chapitre 4 : le modèle is-lm -...

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Chapitre 4 : le modèle IS-LM On va se placer dans un régime de chômage keynésien. Comme la source de problème c’est la contrainte de débouché il faut augmenter la demande de biens et de services par une politique efficace, savoir laquelle sera l’objet de ce chapitre. Nous allons étud ier l’efficacité des politiques économiques de relance de la demande : budgétaire et monétaire. On l’étudier au moyen du modèle IS/LM. Il y a tout d’abord la condition IS (introduite par John Hicks en 1937, inspiré de la Théorie Générale de Keynes de 1936) puis la condition LM (Hansen 1941). On reprend nos trois agents : - Etat : gouvernement et banque centrale - firmes - ménages Les contraintes des agents sont les même que dans les chapitre 1 et 2. De plus, la loi de Walras est vérifiée. Il y a quatre marchés : - biens et services - travail - titres - monnaie En principe, on devrait étudier ces quatre marchés pour déterminer l’équilibre général mais il y a un marché qu’on peut éliminer, c’est le marché du travail qui a un rôle purement passif. Ce qui se passe sur ce marché dépend entièrement de ce qui se passe sur le marché des biens et services. On est en chômage keynésien : l’offre ex ante > demande ex ante = offre ex post. OA ) Si on connait la demande de biens et de services, on connait la demande de travail des entreprises. ) ) Il reste donc trois marchés, en vertu de la loi de Walras, il suffit d’en étudier deux : - marché des biens et services - marché de la monnaie Démarche pour étudier l’équilibre général en deux étapes : 1) Etude des équilibres partiels : étude de la formation de l’équilibre sur le marché des biens et services indépendamment des autres marchés, puis on va faire la même chose avec le marché de la monnaie. On isole donc chaque marché isolement pour en étudier les conditions de réalisation de l’équilibre. 2) Etude de l’équilibre général : étude de l’équilibre simultané sur les deux marchés. On connecte les marchés des biens et services et de la monnaie et on examine comment se forme l’équilibre général. Si ces deux marchés sont en équilibre, le marché des titres sera aussi à l’équilibre.

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Chapitre 4 : le modèle IS-LM

On va se placer dans un régime de chômage keynésien. Comme la source de

problème c’est la contrainte de débouché il faut augmenter la demande de biens et de services

par une politique efficace, savoir laquelle sera l’objet de ce chapitre. Nous allons étudier

l’efficacité des politiques économiques de relance de la demande : budgétaire et monétaire. On

l’étudier au moyen du modèle IS/LM. Il y a tout d’abord la condition IS (introduite par John Hicks

en 1937, inspiré de la Théorie Générale de Keynes de 1936) puis la condition LM (Hansen 1941).

On reprend nos trois agents :

- Etat : gouvernement et banque centrale

- firmes

- ménages

Les contraintes des agents sont les même que dans les chapitre 1 et 2. De plus, la loi de Walras

est vérifiée.

Il y a quatre marchés :

- biens et services

- travail

- titres

- monnaie

En principe, on devrait étudier ces quatre marchés pour déterminer l’équilibre général mais il y a

un marché qu’on peut éliminer, c’est le marché du travail qui a un rôle purement passif. Ce qui se

passe sur ce marché dépend entièrement de ce qui se passe sur le marché des biens et services.

On est en chômage keynésien : l’offre ex ante > demande ex ante = offre ex post. OA )

Si on connait la demande de biens et de services, on connait la demande de travail des

entreprises.

) )

Il reste donc trois marchés, en vertu de la loi de Walras, il suffit d’en étudier deux :

- marché des biens et services

- marché de la monnaie

Démarche pour étudier l’équilibre général en deux étapes :

1) Etude des équilibres partiels : étude de la formation de l’équilibre sur le marché des

biens et services indépendamment des autres marchés, puis on va faire la même chose avec le

marché de la monnaie. On isole donc chaque marché isolement pour en étudier les conditions de

réalisation de l’équilibre.

2) Etude de l’équilibre général : étude de l’équilibre simultané sur les deux marchés. On

connecte les marchés des biens et services et de la monnaie et on examine comment se forme

l’équilibre général. Si ces deux marchés sont en équilibre, le marché des titres sera aussi à

l’équilibre.

