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Nations Unies Préparation à une réponse efficace en cas de catastrophe Ensemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 : Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes

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Nations Unies

Préparation à une réponse efficace en cas de

catastrophe

Ensemble de directives et indicateurs pour la mise en

œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 : Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes

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Nations UniesNew York et Genève, 2008

C HAPréparation à une réponse

efficace en cas de catastrophe

Ensemble de directives et indicateurs pour la mise en

œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 : Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes

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Préparation à une réponse efficace en cas de catastrophe Ensemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo Publié par le secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes de l’Organisation des Nations Unies (ONU/SIPC) et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Organisation des Nations Unies (ONU/BCAH)

© Nations Unies 2008 © UN/ISDR 2008 Genève, Suisse Tous droits réservés

Veuillez utiliser la référence suivante pour le présent document : « ONU/SIPC & ONU/BCAH, 2008. Préparation à une réponse efficace en cas de catastrophe : Ensemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo, Genève, Suisse, 51+iv pp. »

Toute partie de ce texte peut être reproduite sans autorisation à condition qu’elle soit reproduite avec exactitude et non dans un contexte de nature à induire en erreur et que la source du matériel soit clairement authentifiée par le titre qui précède, l’éditeur et la date. Une large diffusion du document est encouragée, de même que sa reproduction et son utilisation. Dans le cas où des reproductions, des traductions ou des citations sont produites, une copie du document ou de la citation doit être transmise au secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes et au Bureau de la coordination des affaires humanitaires à Genève.

Déni de responsabilité : Le secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires ont assemblé au mieux de leurs possibilités le contenu de la publication, notamment les exemples de cas, et reconnaissent qu’il peut y avoir des erreurs ou des omissions. Les informations fournies ne reflètent pas nécessairement les vues du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies ou des organismes et entités visés dans les publications. Les appellations employées et la présentation du matériel dans cette publication n’impliquent l’expression d’aucune opinion de la part du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies en général ou du secrétariat de la Stratégie internationale de prévention de catastrophes concernant le statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.

Bureau des Nations Unies de la coordination des affaires humanitaires Palais des Nations CH-1211 Genève 10 Suisse http://ochaonline.un.org/ Courriel : [email protected]

Nations Unies, Secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes Palais des Nations CH-1211 Genève 10 Suisse http://www.unisdr.org/ Courriel : [email protected]

© Tugela Ridley/IRIN

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RemerciementsL’ensemble de directives et indicateurs fait suite à une demande du Comité permanent interorganisations aux organisations membres de fournir des directives renforcées afin de faciliter la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo (voir www.unisdr.org/eng/hfa/hfa.htm).À la suite de cette demande, le Service de l’élaboration des politiques et des études (Policy Development and Studies Branch) du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, en collaboration avec le secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, a dirigé l’élaboration de cet ensemble de directives.À ce jour, un large éventail d’organisations et de personnes se sont impliquées dans le processus, soit en participant à un atelier multipartite, qui s’est tenu en novembre 2006, ou en fournissant des commentaires ou des informations sur divers projets de la présente publication. Le document a grandement bénéficié des contributions et des informations en retour de tous les membres du groupe de contact, en particulier de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de John Twigg et de ses collègues de l’University College de Londres, du groupe interinstitutions de coordination de la réduction des risques de catastrophe du Department for International Development, du Conseil national de coordination de la gestion des catastrophes des Philippines, de Christian Aid, de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Organisme caraïbe d’intervention rapide en cas de catastrophe de la Barbade (CDERA). Le système des Nations Unies remercie tout particulièrement le secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, le Bureau de la prévention des crises et du relèvement du PNUD, l’UNICEF et le PAM de leurs observations et leur soutien dans ce processus.Des remerciements particuliers vont aux personnes suivantes pour leur précieuse contribution en matière d’expertise et d’expérience : Jan Gelfand, Pedro Basabe, Ricardo Mena, Rachel Scott-Leflaive, Norah Niland et Jenty Kirsch-Wood.

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iv© Manoocher Deghati/IRIN

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Table des matièresIntroduction ............................................................................................................................................................... 1

Préparation aux catastrophes : sauver des vies et préserver les moyens de subsistance ...................................... 1 Structure du document et utilisation de cet outil d’orientation et d’indicateurs ........................................................ 2Terminologie ............................................................................................................................................................ 2Termes clés .............................................................................................................................................................. 3Principes applicables à la réduction des risques de catastrophe ............................................................................ 4

Chapitre 1. Approches globales, stratégies et cadres institutionnels ....................................................................... 7

1.1 Approches globales et préparation ....................................................................................................... 8 1.2 Cadres institutionnels et législatifs nationaux ...................................................................................... 10 1.3 Coordination aux niveaux local, régional, national et international ..................................................... 13

Chapitre 2. Éléments clés de la préparation ........................................................................................................... 17

2.1 Planification de contingence ............................................................................................................... 20 2.2 Analyse et renforcement des capacités .............................................................................................. 25 2.3 Surveillance des risques, prévision et alerte rapide ........................................................................... 28 2.4 Gestion et communication de l’information .......................................................................................... 31

Chapitre 3. Capacité de réponse ............................................................................................................................ 35

3.1 Services d’urgence et dispositifs prévisionnels ................................................................................... 36 3.2 Intégrer le relèvement rapide dans la préparation à la réponse ......................................................... 39 3.3 Affectation des ressources et financement ......................................................................................... 41

Conclusions ........................................................................................................................................................... 45

Annexes

Annexe 1 : Note sur les indicateurs ....................................................................................................................... 46Annexe 2 : Définitions ............................................................................................................................................ 47Annexe 3 : Responsabilités sectorielles en cas catastrophe .................................................................................. 50Annexe 4 : Ressources .......................................................................................................................................... 54Annexe 5 : Résumé du Cadre d’action de Hyogo ................................................................................................. 56

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Introduction

Préparation aux catastrophes : sauver des vies et préserver les moyens de subsistanceAu cours des deux dernières décennies, le nombre des catastrophes a doublé, passant en moyenne de 200 à plus de 400 par année. De ces catastrophes, 9 sur 10 étaient liées au climat. Selon les prévisions actuelles concernant le changement climatique, cette tendance devrait se maintenir, ce qui se traduira par une augmentation de la fréquence et de l’instabilité des phénomènes météorologiques. Les risques associés au climat, tels que la sécheresse et la désertification, vont également en s’aggravant. En outre, de nombreux pays présentent une vulnérabilité élevée face aux catastrophes. L’urbanisation rapide, notamment la concentration croissante de la population dans des centres urbains non planifiés et dangereux dans des zones côtières exposées à des risques, la pauvreté, la prévalence du VIH et une attention inadéquate à l’évolution de la nature des risques, font que de plus en plus de gens s’installent dans des zones sujettes aux catastrophes.Jamais auparavant le défi de réduire considérablement les effets des catastrophes et de faire de la réduction des risques un élément essentiel des politiques et programmes de développement, tel qu’énoncé dans le Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015, n’a été plus urgent ou plus impérieux. En 2005, peu de temps après le tsunami en Asie, plus de 168 gouvernements se sont engagés à appliquer les trois objectifs stratégiques du Cadre d’action de Hyogo, à savoir 1) intégrer la réduction des risques de catastrophe dans les politiques et plans de développement durable, 2) créer et renforcer des institutions, mécanismes et moyens permettant de résister aux catastrophes et 3) incorporer systématiquement des considérations de réduction des risques dans la mise en œuvre des programmes de planification des secours en cas de catastrophe, d’intervention et de relèvement. Pour atteindre ces objectifs, le Cadre d’action de Hyogo a énoncé cinq priorités d’action :

1. Ériger la réduction des risques de catastrophe en priorité; 2. Mieux informer sur les risques et les systèmes d’alerte rapide; 3. Instaurer une culture de sécurité et de résilience; 4. Réduire les risques dans des secteurs clés; 5. Renforcer la planification des interventions en cas de catastrophe.

Le Cadre d’action insiste également sur le fait que la réduction des risques de catastrophe n’est pas uniquement une question devant être abordée par des agents d’aide humanitaire, des scientifiques ou des écologistes, mais qu’elle est aussi un élément essentiel des processus de développement social et économique durable. Les catastrophes compromettent les réalisations en matière de développement en appauvrissant les peuples et les nations. En l’absence d’efforts concertés s’attaquant à leurs causes profondes, les catastrophes représentent un obstacle de plus en plus grave à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. La priorité 5 du Cadre d’action, renforcer la préparation aux catastrophes afin de pouvoir intervenir plus efficacement à tous les niveaux, met l’accent sur le rôle essentiel que peut jouer la préparation aux catastrophes dans la protection des vies et la préservation des moyens de subsistance, surtout lorsqu’elle est intégrée dans une politique globale de réduction des risques de catastrophe. Le renforcement de la préparation aux catastrophes porte essentiellement sur deux objectifs, à savoir accroître la capacité de prévoir, de suivre l’évolution de la situation et d’être prêt à réduire les dommages ou à contrer les menaces potentielles et renforcer la préparation afin de répondre en cas d’urgence et d’assister les populations touchées

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Structure du document et utilisation de cet outil d’orientation et d’indicateursCe document vise à fournir des orientations sur les mesures à prendre en vue de la préparation aux interventions en cas d’urgence, tel qu’énoncé dans la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo. Il a pour but essentiellement d’aider les gouvernements, les autorités locales et autres parties prenantes aux prises avec des aléas naturels dans des situations potentiellement vulnérables.Il complète et précise les éléments de la préparation et la réponse en cas de catastrophe des lignes directrices de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, notamment « Words Into Action: A Guide for Implementing the Hyogo Framework » (2007)* et « Indicators of Progress: Guidance on Measuring the Reduction of Disaster Risks and the Implementation of the Hyogo Framework for Action » (2008). Il s’inspire également de la note d’orientation de John Twigg et du groupe interinstitutions de coordination de la réduction des risques de catastrophe du Department for International Development intitulée « Characteristics of a Disaster-resilient Community » (2007).Ce document s’adresse principalement à celles et ceux qui sont au début du processus de développement d’une capacité de préparation aux catastrophes. Étant donné que de nombreux gouvernements et d’autres instances ont déjà acquis une vaste expérience dans le développement des systèmes de préparation aux catastrophes dans un cadre de réduction des risques, on s’attend à ce que les parties prenantes adaptent cet outil à leur contexte particulier, le cas échéant. Le document situe, en premier lieu, la préparation aux catastrophes dans un cadre général de réduction des risques. Il poursuit en donnant un aperçu général des cadres institutionnels et législatifs qui doivent être mis en place pour appuyer la préparation à la réponse aux catastrophes. Il décrit ensuite les principales mesures à prendre pour développer une capacité nationale de préparation à la réponse aux catastrophes et met l’accent sur le rôle crucial que peuvent jouer l’élaboration d’un plan de contingence et l’analyse des capacités dans le renforcement de l’état de préparation. Les dernières sections mettent en relief les éléments essentiels d’une intervention efficace, notamment la mise en place et le maintien de systèmes d’alerte rapide, de capacités de réserve et de mécanismes de financement efficaces. Il souligne également la nécessité pour ces processus d’intégrer une analyse et une planification du relèvement rapide.Chaque section comprend une suggestion de résultat et un ensemble d’indicateurs permettant de mesurer les niveaux de préparation et de progrès. Les indicateurs sont présentés sous diverses formes pour mesurer notamment des produits et des processus. Normalement, les indicateurs recueillis au cours de la phase de préparation peuvent servir de base pour mesurer les changements survenus au fil du temps et à travers différents contextes. À tout le moins, ils devraient servir de liste de contrôle pour s’assurer que les activités de préparation s’inscrivent dans une démarche participative et globale (pour de plus amples renseignements sur les indicateurs, voir annexe 1). Le nombre d’indicateurs a été réduit au minimum, mais les utilisateurs de cet ensemble de guide et indicateurs pourront ajouter davantage d’indicateurs et utiliser d’autres outils de suivi selon leurs contextes particuliers. Une liste de ressources supplémentaires et de sites Web pouvant aider le développement d’une capacité de préparation figure également à l’annexe 3.

TerminologieLes définitions font l’objet de nombreux débats entre les praticiens de la gestion des catastrophes. Le secrétariat de la Stratégie, en se fondant sur la révision des glossaires existants et des consultations d’experts, a proposé une terminologie de base en ce qui concerne la réduction des risques de catastrophe. Dans la mesure du possible, on y a recours dans le présent texte. Un certain nombre de définitions figurent ci-après, mais une liste plus complète des termes utilisés dans l’ensemble de ce document est présentée à l’annexe 2.

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* La version française de ce document sera disponible sous peu : « Du discours à l’acte : Guide pour l’application du Cadre de Hyogo ».

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Termes clésRéduction des risques de catastrophe : Cadre conceptuel englobant les éléments à prendre en considération pour réduire les facteurs de vulnérabilité et prévenir les risques de catastrophe dans l’ensemble d’une société donnée, en vue d’éviter (prévention) ou de limiter (atténuation des effets négatifs et préparation à la réponse aux catastrophes) les conséquences néfastes des aléas, dans le contexte plus large du développement durable (SIPC, 2007).Catastrophe : Perturbation grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société causant des dommages généralisés à la vie humaine, aux biens, à l’économie ou à l’environnement auxquels la communauté ou société affectée n’est pas en mesure de faire face par ses propres moyens. Une catastrophe est fonction du processus de risque. Elle résulte de la combinaison d’aléas, de conditions de vulnérabilité et de capacités ou de mesures insuffisantes pour réduire les conséquences potentiellement néfastes des risques (SIPC, 2007).Aléa (danger) : Événement ou phénomène physique ou activité humaine potentiellement dommageable qui peut causer des dommages aux personnes, y compris des pertes en vies humaines, et aux biens, et des perturbations de l’activité économique et sociale ou des dégradations de l’environnement (SIPC, 2007). Un aléa peut comporter des conditions latentes pouvant représenter des menaces futures et avoir différentes origines : naturelle (géologique, hydrométéorologique et biologique) ou découlant d’activités humaines (dégradation de l’environnement et risques technologiques). Les aléas peuvent être isolés, successifs ou combinés dans leur origine et leurs effets. Chaque aléa (danger) se caractérise par sa localisation, son intensité, sa fréquence et sa probabilité. (SIPC, 2007)État de préparation: Les connaissances et les capacités développées par les gouvernements, les professionnels d'intervention et autres organisations concernées, les communautés et les individus, de manière à anticiper efficacement, à réagir et à récupérer, des impacts probables, imminents ou en cours.Commentaire: La préparation est réalisée dans le cadre de la gestion des risques de catastrophe et vise à renforcer les capacités nécessaires pour gérer efficacement tous les types de situations d'urgence et pour permettre une transition harmonieuse entre la réponse et la reprise soutenue. La préparation est basée sur une solide analyse des risques de catastrophe et de bonnes liaisons avec les systèmes d'alerte précoce, et comprend des activités telles que la planification, le stockage de matériel et de fournitures, la mise en place de mécanismes de coordination, d'évacuation et de l'information du public, et de la formation et des exercices sur le terrain. Ceux-ci doivent être soutenus par les institutions, et des capacités juridiques et budgétaires. Le terme "état de préparation" décrit la capacité à répondre rapidement et en adéquation au besoin. (SIPC, 2009)Réponse d’urgence/ Réaction : La fourniture de services d'urgence et de l'assistance publique pendant ou immédiatement après une catastrophe afin de sauver des vies, de réduire les impacts sur la santé, d'assurer la sécurité du public et de répondre aux besoins essentiels de subsistance des personnes touchées. Commentaire: En cas de catastrophe, la réponse d’urgence/réaction est principalement axée sur les besoins immédiats à court terme et est parfois appelé "cas de catastrophe". La division entre ce stade de réponse et la phase de récupération n'est pas claire. Certaines des actions, telles que la fourniture de logements temporaires et d'eau, peuvent s'étendre à la phase de récupération. (SIPC, 2009)Résilience : La capacité d'un système, une communauté ou une société exposée aux risques de résister, d'absorber, d'accueillir et de corriger les effets d'un danger, en temps opportun et de manière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base.Commentaire: La résilience désigne la capacité à "revenir" ou à "rebondir" après un choc. La résilience de la communauté en ce qui concerne les risques potentiels des événements est déterminée dans la mesure où la collectivité a les ressources nécessaires et est capable de s'organiser elle-même avant et pendant les périodes de besoin. (SIPC, 2009)Risque : Probabilité de conséquences dommageables, telles que des pertes de vies humaines ou dommages aux personnes ou aux biens, aux moyens de subsistance, à l’activité économique ou à l’environnement résultant d’interactions entre des risques naturels ou découlant d’activités humaines et des situations de vulnérabilité (SIPC, 2007). Le risque est souvent mis en équation de la façon suivante : risque = aléa x vulnérabilité/capacité d’intervention (Comité permanent interorganisations, 2007).

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Vulnérabilité : Conditions déterminées par des facteurs ou processus physiques, sociaux, économiques et environnementaux qui accroissent la susceptibilité d’une collectivité à subir l’impact des aléas (dangers) (SIPC, 2007).Planification de contingence (aussi : planification des interventions d’urgence) : Processus de gestion utilisé pour analyser l’impact des crises potentielles afin d’établir des modes d'action à l'avance pour permettre en temps opportun, des réponses appropriées et efficaces aux besoins des populations touchées. Basé sur des scénarios possibles de situations d'urgence ou d'évènements catastrophiques, la planification de contingence permet aux acteurs clés d'envisager, d'anticiper et de résoudre les problèmes qui peuvent survenir pendant les crises. (Adapté de la version anglaise du Comité permanent interorganisations, 2007). Une liste plus complète des définitions pertinentes concernant la préparation et la prévention des risques figure à l’annexe 2 du présent document.

Principes directeurs applicables à la réduction des risques de catastrophe La fourniture d’une assistance en cas de catastrophe doit tenir compte des principes humanitaires sous-jacents de neutralité, d’humanité et d’impartialité. L’approche stratégique globale du Cadre d’action de Hyogo se fonde sur un certain nombre d’autres principes directeurs qui sont présentés en détail dans le document de la SIPC intitulé « Words Into Action : Implementing the Hyogo Framework ». Ces principes comprennent notamment les aspects suivants :

• Une réduction efficace des risques en cas de catastrophe nécessite la participation de la collectivité. La participation des collectivités dans la conception et l’exécution des activités contribue à faire en sorte qu’elles soient bien adaptées aux vulnérabilités et aux besoins réels des personnes touchées. Cet engagement en toute connaissance de cause permet d’éviter les problèmes et les effets secondaires au moment où le danger (l'aléa) se matérialise. Des approches participatives permettent d’exploiter plus efficacement les capacités locales existantes. Elles tiennent compte généralement des questions sexospécifiques et des facteurs culturels et contextuels qui peuvent soit empêcher des groupes et des individus de prendre des mesures au niveau local ou, au contraire, leur donner des moyens d’action. L’incorporation de perspectives locales dans les décisions et les activités permet également de faire en sorte que les changements dans la vulnérabilité et la perception des risques soient reconnus et pris en compte dans les processus institutionnels, les évaluations des risques et autres programmes et politiques.

• Les États ont la responsabilité première de mettre en œuvre des mesures visant à réduire les risques de catastrophe. La réduction des risques de catastrophe doit être un élément essentiel de l’investissement public dans le développement durable. Les États ont le pouvoir ainsi que la responsabilité de protéger leurs citoyens et leurs biens nationaux en réduisant les pertes causées par les catastrophes. Cependant, les États ne peuvent à eux seuls suffire à la tâche. Une réduction efficace des risques en cas de catastrophe repose sur les efforts de nombreuses parties prenantes, notamment les organisations régionales et internationales, la société civile, y compris les volontaires, le secteur privé les médias et la communauté scientifique.

• La réduction des risques de catastrophe doit être intégrée dans les activités de développement. Les catastrophes ont de graves conséquences pour la vie, les moyens de subsistance des populations, en particulier des pauvres, et la préservation des fruits du développement, acquis de haute lutte.

• L’approche multirisque peut améliorer l’efficacité. Chaque collectivité est généralement exposée à des risques provenant de divers aléas. On ne peut remédier efficacement aux effets cumulatifs des risques si les acteurs ne planifient qu’en fonction de certains aléas de manière isolée. Une approche multirisque implique une capacité de traduire les connaissances acquises sur toute une gamme d'aléas et de les intégrer

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à la gestion des catastrophes et des risques. Elle ne s’intéressera pas seulement à des risques naturels, mais aussi à des facteurs comprenant des stratégies politiques, des analyses techniques et des capacités opérationnelles et la compréhension du public. Cette approche aboutira en fin de compte à une plus grande efficacité et à un meilleur rapport coût-efficacité.

• Le développement des capacités est une stratégie centrale pour réduire les risques. Le développement des capacités est nécessaire pour renforcer et maintenir la capacité des personnes, des organisations et des sociétés à gérer efficacement leurs risques. Cela exige non seulement la formation et l’assistance technique spécialisée, mais également le renforcement des capacités des collectivités et des individus à reconnaître et à réduire les risques dans leurs localités.

