chez denis et didier berthollier « on a cormu une

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Presse écrite Famille du média : Médias professionnels Périodicité : Mensuelle Audience : 30000 Sujet du média : Agroalimentaire-Agriculture Edition : Novembre 2021 Journalistes : FLORENCE BAL AU CŒUR DU MÉTIER Chez Denis et Didier Berthollier « On a cormu une traversée du désert » II y a dix ans, Denis et Didier Berthollier, vignerons à Chignin en Savoie, ont soudainement changé de cap dans la conduite de leur vignoble. Bien qu'ils aient subi de fortes pertes de rendement, ils ont persisté dans cette voie plus naturelle. Ce qui a fini par payer. algré des diffi- cultés, on a plu- tôt bien géré », estiment les deux frères Denis et Didier Berthol lier à la tête du domaine La Combe des Grand'Vignes, 11,15 ha de vignes à Chignin, en Savoie. Des difficultés liées à Vabandon trop soudain des herbicides il y a dix ans, couplées à une baisse de la fertilisation et à des aléas climatiques, ont entraîné de grosses pertes de rendement. Denis s'installe en 1995, succédant à son père au sein du Gaec que ce der- nier forme avec sonbeau-frère. Deux ans plus tard, le jeune vigneron se sépare de son oncle. À 26 ans, il conti- nue seul sous forme d'Earl sur 7,5 ha de vignes. H vend les deux tiers de sa production en bouteilles - 40 000 cols - et le solde en vrac au négoce. En 2000, son frère Didier le rejoint, après douze ans passés en Afrique. Le domaine compte alors 8,5 ha. Les deux frères se fixent comme objectif de tout vendre en bouteilles en montant en gamme, pour mieux valoriser leur production et « donner uneautre image des vins de Savoie ». Et illeur faut s'agrandir. Les circonstances vont les aider. « II y avait une trèsforte demande pour le Savoie Chignin-Bergeron, c'était l'euphorie pource cru, raconte Denis. On n'en avait que 45 ares, mais il res- tait des coteaux enfriche au sommet de l'appellation, abandonnés depuis 50 ans dufait de leurfortepente. » Hs vont les réhabiliter. Le pari « est fort » : il faut remodeler les chemins, défricherles parcelles. Ils le tiennent, si bien que, entre 2001 et 2003, ils plantent 2,7 ha de roussanne (dénom- mée bergeron en Savoie, ndlr) sur ces coteaux, pourla majorité sur échalas, entre 7 000 et 8 000 pieds/ha. En 2005, ils vinifient la cuvée « Ex- ception » en Savoie Chignin-Berge ron. Le guide de la Revue du vin de France la remarque et la référence dans son édition 2007. Deux ans plus tard, illui attribue une étoile. Réorientation radicale À l'époque, ils conduisent leurs vignes en conventionnel, avec dés- herbage chimique intégral. Ils s'inter- rogent toutefois sur la vie des sols et le bio. En 2008, une formation sur le compost organisée par VADABio achève de les convaincre de la noci- vité des phytos pour les sols et les vignes. « On travaillait contre la na- ture. On a décidé d'arrêter les herbi cides pour redonner vie au sol », as - surent-ils. Hs franchissent le cap en 2011, d'un coup, sur l'ensemble du DENIS dans la parcelle Les Salins. La plantation de 2,7 ha de bergeron entre 2001 et 2003 sur ces coteaux pentus et abandonnés est une réussite dont lui et son frère sont fiers. REPOKTAGE PHOTOS : FLORENCE BAL fMain-d'œuvre : Denis et Didier Berthollier, 2 ETP permanents, des saisonniers Surface : 12 ha m 5 500 à8 500 pieds/ha fAppellations : Savoie, Roussette de Savoie, Savoie Chignin, Crémant de Savoie, IGP des Allobroges Taille : guyot et gobelet Un chiffre d'affaires en hausse (période du 1er août au 31 juitlet) 2020/2021 2019/2020 500 000 430 000 Prix TTC départ propriété J de : 11,20 (rosé de Savoie) | à : 23,30 (cuvée Arbyola) Plus de deux tiers de blancs Répartition de la production 2020 Rosés- 10 hl Crémants 17 hl Rouges 130 hl Blancs 393 hl Les cavistes, premier débouché Répartition du CA 2020/2021 selon le circuit de vente Restaurants 7% Export 12% Grossistes —1Wi, 16 % (1300 jéroboams) Cavistes 40% Nombre de mots : 2008 Valeur Média : 15100€ Page 1 sur 3 Tous droits de reproduction et de représentation réservés au titulaire de droits de propriété intellectuelle. 35510/SAVOIE5 3112702600505

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Page 1: Chez Denis et Didier Berthollier « On a cormu une