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Section 1 : Les équilibres partiels.

A L’équilibre partiel du marchés des biens et services : l’équilibre IS

Nous sommes en chômage keynésien donc il existe une contrainte de débouchés pour les

entreprises c'est-à-dire un rationnement en quantité pour les firmes. On a, en fait, la production ex

post= demande ex post = demande ex ante < offre ex ante [contrainte de débouchés]. Donc le

profit des firmes est inférieur au profit maximal. L’élément moteur sera donc la demande des biens

et de services : c’est la demande qui gouverne la production tant qu’elle est inférieure à Y*.

A partir de l’instant où certains agents sont rationnés, on ne peut pas aboutir à un équilibre

walrassien. Donc si on a un équilibre, on aura un équilibre non-walrassien. On parlera d’équilibre

lorsque la production sera égale à la demande, elle sera inférieure à Y*.

Les composantes de la demande : YD

G est exogène, G est défini par un processus extra-économique.

)

r = taux d’intérêt réel donc Ici, on va supposer que i = r

f : paramètre de comportement, il est compris entre 0 et 1.

Donc : )) )

Equilibre lorsque : )) )

On est en chômage keynésien donc la demande gouverne la production mais la demande dépend

(en partie) de la production par le revenu. Donc, le véritable équilibre sera atteint pour un niveau

de production en Ye qui génère une demande égale à lui-même, donc tel que

)) ) cet équilibre est défini pour donnés

) )

Ce sont les variations du revenu qui permettent d’équilibrer le marché des biens et services pour

un taux d’intérêt donné. Ce revenu est défini pour si l’une de ces variables change

alors l’équilibre sera modifié.

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Représentation graphique, diagramme à 45° :

La diagonale correspond au lieu d’équilibre partiel du marché des biens et services. S’il y a une

hausse des dépenses publiques, la demande augmenta : l’équilibre sera en E1. Au contraire, s’il y

a une hausse du taux d’intérêt réel alors la demande va baisser ce qui va créer un nouvel

équilibre. A chaque fois que change, la demande de biens et de services change

donc le revenu d’équilibre change.

On souhaite mesurer l’ampleur des variations du revenu d’équilibre lorsque ces variables se

modifient. Pour cela, on va utiliser la notion de multiplicateur.

Cela nous indique de combien d’euros constants s’accroit le revenu d’équilibre partiel lorsque les

dépenses publiques s’accroissent de 1 euros. Ici, si le gouvernement accroit les dépenses

publiques de 1 euro alors le revenu d’équilibre partiel augmentera de 5 euros. L’accroissement du

revenu d’équilibre correspond à

: (

)

Cela nous indique de combien d’euros constants s’accroit le revenu d’équilibre partiel lorsque la

consommation autonome s’accroit de 1 euros. L’accroissement du revenu d’équilibre correspond

à

: (

)

Concernant le multiplicateur, en équilibre partiel, des impôts nous indique de combien le revenu

d’équilibre partiel baisse lorsque les impôts s’accroissent d’un euro.

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Lorsque le taux d’intérêt s’accroit de un point, le revenu d’équilibre partiel diminue de

euros.

Remarque : le gouvernement accroit les dépenses publiques et augmente les impôts :

(

) (

)

)

Si le gouvernement accroit les taxes et les dépenses publiques du même montant simultanément,

le revenu d’équilibre partiel s’accroit de ce montent, le multiplicateur du budget équilibre est égal à

1 selon le théorème du budget équilibré (Haavelme).

Pourquoi le multiplicateur des dépenses publiques en équilibre partiel est supérieur à 1 ?

La hausse des dépenses publiques est payée par une émission de titres auprès des ménages.

Si les dépenses publiques augmentent, la demande va augmenter donc la production car on est

dans un contexte de chômage keynésien. Cette production va donner lieu à une distribution de

revenu donc une hausse de la demande des ménages, il y aura un nouvel accroissement de la

production qui conduira à une nouvelle hausse de revenu etc. Il existe des vagues successives de

création de revenu mais qui sont de plus en plus faible du fait de la propension marginale à

consommer inférieure à 1. L’accroissement de revenu final sera égal à

Remarque : Pourquoi les vagues de revenu s’affaiblissent-elles ? Parce que l’épargne est une

fuite.

