centres aquatiques magazine n°22

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tignes : un lagon dans un écrin naturel fiche technique #22 février 2014 le magazine de référence pour la création, la gestion & l’entretien des espaces aquatiques ludiques & sportifs ISNN 1623-2232 réalisation Aquasport : un centre aquatique voué à la pratique sportive dans les bassins Aqua stand up : l’essayer, c’est l’adopter

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Numéro du mois de février 2014

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tignes : un lagon dans un écrin naturel

fiche technique

#22 février 2014le magazine de référence pour la création, la gestion & l’entretien des espaces aquatiques ludiques & sportifs

ISN

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réalisation

Aquasport : un centre aquatique voué à la pratique sportive

dans les bassins

Aqua stand up : l’essayer, c’est l’adopter

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ice 2014, une année sportive…

Entre les bonnes résolutions des Français et des centres aquatiques polyvalents, certes, mais en partie dédiés au sport, l’année 2014 s’annonce sportive. Et ce numéro de février l’est tout autant. Page après page, laissez-vous d’abord entraîner dans une visite guidée du centre aquatique Aquasport, ouvert en décembre, à Mantes-la-Ville, et qui, comme son nom l’indique, est voué au sport et au bien-être. Puis, découvrez notre nouvelle rubrique : “Dans les bassins”, avec une activité très complète et assez dépaysante, l’aqua stand up, testée et approuvée par le centre aquatique de Liévin. Puis, c’est de circonstance, on vous invite, après une petite descente sur les pistes enneigées de Tignes, à une séance de remise en forme à l’espace aquatique le Lagon. Une adresse bien connue des sportifs de haut niveau qui viennent y effectuer leur préparation physique. Enfin, un saut dans le futur et dans le projet du centre aquatique de Château-Thierry, qui verra le jour en 2015, et qui est destiné à accueillir des compétitions. Alors, reprenez bien votre souffle ! Trois, deux, un, partez !

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Revue éditée par la Société Kreaten, SARL d’édition de presse

au capital de 8 000 euros.

Dépôt légal à parution. Commission paritaire : 1113T 80371

ISSN : 1623-2232

Rédaction - abonnements - publicité : Kreaten

3, chemin du Jubin - 69570 Dardilly Tél. : 04 37 46 05 89 Fax : 04 72 53 07 12

E-mail : [email protected]

directeur de la publication : Érick Roizard

Directeur de rédaction :

Louis Roizard

Rédaction : marion negro

Infographie : Emma Croville

Publicité : Tél. : 04 37 46 04 92

Impression :

Imprimerie CHIRAT 744, rue Sainte-Colombe

42540 Saint-Just-la-Pendue

supplément de terrains de sports magazine, ne peut être vendu

séparémment.

En aucun cas le magazine Terrains de Sports ne pourrait être tenu pour responsable de toute omission d’une donnée ou d’une information si intéressante qu’elle puisse être pour l’utilisateur ainsi que de toute erreur ou lacune dans l’indication de tel produit ou telle firme. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 11 mars 1957 - articles 40 et 41 et Code pénal en son article 425). page précédente ©jean-marc favre

p.04 actualités

p.06 réalisation Aquasport : un centre aquatique voué à la pratique sportive

p.08 portrait jean-marc suspene, architecte chabanne & partenaires

p.11 dans les bassins Aqua stand up : l’essayer, c’est l’adopter

p.12 fiche technique tignes : Un lagon dans un écrin naturel somptueux

p.14 chantier Château-Thierry : un projet concrétisé grâce à un engagement commun à long terme

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Des équipements pour répondre à une nécessité nationale d’apprentissage de la natationTandis qu’en 2014 l’apprentissage de la natation reste un enjeu national, Francis Luyce (président de la FFN) a regretté, lors de son déplacement à Saint-Amand-les-Eaux, qu’encore la moitié des enfants ne sache pas nager à leur entrée en sixième. « Savoir nager, c’est se sentir Australien, disait-on. J’espère qu’on pourra dire un jour que c’est se sentir Français. Les équipements comme celui-ci répondent à une nécessité nationale d’apprentissage de la natation », a relevé Francis Luyce, à propos de la piscine intercommunale de l’Amandinois, lors de son inauguration. Un constat et des inquiétudes partagés par Valérie Fourneyron, également présente ce 20 décembre et bien décidée à « réduire les inégalités d’accès à la pratique sportive ». La ministre des Sports a d’ailleurs tenu à saluer : « l’intelligence collective d’un territoire au service d’une politique sportive ».

Ce ne sont pas moins de cinq bassins, soit environ 1200 m2 de surface d’eau, que comptera le futur centre aquatique de Saint-Nazaire. Un équipement que le maître d’ouvrage, la Carene, la communauté d’agglomération de Saint-Nazaire, a voulu polyvalent afin de répondre aux différents besoins de la population. Ainsi, pour un coût total estimé à 15,5 millions d’euros HT, ce centre aquatique sera équipé d’un bassin de nage de 25 m (8 lignes d’eau), d’un bassin

d’échauffement et d’activités de 25 m (3 lignes d’eau), d’un bassin d’apprentissage et de jeux de 125 m2, d’un bassin de détente et de jeux de 265 m2 avec piscine à vagues et d’une pataugeoire de 50 m2. Le projet a été confié à l’agence Coste Architecture qui a imaginé une conception avec pour maîtres mots : légèreté, transparence, luminosité. Les travaux seront engagés en 2015 pour une livraison début 2017.

