CHARTE FORESTIERE DU PAYS ADOUR LANDES OCEANES

TABLE DES MATIERESINTRODUCTION.............................................................................................................................1

DIAGNOSTIC....................................................................................................................................2

Chapitre I Description des interactions entre filière bois, forêt et territoire..........2

I/ Présentation du territoire....................................................................................................2

A Présentation physique et administrative....................................................................2

B Une économie diversifiée.................................................................................................2

C Un territoire inégalitaire..................................................................................................3

D Un patrimoine naturel et culturel remarquable......................................................5

E Un territoire en mutation.................................................................................................6

II/ Présentation de la forêt du territoire...........................................................................12

A Historique de la forêt et de la filière bois sur le territoire................................12

B Deux massifs forestiers...................................................................................................14

C La propriété et les propriétaires forestiers...........................................................20

D Les gestions forestières pratiquées sur le territoire...........................................25

E La forêt : un paramètre majeur en matière de gestion des risques sur le territoire...................................................................................................................................28

F La biodiversité Forestière : une richesse environnementale partiellement connue et insuffisamment mise en valeur...................................................................45

G Une forêt très fréquentée..............................................................................................48

H La forêt  image de marque du territoire..................................................................61

I La dynamique forestière face à l’urbanisation.......................................................61

III/ Présentation de la filière bois du territoire..............................................................64

A La filière forêt bois sur le territoire : un poids économique et social important..................................................................................................................................64

B Des entreprises interdépendantes..............................................................................67

C Des bouleversements économiques en cours.........................................................68

D De nombreux outils économiques à la disposition des entreprises...............71

E Des perspectives de consommation encourageantes..........................................73

Chapitre II Analyse des interactions entre la forêt, la filière et territoire..............75

I. Atouts/faiblesses/opportunités/menaces de la filière bois, de la forêt et du territoire.......................................................................................................................................75

II. Les enjeux identifiés........................................................................................................77

1

III. Les éléments à prendre en compte dans la construction de la stratégie de développement...........................................................................................................................78

A- Les actions réalisées dans le cadre de la précédente charte forestière......78

B- L’harmonisation avec le projet de territoire et les autres procédures portées par le Pays...............................................................................................................78

C- Les éléments prospectifs..............................................................................................78

D- Les politiques publiques en actions sur le territoire..........................................80

STRATEGIE LOCALE DE DEVELOPPEMENT FORESTIER..........................................81

I. Les axes de travail retenus par les acteurs............................................................81

II. Objectif général de la Charte forestière : améliorer les relations entre la filière et le territoire................................................................................................................83

III. Identification des axes de travail les plus efficaces............................................83

IV. Identification des axes de travail les plus viables................................................86

V. Orientations stratégiques retenues...........................................................................87

VI. Orientations stratégiques, programme d’actions planifié, moyens et indicateurs de suivi et de résultats....................................................................................88

VII. Liste des membres du comité de pilotage...............................................................93

VIII......................................................................Liste des membres du comité technique94

IX. Liste des indicateurs d’évaluation du programme...............................................95

BIBLIOGRAPHIE...........................................................................................................................98

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS............................................................................101

NOTE METHODOLOGIQUE...................................................................................................103

LISTE DES PERSONNES RENCONTREES.......................................................................104

COMPTE RENDU DES REUNIONS.....................................................................................105

FICHES ACTIONS......................................................................................................................106

2

INTRODUCTION

La réalisation d’une nouvelle Charte Forestière de Territoire a pour objectif de poursuivre la dynamique entreprise lors de la réalisation et la mise en œuvre de la précédente Charte (Création d’un dialogue entre le territoire et la filière, création d’un espace ressource pour les EPCI, développement de la gestion forestière en Sud Adour, …), et de travailler sur de nouvelles problématiques complémentaires de celles traitées dans la précédente Charte.

La Charte Forestière de Territoire doit être un outil de connaissance et d'aide à la décision, pour les élus, les propriétaires forestiers, les gestionnaires et services techniques, pour les entreprises, les habitants et les associations. Faire participer la population et l'ensemble des partenaires à la préparation des décisions relève d'une volonté politique affichée. L’animateur a surtout un rôle de médiation visant à pérenniser une forme de concertation efficace et à aider les institutions forestières, les acteurs privés et les collectivités à résoudre les problèmes posés à l’espace forestier. L'objectif n'est pas de réaliser, ou de valider, tel ou tel projet à priori mais de faire en sorte que la forêt soit prise en compte à travers toutes ses dimensions (privée, publique, économique, sociale et environnementale) dans les niveaux de décision et de réalisation sur le territoire intercommunal, en intégrant l'ensemble des acteurs concernés. Cette charte devra aboutir à une programmation pluriannuelle des actions à entreprendre, et servira alors de référence commune aux élus, aux gestionnaires forestiers, aux propriétaires, aux professionnels, aux habitants, et aux partenaires du territoire pour évaluer les politiques engagées ou y participer.

Le document suivant se compose d’une première partie descriptive, composant le diagnostic, et d’une analyse explicitant les choix qui conduisent à l’élaboration des orientations stratégiques et du programme d’actions. Les comptes rendus des différentes réunions d’élaboration sont consultables en annexe de ce document.

1

DIAGNOSTIC

Chapitre I Description des interactions entre filière bois, forêt et territoire.

I/ Présentation du territoire

A Présentation physique et administrativeLocalisation et présentation administrative

Le Territoire du Pays Adour Landes Océanes, situé au Sud-Ouest du département des Landes, correspond aux 6 cantons de Dax Nord, Dax Sud, Orthe et Arrigan, Saint-Martin-de-Seignanx, Saint-Vincent-de-Tyrosse et Soustons, dont les 75 communes sont regroupées en Communautés de Communes, de Maremne-Adour-Côte-Sud, du Pays d’Orthe et de Pouillon, du Seignanx et en Communauté d’Agglomération du Grand Dax.

Le Pays Adour Landes Océanes, couvre une superficie de 1489 km² soit 16% du Département.

2

Région Aquitaine

Le Pays Adour Landes Océanes : 75 Communes fédérées en 4 communautés de communes et une communauté d’agglomération.

Département des Landes

SOUSTONS

St-VINCENT--de-TYROSSE

St MARTIN--de SEIGNANX

PEYREHORADE

POUILLON

DAX

Biarrotte

St Laurent--de-Gosse

Ste Marie--de-Gosse

Port-de-Lanne

Orthevielle

Hastingues OeyregaveSorde--l'Abbaye

St-Cricq-du-gave

LabatutHabas

Ossages

TilhMouscardès

Estibeaux

Misson

GaasCagnotte

St_Lon-les--Mines

BélusSt-Martin--de-Hinx

St-Etienne--d'Orthe

St-Jean--de-Marsac

St-Geours--de-Maremne

Saubusse

Rivière-Saas--et-Gourby

Orist

Angoumé

Josse

Pey

Siest Heugas

Tercis--les-Bains

Oereluy Seyresse

St-Pandelon

Mées

St-Paul--les-Dax

Bénesse--les-Dax Minbaste

Saugnac--et-cambran

Yzosse Candresse

Narosse

Cauneille

Soorts--Hossegor

Angresse

Saubion

TosseSeignosse

Bénesse--Maremne

SaubriguesOrx

Capbreton

Labenne

Ondres

Tarnos

Saint André--de Seignanx

Biaudos

Saint Barthélemy

Saint Vincent--de Paul

Téthieu

GourberaHerm

Magescq

Vieux-Boucau

Messanges

Moliets--et Maa

Azur

Pays

ALO

Il se caractérise par la présence de deux pôles urbains, celui sous influence de l’agglomération Bayonnaise et celui de Dax.

B Une économie diversifiéeDynamique, le Pays Adour Landes Océanes est un territoire qui se différencie du nord des Landes par la diversité d’activités économiques qui le composent.

Les secteurs les plus dynamiques (ceux qui recrutent) sont l’Hôtellerie- restauration - tourisme de loisir et animation, le commerce, vente et grande distribution, et dans une moindre mesure, les services à la personne et à la collectivité (13% des offre enregistrées en 2013) l’industrie (11%) et le secteur du transport et de la logistique (9%) A l’inverse les secteurs de la santé, de la banque, assurance et immobilier, de la communication, média et multimédia, le spectacle et les arts et façonnage d’ouvrage d’art sont les moins dynamique en 2013. Le secteur de l’agriculture, la pêche, les espaces naturels, espaces vert et soins aux animaux, recrutent très peu (2% des offres) ce qui représente tout de même 80 emplois sur la communauté de commune MACS.1

19%

6%

12%

50%

13%

Répartition des établissements par secteurs d'activité sur le PALO

E agricoles

E industriels

E construction

E comercerce, transport, servcice

E adminsitration publique, enseignement, action sociale

Source : Pays Adour Landes Océanes2

Le nombre d’actif ayant un emploi dans la zone est de 58 185 personnes, majoritairement des ouvriers (30%), des employés (25%) et des professions intermédiaire (24%).

1 Pôle Emploi, Service Statistiques, Etudes, Evaluations et Investigations ; Repère et analyses, Direction Régionale Aquitaine, CDC Maremne Adour Côte-Sud Marché du Travail, septembre 20132 Graphique établi à partir des données locales INSEE disponible sur le site Internet : http://www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/default.asp?page=statistiques-locales.htm

3

C Un territoire inégalitaireLe Pays Adour Landes Océanes apparait comme un Pays riche et dynamique, pourtant cette vision cache de grosses disparités entre les Communes et entre les habitants. D’un point de vue social, le territoire concentre plusieurs difficultés :

- Difficulté d’accès au logement généralisée sur le territoire, mais plus prégnant sur le littoral, en raison de l’importance des prix notamment des terrains, mais aussi des prix des locations.3

- Taux de chômage élevé, de 11.9% en 2010 selon l’INSEE (12.1% en France à la même période et 11.3% pour le Département)

- 17% des emplois sont des emplois à temps partiel, ce taux atteint 30% chez les femmes. Les offres d’emploi sont surtout des offres d’emploi temporaire (76% des offre sur la communauté de Communes MACS en 2013 contre 65% pour les Landes et 46% pour l’Aquitaine) Ce chiffre atteint 85% si l’on ajoute les offres d’emploi occasionnelles (moins d’un mois)4

- 9.3% des emplois des hommes sont des emplois précaires5, cette part est de 14.4% pour les femmes.

- On observe de fortes inégalités sociales à l’intérieur du territoire. L’écart entre les 10% des revenus les plus faibles et les 10% des revenus les plus élevés sur le territoire dépassant les 4500€.6 Ces inégalités tendraient à se renforcer.

- On observe également une spatialisation des inégalités sociales. L’indice d’inégalité le plus fort étant mesuré à Dax, Soorts-Hossegor, Capbreton et Seignosse.7 Dax étant également l’une des communes où le revenu médian est le plus faible.

- Le territoire est très inégal en ce qui concerne les revenus médian. De plus de 2000€ sur Soorts-Hossegor, le revenu mensuel net moyen est seulement de 1200€ à Pey.

3 Compter plus de 2000€/m2 pour un achat sur MACS et le Seignanx, aux alentours de 1500€/m2 sur Pays d’Orthe, Poullion et la CAGD. Pour la location, compter plus de 9.30€/m 2 sur la côte et parfois jusqu’à plus de 10.90€/m2 en moyenne sur certaines communes. (13.08€/m2 à Capbreton par exemple) Pour comparaison le coût moyen d’une location d’appartement à Mont de Marsan est de 8.92€/m2 et de 9.67€/m2 à Mimizan. http://www.lacoteimmo.com4 Pôle emploi Aquitaine, Service Statistique, Etude, Evaluations et Investigations, CDC Maremne Adour Côte Sud Marché du travail, septembre 2013, p 145 CDD, Intérim, emplois aidés6 Insee données 2011 - © Compas 20137 Insee données 2011 - © Compas 2013 L’indice d’inégalité n’est disponible que pour les communes suivantes : Dax, Narrosse, Saint-Paul-lès-Dax, Saint-Vincent-de-Paul, Bénesse-Maremne, Capbreton, Labenne, Saint-Geours-de-Maremne, Saint-Vincent-de-Tyrosse, Seignosse, Soorts-Hossegor, Soustons, Tosse, Peyrehorade, Pouillon, Saint-Martin-de-Seignanx, Tarnos, Ondres

4

Dax AngouméCandresseHermNarrosseOeyreluyGourbera

Saint-PandelonSaint-Paul-lès-Dax

Saint-Vincent-de-PaulYzosseAzurBénesse-MaremneCapbretonJosseLabenne

MagescqMessanges

Moliets-et-MaaSainte-Marie-de-Gosse

Saint-Geours-de-MaremneSaint-Jean-de-MarsacqSaint-Martin-de-HinxSaint-Vincent-de-TyrosseSaubionSaubusseSeignosseSoorts-HossegorSoustonsTosseVieux-Boucau-les-BainsBélus

BiarrotteCauneille

OristOrthevielle

PeyPeyrehorade

Port-de-LanneSaint-Cricq-du-Gave

Saint-Étienne-d'OrtheSaint-Lon-les-Mines

GaasHabas

MimbastePouillon

TilhSaint-BarthélemySaint-Martin-de-SeignanxSaubriguesTarnosOndres

1200

1400

1600

1800

2000

Visualisation des disparités des revenus médians par communes

revenu médianmoyenne PALOMoyenne landesmoyenne France

5

D Un patrimoine naturel et culturel remarquableLe Pays est riche en espaces naturels remarquables dont certains sont classés en réserves naturelles : le Courant d’Huchet, l’Etang Noir et le Marais d’Orx. Un classement en réserve naturelle est à l’étude pour les carrières de Tercis. Certains sites non classés n’en sont pas moins remarquables : la grotte aux fées de Saint Cricq du Gave, l’arrière dune, les nombreux lacs, les Luys, la vallée du Gave, sans parler de l’Adour qui a contribué à dessiner le territoire que nous connaissons actuellement. La forêt, les milieux naturels et l’agriculture jouent dans leur ensemble, un rôle primordial dans la constitution des paysages extraordinaires dont nous disposons aujourd’hui.

13% du territoire est classé en zone Natura 2000 au titre de la Directive Habitat et de la Directive Oiseaux. Nous citerons par exemple l’Adour, les Barthes de l’Adour et du Luy, les Tourbières de Mées,…

Au-delà des lieux remarquables par leur beauté, leur richesse ou encore leur intérêt environnemental, le Pays s’identifie surtout par la diversité de ses paysages qu’ils soient naturels, agricoles ou forestiers. En effet, le territoire se compose d’une mosaïque de paysages, allant de la dune à l’ouest, aux coteaux agricoles de Chalosse à l’est. Au nord, on retrouve un territoire où domine la forêt entrecoupée de champs de maïs. Le Sud est un territoire dominé par l’agriculture où l’on retrouve surtout des Kiwis et des élevages. Cette mosaïque est complétée par la présence de l’Océan, de l’Adour, des Gaves, des lacs et marais, qui ont valu à ce territoire son nom de « Pays des eaux mêlées ».

Le Pays bénéficie également d’un patrimoine culturel très intéressant, au travers des sites majeurs comme l’Abbaye d’Arthous et l’Abbaye de Sorde mais également dans son réseaux de petits patrimoines bâtits (lavoirs, fontaines,

6

églises fortifiées…) Son patrimoine immatériel y est très vivant et en évolution, s’enrichissant des apports des nouvelles générations. (Musique traditionnelle, festivals…)

E Un territoire en mutation 1- Une explosion démographique et urbaine

Le Pays Adour Landes Océanes est le territoire le plus dynamique des Landes et le second en Aquitaine après le Bassin d’Arcachon.

Ceci se traduit par :

- 163 739 habitants (en 2010) soit 41% de la population du Département.

- 50% de l’artisanat du Département.- 40% de l’industrie du Département.- 1er pôle thermal de France en nombre de curistes sur Dax et Saint Paul

les Dax- 56% des capacités d’hébergement touristique du Département

auxquelles il faut ajouter 23 593 Résidences secondaire (70% des capacités du Département).

- Plus de 50% de la capacité touristique du territoire, 212 516 lits en 2010 dont 109 111 en hébergement non marchand soit 51.3%

Le fait le plus marquant est l’évolution démographique.

1968 1975 1982 1990 1999 2009 20100

20000

40000

60000

80000

100000

120000

140000

160000

180000

92405100157

108007117205

129579

156624163739

Evolution de la populaltion du Pays Adour Landes Océanes

On observe une augmentation de la population de 44% entre 1968 et 2010 et 21% entre 1999 et 2010. Ce qui, concrètement, signifie que la population du territoire a quasiment été multipliée par deux en 40 ans. 71 334 personnes se sont installées sur le territoire depuis 1969 dont 34 160 depuis 1999.

7

L’ensemble des collectivités locales sont concernées à des degrés divers. L’augmentation de la population a été très importante depuis 1969 sur la Communauté de Communes du Seignanx, La Communauté de Communes MACS et dans une moindre mesure sur la Communauté d’Agglomération du Grand Dax. Si la dynamique reste stable pour MACS et pour Grand Dax, on observe un ralentissement conséquent de l’augmentation de population sur le Seignanx (15 point d’écart entre l’augmentation de la population de 1968- 1999 et 1999- 2010. L’augmentation est plus récente sur le Pays d’Orthe et la Communauté de Communes de Pouillon.

Evolution de la population du Pays Adour Landes Océanes par EPCI

1968 1975 1982 1990 1999 2009 20100

20000

40000

60000

80000

100000

120000

140000

160000

180000

TOTAL SEIGNANXTOTAL POUILLONTOTAL PAYS D'ORTHETOTAL MACSTOTAL GRAND DAX

Si l’on voit toujours se dessiner une « banane » grise entre l’agglomération bayonnaise et l’agglomération dacquoise, du fait de l’importance de la population en valeur absolue. On constate que l’installation des nouveaux habitants sur le territoire se fait désormais sur l’ensemble des EPCIs, les

8

territoires les plus attractifs ces dernières années étant MACS et Pays d’Orthe. Ce phénomène renforce la « rurbanisation »8 du territoire et les problématiques qui y sont associés.

D’où viennent les migrants ?Il n’existe pas d’étude à l’échelle du Pays sur l’origine de ces migrations. Toutefois des données existent à une échelle régionale ou sur des territoires porches.

Ainsi, l’INSEE a réalisé une étude au niveau de l’Aquitaine9 : les nouveaux aquitains viennent le plus souvent d’Île-de-France (environ 30 % des entrées), de Midi-Pyrénées (12 %) et de Poitou-Charentes (8 %). Des personnes qui résidaient en Provence - Alpes - Côte d’Azur ou en région Centre se sont installées récemment en Aquitaine, de l’ordre de 13 000 par an pour chacune de ces deux régions.Venant d’Île-de-France, s’installent presque autant de personnes âgées de 60 ans, au moins, que de jeunes. Les franciliens en âge de travailler (30 à 59 ans) sont trois fois plus nombreux que les jeunes à déménager vers l’Aquitaine. De Midi-Pyrénées et de Poitou-Charentes, viennent surtout des adultes de 30 à 59 ans et des jeunes.

Le Pays des Landes de Gascogne a réalisé une enquête en 2007 sur les nouveaux arrivants.10 Dont il ressort que :- la grande majorité des nouveaux habitants vivaient en milieux urbain

- Le premier critère d’installation en milieu rural reste indéniablement le désir et la recherche d’une autre qualité de vie. Il s’agit en effet de la motivation prioritaire pour 77% des nouveaux arrivants interrogés. Néanmoins, d’autres facteurs se combinent pour expliquer la décision de quitter la ville pour la campagne :

- la possibilité d’achat d’une maison ou l’accessibilité du foncier en milieu rural pour 59% des répondants ;

- le critère géographique et l’attrait du Sud pour 31,4% des nouveaux arrivants interrogés ;

- le fait d’être natifs de la région et de vouloir se rapprocher de sa famille pour 30,5% des nouveaux habitants ;

- dans une moindre mesure, l’identité, les valeurs et l’histoire du territoire motivent plus de 16% des nouveaux habitants.

8 Le mot « rurbanisation » est un néologisme utilisé pour la première fois en 1976 par G. Bauer et J-M Roux dans La rurbanisation ou la ville éparpillée. Ils la définissent comme « l’extension disséminée de nos villes dans les espaces ruraux qui les entourent ». Selon les deux auteurs, devient « rurbain » une « zone rurale proche d’un centre urbain et subissant l’apport résidentiel d’une population nouvelle, le plus souvent urbaine, zone caractérisée par la subsistance d’un espace non urbanisé très largement dominant ».Cette définition a connu de nombreuses évolutions dans la littérature. Nous retiendrons pour notre part une approche géographique et sociologique : la rurbanisation s’entendant à la fois d’un développement des constructions d’habitat et de service dans un espace rural, sans que ce développement ne s’organise autour d’un centre urbain, et de la modification des habitudes de vie des habitants de cette zone, auparavant rurale, vers des modes de consommation, des attentent de service, et une conception culturelle de l’espace similaire à celle de personne vivant en ville.9 INSEE, L’Aquitaine au troisième rang des territoires de migration, population enquête de recensement, N.GUICHARD, janvier 200710 M. MAUVOISIN, L’accueil de nouvelles populations dans le Pays des Landes de Gascogne : « un enjeu pour le développement local »

9

Enfin, le travail mené dans le cadre du SCOT de Bayonne laisse apparaitre que 17 % des nouveaux habitants viennent d’Ile de France ; 16 % des territoires voisins, 56 % du reste du territoire national. Les nouveaux arrivants sont en majorité des jeunes couples et des familles d’actifs

Une modification du type d’habitat

L’habitat typique du territoire est une maison individuelle avec jardin, l’habitat est peu dense.

La dynamique démographique actuelle ne permet plus d’appliquer ce modèle sans une consommation irraisonnée des espaces naturels, forestiers et agricoles. Par exemple, 9446 logements ont été construits sur le Grand Dax depuis 1990.11 L’habitat pavillonnaire est celui qui consomme le plus d’espace, il est responsable de 80% des espaces artificialisés depuis 1990 sur la CAGD.

Si le développement de l’habitat se fait par rayonnement sur le Grand Dax il est en revanche beaucoup plus diffus sur Macs, le Seignanx et Pays d’Orthe où l’on voit se développer une organisation de l’espace polycentrique qui contribue au mitage de l’espace rural. Le SCOT de MACS fait référence à la construction d’un peu plus de 700 logements par an d’ici 2030 pour atteindre 24 000 logements construits. Les préconisations des SCOT des EPCI où la croissance démographique est la plus forte sont de densifier l’habitat en favorisant le développement de l’habitat intermédiaire12, et d’encourager la réhabilitation des logements privés pour le Grand Dax.  Depuis 1990 le parc de logements collectifs à augmenter sur le Grand Dax de 29 à 44%.

Au-delà des documents d’objectif, on voit se développer l’habitat collectif sur le territoire. Les données des logements commencés sur le territoire entre le 1er

janvier 2010 et octobre 201213 montrent que si 40% des logements sont des logements individuels purs, 13% sont des logements individuels groupés et, surtout, 40% sont des logements collectifs et 7% des résidences. Il y a un véritable mouvement vers l’habitat densifié qui s’accompagne, en général, de la recherche de nature, d’une augmentation de la fréquentation récréative des espaces ruraux.

2- Un monde agricole en déclin

Dans un diagnostic sur la forêt il est indispensable d’aborder les thématiques d’aménagement du territoire et dans ce cadre il est nécessaire de traiter de l’agriculture.

11 Rapport de Présentation du SCOT du Grand Dax, P4112 Il s’agit d’un groupement de logements superposés sous imbriqués avec des caractéristiques proches de l’habitat individuel (accès et espace extérieur privatif, avec des espaces mutualisés de stationnement13 MEEDDM, CGDD, SOeS, Sit@del2, Logements commences par type et par Commune entre 2010 et 2012.

10

L’agriculture, avec la forêt concoure à équilibrer l'espace, à structurer les paysages, …, elle détermine la qualité de vie et donc l’attractivité d’un territoire. Elle concoure également au développement économique, à l’emploi et la qualité des productions influe directement sur le développement local et durable du territoire. La forêt et l’agriculture concernent à elles deux 77 % de l’utilisation de l’espace sur le Pays ALO.

Engager une réflexion sur la forêt sans tenir compte de l’agriculture n’est pas envisageable du fait de leurs interactions de plus en plus fortes. Dans un contexte de diminution de l’activité agricole et de concentration des exploitations, le devenir des terres agricoles « abandonnées » se pose face à une pression foncière conséquente et qui se diffuse sur tout le territoire.

L’agriculture présente sur le territoire du Pays a connu une forte mutation, notamment des exploitations : de moins en moins d’agriculteurs, des chefs d’exploitation de plus en plus âgés sur des surfaces de plus en plus grandes. Elle continue à jouer cependant un rôle environnemental et paysager fort. La qualité et la spécificité de ses productions sont des points forts pour le territoire, pour son image et son développement économique.

79 % des exploitations agricoles sont individuelles et beaucoup sont à orientation polyculture-élevage. La culture prédominante reste le maïs (fourrager ou grain) qui occupe 2/3 de la SAU totale du territoire. Les sols sableux sont aussi favorables aux cultures légumières comme les asperges qui occupent une place importante et en progression.

Le kiwi, bénéficiant d’un label, est aussi très présent sur le canton de Peyrehorade.

Les productions animales sont représentées par l’élevage bovin (viande : 25% des exploitations, lait : 15% des exploitations) et l’aviculture (dont 2 exploitations sur 3 élèvent des volailles de chair et 1 sur 3 des volailles grasses).

L’importance de l’agriculture est inverse à celle de la forêt. Les cantons les moins forestiers comme Pouillon et Peyrehorade sont très agricoles alors que les cantons de Soustons et Dax Nord, plus boisées sont ceux qui ont le moins de SAU.

Quelques chiffres issus du Diagnostic agricole 2010 :

- Le Pays compte 1572 exploitations agricoles - La dynamique agricole sur le territoire montre une augmentation de la

SAU moyenne par exploitation de 39,11%, généralisée sur le territoire mais plus prégnante sur Dax Nord. Elle est supérieur à la dynamique départementale qui est de 28,3%. La tendance est à la concentration des exploitations, la part des moyennes et grandes exploitations a augmenté de 8,25% en 10 ans contre 5% pour le département. Cette augmentation est particulièrement présente sur Dax Nord et, dans une moindre mesure, sur le canton de Tyrosse. En revanche il y a un recul des

11

grandes exploitations sur Pouillon, leur part a diminué de 2 points entre 2000 et 2010.

- La SAU totale diminue de 12%, de façon bien plus importante que les moyennes nationales à 3,2% et départementales (recul de 4,9%). Seul le canton de Peyrehorade connait une augmentation mesurée avec 2,7%. Au total le Pays a perdu 3 368Ha de SAU entre 2000 et 2010. et 4780Ha depuis 1988.

- Le nombre d'exploitation à fortement chuté en 10 ans. 646 exploitations ont disparu soit 29% des exploitations recensées en 2000 Cette diminution est supérieur à la moyenne nationale et départementale qui est de 26%. Elle est générale sur tout le territoire avec une prédominance sur Dax Nord. Depuis 1988 se sont 44% des exploitations qui ont fermé.

- La PBS14 par exploitation a augmenté de 36,61% entre 2000 et 2010 (contre 46,5% pour le département) mais la PBS totale du territoire a diminué de 12,4% dans le même temps. Au contraire la PBS totale du département a augmenté de 8,6%, L'augmentation de la production, liée à l'augmentation de la taille des exploitations, ne suffit pas à combler la perte d'exploitation liée à la diminution du nombre d'exploitation. On recense une perte de production de 5,5 millions d’euros entre 2000 et 2010 sur le territoire. Ce phénomène est plus prégnant sur le territoire que la moyenne nationale (28,8% d'augmentation de la PBS moyenne et 5,1% de diminution de la PBS totale.) Les cantons de Saint Vincent de Tyrosse et de Peyrheorade se démarquent avec une évolution positive de leur PBS totale respective de 11,5 et 7,8%, Saint Martin de Seignanx et Dax Sud sont les territoires qui perdent le plus de production totale.

- La part des chefs d'exploitation et co-exploitants qui ont moins de 40 ans est de 14%. La population agricole est vieillissante, et on estime à plus de 48% les exploitations qui n'ont pas de successeurs connu sur le Pays. La situation est particulièrement préoccupante sur la CAGD et le Seignanx.

La comparaison avec les chiffres de l’évolution des surfaces permet de mettre en évidence certains points :

- L’agriculture et la sylviculture ont une tendance générale à perdre des terrains, cependant, ceci est plus marqué pour l’agriculture, en effet, des cantons comme Dax Sud voient leur surface forestière augmenter tandis que la SAU diminue.

- Les espaces agricoles font face à deux problèmes : une pression urbaine et une déprise agricole. Les cantons qui ont connus la plus forte diminution de la SAU sont les cantons où la pression urbaine est la plus forte, Saint martin de Seignanx (11% de perte de SAU entre 2000 et 2010) et Dax Nord (9% de perte de SAU entre 2000 et 2010)

14 PBS: Production Brute Standard : la valeur de la production potentielle par hectare ou par tête d'animal présent hors toute aide. Ils sont exprimés en euros. Leur valeur est régionalisée lorsque cette régionalisation a un sens.

12

d’une part ; et, d’autre part, le canton de Pouillon où cette pression est la plus faible mais où la déprise agricole est la plus importante.

Ces chiffres peuvent faire penser que l’espace agricole va diminuer au profit de boisements naturels ou artificiels sur le canton de Pouillon.

Il est également important de souligner les interactions qui peuvent exister entre agriculture et forêt :

-l’exploitation de bois de chauffage peut être un complément de revenu pour les agriculteurs. Ils peuvent en effet intervenir en forêt sans perdre leur statut agricole, sans comptabilité distincte ni démarches administratives spécifiques, à condition que cette activité ne dépasse pas 50 000€ par an et 30% de leur Chiffre d’affaire annuel.

