cette des politiques publiques - rtes

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Le RTES vous accompagne Le RĂ©seau des collectivitĂ©s Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) rĂ©unit aujourd’hui plus de 125 collectivitĂ©s, rĂ©gions, dĂ©partements, intercommunalitĂ©s et communes, qui ont manifestĂ© le besoin d’un espace d’échanges et de coordination nationale. CrĂ©ateur de liens, il met en relation ses adhĂ©rents qui se retrouvent face Ă  des questionnements, difïŹcultĂ©s ou enjeux similaires dans la construction ou la mise en place de leurs politiques d’ESS. Lieu ressource, il capitalise les expĂ©riences des collectivitĂ©s, en favorise le transfert, forme et informe ses adhĂ©rents. Force de proposition, il porte la voix de ses adhĂ©rents pour renforcer l’appui des politiques publiques en ESS aux niveaux local, national et europĂ©en. Pour rejoindre le rĂ©seau, rendez-vous sur www.rtes.fr 6 La coconstruction des politiques publiques > Points de repĂšrESS La coconstruction des politiques publiques est de plus en plus afïŹrmĂ©e comme une dimension importante. La reconnaissance lĂ©gale de la coconstruction de la politique publique apparait avec les lois relatives Ă  l’ESS (juillet 2014) et Ă  la politique de la ville (fĂ©vrier 2014), renforçant ainsi les dĂ©marches engagĂ©es depuis de nombreuses annĂ©es par des Ă©lus locaux, Ɠuvrant notamment dans le champ de l’ESS. Convaincu de l’importance de ces dĂ©marches renouvelant les modes d’action publique, le RTES publie ce Points de RepĂšrESS dans le cadre d’une dĂ©marche partenariale de recherche-action associant le Mouvement Associatif, le RĂ©seau National des Maisons des Associations, l’U.F.I.S.C, le Collectif des Associations Citoyennes, et des chercheurs. Ce Points de RepĂšrESS constitue une premiĂšre Ă©tape de capitalisation dans le cadre de cette dĂ©marche, suite aux nombreux Ă©changes du sĂ©minaire thĂ©matique sur la coconstruction du 4 novembre 2016 accueilli Ă  la Mairie de Bordeaux, et organisĂ© en partenariat avec Bordeaux MĂ©tropole, le DĂ©partement de Gironde et la RĂ©gion Nouvelle Aquitaine. Dans la mĂȘme collection : 2 La loi sur l’économie sociale et solidaire > Points de repĂšres Retrouvez les grandes Ă©tapes de la construction de la loi ESS sur www.rtes.fr Ce document prĂ©sente le rĂŽle des collectivitĂ©s dans la mise en Ɠuvre d’une politique ESS et des axes d’interventions possibles. S’adressant aux Ă©lus, techniciens et partenaires, il offre une premiĂšre approche des politiques ESS. Cette synthĂšse de la loi ESS votĂ©e en juillet 2014 prĂ©sente notamment les principales dispositions qui concernent particuliĂšrement les collectivitĂ©s. RĂ©alisĂ©e avec le soutien de la CG Scop, cette synthĂšse prĂ©sente le rĂŽle des collectivitĂ©s (leurs intĂ©rĂȘts et soutiens possibles) dans le dĂ©veloppement des SCIC Ă  partir de quelques exemples concrets. 3 Les SCIC et les collectivitĂ©s > Points de repĂšres Facesto blam qui ilitium autende ritiur? Imporpore sum faccaboribea nonsequatia doleseq uibusam, nonectium qui aut es aspitio. Ut ut molum aut quam nonecta Documents tĂ©lĂ©chargeables sur www.rtes.fr > Rubrique «Nos actions» / «Publications» RTES - SiĂšge social : HĂŽtel de Ville, BP 667, 59033 Lille Cedex / Adresse postale : La Grappe, 75 rue LĂ©on Gambetta, 59000 Lille 03 20 97 17 97 ou 06 61 17 94 90 - [email protected] - www.rtes.fr Novembre 2017 Cette synthĂšse fait le point sur les diffĂ©rents modes de contractualisation possibles entre collectivitĂ©s et acteurs de l’ESS Ă  l’aune des Ă©volutions lĂ©gislatives et de la circulaire sur les relations entre pouvoirs publics et associations. RĂ©alisĂ©e avec le soutien de l’Observatoire des achats responsables, cette synthĂšse prĂ©sente les principaux apports du nouveau cadre juridique des marchĂ©s publics.

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Page 1: Cette des politiques publiques - RTES

Le RTES vous accompagneLe RĂ©seau des collectivitĂ©s Territoriales pour une Economie Solidaire (RTES) rĂ©unit aujourd’hui plus de 125 collectivitĂ©s, rĂ©gions, dĂ©partements, intercommunalitĂ©s et communes, qui ont manifestĂ© le besoin d’un espace d’échanges et de coordination nationale.