Il vient tout juste d’être mis en eau et ouvrira au public le 1er février prochain. Le second bassin olympique du complexe aquatique de Chartes de 50 mètres de longueur, 25 de largeur et 2 de profondeur est équipé d’un système de filtrage à billes de verre, d’un re-vêtement inox et d’un système de vidéo-sur-

veillance subaquatique des noyades. Dix mois de travaux et 6 millions d’euros auront été nécessaires à sa réalisation. Ce bassin est chauffé permettant, même aux plus frileux, de se baigner malgré une température de l’air de -7 °c.

Hénin-Beaumont (62) : la réouverture de la piscine repousséeLa réouverture de la piscine d’Hénin-Beau-mont a été, une nouvelle fois, repoussée à courant février. L’équipement a fermé mi-décembre pour effectuer des travaux qui ont notamment consisté à régler des problèmes d’étanchéité dans le petit bassin, de graves infiltrations d’eau, à refaire les goulottes du petit et du grand bassin et à repeindre les vestiaires. « Des agents d’en-tretien et des maîtres-nageurs participent aux travaux en repeignant les vestiaires. C’est leur outil de travail quotidien et ils se sentent très concernés. Nous sommes actuellement en phase de finition. Avant la réouverture, il y aura le nettoyage, la remise en eau et le chauffage du bassin », indique Kévin Joriatti, directeur du service des sports d’Hénin-Beaumont (62), dans un article publié le 19 janvier dans le quotidien La voix du Nord. Coût total des travaux entre « 20 000 et 25 000 euros ». Toutefois, une rénovation s’impose pour cette piscine construite il y a cinquante ans, sous peine de fermer définitivement. Un projet de transformation en centre aquatique a bien été soulevé par l’actuel maire mais, avec l’échéance électorale qui approche, il incombera à la prochaine municipalité de le mener à terme.

Légèreté, transparence & luminosité pour le futur centre aquatique de Saint-Nazaire (44)

Un nouveau bassin olympique extérieur et chauffé à Chartres (28)

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Inaugurée le 18 janvier, la piscine inter-communale du Grand Pic Saint-Loup profite d’une situation idéale, au pied de la montagne languedocienne et au cœur du territoire de la collectivité, à Saint-Mathieu-de-Tréviers (34), au sein d’une zone sportive en plein développement, à proximité du collège. Pour réaliser ce projet de complexe aquatique décidé en 2010, la Communauté de communes a signé un partenariat public-privé pour répondre aux besoins des

scolaires, des associations et de la population. Dessiné par l’agence Coste Architecture, cet équipement à très hautes performances environnementales s’articule autour de trois espaces distincts et comprend un bassin d’apprentissage de 25 m, cinq lignes d’eau, une pataugeoire, des jeux ludiques et, à l’ex-térieur, un bassin d’apprentissage et ludique, avec ses deux couloirs de nage, sa partie dédiée à la relaxation et enfin, un splash pad.

Tandis que les travaux se prolongent pour une livraison en 2015, le complexe aquatique de la communauté d’agglomération de Saint-Omer prend forme. Il sera constitué d’un espace vestiaires de 750 m² avec des entrées différenciées, une halle des bassins composée d’un bassin sportif en inox de 25 m, 10 couloirs, d’un bassin ludique de 300 m² en inox, d’un bassin d’apprentissage de 130 m² en inox, une lagune d’eau et ses cascades, mini geysers, plaques à bulles, d’un toboggan implanté dans un jardin de plantes artificielles et naturelles, de plages intérieures de 1 347 m² avec sept rangées de gradins d’une capacité de 200 personnes. Les espaces extérieurs se déploient sur 510 m² avec un solarium surplombant un

bassin paysager. L’espace bien-être de 557 m² comprend une zone humide avec deux hammam, deux sauna, une zone sèche et une salle de soins. Le tout desservi par un hall d’accueil de 198 m². Ce projet, qui inclut une salle de spectacle pour un coût total de 48 millions d’euros, verra le jour au cœur d’une friche et dans le cadre d’un Partenariat public privé, inédit dans le Pas-de-Calais, avec Auxifip, filiale de Bouygues Construction, pour les missions globales de financement, de conception, de construction et d’entretien.

Inaugurée le 20 décembre dernier, à Saint-Amand-les-Eaux, la piscine intercommunale de l’Amandinois s’est fixé un ambitieux objectif, en termes de fréquentation annuelle, de 250 000 entrées. Lors de l’inauguration qui s’est déroulée en présence de Valérie Fourneyron, ministre des Sports, Francis Luyce, président de la fédération française de natation (FFN) et le nageur Fabien Gilot, Alain Bocquet, maire de Saint-Amand-les-Eaux, a retracé l’historique de ce projet « commencé en 2005 après huit ans d’efforts malgré un véritable parcours du combattant, un syndicat intercommunal à vocation unique (Sivu) puis supprimé, une association, un fonds de soutien… et aujourd’hui une Société Publique Locale (S.P.L) ». Effectivement, une SPL composée de 18 communes est en charge de la gestion de cette piscine de conception bioclimatique à haute performance énergétique, destinée à la compétition de haut niveau. Un équi-pement qui pourra accueillir 750 baigneurs en même temps et qui ouvrira au public le 14 février prochain, à 14h14.

