chumagazine volume 5 numéro 1 2014

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DOSSIER Le conseil multidisciplinaire : des expertises riches et diversifiées La télésanté : l’avenir dès aujourd’hui Une technologie avant-gardiste pour évaluer le genou L’économie sociale, j’achète ! Le CHUM présent en Afrique francophone « J’AI SU QUE JE DONNERAIS TOUT POUR CONTINUER À VIVRE ! » Marc Henry, brûlé aux mains par électrisation. Lire son histoire en page 5 VOLUME 5 · NUMÉRO 1 · 2014 CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

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Page 1: Chumagazine Volume 5 numéro 1 2014

DOSSIERLe conseil multidisciplinaire : des expertises riches et diversifiées

La télésanté : l’avenir dès aujourd’huiUne technologie avant-gardiste pour évaluer le genouL’économie sociale, j’achète !Le CHUM présent en Afrique francophone

« J’AI SU QUE JE DONNERAIS TOUT POUR CONTINUER À VIVRE ! » Marc Henry, brûlé aux mains par électrisation.

Lire son histoire en page 5

VOLUME 5 · NUMÉRO 1 · 2014CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

Page 2: Chumagazine Volume 5 numéro 1 2014

CHUMAGAZINE est publié par laDirection des communications du CHUM850, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 0A9

ÉDITRICEIrène Marcheterre

RÉDACTRICE EN CHEFFabienne Landry

COORDONNATRICE DE LA PRODUCTIONLynn Dolen

COLLABORATION Sandra Aubé, Lucie Beauregard, Manon Bélanger, Louise Belley,Lise Boisvert, Dre Suzie Bond, Dr Redouane Bouali, Arthur Boudreau,Dre Aline Boulanger, Raphaële Bourgon-Novel, Renée Cardinal, Nathalie Caya, Martine Chabot, Claude Charlebois, Louise Daigneault, Norbert Dansereau, Carine Daurat, Martine Dion, Jacques A. de Guise, Robin Dumais, Stéphanie Émond, Élodie Grange, Marie-Ève Hébert, Marc Henry, Sylvie Fortin,Dominique Garant, Marie-Ève Hébert, France Laflamme, Michelle Laflamme, Nathalie Larochelle, Sylvie Lavallée, Shirley Lebœuf, Dominique Lefebvre,Dr Claude Lemieux, Linda Maillet, Martine Marcoux, Dominique Nadeau,Dre Bich Nguyen, Marie-Josée Paquet, Anik Parisé, Fernand Patry,Lise Pettigrew, Ginette Proulx, Stéphanie Rivest, Me Delphine Roigt,Geneviève Frenette, Diane St-Aubin, Isabelle Sauvageau, Mathieu St-Gelais, Julie Taillefer

CONCEPTION GRAPHIQUEAndré Dubois

PHOTOGRAPHESStéphane Gosselin, Dominique Lalonde, Luc Lauzière, Stéphane Lord

RÉVISIONJohanne Piché

IMPRESSIONImprimerie Moderne

Sauf pour les infirmières, le masculin est utilisé dans les textes afin de faciliterla lecture, et désigne aussi bien les hommes que les femmes.

Les articles du CHUMAGAZINE peuvent être reproduits sans autorisation,avec mention de la source. Les photos ne peuvent pas être utiliséessans autorisation.

ISSN 1923-1822 chumagazine (imprimé)ISSN 1923-1830 CHUMAGAZINE (en ligne)

POUR JOINDRE LA RÉDACTION, COMMENTAIRES ET [email protected]

DISPONIBLE SUR L’INTRANET DU CHUMAccueil/DCOM/chumagazine/volume 5 numéro 1

DISPONIBLE SUR LE WEBchumagazine.qc.ca

PHOTO PAGE COUVERTURE : MARC HENRYRendez-vous sur notre blogue pour voir un témoignage vidéo de notre patient vedette : chumagazine.qc.ca

ACTUALITÉS 4 Qui sont-ils et quel est leur mandat ?

5 Courageux dans la vie comme dans l’adversité

8 L'antibiothérapie à domicile : 20 ans déjà !

9 Prix du Gouverneur général pour l'entraide

11 La sécurité des patients, l'affaire de tous !

12 En route vers le nouveau CHUM

15 Le RUIS cible la douleur chronique

RUBRIQUES 3 Éditorial

22 Comité des usagers

23 Conseil d’administration

24 Fondation du CHUM

26 Enseignement

27 Nouvelles brèves

30 Les commissaires vous informent

16 DOSSIER CONSEIL MULTIDISCIPLINAIRE

6 La télésanté : l’avenir dès aujourd’hui

7 Une technologie avant-gardiste pour évaluer le genou

14 L’économie sociale, j’achète !

20Le CHUM présent en Afrique francophone

LE CHUM, VOTRE PARTENAIRE DE SANTÉ ET DE MIEUX-ÊTRE

Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) offre prioritairement des soins surspécialisés à une clientèle adulte régionale et suprarégionale dans toutes les spécialités médicales. Il est le principal pôle de développement et de transfert des connaissances par ses activités intégrées de soins, d’enseignement, de recherche, d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé, ainsi que de qualité,de promotion de la santé et d’expérience patient.

Dès 2016, le CHUM offrira une expérience hospitalière renouvelée dans ses nouvelles installations au centre-villede Montréal.

Le CHUM est un membre actif du Réseau universitaire intégré de santé (RUIS) de l’Université de Montréal. chumontreal.qc.ca

LE PATIENT EST AU CŒUR DE NOTRE ACTION(et en page couverture de CHUMAGAZINE).

HÔTEL-DIEU DU CHUM3840, rue Saint-Urbain, Montréal (Québec) H2W 1T8

HÔPITAL NOTRE-DAME DU CHUM1560, rue Sherbrooke Est, Montréal (Québec) H2L 4M1

HÔPITAL SAINT-LUC DU CHUM1058, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 3J4

CENTRE DE RECHERCHE DU CHUMTour Viger, 900, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 0A9

UN SEUL NUMÉRO DE TÉLÉPHONE : 514 890-8000

INTERNET : chumontreal.qc.ca

À LA UNE

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CHUMAGAZINE 3

RUBRIQUE | Éditorial

Nous sommes arrivés au CHUM dans un moment d’intense fébrilité, après un automne mouvementé. Le CHUM est un hôpital de très haut niveau, une institution en mouvance constante. Nous sommes ici, à la demande du ministre et en accord avec les membres du C.A., pour vous accompagner, à la suite du dépôt du rapport du Vérificateur général du Québec. Notre mandat consiste entre autres à apporter les ajustements nécessaires pour une gouvernance et une gestion des plus optimales, et afin que les soins donnés aux patients ainsi que l’enseignement et la recherche demeurent au niveau des plus hauts standards. Nous sommes déterminés à remplir le mandat qui nous a été confié par le ministre de la Santé et des Services sociaux qui inclut, bien sûr, l’équilibre budgétaire pour un CHUM en santé, et cela n’est possible qu’à une seule condition : que chacun mette la main à la pâte. Déjà, vous êtes nombreux à nous avoir manifesté votre appui, qui témoigne de votre attachement pour le CHUM et ses patients. Vous le savez, la route vers le changement n’est pas toujours facile, mais elle est nécessaire, particulièrement dans un contexte budgétaire difficile et alors que nous construisons le nouveau CHUM. Nous ferons le maximum pour vous aider à ce que le CHUM réussisse la transformation en cours. Et maintenant, passons au contenu de cette première édition de l’année 2014 de votre CHUMAGAZINE. La rédac-tion vous propose un retour sur les événements et les activités qui ont fait rayonner le CHUM depuis l’automne, et ils sont nombreux ! Le dynamisme des équipes ne diminue pas, au contraire, il va croissant! Parlant de dynamisme, le conseil multidisciplinaire du CHUM (CM) est au cœur du dossier que nous vous proposons. Il veille à la qualité de la pratique professionnelle de ses 1600 membres, effectue des recommandations sur l’attribution des soins et des services offerts par ses membres, et participe activement à la réalisation de la mission du CHUM. Au CHUM, le CM représente 40 professions, dont l’exercice requiert l’obtention d’un diplôme collégial technique ou universitaire. Ses membres sont entre autres ergothérapeutes, physiothérapeutes, audiologistes, techniciens en diététique,

psychologues, cytologistes, techniciens de laboratoire médical, technologues en radiodiagnostic, intervenants en soins spirituels, etc. Certains contribuent directement au mieux-être de nos patients, d’autres fournissent un soutien à ceux qui les soignent. Chacun à leur manière, par leur expertise et leur grande humanité, font du CHUM un véritable CHU hospitalier. L’hétérogénéité des membres du CM est par ailleurs une force vive en milieu hospitalier universitaire. Ces mêmes professionnels travaillent en interdisciplinarité, en complémentarité, avec le souci constant d’améliorer leur pratique. Plusieurs s’investissent dans des comités de pairs afin de bonifier les soins et les services aux patients, entre autres par l’établissement de nouvelles pratiques collaboratives. La richesse de leurs interactions participe à la réalisation de différents volets de notre mission, comme la recherche, l’enseignement et la promotion de la santé. Nous sommes fiers de compter sur des professionnels aussi dynamiques, qui ont à cœur tout le développement de leur profession ainsi que le mieux-être des patients. Et nous sommes très heureux de vous faire découvrir le CM et l’équipe qu’il représente dans les pages de ce CHUMAGAZINE. Bonne année, bonne lecture… et bonnes découvertes !

Michel Fontaine Directeur général par intérim du CHUM

Michel Baron Accompagnateur ministériel

Professionnels et impliqués

Michel FontaineDirecteur général par intérim

Michel BaronAccompagnateur ministériel

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4 CHUMAGAZINE

Le mandat de M. Baron, accompagnateur ministériel auprès de la haute direction et du C. A. du CHUM, est de s’assurer que l’établis-sement met en œuvre les recommandations contenues dans les rapports du Vérificateur général du Québec sur la gestion et la gouvernance du CHUM, dans le rapport des accompagnateurs de l’Agence sur le même sujet et dans celui de l’Agence concernant l’analyse de la conformité des conditions de travail des hors-cadres et des cadres supérieurs du CHUM. M. Fontaine travaillera de concert avec M. Baron. Il veillera, entre autres, à assurer le maintien des services à la population et des opérations entourant la construction du nouveau CHUM, ainsi que le respect de l’équi-libre budgétaire, et ce, jusqu’à la nomination d’un nouveau directeur général.

QUI SONT-ILS ?

Quel estleur mandatau CHUM ?

ACTUALITÉSEn ce début d’année 2014, il y a deux nouveaux visages à la Direction générale du CHUM : le directeur général par intérim, M. Michel Fontaine,et l’accompagnateur ministériel, M. Michel Baron. Leur venue a été annoncée en décembre dernier par le ministre de la Santé et des Services sociaux,M. Réjean Hébert.

Michel Baron,accompagnateurnommé par le ministre de la Santé et desServices sociaux. M. Baron occupait antérieurement les fonctions de président-directeur général de l’Agence de la santé et des services sociaux de Sherbrooke, et de doyen de la Faculté de médecine de l’Universitéde Sherbrooke.

Michel Fontaine, directeur général par intérim du CHUM M. Fontaine est sous-ministre associé à la coordination,au financement, aux immobilisations et au budgetau ministère de la Santé etdes Services sociaux.

