ceux qui aiment ne meurent jamais v edi e -...

36
DU 31 JANVIER AU 6 FÉVRIER 2004 6 magazine CEUX QUI AIMENT NE MEURENT JAMAIS Christophe Malavoy raconte la Grande Guerre vendredi 6 février à 20.40

Upload: others

Post on 17-Feb-2021

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • DU 31 JANVIER

    AU 6 FÉVRIER 2004

    6

    magazine

    CEUX QUI AIMENT NE MEURENT JAMAIS

    Christophe Malavoy r

    aconte la Grande Guerre

    vendredi 6 février à 20.40

  • DENNIS HOPPER,UNE LÉGENDE D’HOLLYWOODPortrait d’un monstre sacré quitraverse le désert en chopper. Page 9“Thema”, dimanche 1er février à 20.45

    DIMANCHE 1er/2 THEMA Dennis Hopper,une légende de HollywoodIl est acteur, réalisateur,photographe, écrivain, peintre…(suite page 9)

    LUNDI 2/2 CINÉMA La vierge des tueursÀ Medellín, un enfer où la mortfrappe partout et à chaqueinstant… (suite page 13)

    LE PRIME TIMESAMEDI 31/1L’AVENTURE HUMAINE Les pyramidesoubliées de CaralEn 1994, dans le désert côtier entreles Andes et le Pacifique… (suite page 5)

    LES FILMS

    LA FOLLE JOURNÉE EN DIRECT DE NANTESARTE célèbre l’événement avec deuxgrands rendez-vous en direct. Page 6“Musica”, samedi 31 janvier à 22.30“Maestro”, dimanche 1er février à 19.00

    31 JANVIER | 6 FÉVRIER 2004

    La brèche de Rolandd’Arnaud et Jean-Marie LarrieuSamedi 31 janvier à 02.00

    Easy riderde Dennis HopperDimanche 1er février à 20.45 et lundi 2 février à 00.45

    Invinciblede Werner HerzogDimanche 1er février à 00.40

    Dans ce pays-làde Lydia BobrovaLundi 2 février à 15.15

    La vierge des tueursde Barbet SchroederLundi 2 février à 20.40

    Moitié de la viede Hermann ZschocheMardi 3 février à 15.15

    Souvenirs de la maison jaunede João César MonteiroMercredi 4 février à 22.45

    Désirs humainsde Fritz LangJeudi 5 février à 20.40

    Cyrano de Bergeracd’Augusto GeninaJeudi 5 février à 00.20

    Le pays du levantde Florian IwersenVendredi 6 février à 15.15

    Bentde Sean MathiasVendredi 6 février à 23.35

    SO

    NY

    PIC

    TUR

    E T

    V IN

    T.

  • MARDI 3/2 THEMA Le foulard islamiqueQuel sens donner au port du foulard islamique ? Peut-on le tolérer à l’école ?(suite page 17)

    MERCREDI 4/2 LES MERCREDIS DE L’HISTOIRE Le pont de MostarLe 9 novembre 1993, l’artilleriecroate pilonne la vieille ville de Mostar… (suite page 21)

    JEUDI 5/2CINÉMADésirs humainsPour échapper à un mari brutal,une jeune femme tente de le faire assassiner… (suite page 25)

    VENDREDI 6/2 FICTIONCeux qui aimentne meurentjamaisUn matin blême de mars 1915,près du front, en Champagne…(suite page 29)

    L’ÉLÉPHANT, LA FOURMI ET L’ÉTATPourquoi a-t-on laissé mourirMetaleurop ? Enquête sur une faillite qui coûte cher. Page 14“Grand format”, lundi 2 février à 22.25

    CEUX QUI AIMENT NE MEURENT JAMAISUne fiction intimiste et universelle signéeChristophe Malavoy, basée sur sa proprehistoire familiale. Page 29“Fiction”, vendredi 6 février à 20.40

    EV

    GU

    EN

    I TA

    RA

    N

  • 14.00 | BIOGRAPHIELothar-GüntherBuchheimDocumentaire de Rasmus Elsner(Allemagne, 2003, 43mn)ZDF

    Lothar-GüntherBuchheim estun touche àtout : peintredans les années30, reporter deguerre, écrivainà succès – l’a-

    daptation cinématographique deson livre Le bateau sera un suc-cès mondial. En 2001, il a ouvertun musée dans le sud del’Allemagne.

    14.45Création(s)Série de Serge MoatiRéalisation : Patrice Le Van Hiep(France, 2003, 26mn)ARTE FRANCE

    Cette semaine : EmmanuelleHaïm répète Orfeo de Monteverdià Londres ; le plasticien allemandNils Udo travaille dans la forêtbavaroise ; le chorégraphe AlainPlatel prépare son spectacle pourla RuhrTriennale.

    15.15ComediaLa place royalePièce de Pierre CorneilleMise en scène : Brigitte JaquesRéalisation : Benoît Jacquot (France, 1994, 1h40mn)Coproduction : ARTE France, INA, FR3,Théâtre de la Commune - PandoraARTE FRANCE(Rediffusion du 18 août 1998)

    Une superbe mise en scène d’unclassique du répertoire, où de jeu-nes interprètes redonnent à ceschassés-croisés amoureux unegrâce et une vigueur d’aujour-d’hui. Un spectacle mis en ima-ges par Benoît Jacquot.

    14.00Biographie

    14.45Création(s)

    15.15Comedia

    17.15Kaléidoscope(Rediffusion du 12 avril 2003)

    17.40Tracks(Rediffusion du 29 janvier)

    18.45ARTE Info

    19.00Le forum des Européens

    19.45ARTE Info

    20.00Le journal de la culture

    20.10ARTE Météo

    20.15ART ET CULTUREPalettes

    20.45L’AVENTURE HUMAINELes pyramides oubliées de CaralDocumentaire de Martin Wilson

    21.35360° Le reportage GÉO

    22.30MUSICALa Folle Journée de NantesRéalisation : Frédéric Leclair

    23.30Metropolis

    00.25LA LUCARNEL’amour dans tous ses étatsTéléfilm de Franco de Peña

    02.00La brèche de Roland(Rediffusion du 9 janvier)

    samedi31/1

    arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|044

    Suite of dancesChorégraphie : Jerome RobbinsAvec : Nicolas Le Riche (danse) et Martine Bailly (violoncelle)Réalisation : Jérôme Laperrousaz(France, 2002, 17mn)Coproduction : ARTE France, INAARTE FRANCE(Rediffusion du 22 décembre 2002)

    Le danseur étoile Nicolas LeRiche dans une chorégraphie deJerome Robbins, le père de Westside story.

    19.00Le forum des EuropéensRédaction en chef : Jürgen Pfeiffer,Astrid Emerit-Le FicherRéalisation : Guy Saguez(France, 2004, 41mn)Coproduction : ARTE France, Compagniedes Phares et BalisesARTE FRANCE

    Les nouvelles ailes de l’Europe Présenté par Anne-Sophie Mercier etMatthias Beermann.Les compagnies aériennes à basprix (low costs) font peu à peuévoluer l’économie du transportaérien. En juin 2002, elles repré-sentaient près de 10 % du marchéintra-européen. Et elles espèrentpasser à 20 % d’ici à 2010.L’Union européenne est favora-ble à leur développement, quicrée des emplois, facilite la circulation et permet de désen-claver certaines régions. Maisvoyager à bas prix implique-t-ilforcément de sacrifier confort etsécurité ?Rediffusion le 2 février à 17.00

    En partenariat avec

    20.15 | ART ET CULTUREPalettesLa violence du motifPaul Cézanne (1839-1906)La montagne Sainte-Victoire (1870-1906)Documentaire d’Alain Jaubert(France,1995, 30mn)Coproduction : ARTE France, PaletteProduction, Musée d’Orsay, RMNARTE FRANCE(Rediffusion du 30 avril 1999)

    Pourquoi Cézanne, à la fin de sa vie,peint-il sans cesse le même paysage ? Né à Aix-en-Provence, Cézannerevient s’y installer aprèsquelques voyages. Il n’en bou-gera plus guère, passant toutesses journées à peindre la monta-gne Sainte-Victoire, toute proche.Il la traite plus d’une soixantainede fois, de différents point devue, en différentes saisons.Pourquoi cette étrange obstina-tion ? Le thème permet àCézanne d’explorer quelquesprincipes picturaux élaborés enréaction à l’impressionnismedominant. La montagne devientune sorte d’objet fétiche qui tra-duit la recherche de nouvellesformes, d’où naîtront plus tard lecubisme puis l’abstraction.Rediffusion le 2 février à 02.25

    En partenariat avec

    La collection “Palettes” est éditée

    en cassettes par ARTE Vidéo.

    Câble et satellitede 14.00 à 19.00

    Les horaires correspondent aux codes PDC,sauf indication contraire.

    Anne Consigny et PhilippeDemarle dans La place royale.

    ZDF/

    MAC

    ROSC

    OPE

  • 5arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    samedi31/1

    Documentaire de Martin Wilson(Royaume-Uni, 2002, 49mn)

    Production : BBCARTE FRANCE

    (Rediffusion du 14 décembre 2002)

    En 1994, dans le désert côtier entre les Andes et lePacifique, l’archéologue péruvienne Ruth Shadydevine la présence de pyramides sous d’immensesmonticules de sable. Les fouilles révèlent effecti-vement les fondations, escaliers et parois de monu-ments enfouis. Un panier de roseaux tressés permetde dater le site : il s’agit d’une cité érigée 2 600 ansavant J.-C. Cela fait de Caral la première grandeville du Nouveau Monde, contemporaine des pyra-mides d’Égypte. Dominée par une pyramide principale,Caral abritait en outre six constructions plus petites,un temple, un amphithéâtre, des habitations…Comment cette cité a-t-elle surgi du désert, il y a plusde 5 000 ans ?

    Berceau pacifiqueIl y a plusieurs milliers d’années naissaient les pre-mières grandes civilisations, en Égypte, enMésopotamie, en Inde, en Chine, en Amérique cen-trale et au Pérou. L’homme fait alors le grand saut,

    abandonnant son mode de vie rupestre pour érigerde gigantesques monuments et fonder les berceauxde nos sociétés modernes. Pourquoi ? C’est l’une desgrandes questions qui agitent les archéologues. Poury répondre, ils n’ont de cesse de trouver une “villemère”, toute première étape de la civilisation, quilivrerait une clef. Selon certains, cette clef pourraitêtre la guerre : sous la menace, les hommes seregroupent et créent un nouveau mode d’organisa-tion sociale. Mais à Caral, pas de fortifications, pasd’armes, pas de bas-reliefs guerriers… Au contraire,les objets exhumés (flûtes en os de condors, arrêtesde sardines, graines de coton…) indiquent que la citévivait en paix, prospérant grâce au commerce ducoton cultivé dans les vallées environnantes, ferti-lisées par l’irrigation. Une preuve que la civilisationne naît pas forcément de la guerre et que la sociétépeut se développer pacifiquement ?

    En partenariat avec

    20.45 |L’AVENTURE HUMAINE

    Les pyramides oubliées de CaralPourquoi, il y a environ 6 000 ans, l’homme a-t-il quitté la forêt pour fonder les premièrescivilisations ? Dans le désert côtier du Pérou, la cité perdue de Caral apporte peut-être uneréponse. Un documentaire grandiose, avec des reconstitutions virtuelles de la ville enfouie.

    Une oasis,un jardin d’Éden,une des merveilles de l’ancien monde…

    Caral a abrité une ancienne civilisation fondée sur le commerce, qui s’est développée pacifiquement pendant un millier d’années. Ici l’archéologue Ruth Shady.

    BBC

    200

    1

  • arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|046

    samedi31/1

    21.35360°Le reportage GÉOARTE G.E.I.E.

    Présenté par

    Sandrine Mörch

    Des éléphants d’Afrique vont à l’écoleet des loups tournent au cinéma :360° Le reportage GÉO propose dedécouvrir des animaux qui vivent en parfaite symbiose avec l’homme.