Le mécanisme est exactement le même pour I0 et C0. Pour seul le démarrage est différent.

L’état se désendette par la hausse d’impôt, il y aura donc une baisse du revenu disponible donc la

consommation diminue, la demande également donc la production diminue, par conséquent, il y

aura une réduction de la consommation qui engendrera une baisse de la demande, donc de la

production etc. La somme des baisses de revenu s’écrit

)

Intéressons nous maintenant, à la relation entre Yé et r : la hausse du taux d’intérêt va entrainait

une baisse de l’investissement, une baisse de la demande et donc une baisse de la production qui

va entrainait une baisse de revenu donc une baisse de la consommation, donc de la demande,

donc de la production etc. La somme des baisses de revenu s’écrit

)

Représentation de IS dans le plan (r, Y)

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Mais :

La pente de la courbe IS,

dépend de c et de f. Nous allons nous intéresser à l’influence de f. Si

f est fort, l’investissement est très sensible au taux d’intérêt : si r s’accroit de manière minime, la

demande d’investissement va diminuer, donc la production, donc la consommation etc. Lorsque f

est fort, la droite IS sera plutôt plate. Le cas extrême étant le cas où f tend vers l’infini, c’est une

hypothèse monétariste : IS est horizontale.

Et inversement. Le cas où f est égal à 0 : l’investissement ne dépend pas du taux

d’intérêt (hypothèse plutôt keynésienne).

Déplacement de la courbe IS :

- les déplacements sur la courbe sont provoqués par la variation des taux d’intérêts.

- les déplacements de la courbe sont provoqués par un changement des variables

Exemple : lorsque G augmente, la droite IS va se déplacer vers la droite. Tout accroissement de

entraine un déplacement de la droite IS vers la droite de cette variation fois le

multiplicateur. Et inversement.

Aussi, si les impôts augmentent alors la droite IS va se déplacer vers la gauche. Et inversement.

B L’équilibre partiel du marché de la monnaie l’équilibre LM

On raisonne sur un marché de la monnaie isolé du reste de l’économie et on étudie les conditions

d’équilibre sur ce marché isolé.

Sur ce marché, il n’y aura pas de rationnement, comme sur le marché des titres : on aura donc un

équilibre walrassien : les offres et les demandes observées seront égales aux offres et aux

demandes souhaitées.

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L’offre de monnaie est exogène, elle est définie selon un processus extra-économique.

Dans notre économie simplifiée, il n’y a qu’une banque centrale. Toute la monnaie est sous forme

de pièces ou de billets.

La banque centrale peut modifier l’offre de monnaie par des opérations de seigneuriage ou

d’open-market.

La demande de monnaie, on suppose que les agents économiques souhaitent détenir

de la monnaie pour deux raisons :

- motif de transaction : on suppose que les salariés sont payés en nature c'est-à-dire qu’ils

reçoivent en guise de profit, une partie de la production de l’entreprise : la monnaie va servir

d’instrument des échanges, elle va permettre de multi-latéraliser les échanges. Il va définir une

certaine encaisse monétaire qu’on appelle transactionnelle.

) Equation de

Cambridge, plus le revenu est important, plus les transactions de multiplient, plus les agents

auront besoin de monnaie pour réaliser ces transaction.

Autre explication : ce sont les décalages entre paiements et recettes : théorie de Baumol.

- motif de spéculation : la monnaie constitue une réserve de valeur, iles ménages demandent une

encaisse monétaire spéculative ou oisive. Epargner c’est transférer du pouvoir d’achat dans le

futur, pour cela ils disposent de trois moyens : acheter du capital (actions ou machines), acheter

des titres financiers (obligations ou bons du trésor) et accumuler de la monnaie. On va supposer

les deux derniers comme les seuls moyens d’épargner. L’achat de titre procure un intérêt, les

ménages acceptent de placer une partie de leur épargne sous forme de monnaie parce que la

monnaie est parfaitement liquide (sa valeur nominale est par définition stable) et la monnaie est

transférable immédiatement et sans coûts en moyen de paiement.

Epargne Avantages Inconvénients

sous forme de monnaie liquidité parfaite pas d’intérêt

sous forme de titres intérêt liquidité imparfaite

Le taux d’intérêt : coût d’opportunité de la monnaie car c’est le gain auquel on renonce lorsqu’on

place son épargne sous forme de monnaie au lieu de la placer sous forme de titre.