- les terrains improductifs peuvent être utilisés pour le bois énergie : TCR et TTCR

- Il est possible de défricher des terrains forestiers sous certaine condition, pour installer une terre agricole. (avec compensation)

- A l’inverse il est possible de boiser des terrains agricoles qui ne seraient plus utilisées en agriculture. Ce phénomène s’observe surtout au Sud Adour notamment sur le canton de Pouillon.

Il est enfin, important de noter les possibilités d’agroforesterie : L’agroforesterie désigne l’association d’arbres et de cultures ou d’animaux sur une même parcelle agricole, en bordure ou en plein champ. (Association Française d’agroforesterie). Elle existe déjà pour certaine culture : élevage de poulet fermier, canard. Cependant ces exemples restent anecdotiques et pourraient se développer. Le développement de l’agroforesterie correspond à une volonté politique européenne et nationale. C’est une solution intéressante en matière de biodiversité, qui permet de limiter l’érosion des terrains pentus et qui agit sur la qualité des eaux en profondeur.

Depuis 2006, les parcelles agroforestières de moins de 200 arbres/ha sont reconnues comme des parcelles agricoles, bénéficiant ainsi de l’éligibilité aux aides PAC. Elles relèvent de ce fait du régime foncier et fiscal agricole.

Les activités humaines ont contribué à dessiner le paysage et continuent à le façonner avec le développement récent de l’urbanisation. Nous parlerons plus volontiers pour ce territoire de « rurbanisation ». Ce phénomène conduit aujourd’hui à l’apparition d’un polycentrisme et d’un investissement de l’espace rural par l’espace urbain. Ceci s’observe surtout au nord et à l’est de l’agglomération bayonnaise, le long de la côte jusqu’à Soustons et entre la zone côtière et l’agglomération dacquoise, dessinant ainsi une sorte de « banane rurbaine ». Toutefois, la pression démographique si elle est la plus forte dans cette zone, tend à se diffuser sur l’ensemble du territoire.

13

Ces principales caractéristiques se traduisent par quatre grands enjeux pour le territoire, qui sont :

- La croissance démographique et la gestion de ses corollaires.- La préservation de l’espace et des ressources naturelles- Le développement économique et l’emploi- Le maintien de l’identité territoriale, de la culture locale

La filière bois et la forêt sont nécessairement impactées par ces changements.Comment transformer cette réalité en atout pour la filière bois ? Quel rôle pour la forêt dans cette attractivité territoriale ? Comment la préservée, quelle forme peut- elle avoir ?

14

II/ Présentation de la forêt du territoire

A Historique de la forêt et de la filière bois sur le territoireL’historique des peuplements forestiers présents sur le territoire du Pays est utile dans la mesure où la compréhension de l’évolution de ces milieux et de leur utilisation nous permet de mieux comprendre les spécificités locales et problématiques actuelles qu’ils connaissent.

La première chose à relever est que la forêt est très ancienne sur le territoire, notamment en « Nord Adour ». La forêt a remplacé la steppe à la fin de la dernière glaciation (Würm, 18 000 ans avJC). Par la suite, les Romains ont laissé des témoignages relatant de la présence d’une luxuriante forêt, qu’ils exploitaient notamment dès le Ier siècle pour la production de poix15. Suite à une série d’accidents climatiques, dont une modification du régime d’écoulement des eaux du réseau hydrographique du plateau landais, la forêt va dépérir sur une grande partie des Landes. Cependant, cette disparition ne concernait pas les zones ou la forêt n’était pas inondée par la stagnation des eaux. Ainsi, le Marensin, la Maremne et le Seignanx conservèrent leur forêt originelle. La présence du gemmage16 et de l’utilisation du liège y est avérée au Moyen Age central (du Xe au XIIIe siècles) et au Bas Moyen Age (XIVe – XVe siècle). Cette forêt est réglementée dans le Marensin où certains peuplements sont mis en défens pour permettre leur régénération. Dans le Seignanx, la Maremne et les Pays de Gosse et de Sorde, le pâturage est libre, ce qui conduit à limiter la régénération naturelle par semis et rejets. Cependant, le système agro-sylvo-pastoral est globalement équilibré, chacun y retrouvant son compte grâce notamment à une législation précoce au travers la coutume d’Acqs.La fixation des dunes a également permis la conservation de la forêt originelle, appelée par la suite à se développer.La forêt constitue alors un enjeu fondamental pour l’économie domestique ; elle fournit le bois de chauffage nécessaire pour la cuisson des aliments par exemple, de même que le bois pour les constructions. L’étude menée sur les forêts d’Orthe17 révèle que le bois n’est pas le seul élément utilisé ; on récolte également le « soustre », sous-bois composé de bruyères, fougères, genêts et ajoncs. Il sert à confectionner la litière des animaux de la ferme et entre, par la suite, dans la composition du fumier répandu dans les champs au moment du labour. De même, les Lettres patentes de Louis XII, écrites en 1511 et relatives aux marchandises de Capbreton18, mentionnent la gemme, la résine et le liège, toutes productions alors commercialisées. Très tôt, la forêt est devenue un enjeu économique pour le territoire. Ce dernier est avant tout une terre de commerce, d’échange, incontournable du fait de la présence de l’Adour, des Gaves et du port de Bayonne. Cette position favorable

15 Jacques Sargos, Histoire de la forêt Landaise, L'Horizon chimérique, Bordeaux, 1997, p. 11116 Ibid17 Centre culturel du Pays d’Orthe, La forêt en Orthe, http://www.centrecultureldupaysdorthe.com18 Jacques Sargos, Histoire de la forêt Landaise, L'Horizon chimérique, Bordeaux, 1997, p. 124.

15

contribua au développement de l’économie forestière marchande et bouleversa les usages traditionnels. Ainsi, les habitants ne pouvaient plus user des leurs bois librement. D’abord utilisés pour les besoin de la marine puis de l’industrie de la chimie, les godrons, poix, gemme sont acheminés au port de Bayonne via l’Adour après avoir été vendus au marché du Sablar à Dax, de Peyrehorade ou encore de Saubusse. Les bois de marine sont, quant à, eux acheminés depuis Peyrehorade. Il existe peu d’étude sur l’historique des forêts du Sud Adour mais les écrits font état de la présence de chênes, de châtaigner et de frênes. Il est probable que les bois de marine vendus au marché de Peyrehorade et acheminés jusqu’à Bayonne proviennent des forêts voisines. L’ordonnance de Colbert sur le « Fait des eaux et forêts » de 1669, en affirmant les privilèges de la Marine, prescrivait des modalités de gestion de ces forêts de chênes, réglementant et limitant l’utilisation par la population des qualités de bois susceptibles d’intéresser les arsenaux royaux.Si le commerce est l’activité économique principale et caractéristique de ce territoire, il se développe également une industrie de production dès le XIXe

siècle : sabotier à Peyrehorade, liège dans le Sud Landes notamment autour de Tosse, Soustons et Vieux Boucau, scieurs, etc. Là encore, les possibilités de commercialisation et de transport des marchandises ont joué un rôle primordial pour le développement des diverses productions. L’Adour constituait en effet le trait d’union entre les productions du « nord » et celle du « sud », toutes deux initialement destinées à la marine. La situation évolua par la suite avec, d’une part, l’abandon progressif de l’utilisation du bois pour la construction marine, le déclin de la pêche fluviale et le délaissement des sabots - et, d’autre part, le développement des besoins de gemme (surtout à partir de 1860) et du « petit  bois » pour les mines (à partir de 1830). Le massif Sud Adour  perd alors de son intérêt économique, figeant la forêt dans une fonction « paysanne », tandis que le Nord Adour  gagne des parts de marché et se forge une identité propre qui continue, encore aujourd’hui, avec l’économie régionale voire mondiale du bois de pin maritime. L’écrasant avantage économique de la gemme puis du bois de pin sur les autres productions contribua à spécialiser cette forêt du Sud des Landes et du Nord Adour dans la production de pin maritime. Par la suite, la loi du 4 juin 1857 sur le boisement des Landes de Gascogne entraina la disparition rapide de l’activité pastorale landaise, mettant terme à l’ancien système agro-sylvo-pastorale19. Ce dernier permettait l’entretien des sous-bois, d’autant plus important depuis l’abandon des récoltes de « soustre », et limitait les risques incendies. Avec la seconde moitié du XXe siècle et le déclin de la production de gemme, on assiste au développement d’un milieu spécifiquement dédié à la production de pin et à l’économie forestière. Cette spécialisation allait contraindre les forestiers à s’organiser pour faire « vivre » des milieux forestiers jadis très fréquentés, ce qu’ils n’étaient désormais plus. Ainsi, on est passé d’une forêt aux usages et usagers multiples, entretenu du seul fait de son utilisation, à une forêt mono-usage mais multifonctionnelle. Ce milieu, perçu comme « naturel » du fait de la faible fréquence des activités humaines s’y déroulant, constitue un cadre de vie

19 SPSH, La forêt des Landes de Gascogne, Origine géologiques et historique, de la forêt d’Aquitaine en général et de la forêt des Landes de Gascogne, en particulier, p6

16

idéal voire idéalisé, répondant au besoin de nature des nouvelles générations. Désormais, ces espaces forestiers recueillent les « attentes » d’une société souhaitant y pratiquer des activités sans s’investir dans l’entretien des lieux.

Les activités forestières ont également joué un rôle dans la sociologie locale et les évolutions démographiques locales, la vie forestière rythmant les mouvements de population locale. Par exemple, on peut citer la répétition des incendies des années 1730, 1750 puis 1803, qui poussèrent les habitants à quitter leurs villages. On constate également, dans les archives généalogiques20, un apport de population venu d’autres régions ou de villages situés plus au Sud au début du XIXe siècle, au moment du développement de l’économie de la gemme et du liège. Des luttes sociales ont opposé propriétaires forestiers et résiniers au tournant du XIXe siècle ; l’attrait économique de la forêt de pin avait conduit au développement de domaines forestiers importants caractérisés souvent par l’absentéisme de leur propriétaire. En parallèle, la société traditionnelle ne pouvait plus user des richesses de la forêt comme elle le faisait auparavant. Cette évolution sociale a profondément marquée la société locale. D’une part, la forêt est toujours perçue comme une forêt ouverte à tous, commune, mais d’autre part, les propriétaires voient dans la fréquentation de ces mêmes espaces un empiétement de leur droit de propriété.

Pour conclure, on peut retenir que la forêt est de tout temps un sujet sensible, de nature « politique et juridique », qui contribue à rythmer la vie locale. Elle constitua longtemps un important lieu de vie, une forêt vivrière ; toutefois, son évolution économique la transforma en un lieu important de production, caractérisé par une « fracture » entre le nord et le sud de l’Adour. Depuis le milieu du XIXe siècle, deux modèles et deux paysages se sont développés parallèlement sans plus se croiser depuis la fin de l’utilisation des bois de marine.

B Deux massifs forestiers Sur les 150 000 ha que comptent le pays ALO, 44% sont boisés soit environ 63 687 ha.21 Les boisements sur le territoire sont plus diversifiés que sur le reste du département des Landes. Cette situation cache de grande disparité entre le Nord, se rapprochant du massif Landais et le Sud, typique du Sud Adour.

20 Archives départementale des Landes, Fond numérisé, http://archivesenligne.landes.org21 CRPF Aquitaine, Données cadastrales 2009.

17

5%

77%

3%

0%15%

Pays Adour Landes-Océanes

Surface_futaie_feuillue Surface_futaie_résineuse

Surface_peupleraie Surface_taillis_sous_futaie

Surface_taillis

3%

89%

1%0%7%

Total département

Futaie feuillue Futaie résineuse Peupliers

Taillis sous futaie Taillis simple

A l’image de sa forêt, ce territoire offre 2 visages : celui de la Haute Landes et de sa forêt de pin (présente sur Soustons, Dax Nord, St Vincent de Tyrosse et toute la frange littorale) mais aussi des coteaux de Chalosse et de la vallée de l’Adour (pays du sud de l’Adour, de Gosse et du Seignanx). Ainsi, il convient de raisonner suivant deux régions distinctes de par la nature des essences, la gestion des peuplements, les propriétaires et l’organisation de la filière.

Ces deux visages du Pays sont mis en évidence par la carte des paysages et sont très visibles sur la carte représentant les différents types de formations boisées présentes sur le territoire.

La répartition du territoire entre le GPF Sud Landes sur le massif Sud Landes et le GPF Sud Adour qui comprend les boisements Sud Adour et du Seignanx illustre la répartition de ces deux massifs.

18

1 Le massif Landais La partie nord et ouest, que l’on nommera « massif pin maritime », est composée essentiellement de futaies de pin maritime (surface boisée totale de 45 479 ha et un taux de boisement de 60 %).22

Elle est composée de deux régions forestières:

- La frange littorale du Pays est comprise dans la région IFN F22 "Dunes Atlantiques" caractérisée par une nette prédominance du pin maritime avec une présence disséminée de taillis, chênes et autres feuillus.

- Le Nord-est du Pays est comprise dans la région F21 « Landes de Gascogne » constituée d’une forêt vouée à la production de bois de Pin.

La forêt littorale

Le Pays compte 40 km de côtes sur les 160 que compte le département, la forêt littorale est présente sur cette zone.

Son rôle de protection est indéniable et doit être maintenu malgré les nombreuses pressions qui s’exercent sur elle (pression foncière, ouverture au public, …).

Cette forêt, de par la vocation touristique et la progression démographique de la zone qu'elle occupe, est de plus en plus sollicitée comme élément paysager mais

22 Cadastre 2009 exploitation des données classées B sur les cantons de Soustons, Dax Nord et les Communes de Ondes, Tarnos, Saint Vincent de Tyrosse, Benesse Maremne, Orx, Labenne, Capbreton, Josse, et Saubion.

19

aussi comme structure naturellement accueillante pour les populations (permanentes et touristiques). Cela se traduit par un grignotage et un mitage de l'espace forestier au profit de zones urbanisées (lotissements, campings, résidences de vacances,…), ou d'aménagements d'infrastructures d'intérêt public (routes, zones industrielles,…).

Le rôle de la forêt littorale est primordiale tant pour l’économie touristique locale, que pour son rôle environnemental majeur et la protection indispensable qu’il apporte à la forêt cultivée. Cette forêt joue un rôle de protection prédominant notamment vis-à-vis de l'érosion éolienne. Ces forêts, essentiellement communales et domaniales, sont pour la plupart gérées par l’ONF.

Le Conservatoire du Littoral a acquis de nombreux sites sur le territoire et nombre d’entre eux sont des espaces forestiers et/ou gérés par les acteurs de la forêt (exemple des dunes gérées par l’ONF), lesquelles sont gérées par la commune en collaboration avec le conservatoire  et l’ONF. Parmis ces sites : les dunes de la côte sud landaise  (317 ha) : cette entité est constituée d’un cordon dunaire. La sylviculture permet la fixation des dunes. Elle joue donc un rôle de protection primordiale. Plusieurs sites sont répertoriés :

« Dunes de Seignosse » (72 ha), site qui se compose de l’arrière dune et de la forêt littorale mixte. La fréquentation humaine littorale y est très forte.

« La côte Sauvage » (34 ha) à Hossegor. La zone de « La Semie » (175 ha) sur la commune de Capbreton

concerne une forêt de protection aux arbres sculptés par le vent faisant la transition entre la forêt littorale et le massif dunaire.

La zone de « La Montagne » (36 ha) à Labenne située au Nord de la plage de Ondres, est composée d’une forêt mixte de pins et de chênes-lièges.

« Le site du Métro » entre Ondres et Tarnos à proximité de l’estuaire de l’Adour est composé de dunes, de franges forestières, de forêts mixtes et de zones humides issues de la divagation de l’Adour.

La forte fréquentation a conduit, malgré les aménagements réalisés dans le cadre du plan plage, à une dégradation avancée de certaines dunes : à Ondres et la zone entre Seignosse et Soustons notamment.

L’intégration de l’existence de la dune, de sa fragilité et du recul du trait de côte sur le Pays est un autre enjeu soulevé par les acteurs. L’urbanisation est à certains endroits souvent proches des dunes alors que ces dernières sont en perpétuel recul. Cela altère la vocation touristique et la qualité paysagère de cette forêt de dune et d'arrière dune et remet en cause un certain mode de développement.

Un des enjeux essentiels pour le littoral aquitain est de concilier le développement touristique et la préservation du patrimoine. Il y a donc lieu de trouver un modèle qui permette de concilier les différents intérêts de cette

20

partie du territoire. Les collectivités ont certes un grand rôle à jouer dans ce domaine mais tous les acteurs doivent participer à cette réflexion.

Les Landes de Gascogne

Les Landes de Gascogne sont couvertes par des sols podzoliques (constitués en trois à quatre mille ans à partir de dépôts sableux du Quaternaire datant du Pléistocène et de l’Holocène, soit entre 16 000 et 9 000 ans) très acides et peu fertiles. Le climat océanique local est caractérisé par un déficit hydrique estival marqué.

L’uniformité apparente du massif est liée à la dominance du Pin maritime (Pinus pinaster), essence autochtone. On trouve néanmoins une diversité importante de peuplements, en particulier en bordures de cours d’eau, dans les zones habitées (airiaux avec chênes pédonculés), en lisière de parcelles, et dans la zone du Marensin. Deux zones principales se distinguent : le plateau landais et le Marensin.

Le plateau landaisL’Est des Communes de Soustons, Magescq, , Saint Vincent de Tyrosse, le nord des Communes de Saint Geours de Maremne, Saubusse, Rivière, Angoumé, Mées et ainsi que les communes de Saint Paul les Dax, Herm et Gourbera, sont couvertes par une forêt typique du plateau Landais.Le terrain est plat, acide, il s’agit essentiellement de landes humides, les sols y sont peu profonds. Ils sont marqués par une accumulation compacte d’acides humiques à une profondeur variant de 0,2 à 2 m (alios) contribuant à l’assèchement des sols l’été et à leur engorgement l’hiver. L’alios n’est pas réparti uniformément et explique la forte variabilité des conditions situationnelles qui changent à quelques dizaines de mètres près dans une même parcelle.

On y trouve une forêt issue d’un « boisement de substitution »23 qui a remplacé la lande pastorale traditionnelle. Cette forêt est constituée d’une pinède de Pin maritime exploitée régulièrement selon le modèle sylvicole classique (plantation, dépressage, éclaircies et coupe rase à 40 ans environ). La forêt de pin maritime bénéficie d’une filière très bien organisée et très compétitive dont les acteurs sont nombreux et s’échelonnent du propriétaire privé à l’industrie lourde. Cette adéquation ressource/débouché permet une très forte valorisation des bois locaux.

On y retrouve quelque feuillus en lisière de parcelle (chêne pédonculé, châtaigner, robinier), mais qui ne font pas l’objet d’une sylviculture particulière.

Cette partie du territoire a été fortement impacté par la tempête Klaus et les attaques de scolyte qui ont suivi.

Le Marensin

23 Pour une définition Cf.CRPF Aquitaine, Guide des milieux forestiers en Aquitaine, p77

21

La zone dite du Marensin correspond à l’ancienne région IFN« Marensin ». Elle concerne les communes littorales situées entre Moliets et Maâ et Tarnos (hors forêt dunaire) ainsi que les Communes de Azur, Angresse et Benesse Maremne. Elle est caractérisée par un réseau d’anciennes dunes et de lacs qui assure un bon drainage du sol, et par des sols profonds. On y retrouve une diversité d’essences plus importante qu’à l’est, notamment de grosses populations de chênes lièges.Elle est considérée comme une des plus favorables à la croissance du pin maritime. Sa ressource en gros bois en fait la spécificité et peut être un atout stratégique  pour la filière forêt bois du Pays. Les bois sont généralement de meilleure qualité, la croissance est bonne et les attaques parasitaires sont faibles. De plus, elle n’a pas été touchée par la tempête Klaus et a peu subit l’attaque de scolytes.

Le chêne liège, y est très présent. En effet, son écologie nécessite des conditions particulières que l’on ne retrouve que dans 4 régions en France (le massif des Maures et Esterels dans le var, les côtes de Bastia à Ajaccio en Corses, les Albères, Aspres et Bas Vallespir dans les Pyrénées Orientales, et une région beaucoup plus vaste mais avec une population plus disséminée en Aquitaine mis à part dans le Marensin). Un inventaire a été réalisé par le CFPPA en 2005, ont été comptés les chênes lièges présents en forêt privée mesurant au moins 50 cm de circonférence. L’étude de recensement a inventorié plus de 2 300 ha, soit près de 150 000 chênes liège, en âge d’être récolté ou qui le seront prochainement. 82% se trouvent en milieux forestier, les densités sont majoritairement faibles et les classes d’âge élevées. 70% du liège présent est un liège dit supérais qui n’est pas de bonne qualité en raison d’une inexploitation prolongée. Une entreprise de relance des récoltes a été initiée en 2000. Cette relance doit permettre de valoriser ce matériau forestier. Parallèlement, on observe un changement dans la philosophie de gestion des parcelles, principalement publiques, avec un maintien des jeunes chênes liège. Cette essence est en progression sur le territoire forestier, la régénération naturelle y est bonne. La présence de chêne liège est un atout pour ce territoire aussi bien du point de vu de la diversité écologique, paysagère, que de l’activité économique. Cette espèce caractéristique du secteur est source de diversification paysagère et économique.

Ce territoire est également parcouru de forêt galerie. Ces boisements linéaires sont caractéristiques des bords de cours d’eau et d’étangs. Ils forment fréquemment de véritables galeries impénétrables. Ces milieux, très intéressant d’un point de vue écologique (notamment par la présence du vison d’Europe), mais également pour le fonctionnement des milieux aquatiques, doivent être préservés au même titre que tous les boisements humides du territoire. Nombre d’entre eux sont déjà inscrit dans le réseau Natura 2000.

Le taux de prélèvement y serait inférieur au plateau landais. Aucune donnée à cette échelle ne permet de l’affirmer mais des indices, ainsi que la vision des acteurs locaux, laissent penser que la sylviculture est en perte de vitesse sur ce

22

secteur : la propriété y est plus morcelée et les parcelles plus petites. La pression foncière est également plus forte sur cette partie du territoire ce qui rend les exploitations plus compliquées.

2 Le Massif Sud AdourLa partie sud et est du Pays, que l’on nommera « massif Sud Adour », est située dans la région IFN "Bas Adour et Chalosse" et composée essentiellement de feuillus (surface boisée totale de 18 156ha et taux de boisement de 25 %)24

Ce massif s’insère dans un paysage de coteaux et collines bocagères dans un contexte d’habitats et de villages très dispersés. La forêt est représentée par une mosaïque de taches boisées, morcelées et bordées ou pénétrées de terres agricoles ou pastorales et de landes. Sur les territoires très agricoles (Pouillon, Peyrehorade) la forêt occupe les espaces les moins rentables d’un point de vu agricole.

Si le chêne pédonculé est présent en majorité, d’autres essences de feuillus existent. On trouve le châtaignier, les chênes tauzin et pubescent, le frêne, le bouleau, l’aulne, le robinier faux acacia et quelques hêtres sur les versants Nord. Le peuplier est planté dans les zones fertiles et bien alimentées en eau, et du fait de sa croissance rapide, contribue à un apport financier non négligeable.

Les résineux sont représentés par des taches de pin maritime ou des reboisements récents en pin laricio ou taeda.

Les frênes, saules, aulnes, merisiers, robiniers faux-acacia, châtaigner et érables sont présents sur 10% de la chênaie. D’autres essences ont été introduites en Chalosse, qui semblent plus ou moins s’acclimater aux conditions locales : le chêne rouge, le tulipier de Virginie. L’orme, autrefois très présent, a complètement disparu, à cause d’une maladie cryptogamique. Le chêne n’est pas priorisé par les propriétaires privés qui lui préfèrent des essences à rotation plus courtes : robinier ou peuplier.

Les sols, en général des sols bruns, sont propices à une activité agricole et la forêt y occupe une place accessoire. Les coteaux et les collines bocagères qui se succèdent, contrastent avec l'uniformité du massif landais. Les conditions pédoclimatiques sont favorables à la croissance des arbres (fertilité du sol, pluviosité). Le climat doux et humide à proximité du littoral ou de la montagne basque est marqué par une baisse de la pluviosité en allant vers l'Est, alors qu’inversement, l'amplitude thermique mensuelle augmente. Les substrats géologiques rencontrés sont très variés : il s'ensuit une grande variété de sols que l'on peut généralement classer "sols bruns" (acide, lessivé, calcique, …). L’engorgement des sols de la région est limitant pour tous les peuplements forestiers et pour l’agriculture. Les travaux forestiers sont possibles uniquement quelque mois de l’année, ce qui complique l’organisation des chantiers

24 Issue des données cadastrales 2009, parcelles classées B sur les cantons de Peyrehorade, Pouillon, Saint Martin de Seignanx moins les Communes de Ondres et Tarnos, et les Communes de Saint Jean de Marsacq, Saint Martin de Hinx, Sainte Marie de Gosse et Saubrigues.

23

d’exploitation ou de sylviculture. De plus, cette forêt est constituée de parcelles de petites surfaces, ce qui constitue un obstacle à une gestion dynamique.

3 Les impacts de la tempête Klaus limités sur le territoire Le 24 janvier 2009, la tempête Klaus a touché le Sud-Ouest de la France et causé de nombreux dégâts. Selon les estimations réalisées par l’IFN, la surface affectée par la tempête est de 595 000 ha, soit 46 % de la superficie forestière. Le volume affecté dépasse les 40 millions de m3.150 439Ha ont fait l’objet d’une demande d’aide au nettoyage reconstitution et plus de 42 000Ha ont fait l’objet d’une demande d’aide pour la reconstitution sur les départements des Landes fin 2013.25

Recensement des dégâts observés en forêt sur les points IFNSource : GIP ATGERI : 6 janvier 2012

Le Pays Adour Landes Océanes a été peu impacté par la tempête Klaus en comparaison du reste du département. Cependant, une analyse à l’échelle territoriale révèle que certaine communes ont été fortement touchées par la tempête Klaus : Magescq, Herm et Gourbera et Saint Vincent de Paul.

L’est du Sud Adour, canton de Pouillon et de Dax Sud, a également été impacté, on y observe parfois encore en 2014 des parcelles totalement détruites par la tempête. Ce territoire se heurte à une absence d’évaluation des dégâts post tempête, à une petite taille des parcelles et une absence de connaissance du milieu institutionnel par les propriétaires forestiers. Très peu de parcelle on fait

25 Source : draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr

24

l’objet de nettoyage et reconstitution. Cet élément a probablement joué pour accélérer en faveur de la réalisation du PDM et de la création d’une ASL sur le canton de Pouillon. Les propriétaires ont également souhaité un regroupement de fait à Saubrigues. La tempête et l’impossibilité d’accéder aux aides a permis une prise de conscience des élus locaux concernant la forêt.

C La propriété et les propriétaires forestiers Une propriété plus petite que la moyenne

départementale

La taille des propriétés est plus petite en moyenne que sur le reste du département. Ceci est vrai pour le nord comme pour le sud Adour. La surface moyenne des propriétés privées est de 4.3Ha sur l’ensemble du Pays contre 9.2Ha pour le département. En ajoutant les propriétés publiques, cette moyenne augmente légèrement pour atteindre 5.10Ha contre 10.7Ha en moyenne dans les Landes. 26

Il existe des disparités assez importantes sur le territoire. Les parcelles sont en moyenne plus importantes au nord de l’Adour où l’on se rapproche des moyennes départementales.

La surface moyenne en Sud Adour est de 2.86Ha toute propriété confondue, et de 2.37Ha pour les propriétaires privés.

La surface moyenne au Nord de l’Adour est de 9.9Ha toute propriété confondue, et de 9.96Ha pour les propriétaires privés.

Au Sud Adour la grande majorité des propriétaires ont de toute petites propriétés, 50% des propriétaires du Sud Adour possède moins de1Ha, il y a quelque « grosses propriétés » mais elles restent l’exception.

Au niveau du Pays, il y a une sur-représentation des propriétés de moins de 25Ha et une sous-représentation des parcelles de plus de 100Ha, par rapport aux moyennes départementales. Le constat s’atténue pour les cantons les plus

26 Exploitation des données cadastrales 2009, source : CRPF Aquitaine

25

forestiers, cependant la sous-représentation des parcelles de plus de 100Ha reste vraie. (voir graphiques)

L’élément le plus frappant, fortement développé en Sud Adour mais également vrai au nord du territoire sont la « parcellisation », et le morcellement des parcelles. Non seulement les propriétés sont petites mais en plus elles sont rarement constituées d’un seul tenant. La structure forestière du Sud Landes s’organise en « timbre-poste » tantôt la forêt est entrecoupée de parcelles artificialisées sur la côte, tantôt entrecoupées par les champs en Sud Adour.

0 à 1 ha 1 à 4 ha 4 à 10 ha 10 à 25 ha 25 à 100 ha 100 à 500 ha plus de 500 ha

0

20000

40000

60000

80000

100000

120000

140000

160000

Surface des propriétés privées par tranche de surface dans les Landes

0_11_à

4

4_à 10

10 à_25

25_à 100

100_ à 500

plus_500

0.0010.0020.0030.0040.0050.0060.0070.0080.0090.00

100.00110.00120.00130.00140.00150.00

Surface des propriétés privées par tranche de surface dans le Pays ALO

26

0_11_à

4

4_à 10

10 à_25

25_à 100

100_ à 500

plus_500

0.00

20.00

40.00

60.00

80.00

100.00

120.00

Surface des propriétés privées par tranche de surface sur les cantons de Soustons et Dax Nord

La petite taille des parcelles nuit à leur rentabilité et à l’intérêt des propriétaires pour la gestion forestière.

