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chiffres clÉs de la recherche partenAriale 2018 Conception : Université d’Angers - DRIED Direction de la Recherche, de l’Innovation et des Études Doctorales

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chiffres clÉsde la recherche

partenAriale

2018

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IED

Direction de la Recherche, de l’Innovation et des Études Doctorales

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Chiffres clÉs 2018

Unités de recherche26

Crédits scientifiques des Unités

500 DoctorAnts

90th

ContrAts recherche 95

Start-Up

80

8 M€

916 PublicAtions

1,3 M€ 65

88CollAborationsIndUstrielles

Familles de brevets

1

HDR 23Thèses soutenues

hébergée

520 k€

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Unités de recherche

Famillesde brevets

4Plateformes

30k€8Contrats

de recherche 4,4M€PrématUration

3Labcom

1 UMT

Projet Européen

INVITE

32

Pôle Végétal et environnement

292k

€ CollAborAtions indUstrielles

ThèsesCIFRES

En cours 6Prestations

de service

37k€2018

4

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En s’appuyant sur la roseraie du Campus du végétal, unique au monde par le type de croisements qu’elle ac-cueille, et grâce aux progrès du séquençage de l’ADN et de la bioinformatique, le consortium a pu reconsti-tuer 7 pseudo-molécules, représentant la quasi-totalité du matériel génétique de ce rosier. Soit 44 481 gènes.L’obtention de ce génome de très haute qualité a fait l’objet d’une publication dans la prestigieuse re-vue Nature Plants en juin 2018. Elle ouvre de nouvelles perspectives en matière de création de rosiers.

Un outil au service des sélectionneurs Au cours de leurs travaux, les scientifiques ont d’ores et déjà identifié le gène responsable de la duplicature (qui détermine le nombre de pétales ou le fait qu’un rosier va donner des fleurs simples ou doubles) et le gène commandant la densité des aiguillons (les « épines »). Avec le consortium, « nous avons développé des ou-tils qui permettent aux sélectionneurs de savoir très rapidement, à partir d’une extraction d’ADN, si le rosier qu’ils viennent de créer donnera des fleurs simples ou doubles », expliquent les chercheurs de l’IRHS. Ils s’emploient aujourd’hui à identifier les gènes impliqués dans la résistance aux maladies, en particulier les taches noires.L’objectif est de permettre la création de variétés plus résistantes, et réduire ainsi l’utilisation de pesticides.

Résistance aux maladies Une autre étude est en cours, en lien avec l’obtention de ce génome. Menée par Jérémy Clotault, maître de confé-rences à l’UA et cosignataire de la publication dans Nature Plants, elle vise à comprendre les mécanismes d’évolution du génome des rosiers sauvages (environ 150 espèces dans le monde). Là aussi, les recherches pourraient permettre d’identifier de nouvelles sources de résistance aux maladies.

MERYEM MOJTAHID

Maîtresse de conférences, Meryem Mojtahid s’évertue à reconstituer les environnements océaniques passés à partir de minuscules fossiles, les foraminifères. Ces bio-indicateurs, spécialité de l’équipe du LPG-Biaf, témoignent de l’évolution des conditions de vie, et permettent de mieux comprendre les phénomènes de changements climatiques. Un sujet d’actualité. Son nouveau programme, Tandem, porte sur les té-léconnexions de la variabilité climatique interne entre différents bas-sins océaniques. Autrement dit  : comment les variabilités naturelles qui impactent une masse d’eau (pressions atmosphériques, courants, températures...) ont des conséquences sur les autres océans. «  Par exemple, on sait que quand se produit le phénomène El  niño dans le Pacifique, cela affecte l’oscillation en Atlantique du Nord». Ces coups de billards à trois bandes sont mal connus. «Et nous ne disposons pas de données récentes».Tandem apportera des informations sur les variabilités passées et sur le long terme. Des carottes sédimentaires vont être étudiées. Les espèces de foraminifères présentes et la géochimie de leurs coquilles livreront des ren-seignements sur la température, l’oxygènation, la salinité ou le PH de l’eau qui les accueillait à l’époque de leur vie. «A partir de là, on remonte le climat». Un important travail de modélisation sera mené en collaboration avec le service climatique de la Nasa. Tandem se concentrera sur l’atlantique Nord-Est et la Méditerrannée. S’il reçoit l’appui de l’ERC, le projet s’étendra à d’autres régions, de l’hémisphère sud notamment où les données sont rares.

sUccès 2018Le rosier livre ses secrets génétiques

Emmené par une équipe de l’IRHS (Institut de recherche en hor-ticulture et semences), un consortium international a obtenu un génome de rosier de très haute qualité. La connaissance du matériel génétique de la plante devrait permettre d’ac-célérer la création de variétés plus résistantes aux maladies.