CrĂ©ateur de liens, il met en relation ses adhĂ©rents qui se retrouvent face Ă  des questionnements, difficultĂ©s ou enjeux similaires dans la construction ou la mise en place de leurs politiques d’ESS. Lieu ressource, il capitalise les expĂ©riences des collectivitĂ©s, en favorise le transfert, forme et informe ses adhĂ©rents. Force de proposition, il porte la voix de ses adhĂ©rents pour renforcer l’appui des politiques publiques en ESS aux niveaux local, national et europĂ©en.

Pour rejoindre le réseau, rendez-vous sur www.rtes.fr

6 La coconstruction des politiques publiques

> Points de repĂšrESS

La coconstruction des politiques publiques est de plus en plus affirmée comme une dimension importante.

La reconnaissance lĂ©gale de la coconstruction de la politique publique apparait avec les lois relatives Ă  l’ESS (juillet 2014) et Ă  la politique de la ville (fĂ©vrier 2014), renforçant ainsi les dĂ©marches engagĂ©es depuis de nombreuses annĂ©es par des Ă©lus locaux, Ɠuvrant notamment dans le champ de l’ESS.

Convaincu de l’importance de ces dĂ©marches renouvelant les modes d’action publique, le RTES publie ce Points de RepĂšrESS dans le cadre d’une dĂ©marche partenariale de recherche-action associant le Mouvement Associatif, le RĂ©seau National des Maisons des Associations, l’U.F.I.S.C, le Collectif des Associations Citoyennes, et des chercheurs.

Ce Points de RepÚrESS constitue une premiÚre étape de capitalisation dans le cadre de cette démarche, suite aux nombreux échanges du séminaire thématique sur la coconstruction du 4 novembre 2016 accueilli à la Mairie de Bordeaux, et organisé en partenariat avec Bordeaux Métropole, le Département de Gironde et la Région Nouvelle Aquitaine.

Dans la mĂȘme collection :

2 La loi sur l’économie sociale et solidaire> Points de repĂšres

Retrouvez les grandes Ă©tapes de la construction de la loi ESS

sur www.rtes.fr

Ce document prĂ©sente le rĂŽle des collectivitĂ©s dans la mise en Ɠuvre d’une politique ESS et des axes d’interventions possibles. S’adressant aux Ă©lus, techniciens et partenaires, il offre une premiĂšre approche des politiques ESS.

Cette synthÚse de la loi ESS votée en juillet 2014 présente notamment les principales dispositions qui concernent particuliÚrement les collectivités.

RĂ©alisĂ©e avec le soutien de la CG Scop, cette synthĂšse prĂ©sente le rĂŽle des collectivitĂ©s (leurs intĂ©rĂȘts et soutiens possibles) dans le dĂ©veloppement des SCIC Ă  partir de quelques exemples concrets.

RTES - HĂŽtel de Ville, BP 667, 59033 Lille Cedex03 20 97 17 97 / 06 61 17 94 90 - [email protected]

3 Les SCIC et les collectivités> Points de repÚres

Facesto blam qui ilitium autende ritiur? Imporpore sum faccaboribea nonsequatia doleseq uibusam, nonectium qui aut es aspitio. Ut ut molum aut quam nonecta

Documents téléchargeables sur www.rtes.fr > Rubrique «Nos actions» / «Publications»

RTES - SiĂšge social : HĂŽtel de Ville, BP 667, 59033 Lille Cedex / Adresse postale : La Grappe, 75 rue LĂ©on Gambetta, 59000 Lille03 20 97 17 97 ou 06 61 17 94 90 - [email protected] - www.rtes.fr

Novembre 2017

Cette synthĂšse fait le point sur les diffĂ©rents modes de contractualisation possibles entre collectivitĂ©s et acteurs de l’ESS Ă  l’aune des Ă©volutions lĂ©gislatives et de la circulaire sur les relations entre pouvoirs publics et associations.

RĂ©alisĂ©e avec le soutien de l’Observatoire des achats responsables, cette synthĂšse prĂ©sente les principaux apports du nouveau cadre juridique des marchĂ©s publics.

Page 2: Cette des politiques publiques - RTES

RES S O U R C E S

Le travail engagĂ© a reçu le soutien en 2017 de l’institut de recherche de la Caisse des DĂ©pĂŽts et Consignations. Sous la direction de Jean-Louis Laville et avec la contribution notamment de Laurent Fraisse, la dĂ©marche vise Ă  clarifier la dĂ©finition de la co-construction de l’action publique ; Ă  mettre en exergue les contextes favorables, les conditions Ă  rĂ©unir, les Ă©tapes Ă  suivre et les obstacles Ă  surmonter dans un processus de co-construction ; et enfin Ă  illustrer et diffĂ©rencier les processus de co-construction Ă  diffĂ©rentes Ă©chelles territoriales.