• Décentraliser la responsabilité en matière de réduction des risques de catastrophe. De nombreuses activités de réduction des risques de catastrophe doivent être entreprises aux niveaux régional, municipal et local, dans la mesure où les risques encourus et les populations exposées sont propres à certaines zones géographiques. Il est nécessaire de confier les responsabilités et les ressources en matière de réduction des risques de catastrophe à des autorités sous-nationales ou locales, selon les circonstances. La décentralisation peut également encourager une participation locale accrue conjuguée avec une efficacité améliorée et des avantages équitables de la part des services locaux.

• Le rôle social des hommes et des femmes, la sexospécificité, est un facteur déterminant en ce qui concerne les risques de catastrophe et la réduction des risques. Le rôle social des hommes et des femmes, la sexospécificité, est un principe organisationnel central dans toutes les sociétés. Les différences entres les rôles sexosociaux se traduiront par des profils de risque différents pour les femmes et les hommes lors d’une catastrophe. Dans toutes les situations – au foyer, au travail ou dans les quartiers – le rôle sexosocial détermine les capacités et les ressources de chaque individu qui lui permettent réduire au minimum les dommages, de s’adapter aux aléas et de faire face aux catastrophes. Les catastrophes antérieures montrent à l’évidence que les femmes à faible revenu et les personnes marginalisées en raison de leur état civil, de leur condition physique ou de leur âge, de stigmates sociaux ou de leur appartenance à une caste sont particulièrement défavorisées. D’autre part, au niveau local, les femmes sont souvent bien placées pour gérer les risques en raison de leurs rôles à la fois d’utilisatrices et de gestionnaires des ressources environnementales, de soutiens économiques, de dispensatrices de soins et de travailleuses communautaires. Pour ces raisons, il est nécessaire d’identifier et d’utiliser des informations sexospécifiques afin de s’assurer que les stratégies de réduction des risques ciblent correctement les plus vulnérables et sont effectivement mises en œuvre en fonction du rôle des femmes et des hommes.

• Les partenariats public-privé constituent un outil important pour la réduction des risques de catastrophe. Les partenariats public-privé sont des associations volontaires conjointes qui abordent des objectifs communs au moyen d’actions concertées. Ils peuvent comprendre des organismes publics tels que des agences gouvernementales, des institutions professionnelles ou des établissements universitaires et des organisations non gouvernementales, ainsi que des organisations professionnelles telles que des entreprises, des associations d’industries et des fondations privées. Compte tenu du fait que les menaces de catastrophes naturelles touchent à la fois des intérêts publics et privés, les partenariats public-privé peuvent offrir la possibilité de combiner les ressources et l’expertise et d’agir conjointement pour réduire les risques et les pertes éventuelles. Ainsi, ils peuvent améliorer la résilience des collectivités.

• La réduction des risques de catastrophe doit être spécialement adaptée à chaque situation particulière. La situation politique, socio-économique, culturelle et environnementale et les circonstances liées aux risques de catastrophes varient grandement selon les États. Les mesures qui réussissent à réduire les risques dans une situation donnée peuvent ne pas fonctionner dans d’autres. L’adaptation à chaque situation particulière implique une utilisation de l’expérience des autres, notamment en analysant les contextes des mesures particulières et la nature des bonnes pratiques et des enseignements tirés et en les adaptant par la suite afin de mettre en œuvre des politiques et des activités appropriées aux contextes locaux.

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© Tanvir Ahmed/IRIN

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Chapitre 1. Approches globales, stratégies et cadres institutionnels

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

Chapitre 1 Approches globales, stratégies et cadres institutionnelsLe Cadre d’action de Hyogo appelle expressément les États à promouvoir une « approche globale » de la réduction des risques de catastrophe qui « favorisera et appuiera le dialogue, l’échange d’informations et la coordination entre les organismes et les institutions responsables des systèmes d’alerte rapide, de la réduction des risques de catastrophe, des interventions en cas de catastrophe et du développement notamment, à tous les niveaux ».

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Chapitre 1. Approches globales, stratégies et cadres institutionnels

CAH1.1 Approches globales et préparation

Indicateurs

Gouvernements : Une stratégie de réduction des risques de catastrophe accompagnée d’un plan d’action de mise en œuvre en matière de gestion des catastrophes qui englobe clairement la préparation à la réponse est élaborée à partir d’une évaluation solide des risques, des aléas et des capacités avec la participation de toutes les parties prenantes à tous les niveaux.Un système ou une structure, notamment une plate-forme nationale, est en place pour promouvoir l’échange d’informations et d’expérience et harmoniser les capacités essentielles à une intervention coordonnée en réponse à des catastrophes.Des ressources sont allouées à tous les niveaux pour maintenir et renforcer les systèmes de réduction des risques de catastrophe qui comportent des activités de préparation à la réponse. Les stratégies et plans nationaux reflètent clairement la manière dont les capacités de la communauté seront utilisées et soutenues pendant une situation d’urgence.Les plans comprennent des activités spécifiques visant à faciliter l’accès des populations potentiellement vulnérables, notamment les personnes qui vivent avec le VIH et les personnes âgées ou handicapées, à un appui essentiel lors de situations d’urgence.Toutes les données sur la population sont ventilées par âge et par sexe et des mesures sont prises pour assurer aux hommes et aux femmes un accès équitable aux services.Société civile : Les membres de la société civile et des communautés participent activement au processus de développement, de suivi et d’évaluation des activités nationales de préparation à la réponse aux catastrophes.Les groupes potentiellement vulnérables, notamment les personnes âgées et handicapées ou souffrant d’une maladie chronique et les jeunes participent activement à l’élaboration et la mise en œuvre des activités de préparation à la réponse aux catastrophes.

Résultats attendus : Des objectifs réalistes et mesurables, des produits et des activités visant à renforcer et maintenir les capacités de préparation aux catastrophes constituent des composantes intégrantes d’une stratégie nationale globale de réduction des risques de catastrophe.

En soulignant l’importance d’une approche globale, le Cadre d’action de Hyogo reconnaît l’interconnectivité de ses cinq domaines prioritaires. Il exhorte également les gouvernements à envisager la réduction des risques de catastrophe dans la planification du développement national et en cas de catastrophe, et met en lumière le rôle des collectivités et autres acteurs dans la réduction des risques.Reconnaissant que l’absence de l’intégration de la réduction des risques de catastrophe dans les processus nationaux de développement pourrait se traduire par des activités qui renforcent ou même aggravent le risque, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Banque mondiale se sont engagés à intégrer la réduction des risques de catastrophe dans leurs processus de planification stratégique nationale avec les gouvernements. Les acteurs humanitaires reconnaissent aussi de plus en plus que leurs activités peuvent contribuer de façon positive ou négative à un risque.Le Cadre d’action souligne également la nécessité d’une approche globale de réduction des risques de catastrophe qui peut lier des initiatives aux niveaux international, régional, national et communautaire. Outre le fait qu’elles sont généralement les premiers intervenants en cas de catastrophe, les populations locales jouent un rôle de premier plan dans la réduction des risques. Par conséquent, l’une des principales tâches d’une capacité nationale de préparation à la réponse consiste à renforcer et accroître la capacité communautaire (y compris la capacité en terme de ressources), et de faire en sorte que cette capacité soit reflétée dans les processus de planification au niveau national.

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CAH

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Chapitre 1. Approches globales, stratégies et cadres institutionnels

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

1.1Approches globales et préparation

Le développement des capacités est un élément essentiel du renforcement de la préparation à la réponse au niveau communautaire. Tous les niveaux du système de préparation et d’intervention exigent des personnes qualifiées en matière de gestion des catastrophes ayant une compréhension claire de leur rôle au sein de ce système. Le développement de ces capacités, en plus d’inclure les membres des collectivités, devrait également permettre le dialogue et l’apprentissage entre tous les acteurs qui font partie du système de gestion des catastrophes. Cela devrait généralement impliquer les organismes gouvernementaux compétents, des organisations locales et communautaires, des établissements d’enseignement, des universités, le secteur de l’éducation extrascolaire, les médias, des organismes techniques spécialisés dans le domaine des risques, des organismes internationaux, nationaux, régionaux et locaux de gestion des catastrophes, des organisations internationales et des organismes des Nations Unies.

Les femmes et les hommes sont équitablement représentés dans les activités de préparation à la réponse aux catastrophes. Organisations régionales : Les organes régionaux diffusent les bonnes pratiques et les enseignements tirés de l’expérience et fournissent un appui technique aux divers États Membres lors de l’élaboration de stratégies de réduction des risques de catastrophe.Les organisations régionales participent à l’élaboration de stratégies afin que les questions régionales et transfrontières soient prises en compte dans les plans et leur mise en œuvre.Toutes les données sur la population sont ventilées par âge et par sexe.Acteurs internationaux : Une compréhension globale de la réduction des risques de catastrophe se reflète dans la planification, l’affectation des ressources et la mise en œuvre de programmes bénéficiant de l’aide internationale, tant au niveau national que régional.Les acteurs internationaux facilitent l’échange des enseignements tirés de l’expérience mondiale en ce qui concerne les approches globales de réduction des risques.

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Chapitre 1. Approches globales, stratégies et cadres institutionnels

CAH1.2 Cadres institutionnels et législatifs nationaux

Résultats attendus : Un cadre législatif national approuvé qui décrit en détail les mécanismes de financement ainsi que les rôles et responsabilités dans la préparation aux catastrophes, la réponse et le relèvement est élaboré ou mis à jour, largement diffusé par les voies appropriées, dans les langues locales et les médias, et systématiquement appliqué.

Indicateurs

Gouvernements : Une architecture institutionnelle clairement définie en ce qui concerne la réduction des risques de catastrophe comprenant notamment la préparation à la réponse est en place et remporte l’adhésion des parties prenantes à tous les niveaux. Un cadre législatif approuvé reflétant fidèlement les arrangements institutionnels, ainsi que les politiques, les protocoles, les procédures et les mécanismes de financement appropriés est en place.Des mécanismes de conformité et d’application des lois, règlements et codes, y compris les pénalités pour non-conformité, sont en place.L’information relative au cadre législatif est largement diffusée. Le gouvernement s’occupe activement de former le personnel et d’autres parties prenantes à son contenu et son application.Société civile : Les organisations et les communautés locales participent à l’élaboration du cadre législatif, des règlements et des politiques. La société civile et les organisations communautaires savent exactement quels sont leurs rôles et responsabilités au sein du système national de gestion des catastrophes. Ils connaissent et comprennent la législation applicable.Les rôles et responsabilités de toutes les parties prenantes non gouvernementales sont clairement définis, convenus et diffusés.Organisations régionales : Un appui technique est fourni aux Etats lors de l’élaboration des cadres législatifs.Des politiques, procédures et protocoles régionaux harmonisés sont en place pour faciliter la coordination des travaux au niveau régional, ainsi que des mécanismes de demande d’assistance intra-régionale au besoin.Acteurs internationaux : Un appui technique est fourni aux États et aux organisations régionales, en fonction de leurs situations et besoins particuliers, pour l’évaluation et la mise en place de cadres institutionnels efficaces.Les États et les organisations régionales bénéficient d’un appui afin d’élaborer des politiques et des procédures visant à faciliter l’intégration de l’assistance internationale si nécessaire en cas d’urgence.

Un plan national de préparation à la réponse en cas de catastrophe devra définir clairement « l’architecture » institutionnelle nécessaire à sa mise en application. Il devra également définir une structure de coordination, articulant les liens horizontaux (entre différents secteurs) et verticaux (entre les autorités et entités nationales, sous-nationales et locales). La nature exacte de l’architecture variera en fonction du contexte national, mais les éléments communs ci-après devront être clairement précisés dans les arrangements institutionnels : • Composition : Quelles sont les entités

(y compris les organismes non gouvernementaux) responsables de la préparation à la réponse en cas de catastrophe aux niveaux local, sous-régional et national? Cette responsabilité est-elle clairement indiquée dans leurs mandats, plans de travail et descriptions d’emploi?

• Rôles et responsabilités : Quelles sont les entités responsables des différentes tâches et des résultats considérés comme essentiels au renforcement des capacités dans la préparation à la réponse? Quels devraient être les liens entre les différents éléments pour qu’ils fonctionnent de manière cohérente et coordonnée?

• Processus, accords ou protocoles interinstitutions : Des arrangements pour faciliter une coordination et une communication cohérentes entre les différentes entités chargées de la préparation sont-ils en place? Ont-ils été mis par écrit et acceptés par toutes les organisations concernées, y compris par les cadres supérieurs et le personnel sur le terrain?

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CAH

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Chapitre 1. Approches globales, stratégies et cadres institutionnels

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

1.2Cadres institutionnels et législatifs nationaux

• Protocoles concernant l’assistance extérieure : Des règles et procédures concernant la demande et la réception d’assistance auprès d’organisations non gouvernementales, de donations privées, ou d’une assistance régionale ou internationale, le cas échéant, ont-elles été convenues et préalablement approuvées?

• Relations civilo-militaires : Les circonstances dans lesquelles des ressources militaires peuvent être déployées en cas de catastrophe sont-elles précisées dans le système?

• Renforcement des capacités : Quelles dispositions ont été prises pour renforcer et maintenir une capacité de préparation et d’intervention? Portent-elles sur le renforcement des capacités à tous les niveaux?

• Prise de décision concernant la diffusion des alertes : Qui est chargé de donner l’alerte en cas de menaces imminentes et quelle est la procédure à suivre?

Dans la plupart des cas, la responsabilité de la coordination globale des activités de préparation à la réponse aux catastrophes est confiée à une administration (par exemple, le Bureau du Premier Ministre) ainsi qu’à une autorité d’exécution (par exemple, un ministère chargé de la gestion des catastrophes ou une autre autorité). Toutefois, il peut être utile de tenir compte du fait que certaines situations d’urgence particulières peuvent exiger la présence de différents organismes pour en assumer la direction (une épidémie ou une pandémie, par exemple, pourrait obliger le Ministère de la santé à jouer un plus grand rôle). Il faudra aussi que les liens entre le gouvernement et les acteurs extérieurs, notamment les organisations gouvernementales et non gouvernementales, les sociétés de la Croix Rouge ou du Croissant Rouge, le secteur privé et les groupes de la société civile, soient clairement exprimés à l’avance. Le système de préparation devra aussi préciser de quelle manière les acteurs pourront utiliser les ressources du système des Nations Unies dans le pays et celles provenant du Siège, en particulier en ce qui concerne des domaines tels que la recherche et le sauvetage et l’évaluation et la coordination en cas de catastrophe.

A. Cadres législatifs nationaux

Il importe que les arrangements institutionnels nécessaires pour la préparation à la réponse soient également reflétés dans les lois locales, fédérales et nationales. Ces lois orienteront les différentes activités qui pourront être mises en œuvre en fonction des circonstances et détermineront le responsable de l’ensemble des opérations en cas de catastrophe. La législation devra préciser le rôle des principaux ministères, des organisations nationales et internationales et des acteurs de la société civile dans la préparation et l’intervention afin d’éviter toute confusion au tout début d’une intervention d’urgence. Elle devra également établir clairement des mécanismes décentralisés et encourager la participation communautaire. La législation devra identifier les sources de financement et autres ressources nécessaires pour la préparation à la réponse (voir section 3.3 pour plus de détails). L’idéal serait qu’elle prévoie une ligne budgétaire spéciale, ou une source de financement, dans l’enveloppe budgétaire nationale au titre du renforcement des capacités de préparation à la réponse aux catastrophes. Elle devrait indiquer de quelle manière des fonds supplémentaires d’urgence en cas de catastrophe pourraient être alloués face à une catastrophe majeure. La législation nationale devra également définir un régime de suivi et d’application obligeant les entités responsables du renforcement d’une capacité de préparation à la réponse à faire rapport sur leurs travaux, et fixer des objectifs en matière de responsabilisation au sein du système.

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Disaster Preparedness for Effective Response Guidance and Indicator Package for Implementing Priority Five of the Hyogo Framework

HFA

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Chapter 1 - Holistic Approaches, Strategies, and Institutional Frameworks

B. Rapports avec les cadres institutionnels régionaux et internationaux

Beaucoup de catastrophes franchissent les frontières nationales et touchent plus d’un pays en même temps. Il importe donc de s’assurer que la législation nationale est compatible au niveau régional. Normalement, des accords bilatéraux et régionaux sur l’assistance mutuelle devront être préalablement conclus afin de pouvoir les appliquer au cas où un événement imprévisible dépasserait les capacités nationales ou franchirait les frontières internationales. Des règles et des procédures concernant la demande et la réception d’une assistance internationale ou régionale devront également être convenues et approuvées à l’avance, et ce même s’il est prévu qu’elles ne seront probablement pas nécessaires dans la plupart des interventions.Lors de l’élaboration de leurs cadres législatifs, les gouvernements sont encouragés à tenir compte des initiatives en cours visant à renforcer et mettre au point le droit, les directives et les principes internationaux applicables aux catastrophes. Dans le domaine des télécommunications d’urgence, les États sont notamment appelés à devenir signataires de la Convention de Tampere visant à mettre en place avant la survenance des catastrophes un cadre qui permet de réduire entre autre les obstacles réglementaires à la mise à disposition de ressources de télécommunications pour l’atténuation des effets des catastrophes et pour les opérations de secours en cas de catastrophe.La Fédération internationale de la Croix Rouge a joué un rôle actif dans la conduite d’un programme axé sur la promotion des lois, règles et principes devant guider les interventions internationales en cas de catastrophe (International Disaster Response Law, Rules and Principles, IDRL). Ces activités ont abouti à la rédaction d’un ensemble de lignes directrices relatives à la facilitation et la réglementation nationales des opérations internationales de secours et d’assistance au relèvement initial en cas de catastrophe, qui ont été adoptées à l’unanimité par les États parties aux Conventions de Genève et les différents éléments du Mouvement international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge en novembre 2007. Les questions traitées portent sur la délivrance des visas au personnel humanitaire, les permis de travail, le dédouanement et les droits de douane, les droits de survol et d’atterrissage, la fiscalité et la personnalité juridique interne. Les États sont encouragés à utiliser ces lignes directrices dans l’élaboration de leur législation nationale.Les directives d’Oslo sur l’utilisation des ressources militaires et de la protection civile en cas de catastrophe sont également un outil pour renforcer la préparation juridique à la réponse aux catastrophes. Les directives établissent le cadre général pour la formalisation et l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience des équipes militaires et de protection civile étrangères et de l’expertise internationale dans les opérations de secours en cas de catastrophe au cas où elles seraient nécessaires en dernier recours.Tout cadre juridique doit être compatible avec le droit international général et le droit international des droits de l’homme. Les directives opérationnelles du Comité permanent interorganisations relatives aux droits de l’homme dans les situations de catastrophes naturelles fournissent des orientations sur certaines questions clés, notamment l’évacuation, l’accès aux biens et services, les biens et avoirs, la documentation et la liberté de circulation des personnes touchées par des catastrophes liées à des phénomènes naturels.

1.2 Cadres institutionnels et législatifs nationaux

Étude de cas : Costa Rica

La loi nationale du Costa Rica sur la gestion des catastrophes, adoptée en 2006, décrit clairement les rôles et responsabilités de chacun des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux en matière de préparation et de réponse. Cette loi a également établi un fonds autorenouvelable pour les opérations de secours d’urgence au sein du budget national. Elle stipule que 3 % des fonds municipaux résiduels sont destinés aux activités de préparation à la réponse aux catastrophes et indique de quelle manière des fonds de secours supplémentaires peuvent être obtenus. Ainsi, une autorité gouvernementale désignée au niveau local peut immédiatement disposer des fonds dont elle a besoin pour faire face à un danger (aléa) et financer directement un certain nombre d’activités prioritaires en matière de préparation.Pour de plus amples informations, voir : www.preventionweb.org/

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Chapitre 1. Approches globales, stratégies et cadres institutionnels

CAH

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

1.3 Coordination aux niveaux local, régional, national et international

Résultats attendus : Un mécanisme efficace de coordination en cas de catastrophe assorti de directives et de procédures claires est en place et toutes les entités qui y participent sont bien au courant de leurs rôles et responsabilités.

Indicateurs

Gouvernements : Des mécanismes de coordination sont en place au sein du gouvernement pour relier tous les ministères et les administrations publiques ayant un rôle à jouer dans la préparation à la réponse aux catastrophes. Un mécanisme de coordination plus large au niveau national est en place et relie le système gouvernemental aux parties prenantes de la société civile, aux spécialistes techniques et universitaires, aux organisations internationales et non gouvernementales et aux communautés. Société civile : La société civile participe et apporte son appui au renforcement des efforts de coordination en matière de préparation à la réponse aux catastrophes à tous les niveaux.La société civile participe à des échanges avec des parties prenantes nationales et internationales en vue de faciliter le partage d’informations, de données d’expérience et d’enseignements tirés de la pratique.Les organisations de la société civile sont au fait des politiques et des protocoles régionaux et de leur rôle au sein des systèmes régionaux de gestion des catastrophes.Organisations régionales : Un mécanisme de coordination régional est en place et rassemble les représentants de chacun des États Membres et des principaux organismes régionaux de gestion des catastrophes. Des mécanismes de coordination sont établis à l’avance et peuvent être utilisés en cas de catastrophe régionale et intrarégionale.Acteurs internationaux : Un appui, notamment sur le plan technique, est apporté pour la mise au point, à l’échelle régionale et mondiale, de mécanismes de coordination pour la préparation à la réponse aux catastrophes.