Les agents économiques comparent les avantages et les inconvénients de chaque forme

d’épargne, lorsque le taux d’intérêt (nominal) est très élevé, le coût d’opportunité de la monnaie

est très fort, il est supérieur à l’avantage de liquidité : l’épargne sous forme de titres est plus

avantageux. Quand le taux d’intérêt (nominal) est faible, les gains procurés par les titres sont

faibles donc l’épargne monétaire devient intéressante. L’avantage de liquidité l’emporte sur le coût

d’opportunité donc la demande de monnaie spéculative sera forte. Donc, il y a une relation inverse

entre demande de monnaie et taux d’intérêt nominal :

)

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Il y a un autre raisonnement (Keynes) :

- Lorsque le taux d’intérêt est élevé, beaucoup d’agents considèrent que le taux d’intérêt atteint un

plafond et qu’en conséquence il ne peut que baisser. Donc, il considère que le cours des titres ne

peut augmenter. Donc la probabilité de réaliser des plus-values est forte, beaucoup d’agents

préféreront détenir leur épargne sous forme de titres donc la demande de monnaie sera faible.

- Lorsque le taux d’intérêt est faible, beaucoup d’agent anticipent une hausse du taux d’intérêt

donc ils anticipent une baisse des cours. Donc ils anticipent la réalisation de moins-values. Dans

ce cas, ils vont préférer détenir leur épargne sous forme de monnaie.

Cette encaisse monétaire permet donc, aux agents, sous la base de leurs anticipations sur les

taux d’intérêts, de réaliser de la spéculation sur les titres.

En imax le taux d’intérêt atteint un plafond, donc tous les agents anticipent une baisse du taux

d’intérêt donc une hausse des cours et donc la demande de monnaie spéculative sera nulle.

En imax le taux d’intérêt atteint un seuil, donc tous les agents anticipent une hausse du taux

d’intérêt donc une baisse des cours et donc la demande de monnaie spéculative sera infinie.

) )

Aujourd’hui, nous sommes bloqués dans une trappe à liquidité keynésienne.

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Par souci de simplification, on va choisir des fonctions linéaires :

h, est un paramètre fondamental, c’est la sensibilité de la monnaie au taux d’intérêt. Cela nous

indique de combien d’euro constant baisse la demande de monnaie lorsque le taux d’intérêt

nominal s’accroit de 1 point.

La demande de monnaie totale est égale à la demande de monnaie transactionnelle plus la

demande de monnaie spéculative :

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La demande de monnaie transactionnelle est indépendante du taux d’intérêt, on l’a représente

donc par une droite verticale. Si le revenu s’accroit cette droite verticale se déplacera vers la

droite.

Equilibre partiel sur le marché de la monnaie :

Donc, l’équilibre sera atteint grâce aux variations du taux d’intérêt général.

(

)

(

)

i

imax

E

imin

O A B C

OA + AB = OB

OC : richesse financière : titres = BC

Le taux d’intérêt d’équilibre partiel ié dépend de trois variables :

Examinons l’impact d’une variation de l’offre de monnaie dans un premier temps et dans un

deuxième temps d’une hausse du revenu.

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- Conséquent de la variation de l’offre de monnaie :

)

Lorsque la masse monétaire augmente de 1, ié diminue de -1/h. Toute accroissement de la masse

monétaire entraine une baisse du taux d’intérêt et inversement.

Lors d’une politique d’open market, la banque centrale se porte acquéreuse de titres publics

existants auprès des ménages. La demande de titres devient excédentaire, il y a donc une

augmentation du cours des titres et donc, une baisse du taux d’intérêt. Pour payer cet achat, elle

crée la monnaie dont elle a besoin. Il y a donc une offre excédentaire sur le marché de la monnaie

qui sera absorbée par la baisse du taux d’intérêt dû à l’augmentation du cours des titres.

Que se passe-t-il lorsqu’on est dans la trappe à liquidité ?

Toute offre supplémentaire de monnaie sera acceptée par les agents sans qu’il y ait besoin d’une

baisse du taux d’intérêt. Aujourd’hui, le taux d’intérêt est proche de 0%, on est coincé dans une

trappe à liquidité.