Le groupement de 40 scientifiques français, allemands, belges, hollandais, russes et japonais s’est focalisé sur Rosa chinensis ‘Old Blush’, un rosier d’origine chinoise compor-tant 7 paires de chromosomes, introduit en Europe il y a trois siècles et à l’origine d’un grand nombre de variétés modernes.

Étoile Montante

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Sopam

UNIVERSITÉDE NANTES

CRCINA

Irset-Ester

Impr

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serv

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o UA

Mitovasc

Mint

GEIHP

Gerom

Hiifh

CNRS

UNIVERSITÉRENNES 1

UNIVERSITÉDE BRETAGNEOCCIDENTALE

INSERM

Pôle santÉUnités de recherche

Prestations de service

84 Plateformes

99k€ Famillesde brevets

32 Contrats de recherche 2M€

Start-Up

2018

2 PlateAux techniqUes

26 47

1

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sUccès 2018

Étoile Montante

Projet europeen

Le traitement pourrait gagner en efficacité grâce au projet Gliogel. Il s’appuie sur un gel mis au point en 2014 par l’équipe Mint. « C’est un gel sans polymère, donc sans réseau polymère à dégrader par l’organisme, explique le biophysicien Guil-laume Bastiat, mais qui existe grâce à la structure des nanoparticules capables de s’accrocher les unesaux autres, un peu comme du scratch ». En 2015, ce gel a été testé en sous-cutané pour traiter des métastases de tumeurs pulmonaires. Avec succès. Dans la foulée, les chercheurs angevins se sont rapprochés d’un laboratoire de l’Université catholique de Louvain, en Belgique, et ont monté un projet commun autour de l’utilisation du gel sur des résections chirurgicales de glioblastome. « Après la chirurgie, il reste toujours des cellules tumorales aux abords de la cavité de résection. Et ce sont des foyers de résurgences ».

Temps de survie doublé

Guillaume Bastiat et ses partenaires proposent d’enduire de gel les parois de la cavité. « Ça ressemble à une pâte, admi-nistrable à la seringue, qui va progressivement libérer les nanoparticules qui la constituent », résume-t-il. Le modèle a été testé sur des rongeurs. « Avec le gel, on a presque doublé leur temps de survie après opération » (60 jours contre 35 sans gel).En avril 2018, le programme Gliogel a officiellement démarré. Lauréat de l’appel à projets EuroNanoMed, et financé àhauteur de 500 000 euros pour 3 ans, il associe les Universités d’Angers, de Louvain et de Laval à Québec, ainsi que lastart-up angevine Gliocure née dans le prolongement des travaux de Mint (lire l’UA Mag n° 16).Grâce à des financements de la Fondation ARC et de la Ligue contre le cancer, « nous avons pu faire des travaux prélimi-naires, avec des premiers résultats intéressants. Mais nous voulons aller plus loin », indique Guillaume Bastiat. Pour l’instant, les nanocapsules du gel ne ciblent pas les cellules tumorales spécifiquement.

Nous voulons donc améliorer notre principe en mettant sur la surface de la capsule une molécule, un peptide dé-veloppé par Gliocure, qui va cibler les cellules tumorales et pas les cellules saines ». Cette combinaison de diffusionprogressive et de ciblage permettrait de « donner un nouvel outil aux neurochirurgiens » et d’augmenter la durée desurvie des patients.

PIERRE BIGOT

Ex-pensionnaire du National Cancer Institute à Washington, Pierre Bigot est profes-seur des universités-praticien hospitalier, chef du service Urologie du CHU d’Angers. Sa spécialité : les cancers du rein (13 000 cas par an en France).

Après avoir mis au point avec un confrère radiologue une technique d’ablation par-tielle permettant de préserver l’organe, il s’intéresse au régime cétogène, régime alimentaire très pauvre en glucides et riche en lipides. « Les cellules tumorales sont très avides de sucres, explique le chercheur du laboratoire Mitovasc. L’idée est de les priver de sucres, les cellules saines pouvant transformer la graisse en énergie, ce que ne savent pas faire les cellules tumorales ».