Une propriété majoritairement privée

Part de surface forestière privée;

0.83%

Part de la surface forestière publique;

0.17%

La forêt appartient majoritairement à des personnes privées : 83% de la surface forestière du Pays appartient à des propriétaires privés, 17% à des propriétaires publiques, majoritairement des communes. Cette répartition est conforme aux chiffres départementaux qui montrent une répartition de 14.6% de surface publique pour 85.4% de surface privée. La forêt domaniale occupe une place très faible, moins de 1% de la surface forestière du Pays.

Une sociologie complexe des propriétaires forestiers

Il est primordial de s’intéresser à la sociologie des propriétaires forestiers. En effet, aucune préconisation, aucun objectif ne pourra être atteint sans leur volonté de participer à la mobilisation des bois, au regroupement en vue

27

d’améliorer la gestion ou encore au développement de produit touristique en forêt, par exemple.

Les enquêtes nationales révèlent que les propriétaires sont majoritairement âgés, 71% ont plus de 55 ans.27 Leur implication dans la gestion varie beaucoup d’une région à une autre. La région où la part des propriétaires, de plus de 4Ha, ont la plus forte implication dans la gestion de leur parcelle est la région Nord (49% des propriétaires s’impliquent fortement28.) suivi des régions Centre et Ouest. L’Aquitaine arrive en quatrième position avec seulement 36% de propriétaires de plus de 4Ha s’impliquant fortement. 34% des propriétaires forestiers de plus de 4Ha en Aquitaine s’impliquent faiblement, voire pas du tout, dans la gestion de leur parcelle.

Au-delà de ces chiffres il est nécessaire de s’intéresser à la personnalité de ces propriétaires.

Aude Pottier présente dans sa thèse29 une typologie très intéressante des propriétaires forestiers des Landes de Gascogne : les sylviculteurs de pointe, les séniors, les non-résidents, et les hédonistes. Les sylviculteurs de pointes seraient prédominants dans les Landes de Gascogne. Cette étude nous permet de faire ressortir la spécificité de la sociologie des propriétaires sur le territoire. Tout comme les différences de milieux, on note des différences sociologiques entre les propriétaires du plateau landais, du Marensin et du Sud Adour. Ces derniers se rejoignant sur beaucoup de points.

Les propriétaires du plateau landais correspondent clairement aux sylviculteurs de pointe, les plus impliqué, qui poursuivent un objectif de production de bois et sont sensibles aux préconisations techniques.

L’étude menée par Elsa RICHOU30 sur les propriétaires du Sud Adour permet d’affiner la sociologie locale des propriétaires forestiers, ou « propriétaires de bois » comme ils se nomment eux même. Ce qui caractérise ce territoire c’est la prédominance des propriétaires retraités (ceux que Aude Pottier qualifie de Sénior mais qui englobe ici des propriétaires plus jeunes.) qui n’ont aucune considération pour les données du marché. Ce sont en général d’anciens agriculteurs. On retrouve aussi en grande majorité des propriétaires hédonistes pour qui la forêt a une vocation utilitaire : fourniture de bois de chauffage, terrain de chasse… Les sylviculteurs de pointe sont marginaux. Cette sociologie est celle d’une forêt paysanne dont les considérations de gestion sont avant tout motivées par des besoins personnels et non une recherche de valorisation économique.

27 RESOFOP 2011 : Olivier PICARD (CNPF/IDF), Eric TOPPAN (FPF), Nicolas LORIQUE (CRPF Normandie)., Les propriétaires forestiers privés sous la loupe de RESOFOP28 Idem, classification réalisée à partir de 10 critères (coupes de bois, niveau d’information, aide de professionnels pour la gestion…) permettant de bâtir un score de -2 à 10. Une implication forte correspond à un score de 5 à10, moyenne un score de 3 ou 4 et une implication faible un score de -2 à229 POTTIER Aude, La Forêt des Landes de Gascogne comme patrimoine naturel  Echelles, enjeux, valeurs30 RICHOU Elsa, La propriété forestière en Sud Adour : Caractéristiques et enjeux actuels

28

La situation dans le Marensin est mal connue, aucune étude ne s’est encore intéressée aux propriétaires de ce petit territoire forestier, devenu stratégique depuis la tempête Klaus. Les acteurs locaux semblent identifier une différence nette avec le plateau landais. Tout comme en Sud Adour, la part des sylviculteurs de pointe semble restreinte et celle des séniors y semble très importante avec une moyenne d’âge visiblement plus élevé qu’en Sud Adour. On y rencontre encore des hédonistes mais leur présence semble plus rare. La particularité de ce territoire, qu’il serait intéressant de vérifier, serait la présence d’un type de propriétaire, non décrit jusqu’alors et que nous qualifierons de « Propriétaire terrien ». Ces derniers ont pour objectif principal la réalisation de plu value foncière et ne semble avoir que peu d’intérêt pour la gestion forestière. Cette catégorie marque une différence notable avec l’ensemble des autres types : ces propriétaires ne sont pas attachés à leur bois.

Une étude plus précise sur les propriétaires du Marensin permettrait de mieux les connaître et d’adapter le discours et les actions en fonctions de leur volonté, leurs attentes. Mieux connaître les propriétaires forestiers permettrait de définir une stratégie de développement de la gestion forestière et de mobilisation du bois plus efficace.

Le revenu des sylviculteurs exclusivement issu du bois

Les sylviculteurs tirent une recette essentiellement du bois de pin maritime, de pin taeda, de peuplier, ou de chêne pédonculé. Au cours des 20 dernières années, la productivité des peuplements de pin maritime a fortement augmenté passant en production moyenne par ha et par an de 8 à 12 m³, essentiellement grâce aux progrès accomplis dans les techniques d’installation et de conduite des peuplements, conjugués à l’amélioration génétique.

Les prix des bois de pin maritime se sont effondrés après la tempête Klaus, cependant ceux-ci semblent être revenus à des valeurs comparables à l’avant tempête, aux alentours de 32€/m3 pour les bois d’œuvre lors des ventes ONF d’octobre 2013 et de mars 2014. Le fait notable est la réduction de l’écart de prix entre les bois d’industrie et les bois d’œuvre.

Le chêne se négocie, quant à lui, entre 40 et 150€ du m3 selon les qualités. Le peuplier se vend aux alentours de 45€/m3 pour les bois de plus belle qualité.

Il existe une dépendance exclusive du revenu du propriétaire à la production de bois, là ou d’autres modèles économiques permettent de diversifier et donc de sécuriser les revenus. L’Espagne est un pays ou la diversification des revenus forestiers est assez importante, les propriétaires valorisent tant le bois que le tourisme de chasse, la cueillette de baies ou de champignons, la rémunération des visites guidées, l’apiculture, la biomasse des broussailles, l’élevage ou les cultures agricoles… Cela existe aussi en France de façon marginale. Ce modèle économique se rencontre aussi en Suède par exemple notamment à travers le tourisme de chasse.

29

Il est évident que toute valorisation économique n’est pas possible ni souhaitable partout, et que dans tous les cas le bois restera la source de revenu principale. Cependant, des pistes de diversification existent et notre territoire s’y prête particulièrement :

- Il est possible de valoriser économiquement les produits forestiers traditionnels : gemme et liège. Ces activités traditionnelles sont tombées en désuétude dans la seconde partie du 20ème siècle. Les exploitations de liège ont repris en 2000 sur le Marensin. Le territoire a la particularité de compter les derniers fabricants de produits en liège en France. Le développement de cette filière permet à la fois de répondre aux problématiques de développement économique du territoire et aux problématiques de diversification du revenu forestier. La récolte de la gemme, dont la viabilité économique a été mise en cause par la concurrence chinoise, semble de nouveaux être économiquement intéressante. Au début de l’année 2014 une association « Gemme la forêt d’Aquitaine » a été constituée.

- Il est désormais possible de valoriser le stockage du Carbone à travers l’Association Aquitaine Carbone. En échange d’un engagement de gestion dynamique de la part des propriétaires forestiers, orienté vars la production de bois d’œuvre, ceux-ci peuvent céder leurs droits à crédit carbone en contrepartie d’un versement de 100€ par Ha pour les 10 premiers Ha puis de 20€ par Ha pour les suivants.(plafonné à 50Ha) Ce système est pour le moment réservé aux propriétaires sinistrés par la tempête, mais il est possible qu’il se développe.

- L’attrait touristique de notre territoire permettrait aux propriétaires qui le souhaiteraient de valoriser les visites guidées en forêt ou encore le tourisme de chasse ou de cueillette de champignon par exemple.31

- Il est également possible de valoriser des bois nobles peu valorisés aujourd’hui.

31 Cf. Compte rendu réunion de concertation du 3 décembre 2013, groupe gestion

30

D Les gestions forestières pratiquées sur le territoire

La gestion forestière pratiquée sur le territoire varie en fonction de la localisation des parcelles. La forêt de protection dunaire n’est pas exploitée pour la production de bois. La forêt « cultivées » est gérée de façon différente selon les secteurs et surtout selon les propriétaires forestiers dont le portrait a été dressé précédemment.

Pour les parcelles situées sur le plateau landais, la forêt est cultivée de façon similaire à la grande Landes

Le Marensin se distingue par l’existence d’une pluralité de mode de gestion, on y retrouve autant une sylviculture classique type plantation, dépressage, éclaircies, coupe rase, que des propriétaires pratiquant le semis ou la régénération naturelle. Les bois sont, en général, coupés à un âge plus tardif que l’usage dans le massif. Ainsi le stock de gros bois y est important. Ces coupes de bois sont plus souvent motivées par un besoin de trésorerie (achat d’une voiture, étude des enfants…) que par des considérations techniques ou économiques. On observe également des parcelles non gérées ou à l’abandon sur cette partie du territoire.Cette pluralité de mode de gestion rend difficile les prévisions de développement de l’économie forestière locale. Afin de répondre à la demande croissante de petits bois et de réduire les risques, il est préconisé de diversifier les itinéraires techniques. De nouveaux itinéraires techniques permettant de raccourcir les rotations sont proposées.En raison de la pluralité des modes de gestion, elle-même liée à la sociologie des propriétaires, il est apparu improbable aux acteurs locaux que les nouveaux itinéraires techniques proposés, dit « itinéraires courts », se développent massivement sur cette partie territoire. 32

Le Sud Adour est surtout marqué par un manque de gestion, beaucoup de parcelles étant laissées à l’abandon et d’autre étant souvent mal gérée par manque de connaissance. Les Communes se sont organisées en SIVU en 1980 pour pallier la faible taille de leurs parcelles. Les 9 Communes fondatrices ont été rejointes au cours des ans par de nombreuses municipalités. Le SIVU des chênaies de l’Adour comptent aujourd’hui 40 Communes et plus de 3000Ha. 600Ha de futaie de chêne pédonculé ont été reconstituées, la priorité est données à la régénération naturelle. L’entretien est réalisé, parfois, par le pastoralisme. Cette organisation 32 Cf. Compte Rendu réunion du groupe de travail Gestion du 3 décembre 2013

31

Exemple des conséquences de la méconnaissance du métier et des personnes ressources. Photo : Chambre d’Agriculture des Landes

permet une très bonne valorisation des futaies de Chêne de l'Adour, réputées pour la qualité et la quantité de bois qu'elles fournissent, et une gestion efficace menée par l’ONF. Les chênaies de l’Adour, outre leur rôle de production, assurent des fonctions diverses : régulation des crues, accueil d’usages traditionnels, du tourisme rural, habitat d’une faune et d’une flore très diversifiés.Toutes les communes forestières situées sur le massif Sud Adour ne se situent pas dans la vallée de l’Adour. Elles ont cependant toutes exprimées un problème de gestion lié à la petite taille de leur parcelle malgré l’existence du régime forestier.

La majeure partie de ce territoire reste cependant privée. Du fait des problématiques de morcellement, de petites tailles des parcelles, des difficultés d’exploitation et d’une absence de culture forestière des propriétaires, la ressource reste en grande partie inexploitée et non ou mal entretenue. La forêt est vieillissante et le paysage se dégrade.

Ceci se traduit par une faible gestion forestière et seulement 7% de la superficie forestière privée dotée d’un PSG ou d’un RTG en 2009. Les feuillus au Sud de l’Adour constituent une ressource sous-exploitée, le bois y perd de sa qualité et les prélèvements représentent moins de la moitié de la production biologique de bois.

canton de dax nord

canton de dax sud

canton de peyrherorade

canton de pouillon

canton de saint martin de seignanx

canton de soustons

canton de SVT

0.00%0.05%0.10%0.15%0.20%0.25%0.30%0.35%0.40%0.45%0.50%0.55%0.60%0.65%0.70%

Part de PSG et RTG dans la superficie de forêt privée

Pour remédier à ces problèmes un Plan de Développement de massif a été mis en place pour les propriétaires privés. Porté par le CRPF Aquitaine, il permet de mettre en valeur ce patrimoine sur les zones dotées d’une ASL. Le territoire en compte aujourd’hui une seule dans le secteur de Pouillon. Pour le reste, la Chambre d’Agriculture et le GPF Sud Adour interviennent pour délivrer des informations et conseils de gestion et pour assurer la formation, des agriculteurs notamment. En effet, l’agriculture y a une place importante. La gestion forestière, largement dépendante du milieu agricole est donc face à deux inconvénients majeurs :

32

Le devenir même de l’agriculture dans cette région. Le savoir-faire et le bon vouloir des agriculteurs.

Le principal enjeu de cet espace reste la gestion forestière.Seul le regroupement, accompagné par un animateur, tel qu’il est assuré aujourd’hui à travers l’ASL de Pouillon permettra le développement réel de la sylviculture en Sud Adour. Le problème de la forêt communale hors vallée de l’Adour est également à régler. Les élus formulent des demandes récurrentes pour que leur Commune puisse adhérer à l’ASL ou bénéficier plus largement du PDM. Légalement ce n’est pas possible mais une solution devra être trouvée pour favoriser la gestion forestière publique sur ces zones très morcelée. Un regroupement pour permettre la réalisation en commun de travaux d’entretien, de coupe, etc… sur la Chalosse ou le Pays de Gosse semble incontournable pour permettre l’entretien et la mobilisation de ces forêts communales. Le développement de ce massif est stratégique tant au niveau national, il permet de répondre aux objectif nationaux de mobilisation de bois, qu’au niveau local. Le massif du Sud Adour joue en effet un rôle paysager et environnemental primordial.La surface forestière au sud de l’Adour n’a que très peu évolué mais la tendance au boisement (vieillissement de la population agricole, abandon de surfaces pâturées…) se fait sentir dans les régions très agricoles comme le canton de Pouillon qui subit une forte déprise agricole.

La nécessité de compensation des surfaces défrichées à l’ouest du territoire, alliée à la crise agricole, conduit à l’installation de boisements sur d’anciennes terres agricoles. Cette situation rend plus que jamais nécessaire la formation et l’information des agriculteurs, devenus des forestiers, et leur structuration. Le risque est que ces boisements ne soient pas entretenus sur le long terme et que la dégradation déjà existante se renforce. Cette zone nécessite un accompagnement particulier si l’on veut pouvoir disposer de boisements exploitables et de qualité. Le regroupement et l’animation reste des enjeux primordiaux sur ce territoire.

Le développement de la filière bois sur ce territoire pourrait également permettre un développement économique sur un secteur où la crise agricole se fait durement ressentir. La région Sud Adour du Pays ne bénéficie pas d’une filière aussi structurée que le massif de pin maritime. La filière bois y est dans une situation délicate : prix très bas à la production, réduction des débouchés, situation critique de nombreux acteurs économiques. Les scieries ont périclité car leur approvisionnement devenait trop coûteux. Le marché est désormais sous la dépendance de quelques scieurs pyrénéens, basques et espagnols difficiles à cibler. La filière est dans une situation de flou, les opérateurs ayant du mal à suivre le bois et à connaître ses débouchés.

Ainsi, le second enjeu sur cette partie du territoire est la structuration d’une filière bois, notamment le développement des activités d’exploitation et de sylviculture. Il est important de signaler que le manque de personnel formé au bucheronnage en pente argileuse sur le territoire est elle-même un frein à la gestion. Même lorsque le propriétaire à la volonté d’entretenir ou

33

d’exploiter il ne trouve pas ou très difficilement de personne qualifiée pour le faire. Ceci est surtout vrai dans le Pays de Gosse en raison de la nature des boisements et du sol.

Une réflexion sur la diversification des débouchés pour les feuillus du Sud Adour pourrait également permettre un développement de l’économie en Sud Adour. Le chêne est acheté pour la fabrication de merrain par des entreprises de Dordogne et de Midi Pyrénées. Le peuplier a un potentiel économique important dans le secteur de l’emballage. On s’attend à un manque de bois de peuplier au niveau national dans les années à venir.

On retrouve également sur ce territoire des merisiers et des alisiers qui mériteraient d’être valoriser en ébénisterie.

Pour disposer de bois de qualité marchande il est nécessaire de conduire une sylviculture orientée vers la production de bois, ce qui n’est que rarement le cas aujourd’hui. Le Plan de développement de massif mis en place doit veiller à ce développement mais pour parvenir à diffuser la culture de la gestion forestière dans le temps et dans l’espace (hors des sites pilotes) il faut que ce massif soit « rentable », d’où l’importance de travailler sur la valorisation économique.

34

E La forêt : un paramètre majeur en matière de gestion des risques sur le territoire En matière de gestion des risques, la forêt est exposée à un certain nombre de phénomènes pouvant lui nuire, tempête, incendie, attaques sanitaires. Cependant, la présence de la forêt peut également s’avérer être un élément de réduction de certains risques comme l’ont démontré plusieurs études.

1 Risque d’incendie sur le territoire du Pays Adour Landes Océanes 

Le Pays Adour Landes Océanes compte 35 communes concernées par le risque d’incendie de forêt. 30 ASA de DFCI sont présentes sur le territoire.

Caractérisation du risque feu de forêt sur le territoireLe risque se définit par la combinaison d’un aléa et d’un enjeu. En ce qui concerne l’aléa, celui-ci est le résultat de la combinaison de l’occurrence (probabilité d’éclosion ou d’incendie) et de l’intensité du feu (surface menacée ou puissance de l’incendie). Un atlas33 relatif au risque incendie de forêt dans les Landes a été réalisé par la DDTM des Landes en 2010. Ce dernier ne concerne pas l’ensemble des Communes du Pays mais uniquement celles incluses dans le périmètre du Dossier départemental des risques majeurs. Plusieurs éléments y figurent. La carte suivante permet d’apprécier l’intensité du feu classé en trois groupes : faible (moins de 1700Kw/m) moyenne (entre 1700 et 3500Kw/m) et élevée (plus de 3500Kw/m).

Intensité de l’aléa feu de forêt sur le Pays Adour Landes Océanes.

33 Rapport de Présentation de l’Atlas relatif au risque incendie de forêt dans les Landes Lot 1,2,3,4- Agence MTDA- Décembre 2010

35

Source : ADACL, IGECOM40, Mise à jour 201234

Deux zones se distinguent : le Plateau landais et le Marensin où l’intensité est forte (en orange) d’une part, et l’est du Seignanx et le sud de MACS ou l’intensité est modérée (en jaune).

En ce qui concerne l’occurrence des feux de forêt sur le Pays Adour Landes Océanes, l’étude menée en 2010 a permis de calculer l’occurrence par commune en prenant en compte le nombre de départ de feu pour 1000Ha combustibles (forêt, landes, prairie) et la probabilité de départ de feu.

Nombre de feux en 10 ans pour 1000Ha combustible 35

34 Carte disponible dans le Rapport de Présentation de l’Atlas relatif au risque incendie de forêt dans les Landes Lot 1,2,3,4- Agence MTDA- Décembre 2010, p5535 Rapport de Présentation de l’Atlas relatif au risque incendie de forêt dans les Landes Lot 1,2,3,4- Agence MTDA- Décembre 2010, p 62

36

Le territoire est particulièrement concerné notamment la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud.Une analyse des données de la DFCI des Landes fait ressortir que certaines communes avec une superficie forestière inférieure à la moyenne départementale (1 598Ha), présente un nombre de départ de feux supérieur à la moyenne départementale : Saint Vincent de Paul, Tosse, Saint Vincent de Tyrosse, Benesse-Maremne et Capbreton.

Occurrence des feux de forêt 36

Si la carte précédente permet d’apprécier l’occurrence des feux de forêt, il convient de rappeler qu’il ne s’agit que d’une analyse mathématique qui ne reflète pas nécessairement la réalité. Ce modèle ne fait pas l’unanimité chez les professionnels. Le sud de notre territoire apparait notamment comme ayant une occurrence forte alors que les formations boisées y sont moins combustibles (chênaies, peupleraies)

L’enjeu sur le territoire est très important : En raison de l’importante concentration de population et de sa dynamique et l’urbanisation grandissante on peut affirmer que l’enjeu est fort. D’autant plus avec le poids économique du secteur du tourisme sur le territoire.

36 Ibid , p 79

37

Cartographie des enjeux sur le Pays Adour Landes Océanes 37

37 Extrait de la Carte issue du Rapport de Présentation de l’Atlas relatif au risque incendie de forêt dans les Landes Lot 1,2,3,4- Agence MTDA- Décembre 2010, p88

38

Le Pays Adour Landes Océanes est fortement concerné par le risque incendie de forêt. Les communes de Soustons et Seignosse sont considérées comme Communes prioritaires après une analyse des enjeux en interface avec un aléa fort.38 Elles ont respectivement 534 et 338 Ha de zones en contact avec des zones urbanisées qui sont classée en aléa fort.39 Cette surface est de 4 612Ha sur l’ensemble du Pays Adour Landes Océanes.

Quid du Sud Adour ?Le Sud Adour n’a pas fait l’objet d’étude spécifique quant au risque incendie, nous supposerons d’après la carte suivante de la combustibilité des formations végétales, ainsi que l’historique des feux depuis 2000 et surtout 2004 (les données avant 2004 n’étant pas complètes) que l’aléa est légèrement inférieur à celui présenté à l’est du Seignanx et le Sud de MACS.

38 Rapport de Présentation de l’Atlas relatif au risque incendie de forêt dans les Landes Lot 1,2,3,4- Agence MTDA- Décembre 2010, p9039 L’étude présentée en 2010, a construit une zone de 100m autour des zones urbanisées, la surface de ces zones classée en aléa fort a ensuite été calculée.

39

Le Sud Adour est moins sensible, le nombre d’habitants y est moins important que sur le reste du territoire et les activités touristiques type camping y sont moins développées.On peut donc conclure à un risque faible sur cette partie du territoire.

La surface moyenne brûléeSi le risque sur le territoire est globalement élevé, le morcellement important de la forêt, la pluviométrie élevée ainsi que le système dunaire moins combustible40 conduit à une surface moyenne brûlée qui reste limitée.Le graphique suivant permet de comparer les surfaces moyennes brûlées sur le territoire et sur le département. Il convient de préciser que les chiffres disponibles entre 2000 et 2003 sont incomplets.

40 Voir compte rendu de la réunion de concertation du 3 décembre 2013, « gestion »

40

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

20120

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

40000

Comparaison des surfaces moyennes brûlées dans le Pays Adour Landes Océanes et dans le reste du département des Landes

Surface moyenne brûlée LandesSurface moyenne brûlée PALO

La surface moyenne brûlée n’a pas augmentée entre 2008 et 2010 sur le Pays Adour Landes Océanes contrairement au reste du département. Elle est restée stable, aux alentours de 900m2 légèrement inférieur à la moyenne départementale. Les statistiques ne doivent pas pour autant conduire à minimiser le risque. En effet, il faut rappeler le contexte climatique très favorable ces dernières années (peu d’orage sec, humidité élevée aux périodes les plus sensibles.) De plus, si la surface brûlée est relativement faible, l’enjeu est élevé. L’importance de l’incendie ne se caractérise pas uniquement par la superficie brûlée mais surtout par les dégâts occasionnés.Présentation des causes des départs de feu sur le Pays.Sur le Pays, la foudre est responsable de 9% des départs de feux contre 91% de causes anthropiques parmi lesquelles : la moitié n’est pas prouvé et est classée comme inconnue41 (55%), 26% sont des accidents42, 9% de la malveillance43 et 1% des reprises de feux44.

Dans le reste du département, le foudre est responsable de 26% des départs de feux, les causes anthropiques représentent 74% des incendies : 44% sont inconnus, 25% sont des accidents, 4% de malveillance et 1% des reprises de feux.

41 Les causes inconnues regroupe l’ensemble des incendies d’origine anthropique supposée mais non prouvée.42 Les accidents regroupent l’ensemble des incendies provoqués par des activités humaines mais sans intention de le déclencher.43 La malveillance recense l’ensemble des actions réalisée avec l’intention de déclencher un feu de forêt.44 On parle de reprise de feux lorsque l’incendie déclaré éteint brûle de nouveau.

41

55%

26%

9%

8%

1%

Causes des départs de feux sur le Pays ALO

INCONNUE

ACCIDENT

MALVEILLANCE

FOUDRE

REPRISE DE FEU

Détail des feux accidentels en pourcentage pour le Pays et le Département

Pays ALO en %

Landes en %

AUTRES 63 63FEUX ET TRAVAUX AGRICOLES 10 7TRAINS 7 7VEHICULES ROUTIERS 5 3INSTALLATIONS ELECTRIQUES 4 6REPRISE DE FEU 3 3ACTIVITES DE LOISIRS 3 2TRAINS ET VEHICULES ROUTIERS 2 4TRAVAUX FORESTIERS 2 4DEPOTS D’ORDURES 1 0TRAVAUX INDUSTRIELS 0 0JET D’OBJETS INCANDESCENTS 0 1

On remarque trois spécificités notables sur le Pays Adour Landes Océanes :

- Le nombre de départ de feux ayant une cause inexpliquée est très important : plus de la moitié des incendies et 11 points supérieurs au département.

- Les actes de malveillance représentent une part importante des départs de feux : 9% soit 5 points de plus que pour le reste du département.

42

44%

25%

4%

26%

1%

Causes des départs de feux dans les Landes

INCONNUE

ACCIDENT

MALVEILLANCE

FOUDRE

REPRISE DE FEU

- Le nombre de départ de feux liés à la foudre est moins important. Le Pays ayant un niveau kéraunique faible en comparaison du reste du département45.

Il est également important de noter un désengagement important des propriétaires dans les ASA de DFCI, peu de participation aux réunions, des Association présidée par les Communes faute de candidat, et surtout une absence prolongée de travaux d’entretien. Le système de prévention dysfonctionne ce qui est très inquiétant pour la maitrise du risque incendie sur le territoire.

ConclusionLe risque incendie de forêt est donc fort sur une grande partie du Pays Adour Landes Océanes. Cependant, hormis des incendies relativement importants en 2001 et 2003 dont les dommages sont restés circonscrits à la forêt, le Pays n’a pas connu de gros feux de forêt, ni de sinistre ayant eu des conséquences sur les habitations ou les infrastructures, depuis de nombreuses années. Le grand public n’a plus la mémoire des feux de forêt en l’absence de fait marquant. Ainsi, la culture du risque n’est pas évidente. Ce constat est exprimé par les professionnels qui estiment nécessaire de renforcer la sensibilisation du public sur le risque incendie. Il semble notamment utile de mieux communiquer au quotidien et pendant les périodes critiques.

45 Voir carte Densité d’impact de foudre en annexe

43

2 Dégâts de gibier

L’histoire des Landes montre à quel point la chasse a toujours reposé sur un équilibre subtil entre les usagers (notamment chasseurs) et les propriétaires.L’activité cynégétique est une pratique très ancrée dans le tissu rural du département. Dès le XIV siècle, la liberté de chasser est importante dans les Landes. Le phénomène d’appropriation et d’exclusion de territoire de chasse est une notion tout à fait contemporaine. C’est pourquoi, encore de nos jours, la majeure partie des territoires de chasse sont ouverts. En 1964 le droit de chasse, attribut du droit de propriété, est organisé par les ACCA. C’est en 1972 que les ACCA sont réellement mises en place. C’est déjà en concertation que les statuts de ces dernières ont été établis et que la majorité dans leurs Conseils d’Administration a été réservée aux propriétaires. Par le passé, les chasseurs participaient activement à la lutte contre les incendies. De nos jours, si la lutte est gérée par des professionnels et bénévoles du feu, les chasseurs contribuent toujours à la garde du feu et à la régulation des espèces de grands gibiers.

Le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique (SDGC) détermine la gestion du grand gibier.Institué par la Loi Chasse du 26 juillet 2000, il est élaboré par la Fédération Départementale des Chasseurs (FDC). Le SDGC est établi pour une durée de 6 ans et est opposable aux chasseurs. Il est réalisé progressivement par grands thèmes (grand gibier, formation et sécurité, gibiers migrateurs…) en respectant les Orientations Régionales de Gestion de la Faune Sauvage et d’Amélioration de la Qualité de ses Habitats auxquelles la FDC40 a été associée pour leur définition. La loi sur le Développement des Territoire Ruraux du 23 février 2005 précise le rôle des SDGC et apporte quelques notions supplémentaires, notamment en matière de gestion du grand gibier.

La Loi Chasse du 26 juillet 2000 légitime la chasse comme activité d’intérêt public contribuant à la gestion durable des espèces et des territoires dans une logique de partenariat. La FDC40 s’est investie de longue date dans la sauvegarde des milieux, la gestion des espèces, l’aménagement des territoires, la prévention et l’indemnisation des dégâts de grand gibier, l’animation des structures cynégétiques et la formation des chasseurs.

Le présent Schéma Départemental de Gestion Cynégétique a été notifié par arrêté préfectoral en date du 15 juillet 2008. Il est renouvelable tous les 6 ans.