Presse écriteFamille du média : Médias professionnels

Périodicité : Mensuelle

Audience : 30000

Sujet du média :

Agroalimentaire-Agriculture

Edition : Novembre 2021

Journalistes : FLORENCE

BAL

LAVIGNE N°346 |NOVEMBRE 2021

AU CŒUR DU MÉTIER

Chez Denis et DidierBerthollier« On a cormuune traverséedu désert »II y a dix ans, Denis et Didier Berthollier, vigneronsà Chignin en Savoie, ont soudainement changé de capdans la conduite de leur vignoble. Bien qu'ils aient subide fortes pertes de rendement, ils ont persisté danscette voie plus naturelle. Ce qui a fini par payer.

algré des diffi-cultés, on a plu-tôt bien géré »,estiment les

deux frères Denis et Didier Berthollier à la tête du domaine La Combe des

Grand'Vignes, 11,15 ha de vignes à

Chignin, en Savoie. Des difficultésliées à Vabandon trop soudain desherbicides il y a dix ans, couplées àune baisse de la fertilisation et à desaléas climatiques, ont entraîné degrosses pertes de rendement.Denis s'installe en 1995, succédant àson père au sein du Gaec que ce der-nier forme avec sonbeau-frère. Deuxans plus tard, le jeune vigneron sesépare de son oncle. À 26 ans, il conti-

nue seul sous forme d'Earl sur 7,5 hade vignes. H vend les deux tiers de saproduction en bouteilles -40 000 cols - et le solde en vrac aunégoce. En 2000, son frère Didier lerejoint, après douze ans passés enAfrique. Le domaine compte alors8,5 ha. Les deux frères se fixentcomme objectif de tout vendre enbouteilles en montant en gamme,pour mieux valoriser leur productionet « donner uneautre image des vinsde Savoie ». Et illeur faut s'agrandir.Les circonstances vont les aider. « IIy avait une trèsforte demande pourle Savoie Chignin-Bergeron, c'était

l'euphorie pource cru, raconte Denis.On n'en avait que 45 ares, mais il res-tait des coteaux enfriche au sommetde l'appellation, abandonnés depuis50 ans dufait de leurfortepente. » Hsvont les réhabiliter. Le pari « estfort » : il faut remodeler les chemins,défricherles parcelles. Ils le tiennent,si bien que, entre 2001 et 2003, ilsplantent 2,7 ha de roussanne (dénom-mée bergeron en Savoie, ndlr) sur cescoteaux, pourla majorité sur échalas,entre 7 000 et 8 000 pieds/ha.En 2005, ils vinifient la cuvée « Ex-ception » en Savoie Chignin-Bergeron. Le guide de la Revue du vin deFrance la remarque et la référencedans son édition 2007. Deux ans plustard, illui attribue une étoile.

Réorientation radicaleÀ l'époque, ils conduisent leurs

vignes en conventionnel, avec dés-herbage chimique intégral. Ils s'inter-rogent toutefois sur la vie des sols etle bio. En 2008, une formation sur lecompost organisée par VADABioachève de les convaincre de la noci-vité des phytos pour les sols et lesvignes. « On travaillait contre la na-ture. On a décidé d'arrêter les herbicides pour redonner vie au sol », as -surent-ils. Hs franchissent le cap en2011, d'un coup, sur l'ensemble du

DENIS dans laparcelle Les Salins.La plantation de2,7 ha de bergeronentre 2001 et2003 sur cescoteaux pentus etabandonnés est uneréussite dont lui etson frère sont fiers.

REPOKTAGE PHOTOS :

FLORENCE BAL

fMain-d'œuvre : Denis et DidierBerthollier, 2 ETP permanents,des saisonniers

Surface : 12 ham 5 500 à 8 500 pieds/ha

fAppellations : Savoie, Roussettede Savoie, Savoie Chignin, Crémantde Savoie, IGP des Allobroges

Taille : guyot et gobelet

Un chiffre d'affaires en hausse(période du 1er août au 31 juitlet)

2020/2021

2019/2020

500 000 €

430 000 €

Prix TTC départ propriétéJ de : 11,20 € (rosé de Savoie)

| à : 23,30 € (cuvée Arbyola)

Plus de deux tiers de blancsRépartition de la production 2020

Rosés-10 hl

Crémants17 hlRouges130 hl

Blancs393 hl

Les cavistes, premier débouchéRépartition du CA 2020/2021 selonle circuit de vente

Restaurants7%

Export12%

Grossistes —1Wi,16 % (1300jéroboams)

Cavistes40%

Nombre de mots : 2008

Valeur Média : 15100€

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Tous droits de reproduction et de représentation réservés au titulaire de droits de propriété intellectuelle.