Saint-Omer (62) : un chantier titanesque pour un PPP inédit

Une situation idéale au pied du Grand Pic Saint-Loup

Un objectif de fréquentation ambitieux pour la piscine de l’Amandinois (59)

« La nouvelle étape de la décen-tralisation est pour 2014. Elle supposera du courage car on pense toujours que cette réforme est pour le territoire d’à côté. […] Il appartient aux responsables po-litiques de débattre et de décider ensemble de la carte territoriale de la France du XXIe siècle », a déclaré François Hollande, à Tulle, le 18 janvier dernier, à propos de la réforme territoriale.

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a Communauté d’agglomé-ration de Mantes en Yvelines (Camy) a été constituée assez récemment. C’est pourquoi,

jusqu’à présent, le territoire n’était pas pourvu d’un équipement à son échelle. Une première étude, qui date de 2003, a permis de recenser les structures exis-tantes à l’échelle intercommunale et un schéma directeur afin d’identifier les be-soins de la population. Les conclusions ont abouti à plusieurs scénarios possibles. Les élus ont opté pour la la construction de deux piscines distinctes : Aqualude, un équipement dédié aux loisirs en famille, situé à Mantes-la-Jolie, ouvert depuis le 3 décembre 2011, et Aquasport, un centre aquatique à dimension sportive qui, lui, a ouvert en décembre dernier à Mantes-la-Ville. Ont ainsi été abordées la pertinence de la réponse d’un point de vue archi-tectural et technique avec un bâtiment compact constituant un signal fort pour

le nouveau quartier, l’estimation des coûts, enfin le fonctionnement de l’équi-pement. « Parmi les quatre candidats, le conseil communautaire a retenu le projet alliant qualité architecturale, in-tégration urbaine et préconisation en-vironnementale », indique Carol Landes, chargée des grands projets de la Camy.

un second équipement pour élargir l’offre sur le territoireCe deuxième équipement est dimensionné pour le public scolaire mais aussi les clubs de sports aquatiques. « Nous sommes dans une dynamique de complémentarité qui s’exprime aussi au niveau du confort, de l’ergonomie et de l’ambiance. Et pour-tant, ces deux équipements sont dans des contextes urbains opposés », précise Carol Landes. Tandis qu’Aqualude se fond dans le paysage sauvage, dense et vallonné

Ouvert au public depuis le 14 décembre dernier, le centre aquatique Aquasport à Mantes-la-Ville (78) donne le signal du développement du nouveau quartier de Mantes Université. Après Aqualude, davantage orienté vers une pratique de loisirs, cette deuxième piscine de la Communauté d’agglomération de Mantes en Yvelines (Camy) à vocation sport et bien-être, vient compléter l’offre aquatique sur le territoire. Visite guidée.

AQUASPORT : UN CENTRE AQUATIQUE VOUÉ À LA PRATIQUE SPORTIVE

À l’extérieur, côté halle commerciale, un jardin fera la liaison avec les autres équipements de Mantes Université.

valérie Gargani, maire de Rosny-sur-Seine et vice-présidente de la Camy, déléguée aux Sports

Nous avions pour volonté d’im-planter ces deux équipements sur les deux prin-cipales villes de la communauté d’agglomération  : Mantes-la-Jol ie pour Aqualude et

Mantes-la-Ville pour Aquasport. Deux équi-pements d’une grande qualité et complé-mentarité, le premier ayant pour vocation le sport et les loisirs à destination des familles et le second, le sport et le bien-être. Avec ces deux centres aquatiques, le stade nautique et sa base de loisirs, nous sommes vraiment une agglomération “de grande nature”

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qui l’entoure et qui a préfiguré son archi-tecture, Aquasport, lui, vient s’implanter au cœur d’un quartier étudiant en pleine mutation, dans un contexte urbain très dense, à deux pas du nouveau pôle univer-sitaire, en bordure du futur parc et face à la gare SNCF de Mantes-la-Jolie. Comme le confirme la responsable de la Camy, « plus qu’un élément structurant, c’est la co-lonne dorsale de cette Zac, qui commu-niquera, après réhabilitation d’une friche industrielle, avec un grand centre com-mercial ». Sa conception devait prendre en compte un certain nombre de contraintes. Ainsi, le bâtiment a une volumétrie com-pacte, sa toiture est constituée de palmes successives liaisonnées entre elles par des éléments transparents qui se pro-longent verticalement par de grands pans vitrés. « L’architecte a repris les codes des lieux en s’inspirant des sheds qu’on pouvait trouver dans l’écriture architec-turale industrielle du début du XXe siècle, commente Carol Landes. Réminiscence du passé, ce procédé permet aussi à la lumière naturelle de pénétrer dans la structure ». L’ensemble de l’équipement a été conçu en intégrant la dimension HQE,

notamment avec cette couverture ther-mique, acoustique présente de telle sorte qu’elle laisse entrer la lumière naturelle et ainsi limiter l’apport en lumière artificielle. « Nous sommes, ici, dans un système très urbain latéralement, alors dans le prolon-gement de la future halle commerciale, un jardin a été aménagé afin de ménager l’environnement et de créer une liaison piétonne forte, comme un trait d’union entre le centre historique et le nouveau quartier, souligne-t-elle avant d’ajouter : dans cet équipement, il n’y a pas de sen-sation d’enfermement mais une impres-sion de “dehors dedans” très forte ».

