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CENTRE SOCIAL VALLEE DE GERE
PROJET D’AGREMENT 2011- 2014
« Ce qu’une seule personne peut réussir, deux le feront mieux »
Proverbe Wolof
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SOMMAIRE
I - Introduction ………………………………………………………………… 3
1 - La mixité sociale : pistes de réflexion 4
2 - Le Centre Social Vallée de Gère 6
II - Projet 2007 - 2011 …………………………………………………….. …. 7
1 - Préambule 7
2 - Rappel des objectifs 7
3 - Evaluation par secteurs 9
4 - Bilan 13
III - Elaboration Projet 2011 - 2014 ………………………………………… 14
1 - Préambule 14
2 - Les missions d’un Centre Social 14
3 - Le projet social 15
4 - Les partenaires 15
5 - Méthodologie de la démarche 17
Les 3 thématiques - les étapes
Economie Formation insertion Valorisation 22
Famille L’isolement Réseaux sociaux 29
Place des personnes âgées
Petite enfance Parentalité - Education Ŕ Scolarité 36
IV - Projet 2011 - 2014……………………………………………………………… 40
1 - Mode d’intervention 41
2 - Orientations générales 41
3 - Mise en œuvre 44
4 - Animation Collective Famille 45
Les 3 grands axes d’interventions 45
Les actions 47
V - Actions prioritaires du projet 2011-2014 ………………………………… 50
par thématiques
VI - Evaluation ……………………………………………………………….. 52
VII - Conclusion ………………………………………………………………. 53
Annexe : Plaquette 2010-2011
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I - Introduction
Le Centre Social Vallée de Gère est avant tout un lieu de lutte contre toutes les formes
de discrimination :
Il est très difficile d’apprécier l’importance du phénomène du racisme ou de la
xénophobie dans un pays à un moment donné. Comme de récents sondages auraient tendance
à le démontrer, si les gens se disent davantage racistes, peut-être est-ce seulement qu’ils
s’autorisent davantage à l’exprimer. A l’opposé, on ne peut nier l’existence de faits qui
semble plaider en faveur d’une réelle diversité culturelle et au maintien d’une ambiance
propice au vivre ensemble, ce que le Centre Social Vallée de Gère persiste à vouloir mettre en
place.
Ces phénomènes ne sont cependant pas contradictoires avec des formes latentes ou
manifestes d’intolérances sociales ou raciales. A côté d’un multiculturalisme choisi et plaidé,
il y a aussi ce que l’on pourrait appeler un multiculturalisme subi.
Le souhait, parmi les travailleurs sociaux, est unanime : la diversité, qu’elle soit
culturelle ou sociale, et la confrontation avec des gens différents, doivent être perçues et
vécues comme le signe d’un enrichissement personnel et collectif. Cela doit constituer une
avancée sur la voie de l’ouverture à l’autre et de la tolérance.
Parmi les enjeux sociaux de ce territoire, avec les projets de réhabilitation et les
aménagements urbains, la question fondamentale à aborder est celle de la mixité sociale.
Dans La nouvelle critique sociale Eric MAURIN (économiste et sociologue, directeur
de recherche à l’École des hautes études en sciences sociales) montre que d’une manière
générale, le territoire devient, depuis quelques années, un enjeu de plus en plus important.
Pendant de nombreuses années, l’entreprise fut un facteur d’identité pour l’individu. Le type
d’entreprise et sa place au sein de l’organisme définissaient le statut social de chacun.
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Aujourd’hui, la montée de la précarité et la hausse des mobilités ont conduit à une
perte du caractère social de l’entreprise pour transférer cette compétence vers le territoire. Il
devient alors soumis au jeu des concurrences et doit chercher à se démarquer des autres par un
faible taux de chômage, un cadre de vie agréable, une activité économique dynamique, etc.
Le quartier, dans lequel vit chaque individu, joue alors un rôle majeur dans la
définition du statut social de chacun. Les inégalités se creusent d’un quartier à l’autre dans
une même ville et fractionnent le territoire entre riches et pauvres. Ce dernier devient alors un
facteur d’identité sociale. En cela, on peut affirmer qu’il existe une identité commune sur la
Vallée de Gère : le sentiment d’appartenir à un quartier « pauvre ».