Les premiers essais montrent que ce régime a pour conséquence l’arrêt de la crois-sance de la tumeur. Le projet de recherche Cétorein, soutenu par la RégionPays de la Loire, vise à confirmer de manière théorique l’action métabolique et les bénéfices dans le temps. Il portera également sur un deuxième avantage suspecté : « Ce régime semble modifier l’immunité et pourrait favoriser l’efficacité des traitements anti-cancéreux utilisés actuellement ».

Ces travaux, prévus sur 2 ans, serviront de base au dépôt d’une candidatureERC sur le métabolisme des tumeurs urologiques.

Gliogel, nouvelle arme contre le glioblastome

Le glioblastome est la forme la plus fréquente et agressive de cancer du cerveau (2 700 cas chaque année en France). Porté par Guillaume Bastiat, enseignant-chercheur à l’UA, membre du laboratoire Micro et nanomédecines translationnelles (Mint), le projet européen Gliogel vise à améliorer l’efficacité du traitement.

Le traitement du glioblastome s’appuie généralement - quand l’opération est possible - sur une intervention chiru gicale visant à ôter les zones tumorales, complétée par de la radiothé-rapie et une chimiothérapie. Malgré cela, la récidive est quasi systématique, et l’issue fatale. La médiane de survie avoisine les 14 mois.

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UNIVERSITÉDE NANTES

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CNRS

UNIVERSITÉDE RENNES 2

UNIVERSITÉDE BRETAGNEOCCIDENTALE

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CentreJeanBodin

UNIVERSITÉDE CAEN

UNIVERSITÉDE BRETAGNESUD

LE MANSUNIVERSITÉ

Unités de recherche

Pôle Ll-shs

9

MPIA

2018

DoctorAnts en

CIFRE

713k€ContrAts de recherche

92

10PUROuvrages

Presses Universitaires de Rennes

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Dames de fraises, doigts de fée | Chadia ArabLa géographe Chadia Arab, chargée de recherche CNRS et membre du laboratoire angevin ESO, vient de publier Dames de fraises, doigts de fée. Les invisibles de la migration saisonnière marocaine en Espagne. Le livre révèle dans quelles conditions des milliers de femmes rurales et précaires sont recrutées chaque année pour venir en Andalousie cueillir les fruits qui garnissent nos étals.

Qui sont ces « dames de fraises » ?

Chadia Arab : Ce sont des saisonnières marocaines qui partent quelques mois, entre février et juin, cueillir les fraises dans la province espagnole de Huelva, en Andalousie. La particularité, c’est qu’elles sont recrutées directement dans leur pays d’origine par l’équivalent du Pôle emploi marocain, l’Anapec, dans le cadre d’une convention signée entre les deux pays en 2007 qui a pour but, à la fois de répondre à un besoin de main-d’œuvre ponctuel dans les coopératives de fraises et de lutter contre l’immigration clandestine. On se veut dans une sorte de système gagnant/gagnant, puisque d’un côté l’Espagne obtient de la main-d’œuvre et que, de l’autre, ces femmes rentrent au pays, en ramenant des salaires puisqu’elles gagnent une trentaine d’euros par jour contre 5 euros en moyenne chez elles, de l’argent investi au Maroc, et qui doit permettre de développer des activités sur place. Il y a un côté codéveloppement. En théorie, puisque rien n’est accompagné par l’État côté Maroc.

Pourquoi vous intéressez-vous à cette question ?

CA : C’est dans le prolongement de mes travaux de thèse qui portaient sur les migrations marocaines vers l’Espagne, l’Italie et la France, migrations masculines principalement. J’ai en effet interrogé peu de femmes. C’est resté un blanc. Et puis, je me suis intéressée aux questions mêlant genre et migrations. C’est ce que j’ai proposé pour mon projet CNRS : travailler le croisement entre genre et migrations, notamment par le prisme de l’emploi, avec deux terrains d’études principaux : Dubaï et Huelva.

Comment avez-vous procédé pour cette enquête en Espagne ?