Un sĂ©minaire permanent est organisĂ©, support d’une recherche-action entre rĂ©seaux et chercheurs. Chaque rĂ©seau organise ainsi une rencontre. Une rĂ©union de capitalisation aura lieu en 2018, afin de partager, entre acteurs des territoires, les mĂ©thodes de la co-construction des politiques publiques locales, issues de la recherche action du sĂ©minaire.À la suite du sĂ©minaire de Bordeaux le 4 novembre 2016, une rencontre organisĂ©e par le RNMA a eu lieu Ă  Caen le 24 juin 2017.

Ce sĂ©minaire du RNMA a Ă©tĂ© l’occasion de se demander en quoi les lieux collectifs associatifs/ citoyens et les instances locales de dialogue

participent de la co-construction de dĂ©marches collectives et de politiques publiques locales ? Comment les maisons des associations, les conseils citoyens, les observatoires favorisent-ils l’inter-connaissance, la concertation, la co-construction entre acteurs publics, associations et citoyens engagĂ©s ?

L’UFISC de son cĂŽtĂ© a organisĂ© le 30 octobre 2017 Ă  Paris un sĂ©minaire afin d’identifier les obstacles possibles Ă  la co-construction et comment les lever.

Ce Points de RepĂšrESS constitue une des capitalisations prĂ©vues dans le cadre de cette dĂ©marche, tout comme le « Guide des relations entre associations et financeurs publics : une illustration par la culture » rĂ©alisĂ© par Opale, avec la participation de l’UFISC, du RTES et du CAC. Le CAC a Ă©galement publiĂ© une Ă©tude «Dialogues entre coopĂ©rations entre associations et pouvoirs publics». Le Mouvement associatif a quant Ă  lui Ă©ditĂ© un rapport du comitĂ© national de suivi et d’évaluation de la charte des engagements rĂ©ciproques.L’élaboration d’un lexique sur la co-construction est aussi prĂ©vue dans le cadre de cette dĂ©marche partenariale.

1 ÉlĂ©ments de dĂ©finition de la coconstruction

Page 2 Page 7

La coconstruction n’est pas seulement coproduction, concertation ou cogestion.

La coconstruction de la politique publique se distingue de la concertation ou consultation qui se limite Ă  prendre l’avis des acteurs ; de la coproduction d’une action avec les acteurs ; de la cogestion d’un service coproduit avec les acteurs ; et d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale du partenariat, mot valise qui peut cacher des situations de pouvoir totalement diffĂ©rentes.

« La coconstruction est un processus instituĂ© de participation ouverte et organisĂ©e d’une pluralitĂ© d’acteurs de la sociĂ©tĂ© civile Ă  la conception, l’élaboration, Ă  la mise en oeuvre, au suivi et Ă  l’évaluation des politiques publiques ».

(Laurent Fraisse, Bordeaux, novembre 2016).

La coconstruction comme nouveau mode d’action publique.

La coconstruction introduit un nouveau type de relation entre la puissance publique et les acteurs de la sociĂ©tĂ© civile. Elle n’élimine pas le conflit ou le rapport de forces, mais introduit, Ă  cĂŽtĂ© de la rĂ©gulation par la concurrence, un mode de rĂ©gulation coopĂ©rative.

La coconstruction comme démocratisation.

La coconstruction dĂ©finit un cadre institutionnel et juridique, une maniĂšre de faire de la politique autrement, entre dĂ©mocratie reprĂ©sentative et dĂ©mocratie participative. Si la coconstruction est une maniĂšre moins descendante de faire de la politique, elle aboutit souvent Ă  la dĂ©mocratisation de l’action publique, plus rarement Ă  la codĂ©cision.

« Nous mettons en relief la coconstruction dĂ©mocratique des politiques publiques, pour bien la distinguer des formes non dĂ©mocratiques de coconstruction. Nous pouvons rencontrer une coconstruction corporatiste des politiques publiques lorsque certaines parties prenantes de la sociĂ©tĂ© civile, jouissant habituellement de plus de capital Ă©conomique et politique, participent au processus de dĂ©cision politique, pendant que d’autres parties prenantes, jouissant habituellement de moins de capital Ă©conomique et politique, sont exclues. Un bon exemple au Canada renvoie aux consultations prĂ©-budgĂ©taires menĂ©es aux niveaux fĂ©dĂ©ral et provincial, dans lesquelles les organisations patronales et syndicales sont consultĂ©es systĂ©matiquement pendant que des associations qui reprĂ©sentent des groupes marginaux sont souvent ignorĂ©es.

Au contraire, dans un processus dĂ©mocratique de coconstruction des politiques publiques, une grande diversitĂ© de parties prenantes participe au processus de dĂ©libĂ©ration dĂ©mocratique, qui permet de dĂ©velopper des consensus en matiĂšre de politique publique et de prendre des dĂ©cisions qui reflĂštent l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. En d’autres mots, la participation citoyenne toute seule est insuffisante pour rĂ©aliser la coconstruction dĂ©mocratique des politiques publiques. En effet, nous trouvons souvent dans nos sociĂ©tĂ©s une rĂ©elle participation citoyenne qui ne s’inscrit pas automatiquement Ă  l’intĂ©rieur d’une dĂ©libĂ©ration publique qui dĂ©bouche sur l’adoption d’une politique dĂ©mocratique. ».

