de Bienne

St-Aubin

Avenches

Impressum- Crédits photos : O Rapin, S Chastellain, M Bourdilloud, DR, JC Juriens, L Chanez - Carte : Swissgeo©Géomatics Ingénierie SA- Remerciements à Daniel de Raemy (SBC-FR), Louis Joye, Lydie et Benoît Zimmermann- Sources principales : Aloys Lauper, Gilles Bourgarel, Anne-Catherine Page, Estavayer-le-Lac : le passé

revisité, Pro Fribourg no 109, 1995 ; Henri Pillonel, Le Ruisseau des Moulins : les usiniers au fil de l’eau, Estavayer-le-Lac, 2000 ; Daniel de Raemy, Les Monuments d’Art et d’Histoire du canton de Fribourg, t. VI : La ville d’Estavayer-le-Lac, en préparation ; Le site du mois d’octobre 2002, ISOS, 2002.

François Demotz, La Bourgogne, dernier des royaumes carolingiens, Lausanne, 2008 ; Germain Hausmann, «Payerne», Helvetia Sacra, T. 2, Basel, 1991 ; Jacques Villomet, 100 ans au service d’une cité, Payerne, 1991 ; Guide artistique de la Suisse, T. 4a, Berne, 2011 ainsi que les travaux et études en cours de Brigitte Pradervand.

Estavayer-le-Lac / Payerne Tourisme Rue de l’Hôtel de Ville 16 1470 Estavayer-le-Lac T +41 (0)26 663 12 37

Place du Marché 10 1530 Payerne T +41 (0)26 660 61 61

F +41 (0)26 663 42 07 [email protected]

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PayerneEntre ciel et terre

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Une colline au cœur de la plaine

Les premières traces d’occupation de la colline au cœur de la ville de Payerne remontent au IIIe siècle après Jésus-Christ. A l’écart de la grande ville d’Aventicum, alors capitale de l’Helvétie romaine, une famille influente fait construire une grande villa, un riche établissement rural. Cette famille des Paterni donnera plus tard son nom à la ville : Paterniacum. A la fin du VIe siècle, l’évêque Marius, saint Maire, évêque d’Avenches, fonde une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Nous ignorons l’emplacement exact de ce premier lieu de culte chrétien, consacré le 24 juin 587.

Site clunisien

Au Xe siècle, Payerne est un domaine royal important de la Bourgogne transjurane. Ce royaume, un des derniers royaumes de type carolingien, s’étendait à l’origine entre le Jura et les Alpes. Il était gouverné de 888 à 1032 par la dynastie des Rodolphiens. Le souvenir de l’épouse de Rodolphe II de Bourgogne, Berthe de Souabe, reine de Bourgogne, reste encore aujourd’hui fortement présent dans les mémoires payernoises. De fait, on ignore presque tout de celle qui fut peut-être fondatrice ou donatrice d’un

Histoire

Circuit découverte à l’aide de QR-Codes. 16 postes installés près des monuments avec commentaires audio.

Introduction à Payerne

A l’entrée de la large plaine alluviale de la Broye, les pieds dans la terre, humide ou campagnarde, Payerne s’élève en son centre sur une colline d’un ancien bombement morainique. Là, deux églises médiévales pointent leur flèche vers les cieux et ouvrent l’horizon vers un ailleurs. La grande plaine agricole, conquise sur les marais aux XIXe et XXe siècles suite aux travaux de correction de la Broye, permet également l’aménagement du plus grand aérodrome militaire de Suisse. Les travaux des champs côtoient les voyages dans le ciel, les voies de communication se mêlent au dialogue permanent entre ciel et terre.

QR-Codes

Tout au long de votre visite-découverte, vous pourrez entendre des commen-taires audio en scannant, à l’aide de votre téléphone portable, les QR-Codes figurant sur les panneaux explicatifs. Vous trouverez sur internet de nombreuses applications gratuites permettant de lire les QR-Codes et adaptées aux systèmes iPhone et Android. Nous vous souhaitons une belle visite !