Des tons naturels pour un équipement tourné vers le sport« Il n’y avait pas de volonté de détourner la matière. La collectivité a préféré l’au-thenticité et la neutralité des matériaux, ce qui garantit une vraie pérennité à cet équipement. Tout comme celle d’Aqua-lude, la gestion d’Aquasport a été confiée à l’UCPA. D’une surface totale de 3 800 m2, Aquasport comprend un bassin sportif de 25 m, 8 lignes d’eau, un bassin d’appren-tissage de 245 m2, un parcours d’éveil pour les tous petits et des gradins pour accueil-lir les visiteurs. Mais également un espace forme et balnéo avec ses deux plateaux fitness et musculation, saunas, hammam, jacuzzi, salle de relaxation ainsi qu’une zone d’échauffement exclusivement réservée aux compétiteurs. X

« La collectivité a préféré l’authenticité des matériaux à l’effet de mode »

aquasport

Situation géographique_Mantes-la-Ville (78911)

Surface totale_3 811 m2

descriptif

Année de mise en service_2013

Coût de l’opération_12,9 millions € TTC

Mode de desserte_ Parking véhicule, accès bus et SNCF

Les services_ jacuzzi • sauna • hammam • salle de muscula-tion • espace de relaxation • salle de fitness • zone d’échauffement pour les compétiteurs

les bassins

Sportif_525 m2 et 8 lignes - de 2 à 3,20 m prof.

Apprentissage_245 m2

Parcours d’éveil à l’eau_sur plages

spécificités techniques

Traitement de l’eau_ozone + chlore

Traitement de l’air_groupe froid pour assé-cher et refroidir l’air

Chaufferie_gaz

fonctionnement

Gestion_délégation de service public

Effectif (équivalent temps plein)_ Hiver_19 personnes (prévisions)Été_19 personnes (prévisions)

Nombre d’heures d’ouverture annuelle_ 4256 h (prévisions)Nombre d’heures d’ouverture hebdomadaire_ Période scolaire : 86,5 hVacances scolaires : 78 hÉté : 74,5 h

points forts

• Très grandes transparences permettant de favoriser les économies d’électricité et ayant pour caractéristiques d’offrir un vrai grand confort d’utilisation pour les nageurs

• Le bassin sportif est surmonté de tribunes pour le public (capacité 200 places)

• La halle bassin est ouverte sur un espace, qui deviendra à terme, un parc (réalisation sous 3 ans)

• Fosse à plongée dans bassin sportif (3,20 m de profondeur)

« Plus qu’un élément structurant, c’est la colonne dorsale de cette Zac »

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Jean-Marc SuspeneArchitecte spécialiste des centres aquatiques Chabanne & Partenaires

« AU SEIN DE NOTRE CABINET, CHAQUE ARCHITECTE EST DIFFÉRENT, CERTES, MAIS LE STYLE CHABANNE RESTE RECONNAISSABLE, NOTAMMENT PAR SA SOBRIÉTÉ »

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iplômé de l’école d’architec-ture de Lyon en 1984, Jean-Marc Suspene a ensuite fait ses armes et forgé son expérience dans trois cabinets pour enfin

intégrer l’agence Chabanne & Partenaires en 1996. À ses débuts, il intervient sur des projets de différentes natures. Puis, un jour, il a été appelé à travailler sur l’aqua-rium de Montpellier, une première expé-rience dans les « bâtiments techniques » qui lui a permis de mettre le pied à l’étrier. Depuis dix ans maintenant, il s’est spécialisé dans les centres aquatiques, ce qui néces-site des connaissances approfondies sur les spécificités de ce type d’équipement, notamment la gestion de l’hydrométrie. « Au sein d’une agence comme Chabanne & Partenaires, nous partageons nos ex-périences et nous n’hésitons pas à nous appuyer sur le savoir-faire de nos col-lègues pour parfaire un projet, indique l’architecte avant de poursuivre : l’erreur à ne surtout pas commettre, selon moi, c’est de confier un projet de centre aqua-tique à une agence d’architecture qui n’en connait pas les spécificités. Le pro-jet ne respecterait ni les prescriptions ni les normes et cela pourrait entraîner, à court ou à long terme, des sinistres qui peuvent, dans certains cas, conduire à la fermeture de l’équipement. Je le répète, c’est un savoir-faire qui ne s’improvise pas. »