    L’école despachydermesRéalisation : Krishna Govender(Allemagne, 2000, 26mn)(Rediffusion du 4 décembre 2000)

    Rares sont ceux qui ont essayé dedresser l’éléphant d’Afrique. Il y adix ans, Randall Moore a ouvertune école dans la savane duBotswana. À Camp Abu, lespachydermes sont “scolarisés”dès l’âge de six ans…

    Ils dansent avec les loupsRéalisation : Harald Pokieser(Allemagne, 2001, 26mn)(Rediffusion du 4 mars 2002)

    À 20 km de Budapest, ZoltanHorkai vit en osmose avec unemeute de seize loups, trente ours,quelques chevaux et un cerf. Desanimaux si bien dressés qu’ilssont loués pour des tournages…Rediffusion le 1er février à 14.50

    Réalisation : Frédéric Leclair (France, 2004, 58mn)Coproduction : ARTE France, France 3, KMARTE FRANCE

    Mendelssohn en 1809, Schumann et Chopin en1810, Liszt en 1811 : quatre des plus grands musi-ciens du XIXe siècle sont nés en l’espace de troisans. Les membres de cette “génération 1810” étaienttous des musiciens très complets, à la fois immen-ses pianistes, compositeurs de génie et excellentscritiques musicaux. Tous ont composé des œuvressymphoniques, de la musique de chambre, desœuvres pour piano seul et des œuvres vocales (saufChopin). Ce sont ces dernières qu’ARTE a privilé-giées dans ses retransmissions de la Folle Journéede Nantes 2004. On pourra ainsi entendre la pianisteBrigitte Engerer et le chœur de chambre Accentus,

    dirigé par Laurence Equilbey, dans un extrait duVia crucis de Liszt. Accentus interprétera ensuitedes motets de Mendelssohn. Puis laissera place auRIAS-Kammerchor, dirigé par Daniel Reuss, dansune œuvre vocale de Schumann. Enfin, les deuxformations se retrouveront pour Trois Psaumes poursoli et double chœur (op. 78) de Mendelssohn. DeChopin, on entendra un Nocturne interprété parBrigitte Engerer.En partenariat avec

    En simultané sur

    La Folle Journée- à Nantes : du 28 janvier

    au 1er février à la Cité

    des Congrès

    - sur ARTE : dans “Musica”

    samedi 31 janvier à 22.30

    et dans “Maestro”

    dimanche 1er février à 19.00

    22.30 |MUSICA

    La Folle Journée en direct de Nantes Chopin, Schumann, Liszt et Mendelssohn

    Pour sa dixième édition,la Folle Journée de Nantes rendhommage à quatrecompositeurs nésautour de 1810 :Mendelssohn,Schumann, Chopin et Liszt. ARTE célèbrel’événement avec deux grands rendez-vous en direct.

    MEI

    DEN

    KON

    TOR

    RA

    DIO

    FR

    AN

    CE

    /ALA

    IN M

    ER

    CIE

    R

    Présenté par Gérard Courchelle

  • 7arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    samedi31/1

    23.30MetropolisMagazine culturel européen (Allemagne, 2004, 52mn) WDR

    Être sans destinÊtre sans destin, le roman d’ImreKertész, Prix Nobel de littérature2002, va être porté à l’écran.Dans ce roman datant de 1975,Kertész relate ses souvenirs deBuchenwald et d’Auschwitz, oùil a été interné à l’âge de 15 ans.Metropolis a rencontré l’auteur,le réalisateur et l’acteur principaldu futur film, pour lequel lecamp de concentrationd’Auschwitz a été entièrementreconstitué près de Budapest.

    Le parkourEn banlieue parisienne, des jeu-nes sautent du toit d’un garage àcelui d’une maison, se hissentsur des balcons… Ces acrobatessont adeptes d’une nouvelle dis-cipline sportive, “le parkour”. EnFrance, le parkour s’est faitconnaître grâce au filmYamakasi, tourné par LucBesson en 2001. Mais lesmeilleurs “traceurs”actuels viennentde Londres.

    Italie : une nouvelle loi sur les médias Le pluralisme des médias et laliberté d’expression sont mena-cés en Italie. Silvio Berlusconipossède trois des plus grandeschaînes de télévision privéesainsi que nombre de maisons depresse et d’édition. Et MaurizioGaspari, le ministre italien del’Information, veut privatiser laRAI d’ici à 2006… Metropoliss’est entretenu avec le Prix Nobelde littérature Dario Fo et d’autresfigures de proue de la culture ita-lienne.

    LambchopLe groupe américain allie pop,country et soul, et n’hésite pas àtravailler à l’occasion avec ungrand orchestre. En ce début2004, Lambchop sort coup surcoup deux nouveaux albums,dont l’un est une musique de filmqui revisite L’aurore de Murnau.Et il sera en tournée en Europeen février et mars.

    00.25 | LA LUCARNEL’amour danstous ses états(Amor en concreto)Téléfilm de Franco de Peña(Venezuela/Allemagne, 2003, 1h35mn, VOSTF)Scénario : Franco de Peña, Tomasz Kepski,Antoine Vivas, Andrés SchafferAvec : Alejandro Chaban (Tony),Eric Wildpret (Clemencia), Gregorio Milano(Hector), Beatriz Valdez (Claudia), CarlosMiranda (Carlos), Carmen Landeta (Carmen)Image : Antoine Vivas, Markus SteinSon : Joanna NapieralskaMontage : Jean Robert ThomannCoproduction : Cameo Film, Zyga Films,Acrobates Film, ZDF, ARTEZDFPRIX DE LA MISE EN SCÈNE,

    HUELVA (ESPAGNE) 2003

    Autour de l’artère principale deCaracas, trois histoires de rencontresimprobables, de désirs imprévus, derêves inassouvis. Un tableau réalisteet sensible de l’exubérante capitaledu Venezuela.Le jeune Tony s’est disputé avecson père et a quitté la maison.Après une longue errance noc-turne, il rencontre Clemencia, untravesti. Le monde qu’il décou-vre à ses côtés le fascine. Et il estattiré par la profonde humanitéde Clemencia… Hector a agresséClaudia au moment où la jeunefemme sortait d’une banque. Ense défendant avec un pistolet à

    gaz, elle déclenche une crised’asthme chez son agresseur. Aulieu de le conduire à l’hôpital,Claudia, qui est médecin,emmène Hector dans un hôtel.Leur discussion orageuse débou-che sur une furtive liaison…Depuis des années, Carlos estamoureux de Carmen, barmaid.Il ose enfin l’aborder. MaisCarmen, blessée par la vie, nesait que se moquer de ses aveuxet lui offrir une nuit dans l’ar-rière-salle du bar…

    Avenida Libertador“C’est le lieu même du tournagequi a inspiré ces histoires. Caracasest une ville chaotique, écraséepar des immeubles trop hauts,étouffée par un trafic infernal.Une ville marquée par la pauvretéet la criminalité, dans un paysqui s’est fait plumer par uneclasse politique corrompue. J’ai voulu montrer comment ses habitants vivent cela : dansla passion, l’irritabilité et l’ab-sence d’avenir. Des êtres qui nesavent pas où ils vont, des couples qui se forment dans laspontanéité du désir de vivre. Un mélodrame permanent, avecdes histoires souvent tragi-comiques.” (Franco de Peña)

    Claudia (Beatriz Valdez).

    CAM

    EO F

    ILM

  • 14.00Les pyramides oubliées de Caral(Rediffusion du 31 janvier)

    14.50360°Le reportage GÉO(Rediffusion du 31 janvier)

    15.45La faux(Rediffusion du 23 janvier)

    17.20Cuisines des terroirs

    17.45Metropolis(Rediffusion du 31 janvier)

    18.45ARTE Info

    19.00MAESTROLa Folle Journée en direct de NantesRéalisation : Mathias Ledoux

    20.25ARTE Info / Météo

    20.45>00.00THEMADennis Hopper,une légende d’Hollywood

    20.45 FILMEasy riderFilm de Dennis Hopper

    22.25 ( PDC : 22.20)Dennis HopperDocumentaire de Henning Lohner et Ariane Riecker

    00.00 (PDC : 23.55)Le fado de Mísia(Rediffusion du 11 janvier)

    00.40Invincible(Rediffusion du 19 janvier)

    dimanche1er/2

    arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|048

    17.20Cuisines des terroirsSicileRéalisation : Stefan Pannen(Allemagne, 2003, 26mn)ZDF

    Sur les terres qu’ils possèdentau pied de l’Etna, VincenzoUcellatore et sa famille cultiventdes pistachiers. Cet arbuste ori-ginaire d’Asie Mineure requiertdes soins attentifs mais poussetrès bien sur ces terrains fertiles.Vincenzo révèle les secretsd’une bonne glace à la pistacheet explique comment il a déposé sa recette de tagliatellesaux pistaches.Rediffusion le 4 février à 17.15

    18.45ARTE Info (2004, 15mn)ARTE G.E.I.E.

    Le journal de la rédaction, dirigé parGérard Saint-Paul, est présenté enalternance par Jürgen Biehle, NathalieGeorges, William Irrigoyen et Simonevon Stosch.Tous les soirs à 18.45 (sur lecâble et le satellite) puis à19.45, le journal de la rédactionpropose une vision européennede l’essentiel de l’actualité inter-nationale. Vers 00.15, une édi-tion de nuit, journal tout enimages, résume les principauxévénements de la journée.

    Suite de la programmationconsacrée à la dixième édition dela Folle Journée de Nantes,dédiée à quatre des plus grandsmusiciens du XIXe siècle :Mendelssohn (1809-1847),Schumann (1810-1856), Chopin(1810-1849) et Liszt (1811-1886). “Maestro” retransmet leconcert de clôture de cette FolleJournée 2004 : l’OrchestreSinfonia Varsovia interprétera,sous la direction d’EmmanuelKrivine, l’ouverture de Manfredop. 155 de Schumann, et leConcerto n°2 de Chopin avec lepianiste Nikolaï Lugansky. LeSinfonia Varsovia, rejoint parl’Ensemble vocal de Lausanneet son chef Michel Corboz, don-neront des extraits du Te Deumet le psaume 42 op. 42 Wie derHirsch schreit de Mendelssohn.En partenariat avec

    En simultané sur

    Câble et satellitede 14.00 à 19.00

    Les horaires correspondent aux codes PDC,sauf indication contraire.

    19.00 | MAESTRO

    La Folle Journée en direct de Nantes Chopin, Schumann,Liszt et Mendelssohn Réalisation : Mathias Ledoux (France, 2004-1h25mn)Coproduction : ARTE France, KM ARTE FRANCE

    Le concert de clôture de la dixième édition de la Folle Journée de Nantes,qui rend hommage cette année à quatre compositeurs nés autour de 1810 :Mendelssohn, Schumann, Chopin et Liszt. ARTE célèbre l’événement avecdeux grands rendez-vous en direct.

    La Folle Journée- à Nantes : du 28 janvier

    au 1er février à la Cité

    des Congrès

    - sur ARTE : dans “Musica”

    samedi 31 janvier à 22.30

    et dans “Maestro”

    dimanche 1er février à 19.00

    SON

    Y PI

    CTU

    RES

    INT.

    Présenté par Gérard Courchelle

    RA

    DIO

    FR

    AN

    CE

    /ALA

    IN M

    ER

    CIE

    R

  • 9arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    dimanche1er/2

    ARTE G.E.I.E.