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CHUMAGAZINE 5

Marc Henry est monteur de ligne à Hydro-Québec, un métier qui implique d’installer, d’entretenir et de réparer des câbles et différentes structures qui servent au transport et à la distribution de l’électricité ou des télécommunications. C’est aussi un sportif accompli, qui a vécu de grandes aventures et battu plus d’un record en ski cerf-volant, un sport de glisse qui utilise la force du vent comme moyen de traction. Mais le 11 juillet dernier, M. Henry a subi un accident de travail qui a failli lui coûter la vie et qui l’a mené à l’unité des grands brûlés de l’Hôtel-Dieu du CHUM. Après une fausse manœuvre, il s’est retrouvé en état d’électrisation, les deux mains collées à une ligne de haute tension. Le courant a traversé son corps et a mis le feu à ses mains, l’empêchant de lâcher la ligne durant de longues secondes. Il est resté conscient 15 à 20 secondes durant l’électrisation, puis a perdu connaissance durant deux à trois minutes. Ses collègues ont immédiatement composé le 9-1-1. Si l’ambulance est arrivée près de 30 minutes plus tard, les pompiers de Melocheville (premiers répondants), ont répondu à l’appel en moins de trois minutes. Ils lui ont prodigué les premiers soins et l’ont réanimé. Durant sa perte de conscience, M. Henry s’est cru mort. « Lorsque j’ai réalisé que j’avais survécu, j’ai su que je donnerais tout pour continuer à vivre, sans me laisser abattre. ». Après un court passage à l’Hôpital de Valleyfield, il a été conduit à l’unité des grands brûlés de l’Hôtel-Dieu. « J’ai été tellement bien soigné. J’ai reçu des soins extra-ordinaires, personnalisés, toutes les deux heures, jour et nuit. Tout le monde était super fin : médecins, infirmières, préposés, concierge… tout le monde. » Il a craint de perdre ses mains à cause de ses brûlures au 4e degré, mais le médecin l’a vite rassuré. Il allait bien. Il était en vie. Il retrouverait l’usage de ses mains. Après trois semaines d’hospitalisation et cinq jours de repos à la maison, M. Henry a subi trois opérations, dont un débridement, l’amputation d’un bout de doigt (qui était insensible à cause d’une blessure antérieure à l’accident)

et des greffes de peau. C’est à ce moment-là que le long processus de guérison et de réadaptation a commencé : d’abord avec des changements de pansements quotidiens

au CLSC, ensuite avec des séances de physiothérapie et d’ergothérapie, des visites hebdomadaires à l’Hôpital de réadaptation Villa Medica et des soins à se donner à la maison. Pour retrouver la pleine possession de ses moyens, il s’est fixé des objectifs personnels, dont celui de cesser de prendre ses médicaments analgésiques et neuro-pathiques, ce qu’il a réussi à sa troisième tentative, en novembre. S’il fait preuve d’une grande résilience

dans ce « marathon du rétablissement », c’est peut-être parce qu’il carbure depuis longtemps à l’effort et aux défis. En effet, en 2005, il a participé à une expédition à la Baie James, durant laquelle il a parcouru en ski cerf-volant 540 km en sept jours. Trois ans plus tard, il est devenu le skieur aérotracté le plus rapide au Canada et, en 2011, il parcourait la distance record de 312 kilomètres en 10 h. Celui qui a travaillé durant la tempête de verglas qui a touché le Québec en 1998 et qui a aidé ses confrères américains après le passage de l’ouragan Sandy, en 2012, connaît bien les dangers inhérents au métier qu’il exerce depuis 28 ans, comme les conditions climatiques, les risques d’électrocution ou les hauteurs. Mais M. Henry n’a pas froid aux yeux. Il affirme même qu’il aimerait retourner travailler comme monteur de ligne. « Je ne suis pas traumatisé. Je sais ce qui s’est passé. » La cause de son accident ? Son état d’esprit. Neuf jours avant l’accident, il avait appris qu’il souffrait d’un cancer de la thyroïde, pour lequel il a été opéré en octobre. Aujourd’hui, il se consacre entièrement à son rétablis-sement et prend la vie un jour à la fois. Ce défi, il ne l’a pas choisi. Mais, fidèle à lui-même, il s’y attaque avec courage et détermination. Ses prochains objectifs ? Faire du ski cerf-volant cet hiver et du vélo l’été prochain.

ACTUALITÉS | Page couverture

« Lorsque j’ai réalisé que j’avais survécu, j’ai su que je donnerais tout pour continuer à vivre, sans me laisser abattre. »

Courageux dansla vie commedans l’adversité

Rendez-vous sur notre blogue pour voir un témoignage vidéo de notre patient-vedette : chumagazine.qc.ca

Quel estleur mandatau CHUM ?

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6 CHUMAGAZINE

RUBRIQUE | Planification stratégique

Le CHUM mise sur la télésanté pour élargir l’accès à son expertise et à son savoir-faire, notamment sur le territoire du Réseau universitaire intégré de santé de l’Université de Montréal (RUIS de l’UdeM). Il tire profit des technologies de l'information et des communications pour réaliser à distance des activités de soins, de recherche et de formation. Parmi ses réussites, la télénutrition clinique et la télépathologie.

LA TÉLÉNUTRITION : UNE SOLUTION CONCRÈTEEn août 2012, le CSSS du Haut-Saint-Maurice avait une liste de 500 patients en attente d’une rencontre avec une nutritionniste. Malgré des efforts soutenus de recrutement, une seule nutritionniste était disponible pour répondre à la demande. Le CSSS a donc fait appel au RUIS de l’UdeM pour trouver une solution. Les équipes du CHUM se sont alors mobilisées pour offrir aux patients souffrant de diabète ou d’insuffisance rénale, par exemple, des services de téléconsultation, à l’aide d’une webcam. Grâce à cette pratique novatrice, des patients de La Tuque ont été suivis à distance par des nutritionnistes du CHUM. Il aura fallu environ cinq mois pour mettre en place une procédure efficace, organiser la logistique et tester le matériel. « Malgré l’aspect virtuel des consultations, j’ai été en mesure d’établir un excellent contact avec mes patients. », affirme Julie Taillefer, qui a réalisé, avec une collègue, une quinzaine de téléconsultations par semaine entre février et octobre 2013.

LA TÉLÉPATHOLOGIE : UNE SOLUTION EFFICACE La télépathologie, comme elle s’exerce au CHUM, permet à un pathologiste (un médecin spécialiste qui étudie les lésions des tissus humains) de poser un diagnostic à distance, en temps réel, pour un patient qui se trouve sur une table d’opération, dans un établissement où il n’y a pas de pathologiste. Grâce à un module de macroscopie muni d’une caméra numérique, le pathologiste examine les tissus sur son écran d’ordinateur et détermine l’endroit où couper ainsi que le nombre de coupes à effectuer. À l’aide d’un stylet, il encercle sur une tablette graphique les sections de la masse suspecte qui l’intéressent. Une fois les coupes et certaines manipulations effectuées, il reçoit une image numérisée

aussi nette que celle d’un microscope. Il procède alors à son analyse et communique son diagnostic au chirurgien, qui peut ensuite terminer son intervention. Cela diminue les risques d’interventions subséquentes pour le patient. La Dre Bich Nguyen, chef du Département d’anatomo-pathologie du CHUM, a intégré d’emblée la télépathologie à sa pratique. « En radiologie, on visualise déjà des images sur un écran d’ordinateur pour poser des diagnostics. Peut-être qu’un jour, il en sera de même pour les diagnostics pathologiques. »

COORDINATION DES PROJETSDepuis 2012, une équipe du CHUM accompagne les personnes ou les départements désireux d’utiliser ce mode de pratique. Cette équipe est composée de Carine Daurat, responsable du déploiement de la télésanté, de Marie-Josée Paquet, chargée de projet clinique - télésanté et pratiques innovantes et de Philippe Lacroix, spécialiste audiovisuel. Rattachée à Pauline Maisani, directrice de la planification stratégique et du développement, cette équipe déploie les activités de télésanté du CHUM avec le soutien du Centre de coordination et de référence du RUIS de l’UdeM. Plusieurs facteurs, comme l’augmentation de la proportion des personnes âgées et l’essor des technologies, font de la télésanté une voie d’avenir. Il y a une multitude d’idées à concrétiser et de pistes à explorer. Contribuer à l’implantation de services de télésanté, c’est travailler pour le bénéfice des patients de toutes les régions du Québec.

LA TÉLÉSANTÉ : une voie d’avenir pour améliorer les services aux patients

En plus de la télénutrition etde la télépathologie, d’autres services sont offerts par le CHUM ou en voie de l’être, tels que la téléconsultation en gériatrie, en transplantation hépatique et pulmonaire, et en réimplantation, entre autres.

Dre Bich Nguyen, chef du Département d’anatomopathologie

Pour rejoindre l'équipe de la télésanté : [email protected]

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CHUMAGAZINE 7CHUMAGAZINE 7

ACTUALITÉS

Au Centre de recherche du CHUM (CRCHUM), une équipe de chercheurs du Laboratoire de recherche en imagerie et orthopédie (LIO) de l’École de technologie supérieure (ÉTS) a conçu un système unique, le KneeKGMC. Cette innovation permet de visualiser et d’évaluer avec précision le fonctionnement du genou pendant que le patient marche, le tout en trois dimensions. Souffrez-vous ou avez-vous déjà souffert de douleurs aux genoux ? Qu’elles soient dues à une blessure, à l'arthrose, ou à une autre pathologie, ces douleurs répandues dans la population sont difficiles à traiter. Grâce au KneeKGMC, il est maintenant possible de mieux déterminer la cause des symptômes et de personnaliser le plan de traitement, afin de traiter rapidement et efficacement le problème. « Les examens d’imagerie traditionnelle (radiographie et résonance magnétique) donnent des images statiques qui ne permettent pas de comprendre ce qui se passe dans l’articulation lorsqu’elle est en mouvement. De plus, certains diagnostics, comme celui de l'arthrose, sont généralement posés une fois que les dommages sont visibles. À ce stade-là, il est souvent trop tard pour agir : les dommages sont irréversibles », explique Jacques A. de Guise, ingénieur, professeur à l’ÉTS, directeur et fondateur du LIO. Fruit d’une quinzaine d’années de recherche, le KneeKGMC fournit aux cliniciens une information nouvelle qui cerne des déficiences dans le fonctionnement du genou. Un harnais comportant des capteurs de mouvement est installé solidement sur le genou du patient. Tandis que celui-ci marche sur un tapis roulant, une caméra 3D capte les marqueurs installés sur le fémur et le tibia. Il s’agit d’une technologie semblable à celle utilisée dans l’industrie du cinéma d’animation, mais beaucoup plus précise. Grâce aux travaux de M. de Guise et de son équipe, composée de chercheurs et d’étudiants en génie, en médecine, en physiothérapie et en kinésiologie, le KneeKGMC produit des images d’une très grande fidélité, ainsi qu’un graphique illustrant chaque axe de mouvement. « Il est alors possible de cibler la source mécanique du problème, de voir des signes d’aggravation d’une pathologie et même, de les voir précocement, de façon à pouvoir agir de façon préventive. » ajoute M. de Guise.

Afin de faciliter l’utilisation du KneeKGMC en milieu clinique, d’autres chercheurs du CRCHUM, spécialisés en analyse automatique de données et en intelligence artificielle, entre autres, ont réussi à traduire l’information contenue dans les graphiques en rapports écrits destinés aux médecins. Les cliniciens peuvent ainsi utiliser le KneeKGMC afin de déceler des pathologies, de diagnostiquer l’arthrose du genou, d’élaborer des plans thérapeutiques, de suivre les patients en cours de traitement et de réaligner le tir, au besoin. Aujourd’hui, le KneeKGMC est utilisé au Canada, aux États-Unis, en Australie, en France et bientôt en Chine, en clinique et en centre de réadaptation, tant par des médecins, des kinésiologues, des chirurgiens orthopédistes, des experts en médecine sportive et des physiothérapeutes. Il est commercialisé par l’entreprise Emovi, qui a financé en partie la recherche et qui continue de le faire, dans une perspective d’amélioration continue.

Une technologie avant-gardiste pour évaluer le genou… en mouvementet en 3D

Suivez les actualités du CRCHUM :facebook.com/crchumtwitter.com/crchum

Le genou est la plus grosse articulation ducorps et c’est aussi une des plus complexes, car ses mouvements s’effectuent selon trois axes :

. flexion/extension ;

. abduction/adduction ;

. rotation interne et externe.

Cette complexité augmente la difficulté à évaluer l’origine ou la cause de la douleur.

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8 CHUMAGAZINE

ACTUALITÉS

Août 2013. Arthur Boudreau, patient du CHUM, est traité depuis plusieurs semaines pour des tumeurs cancéreuses logées dans sa gorge. Alors qu’il souffre d’une forte toux, son oncologue, le Dr Denis Soulières, l’envoie passer des radiographies qui révèlent une très grave pneumonie. Il est dès lors hospitalisé et placé sous traitement antibiotique intraveineux. Comme la plupart des patients, Arthur Boudreau manifeste le désir de retrouver le confort de sa demeure dès que possible. Au bout d’une semaine, son état étant jugé stable, on lui propose de participer au programme d’antibiothérapie intraveineuse à domicile (PAID) de l’unité de soins ambulatoires en infectiologie (USAI) de l’Hôpital Notre-Dame, un programme qui fête ses 20 ans cette année. Il accepte avec enthousiasme ! On lui remet alors un petit ordinateur qui contrôle les perfusions, c'est-à-dire la quantité de soluté qui lui est

injecté, ainsi que le moment et la durée de l ’injection. Cette machine est insérée dans un sac qu’Arthur garde toujours sur lui, en bandoulière ou à la taille. Elle est reliée au cathéter central inséré au pli du coude, appelé communément PICC-Line, qu’on lui a préalablement installé.