Analyser, décomposer, chercher des informations Bien entendu, une agence d’architecture doit d’abord franchir l’étape commer-ciale en se faisant connaître comme spé-cialiste des centres aquatiques pour être ensuite retenu dans le cadre de concours. Au-delà de ce qui est mis en œuvre dans ces concours, il y a des dizaine de détails particuliers à préciser. En ce sens, un architecte doit savoir gérer des phéno-mènes et mettre en œuvre des procédés. Jean-Marc Suspene explique : « Les prin-cipales contraintes techniques à prendre en compte sont la très forte hygromé-trie et la différence de température entre l’intérieur du bâtiment et l’extérieur. Les problématiques sont souvent les mêmes mais les réponses à donner sont, elles, toujours différentes. Ainsi, il faut être ca-pable d’anticiper : le traitement de l’eau, de l’air, suivant la nature des bassins la conception du gros œuvre, et de nom-breux détails très techniques. »En tant qu’architecte, il faut également être capable de pallier aux éventuelles faiblesses du programme en matière de fonctionne-ment. Par exemple, délimiter les espaces individuels des parties collectives vers des pédiluves distincts.Au moment de procéder à la mise au point technique avec le maître d’ouvrage, le rôle de l’architecte consiste à soumettre d’autres options, à apporter des alterna-tives techniques en intégrant pleinement

« MA PRIORITÉ : RÉPONDRE AUX BESOINS D’UN TERRITOIRE EN CONCEVANT UN ÉQUIPEMENT ADAPTÉ À CELUI-CI »

Être architecte spécialisé dans la conception

d’équipements aquatiques, cela ne s’improvise pas

et nécessite un grand savoir-faire et beaucoup de connaissances. Immersion avec Jean-Marc Suspene, architecte spécialiste des centres aquatiques chez

Chabanne & Partenaires au cœur de ce métier, entre technique et esthétique.

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1 2 Ouvert en décembre 2010, l’espace balnéoludique de Gruissan s’étend sur une surface de 2 000 m2 et profite d’une conception bioclimatique pour un coût total de 14,3 millions d’euros. « Une réalisation très bien intégrée avec un bâtiment qui ondule et un aménagement réussi ».3 5 760 m² de surface, un coût de 17,9 millions

d’euros, le centre aquatique La Vague du Puy-en-Velay est l’une des cinq premières opérations à recevoir la certification NF HQE™ Équipements Sportifs.

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les principes environnementaux. « Par exemple, nous privilégions des bâtiments compacts afin de limiter les déperdi-tions d’énergie et optimiser la lumière naturelle ». La priorité étant, avant tout, de concevoir un équipement qui répond aux besoins des usagers et de la population, l’archi-tecte doit connaître le programme et les attentes du maître d’ouvrage en détail. Premiers impératifs : respecter ce pro-gramme, les surfaces indiquées et, bien entendu, les règles de fonctionnement propres aux équipements aquatiques. Effectivement, « le maître d’ouvrage fait son choix entre trois ou quatre projets. Ce choix se fait en deux étapes. D’abord, une commission technique s’assure, au

regard du programme, que le projet prend en compte toutes les prescriptions et présente ensuite son analyse au jury. Si toutes leurs demandes sont satisfaites, faut-il encore que l’esthétique même lui plaise ». À ce stade, après avoir fait état des données palpables et concrètes, ce sont des éléments plus subjectifs qui entrent en jeu.

Concilier la personnalité de l’architecte et le style de l’agence « Nous travaillons toujours dans un souci de perfection ». Tout l’enjeu est donc de concevoir des projets lisibles et simples afin de rendre les différentes espaces fa-cilement identifiables. « La géographie et

l’histoire entrent forcément en ligne de compte, ainsi, le bois est toujours beau-coup utilisé dans les réalisations en mon-tagne ». Emplacement, nature du terrain, paysage alentours, exposition au vent, au soleil sont autant d’éléments qui défi-nissent un projet, à quoi s’ajoute bien sûr la personnalité de l’architecte. « Au sein de notre cabinet, chaque architecte est différent certes, mais le style Chabanne reste reconnaissable, notamment par sa sobriété. Il n’existe pas vraiment de geste architectural individuel, chacun insuffle l’esprit qu’il souhaite donner à son pro-jet qui est ensuite soumis à l’ensemble de notre équipe. On pourrait davantage par-ler d’intelligence collective ». X

4 5 Le centre thermoludique Les Iléades de Montrond-les-Bains (42) dédie ses 2 250 m² à la détente et au bien-être. Coût des travaux 5,5 millions d’euros HT. 6 7 « Une scénographie novatrice et

interactive » pour le centre aquatique de Vitry-le-François (51), dont l’ouverture est programmée en 2015.

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« Les contraintes sont souvent les mêmes mais les réponses à donner sont, elles, toujours différentes ».

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SINSEqualia est toujours à la re-

cherche de nouveaux concepts à développer dans ses équi-pements en gestion, explique

Philippe Broutin, chef d’exploitation de Nauticaa. Alors quand Thomas, notre chef de bassin, adepte du stand up paddle, a eu connaissance de cette nouvelle discipline, l’aqua stand up, elle nous a immédiate-ment apparu comme ludique et accessible au plus grand nombre et nous avons eu envie de la développer sur le centre. En juin, nous contactions son concepteur. Ensuite, nos animateurs ont suivi sa formation afin d’appréhender l’activi-té et le matériel utilisé, nous avons fait l’acquisition du matériel nécessaire à la pratique, et, en septembre, nous avons lancé l’activité sur l’équipement ». À ce jour, Nauticaa est le seul centre aquatique au nord de Paris et au sein d’Equalia à pro-poser cette activité.