L’expérience a montré que l’un des éléments essentiels d’une capacité efficace de préparation à la réponse aux catastrophes consiste à déterminer dans quelle mesure les différents acteurs et entités fonctionnent de façon coordonnée et opportune en évitant les oublis et lacunes, le double emploi et les structures parallèles. Une coordination habile entre les différentes parties prenantes susceptibles d’apporter une assistance en cas d’urgence (militaires, ONG, entreprises de services publics et entités du secteur privé) est essentielle pour éviter toute confusion et faciliter une intervention efficace. Il est également primordial d’assurer la mise en place d’un organe central de coordination, tel qu’un centre des opérations d’urgence (pour plus de détails, voir chapitre 4)1.Les différents environnements politiques, culturels et socio-économiques nécessitent que des arrangements institutionnels, notamment des mécanismes de coordination, soient adaptés à leur contexte particulier. Pour assurer une coordination efficace, il faut aussi clarifier la division du travail et préciser qui fait quoi. Il importe également de reconnaître que même dans des systèmes décentralisés, les entités responsables peuvent néanmoins communiquer de l’information et tirer avantage de leur participation à des mécanismes de coordination plus centralisés. Une préparation efficace exige une coordination étroite et un échange d’information entre les organisations participantes, notamment aux niveaux interne (au sein de leurs propres ministères ou services) et externe (avec d’autres parties prenantes). Il importe également d’assurer une coordination verticale entre les niveaux locaux, régionaux et

1 Veuillez également vous reporter à Twigg, J. (2007), Characteristics of a Disaster-resilient Community A Guidance Note (for the DFID Disaster Risk Reduction Interagency Coordination Group), http://www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/characteristics/community_characteristics_en_highres.pdf (Thematic Area 5: Disaster preparedness and response)

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Chapitre 1. Approches globales, stratégies et cadres institutionnels

Étude de cas : MozambiqueLe Mozambique a récemment mis au point des mécanismes de coordination à plusieurs niveaux et un modèle décentralisé pour les interventions en cas de catastrophe. L’Institut national pour la gestion des catastrophes est intégré au Ministère de l’administration d’État. Il coordonne les ministères et les directions régionales ainsi que 10 conseils provinciaux pour les situations d’urgence. En outre, un forum des parties prenantes, regroupant notamment les organisations locales de la société civile, l’ONU, les entités de la Croix Rouge et du Croissant Rouge et les ONG, exerce des activités aux niveaux national, régional et local. Tous ces mécanismes ont travaillé ensemble à l’élaboration d’un plan d’opération d’urgence s’inscrivant dans un cadre global de réduction des risques de catastrophe. Les inondations de 2001 ont fait plus de 700 victimes alors que celles qui ont frappé le pays en 2007, bien que d’une ampleur légèrement inférieure, ont fait moins de 20 victimes. Pour de plus amples informations, voir : www.preventionweb.org/

nationaux. Un mécanisme efficace de coordination favorisera la circulation de l’information dans les deux sens et un réel dialogue plutôt qu’un simple partage d’informations entre les différentes composantes du système. La responsabilité de coordonner les initiatives de gestion des catastrophes incombe au gouvernement. Des partenaires externes peuvent toutefois offrir toute une gamme de services d’appui qui peuvent s’avérer nécessaires au lancement de initiatives globales de préparation à la réponse aux catastrophes et de grandes opérations d’intervention. Beaucoup se spécialisent dans des domaines techniques spécifiques (la prévision météorologique ou la préparation en vue d’une pandémie, par exemple), apportant ainsi une contribution inestimable à toute capacité de préparation. De plus en plus, les organisations internationales insistent sur la nécessité d’améliorer la coordination entre elles et avec les gouvernements. Dans de nombreux pays, les organisations membres du Comité permanent interorganisations (y compris des organismes de l’ONU, plusieurs organisations non gouvernementales et certaines organisations internationales) établissent de plus en plus de mécanismes de coordination sectorielle en s’inspirant du principe de la responsabilité sectorielle (« cluster »).Au niveau régional, les gouvernements devraient envisager une coordination étroite avec les organisations régionales s’occupant de questions liées aux catastrophes. L’Union africaine (UA), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) se sont notamment intéressées activement aux questions liées aux catastrophes dans leurs domaines respectifs. La plupart des régions disposent également de centres régionaux de préparation à la réponse aux catastrophes pouvant contribuer pour beaucoup en fournissant des compétences et des renseignements. En Asie, notamment, le Centre asiatique de préparation aux catastrophes (« Asian Disaster Preparedness Center », ADPC) et le Centre de prévention des catastrophes d’Asie (Asian Disaster Reduction Centre, ADRC) possèdent une vaste expérience en matière de formation et de collaboration avec les gouvernements et autres parties prenantes afin d’augmenter la résilience face aux catastrophes. Le Centre régional d’information sur les catastrophes naturelles en l’Amérique latine et les Caraïbes (CRID) et l’Organisme caraïbe d’intervention rapide en cas de catastrophe (CDERA) disposent également d’informations exhaustives sur les initiatives régionales de réduction des risques de catastrophe. Il existe aussi un certain nombre de programmes et de réseaux mondiaux, dont les travaux portent sur la réduction des risques de catastrophe, qui peuvent aider les gouvernements à renforcer leur état de préparation à la réponse aux catastrophes.

1.3 Coordination aux niveaux local, régional, national et international

Étude de cas : mécanismes gouvernementaux de préparation à la réponse, le cas du Bureau de la gestion des catastrophes du Bangladesh

Au niveau national, le Bureau de la gestion des catastrophes travaille en étroite collaboration avec les autorités locales et au niveau des districts. Les ministères en charge sont placés sous l’autorité générale d’un comité interministériel de haut niveau. Le Bureau de la gestion des catastrophes constitue une branche technique du Ministère de l’alimentation et de la gestion des catastrophes, lequel coordonne toutes les activités liées à la gestion des catastrophes tant au niveau local que national.

En temps normal, les rôles et responsabilités du Bureau consistent à :• Élaborer un plan d’action national sur les catastrophes et les directives pratiques connexes à l’intention des

responsables de sa mise en œuvre;

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CAH

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Chapitre 1. Approches globales, stratégies et cadres institutionnels

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

1.3Coordination aux niveaux local, régional, national et international

• Aider les ministères et organismes en charge à élaborer leurs propres plans d’action/d’urgence et tester leur efficacité;

• Aider les autorités au niveau du district (thana) à élaborer leurs propres plans de préparation à la réponse aux catastrophes et tester leur efficacité;

• Collaborer avec les autorités locales, la Société bangladaise du Croissant Rouge, les ONG et autres partenaires, notamment, afin d’aider les conseils syndicaux et les communautés villageoises dans les zones à haut risque à élaborer leur propres plans d’intervention d’urgence et renforcer leur capacité à faire face aux situations difficiles.

• Collaborer avec les établissements de formation existants, les services chargés de la mise au point de matériels de formation et les ONG déjà engagées dans des activités de formation afin de coordonner et de promouvoir l’élaboration de programmes et de matériels de formation pertinents à l’intention des divers groupes cibles;

• Collaborer avec les organismes en charge, les autorités locales, les établissements de formation existants et les ONG intéressées pour planifier et organiser des programmes de formation s’adressant à un large éventail de fonctionnaires, d’élus et d’autres partenaires;

• Mettre en place des installations, des procédures normalisées de fonctionnement des systèmes d’information ainsi que des systèmes de télécommunications dans la salle de commande d’un centre national des opérations d’urgence pour utilisation immédiate lorsqu’une situation d’urgence l’exige;

• Établir des modalités de mobilisation de personnel supplémentaire pour le centre des opérations d’urgence et pour aider les autorités locales sur place, selon les besoins;

• Fournir aux organismes en charge de la documentation et des services d’information sur la gestion des catastrophes; • Collaborer avec la commission de la planification et les organismes en charge pour sensibiliser le public aux risques

des catastrophes et veiller à ce que ces risques, et les possibilités de les réduire, soient pris en considération et que des mesures appropriées soient incorporées dans la planification du développement;

• Faire un suivi permanent de la situation et présenter des rapports au gouvernement et au parlement concernant les risques encourus, la vulnérabilité des populations et des actifs économiques aux aléas connus, l’état de préparation dans le pays et les retards ou « goulets d’étranglement » dans la mise en œuvre de programmes de prévention ou de préparation à la réponse aux catastrophes.

Au cours d’une situation d’urgence • Assurer une diffusion efficace des alertes appropriées, notamment en cas d’inondation ou de cyclone (en collaborant

avec les autorités responsables existantes, notamment le Département météorologique, l’Office de mise en valeur des eaux, le Programme de préparation à la réponse aux cyclones, les services de radiodiffusion et de télédiffusion);

• Mettre en service le centre national des opérations d’urgence (salle de commande), recevoir, analyser et stocker les données entrant, organiser des missions de reconnaissance et d’évaluation rapides, en tant que de besoin;

• Assurer les services de secrétariat et fournir des conseils d’experts au Conseil national de la gestion des catastrophes et au Comité de coordination interministériel de la gestion des catastrophes ou les entités correspondantes;

• Coordonner les informations concernant les exigences en matière d’assistance internationale et les mettre à la disposition de la Division des relations économiques et du Ministère de l’information.

Pendant la phase de relèvement après une catastrophe• Coopérer avec la Commission de planification et les organismes en charge, selon les besoins, en rassemblant des

données sur les moyens nécessaires à la reconstruction et en coordonnant la préparation d’un programme intégré de reconstruction;

• Veiller à ce que des mesures de réduction des risques soient incluses autant que possible dans tous les programmes de reconstruction;

• Entreprendre une évaluation finale, ou à tout le moins une analyse rétrospective, du fonctionnement général, et tirer des enseignements et les réintroduire dans les activités de formation et les directives actualisées du Comité de coordination interministériel de la gestion des catastrophes.

Pour de plus amples informations, voir http://www.dmb.gov.bd/

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© Jaspreet Kindra/IRIN

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Chapitre 2 Éléments clés de la préparationLe processus de préparation à la réponse vise à établir une capacité d’intervention permanente pour faire face à diverses situations susceptibles de perturber un pays ou une région en mettant en place une série de mesures de préparation. Ces mesures comprennent notamment des systèmes d’alerte rapide, une évaluation continue des risques et de la vulnérabilité, le renforcement des capacités, la création et le maintien de capacités de réserve et le stockage de fournitures humanitaires. La mise en train d’un processus de planification de contingence sera l’un des éléments clés d’une analyse des mesures à prendre dans le cadre de ce processus et aidera à la conception, l’évaluation et la mise en œuvre de mesures d’intervention. Pour assurer l’efficacité d’un plan, il est essentiel que toutes les parties intéressées participent de façon significative à sa conception. Un processus fondé sur la participation se traduira par une plus grande implication de la part de tous les acteurs et contribuera à la bonne exécution des plans en période de catastrophe. Cela suppose une participation aux différents niveaux : local, national et international. De plus, une participation coordonnée permettra de définir les rôles et responsabilités de chacun lors d’une catastrophe. Elle peut également permettre un renforcement efficace de la réponse au moment des catastrophes, permettant ainsi d’acheminer les biens et les services nécessaires aux populations les plus touchées et les plus vulnérables. Le guide « Words in Action » de la SIPC (2007) suggère un certain nombre de questions utiles à poser lors de l’évaluation de la participation au processus de préparation, notamment :

• Les organismes compétents et investis d’un mandat, y compris les secteurs techniques, sont-ils tous représentés?

• Les organisations locales, régionales et internationales compétentes sont-elles représentées? Il importe de se rappeler que les organisations locales sont mieux renseignées sur les conditions locales (sociales, culturelles, politiques), les risques prédominants et les acteurs pouvant contribuer à l’exécution du plan. Au niveau international, la priorité devrait être accordée aux organisations installées de façon plus permanente dans le pays.

• Le processus de planification est-il organisé de façon à permettre à tous les participants d’assister aux sessions de planification? Le processus doit être bien défini avant sa mise en œuvre (des réunions mensuelles ou des ateliers s’échelonnant sur plusieurs jours, par exemple).

• Les structures sociales et communautaires traditionnelles et les considérations culturelles ont-elles été prises en compte lors de la planification de la fourniture de biens et de services?

• Les différents rôles des hommes et des femmes ont-ils été pris en considération lors du processus de planification?

• De quelle manière les membres de la communauté ont-ils participé à la prise de décisions, à la planification, à l’exécution et à l’évaluation de la prestation de services et des programmes?

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

• Les besoins particuliers des groupes vulnérables ont-ils été évalués et pris en compte?• Les sources de tension potentielles entre les secteurs communautaires ont-elles été évaluées et prises en

compte?• Les capacités locales ont-elles été évaluées en tenant compte des moyens susceptibles d’encourager

les membres d’une communauté à participer activement à une opération en cas de catastrophe et au relèvement, laquelle est ensuite reliée au processus de planification national et local?

Un processus judicieux de planification de la réponse devra se traduire par un meilleur état de préparation qui, en fin de compte, aura pour effet de protéger des vies et des moyens de subsistance. Le processus de mise en place d’une capacité nationale de préparation devra réunir chacun des éléments décrits dans le présent document, de manière à refléter les arrangements législatifs et institutionnels, les structures de coordination, les plans de contingence et d’intervention ainsi que les systèmes d’information et de communication. Il se peut que le processus exige beaucoup de temps et de ressources, mais il est essentiel que tous les partenaires éprouvent un véritable sentiment d’appartenance, condition indispensable de la pérennité. L’objectif du processus de planification ne consiste pas seulement à rédiger un plan mais aussi à stimuler des interactions permanentes entre les parties devant aboutir à des accords écrits utilisables. Le plan est un produit visant à faciliter un meilleur état de préparation; ce n’est pas le but du processus de planification2.

Etude de cas : La gestion communautaire des catastrophes, Indonésie

Depuis 1999, Oxfam et des ONG locales partenaires ont travaillé dans plusieurs provinces de l’Indonésie afin de renforcer la préparation aux catastrophes à l’échelon local, notamment en s’associant à l’action des ONG locales, des gouvernements de district et des collectivités pour s’attaquer aux effets des catastrophes et réduire la vulnérabilité aux risques qu’elles présentent. Par exemple, des organisations locales ont formé les membres d’une communauté vivant sur les versants du volcan Merapi, au centre de Java, sur les principes généraux de la gestion communautaire des catastrophes à l’échelon local, la préparation et l’atténuation des risques volcaniques, la cartographie de la vulnérabilité et des capacités, la gestion des premiers secours et la mise en place de systèmes d’alerte rapide. Après avoir établi la cartographie des risques à l’échelon communautaire, la population locale a reçu une aide pour entreprendre des activités visant à renforcer sa capacité à faire face à des menaces et des catastrophes imminentes. Ainsi, • Chaque village a construit un poste de sécurité et d’observation en utilisant son propre matériel et

outillage; • Des réunions régulières portant sur les exercices ont été organisées (évacuation, premiers secours,

alerte rapide), ce qui a permis de maintenir un niveau élevé de l’état de préparation; • Des dispositions ont été prises pour établir une station radio à modulation d’amplitude (radio AM) qui

servira d’outil de surveillance quotidienne des volcans et de communication entre les villages; • Des abris fortifiés ont été construits dans les villages pour protéger les populations contre les gaz

volcaniques; • Des efforts ont été faits pour réduire au minimum la dégradation de l’environnement et les activités

qui augmentent la vulnérabilité aux coulées de lave (abattage des arbres et extraction de sable et de pierres);

• Une formation aux questions sexospécifiques a été dispensée à des groupes de femmes;

2 Pour plus de détails sur la façon d’assurer une préparation efficace au niveau local, veuillez vous reporter à Twigg, J. (2007), Characteristics of a Disaster-resilient Community A Guidance Note (for the DFID Disaster Risk Reduction Interagency Coordination Group), http://www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/characteristics/community_characteristics_en_highres.pdf (Thematic Area 5: Disaster preparedness and response)

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

2

• Tous les participants se sont engagés à partager leurs compétences et leurs connaissances avec leur famille et les membres de la communauté;

• Les enseignants et les étudiants ont reçu une éducation à l’environnement volcanique. À la fin du mois de février 2001, une petite éruption s’est produite et a été suivie d’une explosion libérant un panache de cendres, de vapeur et de gaz. Pendant trois jours, les résidents de deux villages se sont réfugiés dans des abris d’évacuation. Ils ont pu ainsi démontrer leur état de préparation et leurs nouvelles compétences en détectant rapidement l’éruption et en procédant à une évacuation ordonnée. Les responsables des administrations publiques se sont rendus dans les villages pour venir en aide aux communautés plusieurs heures après leur évacuation. Les communautés étant bien préparées et ayant identifié un centre d’évacuation et prévu les articles de base qui seraient nécessaires pendant l’évacuation au préalable, aucune aide d’urgence n’avait été requise. Après avoir constaté que le mauvais état des routes ralentissait l’évacuation lors d’une éruption volcanique, les collectivités vulnérables ont fait pression sur le gouvernement du district pour qu’il fournisse les ressources nécessaires en vue d’accélérer la construction de routes. Elles ont reçu une réponse rapide et favorable. Le gouvernement a fourni l’asphalte et le matériel pour remettre en état un kilomètre de route jugé critique en cas d’évacuation rapide. Les populations locales ont participé au projet en fournissant de la pierre, du sable, de la main-d’œuvre et des fonds.En 2006, une éruption volcanique majeure s’est produite et, grâce à leur savoir-faire, quelque 20 000 locaux ont pu évacuer la zone et se mettre à l’abri. Pour de plus amples informations, voir www.oxfam.org/

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

CAH2.1 Planification de contingence3

Résultats attendus : Un plan de contingence4 comprenant une analyse approfondie des aléas, de la vulnérabilité et des capacités (c'est-à-dire des risques) est élaboré et mis à jour régulièrement.

L’élaboration d’un plan de contingence est un processus de gestion utilisé pour analyser l’impact des crises potentielles afin d’établir des modes d'action à l'avance pour permettre en temps opportun, des réponses appropriées et efficaces aux besoins des populations touchées. C’est un outil qui permet d’anticiper et de résoudre les problèmes qui se posent généralement au cours d’une intervention humanitaire5. Un plan de contingence bien défini et régulièrement mis à jour constitue un des éléments essentiels d’une capacité globale de préparation à la réponse au niveau national.Les plans de contingence doivent être clairs, accessible et concis, sinon le lecteur risque de se perdre dans les détails. Un plan de contingence national devrait pouvoir se lire d’une traite. Les plans sectoriels, ou ceux des ministères ou d’agences humanitaires peuvent figurer en annexe. Un certain nombre d’organismes des Nations Unies et d’autres organisations chargées de la gestion des catastrophes ont élaboré leurs propres manuels sur l’élaboration de plan de contingence, lesquels peuvent être adaptés à un contexte national spécifique. (Quelques exemples figurent dans les sources annexées au présent document.) Les « Directives relatives à la planification des mesures d’urgence pour l’assistance humanitaire », approuvées par le Comité permanent interorganisations, énoncent les quatre principales étapes du processus de planification de contingence : préparation, analyse, planification des interventions et mise en œuvre des mesures pour accroître l’état de préparation6.

3 La « planification de contingence » est aussi connue sous l’expression « planification des interventions d’urgence ».4 L’utilisation du terme « plan de contingence » semble être la plus courante mais on peut trouver aussi « plan d’urgence », « plan des

interventions d’urgence », « plan de gestion d’urgence » et « plan de gestion des risques ».5 La présente section applique les définitions et les principaux éléments méthodologiques des « Directives relatives à la planification

des mesures d’urgence pour l’assistance humanitaire » du Comité permanent interorganisations.6 Pour plus de détails sur la façon d’assurer une planification d’urgence efficace au niveau local, veuillez vous reporter à Twigg,

J. (2007), Characteristics of a Disaster-resilient Community A Guidance Note (for the DFID Disaster Risk Reduction Interagency Coordination Group), http://www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/characteristics/community_characteristics_en_highres.pdf (Thematic Area 5: Disaster preparedness and response).

Indicateurs

Gouvernements : Le plan de contingence est multisectoriel et repose sur une évaluation et une analyse rigoureuses des risques.Des exercices d’entraînement et de simulation auxquels participent tous les acteurs ont lieu au moins une fois par an. Les enseignements tirés de ces exercices sont incorporés dans les révisions du plan de contingence.Société civile : La société civile participe à l’élaboration, à la vérification et à l’application des plans de contingence en prévision de catastrophes.Les processus de préparation au niveau local font partie intégrante de la préparation nationale et reflètent les ressources et les capacités du gouvernement qui seraient disponibles en cas de catastrophe.Organisations régionales : Un appui, notamment sur le plan technique, est apporté aux États pour l’élaboration d’un plan de contingence national en prévision de catastrophes.Des plans de contingence régionaux sont élaborés et approuvés par les acteurs participants de la région.Acteurs internationaux : Un appui, notamment sur le plan technique, est apporté aux États et organisations régionales pour l’élaboration de plans de contingence.

