chemcomp 001a036 compostel 001a032 · 2021. 5. 3. · • le chemin de saint-jacques en galice ......
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Compostelle
TOUS LES CHEMINS DE
Editions OUEST-FRANCE
Patrick HUCHET
Yvon BOËLLE
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SOMMAIREPartie 1
SUR LES CHEMINS DE COMPOSTELLELes chemins de Compostelle en terre de France .......................... 10• Préfaces .......................................................................................................... 12
• Généralités sur le pèlerinage à Compostelle ...................................................... 12
• La Via Podiensis : du Puy-en-Velay à Roncevaux .............................................. 34
• La Via Turonensis : de Tours à Ostabat .............................................................. 80
• La Via Lemovicensis : de Vézelay à Ostabat ...................................................... 94
• Le chemin de Saint-Jacques en Pays basque : d’Ostabat à Roncevaux .................. 102
• La Via Tolosana : d’Arles au col du Somport .................................................... 106
• Les chemins de Saint-Jacques en Bretagne ...................................................... 118
Les chemins de Compostelle en terre d’Espagne ........................ 132• Avant-propos .................................................................................................. 134
• Généralités sur le pèlerinage à Santiago .......................................................... 136
• Le chemin Aragonais ...................................................................................... 158
• Le chemin de Saint-Jacques en Navarre .......................................................... 168
• Le chemin de Saint-Jacques dans la Rioja ...................................................... 186
• Le chemin de Saint-Jacques en Castille .......................................................... 194
• Le chemin de Saint-Jacques dans la province de Léon ...................................... 210
• Le chemin de Saint-Jacques en Galice ............................................................ 226
• Le Camino Primitivo ...................................................................................... 242
Partie 2SUR LES NOUVEAUX CHEMINS DE COMPOSTELLE
• Tous les chemins mènent à Compostelle ............................................................256
Les nouveaux chemins de Compostelle en terre de France ..........260• La voie de Rocamadour ..................................................................................262
• La voie de Namur ............................................................................................294
• La voie de Cluny au Puy-en-Velay ........................................................................318
• La voie du Piémont pyrénéen ..........................................................................338
• Les chemins de Saint-Jacques en pays catalan ..................................................366
• De si belles voies « secondaires » à découvrir......................................................382
Les nouveaux chemins de Compostelle en terre d’Espagne ..........392• Le chemin primitif (Camino primitivo) ............................................................394
• Le Chemin de la côte ou Chemin du Nord ........................................................424
• La Via de la Plata ou Camino Mozárabe ............................................................452
• Le Chemin du Levant (Camino de Levante) ......................................................488
• Le Chemin portugais ......................................................................................512
INFORMATIONS PRATIQUES ........................................................526
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LE PUY-EN-VELAY
J’aime la beauté rude de l’Au-vergne. Le souvenir des myrtilles dePicherande, sur la chaîne des Puys,me titille encore les papilles !
En ce chaud lundi de juillet où nous des-
cendons vers les monts du Velay, jeretrouve la même émotion, passéClermont-Ferrand, face à ces vertesmontagnes aux sommets arrondis. Et déjà, nous atteignons Brioude etson admirable basilique Saint-Julien. Ville-étape sur les cheminsde Compostelle, Brioude en a gardéde précieux témoignages, dont la
superbe statue en marbre desaint Jacques le Majeur, trô-nant au portail nord de labasilique. Et que dire de lasplendeur des peintures
murales du XIIe siècle et deschapiteaux historiés ! Sur la
route du Puy-en-Velay, il fautabsolument visiter Saint-Julien,l’une des plus belles églises romanesd’Auvergne.
La joie intense qui nous habitait, àla suite de cette visite, allait encoregrandir dans les derniers lacetsmenant au Puy. Il était tard, le soirtombait, nous eûmes la chance d’at-teindre la capitale du Velay tandisque le soleil jetait ses derniers feuxsur la cité mariale : la cathédrale, lastatue Notre-Dame de France et lachapelle Saint-Michel nous apparu-rent dans un halo de lumière. Visionsaisissante que ces symboles reli-gieux sur les hauteurs du Puy. Ladécouverte de la ville allait nousfournir bien d’autres sujets d’admi-ration.
S U R L E S C H E M I N S D E C O M P O S T E L L E
Christ en majesté. CathédraleSaint-Julien de Brioude.