Il s’agit d’un long tube de plastique flexible inséré dans une veine à partir du bras et qui se rend jusqu'aux gros vaisseaux sanguins près du cœur. Ainsi, le 23 août, après avoir reçu un enseignement d’une infirmière de l’USAI, Arthur Boudreau a pu rentrer chez lui, où il a poursuivi son traitement intraveineux. S’il a initialement bénéficié du soutien quotidien d’une infirmière du CLSC, il est vite devenu autonome. Le personnel du CLSC ne se

présente plus que deux fois par semaine pour changer la tubulure. Les sacs de solutés lui sont livrés à domicile deux fois par semaine et il les change seul, une fois par jour. La machine s’occupe du reste, c’est-à-dire de lui administrer trois traitements d’une heure par jour. « L’avantage de ça, c’est que j’ai 98 % d’autonomie. Je suis chez moi, je peux travailler à l’ordinateur, je peux écouter la télé, la radio, me faire à manger, avoir de la visite quand je veux. », témoigne M. Boudreau. Mobile, il peut aussi marcher et conduire, par exemple pour se rendre au supermarché, au coin de la rue. Au début, il a dû apprendre à vivre avec le sac… et à éviter de plier les tubes. « Lorsqu’on dort, ce n’est pas évident. Ensuite, lorsqu’on est habitué, ça va bien. » Et il ajoute : « Le plus gros défi, c’est de mettre et sortir les plats du four ! ».

L’antibiothérapieà domicile…un programme quifait des heureuxdepuis 20 ans !

« L’avantage de ça,c’est que j’ai 98 % d’autonomie.Je suis chez moi, je peux travailler à l’ordinateur,je peux écouter la télé,la radio, me faire à manger, avoir de la visite quandje veux. »

Arthur Boudreau nous a reçu chez lui pour partager son expérience.

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ACTUALITÉS

Même s’il a hâte de terminer son traitement, Arthur Boudreau est affirmatif : « Je peux faire ce que je veux en autant que le sac est avec moi. ». Il poursuit ses traitements de chimiothérapie à l’Hôpital Notre-Dame et voue une grande admiration aux médecins et aux infirmières qui s’occupent de lui. « Ils sont fantastiques » dit-il sur un ton reconnaissant. C’est l’actuel responsable du PAID, Dr Lemieux, qui a lancé l’idée et conçu le programme en 1993. Le 21 novembre dernier, il en a célébré le 20e anniversaire en compagnie de collègues ayant contribué à son succès. Il a souligné la contribution des pharmaciens et des radiologistes et a tenu à remercier les infirmières de l’USAI qui, jour après jour, organisent de façon sécuritaire la suite des soins à domicile, avec compétence et chaleur humaine. Il a aussi tenu à remercier M. David Levine, pour l’appui qu’il a donné au projet alors qu’il était directeur général de l’Hôpital Notre-Dame, en 1993. Le CHUM souhaite à M. Boudreau de profiter de la vie le plus longtemps possible, entouré de sa femme et de ses proches.

Le 26 novembre 2013, dix bénévoles de la Fondation PalliAmi œuvrant auprès des patients en fin de vie de l’unité de soins palliatifs de l’Hôpital Notre-Dame du CHUM ont reçu le Prix du Gouverneur général pour l’entraide. Créé en 1995, ce prix rend hommage aux personnes qui donnent bénévolement de leur temps pour venir en aide aux autres et créer une nation toujours plus avertie et bienveillante. Lors d’une cérémonie organisée en leur honneur, les béné-voles ont reçu, à tour de rôle, leur prix de Son Excellence M. David Johnston, gouverneur général du Canada. Il s’agit de Loreta Amabili Boileau, Monique Bernard, Pierre Bourgeois, Andrée Clermont, Kathleen Mahony, Marcel Pennors, Luc Racine, Michel Rivard, Joël Roy, Martine Roy. Chacun d’eux possède une riche expérience de bénévolat qui varie entre 10 et 30 ans. L’unité de soins palliatifs de l’Hôpital Notre-Dame est la première unité de soins palliatifs francophone au monde. Depuis près de 35 ans, elle se distingue en offrant une qualité de vie aux patients en fin de vie et en répondant à leurs besoins, tant physiques, psychologiques, sociaux, relationnels que spirituels. L’unité de soins palliatifs du CHUM offre un modèle exemplaire d’interdisciplinarité, alors que médecins, infirmières, travailleuses sociales, psychologues et conseillers en soins spirituels travaillent de concert avec l’équipe d’une soixantaine de membres de la Fondation PalliAmi, qui comprend de son côté employés, bénévoles, musiciens et massothérapeutes. Le CHUM et la Fondation PalliAmi sont privilégiés de pouvoir compter sur le dévouement, la sensibilité et la grande humanité de tels bénévoles, qui sont une inspiration pour tous. Le CHUM les remercie pour leur don de soi.

Dix bénévoles en soins palliatifs reçoivent le Prix du Gouverneur général pour l’entraide

Sur la photo : David Levine, ancien directeur général de l’Hôpital Notre-Dame et ancien président-directeur général de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, Dre Christiane Arbour, directrice adjointe à la Direction des services professionnels du CHUM, Dr Claude Lemieux,microbiologiste infectiologue et responsable du PAID,Lisa Auclair, infirmière - Antibiothérapie à domicile.

Les récipiendaires : 1ère rangée, de gauche à droite :Monique Bernard, Loreta Amabili Boileau,Dominique Garant (Directrice générale, FondationPalliAmi), Son Excellence M. David Johnston(entre la 1re et la 2e rangée), Kathleen Mahony,Marcel Pennors et Joël Roy. 2e rangée : Pierre Bourgeois,Luc Racine, Andrée Clermont, Christian Paire(ex-directeur général, CHUM), Michel Rivard, Martine Roy.

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ACTUALITÉS

Saviez-vous qu’au Québec, deux adultes sur trois ont de la difficulté à lire, à comprendre et à utiliser l’information relative à la santé ? Or, pour participer activement à leurs soins, les patients ont besoin d’une information claire, facile à comprendre et à utiliser. Que ce soit, par exemple, pour faire des choix par rapport à leur situation ou savoir à quel moment communiquer avec un professionnel de la santé. La promotion de la santé est une valeur importante pour le CHUM et fait partie intégrante de sa mission. À la Direction de la qualité, de la promotion de la santé et de l’expérience patient (DQPSEP), il est donc paru nécessaire d’entreprendre le projet de rendre plus accessible l’information écrite remise aux patients et à leurs proches. Ainsi, le Projet d’information et d’éducation à la santé propose aux professionnels du CHUM une méthode de production de fiches d’éducation à la santé. Cette méthode repose sur des critères rédactionnels et visuels tirés de la littérature scientifique. Les fiches sont d’abord écrites par les professionnels du CHUM, puis vulga-risées et mises en page par l’équipe du projet. Cette collection compte plus d’une centaine de fiches et ne cesse de s’accroître. Chaque fiche porte sur un sujet d’intérêt particulier. Certaines décrivent des maladies, des interventions, des traitements ou des médicaments, d’autres des examens diagnostiques, des comportements de santé ou des soins à faire chez soi. Qu’il s’agisse de réduire les crises de migraine ou de savoir comment rester actif durant le traitement contre le cancer, les fiches santé sont là pour soutenir les patients. Elles constituent un précieux aide-mémoire aux patients et à leurs proches. Pour les consulter, rendez-vous sur le site Web : chumontreal.qc.ca/votresante. Vous pouvez aussi numériser le code ci-contre. Visitez la rubrique régulièrement pour voir les nouveautés !

Le CHUM est accrédité en tant qu’hôpital promoteur de santé par l’Organisation mondiale de la santé, et participe aux activités du Réseau québécois des établissements promoteurs de santé, le tout premier réseau régional à s’être implanté hors des frontières de l’Europe. Cela signifie, entre autres, que le CHUM travaille à faciliter la participation active des patients à leurs soins.

Mieux informer les patients grâce aux fiches d’éducationà la santé !

Qu’il s’agisse de réduire les crises de migraine ou de savoir comment rester actif durant le traitement contre le cancer, les fiches santé sont là pour soutenir les patients.

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L'équipe gagnante du concours Soyez la solution : Anick Mailhot, Richard Boudreau, Hélène Contant (en bas), Julie Labrecque, Alexandra Potocki, Yves Grenier

Pour connaître leur histoire, poursuivez votre lecture sur notre blogue :chumagazine.qc.ca

Au CHUM, la sécurité des patients est une priorité pour tous et cela s'exprime par une multitude de petits gestes, au quotidien. La DQPSEP y contribue à sa manière, en veillant à renforcer les bonnes pratiques. Elle sensibilise aussi la communauté à certains enjeux liés à la sécurité et à la recherche de solutions visant à diminuer les risques d’incidents et d’accidents. Pour ce faire, elle met de l’avant des initiatives qui s’adressent tant aux employés, aux médecins, aux professionnels de la santé et aux gestionnaires qu’aux patients et à leurs proches. Parmi ces initiatives, il y a eu, au début 2013, la campagne de sensibilisation La sécurité des patients, l’affaire de tous. À l’aide d’illustrations représentant une infirmière, un gestionnaire, un patient, un médecin et un membre du personnel d’hygiène et de salubrité, la campagne invitait les patients et les intervenants du CHUM à « faire partie de la solution ». Des affiches représentant des conversations entre ces personnages ont été présentées dans les navettes, les ascenseurs, sur les gobelets des cafétérias du CHUM, de manière à suggérer différentes façons d’améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients. C’est dans ce cadre que le concours Soyez la solution a été lancé. Quelques équipes soignantes du CHUM ont soumis une histoire démontrant comment elles avaient amélioré la sécurité des patients. L’équipe gagnante a été dévoilée en octobre 2013 lors de la Semaine nationale de la sécurité des patients. Il s’agit de l’équipe de Julie Labrecque (infirmière-chef à l’unité des soins intensifs, Hôpital Saint-Luc) ! Nous tenons à la féliciter, ainsi que les membres de cette équipe.

La sécuritédes patients,l’affaire detous !

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ACTUALITÉS

Madame Lavallée, expliquez-nous en quoi a consisté l’élaboration des plans des unités et services du NCHUM.Un processus de conception détaillée des plans de toutes les unités et des services du NCHUM s’est mis en branle après la signature de l’entente de partenariat en juin 2011. Trois rondes successives de dépôt et de revue de plans sur la fonctionnalité se sont déroulées avec notre partenaire, Collectif Santé Montréal. La liste de l’équipement et du mobilier requis a été révisée à chacune de ces rondes. Au terme des trois rondes, l’arrimage entre la liste de l’équipement nécessaire et la configuration de chaque local a été finalisé. En juin 2013, la révision des plans était complétée.

Combien de personnes ont participé à cette démarche ?Une cinquantaine de personnes ont contribué activement à ce processus. Pour chaque unité ou service, un répondant du CHUM désigné par la direction généralea pris part à toutes les rondes de révision des plans.Des experts, notamment en prévention des infections et en radioprotection, ont également participé à ce travail.À ce nombre s’ajoutent toutes les personnes interpellées par les répondants pour les soutenir dans leur rôle.

Quelle fut la contribution des répondantsau CHUM ?Sans la contribution des répondants, des experts et de leur équipe respective, les conseillères de mon équipe et moi-même n’aurions pas été en mesure d’apporter le niveau de détail requis à la conception de ces plans. Je leur en suis très reconnaissante. Leur promptitude à se libérer dans le cadre d’un échéancier très court a nettement contribué au succès de la démarche.Ces étapes étant derrière nous, comme je me plais à le dire, le NCHUM n’est plus en mode conception, mais plutôt en mode construction.

Si vous circulez près du chantier, à l’angle des rues Viger et Saint-Denis, vous constaterez que la construction du futur hôpital va bon train. En amont du projet de construction, les membres de l’équipe de la Direction de la planification et du développement du nouveau CHUM (NCHUM) travaillent en sourdine, depuis quelques années déjà. Sylvie Lavallée, directrice associée - Projet clinique, donne le coup d'envoi à cette série d’entrevues.