Bienvenue

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Histoire

A l’heure des réformes et des révolutions

Le XVIe siècle, siècle des réformes, apporte de grands changements dans l’organisation de la cité payernoise. Combourgeoise à la fois de Berne et de Fribourg, Payerne est partagée entre la fidélité à la foi de ses pères, représentée autant par Fribourg que par l’Abbaye, et sa loyauté envers des combourgeois bernois toujours plus puissants, qui favorisent activement le parti évangélique. D’assez bonne heure, bien avant l’adoption officielle de la Réforme en 1536, un petit noyau de Payernois convertis à la nouvelle foi accueillait un pasteur Antoine Saulnier en son sein. Mais auparavant, la population payernoise avait réservé un bien mauvais accueil à Guillaume Farel lorsqu’il venait prêcher l’Evangile pour la première fois à Payerne. Après la conquête bernoise, le 23 janvier 1536, la ville de Payerne prêtait hommage à la république de Berne et adoptait la Réforme ; les derniers moines devaient quitter le monastère.

monastère à Payerne et qui alimenta la mythologie du pays durant des siècles. C’est par sa fille Adélaïde, épouse de l’empereur Otton le Grand du Saint Empire romain germanique, que le monastère de Payerne entre dans le giron de l’abbaye de Cluny. En contact avec diverses dynasties, Payerne se trouve dans une zone où se côtoient de multiples influences : celles de Francie par exemple, de Cluny ou même d’Italie, et celles venant du nord germanique, la Souabe, puis l’Empire. Pour Cluny, qui se veut une seconde Rome vénérant les apôtres Pierre et Paul et s’érigeant à son tour en lieu de pèlerinage, Payerne se trouvera en province d’Alemannia et Lothoringia, à l’instar de Romainmôtier, un des autres grands sites clunisiens suisses.

Au Moyen Age, le prieuré clunisien de Payerne était seigneur de la ville. Le prieur désignait un avoué laïc pour exercer en son nom l’autorité tem-porelle. La conscience d’une communauté de citadins indépendants du prieuré et ayant leurs intérêts propres se développe entre les XIIe et XIVe siècles. Les différents avoués du prieuré la favorisent, en particulier les comtes puis ducs de Savoie, qui obtiennent régulièrement l’avouerie dès 1314. La ville obtient des franchises en 1347-8. Parallèlement, les habitants de la ville se tournent vers le nord et concluent des pactes de combour-geoisie avec Berne (1344), Fribourg (1349), Neuchâtel (1355) et Morat (1364). La bataille de Morat (1476), à laquelle un contingent de Payernois combat aux côtés des Confédérés, est une des dernières manifestations de l’antagonisme récurrent entre moines et bourgeois. Entre temps, le prieuré, quant à lui, a été élevé au rang d’abbaye en 1444, ce qui nous permet de parler aujourd’hui de l’Abbatiale de Payerne.

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Histoire

Sous le régime bernois, Payerne est lieu d’exception politique dans le Pays de Vaud. Grâce à son ancien lien de combourgeoisie qui l’unissait à Berne, il n’y a pas que le bailli bernois qui représente l’autorité de Leurs Excel-lences en ville de Payerne, mais également un avoyer élu parmi les bour-geois du lieu et dont la fonction première est celle de chef de la justice.

Vers la fin du XVIIIe siècle, Payerne a été prise dans le flot des révolu-tions. Peu après la Révolution vaudoise, la ville est désignée pour être chef-lieu du nouveau canton « Sarine et Broye » dont l’existence ne dure que quelques semaines. Payerne est ensuite incluse dans le canton de Fribourg. En 1802, les habitants demandent à être intégrés dans le futur canton de Vaud, indépendant depuis 1803.

La cité, essentiellement rurale, connaît des développements dans divers domaines au cours du XIXe siècle. Les grands chantiers d’abaissement des eaux du Jura accroissent de manière indéniable les surfaces cultivables et habitables de la Basse-Broye. La ville de Payerne se développe en par-ticulier autour de la culture et de l’industrie du tabac. Les 400 ouvriers de l’entreprise Frossard produisent entre autres les célèbres cigares « Vevey ».

La renommée de Payerne en matière de charcuterie et préparations à base de porc dépasse largement ses frontières. Le fameux boutefas en est l’exemple par excellence. Les Payernois ne s’appellent-ils d’ailleurs pas fièrement les Caions rodzé ? les cochons rouges en patois ?