Toutefois, le potentiel de richesses naturelles de ce territoire couplé à l’importance de
son réseau associatif font de la Vallée de Gère un quartier favorable à un développement
cohérent et harmonieux de son cadre de vie. Ce dernier implique de prendre en compte les
aspects matériels et la qualité des relations sociales. Il convient donc de clarifier ce qu’on
entend par mixité sociale et ses enjeux sur ce territoire.
1 - La mixité sociale : pistes de réflexion
La mixité sociale est, à l’heure actuelle un enjeu majeur du développement de la vie
locale. Elle se caractérise à la fois par un état : la cohabitation sur un même territoire de
groupes sociaux aux caractéristiques diverses, et un processus : le fait de faciliter la
cohabitation sur un même territoire de groupes divers par l’âge, la nationalité, le statut
professionnel et les revenus, afin d’avoir une répartition plus équilibrée des populations.
Face à ce constat plusieurs interrogations sont à soulever. A partir de quels critères
financiers, culturels, peut-on déterminer qu’une population est socialement mixte ? Comment
mettre en œuvre une politique pour favoriser la mixité sociale ?
Il est encore impossible de répondre à la première question car aucun cadre juridique
n’a été fixé en termes de quotas d’individus, d’écarts de revenus ou de diversité culturelle.
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Ces notions ne sont bien évidemment pas quantifiables et il serait préférable qu’il
n’existe jamais d’encadrement législatif. La mixité sociale doit en effet être vécue plus que
mesurée. C’est la façon de vivre ensemble des groupes sociaux et leur ressenti sur la vie
communautaire qui détermine la valeur effective d’une mixité.
C’est sur ce point que se heurtent les politiques visant à favoriser la cohabitation
d’individus socialement différents. L’alternance, sur un même quartier, de logements sociaux
et privés, reste aujourd’hui le seul outil politique de cette mixité. La politique du logement sur
la Vallée de Gère consiste en des Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat, qui
permettent de mobiliser le logement privé en le conventionnant (loyers maîtrisés, plafond de
revenus des locataires) et en le rendant accessible aux demandeurs de logements sociaux.
Ce moyen d’action est toutefois limité par les caractéristiques de ce quartier qui
comprend déjà une part importante de logements sociaux. En rajouter ne favorisera donc pas
une mixité sociale des revenus. Le paradoxe est que les politiques publiques ne permettent
qu’une mixité « par le bas » en agissant uniquement sur les logements sociaux. En effet, l’Etat
n’autorise pas les opérations de réhabilitation du logement non social. Une mixité « par le
haut » ne peut donc venir que de l’initiative privée.
Pour être réellement efficace, une politique de mixité sociale doit comporter un projet
de développement global, cohérent et se limiter à un lieu de vie pertinent. L’échelle du
quartier est généralement la plus à même de répondre à cet idéal. Le cadre de vie est par
ailleurs, un élément primordial en faveur d’une mixité efficace. Il s’agit d’un même espace où
l’habitat, les loisirs, l’éducation, les commerces ou encore les services publics se côtoient. La
question de l’organisation de la mobilité est fondamentale, autant à l’intérieur du quartier que
vers le centre-ville de Vienne et vers les autres agglomérations. Les modes de déplacements
doux sont à privilégier et l’empreinte de l’automobile au sein de l’espace public est à réduire.
Il est important de continuer de développer la vie sociale dans le quartier. Le tissu
associatif doit être encouragé et l’espace public utilisé comme support de rencontres.
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Le Centre Social en tant que lieu de vie est un acteur de cette mixité. Dans une logique
de développement durable la bonne gestion des ressources et la gestion efficace des déchets
sont primordiales. Enfin, l’accessibilité de l’espace public doit être possible à tous les types
d’usagers quelque soit leur capacité à se mouvoir.
C’est donc par la cohérence d’ensemble qu’une mixité sociale est envisageable. Il est
toutefois important de garder à l’esprit que ce phénomène dépend de la volonté de chacun
d’aller vers l’autre.
Il peut alors être utile de réfléchir sur la façon dont l’imaginaire collectif est manipulé
pour faire passer « l’autre » ou « l’étranger » comme une source de danger pour l’intégrité
individuelle. Encourager la confiance et l’ouverture d’esprit face à ceux que l’on ne connaît
pas serait hautement favorable à une mixité sociale complète et partagée.