Yves Vaillancourt - Professeur Ă©mĂ©rite Ă  l’école de travail social de l’universitĂ© de QuĂ©bec et membre du centre de recherches sur les innovations sociales

(CRISES) - DĂ©cembre 2014, note de recherche.

Jean-Louis Laville, en mobilisant le terme d’action publique plutĂŽt que de politique publique, insiste sur la construction des problĂšmes publics et de leurs solutions Ă  partir d’initiatives citoyennes solidaires. Pour lui : « La crise de la dĂ©mocratie reprĂ©sentative est d’abord le fait du trop de procĂ©dures descendantes qui caractĂ©risent l’Etat social. Les citoyens veulent avoir un autre rĂŽle. Dans cette crise culturelle germent les prĂ©mices de la coconstruction...

Les mĂ©canismes dĂ©mocratiques doivent changer et mobiliser toutes les Ă©nergies citoyennes qui sont en Ɠuvre. L’une des caractĂ©ristiques actuelles, c’est la multiplication des initiatives. Le scĂ©nario catastrophe, ce serait des

initiatives qui se battent dans la pénurie et des pouvoirs publics qui méprisent les initiatives par technocratisme. Les initiatives publiques doivent encourager les initiatives citoyennes. »

(Bordeaux, 4 novembre 2016)

L’exemple de Brescia : « ville zĂ©ro compĂ©tition » : ( PrĂ©sentĂ© par Felice Scalvini, adjoint au maire de Brescia, lors du sĂ©minaire du 4 novembre 2016 Ă  Bordeaux )

Ville du nord de l’Italie de 100 000 habitants, Brescia s’est attelĂ©e Ă  renforcer le bien-ĂȘtre collectif de la population autour de deux principes forts : le renforcement du bien-ĂȘtre collectif n’est pas l’affaire uniquement de l’administration, toute la ville doit ĂȘtre engagĂ©e ; et travailler ensemble implique d’éliminer les diffĂ©rentes formes de concurrence. Brescia a ainsi Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e « Ville zĂ©ro compĂ©tition ».

Des “tables de citoyennetĂ©â€ ont Ă©tĂ© mises en place, rĂ©unissant les organisations de productions de services, les associations d’usagers, et l’administration. Ces tables ont pour objectif d’identifier ensemble les besoins et d’imaginer les rĂ©ponses, autour par exemple des personnes ĂągĂ©es, du handicap, des services pour la petite enfance, de la lutte contre la pauvretĂ©...

Il s’agit ensuite d’organiser les relations entre l’administration et les organisations pour consolider ce qui est fait et surtout pour favoriser l’innovation. On parle ainsi de “coprojectation”, formule non compĂ©titive d’organisation des relations entre l’administration et les organisations de gestion des services sociaux. Un appel Ă  disponibilitĂ©, et non pas un appel d’offres prĂ©cis sur certains services, a dans ce cadre Ă©tĂ© lancĂ©, entendant la disponibilitĂ© comme un moyen de se mettre en jeu pour innover, bĂątir des choses qui ne sont pas mises en place aujourd’hui.

L’administration retient ensuite les organisations qui ont la capacitĂ©, les liens avec la communautĂ© locale et crĂ©e une table de travail commune, identifiant les moyens Ă©conomiques, le bĂ©nĂ©volat mobilisĂ©...C’est dans ce cadre que sont crĂ©Ă©s les services pour plusieurs annĂ©es. AprĂšs une annĂ©e de mise en place, la mise en oeuvre a dĂ©marrĂ© en 2015. Pour Felice Scalvini, adjoint au maire de Brescia en charge de cette nouvelle dĂ©marche, ce processus s’inscrit bien dans la nouvelle lĂ©gislation europĂ©enne, avec notamment la directive sur les achats publics. Une directive qui illustre le dĂ©veloppement d’une vision diffĂ©rente, qui n’est plus basĂ©e sur la religion de la concurrence, mais qui permet de dĂ©velopper au niveau local la capacitĂ© des communautĂ©s Ă  rĂ©pondre Ă  leur propres besoins de façon transparente, collaborative et non compĂ©titive.

Cette maniĂšre de faire part d’une autre vision de l’action publique. Quand la vision de la collectivitĂ© est simplement gestionnaire, la compĂ©tition est omniprĂ©sente. La coconstruction permet au contraire de promouvoir la coopĂ©ration.

La démarche partenariale de recherche-action :

La coconstruction implique t’elle la codĂ©cision ?

Pour Yves Vaillancourt, la co-construction fait rĂ©fĂ©rence Ă  un processus de codĂ©cision. Peut-on qualifier de co-construction des processus oĂč les parties prenantes non publiques n’ont pas rĂ©ellement prises sur le vote des dĂ©libĂ©rations et les arbitrages budgĂ©taires ?