L’aqua stand up, qu’est-ce que c’est ?Imaginée, il y a quelques années, par Éric Vandendriessche, l’aqua stand up est la transposition du stand up paddle, sport ha-bituellement pratiqué en milieu naturel, en piscine. Le concept : une planche de surf classique attachée à l’avant et à l’arrière, ce qui crée une instabilité latérale et néces-site, pour rester en équilibre, un gainage complet sollicitant toutes les parties du corps. « Les exercices effectués se rap-prochent des mouvements de fitness et de pilates », précise Thomas, chef de bas-sin à Nauticaa. D’une durée de 45 minutes, ce cours chorégraphié s’articule autour de dix séquences de travail alternant renfor-cement musculaire et travail cardio-respi-ratoire pour conclure par une série d’ab-dominaux. Et peut permettre de dépenser

jusqu’à 650 Kcal. « Nous avons volon-tairement choisi de fonctionner en small groupe, ainsi nous pouvons adapter l’in-tensité, la difficulté selon les personnes, corriger les postures et s’assurer que les consignes de sécurités soient respectées. Cette activité est ouverte à tous, il faut simplement faire abstraction des pre-mières appréhensions », indique le chef de bassin. Pour les débutants, il y a des phases de progression : être allongé sur planche, se mettre debout, et enfin ajouter les mouvements. Et plus on pratique, plus les mouvements se compliquent. Comme en témoigne Thomas : « L’activité fait beaucoup travailler l’équilibre, les pra-tiquants ressentent vraiment l’effort et cette progression constante. Mais c’est surtout un vrai moment d’évasion qui nourrit l’imaginaire, on se croit en plein milieu de l’océan et ça change vraiment d’une salle de sport. Ça peut paraître un peu farfelu car on est très loin des activi-tés aquatiques classiques, comme l’aqua-bike ». Enfin, le travail s’effectue hors de l’eau et c’est un argument qui séduit beau-coup les hommes. De par son côté ludique, cette activité plaît au plus grand nombre et a su, par les béné-fices notables qu’elle apporte, convaincre le public initié de l’aquabike et l’aquatonic. D’autant plus que la bouche-à-oreilles a très bien fonctionné. « Toutes les per-sonnes qui s’y sont essayées, en sont complétement mordues aujourd’hui », confirme Thomas.

À ce jour, cinq créneaux hebdomadaires ont été mis en place. Les cours étant li-mités à dix places, les réservations s’ef-fectuent en amont sur internet. « Nous conserverons l’esprit small groupe, par contre, nous pourrons créer des

créneaux supplémentaires si la demande le nécessite. On s’engage à proposer l’offre la plus large possible et un plan-ning qui prend en compte les remarques des usagers. L’objectif, à terme, c’est de rendre cette activité accessible avec les abonnements aquabike et aquatonic, an-nonce Philippe Broutin avant de confier. Généralement, dans le cadre d’un lance-ment d’activité, on se laisse un trimestre pour en évaluer le succès auprès du pu-blic ensuite on adapte l’offre ». X

AQUA STAND UP : L’ESSAYER, C’EST L’ADOPTER

Plus complète et plus intense que l’aquabike qui fait surtout travailler les membres inférieurs, cette activité permet de solliciter toutes les parties du corps.

Depuis septembre, Nauticaa, l’espace aquatique de Lievin (62), propose une activité plutôt “dépaysante” : l’aqua stand up. Tous à vos pagaies pour découvrir la dernière activité tendance dans les centres aquatiques.

Philippe Broutinchef d’exploitation de Nauticaa

Tous ceux qui souhaitent s’essayer au stand up paddle peuvent ainsi prendre conscience des mouvements et s’initier à la manipulation de la planche. Et pour les pratiquants réguliers, c’est un bon entraînement.

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Sébastien Mérignarguesdirecteur de la station de Tignes

Lové au cœur de la station de ski de Tignes, sur les rives d’un Lac d’altitude, l’espace aquatique Le Lagon est un lieu dédié à la remise en forme et à la détente au “royaume” des sports d’hiver. Déchaussez les skis et découvrez ce cocon de douceur au cœur des montagnes enneigées.

UN LAGON DANS UN ÉCRIN NATUREL SOMPTUEUX

« 200 000 personnes accueillies par an sur 9 mois d’ouverture »

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Situation géographique_Tignes (73320)

Surface totale_5 000 m2

descriptif

Année de mise en service_2006

Coût de l’opération_15 millions € HT

Mode de desserte_ Parking véhicule/vélo, accès bus et piétons

Les services_ toboggan • rivière • jacuzzi • saune • hammam • salle de musculation • bassin de natation de 25 m • nage à contre courant • banquette à bulles • pataugeoire

les bassins

Sportif_250 m2 et 4 lignes - 2,50 m prof.

Ludique_186 m2 - de 0,90 à 1,30 m prof.

Apprentissage_75 m2 et 2 lignes - 1,25 m prof.