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

2

CAHA. Préparation du processus

L’organisation chargée de la gestion des catastrophes est certes la mieux placée pour diriger ou coordonner un processus national de l’élaboration du plan de contingence, mais toutes les principales parties prenantes devront y participer. Avant d’élaborer un plan de contingence, il convient d’entreprendre une analyse des plans et procédures d’urgence existants, des inventaires des ressources et du matériel, des dossiers de formation ainsi qu’un examen des expériences passées en matière de catastrophe et des enseignements tirés des travaux de recherche et des rapports.Il est conseillé que les équipes qui sont intervenues lors de catastrophes antérieures et celles qui ont pris part aux activités de relèvement participent au processus de planification. Les représentants des populations à risque devront également participer à l’élaboration et à la révision du plan. Il est utile également de s’assurer de la participation du personnel administratif et logistique et d’organismes de financement ou de bailleurs de fonds pour faciliter les flux de ressources nécessaires lors d’une situation d’urgence. Des experts externes peuvent apporter une contribution précieuse au sein de l’équipe chargée de l’élaboration d’un plan, mais il est important que les organisations utilisatrices en déterminent son contenu. L’embauche d’un consultant externe pour élaborer un plan n’est pas conseillée. Toutefois, il pourrait être utile de faire appel à l’expertise de spécialistes pendant le processus de l’élaboration du plan de contingence ou de faire revoir les plans par un spécialiste avant de les finaliser.

B. Analyse

Un plan de contingence devra reposer sur une solide analyse des risques dans un contexte donné. Il reflétera ainsi la nature des aléas ou des menaces, ainsi que les vulnérabilités et les capacités dans un contexte particulier. Dans le cadre de la planification des scénarios, il convient d’envisager la totalité des aléas possibles, puis de tenter de donner la priorité à ceux qui correspondent le plus au profil de risque de la zone. Lors de l’élaboration des scénarios, il importe d’entreprendre une analyse adéquate des catastrophes antérieures afin d’évaluer le niveau actuel du risque et d’établir des projections concernant les conséquences humanitaires potentielles d’une menace ou d’un aléa donné dans un contexte de risque spécifique. Il est également nécessaire de bien comprendre qui est vulnérable et pourquoi et d’examiner les mesures qui peuvent être prises pour renforcer la résilience des populations à risque, en déterminant notamment si les mécanismes locaux d’adaptation sont viables à long terme. Cela comprend invariablement une approche axée sur l’individu qui tient compte des questions de sexospécificité, de la culture et autres questions propres à un contexte particulier qui affaiblissent ou renforcent certains groupes et individus. Les informations devront être recueillies à l’aide d’une cartographie détaillée de la vulnérabilité afin d’identifier clairement les zones et les populations en situation de grande vulnérabilité.Bien que les scénarios doivent être envisagés en fonction des événements les plus probables et les plus fréquents, il importe cependant prévoir ce qui pourrait se produire lors d’un événement d’une ampleur exceptionnelle ou la manière dont les interventions devront être adaptées dans le cas d’un événement possible, mais moins probable. Il est également utile d’identifier les indicateurs d’alerte rapide et les déclencheurs qui pourront être utilisés pour suivre l’évolution d’un aléa et son impact sur l’homme.Le processus d’élaboration du plan de contingence devra permettre aux organisations désignées de décrire la façon dont elles s’acquitteront de leurs obligations en matière de renforcement des capacités de préparation à la

2.1Planification de contingence

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

CAHréponse. Le processus devra donc énoncer clairement les normes minimales d’assistance que les organisations seront appelées à fournir. Les plans devront se fonder sur des normes clairement établies, telles que celles élaborées par le projet Sphère. Les questions portant sur la quantité et la qualité des services à fournir devront être abordées avant la catastrophe et prises en compte lors de la constitution des stocks et dans les processus de budgétisation. Il faudra mettre en place des mécanismes de responsabilisation efficaces et accessibles aux acteurs locaux et aux communautés.Les plans de contingence devront également comporter une analyse du fonctionnement des organisation de l’urgence si leurs propres installations, personnel ou systèmes devaient être immobilisés en raison de la catastrophes (la destruction de leurs principaux entrepôts lors d’un séisme ou l’impossibilité pour leur personnel de se rendre au travail comme d’habitude pendant une inondation). Ce processus, la planification pour la continuité des opérations, peut s’avérer essentiel pour s’assurer que les principales organisations restent opérationnelles lors d’un tel événement.Chaque organisation impliquée dans l’élaboration du plan apportera des capacités et des ressources différentes. Chacune est en droit de participer à l’élaboration du plan de contingence et peut apporter une contribution. Les compétences et les ressources nécessaires varient selon le scénario de catastrophe donné. Alors que certaines organisations seront spécialisées dans des domaines très techniques (la prévision météorologique, par exemple), d’autres auront des connaissances et des compétences de type communautaire tout aussi essentielles mais d’application plus générale. Le recours à un processus par lequel diverses voix se font entendre assez tôt permet d’engager un dialogue et de résoudre les différends avant, et non pendant, une intervention suite à une catastrophe6.

Les normes Sphère : une charte humanitaire et des normes minimales pour les interventions lors de catastrophes

Le projet Sphère a été lancé en 1997 par un groupe d’organisations non gouvernementales humanitaires et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Sphère, c’est trois choses : un ensemble de normes, un vaste processus de collaboration et l’expression d’un engagement en faveur de la qualité et de la responsabilité. Le projet a mis au point plusieurs outils largement acceptés, dont le manuel est la clé de voûte.

Le manuel énonce des normes minimales claires applicables à toute une série de domaines clés tels que l’eau, l’assainissement, la nutrition, la protection et l’éducation. De nombreuses organisations humanitaires et certains gouvernements se sont engagés à faire en sorte que l’assistance des acteurs humanitaires respecte ou dépasse les normes Sphère. En se référant aux normes Sphère lors de l’élaboration d’un plan d’intervention, on peut s’assurer que l’assistance envisagée répondra aux normes minimales. Étant donné que de nombreux donateurs et organisations internationales ont également convenu de se conformer aux normes Sphère, s’y référer lors de l’élaboration de plans d’intervention nationaux peut aussi être utile pour s’assurer que toutes les parties intéressées contribuent au même objectif et que l’aide est acheminée de façon responsable et transparente.Le manuel a été traduit en plusieurs langues et peut être téléchargé à partir de l’adresse suivante : www.sphere.org. Le projet assure également la formation et une série d’autres activités visant à promouvoir ses travaux et encourager la responsabilisation des acteurs humanitaires.

6 Pour de plus amples informations, veuillez vous reporter à Twigg, J. (2007), Characteristics of a Disaster-resilient Community A Guidance Note (for the DFID Disaster Risk Reduction Interagency Coordination Group), http://www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/characteristics/community_characteristics_en_highres.pdf (Thematic Area 2: Component 2 & Thematic Area 5, Component 6).

2.1 Planification de contingence

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

2

CAHC. Planification de la réponse

Selon les rôles et les responsabilités convenus d’un commun accord, il importe que les participants au processus d’élaboration du plan de contingence définissent plus en détail les objectifs et les stratégies en matière d’intervention. Les arrangements institutionnels évoqués au début du présent document exposent en détail les stratégies et objectifs généraux communs en matière d’intervention, tandis que le processus d’élaboration du plan de contingence fournira plus de précisions sur les participants quant à la manière de s’acquitter de leurs responsabilités. Dans la plupart des cas, ces responsabilités sont prises au niveau ministériel selon des arrangements sectoriels précis. Un résumé de ces arrangements peut figurer dans les mises à jour du plan de contingence. L’élaboration de ces plans permettra d’identifier les insuffisances auxquelles il faudra remédier ou de démontrer la nécessité de mener un plus grand nombre d’opérations conjointes dans les divers secteurs.Ces plans devront également contenir des informations sur la diffusion et la communication expliquant aux populations touchées et aux principales parties prenantes, notamment les décideurs et les donateurs, la manière dont les informations leur seront communiquées et comment les médias en seront informés. En retour, le système mis en place devra aussi permettre à l’information et aux connaissances locales d’être transmises au gouvernement, permettant ainsi aux personnes touchées par les catastrophes d’exprimer leur point de vue et de partager les enseignements tirés de leur expérience. Les résultats des évaluations communautaires devront être mis à la disposition de toutes les parties intéressées (à l’intérieur et à l’extérieur des communautés) et pris en compte dans les processus de planification du développement et de la préparation à la réponse aux catastrophes .

D. Accroître l’état de préparation : consolidation du processus et mesures de suivi

Un plan à lui seul ne suffit pas. La population et les organismes appelés à l’utiliser doivent d’abord le tester et le pratiquer. Des exercices de simulation à partir de scénarios précis, qu’ils soient réalisés dans une salle de classe ou directement sur le terrain, constituent un moyen efficace pour déterminer l’applicabilité du plan dans les faits et évaluer la capacité des différents acteurs. À partir des résultats obtenus et des enseignements tirés de ces exercices, les plans (procédures, responsabilités, etc.) peuvent alors être modifiés en conséquence. Les exercices de simulation et de réponse peuvent aider à identifier les forces et les faiblesses, ainsi que le type de formation qui ferait en sorte que tous les participants puissent s’acquitter des responsabilités qui leur ont été attribuées. Les exercices de simulation permettent également à tous les acteurs de mémoriser le plan et de maintenir à jour leurs connaissances et leurs compétences. Il en va de même pour tester l’efficacité des systèmes d’alerte rapide. Des exercices visant à identifier les enseignements tirés d’interventions antérieures sont également importants.Les exercices de simulation peuvent aussi être un bon moyen de vérifier si les questions intersectorielles sont bien reflétées dans le plan et si les groupes vulnérables seront en mesure de bénéficier d’un appui supplémentaire lors d’une intervention éventuelle en cas de catastrophe.Une fois le processus de planification terminé, il faut absolument que son contenu serve à augmenter directement l’état de préparation dans le cadre d’activités telles que le perfectionnement des systèmes d’alerte rapide, la mise en place de ressources dans des secteurs susceptibles d’être touchés ou l’allocation

2.1Planification de contingence

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

CAHde budgets spécifiques aux administrations publiques associées ayant des responsabilités centrales dans la préparation à la réponse.Il importe que des ressources suffisantes soient allouées pour permettre à toutes les parties appelées à contribuer à la mise en œuvre du plan de l’examiner et le diffuser. Il est primordial que toutes les parties comprennent bien le plan et leurs rôles et responsabilités.

2.1 Planification de contingence

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

2

CAH2.2 Analyse et renforcement des capacités

Résultats attendus : Tous les organismes, personnes et bénévoles responsables du maintien de l’état de préparation sont dotés du matériel nécessaire et sont formés en vue d’une préparation et réponse efficaces en cas de catastrophe7.

Pour renforcer les capacités de préparation à la réponse, il faut procéder à une évaluation des systèmes et des ressources existants. Les évaluations des capacités peuvent révéler la présence insoupçonnée de biens et de ressources dans les organismes gouvernementaux et la société civile pouvant servir à renforcer la préparation et mener à une intervention d’urgence et un relèvement plus prévisibles et efficaces. Des insuffisances importantes peuvent également être décelées et révélées, incitant ainsi à prendre des mesures correctives.L’évaluation devra se fonder sur la relation entre les aléas et le niveau de vulnérabilité dans un contexte particulier (et donc se référer à l’analyse des risques effectuée pendant le processus d’élaboration du plan de contingence). Elle ne doit pas être un processus à sens unique mais s’inscrire dans une démarche participative. De même, les formations doivent aussi s’effectuer dans l’esprit d’une démarche inclusive et participative. Les activités de renforcement des capacités doivent reposer sur les principes de l’autonomisation des populations touchées et la responsabilité de toutes les parties prenantes. L’évaluation devra tenir compte des ressources disponibles, des capacités existantes, des plans et procédures opérationnels, ainsi que des systèmes de communication et de coordination à tous les niveaux afin d’identifier les insuffisances et les besoins en matière de renforcement des capacités et de planifier en conséquence. Elle devra examiner toutes les phases d’une situation d’urgence, y compris la préparation, l’intervention d’urgence et le relèvement rapide.Dans la plupart des cas, il est préférable de faire appel à une équipe interdisciplinaire pour l’analyse des capacités. Il est essentiel d’assurer les ressources suffisantes pour mener l’évaluation, ainsi qu’un appui organisationnel et celui des preneurs de décision à la réalisation d’une évaluation, ainsi que. Les activités à considérer lors de l’évaluation pourraient comprendre :

7 Cet indicateur figure également dans le guide « Words into Action : A Guide for Implementing the Hyogo Framework » (ONU/SIPC, 2007) dans la partie sur la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo.

Indicateurs

Gouvernements : Une évaluation interorganisations et plurisectorielles des capacités a été effectuée et donné lieu à des mesures concrètes quantifiables en vue de renforcer et maintenir les capacités de préparation à la réponse.Des programmes de formation appropriés, notamment des exercices de simulation, ont été mis au point et exercé au niveau national, provincial/régional et local.Un financement pour le renforcement des capacités institutionnelles et la formation technique est prévu dans les budgets et est mis à disposition d’une manière cohérente et en temps opportun.Société civile : Les acteurs de la société civile participent au processus d’évaluation des capacités.Une formation adéquate et d’autres services d’appui sont dispensés aux acteurs de la société civile et aux populations locales pour les aider à s’acquitter de leur rôle dans le système de préparation.Des universités, des institutions spécialisées et des organisations chargées de la préparation à la réponse aux catastrophes participent aux initiatives de renforcement des capacités en vue du renforcement de l’état de préparation aux catastrophes.Organisations régionales : Du matériel et des cours de formation sont offerts aux États Membres et autres parties prenantes pour augmenter leur capacité régionale dans la préparation et la réponse en cas de catastrophe.

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

CAH2.2 Analyse et renforcement des capacités

• Des visites des installations opérationnelles des autorités en place ayant des responsabilités dans la préparation à la réponse aux catastrophes;

• Des entretiens avec divers acteurs du système aux niveaux national, régional, départemental, municipal et local et des visites dans des régions très vulnérables;

• L’observation de simulations et d’exercices de simulation, l’étude et l’analyse de documents officiels;

• La révision de bilans des catastrophes passées et la participation aux réunions sur la préparation aux catastrophes et les dispositifs prévisionnels.

Le processus d’analyse des capacités devra également évaluer les besoins en ressources matérielles et la disponibilité des fonds par rapport aux besoins. Si nécessaire, il conviendra d’élaborer une stratégie pour combler le fossé entre les ressources disponibles et les ressources nécessaires. Celle-ci pourra porter sur la préparation de propositions précises à l’intention d’organismes donateurs internationaux (voir ci-dessous la section sur le financement).Le processus d’analyse devra être utilisé comme base pour l’élaboration d’un programme global de renforcement des capacités qui comprendra normalement des cours de formation, ainsi que des travaux de recherche, des évaluations et d’autres activités en vue de renforcer la capacité de préparation à la réponse. Il sera nécessaire d’élaborer et de mettre à disposition le matériel de formation destiné aux différents publics cibles (décideurs, gestionnaires, personnel technique, organisations communautaires) et de désigner des instructeurs expérimentés. Des outils tels que la formation en ligne sont de plus en plus utilisés pour élargir la portée et réduire les coûts des activités de formation.Les programmes de formation mis au point devront être réalistes en ce qui concerne les demandes concurrentes de temps de personnel et comporter des dispositions pour la mise à jour des compétences en cas de besoin.Les activités de renforcement des capacités devront comprendre des analyses des interventions aux catastrophes antérieures et les enseignements tirés de celles-ci devront être incorporés dans les futures stratégies de renforcement des capacités. Elles devront également englober des activités de suivi et d’évaluation des modifications apportées à l’état de préparation par suite de ces activités. Le personnel et les populations locales devront également être formés aux normes et procédures nationales applicables à tous les aspects techniques de la préparation et la réponse d’urgence en cas de catastrophe, y compris l’évaluation des besoins en matière de secours d’urgence et de relèvement rapide. Cette formation devra également porter sur la reconnaissance et l’atténuation de la vulnérabilité et de l’impact négatif sur l’environnement. Il faudra également penser à prévoir des modules de formation technique axés sur l’adaptation des compétences techniques aux situations de catastrophe. Il est essentiel que des instructeurs compétents soient identifiés, soit au sein du système national ou dans le cadre d’un concours extérieur. Cet appui externe pourra comporter une représentation du secteur de l’éducation, d’organismes de formation, d’organismes possédant des connaissances spécialisées dans tous les domaines techniques ainsi que des organismes internationaux, nationaux, régionaux et locaux de gestion des catastrophes et de groupes communautaires pertinents.

Une auto-évaluation régionale a été réalisée afin d’évaluer les capacités disponibles dans la région pour venir en aide aux États et aux équipes de gestion des catastrophes, et d’identifier et classer par ordre de priorité les mesures à prendre pour remédier aux insuffisances éventuelles.Des normes régionales en matière de formation et de capacité sont en place et diffusées dans toute la région.Acteurs internationaux : Des enseignements tirés de l’expérience et de bonnes études de cas sont rassemblés et partagés avec d’autres pays.Un appui technique est fourni aux acteurs régionaux et nationaux pour mettre en œuvre des plans de renforcement des capacités, selon les besoins.

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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CAH 2.2Analyse et renforcement des capacités

La liste suivante sert de guide pour l’élaboration d’un programme de renforcement des capacités institutionnelles : • Une évaluation détaillée des besoins et des capacités actuels a été réalisée se focalisant expressément sur

les politiques, procédures et systèmes à tous les niveaux.• Des instructeurs expérimentés ont été identifiés et orientés vers les besoins en formation. • Le matériel de formation destiné aux divers publics cibles (décideurs, personnel cadre, personnel technique,

organisations communautaires) a été élaboré et mis à disposition, y compris par le biais de formations en ligne, dans la mesure du possible.

• Un programme de formation a été mis au point, comprenant notamment des dispositions pour la mise à jour des compétences en cas de besoin.

• Les interventions lors de catastrophes antérieures sont analysées et les enseignements tirés de celles-ci incorporés dans les stratégies et programmes futurs de renforcement des capacités.

• Une formation aux normes, procédures et protocoles est offerte au sein de chaque institution. • Des systèmes de suivi et d’évaluation ont été mis au point et du personnel à tous les niveaux et secteurs a

été affecté à leur application.• Une stratégie et un système de communication pour l’échange et la diffusion d’informations en temps voulu

lors de catastrophes sont en place et le personnel approprié a été formé à son utilisation.• Des partenariats institutionnels ont été établis en fonction des besoins ainsi que des accords

d’accompagnement signés définissant les rôles, les responsabilités et les obligations.• Des modules de formation dans tous les domaines techniques ont été mis au point et mettent l’accent

sur l’adaptation des compétences techniques à des situations de catastrophe. Le personnel de tous les organismes et collectivités participants a été formé en conséquence.

• Des normes et procédures nationales applicables à tous les domaines techniques de la préparation et la réponse en cas de catastrophe ont été élaborées et le personnel de tous les secteurs et organismes a été formé à leur application.

• Des équipes techniques d’intervention (logistique, eau et assainissement, santé) ont été créées et formées et des procédures et protocoles d’activation ont été mis en place.

• Le personnel approprié a reçu une formation en évaluation des dommages et des besoins.• Tout le personnel a reçu une formation sur les thèmes transversaux tels que les considérations

sexospécifiques, l’environnement, la culture et la collaboration avec les collectivités.• Une formation à la conception et à la mise en œuvre de projet pour toutes les étapes de la gestion des

catastrophes est en cours.

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

CAH2.3 Surveillance des risques, prévision et alerte rapide

Résultats attendus : Un système d’alerte rapide efficace aux niveaux national et régional, utilisant des informations scientifiques solides et une connaissance des risques, est en place et peut communiquer des avertissements afin de mobiliser les interventions nécessaires dans toutes les collectivités à risque.