    20.45 FilmEasy riderFilm de Dennis Hopper(États-Unis, 1969, 1h34mn, VF)Scénario : Dennis Hopper, Peter Fonda, Terry SouthernAvec : Peter Fonda (Wyatt), Dennis Hopper (Billy), Jack Nicholson(George Hanson), Robert Walker Jr (Jack), Luana Anders (Lisa),Antonio Mendoza (Jesus), Phil Spector (Connection)Image : Laszlo KovacsSon : Ryder Sound ServiceMontage : Donn CambrenMusique : Bob Dylan, Crosby, Stills & Nash, Jefferson Airplane…Production : Pando, Raybert Productions, BBS,Columbia Pictures Corporation

    Deux hippies traversent les États-Unis en Harley. Le pre-mier film de Dennis Hopper, un road movie mythique servipar la musique de Bob Dylan, Crosby, Stills & Nash, lesByrds et Jefferson Airplane.Billy et Wyatt viennent de négocier une impor-tante quantité de drogue. Wyatt cache l’argentdans le réservoir de sa moto et les deux amis par-tent pour La Nouvelle-Orléans afin d’y être àtemps pour mardi gras. Leurs cheveux longs etleurs engins aux peintures psychédéliques inquiè-tent les populations locales qui leur refusent régu-lièrement le gîte. Billy et Wyatt se retrouvent ●●●

    20.45>00.00 |THEMA

    Dennis Hopper,une légende d’HollywoodIl est acteur, réalisateur, photographe,écrivain, peintre… Portrait d’un monstresacré d’Hollywood, précédé de son filmculte Easy rider.

  • arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|0410

    dimanche1er/2

    ●●● en prison pour avoir participé à une paradeillicite. Ils y font la connaissance d’un avocatalcoolique, George Hanson, qui décide de les sui-vre dans leur randonnée…

    Western moderneÀ travers le périple des deux hippies californiens,Dennis Hopper raconte l’un des plus mauvais tripjamais vécus par des individus libres et marginauxdans l’Amérique profonde de la fin des sixties.Après un repas partagé avec des fermiersaccueillants, symboles de ce que le XIXe siècleaurait dû léguer aux hommes d’aujourd’hui, lesdeux motards s’enfoncent dans un pays toujoursplus inhumain et qui finit par les assassiner aubord d’une route. Easy rider se présente d’abordcomme un manifeste de la contre-culture, condui-sant à mettre en cause les frontières du normal etdu pathologique, du légal et de l’interdit. Musiqueet mysticisme marchent au coude à coude dans cewestern moderne où l’antimatérialisme cohabiteavec une croyance des bienfaits de la connaissancede soi – à travers les substances hallucinogènes (la fameuse scène du LSD dans un cimetière), ladanse, l’alcool… Toutefois, le projet de DennisHopper ne se limite pas à célébrer une révolte anar-chisante. Il fait aussi le constat d’une rupture.Dans l’Amérique de la fin des années 60, l’expé-rience pionnière de la “frontière” n’est plus qu’unmythe, une illusion. Le pays qui avait si longtempsrepoussé les frontières se retrouve confronté à lui-même. Les deux anti-héros épris de liberté se heur-tent à un ordre immuable, qui veut que tous lesindividus soient assujettis aux mêmes règles. CetteAmérique qui se veut une et indivisible ne suppor-te pas la contestation, réprime sévèrement ce quilui semble déviant. Et Easy rider n’est pas tant unappel à la transgression qu’un procès de l’intolé-rance et de l’indifférence.

    22.25Dennis HopperCréer (ou crever)Documentaire de Henning Lohner et Ariane Riecker(Allemagne/France/États-Unis, 2003, 1h33mn)

    Son odyssée est l’une des plus longues et des plusincroyables d’Hollywood. Portrait de Dennis Hopper, artistebarge et touche-à-tout, formidable conteur et légendevivante du cinéma d’auteur américain.Dennis Hopper relève à la fois du mainstream etde l’underground. Caméléon, l’artiste s’est lancédans toutes les formes possibles et imaginables decréation : comédie, réalisation, photographie,peinture… Au cinéma, ses personnages sont destornades. Leur folie, leurs emportements, lesconduisent presque toujours à une fin tragique…L’acteur ressemble-t-il à ses personnages ? Y a-t-ilun “effet Hopper” ? Pour le savoir, HenningLohner et Ariane Riecker ont rassemblé desextraits de films, des archives inédites et lestémoignages de ses amis (Wim Wenders, SeanPenn, David Lynch, Francis Ford Coppola, JackNicholson…). Avec eux et avec Hopper lui-même,nous découvrons un homme bourré d’énergie,traversé de pulsions destructrices qui l’ont plusd’une fois conduit à deux doigts de la mort ou dela folie.

    Fureur de vivreDennis Hopper naît en 1936 dans une ferme duKansas cernée par les champs de blé à perte devue. Il a 5 ans lorsque sa grand-mère l’emmène àpied jusqu’à la ville voisine et lui offre une placede cinéma : “La foudre m’est tombée dessus. Lemonde que je voyais à l’écran était le monde réel ; j’ai cru que mon cœur allait exploser”,raconte l’acteur. Quelques années plus tard,Hopper débute au théâtre. À 18 ans tout juste, ilobtient des seconds rôles dans La fureur de vivreet Géant aux côtés de James Dean, qu’il vénèrecomme toute sa génération. Mais sa révolte per-manente contre toute forme d’autorité est à l’ori-gine de nombreux conflits avec les grands patronshollywoodiens et brise son ascension. La traverséedu désert durera jusqu’à la fin des années 60, oùHopper rencontre le succès avec Easy rider. MaisHopper reste à la marge, figure rebelle des années60-70 comme James Dean est celle des années 50.Il se laisse entraîner de plus en plus loin dans l’al-cool et la drogue ; bientôt, il est totalement bannides plateaux d’Hollywood. Son second film, Thelast movie (1971), est un échec total. Ses appari-

    “Les cheveux longs, ils enveulent pas ici. ‘L’hommeaméricain’, c’est le genre du pays. Ils ont le rasoirfacile. Faut que tout le monde ressemble à Yul Brynner…” (George)

    20.45>00.00 |THEMA

    Dennis Hopper, une légende d’Hollywood

    George (Jack Nicholson) et Wyatt (Peter Fonda).

    SON

    Y PI

    CTU

    RES

    INT.

  • 11arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    dimanche1er/2

    tions sporadiques dans quelques films – L’amiaméricain de Wenders ou Apocalypse now deCoppola – ne peuvent faire illusion : Hopper vatrès mal. Dix ans et deux cures de désintoxicationplus tard, il décroche le rôle de Frank Both dansBlue velvet de Lynch. Avec ce personnage, il entre

    à nouveau dans la légende du cinéma et devient un spécialiste des rôles de caractère.Parallèlement, Hopper poursuit ses multiples car-rières : de réalisateur – avec Out of the blue(1980), Colors (1988), The hot spot (1991) –, dephotographe, de peintre, de collectionneur d’art…

    Dennis Hopper a promené son beau visage et sa fébrilité dans de nombreux films : séduisant dans L’ami américain de Wenders, inquiétant dans Blue velvet de Lynch…

    HW

    AR

    D J

    AC

    QU

    ELI

    NE

    /CO

    RB

    IS S

    YG

    MA

  • 14.45Lola Être sœurs (Allemagne, 2003, 26mn)ARTE G.E.I.E.

    Magazine présenté

    par Lio

    Lola s’intéresse auxrapports entre sœurs,faits de rivalité et decomplicité, d’amour etde haine. Catherine etFrançoise Laborde nepeuvent pas s’imagi-ner vivre l’une sans

    l’autre, tandis que la relationentre Kalle et Schummel, 60 anspassés, est toujours aussi conflic-tuelle.

    14.00Hauts lieux de l’Antiquité (1)(Rediffusion du 26 janvier)

    14.45Lola

    15.15Dans ce pays-là(Rediffusion du 28 janvier)

    17.00Le forum des Européens(Rediffusion du 31 janvier)

    17.45Good morning, Kaboul (1)(Rediffusion du 26 janvier)

    18.15Lola(Rediffusion du 2 février)

    18.45ARTE Info

    19.00ARTE DÉCOUVERTESaveurs du monde (1)

    19.45ARTE Info

    20.00Le journal de la culture

    20.10ARTE Météo

    20.15LE FEUILLETON DOCUMENTAIREProfession :guide de montagne (1)

    20.40 (PDC : 20.45)CINÉMALa vierge des tueursFilm de Barbet Schroeder

    22.25GRAND FORMATL’éléphant,la fourmi et l’ÉtatDocumentaire de Jean-Michel Meurice et Christian Dauriac

    23.55ARTE Info

    00.05Chercheurs d’opales en Australie(Rediffusion du 21 janvier)

    00.45 (PDC : 00.40)Easy rider(Rediffusion du 1er février)

    02.25 (PDC : 02.20)Palettes(Rediffusion du 31 janvier)

    lundi2/2

    arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|0412

    19.00 | ARTE DÉCOUVERTESaveurs du monde (1)Le sucre, morceauxchoisisDocumentaire de Jürgen Vogt(Allemagne, 2003, 43mn)ZDF

    Du sucré au salé, du doux au piquant :cinq documentaires sur les saveurs du monde, tous les soirs à 19.00. Ce soir : tout ce que vous avez toujoursvoulu savoir sur le sucre.Pour le biochimiste Hervé This,l’envie de sucre est une donnéegénétique. Dans son laboratoireparisien, le chercheur, qui estaussi un gourmet, nous montrepourquoi il est indispensabledans la cuisine. Des expériencesque suit attentivement le maîtreconfiseur allemand Bernd Siefert.Ayant étudié à Paris, il met en

    pratique tous ces enseignementsdans sa pâtisserie de Michelstadt,en Hesse… Et qu’en est-il de lavieille querelle qui opposeparents et enfants ? Après unevisite dans une clinique dentaireet les explications d’un diététi-cien, les petits gourmands peu-vent être rassurés : le sucre estindispensable à l’homme.

    Câble et satellitede 14.00 à 19.00

    Les horaires correspondent aux codes PDC,sauf indication contraire.

    20.15 | LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

    Profession : guide de montagne (1)Feuilleton documentaire de Pierre-Antoine Hiroz et Véronica Duport (France/Suisse, 2004, 5x26mn)Coproduction : ARTE, Télévision Suisse Romande, MC4, Espace ProductionARTE G.E.I.E.

    Isabelle, Séverine, Cyrille, Yann et les deux Didier rêvent de devenir guides demontagne. Pierre-Antoine Hiroz et Véronica Duport ont suivi leur formationpendant un an. Un feuilleton à suivre tous les soirs à 20.15, jusqu’à vendredi.

    Ils ne cherchent ni la gloire, nil’argent, ni la célébrité. Mais ils sontprêts à se donner corps et âmepour réaliser leur rêve : devenirguide de montagne. Un métierdur, parfois ingrat, toujours exi-geant. Une soixantaine de candi-dats se lancent dans l’aventure.La moitié d’entre eux seulementarriveront au bout de la forma-tion. Elle comprend cinq sessionsqui font chacune l’objet d’un épi-sode. Grâce à un équipement detournage très léger, Pierre-Antoine Hiroz et Véronica Duportont suivi les candidats en alti-tude, partageant leurs émotions,leurs joies et leurs souffrances…

    1. La montagne dans la peauLors de la première session, lescandidats entrent sans détourdans le vif du sujet : le métier deguide est un métier à risques. Enmontagne, le danger est toujoursprésent et la moindre erreur dejugement peut être fatale. Enhiver, les principaux dangers portent les noms de tempête etd’avalanche. L’entrée en matièreest musclée : une sortie par – 20 °C et une visibilité réduiteà une dizaine de mètres…

    Rediffusion le 9 février à 17.45

    CH

    ARLO

    TTE

    SCH

    OU

    SBO

    E

    La moitié des candidats seulementarriveront au bout de leur formation.