Réception toboggan_45 m2 - 1,30 m prof.

Pataugeoire_25 m2 - 0,16 à 0,22 m prof.

Welness_365 m2 - 4 jacuzzi, 3 saunas, 1 hammam

spécificités techniques

Traitement de l’eau_chlore

Traitement de l’air_filtres des centrales

Chaufferie_deux chaudières au gaz

fonctionnement

Gestion_délégation de service public

Effectif (équivalent temps plein)_ 23 personnes

Nombre d’heures d’ouverture annuelle_ Hiver : 1540 h - Été : 420 h - Automne : 420 hNombre d’heures d’ouverture hebdomadaire_ 66 h en moyenne

Fréquentation_ Publics_200 000Scolaires_1240

points forts

• Idéal après une session de ski pour se détendre, le Lagon est un véritable cocon situé sur les rives du lac de Tignes à 2 100 mètres d’altitude offre une vue imprenable sur le paysage enneigé.

• L’espace psicine : un bassin de natation de 25 m où on écoute même la musique… sous l’eau. Et un bas-sin ludique avec nage à contre-courant, banquette bouillonnante, geyser et cascade d’eau. Et en best of : le pentagliss de 3 toboggans de 30 mètres de long. Cours d’aquagym, aquajogging, aqua abdos, aquapalming, bébé nageurs ou natation.

• L’espace welness pour se laisser envahir par la chaleur : jacuzzis, un hammam, 3 saunas, douches tropicales, brumisateur, massage brûlant spécial nuque, sceau glacé à l’ancienne...

• L’espace fitness 100% work out : de nombreux cours 100% forme, pilates, cardio stretch, bike, circuit training, body sculpt, step dance... dans une ambiance disco.

• Inaugurée par les Bleus en 2006, c’est une infrastructure de la station les plus plébiscitées par les athlètes.

• Le bon plan ‘More Action’ : une entrée piscine of-ferte par jour pour tout achat d’un forfait Tignes-Val d’Isère de 2 à 15 jours.

De par ses équipements, Le Lagon s’adresse aussi bien au grand public qu’aux sportifs de haut niveau

’étendant sur une surface de 6 000 m2, Le Lagon s’articule autour de trois grands espaces. Une partie “forme” compre-

nant un bassin de nage de 25 m, des salles de fitness et de musculation, une zone “bien-être” composée de spas, saunas et douches thématiques et enfin, l’espace “détente” doté d’un bassin ludique avec nage à contre-courant, lit à bulles, ban-quette bouillonnante, geyser, cascade ainsi qu’un pentagliss de trois couloirs sur 30 m de long.

Une fréquentation triplée en 8 ansCe centre aquatique est destiné à un large panel d’usagers, le grand public, mais aussi les skieurs et sportifs de haut niveau qui viennent effectuer leur préparation phy-sique. « À son ouverture au public en 2006, nous imaginions qu’au bout de trois années, lorsque le Lagon atteindrait son rythme de croisière, il accueillerait 70 000 personnes par an. Le business modèle était calé sur ces chiffres. Dès la troisième saison, nous avons atteint 200 000 clients. Et cette fréquentation annuelle est enregistrée en neuf mois d’activité, de mi-octobre à mi-mai et de fin juin à fin août », se réjouit Sébastien Mérignargues, directeur de la station de Tignes. Pendant la saison d’hiver, les ama-

teurs de glisse en séjour dans la station viennent principalement après avoir passé la journée sur les pistes, entre 17 et 19 h. Les jours blancs, la fréquentation est tri-plée, voire quadruplée. « Nous offrons, depuis quatre ans, pour tout forfait de ski espace killy 2 à 15 jours acheté, un accès gratuit par jour à la piscine du Lagon », indique le responsable.

Un équipement cinq étoiles et des prestations haut de gammeBien que les hôtels luxueux de la station disposent, la plupart du temps, d’une pis-cine et d’un spa, Le Lagon se démarque par son potentiel d’accueil. Technique, accueil, animation, l’équipe-ment fonctionne avec 23 collaborateurs, principalement saisonniers, et très sou-cieux de soigner la clientèle. « La concep-tion de cet équipement est très qua-litative, si je puis dire. C’est un centre aquatique “cinq étoiles” ». Principal atout de ce centre aquatique, son immense ver-rière qui offre une vue imprenable sur la nature environnante, le lac et les som-mets. Revêtu de bois lasuré et de roche, cet équi-pement respire la rusticité au cœur d’un écrin naturel, selon la saison, d’une vaste prairie verdoyante ou d’un cirque de neige immaculée. X

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l’origine de ce projet de construction de centre aqua-tique sur le territoire de la communauté de communes

de la région de Château-Thierry (02), une piscine municipale datant des années Soixante-dix devenue obsolète. Jean-Jacques Corbier, du pôle développement de la Communauté de communes de la région de Château-Thierry (CCRCT), précise : « aujourd’hui, cet équipement ne répond plus aux besoins de la popu-lation, à la fois sur un plan scolaire et sportif ». Les habitants ont exprimé leur grande lassitude vis-à-vis de la piscine actuelle et sont en attente d’un nouvel équipement depuis des années. « Il y a eu beaucoup de concertation en amont. Usagers, clubs et associations ont été associés à un groupe de travail pour dé-finir les grands axes de cet équipement

et ainsi s’assurer qu’il réponde bien aux attentes », explique Jean-Jacques Corbier. Ainsi, dans le cadre de ce projet, la collec-tivité avance plusieurs objectifs assumés : assurer la simultanéité des pratiques et la cohabitation des différents publics avec une gestion optimisée des flux de circu-lation dans le hall bassin, la mixité sociale avec un ticket d’entrée acceptable pour tous et une offre de pratiques diversifiée avec des espaces sportif, ludique et bien-être.