Toute opération de gestion d’une espèce animale nécessite d’effectuer des suivis, de fixer des objectifs à l’échelle de la population. Afin de permettre ces travaux le département a été découpé en 15 Unités de Gestion.

44

Descriptif des principales espèces de gibier :

Le petit gibier: Lièvres, faisants, lapins, oiseaux migrateurs font partir des espèces traditionnellement chassées sur le département et le territoire. La problématique liée à ces espèces est surtout celle de la disparition de leur habitat sous la pression urbaine notamment. De fait un déclin de ces espèces est observé. Des actions sont menées par la Fédération et les ACCA pour maintenir les populations. Par exemple les ACCA de Tilh, Ossages, Sorde l’Abbaye et Habas sont partenaires d’un projet visant à la réintroduction de souches de faisans locales.

Les chasses traditionnelles, de la palombe, de l’alouette des champs, de la Bécasse ou à la Tonne, sont bien représentées sur le territoire. Ce sont des marqueurs forts de l’identité locale qu’il convient de maintenir et de valoriser.

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Le chevreuil, petit cervidé européen, est un herbivore ruminant qui apprécie tout particulièrement les végétaux ligneux (arbustes, ronces, plantes semi ligneuses…). Ses préférences alimentaires lui confèrent une bonne tolérance de la part des agriculteurs car il s’intéresse peu aux principales productions agricoles du département. Par contre, son intérêt pour les reboisements, les vignes et les arbres fruitiers peut le rendre gênant pour la sylviculture et certaines productions végétales. Les jeunes arbres les plus recherchés sont les essences feuillues, ainsi le pin maritime subit principalement les dégâts d’abroutissement en période de disette, en fin d’hiver (CEMAGREF 1990). En général, l’importance de ces dégâts alimentaires est liée à la densité de population. Sur les plants sylvicoles de 0,90 à 1,5 m de hauteur, un dégât comportemental est fréquent au printemps : le frottis. Les brocards territoriaux marquent en effet leur territoire par le frottement de la base de leurs bois sur des jeunes tiges souples, blessant ainsi fortement l’écorce des plants. L’importance de ce type de dégât dépend de la densité de la population et de la mise en concurrence de plusieurs mâles. Ainsi, si un brocard territorial qui frotte des arbres est éliminé, il sera remplacé par plusieurs autres qui, étant en concurrence, manifesteront encore plus leur désir de s’approprier le territoire. Les dégâts n’en seront qu’augmentés.

Vu ses exigences alimentaires, l’espèce affectionne les milieux diversifiés (boisements mélangés, zones de cultures fractionnées par des haies et bosquets). Au sein d’un même territoire de chasse les densités sont hétérogènes et dépendent bien sûr de la qualité du milieu. L’espèce est présente sur l’ensemble des communes du Pays.Le nombre de chevreuil prélevé en battu est stable. Le tir d’été instauré depuis 2008 est quant à lui très faiblement utilisé. Ce type de chasse serait pourtant à développer pour permettre à des chasseurs n’affectionnant pas les battus de participer à la régulation des populations, c’est aussi une opportunité pour attirer d’autre chasseurs sur les territoires.

Le cerf est le plus grand ongulé ruminant sauvage chassable en France. Ses plus fortes populations sont rencontrées dans l'Est de la France (région Alsace-Lorraine), la région Centre et les Pyrénées (Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées). Le tableau de chasse national avoisine les 40 000 individus (38 569 prélevés sur la saison 2003/2004).

Le cerf était à l'origine un animal de steppe; suite à la poussée humaine, l'homme l'a contraint à trouver refuge en forêt. Son besoin d'espace est toutefois crucial : le domaine vital annuel d’une biche est de 800 à 1 200 hectares; il peut dépasser 5 000 hectares chez le cerf adulte. Le climat très tempéré du sud-ouest de la France lui convient parfaitement.

Dans les Landes, la présence de cerf est attestée depuis le Moyen Age. Plus récemment, des lâchers, en provenance de la Réserve Nationale de chasse de Chambord, ont eu lieu entre 1954 et 1957 sur les communes de Seignosse, Moliets, Saint-Gor, Biscarrosse, Sindères, Moustey et Carcen-Ponson (au total 32 cerfs et 49 biches introduits).

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A partir de ces introductions, les cerfs se sont à nouveau répartis dans le massif forestier des Landes de Gascogne, et par l'intermédiaire de l'instauration du plan de chasse, outil de gestion de l'espèce, nous disposons de cinq populations permettant la pérennité de ce grand gibier dans notre département.

Le régime alimentaire se compose de 30% de végétaux ligneux et semi ligneux, 60% d'herbacés et 10% de fruits (avec toutefois des variations au cours des saisons selon les disponibilités alimentaires.

La répartition du cerf n'est pas homogène sur toute la partie forestière du département, cinq populations principales sont distinguées: le Born (nord-ouest des Landes avec deux unités principales), le Marensin (sud-ouest), la Haute Lande (centre nord du massif forestier) et le Nord-Est (massif interdépartemental avec la Gironde et le Lot et Garonne).

Le cerf vit en société de type matriarcal, la harde, souvent menée par une biche expérimentée (la "meneuse") et constituée par le regroupement en trio : la biche adulte accompagnée de son jeune de l'année, ainsi que celui de l'année précédente (daguet ou bichette). L'importance de ces associations est étroitement liée à des particularités édaphiques : l'habitat joue ici un rôle prépondérant pour l'espèce avec la disponibilité alimentaire et la quiétude. Ainsi, à l'échelon d'un massif, on peut distinguer des groupes de biches et de jeunes animaux de moins de trois ans et des groupes de mâles de plus de trois ans.

Les mâles et les femelles adultes vivent séparés pendant la majeure partie de l'année, le mâle sélectionnant le territoire qu'il va occuper en fonction de l'abri et de la tranquillité qui lui sont offerts, la femelle d'après la qualité de la nourriture qu'elle y trouve.

Au moment du brame (rut), dès fin août, les cerfs se déplacent beaucoup et définissent une hiérarchie entre eux. Les plus âgés apparaissent en septembre et se rapprochent des places de brame où ils s'approprient les hardes de biches grâce à leur supériorité physique. Des cerfs plus jeunes peuvent également prendre part à la reproduction s'il y a déficit de mâles âgés ou si ces derniers (notamment en fin de brame) manifestent des signes de fatigue.

Un suivi des populations est effectué depuis 1984 par recensement nocturne. La fédération des chasseurs qui réalise ces suivi a ainsi constaté, pour le Marensin une augmentation des populations jusqu’en 2004 puis une diminution progressive des effectifs de cerfs et de biches et une stabilisation, suite à une augmentation du plan de chasse.

Le cerf est l’espèce qui engendre le plus de dégâts sur les parcelles à vocation sylvicoles. Bien que le pin maritime ait un très bon potentiel de cicatrisation, les écorçages engendrent des déformations d’une partie des tiges et un manque de qualité des peuplements au moment des premières éclaircies.

Le sanglier est un mammifère omnivore inféodé aux milieux boisés et caractérisé par la variabilité de sa productivité qui est liée à la disponibilité de

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nourriture, notamment de fruits forestiers et de céréales. L’accroissement des effectifs peut, en effet, varier de 50 % en milieu pauvre à 150 % en milieu riche en ressources alimentaires. La nourriture est choisie selon un ordre de préférence bien connu qui déterminera par la suite les actions de prévention des dégâts :

1 Glands et châtaignes 2 Maïs en lait 3 Maïs grain 4 Autres céréales 5 Racines, tubercules

Le département des Landes, certes réputé pour sa pinède, est un des principaux producteurs de maïs, ainsi les sangliers y disposent en automne, saison de préparation à leur reproduction, d’une quantité importante de résidus de récolte. De plus, le climat tempéré océanique, peu affecté par l’enneigement hivernal, permet aujourd’hui à la population de sanglier de s’accroître au minimum de 100% par an soit un doublement de l’effectif reproducteur. Le pic des naissances a lieu en avril/mai.

Les effectifs de sangliers sont en expansion dans toute la France. Le nombre de prélèvement de sanglier a été multiplié par 3 en 8 ans sur le département. Elle est surtout le fait d’une augmentation des battues, la chasse à l’affut ayant quant à elle tendance à stagner voir à diminuer. Cette dernière observation est regretté par la fédération qui souhaiterai voir se développer ce type de chasse en raison des difficultés à organiser des battues sur certain territoire.

Les dégâts indemnisés en 2012 par la fédération sur le territoire concernent quasiment exclusivement des dégâts causés par des sangliers.46 Les chevreuils, les cerfs et les sangliers sont celles qui peuvent poser problème en matière forestière. En 2012 ce sont plus de 10 000 battues qui ont été organisées pour ces espèces.47 Il est important de noter que l’observatoire des dégâts de gibier ne peut pas être exploité pour le Pays Adour Landes Océanes en raison d’une signalisation insuffisante des dégâts sur notre territoire.

La chasse occupe une place importante en forêt en raison de son rôle social mais également de son rôle économique et de son importance en matière de régulation du grand gibier. Cependant le modèle semble à bout de souffle. D’une part en raison du poids financier que représentent les dégâts de gibier pour la fédération et, surtout en raison de la diminution conséquente du nombre de chasseurs. On comptait environ 40 000 chasseurs dans les Landes en 1982, on en compte 23 796 en 2012. La population des chasseurs est pourtant supérieure à la moyenne nationale dans le département, 5.4% de la population contre 2% au niveau national.48 Il est important de noter la forte diminution de la part de la population concernée par la chasse, de 8% lors du diagnostic de la première charte en 2006 nous sommes passés à 5.4% 6 ans après. Le projet 46 Fédération Départementale des chasseurs des Landes, Rapport d’activités années 2012 p. 6347 J Recart, Assemblée Générale du GPF Sud Adour , Pouillon, 11 septembre 201348 Fédération départementale des chasseurs des Landes, Rapport d’activités années 2012, p13

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Addi’Chasse développé par la Fédération permet à des chasseurs d’autre département de venir chasser dans les Landes et ainsi participer à la régulation du gibier.

La caractéristique qui ressort pour le territoire est la grande difficulté voir l’impossibilité de chasser sur certaine partie du territoire en raison du développement urbain. Les distances de sécurité ne peuvent plus être respectées du fait du mitage du territoire par l’habitat. Cette observation est surtout faite sur la zone côtière de Tarnos à Capbreton. L’augmentation du nombre d’habitants sur le territoire s’accompagne d’une augmentation de la fréquentation en forêt tout au long de l’année. Les risques de conflit d’usage sont décuplés.

Les modifications territoriales impactent également la vison que la population a des chasseurs. En étudiant les commentaires fait par des Internautes sur des articles de presse local consacrés à la chasse on s’aperçoit que si quelque personnes défendent l’utilité des battues au sanglier, la grande majorité, des gens qui s’expriment, partage un sentiment de peur vis-à-vis des chasseurs et d’inutilité de la chasse dans la régulation du gibier « les populations se réguleraient toutes seules s’il n’y avait pas les chasseurs ». On note un sentiment de confiscation de l’espace forestier « naturel » par les chasseurs. Pour finir, le sentiment que les chasseurs ne respectent pas les consignes de sécurité est également très développé. Sans être fiable, ces commentaires permettent de se rendre compte de l’impopularité de la chasse et des chasseurs ainsi que de la méconnaissance du public quant à l’importance de la régulation effectuée par les chasseurs.

Il devient primordial d’enrayer la diminution du nombre de chasseurs en communicant auprès du grand public (mise en place d’un produit touristique autour de la chasse, intervention au cours des Temps d’Accueil Périscolaire.)Sur le territoire du Pays il est incontournable de permettre l’exercice de la chasse dans les zones habituellement fréquentées : communiquer auprès des riverains avant une battues, communiquer auprès du grand public sur les comportements à adopter en forêts pour limiter les risques (vêtement de couleur…) et surtout le sentiment d’insécurité, réaliser une charte du parage temporel de l’espace forestier avec les différentes catégorie d’usagers de la forêt.

3 Risques sanitaires En ce qui concerne les résineux :

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- Les scolytes sont un risque connu dans le massif. L’hylésine (Tomicus piniperda) cause des dégâts spectaculaires sur les pousses. Les attaques de scolytes de 2010 (Ips Sexdentatus) n’ont pas épargné le territoire.

- La chenille processionnaire (Thaumetopoea pityocampa) causes des défoliations aux pins maritimes, les rendant moins résistant. Les arbres sont alors moins productifs (50% de croissance en moins pour un arbre ayant perdu la moitié de ses aiguilles49)C’est aussi un problème de santé publique qui relève de l’Agence Régionale de Santé et de la DDCSPP50. Ces chenilles propulsent les poils qui sont urticantes et peuvent provoquer des lésions aux humains, aux animaux domestiques comme au bétail. Chez les animaux domestiques des dégâts graves ne sont pas rares : nécrose, difficultés pour s’abreuver et s’alimenter, amputation. Chez l’homme les réactions sont majoritairement cutanées (urticaire localisé) mais peuvent être plus grave, (œdème généralisé voir choc anaphylactique pour 2 à 3% des personnes)Il est important de noter que le contexte urbain favorise le développement des chenilles processionnaire. En effet les arbres isolés sont plus attractifs. Ceci est aussi valable pour les arbres de lisières. Il est important d’éviter de planter des pins ornementaux ou de les conserver à proximité des établissements publics (écoles, maison de retraites, crèches…) Si des nids sont détectés il est possible d’installer des éco pièges ou de réaliser un échenillage.En zone forestière, l’installation ou la conservation de lisières feuillues joue un rôle prépondérant pour circonscrire les attaques. Elle aura une incidence indirecte sur la productivité de la parcelle.

- Le fomès (Heterobasidion annosum) et l’armillaire (Armillaria sp.) sont responsables de mortalités sur le massif. Il existe des traitements préventifs mais qui ne sont pas facile à appliquer et pour lesquels les opérateurs ont besoin de disposer du Certiphyto51. Les coûts administratifs et économiques conduisent souvent à ne pas réaliser le traitement. Il est à noter que le risque pourrait se développer sur le Sud Landes en raison de la multiplication des exploitations annoncées (Cf. Partie II).

- Le nématode (Brusaphelenchus xylophilus) est un vers microscopique responsable de mortalités importantes du pin au Portugal. Il est également présent en Espagne. A ce jour il n’a pas été détecté en France, des campagnes de détection sont régulièrement organisées pour s’en assurer. Un plan d’urgence est en cours de rédaction et doit être présenté par la France à l’union Euroépenne avant juin 2014. Du fait de sa location

49 Inra Bordeaux-Aquitaine50 Directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations51 Certificat individuel pour les produits phytopharmaceutiques, qui atteste de connaissances suffisantes pour utiliser les pesticides en sécurité et en réduire leur usage.

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géographique, des nombreux axes routiers, des nombreux supermarchés et base d’approvisionnement et de la présence d’usines, le territoire est fortement exposé au risque de voir se développer le nématode. Ce parasite s’attaque, notamment, au pin maritime et aux épicéas. Mais les pins parasol et pin taeda restent indemnes.

Les feuillus sont également exposés mais les enjeux sont moins prépondérant en raison d’un poids économique moindre de ces arbres. Notons toutefois la présence du cynips du châtaignier, d’agrile (Agrilus sp.) sur le peuplier ainsi que du puceron lanigère. Les chênes sont quant à eux exposés à différents pathogènes (oidium, coroebus, armillaire, …) ou à des chenilles défoliatrices printanières. Les chênaies de l’Adour et les chênes liège ne connaissent pas à ce jour de dégâts majeurs liés à des pathogènes dans le Sud-Ouest. Cependant le suivi n’es reste pas moins nécessaire, des dégâts importants sur chênes ont pu être observé en Espagne et au Portugal (Phytophtora cinnamomi, Diplodia mutila) ou en Amérique par exemple. Les Platypes sont un problème en ce qui concerne l’avenir des récoltes de liège dans le sud-est de la France, ils n’ont pas été détectés dans le Sud-Ouest à ce jour.

Le Département de santé des forêts, existe depuis 1989, il est chargé de suivre les problématiques sanitaires en forêt. Son rôle prépondérant doit être souligné. Il fonctionne grâce à un réseau de techniciens locaux qui par leur présence, au plus près du terrain, permettent une grande réactivité et une circulation rapide de l’information.

4 Risques climatiquesLes incidents climatiques et le changement climatiques constituent également un risque pour la forêt et les territoires. La grêle peut occasionner des blessures qui rendent les arbres plus sensibles à l’agression des parasites. La chaleur et la sécheresse peuvent occasionner des mortalités de plants. L’excès d’eau peut provoquer des engorgements des peuplements forestiers et provoquer des mortalités (cas des mortalités de frênes dans les vallées de l’Adour par exemple)

Même si la tempête Klaus a frappé moins durement notre territoire que le nord du département, ce risque existe bel et bien. De nombreuses tempêtes frappent notre territoire chaque année, la plupart d’intensité moyenne. Mais de grosses tempêtes on put provoquer des dégâts par le passé. Nous citerons par exemple la série de tempêtes du 14em ou 15em siècle qui a eu pour effet de modifier l’embouchure de l’Adour. Celle de 1734 « [entraina la perte des pignadas] » du Marensin.52 L’enjeu reste fort du fait de la présence de la forêt de production et de protection, et de l’urbanisation.

52 Jean-Jaques Taillentou Histoire du Marensin De l’Antiquité à la Révolution, Gascogne édition et Princi Negue, 2002, p.114

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Une étude53 menée par la DATAR sur l’Analyse du climat futur dans le Grand Sud-Ouest en 2011, a étudié différents scénarii. Sans entrer dans le détail, il est possible d’en ressortir les éléments fondamentaux54 :- une hausse de la température moyenne annuelle (moins marqué sur le territoire du Pays) - une hausse du nombre de jours de canicule (moins marqué sur le territoire du Pays)- une diminution des précipitations annuelles moyennes (très marqué sur le territoire)- une augmentation de la part du temps passé en à l’état de sécheresse

Ces modifications auront des répercussions55: risque d’asséchement et de salinisation des zones humides, amenuisement de la ressource en eau, élévation du niveau des mers et fragilisation du littoral.Si la croissance des arbres augmenterait dans un premier temps, la baisse de la ressource en eau provoquerait des dépérissements. Les pins maritimes sont plus sensibles que les chênes. Pour ces derniers, le CO2 aurait un effet anti transpirant qui leur permettrait d’être plus résistant à la sécheresse. Il est important de souligner, qu’en raison du cycle de vie d’un arbre en comparaison de celui des insectes, des bactéries, des champignons…, les ravageurs et parasitent s’adaptent plus rapidement aux changements. De plus, l’augmentation des facteurs d’affaiblissement (stress hydrique et thermique) rendrait les arbres plus sensibles. Dans ce contexte il est primordial de maintenir les corridors écologiques pour faciliter l’adaptation des espèces aux changements climatiques.On s’attend également à une augmentation du risque d’incendie.

5 Avantages de la présence de la forêt en matière de gestion des risques

Il n’était pas évident de parler des avantage de la présence de forêt en terme de réduction des risque. Il apparait cependant indispensable d’évoquer cet aspect, sans lequel, un diagnostic « risque et forêt sur le territoire » ne saurait être que partiel.La présence de la forêt est un atout en termes de gestion des risques qui permet de réduire certains aléas.

La présence des arbres limite la stagnation de l’eau de surface notamment sur les zones de landes humide et participe à l’assainissement des sols. Les inondations par remontée de nappe sont rares mais c’est un risque bien connu sur les Landes, réputé marécageuses et malsaines avant les plantations massives de pin maritimes. Les zones humides, auparavant dédiées à l’élevage, sont aujourd’hui construites ou utilisées par l’agriculture pour les cultures céréalières. La présence de la forêt permet de limiter l’humidité du sol. Dans certaines zones, des remontées de nappe ont pu être observé sur le territoire

53 DATAR, Stratégies Territoriales d’adaptation au changement climatique dans le Grand Sud-Ouest, rapport de la phase 1, septembre 201154 Ibid. partie 255 Ibid. partie 3, p80-87

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(notamment à l’est de Soustons et à Benesse-Maremne) rappelant le rôle important joué par la forêt qui absorbe une grande partie de cet excédent d’eau. En année moyenne et en condition de landes humide, un peuplement adulte de pin maritime transpire 390mm/an.56  L’évapotranspiration correspondant à la consommation d’eau. Ce bilan est inférieur pour les jeunes et les vieux arbres.

Préservation de la fertilité et de la stabilité des sols : la présence du massif forestier permet également de fixer les sols fragiles présents au nord comme au sud du territoire. Les sols sableux landais sont particulièrement pauvres au niveau chimique il est essentiel d’en préserver la faible fertilité. La tendance actuelle aux prélèvements de plus en plus importants de biomasse génère un risque de ce point de vue. Les racines des arbres retiennent le sable des dunes, anciennes ou modernes, et participe de leur stabilisation.De même les sols argileux du Sud Adour sont particulièrement sensibles, la forêt joue un rôle de maintien des sols grâce à l’enracinement qui limite l’érosion. La stabilisation des sols est surtout importante sur les berges de rivières, les pentes et les talus. En l’absence de couvert végétale en cas de crue, de fortes pluies des quantités importantes de terre sont emportées dans l’eau. La forêt limite grandement de risque d’érosion et d’effondrement des berges sur le territoire.

Limitation du risque de pollution aérienne : le territoire est soumis au risque de pollution atmosphérique. Une étude a été menée sur le rôle des forêts urbaines qui met en évidence l’importance de la présence des arbres pour limiter les pollutions atmosphériques. Ils réduisent en effet la présence de gaz polluant dans l’air. Le cas du stockage de CO2 absorbé puis transformé en biomasse est bien connu. Une étude de l’IFN, menée en 2004 dans le cadre du projet de coopération interrégionale FORSEE1 permet de dire que la futaie de pin maritime des Landes de Gascogne représentait un puits net de carbone estimé à 0,35 MtC.an entre 1988 et 199957. Les données ont été perturbées par les tempêtes de 1999 et de 2009 mais le chiffre donne la mesure du stockage annuel « en temps normal »Mais le rôle des arbres ne se limite pas à ce seul gaz, ils absorbent également d’autre polluant dont le plomb, ils filtrent également les poussières fines et les aérosols présents dans l’air. Par son existence, la forêt joue un rôle majeur de limitation du risque de pollution atmosphérique sur le territoire et contribue ainsi à limiter les risques sanitaires. « Il faut annuellement environ 130 arbres de 30 ans pour fixer les 4500Kg de CO2 que produit une automobile en parcourant 20 000Km. »58

56 GIP Ecofor, Expertise sur l’avenir du massif forestier des Landes de Gascogne, Rapport d’expertise, Préservation de l’environnement, sous-critère Eau, mars 2010, p 457 GIP Ecofor, Expertise sur l’avenir du massif forestier des Landes de Gascogne, Rapport final critère B1 Carbone, 23 mars 2010 p 5 58 Société de l’arbre du Quebec. 1998. Des arbres pour vivre en santé. Guide pour la réalisation de projets de plantation. Quebec. 20p in Lessard,G,E Boulfroy, 2008, Les rôles de l’arbre en ville. Centre collégial de transfert de technlogie en foresterie de Sainte-Foy (CERFO), Quebec p 4

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Dans un espace urbanisé tel que le sud du territoire ainsi que Dax et sa périphérie, la présence d’arbres permet de limiter les effets de canicule en rafraichissant l’air ambiant. Les arbres agissent en augmentant le taux d’humidité atmosphérique grâce à la production de vapeur d’eau dans l’air par l’évapotranspiration. D’autre part, une partie du rayonnement solaire est réfléchi par le feuillage ce qui limite la production de chaleur. Dans le contexte de modification climatique précédemment exposé, la végétalisation des zones urbaines devrait être une priorité.

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F La biodiversité Forestière : une richesse environnementale partiellement connue et insuffisamment mise en valeur

Les sites réglementés

ADACL, Igecom40, Zonage réglementaire sans les sites inscrits59

Les réserves naturellesLe territoire du Pays ALO comprend les 3 réserves naturelles du département des Landes (30% de la réserve du Courant d’Huchet et l’intégralité des réserves de l’Etang Noir et du Marais d’Orx). Le marais d’Orx est peu concerné par la forêt alors que les deux autres fondent leur richesse sur les espaces boisées.

La réserve naturelle de l’Etang Noir est dominée par la forêt marécageuse. « Cet habitat à caractère naturel présente de nombreux intérêts : refuge et nourriture pour un grand nombre d’espèces (loutre, vison d’Europe, cistude d’Europe…), régulation du cycle de l’eau et des inondations, amélioration de la qualité des eaux.

59 Légende :En vert clair : Natura 2000 Directive HabitatEn vert orangé : Natura 2000 Directive Oiseaux En rose clair: Arrêté de biotope : (St Barthélémy)Réserves Naturelles en grisEn rose foncé : Sites classés (étangs)En vert hachuré : zone de préemption des espaces naturels

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La mosaïque d’habitats est complétée par des zones de tourbière (abritant entre autre le droséra à feuilles rondes), des zones de prairie humide et des boisements mixtes de pin et chêne. »60

La particularité de la réserve du Courant d’Huchet est la présence de forêts galeries. Une partie de la forêt de production se situe dans le périmètre de la réserve.

Un classement en réserve naturelle régionale est actuellement à l’étude pour les Carrières de Tercis, site remarquable au niveau environnemental et archéologique.

Les sites Natura 2000Les sites Natura 2000 présents sur le territoire du Pays sont de natures diverses : zones humides, cours d’eau, dunes et forêts alluviales. Nombreux sont les sites Natura 2000 à caractères forestiers :

Zone humide du métro (30% forêt résineux et 20% de forêts caducifoliées et mixtes)

Barthes de l’Adour (15% de forêt artificielles en monoculture). Zones humides de l’arrière dune du Marensin (20% de forêts

caducifoliées). Tourbière de Mèes (14% de forêt caducifoliées). Zones humides associées au Marais d’Orx (20% de forêt artificielles en

monoculture) Dunes modernes du littoral landais de Capbreton à Seignosse (55% de

résineux)La forêt joue un rôle « tampon » autour des lacs ou zones humides et le long des cours d’eau.

Sur le territoire des Barthes de l’Adour, les espaces boisés sont nombreux. Deux systèmes sont en présence : d’une part des propriétés communales où un effort conséquent a été réalisé pour rétablir la chênaie d’antan (Chênaie de l’Adour), d’autre part des propriétés privées qui sont soit cultivées (populiculture), soit livrée à une colonisation arbustive spontanée.

L’association Barthes Nature, opérateur sur le site Natura 2000 des Barthes, et le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Pays de Seignanx (partenaires dans l’élaboration des travaux relatifs au volet écologique) jouent un rôle important dans les orientations pour la gestion de ce milieu bien spécifique. En plus de la Directive Habitat, le Pays est concerné par la Directive oiseaux sur les Barthes de l’Adour.

Malgré ces richesses plusieurs acteurs témoignent d’un manque de communication sur ces sites aménagés.

Cependant la richesse d’un territoire ne réside pas uniquement dans les quelques milieux particulièrement importants, intéressants et préservés. Il s’agit 60 http://www.reserves-naturelles.org/etang-noir

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d’un tout, et la qualité globale de tous les espaces et la gestion qui y est faite détermineront cette richesse. La connaissance du territoire est un enjeu important.

Diagnostic des connaissances sur la biodiversité forestière et associée Les forêts présentent sur le territoire, qu’elles soient cultivées ou non, ont un rôle environnemental fort à jouer. Il s’agit en effet de milieux remarquables par eux même ou en raison des milieux qui y sont associés (lagune, tourbières…)Une étude réalisée sur la faune et la flore associés aux milieux forestier et aux milieux liés à la forêt a permis de mettre en évidence le rôle prépondérant de la forêt en matière de biodiversité. Selon les critères de l’UICN établis en fonction de la Liste Rouge Nationale : les milieux forestiers ou associées aux forêts abritent, sur le territoire du Pays, 5 espèces en danger, 38 espèces vulnérables, 12 espèces menacées et 197 espèces à préoccupation mineure. Cette classification est ancienne et ne permet pas de prendre en compte l’évolution récente et les réalités locales. Une étude plus fine permet de reclasser 4 espèces parmi les espèces vulnérables et une espèce parmi celle en danger.Cette étude met également en évidence la présence de 19 espèces faunistiques ou floristique endémiques à l’ouest et/ou au sud e la France. A l’inverse le territoire compte 6 espèces invasives. On compte également une espèce d’oiseau migrateur unique en France (Aigle criard)

Au-delà des classifications liées à la préservation des espèces, l’étude a permis d’identifier 47 espèces dites patrimoniales, qui peuvent être communes mais sont emblématiques du territoire.

Des éléments positifs ressortent :

- Le territoire est plus riche en biodiversité qu’on ne peut le penser a priori- On retrouve des espèces floristiques spécifiques au territoire (chênes

liège)- On retrouve une diversité de milieux importante sur le territoire

Les principales problématiques identifiées sont :

- Le manque d’information : dans l’ensemble il manque des études sur certains milieux forestiers (peupleraies et feuillus purs). Les informations disponibles sont datées ou imprécises du fait de leur niveau national ou international. Le point central soulevé par les acteurs est un problème dans la conception même des études, trop précises, elles se concentrent sur les espèces et finalement les milieux ne sont étudiés dans leur ensemble que s’ils sont dits remarquables.

- En lien avec le dernier élément ciblé, il n’existe pas de vision scientifique de l’évolution de la plupart des milieux naturels.

- Les espèces invasives sont peu nombreuses mais gênantes sur l’ensemble du territoire

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- Les corridors écologiques ne sont pas suffisants et leur existence est menacée par le morcellement lié au développement urbain.

- La grande majorité des milieux remarquables associés aux forêts se situent en « forêt cultivée »

- La forêt cultivée ne laisse pas suffisamment la place à la diversité des espèces sur les parcelles.