Le-Puy-en-Velay.De gauche à droite : chapelle Saint-Michel, statue Notre-Dame de France et la cathédrale.
Brioude. Saint-Julien : femmes-sirènes. Figure mythique del'époque médiévale.
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LA HAUTE VILLE DU PUY
Avant de partir sur le chemin deSaint-Jacques, réservez absolumentune journée aux trésors du Puy-en-Velay… et suivez le guide !
La place du PlotC’est le lieu de départ idéal pour
partir à l’assaut des rues tortueusesde la vieille ville. Au Moyen Âge, lespèlerins s’y rassemblaient avant des’élancer vers Compostelle ou Saint-Gilles-du-Gard. Les rues Saint-Jacques et Saint-Gilles, attenant à laplace du Plot, en perpé-tuent aujourd’hui le souvenir.
Comme dans toutes les villes du Midi, desconversations animéesfleurissent toute la jour-née autour de la fontai-ne, dite de la « Bidoire »,la plus ancienne de la cité. Les dauphins et lesaigles qui la décorent sontdatés du xve siècle. Sachezégalement qu’en 1548, lesconsuls du Puy firent dressersur cette place un pilori, où les ivrognes étaient exposés aux moqueries des passants !
Le cloîtreÉdifié à la même époque que la
cathédrale (XIe-XIIe siècle), il fit l’admi-ration d’Émile Mâle, qui comparait sesarcades à celles de la mosquée de Cor-doue.
Il faut suivre attentivement lesguides du cloître pour en découvrirtoutes ses richesses, tels les chapi-teaux historiés et sa subtile symbo-lique romane ou l’émouvante fresquede la crucifixion (du XIIIe), située dansla salle capitulaire.
La cathédraleDu cloître, des rues aux noms et
monuments évocateurs, la rue « Grasmanent », la rue « Becdelièvre »,l’hôtellerie « À la tête de bœuf » (du XIIe), « l’hôpital général », nousmènent à la rue des Tables. Du bas de celle-ci, levez les yeux : impres-
sion prodigieuse que cette cathédraledominant l’immense escalier de centdeux marches y conduisant.
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Plaque fixéesur une maison de la placedu Plot, Le-Puy-en-Velay.
Chapiteau historié.Cloître de la cathédraleNotre-Dame.
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voici : un trône se dressait dans le ciel et,siégeant sur le trône, quelqu’un. Une gloi-re nimbait le trône de reflets d’émeraude.Tout autour, vingt-quatre trônes sur les-quels siégeaient vingt-quatre Anciensvêtus de blanc portant sur leurs têtes descouronnes d’or…
• le cloîtreÉdifié à la fin du XIe siècle (on peut
voir sa plaque de consécration datée del’an 1100), il est considéré par les spé-cialistes comme l’un des plus beauxcloîtres de France. Quatre galeriesd’une suprême élégance reposent sursoixante-seize arcades renforcées depiliers aux angles.
Ce cloître a été conçu comme unvéritable cheminement spirituel, quel’on peut suivre sur les soixante-seizechapiteaux :
• trente chapiteaux décoratifs : fleurs,palmettes, feuilles d’acan-the…
• trente-six chapiteaux historiés :légendes de vies des saints, scènes del’Apocalypse, épisodes de la vie duChrist…
Un livre indispensable : « Moissac,bible ouverte ».
Fruit de quinze années derecherches, cet ouvrage est l’œuvredu père Pierre Sirgant, prêtre à Mois-sac. Un travail formidable.
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La plaque de consécrationde l’église Saint-PierreL’ancienne église abbatialepossède, près du chœur, un« document » du plus grandintérêt historique : une plaque de consécration, datée de 1063. En voici letexte, traduit du latin :« La consécration de cetteéglise le cinq novembre s’honore d’avoir rassembléces évêques :pour Auch : Ostinde,pour Lectoure : Raymond,pour le Comminges :GuillaumeAgen : Guillaume,
la Bigorre : le bon Héra-clius, Oloron : Étienne,Aire : Pierre,Toulouse : Toi Durand, son protecteur et le nôtre.Foulques, fils de Simon qui fait la loi à Cahors nefut pas souhaité. C’était1063 ans après que Dieu eut donné au monde levénérable enfantement virginal. Pour vous, ô Christ Dieu, le roi Clovisfonda cette maison.Après lui, Louis (le Débonnaire) la comblade ses largesses. »
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Cloître de l’abbaye de Moissac.