Compte tenu de l’importance de leur rôle, nous avons demandé à cinq répondants de nous parler de leur expérience. Ils ont souligné la grande collaboration de leurs collègues, y compris des équipes médicales et des architectes de notre partenaire, tout au long du processus de conception, et la contribution des architectes-conseils du CHUM. Si le projet du NCHUM est réalisé en PPP (partenariat public privé), pour eux, le processus d’élaboration des plans a été réalisé en CCC, soit Collaboration – Compromis – Consensus !

En route vers le nouveau CHUM

Norbert Dansereau, Martine Chabot, Sylvie Lavallée, Martine Marcoux, Nathalie Caya, Martine Dion

Afin de faire découvrir aux lecteurs différentes facettes de cette grande réalisation, une série d’entrevues paraîtront jusqu’en 2016, dans votre CHUMAGAZINE.

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PARLEZ-NOUS DE VOTRE EXPÉRIENCE DE RÉPONDANT…

Linda Maillet et Isabelle Sauvageau

À propos de leur rôle futur, les répondants interrogés ont mentionné se voir comme des acteurs de soutienauprès du personnel de leur unité respective. Ils joueront un rôle-clé dans la diffusion de l’information auprèsdes équipes.

Martine Dion, infirmière-chef, unité de soins2e Le Royer à l’Hôtel-Dieu (répondante pour lesunités de médecine et de chirurgie) :Se projeter dans le futur représentait un défi de taille. J’étais consciente que les importantes décisions que nous devions prendre auraient un effet majeur, tant pour le personnel que pour les patients et la qualité des soins. Afin de bien comprendre les besoins des membres de l’équipe, j’ai réalisé des visites dans certaines unités spécifiques. La grande collaboration de mes collègues a été un élément-clé du succès de la démarche.

Martine Chabot, coordonnatrice administrative, médecine nucléaire (répondante pour le Département d’imagerie, médecine nucléaire) :L’incertitude quant à l’application des futures réglementations ajoutait un degré de difficulté. Nous devions prendre les décisions les plus éclairées possible. Nous devions aussi orienter notre vision de façon à créer des aménagements polyvalents capables de suivre l’évolution technologique. Ce processus a été réalisé grâce à l’implication de plusieurs personnes, médecins et membres du personnel du département.

Martine Marcoux, coordonnatrice administrative, Département d’hématologie, médecine transfusionnelle et biologie moléculaire (répondante pour l’ensembledes laboratoires cliniques) : Avoir le privilège de participer à cet important processus fut une très belle expérience. Présentement, il y a des équipes dans les trois hôpitaux. À compter de 2016, toutes les équipes de laboratoire occuperont quatre étages dans l’édifice de soutien clinique et logistique. Dans nos futures installations, les laboratoires seront modulaires. Les chefs de département ou leur délégué, ainsi que les coordonnateurs administratifs des départements de pathologie, biochimie, microbiologie, et d’hématologie-médecine transfusionnelle, ont contribué intensément à la conception des futurs laboratoires.

Norbert Dansereau, coordonnateur, ressources matérielles, Département de radiologie (répondant pour le Département d’imagerie médicale, radiologie) :L’harmonisation et la rationalisation des espaces ont été de sérieux défis à relever. Nous devions déterminer l’empla-cement des secteurs de l’imagerie qui garantira l’efficience et l’efficacité du travail des équipes. Comme l'a mentionné ma collègue Martine Marcoux, il y a présentement des équipes dans les trois hôpitaux. Chaque hôpital est doté de la même technologie, mais l'organisation du travail diffère d'un hôpital à l'autre, selon l’espace disponible. Nous avons contribué à l’aménagement de notre futur environnement et il faut maintenant préparer nos équipes à y vivre. La collaboration de la Dre Renée Déry et de son équipe de radiologistes, ainsi que des experts provenant des différents secteurs d’activité, est digne de mention.

Nathalie Caya, infirmière-chef, Hôpital Saint-Luc :Au début du processus, mes collègues André Poitras et Dr Alexandre Trash ont été désignés comme répondants pour l’urgence. Afin de tenir compte de leur réalité, ils ont consulté le personnel des départements de radiologie et d’inhalothérapie. J’ai assuré la relève d’André Poitras au cours de la dernière année. Pour lui comme pour moi, un des défis fut de prendre des décisions qui assureront la plus grande efficacité et efficience de l’urgence.

Afin de réaliser avec succès leur mandat, les répondants ont bénéficié de l’expertise et du soutien de quatre conseillères cliniques et d’un conseiller logistique. Comme eux, Isabelle Sauvageau et Linda Maillet, conseillères cliniques, ont joué un important rôle-conseil. Elles ont fait le pont entre le partenaire et les différents répondants. Isabelle Sauvageau indique que l’un de leurs plus grands défis fut d’accompagner les répondants dans une démarche qui les amenait à sortir de leur zone de confort, afin de se projeter dans le futur et d’anticiper les besoins de leurs équipes au cours des prochaines années. Pour sa part, Linda Maillet affirme qu’elles n’auraient jamais pu accomplir leur mandat sans la contribution des répondants, car ce sont eux qui ont la connaissance du travail sur le terrain.

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RUBRIQUE | Le CHUM dans sa communauté

Ginette Proulx, directrice de l’approvisionnement et de la logistique au CHUM, signe la Déclaration d’engagement à l’achat public auprès des entreprises collectives

L’économie sociale, j’achète !Le CHUM, fier de participer à ce projet ! L’économie sociale, j’achète ! est un projet pilote créé par le Comité d’économie sociale de l’île de Montréal (CÉSÎM), de la Conférence régionale des élus de Montréal, afin d’établir des relations d’affaires entre les entreprises d’économie sociale et six grandes organisations montréalaises qui ont accepté d’y participer, dont le CHUM. Les entreprises d’économie sociale sont de petites ou moyennes entreprises (PME) qui produisent des biens et des services, et qui appartiennent à leurs membres ou à leur collectivité. Elles combinent une mission sociale et une activité économique. Ainsi, lorsqu’elles produisent des bénéfices ou des excédents, elles les réinvestissent entièrement dans la réalisation de leur mission ou dans la communauté. Ces entreprises sont reconnues, entre autres, pour créer des emplois durables et de qualité, participer à la vitalité des quartiers, contribuer à la protection de l’environnement et aider les personnes à s’intégrer au marché du travail. « Permettre aux petites entreprises d’économie sociale d’obtenir des contrats dans le secteur public fait partie de la volonté du CHUM depuis plusieurs années. Cette volonté est d'ailleurs inscrite dans notre politique d'appro-visionnement depuis 2009. C’est pourquoi la Direction de l’approvisionnement et de la logistique du CHUM a accepté avec plaisir de se joindre à ce projet », souligne Mme Ginette Proulx, qui en est la directrice. « Bien sûr, nous ne pouvons pas choisir de donner un contrat à une entreprise seulement parce qu'elle fait partie du projet ; les mêmes règles d’attribution des contrats subsistent. Toutefois, nous investissons du temps et des efforts pour faire connaître les entreprises d'économie sociale dans notre organisation. Les entreprises, quant à elles, s’outillent pour nous offrir des produits et services concurrentiels, tant sur le plan de la qualité que des prix. »

LES GRANDES ÉTAPES DU PROJETLe Service de l'approvisionnement du CHUM a collaboré, en octobre dernier, à la tenue d’une séance de sensibilisation

pour intégrer à son processus d'approvisionnement les 27 entreprises d’économie sociale qui participent au projet. Les acheteurs et les négociateurs du service ont aussi participé à un atelier de sensibilisation pour mieux connaître la diversité de l’offre de biens et de services de ces entreprises : traiteur, imprimerie, graphisme, fournitures informatiques, produits textiles, etc. L’envoi régulier d’information viendra bonifier cette présentation. Un répertoire commun a d’ailleurs été créé pour partager ce contenu. Il facilitera l’inclusion des entreprises d'économie sociale dans notre processus de mise en concurrence, et ce, dans le respect des lois, règlements et politiques en matière d'approvisionnement. Pour 2014, le Service de l'approvisionnement envisage d’offrir l’atelier de sensibilisation à d'autres services de l'organisation. « Nous serions bien heureux si, en 2014, l’une ou plusieurs des 27 entreprises pouvaient obtenir un contrat au CHUM », conclut Ginette Proulx.

Quelques partenairesd'économie socialeexistants :

. Centre de la petite enfance Viroulu - Garderie pour les enfants des employés du CHUM. RécupérAction Marronniers - Collecte des matières recyclables de l'Hôpital Notre-Dame . Synergie Santé Environnement - Élaboration d’un plan de gestion des matières résiduelles de l'Hôpital Notre-Dame

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Avoir à composer avec une douleur persistante ou récurrente n’est pas chose facile. Dans certains cas, la douleur peut être apaisée relativement facilement avec un suivi médical et une médication adaptée. Certains cas plus « rebelles » nécessitent toutefois l’attention d’un expert. C’est pour cette raison qu’a été créé, en 2009, le Centre d'expertise en gestion de la douleur chronique (CEGDC) du Réseau universitaire intégré de santé de l’Université de Montréal (RUIS de l'UdeM). Le CEGDC est un consortium composé de ces établis- sements : le CHUM et le Centre d'expertise de la douleur chro-nique du CHUM, le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau, et quatre établissements partenaires : l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal et l'Institut de réadap-tation Gingras-Lindsay de Montréal. Ensemble, ces établis-sements travaillent à améliorer l'accès à des services de qualité pour les personnes souffrant de douleur chronique, et mettent à profit leur expertise respective, en misant sur la collaboration et l’interdisciplinarité. Ils s’investissent également dans l'enseignement, la recherche et l'évaluation des technologies et des modes d'intervention qui leur sont propres. Les six établissements suivent des patients provenant du territoire du RUIS de l’UdeM. Les patients des régions de l’est de Montréal, de Lanaudière, des Laurentides, de Laval, de la Montérégie et de la Mauricie Centre-du-Québec peuvent donc y être dirigés par leur médecin. Chaque établissement travaille pour approfondir ses domaines d’expertise respectifs en gestion de la douleur. Au CHUM, les derniers recrutements de spécialistes ont permis d’acquérir une meilleure expertise en neurosciences. La Dre Aline Boulanger, directrice du Centre d'expertise de la douleur chronique du CHUM et responsable médicale du CEGDC, explique que cette organisation de l’offre de service vise à maintenir les plus hauts standards possible et à diriger les patients vers l’établissement le plus approprié. Ainsi, selon l’état du patient, la demande de consultation est adressée à un expert de l’un ou l’autre des six établissements qui composent le CEGDC. Au total, une trentaine de médecins (anesthésistes, psychiatres, neurochirurgiens et autres) et une quarantaine de professionnels de la santé (infirmières, psychologues, travailleurs sociaux, physiothérapeutes et autres) répondent aux besoins des patients du CEGDC.

Malheureusement, l’attente est longue avant d’avoir accès à un expert et, trop souvent, l’état physique ou psycho-logique des patients se détériore, surtout lorsque la douleur les empêche de mener une vie active. Cette situation a mené le CEGDC à faciliter le transfert de connaissances vers les médecins de famille, afin qu’ils puissent maintenir la prise en charge d’un plus grand nombre de patients.

Le CEGDC est fier d’avoir lancé, en janvier 2013, un service d’avis téléphonique qui permet aux médecins de famille du territoire montréalais du RUIS de l’UdeM d’obtenir aisément et rapidement un entretien téléphonique avec un médecin expert. Une simple conversation peut les aiguiller et leur permettre de proposer des traitements adéquats à leurs patients. Le service est encore peu connu, mais un premier exercice d’évaluation a révélé que plusieurs médecins qui y ont eu recours estiment que ce service favorise, entre autres, une meilleure prise en charge de la douleur en première ligne, le maintien du suivi par le médecin de famille et la prévention de la chronicité. Ces constats préliminaires sont fort encourageants, tant pour les patients que pour les professionnels du CEGDC. Ceux-ci sont déterminés à poursuivre leurs efforts de recherche et d’innovation pour améliorer le sort des patients souffrant de douleur chronique.