En conclusion, on retient l’importance de la notion de « milieux » plutôt que la notion « d’espèces » pour parler de biodiversité. On retient également la grande disparité de connaissance qui existe entre les milieux classés et les autres milieux, peut-être moins remarquables mais qui ont un rôle environnemental à jouer. On retient également l’importante diversité des milieux qui existe sur le territoire.

En parallèle, la fréquentation des milieux entraine des problèmes de propreté, de sur-fréquentation (notamment la frange dunaire). D’importantes dégradations sont observées malgré les plans plage visant à canaliser la fréquentation. Ainsi il apparaît nécessaire de réaliser un travail supplémentaire pour sensibiliser le public aux respects des milieux. Toujours en lien avec l’augmentation du nombre d’habitant, les espaces boisés et formations linéaires jouent un rôle de corridor écologique prépondérant dans un contexte de développement urbain et de périurbanisation forte.

Ainsi, il est important d’améliorer la connaissance environnementale des différents milieux, et de préserver la qualité environnementale des milieux forestiers. (Proposer des modes de gestion forestière plus respectueux de la biodiversité, sensibiliser le public au respect des milieux ruraux)

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G Une forêt très fréquentéeLes équipements récréatifs

Un inventaire des équipements récréatif en forêt a été mené en 2008 par Marion Duclerc sur l’ensemble du Pays Adour Landes Océanes.

Objectif : connaître le nombre d’équipements récréatifs et leurs emplacements afin de caractériser la fréquentation en forêt (hypothèses : la fréquentation se concentre là où sont les équipements ; le type d’équipements présents caractérise le type de fréquentation)

Outils : cartographie des équipements, enquête auprès des mairies

Constats:

- L’offre d’équipements récréatifs est répartie inégalement sur le territoire : seul le littoral est soumis à une pression importante et est réellement équipé.

- Les pratiques en forêt tendent à se développer à l’année.- Les pratiquent en forêt sont essentiellement individuelles.

L’étude a également été l’occasion de recueillir des avis, des observations, notamment des élus municipaux, quant à la forêt du territoire :

- Il existe des conflits d’usage entre les acteurs et un manque de communication de la filière.

- Le grand public ne connait pas la forêt et sa gestion, et la voit sous un angle de loisir.

- La réglementation ne permet pas de réguler l’activité en forêt, il est nécessaire de travailler d’avantage sur la communication, la sensibilisation.

- L’accueil du public est mal perçu par les différents acteurs de la forêt.

Perception des activités de loisir en forêt par des propriétaires forestiers

Une étude a été menée par le CEMAGREF sous la direction de Joeffrey Dehez, elle a été publiée en 2009.61

Les représentants des propriétaires ont une opinion plutôt favorable de l’ouverture des forêts au public. La hausse de la fréquentation ainsi que l’apparition de nouveaux usages rendent la question plus complexe. (Rejet des engins motorisés)

61 CEMAGREF, Service Récréatifs et multifonctionnalité des forêts en Aquitaine, déc. 2009

59

Les propriétaires souhaitent cependant que les usages soient encadrés : pas d’utilisation d’engins qui abiment les pistes, pas d’engagement de la responsabilisé du propriétaire en cas d’accident.

Le Syndicat des Sylviculteur du Sud-Ouest souhaite une fréquentation « bien cantonnée et bien cadrée ».

En revanche les propriétaires n’attendent pas de rémunération pour les usages liés à la forêt. Cette affirmation date de 2006, la réponse serait peut-être différente aujourd’hui.

Si le travail autour de la connaissance des équipements et des activités, ainsi que leur niveau de fréquentation, a été mené à bien, il a été très difficile d’embrayer sur les actions visant à limiter les conflits d’usage. Une étude complémentaire s’est avérée nécessaire pour connaitre la perception des activités de loisir et de la forêt par les usagers. L’absence de ces derniers lors des discussions qui ont mené à la rédaction du programme d’actions de la CFT peut expliquer que cette étude n’ait pas été prévue. Elle s’avère indispensable pour connaitre les attentes et besoins des usagers et permet de construire une offre cohérente et organisée.

L’offre d’animation et d’information

En ce qui concerne l’offre d’animation en forêt, elle existe bel et bien. Sur la zone Marensin, plusieurs journées TER sont organisées par les offices de tourisme en lien avec la forêt. Cependant l’angle de présentation est quasiment toujours patrimoniale ou historique (gemmage, ...) les animations plus modernes sont plus rares (ex à Seignosse présentation de la forêt de Seignosse et d’une palombière par l’ONF)

Une recherche sur les 12 sites Internet des offices de tourismes du Pays Adour Landes Océanes montre toutefois que la forêt est peu présente par rapport à l’importance qu’elle occupe dans l’espace. Seul un office de tourisme présente une information sur les bons gestes à avoir en forêt et la réglementation. Trois proposent une description de la forêt et deux présentent des activités qu’il est possible de réaliser en forêt. Six sites Internet ont une rubrique dédiée à la présentation de la forêt du territoire. 50% des sites Internet des offices de tourisme du territoire ne parle pas de la forêt. Cela peut s’expliquer par les orientations du schéma départemental de tourisme, la filière forêt-bois ne faisant pas partie des filières prioritairement ciblée. Toutefois la thématique « forêt » devrait se développer dans le cadre du tourisme de nature, la forêt occupant près de 50% de l’espace sur le Pays Adour Landes Océanes. Le site Internet Ecotourisme réalisé par les prestataires du tourisme et les offices de tourisme du Pays, consacre une rubrique à la forêt.

60

La forêt est présentée à la fois comme un espace naturel, un espace de détente et comme un espace où peuvent être pratiqué de nombreuse activités : randonnées, ballade, cheval. Deux sites Internet présentent également la forêt sous un angle économique.

Perception de la forêt par les usagers

Une enquête qualitative par questionnaire et observation62 a été réalisée entre 2009 et 2011, en majorité sur la côte (EPCI du Seignanx et MACS) et en partie sur la communauté d’agglomération du Grand Dax. Au-delà d’une certaine fréquentation il est nécessaire d’organiser celle-ci. Ainsi l’étude s’intéresse-t-elle prioritairement aux zones les plus peuplées du territoire du Pays Adour Landes Océanes.

La fréquentation en forêt est en très grande majorité informelle.

Il est difficile d’enquêter auprès des usagers dans la mesure où ceux-ci sont rarement organisés. Ainsi plusieurs études ont été menées : l’une auprès des usagers rencontrés en forêt (94 résultats) et l’une auprès du grand public (70 résultats). L’enquête basée uniquement sur les usages est trop restrictive, « l’utilité » sociale de la forêt ne se limitant pas à son usage mais naissant avec sa seule présence. (Paysage, cadre de vie…) Il a donc été décidé d’enquêter auprès des usagers mais également auprès de la population générale.

Les usagers rencontrés en forêt, nommés « usagers libres » ont été interrogés directement par la chargée de mission du Pays ALO. Ces rencontres directes ont permis d’enrichir les informations recueillies en prenant le temps de discuter avec les personnes interrogées. Les discussions n’ont pas fait l’objet d’une retranscription particulière. Elles ont surtout nourrit les conclusions de l’enquête par questionnaires et permis d’éviter les erreurs d’interprétation des réponses.

Le grand public a été enquêté par des questionnaires laissés à disposition dans les mairies, les EPCI, le centre social de Saint Vincent de Tyrosse et des salles d’attente des cabinets médicaux.

Les offices de tourismes ont également été enquêtés à partir d’un questionnaire spécifique, comportant beaucoup de questions ouvertes. Cette étude complémentaire doit permettre de recueillir d’avantages d’informations sur les besoins et attentes des touristes.

Par ailleurs, une enquête a été réalisée auprès des chasseurs, cette étude n’est pas traitée ici mais peut parfois être utilisée pour étayer ou illustrer les propos.

Il en résulte des données permettant de définir :62 En raison de la charge de travail trop importante, il n’a pas été possible de réaliser une enquête par entretiens. L’utilisation du questionnaire, bien que contestable, était la seule voie possible.

61

- Le profil type de l’usager- Les activités pratiquées- L’image de la forêt- Les besoins et attentes des usagers

Il ne s’agit pas de livrer une analyse sociologique de l’usager mais de dégager des tendances qui pourront être utilisées pour adapter l’offre et pour définir une stratégie permettant de mettre en place une cohabitation harmonieuse entre les propriétaires et les usagers et entre les usagers eux même.

Qui fréquente la forêt du Pays Adour Landes Océanes   ?

On retrouve des personnes vivant en zone rurale (32% étude usagers libres) et en zone urbaine (40.8% étude usagers libres). Les personnes interrogées sont 28.8% (étude usagers libres) à vivre en zone périurbaine. La différenciation en fonction de l’habitat est peu concluante, tout le monde semble aller en forêt . On note tout de même que parmi les personnes déclarant ne jamais se rendre en forêt, toutes vivent à Dax ou dans son agglomération.

En ce qui concerne l’enquête « usager libre », les personnes interrogées sont majoritairement des touristes (75.2%). On rappellera que l’étude a été réalisée en période estivale. On remarque surtout que les résidents annuels dans les Landes qui fréquentent la forêt en période estivale sont des personnes installées de longue date sur le territoire. (Plus de 80% des personnes déclarent vivre dans les Landes depuis plus de 10 ans)

Le questionnaire tout public fait apparaitre quant à lui une majorité de résidents annuels dans les Landes (94%). Les lieux d’enquêtes étant peu fréquentés par les touristes ce résultat est avant tout dû aux modalités de l’étude. Il nous permet tout de même de conclure que tout le monde fréquente la forêt sur le territoire, touristes, résidents annuels, habitant des zone rurales, périurbaines comme urbaines. Seul 7.1% des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête grand public déclarent ne jamais se rendre en forêt. Ces résultats concordent avec ceux de l’enquête nationale de l’ONF  réalisée en 2004: « La fréquentation des forêts en France : permanences et évolutions. » qui conclue que la forêt est un territoire attractif, 71% des français se sont rendu en forêt en 2004.

89% des agents des offices de tourisme déclarent recevoir des demandes de renseignement concernant la forêt, signe que cet élément du territoire les intéresse.

On remarque une surreprésentation des hommes dans les personnes interrogées en forêt. 55.2% contre 44.8% des femmes, les personnes déclarant se rendre en forêt dans l’enquête grand public sont à 61.5% des hommes. Ces chiffres cachent une disparité selon le type de fréquentation. Les personnes du territoire qui déclarent se rendre souvent ou très souvent en forêt sont en

62

majorité des hommes (70%), en revanche le critère du sexe s’atténue pour les personnes fréquentant la forêt à titre occasionnel. (55% des hommes)

Les personnes fréquentant la forêt du Pays Adour Landes Océanes ont des âges diversifiés.

8%

20%

18%

19%

16%

18%

Classe d'âge de la population fréquentant la forêt sur le territoire du Pays Adour Landes Océanes

moins de 25 ans

de 25 à 35 ans

de 35 à 45 ans

de 45 à 55 ans

de 55 à 65 ans

plus de 65 ans

On a rencontré peu de jeune de moins de 25 ans en forêt lors de l’enquête Usager. Cette sous-représentation est surtout vraie pour les populations locales. Les classes d’âge des populations touristiques étant plus équilibrées.

16%

15%

18%17%

13%

21%

Classe d'âge de la population touristique fréquentant la forêt sur le territoire du Pays Adour Landes Océanes

moins de 25 ansde 25 à 35 ansde 35 à 45 ansde 45 à 55 ansde 55 à 65 ansplus de 65 ans

Sur Grand Dax cette catégorie est absente au profit des plus de 65 ans qui sont les plus nombreux. Sur la zone côtière l’ensemble des classes d’âge sont représentées mais on note une sous-représentation des moins de 20 ans. (5.2% des personnes rencontrées dans le cadre de l’enquête « usagers »)

63

3%

21%

19%

20%

19%

18%

Classe d'âge de la population locale fréquentant la forêt sur le territoire du Pays Adour Landes Océanes

moins de 25 ansde 25 à 35 ansde 35 à 45 ansde 45 à 55 ansde 55 à 65 ansplus de 65 ans

13%

16%

18%

17%

17%

19%

Classe d'âge de la population fréquentant la forêt sur le territoire de MACS

moins de 25 ansde 25 à 35 ansde 35 à 45 ansde 45 à 55 ansde 55 à 65 ansplus de 65 ans

Les personnes résident à l’année dans les Landes et qui déclarent se rendre souvent à très souvent en forêt ont entre 45 et 65 ans (59%) Au contraire les personnes déclarant se rendre occasionnellement en forêt sont majoritairement des personnes jeunes (entre 25 et 45 ans (60.4%) dont 42% ont entre 25 et 35 ans). On peut supposer que le critère de l’activité professionnel joue sur la fréquence de fréquentation, plus que l’âge en lui-même.

La fréquentation durant l’enfance influe sur la fréquentation une fois adulte. Ceux qui déclarent ne jamais s’être rendu en forêt durant leur enfance n’y vont jamais ou occasionnellement à l’âge adulte. Ceux qui se rendaient en forêt durant leur enfance s’y rendent souvent ou très souvent à l’âge adulte (69.7% des personnes déclarant aller en forêt durant l’enfance, dans le cadre de l’étude « grand public »)

Pour les touristes la fréquentation en forêt est une activité de groupe, une activité sociale. Moins de 20% des personnes interrogées vont seules en forêt. Plus de 50% y vont entre adultes et environ 30% y vont avec leurs enfants.

Pour les résidents annuels tout dépend du type de fréquentation. Les personne fréquentant souvent à très souvent la forêt y vont seul (40%) ou entre adulte (40.4%). Les personnes qui fréquentent la forêt de façon occasionnelle y vont majoritairement en groupe (40%) ou avec leurs enfants (32%). En croisant les résultats ont peut en conclure que les personnes jeunes vont plutôt en forêt entre amis ou avec leur enfant alors que les personnes plus âgées y vont majoritairement seul ou entre adulte.

64

6%

18%

18%59%

Classe d'âge de la population fréquentant la forêt sur le territoire de la CAGD

moins de 25 ansde 25 à 35 ansde 35 à 45 ansde 45 à 55 ansde 55 à 65 ansplus de 65 ans

Comment est fréquentée la forêt   ?

Les sorties en forêt sont avant tout occasionnelles (54.3% des personnes déclarant se rendre en forêt dans le cadre de l’enquête « grand public ») Cependant, une partie non négligeable des personnes, 38.6% s’y rendent au moins une fois par semaine.

- Une fréquentation permanente

Il n’y a pas de prédominance saisonnière particulière en ce qui concerne les visites en forêt. 44.9% des personnes interrogés dans le cadre de l’enquête « usager » y vont toute l’année ce chiffre atteint même 89% des personnes qui déclarent fréquenter souvent la forêt dans le cadre de l’enquête « grand public ».

La fréquentation saisonnière est plutôt le fait de personnes déclarant se rendre occasionnellement en forêt, 20% ne s’y rendent qu’en automne et 16% qu’en été.

De même la fréquentation se fait à tout moment

Cette affirmation est surtout vraie pour les personnes qui vont souvent à très souvent en forêt. Pour les usagers occasionnels la fréquentation a surtout lieu le weekend (58.8% des personnes déclarant se rendre en forêt dans le cadre de l’enquête « grand public") ou uniquement pendant les vacances scolaires (25% des personnes déclarant se rendre en forêt dans le cadre de l’enquête « grand public") L’enquête « usagers » faisait état de 5% seulement de personnes interrogées qui se rendent en forêt en semaine hors vacances scolaires.

Ainsi les groupes se retrouvent principalement le weekend et pendant les vacances scolaire tandis que la fréquentation en semaine est surtout une fréquentation solitaire et parfois entre amis.

- Quel rôle pour la proximité   ?

D’après l’étude « La fréquentation des forêts en France : permanences et évolutions. » réalisée en 2004 par l’ONF, la proximité joue un rôle fondamental dans la fréquentation. Cette observation se retrouve sur le Pays Adour Landes Océanes, très peu de personnes se rendant en forêt à plus de 20 minutes de leur lieu de résidence (moins de 10% de personnes interrogées dans le cadre de l’enquête « Grand public »). Il est important de noter que sur le territoire d’étude, la forêt est omniprésente et les interfaces forêt-non forêt sont très fréquentes, plus de 4000Km recensés en 1996. Les personnes sont donc constamment en possibilité d’accéder à la forêt à côté de leur lieu de résidence.

L’enquête « usagers » montre que les personnes utilisent en majorité un véhicule à moteur pour venir en forêt (46%), 33% viennent à vélo et 20% à pied. 6% des personnes interrogée ont recours à deux moyens de transport (en

65

général véhicule à moteur et marche à pied) pour venir en forêt. Il n’y a pas de différence entre les touristes et les résidents.

En revanche l’enquête « population » montre que la majorité des personnes se rendent à pied en forêt 44% contre 32% en Véhicule à moteur et 24% à vélo.

La différence entre les deux études réside surtout dans leur périodicité, l’étude « usager » ayant été menée essentiellement en été, période où l’on rencontre beaucoup d’utilisateurs occasionnels. Il semblerait que les personnes se déplacent d’avantage dans le cadre de pratiques occasionnelles, et qu’elles se rendent d’avantage à proximité de leur résidence dans le cadre d’une pratique régulière.

Les personnes restent en majorité sur les chemins aménagés (71.3% des personnes interrogés dans l’enquête « usagers ») mais on observe tout de même une tendance à l’éloignement des zones aménagées sur le territoire de MACS et du Seignanx (20% des personnes interrogées sur le territoire de MACS dans l’enquête « usagers »). Les zones aménagées sont préférées par une majorité de personnes mais on constate une recherche des zones non aménagées par certaines personnes qui pratiquent en général des activités de promenade, de VTT et d’observation de la faune et de la flore ou des activités traditionnelles (chasse, ramassage de bois).

Sur la CAGD moins de 6% des personnes déclarent s’éloigner des chemins aménagés. Rappelons que la moyenne d’âge des personnes qui fréquentent la forêt du Grand Dax est plus importante que sur la côte.

Une différence apparait en fonction de la fréquentation, les personnes se rendant souvent à très souvent en forêt sont près de 30% à déclarer s’éloigner des pistes aménagées contre 20% pour les utilisateurs occasionnels. Ces personnes sont également celles qui pénètrent le plus loin dans le massif, elles font toutes plus de 2Km et sont 55% à faire plus de 5Km. Pour les autres la distance parcourue est en générale de 2 à 5Km.

Notons que les distances choisies initialement dans l’étude étaient inférieures (moins de 1Km, de 1 à 3Km et plus de 3km) mais suite aux premiers échanges lors de l’enquête « usagers » les distances ont été augmentées.

Quelles activités sont pratiquées   ?

66

Promenade Sport Observation Cueillette Pique nique Photo/peinture Activités traditionnelles0

5

10

15

20

25

30

35

40

Types d'activités pratiqués

L’activité la plus pratiquée sur le territoire est la promenade sous toutes ses formes et quel que soit le territoire ou la fréquence d’usage, ce qui est conforme au profil type de l’activité que l’on retrouve au niveau national. Le sport apparait comme une activité prépondérante sur le territoire, notamment pour les personnes se rendant occasionnellement en forêt et les touristes. De même l’observation de la faune et la flore et la cueillette sont des activités fréquemment pratiquées. Beaucoup de pique-niques sont également organisés en forêt.

Les activités pratiquées sont semblables à celles citées dans l’enquête nationale de l’ONF  réalisée en 2004: « La fréquentation des forêts en France : permanences et évolutions. » : les activités les plus souvent pratiquées sont la promenade (71% des usagers), la cueillette (35%), le sport (22%), l’observation de la faune et la flore (15%), la chasse et la pêche (6,5%) et les activités motorisées (0.8%).

En clair sont représentées les activités réalisées par les habitants du territoire qui fréquentent la forêt et en foncé les activités réalisées par les touristes qui fréquentent la forêt. (Résultats issus de l’étude « usagers »)

prom

enad

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flore

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Sport

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Equita

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10

20

30

40

50

60

70

80

90

67

L’activité de pique-nique est principalement pratiquée par des utilisateurs occasionnels et surtout des touristes. Ceci est corroboré par l’observation des résultats de l’enquête « usagers » en fonction du lieu de résidence habituel. De même les activités de VTT et de promenade à vélo sont d’avantages pratiquées par les touristes que par les habitants du territoire.Les activités contemplatives sont plus souvent exercées par des résidents du territoire que par les touristes (photographie, peinture). La chasse étant une activité purement locale.

Les profils d’activité sont sensiblement les mêmes que les personnes se rendent fréquemment ou occasionnellement en forêt. Les personnes qui vont occasionnellement en forêt ont toutefois la particularité de faire plus de sport et de promenade. Les personnes se rendant souvent en forêt font d’avantage d’activités liées à la présence de la forêt elle-même (sylviculture, ramassage du bois.)

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Bois

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0.00%

0.05%

0.10%

0.15%

0.20%

0.25%

0.30%

0.35%

Activité pratiquée par les utilisa-teurs réguliersActivité pratiquée par les utilisa-teurs occasionnels

Pourquoi les usagers se rendent-ils en forêt ?Selon l’enquête « grand public », les usagers fréquentent la forêt essentiellement pour le calme, le contact avec la nature, la proximité et la gratuité. Selon l’enquête « usager » : les usagers fréquentent la forêt essentiellement pour le calme, le silence, la tranquillité qu’elle leur apporte (40% des gens le cite au premier rang des raisons qui les ont poussés à venir en forêt), la proximité arrive en seconde position devant les animations/équipements, l’habitude, la gratuité et la recherche de ressources (bois, baie, ombre).

annuel x motivation

191 Non

81 Oui

Proximité Gratuité Calme

Présence d'équipements Habitude Annimation

ombre

68

Les landais recherchent avant tout le calme (plus de 80%), et la proximité (75%). 50% d’entre eux vont en forêt par habitude, un peu moins en raison de la présence d’équipements spécifiques. Pour les touristes, la forêt est avant tout un lieu fréquenté pour le calme qu’elle apporte (76%) et en raison de sa proximité (58%). La présence d’équipement joue un rôle pour 55% d’entre eux, de même que l’habitude. Le calme est recherché par tous, un peu moins tout de même par les personnes qui ont une résidence secondaire qui recherchent avant tout la proximité.

La présence d’équipements et les animations sont surtout recherchées par les touristes, les animations par exemple sont très peu recherchées, moins de 4%, par les locaux. La présence d’équipements est surtout recherchée par les personnes qui séjournent en camping, en camping-car et en village vacances. Les animations sont recherchées par les personnes séjournant en camping, village vacance et résidence secondaire. Les animations sont citées en dernier lieu mais représentent tout de même un élément important pour 23% des touristes interrogés dans le cadre de l’enquête « usagers ».Les équipements ne sont pas recherchés par les personnes fréquentant souvent à très souvent la forêt. L’accessibilité des pistes, les équipements, les animations et la sécurité n’ont de l’importance que pour 4% des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête grand public et qui fréquente régulièrement la forêt.

La gratuité est un facteur plus important pour les non-résidents que pour les résidents, pour 38% des touristes interrogés, la gratuité est un élément déterminant de leur venue en forêt. C’est surtout un élément important pour les personnes qui séjournent en camping ou pour celles qui viennent passer la journée sur le territoire. A l’inverse elle n’est pas recherchée par les personnes séjournant en village vacances. La gratuité joue un rôle pour près de 30% des landais usagers de la forêt interrogés dans le cadre de l’étude « usager ». Dans le cadre de l’étude « grand public » ce chiffre n’est plus que de 13% mais la gratuité reste un critère important, arrivant quatrième des éléments les plus importants.La notion d’égalité est importante pour les personnes accordant de l’importance au critère de gratuité. La forêt joue un rôle de mixité sociale, c’est souvent le premier espace naturel accessible.

La recherche de ressources est spécifique des habitants annuels mais reste confidentielle : 4% environ des usagers perçoivent la forêt comme un lieu de ressource.

69

D’après l’enquête nationale de l’ONF  réalisée en 2004: « La fréquentation des forêts en France : permanences et évolutions. » il existe quatre types de représentations de la forêt:

- Forêt= espace de sociabilité et de partage : caractéristique des habitants des grandes villes en particulier des femmes, des ménage de plus de 3 personnes et des couples mariés (partager un moment agréable)

- Forêt= un espace d’évasion hors du quotidien : caractéristique des classe moyenne modeste qui fréquente peu la forêt, les ruraux sont peu représentés (pour échapper à un milieu stressant)

- Forêt=un cadre propice à l’exercice physique : caractéristique d’une fréquentation régulière, classe populaire plutôt masculine (se dépenser…)

- Forêt=espace d’évasion hors de la ville : caractéristique des habitants de la région parisienne, des ruraux et des personnes âgées (calme, tranquillité, silence, air pur, s’oxygéner, contact avec la nature)

La question de la perception a été posée aux personnes interrogées dans le cadre de l’enquête « grand public », les résultats obtenus sont les suivants :

perception forêt

un espace naturel à protéger

un espace d'évasion

un espace économique

un espace de loisir/ de sociabilité

un cadre propice aux jeux/ à l'exercice physique

TOTAL OBS.

Nb. cit. (rang 1)

Fréq. Nb. cit. (rang 2)

Fréq. Nb. cit. (rang 3)

Fréq. Nb. cit. (rang 4)

Fréq. Nb. cit. (rang 5)

Fréq. Nb. cit.(somme)

Fréq.

49 70,0% 10 14,3% 2 2,9% 4 5,7% 2 2,9% 67 (1,51) 95,7%

6 8,6% 27 38,6% 19 27,1% 8 11,4% 8 11,4% 68 (2,78) 97,1%

6 8,6% 20 28,6% 14 20,0% 8 11,4% 19 27,1% 67 (3,21) 95,7%

4 5,7% 8 11,4% 18 25,7% 21 30,0% 17 24,3% 68 (3,57) 97,1%

3 4,3% 3 4,3% 14 20,0% 26 37,1% 21 30,0% 67 (3,88) 95,7%

70 70 70 70 70 70

La forêt du Pays Adour Landes Océanes est perçue avant tout comme espace naturel puis un espace d’évasion et un espace économique.La réponse « cadre propice aux jeux/ à l’exercice » est cité en dernière position. Les activités sportives sont pourtant très nombreuses en forêt avec la particularité que cette activité est plutôt occasionnelle. Une différence existe selon le type d’activité : les personnes y voyant un espace naturel sont surtout des utilisateurs occasionnels, à l’inverse les personnes y voyant un espace d’évasion sont principalement des utilisateurs réguliers. De même les personnes y voyant un espace économique sont principalement les utilisateurs réguliers.

Ces résultats doivent être nuancés dans la mesure où beaucoup de personnes ont déclaré se trouver en forêt pour accéder à une autre activité. (Accès aux plages sauvages notamment) La forêt est souvent un cadre plus que le lieu de l’activité. Elle est omniprésente il est donc difficile de faire quelque chose hors de la ville sans de suite se trouver en forêt. Au fil des discussions, nous avons pu nous rendre compte que pour la plupart des personnes rencontrées, le lieu où elles se trouvaient ne correspondait pas à la définition qu’elles ont de la forêt. Cette dernière est perçue comme inaccessible, loin de la ville : des personnes s’étonnaient qu’on les interroge sur leur fréquentation en forêt alors qu’elles se trouvaient sur des « chemins » (forestiers) ou « en ville » (concernant

70

un boisement en contact immédiat avec les zones urbaines à Soustons.). La forêt « on ne peut pas y accéder », « c’est loin ». Seuls semblent être perçus comme forestiers les sous-bois et les zones éloignées

71

Image de la forêt   :

Les usagers ont une image plutôt positive de la forêt, ceux qui en ont une mauvaise image ne s’y rendent pas (50% des personnes interrogées dans l’enquête « grand public » et qui déclarent ne jamais se rendre en forêt ne trouvent pas la forêt des landes accueillante. Pour mémoire ces personnes sont essentiellement localisées sur la Communauté d’Agglomération du Grand Dax et sont toutes relativement âgées.

Contrairement à ce que l’on pensait, les conflits d’usage sont peu nombreux, seul 15% des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête « grand public » disent avoir eu un conflit ou avoir été gênés par une activité. Parmi les personnes faisant états de conflit avec d’autres usagers, on compte essentiellement des personnes fréquentant régulièrement la forêt, plutôt des hommes, qui résident sur le territoire. Ces conflits sont essentiellement le fait de véhicule à moteur (moto, quad, voiture 4x4), et dans une moindre mesure de rencontres avec des chasseurs. Sur ce dernier point, en croisant les résultats obtenus avec l’enquête réalisée auprès des chasseurs, on remarque que ce conflit concerne essentiellement les promeneurs et les vététistes, essentiellement à cause de la sécurité par rapport à l’autre activité.

La forêt du territoire est perçue avant tout comme accueillante (98%), naturelle (58%) ou mixte (32%). Seul 10% des personnes la perçoivent comme une forêt artificielle. Les autres savent en général qu’elle est artificielle mais ne la perçoivent pas comme tel. Des résultats similaires sont retrouvés dans l’enquête « grand public ».

La forêt est mal connue. La majorité des usagers interrogés dans le cadre de l’enquête « usagers », déclare connaitre un peu (54%) voir pas du tout (23%) la forêt. Des résultats proches sont retrouvés dans l’enquête « grand public » bien que la part de personne déclarant ne pas connaitre du tout la forêt soit plus restreinte. (11.4% des personnes se rendant en forêt)La moitié d’entre eux pense qu’elle est publique, un quart avoue ne pas savoir qui est propriétaire et un quart savent qu’elle est en majorité privée. Si cette forêt est mal connue, elle l’est mieux que nous ne le pensions avant la réalisation de l’étude. 62.9% des personnes interrogés dans le cadre de l’enquête « grand public » (des habitants du territoire) savent qu’elle appartient à des propriétaires privés. Ceux qui se rendent souvent en forêt sont 73.7% à déclarer qu’elle est privée contre 51.9% pour les utilisateurs occasionnels ; ce chiffre tombe à 39.3% pour les personnes résidents dans les Landes interrogées dans le cadre de l’enquête usagers. (Personnes interrogées en été)La connaissance de la propriété forestière est meilleure sur l’intérieure des terres que sur le littoral.