    JUR

    GE

    N V

    OG

    T

  • 13arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    lundi2/2

    Film de Barbet Schroeder(France/Espagne/Colombie, 1999, 1h40mn)

    Scénario : Fernando Vallejo,d’après son roman

    Avec : German Jaramillo (Fernando),Anderson Ballesteros (Alexis), Juan David

    Restrepo (Wilmar), Manuel Busquets(Alfonso), Cenobia Cano (la mère d’Alexis),

    Albeiro Lopera (le punk), Phanor Delgado (le chauffeur de taxi à la machette)

    Image : Rodrigo LalindeMontage : Elsa Vasquez

    Son : Cesar SalazarProduction : Les Films du losange,

    Le Studio Canal +, Vertigo Films, TucanProducciones Cinematograficas

    ARTE FRANCE

    Après plusieurs années passées en Europe, l’écri-vain colombien Fernando Vallejo revient à Medellín,la ville de son enfance. Dans un bordel de garçonstenu par un de ses amis, il rencontre Alexis, seizeans. Une folle histoire d’amour pleine d’excès etde passion naît très rapidement entre eux. Maispeu à peu, Fernando découvre le vrai visage de saville natale : à l’image d’Alexis qui utilise son armeen toute circonstance pour éliminer les gêneurséventuels, Medellín est chargée de haine et de foliemeurtrière. Et la mort d’Alexis n’y change rien.Fernando tente de se consoler avec Wilmar, maisle cycle de la violence reprend, et les morts tombenttoujours sous les balles…

    Sans pitiéDocument poignant sur la violence quotidienne enColombie et sur la misère des enfants des rues, deve-nus des drogués qui tuent pour un regard de tra-vers ou un mot de trop, La vierge des tueurs metvolontairement mal à l’aise, ne serait-ce que par la

    proximité entre meurtre, exploitation sexuelle desenfants et dévotion religieuse. Les bandes rivalesrèglent leurs comptes sur le parvis des églises ou descathédrales. Les valeurs structurantes et une huma-nité dégénérée sont mises sur le même plan. Dieu,l’argent, l’État n’ont aucune valeur, la violence estpurement gratuite. Alexis tue plusieurs personnessans que cela le trouble. Fernando est perdu aumilieu d’une ville qu’il ne reconnaît plus et qu’il necomprend pas. Son attitude particulièrement cyniquerésulte de ce désenchantement, et du trouble de celuiqui n’est nulle part chez lui. Le tandem Fernando-Alexis, dans une sorte de relation père-fils dévoyée,donne sa dynamique au film, qui mêle indistincte-ment l’amour, la haine, la mort. La vierge destueurs est filmé en caméra vidéo, plongeant bruta-lement le spectateur dans le feu de l’action, commepour l’empêcher de se voiler la face devant le spec-tacle de la méchanceté humaine absolue.

    Rediffusion le 9 février à 01.00

    20.40 |CINÉMA

    La vierge des tueursÀ Medellín, un enfer où la mort frappe partout et à chaque instant,Fernando et Alexis vivent un amour impossible.Barbet Schroeder montre une Colombie plongée dans le chaos,dépourvue de conscience et qui n’offre pas d’avenir.

    Comme Alexis (Anderson Ballesteros), Medellín est chargée de haine et de folie meurtrière.

  • arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|0414

    lundi2/2

    Documentaire de Jean-Michel Meurice et Christian Dauriac (France, 2003, 1h30mn)

    Coproduction : ARTE France, Cinétévé,Anthracite

    ARTE FRANCE

    Au début des années 2000, Metaleurop est le pre-mier producteur de zinc et de plomb d’Europe.Installée dans le Nord–Pas-de-Calais depuis plusd’un siècle, l’entreprise compte un millier d’em-ployés (ouvriers, ingénieurs, cadres…). Trois ansplus tard, il n’en reste rien. Metaleurop est enfaillite, liquidé. Certes, le désastre était prévisible– ce type d’activité (industrie lourde, ouvriers non qualifiés…) est en perte de vitesse depuis plu-sieurs décennies. Mais les patrons de Metaleurop,c’est-à-dire le groupe suisse Glencore, n’ont rien fait pour l’empêcher. Pire : à partir du momentoù ils ont considéré que l’usine n’était plus rentable, ils ont tout fait pour accélérer sa fin. Jean-Michel Meurice et Christian Dauriac s’interrogent : si la loi du marché n’a pas d’âme, est-ce au marché de faire la loi ? Qui fixe les règles ?Que fait l’État quand une usine ferme ? De quelsmoyens dispose-t-il lorsque les patrons ne sont passoumis aux lois nationales et aux réglementationseuropéennes ?

    Enquête sur l’insécurité socialeÀ l’heure où les centres de pouvoir se déplacent versl’Europe et les régions, la question du rôle de l’Étatest au cœur des débats. À partir du désastre indus-triel et humain de Metaleurop, en allant à la rencontre des victimes, des acteurs de la crise à divers échelons – local, régional, national, européen –, Jean-Michel Meurice et Christian Dauriac démontent les liensqui relient les drames individuels aux enjeux collec-tifs. De la fin de cette entreprise victime d’une mon-dialisation sans frein, d’une région, le Nord–Pas-de-Calais, où la désertification industrielle a généré unviolent sentiment d’abandon par l’État, jusqu’àl’Europe, notre nouvelle frontière, leur enquête exploreles questions de fond posées à nos gouvernants.Réforme de l’État, régionalisation, répartition descompétences et des moyens, fonctions et servicespublics, correction des inégalités et croissance semêlent et interagissent avec les angoisses de la viequotidienne, la précarité de l’emploi, la formation, lechômage, les retraites. En un mot l’insécurité sociale.

    22.25 |GRAND FORMAT

    L’éléphant, la fourmi et l’ÉtatAu printemps 2003, le groupe suisse Glencore décide de fermer l’usine Metaleurop,près de Béthune. 840 employés sont licenciés sans indemnités ; le site, extrêmementpollué, est laissé à l’abandon. Ce désastre était-il évitable ? Qui doit payer, les dirigeants,les actionnaires ou l’État ? Une enquête de Jean-Michel Meurice et Christian Dauriac.

    “Ici, on ne fabriquait pas

    du chocolat…”

    (un ouvrier victime

    des produits toxiques)

    Aux actionnaires les dividendes ; aux contribuables la facture.

  • LE CAMBODGE DE RITHY PANH

    À L’OCCASION DE LA SORTIE EN SALLE DE S2

    1, LA MACHINE DE MORT KHMÈRE ROUGE

    DE RITHY PANH (LE 11 FÉVRIER), ARTE REDI

    FFUSE LE MAGNIFIQUE LA TERRE DES ÂMES

    ERRANTES (LE 16 FÉVRIER) ET PRÉSENTE S

    ON NOUVEAU FILM, LES GENS D’ANGKOR

    (LE 20 FÉVRIER DANS “THEMA”).

    bientôt sur

    NIK

    WH

    EELE

    R/C

    ORB

    IS

  • 17.00Les grandsduels du sportSérie de Serge Laget, Max Urbini et Marc Silvera (France, 2004, 43mn)Coproduction : ARTE France,Ethan ProductionsARTE FRANCE

    Cyclisme sur piste : France / AllemagneRéalisation : Olivier Hennegrave

    Le cyclisme sur piste devient unediscipline olympique en 1896.Depuis cette date, pistards alle-mands et français n’en finissentpas de rivaliser. En particulierlors de l’épreuve reine : la vitesseindividuelle. Une course specta-culaire, dangereuse, qui sedispute en trois tours de piste…

    Transportées dès l’Antiquité parles caravanes, les épices ont étélongtemps entourées de mystère.Les commerçants s’ingéniaient àcacher la provenance de ces sub-stances exotiques pour les négo-cier au prix fort. C’était le cas dela cannelle. On la trouve depuisdes siècles en Chine, dans le sudde l’Inde et au Sri Lanka. Cetteîle prétend d’ailleurs être le seul

    14.00Hauts lieux de l’Antiquité (2)(Rediffusion du 27 janvier)

    14.45Hippocrate(Rediffusion du 5 décembre 2002)

    15.15Moitié de la vie(Rediffusion du 30 janvier)

    17.00Les grands duels du sport

    17.45Good morning, Kaboul (2)(Rediffusion du 27 janvier)

    18.15Hippocrate(Rediffusion du 3 février)

    18.45ARTE Info

    19.00ARTE DÉCOUVERTESaveurs du monde (2)

    19.45ARTE Info

    20.00Le journal de la culture

    20.15LE FEUILLETON DOCUMENTAIREProfession :guide de montagne (2)

    20.40>22.45THEMALe foulard islamique

    20.40 (PDC : 20.45)Une école se bat pour l’intégration

    21.15Banlieues : quand les fillesmettent les voiles

    22.10Débat

    22.45FICTIONLes petites gensTéléfilm de Nariman Turebayev

    00.15ARTE Info

    00.25Au cœur de la nuit

    01.25La saga des rajahs blancs(Rediffusion du 25 janvier)

    02.15 (PDC : 02.20)Palettes(Rediffusion du 24 janvier)

    mardi3/2

    arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|0416

    fournisseur de cannelle authen-tique. Les différentes opérationsque doit subir l’épice, très com-plexes, y sont l’apanage de lacaste des Salagama. Et l’extrac-tion de la mince couche aromatiquereste exclusivement manuelle.

    Rediffusion le 10 février à 14.00

    20.15LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

    Profession :guide demontagne (2)Feuilleton documentaire de Pierre-Antoine Hiroz et Véronica Duport(France/Suisse, 2004, 5x26mn)Coproduction : ARTE, Télévision SuisseRomande, MC4, Espace ProductionARTE G.E.I.E.

    Isabelle, Séverine, Cyrille, Yann et lesdeux Didier rêvent de devenir guidesde montagne. Pierre-Antoine Hiroz etVéronica Duport ont suivi leur forma-tion pendant un an. Un feuilleton àsuivre tous les soirs à 20.15, jusqu’àvendredi.

    2. Cadences infernalesLes rescapés de la première ses-sion vont se mesurer à un mondeaussi mystérieux qu’aléatoire :celui de la glace. Les conditionsclimatiques sont extrêmes, ce quirend les tests d’endurance parti-culièrement éprouvants. Les can-didats doivent apprendre à maî-triser leur souffrance. Leurengagement physique et moraldoit être sans faille : c’est lacondition sine qua non pour res-ter dans la course…Rediffusion le 10 février à 17.45

    Câble et satellitede 14.00 à 19.00

    19.00 | ARTE DÉCOUVERTE

    Saveurs du monde (2)La cannelleDocumentaire de Holger Preusse (Allemagne, 2000, 43mn)ZDF(Rediffusion du 20 février 2002)

    Du sucré au salé, du doux au piquant : cinq documentaires sur les saveurs du monde à suivre tous les soirs à 19.00. Ce soir : la cannelle, considéréecomme la plus ancienne des épices.

    Didier tient le rythme…

    C’est au Sri Lanka qu’on trouve la meilleurecannelle.

  • 17arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    mardi3/2

    ARTE G.E.I.E.

    L’ensemble de la “Thema”

    est rediffusé le 4 février à 15.15.

    20.40Une école se bat pour l’intégrationReportage de Rita Knobel-Ulrich (Allemagne, 2003, 30mn)

    À Hambourg, des enseignants se battent pour que les élèves issus de familles immigrées participent à toutesles activités de l’école.Jour de rentrée dans une école du quartier deVeddel, à Hambourg. Sur les soixante-dix-septenfants qui entrent en CP, trois sont allemands. Ici,la majorité de la population est d’origine étrangèreet les Hambourgeois “de souche” s’empressent dedéménager dès que leurs enfants sont en âge d’être scolarisés. Pour la directrice et les enseignants,la tâche est difficile. Chacun fait des efforts pour

    parler lentement, mais les premières semaines, insti-tuteurs et élèves communiquent surtout par gestes.Puis, les équipes pédagogiques sont confrontées àla question de la tenue vestimentaire, au refus de par-ticiper aux cours de natation, de gymnastique, auxsorties scolaires… Quand les parents des petits Turcsrefusent de se déplacer pour parler de la scolarité deleurs enfants, les enseignants et la directrice vont àeux. Accompagnés d’un interprète, ils tentent deconvaincre les pères et les mères réticents des avan-tages que leur fille pourrait retirer d’une véritable inté-gration dans la société allemande… Quant à l’imamde la mosquée de Veddel, il considère quel’Allemagne est un pays formidable : il y est plusfacile de pratiquer sa religion qu’en Turquie. Pourlui, c’est aux autorités allemandes d’adapter la viescolaire aux lois de l’islam.