Indicateurs

Gouvernements : Les rôles et les responsabilités de toutes les parties prenantes, notamment des organismes responsables de la production et de la communication d’alertes de danger, sont clairement définis dans la législation nationale.Le système national d’émission des alertes rapides possède divers moyens pour atteindre l’ensemble de la population, notamment les groupes difficiles d’accès, d’une manière qui soit clair et facile à comprendre.Les systèmes d’alerte rapide reposent sur les connaissances qu’ont les communautés locales des dangers (aléas) et des risques et prévoient des dispositions pour faciliter la circulation de l’information dans les deux sens.Les systèmes d’alerte rapide sont régulièrement testés et modifiés sur la base des enseignements tirés de l’expérience.Des arrangements institutionnels testés sont en place afin de faciliter l’efficacité et l’opportunité des systèmes d’alerte rapide impliquant toutes les parties prenantes.Société civile : Des réseaux locaux dispensent régulièrement une formation sur le système national d’émission d’alerte rapide.Les communautés locales et autres acteurs de la société civile participent activement à tous les aspects de la mise au point, du fonctionnement, de la formation et de la mise à l’essai des systèmes d’alerte rapide.Les systèmes d’alerte rapide sont alignés sur la capacité des communautés locales, en mettant particulièrement l’accent sur le bon fonctionnement des systèmes de communication et la reconnaissance et la compréhension des messages d’avertissement.Organisations régionales : Des services d’information et de conseil sont fournis aux États

Une alerte rapide porte sur la collecte et l’analyse systématiques d’informations dans le but d’anticiper et de signaler toute apparition, dégradation ou répétition de crises humanitaires. Une alerte rapide permet au public et aux intervenants en situation d’urgence de prendre des mesures de prévention et de protection pour éviter des dommages. Une alerte rapide devra déclencher une action concrète des organismes désignés ou des membres des communautés locales en vue de se préparer en prévision d’un risque ou de prêter main forte à l’évacuation de la population d’une zone à risque. Dans la plupart des pays, un certain nombre d’organismes, notamment des organisations météorologiques, des observatoires sismologiques et volcaniques, des établissements universitaires, des groupes d’intérêt régionaux, des organismes de l’ONU, des associations agricoles et autres organisations produiront tous des informations sur la surveillance des risques.En tant qu’éléments de la capacité de préparation au niveau national, les autorités de gestion des catastrophes devront à tout le moins être liées aux départements chargés de la surveillance météorologique et sismologique aux niveaux national et régional et aux principaux établissements publics et universitaires qui suivent constamment l’évolution des catastrophes. Selon le type de risque, des mécanismes de contrôle communautaires pourront surveiller les changements au niveau local. Il faut renforcer ces mécanismes en apportant un appui à l’élaboration d’indicateurs d’alerte rapide à l’échelon local.Le dialogue permanent avec les milieux scientifiques et technologiques est crucial, en particulier dans le contexte des tendances nouvelles qui auront un impact sur la vulnérabilité aux catastrophes, notamment les changements climatiques. L’amélioration du partage des données, l’observation de la terre et des risques à partir de l’espace, la modélisation et la prévision du climat ainsi que le renforcement des systèmes d’alerte rapide peuvent tous contribuer à renforcer la capacité d’alerte rapide. Le défi pour l’organisme chargé de la gestion des catastrophes consiste à produire une analyse et une application efficaces des multiples sources d’information, en particulier dans les cas où les informations peuvent être parfois contradictoires. Dès qu’un risque potentiel est détecté, il faudra notifier les organisations ayant des responsabilités

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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CAHdans le système de préparation à la réponse aux catastrophes et mobiliser des capacités de réserve pour l’intervention d’urgence. L’autorité chargée de déclencher les avertissements, les organisations devant être notifiées et les procédures à suivre devront être clairement définies dans les arrangements institutionnels nationaux. Les formats et les éléments d’un avertissement standard devront être préparés à l’avance. Les moyens ou les systèmes appropriés pour l’émission de l’avertissement devront être déterminés en fonction de la nature du risque imminent. Ces systèmes devront reposer sur un modèle uniforme pour tous les aléas.Les systèmes d’alerte rapide devront s’appuyer sur des évaluations approfondies des aléas ainsi que sur les évaluations de la vulnérabilité et des capacités à tous les niveaux, y compris à l’échelon local. Les organisations communautaires chargées de la préparation et de la réponse en cas de catastrophe devront être capables de réagir suite à des messages d’alerte rapide et de mobiliser l’appui des communautés.8

Il est impératif que la préparation et les systèmes d’alerte soient conçus pour atteindre toutes les populations, notamment les populations saisonnières et celles des régions éloignées. Ces systèmes de communication devront être réciproques et interactifs pour permettre de vérifier que les alertes ont été reçues et de mesurer l’impact d’un événement. Les alertes et les messages devront être géographiquement précis de sorte qu’elles ne visent que les personnes à risque.Il est également recommandé de s’assurer que des moyens de communication multiples sont utilisés pour la diffusion d’alertes (les médias et la communication informelle, par exemple). Les alertes devront être communiquées aux populations à risque par des sources crédibles (gouvernement, chefs spirituels, organisations communautaires respectées). Des réseaux de bénévoles peuvent également être formés et habilités à recevoir et diffuser largement les alertes de danger aux ménages et communautés éloignés. Il faudra éviter de compter uniquement sur des technologies vulnérables lors d’une catastrophe, notamment la téléphonie mobile.Les systèmes de diffusion devront être adaptés aux besoins de chaque communauté (par exemple, la radio ou la télévision pour celles qui y ont accès, des sirènes, des drapeaux d’avertissement ou des coursiers pour les communautés éloignées). Les alertes et les messages devront également être adaptés aux besoins spécifiques des populations à très haut risque (selon les origines culturelles, sociales et linguistiques, le sexe et le niveau d’instruction). Les messages devront intégrer la compréhension des valeurs, des préoccupations et des intérêts de ceux qui devront prendre des mesures (les instructions pour la protection du bétail et des animaux de compagnie, par exemple). Il importe également d’essayer de réduire au minimum le nombre de fausses alertes pour maintenir la confiance dans le système d’alerte. L’organisation chargée de l’alerte devra aussi être reliée en permanence à un réseau de surveillance entièrement équipé et coordonné pouvant fournir des analyses de données continues lors de la matérialisation d’un danger (aléa). Ces centres d’alerte doivent être opérationnels et dotés d’un personnel qualifié en tout temps. Des

2.3Surveillance des risques, prévision et alerte rapide

8 Pour de plus amples informations, veuillez vous reporter à Twigg, J. (2007), Characteristics of a Disaster-resilient Community A Guidance Note (for the DFID Disaster Risk Reduction Interagency Coordination Group), http://www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/characteristics/community_characteristics_en_highres.pdf

pour les aider à mettre en place des systèmes d’alerte rapide.Des cartes représentant tous les risques et les aléas aux niveaux local, régional et national sont élaborées pour les zones à haut risque.Des systèmes régionaux d’alerte rapide et de diffusion en cas de catastrophes susceptibles d’avoir des effets transfrontières sont mis au point.Les meilleures pratiques régionales sont partagées entre les États Membres.Acteurs internationaux : Des normes et directives relatives aux système d’alerte rapide sont élaborées et diffusées.Un appui technique, organisationnel ainsi qu’en terme de conseil et d’élaboration de directives est fourni aux États et organisations régionales pour la mise au point, l’exécution et la mise à l’essai de systèmes d’alerte rapide.Des services d’appui sont fournis aux États et organisations régionales pour l’élaboration de directives et de procédures visant à faciliter l’incorporation de l’assistance internationale si nécessaire lors d’une situation d’urgence.

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

CAH2.3 Surveillance des risques, prévision et alerte rapide

ressources appropriées devront également être mises en place pour assurer l’entretien de cet équipement et fournir des systèmes de secours en cas de défaillance. Lors de la mise en place de ces systèmes, des organisations internationales ou des experts peuvent faciliter l’identification et l’achat du matériel approprié et assurer sa compatibilité avec les systèmes régionaux ou internationaux. Dans certains cas, il pourra également être opportun de négocier des accords préalables en vue de l’utilisation des ressources du secteur privé, le cas échéant (des radios amateurs et des abris de sécurité, par exemple).Pour être efficaces, les systèmes d’alerte rapide doivent être testés pour s’assurer que les messages sont bien compris et que les systèmes fonctionnent. L’éducation et la sensibilisation du public préalablement à toute éventuelle catastrophe est également essentielle. En principe, les activités régulières de sensibilisation et d’éducation du public en rapport avec la préparation aux catastrophes devront être intégrées aux programmes scolaires du primaire à l’université. Ces activités devront fournir aux collectivités vulnérables et aux décideurs des informations claires sur les aléas, les vulnérabilités, les risques et les moyens de réduire l’impact des catastrophes. Elles devront également comprendre une formation communautaire aux différents moyens de diffusion des alertes et aux mesures à prendre face aux différents types de risque après la réception d’un message d’alerte.L’utilisation des moyens d’information et des médias populaires ou alternatifs peut également permettre de mieux sensibiliser le public à cet égard. En outre, les campagnes de sensibilisation et d’éducation du public devront être adaptées aux besoins spécifiques de chaque groupe cible (les enfants, les gestionnaires de situations d’urgence, les médias). Les stratégies et programmes de sensibilisation du public devront être réexaminés au moins une fois par an (de façon à ce qu’ils puissent être mis à jour selon les besoins).Pour de plus amples informations sur la surveillance des risques et l’alerte rapide, voir le guide « Words into Action : A Guide for Implementing the Hyogo Framework » (ONU/SIPC, 2007) dans le chapitre portant sur la priorité 2 du Cadre d’action de Hyogo : mettre en évidence, évaluer et surveiller les risques de catastrophe et renforcer les systèmes d’alerte précoce.

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

2

CAH2.4 Gestion et communication de l’information

Résultats attendus : Un système de gestion et de diffusion de l’information facilitant l’échange réciproque d’informations pertinentes entre les parties prenantes internes et externes a été mis au point et est fonctionnel.

Il est primordial que des informations et des instructions exactes, opportunes et utiles soient communiquées au public tout au long d’une catastrophe et non seulement pendant la durée de l’alerte. En outre, il est essentiel que les institutions en charge de la gestion des catastrophes recueillent et analysent continuellement des informations pour leur compte propre, afin de pouvoir s’assurer que les besoins humanitaires sont satisfaits et tirer des enseignements de leurs expériences.

A. Gestion de l’information publique

Outre les personnes à risque, l’information doit également atteindre le grand public. Pendant et immédiatement après une catastrophe, il risque d’y avoir une forte demande d’informations actualisées de la part des populations indirectement touchées par la catastrophe, par exemple, celles dont les familles ou les amis sont à risque, ou des personnes désireuses de se porter volontaires pour participer aux opérations de secours. Les systèmes devront être conçus et testés à l’avance permettant ainsi au personnel de terrain de fournir des informations précises sur des points clés tels que le type et le volume d’aide fournie, les endroits les plus vulnérables, les principaux problèmes rencontrés ou les lacunes au niveau de l’assistance. Pour être en mesure de communiquer efficacement et en temps utile les informations au grand public, il faudra établir et maintenir de bons contacts avec la radio locale et la presse écrite.La responsabilité de la communication de l’information publique en cas d’urgence devra être confiée à une équipe ou un ministère particulier. Des procédures devront être établies à l’avance en vue d’obtenir l’approbation de l’autorité compétente pour ce qui est de déterminer les informations pouvant être diffusées et les canaux de diffusion.

Indicateurs

Gouvernements : Des modalités et des ressources concernant le maintien des relations avec les médias et la diffusion de l’information sont prévues pour la durée de toutes les phases d’une situation d’urgence. Un système d’information est en place pour la collecte, la compilation et la diffusion des connaissances et des informations pertinentes sur toute la gamme d'aléas, de vulnérabilités et de capacités aux niveaux local, régional et national.Les structures de coordination prévoient des échanges d’information réguliers sur la gestion des catastrophes entre tous les niveaux.Les procédures nationales indiquent clairement quelles entités sont chargées de la diffusion des informations aux médias pendant une catastrophe. Des mécanismes explicites et du personnel qualifié sont en place pour s’occuper des questions relatives aux médias.Société civile : Les organisations de la société civile transmettent et reçoivent des informations à partir des systèmes d’information mis au point.Des campagnes médiatiques sont lancées dans le but de sensibiliser le public aux risques de catastrophe et aux étapes de la préparation. L’influence de ces campagnes est évaluée et surveillée de façon régulière.Le grand public est conscient et informé des risques de catastrophe et de la façon de les gérer.Le secteur privé participe activement en apportant son concours à la formation et à la diffusion des connaissances auprès de tous les secteurs du gouvernement et du grand public.

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

CAH2.4 Gestion et communication de l’information

B. Gestion des données

Il importe que les données soient recueillies et gérées tout au long d’une situation d’urgence. En plus d’accroître la responsabilité financière et celle envers les destinataires de l’information, cette façon de procéder permettra également de tirer les enseignements nécessaires pour de futures interventions. Une bibliothèque centrale ou une base de données pourrait notamment être créée pour stocker des informations sur les risques liés aux aléas et des statistiques sur les catastrophes. Il est essentiel d’assurer la maintenance et la mise à jour d’un tel service. Des systèmes transparents en matière de suivi et de gestion des données financières devront être mis en place et testés à l’avance. La gestion de l’information devra se faire systématiquement et ce, dès la phase de préparation et se poursuivre jusqu’aux premières phases du relèvement. Les données recueillies devront, dans la mesure du possible, être accessibles au public. Ces données seront essentielles à l’évaluation des systèmes de préparation après une catastrophe et à la promotion de l’apprentissage basé sur l’expérience pour améliorer ces systèmes.

Organisations régionales : Des mécanismes d’échange d’idées et d’informations techniques entre les États et les organisations non gouvernementales jouant un rôle dans la gestion des catastrophes sont mis au point au niveau régional.Un appui, notamment sur le plan technique, est fourni pour l’élaboration de stratégies d’information et de communication afin d’améliorer les interventions d’urgence.Acteurs internationaux : Un appui, notamment sur le plan technique, est fourni pour promouvoir le dialogue au niveau régional, national et mondial, l’échange d’informations et l’élaboration de stratégies d’information et de communication afin d’améliorer les interventions. Un appui technique est également fourni aux acteurs régionaux et nationaux pour la mise en œuvre de plans de renforcement des capacités, selon les besoins.

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Chapitre 2. Éléments clés de la préparation

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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© IRIN/ G. Cranston

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Chapitre 3. Capacité de réponse

1

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

3

Chapitre 3 Capacité de réponseUne préparation renforcée à la réponse en cas de catastrophe touche essentiellement deux objectifs : 1) accroître la capacité de prévoir, de surveiller et de réduire ou d’éviter d’éventuels dommages ou de parer à des menaces potentielles et 2) renforcer la préparation à la réponse face à une catastrophe ou venir en aide aux populations qui ont été touchées.

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Chapitre 3. Capacité de réponse

CAH3.1 Services d’urgence et dispositifs prévisionnels

Résultats attendus : Des mécanismes d’intervention, appuyés par une législation et accompagnés de ressources nécessaires, sont mis au point entre les divers intervenants et testés en fonction du plan de contingence, assurant ainsi une action efficace pendant la durée d’une situation d’urgence.

Indicateurs

Gouvernements : Les activités d’intervention font appel à des capacités nationales de préparation et appliquent ou dépassent les normes minimales de Sphère pour les secours en cas de catastrophe. Un centre des opérations d’urgence ou l’équivalent a été mis en place et testé. Des mécanismes d’évaluation du risque de dommage ont été définis et testés et des équipes d’évaluation ont été formées à l’utilisation appropriée des outils. Les projets d’intervention comportent des dispositions spécifiques visant à promouvoir l’égalité des sexes et assurer un appui supplémentaire aux populations vulnérables.Des exercices de simulation d’intervention ont été organisés pour évaluer et améliorer les capacités d’intervention. Le personnel et les collectivités ont reçu une formation qui leur permet d’exercer leurs fonctions dans le cadre d’une intervention d’urgence.Des mécanismes pour financer les activités d’intervention d’urgence sont en place. Des accords ont été préalablement signés avec des fournisseurs internationaux et autres fournisseurs d’aide, ce qui leur permet de fournir une assistance supplémentaire, si nécessaire et sur demande.Des procédures sont en place pour documenter les expériences vécues lors de la réponse aux catastrophes et faciliter l’examen postcatastrophe.Société civile : Du personnel et des bénévoles ont été formés dans leurs domaines de responsabilité respectifs et sont qualifiés pour intervenir au niveau local.

Une capacité de réserve d’urgence fonctionnelle en tant que dispositif prévisionnel est un élément crucial d’un système de préparation à la réponse. La capacité de réserve devra comprendre des systèmes de surveillance ainsi que des ressources humaines, matérielles et logistiques. Le processus d’élaboration du plan de contingence devra permettre de faire le point sur les dispositifs prévisionnels existants. Ces derniers devront être régulièrement testés et actualisés en fonction des enseignements tirés des interventions ou dans le cadre d’exercices de simulation.Un groupe restreint composé de membres du personnel de chaque secteur ou zone ayant des responsabilités dans le plan de contingence devra également constituer la liste de réserve des personnes pouvant être déployées rapidement en cas d’urgence. Ce groupe devra jouer un rôle central dans le processus d’élaboration du plan de contingence et participer également à des exercices de simulation. Ces équipes devront être formées non seulement au niveau national, mais également aux niveaux local et régional. Elles devront avoir un accès immédiat au matériel de communication (téléphones satellite, véhicules, services d’appui) qui peut s’avérer nécessaire lors d’une intervention.Les équipes devront être bien au courant de leurs rôles et responsabilités et de leurs rapports hiérarchiques avec d’autres fournisseurs de services.La désignation d’un centre des opérations d’urgence, et son aménagement, constitue une autre mesure importante de la préparation. Il s’agit d’une installation servant de centre de liaison unique pour trois activités clés pendant une situation d’urgence ou une catastrophe : 1) la coordination entre les organisations intervenantes, 2) la prise de décisions et 3) la gestion de l’information. Il pourrait également assumer la responsabilité de la coordination et de la répartition des ressources opérationnelles, mais cet aspect dépendra d’accords préalables entre les institutions.Le centre des opérations d’urgence peut être situé dans un espace à usages multiples ou réservé exclusivement à cet usage. Il devra comprendre des installations pour abriter du personnel 24 heures sur 24. Un tel centre peut comporter des installations très élaborées ou de simples

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Chapitre 3. Capacité de réponse

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

3

CAH 3.1Services d’urgence et dispositifs prévisionnels

salles de conférence converties en cas de besoin. Son infrastructure matérielle devra être organisée de façon à faciliter la coordination et l’échange d’informations entre tous les participants. Un modèle courant abrite une salle d’opérations, dans laquelle toutes les fonctions sont centralisées, ainsi que des aires de services adjacentes pour les repas, le coucher, les communications et les équipements mécaniques. Le matériel et les fournitures devront être suffisants pour assurer des opérations prolongées et comprendre, entre autre, une alimentation électrique d’appoint, des systèmes de communications multiples, des systèmes de gestion de l’information, des cartes et des systèmes d’information géographique.Le centre des opérations d’urgence peut s’avérer très utile pour la coordination des activités des différents acteurs, en particulier ceux dont les tâches techniques occasionnent des coûts particulièrement élevés et pour lesquels le facteur temps est déterminant, notamment les équipes d’opérations de recherche et de sauvetage, les services médicaux spécialisés et l’appui aérien.Les représentants des services essentiels et des services publics comme les hôpitaux et les fournisseurs d’électricité, d’eau et autres services essentiels, ainsi que les responsables politiques et administratifs, les médias, les chargés de l’information et les spécialistes en communication devront tous être impliqués dans la conception des dispositifs prévisionnels et la mise sur pied d’un centre des opérations d’urgence.Dans de nombreux cas, la plupart des décès lors d’une catastrophe surviennent au cours des premières 24 ou 48 heures. Il est crucial, dans cette phase initiale, de maximiser la rapidité et l’efficacité des activités d’intervention, en particulier des équipes d’opérations de recherche et de sauvetage. Les équipes spécialisées de recherche et de sauvetage et les équipes médicales sont des ressources limitées et coûteuses. Comme elles seront probablement très sollicitées pendant les premières heures d’une situation d’urgence, il est essentiel que leurs mouvements soient bien coordonnés pour faire en sorte qu’elles portent secours aux personnes qui en ont le plus besoin. Ces ressources ainsi que d’autres éléments onéreux et peu disponibles, tels qu’un appui aérien, seront le mieux coordonnés par un centre des opérations d’urgence centralisé. La formation préalable des bénévoles communautaires aux techniques de base des opérations de recherche et de sauvetage et aux premiers secours aux victimes de catastrophe peut réduire la pression sur ces ressources, tout en augmentant la portée des opérations de recherche et de sauvetage pendant les premières heures suivant une catastrophe. Le processus d’élaboration du plan de contingence devra aboutir au développement de systèmes pour le suivi des besoins probables et de la disponibilité effective des biens, des services et des ressources humaines qui pourront être déployés rapidement en cas d’urgence (des ressources médicales, des denrées alimentaires, de l’eau, des abris d’urgence, des sacs mortuaires et autres matériels ainsi que des ressources humaines selon les besoins, notamment pour des opérations de recherche et de sauvetage, les communications et l’ingénierie). Ces systèmes devront non seulement recenser les ressources gouvernementales réservées pour les cas d’urgence, mais aussi celles d’autres organisations, notamment de la Croix-Rouge/Croissant-Rouge, des organismes des Nations Unies et autres. Ces informations devront être immédiatement mises à la disposition des coordonnateurs des interventions. Le personnel doit être formé et capable de les mettre à jour régulièrement lors d’une intervention.En fonction des scénarios élaborés, il faudra envisager la mise en place préalable de stocks dans des lieux sûrs dans les zones à haut risque. Les plans devront également comprendre des informations sur l’approvisionnement de fournitures supplémentaires en cas de catastrophe plus grave que prévu.

Organisations régionales : Un appui est fourni aux États pour qu’ils veillent à ce que la législation et les mécanismes d’intervention soient applicables aux situations d’urgence susceptibles de s’étendre à l’extérieur des frontières nationales.Un appui est fourni aux États pour l’élaboration d’accords de coopération régionale en matière d’intervention en cas de catastrophe.Acteurs internationaux : Un appui technique en matière d’intervention en cas de catastrophe, notamment un appui à l’application du droit international applicable et des normes de Sphère est fourni aux États et autres acteurs.Des mécanismes sont en place pour la coordination des intervenants externes et des recours internes en matière de financement, si nécessaire et sur demande.