Développement de l’aéronautique

Le 28 septembre 1910, Payerne accueille le premier vol aéronautique reliant deux villes suisses : Ernest Failloubaz décolle avec son Blériot d’Avenches et atterrit à Payerne 9 minutes plus tard, se posant ainsi en précurseur du développement de l’aviation dans la région. Actuellement, l’aérodrome militaire de Payerne est un des principaux centres des forces aériennes de l’armée suisse, avec deux casernes, un musée et un centre de maintenance. D’autres industries civiles liées à l’aviation et à l’espace sont implantées à proximité.

Pierre Willommet, 1737

Page 13: Circuits découvertes à l'aide de QR-Codes

Monuments historiques

1. Café du Marché

2. Abbatiale

3. Cour du Château, cour du cloître

4. Château bernois

5. Tribunal

6. Eglise paroissiale

7. Fontaine du Banneret

8. Passage du Portail

Page 14: Circuits découvertes à l'aide de QR-Codes

Monuments historiques

10. Parc aux biches

11. Statue du Général Jomini

12. Tour Barraud, les murs d’enceinte de la ville

13. La Passerelle, de la Broye fougueuse à la Broye maîtrisée

14. Faubourg de Vuary

15. Pont de Guillermaux, logements ouvriers et église catholique

16. Cave de la reine Berthe

9. Rue des Blanchisseuses et porte de Berne

Page 15: Circuits découvertes à l'aide de QR-Codes

1. Café du Marché

2. Abbatiale

3. Cour du Château, cour du cloître

4. Château bernois

5. Tribunal

6. Eglise paroissiale

7. Fontaine du Banneret

8. Passage du Portail

9. Rue des Blanchisseuses et porte de Berne

10. Parc aux biches

11. Statue du Général Jomini

12. Tour Barraud, enceinte de la ville

13. La Broye

14. Faubourg de Vuary

15. Pont de Guillermaux, logements ouvriers et église catholique

16. Cave de la reine Berthe

Monuments historiques

Grand-Rue

Placede la

ConcordeRue

de la

Gare

Place Général-Guisan

Av. Général Jomini

Av. de la Promenade

54

Parcaux biches

32

14

Rue de Lausann e

13

16

76

9

1011

Rue du Temple

1

12

15

8

Pl. duMarché

Itinéraire du circuit Circuit découverte à l’aide de QR-Codes. 16 postes installés près des monuments avec commentaires audio.

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Notre région

Cudrefin

Portalban

Estavayer-le-Lac

Neuchâtel

Payerne

Berne

Moudon/Lausanne

Yverdon/Lausanne

Fribourg

Chevroux

Fribourg

Cheyres

La B

roye

Lac de MoratLac de Neuchâtel

FribourgEstavayer-le-Lac

Payerne

Lac de Bienne

St-Aubin

Avenches

Impressum- Crédits photos : O Rapin, S Chastellain, M Bourdilloud, DR, JC Juriens, L Chanez - Carte : Swissgeo©Géomatics Ingénierie SA- Remerciements à Daniel de Raemy (SBC-FR), Louis Joye, Lydie et Benoît Zimmermann- Sources principales : Aloys Lauper, Gilles Bourgarel, Anne-Catherine Page, Estavayer-le-Lac : le passé

revisité, Pro Fribourg no 109, 1995 ; Henri Pillonel, Le Ruisseau des Moulins : les usiniers au fil de l’eau, Estavayer-le-Lac, 2000 ; Daniel de Raemy, Les Monuments d’Art et d’Histoire du canton de Fribourg, t. VI : La ville d’Estavayer-le-Lac, en préparation ; Le site du mois d’octobre 2002, ISOS, 2002.

François Demotz, La Bourgogne, dernier des royaumes carolingiens, Lausanne, 2008 ; Germain Hausmann, «Payerne», Helvetia Sacra, T. 2, Basel, 1991 ; Jacques Villomet, 100 ans au service d’une cité, Payerne, 1991 ; Guide artistique de la Suisse, T. 4a, Berne, 2011 ainsi que les travaux et études en cours de Brigitte Pradervand.

Estavayer-le-Lac / Payerne Tourisme Rue de l’Hôtel de Ville 16 1470 Estavayer-le-Lac T +41 (0)26 663 12 37

Place du Marché 10 1530 Payerne T +41 (0)26 660 61 61

F +41 (0)26 663 42 07 [email protected]

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