    20.40>22.45 |THEMA

    Le foulard islamiqueUn débat européen

    Quel sens donner au port du foulard islamique ? Peut-on le tolérer à l’école ? Dans les administrations ? “Thema” compare la situation dans différents pays d’Europe – en France, l’Assemblée nationale doit discuter en février du projet de loi soutenu par le président de la République –, présente les points de vue et s’interroge sur l’efficacité des politiques d’intégration.

    Soiréeprésentée et animée par AlexandraGerlach

    GA

    MM

    A

  • arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|0418

    mardi3/2

    21.15Banlieues :quand les fillesmettent les voilesDocumentaire de Leila Djitli(France, 2003, 40mn)Coproduction : ARTE France, Doc en Stock(Rediffusion du 9 décembre 2003, versionremontée)

    Comment vivent aujourd’hui les fillesdes cités ? Leila Djitli enquête dansle quartier de son adolescence, enbanlieue parisienne, et découvre uneréalité inquiétante.Leila Djitli revient dans un quar-tier de Corbeil-Essonnes qu’ellea connu adolescente. Il y a vingtans, il n’y était pas question deproblème de mixité ou d’islamintégriste. Aujourd’hui, toutes lesfilles ou presque parlent du voile,de l’islam. Que s’est-il passé ? Àquoi ressemble désormais la viedes filles du quartier ? Se sentent-elles menacées ? Tout le mondegarde en mémoire l’histoire deSohane, brûlée vive à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, en2002. Leila Djitli rend visite à lasœur de la jeune fille : pour elle,Sohane était trop belle, trop indé-pendante. C’est son refus de laloi du quartier et de la domina-tion masculine qui lui a coûté lavie. À Corbeil-Essonnes, la

    réalisatrice rencontre Fatiha.Cette femme de 60 ans, mère dedouze enfants (dont huit filles),est ouvrière de nuit dans uneusine. Elle s’est battue pour sonindépendance et a élevé sesenfants dans un esprit d’ouver-ture. Pourtant, la plus jeune deses filles, âgée de 21 ans, porte levoile depuis deux ans. Commentexpliquer ce décalage entreFatiha, qui a bravé les interdits, etsa fille, qui les reprend à soncompte ? Le film donne aussi laparole aux garçons. Leur terri-toire, c’est la rue. Là, à l’extérieur,leur parole fuse, spontanée. Poureux, “amour” est un gros mot, etla séparation des garçons et desfilles n’est pas un problème…Peu à peu se dessine une réalitéinquiétante, un monde danslequel l’islam le plus intolérantsert de référence, où l’espacepublic n’est pas respecté tandisque la loi du quartier est impo-sée à tous… Une régression dontles femmes sont les premièresvictimes.

    22.10DébatDébat animé par Alexandra Gerlach(2004, 30mn)

    Les noms des intervenants serontcommuniqués ultérieurement.

    (Malen’kie ljudi)Téléfilm de Nariman Turebayev (Kazakhstan/France, 2003, 1h25mn, VOSTF)Scénario : Nariman TurebayevAvec : Erjan Bekmuratov (Bek), Oleg Kerimov (Max),Lyazat Dautova, Mira Abdulina, Serik Nurbekov,Anna Kolesnikova, Anna Krasnova, Ilias TurmanovImage : Boris TroshevSon : Olivier DandreMontage : Andreï VlaznevCoproduction : Studio Kadam, Minima Cinema, Kazakhfilm,avec la participation d’ARTE FranceARTE FRANCE

    20.40>22.45 |THEMA

    Le foulard islamique

    Au Kazakhstan, Max le dragueurenseigne à Bek le timide les ficelles du métier de vendeuret les secrets de la séduction.Produit par AbderrahmaneSissako (En attendant le bonheur), un portrait tout en nuances de la premièregénération postcommuniste.

    22.45 |FICTION

    Les petites gens

    Max (Oleg Kerimov) et Bek (Erjan Bekmuratov)se font la malle.

  • 19arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    mardi3/2

    Max et Bek partagent un appartement dans unensemble HLM. Employés dans la même entre-prise, ils sont chargés d’aborder les gens dans larue pour leur vendre une multitude de produits,du porte-clé qui siffle à la lampe de poche. Max estbeau gosse, charmeur et a un succès certain auprèsdes femmes. Bek, lui, est plus jeune et beaucoupplus timide. Bien décidé à lui faire découvrir la vieet à le désinhiber, Max commence par lui faire ren-contrer des filles…

    Les compèresLes petites gens décrit avec finesse

    la société kazakh, ses trentenaires quidécouvrent l’esprit d’entreprise, et, plus pro-saïquement, la vie quotidienne de deuxjeunes gens ordinaires. Au-delà de soncôté documentaire, le film se construitautour de la belle complicité qui s’éta-blit entre Max et Bek. Les deux personnages,

    formidablement interprétés, sont emblé-matiques d’une génération qui a grandi pen-

    dant la période soviétique et qui doit vivre aujour-d’hui dans une société en plein bouleversement. Lejeu de balancier entre Max le cynique et Bek l’idéaliste fonctionne à merveille. À travers les dif-férents épisodes de leur vie, on participe à leursinterrogations sur l’avenir, le travail, l’amour…L’image est particulièrement forte : les blocs de bétonsont filmés de telle sorte qu’ils tranchent avec lepaysage absolument plat de la ville ; le jeu sur lescouleurs donne un résultat visuellement magnifique.Ainsi, la jeune fille vêtue de rouge apparaît commeune créature céleste qui vient apporter un peu depassion et de sensualité dans le monde gris desgrands ensembles d’immeubles staliniens. Un trèsbeau portrait de la jeune génération kazakhe.

    00.25Au cœur de la nuitDirk Nowitzki et Till BrönnerDocumentaire d’Edda Baumann von Broen(Allemagne, 2002, 1h)ZDF(Rediffusion du 14 février 2003)

    Au cœur de la nuit, le premier mardi dechaque mois vers 00.30 : deux personnalités du monde cultureldéambulent dans une ville, la nuit. Cesoir : Till Brönner et Dirk Nowitzki, quidessinent un étonnant parallèle entrele jazz et le basket.

    Till Brönner est actuellement leplus grand trompettiste de jazzallemand. Aux États-Unis, ildécouvre la ville de Dallas quelui fait visiter son compatriote, lebasketteur Dirk Nowitzki, originairede Würzburg. En 1998, à l’âge de20 ans, ce dernier a émigré outre-Atlantique, où il a été recruté parle club des Dallas Mavericks. LaNational Basketball Associationle considère comme le meilleurjoueur non américain.

    ZDF/

    AR

    TE

  • 14.00Hauts lieux de l’Antiquité (3)(Rediffusion du 28 janvier)

    14.45Capté !

    15.15>17.15THEMALe foulard islamique(Rediffusion du 3 février)

    17.15Cuisines des terroirs(Rediffusion du 1er février)

    17.45Good morning, Kaboul (3)(Rediffusion du 28 janvier)

    18.15Capté !(Rediffusion du 4 février)

    18.45ARTE Info

    19.00ARTE DÉCOUVERTESaveurs du monde (3)

    19.45ARTE Info

    20.00Le journal de la culture

    20.10ARTE Météo

    20.15LE FEUILLETON DOCUMENTAIREProfession :guide de montagne (3)

    20.45LES MERCREDIS DE L’HISTOIRELe pont de MostarDocumentaire de Peter Bardehle et Nadja Frenz

    21.40ARTE Reportage

    22.30 (PDC : 22.35)Le dessous des cartes

    22.45CINÉMASouvenirs de la maison jauneFilm de João César Monteiro

    00.45ARTE Info

    00.55Court-circuit (le magazine) n° 158

    01.40Filmer le désir(Rediffusion du 16 janvier)

    mercredi4/2

    arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|0420

    14.45Capté !(Allemagne, 2003, 26mn)NDR

    Dans Capté ! cette semaine : leboom de l’informatique enRoumanie ; de jeunes Viennoisaident les réfugiés victimes de lapolitique répressive du gouver-nement autrichien ; l’organisa-tion Animal Public se bat pourfaire interdire en Allemagne lesnuméros de cirque avec des ani-maux sauvages ; l’université deBremerhaven a créé une forma-tion en “management des croi-sières maritimes”.

    19.00 | ARTE DÉCOUVERTESaveurs du monde (3)Le safranDocumentaire de Monika von Behr(Allemagne, 2000, 43mn)ZDF(Rediffusion du 27 février 2002)

    Du sucré au salé, du doux au piquant :cinq documentaires sur les saveursdu monde à suivre tous les soirs à19.00. Ce soir : le safran, condimentle plus cher du monde.Il faut 150 000 fleurs pour pro-duire un kilo de safran. Utilisécomme colorant et comme plan-te médicinale, il est cultivédepuis plus de 3 500 ans. Onpense qu’il provient de l’est dela Méditerranée, mais aujour-d’hui, sa région de prédilectionest la Manche, en Espagne, la

    région de Don Quichotte. Lesafran y servait autrefois demoyen de paiement, notam-ment pour acquitter la dot desjeunes filles. Toutefois, les petitsproducteurs, majoritaires dansla région, sont menacés par laproduction de pays où les salai-res sont bien plus bas…Rediffusion le 11 février à 14.00

    20.15LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

    Profession :guide demontagne (3)Feuilleton documentaire de Pierre-AntoineHiroz et Véronica Duport(France/Suisse, 2004, 5x26mn)Coproduction : ARTE, Télévision SuisseRomande, MC4, Espace ProductionARTE G.E.I.E.

    Isabelle, Séverine, Cyrille, Yann et lesdeux Didier rêvent de devenir guidesde montagne. Pierre-Antoine Hiroz etVéronica Duport ont suivi leur forma-tion pendant un an. Un feuilleton àsuivre tous les soirs à 20.15, jusqu’àvendredi.

    3. Le moral dans leschaussettesPas de répit pour les apprentisguides, qui se lancent dans unerandonnée à ski de huit jours,en autonomie complète. Il n’y apas que le sac à dos qui pèse :les candidats vont vivre 24 heu-res sur 24 sous le regard inqui-siteur de leur formateur… Lesnotes sont quotidiennes, et lapression maximale. La fatigues’accumule. Et l’échec est par-fois inévitable…Rediffusion le 11 février à 17.45

    Câble et satellitede 14.00 à 19.00

    Isabelle a le sac qui pèse…

  • 21arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    mercredi4/2

    Documentaire de Peter Bardehle et Nadia Frenz(Allemagne/Bosnie-Herzégovine, 2003, 58mn)ZDF

    Le 9 novembre 1993, l’artillerie croate pilonne lavieille ville de Mostar et détruit le pont qui enjambait la rivière Neretva et reliait les partiesest et ouest de la cité. La disparition de cettemagnifique arche de pierre illustre la rupture tragique entre les communautés croate et bosniaque de la ville. En 1995, les accords deDayton entérinent la partition de Mostar entre Croates (catholiques) et Bosniaques (musul-mans). Depuis, la ville est gérée par deux maires ; elle possède deux universités, deux clubsde football, deux hôpitaux, deux chaînes de télé-vision, deux réseaux téléphoniques… En 1998, lacommunauté internationale décide de tout fairepour que le pont soit reconstruit. Un accord estfinalement trouvé entre l’Unesco, la Banque mon-diale et la ville de Mostar : au cours de l’été 2002,le chantier, financé entre autres par la France,l’Italie et les Pays-Bas, est lancé…

    À l’identiqueLe pont de Mostar pourrait être rouvert à la circu-lation au printemps prochain, et son inaugurationdevrait avoir lieu le 15 septembre. D’aucuns espè-rent qu’il favorisera la réconciliation entre les frè-res ennemis. D’autres sont moins optimistes etfont remarquer que les Croates ont érigé, à l’en-droit même où se trouvaient les batteries qui ontdétruit le pont en 1993, une immense croix. Queles Bosniaques, qui vivent sur l’autre rive, perçoi-vent comme une provocation… Le documentairefait le point sur ces tensions, mais aussi sur lesrecherches techniques et archéologiques qui ont éténécessaires pour reconstruire le pont. Certainsblocs de pierre d’origine ont pu être récupérés dansla rivière ; d’autres ont été extraits d’une carrièrevoisine, probablement celle déjà exploitée par lesbâtisseurs du XVIe siècle. L’ouvrage a été recons-truit à l’identique, notamment grâce à des imagesen 3D établies à partir de photos prises dans lesannées 70. Le chantier a par ailleurs permis decomprendre les techniques des Ottomans et d’élu-cider quelques-uns de leurs secrets de construction.