Le RUIS cible la douleur chronique

Le Réseau universitaire intégré de santé de l’Université

de Montréal (RUIS de l’UdeM) est une organisation

qui travaille, en collaboration avec ses partenaires,

à ce que les quelque trois millions de Québécois sur

son territoire puissent recevoir le plus près possible

de leur résidence des soins de santé ultraspécialisés

de qualité, dans les meilleurs délais. ruis.umontreal.ca

ACTUALITÉS

Découvrez le témoignage de Conrad Steeve Piché sur fondationduchum.com

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DOSSIER | Conseil multidisciplinaire

Au CHUM, en plus des médecins, dentistes, pharmaciens, infirmières et préposés aux bénéficiaires, des centaines de personnes, représentées par le conseil multidisciplinaire (CM), participent également à l’accomplissement de la mission de l’organisation. Parmi elles, on compte, par exemple, des cytologistes, des techniciens de laboratoire médical, des technologues en radiodiagnostic, des intervenants en soins spirituels, etc. Malgré l’importance de leur rôle respectif, que ce soit pour le patient ou pour le fonctionnement général du CHUM, leur profession est souvent méconnue du public. Le CM travaille donc pour ses membres et avec eux, afin d’assurer la qualité de leur pratique professionnelle, de faire reconnaître leur contribution aux activités du CHUM et de promouvoir la collaboration interprofessionnelle entre tous les membres des équipes. Ce faisant, il travaille également pour les patients et leurs proches, en vue de leur offrir le meilleur de la santé. En vertu de la Loi sur les services de santé et services sociaux, il existe un CM dans chaque établissement de santé québécois. Au CHUM, le CM représente plus de 40 professions et favorise la collaboration entre 1600 intervenants qui possèdent un diplôme collégial ou universitaire. Si certains membres du CM, plus connus, travaillent directement auprès des patients (comme les psychologues, les ergothérapeutes et les nutritionnistes), nombreux sont ceux qui travaillent dans l’ombre et qui soutiennent l’organisation et la prestation des soins et des services. Qu’ils soient biochimistes, archivistes, techniciens en informatique, physiciens, illustrateurs médicaux, conseillers en communication ou autre, tous participent à la réalisation de la mission du CHUM, qui comprend les soins, l’enseignement, la recherche, la promotion de la santé, ainsi que l’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé.

Si l’hétérogénéité des membres du CM, dont les deux tiers proviennent des secteurs techniques, pose des défis en matière de pratique collaborative, elle représente une force incroyable par le foisonnement des idées et des projets qu’elle génère. Lorsque les professionnels mettent l’épaule à la roue et partagent leurs connaissances, la multiplicité de leurs parcours apporte une richesse qui profite à chacun. Le CM est là pour s’assurer qu’ultimement, les patients en retirent le maximum.

Plus spécifiquement, en plus de veiller à la qualité de la pratique professionnelle de ses membres, le CM a le mandat d’effectuer des recommandations sur l’attribution des soins et des services offerts par ses membres et de participer activement à la réalisation de la mission du CHUM. Enfin, il assume toute autre fonction que lui confie le conseil d’administration, duquel il relève directement. Pour y parvenir, le CM s’est doté d’une structure composée de divers comités, dont les comités de pairs, qui examinent divers enjeux et proposent des solutions. Il encourage ses

« En encourageant la mise sur pied de projets d’amélioration de la qualité des pratiques professionnelles de ses membres,le CM contribue à ce que nos patients obtiennent des serviceset des soins toujours mieux adaptés à leurs besoins. »

Stéphanie Émond, orthophoniste et présidentedu conseil multidisciplinaire

La diversité desexpertises professionnelleset techniques : une richesse pour les patients

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membres à y participer ou à en créer de nouveaux pour résoudre de nouvelles problématiques, ou simplement pour faire avancer la pratique dans divers domaines. Ces comités peuvent rassembler plusieurs professionnels d’une même discipline ou de disciplines diverses. Ceux-ci jouent un rôle important dans la reconnaissance et l'amélioration de la qualité de la pratique professionnelle, ainsi que dans la mise en place d’activités d’enseignement et de recherche. Enfin, le CM est représenté par son comité exécutif, composé de neuf professionnels élus par les membres. Celui-ci se fait le porte-voix de ses 1600 membres sur les dossiers émanant des mandats du conseil. De plus, des représentants du CM siègent à de nombreux comités issus de la Direction générale ou d’autres instances de l’organisation. Par ailleurs, pour réaliser sa mission, le CM produit un bulletin d’information, le Multipresse, et organise plusieurs activités tout au long de l’année. Les Rendez-vous du CM sont des conférences-midi auxquelles tous les employés du CHUM sont conviés. Ces rendez-vous visent à mettre en valeur les belles réussites de ses membres, afin que le plus grand nombre s’en inspire et que davantage de patients en bénéficient. Chaque automne, une Journée CM est organisée. Son but ? Souligner et célébrer le travail exceptionnel des membres du CM et promouvoir leurs différentes professions. Comme un thème original est mis de l’avant chaque année, c’est également l’occasion d’approfondir un sujet d’intérêt pour toute la communauté du CHUM. Enfin, des prix dans diverses catégories sont remis aux professionnels les plus méritants. La vitalité du CM est le reflet de celle de ses membres et de leur désir d’assurer la qualité des soins et des services offerts au CHUM. En 2014, le CM souhaite notamment renforcer sa

position de consultant dans les dossiers spéciaux liés aux orientations de l’établissement et à l’organisation des soins et des services dispensés par ses membres. Il aspire enfin à poursuivre ses efforts de promotion de la recherche et de l’enseignement fait par ses membres, en plus de son implication dans le futur CHUM.

Le conseilmultidisciplinaireau CHUM…

. représente plus de 40 professions autres que celles des médecins, dentistes, pharmaciens, infirmières et préposés aux bénéficiaires ;. réunit 1600 membres, dont les deux tiers proviennent des secteurs techniques.

La 12e Journée CM s’est tenue le jeudi 21 novembre dernier, et les festivités se sont déroulées sur le thème Le CM engagé

dans l’enseignement. Les Prix CM 2013, soit quatre prix de 1000 $ soulignant une contri-bution exceptionnelle à la qualité des soins et des services, la reconnaissance d’un projet in-novateur, l’enseignement et la recherche, ont été remis respectivement à Carole Haworth, physiothérapeute ; Line St-Amour, psycho-logue (et le comité du Fonds Luron) ; Valérie Jomphe, nutritionniste ; et Marjolaine Mailhot, nutritionniste. De plus, un prix spécial a été tiré parmi les nouveaux comités de pairs formés dans la dernière année en guise de reconnaissance pour les travaux effectués par les membres.

Journée CM et remise desPrix CM 2013

DOSSIER | Conseil multidisciplinaire

De gauche à droite : Valérie Jomphe, Marjolaine Mailhot,Carole Haworth et Line St-Amour.

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L‘automne dernier, le CHUM a accueilli Corinne Houle, une stagiaire de troisième année en inhalothérapie au Collège de Rosemont. Entourée par toute l’équipe d’inhalothérapeutes de l’hôpital durant son stage, elle a été jumelée à un professionnel différent tous les jours et a ainsi pu réaliser plusieurs types d’intervention. Elle s’est toujours sentie épaulée par son équipe et ses superviseurs. Elle note d’ailleurs l’esprit d’équipe qui règne parmi les inhalothérapeutes de l’hôpital et l’accueil qu’elle y a reçu. Son stage lui a permis d’acquérir une meilleure confiance en elle.

TRAVAILLER EN ÉQUIPE EST UNE RICHESSE POUR LE PATIENT, MAIS COMMENT SE TRADUIT-ELLE ?

Chantal, physiothérapeute, Véronique, travailleuse sociale et Stéphane, photographe médical,nous expliquent de quelles façons ils ont collaboré avec d'autres professionnels pour le mieux-être des patients. Lisez le tout sur chumagazine.qc.ca

L’enseignement au CHUM… aussi par les professionnels et les techniciens du CM !

Lisez les témoignages demembres impliqués dans différentes facettes de l'enseignement sur le blogue du CHUMAGAZINE : chumagazine.qc.ca

DOSSIER | Conseil multidisciplinaire

« Le CHUM est un endroit inspirant pour faire un stage. »

CORINNE HOULE,stagiaire de troisième année en inhalothérapie

Dans le cadre de son stage, Corinne Houle écoute attentivementl’information transmise par Nathalie Girard, coordonnatrice cliniqueen inhalothérapie.

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ACTUALITÉS

La proportion de personnes âgées augmente au Québec. Les aînés sont donc de plus en plus nombreux à avoir besoin de soins hospitaliers de courte durée. Avec le soutien de ses bénévoles, le CHUM innove pour mieux répondre aux besoins spécifiques de ces patients. L’hospitalisation n’est pas un événement sans risque pour les personnes âgées, qui sont plus vulnérables devant les nombreuses complications susceptibles de survenir pendant un séjour à l’hôpital. Pour elles, des complications telles que l’immobilisation, la malnutrition, l’incontinence et les troubles de l’humeur, par exemple, sont parfois le point de départ d’une perte d’autonomie progressive et irréversible. L’approche OPTIMAH, conçue et démarrée au CHUM par la Dre Annick Dupras, gériatre, et Sylvie Lafrenière, infirmière conseillère en soins spécialisés (pour les personnes âgées) comprend différentes activités, dont les visites de stimulation cognitive et sensorielle, réalisées par les membres du Service des loisirs et des bénévoles. Elles sont offertes aux personnes hospitalisées âgées de 75 ans et plus, ainsi qu’aux personnes âgées entre 65 et 75 ans qui ont des troubles de mobilité, des troubles cognitifs, ou une perte d’autonomie qui entraînent de la difficulté à accomplir une activité de la vie quotidienne comme se vêtir ou s’alimenter. Ces personnes, une fois ciblées par l’équipe soignante, reçoivent la visite de techniciens en loisirs ou de bénévoles spécialement formés. Ces visites au chevet du patient ont lieu de deux à cinq fois par semaine et se veulent d’abord et avant tout agréables. Ayant tous à cœur de travailler auprès de patients âgés, les bénévoles démontrent de bonnes capacités de commu-nication, d’écoute et d’empathie. De plus, ils savent faire preuve de patience et d’imagination pour surmonter des obstacles liés aux troubles de la communication et aux barrières linguistiques. Avec douceur, simplicité et respect, ils conversent avec le patient et lui proposent des activités telles que : . activités interactives avec tablette numérique : écoute de musique, observation d’images, jeux divertissants ou stimulants ; . aromathérapie : 30 odeurs différentes à deviner et à découvrir (ex : vanille, miel, fruits, arbres, etc.) ; . lecture aux patients ou distribution de revues, livres ou journaux ; . jeux de cartes, dominos, casse-têtes, échecs, Backgammon, jeux de mémoire et de réflexion ; . arts plastiques : dessin et scrapbooking ; . mots cachés, mots croisés, sudoku.

Ces activités s’intègrent parfaitement à l’approche OPTIMAH, puisqu’elles contribuent à prévenir le déclin fonctionnel des personnes âgées. Un bel exemple de collaboration interdisciplinaire : la formation des bénévoles a été conçue en collaboration avec le Service des loisirs et des bénévoles, et la Direction des soins infirmiers. Enfin, ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans la contri-bution des deux techniciens en loisirs Jean-Christoph Farrell et Julie Paquet. M. Farrell a créé le chariot de stimulation cognitive qui contient tous les jeux et accessoires nécessaires à la réalisation des activités. Mme Paquet, spécialiste en formation sur la maladie d’Alzheimer, a, pour sa part, formé la centaine de bénévoles qui ont pris part au projet depuis son lancement en 2010. Elle s’est également engagée dans le démarrage du projet à l’urgence de l’Hôtel-Dieu, qui est apprécié par les patients et les équipes de soins.

Bénévoles et techniciens enloisirs travaillent ensemble pour lemieux-être des personnes âgées

L’approche OPTIMAH, pour optimisation des

soins aux personnes âgées à l’hôpital, vise à

maintenir le plus possible les capacités physiques

et cognitives des aînés, afin de préserver leur

autonomie et de prévenir le déclin fonctionnel

durant une hospitalisation.

Sur la photo, une patiente (fictive) regarde des photos de personnalités publiques d’hier et d’aujourd’hui, et discute de ce qu’elles évoquent pour elle avec Jean-Christoph Farrell et Julie Paquet, techniciens en loisirs.

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ACTUALITÉS

Le CHUM présent en Afrique francophone

Depuis un peu plus d’un an, des professionnels du CHUM s’investissent dans un projet qui vise à améliorer la qualité des soins offerts aux brûlés vivant en Afrique francophone, où la prise en charge de ces patients représente un défi de taille.