Quelles sont les parties prenantes associĂ©es ? Les associations et organisations de l’ESS ou l’ensemble des acteurs Ă©conomiques et sociaux d’un territoire (entreprises privĂ©es lucratives, syndicats, mĂ©dias, etc.) ? Quelle place pour les citoyens dans les processus de co-construction ?

Page 3: Cette des politiques publiques - RTES

En 2010, lors de la rĂ©vision des labels des musiques actuelles (SMAC), une concertation est demandĂ©e par les acteurs de la filiĂšre. Elle prend la forme d’un SchĂ©ma d’Orientation pour le dĂ©veloppement des Lieux de Musiques Actuelles (dont le Vademecum est en cours d’actualisation). Le SOLIMA s’exerce sur des Ă©chelles territoriales variĂ©es, dans une «logique d’archipel». Pour les participants, l’échelle pertinente est simplement la proximitĂ©, avec une volontĂ© de privilĂ©gier les bassins de vie aux territoires administratifs.

2 Conditions préalables à la coconstruction

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« Être au moins deux » La structuration d’acteurs autonomes

Il n’est pas rare qu’une politique publique de l’ESS se construise en mĂȘme temps que les acteurs de la sociĂ©tĂ© civile, d’oĂč la prioritĂ© donnĂ©e Ă  la structuration des acteurs dans les plans locaux de dĂ©veloppement de l’ESS. Cette structuration donne aux acteurs les clĂ©s de leur indĂ©pendance vis a vis des pouvoirs publics, notamment des lieux qui leur soient propres pour Ă©laborer leurs stratĂ©gies et propositions. La coconstruction dĂ©mocratique suppose ainsi des partenaires Ă©gaux.

L’interconnaissance est un prĂ©alable Ă  tous processus coopĂ©ratif entre acteurs. Cela suppose de distinguer et comprendre les relations qui existent entre partenaires engagĂ©s au dĂ©but de l’action et d’aider les membres du groupe Ă  en prendre conscience. Sur un territoire, dans le contexte actuel de « coopĂ©tition » entre acteurs de l’ESS, prendre le temps d’exprimer les doutes, les peurs, les besoins, les conflits et ainsi gagner la confiance permet de favoriser une meilleure interconnaissance.

« Se connaßtre et se faire confiance »

Un diagnostic partagé permet le repérage et la mobilisation des acteurs, ressources et besoins du territoire.

« Se mettre d’accord sur un diagnostic partagĂ© »

« Il faut lever toutes les ambiguĂŻtĂ©s pour ne pas crĂ©er des malentendus ; dans la Charte sur les conseils de quartier, le terme de voeux a Ă©tĂ© utilisĂ© maladroitement car les gens comptent qu’ils soient exaucĂ©s ! » Michel Souillac, adjoint Ă  la ville de Fresnes en charge de

l’ESS et de la vie associative - Bordeaux, Novembre 2016.

« Créer des espaces de concertation»

« La crĂ©ation d’un espace public de proximitĂ© suppose une premiĂšre phase de concertation Ă  travers la mise en prĂ©sence des diffĂ©rents acteurs et de diffĂ©rentes logiques d’action. Cet espace de concertation doit ensuite se transformer en un espace d’intermĂ©diation. En passant d’un espace public de concertation Ă  un espace public d’intermĂ©diation, on passerait d’une phase de confrontation d’idĂ©es Ă  une phase d’articulation de ces idĂ©es.»

Habermas, J., Droit et DĂ©mocratie, Paris, Gallimard, 1997. Habermas, J., L’Espace public, Paris, Payot, 1978.

Le référentiel de la « co-construction territoriale » du Rameau :

Le SOLIMA, un exemple de coconstruction:

« Le SOLIMA est un processus de concertation non hiérarchisé entre Etat, collectivités locales et associations pour travailler à une coconstruction des politiques publiques adaptée aux territoires »

SĂ©bastien Cornu, PrĂ©sident de l’UFISC, Bordeaux, Novembre 2016.

Charles-Benoit Heidsieck, prĂ©sident-fondateur du Rameau, laboratoire de recherche appliquĂ© sur les alliances innovantes au service du bien commun, tĂ©moigne d’un « devoir d’alliances » pour rĂ©pondre aux fragilitĂ©s des territoires. Entreprises, associations et Ă©lus sont aujourd’hui de plus en plus convaincus que les partenariats sont des sources d’innovation.

Le rĂ©fĂ©rentiel du Rameau est un outil d’aide Ă  la dĂ©cision fondĂ© sur le retour d’expĂ©riences de pionniers et des enseignements sur la crĂ©ation d’écosystĂšmes favorables aux alliances dans les territoires.