    20.45 |LES MERCREDIS DE L’HISTOIRE

    Le pont de Mostar La reconstruction d’un mythe

    Supervisée parl’Unesco,

    la reconstruction à l’identique

    du célèbre pont de Mostar vient

    de s’achever.Pourra-t-elle mettre

    un terme à la division de

    la ville entre Croateset Bosniaques ?

    Construit en 1556 par l’architecte ottoman Hajreddine, le pont de Mostar était inscrit au patrimoine mondial de l’humanité.

    MIC

    HA

    EL

    S. Y

    AM

    AS

    HIT

    A/C

    OR

    BIS

  • arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|0422

    mercredi4/2

    21.40ARTE ReportageMagazine de l’actualité internationale(2004, 52mn)ARTE G.E.I.E.

    Présenté en alternance par Vladimir

    Vasak et Andrea Fies

    Ce nouveau magazine abordechaque semaine deux ou troisthèmes de l’actualité internatio-nale. Des rappels historiques,des données géopolitiques, géo-graphiques ou économiquesviennent compléter les repor-tages – dont un de 26 minutes –afin de mieux décrypter lesgrands enjeux de la planète.

    Le sommaire de cette émission sera

    communiqué ultérieurement.

    Contact presse : Nadia Refsi,

    01 55 00 70 23, [email protected]

    22.30Le dessous des cartesMagazine géopolitique de Jean-Christophe VictorRéalisation : Alain Jomier(France, 2004, 11mn)ARTE FRANCE

    La Chine (2)Une politique étrangère

    Poids de la population, besoinsénergétiques, intégrité du terri-toire, suprématie régionale etdéveloppement économiquesont les principaux facteurs quifaçonnent la politique étrangèrede la Chine aujourd’hui.En partenariat avec

    > www.arte-tv.com/chine

    (Recordaçôes da casa amarela)Film de João César Monteiro(Portugal, 1989, 1h58mn, VOSTF)Scénario: João César MonteiroAvec : João César Monteiro (Jean de Dieu), Manuela de Freitas(Dona Violeta), Ruy Furtado (senhor Armando), Teresa Calado(Julieta), Duarte de Almeida (Ferdinando), Sabina Sacchi (Mimi),Manuel Gomes (Laurindo), Maria Ângela de Oliveira (la mère deJean de Dieu), Luis Miguel Cintra (Lívio)Image : Jose Antonio LoureiroSon : Vasco PimentelMontage : Elena Alves, Claudio MartínezProduction : Invicta Filmes, Grupo de Estudos e RealizaçoesARTE FRANCELION D’ARGENT, VENISE 1989 ● PRIX DU PUBLIC, PRIX D’INTERPRÉTATION

    ET PRIX DE LA MISE EN SCÈNE, DUNKERQUE 1990

    Dans une austère pension de famille d’un quartierpopulaire de Lisbonne vit Jean de Dieu, vieux,pauvre et malade. Sa philosophie de la vie appa-remment pragmatique ne l’empêche pas de se livrer à des activités loufoques et perverses. Tapidans la pénombre du couloir, il observe par letrou de la serrure Julieta, la fille de son impitoya-ble logeuse, prendre sa douche. Le lendemain,Jean de Dieu va au café pour acheter des cigaret-tes et jouer aux cartes avec Armando. Un jour, ilfait connaissance d’une autre locataire de la pen-sion, la jeune Mimi, dont le petit ami et protecteurvient d’être arrêté par la police…

    Le pardon de DieuJean de Dieu est une énigme. D’un flegme quasibritannique, il garde toujours une distance parrapport aux événements et aux personnes. Vieilobsédé, malade imaginaire, clochard christique,pensionnaire d’un asile de fous : il conserve entoutes circonstances une dignité offensée, une rete-nue ironique, une imperturbable élégance. Il ne vavoir sa mère que lorsqu’il a besoin d’argent ? Iltente d’abuser de Julieta, la fille de sa logeuseDona Violeta ? Étrangement, le personnage incar-né par João César Monteiro trouve toujours grâceà nos yeux. On lui pardonne. Il contribue lui-même à brouiller les pistes : s’il poursuit Julieta deses assiduités, il est comme un père pour Mimi,jeune fille de la campagne obligée de vendre sescharmes à Lisbonne. Avec son inimitable mélange

    ★année de la Chine

    22.45 |CINÉMA

    Souvenirs de lamaison jauneJean de Dieu vit misérablementdans une pension du vieuxLisbonne et a jeté son dévolusur la chair tendre de la fille de sa logeuse. Où l’on retrouve l’alter ego de João CésarMonteiro, l’immense cinéasteportugais décédé il y a un an.

    João César Monteiro, maître

    du cinéma portugais

    et cinéaste iconoclaste,

    est décédé en février 2003.

    Il a notamment mis en scène

    et interprété, dans plusieurs

    films, son alter ego,

    Jean de Dieu. Va et vient,

    film testament, est sorti

    en salles en juin dernier.

  • 23arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    mercredi4/2

    de candeur et de perversité, son appétit pour lachair des jeunes filles en fleur, ses obsessions maladives, le personnage de Jean est impossible àcataloguer. Sans doute y a-t-il beaucoup de JoãoCésar Monteiro dans cet alter ego cinématogra-phique qu’il a mis en scène dans plusieurs films(À fleur de mer, La comédie de Dieu, Le bassin deJ. W., Les noces de Dieu). On retrouve aussi dansSouvenirs de la maison jaune d’autres constantesde l’œuvre du cinéaste : l’humour caché derrièretoutes choses, la musique de la langue portugaise(dans laquelle les mots les plus crus sont de lapoésie), la mélancolie des vieux quartiers deLisbonne où le soleil pénètre rarement, la lenteuret la beauté de l’image… En hommage au cinéas-te décédé, un de ses plus beaux films.

    En partenariat avec

    Récemment 3(Neulich 3)Film d’animation de Jochen Kuhn(Allemagne, 2002, 6mn, VOSTF)PRIX DE LA CRITIQUE ALLEMANDE 2002

    PRIX DU PUBLIC, WÜRZBURG 2003

    SÉLECTIONNÉ À CLERMONT-FERRAND 2003

    Récit d’une rencontre fortuitemais lourde de conséquencesentre un jeune homme et unejeune femme. Récemment 3 estle troisième volet d’une sérieconçue et réalisée par JochenKuhn.

    Festival de Clermont-FerrandDu 30 janvier au 7 février setient le 26e Festival du courtmétrage de Clermont-Ferrand.Le réalisateur allemand JanPeters a rendu visite aux organi-sateurs, en pleins préparatifs,pour se faire une idée de la pro-grammation.Retrouvez Jan Peters

    avec Helena Villovitch

    dans l’émission Die Nacht/La nuit

    du mardi 27 janvier à 00.55.

    15Court métrage de Royston Tan(Singapour, 2002, 25mn, VOSTF)Production : Zhao Wei FilmsSÉLECTIONNÉ À CLERMONT-FERRAND 2003

    Des membres d’un gang deSingapour expriment leursangoisses, leurs désirs – ou le

    peu de désir qu’il leur reste. Surfond de musique rythmée et parun montage vidéo surprenant,une violente descente auxenfers parmi des adolescents enmal d’existence.

    Prix Berlin TodayLe premier Prix Berlin Todaysera décerné lors du TalentCampus, qui se tient du 7 au 12février dans le cadre de laBerlinale. L’an dernier, quelquecent dix jeunes réalisateurs dumonde entier ont participé à unconcours de scénarios sur lethème “Berlin today”. Les troisscénarios sélectionnés sontdevenus des courts métragesqui seront projetés lors du festi-val. Court-circuit (le magazine)les présente en avant-première.

    00.55Court-circuit (le magazine) n° 158Le rendez-vous du court métrage(Allemagne, 2004, 45mn)ZDF

    Court-circuit (le magazine) est rediffusé le vendredi à 15.15 sur le câble et le satellite. À découvrirégalement le vendredi 6 février : Le pays du levant,moyen métrage de Florian Iwersen.

    Julieta (Teresa Calado), objet des fantasmes de Jean de Dieu.

    DA

    VE

    MA

    CK

    EA

    N

  • 14.00Hauts lieux de l’Antiquité (4)(Rediffusion du 29 janvier)

    14.45L’enfance pas à pas (5)

    15.10La tresse d’Aminata(Rediffusion du 30 janvier)

    16.45ARTE Reportage(Rediffusion du 4 février)

    17.45Good morning, Kaboul (4)(Rediffusion du 29 janvier)

    18.15L’enfance pas à pas (5)(Rediffusion du 5 février)

    18.45ARTE Info

    19.00ARTE DÉCOUVERTESaveurs du monde (4)

    19.45ARTE Info

    20.00Le journal de la culture

    20.10ARTE météo

    20.15LE FEUILLETON DOCUMENTAIREProfession :guide de montagne (4)

    20.40 (PDC : 20.45)CINÉMADésirs humainsFilm de Fritz Lang

    22.10 (PDC : 22.15)LA VIE EN FACERats des villesDocumentaire de Rosa von Praunheim

    23.15Tracks

    00.10ARTE Info

    00.20LE MUET DU MOISCyrano de BergeracFilm d’Augusto Genina

    02.15 (PDC : 02.10)Marie et MarieDocumentaire de Gorch Pieken et Christian Schumacher(Rediffusion du 30 décembre 2000)

    jeudi5/2

    arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|0424

    14.45L’enfance pas à pas (5)Série documentaire de Valérie Lumbroso(France, 2003, 13x26mn)Coproduction : ARTE France, GuilgameshARTE FRANCE

    Une série qui explore “pas à pas”l’évolution du jeune enfant, de la nais-sance à l’âge de 4 ans.

    5. Papa, maman et les autresRéalisation : Antoine Vaton

    Dès l’âge de huit semaines, lebébé est capable de jouer avecses deux parents à la fois, c’est-à-dire de participer à un dialo-gue à trois. Ces expériences luipermettent de se construire unereprésentation des échanges ausein de sa famille. Plus tard, ilappliquera le modèle à toutesses autres relations sociales etaffectives.En partenariat avec

    19.00 | ARTE DÉCOUVERTESaveurs du monde (4)La vanilleDocumentaire de Heinz Matthey(Allemagne, 2001, 41mn)ZDF(Rediffusion du 13 février 2002)

    Du sucré au salé, du doux au piquant :cinq documentaires sur les saveursdu monde à suivre tous les soirs à19.00. Ce soir : la vanille, principaleressource de Madagascar.La vanille est, avec le tourisme,l’une des deux principales ressources de Madagascar. Avecdeux cents tonnes exportéeschaque année vers la France,l’Allemagne et les États-Unis,Madagascar est aujourd’hui lepremier producteur du monde.Douze mille paysans malgachesvivent de la culture de cetteespèce d’orchidée originaired’Amérique du Sud, d’où ellefut rapportée par les conquista-dors…Rediffusion le 12 février à 14.00

    20.15LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

    Profession :guide demontagne (4)Feuilleton documentaire de Pierre-AntoineHiroz et Véronica Duport(France/Suisse, 2004, 5x26mn)Coproduction : ARTE, Télévision SuisseRomande, MC4, Espace ProductionARTE G.E.I.E.

    Isabelle, Séverine, Cyrille, Yann et lesdeux Didier rêvent de devenir guidesde montagne. Un feuilleton à suivretous les soirs à 20.15, jusqu’à vendredi.