2 - Le Centre Social Vallée de Gère :
Un Centre Social, c’est un lieu de rencontres et de dialogue entre les habitants, des
professionnels, des responsables associatifs et politiques, qui partagent des valeurs communes
et qui s’efforcent de les mettre en pratique : le droit au respect et à la dignité de tout être
humain quels que soient ses origines et son statut social. L’action collective est conçue
comme moteur du développement des projets dans le souci de l’intérêt commun. La famille
est considérée comme le cadre du lieu d’apprentissage, d’épanouissement et de dialogue entre
les générations et comme relais d’une vie collective respectueuse de la liberté de chacun.
C’est un équipement implanté au cœur de la Vallée, un lieu d’animation de la vie
sociale ouvert à tous les habitants, qui privilégie la dimension familiale et
intergénérationnelle.
C’est aussi un équipement collectif et polyvalent, qui a pour objectifs de soutenir et de
faire participer les habitants à l’amélioration de leurs conditions de vie et de les impliquer
dans la dynamique sociale ; favoriser l’éducation et l’expression culturelle de tous ; renforcer
les solidarités ; prévenir et réduire toutes les formes d’exclusion.
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C’est un lieu d’implantation et de mise en œuvre de multiples services et activités
utiles à la population en réponses à ses préoccupations de vie quotidienne, de prise en charge
du temps libre des enfants et des adolescents, de volonté d’accéder à des cours de
sociolinguistique, d’accompagnement scolaire, de soutien aux associations d’habitants…
C’est un lieu d’accueil qui développe des opportunités d’échanges et de rencontres
entre les habitants pour lutter contre la solitude et l’individualisme.
Enfin, le Centre Social est un lieu de développement des initiatives, d’élaboration et de
réalisation de projets d’utilité sociale.
II - Le projet 2007 – 2011
1 - Préambule
Le Centre Social Vallée de Gère s’est investi depuis 2007 dans une mission globale et
transversale. Il s’est engagé sur la Vallée, aux cotés des acteurs sociaux, sur les volets du
développement social, de la démocratie de proximité, de l’intégration sociale et culturelle et
de l’accompagnement socio-éducatif. Il intervient, de manière généraliste sur l’ensemble du
territoire et insuffle une dynamique nouvelle au partenariat local.
2 - Rappel des objectifs
Favoriser la dynamique des habitants
- Donner la possibilité aux habitants d’accéder à des savoirs favorisant leur
épanouissement et leur autonomie.
- Sensibiliser, informer, donner le goût, favoriser la connaissance et l’accès aux
équipements.
- Faire connaître et valoriser les différentes cultures présentes dans la Vallée.
- Favoriser et soutenir les initiatives d’habitants, puis promouvoir les groupes et leurs
actions.
- S’appuyer sur et valoriser les potentiels au travers d’activités et de rencontres.
- Favoriser le développement de la vie associative.
- Donner aux habitants des occasions de se rencontrer, d’échanger lors de
manifestations festives et/ou d’animations conviviales.
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Soutenir les familles dans leur rôle de parents
- Soutenir les parents dans leur réflexion sur l’acte éducatif, leurs relations avec leurs
enfants.
- Faire connaître aux parents les institutions et les associations pouvant les aider
localement.
- Aider les familles à effectuer des démarches de la vie quotidienne en renforçant la vie
de famille.
- Compléter l’action éducative des enfants et des jeunes au travers d’activités.
- Créer des occasions de rencontres, d’activités où la famille et les générations sont
réunies.
Être un lieu ressources, d’expérimentation de relations sociales
- Redynamiser les personnes en leur donnant confiance et en les mettant en relation
avec d’autres.
- S’appuyer et valoriser les potentiels au travers d’activités et de rencontres.
- Soutenir des projets d’habitants.
Construire les solidarités
- Redonner à la culture son rôle en faveur d’une plus grande citoyenneté.
- Détecter, valoriser les ressources utiles au quartier, à la ville, à la société.
- Permettre aux jeunes de construire leur parcours en alliant social et professionnel.
Développer l’activité et les cohésions locales - Etre acteur de la vie locale
- Révéler des ressources déployées sur le territoire en termes de développement
économique.
- Utiliser à plein la dimension « accueil » du Centre Social.
- Amplifier, valoriser des « groupes d’habitants » extérieurs.
- Expliquer et développer la mission du Centre Social.
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3 - Evaluation par secteurs
L’animation globale
Dans le cadre de sa fonction d’animation globale, le Centre Social, qui est un des
pilote du développement social, a accompagné et soutenu des projets, coordonné des actions
et animé le partenariat local.