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Chapitre 3. Capacité de réponse

CAHDes directives portant sur les questions de conformité et de responsabilité devront être élaborées. Il est essentiel que les entités participantes s’acquittent de leurs obligations en temps opportun et selon des principes éthiques et conviennent de fixer des modalités visant à renforcer les capacités de préparation en fonction de leurs mandats institutionnels respectifs et le rôle qui leur est attribué. L’assistance fournie doit être en conformité avec les droits des personnes touchées conformément au droit national et international. Les conséquences d’une non-conformité devront être clairement énoncées dans tout document directif ou accord signé.Il importe de se préparer à tout mouvement de populations, prévu et non, avant, pendant et après une catastrophe. Les populations qui pourraient avoir été évacuées avant une catastrophe auront besoin d’un soutien de même que les personnes qui pourraient s’être déplacées par leurs propres moyens. D’autres groupes pourraient également se déplacer suite à une catastrophe. Il se peut qu’un soutien temporaire à ces populations déplacées exige des ressources importantes et crée de nouvelles tensions dans les communautés d’accueil situées en dehors des régions principalement touchées par la catastrophe. Des efforts devront être faits, en particulier dans les zones à haut risque, avant l’apparition probable d’une catastrophe en vue de renforcer à l’avance les capacités d’intervention de chaque communauté. Dans les zones où les communautés ont participé à des activités de préparation aux catastrophes, elles auront déjà pu cartographier les zones et les populations vulnérables, être au courant des procédures d’alerte rapide et d’évacuation et pourront, le plus souvent, entreprendre des activités d’intervention sans aide extérieure.Les populations et les organisations locales peuvent également obtenir de l’aide pour développer les compétences nécessaires à la préparation et la réponse en cas de catastrophe (évaluation de l'aléa, du risque et de la vulnérabilité, planification communautaire de la gestion des risques, opérations de recherche et de sauvetage, premiers soins, gestion des abris d’urgence, évaluation des besoins, distribution des secours d’urgence, lutte contre les incendies). Ces interventions sont généralement plus rapides que les interventions externes et moins coûteuses et plus durables à long terme.Un certain nombre de ressources offrent davantage d’informations pour la conception et l’évaluation de la capacité d’intervention (pour plus de détails, voir annexe 3).

3.1 Services d’urgence et dispositifs prévisionnels

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Chapitre 3. Capacité de réponse

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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3

CAH3.2 Intégrer le relèvement rapide dans la préparation à la réponse

Résultats attendus : Le passage à des activités de relèvement rapide est pris en compte et prévu dans les processus d’élaboration du plan de contingence et autres processus de planification et est intégré dans des cadres généraux de réduction des risques en cas de catastrophe.

L’aide humanitaire est vitale pour réduire les pertes en vies humaines et les souffrances. Les secours d’urgence ne sont cependant pas conçus pour s’attaquer aux causes d’origine d’une catastrophe et ils ne stimulent pas non plus automatiquement un relèvement rapide et durable. Dans certains cas, les efforts de secours après une catastrophe peuvent même exacerber les causes sous-jacentes de la vulnérabilité et augmenter le risque. Auparavant, la reconstruction était souvent conçue dans le souci de permettre aux collectivités touchées par une catastrophe de retrouver les conditions qui prévalaient antérieurement. Cette conception a souvent conduit à reconstruire les mêmes conditions de risque qui existaient avant la catastrophe, préparant ainsi le terrain à de futures catastrophes. Récemment, les décideurs et les praticiens ont commencé à considérer d’autres façons de reconstruire sans reproduire ces mêmes conditions. On reconnaît de plus en plus qu’une coordination plus étroite entre les activités de relèvement rapide et les secours d’urgence peut mener à des interventions plus efficaces à long terme qui réduiront les risques tout en accélérant le processus de relèvement9. Il est indispensable de faire participer des personnes qualifiées possédant une expérience

Indicateurs

Gouvernements : Les principales parties prenantes dans les activités de relèvement rapide sont consultées en tant qu’éléments du renforcement d’une capacité de préparation.Les besoins en matière de relèvement rapide sont pris en compte dans les évaluations des catastrophes et les processus de planification. Les fonds alloués aux activités de relèvement rapide sont prévus dans l’allocation de fonds pour la préparation et la réponse en cas de catastrophe.Société civile : Des organisations de la société civile et des groupes communautaires participent à la mise au point des éléments de la préparation touchant le relèvement rapide et participent activement à toute stratégie de mise en œuvre.Organisations régionales : Des conseils techniques et autres formes d’appui en matière de relèvement rapide en cas de catastrophes sont fournis aux États et autres parties prenantes.Acteurs internationaux : Des conseils techniques et autres formes d’appui sont fournis aux États et aux organisations nationales et régionales pour l’élaboration de stratégies de relèvement.

dans le domaine du relèvement lors de la mise au point d’une capacité de préparation. Le succès d’une planification de relèvement rapide exigera la participation d’un large éventail d’acteurs, notamment : • Les ministères compétents, y compris éventuellement d’autres services responsables des initiatives de

développement, • Les autorités locales dans les zones à haut risque de catastrophe,• Les services des finances, de la planification et des infrastructures, • Les entreprises de services publics (électricité, approvisionnement en eau, etc.),

9 Pour de plus amples informations, veuillez vous reporter à Twigg, J. (2007), Characteristics of a Disaster-resilient Community A Guidance Note (for the DFID Disaster Risk Reduction Interagency Coordination Group), ibid., en particulier domaine d’action 5 : « Disaster preparedness and response ».

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Chapitre 3. Capacité de réponse

CAH• Les ONG locales et les organismes communautaires dans les zones identifiées comme étant à haut risque,• Les entreprises privées situées dans les zones à haut risque,• Les associations de professionnels, notamment les ingénieurs et les architectes,• Les réseaux de médias.• Les autorités provinciales et locales qui auraient le pouvoir exécutif de la planification et de la mise en

œuvre des plans de relèvement et de reconstruction après la catastrophe;• Les autorités financières et budgétaires afin qu’elles puissent affecter d’avance des ressources d’urgence au

relèvement en cas de catastrophe.L’intégration d’activités de relèvement rapide dans la planification de contingence peut aider à renforcer la résilience d’une collectivité confrontée à une catastrophe. Ces activités devront comprendre des mesures visant à réduire le risque immédiat, notamment en installant des abris pour les populations déplacées à l’extérieur des zones d’inondation ou dans des zones où les risques de catastrophes futures sont faibles. Elles devront également comprendre des mesures visant à réduire les menaces aux moyens de subsistance et aux biens qui affecteront fortement la capacité d’une communauté à se relever après une catastrophe. Il conviendra d’entreprendre des discussions bien avant l’apparition d’une catastrophe quant à la façon dont des projets « d’urgence » en vue de fournir des services de base, tels que la nourriture, les soins de santé et l’éducation, feront rapidement place à des interventions davantage axées sur la transition ou le développement. Ces discussions préalables pourront potentiellement mener à des interventions plus efficaces à long terme et réduire au minimum le recours à des fournitures d’urgence temporaires. Des activités plus compatibles avec un relèvement à long terme (des programmes à haute intensité de main-d’œuvre tout de suite après une catastrophe) pourront également être examinées au cours de la phase de réponse d’urgence afin de permettre aux populations de conserver leurs biens et leurs moyens de subsistance au lendemain d’une catastrophe. Il existe davantage d’informations sur le relèvement rapide dans des documents directifs tels que « Words into Action » de la SIPC.

3.2 Intégrer le relèvement rapide dans la préparation à la réponse

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Chapitre 3. Capacité de réponse

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

2

3

CAH3.3 Affectation des ressources et financement

Résultats attendus : Des réserves financières et des mécanismes de financement d’urgence sont en place pour appuyer efficacement la préparation, la réponse d’urgence et le relèvement rapide.

Il est fondamental pour le bon fonctionnement d’un système de gestion des catastrophes d’avoir les ressources et financements adéquats pour la planification et les opérations. Les cadres juridiques nationaux devront prévoir une enveloppe budgétaire nationale et un mécanisme de financement institutionnalisé pour la gestion des risques et des catastrophes. Ces budgets ne devront pas être limités à des fonds d’urgence accessibles seulement suite à une catastrophe (lors de la proclamation d’une déclaration d’urgence, par exemple), mais devront avoir un caractère permanent et s’appliquer également aux activités de préparation ainsi que de relèvement et de remise en état. La loi devra aussi indiquer clairement de quelle façon les fonds de secours alloués seront reconstitués aux niveaux local et national après une situation d’urgence et d’où proviendront les fonds supplémentaires dans le cas d’une catastrophe qui serait de plus grande ampleur que prévue.Bien qu’un plan national ne recommande pas nécessairement de demander une aide internationale, des lois et des directives appropriées devront être adoptées pour faciliter l’entrée et la gestion de fonds extérieurs et veiller à ce qu’ils soient effectivement transférés au niveau local, s’ils devaient être nécessaires à un moment donné. Ces mesures devront comprendre l’élaboration et l’approbation de systèmes de mobilisation des ressources tels que l’adoption d’une législation financière et des règles de fonctionnement courantes concernant l’accès et l’utilisation.

Indicateurs

Gouvernements : Les budgets alloués aux activités de préparation sont institutionnalisés dans le cadre du plan de gestion des catastrophes à tous les niveaux.Des mécanismes de financement publics pour la préparation et la réponse en cas de catastrophes sont élaborés, institutionnalisés et font l’objet de rapports réguliers.Un système visant à assurer la responsabilité vis-à-vis l’utilisation des ressources publiques est mis en place et institutionnalisé.Des accords bilatéraux sont signés avec des organismes donateurs afin d’avoir un accès au financement et à l’assistance technique aux niveaux international ou régional pour la préparation, la réponse et le relèvement en cas de besoin.Société civile : Des fonds sont disponibles pour renforcer la capacité et les activités des parties prenantes de la société civile qui contribuent activement à la préparation en prévision des catastrophes conformément à la définition de leurs rôles et responsabilités. Organisations régionales : Des mécanismes de financement conjoints, qui pourront être débloqués en cas d’événements transfrontières, sont en place, y compris les directives, protocoles et procédures appropriés y nécessaires.Acteurs internationaux : Un appui est fourni aux États, aux organismes régionaux et aux parties prenantes de la société civile pour assurer les fonds nécessaires à la mise en œuvre des plans de préparation en prévision des catastrophes ainsi que des plans de réponse d’urgence et de relèvement.

En outre, des formalités devrpnt être arrêtées afin de régler rapidement la question du dédouanement et des tarifs douaniers à l’arrivée des articles de secours et autres dons en nature. Les procédures de passation des marchés devront tenir compte de ces arrangements.On peut aussi avoir recours à d’autres moyens pour augmenter la disponibilité des fonds destinés à la gestion des catastrophes, dont beaucoup comportent des accords qui n’impliquent pas nécessairement des fonds

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Chapitre 3. Capacité de réponse

CAHsupplémentaires en soi, mais permettent plutôt la libération de fonds déjà existants. Cependant, tous ces moyens doivent être mis au point en fonction d’une compréhension claire des effets bénéfiques directs qu’ils auront sur les communautés touchées et les économies locales, à savoir :• Des partenariats public-privé offrant des services d’assurance à des prix abordables qui répartiraient le

fardeau des risques de catastrophe pour les particuliers ou les gouvernements;• Des plans pour assurer les gouvernements, en particulier des plus petits États, contre les énormes

incidences fiscales des catastrophes (le Plan de gestion des catastrophes du Commonwealth et des petits États, par exemple);

• Des mécanismes qui répartissent le risque entre les marchés internationaux de réassurance, y compris les instruments nécessaires pour relier les financiers mondiaux et les populations pauvres;

• Des programmes publics de protection sociale en partenariat avec les fournisseurs de services financiers du secteur privé;

• Des systèmes pour la restructuration du partage des risques par l’amélioration des mécanismes d’intermédiation financière.

La participation des organismes internationaux au processus de planification des mesures d’urgence et l’intégration de la réduction des risques de catastrophe dans les processus d’élaboration nationaux, notamment les stratégies de réduction de la pauvreté financées par la Banque mondiale, permettent aux gouvernements d’avoir des discussions avant une catastrophe au sujet de la disponibilité possible de fonds internationaux pour la préparation et les interventions. Toutefois, de nombreux fonds internationaux en cas de catastrophe ne peuvent pas financer directement des opérations de secours gouvernementales, mais demandent plutôt aux organismes de l’ONU ou aux ONG d’entreprendre eux-mêmes le travail sur le terrain.De nombreux organismes de l’ONU, la Croix-Rouge et certaines ONG détiennent des fonds d’intervention d’urgence qui peuvent être utilisés pour financer leurs opérations dans le cadre d’une intervention nationale. En outre, la Fédération internationale de la Croix-Rouge possède un Fonds d’urgence pour les secours lors de catastrophes (FUSC) qui peut être utilisé pour financer les interventions de la société nationale lors de catastrophes à petite et moyenne échelle. En complément, l’ONU a récemment créé le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires qui peut rapidement décaisser des fonds en cas de situations d’urgence à plus grande échelle.Des informations supplémentaires sur les mécanismes de financement figurent à l’annexe 4 du présent document.

3.3 Affectation des ressources et financement

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Chapitre 3. Capacité de réponse

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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© Tanvir Ahmed/IRIN

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Conclusions

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

ConclusionsLa préparation à la réponse aux catastrophes n’est qu’un élément d’une approche globale à la réduction des risques associés aux aléas naturels. Toutefois, un niveau adéquat de préparation peut être particulièrement essentiel pour sauver des vies et des moyens de subsistance face à une catastrophe naturelle. Ce document fournit des directives sur les indicateurs clés pour une capacité de préparation efficace. Il met particulièrement l’accent sur le fait que le processus de préparation à la réponse devra aboutir aux résultats suivants :

• Des objectifs réalistes et mesurables, des produits et des activités visant à renforcer et maintenir les capacités de préparation aux catastrophes constituent des composantes intégrantes d’une stratégie nationale globale de réduction des risques de catastrophe.

• Un cadre législatif national approuvé qui décrit en détail les mécanismes de financement ainsi que les rôles et responsabilités dans la préparation aux catastrophes, la réponse et le relèvement est élaboré ou mis à jour, largement diffusé et systématiquement appliqué.

• Un mécanisme efficace de coordination en cas de catastrophe assorti de directives et de procédures claires est en place et toutes les entités qui y participent sont bien au courant de leurs rôles et responsabilités.

• Un plan de contingence comprenant une analyse approfondie des risques, de la vulnérabilité et des capacités est élaboré et mis à jour régulièrement.

• Tous les organismes, personnes et bénévoles responsables du maintien de l’état de préparation sont dotés du matériel nécessaire et sont formés en vue d’une préparation et réponse efficaces en cas de catastrophe.

• Un système d’alerte rapide efficace aux niveaux national et régional, utilisant des informations scientifiques solides et une connaissance des risques, est en place et peut communiquer des avertissements afin de mobiliser les interventions nécessaires dans toutes les collectivités à risque

• Un système de gestion et de diffusion de l’information facilitant l’échange réciproque d’informations pertinentes entre les parties prenantes internes et externes a été mis au point et est fonctionnel.

• Des mécanismes d’intervention, appuyés par une législation et accompagnés de ressources nécessaires, sont mis au point entre les divers intervenants et testés en fonction du plan de contingence, assurant ainsi une action efficace pendant la durée d’une situation d’urgence.

• Le passage à des activités de relèvement rapide est pris en compte et prévu dans les processus d’élaboration du plan de contingence et autres processus de planification et est intégré dans des cadres généraux de réduction des risques en cas de catastrophe.

• Des réserves financières et des mécanismes de financement d’urgence sont en place pour appuyer efficacement la préparation, la réponse d’urgence et le relèvement rapide.

La préparation est un processus qui exige une vigilance constante et soutenue. La mise au point d’une capacité de préparation n’est que la première étape. Une fois que les activités de préparation de base décrites dans ce plan ont été entreprises, il est essentiel que des ressources nécessaires, y compris les ressources humaines, soient allouées au maintien et à la mise à jour des systèmes, et que les enseignements tirés à la suite de catastrophes soient utilisés afin de renforcer la préparation à l’avenir.

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Annexe 1 : Note sur les indicateurs

Annexe 1Note sur les indicateurs Les indicateurs servent de mesure explicite utilisée pour déterminer la performance; il s’agit d’un signal révélant du progrès ou l’absence de progrès, d’un moyen pour mesurer les faits réels par rapport aux prévisions ou anticipations du point de vue de la qualité, de la quantité et de la rapidité d’exécution. Un indicateur peut être utilisé pour mesurer le rendement, le changement dans les processus ou les résultats.

Pour assurer l’efficacité des indicateurs, les facteurs suivants doivent être pris en compte :• Clarté : Absence d’ambiguïté au sujet de ce qui est mesuré pour s’assurer que l’interprétation des résultats

ne sera pas contestée;• Le rapport coût/efficacité : Les résultats justifient leur investissement en temps et en argent. Les résultats

devront reposer sur des processus et des activités à coût abordable;• Comparabilité : Les résultats devront être disponibles pour comparaison entre les unités et dans le temps;• Quantification : L’indicateur peut-il être mesuré?• Pertinence : L’indicateur devra être réaliste et tenir compte de l’environnement dans lequel le changement

est mesuré;• Fiabilité : Les données sont suffisamment fiables pour servir de base à une prise de décision judicieuse;• Fonctionnalité: Les données peuvent être obtenues en temps voulu et à un coût raisonnable• Spécificité : L’indicateur ne devra mesurer que l’unité ou le processus visé; • Validité : L’efficacité avec laquelle l’indicateur mesure son objectif.

La littérature sur l’utilisation des différents types d’indicateurs est abondante. Cette typologie peut être ventilée comme suit :

• Les indicateurs d’entrée mesurent l’investissement dans une activité ou un processus particulier et sont généralement quantitatifs;

• Les indicateurs de résultat identifient ce qu’une activité a produit;• Les indicateurs de résultat mesurent les réalisations d’une activité;• Les indicateurs de processus se réfèrent à la façon dont une activité avance ou recule et peuvent être

mesurés en regard des objectifs ou des normes. Ces indicateurs sont souvent qualitatifs;• Les indicateurs qualitatifs se réfèrent à la façon dont une activité avance ou recule et peuvent être mesurés

en regard des objectifs ou des normes;• Les indicateurs quantitatifs identifient la variation en quantité ou en pourcentage d’une activité ou d’un

objectif défini pendant une période donnée.

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Annexe 2 : Définitions

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

Annexe 2DéfinitionsCapacité Combinaison de toutes les forces et de tous les moyens disponibles au sein d'une communauté, d’une société ou d’une organisation qui peuvent être utilisés pour atteindre des objectifs fixés.Commentaire: La capacité peut comprendre les infrastructures, les moyens matériels, les institutions, les capacités de la société à faire face, ainsi que la connaissance humaine, les compétences et les attributs tels que les relations sociales, le leadership et le management. La capacité peut également avoir le sens d’aptitude. La capacité d'évaluation est un terme pour le processus par lequel la capacité d'un groupe est passée en revue par rapport à des objectifs souhaités, et dont les lacunes sont identifiées pour des actions futures. (SIPC, 2009)

Planification de contingence (aussi : planification des interventions d’urgence)Processus de gestion utilisé pour analyser l’impact des crises potentielles afin d’établir des modes d'action à l'avance pour permettre en temps opportun, des réponses appropriées et efficaces aux besoins des populations touchées. Basé sur des scénarios possibles de situations d'urgence ou d'évènements catastrophiques, la planification de contingence permet aux acteurs clés d'envisager, d'anticiper et de résoudre les problèmes qui peuvent survenir pendant les crises. (Adapté de la version anglaise du Comité permanent interorganisations, 2007).

Catastrophe Perturbation grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société causant des dommages généralisés à la vie humaine, aux biens, à l’économie ou à l’environnement auxquels la communauté ou société affectée n’est pas en mesure de faire face par ses propres moyens. Une catastrophe est fonction du processus de risque. Elle résulte de la combinaison d’aléas, de conditions de vulnérabilité et de capacités ou de mesures insuffisantes pour réduire les conséquences potentiellement néfastes des risques (SIPC, 2007).

Gestion des risques de catastropheUtilisation systématique des décisions administratives et institutionnelles et des compétences et capacités opérationnelles pour mettre en oeuvre des politiques et des stratégies pertinentes et tirer parti des capacités de réaction de la société et des collectivités afin de réduire l’impact des risques naturels et des catastrophes environnementales et technologiques connexes. Cette expression s’applique à toutes les formes d’activités, notamment aux mesures de protection, physique ou non, destinées à éviter (prévention) ou à limiter (atténuation des effets et préparation) les effets néfastes des catastrophes (SIPC, 2007).

Réduction des risques de catastrophe Cadre conceptuel englobant les éléments à prendre en considération pour réduire les facteurs de vulnérabilité et prévenir les risques de catastrophe dans l’ensemble d’une société donnée, en vue d’éviter (prévention) ou de limiter (atténuation des effets négatifs et préparation à la réponse aux catastrophes) les conséquences néfastes des aléas, dans le contexte plus large du développement durable (SIPC, 2007).