Le Gers, un pays de riches cultures.
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Cloître de Moissac.
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L a V i a
Rouen (Seine-Maritime). Rue du Gros-Horloge.
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Le « Guide du pèlerin »(XIIe siècle) comme les « Itinérairesde Bruges » (XIVe siècle) citent Tours,comme point de départ de l’un desquatre grands chemins de Saint-Jacques, la « Via Turonensis ».
En consultant la carte de l’Europe,on constate qu’elle accueillait sur seschemins des pèlerins en provenancede nombreux pays :
L’AngleterreDébarquant à Dieppe (église Saint-
Jacques, XIIe-XIVe siècle), les Jacquetsdes îles Britanniques se dirigeaient surRouen, avant de rejoindre Tours parElbeuf, Dreux et Chartres.
L’Europe du NordLes pèlerins des pays baltes et
scandinaves, de Flandre et de Hol-lande mettaient d’abord le cap surParis, capitale prestigieuse du royau-me de France, étape majeure à l’alleret au retour.
DE PARIS À TOURS
À Paris, « l’hôpital Saint-Jacquesaux pèlerins », rue Saint-Denis,s’avérait une halte très réputée. Serecueillant à l’église… Saint-Jacques (de la Boucherie), ils quit-taient Paris par la rue… Saint-Jacques, avec les encouragementsde la confrérie… Saint-Jacques (trèsactive, du XIIIe au XVIIIe siècle).
L a V i a T u r o n e n s i sd e To u r s à O s t a b a t
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Rouen. Voûte du Gros-Horlogereprésentant saint Jean-Baptiste.
Statue de saint Jacques. Abbayede Sherborne (Grande-Bretagne).
Rouen. Place du Vieux-Marché.
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LE CHEMIN DE SAINT-JACQUES DANS
LES LANDES
Si par hasard, tu traverses lesLandes en été, prends soin de préser-ver ton visage des mouches énormesqui foisonnent là-bas et qu’on appelleguêpes ou taons ; et si tu ne regardespas tes pieds avec précaution, tu t’en-fonceras rapidement jusqu’au genoudans le sable marin qui est envahis-sant…(« Guide du pèlerin », page 19).
En effet, jusqu’au milieu duXIXe siècle, la traversée des « Landes »était une véritable aventure. Il a fallula construction de la ligne de cheminde fer Bordeaux-Bayonne, en 1854,pour modifier complètement la situa-tion :
• en 1856, on comptait 700 000 hec-tares de landes incultes
• à la fin du XIXe, à la suite des tra-vaux de drainage et d’assèchement,
puis de plantations, la Gironde et lesLandes possédaient la plus grandeforêt de pins d’Europe !
Pour revenir à nos Jacquets, après Mons, ils se dirigeaient versLabouheyre (église Saint-Jacques au porche orné d’une frise decoquilles et de fleurs de lys), puisLesperon, prenaient un repos (bien mérité) aux hôpitaux deFosse-Gimbaut ou Pouymartet, auxportes de Saint-Paul-lès-Dax (égliseromane).
Sa voisine, Dax, l’ancienne « AquaeTarbellicae » des Romains, devint aufil du temps une halte très appréciée,avec ses hôpitaux :
• Hôpital-prieuré du Saint-Esprit,fondé en 1217,
• Hôpitaux de Saint-Eutrope etSaint-Jacques.
Le « chemin des pérégrins » seprolonge ensuite par Pouillon pour aboutir au passage « d’un
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Saint-Macaire (Gironde).Les peintures muralesde l'église méritent un détour.
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gave et d’un fleuve », en face de l’ab-baye de Sorde.
Sorde-l’Abbaye est de nos jours unepetite localité des plus tranquilles.C’est le fameux « village de Saint-Jean-de-Sorde » dont Aimery Picaud dénon-ce les vils bateliers.
L’église abbatiale de Sorde a gardétoute sa splendeur : le portail roman,les chapiteaux sont remarquables,tout comme les mosaïques visiblesdans le chœur.
Il faut ensuite se promener sur lesrives du gave d’Oloron (et imaginer larivière en crue), pour comprendre lacrainte des pèlerins au passage desfleuves.