Si la question n’a pas été posée directement aux personnes interrogées, la plupart des gens qui ont parlé de l’exploitation forestière ont évoqué la déforestation (coupe de bois) mais également le mauvais entretien (arbre mort)

72

et surtout la dégradation des « chemins de randonnée » après les travaux forestiers. Ceci témoigne d’une mauvaise image de la sylviculture.

Seul 53% des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête « grand public » ont été capable de citer trois essences forestières rencontrées sur le territoire du Pays Adour landes Océanes.

La forêt est un espace fondamental du territoire.La forêt est un élément de l’image du territoire, un cadre. Les personnes ne choisissent pas leur destination en fonction des activités qu’ils pourraient y faire mais sa présence joue un rôle dans l’image du territoire.Sur le littoral, la forêt apparait comme un élément fondamental dans le choix de séjour touristique au même titre que la plage.

La situation est différente autour de Dax où les éléments principaux dans le choix de séjour sont l’habitude et le thermalisme, (Dax accueille environ 50 000 curistes par ans) la forêt arrivant en troisième position ce qui reste important.

Souhait des usagers   : Globalement les usagers sont satisfaits de la forêt du territoire, certains points négatifs sont tout de même à noter.

- Le manque de signalétique et/ou une signalétique inadaptée et non entretenue reviennent fréquemment dans les enquêtes. (« les panneaux actuels se distinguent mal », il est précisé que le panneau doit se distinguer mais tout en préservant le cadre. Par exemple : signaler la présence de panneau par un totem. Ce manque concerne 54% des plaintes liées à la forêt formulées auprès des agents des offices de tourisme. Ces derniers témoignent de problèmes récurent concernant le balisage et l’entretien de la signalétique en place.

- Il manque également d’informations à tout niveau : activité et réglementation. On notera tout de même que ce manque d’information n’est ressenti que par 50% des usagers dans l’enquête « usagers ». L’enquête « grand public » fait état de 63.6% des personnes interrogés qui s’estiment insuffisamment informées sur les activités à pratiquer et 62.9% sur la réglementation. Les agents des offices de tourisme font part du manque de document d’information concernant la forêt et la réglementation. Il y a également très peu d’information en amont de l’activité pratiquée en forêt (pour donner envie de découvrir la forêt)

- Le manque de propreté est également récurrent. Cet avis est partagé par les chasseurs, pour 38% d’entre eux la propreté en forêt n’est pas satisfaisante.

- Les infrastructures et l’offre de service sont mal réparties sur le territoire. Il est signalé que les aires de pique-nique, les pistes cyclables et les aires de jeux sont toutes concentrées sur la côte. Cette opinion rejoint le constat fait suite à l’inventaire des équipements récréatifs mené en 2008.

Les usagers souhaiteraient avoir d’avantages d’informations sur la faune, la flore, (64.3% des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête grand public

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le demandent). Il y a également une forte attente sur les panneaux d’information géographique. 48.6% des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête « grand public » le demandent. Enfin, 28.6% des personnes souhaiteraient une information relative à la réglementation en forêt. Enfin, une demande se dessine quant à l’information sur les lieux et périodes de chasse.

Plusieurs attentes s’opposent :- Certains considèrent qu’il manque certaines infrastructures : des

poubelles, des points d’eau, des pistes VTT, des aires de camping-car non bétonnées, des parcours sportifs pour adulte et des infrastructures de jeux pour enfants. La demande d’installation de poubelles, notamment au départ de chemin de randonnée est très fréquente. (50% des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête grand public souhaiterez disposer de poubelles en forêt.)

- D’autres souhaitent au contraire conserver l’espace naturel, ne pas trop aménager la forêt.

On notera que les personnes ayant demandé des infrastructures ont exprimé le souhait de voir ces infrastructures les plus naturelles possibles.

Les usagers souhaiteraient d’avantage de structures à l’intérieur du territoire.

En conclusion les usagers enquêtés souhaitent des infrastructures mieux réparties et plus diversifiées mais ne souhaitent pas qu’il y en ai trop ni qu’elles paraissent trop artificielles, la forêt devant demeurer avant tout un espace naturel.

Il ressort des études menées que:- La forêt jouit d’une image positive, c’est un élément fondamental du

territoire.- La forêt et surtout la filière bois son mal connues du grand public.- La forêt est fréquentée toute l’année avec un pic de fréquentation l’été.- Les activités les plus souvent exercées sont la promenade, le sport,

l’observation de la faune et de la flore et la cueillette de baies et de champignon.

- L’offre d’équipements et d’animations est inégalement répartie sur le territoire. Tout est concentré sur la partie littorale des communes.

- Sur le littoral, l’offre d’équipements est suffisante.- Les conflits d’usages sont peu nombreux et essentiellement liés à l’usage

de véhicule à moteur en forêt et dans une moindre mesure aux activités traditionnelles (chasse, sylviculture).

- On retrouve deux grands types d’usagers récréatifs en forêt :

Le type 1 : un homme habitant sur le territoire qui a entre 45 et 65 ans qui se rend fréquemment en forêt, seul ou entre adulte sur l’ensemble du territoire et à tout moment de la semaine et de l’année. Il fréquente la forêt à proximité immédiate de son domicile et peut s’éloigner des pistes aménagées si son

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activité le nécessite ou s’il y a « trop de monde ». Cet usager ne souhaite pas d’équipement particulier en forêt mais voudrait avoir d’avantage d’information sur la faune, la flore ou la réglementation. La forêt est pour eux un espace naturel à protéger avant d’être un espace d’évasion et un espace économique.

Le type 2 : un homme ou une femme qui a plus de 25 ans, qui vit ou non sur le territoire, et qui se rend le weekend ou/et pendant les vacances scolaire, en forêt littorale, en famille ou avec des amis. Cet usager reste dans un périmètre inférieur à 20 minutes de son lieu de résidence mais n’hésite pas à se déplacer pour se rendre en forêt où il restera de préférence sur les zones aménagées ou à proximité de celles-ci. Cet usager a une attente d’aménagement informatif mais également de poubelle, de chemin de randonnée ou encore de pistes cyclables. Paradoxalement la forêt est pour eux avant tout un espace naturel à protéger.

Le territoire du Pays Adour Landes Océanes doit composer avec une nouvelle génération, de nouveaux habitants et un nombre importants de touristes. Un conflit culturel se dessine avec des visions idéalisées du territoire. Deux actions doivent être menées conjointement : une amélioration de l’information de la population et une adaptation des équipements aux besoins.

Il ressort de ces étude qu’il est souhaitable de : - Mieux organiser l’offre d’activité et d’animation en forêt afin de

canaliser la fréquentation (développer les infrastructures vers l’intérieur et non pas uniquement à proximité du littoral, développer et/ou rénover les infrastructures informatives (panneaux sur la faune et la flore, sur la réglementation, développer des pistes de quad/motos cross pour canaliser l’usage de ces pratiques, développer des animations nature, qui peuvent servir de support à des discussions plus globales de présentation de la forêt et de la filière bois.

- Informer/ sensibiliser les usagers (Associée la population aux discussions de la CFT, réaliser un document de présentation de la forêt du territoire, mener des actions en direction des enfants, former les agents des offices de tourisme afin qu’ils puissent renseigner au mieux les clients.)

- Structurer une véritable offre touristique liée à la forêt afin de la fréquentation bénéficie à tous (développement de ligne de produit chasse, cueillette, visites guidées)

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H La forêt  image de marque du territoireDans un contexte de développement de la recherche du « naturel », « du vert », la diversité environnementale du territoire est un atout. Plusieurs éléments forestiers peuvent être considérés comme identitaires du Pays Adour Landes Océanes :

- Le chêne liège qui, s’il ne se retrouve pas uniquement sur le Pays fait partie de l’histoire du développement locale. Une bonne partie de la ressource et de la transformation se situe sur le territoire.

- Les réserves naturelles de l’Etang noir, du marais d’Orx, du courant d’Huchet et les sites des Carrières de Tercis et des Tourbières de Mées, alliés à d’autres sites, pas nécessairement forestiers (Barthe de l’Adour et du Luy, les étangs retro littoraux), constitué des sites identitaires qui participe de la reconnaissance du territoire.

- La diversité des paysages forestiers, diversité des type de gestion, des milieux, des essences, constitue également une spécificité du territoire.

Lors de l’étude menée sur la fréquentation et la perception de la forêt par les usagers, l’une des questions posée aux usagers n’habitant pas le territoire concernait les éléments décisifs dans le choix de séjour. La plage, la forêt et le thermalisme ressortaient comme les éléments décisifs dans le choix du territoire.

Dans une perspective de développement du tourisme vert, d’attirer de nouveaux type de population touristique, il est important de mettre en avant les atouts du territoire. La forêt, même si elle est perçue uniquement comme un cadre, un décor, joue un rôle prépondérant dans l’attractivité territoriale. Elle est pourtant peu mise en valeur et peu présente dans la communication touristique.

I La dynamique forestière face à l’urbanisationL’urbanisation se traduit par une pression foncière qui ne cesse de croître.

Les impacts en termes de superficie forestièreMême si la pression foncière est régulée par des outils comme les PLUs, les SCOTs ou encore la Loi littorale, un nombre non négligeable de surfaces changent de vocation. Certaines zones boisées sont les seules alternatives à l’agrandissement des zones urbaines dans le Pays. 1% de croissance démographique correspond à une artificialisation supplémentaire de territoire de 2.5%63.Sur le Grand Dax 120Ha sont artificialisés par an depuis 25 ans.64 Et la surface de terrains consommée par habitants est de 40Ha depuis 2010.

La surface forestière aurait diminuée sur le territoire de façon importante et hétérogène : plus de 10 000Ha auraient été défrichés entre 1996 et 2010, soit 63 http://www.pigma.org/web/gipatgeri/nafu64 Ibid, p60

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environ 5% de surface forestière en moins sur le territoire.65 Ces chiffres donnent une tendance ils ne peuvent pas refléter précisément la réalité, les données de base pour réaliser la comparaison étant de sources différentes. Le NAFU, observatoire du suivi de l’utilisation des sols en aquitaine réalisée par le GIP ATGeRi, permet d’avoir des données statistiques sur ce sujet. Il en ressort pour les 35 communes du territoire incluses dans l’étude que la surface de forêt consommée entre 2000 et 2009 est de 0.96% de la surface forestière soit 829.99Ha. Ce chiffre est de 0.72 pour l’Aquitaine.Au-delà des statistiques ce qui est certain c’est que l’espace sur le territoire est source de tensions. Il apparait évident que l’agriculture est le secteur qui en pâti le plus, la forêt est impactée également. La dynamique semble être ralentie ces dernières années en comparaison de ce qui était observé dans le précèdent diagnostic.

Comparaison des cartes d’évolution de la superficie des territoires artificialisés entre 1990- 2000 et entre 2000- 2006 (INSEE)

Au-delà de la consommation de surface, le développement de l’artificialisation pose également des problèmes en matière de morcellement et de difficulté d’exploitation des parcelles. Une étude a été initiée dans le cadre de la précédente Charte pour aménager au mieux le territoire afin de permettre la continuité des exploitations forestières en toute sécurité. Il conviendra de veiller à ce qu’elle conduise à des changements réels sur le terrain afin de voir perdurer l’exploitation économique de la filière.

Le morcellement est quant à lui très inquiétant. Il impacte à la fois la rentabilité économique des parcelles pour les propriétaires forestiers, les chantiers trop petits66 n’étant pas viables économiquement.

65 Donnée issue de la comparaison des surface forestière de 1996, inventaire INF et des données cadastrales de 2010. Uniquement les parcelles classées F au cadastre. 66 On considère en général qu’un chantier n’est pas viable s’il fait moins de 4Ha

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Par ailleurs, le morcellement observé conduit à une fragmentation écologique, reconnue par l’ONU67 comme l’une des principales causes d’atteinte à la biodiversité dans les Pays industrialisés. La fragmentation écologique altère la qualité des habitats et isole les populations et les individus. Ce morcellement n’est pas nécessairement évident, si les infrastructures de transports, d’énergie et les habitats y contribuent, il faut y ajouter la pollution lumineuse, la fréquentation intensive, les zones polluées, et tous éléments artificiels pouvant empêcher une circulation normale des espèces. Cette fragmentation multiplie également les effets lisières. (Chute de l’hygrométrie)

La modification du rapport à la forêt et à la filièreL’urbanisation et la croissance démographique engendrent également de nouvelles pratiques. En effet, le rôle des boisements péri-urbain se pose en termes d’ouverture au public. Il est important de souligner que certains collectivités notamment autour des pôles urbains (et touristiques) cherchent à maîtriser ces espaces forestiers dans un objectif d’ouverture au public (notion de coulée verte). L’intégration des forêts périurbaines (notamment autour de Dax et du BAB) dans la dynamique des villes est une problématique à venir. Les communes doivent prévoir et anticiper les conflits que cela risque de provoquer mais également se concerter pour ne pas être redondant et proposer une offre cohérente et complémentaire.

Les espaces littoraux et les espaces récemment urbanisés connaissent les mêmes problématiques. Ceci peut avoir des conséquences diverses notamment sur les activités traditionnelles comme la chasse ou la prévention des incendies.

La modification du type d’habitat entraîne également une modification des attentes vis-à-vis de la forêt comme lieu de détente. Le rapport se modifie, ce n’est plus un espace économique mais avant tout un cadre de vie, le jardin que l’on a plus chez soi.

La forêt est en mutation, de nouvelles problématiques apparaissent ou se renforcent (fréquentation, morcellement, spéculation, défaut de gestion, concurrence urbaine, difficulté d’exploitation). C’est un territoire où la forêt côtoie nécessairement d’autres activités et d’autres milieux et où les enjeux sociaux et environnementaux sont forts. L’enjeu économique est à un tournant, il convient de l’accompagner pour que l’économie forestière se développe et/ou se maintienne sur le territoire.

Les acteurs forestiers côtoient nécessairement d’autres acteurs non forestiers, les activités étant toutes imbriquées d’une façon ou d’une autre sur le territoire. Les relations entre acteurs doivent s’intensifier pour que l’espace forestier soit bien pris en considération et pour prévenir les éventuels conflits.67 UN, Millenium ecosystem assessment, 2005

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III/ Présentation de la filière bois du territoire

A La filière forêt bois sur le territoire : un poids économique et social importantUne étude menée en 2013 par l’INSEE sur demande de la Direccte et de la DRAAF a dressé le portrait de la filière en Aquitaine. Celle-ci concerne, fin 2010, 38 050 personnes et 13 250 établissements, 29 000 travailleurs sont des salariés. L’INSEE la compare ainsi au secteur de l’aéronautique (39 500 salariés), à noter que ce secteur est plus développé que l’agroalimentaire (28 000 salariés). En plus des segments de la filière forêt-bois, l’économie de la filière inclus également des segments dit à la périphérie (formation, institut de recherche, bureau d’étude, organismes professionnels.)

Un zoom sur le territoire permet de se faire une idée plus précise de l’importance de la filière sur le Pays

Le territoire compte 781 entreprises travaillant directement dans la filière forêt bois, soit 2111 emplois dont 1580 salariés. 68

Le secteur forêt-bois représente 3.6% de l’emploi total sur le Pays (comparaison avec le nombre d’emploi dans la zone en 201069). Le nombre d’emplois induit (activité de soutien ou d’accompagnement et commerce et transport) est évalué à 44370, soit 2554 emplois dépendant de la filière forêt-bois sur le territoire.

Le Chiffre d’affaire réalisé sur le territoire par les entreprises de la filière forêt-bois est estimé à plus de cinq cent million d’euros par an soit 11% du chiffre d’affaire généré sur le territoire tout secteur confondus71. Pour comparaison les établissements du secteur de l’hôtellerie restauration sur le territoire du Pays génère un chiffre d’affaire de plus de deux cent million d’euros par an, ceux du secteur des transports moins de deux cent million.

Si le poids de la filière pour l’économie locale est moins prépondérant que sur l’ensemble du département où la filière bois représente le premier employeur industriel, la part de la filière dans l’économie locale reste importante.

Le secteur est principalement constitué par des entreprises de sylviculture et d’exploitation d’une part, et des entreprises de construction bois d’autre part (inclus toutes les entreprises utilisant du bois pour la construction, menuiserie,

68 INSEE Aquitaine, exportation des données pour les communes du Pays Adour Landes Océanes issue de l’étude La filière Forêt-bois : des activités bien implantées en Aquitaine.69 Nombre d’emploi total au lieu de travail en 2010 : 58 185. INSEE, Portrait de Territoire PALO, avril 201470 8000 emplois à la périphérie en Aquitaine pour 38 000 emplois directs soit un coefficient de 0.21, appliqué aux 2 111 emplois sur le territoire.71 Calcul réalisé à partir des données économiques du Conseil Général des Landes

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charpente, et pas uniquement les entreprises fabricant des bâtiments à ossature bois)

Bois con-

struction40% Equipement pour l'ex-

ploitation forestière0%

Fabrication de meubles7%

Industrie du papier et du carton1%

Objet divers en bois0%

Sciage et travail du bois (inclus le liège)

8%

Sylviculture et exploitation forestière

44%

Part du segment dans la fiilière en nombre d'établissement (%) sur le Pays ALO

Cette composition de la filière est assez similaire à ce qui existe au niveau régional avec une légère surreprésentation du secteur de la construction sur le Pays (40% des établissements de la filière contre 35.5% au niveau régional), et une représentation moindre des entreprises de sylviculture (44% sur le Pays contre 46.6% pour l’Aquitaine).

Les caractéristiques des différents secteurs sont :

- Pour le secteur de la construction : des salariés plutôt jeunes (au niveau Aquitaine la moyenne d’âge dans ce secteur est de 31 ans contre 39 an pour l’ensemble de la filière), peu féminisé et employant beaucoup d’ouvriers non qualifiés (1.8 fois plus que dans l’ensemble de la filière au niveau Aquitain) Le salaire horaire net (11.9€) y est inférieur à la moyenne de la filière (15€).

- La sylviculture et l’exploitation est un secteur caractérisé par la présence de très petites structures. 96% de ces entreprises implantées sur le Pays, n’emploient aucun salarié (93% en Aquitaine.) Le taux de féminisation de cette filière au niveau régional est de 18% soit un taux supérieur que celui de l’ensemble de la filière. Les salariés y sont en moyenne plus âgé (42 ans) et moins qualifié

- Le secteur du sciage, bien que ne représentant que 8% des établissements du secteur, concentre 30% des emplois et 39% des emplois salariés. C’est un secteur stratégique car gros pourvoyeur d’emploi au même titre que l’industrie du papier et du carton. Au niveau régional, le secteur du sciage est celui où le nombre d’emploi moyen de salarié par établissement est le plus important (9.9 contre 2.2 en moyenne pour la filière) Les scierie sont essentiellement des établissement de sciage résineux.

80

- L’industrie du papier et du carton est constitué de gros établissement, en moyenne 36 salariés en Aquitaine, Sur le territoire le secteur est représenté par l’entreprise Gascogne implantée à Dax qui emploie 327 personnes.72 Tout segment confondu, la filière compte 7 ouvriers pour 10 salariés.

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re0.01.53.04.5

Part des emplois et des établissements par segment de la fi-lière

Part du segment dans la fiilière en nombre d'établissement (%) sur le Pays ALOPart du secteur dans la filière en nombre d'emploi salarié (%)Part du secteur dans la filière en nombre d'emploi total (%) sur le Pays ALO

L’activité économique de la filière bois est essentiellement concentrée au nord du territoire, au plus près du Massif des Landes de Gascogne.

72 Conseil Général des Landes

81

On dénombre 94 entrepreneurs de travaux forestiers sur le territoire, majoritairement implanté sur les cantons de Soustons, et Dax Nord. La majorité de l’économie de l’exploitation et de la transformation se situe sur le territoire le plus forestier. Le Sud Adour compte tout de même 33 ETF mais implanté au plus près du massif. Les cantons de Pouillon et de Peyrehorade ne comptabilisant pas plus de 10 entrepreneurs.73

La transformation du bois est majoritairement effectuée hors du territoire. Le volume de bois récolté en 2012 sur le territoire, au lieu d’exploitation, est de 253 600m3, dont 170 000m3 de bois d’œuvre. Le volume scié sur le territoire est de de 23 400m3. 74

B Des entreprises interdépendantesComme l’illustre très bien le schéma ci-dessous réalisé par l’INSEE, les entreprises de la filière ont des activités très dépendantes les unes des autres.

La filière forêt bois en Aquitaine75

73 Chambre d’agriculture des Landes, Le Massif des Landes de Gascogne, Session du 26 novembre 2012, compte rendu p.574 DRAAF, Enquête annuelle de branche « exploitation forestière », enquête annuelle de branche « scierie »75 INSEE Aquitaine, DIRECCTE, DRAAF, La filière forêt bois : des activités bien implantées en Aquitaine,n°3, février 2014 p.4

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Les produits connexes générés par les scieurs sont utilisés comme matière première par l’industrie papetière et la fabrication de panneaux. En 2012 ce circuit de revente concernait 50% des 1.5 million de tonnes de connexes produits en Aquitaine par les scieries. Le reste est utilisé pour la production d’énergie soit en autoconsommation soit commercialisés.76 Les connexes représentent 60% de la matière première achetée par les scieurs. Ces derniers souhaiteraient mieux valoriser ces connexes aujourd’hui vendus à un prix inférieur aux prix d’achat du bois.

76 Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt d’Aquitaine, Agreste Aquitaine Analyse et Résultats, Numéro 79, novembres 2013, scierie 2012, p.3

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C Des bouleversements économiques en cours1 Un secteur économique en crise

Une crise économique qui dure La filière forêt-bois connait une crise économique majeure. Les tempêtes de 1999 et surtout 2009 (37 millions de m3 de bois abattus sur le massif) ont créé une forte tension sur la disponibilité de la ressource pour les industries existantes.Les volumes sciés sont en baisse constante depuis 20 ans. Cette baisse est constatée au niveau national mais est encore plus forte en Aquitaine, avec une chute de 25% des volumes sciés entre 2002 et 2012. Le recul est très important pour les sciages de feuillus (-40%).77 Le sciage est un secteur assez concentré qui voit cohabiter de « grosses » unités produisant plus de 20 000m3 par an, exclusivement du pin maritime, et de très petites unités travaillant un nombre d’essence plus important, bien implantées localement. Ces dernières représentent 37% des scieries d’Aquitaine et seulement 2% de la production.78 On constate des investissements des plus grosses scieries pour développer leur productivité. La situation de ce secteur économique est assez préoccupante. Il existait 50 scieries dans les Landes en 1999, aujourd’hui il y en a moins de 20.

Le nombre d’emplois salariés dans l’industrie du bois et du papier est en diminution constante. Le secteur a perdu 25% de ses effectifs entre 1990 et 2006. 79 Les scieurs étant de gros employeurs, on peut supposer que la diminution du nombre de scierie explique, en partie, cette destruction d’emplois.

Le secteur de l’exploitation doit faire face à une diminution du nombre de chantiers et à des besoins de trésorerie importants. Les entrepreneurs de travaux forestiers ont beaucoup investi pour répondre aux besoins de travaux de nettoyage. Il leur faut encore amortir ces investissements tout en sachant que le volume de travaux sera moindre dans les années à venir et qu’il sera surtout moins régulier. Les modifications d’itinéraires techniques, avec des options courtes doit permettre d’étaler les travaux mais les choix qui seront fait par les propriétaires forestiers ne sont pas encore connus. Dès à présent le déstockage des 7.8 million de m3 de bois stockés après tempête qui doit durer 3 ans maximum provoque une baisse de l’activité des exploitants. Cette baisse est estimée à 40% pour l’exploitation de bois d’œuvre et 15 à 20% pour l’exploitation de bois de trituration par les ETF d’Aquitaine.80 Cette activité a la particularité d’être fortement ancrée sur les territoires et d’être non délocalisable.

77 Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt d’Aquitaine, Agreste Aquitaine Analyse et Résultats, Numéro 79, novembres 2013, scierie 2012, p.278 Ibbid. P.479 INSEE Aquitaine, Les industrie du travail du bois, une spécialité aquitaine, S. Dumartin, n°1, janvier 2009, p.580 ETF Aquitaine, Dossier de Presse Situation des entreprises de travaux forestiers en Aquitaine 14 septembre 2012

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La concurrence de l’Espagne se fait toujours sentier, malgré une importante crise économique dans ce pays. Les coûts de revient de la production y sont moins élevé qu’en France, les prix des bois transformés y est donc très compétitif.

Une crise d’approvisionnement annoncée

Le stockage sous aspersion de près de 4 millions de m3 permet aujourd'hui encore de répondre aux attentes à court terme des industriels. Mais des tensions sur la disponibilité à venir de la ressource se font sentir. Plusieurs scenarii ont été étudiés81, si la production moyenne et les besoins évoluent selon le rythme actuel il manquera 3 million de m3 par an à compter de 2016 pour satisfaire la demande aquitaine. En diminuant la demande de 2 million par an et en réalisant des coupes rases à 25 ans il est possible de répondre à la demande en bois avec un excèdent de 2 million puis 1 million de m3 par an à compter de 2018. Ces études ne prennent pas en compte la demande extérieure à l’Aquitaine qui devrait se développer. Des régions porches, tel que la Loire Atlantique par exemple, manque de bois pour approvisionner les chaudières et songent à s’approvisionner en Aquitaine où le coût du bois est, de surcroît, beaucoup moins élevé.

L’augmentation des besoins en petit bois, lié au développement de la filière bois énergie, risque également d’accentuer le manque de bois d’œuvre pour les scieurs notamment si les itinéraires techniques courts se multiplient.

Il est envisageable, au vue de ces annonces, que certains scieurs doivent importer une partie de leur matière première.

Aujourd’hui la perspective du manque de bois se traduit économiquement par une désorganisation du modèle économique. Le prix du bois augmente mais n’est pas fixé en fonction du marché mais d’un élément irrationnel qui pousse les acteurs économique à stocker de la matière première. Cette attitude fragilise encore plus la filière, il n’est pas certain que les stocks puissent être écoulés dans un temps raisonnable à un prix permettant la viabilité économique de la société ; le besoin en trésorerie est également très important pour réaliser ce type d’opération.

2 Un secteur économique qui évolueDe nouveaux secteurs en développementLa chimie verte est en pleine expansion. Elle emploie plus de cadres et de professions intermédiaires. Les produits sont destinés à des secteurs divers : phytosanitaire, produits ménagers, cosmétique, … Les produits ont une valeur ajoutée importante. Il s’agit d’un secteur implanté depuis longtemps dans le massif mais qui connait aujourd’hui un fort développement. La société Biolandes a, par exemple, investi 20 million d’euros dans le laboratoire de son site de Le Sen.82 Tembec développe également cette part de leur activité afin de produire 81 FCBA , INRA, CRPF Aquitaine, IGN, Analyse prospective de la ressource forestière et des disponibilités en bois de la région Aquitaine à l’horizon 2025. Equilibre offre/demande en bois en Aquitaine de 2012 à 2025 Note de synthèse, juin 2013 82 Sud-Ouest Sud Landes, 29 novembre 2013

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des excipients pour les produits pharmaceutiques, des agents de texturation pour l’agroalimentaire, des adjuvants pour les peintures…

Le bois énergie se présente sous plusieurs formes.Le bois buche est bien implanté dans la région mais n’est pas toujours valorisé économiquement. Les pellets et les plaquettes forestières sont des productions en plein développement. En 2015 la demande en bois énergie issu de forêt, de l’industrie et des déchets verts est estimé à 2 175 millions de tonnes. 83 De gros projets, « projets CRE », nécessitent des apports en matière première très importants. Ils cohabitent avec des projets plus modestes, d’agriculteurs ou de collectivités souhaitant réaliser de petit réseau de chaleur. Selon l’utilisation finale, le besoin en matière première varie en qualité (taux d’humidité notamment), et en quantité. Pour la cogénération il faut 40 000 à 500 000 t de bois par an, les chaufferies industrielles consomment entre 3000 à 250 000t de bois par an et les chaufferies collectives  ont des besoins plus modestes, entre 100 à 50 000t par an.84 Pour le moment seuls les établissements scolaires gérés par le Conseil Général des Landes disposent de chaufferies bois sur le territoire. Leur nombre devrait s’accroître en raison du développement d’une politique volontariste en la matière notamment sur la Communauté de Communes MACS. Le développement du bois énergie inquiète la filière en raison de la tension sur la ressource que les plus gros projets créés dans un contexte déjà sous tension.

83 INSEE Aquitaine, DIRECCTE, DRAAF, La filière forêt bois : des activités bien implantées en Aquitaine,n°3, février 2014, p.1084 Pays Adour Landes Océanes, Compte rendu Colloque Bois Énergie, jeudi 19 décembre 2013

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Outre le développement des projets collectifs ou industriels, on observe, sur le territoire du Pays une tension sur la demande de bois bûche et de pellets. Il est très difficile d’avoir des chiffres sur l’évolution de cette consommation cependant, des indices laissent penser que la demande augmente (l’entreprise Servary a dû augmenter sa production de pellets et ne parvient pourtant plus à répondre à toutes les demandes, les grandes surfaces locales vendent de plus en plus de buchettes pour l’allumage, et le prix en bois bûche a augmenté ces dernière années et l’on relate des vols de bois en forêt.)