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Page 2: Chez Denis et Didier Berthollier « On a cormu une

Presse écriteFamille du média : Médias professionnels

Périodicité : Mensuelle

Audience : 30000

Sujet du média :

Agroalimentaire-Agriculture

Chez Denis et Didier Berthollier « On a cormu une traversée du désert »

Edition : Novembre 2021

Journalistes : FLORENCE

BAL

O DENIS ET DIDIER Berthollier (de g. à d.) contrôlent ta maturitéde cette parcelle de jacquère de 8 ans en AOC Savoie Chigninà ta veille des vendanges.

© RÉGINE et ses frères, Didier et Denis Berthollier, avec Valérie

Nugues, commerciale en charge des ventres aux pros.

© AVANT LA VENDANGE, Denis vérifie les pressurages de son

Fabbri et de son Bucher, qui contiennent 58 hl à eux deux.

domaine. À partir de là, iïs entre -tiennent les 4 ha les plus pentus, uni-quement par des fauches à la dé-broussaiïleuse, avec deux passagespar an au minimum.Pour faciliter le passage au travail dusol sur le reste de leur exploitation, ilscréent une Cuma avec sept vigneronsde Chignin, laquelle s'équipe de deuxchenillards étroits, d'un Actisol, degriffes et d'interceps mécaniques. Etils se mettent à griff er les interrangset à nettoyer les rangs avec des inter-ceps ou une débroussailleuse.Le changement est trop radical. Pen-dant cinq ans, c'est « la traversée dudésert », au cours de laquelle ilsperdent entre un quart et un tiers deleur production par an, avant d'at-teindre un nouvel équilibre. « Claire -ment, on a mal géré cette évolution,commente Denis. L'herbe a tropconcurrencé la vigne. D'autant qu'ona aussi trop réduit les apports d'azote,à 25 U/ha, alors que les sols n'étaientpas encore fonctionnels et qu'on aconnu trois années difficiles sur leplan climatique. »A partir de 2014, ils augmentent ànouveaula fertilisation. Ils apportentdes engrais organiques ou des com-posts complétés par 150-200 kg/hade Patentkali àl'automne et 40 unitésd'azote sous forme de Germiflor au

printemps. « L'idée est defavoriserl'activité microbienne du sol pourqu'il rende disponibles les élémentsdont la plante a besoin, qu'il gardemieux son eau et qu'il fonctionnernieux», explique Denis.En 2017, le domaine Berthollier re-noue avec une belle récolte. Les deuxfrères achètent un deuxième pulvé-risateur, un Technoma pulsar 3001,qui complète leur Canon Ideal oscil-lant, ce qui leur permet de démarrerla conversionbiologique. Ont-ils re-tenu la leçon de l'abandon des herbi-cides et de la baisse de la fertilisation ? Toujours est-il que, cette fois,ils procèdent par étapes, commençantlapremière année par les rouges pourpasserl'année suivante àla jacquèreet au chardonnay, ensuite à la rous-sette et, enfin, au bergeron.

Sans soufreCôté vins, pour monter en gamme,

Denis, titulaire d'un BTS viti-œno,introduit dès son arrivée la vinifica-tion etl’élevage en fûts neufs, duranthuit mois à un an, pour le bergeron etla mondeuse. Au fil des ans, il crée

huit vins dont des sélections parcel-laires. En 2020, le domaine acquiertun pressoir Bucher 22 hl en complé-ment du Fabbri 36 hl pour être moinsbousculé au pressurage.

Depuis trois ans, Denis vinifie par-tiellement deux cuvées dans desjarres de céramique de 400 à 6501.« On en est très contents carellessontfaciles d'emploi et apportent une ou-verture au vin durant l'élevage, sansnote boisée. »

ILS COMMUNIQUENT EFFICACEMENTSUR LEUR DÉMARCHE ÉCORESPONSABLE

• Denis et Didier Berthollier communiquent sur leursefforts pour adopter des pratiques plus respectueusesdu vivant, tant à la vigne qu'au chai. Entretien de lavie du sol. bio, vinifications sans soufre, biodynamie,désherbage avec un cheval sur 1 ha depuis trois ans..., ilsévoquent systématiquement tous ces thèmes sur leur siteinternet, très complet et très illustré, dont ils ont confiél'alimentation en textes, photos et vidéos à une agencede communication dès 2005.

• Ces orientations séduisent leurs dients,particulièrement lescavistes, auprès desquels ilsécoulent 40 % de leur production. Didier, qui réalise destournées - pendant une trentaine de jours tous les ans,entre septembre et février -, ne manque pas de leurexpliquer la démarche de son domaine, leur donnant dequoi raconter « l'histoire derrière la bouteille » dont sontfriands les consommateurs.