Le Centre des Grands Brûlés d’Abidjan reçoit un appuihumanitaire internationalDepuis un peu plus d’un an, des professionnels du CHUM s’investissent dans un projet qui vise à améliorer la qualité des soins offerts aux brûlés vivant en Afrique francophone, où la prise en charge de ces patients représente un défi de taille. En matière de traitement des brûlures, des différences énormes existent entre les moyens dont disposent les hôpitaux occidentaux et ceux des pays émergents. La situation est particulièrement préoccupante dans les pays d’Afrique francophone. Les programmes de transfert de connaissances et de savoir-faire sont pour la majorité en langue anglaise, ce qui empêche les pays africains franco- phones, tels l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Bénin, la Côte d’Ivoire, et d’autres encore, d’en bénéficier. Pour toutes ces raisons, un groupe d’experts en soins aux brûlés du CHUM travaille à faire du Centre de traitement des Grands Brûlés d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, un centre régional de référence, c’est-à-dire un centre de formation des équipes médicales et de premiers secours pour les pays francophones de l’Afrique.

L’intensiviste Redouane Bouali, ancien directeur de l'unité des Grands Brûlés du CHUM, est à la tête de cette démarche. Il a d’ailleurs été nommé président d’honneur de la Société Africaine Francophone d'Étude et de Traitement des Brûlures. En novembre 2012, le groupe a réalisé sa première visite à Abidjan, afin d’évaluer la faisabilité du projet. Chaque année, le Centre des Grands Brûlés d’Abidjan reçoit plus de 400 patients, dont une forte proportion présente des brûlures graves. Parmi tous ces patients, 40 % sont des enfants et 30 % de jeunes adultes (de 20 à 40 ans). Lors de cette première mission, la délégation a visité le Centre des Grands Brûlés et rencontré des personnes influentes. Elle a également donné deux jours de formation portant sur différents sujets, y compris les soins spirituels en fin de vie, pratique peu ou pas répandue dans cette région du monde. « Ce fut l’occasion de constater le potentiel immense du personnel qui travaille au centre, malgré une infrastructure déficiente et de l’équipement désuet », indique le père Fernand Patry, intervenant en soins spirituels.

Sur la photo, de gauche à droite : M. Fernand Patry intervenant en soins spirituels ; Dre Véronique Poirier,résidente en médecine interne ; Dr Redouane Bouali, intensiviste et chef de mission ; Son ExcellenceMme Chantal de Varennes, ambassadrice du Canada en Côte d'Ivoire et marraine du projet ; Dre Brigitte Vilasco, intensiviste et directrice du Centre des Grands Brûlés d'Abidjan ; Dr Marc-Jacques Dubois,intensiviste, et Dre Laura Hawryluck, intensiviste à l'Université Health Network de Toronto.

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Du 12 au 14 septembre 2013, Montréal a été l’hôte du 13e collo-que biennal de l’Association canadienne des infirmières et infirmiers en soins aux brûlés (ACIISB), qui a accueilli plus d’une centaine de participants, ainsi qu’une quarantaine d’exposants et partenaires. Le thème de l’événement, La richesse du partage : un avenir à construire ensemble, visait à souligner l’importance pour les professionnels des soins aux brûlés de travailler ensemble et d’échanger, afin de faire face aux enjeux actuels et futurs dans ce domaine où la science est plus que jamais au service des patients. Les activités ont porté sur des sujets aussi variés que les améliorations apportées par le génie tissulaire aux soins des brûlés, la chirurgie plastique et reconstructive au service des grands brûlés, ainsi que les nouvelles technologies et enjeux propres aux soins critiques des brûlés. L’expertise du CHUM a été mise en valeur grâce à la participation du Dr Nicolas Bergeron, psychiatre, de la Dre Isabelle Perreault, chirurgienne plasticienne, ainsi que des Drs Dominique Lafrance et Redouane Bouali, intensivistes. Ces derniers ont pu partager leur expérience dans leur domaine respectif et s’enrichir des présentations de leurs confrères d’autres établissements au Canada. Le colloque a aussi été l’occasion, pour Hugo Rivard-Royer, directeur général adjoint de la Fondation du CHUM, et pour la Dre Suzie Bond, psychologue clinicienne-chercheuse à l’unité des grands brûlés du CHUM, de présenter un projet unique et riche : celui de réunir le patient et ses proches par le Web. « Le soutien social contribue grandement à la guérison des patients et c’est pourquoi ce projet a quelque chose de magique. En installant des stations multimédias dans les chambres des patients, nous leur offrons la possibilité de garder contact avec leurs proches, et ça n’a pas de prix », explique Suzie Bond. C’est ainsi que depuis décembre 2011, grâce aux donateurs de la Fondation, les patients de l’unité des grands brûlés du CHUM peuvent communiquer avec leurs parents et amis par courriel, sur les réseaux sociaux et par visioconférence (Skype). Les bénéfices de ce projet sont importants : diminution de la demande d’analgésiques, diminution de l’anxiété, amélioration de l’humeur. La mission de l’ACIISB est de promouvoir la qualité des soins aux victimes de brûlures graves en offrant du soutien aux infirmières et infirmiers du Canada qui travaillent auprès de ces patients. Ce 13e colloque a été le tout premier de l’association à avoir lieu au Québec, et de surcroît, en traduction simultanée. Merci au comité organisateur et aux quatre établissements de santé qui ont participé, avec le CHUM, à son organisation : CHU de Québec, CHU Sainte-Justine, Institut de réadaptation en déficience physique de Québec, Hôpital de réadaptation Villa Medica.

Une bonne partie de ces initiatives est en marche, grâce aux efforts des responsables du centre et aux suivis mensuels de Dr Bouali et de son équipe. Un accord de principe pour la création d’un certificat en brûlologie a été accepté par l’Université d’Abidjan. Des visites pédagogiques par des professionnels du CHUM sont prévues, afin de contribuer à la formation d’intensivistes, de chirurgiens, d’infirmières, de physiothérapeutes, d’ergothérapeutes et d’intervenants en soins spirituels. Des plans de modernisation des installations ont été proposés. Un conteneur rempli d’équipement médical devrait être envoyé au printemps 2014, grâce à un don de 100 000 $ de l’organisme Collaboration Santé internationale. Enfin, la fondation est en voie d’être créée. Il reste encore beaucoup à faire, mais avec la volonté, la générosité et l’expertise des personnes impliquées, il y a tout lieu d’entrevoir l’avenir avec optimisme.

Un plan d’action a étéélaboré avec les principaux intervenants locaux.Voici trois priorités ciblées :

. créer une fondation pour mieux financer le centre ;. créer un directoire pour assurer la bonne gestion de son développement ; . rehausser les infrastructures afin d’ajouter, notamment, un bloc opératoire, une clinique de soins ambulatoires et un espace de réadaptation.

TAUX DE MORTALITÉ DUE À DES BRÛLURES GRAVES(plus de 20 % de la surface corporelle)*

L’Organisation mondiale de la Santé indique que 95 % des victimes de décès par brûlure proviennent des pays à faible et moyen revenus.

PAYS ÉMERGENTS

De 40 % à 50 %

PAYS DÉVELOPPÉS

Passé de 25 % àmoins de 5 % dans les20 dernières années grâce à la création de centres spécialisés

* Chiffres tirés de l’American Burn Association, le journal Burn et de l’Organisation non gouvernementale internationale INTERBURNS.

Le CHUM rayonne au 13e colloque biennal de l’Association canadiennedes infirmières et infirmiersen soins aux brûlés

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RUBRIQUE | Comité des usagers

Le comité des usagers du CHUM (CU-CHUM) représente les usagers des trois établissements – Hôtel-Dieu, Hôpital Notre-Dame et Hôpital Saint-Luc – auprès de la direction et du conseil d’administration. Notre mandat ? Veiller à l’amélioration de la qualité des services offerts et favoriser le respect des droits des usagers. Le CU-CHUM est composé de onze membres bénévoles et il est assisté d’un employé du CHUM et d’une coordonnatrice. Les bénévoles sont des usagers ou des proches des patients, et sont élus au cours de l’assemblée générale annuelle. En plus d’agir à titre de porte-parole des usagers auprès de toutes les instances de l’établissement, le CU-CHUM cherche à renseigner, à écouter et à guider les patients, afin que ceux-ci connaissent mieux leurs droits et obligations. Chaque année, nous misons sur différentes initiatives pour atteindre cet objectif. Voici le compte-rendu de nos dernières réalisations.

LA SEMAINE DES DROITS DES USAGERSLa Semaine des droits des usagers s’est déroulée du 30 septembre au 4 octobre. Pendant cette période, le CU-CHUM a tenu son assemblée générale annuelle, durant laquelle les candidatures de Réal Gagné et Michel Morin ont été entérinées. Cette année, l’événement a été l’occasion de distribuer des nouveaux dépliants et de présenter un outil prometteur, le Carnet de notes du patient et de ses proches.

CARNET DE NOTES DU PATIENTET DE SES PROCHES Ce carnet est un outil qui vise à optimiser l’expérience du patient, en facilitant la communication entre l’usager, ses proches et l’équipe soignante. Né de la vision de partenariat patient-intervenants qui anime le CHUM, et inspiré de l’expérience professionnelle et personnelle des membres

du CU-CHUM, le carnet est divisé en quatre sections : messages, questions, renseignements médicaux et notes personnelles. Le CU-CHUM a lancé le carnet, en collaboration avec certaines unités de soins, dans le cadre d’un projet pilote s’étant échelonné du 30 septembre au 20 décembre. Un sondage a permis de mesurer l’intérêt des usagers pour cet outil et les résultats seront bientôt disponibles. Vous pouvez télécharger le carnet au cuchum.ca.

DÉPLIANT : DROITS DES USAGERSSaviez-vous que vous avez le droit de consentir à des soins ou de les refuser, de participer aux décisions qui vous concernent et d’être accompagné, assisté et représenté ? Pour connaître vos droits et obligations, consultez notre nouveau dépliant au cuchum.ca.

PENSÉES DU TEMPS DES FÊTESLes membres du CU-CHUM ont également été très actifs pendant la période des fêtes. En effet, ils ont distribué plus de 600 cartes pour transmettre des vœux et informer les usagers de leurs droits, en plus de remercier le personnel soignant pour leur précieux travail et leur collaboration.

NOS ACTIVITÉS À VENIR . Représentation des intérêts des patients en matière de tarif de stationnement . Réalisation d’un sondage mesurant la satisfaction des usagers des urgences du CHUM

VOUS avez envie de vous impliquer ?Joignez-vous à notre équipe, participez activement à l’amélioration de la qualité de vie des usagers et représentez-les dans divers comités, projets et activités du comité des usagers du CHUM.

Le comité des usagers est là pour VOUS !

Pour plus de renseignements : [email protected] 514 890-8191

Richard McCabe et Serge Gareau lors de laSemaine des droits des usagers.