    4. Une carrière au bout desdoigtsL’escalade sportive – la bêtenoire de nombreux candidats –est au menu de cette premièresession de formation d’été.Ceux qui passeront ce nouveaucap se retrouveront en altitude,le terrain de prédilection desguides de montagne. Encoredeux semaines à supporter lesévaluations et les cadencesinfernales. Mais le mauvaistemps s’en mêle et le moral s’émousse…Rediffusion le 12 février à 17.45

    Câble et satellitede 14.00 à 19.00

    Les horaires correspondent aux codes PDC,sauf indication contraire.

    Comment le bébé apprend-il à dialoguer à deux,puis à trois ?

    KIR

    CH

    ME

    DIA

  • 25arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    jeudi5/2

    (Human desire)Film de Fritz Lang

    (États-Unis, 1954, 1h30mn,noir et blanc, VOSTF)

    Scénario : Alfred Hayes,d’après La bête humaine d’Émile Zola

    Avec : Glenn Ford (Jeff Warren),Gloria Grahame (Vicky Buckley),

    Broderick Crawford (Carl Buckley),Edgar Buchanan (Alec Simmons),

    Kathleen Case (Ellen Simmons),Peggy Maley (Jean), Diane DeLaire (Vera

    Simmons), Grandon Rhodes (John Owens)Image : Burnett Guffey

    Montage : Aaron StelMusique : Daniele Amfitheatrof

    Production : ColumbiaZDF

    Pour sauver son travail aux chemins de fer, CarlBuckley, homme d’âge mûr et de caractère empor-té, demande à sa jeune femme Vicky d’intervenirauprès d’Owens, un gros client de la compagniequi fut autrefois amoureux d’elle. La jeune femmeréussit, mais Carl est pris d’un terrible accès dejalousie. Il commence par battre son épouse, puisl’oblige à écrire une lettre à Owens dans laquelleelle lui donne rendez-vous dans un train. Là, Carltue Owens devant Vicky, récupère la lettre etmaquille le meurtre en crime de voleur. Par hasard,Jeff Warren, conducteur de locomotive fraîchementrevenu de Corée, est témoin de la scène. Lors del’enquête, il ment pour protéger Vicky…

    Thriller à l’américaineAprès l’adaptation de La bête humaine par JeanRenoir en 1938, Fritz Lang propose sa propre ver-sion, s’efforçant d’établir une passerelle entre lalittérature européenne et le cinéma hollywoodien.On est loin d’une adaptation classique et respec-tueuse : le drame de Zola est modernisé, transpo-sé aux États-Unis, Lantier devenant Jeff, anciencombattant de la guerre de Corée. Fritz Lang sedémarque de manière radicale du réalisme poé-

    tique de Renoir (qu’il admirait beaucoup), sanspour autant trahir Zola. Comme chez l’écrivain, lavitesse du train symbolise le déchaînement des pas-sions. Les personnages sont étudiés au scalpel ; lamise en scène adopte la méticuleuse mécanique duthriller à l’américaine. Le cinéaste autrichien s’in-téresse en particulier aux rapports amoureux entredes femmes jeunes et des hommes plus âgés. Cettefois, la “femme fatale”, pilier du film noir, ne par-vient pas à ses fins.En partenariat avec

    20.40 |CINÉMA Désirs humains

    Pour échapper à un mari brutal,une jeune femmetente de le faireassassiner parun collègue éprisd’elle. Fritz Langadapte La bêtehumaine façonthrilleraméricain.Un chef-d’œuvredu film noir.

    Cycle films noirsQuatre chefs-d’œuvre du film noir réalisés aux États-Unispar des cinéastes européens exilés.

    Désirs humains de Fritz Lang, le 5 février à 20.40

    Adieu, ma belle d’Edward Dmytryk,le 11 février à 22.45

    Un si doux visage d’Otto Preminger,le 12 février à 20.45

    Pendez-moi haut et courtde Jacques Tourneur, le 18 février à 23.00

    Pendant que Carl (Broderick Crawford) retient Vicky (Gloria Graham), Jeff (Glenn Ford) attend son heure.

  • arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|0426

    jeudi5/2

    Documentaire de Rosa von Praunheim(Allemagne, 2003, 1h)

    ZDF

    Quand Rosa von Praunheim a rencontré les comé-diens du théâtre Ratten 07, les premiers momentsont été tendus. Il faut dire que ces artistes ont l’ha-bitude de dire ce qu’ils pensent et de vivre commeils l’entendent – même s’ils le payent cher. La plu-part ont choisi la vie en marge qu’ils mènent. S’ilsrejettent unanimement la société de consomma-tion, ils ne sont pas tous d’accord sur la manièrede changer le monde. Ils sont susceptibles, agres-sifs, bruyants, sans gêne. Mais solidaires. Thomas,qui avait trouvé refuge dans la troupe après unséjour en prison, vit aujourd’hui dans un fauteuilroulant, à la suite d’un combat de boxe qui a maltourné. La troupe le prend en charge et lui réservetoujours un rôle dans ses pièces. Abel, lui, était

    alcoolique. Il a arrêté de boire du jour au lende-main, quand il est tombé amoureux de la metteu-re en scène. En 2002, alors qu’il venait de fêter sondixième anniversaire, le théâtre Ratten 07 a apprisque la Volksbühne, qui soutenait son actiondepuis le début, souhaitait se désengager. Le filmse termine sur ce changement de situation et surune question : les comédiens pourront-ils conti-nuer à former une troupe indépendante ?Réussiront-ils à survivre dans la jungle du specta-cle vivant berlinois ? Rosa von Praunheim espèreles y aider avec ce film, qui est aussi une déclara-tion d’amour à un théâtre et un hommage à septpersonnalités exceptionnelles : Heinz, Flo, Abel,Dragan, Ahmad, David et Thomas.

    22.10 |LA VIE EN FACE

    Rats des villesÀ Berlin, le théâtre Ratten 07 est animé depuis plus de dix ans par des sans-abri. Rosa von Praunheim a suivi sept de ces artistes-squatters dans leur vie quotidienne. Un film pleinde fureur et de tendresse.

    Flo et Abel, comédiens du Ratten 07.

    Cycle hiver 1954Programmation spéciale pour le 50e anniversaire de l’appel del’abbé Pierre en faveur des sans-abri.

    > Rats des villes,le jeudi 5 février à 22.10

    > Sur le fil du Refuge,le lundi 9 février à 22.40

    > Un ticket de bains-douches,le jeudi 12 février à 22.15

    LOR

    EN

    Z H

    AA

    RM

    AN

    N

  • 27arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    jeudi5/2

    23.15TracksMagazine musical(Allemagne, 2004, 52mn) ZDF

    Close up : Oi Va VoiCes six jeunes Londoniensmêlent avec talent musiqueklezmer, drum & bass, dub etjazz. Leur premier album,Laughter through tears, est à lafois captivant, intelligent, nova-teur et plein d’émotion.

    Tribal : TrademarkCofondateur de la légendaireboîte londonienne Trade, cepeintre britannique se négociecomme un nouveau AndyWarhol. Trademark a travaillépour Vivian Westwood et BoyGeorge et renouvelé le pop’art.Tracks colle aux talons de cetartiste impétueux.

    Live : Cyndi Lauper

    En 1984, “Girls just wanna havefun” l’a rendue célèbre d’unjour à l’autre. La chipie excen-trique de la pop sucrée estaujourd’hui plus mûre, mais pasmoins explosive sur scène.Tracks en témoigne.

    En partenariat avec

    (Cirano di Bergerac)Film d’Augusto Genina(Italie, 1922/1925, 1h56mn, muet, couleurs)Scénario : Augusto Genina, Mario Camerini et Diego Angeli,d’après la pièce d’Edmond RostandAvec : Pierre Magnier (Cyrano de Bergerac), Linda Moglia(Madeleine Robin, dite Roxane), Angelo Ferrari (le baron Christian de Neuvillette), Umberto Casilini (le comte de Guiche),Alex Bernard (Ragueneau), Gemma de Sanctis (la gouvernante)Image : Ottavio de MatteisMusique (1999) : Kurt Kuenne Production : Extra Film Genia, Union Cinematografica Italia (Rome)Restauration : Film Preservation AssociatesPostproduction (1999) : Lobster FilmsAccompagnement musical : Olympia Chamber OrchestraDirection d’orchestre : Timothy BrockARTE FRANCE(Rediffusion du 25 novembre 1999)Version restaurée

    Au XVIIe siècle, Arras est assiégée par lesFrançais, à leur tour assiégés par les Espagnols.Cyrano, soldat, poète, musicien et astronome, estamoureux de sa cousine Roxane. Gêné par sonnez énorme, il n’ose pas avouer son amour à lajeune fille, qui est attirée par une jeune recrue dela compagnie de Cyrano, le beau (mais fat)Christian. Roxane décide de confier ses senti-ments à Cyrano…

    Une peinture à l’italienneDès 1913, Augusto Genina est engagé commeauteur de sujets par la Celio Film et la Cines, ettravaille dans les studios romains, milanais et

    turinois jusqu’en 1927, date à laquelle la crise ducinéma italien l’oblige à s’expatrier. C’est pendantcette période, riche de plusieurs dizaines de films,qu’il réalise Cyrano de Bergerac. Tourné en 1922,il ne sera pourtant projeté en salle qu’en 1925 : undélai de trois ans nécessaire pour colorier le filmgrâce au procédé Pathé Color. Inventé en 1904,cette technique consiste à appliquer des couleurssur les images noir et blanc à l’aide d’un pinceauou d’un tampon et d’un pochoir, un procédé pro-che de la sérigraphie. Il permet ainsi de mettre envaleur les magnifiques costumes, les décors origi-naux et le jeu des acteurs. L’image évoque les pein-tures du XVIIe siècle. Cependant, parce qu’il n’exis-tait qu’un nombre limité de copies coloriées à lamain, l’œuvre n’obtint pas une diffusion suffisan-te pour pouvoir rester dans la mémoire du publiccomme un grand classique du cinéma. Pourtant“ce travail ne représente pas seulement une cou-rageuse bataille mais aussi un superbe victoire(…) Nous sommes devant l’œuvre d’un poète ducinéma, qui a su rivaliser victorieusement avecl’autre poète [Edmond Rostand, ndlr] de l’écritu-re et du théâtre” (Enrico Vidali, L’impero, Rome).Grâce à cette version restaurée en couleur, ARTEpropose de découvrir ce chef-d’œuvre méconnu.

    00.20 |LE MUET DU MOIS

    Cyrano de BergeracŒuvre méconnue, le Cyrano de Bergerac d’Augusto Genina est présentée ce soir dans une version restaurée et colorée.

    STEV

    E SA

    ND

    S/N

    EW Y

    ORK

    /NEW

    SWIR

    E/C

    ORB

    IS

  • 14.45ARTE Europa(2004, 26mn) ARTE G.E.I.E.

    Des reportages consacrés à l’his-toire de nos voisins européens, àleur vie quotidienne et aux évo-lutions en cours : politique, éco-nomie, société…

    15.15Court-circuit (le magazine) n° 158Le magazine du court métrageZDF(Rediffusion du 4 février)

    Rediffusion de l’émission du mercrediavec un moyen métrage inédit.