En étant un lieu de dialogue permanent, il a permis de développer les initiatives et le
montage de projets d’utilité sociale collective tout en favorisant aussi l’intérêt individuel. Par
le biais de temps forts et en s’appuyant sur la potentialité des uns et des autres, il a œuvré avec
ses partenaires pour le développement de la vie associative locale et le maintien du lien social.
Il a contribué à l’implication des habitants en les légitimant au travers de leurs
expériences et de leurs savoir-faire ; en valorisant et soutenant la création d’associations
comme force d’initiatives et de compétences en capacité de contribuer à l’intérêt général.
En mettant les associations d’habitants « au cœur de l’action », cela a permis de les
faire entrer dans les réseaux de solidarité locale, de les faire collaborer avec de nouveaux
partenaires et de les qualifier comme interlocuteur à part entière. Cette reconnaissance a
favorisé l’émergence de personnes extérieures et modifié la perception de la Vallée.
Les manifestations (Carnaval, Fêtes de la Vallée…) sont l’occasion de la mise en
synergie de tous, pour la dynamique du territoire dans toutes ses composantes culturelles,
sociales et générationnelles.
Secteur enfance
C’est le secteur, qui au cours de ces quatre dernières années s’est développé de
manière la plus significative comme le démontre l’augmentation des heures ALSH.
En effet, pour répondre à l’interpellation de nouvelles familles, qui recherchaient un
mode de garde pour leurs enfants, nous avons décidé d’augmenter l’amplitude de
fonctionnement de notre centre de loisirs. L’ouverture est désormais en journée complète de 8
heures à 18 heures les mercredis, pendant les vacances scolaires et le samedi en après midi.
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Nous avons organisé le temps de repas au foyer Restaurant de personnes âgées les
mercredis et à l’école Nicolas Chorrier pendant les vacances. Ceci pour répondre aux
contraintes professionnelles de certains parents.
De plus, suite à une concertation avec les différents partenaires (halte garderie du Petit
Martin, CAF, les assistantes sociales du quartier, Ville de Vienne, PMI…), un projet d’accueil
des enfants à partir de 3 ans a été initié. Un nouvel agreement PMI nous a permis, depuis aout
2009, d’augmenter notre capacité d’accueil de 36 à 42 enfants de moins de 6 ans.
Cette évolution nous a demandé de réorganiser les modalités d’encadrement et les
tranches d’âges, et d’adapter le programme d’activité pour répondre au mieux aux besoins des
enfants. Nous avons favorisé des activités permettant l’acquisition de techniques, valorisant
les apprentissages et la confiance en soi.
Le développement important du secteur nous a aussi demandé d’opter pour un
fonctionnement plus transversal et des projets davantage partagés avec les autres structures
sociales. Nous avons également approfondi notre travail de lien avec les parents en les
sensibilisant à l’intérêt éducatif pour leurs enfants, à savoir la pratique d’activités sportives,
culturelles et artistiques.
Secteur jeune
Au cours de cette période nous avons accompagné les jeunes pour les faire passer d’un
mode de fonctionnement passif de « consommateurs d’activités » à une démarche active et
engagée.
Une attention plus particulière est portée sur la place des jeunes filles dans la
construction et la réalisation de projets. Elles ont été à l’initiative de séjours internationaux et
elles se sont engagées les premières dans le « forum de la citoyenneté », leur investissement a
permis de mobiliser des garçons et de créer ainsi une dynamique collective et mixte
s’inscrivant dans la durée.
Un cadre spécifique d’accueil a été mis en place pour les 11-13 ans, afin de rassurer
les parents entre le passage du centre de loisirs enfance au secteur jeunesse, en gardant un
fonctionnement structuré et sécurisant. Pour les 14-17 ans, l’autonomie par la construction de
leurs projets a été mise en avant.
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Cette évolution, dans leurs rapports au quotidien avec le Centre Social, nous a incité à
les impliquer plus concrètement dans les projets et les actions de la structure. Une démarche
valorisante dans laquelle les jeunes ont trouvé un intérêt personnel et qui a également changé
leur image auprès des habitants et des partenaires. Cette relation privilégiée a permis de
repérer certains jeunes plus volontaires pour les former à encadrer des enfants. D’autres ont
été les porte-paroles de leurs projets et de leurs initiatives auprès des institutions et des
partenaires.
Si le travail des animateurs a entrainé un changement de « mentalité » chez certains
jeunes, il faut que nous soyons encore plus engagés pour aller au devant de ceux qui ne
viennent que de manière ponctuelle.