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- Conséquence d’une variation de Y :

(

)

(

)

(

)

(

)

Lorsque le revenu augmente de 1 euro constant alors le taux d’intérêt d’équilibre augmente de k/h

points.

Lorsqu’Y s’accroit, le besoin de monnaie pour motif transactionnel s’accroit donc on a la demande

de monnaie qui augmente et on a donc, une demande excédentaire de monnaie. Pour financer

leurs transactions, les agents prélèvent sur leur encaisse spéculative ce qui déséquilibre la

structure de l’épargne monnaie sur titre, les agents considèrent qu’ils ont trop de titres et pas

assez de monnaie, le rapport monnaie sur titre est trop faible. Les ménages vont donc chercher à

vendre des titres, il y aura une offre excédentaire de titre : le cours des titres va baisser et le taux

d’intérêt va augmenter jusqu’à éliminer la demande excédentaire de monnaie.

OA’> OA

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La relation entre I et Y peut être représentée par une droite croissante:

Avec pour équation :

(

)

(

)

C’est la droite LM qui a pour pente

et l’ordonnée à l’origine c’est (

)

La courbe LM décrit le taux d’intérêt équilibrant le marché de la monnaie en équilibre partiel

pour un revenu et une masse monétaire donnée. La lecture se fait de Y vers i.

Il faut distinguer les déplacements sur la courbe et les déplacements de la courbe :

- les déplacements sur la courbe sont provoqués par des variations de revenu

- les déplacements de la courbe sont provoqués par les variations de la masse monétaire réelle.

Lorsque la masse monétaire s’accroit, le taux d’intérêt diminue :

Lorsque la masse monétaire diminue, le taux d’intérêt augmente.

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Tout accroissement de la masse monétaire, à Y donné, provoque un déplacement de LM vers le

bas et toute réduction de la masse monétaire déplace la courbe LM vers le haut parce que le taux

d’Intérêt s’accroit pour tout Y

Il y a quand même des exceptions :

- quand on est dans la trappe à liquidité keynésienne, la courbe LM sera plate, le taux d’intérêt est

à son niveau minimal. Donc les variations de la masse monétaire sont sans effets sur i donc LM

ne bouge pas.

- lorsque h = 0, la demande de monnaie n’est pas sensible au taux d’intérêt. Cela revient à dire

qu’il n’y a pas de demande de monnaie spéculative, il n’y a que de la monnaie transactionnelle

(c’est un cas privilégié par les monétaires, c’est une hypothèse monétariste sur la fonction de

monnaie).

La courbe est verticale, les variations de la masse monétaire ne feront

pas varier LM.

Examinons la pente de la courbe LM :

(

)

(

)

Dépend de k (constante de Cambridge) et de h. L’influence de k, n’a pas d’importance. Nous

allons étudier l’influence de h.

- Si h est fort, la demande monnaie est très sensible au taux d’intérêt. Lorsque le taux d’intérêt

s’accroit très peu, la demande de monnaie chute beaucoup. Donc la pente est faible. Pour une

hausse du revenu, la demande de monnaie transactionnelle s’accroit donc il faut que la monnaie

spéculative diminue du même montant et donc que le taux d’intérêt augmente mais comme h est

fort, il n’y aura besoin d’une augmentation minime de i.

Lorsque h tend vers l’infini, la courbe est horizontale.

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- si h est faible, lorsque le taux d’intérêt explose la demande de monnaie baisse très peu. Pour

une hausse du revenu, la demande de monnaie transactionnelle s’accroit donc il faut que la

monnaie spéculative diminue du même montant et donc que le taux d’intérêt augmente mais

comme h est faible, il aura besoin d’une augmentation forte de i.

Lorsque h tend vers 0, la courbe est verticale

Section 2 : l’équilibre macroéconomique général

Jusqu’à présent, nous avons étudié l’équilibre sur chaque marché pris isolément c'est-à-dire

indépendamment des autres marchés

- Sur le marché des biens et services : IS

- Sur le marché de la monnaie : LM

On souhaite savoir à quelles conditions, on obtient un équilibre simultané sur les deux marchés.