Un bâtiment compact et circulaireEn juillet dernier, à la suite d’un concours d’architecture, le conseil communautaire a retenu le projet présenté par le cabinet Chabanne & Partenaires et s’est pronon-cé en faveur de l’installation du centre

aquatique sur la zone d’activités de la Moiserie. « Ce grand équipement public est un projet phare qui concentre des enjeux urbanistiques, de par sa situa-tion à l’entrée nord de l’agglomération de Château-Thierry, à proximité de la brettelle d’autoroute et d’un quartier de logements collectifs », indique Jean-Jacques Corbier. D’une surface d’environ 4 200 m2, le bâ-timent, à l’architecture circulaire de deux étages, a été voulu compact. L’entrée s’effectuera par le rez-de-chaussée et le hall bassin, lui, se situera en rez-de-jardin. L’équipement sera donc composé d’un bassin sportif de 25 m, 8 couloirs, d’un bassin d’apprentissage de 200 m2 qui permettra d’organiser des cours collec-tifs et pourra aussi faire office de bassin d’échauffement et de récupération lors de compétition. Il comprendra également

La Communauté de communes de la région de Château-Thierry (02) s’est lancée, il y a quelques temps maintenant, dans un projet de construction de centre aquatique. À l’issue du concours d’architecture, c’est la proposition du cabinet Chabanne & Partenaires qui a été retenue et qui verra le jour à l’horizon 2015.

CHÂTEAU-THIERRY : UN PROJET CONCRÉTISÉ GRÂCE À UN ENGAGEMENT COMMUN À LONG TERME

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Situé en rez-de-jardin, le hall bassin comprend notamment un bassin sportif de 25 m et 8 couloirs

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15un toboggan, une pataugeoire, un espace détente et remise en forme constitué d’une zone sèche, avec une salle fitness et une seconde pour les cours collectifs, ainsi qu’une zone humide dotée d’un hammam et de deux saunas. L’espace extérieur est aménagé sur une surface de 6 000 m2 autour de plages minérales et de jeux d’eau hors-bassin. Le bâtiment sera orienté de manière à bénéficier d’un maximum d’ensoleillement.

Un projet à finaliser« L’avant-projet sommaire (APS) vient d’être achevé, nous entamons tout juste la phase d’élaboration de l’avant-projet définitif (APD) mais un certain nombre de choix ont déjà été faits, rappelle-t-il avant de poursuivre. Les matériaux n’ont pas encore été définis mais nous savons déjà qu’il y aura une grande baie vitrée, une charpente métallique, des bassins en inox revêtu pour des coûts d’entretien réduits, un raccordement au réseau de chaleur urbain produit par une chaufferie bois, un système de

traitement de l’eau à l’ozone ». Mais malgré ces choix écologiquement per-tinents, dans sa conception globale, ce n’est pas un bâtiment HQE. Tandis que l’équipe d’architectes peaufine le pro-jet, les appels d’offres se poursuivrons jusqu’en avril. Après quoi, s’engageront les travaux de terrassement, de VRD puis de construction pour une durée de 14 à 16 mois. L’ouverture prévisionnelle étant programmé pour juin 2015. Le coût global de l’opération est évalué à 17 millions d’euros. Mais Jean-Jacques Corbier tient à signaler : « Nous béné-ficions de 12 millions d’euros de sub-ventions, soit 6 millions d’euros finan-cés par le département de l’Aisne et 6 millions d’euros par la région Picardie et nous sommes dans l’attente de la subvention du Centre national pour le développement du sport (CNDS) que nous avons également sollicité. Sans ces subventions, un engagement commun à long terme et la pugnacité des élus, la concrétisation de ce projet n’aurait ja-mais été possible ». X

piscine de château-thierry

Maître d’ouvrage_Communauté de communes de la région de Château-Thierry (02)

Maître d’œuvre_Chabanne & Partenaires

Surface totale Schon_4 127 m2 avec espaces extérieurs 6 165 m2

descriptif

Année de mise en service_fin 2015

Mode de desserte_ Parking véhicule/vélo, bus

Les services_ toboggan • rivière • jacuzzi • sauna • hammam • salle de musculation

les bassins

Sportif_8 lignes - 525 m2 - 1,80 à 4,00 m prof.

Apprentissage_180 m2 - 0,80 à 1,30 m prof.

Pataugeoire_40 m2

spécificités techniques

Gestion_non définie à ce jour

Fréquentation (estimation)_ scolaires : 131 000 entrées par an

L’équipement est doté de 6 000 m2 d’espace extérieur

Un bâtiment compact et circulaire d’une surface de 4 200 m2

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