Secteur adultes - familles
Les activités adultes mises en œuvre sur l’initiative d’habitants et avec eux ont
contribué à offrir des espaces de convivialité, de rencontres, de découvertes et parfois
d’entraide. Elles ont favorisé l’expression de nouvelles attentes et le développement de
nouveaux projets.
La prise en compte de la parole des habitants les a incité à s’engager individuellement
dans les actions du Centre Social qui leur a donné confiance en eux et qui a contribué à
l’émergence de collectifs en fonction des centres d’intérêts. Un fonctionnement que nous
avons soutenu et qui les a encouragé à créer leurs associations pour être autonomes et
reconnues : Sucré Salé, Les Voix de la Vallée, les Enfants de Lafayette et Turquoise.
Des associations qui sont aujourd’hui partie prenante avec le Centre Social pour
œuvrer à la dynamique du territoire et qui sont aussi force de propositions et de réalisations
d’actions à l’échelle du quartier et de la ville.
Dans le cadre de la réhabilitation urbaine du quartier et de la démolition de friches
industrielles, un important travail a été réalisé sur la mémoire d’habitants. Il nous a semblé
primordial de mettre en valeur l’histoire industrielle de ce quartier à travers la parole des
ouvriers et ouvrières du textile. Nous avons utilisé divers supports (exposition, recueil de
témoignages, enregistrement d’un CD…) pour favoriser la transmission d’une histoire et d’un
héritage.
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Si le quartier de la Vallée de Gère est reconnu grâce à ce travail sur la mémoire et pour
sa richesse associative, il reste toutefois un territoire avec une problématique sociale
importante pour laquelle nous restons vigilants et mobilisés.
En effet dans le cadre des commissions adultes les constats établis avec les partenaires
ont mis en évidence une augmentation de la précarité des familles d’où la nécessité d’être plus
à l’écoute pour mieux accompagner et orienter vers les services sociaux.
De plus, depuis quelques temps, une attention plus particulière est portée sur les
personnes âgées et les personnes isolées du quartier suite à un constat établi avec les
partenaires.
L’accompagnement scolaire et éducatif
Pour le Centre Social, l’accompagnement scolaire ne se substitue pas au rôle des
parents ni à celui de l’Ecole. Il vient en renfort et prend appui sur la famille et les exigences
scolaires. Une intention d’ailleurs rappelée aux parents à l’inscription de leurs enfants.
Nous proposons une aide méthodologique dont le support est essentiellement le travail
scolaire de l’enfant ou du jeune.
Chaque rentrée scolaire nous avons observé une augmentation de la demande des
parents pour aider leurs enfants dans leur travail scolaire et depuis 2010, ce sont directement
les établissements scolaires qui orientent certains de leurs élèves vers notre action. Nous
avons alors adapté les modalités d’accueil et de fonctionnement pour mieux répondre à la
demande et aux attentes.
Les familles sont de plus en plus préoccupées par la scolarité et se sentent de moins en
moins qualifiées par rapport aux exigences de l’Education nationale pour aider et
accompagner leurs enfants. Toutefois, les parents restent attentifs et disponibles pour faire le
lien avec le collège par le biais du Centre Social. Nous remarquons aussi que les jeunes
s’investissent plus et sont à l’origine de leur inscription.
L’accompagnement scolaire permet aux jeunes de prendre confiance, de s’approprier
le « sens d’apprendre », d’adopter les bonnes attitudes face aux apprentissages et de travailler
de manière autonome. Certains jeunes ont même souhaité poursuivre cet accompagnement
avec nous dès leur entrée au lycée.
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L’action est aussi le fruit d’un partenariat privilégié avec les établissements scolaires,
par le fait que la référente de l’action soit aussi la coordinatrice de l’accompagnement éducatif
proposé au collège. Elle est aussi engagée dans un processus de formation afin de s’adapter
aux exigences institutionnelles pour mieux aider les parents.
Dans le cadre du Programme de Réussite Educative, des actions individuelles et
collectives sont menées à la demande des enseignants, au sein du collège et dans les écoles
primaires. L’objectif principal étant de favoriser la communication et les apprentissages par la
valorisation du travail réalisé par les enfants.