4 Coconstruction et Ă©chelles territoriales

La coconstruction en Nouvelle Aquitaine

( Propos de Pascal Duforestel, conseiller rĂ©gional en charge de l’ESS et SĂ©bastien Saint-Pasteur, conseiller dĂ©partemental de Gironde dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l’ESS, recueillis lors du Forum national de l’ESS et de l’Innovation sociale Ă  Niort en octobre 2017 )

Un processus continu de coconstruction

« Concernant la coconstruction de notre politique d’ESS, je souhaite rappeller qu’elle ne s’est pas faite par plaisir Ă  la base, cela vient d’une contrainte rĂšglementaire. Heureusement qu’il existe cette contrainte de la loi ESS qui prĂ©voit que les confĂ©rences rĂ©gionales de l’ESS soient co-organisĂ©es par l’État, la RĂ©gion et la CRESS.

AprĂšs, bien sĂ»r nous avons trouvĂ© du plaisir Ă  coconstruire et nous avons mĂȘme poussĂ© la coconstruction au maximum dans un processus continu, que ce soit dans l’organisation de la confĂ©rence rĂ©gionale en juillet 2016, dans l’intĂ©gration des acteurs dans les ateliers d’élaboration du SRDEII adoptĂ© en dĂ©cembre 2016, puis ensuite dans la coconstruction des dispositifs ESS et de notre RĂšglement d’intervention ESS/Innovation sociale adoptĂ© en fĂ©vrier 2017.

Vu l’étendue de notre rĂ©gion Nouvelle Aquitaine, embrasser la grande diversitĂ© territoriale n’est possible que par la coconstruction, on ne pouvait pas couvrir l’ensemble de la rĂ©gion en fonctionnant en vase clos depuis le siĂšge Ă  Bordeaux. De plus, nous travaillons Ă©troitement avec la CRESS qui par nature recouvre la diversitĂ© d’acteurs de l’ESS et des territoires.Enfin, j’insiste sur le fait que les dispositifs coconstruits que nous votons ne peuvent ĂȘtre pleinement opĂ©rationnels que si les acteurs et les citoyens se les approprient et se mobilisent. » - Pascal Duforestel.

La CRESS avait lancĂ© une concertation (sous forme de questionnaires, d’entretiens et d’ateliers de concertation), dont la synthĂšse a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e Ă  la ConfĂ©rence rĂ©gionale de l’ESS et a servi de support au SRDEII. Elle a Ă©tĂ© entiĂšrement reprise en annexe du SRDEII.

Pour SĂ©bastien Saint Pasteur, conseiller dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l’ESS au dĂ©partement de Gironde :

« Au-delĂ  du volontarisme politique, nous avons l’obligation de travailler dans la coconstruction avec d’autres collectivitĂ©s, car notre compĂ©tence seule n’est pas suffisante pour porter des politiques efficaces. Par exemple, dans le secteur du handicap, oĂč le Conseil dĂ©partemental de Gironde intervient via une politique d’aide Ă  la personne, le taux de rotation des personnes employĂ©es est catastrophique (environ 30%), ce qui amĂšne les personnes en situation de handicap Ă  ĂȘtre en contact avec beaucoup d’auxiliaires de vie diffĂ©rents au cours d’un mĂȘme mois. Pour mener une politique efficace, nous avons besoin de pĂ©reniser l’emploi dans le secteur de l’aide Ă  la personne, donc nous devons travailler avec le Conseil rĂ©gional qui est chef de file dans le domaine de la formation professionnelle, nous devons travailler avec l’Agence RĂ©gionale de SantĂ© sur les problĂ©matiques de santĂ©. »

Exemple d’observation partagĂ©e : la construction du Livre blanc de l’ESS en Gironde :

LancĂ© par la premiĂšre confĂ©rence dĂ©partementale de l’ESS en Gironde, en avril 2014, devant plus de 130 participants, ce Livre blanc est le rĂ©sultat d’un processus de concertation et de coconstruction. AprĂšs 3 grandes Ă©tapes (Ă©tat des lieux, par entretiens individuels ou collectifs, 6 ateliers thĂ©matiques d’approfondissement des problĂ©matiques identifiĂ©es, et 6 concertations rĂ©gionales), le Livre blanc :

‱ identifie les forces et faiblesse du territoire en matiĂšre d’ESS,‱ construit des pistes d’action visant au dĂ©veloppement de l’ESS,‱ jette les bases d’une meilleure coordination et animation des actions ESS sur le territoire, dont l’action publique.

( Présenté par Céline Hébrard, directrice de projet ESS au conseil départemental de Gironde, lors du séminaire du 4 novembre 2016 à Bordeaux ).

Pour Yves Vaillancourt :

‱ Les opportunitĂ©s de co-construction sont plus grandes au moment de la genĂšse d’une politique publique

‱ La mise en Ɠuvre de la co-construction est plus facile au niveau territorial ou sectoriel qu’au niveau national

SĂ©minaire du 4 novembre 2016 Ă  Bordeaux - Table ronde avec les Ă©clairages notamment de:

Christiane Bouchart, conseillĂšre municipale dĂ©lĂ©guĂ©e Ă  l’ESS Ă  la Mairie de Lille, prĂ©sidente du RTES,

Ester Vidal Pujol-Xicoy, directrice des services d’économie coopĂ©rative, sociale et solidaire de Barcelone,

Felice Scalvini, adjoint Ă  la mairie de Brescia (Italie).