• Les deux frères insistent aussi sur l'importanced être reconnu par la presse spécialisée à laquelle ilsprésentent systématiquement leurs vins. « En 2008,nos premiers clients à l'export aux USA, en Hollande etau Québec nous ont contactés car la Revue du vin deFrance citait nos vins et les cavistes apprécient qu'on soitrégulièrement bien notés par cette revue. » •

LAVIGNE N°346 | NOVEMBRE 2021

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Presse écriteFamille du média : Médias professionnels

Périodicité : Mensuelle

Audience : 30000

Sujet du média :

Agroalimentaire-Agriculture

Chez Denis et Didier Berthollier « On a cormu une traversée du désert »

Edition : Novembre 2021

Journalistes : FLORENCE

BAL

O DENIS ET DIDIER en train de déguster.Pour l'achat d un carton de six bouteillesd un même vin, ils proposent une réduction.

© DANS UNE RÉSERVE SURLEURS CONTRE-ÉTIQUETTES, en gris,ils mentionnent la teneur en S02 totalede tous leurs vins mesurée dix joursaprès la mise.

Autre innovation : en 2018 lesdeux frères vinifient tous leursrouges sans soufre. « Le matin de larécolte, onprépare un levain de le-vures bio, que l'on verse le soir, unefois la cuve remplie, de manière àavoir au plus vite une saturation enC02 », souligne Denis. En 2019, c'estau tour des blancs. En fait, il apportetout de même 1g/hl de S02 au débour-bage pour préserverles moûts.Ensuite, il ne sulfite qu'à la mise enbouteille pour atteindre de 15 à 20 mgde S02libre. Dans tousles cas, il entend resteren dessous de 30 mg deS02 au total pour sesrouges et de 40 mg pourses blancs. Pour bienmontrer qu'il respecteces seuils très bas, il in-dique sur chaque cuvéesa teneur en S02 totale mesurée dixjours après la mise en bouteille. À côtéde cette information flanquée sur lescontre-étiquettes, sont précisés lesplafonds autorisés pour les vins enbio, biodynamiques et naturels, pources derniers selonles anciens seuilsde l'Association des vins naturels.«Indiquer le total des sulfites est unemanière de valoriser notre travail etde montrer qu'on est en deçà desrègles les plus strictes, explique Denis. Les cavistes et sommeliers ap-

précient énormément. Cela leurper-met d'argumenter, chiffres à l'appui,sur nos efforts pour limiter les in-trants auprès de leurs clients. »

Des circuits qui résistentLes deux frères vendent la moitié deleur production aux cavistes et à l'ex-port, ce qui leur a permis de bien ré-sister à la crise sanitaire malgré lachute des ventes à la restauration.Lors de leur dernier exercice, ils ontaussi eu la chance de concrétiser la

vente de 1300 jéro-boams, un marchéexceptionnel pourlequel ils étaient endiscussion depuis2018. Les particuliersreprésententle quartrestant. Au caveau, ilsles incitent à l'achat

en leur proposant une ristourne de25 % sur le prix des bouteilles pourchaque carton de six du même vin.À 50 et 57 ans, Denis et Didier, épau-lés deux jours par semaine par leursœur Régine, estiment avoir vécu« une belle évolution ». En effet, leurpari est réussi. Leur parcours les aamenés à la vente de toute leur production en bouteilles - une gamme dequatorze vins, contre six au départ -entre 11,20 € et 23,30 € TTC (départcave), des prix élevés pour la Savoie.

« Avoir l'espritouvertnousa

permis d'évolueret c'est ce qui

nous motive. »

$uccè& et éc/iec&

Cequimarche> La vente en bouteilles depuis 2011, malgré des prix

élevés pour la Savoie, « une vraie fierté » !> La réhabilitation d'un superbe coteau de 2,7 ha.> Les pratiques plus respectueuses du vivant qui

donnent des vins plus équilibrés.

Cequicoince> Les salons pour particuliers n'ont pas été rentables.

II a fallu investir dans un site Internet et recourir àune agence de communication.

> En 2000, 2500 cols expédiés en Chine ont etéperdus.

> Le recours, cette année, à un prestataire pour traiter60 ares avec un drone, « qui n'a pas fait certainstraitements à temps ».

Si la récolte 2021 est amputée de 40 %à cause du mildiou, les trois belles ré -coltes précédentesleur ont permis deconstituer des stocks pour pouvoirproposer quelques cuvées après deuxà trois ans de vieillissement. Conti-nuer à évoluer est leur leitmotiv. Cemois d'octobre 2021, ils doiventsuivre une formation en agroforeste-rie «pour en savoir encoreplus surles sols vivants ». Car, ce qui comptepour eux, « c'est l'ouverture d'espritet d'accepter de se remettre encause ». • FbORENCE BAL

Nombre de mots : 2008

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