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Le conseil d’administration a nommé les personnes suivantes :. Mme Ginette Milord, représentante désignée du comité des usagers du CHUM, en remplacement de Mme Michèle Bernard qui a démissionné. Mme Françoise Rollin, commissaire locale adjointe aux plaintes et à la qualité des services . Mme Hong Hanh Vo, commissaire locale adjointe aux plaintes et à la qualité des services par intérim . Mme Huguette Bellerose, directrice adjointe à la Direction des regroupements clientèles

Il a nommé les chefs de service et de département suivants :. Dre Marie-Claude Matte, chef du Service de périnatalité, en remplacement du Dr Samuel Harper. Dr Michel Picard, chef du Service de médecine nucléaire. Dr François Lessard, chef du Département de biochimie. Dr François Coutlée, chef du Département de microbiologie médicale et infectiologie. Dre Raymonde Michaud, chef du Service de gynécologie et des soins ambulatoires du Département d'obstétrique-gynécologie, en remplacement du Dr Stéphane Ouellet

Il a procédé à la nomination des médecins et des pharmaciens suivants :. Dre Nazila Bettache, membre active, Département de médecine (médecine interne). Dr Frédéric Gauvreau, membre associé, Département de chirurgie (chirurgie oncologique). Dr Alain Poirier, membre actif, Département de médecine préventive et de santé publique. Dre Gabriela Raluca Rusu, membre associée, Département de médecine générale (médecine familiale). Dr Youssef Salaleh, membre actif, Département de stomatologie (médecine dentaire). Dre Kim Vo, membre associée, Département de chirurgie (chirurgie oncologique). Dr Paul C. Hébert, membre actif, Département de médecine (soins intensifs). Dre Stéphanie Archambault, membre active, Département de médecine d'urgence. Dre Isabelle Decœur, membre active, Département de médecine d'urgence. Dr Wissal Ben Jmaa, membre actif, Département d'obstétrique-gynécologie (néonatalogie). Dre Marianne Lepage-Saucier, membre active, Département de radiologie et de médecine nucléaire (radiologie). Dre Ann-Marie Lonergan, membre associée, Département de médecine d'urgence. Dr Florin Munteanu, membre actif, Département de médecine générale (soins palliatifs), en remplacement temporaire de la Dre Michelle Dallaire du 1er juillet 2013 au 1er mai 2014. Dr Brian James Potter, membre actif, Département de médecine (cardiologie). Dr Roger F. Roberge, membre actif, Département de médecine générale (soins palliatifs). Dre Giulia Sarrapuchiello, membre active, Département de médecine d'urgence

. Dr Alphonse Anh-Phong Tran, membre actif, Département de radiologie et médecine nucléaire (médecine nucléaire). Dre Dominique Trudel, membre active, Département d'anatomopathologie. Dr Philip Wong, membre actif, Département de radio-oncologie. Mme Maude Beauchamp-Viens, membre active, Département de pharmacie. Mme Jessica Ferguson, membre active, Département de pharmacie. M. Patrick Viet-Quoc Nguyen, membre actif, Département de pharmacie. Mme Alessandra Stortini, membre active, Département de pharmacie Par ailleurs, le conseil a :. adopté le Règlement relatif à la déclaration des activités de recherche, à la classification des projets de recherche et aux frais directs et indirects applicables aux projets de recherche, tel que déposé (version du 8 mai 2013), ainsi que le Règlement relatif à la constitution, à la gestion et à l'utilisation des banques de recherche du CHUM, qui remplace la politique sur la gestion des banques de données aux fins de recherche, adopté en 2004. accepté le rapport financier annuel 2012-2013 sur la recommandation du comité de vérification. approuvé le plan directeur 2013-2018 des technologies de l'information du CHUM et alloué la somme de 10 M$ provenant des fonds résiduels de la vente de CHUM-Informatique au financement des actions prioritaires requérant du financement non récurrent indiquées audit plan. entériné l’entente de gestion et d’imputabilité 2013-2014 entre le CHUM et l’Agence de la santé et des services sociaux (ASSS) de Montréal et autorisé le directeur général ou le directeur général associé à signer ladite entente. pris acte du rapport annuel du comité d'éthique de la recherche pour la période d'exercice du 1er avril 2012 au 31 mars 2013, tel que déposé. approuvé les règles de soins médicaux (RSM) et les règles d'utilisation des médicaments (RUM) pour les infirmières praticiennes spécialisées qui exercent au Service de chirurgie cardiaque, telles que déposées (22 règles élaborées). décidé d’adhérer au principe d'atteinte de l'équilibre budgétaire, conditionnellement à des résultats favorables eu égard aux ajustements budgétaires attendus de l'ASSS de Montréal ayant trait au soutien à l'équilibre budgétaire ; de mettre en œuvre des mesures additionnelles susceptibles de réaliser l'optimisation de manière à ce que les mesures ciblées nuisent le moins possible à la mission du CHUM ; de demander à la Direction générale de rechercher, au besoin, des mesures additionnelles de financement. accepté la démission de M. Pierre Fontaine, à titre de représentant du personnel non clinique

RUBRIQUE | C. A.FAITS SAILLANTS des réunions ordinaires du 28 mai,18 juin, 24 septembre, 29 octobre et 27 novembre, et dela réunion du comité exécutif du 15 octobre 2013

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RUBRIQUE | Fondation du CHUM

« L’année commence du bon pied à la Fondation du CHUM ! C’est avec beaucoup de reconnaissance que nous annonçons un don de 25 000 $ de la Fondation des pompiers du Québec pour les grands brûlés à notre campagne de financement pour l’unité des grands brûlés du CHUM. Comme vous pourrez le lire dans l'encadré de droite, la Fondation des pompiers est une alliée de taille depuis longtemps ! Nous avons la chance d’être témoins de gestes de générosité comme celui-ci tout au long de l’année, et c’est donc avec enthousiasme que nous amorçons 2014. En effet, nous avons le bonheur de compter sur des donateurs et des ambassadeurs dévoués qui mettent tout en œuvre pour soutenir la cause de la Fondation. Grâce à leur générosité, nous pouvons contribuer au mieux-être des patients du CHUM qui sont une véritable inspiration par leur courage et leur ténacité.

À chacune de mes rencontres avec les patients, je constate les retombées immenses que les dons reçus à la Fondation ont sur leur vie au quotidien. Mentionnons notamment qu’ils permettent à Sandra d’envisager un avenir en santé, malgré l’apparition d’un cancer très rare ; qu’ils offrent à Maude la possibilité de gagner une médaille d’or en planche à neige, même après avoir reçu une greffe rénale ; et qu’aujourd’hui, à la mémoire de Jean-Guy, ils contribuent à faire avancer la recherche sur les lymphomes. Chaque geste fait une différence et permet aux centaines de milliers de patients de profiter des meilleurs soins. Mais ce n’est pas tout ! Puisque 100 % de chaque don est remis au CHUM, la Fondation contribue également à l’enseignement à de jeunes médecins et à l’attraction de grands spécialistes de réputation mondiale. Elle aide aussi à soutenir des projets de recherche novateurs pour ainsi redonner espoir aux nombreuses personnes qui attendent de nouvelles avenues médicales. À la Fondation, nous maintenons notre bonne résolution : celle de donner le meilleur de la santé aux patients du CHUM. Et nous allons tenir promesse en poursuivant notre engagement tout au long de 2014 !

JE VOUS SOUHAITE À TOUS UNE EXCELLENTE ANNÉE ! » Yvon DeschampsPorte-parole bénévole de la Fondation du CHUM

Le début d’une année prometteuse !

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RUBRIQUE | Fondation du CHUM

L’arrivée de la nouvelle année est l’occasion idéale pour vous présenter quelques-uns des moments qui ont ponctué les douze derniers mois de la Fondation du CHUM.

Les 15 ans de la FondationLa Fondation du CHUM a célébré ses 15 ans en mai 2013 avec Yvon Deschamps, porte-parole bénévole, son épouse Judi Richards et les bénévoles du CHUM qui œuvrent auprès de patients en oncologie.

Des activités-bénéfice mémorables !Deux activités-bénéfice fructueuses ont eu lieu durant la der-nière année : le Dîner gastronomique et la Classique de golf. Ces événements ont respectivement amassé 1 002 500 $ et 2 025 000 $ pour le mieux-être des patients.

01_ Premier programme de résidence spécialisée en pharmacie oncologique Grâce au soutien de la compagnie pharmaceutique Hoffmann-La Roche, qui a remis 100 000 $ à la Fondation, le premier programme québécois de résidence spécialisée en pharmacie oncologique a été mis en place en mars 2013.

Les donateurs de la Fondation célébrés !Un événement de reconnaissance s’est tenu en octobre dernier pour souligner l’engagement des donateurs de la Fondation ayant participé au financement du tomo-densitomètre à double énergie récemment acquis par le Département de radio-oncologie.

02_ Des ambassadeurs dévoués !La Fondation est fière de pouvoir compter sur plusieurs ambassadeurs comme Guy Desautels, un patient du CHUM qui a récemment organisé un spectacle-bénéfice jazz permettant d’amasser près de 25 000 $, et qui entreprendra l’ascension du mont Mera Peak en avril 2014, afin de poursuivre sa collecte de fonds !

C’est avec beaucoup de gratitude que la Fondation du CHUM a reçu un beau cadeau pour les fêtes : une importante contri-bution de 25 000 $ de la Fondation des pompiers du Québec pour les grands brûlés. Ce montant vient s’ajouter aux plus de 6 M$ déjà offerts par cette Fondation, pour le mieux-être des patients victimes de brûlures graves soignés au CHUM.

DES PROJETS CONCRETSPlusieurs réalisations sont rendues possibles grâce aux fonds amassés. Parmi celles-ci, l’acquisition d’un respirateur pour ventilation à percussion intrapulmonaire qui permet aux patients d’améliorer leur état respiratoire, à la suite d’une brûlure grave par inhalation. Ces dons contribuent également à la poursuite de projets de recherche novateurs, afin de participer à l’amélioration constante des soins prodigués et ainsi, contribuer concrètement au mieux-être des patients. Rappelons que 75 % des patients victimes de brûlures graves survenues au travail ou à la maison sont admis au CHUM.

RÉTROSPECTIVE 2013 :une année d’engagementet de générosité

Un soutien constantau fil des ans !

Pour plus de renseignements sur la Fondation du CHUM : fondationduchum.com facebook.com/FondationCHUMtwitter.com/FondationCHUM

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« Nous sommes fiers de soutenir laFondation du CHUM, afin d’offrir les meilleurs soins qui soient aux patients de l’unité des grands brûlés et surtout, fiers de tout cequi a été accompli dans les dernières années. »

Sylvie Tremblay, directrice générale de la Fondation des pompiers

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RUBRIQUE | Enseignement

Le 12 novembre dernier, Mme Louise Bourgault a fait don au Centre de documentation du CHUM d'un livre très précieux et particulier intitulé Traité des maladies des femmes grosses et de celles qui sont accouchées. C’est avec un mélange d’émotion et de curiosité que la Dre Marie-Josée Dupuis, directrice de l’Enseignement et de la Grande École, elle-même gynécologue-obstétricienne, a reçu ce manuel daté de 1694 au nom du Centre de documentation. Cela en fait l’ouvrage le plus ancien de notre collection. Pour le CHUM, la véritable valeur de ce livre est la mention manuscrite située à la toute dernière page du livre : De l’Autel Dieu de St-Joseph, de Ville Marie 1711. Ce qui laisse croire que ce précieux document revient à son lieu d’origine. C’est-à-dire qu’il a peut-être déjà appartenu à la collection de l’hôpital en d’autres temps. La famille Bourgault a fait ce don à la mémoire du Dr Edmond Bourgault, qui a pratiqué la chirurgie à l’Hôtel-Dieu dans les années 30, et de son épouse Mme Jeannine Leduc, qui a terminé simultanément ses études d’infirmière à l’Hôpital Notre-Dame. Avec beaucoup d’éloquence, Mme Bourgault a raconté que ce livre avait passé plusieurs années « perdu » dans une boîte de la cave humide de la maison familiale, en Abitibi où ses parents se sont finalement fixés à la fin de leurs études. Fait anecdotique, elle a ajouté que lorsque le personnage de Blanche dans le roman d’Arlette Cousture disait qu’elle dirigeait un patient de son dispensaire au docteur de la grand’ville d’Amos, c’était donc de son père qu’elle parlait. Le Centre de documentation a récemment découvert qu’il possédait plus de mille livres médicaux datant de plus de 100 ans, dont quelques-uns possèdent une valeur sur le marché des livres rares. Grâce à un projet subventionné par Jeunesse Canada au travail, une étudiante en archivistique de l’Université de Montréal a dressé un inventaire des livres anciens du Centre de documentation du CHUM. La majorité d’entre eux est située au dépôt de l’Hôpital Notre-Dame. Certains seront d’ailleurs exposés dans le hall de la future bibliothèque du nouveau CHUM.

À PROPOS DU CENTRE DE DOCUMENTATIONDU CHUMLe Centre de documentation du CHUM offre des services de référence physiques et virtuels à partir de ses trois points de service situés à l'Hôtel-Dieu, à l'Hôpital Notre-Dame et à l'Hôpital Saint-Luc. Sa clientèle est constituée du personnel médical et administratif du CHUM, ainsi que des étudiants des milieux universitaires et collégiaux, et du personnel d’autres établissements de santé. Le Centre de documentation est également ouvert aux patients et à leurs proches. Son équipe est constituée de bibliothécaires, de tech-niciens en documentation et de commis, tous enthousiastes et dévoués.