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Annexe 2 : Définitions

Aléa (danger) Événement ou phénomène physique ou activité humaine potentiellement dommageable qui peut causer des dommages aux personnes, y compris des pertes en vies humaines, et aux biens, et des perturbations de l’activité économique et sociale ou des dégradations de l’environnement (SIPC, 2007). Un aléa peut comporter des conditions latentes pouvant représenter des menaces futures et avoir différentes origines : naturelle (géologique, hydrométéorologique et biologique) ou découlant d’activités humaines (dégradation de l’environnement et risques technologiques). Les aléas peuvent être isolés, successifs ou combinés dans leur origine et leurs effets. Chaque aléa (danger) se caractérise par sa localisation, son intensité, sa fréquence et sa probabilité. (SIPC, 2007)

Système d’alerte rapideCommunication d’informations opportunes et efficaces, par l’intermédiaire d’institutions désignées, pour permettre aux populations exposées à des aléas (dangers) de prendre les dispositions nécessaires afin d’éviter les risques ou en réduire l’impact et se préparer à réagir efficacement. Un système d’alerte implique un certain nombre de points dont il faut tenir compte, notamment la compréhension et la cartographie des risques, la surveillance et la prévision des événements imminents, le traitement et la diffusion d’avertissements intelligibles aux autorités gouvernementales et à la population et la prise de mesures appropriées et opportunes afin de donner suite aux avertissements (SIPC, 2007).

AtténuationMesures structurelles et non structurelles adoptées pour limiter les effets préjudiciables des aléas naturels, de la dégradation de l’environnement et des aléas technologiques. (On entend par mesures structurelles des travaux d’ingénierie et de construction résistant aux catastrophes et par mesures non structurelles des activités de sensibilisation, le développement des connaissances, des politiques sur l’utilisation des terres et la gestion des ressources et des procédures de fonctionnement des installations.) (SIPC, 2007).

État de préparationLes connaissances et les capacités développées par les gouvernements, les professionnels d'intervention et autres organisations concernées, les communautés et les individus, de manière à anticiper efficacement, à réagir et à récupérer, des impacts probables, imminents ou en cours.Commentaire: La préparation est réalisée dans le cadre de la gestion des risques de catastrophe et vise à renforcer les capacités nécessaires pour gérer efficacement tous les types de situations d'urgence et pour permettre une transition harmonieuse entre la réponse et la reprise soutenue. La préparation est basée sur une solide analyse des risques de catastrophe et de bonnes liaisons avec les systèmes d'alerte précoce, et comprend des activités telles que la planification, le stockage de matériel et de fournitures, la mise en place de mécanismes de coordination, d'évacuation et de l'information du public, et de la formation et des exercices sur le terrain. Ceux-ci doivent être soutenus par les institutions, et des capacités juridiques et budgétaires. Le terme "état de préparation" décrit la capacité à répondre rapidement et en adéquation au besoin. (SIPC, 2009)

Prévention Ensemble d’activités permettant d'éviter complètement l'impact négatif des aléas, et de minimiser les catastrophes environnementales, technologiques et biologiques qui leur sont associées.Commentaire: La prévention (c'est-à-dire la prévention des catastrophes) exprime le concept et l'intention d'éviter complètement les effets négatifs éventuels par le biais de mesures prises à l'avance. Par exemple, les barrages ou les digues, qui éliminent les risques d'inondation, l'utilisation des terres que les règlements ne permettent pas à un règlement dans les zones à risque, les études d'ingénierie sismique et qui assurent la survie et la fonction d'un bâtiment en cas de tremblement de terre. Très souvent, l'absence totale de pertes n'est pas possible et la tâche se transforme en mesures d'atténuation. C'est en partie pour cette raison que les termes de prévention et d'atténuation sont parfois utilisés de manière interchangeable. (SIPC, 2009)

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Annexe 2 : Définitions

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

Réponse d’urgence/ Réaction La fourniture de services d'urgence et de l'assistance publique pendant ou immédiatement après une catastrophe afin de sauver des vies, de réduire les impacts sur la santé, d'assurer la sécurité du public et de répondre aux besoins essentiels de subsistance des personnes touchées. Commentaire: En cas de catastrophe, la réponse d’urgence/réaction est principalement axée sur les besoins immédiats à court terme et est parfois appelé "cas de catastrophe". La division entre ce stade de réponse et la phase de récupération n'est pas claire. Certaines des actions, telles que la fourniture de logements temporaires et d'eau, peuvent s'étendre à la phase de récupération. (SIPC, 2009)

Redressement (aussi : Relèvement)La restauration, l'amélioration, l'installation de moyens de subsistance et les conditions de vie des communautés touchées par des catastrophes, y compris les efforts visant à réduire les facteurs de risque. Commentaire: La réhabilitation et la reconstruction commencent juste après que la phase d'urgence soit terminée, et doit être fondée sur des stratégies préexistantes et des politiques qui facilitent clairement les responsabilités institutionnelles pour le recouvrement et permettent la participation du public. Les programmes de récupération, conjugués à la sensibilisation du public et l'engagement après un sinistre, constituent une bonne occasion de développer et de mettre en œuvre les mesures de réduction des risques de catastrophe et d'appliquer le principe du "construire mieux". (SIPC, 2009)Résilience : La capacité d'un système, une communauté ou une société exposée aux risques de résister, d'absorber, d'accueillir et de corriger les effets d'un danger, en temps opportun et de manière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base.Commentaire: La résilience désigne la capacité à "revenir" ou à "rebondir" après un choc. La résilience de la communauté en ce qui concerne les risques potentiels des événements est déterminée dans la mesure où la collectivité a les ressources nécessaires et est capable de s'organiser elle-même avant et pendant les périodes de besoin. (SIPC, 2009)

Risque Probabilité de conséquences dommageables, telles que des pertes de vies humaines ou dommages aux personnes ou aux biens, aux moyens de subsistance, à l’activité économique ou à l’environnement résultant d’interactions entre des risques naturels ou découlant d’activités humaines et des situations de vulnérabilité (SIPC, 2007). Le risque est souvent mis en équation de la façon suivante : risque = aléa x vulnérabilité/capacité d’intervention (Comité permanent interorganisations, 2007).Le risque est un facteur dynamique ET tous n’y sont pas exposés de la même manière.

Élaboration de scénariosProcessus fondé sur des hypothèses de planification concernant l’impact humanitaire probable d’une menace ou d’un danger particulier. Ces hypothèses peuvent être établies à différents niveaux, notamment des hypothèses contextuelles générales telles que des conséquences humanitaires dramatiques et des hypothèses plus spécifiques telles que les besoins humanitaires probables, les vulnérabilités et les capacités particulières des collectivités touchées et la capacité des institutions à y faire face. Le niveau d’assistance que le gouvernement et la communauté humanitaire seront appelés à fournir, ainsi que l’identification des contraintes et des lacunes potentielles dans l’octroi d’une assistance peuvent également être pris en compte (Comité permanent interorganisations, 2007).

Vulnérabilité Conditions déterminées par des facteurs ou processus physiques, sociaux, économiques et environnementaux qui accroissent la susceptibilité d’une collectivité à subir l’impact des aléas (dangers) (SIPC, 2007).

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Annexe 3 : Responsabilités sectorielles en cas catastrophe

Annexe 3Responsabilités sectorielles en cas de catastropheChaque domaine d’action d’une intervention en cas de catastrophe et des plans de contingence est différent et tous les éléments doivent être pris en compte, ce qui oblige les différents secteurs gouvernementaux, à tous les niveaux, à assumer des responsabilités spécifiques en fonction de leur mandat et capacité. La liste ci-dessous énumère les principaux domaines d’action et quelques-unes des activités devant figurer dans le plan de contingence. Il importe de se rappeler que chaque énoncé doit être adapté au scénario pour lequel il est prévu.

Évaluation de la situation d’urgence • Définir les responsabilités de l’organisme chef de file en matière d’évaluation et déterminer les rôles des autres

parties intéressées en appui au processus d’évaluation;• Élaborer des normes et des procédures d’évaluation pour distribution aux responsables en incluant le type

d’information requise, tous les formulaires nécessaires et les destinataires. • Dispenser une formation aux équipes chargées de l’évaluation, y compris aux spécialistes thématiques/

sectoriels;

Opérations de recherche et de sauvetage et soins d’urgence• Désigner l’organisme responsable des opérations de recherche et de sauvetage et s’assurer qu’il dispose de

la capacité et du financement nécessaires• Désigner un responsable de l’administration des premiers soins, des évacuations médicales et de la gestion

des restes de corps humains;• Veiller à ce que les imprévus soient pris en compte en cas de perte d’infrastructures hospitalières;• Établir des protocoles en vue d’intégrer des équipes internationales d’opérations de recherche et de sauvetage

dans l’intervention d’urgence, y compris les directives et les systèmes nécessaires pour permettre à ces groupes d’entrer dans le pays et être opérationnels dans les plus brefs délais.

Secours d’urgence et logistique• S’assurer que les stocks de réserve d’articles de premiers secours existent en quantités suffisantes;• Mettre en marche rapidement des systèmes de passation des marchés et préparer à l’avance des contrats

avec des fournisseurs locaux. Au cas où les articles nécessaires ne seraient pas disponibles au niveau du pays, des fournisseurs extérieurs devront être identifiés;

• Mise en place d’un processus de contrôle de la qualité pour les articles achetés;• Assurer des installations d’entreposage adéquates dans toutes les régions du pays;

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Annexe 3 : Responsabilités sectorielles en cas catastrophe

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

• Établir des processus d’enregistrement, de distribution et de suivi;• Mise en place de tous les mécanismes logistiques nécessaires en ce qui concerne le transport et la distribution

des articles de secours, y compris la désignation des responsables de la gestion;• Veiller à ce que les aéroports et les ports maritimes soient capables de recevoir de grandes quantités de

marchandises et que celles-ci soient traitées rapidement pour la distribution, y compris le dédouanement;• Assurer le transport nécessaire que ce soit par l’intermédiaire des systèmes gouvernementaux ou par des

accords négociés avec des fournisseurs privés; • Veiller à ce que les responsables de la logistique soient dotés de la capacité nécessaire pour intervenir

également en cas de catastrophe à grande échelle.

Abris et infrastructures communautaires• Désigner le principal responsable de la gestion des abris. • Identifier les abris potentiels dans toutes les zones à haut risque en prenant en considération la propriété

foncière, les questions de climat et de sol;• Assurer un approvisionnement adéquat en tentes, matériaux de construction et bâches en plastique et identifier

des fournisseurs en cas de pénurie;• Évaluer si les infrastructures existantes telles que les écoles et les centres communautaires peuvent servir

d’abris dans les différentes régions à haut risque et si les personnes touchées peuvent autrement se réfugier aussi avec leurs familles et leurs amis;

• Évaluer, dans chaque région à haut risque, si d’autres structures communautaires, telles que les écoles, pourraient être nécessaires et identifier les responsables de leur construction.

Eau et assainissement• Identifier le responsable de l’approvisionnement en eau en s’assurant que les capacités techniques appropriées

et le matériel requis seront disponibles pendant la durée d’une catastrophe;• S’assurer, lors de la phase de planification, que les considérations culturelles, telles que les bains, les

boissons, la toilette et la préparation des repas ont été prises en compte;• Vérifier la disponibilité de l’eau dans les différentes régions du pays;• Évaluer les meilleures options pour la distribution et le stockage d’eau potable; • Déterminer des moyens d’approvisionnement en eau en tenant compte du besoin potentiel

d’approvisionnements en vivres;• Identifier des fournisseurs de services au cas où il serait nécessaire de transporter l’eau par camions-citernes; • Vérifier si des programmes d’éducation et de sensibilisation à l’eau seront prévus et planifier en conséquence.• Vérifier le genre d’installations sanitaires qui pourraient être nécessaires (des latrines, par exemple), l’endroit

où elles seront situées si des camps sont établis en prenant en considération les questions relatives à la santé et au sexe;

• Déterminer le mode d’évacuation des ordures ménagères;

Alimentation, nutrition et besoins des ménages• Identifier le responsable de l’évaluation et de la coordination des informations concernant les besoins

alimentaires et nutritionnels;

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Annexe 3 : Responsabilités sectorielles en cas catastrophe

• S’assurer que les denrées alimentaires distribuées sont appropriées pour la population et vérifier si les aliments peuvent être achetés localement ou ailleurs dans le pays, ou à l’échelle régionale ou internationale, en tenant compte des incidences que cela pourrait avoir sur l’économie locale;

• Déterminer la composition (type d’aliments, quantité) de la ration alimentaire en s’assurant que les besoins caloriques adéquats ont été pris en compte en fonction des conditions météorologiques et selon des normes établies (Sphère, par exemple);

• Établir un plan approprié concernant les conditions particulières des enfants et autres groupes vulnérables;• Prendre des dispositions permettant un stockage adéquat;• Mettre en place un système de distribution alimentaire et déterminer le responsable de la gestion; • Déterminer si l’aide alimentaire sera également fournie à la population locale;• S’assurer de faire participer le plus possible les membres de la communautés et les bénéficiaires dans le

processus de prise de décision; • Déterminer les articles de maison dont ont besoin les populations cibles dans les zones à haut risque en tenant

compte des questions culturelles et des besoins particuliers des femmes (trousses hygiéniques, serviettes sanitaires);

• Déterminer les quantités nécessaires pour les individus et les familles;• Établir le mode de distribution et d’enregistrement (pour le suivi) des articles non alimentaires;• Déterminer le type de combustible qui sera utilisé pour la cuisson et le chauffage et l’impact potentiel de celui-

ci sur la santé et l’environnement.

Santé• Identifier le responsable de l’évaluation sanitaire et de la prestation de ces services et les autres organismes

ou organisations pouvant fournir un appui;• Déterminer les services de santé et de dépistage qui seront fournis en veillant à ce qu’ils soient coordonnés

avec les autorités sanitaires;• S’assurer que les considérations culturelles ont été prises en compte et que les groupes cibles sont impliqués

dans la gestion des services de santé le cas échéant;• Évaluer la nécessité d’envisager un programme d’immunisation;• Prendre en compte les besoins de groupes particuliers (enfants, femmes enceintes et allaitantes, personnes

âgées) lors de la planification;• Inclure dans le plan des questions ayant trait aux conditions météorologiques;• Déterminer si les services de santé ont besoin d’être accompagnés de programmes d’éducation sanitaire et de

sensibilisation;• S’assurer que tout le matériel médical et les fournitures requis sont disponibles (une chaîne de froid, par

exemple) et, dans le cas contraire, prévoir une solution de rechange; • Assurer la sécurité des installations de stockage.

Télécommunications• Évaluer la disponibilité des systèmes de communication de remplacement au cas où des catastrophes

endommageraient les systèmes existants;• S’assurer que du matériel de communication (radios, téléphones satellite) est en place, y compris les

fréquences radio requises selon le type de radio utilisé;

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Annexe 3 : Responsabilités sectorielles en cas catastrophe

1

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

• Former le personnel à l’utilisation de tout type possible de système de communication.

Services éducatifs et communautaires• Identifier le responsable de la prestation des services d’éducation;• Évaluer la possibilité de maintenir le système d’éducation nationale (structure, programmes, etc.);• Faire participer les enseignants locaux et autres éducateurs aux programmes d’éducation; • Prévoir des dispositions culturelles spéciales (espaces distincts pour les filles et les garçons, par exemple);• Déterminer si des programmes de formation spécialisée élaborés à l’intention des adultes et des jeunes seront

fournis; • Tenir compte des besoins récréatifs de la population bénéficiaire; • Déterminer le matériel et les fournitures qui seront nécessaires et s’assurer de leur disponibilité;• Tenir compte de la possibilité de devoir construire une nouvelle infrastructure et s’assurer du concours des

bénéficiaires (main-d’œuvre, par exemple);• Intégrer la création de revenus dans le rétablissement des activités économiques antérieures et le

développement de nouvelles initiatives facilement applicables;• Déterminer dans quelle mesure les terres doivent être remises en état pour les superficies agricoles destinées

à la culture et l’élevage;• Intégrer dans l’évaluation la possibilité d’un conflit entre les bénéficiaires qui reçoivent des biens, des services

ou des subventions et les populations locales qui n’ont pas été incluses dans les programmes et veiller à ce que du personnel soit disponibles pour répondre à ces questions. Inclure des moyens de réduire les risques de conflit dans le processus de planification;

• Déterminer si un programme d’incitation pour des services fournis par la population bénéficiaire est approprié et, le cas échéant, la manière dont il sera appliqué.

Sécurité et protection (en particulier dans le cas de catastrophes complexes ou de troubles civils)• Identifier le responsable chargé d’évaluer et d’assurer la sécurité et la protection du personnel et des

bénéficiaires et déterminer la manière d’obtenir les renseignements en matière de sécurité;• Inclure dans le plan les besoins spécifiques en matière de sécurité et de protection des groupes les plus

vulnérables tels que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les handicapés; • Établir des directives et des procédures en matière de sécurité et de protection en s’assurant que toutes

les personnes concernées ont reçu une formation à leur application et sont bien au fait de leurs rôles et responsabilités;

• Déterminer les responsables et les ressources nécessaires pour mettre en œuvre cet élément du plan;• Élaborer des plans d’évacuation du personnel.

Suivi et évaluation• Identifier les responsables du suivi et de l’évaluation aux niveaux global et sectoriel et dispenser la formation

nécessaire;• Déterminer les informations devant être incluses dans l’ensemble des activités et pour chaque secteur.

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

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Annexe 4 : Ressources

Annexe 4RessourcesApproches globales, stratégies et cadres institutionnelsIFRC and WPNS, Well Prepared National Society Self Assessment, 2003ISDR, ADB, AU, NEPAD, Guidelines for Mainstreaming Disaster Risk Reduction into Development, 2004, www.unisdr.org/eng/risk-reduction/sustainable-development/cca-undaf/cca-undaf.htmISDR, Words into Action: A Guide For Implementing the Hyogo Framework for Action, ONU/ Stratégie internationale de prévention des catastrophes, 2007, http://www.unisdr.org/eng/hfa/docs/Words-into-action/Words-Into-Action.pdf (version française disponible sous peu : « Du discours à l’acte : Guide pour l’application du Cadre de Hyogo »)Éléments clés de la préparationALNAP and the ProVention Consortium, « South Asia Earthquake 2005: Learning from previous earthquake relief operations », 2005, http://www.alnap.org/APELL, « Awareness and Preparedness for Emergencies at the Local Level » (sensibilisation et préparation aux situations d’urgence au niveau local), est un processus visant à sensibiliser le public aux dangers (aléas) et à veiller à ce que les collectivités et les services d’urgence reçoivent une formation adéquate et soient prêts à intervenir. APELL est un outil méthodologique modulaire et souple pour aider à prévenir les accidents et, à défaut, en minimiser les dommages. Il aide les décideurs et le personnel technique à accroître la sensibilisation de la collectivité et à préparer des plans d’intervention coordonnés impliquant l’industrie, le gouvernement et la population locale, dans le cas où des événements imprévus mettraient en danger des vies humaines, des biens ou l’environnement. Le manuel APELL, lancé en 1988, énonce 10 étapes pour l’élaboration d’un plan d’intervention d’urgence intégré et fonctionnel impliquant, entre autres, les populations locales, les gouvernements et les responsables des interventions d’urgence. Ce processus contribue à sensibiliser aux dangers (aléas) les collectivités vivant à proximité d’installations industrielles, encourage la réduction et l’atténuation des risques et renforce la préparation à la réponse d’urgence. Voir www.unep.fr/pc/apell/process/natural.htmlLe « Asian Disaster Preparedness Center » (centre asiatique de préparation aux catastrophes) de Bangkok offre de nombreux cours de planification de la gestion des catastrophes et activités connexes, dont un cours de gestion des catastrophes, voir http://www.adpc.net/.Benson, Charlotte et John Twigg, « Tools for Mainstreaming DRR : Guidance Notes for Development Organisations » 2006, www.benfieldhrc.org/activities/publications.htmChoularton, Richard, « Contingency Planning and humanitarian action: a review of practices », ODI, 2005, http://www.odihpn.org/ Community Based Disaster Risk Management and Financial Strategies for Managing the Economic Impacts of Natural Disasters. Voir http://www.worldbank.org/Programme de formation à la gestion des catastrophes, Planification de contingence, module de formation, 1996. http://www.unisdr.org/cadri/documents/English/All%20English%20modules/Contingency-Planning.pdfFédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (2006). Guide for Developing Response and Contingency Plans for Latin America and the Caribbean.Directives sur la planification des interventions d’urgence interinstitutions pour l’assistance humanitaire, préparées par le Groupe de référence du Comité permanent interinstitutions sur la planification et la préparation de mesures d’urgence en 2001 et mises à jour en 2007. Elles visent à fournir une méthodologie interinstitutions commune pour la planification de mesures d’urgence et pour assurer une réponse efficace aux besoins humanitaires au début d’une crise. http://www.humanitarianinfo.org/iascweb2/downloaddoc.aspx?docID=4454&type=pdf

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Annexe 4 : Ressources

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Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