Page 4: Cette des politiques publiques - RTES

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3 Les outils de la coconstruction

Les Groupes de travails Ă  Barcelone :

La municipalité de Barcelone a mis en place des groupes de travail au niveau de la ville avec objectif de les démultiplier sur chaque quartier en fonction des attentes et des besoins de la population.

Lieux ou espaces de coconstruction :

Le Conseil de l’ESS à Strasbourg lieu permanent de coconstruction :

Le Conseil de l’ESS de Strasbourg est une expĂ©rimentation qui a dĂ©butĂ© en 2010 sur le territoire de l’EuromĂ©tropole (28 communes dont Strasbourg) avec pour objectifs le dialogue entre collectivitĂ©s et ESS et la coconstruction de la politique de l’ESS du territoire. Ce Conseil est coprĂ©sidĂ© par la collectivitĂ© et la CRESS. La plĂ©niĂšre annuelle de bilan rĂ©unit environ 100 participants tandis qu’environ 150 personnes participent aux ateliers d’échanges thĂ©matiques. Recommandations et propositions du Conseil, ainsi que les thĂ©matiques de travail sont soumises Ă  l’approbation du Conseil dĂ©libĂ©ratif de l’EuromĂ©tropole.

Quelques exemples de rĂ©sultats concrets : - en terme d’achat public : visites de veille favorisant une meilleure connaissance rĂ©ciproque ; incitation qu’a eu le Conseil de l’ESS pour la mise en oeuvre d’un salon de l’achat public, sorte de « salon Ă  l’envers », qui voit la Ville et l’EuromĂ©tropole de Strasbourg recevoir, depuis 2 ans, les entreprises du territoire afin de les informer de sa politique des achats et d’échanger avec les entreprises du territoire sur ses besoins, ses attentes, mais aussi ses contraintes d’achat, ainsi que sa politique vigoureuse d’insertion de clauses dans les marchĂ©s publics.- en terme d’innovation sociale : le Conseil de l’ESS, en se saisissant en 2013 du travail de critĂ©risation de l’innovation sociale rĂ©alisĂ© par la CRESS Alsace, a Ă©laborĂ© un positionnement, celui de « Strasbourg, territoire d’expĂ©rimentation sur l’innovation sociale ». Il a abouti Ă  l’innovation sociale dans les politiques publiques et Ă  des partenariats innovants permettant la mise en place d’un Service d’IntĂ©rĂȘt Economique GĂ©nĂ©ral (SIEG) dans le domaine du rĂ©emploi (textiles, linge et chaussures). - en terme de pouvoir d’agir des habitants : soutien aux initiatives collectives des habitants Ă  l’échelle des quartiers de Strasbourg.- en terme de reprĂ©sentation au dĂ©veloppement Ă©conomique du territoire: les acteurs de l’ESS ont intĂ©grĂ© le comitĂ© stratĂ©gique «Strasbourg Ă©co 2030» ; et disposent d’aides spĂ©cifiques Ă  la crĂ©ation d’entreprises.- en terme de communication : le Conseil de l’ESS est un rendez-vous phare du Mois de l’ESS. RĂ©daction d’un recueil de prĂ©sentation des Directions de l’EuromĂ©tropole.

Ces rĂ©sultats ne sont pas ceux de la seule EuromĂ©tropole, mais bien ceux du territoire, alliant les objectifs de chacun des partenaires, dans une gouvernance partagĂ©e, en rĂ©seau, au sein d’un comitĂ© stratĂ©gique.

( Présenté par Sandra Guilmin, chargée de mission ESS de Strasbourg Eurométropole, lors du séminaire du 4 novembre

2016 Ă  Bordeaux )

Charte des engagements réciproques :

Recueil d’initiatives:

La circulaire du Premier ministre relative aux relations entre pouvoirs publics et associations en date du 30 septembre 2015 encourage explicitement les acteurs publics Ă  la coconstruction et au partenariat avec les associations, conformĂ©ment Ă  l‘esprit de la Charte des engagements rĂ©ciproques. La circulaire prĂ©voit la possibilitĂ© de procĂ©der Ă  un «recueil d’initiatives associatives» pour favoriser la «coopĂ©ration plus Ă©troite entre pouvoirs publics et associations dans une dynamique de coconstruction». Si le RTES aurait souhaitĂ© que ce recueil d’initiatives soit davantage qu’une « dĂ©marche facilitĂ©e et appropriĂ©e d’attribution des subventions »,

il faut noter que ses modalitĂ©s, prĂ©cisĂ©es dans le guide d’usage des subventions de mars 2016, rappellent que la dĂ©marche de coconstruction est fondĂ©e sur la complĂ©mentaritĂ©, un diagnostic partagĂ©, la contractualisation et une Ă©valuation partagĂ©e et conjointe :« Les collectivitĂ©s locales ont la possibilitĂ© de mettre en place des recueils d’initiatives permanents inscrivant les politiques publiques dans la pluri annualitĂ© et donnant toute possibilitĂ© aux acteurs, notamment associatifs, de rĂ©pondre de maniĂšre collective et concertĂ©e »1.