Un don exceptionnel et inattendu au Centre de documentation du CHUM : Le Traité des maladies des femmes grosses et de celles qui sont accouchées de 1694

Sur la photo : Diane St-Aubin, chef de service du Centre de documentation, Louise Bourgaultet Dre Marie-Josée Dupuis, directrice del’enseignement et de la Grande École

Pour plus de renseignements : bibliothequeduchum.ca

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RUBRIQUE | Nouvelles brèves

Un grand prix à trois infirmières du CHUM Bravo à Claire Lahaie, Barbara Kotsoros et Tania Bond, qui ont remporté le Grand prix Innovation clinique Banque Nationale 2013, remis par l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), pour leur projet intitulé Toxicomanies/psychiatrie et infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) : oser faire une différence auprès d’une clientèle urbaine qui présente des problèmes de santé complexes. Ce prix a été décerné lors du Congrès OIIQ 2013, qui s'est déroulé les 28 et 29 octobre 2013 au Centre des congrès de Québec. Ces trois infirmières de liaison, qui possèdent une solide formation en comorbidités, ont conjugué leur énergie et leur leadership afin de faciliter l’accès à des soins intégrés pour les patients présentant des problèmes combinés de toxicomanies, de santé mentale et d’infections transmises sexuellement et par le sang. Leur projet a amélioré l’accès aux soins à des milliers de patients, a permis de résorber des situations de crise et d’éviter de multiples consultations à l’urgence. Il s’agit d’une première au Québec.

PHOTODe gauche à droite : Dr Réjean Hébert, ministre de la Santé et des Services sociaux ; Barbara Kotsoros, infirmière clinicienne, CHUM ; Lucie Tremblay, présidente-directrice générale, OIIQ ; Claire Lahaie, infirmière clinicienne, CHUM ; Josée Breton, présidente, ORIIML ; Tania Bond, infirmière clinicienne, CHUM ; Jean Gagnon, vice-président régional, Sud de Québec, Banque Nationale ; Carole Mercier, secrétaire générale, OIIQ.

Nouveau service en procréation assistée : laboratoire de risque viralLa clinique de procréation assistée (CPA) du CHUM, située à la Place Dupuis, continue son expansion et offre maintenant des traitements aux patientes et patients qui présentent un risque viral. En effet, les couples qui doivent conjuguer avec l’hépatite B, C ou le VIH peuvent désormais profiter de traitements de fertilité. Ces couples, de plus en plus nombreux dans la population, ont maintenant accès à un laboratoire unique au Québec, dédié à la fécondation in vitro, dans un contexte de risque viral. Le CHUM a reçu le mandat d’acquérir une expertise unique sur le continent dans ce domaine. La CPA met donc tout en place pour devenir un centre de référence en la matière. Déjà, plus d’une soixantaine de traitements ont été effectués et des projets de recherche sont en cours. Le CHUM est fier de pouvoir offrir à la population du Québec aux prises avec ces virus la possibilité de réaliser un projet parental, en profitant des plus récentes technologies, le tout dans un contexte sécuritaire pour les embryons et pour le couple.

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RUBRIQUE | Nouvelles brèves

Dîner 15e anniversaire du Regroupement des retraitésLe mercredi le 16 octobre 2013, le Regroupement des retraités du CHUM (RRCHUM) célébrait son 15e anniversaire lors d’un dîner à l'Hôtel Lord Berri, près de l’Hôpital Saint-Luc. La présidente du regroupement, Mme Louise Daigneault, a raconté la petite histoire du RRCHUM et a remercié M. Ghislain Bilodeau, président du regroupement du réseau FADOQ de la région de Montréal, et tous les invités qui s’étaient déplacés pour l’événement, dont l'ex-directeur général du CHUM, Christian Paire. S’en est suivi un vin d’honneur et un agréable repas durant lequel une soixantaine de convives ont apprécié ces amicales retrouvailles. Le RRCHUM est un organisme sans but lucratif, qui accueille les retraités et les ex-employés du CHUM, ainsi que leur conjoint ou amis. Il convie ses membres à des rencontres et à des activités sociales, culturelles et autres, et vise à favoriser le maintien d’un lien d’appartenance et l’entraide entre ses membres. Pour en savoir plus ou pour devenir membre du RRCHUM, veuillez écrire à [email protected].

Un patient donne 50 tableauxau Centre cardiovasculaire du CHUM Claude Charlebois, artiste peintre, a subi avec succès une intervention chirurgicale au cœur en juillet 2012 au CHUM. En remerciement pour la qualité des soins qu’il a reçus de la part de toute l’équipe du Centre cardiovasculaire du CHUM, où il affirme « avoir été traité comme un prince », il a fait don, en novembre 2013, de 50 œuvres d’art pour décorer les murs du Centre. Le Centre cardiovasculaire du CHUM revêt une signi-fication particulière pour M. Charlebois, puisqu'il y a maintes fois accompagné sa mère, Marguerite Lecompte, qui y a été elle-même patiente. Par ce don, il lui a rendu aussi hommage, car elle l'a beaucoup encouragé dans sa démarche artistique. Claude Charlebois, d’abord formé comme graphiste, a commencé à peindre en 1977. Dès 1981, il participe successivement à plusieurs expositions collectives et individuelles. De plus, il exécute la réalisation de murales intérieures et extérieures (huile, encre, gouache, aquarelle et acrylique). Depuis 2002, il enseigne plusieurs techniques de peinture. Gagnant de plusieurs prix et distinctions, il décrit son style comme la rencontre de l’art abstrait et de l’art figuratif pour une synthèse de formes modernes et actuelles.Le Centre cardiovasculaire du CHUM tient à remercier Claude Charlebois pour sa générosité.

Concert contre le Cancer : Marc Hervieux en vedette !

Achetez dès maintenant vos billets pour le 7e Concert contre le Cancer qui aura lieule 28 février 2014 à la Maison symphonique ! Marc Hervieux, accompagné de l'Orchestremétropolitain, sous la direction d'Alain Trudel, vous propose une soirée envoutanteet diversifiée. Au programme : de célèbres ouvertures des opéras du compositeuritalien Gioachino Rossini, ainsi que des œuvres de Mascagni et d’Édith Piaf. Les fonds amassés à l’occasion de ce concert-bénéfice seront versés à l'Institut du cancer de Montréal qui soutient le Centre intégré de cancérologie du CHUM (CICC).

Renseignements et billets : 514 890-8213 ou [email protected]

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RUBRIQUE | Nouvelles brèves

Faire face à une tragédie : retour sur la simulation Code orangeLe mercredi 2 octobre 2013, un exercice majeur de simulation a eu lieu à l'Hôpital Saint-Luc, dans le cadre de l’opération Code orange simulation Montréal 2013. L’exercice, coordonné par l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal en collaboration avec de nombreux partenaires, consistait en une simulation de décontamination avec des blessés multiples. Tous les services aux patients ont été maintenus au cours de l’exercice de simulation. Un tel exercice de simulation permet de mesurer le degré de préparation du centre hospitalier dans le cas où un événement majeur survenant à l’extérieur entraînerait l’arrivée massive de personnes blessées. C’est ce qu’on appelle un code orange. Le CHUM est fier de la réponse rapide et efficace de l’équipe de l’urgence de l’Hôpital Saint-Luc, de l’équipe responsable des mesures d’urgence au CHUM, et de toutes les personnes qui ont contribué au bon déroulement de la simulation. En effet, la réponse immédiate, le professionnalisme de tous, malgré la charge de travail accrue et l’urgence de la situation, démontrent que le CHUM est prêt à intervenir en situation d’urgence.

Les équipes du CHUMse distinguent !Lors de son 11e Colloque, les 4 et 5 novembre 2013, l’Asso-ciation des conseils multidisciplinaires du Québec (ACMQ) a remis des prix à deux équipes du CHUM.

Le Prix Rayonnement décerné au projet Site Web Bibliothèque du CHUM Le projet Site Web Bibliothèque du CHUM a été choisi pour sa contribution exceptionnelle au rayonnement des professions de bibliothécaire et de technicien en documen-tation en milieu médical. Si vous n'avez pas encore visité bibliothequeduchum.ca, ne tardez plus à le faire. Vous serez étonnés de la qualité du site et de son contenu mis à jour régulièrement. Nous vous invitons à vous abonner à leur fil Twitter pour suivre toutes leurs nouveautés.

Le Prix Innovation remis au projet Service d'éthique clinique au CHUMLe projet Service d'éthique clinique au CHUM, s'est distingué par l’ampleur et la qualité de ses travaux, par son originalité et par son innovation au sein de son domaine professionnel. Bravo à toute l’équipe !

01_ PHOTODe gauche à droite : Pierre Mercier, Johanne Chaperon, Justin Gravel, Thuy Le, Diane St-Aubin, Michelle Savard et Daniela Ziegler. Absent de la photo : Karine Berger-Benoît, Réjeanne Burke, Isabel Ferreira, Denis Maheu et Isabelle Théotol.

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RUBRIQUE | Les commissaires vous informent

L’éthique réfère à une manière d’agir ou de se comporter, dans le but d’assurer le bien-être de la personne et d’harmoniser les rapports en société. L’éthique implique l’engagement constant d’un individu, ou d’un groupe d’individus, à mettre en pratique les valeurs morales propres à l’être humain. Ainsi, un code d’éthique n’est pas un outil de contrôle, mais plutôt un cadre de référence sur la façon d’agir et d’être des personnes faisant partie d’une organisation. Le code d’éthique d’un établissement de santé et de services sociaux reflète donc les valeurs qui y sont préconisées. On y reconnaît le droit de toute personne de recevoir des services adéquats sur les plans scientifique, humain et social, avec continuité et de façon personnalisée et sécuritaire. Par cette reconnaissance, les intervenants de l’établissement s’engagent à respecter les droits des usagers. Ils leur offrent des soins et des services de qualité, continus, empreints de sollicitude, d’empathie et de civilité, et contribuent ainsi à leur bien-être. Dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue de la qualité des soins et services, l’établissement favorise également la responsabilisation des usagers en recherchant leur collaboration, implication et partenariat à toutes les étapes du continuum de soins. Dans ce contexte, le code d’éthique constitue un instrument de promotion par excellence des droits des usagers, ainsi que des pratiques et conduites attendues des intervenants. Il promeut également la responsabilisation de chaque individu, dont l’usager, dans le cadre d’une relation thérapeutique. Le code d’éthique représente également un outil de réflexion continue. Que l’on soit intervenant, patient ou gestionnaire, chaque personne est invitée à s’approprier les valeurs qui y sont définies et à adopter ainsi une ligne de conduite conforme à ces valeurs, dans un esprit de respect mutuel, collectif et individuel. Ceci dit, le code d’éthique ne remplace ni ne prévaut sur l’ensemble des lois, règlements ou conventions en vigueur.

Le patient et, le cas échéant, ses proches, les intervenants et représentants de l’établissement sont des ressources essentielles dans une prestation de soins et de services de qualité. Saviez-vous qu’il existe un tel code d’éthique au CHUM ? Comment son contenu peut-il influencer les soins et services au quotidien ? Dans les prochains articles, nous traiterons de ce que comporte le code d’éthique du CHUM en termes d’attentes à l’endroit des intervenants et des patients. Vous pouvez vous procurer le code d’éthique du CHUM sur le site Web chumontreal.qc.ca, à la section À propos du CHUM.

Un CODE D’ÉTHIQUE, c’est quoi ?

Cet article vise à faire la promotion du code d’éthique du CHUM, ceci, conformément à notre obligation légale de la Loi sur les services de santé et services sociaux (LSSS, art 33), qui stipule que le commissaire local aux plaintes et à la qualité des services diffuse l'information sur les droits et les obligations des usagers et sur le code d'éthique visé à l'article 233 afin d'en améliorer la connaissance. Précisons que la mise en place d’un code d’éthique au sein des organisations de santé et de services sociaux n’est pas un choix.Il s’agit plutôt d’une obligation qui est, elle aussi, prévue dans la LSSS (art 233).

LA PRISEDE DÉCISIONEN ÉTHIQUECLINIQUEFondé sur l’étude collective d’un cas complexe ayant trait aux dimensions tragiques des choix éthiques en fin de vie (doit-on ou non administrer un médicament coûteux pour le traitement d’un cancer au stade avancé ?), cet ouvrage réunit les contributions de plusieurs experts reconnus du réseau de la santé (cliniciens, éthiciens, chercheurs, gestionnaires et décideurs publics). Il fournit des outils théoriques et pratiques facilitant la prise de décision, et constitue un outil pédagogique efficace pourles étudiants, les enseignants et les professionnels de la santé.

Me Delphine Roigt, chef du Service d’éthique clinique du CHUM, a corédigé cet ouvrage avec Yannick Farmer et Marie-Ève Bouthillier.

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JOËLLE Infirmière clinicienne,chirurgie cardiaque

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