Il est possible d’estimer 85 la consommation en bois bûche sur le territoire du PALO à 177 715 stères soit 111 960 m3 ou encore 98 525 tonnes de bois. Pour comparaison, la CUB (Bordeaux) a fait une étude exhaustive en 2010 où elle conclut à une consommation de 100 000 stères de bois buche soit 63 000 m3.

L’approvisionnement se répartirait de la façon suivante :- 37 320 stères en circuits professionnel- 58 646 stères en circuits courts- 81 749 stères en auto approvisionnement ou auto consommationD’où une consommation marchande estimée de  95 966 stères forestiers.86

Le prix du bois buche varie de 35€ à 65€ sur le territoire selon l’essence. Admettons que l’on fasse une moyenne à 50€ du stère, on a un volume d’échange marchand potentiel d’au moins 4 798 294€/an.

Le développement de la filière bois énergie revêt une importance capitale car ce type de production entre en concurrence avec d’autres secteurs de la filière déjà fragilisés par la crise économique et nécessite des qualités de bois bien inférieur à l’industrie du sciage par exemple. Son développement pourrait donc avoir des conséquences sur les modes de gestion forestière et sur nos paysages. Ce développement peut également être une opportunité pour la valorisation de bois qui ne trouvent pas preneur aujourd’hui.

La construction bois offre de belles perspectives de développement sur le territoire. Si le secteur du bâtiment connaît une crise depuis quelques années, celle-ci ne se fait pas nécessairement sentir sur le territoire. Là où la France 85Etude ADEME 2013/ utilisation du bois de chauffage : 27.4% toute résidence confondues (individuel et collectif) ;  utilisation moyenne : 7.3 stère par an pour la région Grand Sud Ouest (dans l’étude 1stère=0.63m3= 0.135 Tep) Considérant une moyenne (FCBA) de 0.88T/m3 de bois. En croisant avec les données INSEE pour le PALO   : 67 445 logements d’habitation principale en 2008 27.4% de 67445 = 18 479.93 logements principaux équipés avec le bois de chauffage Soit 134 903 stères consommés par an par les résidences principales.Il y a 29 323 logements occasionnels ou en résidence secondaire sur le territoire, soit 8 034.5 logements secondaires équipés avec du bois de chauffage. En appliquant la méthodologie de l’étude ADEME, on considère que la consommation est 5 fois moins élevée que celle des résidences principales soit :(29 323*7.3)/5 = 42 811.58 stères consommées par an par les résidences secondairesL’approvisionnement se répartie de la façon suivante au niveau national : 21% par les circuits professionnels, 33% en circuit court (agriculteur, connaissance…), 46% en auto approvisionnement ou auto consommation86 1 m par 1m, mais souvent vendu en 50cm d’où  un volume livré certainement plus important que le volume disponible en 1 mètre

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connait des baisses de mise en chantier de 9% en 2013, l’Aquitaine observe une hausse de 15% et les Landes une hausse de 28% des mises en chantier. Le développement de ce secteur pose rapidement la question de l’utilisation des bois locaux et de leur commercialisation en circuit court. La quasi-totalité des bâtiments réalisés l’est en épicéa, parfois contre la demande des prescripteurs. Le pin maritime, souffre toujours d’une image négative en matière de construction. Ce constat est surtout fait pour les professionnels du bâtiment, menuisier, architecte…et moins pour les porteurs de projets public ou privé qui, aujourd’hui, font part de leur souhait d’utiliser le bois local et de leur difficulté à en trouver.

Contrairement à ce qui est souvent dit, le pin maritime est très bien adapté à la construction, incompris au bâtiment nécessitant de grande longueur.

Des secteurs traditionnels en restructuration

On assiste à une concentration des entreprises d’exploitation. Aujourd’hui les petites unités qui coupent moins de 1 000m3 de bois par an ne représentent que 1% de la récolte de bois régional.87 Cette tendance s’observe également dans le secteur du sciage.

De plus, les entreprises doivent absorber une demande en attestation, certification, procédure administrative, de plus en plus importante pour continuer à être concurrentielle et à répondre aux normes légales. Cette modification nécessite un changement dans la culture d’entreprise. Dans un secteur toujours plus concurrentiel et une économie mondialisée il est nécessaire d’optimiser sa productivité (définir une stratégie d’entreprise, se former constamment, se tenir informer des évolutions réglementaires, investir pour répondre aux nouvelles demandes)

Le projet Forêt DATA porté par le CODEFA et le GIP ATGeRi doit permettre de simplifier les déclarations de chantiers forestiers ce qui doit limiter le temps passé par les entreprises à réaliser les démarches administratives. Ce projet sera aussi l’occasion de disposer d’un observatoire permanant des activités de sylviculture pour les collectivités et organismes professionnels.

Les entreprises de la filière liège, très anciennes, doivent, elles aussi, s’adapter aux nouveaux marchés et se moderniser pour rester compétitives.

D De nombreux outils économiques à la disposition des entreprises

Des outils d’aide à la création ou au développement des entreprises :CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIECréée en 1894, elle représente 13.650 entreprises du département des Landes inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés. Il s’agit d’un établissement

87 Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt d’Aquitaine, Agreste Aquitaine Analyse et Résultats, Numéro 79, novembres 2013, Exploitation Forestière 2012, p.3

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public administratif qui œuvre pour le développement économique de son territoire. Soutient dans les formalité administratives, la création et la reprise ou transmission d’entreprise, suivi de la santé économique du territoire, formation,… Elle s’adresse aux entreprises enregistrées au registre du commerce et d’industrie. (Transporteur, scieurs, entreprise de travaux forestier, exploitant forestier,…)

CHAMBRE DES METIERS ET DE L’ARTISANATFormation par apprentissage et formation continue, soutient à la création d’entreprise, appuie à la promotion, à la reprise à la transmission et au développement des entreprises immatriculés à la chambre des métiers (charpentier, ébénistes,…)

DOMOLANDESImplanté à Saint Geours de Maremne, c’est un pôle consacré à la construction durable qui a ouvert ses portes en 2011. Il a pour mission de favoriser le développement, la création d’entreprises et l’implantation d’entreprise du secteur de la construction durable.

LA PTRImplanté au sein du Lycée Haroun Tazieff de Saint Paul les Dax, la plateforme technologique régionale du bois créée en 2004 vise à rapprocher le monde des entreprises et de l’enseignement. Elle propose un accompagnement à des entreprises de la filière bois (scierie, construction bois, agencement menuiserie et ameublement) sur des points techniques (techniques industrielles, développement, industrialisation, procédé d’étude et de vérification, etc.…)

XYLOFUTURLe pôle de compétitivité Xylofutur a pour objectif de faire émerger des projets innovants. Il compte 94 entreprises adhérentes et a labellisé 144 projets depuis sa création en 2005. Il a plusieurs secteurs de compétence : initier, accompagner, monter et coordonner des projets collectifs innovant, mise en relation privilégiée des industriels avec les architectes, prescripteurs et maîtres d’ouvrage, collaborer en groupe d’entreprises pour accéder à de l’information spécialisée, etc…

AQUITAINE DEVELOPPEMENT INNOVATION, agence de développement associative qui a pour missions de : développer l’innovation et améliorer la compétitivité des entreprises, de favoriser l’émergence, la structuration et l’animation de filières stratégiques pour la région et le soutien opérationnel aux pôles de compétitivité, clusters et grappes d’entreprises, pour la mise en œuvre d’une stratégie commune de développement par l’innovation, et enfin la dynamisation des territoires et de l’attractivité.

Des outils d’aide au financement des entreprises et de leur projet :Plusieurs solutions de financement existent pour les projets d’entreprises, soit sous forme de prêt soit sous forme de subventions, de crédits d’impôt, de

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bourses. L’Etat, l’Union Européenne, la Banque publique d’investissement, OSEO, le Conseil Général ou encore le Conseil Régional d’Aquitaine propose des solutions.Nous noterons toutefois la difficulté d’accès à ces aides pour des entreprises qui ne disposent pas toujours des compétences ni du temps nécessaires pour élaborer les demandes, et pour rechercher les solutions potentielles de soutient financiers.

Des outils de formation. De très nombreuses formations sont proposées sur le territoire du Pays ou à proximité : des formations forestière, techniques, industriels, formation initiale ou continue. Le CFPPA de Dax, le lycée agricole et forestier de Dax, le lycée du bois, le CRETA. La CCI et la Chambre des Métiers proposent également des formations.D’autres structures jouent un rôle indirect important pour la filière : Ecole de Design de Mont de Marsan, Section maintenance machine outils du lycée de Tarnos.L’ensemble de ces acteurs permettent de disposer d’une offre de service en matière de formation, notamment de formation continue très intéressante. Toutefois, les acteurs de la formation font part d’une sous-utilisation des outils de formation proposée par les entreprises notamment dans les productions traditionnelles.

On constate malheureusement un déficit de savoir-faire et une perte de compétences concernant le bucheronnage notamment sur feuillus. Ce savoir-faire est nécessaire pour l’exploitation de certaines partie du territoire, notamment le Pays de Gosse où les pentes argileuses sont nombreuses. Il n’y a plus de passation d’expérience et très peu de vocation sont exprimées par les jeunes. Un travail d’identification des bucherons existants et la mise en place d’un plan de formation en la matière est indispensable au développement de la gestion forestière sur cette partie du territoire.

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E Des perspectives de consommation encourageantes En deux décennies la consommation a augmenté plus rapidement qu'en 40 ans notamment du fait du développement des outils numériques

Quelques éléments préliminaires :L’obsolescence rapide de l'ensemble des produitsLa perte des repères (évolution de la famille, changement de métier fréquent... : l'appréhension de la vie quotidienne entraine une création d'anxiété de stress dans toutes les catégories d'âge. Cette perte de repère entraine une difficulté à se projeté dans le futur. Dans ce cadre la société a tendance a se raccrocher à des valeurs.Tendance lourde (lente mais certaine) souvent initiée par des consommateurs jeunes ou des consommateurs dit précurseurs (grande villes).

Description du consommateur du futur Consommateurs bagarreurs : ils se mobilisent (achats groupés, utilise

leur réseau pour ou contre tel ou tel produit) Ils se renseignent, ont compris qu’ils avaient un pouvoir qui peut influencer. Une prise de conscience que consommer ne rend pas plus heureux, la consommation frugale peut désormais être un choix.

Consommateurs recherchent du lien interindividuel et du sens. Plus la société se dématérialise et plus les consommateurs expriment le besoin de se rencontrer, de rentrer en relation (repas de quartier, jardins partagés...) Les structures qui se mettent en place sont informelles, échappent aux institutions (désaveux des politiques et institutions portées par les politiques) Très vrais pour les urbains mais également pour les néo-ruraux et les jeunes.

Consommateur soucieux de l'éthique en réaction au libéralisme de la société (obligation nouvelle d'information quant au mode de production (dis-moi comment tu fabriques je te dirais si je te consomme ou pas). Ces sont des consommateurs diplômés de l'enseignement supérieur, qui ont un bon pouvoir d'achat. On les retrouve aujourd’hui dans les grandes villes mais c’est un consommateur précurseur qui va tendre à se généraliser. Ils prennent conscience de leur force d'influence et de leur capacité à agir en tant que personne responsable et engagée.

Le principe des tendances lourdes c'est qu'elles sont portées par des consommateurs précurseurs mais vont se développer à termes chez la majorité des consommateurs.

Au final, le consommateur d’aujourd’hui est un consommateur fauché, fatigué, stressé qui cherche une consommation plus astucieuse qui lui permettant d'entrer en contact avec les personnes qu'il apprécie, et de faire des économies. Par exemple, 25% des consommateurs des clients de ED (Hard discounteur) sont des cadres supérieurs (gagnent plus de 7 000€ par mois)Le consommateur veut acheter utile et a la volonté de donner du sens dans l'achat. Le bois dans ses qualités intrinsèques correspond aux attentes des consommateurs.

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Les acteurs locaux témoignent du développement de la vente directe, le client apprécie de consommer local. Cependant la filière n’est pas structurée en terme de communication pour informer le client potentiel sur ce qu’il peut acheter localement et où. Il est nécessaire de capter ces consommateurs pour les entreprises qui souhaitent développer leur vente directe. Cependant, toutes n’ont pas le potentiel financier suffisant pour mettre en place les outils nécessaires à la vente directe (showroom, site Internet…)Ce consommateur veut pourvoir identifier rapidement les produits locaux. Il n’est pas un spécialiste, ne fait pas la différence entre des planches de pin et d’épicéa par exemple. A plusieurs reprise des demandes de marque, logo, label ont été exprimés.

Il est stratégiquement primordial de prendre en compte ces nouvelles attentes pour développer l’économie locale et l’économie de la filière bois. Il est ainsi possible de développer les journées portes ouvertes faisant intervenir des personnes qui ont construit leur maison en bois, leurs meubles en bois, ou autre. Il est également possible d’organiser des rencontres de consommateur et d'industriels du bois.Les nouveaux habitants du territoire, dits néo ruraux se prêtent volontiers à ce type d’exercice.

L’économie de la filière forêt-bois est, tout comme la forêt, à un tournant de son histoire. Le modèle économique va être redéfini très rapidement. Il est capital pour le territoire de s’intéresser à cette révolution, d’encourager les acteurs à se moderniser et d’accompagner les acteurs, qui en font la demande, dans leur transition. Les enjeux en matière d’emploi et de dynamisme de l’économie locale sont importants et les opportunités importantes mais devront être saisies.

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Chapitre II Analyse des interactions entre la forêt, la filière et territoire

I. Atouts/faiblesses/opportunités/menaces de la filière bois, de la forêt et du territoire

AtoutsLe territoire- Dynamique démographique

importante- Le territoire est riche en paysages- 13% du territoire classé Natura

2000- 3 réserves naturelles- Une économie diversifiée

La forêt- Une ressource en bois

importante- Présence du chêne liège- Une pluralité de mode de

gestion cohabite sur le territoire- Une diversité des types de forêt

(littoral, landes de Gascogne, Sud Adour)

- Des sols fertiles mais fragiles- Persiste sur le territoire une

forêt paysanne en Sud Adour- Une forêt facilement accessible- Une attractivité importante sur

le territoire

La filière bois- Présence de nombreux

équipements d’aide au développement des entreprises (Domolandes, PTR,…)

- Un secteur de la construction dynamique

- Présence de l’industrie de transformation du liège

La filière et le territoire

- la présence de la forêt contribue à limiter les risques liés à la stagnation d’eau de surface, à augmenter la stabilité des sols et à limiter le risque de pollution et les risques liés aux modifications climatiques.

- la filière emploie 1580 personnes et

FaiblessesLe territoire

- Une identité territoriale peut marquée

- De fortes disparités sociales- Un développement mal maitrisé

La forêt- La surface occupée par la forêt

sur le territoire diminue- La forêt n’es pas pleinement

valorisée (valorisation uniquement de quelques essences, des produits ligneux et non ligneux ne sont pas exploités)

- La richesse des milieux forestiers et associés aux forêts, présente sur le territoire est mal connue

- Une grande partie des propriétaires se désintéressent de la gestion de leur parcelle

- Les propriétaires forestiers sont âgés

- Une propriété plus petite que la moyenne départementale

- Les parcelles sont morcelées- Difficulté de régulation des

populations de gibier- La fréquentation en forêt est

importante, diffuse et permanant

- Risque incendie élevé

La filière bois- L’urbanisation du territoire

freine l’exploitabilité des parcelles

- Absence de tissus économique de la filière bois au Sud Adour

- Un outil de production vieillissant

- Absence de sites industriels

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compte 781 entreprises sur le territoire

majeurs

La filière et le territoire- La forêt est peu prise en compte

dans les politiques d’aménagement et de développement économique local

- Une méconnaissance et une perception différente de la forêt par les nouveaux arrivants et les nouvelles générations

- Une absence de culture forestière et de culture du risque lié à la forêt

- Les équipements récréatifs et l’offre d’animation sont concentrés sur la côte et ne permettent pas de canaliser la fréquentation

Opportunités- Modification des

comportements d’achats des consommateurs, engouement pour les circuits courts et la consommation locale

- Une augmentation de la quantité de consommateurs sur le territoire

- Démarche de densification de l’habitat

- Développement du tourisme de nature et du tourisme durable

- Développement de la chimie verte

- Développement maitrisé du bois énergie

- Patrimoine naturel peut être une source d’attractivité pour le territoire

- Les voies de communication sont nombreuses

- Etude sur l’exploitation forestière sur MACS et CAGD

- Animation d’un PDM Sud Adour- Proximité du port de Bayonne- Mise en place du SRCE- Programme de financement

européen Leader sur le territoire

- Constitution de l’association Aquitaine Carbone

- Création de comité chasseur/forestiers

Menaces- Fermeture de la forêt (accès…)- Déprise agricole- Population agricole vieillissante- Pression foncière- Impossibilité de chasser dans

les zones les plus urbanisée, problème en développement

- Crise du secteur du sciage- Des entreprises

interdépendantes- Diminution du nombre de

chasseur- Développement de risques

sanitaires notamment crainte de l’apparition du nématode sur le massif et extension du formés.

- Tension sur la disponibilité en bois

- Risque de développement généralisé d’itinéraires courts

- Développement d’une gestion plus productive mettant en péril la qualité des milieux riches en biodiversité

- Diminution du nombre de chantiers forestiers et besoin important en trésorerie

- Perte de biodiversité liée au développement urbain

- Développement de la demande en bois énergie pour les projets CRE

- Changements climatiques

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- Baisse des finances publiques- Modification du régime légal de

défrichement

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II. Les enjeux identifiésDe nombreux enjeux sont ressortis des entretiens et des réunions techniques et publiques. Ils sont formulés au travers d’objectifs ou d’exemples et souvent par la négative, rarement un enjeu a été formulé comme tel par les acteurs notamment en réunion. Les éléments formulés ont surtout permis de nourrir le diagnostic et l’analyse AFOM.

Les enjeux qui ressortent de l’analyse AFOM et de l’expression des acteurs sont les suivants :

Maintenir et développer le caractère productif de la forêt sur le territoireMieux valoriser le potentiel forestier localDévelopper les filières de transformation présentes sur le territoireAdapter les offres aux attentes des nouvelles clientèlesSécuriser l’emploi dans la filière et la compétitivité des entreprises dans un monde économique en mutationMaintenir l’image nature du territoire en lien avec le développement du tourisme vertRépondre à la demande croissante en tourisme vertMaintenir la qualité des paysages et des espaces forestiers en permettant l’entretien des forêtsLimiter les conflits d’usages et préserver les espaces rurauxAméliorer la prise en compte des problématiques de la filière dans les politiques publiques locales et faciliter les prises de décision en prévenant les conflitsContenir la prolifération du grand gibierSensibiliser le public au respect des espaces naturels et rurauxPréserver la qualité environnementale des milieux forestiersProposer une gestion forestière la plus favorable possible pour la préservation des milieux et des espècesPréserver la biodiversité en forêt cultivée : conserver les milieux humides, les habitats de pelouse, de tourbières…Permettre au secours incendie d’intervenir et limiter le risque (massif non entretenu, impénétrable, facilement inflammable et riche en combustible) Renforcer la prévention du risque incendie (limiter les facteurs de risque humains)Limiter le nombre de départ de feuxAssurer l’accessibilité à la forêt pour l’entretien, l’exploitation et la lutte incendie

Tous les enjeux exprimés ne pourront pas être pris en compte dans le cadre de la Charte Forestière. Ces enjeux seront sélectionnés et hiérarchisés en fonction :

de la volonté des acteurs du degré d'urgence définit en lien avec le diagnostic précédant des priorités définies dans le plan pluriannuel régional de développement

forestier

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des priorités d’actions retenues dans le cadre des Fonds régionaux Européens

de la capacité du Pays à répondre à l’enjeu notamment au regard de l’échelle locale d’intervention

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III. Les éléments à prendre en compte dans la construction de la stratégie de développement

A- Les actions réalisées dans le cadre de la précédente charte forestière

Lors de la mise en œuvre de la précédente charte forestière certaine actions réalisées devront être prise en compte dans la planification du programme d’actions.

Il s’agit notamment du Plan de Développement de Massif Sud-Adour et de l’étude préalable au Schéma de Desserte Forestier.

Afin d’assurer la continuité et la cohérence du développement engagé, la Charte Forestière devra a minima intégrer un suivi du Plan de Développement de massif sud Adour et s’assurer de la suite qui sera donnée au Schéma de Desserte.

B- L’harmonisation avec le projet de territoire et les autres procédures portées par le Pays Le Pays Adour Landes Océanes porte, notamment, un programme d’action à destination des acteurs du tourisme visant au développement du tourisme durable et de l’e-tourisme. Les futures actions en matière touristique sont actuellement en réflexion. Quelques propositions sont déjà connues, par exemple les perspectives sont au développement de lignes de produits et au développement du tourisme de nature.

D’autre part, le Pays candidate à la gestion d’un nouveau programme LEADER. La thématique retenue pour celle-ci est l’attractivité territoriale et le lien social. Certaines actions de la Charte Forestière pourront être reprises dans le programme de travail LEADER si elles sont en cohérence avec la stratégie LEADER finalisée d’ici octobre 2014.

Plus généralement, la Charte Forestière s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement territoriale du Pays qui vise à faire des habitants les acteurs de leur territoire et du territoire l’acteur de son développement.

C- Les éléments prospectifsPlusieurs éléments prospectifs doivent être pris en compte dans le cadre d’une planification du développement de la filière forêt-bois sur le territoire.

Une accentuation des exploitations de bois sur le territoire

La tempête Klaus a occasionné des pertes de production de bois de pin maritime très importante dans le massif. Le territoire du Pays ayant été très peu impacté par la tempête, on y trouve un stock de bois sur pied qui intéressera fortement la filière pour les années à venir.

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Par ailleurs, la demande en bois devrait augmenter en raison de l’apparition de nouveaux marchés (bois énergie, augmentation de la demande en bois buche des particuliers, développement de la construction bois) Les études prospectives réalisées88 annonce un manque de bois rond et de connexe à partir de 2016 sauf à mettre en place des itinéraires sylvicoles plus courts. Il est donc nécessaire d’envisager une augmentation des exploitations forestière sur le territoire. Cet élément a été pris en compte dans le cadre de la mise en œuvre de la précédente charte au travers l’étude de schéma de desserte. Son rappel ici a essentiellement pour objectif d’expliciter la nécessité de poursuivre la démarche entreprise afin de garantir la possibilité d’exploiter en toute sécurité et dans les meilleures conditions possibles pour la collectivité et les professionnels de la filière.

L’augmentation démographique ne semble pas ralentir, elle devrait s’accroître dans les années à venir.

Si l’on projette le scenario d’évolution « migration haute » de la population réalisé pour le département89 on peut évaluer à plus de 195 000 personnes, les habitants sur le Pays en 2030. Les difficultés d’exploitation, les modifications du rapport culturel à la forêt, la fréquentation, la pression urbaine, devrait s’accentuer. Il apparait d’autant plus important de développer une stratégie de développement à long termes pour la filière sur ce territoire.

Un désengagement des acteurs traditionnels La pyramide des âges avancée des propriétaires forestiers, combinée à l’éloignement de leurs successeurs, risque d’accroitre le désengagement déjà observé sur une grande partie du territoire. Il apparait indispensable d’œuvrer pour maintenir et renforcer l’engagement des propriétaires dans la gestion de leur forêt mais également dans la prévention contre l’incendie.Les chasseurs sont de moins en moins nombreux sur le territoire, or ils participent de l’entretien de la forêt, de la prévention contre les dégâts de gibier et de l’identité culturelle du territoire.

Un travail vers la population et les propriétaires forestiers, afin qu’ils redeviennent acteurs de leur forêt, de leur cadre de vie, semble indispensable. Tout au moins faudra-t-il prendre en compte le désengagement observé et trouver des solutions permettant de pallier aux fonctions de prévention et de régulation, vitale pour le territoire, et qui risquent de ne plus être correctement rempli.

Une demande accrue de tourisme vert, de produits bois et de produits locaux

88 FCBA, IGN, INRA, CRPF Aquitaine, Analyse prospective de la ressource forestière et des disponibilités en bois de la région Aquitaine à l’horizon 2025 Equilibre offre/demande en bois en Aquitaine de 2012 à 2025, juin 2013.89 INSEE, Projections de population départementales à l'horizon 2030 réalisée selon le modèle OMPHALE selon différents scénarios, ici a été retenu le scénario immigration forte en raison du contexte territorial. Le scenario central donnerait quant à lui une population de 190 000habitants en 2030.

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La tendance actuelle de développement de nouvelles attentes centrées autour des activités de pleine nature, de la recherche d’authenticité, de terroir, de consommation utile, devrait s’accentuer. Pour indication, l’adhésion au tourisme durable est passée de 27% en 2007 à 60 % en 2008 Au niveau national, 55% des vacanciers déclarent pratiquer un sport de nature. 90. Le consommateur de demain est en attente de produits locaux et lui rappelant la nature. Il serait dommageable de ne pas profiter de ce contexte favorable au développent du tourisme vert et de la vente en circuit court.

Le changement climatiqueLes éléments liés au changement climatiques ont été exposés dans la première partie de ce document. Il sera simplement souligné ici l’importance d’anticiper ce changement pour le territoire. La filière forêt-bois a un rôle à jouer dans ce cadre : végétalisation urbaine, temps de stockage du carbone plus long avec l’utilisation de bois construction et des menuiseries bois,…

Il apparait également nécessaire d’anticiper les changements pour la filière : sélection préférentielle d’essences forestières et ornementales résistantes au stress hydrique,… Des programmes portés par les acteurs du développement forestier et de la recherche vont déjà dans ce sens : Climaq…

D- Les politiques publiques en actions sur le territoire La Charte doit également prendre en compte les actions entreprises par les EPCI et les Communes sur le territoire : développement d’un territoire à énergie positive sur MACS, Plan Climat Energie du Grand Dax, les politiques d’aménagement du territoire, politique de développement touristique autour de la nature, …

Seront également pris en compte les objectifs nationaux, régionaux ou départementaux : code forestier ( article L123-1 et suivants), SRCE, Plan plurirégional de développement forestier, développement économique…

La synthèse des éléments à prendre en compte est la suivante : - augmenter la mobilisation des bois en Sud Adour en favorisant le regroupement des propriétaires forestiers et en diffusant les bonnes pratiques- favoriser une gestion durable de la forêt plus respectueuse de l’environnement- maintenir et reconstituer les corridors écologiques en limitant le morcellement - maintenir et développer l’emploi - faire en sorte que les usagers, habitants, propriétaires… redeviennent de véritables acteurs du développement du territoire

90 Agence de Développement Touristique de la France, L’impact des sports de pleine nature sur les espaces naturels littoraux, séminaire ODIT « Valorisation des territoires insulaires : développement durable du tourisme, 24 juin 2008, Paris

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- mettre en œuvre des solutions permettant d’exploiter la forêt en zone urbanisée- accorder l’offre et la demande.

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STRATEGIE LOCALE DE DEVELOPPEMENT FORESTIER

I. Les axes de travail retenus par les acteursLes acteurs du territoire et de la filière se sont exprimés sur la priorisation des enjeux lors de la réunion du 26 juin 2014. Les dix items suivants ont été retenus :

Maintenir et développer le caractère productif de la forêt sur le territoire.Adapter les offres aux attentes des nouvelles clientèlesLimiter les conflits d'usages et préserver les espaces rurauxRenforcer la prévention du risque incendie (limiter les facteurs de risque humains)Développer les filières de transformation présentes sur le territoireSensibiliser le public au respect des espaces naturels et rurauxMaintenir l'image « nature » du territoire en lien avec le développement du tourisme" vert".Préserver la biodiversité en forêt cultivée: conserver les milieux humides, les habitats de pelouse, de tourbières…Améliorer la prise en compte des problématiques de la filière dans les politiques publiques locales et faciliter les prises de décision en prévenant les conflitsMieux valoriser le potentiel forestier local (utiliser pleinement ce potentiel)

A l’inverse les items suivants ont été jugés hors sujet par les acteurs (soit car le sujet est traité par ailleurs, soit parce que celui-ci ne peut être traité à l’échelle Pays ou par une procédure comme la Charte forestière).

Préserver la qualité environnementale des milieux forestiersProposer une gestion forestière la plus favorable possible pour la préservation des milieux et des espècesContenir la prolifération du grand gibierAnticiper les besoins en main d'œuvreLimiter le nombre de départ de feux

Parallèlement les habitants ont pu exprimer leurs besoins et leur souhait lors de réunions publiques. Il en ressort quelques thèmes récurrents qui sont jugés prioritaires par les acteurs :

développer l’offre en circuits courts (adapter l’offre et la demande)valoriser les produits forestiers non ligneux (usages, tourisme, gemme, liège…)renforcer les liens entre la filière et les habitantsdévelopper une offre touristique liée à la forêt

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réduire le nombre de départ de feux « non naturel » sur le territoire« maintenir l’aspect naturel du paysage local notamment en aidant d’avantage à restaurer les bâtiments existants avant d’empiéter sur la forêt. »Sensibiliser à l’environnement notamment en éduquant les gens aux activités traditionnelles en forêt (cueillette champignons…)

Tous les enjeux exprimés ne pourront faire l’objet d’un axe de travail dans le volet opérationnel de la Charte Forestière pour des raisons de cohérence entre l’outil et le problème posé, ou parce que l’échelle territoriale n’est pas adaptée pour répondre au problème.