    Le pays du levant(Morgenland) Moyen métrage de Florian Iwersen(Allemagne, 2001, 48mn, VOSTF)Avec : Tillbert Strahl-Schäfer, Bert Bölitz,Armin Schlagwein, Petra HofmannImage : Christof OefeleinSon : Daniel SchörgerMontage : Marie Odiel Florow, Florian IwersenMusique : Laurent Simonetti

    Berlin, 1998. Tout a changédepuis que Uwe et son pèreJoachim Catt ont fui la RDA, il ya onze ans. Les deux hommesreviennent dans leur ville d’ori-gine pour une journée : le père, quiest écrivain, pour lire en publicdes extraits de ses œuvres. Le filspour se confronter à son passé etrevoir Ella, qu’il n’arrive pas àoublier…

    14.00L’Atlantide(Rediffusion du 30 janvier)

    14.45ARTE Europa

    15.15Court-circuit (le magazine) n° 158

    16.45Le pont de Mostar(Rediffusion du 4 février)

    17.45Good morning, Kaboul (5)(Rediffusion du 30 janvier)

    18.15ARTE Europa(Rediffusion du 6 février)

    18.45ARTE Info

    19.00ARTE DÉCOUVERTESaveurs du monde (5)

    19.45ARTE Info

    20.00Le journal de la culture

    20.10ARTE Météo

    20.15LE FEUILLETON DOCUMENTAIREProfession :guide de montagne (5)

    20.40 (PDC : 20.45)FICTIONCeux qui aiment ne meurent jamaisTéléfilm de Christophe Malavoy

    22.15>01.15THEMALa déportation des homosexuels

    22.15Paragraphe 175Documentaire de Rob Epstein et Jeffrey Friedman

    23.25ARTE Info

    23.35 FILMBentFilm de Sean Mathias

    01.15 (PDC : 01.20)Les petites gens(Rediffusion du 3 février)

    vendredi6/2

    arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|0428

    19.00 | ARTE DÉCOUVERTESaveurs du monde (5)L’empire de l’ailDocumentaire d’Elke Sasse(Allemagne, 2000, 43mn)ZDF(Rediffusion du 18 juin 2003)

    Du sucré au salé, du doux au piquant :cinq documentaires sur les saveursdu monde. Ce soir : l’ail et ses vertusthérapeutiques bien connues enChine.Généralement utilisé commecondiment, l’ail a bien d’autresvertus : tuer les microbes, leschampignons et les bactéries,maintenir en forme, chasser lesvampires… La Chine est devenuel’un des premiers pays exporta-teurs. Depuis que le pays s’estouvert au marché international,il fournit 63 % de la productionmondiale. Rediffusion le 13 février à 14.00

    20.00Le journal de la culture(2004, 11mn) ARTE G.E.I.E.

    Le journal d’actualités consacré à laculture européenne est présenté enalternance par Florence Dauchez etAnnette Gerlach.Tous les soirs à 20.00, Le journalde la culture, dont les maîtresmots sont curiosité et ouverture,exprime et explore les pratiquesculturelles européennes. Il traitela culture de manière journalis-tique, non institutionnelle, ets’ouvre à tous les champs : expo-sitions, arts de la rue et de lascène, sorties de livres ou defilms, tendances…

    20.15LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

    Profession :guide demontagne (5)Feuilleton documentaire de Pierre-AntoineHiroz et Véronica Duport(France/Suisse, 2004, 5x26mn)Coproduction : ARTE, Télévision SuisseRomande, MC4, Espace ProductionARTE G.E.I.E.

    Isabelle, Séverine, Cyrille, Yann et lesdeux Didier rêvent de devenir guidesde montagne. Dernier épisode ce soir.

    5. Sur le fil du rasoirDernier cours, dernière lignedroite avant le couperet final. Surles soixante candidats du début,ils ne sont plus qu’une quaran-taine à jeter un coup d’œil discretau décor sublime qui les entoure.L’enjeu est de taille : après uneannée d’engagement physique etmoral sans faille, le rêve est à por-tée de piolet. Victoire à l’arrachépour certains, amère désillusionpour d’autres…Rediffusion le 13 février à 17.45

    Câble et satellitede 14.00 à 19.00

    “C’est une illusion mais çaressemble à mon chez-moi” (Uwe)

    Pour Séverine, le rêve est à portéede piolet.

  • 29arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

    vendredi6/2

    Téléfilm de Christophe Malavoy(France, 2003, 1h30mn)

    Scénario, adaptation et dialogues :Christophe Malavoy, d’après son roman

    Parmi tant d’autresAvec : Christophe Malavoy (André), Caroline

    Victoria (Odette), Vladimir Volkov (Albert),Marie-José Nat (Éva), Alain Ganas

    (le docteur), Tatiana Bédova (l’infirmière),Victor Smirnov (le médecin-chef),

    Viatcheslav Verbine (l’aumônier)Image : Élisabeth Prouvost

    Son : Thomas PietrucciMontage : Christine Marier

    Décors : Véra ZelinskaïaCostumes : Natalia Zamakhina

    Musique : Bruno AlexiuCoproduction : Nelka Films, ARTE France,

    France 2ARTE FRANCE

    Un matin blême de mars 1915, dans les tranchées,en Champagne. Un ordre de bataille parvient à l’of-ficier André qui prend la tête de ses troupes. Il estfauché par une rafale de mitrailleuse, fusil à la main.Transporté jusqu’à un hôpital de campagne, il y restehuit jours avant de mourir. Parallèlement, à Paris,Albert, le fils d’André, se bat contre une étrange lan-gueur que le médecin de famille peine à identifier.Il semble qu’Albert vive à distance, les souffrancesde son père…

    Vie intérieureCeux qui aiment ne meurent jamais n’est pas tantun film sur la guerre de 14-18 qu’un film sur la mortet la transmission au sein d’une famille, en l’oc-currence celle du réalisateur. Christophe Malavoy

    s’est plongé tout entier dans un thème sans aucundoute fondateur pour sa propre vie : l’agonie de songrand-père et le travail de deuil de son père. Pourraconter cette histoire, Malavoy prend des libertésavec la réalité. L’ordre chronologique disparaît auprofit de sauts dans le temps ; mais les souvenirs sesoucient-il de chronologie ? Le réalisme avec lequelest dépeint l’horreur des tranchées s’efface dans lesmoments où Albert voit et entend ce que voit etentend son père à l’agonie. La transmission d’unemémoire familiale ne connaît ici aucune logiquerationnelle. C’est ainsi que Ceux qui aiment ne meu-rent jamais, entre le flou de la vie intérieure et letranchant de la réalité, nous touche et nous émeut.Sous-titrage pour sourds et malentendants

    Lire notre interview pages suivantes

    20.40 |FICTION

    Ceux qui aiment ne meurent jamais

    En mars 1915, un officier agonise derrière les tranchées pendantque son fils, à Paris, mène un combat intérieur contre la mort de son père. Un film intimiste et universel, basé sur la proprehistoire familiale de Christophe Malavoy.

    EV

    GU

    EN

    I TA

    RA

    N

  • Lorsque vous avez écrit Parmi tant d’autres,aviez-vous déjà en tête son adaptation à l’écran ?Lorsqu’on écrit un roman, on ne pense pas obliga-toirement à l’écran, mais il y a des images quinaissent sous la plume et on tente de les traduireavec des mots, parfois même des silences. Avec lefilm, mon ambition n’a pas été de raconter néces-sairement l’histoire de mon grand-père. J’ai vouludavantage traiter ce que les êtres se transmettentd’une génération à l’autre, et cette nécessité deproduire de l’humain, de se prolonger dans l’autre.

    Quelles difficultés avez-vous rencontrées pourpasser des mots aux images ?La littérature suggère et le cinéma révèle.L’adaptation a donc été un gros travail de réécri-ture. Je me suis surtout attaché à restituer l’émo-tion contenue dans le livre. L’enfant qui, dans lelivre, est au second plan, est devenu le personnageprincipal du film. La guerre et le travail de deuilsont vus à travers le prisme de l’émotion enfantine.J’ai voulu montrer la difficulté d’être des enfantsqui, très tôt, se posent des questions sur la vie, la

    mort, Dieu… Des questions qui nous embarrassentcar il faut peut-être une vie, justement, pour yrépondre.

    Quelle singularité aviez-vous envie de faireentendre sur la guerre de 14-18 ?La Grande Guerre a inspiré une importante littéra-ture. On peut même dire que de grands auteurs ensont nés : Barbusse, Genevoix, Cendrars, Céline,Jünger… Sur cette guerre, tout ou presque a déjàété écrit. Ce qui me semblait important était d’im-poser un style, une forme, témoignant d’une visiontrès intérieure. J’ai voulu traduire l’idée que letemps est une seule et même matière, un seul etmême espace, que ce qui est passé fait intimementet parfois cruellement partie de notre présent,inspire, dirige notre vie et nos actions futures.

    Jouer le rôle de votre grand-père s’est-il imposéà vous naturellement ?J’avais imaginé au départ confier le rôle à JacquesGamblin. Mais la difficulté de monter le film, qui apris trois années de travail, ne m’a pas permis

    Ceux qui aiment ne meurent jamais

    Une vision intérieuChristophe Malavoy a recréé l’atmosphère un film très personnel, lié à son histoire

    EV

    GU

    EN

    I TA

    RA

    N

  • d’envisager cette collaboration. Quand le finance-ment a abouti, grâce à la volonté de PierreChevalier et à l’énergie de Nelly Kafsky, il a falluagir vite et j’ai décidé d’interpréter le rôle.

    Pour quelles raisons êtes-vous allé tourner enRussie ?Pour des raisons à la fois artistiques et budgétaires.Retrouver à Paris l’urbanisme du début du sièclen’était pas possible. Cela l’était à Saint-Pétersbourg, où l’architecture, mais aussi lesinfrastructures comme le tramway, existent tou-jours. Cela nous a aussi permis de tourner endécors naturels, à ciel ouvert et en pleine campa-gne, à une heure de Saint-Pétersbourg, toutes lesscènes dans les tranchées.

    Comment avez-vous travaillé à la recréation historique ?J’ai accumulé documents audiovisuels, journaux,récits de poilus, mais aussi des photos, certainesen relief sur des doubles plaques selon le procédédu Vérascope de Richard. À partir de cette matière

    et des décors que nous avions repérés, VéraZelinskaïa a redessiné et peint à la gouache unetrentaine de maquettes. Il fallait que nous puis-sions nous rapprocher de ces décors presquemonochromes, faits de terre et de boue.Techniquement, on a travaillé à des vitesses d’ob-turation différentes pour recréer l’esprit des filmsréalisés dans les tranchées avec la caméra Pathé.

    Quelles étaient vos attentes pour le petit comédien qui joue Albert ?Pour les comédiens, nous avons fait un casting enFrance et en Russie. C’est là-bas que j’ai trouvéVladimir Volkov, 8 ans et demi. Je cherchais unenfant ayant en lui un “univers”, un enfant douéd’une gravité naturelle mais en même temps demalice, d’insolence, de poésie… Avant qu’il nedise un mot, j’ai perçu tout cela en lui. Il était unpeu timide au début, mais il a vite compris qu’êtresur un plateau, c’était aussi l’occasion de s’amusersur un formidable terrain de jeu. Le diriger a étéun vrai moment de grâce.Propos recueillis par Christine Guillemeau

    re de la Grande Guerre d’une époque et l’horreur de la guerre, tout en signant familiale. Entretien.

    “La Grande Guerre a été un cataclysme dont nous ne pouvons encore aujourd’hui nous extraire. La tragédie est enfouie dans la terre d’où resurgissent tous les jours des bribes de cette incompréhensible tuerie.” (Christophe Malavoy)

    Christophe Malavoy, acteur au cinéma et au théâtre,auteur, est déjà passé derrièrela caméra pour ARTE avec La ville dont le princeest un enfant (1996),d’après Henry de Montherlant,7 d’or de la meilleure photo.

    EV

    GU

    EN

    I TA

    RA

    N

    EV

    GU

    EN

    I TA

    RA

    N

    31arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|04

  • arte magazine n° 6 du 31|01|04 au 6|02|0432

    vendredi6/2

    ZDF

    22.15Paragraphe 175Documentaire de Rob Epstein et Jeffrey Friedman(États-Unis,1999, 1h11mn)SÉLECTIONNÉ AUX FESTIVALS DE SUNDANCE, DE BERLIN ET AU FIPA 2000

    En 1935, les nazis ajoutent à l’article 175 du code pénalun paragraphe (le 175a) qui prévoit une répression férocecontre les “déviants”, annonçant les premières déporta-tions. Rob Epstein et Jeffrey Friedman (The celluloid clo-set) ont recueilli les témoignages de rescapés.Da