Groupe commun sur l’environnement PNUE/OCHA : Directives pour l’élaboration d’un Plan national d’intervention écologique, 2005, www.reliefweb.int/OCHA_OL/programs/response/unep/planguid.html Natural Disasters Organisation, Australian Emergency Manual: Community Emergency Planning Guide, 2nd Edition, 1992.RADIUS – « Risk Assessment Tools for Diagnosis of Urban Areas against Seismic Disasters » (instruments d’évaluation des risques sismiques dans les zones urbaines) – est un logiciel lancé par l’ONU/SIPC en 1996 pour promouvoir des activités mondiales de réduction des catastrophes sismiques dans les zones urbaines, en particulier dans les pays en développement. Le logiciel offre des outils pratiques pour l’estimation des dommages causés par les séismes. Voir http://www.preventionweb.net/files/2752_RADIUSRiskAssessment.pdf U.S. Federal Emergency Management Agency (FEMA), divers manuels de planification tels que le « Guide for All-Hazard Emergency Operations Planning », et autres documents disponibles par l’intermédiaire de son centre de publications ou sur son site Web: http://www.fema.gov.us/ Le programme en ligne de l’Institut de la Banque mondiale sur la gestion des risques de catastrophe consiste en cinq cours offerts en anglais, français et espagnol, et porte notamment sur un cadre général de la gestion des catastrophes, la sécurité des villes, l’évaluation des dommages et les besoins en matière de reconstruction. http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/WBI/WBIPROGRAMS/CMUDLP/0,,contentMDK:20318381~menuPK:461782~pagePK:64156158~piPK:64152884~theSitePK:461754~isCURL:Y,00.html Capacité de réponseDes cours sont offerts par le « Asian Disaster Preparedness Center » (centre asiatique de préparation aux catastrophes, voir http://www.adpc.net/), l’Institut de la Banque mondiale et le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et portent sur un certain nombre de questions clés relatives aux interventions, y compris la création de centres d’opérations d’urgence et de systèmes de gestion de l’information.CAMEO – « Computer-Aided Management of Emergency Operations » (gestion des opérations d’urgence assistée par ordinateur) – est un système de logiciels largement utilisé dans la préparation et la réponse aux urgences chimiques. Il est l’un des outils mis au point par l’Environmental Protection Agency’s Chemical Emergency Preparedness and Prevention Office et le National Oceanic and Atmospheric Administration pour aider les planificateurs et les intervenants de première ligne en cas d’urgence chimique. CAMEO peut être utilisé pour accéder, sauvegarder et évaluer l’information nécessaire à l’élaboration de plans d’urgence. Le système CAMEO intègre une base de données chimiques et une méthode de gestion des données, un modèle de dispersion de l’air et une capacité de cartographie. Tous les modules fonctionnent dans une forme interactive pour partager et afficher des informations cruciales en temps opportun (à partir du site Web des outils APELL, www.unep.fr/pc/apell/tools/home.html).FICR, Lignes directrices pour l’évaluation des situations d’urgence, 2004, www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/71600-Guidelines-for-emergency-en.pdf Kent, Randolph, Disaster Preparedness DMTP training module, 1994, www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/DisasterAssess.pdfNatural Disasters Organisation, Australian Emergency Manual: Community Emergency Planning Guide, 2nd Edition, 1992.Bureau de la coordination des affaires humanitaires/ONU, « Orientation Handbook », 2002, http://www.reliefweb.int/rw/lib.nsf/db900sid/LGEL-5R8DWY/$file/ocha-orient-2002.pdf?openelement Bureau de la coordination des affaires humanitaires/ ONU, United Nations Disaster Assessment and Coordination, Field Handbook (Manuel pratique des Nations Unies sur l’évaluation et la coordination en cas de catastrophe), 2002, www.reliefweb.int/undac/documents/UNDACHandbook.pdfUNDRO/PNUE, Preparedness Aspects: A compendium of current knowledge, 1984U.S. Federal Emergency Management Agency (FEMA), divers manuels de planification tels que Guide for All-Hazard Emergency Operations Planning, et autres documents disponibles par l’intermédiaire de son centre de publications ou sur son site Web : http://www.fema.gov.us/Twigg, John, Disaster risk reduction, mitigation and preparedness in developing emergency programming, Good Practices Review, 2004 www.proventionconsortium.org/themes/default/pdfs/CRA/HPN2004.pdf - http://www.odihpn.org/report.asp?id=2618

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rde

sna

tions

etde

sco

llect

ivité

sré

silie

ntes

face

aux

cata

stro

phes

RR

C=

Réd

uctio

nde

sR

isqu

esde

Cat

astr

ophe

s

1

Buts

Stra

tégi

ques

Inté

grat

ion

dela

rédu

ctio

nde

sris

ques

liés

aux

cata

stro

phes

dans

les

polit

ique

set

lapl

anifi

catio

ndu

déve

lopp

emen

tdur

able

.

Mis

een

plac

eet

renf

orce

men

tdes

inst

itutio

ns,d

esm

écan

ism

eset

des

moy

ens

pour

renf

orce

rla

capa

cité

deré

cupé

ratio

nde

spa

ysfa

ceau

xris

ques

.

Inco

rpor

atio

nsy

stém

atiq

uede

sm

étho

des

deré

duct

ion

des

risqu

esda

nsla

mis

een

œuv

rede

spr

ogra

mm

esd'

urge

nce

depr

épar

atio

n,de

lutte

etde

récu

péra

tion.

Actio

nspr

iorit

aires

Ques

tions

inte

rsec

torie

lles

Ech

ange

d'in

form

atio

net

coop

érat

ion;

Rés

eaux

inte

r-di

scip

linai

res

etin

ter-

régi

onau

x;d

ialo

gue

;U

tilis

atio

nd'

une

term

inol

ogie

stan

dard

inte

rnat

iona

lepo

urla

RR

C;

Intro

duire

laR

RC

dans

les

prog

ram

mes

scol

aire

s,l'é

duca

tion

form

elle

etin

form

elle

;F

orm

atio

net

ense

igne

men

tsur

laR

RC

auni

veau

des

com

mun

auté

s,de

sau

torit

éslo

cale

s,de

sect

eurs

cibl

éset

égal

itéd'

accè

s;C

apac

itéde

rech

erch

e:m

ultir

isqu

es,s

ocio

-éc

onom

ique

;app

licat

ion

Sen

sibi

lisat

ion

dupu

blic

etde

sm

édia

s.

Cap

acité

spo

litiq

ues,

tech

niqu

eset

inst

itutio

nnel

les;

Dia

logu

e,éc

hang

ed'

info

rmat

ion

etco

ordi

natio

nen

tre

les

gest

ionn

aire

sde

sef

fets

deca

tast

roph

eset

les

sect

eurs

pour

ledé

velo

ppem

ent;

App

roch

esré

gion

ales

enm

atiè

rede

répo

nse

aux

cata

stro

phes

,ave

cla

rédu

ctio

nde

sris

ques

pour

thèm

epr

inci

pal.

Rév

isio

net

prat

ique

des

plan

sde

cont

inge

nce;

Fon

dsde

seco

urs

;V

olon

taria

tet

part

icip

atio

n.

Eco

syst

èmes

dura

bles

etge

stio

nde

l'env

ironn

emen

t;In

tégr

atio

nde

sS

trat

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sde

laR

RC

tena

ntco

mpt

ede

sch

ange

men

tscl

imat

ique

s;

Séc

urité

alim

enta

irepo

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rési

stan

cede

sco

llect

ivité

s;

Inté

grat

ion

dela

RR

Cda

nsle

sect

eur

dela

sant

éet

des

hôpi

taux

àl'a

brid

esca

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roph

es;

Pro

tect

ion

des

infr

astr

uctu

res

publ

ique

sde

stin

ées

aux

seco

urs

d'ur

genc

e;

Pla

nsde

récu

péra

tion

etde

sac

quis

soci

aux

sûrs

;R

éduc

tion

dela

vuln

erab

ilité

par

ladi

vers

ifica

tion

des

sour

ces

dere

venu

s;

Méc

anis

mes

depa

rtag

ede

sris

ques

finan

cier

s;

Par

tena

riat

entr

ele

sse

cteu

rspu

blic

etpr

ivé

;P

lans

d'am

énag

emen

tdu

terr

itoire

etle

sco

des/

norm

esde

cons

truc

tion

;

ActivtésClés

5.R

enfo

rcer

lapr

épar

atio

nfa

ceau

xca

tast

roph

espo

urun

eré

pons

eef

ficac

tous

les

nive

aux.

4.R

édui

rele

sfa

cteu

rsde

risqu

esso

usja

cent

s.

Des

méc

anis

mes

inst

itutio

nnel

spo

urla

RR

C*

(Pla

tes-

form

esna

tiona

les)

;D

esre

spon

sabi

lités

préc

ises

;La

RR

Cin

clus

eda

nsle

spo

litiq

ues

etle

spl

ans

dedé

velo

ppem

ent

sect

orie

lset

plur

isec

torie

ls;

Légi

slat

ion

pour

sout

enir

laR

RC

;éc

entr

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atio

nde

sre

spon

sabi

lités

etde

sre

ssou

rces

;E

valu

atio

nde

sre

ssou

rces

hum

aine

set

des

capa

cité

s;

Pro

mou

voir

l'eng

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entp

oliti

que

;P

artic

ipat

ion

com

mun

auta

ire.

Résu

ltate

scom

pté

Laré

duct

ion

dem

aniè

resu

bsta

ntie

llede

spe

rtes

envi

eshu

mai

nes

etle

sdo

mm

ages

subi

spa

rle

sco

llect

ivité

set

les

pays

enbi

ens

soci

aux,

écon

omiq

ues

eten

viro

nnem

enta

uxdu

des

cata

stro

phes

.

1.A

ssur

erqu

ela

rédu

ctio

nde

sris

ques

liés

aux

cata

stro

phes

est

une

prio

rité

natio

nale

etlo

cale

avec

unca

dre

inst

itutio

nnel

solid

e.

2.Id

entif

ier,

éval

uer

etsu

rvei

ller

les

risqu

esde

cata

stro

phe

etre

nfor

cer

les

syst

èmes

d'al

erte

préc

oce.

App

roch

esm

ultir

isqu

esE

galit

éde

sse

xes

etdi

vers

itécu

lture

lleP

artic

ipat

ion

com

mun

auta

ireet

volo

ntar

iat

Ren

forc

emen

tdes

capa

cité

set

tran

sfer

tde

tech

nolo

gie

Contributionàl'accomplissementdesobjectifspourledéveloppementapprouvésparlacommunautéinternationaleycomprislesOMD

ww

w.u

nisd

r.org

Résu

ltate

scom

pté,

buts

stra

tégi

ques

etac

tions

prio

ritair

espo

ur20

0520

15:

Eva

luat

ions

des

risqu

eset

cart

ogra

phie

s:

élab

orat

ion

etdi

ffusi

onde

sris

ques

dive

rs;

Indi

cate

urs

pour

les

risqu

esde

cata

stro

phe

etla

vuln

érab

ilité

;D

onné

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info

rmat

ions

stat

istiq

ues

sur

les

pert

es;

Les

aler

tes

préc

oces

:axé

essu

rle

spo

pula

tions

,le

ssy

stèm

esd'

info

rmat

ion

etle

spo

litiq

ues

publ

ique

s;

Dév

elop

pem

entd

esdo

mai

nes

scie

ntifi

ques

ette

chno

logi

ques

;E

chan

ged'

info

rmat

ions

;Obs

erva

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terr

estr

ede

puis

l'esp

ace

;M

odèl

escl

imat

ique

set

prév

isio

ns,a

lert

epr

écoc

e,R

isqu

esém

erge

nts

etré

gion

aux

3.U

tilis

erle

sco

nnai

ssan

ces,

les

inno

vatio

nset

l'édu

catio

npo

urin

stau

rer

une

cultu

rede

sûre

téet

avec

une

capa

cité

deré

cupé

ratio

tous

les

nive

aux.

SIP

CN

ation

sUni

esSt

ratég

ieIn

terna

tiona

lede

Prév

entio

nde

sCata

strop

hes

Ann

exe

5:

Page 65: Chapitre 1 : Approches globales, stratégies et

57

1

Préparation en vue d’une réponse efficace en cas de catastropheEnsemble de directives et indicateurs pour la mise en œuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

Mise

enOe

uvre

etSu

ivi

Considérations

générales

Mis

een

œuv

reré

alis

éepa

rdi

ffére

nts

inte

rven

ants

,ave

cun

eap

proc

hem

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ecto

rielle

,la

part

icip

atio

nde

sso

ciét

ésci

vile

s(O

NG

,OC

B,

volo

ntai

res)

,la

com

mun

auté

scie

ntifi

que

&le

sect

eur

priv

ées

tvita

le

Eta

tsre

spon

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esen

prem

ier

lieu

;U

nen

viro

nnem

enti

nter

natio

nal

prop

ice

estv

ital,

yco

mpr

isde

sca

paci

tés

régi

onal

esre

nfor

cées

Les

Eta

tset

les

orga

nisa

tions

régi

onal

eset

inte

rnat

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les

doiv

enta

mél

iore

rla

coor

dina

tion

entr

eeu

xet

une

Str

atég

iere

nfor

cée

pour

laré

duct

ion

des

risqu

eslié

sau

xca

tast

roph

es(R

RC

)

Eta

blir

des

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iats

mul

ti-in

terv

enan

ts

Atte

ntio

npa

rtic

uliè

reau

x:-

Pet

itsE

tats

insu

laire

s:l

aS

trat

égie

del'î

leM

auric

e;-

Pay

sle

sm

oins

avan

cés;

-Afr

ique

Sui

viin

tégr

éav

ecce

luid

'aut

res

Con

fére

nces

maj

eure

sre

lativ

esau

xth

èmes

dela

RR

C;e

xam

ens

appr

oprié

s

Acteurs

MOBILISA

TION

DESRE

SSOU

RCES

Etats&

Organisatio

nsrégion

alese

tinternatio

nales

Pro

mou

voir

des

prog

ram

mes

régi

onau

x,n

otam

men

tde

spr

ogra

mm

esde

coop

érat

ion

tech

niqu

e,de

déve

lopp

emen

tdes

capa

cité

s,de

mét

hodo

logi

eset

deno

rmes

desu

rvei

llanc

eet

d'év

alua

tion

des

aléa

set

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vuln

érab

ilité

,l'é

chan

ged'

info

rmat

ion

etla

mob

ilisa

tion

effic

ace

des

ress

ourc

es;

Dre

sser

etpu

blie

rle

sév

alua

tions

deba

sed'

ordr

eré

gion

alet

sous

régi

onal

;C

oord

onne

ret

publ

ier

des

étud

espé

riodi

ques

sur

les

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rès

réal

isés

etle

sbe

soin

sd'

appu

i,et

assi

ster

les

pays

pour

lapr

épar

atio

nde

rapp

orts

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naux

;E

tabl

irde

sce

ntre

sd'

expe

rts

pour

laco

llabo

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nré

gion

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Sou

teni

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déve

lopp

emen

tde

méc

anis

mes

régi

onau

xet

des

capa

cité

sd'

aler

tepr

écoc

e,y

com

pris

les

tsun

amis

.

Con

cevo

irun

em

atric

ede

srô

les

etde

sin

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ives

pour

lesu

ivid

uC

HA

;F

acili

ter

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ordi

natio

nd'

actio

nsef

ficac

esau

sein

dusy

stèm

ede

sN

Uet

autr

esen

tités

inte

rnat

iona

les

etré

gion

ales

pour

laré

alis

atio

ndu

CH

A,i

dent

ifier

les

lacu

nes,

faci

liter

lepr

oces

sus

dedé

velo

ppem

entd

eslig

nes

dire

ctric

es,e

tdes

outil

spo

litiq

ues

pour

tous

les

dom

aine

spr

iorit

aire

s;V

aste

sco

nsul

tatio

nsen

vue

d'él

abor

erde

sin

dica

teur

sgé

nériq

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réal

iste

set

mes

urab

les.

;qui

pour

raie

ntai

der

les

Eta

tsà

mes

urer

leur

spr

ogrè

sda

nsla

réal

isat

ion

duC

HA

;

Tâchescritiques

Gouvernements

Organisations

Régionale

setInstitutions

S'e

ngag

erda

nsl'a

pplic

atio

nde

laS

IPC

enen

cour

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ntl'i

ntég

ratio

nde

laR

RC

dans

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dom

aine

sde

déve

lopp

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tdu

rabl

eet

hum

anita

ires;

Ren

forc

erle

sca

paci

tés

dusy

stèm

ede

sN

Upo

urai

der

les

pays

endé

velo

ppem

ents

ujet

des

cata

stro

phes

enR

RC

etde

met

tre

enœ

uvre

des

mes

ures

d'év

alua

tion

des

prog

rès;

Iden

tifie

rde

sac

tions

quia

iden

tles

pays

envo

iede

déve

lopp

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tsuj

ets

àde

sca

tast

roph

esà

appl

ique

rle

CA

H,v

eille

leur

inté

grat

ion

età

l'allo

catio

nad

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tede

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s,ai

der

àl'é

labo

ratio

nde

stra

tégi

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depr

ogra

mm

esna

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uxpo

urla

RR

C;

Inté

grer

des

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nsda

nsde

sm

écan

ism

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coor

dina

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pert

inen

ts(E

NU

D,C

PIO

,CR

etéq

uipe

sde

sN

Uda

nsle

spa

ysas

sist

és);

Inté

grer

laR

RC

dans

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disp

ositi

fsd'

aide

audé

velo

ppem

entt

els

que

les

BC

P/P

NU

AD

(Bila

nco

mm

unde

spa

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DS

RP

;E

nco

llabo

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nav

ecle

sré

seau

xet

l'aid

ede

spl

ates

-for

mes

:col

lect

ed'

info

rmat

ion

etde

prév

isio

nssu

rle

sal

éas

natu

rels

etle

sris

ques

;sys

tèm

esd'

aler

tepr

écoc

e;é

chan

gede

donn

ées

sans

rest

rictio

ns;

Sou

teni

rle

spa

ysav

ecun

eai

ded'

urge

nce

inte

rnat

iona

leco

ordo

nnée

,po

urré

duire

leur

vuln

érab

ilité

etac

croî

tre

leur

sca

paci

tés

Ren

forc

erle

sm

écan

ism

esin

tern

atio

naux

pour

aide

laré

cupé

ratio

nde

sét

ats

sini

stré

sav

ecle

sm

étho

des

dela

RR

CA

dapt

eret

renf

orce

rla

form

atio

nsu

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RR

Cet

les

capa

cité

spo

urgé

rer

les

cata

stro

phes

Organisations

Internationales

(Systèmed

esNa

tions

Unies

etIFIsinclu

s)

SIPC

(Grouped

etravailinterinstitutionnelpour

laréductiondesc

atastro

phes

&Se

crétariat)

Des

igne

rde

sm

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ism

esna

tiona

uxde

coor

dina

tion

pour

l'app

licat

ion

etle

suiv

iaup

rès

duS

ecré

taria

tde

laS

IPC

Eva

luat

ion

des

base

sna

tiona

les

sur

lasi

tuat

ion

dela

RR

CP

ublie

ret

met

tre

àjo

urun

résu

des

prog

ram

mes

natio

naux

pour

laR

RC

yco

mpr

isde

spr

ogra

mm

esde

coop

érat

ion

inte

rnat

iona

le;

Ela

bore

rde

spr

océd

ures

pour

exam

iner

les

prog

rès

acco

mpl

isau

nive

auna

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lyco

mpr

isde

ssy

stèm

esd'

anal

yse

des

coût

sbén

éfic

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desu

rvei

llanc

eco

ntin

uede

sris

ques

Env

isag

erd'

accé

der,

d'ap

prou

ver

oude

ratif

ier

des

inst

rum

ents

jurid

ique

sin

tern

atio

naux

pert

inen

tset

d'as

sure

rle

urap

plic

atio

n;

Pro

mou

voir

l'int

égra

tion

dela

RR

Cav

ecla

varia

bilit

éet

les

chan

gem

ents

clim

atiq

ues

dans

les

stra

tégi

esde

RR

Cet

d'ad

apta

tion

aux

chan

gem

ents

clim

atiq

ues

;ass

urer

une

gest

ion

des

risqu

eslié

sau

xal

éas

géol

ogiq

ues.

Mob

ilise

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sre

ssou

rces

etle

sm

oyen

sde

sdi

ffére

nts

orga

nes

natio

naux

,rég

iona

uxet

inte

rnat

iona

ux,y

com

pris

lesy

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ede

sN

UP

ourv

oir

àla

mis

een

oeuv

redu

CH

Ada

nsle

spa

ysen

voie

dedé

velo

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ents

ujet

des

cata

stro

phes

,àtr

aver

sun

eas

sist

ance

tech

niqu

eet

finan

cièr

e,l'e

xam

endu

prob

lèm

ede

l'end

ette

men

ttol

érab

le,l

etr

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ertd

ete

chno

logi

es,l

espa

rten

aria

tsen

tre

les

sect

eurs

publ

icet

priv

éai

nsiq

uela

coop

érat

ion

Nor

d-S

udet

Sud

-Sud

;In

tégr

erle

sm

esur

esde

RR

Cda

nsle

spr

ogra

mm

esm

ultil

atér

aux

etbi

laté

raux

d'ai

deau

déve

lopp

emen

t;

Conti

nuati

onS

UM

Edu

Cad

red'

Act

ion

deH

yogo

(CA

H)

pour

2005

-201

5:P

our

des

natio

nset

des

colle

ctiv

ités

rési

lient

esfa

ceau

xca

tast

roph

es Sou

teni

rle

spl

ates

-for

mes

natio

nale

set

laco

ordi

natio

nré

gion

ale;

Cré

erde

spa

rten

aria

tsut

iles

avec

laC

omm

issi

onpo

urle

Dév

elop

pem

entd

urab

leS

timul

erle

séc

hang

es,l

aco

mpi

latio

n,la

synt

hèse

etla

diffu

sion

des

mei

lleur

espr

atiq

ues

etde

sen

seig

nem

ents

tirés

;F

aire

pério

diqu

emen

tle

poin

tsur

les

prog

rès

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