En revanche, ces enjeux existent bel et bien et devront être reconsidérés dans d’autres cadres plus adaptés afin d’être pris en compte.Ceci est notamment le cas des questions liées à la biodiversité. L’évaluation de la précédente charte et l’étude visant à la réalisation de celle-ci, mettent en évidence que l’outil charte forestière n’est pas adapté aux questions purement environnementales. Seules peuvent être traitées dans la CFT les problématiques de valorisation de la biodiversité. Les interactions entre mode de gestion et préservation des milieux ne peuvent pas être réglées dans le cadre d’un outil de développement territorial, ni à la simple échelle du Pays Adour Landes Océanes. Les problèmes de méconnaissance de la biodiversité locale ne concernent pas, quant à eux, des questions à la croisée entre le développement du territoire et la filière forêt-bois. Un outil type charte environnementale de territoire ou autre semble beaucoup plus adapté à régler ce genre de problématique. Des questions et demandes concernant le domaine économique ont également été formulées sans que celles-ci ne puissent être réglées au niveau local. Il est notamment ressorti la nécessité de labellisation du bois local : Bois d’Aquitaine, AOC Chêne de l’Adour, etc …, comme ça a pu être mis en place dans d’autre région (Bois des Alpes). Cette demande de reconnaissance par un label a été exprimée aussi bien par des professionnels de la filière que par des élus ou des consommateurs du territoire.

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Par ailleurs, toutes les problématiques exprimées dans le cadre de la charte forestière n’ont pas vocation à être traduites dans un volet opérationnel dédié. Ainsi l’expression de certains enjeux, aussi important soient-ils n’appelle pas une action via un outil dédier. Il en est ainsi de l’affirmation du rôle de production de la forêt du territoire, enjeu local certainement le plus important aux yeux des acteurs mais dont la traduction opérationnelle ne peut s’envisager que de façon transversale.

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II. Objectif général de la Charte forestière : améliorer les relations entre la filière et le territoire

Les acteurs ont fait remontés tout un ensemble de problématiques qui se posent au territoire et à la filière, pour être plus efficace il est important de pouvoir identifier ce qui relie ces enjeux, le problème principal qui cause l’ensemble des autres. En agissant sur celui-ci on peut ainsi avoir une action sur l’ensemble des autres problématiques, il devient notre objectif principal.

Le problème commun aux besoins exprimés : La nécessité d’améliorer les relations entre le territoire et la filière en vue de permettre la mise en place d’un développement harmonieux de ces deux entités. Ce problème commun se double d’une question propre à chacune des entités qui est le développement durable du territoire et le développement économique de la filière forêt-bois. En effet, les relations entre les deux entités ont des répercussions sur le développement propre à chacune d’elle.

L’objectif principal serait donc d’améliorer les relations entre la filière et le territoire afin de faire de l’interaction forêt/territoire un levier pour le développement économique de la filière et le développement local.

III. Identification des axes de travail les plus efficacesUne synthèse et une classification impacts/conséquences/causes/problèmes, des propos exprimés par les acteurs et des éléments à prendre en compte permettent de faire ressortir l’arbre à problème présenté à la page suivante. Tout n’y figure pas, il s’agit seulement d’un outil de synthèse dont l’objet est double :

Mettre en exergue les axes de travail les plus pertinents : ceux qui permettront de parvenir aux résultats voulu par les acteurs, de résoudre le problème central identifié précédemment.

Faire la distinction entre causes et conséquences

L’arbre à problème présenté permet de visualiser rapidement les problèmes relevés par les acteurs et d’en mettre en évidence le point commun et les causes sous-jacentes.

Causes

Problème central

105

Besoins et problématiques exprimés par les acteurs = les résultats

Problème général (conséquence directe du problème central)

Conséquences

Impact

Relation de cause à effet

106

:

84

Absence de visibilité

Il n’y a pas de projet commun aux bénéfices réciproques pour la

Absence de lien entre la population et la filière

Méconnaissance du rôle joué par la filière sur le

Pas de volonté de prendre en compte le nouveaux

Méconnaissance du nouveau contexte

La filière et le territoire ne créent pas de synergie ce qui nuit à leur développement réciproque.

Manque de lisibilité/absence de communication

Acteurs éloignés du monde

des collectivités locales

Les liens entre les acteurs sont insuffisants

Déficit de dialogue

Les opportunités, contextes et besoins du territoire ne sont pas suffisamment pris en

Les besoins de la filière ne sont pas suffisamment pris en compte par le territoire

Absence de projet commun

Déficit d’image du territoire

Perte de biodiversité/

dégradation des

Dégradation de la situation économique du

Difficultés

Perte de production

Perte de productivité

Absence d’implication dans la gestion voire absence de

gestion ou mauvaise gestion

Diminution des surfaces

Développement du

Perte de compétitivité de la filière sur le territoire

Situation économique dans la filière forêt bois se

Manque de prise en compte des problématiques

Perception négative de la gestion des

Dégradation de

Les propriétaires forestiers ont une

perception négative de

Pollution/

Dégradation des

Défiance vis-à-vis des usagers

Dégradation des

Augmentation du risque incendie

Développement d’usages non respectueux de la forêt

Le potentiel du territoire n’est pas

suffisamment valorisé

L’offre ne répond pas à la demande

Une partie du potentiel forestier

local n’est pas

Il est possible d’utiliser l’arbre à problème pour cibler une stratégie la plus efficace possible qui permette de répondre aux attentes des acteurs et au besoin central identifié.

Plus l’item est en relation avec d’autres, plus l’action entreprise aura de résultats. De même, il est plus efficace de travailler sur les causes que sur les conséquences.

Ainsi les items les plus pertinents sont :

1. Eliminer les causes du manque de synergie entre filière et territoireCréer des liens entre les acteurs de la filière et du territoireInformer sur l’importance du rôle de la filière pour de développement territorialCréer du lien entre population et acteurs de la filièreCréer des projets communs au développement du territoire et de la filière qui permette de donner de la visibilité à la filière et de valoriser le territoire.

2. Réduire les conséquences du manque de synergie entre filière et territoire :

Prendre d’avantage en compte la filière forêt-bois dans les politiques d’aménagement local et les politique de développement économiqueDévelopper des usages plus respectueux de la forêtMaintenir la présence de la forêt productive sur le territoireRéduire les conséquences du morcellementDévelopper la gestion forestière sur le territoireMieux valoriser le potentiel local (forestier et économique)Réduire les difficultés d’intervention

Cependant ce travail ne restent qu’un indicateur pour identifier les items les plus efficaces à parvenir aux résultats escomptés, mais ne permet pas de faire le tri entre ceux qui sont les accessibles à une Charte Forestière ou à l’échelle du Pays Adour Landes Océanes et ceux qui ne le sont pas.

85

IV. Identification des axes de travail les plus viablesTout axe de travail n’est pas intéressant à retenir au regard des éléments à prendre en compte exposés précédemment. Une matrice de positionnement permet de visualiser très clairement les axes pertinents sur lesquels on peut travailler.

1 Créer des liens entre les acteurs de la filière et du territoire2 Informer sur l’importance du rôle de la filière pour de développement territorial3 Créer du lien entre population et acteurs de la filière4 Créer des projets communs au développement du territoire et de la filière qui permette de donner de la visibilité à la filière et de valoriser le territoire.5 Prendre d’avantage en compte la filière forêt-bois dans les politiques d’aménagement local et les politiques de développement économique6 Développer des usages plus respectueux de la forêt7 Maintenir la présence de la forêt productive sur le territoire8 Réduire les conséquences du morcellement9 Développer la gestion forestière sur le territoire10 Mieux valoriser le potentiel local (forestier et économique, dont équilibre offre-demande)11 Réduire les difficultés d’intervention

86

Faisabilité certaine (objectifs atteignables par une action en interne, directe, rapide et mobilisant le moins de moyens possibles ou dont les moyens sont assurés)

Effets maximum

Effets minimum

Faisabilité incertaine (objectifs atteignables à condition d’engager des moyens importants ou avec des moyens incertains, par des actions de long termes nécessitant de faire appel à des compétences extérieurs)

1 23

45

6

7

8

9 10

11

V. Orientations stratégiques retenuesAux vues des éléments précédents, les orientations stratégiques retenues sont les suivants :

- 4 Créer des projets communs au développement du territoire et de la filière qui permette de donner de la visibilité à la filière et de valoriser le territoire.

- 2 Informer sur l’importance du rôle de la filière pour de développement territorial

- 1 Créer des liens entre les acteurs de la filière et du territoire- 3 Créer du lien entre population, la forêt et la filière forêt bois- 10 Mieux valoriser le potentiel local (forestier et économique, dont équilibre

offre-demande)

Le développement d’usages plus respectueux peut être intégré dans un objectif stratégique plus global concernant les relations entre population et filière.

Cette stratégie doit permettre de faire de l’interaction forêt/territoire un levier pour le développement économique de la filière et le développement global du territoire.

Elle doit également permettre d’obtenir les résultats suivants :

La productivité de la forêt sur le territoire du Pays ALO est maintenueLa diminution des surfaces forestières est limitéeLe morcellement et la parcellisation de la forêt est enrayéLa gestion forestière durable est généralisée sur le territoire et les propriétaires sont impliqués dans la gestion de leur parcelleLes interventions de sylviculture et d’exploitation en forêt sont facilités et ne présentent pas de difficultés particulières pour les professionnels, et n’engendrent pas de surcoût pour la collectivité.Les problématiques de la filière forêt-bois sont prises en compte dans les politiques publiques localesLes potentiels du territoire sont pleinement valorisés (l’offre est adaptée aux nouvelles clientèles et le potentiel forestier local est pleinement valorisé)Les personnes font un usage respectueux de la forêt et sont sensibilisés au respect des espaces naturels.La filière et le territoire développent des projets communs bénéfiques au développement de l’un comme de l’autre.

Au-delà des conséquences directes engendrées par un développement harmonieux de la filière et du territoire, celui-ci pourra avoir un impact sur :

Préservation des milieux forestiers fragiles (tourbières, lagunes…)Amélioration de la compétitivité de la filièreAmélioration de la situation économique locale (augmentation des emplois dans la filière forêt-bois, installation d’entreprises de la filière)

87

Amélioration de l’image du territoireLa filière forêt bois contribue au développement du territoire

88

VI. Orientations stratégiques, programme d’actions planifié, moyens et indicateurs de suivi et de résultats

Objectif stratégiqueRésultats attendus IOV actions

programmation MO Partenaires Moyens

Créer des projets communs au développement du territoire et de la filière qui permettent de donner de la visibilité à la filière et de valoriser le territoire.

La filière et le territoire travaillent ensemble sur au moins 2 projets communs d'ici 2018

Rapport d’activitéPhotos du centre d’interprétationInfrastructures de desserte créée ou consolidésNombre de réunions concertées

Construire un centre d'interprétation de la forêt et de la filière bois sur le territoire (appel à projet)

2017Appel à projet ou proposition d’un acteur local

ingénierieinvestissementétude de faisabilitéachat de collectioninventaire des collections

Suivre et mettre en œuvre le schéma de desserte forestier sud Landes

Tout au long du programme

à définir

MACSCAGDETF AquitaineFIBAGIP ATGeRiDFCI LandesAFB

IngénierieInvestissementétudes

88

Objectif stratégique Résultats attendus IOV actions programmation MO Partenaires Moyens

Informer sur l’importance du rôle de la filière pour de développement territorial

Les acteurs du développement local, élus et techniciens ont pleinement conscience de l'importance de la forêt et de la filière bois pour le développement environnemental, économique et social du territoire.

Nombre de réunions d'information, d'outil de communication diffusé sur le territoire

Diffuser une synthèse du diagnostic de la charte à l'ensemble des acteurs du développement local du Pays

2014 PALO Sans objet Ingénierie

Organiser des sorties découvertes de la filière forêt-bois sur le territoire (visite d'usines, de chantier, de sites)

Tout au long du programme PALO

ONFCA40Les industriels locauxCRPF Aquitaine

Ingénierie

89

Objectif stratégiqueRésultats attendus IOV actions

programmation MO Partenaires Moyens

Renforcer les liens entre les acteurs de la filière et du territoire

Les acteurs du territoire et de la filière se côtoient, se comprennent et peuvent se rencontrer dans une instance de discussion dédiés à leurs échanges.Les acteurs de la filière et du territoire sont naturellement associés aux projets intéressant le territoire, conduits par l’un ou l’autre des acteurs.

Nombre d’exemplaires du lexique diffusé Au moins 2 réunions CFT par anNombre de réunions des EPCI où des acteurs de la filière ont été invités (enquête par questionnaire en fin de programme)Nombre de réunions filière où des acteurs des EPCI ont été invités (enquête par questionnaire en fin de programme)

Rédaction et diffusion d'un lexique commun des termes de la filière forêt bois et des termes des collectivités locales à l'ensemble des acteurs

Premier semestre 2015 PALO

ONFCRPF AquitaineChambre d’agriculture des LandesEPCIAssociation des Maires des Landes

ingénieriepublicationfrais postaux

Formation des élus à la filière (élu propriétaire forestier, mais aussi prescripteur, aménageur et responsable de la gestion des risques)

Premier semestre 2015

UD COFOR

PALO Association des Maires des LandesFN COFORONF

Animer le groupe Charte Forestière Tout au long du programme PALO tous ingénierie

frais de mission

90

91

Objectif stratégiqueRésultats attendus IOV actions

programmation MO Partenaires Moyens

Créer du lien entre population, forêt et filière forêt-bois

La population et les acteurs de la filière se comprennent, la fracture culturelle est réduite sur le territoire.

La population prend conscience de ce qu'implique la présence de la forêt sur le territoire (respect des milieux, risque incendie, exploitation, propriété privée),

Les usagers ont un comportement respectueux en forêt (réduction des déchets, pas de dégradation

Nombre d’actions d’animation, de sensibilisation réalisée

Nombre de personnes concernées par ces actions

Documents àdestination pédagogique créés

Développer une rubrique Forêt/bois dans le magasine des EPCIs et l'alimenter Tout au long du

programme PALO Les EPCIs Ingénierie

Mise en place d’une communication sur le risque incendie (communication via les panneaux autoroutiers et les supports des EPCIs, diffuser des messages de prévention et des informations sur les niveaux de risque) 2015 pour la

mise en placeDFIC Landes/ PALO Les EPCIs

IngénierieFrais de mission

Créer un contenu sur les thématiques de la forêt, du bois, des espaces naturels, pour alimenter les tablettes numériques scolaires sur MACS.

2016 MACS PALO

Ingénierie/ prestation de service

Recenser les personnes susceptibles d'intervenir en milieux scolaires pour parler de forêt et de la filière. Recenser également les outils pédagogiques existants. 2015 PALO

GPFs, CA40 CRPF, SYSSO ONF, ASA DFCI, ACCA,

IngénierieFrais de mission

Organiser deux cinés débats par an (au moins une par EPCI jusqu'en 2018)

Tout au long du programme PALO

GPFs, CA40 CRPF, SYSSO ONF, Communes

IngénierieFrais de missionDroits de diffusion

92

des chemins, diminution du

Objectif stratégique Résultats attendus IOV actions programmation MOPartenaires techniques Moyens

Mieux valoriser le potentiel local (forestier et économique, dont équilibre offre-demande)

Les produits forestiers locaux non valorisés sont commercialisés (ligneux et non ligneux)

Les entreprises valorisent une partie de leur production en circuit court

La richesse forestière locale est mise en valeur.

Quantité de produits forestiers non ligneux valorisée

Volume d’essence précieuse valorisé

Nombre de propriétaires forestiers concernés par cette valorisation

Existence de chantiers d’exploitation réalisée dans les pentes du Pays de Gosse.

Nombre de chaufferie

Renfoncer l’autonomie de l’ASL de Pouillon 2015 CRPF

Aquitaine

PALO, CA40, CG40, GPF Sud Adour, EPCIs, Communes

CommunicationFormation

Développer l'animation du PDM Sud Adour

Tout au long du programme

CRPF Aquitaine

PALO, CA40, CG40, GPF Sud Adour, EPCIs, Communes

Animation

Recenser les bucherons locaux, diffuser leur contact et développer les vocations dans ce métier

2015 PALO CMA, CFPPA, GRETA, CG40, CG64

Ingénierie

Identifier les besoins et attentes des propriétaires Sud Landes en matière de conseils forestiers. Réalisation d'une enquête par questionnaire.

2015 GPF Sud Landes ?

PALO, CPFA, CA40, CRPF

création du questionnaireenvoitraitement

Informer les propriétaires forestiers Sud Landes sur l'organisation de la filière

2016-2017 GPF Sud Landes

PALO, CPFA, CA40, CRPFanimation envois

Renfoncer la filière liège locale Tout au long du programme

Liège Gascon

CRPF, CA40, GPF Sud Landes, ONF, entreprises de transformation du liège, PALO, MACS, CFPPA

IngénierieFrais de missionRécolte de liège

Valoriser les essences précieuses inexploitées 2016 A définir Maison du meuble

Béarnais

Réaliser une chaufferie bois énergie témoin (appel à projet)

2017 pour l’appel à projet

Appel à projet (ALO)

93

bois et réseau de chaleur recensés sur le territoire

Produit touristique en lien avec la

Réaliser une étude de la demande locale et les attentes des nouveaux consommateurs

2016 voir avec CCI étude

Développer une ligne de produit touristique "forêt et filière bois" 2017 PALO Offices de tourisme Ingénierie

94

VII. Liste des membres du comité de pilotageACTEURS ECONOMIQUES OU DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

ACTEURS DE LA GESTION OU DU DEVELOPPEMENT FORESTIER

ACTEURS ENVIRONNEMENTAUX

ACTEURS PUBLIC GENERALISTES ACTEURS SOCIAUX

ALIANCE FORÊT BOIS ARDFCI BARTHE NATURE

COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DU GRAND DAX

DU PIN SUR LES PLANCHES

BIOLANDES ASA DCFI DU TERRITOIRE CEN AQUITAINECOMMUNAUTE DE COMMUNES MACS FD CHASSE LANDES

CHAMBRE DE COMMERCECHAMBRE D'AGRICULTURE DES LANDES CPIE SEIGNANX

COMMUNAUTE DE COMMUNES PAYS D'ORTHE

OFFFICES DE TOURISME DU TERRITOIRE

CHAMBRE DES METIERS CRPF AQUITAINE LPO AQUITAINE COMMUNAUTE DE COMMUNES POUILLON

CFPPA DFCI LANDESRESERVE NATURELLE DU MARAIS D'ORX

COMMUNAUTE DE COMMUNES DU SEIGNANX

SYNDICATS DES SYLVICULTEURS DU SUD OUEST GIP ATGERI

RESERVE NATURELLE DU COURANT D'HUCHET

CONSEIL GENERAL DES LANDES

DOMOLANDES GPF SUD ADOURRESERVE NATURELLE DE l'ETANG NOIR

CONSEIL REGIONAL D'AQUITAINE

ETF AQUITAINE GPF SUD LANDES ETAT (DDTM ET DRAAF)

FEDERATION DES INDUSTRIELS DU BOIS D'AQUITAINE ONF SATEL

GRETA DES LANDESSIVU DES CHENAIES DE L'ADOUR

PAYS ADOUR LANDES OCEANES

LE LIEGE GASCON UDCOFOR LANDESPLATEFORME TECHNIQUE REGIONALE FN COFORSERVARY SAS

93

ULISXYLOFUTUR

VIII. Liste des membres du comité technique

94

IX. Liste des indicateurs d’évaluation du programmeLa FN COFOR fournit un référentiel national d’évaluation des Charte Forestière proposant une série d’indicateurs. En fonction de la problématique territoriale locale il a été sélectionné les indicateurs de suivi et résultats suivants :

Critères thèmes d'actions Indicateurs

Avancement des actions

Nb d'actions en projet

Nb d'actions en cours

Nb d'actions terminées

Nb d'actions abandonnées

Gouvernance

Nb de réunions de l’instance de pilotage de la CFTPart moyenne d'élus représentant les collectivités territoriales présents dans l’instance de pilotage de la CFTNb de réunions de l’instance technique de la CFTNb d’acteurs impliqués (au titre de maître d’ouvrage et maître d’œuvre) dans les opérations en cours ou terminées

Nb d’ETP moyen par an affecté à l'animation, et au suivi-évaluation de la CFT

Emploi Nb d'emplois créés ou maintenus en lien avec la mobilisation du bois

95

Animation / sensibilisation/ formation

Nb d'actions d'animation, sensibilisation, formation pour l'amélioration et la dynamisation de la sylvicultureNb de personnes bénéficiaires d'actions d'animation, sensibilisation, formation pour l'amélioration et la dynamisation de la sylvicultureNb d'actions d'animation, sensibilisation, formation pour le regroupement des propriétairesNb de propriétaires forestiers bénéficiaires d'actions d'animation, sensibilisation, formation pour le regroupement des propriétairesNb d'actions d'animation, sensibilisation, formation pour la mobilisation et à la commercialisation des bois

Nb de personnes bénéficiaires des actions d'animation, sensibilisation, formation pour la mobilisation et à la commercialisation des boisNb d'actions d'animation, sensibilisation, formation pour la transformation et la valorisation du bois

Nb de personnes bénéficiaires des actions d'animation, sensibilisation, formation pour la transformation et la valorisation du boisNb d'actions d'animation, sensibilisation, formation pour la valorisation des produits forestiers non ligneuxNb de personnes bénéficiaires des actions d'animation, sensibilisation, formation pour la valorisation des produits forestiers non ligneuxNb d'actions d'animation, sensibilisation, formation pour les loisirs et le tourisme en forêtNb de personnes bénéficiaires des actions d'animation, sensibilisation, formation pour les loisirs et le tourisme en forêtNb d'actions d'animation, sensibilisation, formation pour la préservation de l'environnement et de la biodiversité en forêtNb de personnes bénéficiaires des actions d'animation, sensibilisation, formation pour la

96

préservation de l'environnement et de la biodiversité en forêt

Mobilisation et commercialisation

des bois

Nb d'actions d'accompagnement (investissement immatériel) visant à améliorer les conditions de desserte

Surface de forêt concernée par ces schémas de desserte forestièreNb de démarches de regroupement de la gestion et de la mobilisation des bois, dont des plan(s) de développement de massif, initié(s) ou accompagné(s) par la CFT

Surface concernée par ces démarchesNb de propriétaires forestiers concernés par ces démarches

Volume de bois vendu sur les surfaces concernées par ces démarches

Volume de bois commercialisé certifié sur les surfaces concernées par ces démarchesNb de projets d'équipement (investissement matériel) visant à améliorer les conditions de desserteLinéaire de desserte forestière (créées ou améliorées) à la suite de ces actions

Transformation et valorisation des bois

Nb d'actions d'accompagnement (investissement immatériel) visant à améliorer la transformation du bois localNb d'entreprises de 1er et 2nde transformation bénéficiaires de ces actions

Valorisation des produits forestiers

non ligneux

Nb d'actions d’accompagnement (investissement immatériel) à la valorisation de produits forestiers non ligneuxNb de projets de valorisation de produits forestiers non ligneux initiés ou accompagnés par ces actions

Loisirs et tourisme en forêt

Nb d'actions de mise en réseau et d'appui au développement d'une offre touristique en forêt

Nb de projets touristiques en forêt initiés ou accompagnés par ces actions

Nb de bénéficiaires de ces projets touristiques

97

en forêt

98

BIBLIOGRAPHIE

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Chambre d’agriculture des Landes, Le Massif des Landes de Gascogne, Session du 26 novembre 2012, compte rendu

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99

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INSEE données 2011 - © Compas 2013

INSEE, Portrait de Territoire PALO, avril 2014

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100

RESOFOP 2011 :Olivier PICARD (CNPF/IDF), Eric TOPPAN (FPF), Nicolas LORIQUE (CRPF Normandie)., Les propriétaires forestiers privés sous la loupe de RESOFOP

RICHOU Elsa, La propriété forestière en Sud Adour : Caractéristiques et enjeux actuels, mémoire de première année de Master DAST, département de géographie. Travail d’étude et de recherche sous la direction de Jean Yves PUYO, Université de Pau et des Pays de l’Adour, Laboratoire SET, soutenue le1er juillet 2013

SARGOS J., Histoire de la forêt Landaise, L'Horizon chimérique, Bordeaux, 1997

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http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr

http://www.fncofor.fr/

http://www.insee.fr/

http://www.pigma.org/web/gipatgeri/nafu

http://www.reserves-naturelles.org/etang-noir

101

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ACCA Association Communale de chasse agréée

ASL Association Syndicale Libre

CAGD Communauté d'Agglomération du Grand Dax

CEMAGREF

Centre national du machinisme agricole du génie rural, des eaux et des forêts devenu Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (Irstea) en 2012

CFPPA Centre de Formation Professionnel et de la Promotion Agricole

CUB Communauté Urbaine de Bordeaux

DATAR Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale

DDCSPP Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations

DDTM Direction Départementale des Territoires et de la Mer

EPCI Etablissement Public de Coopération Intercommunale

FCBA Forêt Cellulose Bois Construction

FDC Fédération De Chasse

GPF Groupement de Productivité Forestière

IFN

IOV

Inventaire Forestier National

Indicateurs Objectivement Vérifiables

Journée TER

Journée Tourisme en Espace Rural

MACS Maremne Adour Côte-Sud

102

MO Maître d’OuvrageNAFU Observatoire des Espaces Naturels, Agricoles, Forestiers et Urbains

ONU Organisation des Nations Unies

PAC Politique Agricole Commune

PAYS ALO Pays Adour Landes Océanes

PBS Production Brute Standard

PDM Plan de Développement de Massif

PLU Plan Local d'Urbanisme

Projet CRE

Projet Commission de Régulation de l'Energie

PSG Plan Simple de Gestion

RTG Règlement Type de Gestion

SAU Surface Agricole Utilisée

SCOT Schéma de Cohésion et d'Orientation Territoriale

SDGC Schéma Départemental de Gestion Cynégétique

TCR Taillis à Courte Rotation

TTCR Taillis à Très Courte Rotation

UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature

103

NOTE METHODOLOGIQUE

Le diagnostic a été réalisé à partir de données brutes ou analysés, émanant de sources diverses citées dans le corps du document. Les remarques des acteurs exprimées lors de rendez-vous ou de réunion organisée ou non dans le cadre de la charte forestière (réunion publique, technique ou comité de pilotage) ont été intégrées à l’analyse de ces données.

L’élaboration de la stratégie prend en compte les éléments du diagnostic pour lister les enjeux existant, auxquels sont ajoutés des enjeux exprimés par les acteurs sans que des éléments statistiques ne puissent corroborer leurs dires (manque de données, données à échelle non pertinente,…) Le choix des enjeux à prendre en compte dans l’élaboration de la stratégie, et des objectifs à atteindre a été fait par le comité de pilotage du 26 juin 2014.

A partir de ces éléments une synthèse technique a été élaborée pour identifier les objectifs atteignables dans le cadre de la Charte forestière et définir la meilleure stratégie pour y parvenir.

La stratégie adoptée et le programme d’actions ont été soumis au comité pour validation.

La concertation avec un panel d’acteur le plus représentatif possible du territoire et de la filière a été un souci constant. Cette concertation a pris différentes forme : réunions publiques, réunions techniques, comité de pilotage, rendez-vous. La publicité de la Charte et de l’ensemble des réunions et leur compte rendu, a été assurée sur le site Internet du Pays. L’objectif était de donner à chacun la possibilité de s’exprimer. Dans la mesure du possible, tous les avis ont été pris en compte dans le document joint et pour la définition de la stratégie. Ils ne sont pas retranscrit tel quel, la charte forestière ne constituant qu’une synthèse.

104

LISTE DES PERSONNES RENCONTREESListe des entretiens individuels

BACHERET Sébastien MSBBANOS Vincent IRSTEABELGUIRAL Clémence ETF AquitaineBERGES Serge ULISBODENNEC Benoît DFCI LandesBOLING Laurence Compagnie des sciencesCAZEAU Thierry Chambre d'agriculture des Landes, GPF Sud AdourCHAMPARNAUD Céline XylofuturFRANCKE Florence GRETAGENTE Nicolas Communauté de Communes MACSGOULLIER Julien Chambre d'agriculture GPF Sud LandesGRIGAUT Guillaume PEFC AquitaineJACOB Odeline Association Aquitaine CarboneLASSERRE CATHALA Annick GRETALATOUR Stéphane FIBAMORABITO Laetitia UR COFORRECARTE Jaque FDC 40REYMUNT Philippe Conseil Général des LandesTEYSSIER Pierre Chambre d'agriculture des Landes, GPF Sud LandesListe des réunions auxquelles le Pays a participé au titre de l’élaboration de la nouvelle Charte

AG GPF Sud Adour du 11 septembre 2013Vivons le Bois d'Ici 20 juin 2013 à CadouinGroupe d'échange de pratique Forêt et Territoire organisé par PQA le 3 octobre 2013AG GPF Sud Landes 28 novembre 2013Colloque Bois Energie du 19 décembre 2013 à CestasXylofutur Gagner en Compétitivité par le Management le 28 janvier 2014Réunions d'élaboration du programme européen 2014- 2020

Liste des réunions organisées pour l’élaboration de la Charte Forestière

Comité de pilotage du 24 avril 2013Réunion environnement du 4 juillet 2013Comité technique du 24 septembre 2013Réunion économie du 3 décembre 2013Réunion gestion du 3 décembre 2013Réunion publique du 2 avril 2014Réunion publique du 3 avril 2014Réunion publique foyer des jeunes du 15 avril 2014Comité de pilotage du 26 juin 2014

105

Comité de pilotage du ** novembre 2014

COMPTE RENDU DES REUNIONS Afin d’alléger le document et la lecture les comptes rendus ne seront intégrés que dans le document final. Ils sont tous disponibles sur le site du Pays (Charte forestière- Charte Forestière 2014- la concertation)

106

FICHES ACTIONS

Sera complété après validation de la stratégie par le comité

Trame de fiche action

Nom de l’action

Objectif

Programmation

Description de l’action

Maitre d’ouvrage

Partenaires technique

Coût estimé

Partenaires financiers possibles

Indicateurs de suivi et résultat

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