D’après la loi de Walras l’équilibre sera réalisé sur le troisième marché, celui des titres. On aura

un équilibre général sachant que le marché du travail est passif. Il suffit donc les conditions LM et

IS soient satisfaites en même temps.

Equilibre macroéconomique général, E va être défini par le couple Ye et ie tel que ce couple vérifie

la condition IS et la condition LM ;

(

)

(

)

)

(

)(

)

)

(

)(

)

)

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Les variables endogènes qui assurent la réalisation de l’équilibre sont exprimées

uniquement à partir de variables exogènes :

et des paramètres de

comportements : c, f, k et h. Donc, à chaque fois qu’une de ces variables exogènes est modifiée,

l’équilibre macroéconomique change.

Exemple, des Etats-Unis :

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Section 3 : les conditions d’efficacité des politiques économiques.

On est en situation de chômage keynésien, il y aune offre excédentaire sur le marché du travail à

cause d’une contrainte de débouchés : offre excédentaire sur le marché des biens et services. Il

faut donc relancer la demande biens et de services car la demande gouverne la production. Nous

allons maintenant essayer de savoir si c’est la politique budgétaire ou la politique monétaire qui

est la plus efficace.

A. L’étude des conditions d’efficacité de la politique budgétaire.

On suppose une politique budgétaire d’accroissement des dépenses publiques qui est financée

par emprunt auprès des ménages, émission de titres publics achetés par les ménages. L’encours

de titres publics détenus par les ménages s’accroit. Quel est l’accroissement de Y

correspondant ?

Rappel :

Quand une variable z dépend de x et de y. Si on veut connaitre l’influence d’une variation de x sur

z puis l’influence d’une variation de y sur z. On utilise les dérivés partielles. On calcule d’abord la

différentielle totale de z :

)

)

Nous, on veut l’effet d’une variation de G sur Y

)

)

)

De combien d’euros constants s’accroit le revenu d’équilibre général lorsque les dépenses

publiques s’accroissent de 1 euro constant.

)

Si c=0,8, k=k=1 et h=0,5

)

Si on augmente les dépenses publiques de 100 millions d’euros alors le revenu d’équilibre général

augmente de 45 millions d’euros.

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On constate que le multiplicateur en équilibre partiel est plus important que le multiplicateur en

équilibre général. L’efficacité de la politique budgétaire peut être évaluée à partir du multiplicateur,

en termes mathématiques on peut dire que c’est du à

. On peut donc se demande quelle est la

signification économique de

, cela correspond à une perte de revenu due l’effet d’éviction

Hicksien (EEH).

Explication :

Lorsqu’on a un accroissement des dépenses publiques, on va avoir un accroissement de la

demande, il y aura donc un accroissement de consommation de la part des ménages. On a ici,

l’effet multiplicateur keynésien. L’accroissement sera désigné par ∆ Yk qui correspond à

→ Marché des biens et services.

Mais en équilibre générale, on doit tenir compte de l’influence de cette hausse de revenu sur le

marché de la monnaie. La demande de monnaie transactionnelle va s’accroitre ce qui va aboutir à

une demande de monnaie excédentaire. Pour répondre à cette demande de monnaie, les agents

vont vendre des titres ce qui va faire accroitre le taux d’intérêt et donc diminuer l’investissement

(rétroaction du marché de la monnaie sur le marché des biens et services), c’est l’effet d’éviction

Hicksien, cela va faire baisser la demande générale : il y aura une perte de production et donc une

perte de revenu.

) )

Au final on aura :

Lorsque la perte est égale au gain, la politique budgétaire est inefficace. Lorsqu’EEH est nul alors

l’accroissement de revenu final est égal au gain de revenu keynésien : la politique budgétaire a

une efficacité maximale. Cela dépend de l’expression

. La politique sera dotant moins efficace

que la sensibilité de l’investissement au taux d’intérêt (f) est forte, que la sensibilité de la demande

de monnaie au taux d’intérêt est faible (h). Et inversement, la perte est dotant plus faible donc la

politique budgétaire sera dotant plus efficace que la sensibilité de l’investissement au taux

d’intérêt (f) est faible, que la sensibilité de la demande de monnaie au taux d’intérêt est forte (h).