CA : J’ai fait du terrain par le « haut » et par le « bas ». J’ai rencontré des représentants de l’Anapec au Maroc et de la Fundacion para trabajadores de extranjeros, à Huelva, mais j’ai aussi été au contact des saisonnières. J’en ai rencontrées certaines au Maroc avant même leur départ. J’ai partagé leur quotidien en Espagne. Je suis allée travailler une dizaine de jours dans une coopérative, en partageant leur dortoir, leurs repas, ce qui m’a permis de les mettre en confiance, de pouvoir parler avec elles, observer ce qu’elles vivaient, retracer leur parcours de migration, les conséquences sur les familles, etc. J’ai aussi suivi des « accompagnateurs » marocains, qui servent de recruteurs, mais également de médiateurs et de contrôleurs, car à tout moment ces femmes peuvent être renvoyées chez elles si elles ne conviennent plus à l’employeur. C’est ce que j’ai appelé une « immigration jetable ».

Toutes ces femmes sont dans une situation de fragilité…

CA : On est clairement sur une migration sexuée. Les employeurs veulent des femmes, car ils prêtent à la gente féminine une délicatesse avec les fruits, mais aussi une forme de maniabilité. Ils veulent des femmes de la campagne, des travailleuses aux mains rugueuses, des femmes qu’on est allé chercher dans un premier temps dans la région de Larache et Ksar El Kébir où il y a aussi des fraises, avant d’étendre le dispositif à l’ensemble du territoire.Même si elles ne sont pas écrites dans la convention, des conditions sont strictement mises en pratique : on recrute des femmes de 30-40 ans majoritairement, avec des attaches familiales, avec des enfants de moins de 18 ans, pour être sûr qu’elles rentrent ensuite. Pour moitié, ce sont des veuves ou divorcées. L’autre moitié est constituée de femmes mariées qui doivent obtenir le consentement de leur mari. Tout ceci explique qu’elles reviennent au pays, avec un taux très bas d’entrée dans la clandestinité, au moins jusqu’à la crise.

C’est-à-dire ?

CA : En 2009, 17000 Marocaines sont parties dans le cadre de ces « contrats en origine ». Et puis, le programme s’est grippé sous l’effet de la crise économique – on a moins fait appel à la main-d’œuvre étrangère – et d’un changement de bord politique de la municipalité de Cartaya à l’origine de la convention. Le chiffre tombe à 2500 femmes entre 2012 et 2016.En 2017, les employeurs ont refait appel aux Marocaines. Cette année, 11000 ont été recrutées. Mais pendant 4-5 ans, on a pour ainsi dire « mis de côté » 14500 femmes. Et ces femmes se sont senties trompées. On leur avait promis qu’elles reviendraient d’année en année si elles travaillaient bien. Quand la confiance a été rompue, celles qui étaient recrutées ont été de plus en plus nombreuses à tenter de rester sur place, par peur de ne pas être rappelées. Leur situation est devenue très difficile : elles étaient sans-papiers, exploitées économiquement, vivaient parfois sous protection masculine… Parmi les quatre femmes qui partageaient une chambre avec moi, deux ont suivi cette voie. L’une des conclusions que je tire, est de dire que ce « programme éthique d’immigration saisonnière » conçu pour lutter contre la clandestinité, cité en modèle par les institutions européennes, a aussi finalement engendré de la clandestinité.

Pourquoi avoir fait le choix d’une maison d’édition marocaine pour publier ce travail ?

CA : J’ai souhaité que mon livre sorte au Maroc car je voulais que ces saisonnières soient reconnues, que le pays connaisse leur sort. Et de fait, sa parution a connu un certain retentissement médiatique.

sUccès 2018publication

Certains journaux marocains ont parlé d’une forme « d’esclavage » pour qualifier ce que ces femmes vivent…

CA : Je n’irai pas jusque-là, mais c’est vrai que le programme pose certaines questions fondamentales. Celle des droits sociaux, par exemple, puisqu’elles travaillent mais n’ont le droit ni au chômage, ni à la retraite. On peut aussi s’interroger sur le droit à l’intimité de ces femmes qui sont confinées des mois durant à 12 dans un logement, sans pouvoir recevoir quelqu’un. J’aimerai aussi parler du droit à la santé de ces travailleuses en contact permanent avec de fraises bourrées de pesticides. Je pense que l’on verra les conséquences sur elles dans quelques années.