Ayant échappé au péril des eaux,les Jacquets cheminaient vers Osta-bat, par Arancou (hôpital fondé en1256 par Gaston de Béarn), Ordios(hôpital fondé en 1151) et Vieillenave(église Saint-Jacques) porte d’entréedu Pays basque.
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Les bâtiments de l'ancienne abbaye de Sorde sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco en 1998, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Ils font l'objet d'une restauration exemplaire.
Aujourd'hui le chemin de saint Jacques à travers les Landes n'est plus une aventure…
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AsquinsL’église Saint-Jacques d’As quins
fut consacrée, en 1132, par l’é vê que d’Autun, Étienne de Bagé, sous le nom « d’Ecclesia peregrinorum » (église des pèle-rins). Elle a conservé un magni-fique buste-reliquaire de saint
Jacques, en bois polychrome, duXVIe siècle.
Avant de prendre le sentier che-minant d’Asquins à Vézelay, vousvous rendrez au pré (en contrebasde l’église) autrefois appelé « prédes pèlerins », où ces derniers lais-saient reposer leur monture (âne
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ou cheval). Tous ces indices prou-vent que l’histoire d’Asquins estintimement liée au pèlerinage deCompostelle. De plus, la traditionrapporte que notre célèbre moinepoitevin, Aimery Picaud, s’y seraitétabli vers l’an 1135 pour y rédigerle fameux « Guide du pèlerin ». Sui-vons donc une fois de plus, sesrecommandations : Sur la route quiva à Saint-Jacques en passant parSaint-Léonard, le très saint corps de labienheureuse Marie-Madeleine doitêtre d’abord et à juste titre vénéré parles pèlerins.
VézelaySur l’antique cité gallo-romaine
de Vercellacum avait été fondée, àla fin du IXe siècle, une abbayeconsacrée à saint Pierre et saintPaul. Partagée entre les travaux deschamps et la célébration des officesreligieux, la vie s’écoulait tran-quillement au monastère.
En 1037, l’élection d’un nouvelabbé, Geffroy, allait tout changer.Jusqu’à cette date, le seul titre degloire de l’abbaye était de posséderdes reliques de sainte Marie-Made-
leine… parvenues en ses murs, dansdes circonstances pour le moins mys-térieuses.
La « translation » de la précieusedépouille de sainte Marie-Madelei-ne a toutes les allures d’un « vol »,mais c’était une pratique courante àl’époque. En tout cas, Geffroy, lenouvel abbé de Vézelay, comprendtout le parti qu’il peut tirer de cesreliques et entreprend de les mettreen valeur.
La papauté lui apporte un soutiendécisif en authentifiant les reliquesde la sainte, à Vézelay, au détrimentde Saint-Maximin, en Provence. En 1050, une lettre du pape Léon IXofficialise le fait en autorisant l’abbaye à ajouter le nom de la sain-te à celui des saints patrons dumonastère.
Dès lors, Vézelay devient l’un despèlerinages les plus fréquentés de lachrétienté… jusqu’en 1295, annéefuneste, où une bulle papale authenti-fie les reliques de la sainte conservéesà Saint-Maximin. C’est le début d’unedécadence, aggravée au XVIe siècle parles guerres de Religion et auXVIIIe siècle, par la Révolution.
La basilique Sainte-MadeleineSauvée de la ruine, au siècle der-
nier, par Prosper Mérimée et Viol-let-le-Duc, la basilique Sainte-Made-leine est considérée comme unchef-d’œuvre de l’art roman. Maisavant de nous pencher sur la mer-veilleuse abbatiale actuelle, il fautrappeler les circonstances drama-tiques qui ont entouré sa construc-tion.
En effet, en 1096, face à l’afflux de pèlerins venant vénérer lesreliques de sainte Madeleine,Artaud, l’abbé de Vézelay, fit édifierun chœur à déambulatoire, à laplace du chœur carolingien devenutrop exigu. Le 21 juillet 1120, un terrible incendie ravagea la basi-lique, où périrent plus de millefidèles, réunis en cette veille de lafête de sainte Madeleine. La recons-truction de l’église va s’étaler surtout le XIIe siècle, en trois phasesprincipales :
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Asquins. Buste reliquaire de saint Jacques.
Chapiteau roman de la traverséesud, basilique de Vézelay.
Coquille Saint-Jacques au-dessus d’une porte de Vézelay.
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