Remarque :

Il y a une autre explication de l’effet d’éviction Hicksien : le gouvernement fait appel à l’épargne

des ménages pour financer ses dépenses supplémentaires donc il ponctionne sur l’épargne

disponible sur le marche ce qui rend les capitaux restants aux entreprises plus faibles, le coût de

l’épargne s’élève donc le taux d’intérêt s’élève ce qui va décourager l’investissement.

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Représentation graphique :

E1

i1

E0

i0

Y0 Y1 Y0’

Effet d’éviction Hicksien due à Si,

Perte de revenu due à l’effet d’éviction Hicksien :

) )

)

On a vu que plus l’EEH est fort, plus la perte de revenu sera forte et moins la politique budgétaire

sera efficace. Or, EEH est mesurée par

dans le multiplicateur des dépenses publiques :

Conclusion :

b) Ce multiplicateur est d’autant moins important que (politique monétaire sera d’autant moins

efficace que) : k fort et/ou f fort et ou h faible

a) Ce multiplicateur est d’autant plus faible que (politique monétaire sera d’autant plus efficace

que) : k faible et ou f faible et/ou h fort.

a) Politique budgétaire d’autant moins efficace que :

- f fort : l’investissement est très sensible au taux d’intérêt.

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Cas extrême : f tend vers l’infini (hypothèse monétariste)

i LM

Politique budgétaire inefficace.

i0 IS

- h faible : la demande de monnaie est peu sensible aux taux d’intérêt.

h faible

Pour éliminer la demande de monnaie excédentaire provoquée par la hausse du revenu, le taux

d’intérêt nominal doit augmenter mais si la demande de monnaie est peu sensible au taux d’intérêt

alors il faudra une hausse forte du taux d’intérêt. Donc, au total il y aura une perte de revenu

équivalente au gain de revenu.

Cas extrême : h = 0 (hypothèse monétariste sur la fonction de demande de monnaie, toute la

demande de monnaie est donc transactionnelle)

LM

Politique budgétaire inefficace

i1

i0

IS1

IS0

Y1=Y0

b) Politique budgétaire d’autant plus efficace que :

- f faible : la demande d’investissement est peu sensible au taux d’intérêt

f faible

Le gain est largement supérieur à la porte donc la politique est très efficace.

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Cas extrême : f = 0 (hypothèse keynésien sur l’investissement car chez les keynésiens orthodoxes

la demande d’investissement ne dépend pas du taux d’intérêt mais plutôt des variations de la

demande anticipée)

i IS LM

Effet d’éviction Hicksien nul.

Y

- h fort : la demande de monnaie est très sensible au taux d’intérêt.

h fort

Comme h est fort, il suffira d’une petite hausse du taux d’intérêt nominal la demande excédentaire

de monnaie créée par le revenu supplémentaire. On a donc un gain de revenu supérieur à la perte

de revenu, la politique budgétaire est efficace.

Cas extrême : h tend vers l’infini (trappe à liquidité keynésienne).

imin LM

L’effet d’éviction Hicksien est nulle, la politique budgétaire à une efficacité maximum.

B. Conditions d’efficacité de la politique monétaire (« open market »).

La banque centrale achète des titres publics déjà existant aux ménages et paye cet achat avec de

la monnaie qu’elle crée, il y a donc une offre excédentaire de monnaie mais simultanément une

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demande excédentaire de titres donc le cours des titres va augmenter et le taux d’intérêt va

baisser, ce qui va stimuler la demande d’investissement, cela va stimuler la demande de biens et

de services et donc réer un accroissement de revenu. Mais à son tour le marché des biens et

services va rétroagir sur le marché de la monnaie, la hausse du revenu accroit la demande de

monnaie transactionnelle ce qui rend nécessaire la hausse du taux d’intérêt, ce qui va donc

décourager l’investissement donc la demande de biens et de services : on constate une perte de

revenu. Il y a un gain de revenu supérieur ou égal à la perte mais de l’importance relative du gain

ou de la perte va dépendre l’efficacité de la politique monétaire. Ce n’est pas un effet d’éviction

Hicksien.

E0

i0

i1

E1

Y0 Y1

)

Perte de revenu : Y0’-Y1

A quelles conditions, la politique monétaire est elle efficace ?