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Impr

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o UA

MoltechAnjou

Lphia

CNRS

Pôle MATERIAUXUnités de recherche

CISPEO

PrémAturAtion

2

760k€ Équipements1M€ Immobilier

Famillesde

Brevets 8Prestations

de service

24k€

2018

1 Plateforme

4Plateaux

1

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sUccès 2018La Région et l’Europe soutiennent la recherche en chimie

L’unité de recherche Moltech-Anjou a acquis de nouveaux matériels et bénéficié d’une modernisation de ses locaux grâce au projet Cispeo. Inscrites dans le Contrat de plan État-Région (CPER) 2015-2020, ces actions ont notamment été financées par la Région Pays de la Loire et les fonds européens Feder.

« Nous voulons démontrer sur le terrain que l’Europe peut répondre aux attentes des Ligériens ». C’est avec cet objectif en tête que Vanessa Charbonneau, vice-présidente de la Région Pays de la Loire déléguée aux Affaires européennes est venue visiter les installations du laboratoire Moltech-Anjou le 4 juillet 2018. Auparavant simplement associées à la mise en œuvre des différents fonds européens (Feader pour l’agriculture et la transition écologique, Feder pour le développement économique, la recherche, Feamp pour la pêche…), les Régions sont désormais responsables de l’utilisation de la majeure partie de ces enveloppes. Soit un total de 850 M€ pour les Pays de la Loire sur la période 2014-2020.

« Le soutien aux initiatives locales et au développement de la recherche scientifique figurent parmi les priorités de la politique régionale », rappelle Vanessa Charbonneau. C’est dans ce cadre qu’a été financée une partie de « Cispeo ».

Ce programme d’amélioration des équipements et des infrastructures a été imaginé conjointement par les trois laboratoires de chimie d’Angers, de Nantes et du Mans (Moltech-Anjou, Ceisam et IMMM), qui collaborent étroitement au sein de la dé-marche alliant recherche, formation et innovation Lumomat, dédiée à l’émergence de matériaux moléculaires pour l’élec-tronique et la photonique organiques. Une enveloppe globale de 3,055 M€ leur a été attribuée lors de la signature du CPER 2015-2020.

Un équipement unique dans la région

Au chapitre « équipement », le seul laboratoire Moltech-Anjou a bénéficié de 990 000 €, grâce à l’apport de l’État, de la Ré-gion, du CNRS et de fonds Feder. Le principal achat (près d’un quart de million), a concerné une « boîte à gants sur-mesure de 6 mètres de long, unique dans la Région, qui sert à préparer et tester, en milieu inerte, les matériaux qui vont être engagés en électronique organique », explique le responsable du dossier, l’électro-chimiste Éric Levillain, directeur de recherche CNRS, membre de Mol-tech-Anjou. Un profilomètre, un simulateur solaire et divers matériels ont également été acquis.

L’arrivée de ces outils a nécessité de repenser l’organisation des locaux de Moltech, situés dans le bâtiment K de la Faculté des sciences. Pour plus d’efficacité, il a été décidé de rassembler tout le matériel servant à préparer et caractériser les ma-tériaux, jusqu’ici réparti sur deux niveaux, au sein d’une même plate-forme. Baptisée « Carma », elle constitue l’un des quatre plateaux techniques de la nouvelle Structure fédérative de recherche Matrix, associant les laboratoires du pôle Matériaux de l’UA.

Plus d’efficacité

Les travaux ont été menés de juin à décembre 2017. Ils ont été financés dans le cadre du volet « immobilier » du CPER, pour un montant total de 1 M€ pris en charge par la Région, le Feder et Angers Loire Métropole. Ils ont permis de créer une plate-forme de 250 m2 se découpant en quatre zones : la plus grande accueille deux grandes boîtes à gants (la nouvelle et la précédente), une autre permet la préparation des échantillons, les deux plus petites sont destinées aux caractérisations spécifiques. Cet aménagement a nécessité de déplacer des bureaux et des salles dédiées à d’autres mesures. Le jeu de chaises musicales a eu des impacts sur les quatre niveaux occupés par Moltech et a permis de « rationaliser les activités », résume Éric Levillain.

Le chantier a aussi été l’occasion de faire évoluer les installations vers les dernières normes d’accessibilité et de sécurité, et d’apporter des améliorations pour faire baisser la facture énergétique. L’ensemble est entièrement opérationnel depuis janvier 2018.