1 Page 17 du guide de la subvention - www.associations.gouv.fr/le-guide-d-usage-de-la-subvention.html

3 Les outils de la coconstruction

« La mairie crĂ©e un outil nouveau pour coproduire avec les acteurs de l’ESS. C’est un espace de travail et de rencontres ; une espĂšce de conseil, avec les fĂ©dĂ©rations, entitĂ©s de second niveau, (une dizaine de rĂ©seaux) avec l’équipe projet de coordination. Nous crĂ©ons des groupes de travail pour coproduire des projets concrets. L’idĂ©e est que soit le secteur, soit la mairie propose la crĂ©ation de groupes de travail en fonction des nĂ©cessitĂ©s. Il ne s‘agit pas d’un conseil car on veut renforcer l’idĂ©e que c’est un espace de travail et pas de dĂ©cision. Les groupes de travail comprennent une douzaine de personnes. Cette organisation est gĂ©nĂ©rale sur la ville. Dans les quartiers oĂč la politique ESS existe, ce sont des groupes de travail propres, avec un espace physique particulier. On prĂ©fĂšre travailler et aprĂšs on aura des espaces de conseils lĂ  oĂč ils auront du sens. »

Esther Vidal Pujol-Xicoy, Directrice des services d’économie coopĂ©rative, sociale et solidaire de la Ville de

Barcelone, Bordeaux, Novembre 2016.

SĂ©minaire du 4 novembre 2016 Ă  Bordeaux - Introduction par Jean Louis Laville, titulaire de la chaire Economie Solidaire au

CNAM et auteur de « L’économie sociale et solidaire » (Le Seuil, 2016), et par Charles-Benoit Heidsieck, prĂ©sident-fondateur du laboratoire Le Rameau.

SĂ©minaire du 4 novembre 2016 Ă  Bordeaux - Les trois ateliers au programme portaient sur « la coconstruction Ă  l’échelle des

grandes rĂ©gions », « les parties prenantes de la coconstruction de la politique locale d’ESS et la participation des acteurs de l’ESS aux autres politiques locales»,

et sur « les outils possibles de la coconstruction ».

Le comité de la Charte de la Vie Associative de la ville de Saintes :

Suite Ă  une enquĂȘte « Regards sur la vie associative Saintaise » en 2010, la municipalitĂ© met en place un « ComitĂ© de pilotage de la Charte de la Vie Associative » de 14 personnes Ă©lues rĂ©parties entre un collĂšge des reprĂ©sentants associatifs et un collĂšge des Ă©lu-es de la ville. Le but est d’établir des temps de rencontres entre le tissu associatif et la municipalitĂ© et de dĂ©velopper une relation de confiance et un espace de coconstruction de la politique municipale associative. Ce comitĂ© assure la mise en Ɠuvre et l’évolution de la Charte de la Vie Associative de la ville de Saintes lors de 4 rencontres de concertations organisĂ©es en 2010, actant des grands principes de fonctionnement tels que l’indĂ©pendance des deux parties, l’équitĂ© et le respect de chacun, ou encore l’évaluation partagĂ©e de la dĂ©marche. Depuis 2010, le travail de concertation s’est poursuivi Ă  travers la rĂ©daction d’une convention type sur les mises Ă  disposition de locaux, la mise en Ɠuvre d’actions de formations, le dĂ©veloppement de la mutualisation des moyens ou encore l’amĂ©lioration du guide pratique de l’association saintaise. De plus, cette mĂ©thode participative a investi les autres secteurs de l’action publique municipale (dans le cadre des PRU, des Conseils de quartiers, du conseil consultatif du sport
).

(Présenté par Nicolas Boisselier,responsable Vie associative de Saintes, et Yvon Massin, membre associatif du Comité, lors du séminaire du 4 novembre 2016 à Bordeaux )

La conception d’une Charte des valeurs posant des orientations fondamentales peut ĂȘtre un temps fort de la coconstruction.La Charte nationale signĂ©e en fĂ©vrier 2014 entre l’Etat, le Mouvement associatif et les associations d’élus dont le RTES peut ĂȘtre dĂ©clinĂ©e au niveau local ou sectoriel, mĂȘme si c’est encore peu le cas.

Les diffĂ©rentes phases possibles de la coconstruction, identifiĂ©es par l’EuromĂ©tropole de Strasbourg :

‱ Diagnostic / Ă©tat des lieux ‱ Orientations‱ Identification de solutions potentielles‱ Prise de dĂ©cisions‱ Pilotage (plan d’actions / budget) ‱ Suivi / Ă©valuation