) )

a) Ce multiplicateur est d’autant plus faible que (politique monétaire sera d’autant moins efficace

que) : k fort et/ou h fort et ou f faible

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b) Ce multiplicateur est d’autant plus fort que (politique monétaire sera d’autant plus efficace

que) : h faible et/ou f fort.

a) Politique monétaire d’autant moins efficace que :

- f faible (l’investissement est peu sensible au taux d’intérêt)

f faible

Cas extrême : f = 0 (hypothèse sur I par keynésiens orthodoxes.) Politique monétaire

complètement inefficace, droite IS verticale et déplacement de LM vers le bas.

- h fort :

Si h est fort, si la demande de monnaie est très sensible au taux d’intérêt il suffira pour absorber

l’offre excédentaire de monnaie d’une faible hausse du taux d’intérêt.

Cas extrême : en situation de trappe à liquidité keynésienne, tout accroissement de l’offre de

monnaie est absorbée par les agents sans qu’il soit nécessaire de faire baisser le taux d’intérêt, il

reste inchangé en i min et LM ne bouge pas.

Remarque : Aujourd’hui la plupart des occidentaux sont coincés dans une trappe à liquidité où le

taux d’intérêt est égal à 0. La courbe LM se confond avec l’axe des abscisses. Donc, d’après ce

modèle la politique monétaire devrait être complètement inefficace et seule sera efficace la

politique budgétaire pour réduire le chômage. Seulement la politique budgétaire ne peut pas être

accomplit d’avantage en raison des dettes publiques. Dans ce contexte, il se peut que la politique

monétaire puisse retrouver une certaine efficacité si les anticipations d’inflation des agents se

modifient : stratégie Bernanke (accroissement de la masse monétaire par achat de titres publics

nouvellement émis : seigneuriage : en créant une quantité énorme de masse monétaire il veut

créer des anticipations inflationnistes ce qui permettrait de modifier le taux d’intérêt réel qui va être

négatif et cela devrait stimuler l’investissement donc la demande donc le revenu). IS se déplacera

vers la droite.

b) La politique monétaire est d’autant plus efficace que h est faible et que f est fort.

Cas extrême pour h faible (h=0) : hypothèse des classiques sur la demande de monnaie : LM

verticale, LM se déplace vers la droite. La politique monétaire a son efficacité maximale.

Cas extrême pour f fort ( f tend vers l’infini) : hypothèse faite par les classiques sur la fonction

d’investissement. Courbe IS horizontale, LM se déplace vers le bas. La politique monétaire a son

efficacité maximale.

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Récapitulatif des conditions d’efficacité sur politique budgétaire et monétaire.

cas keynésien f cas monétariste

0 +∞

EEH=0 Efficacités décroissante de la politique budgétaire EEH total

NBulle Efficacités décroissante de la politique monétaire max

Cas monétariste h Cas keynésien

0 +∞

EEH total Efficacités décroissante de la politique budgétaire EEH = 0

Max Efficacités décroissante de la politique monétaire nulle

C. Politique mixte (« policy mix »)

Supposons que le gouvernement applique une politique d’accroissement des dépenses publiques

financées par emprunt.

LM0

i1 E1

i0

E0

IS1

IS0

Y0 Y1 Y0’

(

)

)

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Comment faire pour réduire l’effet d’éviction et donc la perte associée et donc accroitre l’efficacité

la politique d’accroissement des dépenses publiques. Dans la mesure où cet effet d’éviction

Hicksien est du à une hausse du taux d’intérêt, il faudrait pouvoir baisser le taux d’intérêt. On peut

le faire en utilisant une politique monétaire, une open market expansionniste : l’effet d’éviction

Hicksien sera affaiblit. C’est ce qu’on appelle une politique monétaire accommodante. On a une

combinaison ici d’une politique budgétaire d’accroissement des dépenses publiques et d’une

politique monétaire accommodante. On pourrait avoir la même chose si au lieu d’avoir une hausse

des dépenses publiques, on avait une baisse des impôts.

De combien faudrait-il accroitre la masse monétaire pour éliminer complètement l’effet d’éviction

Hicksien ?

(

) ( ))

(

) ( ))

(

)

La politique accommodante peut être partielle (seule une partie de l’EEH est éliminée) ou la

politique accommodante peut être complète, totale (l’EEH est complètement éliminé).