CPER

Matériaux d’avenir

La recherche sur l’électronique ou le photovoltaïque organiques, appelés à rempla-cer les technologies basées sur le silicium, sont d’un enjeu immédiat. « Soit nous nous concentrons dessus maintenant, soit il sera trop tard, résume Marc Sallé, directeur de Mol-tech. Dans le cadre de Moltech, nous avons déjà obtenu des résultats probants. Et le matériel qui est là participe à ces avancées ».

« La visite, acquiesce Christian Roblédo, président de l’UA, a permis de montrer de quelle manière se concrétisent les projets auxquels la Région et l’Europe apportent leur soutien. Un soutien pour nous vital ».

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Larema

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Leria

CNRS

Laris

Pôle MATH-STIC

Unités de recherche

JEU Jeune Entreprise

Universitaire

3

12

Doctorants en CIFRE

Contrats de recherche 554k€11

7

Prestations de service

16k€24 Contacts

PArtenAires industriels

2

2018

Projets Européenstransverses avec le pôle végétal

Familles de brevets

1er DaTa chAllenge

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sUccès 2018Jeune entreprise universitaire

A2Display

A2Display est une JEI (Jeune Entreprise Innovante) implantée à Angers dans les Pays de la Loire. Ce projet a rem-porté le premier prix du concours international EUREKA 2016 organisé par SAMSUNG dans la catégorie « Idea and Innovation ».

L’entreprise A2Display a été créée pour fournir des solutions innovantes dans le domaine de l’affichage dynamique.A2Display est aussi une JEU (Jeune Entreprise Universitaire) qui travaille en collaboration avec le LERIA sur des algorithmes d’Intelligence Artificielle.

En attendant une sortie commerciale du premier prototype de logiciel Intelligent, A2Display commercialise des en-vironnements d’affichage dynamique et interactif en proposant des solutions métier ou des animations innovantes ponctuelles lors d’événements (visite virtuelle 360°, hologramme, borne interactive sur mesure avec caméra, etc.) afin de faire bénéficier à ses clients de son expertise métier très pointue.

La promesse de leur service est d’augmenter l’efficacité de la communication et du marketing sur tout type d’écran, des moniteurs LED et LCD, des tablettes ou encore smartphones.

Démarche incrémentale pour qualifier la fiabilité du système de perception et de décision du véhicule autonome (Thèse soutenue le 20 décembre 2018 par Madame Paula LAKOMICKI sous la direction de Mon-sieur Antoine GRALL (Université de Technologie de Troyes) et Monsieur Bruno CASTANIER (LARIS) dans le cadre d’une collaboration avec l’entreprise RENAULT.)

L’homologation en sécurité du véhicule autonome est primordiale pour sa mise en service opérationnelle. Ce véhicule présente la particularité d’être entièrement responsable de la sécurité de ses passagers et de son environnement. Les exigences en termes de fiabilité et de sécurité s’en trouvent accrues. Les processus classiques de qualification de la fiabilité ne permettent pas la prise en compte de conditions de fonctionnement fortement variable et possiblement pas ou mal identifiées préalablement. La recherche de la réduction du Time-To-Market rend inenvisageable une identification exhaustive des scenarios de roulage.

La thèse a abordé la question de l’élaboration d’une méthode qualitative de certification/qualification de la fiabilité du système de perception et de décision du véhicule autonome. Elle pose les bases d’une démarche itérative pour la définition des scénarios de roulage de validation mêlant simulations numériques, essais sur piste et sur route ouverte. Cette démarche repose sur une extension du concept de fiabilité et par delà de modèles d’accroissement de la fiabi-lité. Le modèle d’évaluation est étendu pour prendre en compte à la fois les incertitudes aléatoires, liées à la variabilité intrinsèque de l’environnement et les incertitudes épistémiques, liées à la connaissance incomplète du domaine de fonctionnement et du comportement du système. Une étude des performances de la méthode sur des cas d’études a été entreprise.

La méthode proposée constitue une aide à l’organisation des essais de validation et à la décision. Elle permet de dé-gager des recommandations de bonnes pratiques et ouvre des perspectives multiples.

Ces travaux de recherche ont reçu le prix «Recherche et Industrie» de l’IMdR (Institut pour la Maîtrise des Risques) lors du 21eme CONGRÈS LAMBDA MU en Octobre 2018 pour la communication intitulée :« Encadrement de la fiabilité du véhicule autonome pour guider les tests de validation ».

soutenance de These