« La meilleure façon d’aider un enfant à travailler, c’est de l’aider à repérer quelles sont les
manières de faire qui sont les plus efficaces pour lui » (Philipe Meirieu)
4 - BILAN
L’évaluation partagée du projet 2007-2011 à permis de constater que le Centre Social Vallée
de Gère est bien :
Un équipement à vocation sociale globale
Il est « accessible » à l’ensemble de la population de la Vallée, c’est un équipement de
proximité généraliste.
Au travers de sa fonction d’animation globale locale, il vise la participation du plus grand
nombre.
Un équipement à vocation familiale et pluri générationnelle
C’est un lieu ouvert à tous les publics, destiné aux familles, aux enfants, aux jeunes et aux
adultes.
C’est un lieu d’accueil, de rencontres, d’informations, d’échanges.
Un lieu d’animation de la vie locale
Le Centre Social suscite la participation et l’initiative des adhérents et des habitants à la
définition des besoins, à l’animation locale.
Le Centre Social à la volonté à soutenir la vie associative.
Un lieu d’interventions sociales concertées
Sa fonction généraliste l’amène à initier une action sociale partagée et négociée avec les
acteurs locaux.
Le Centre Social contribue au partenariat et suscite son développement.
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III - Elaboration du projet 2011 - 2014
1 - Préambule
Au cours des années passées, toutes les rencontres, les projets communs et les
réflexions ont nourri ce projet. De ces échanges croisés avec les habitants, les partenaires et
les institutions sur le passé et le présent ont émergé des pistes permettant d’imaginer et
d’envisager l’avenir.
Le Centre Social Vallée de Gère se veut avant tout un outil de proximité, invitant à la
participation des habitants, un lieu de dialogue, de construction d’une identité collective. Il
était donc indispensable que les adhérents, les habitants et l’ensemble des partenaires soient
au cœur de ce projet d’écriture.
Cette participation des uns et des autres à la démarche repose sur la mise en commun des
représentations respectives pour l’élaboration commune du projet.
Dans un premier temps nous avons rappelé ce que sont les missions d’un Centre
Social et les modalités d’élaboration d’un Projet Social. Ensuite à partir du diagnostic
territorial de la Vallée réalisé dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale nous
avons réfléchi autour des thématiques prioritaires.
2 - Les missions d’un Centre Social : (circulaire CNAF n° 56 du 31 octobre 1995)
Un équipement de quartier à vocation sociale et globale, ouvert à l’ensemble de la
population habitant à proximité, offrant accueil, animation, activités et services à finalité
sociale.
Un équipement à vocation familiale et pluri générationnelle. Lieu de rencontre et
d’échange entre les générations, il favorise le développement des liens familiaux et sociaux.
Un lieu d’animation de la vie sociale. Il prend en compte l’expression des demandes et
des initiatives des usagers et des habitants et favorise le développement de la vie associative.
Un lieu d’interventions sociales concertées et novatrices. Compte tenu de son action
généraliste et innovante, concertée et négociée, il contribue au développement du partenariat.
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3 - Le projet social
Il est élaboré par chaque centre social avec la contribution de ses partenaires et des
habitants.
Il est le fruit de l’analyse du territoire (diagnostic social partagé).
Il met en œuvre une fonction d’animation globale qui permet d’articuler différentes
actions entre elles dans le cadre d’objectifs cohérents (il évite la superposition d’activités sans
logique fondatrice).
Il est évalué et actualisé avec la contribution de ses partenaires et des habitants.
Il est négocié entre le centre social et la C.A.F. dans le cadre d’un Contrat d’Objectifs
dont l’agrément donné par la C.A.F. ouvre droit au versement d’une prestation de service
4 - Les partenaires
La notion de partenariat est préférée sous l’angle d’une relation positive. Le Centre
Social Vallée de Gère compte parmi ses partenaires un ensemble important d’organismes
institutionnels, d’associations et de collectifs, avec qui sont menés des partenariats fiables et
durables.
Pour le Centre Social qui est un équipement social de proximité, la pertinence du
projet et des actions conduites n’a de sens qu’à travers une démarche de complémentarité
dans le réseau des partenaires.
La construction d’un véritable partenariat entre les acteurs s’établit dans le temps, dans
une reconnaissance réciproque, et à partir de constats partagés et d’une volonté commune.
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5 - Méthodologie de la démarche
La lettre d’invitation
Vienne le, 8 octobre 2010
Chères Habitantes, Chers Habitants de la Vallée,
Le Centre Social Vallée de Gère implanté
au cœur de votre quartier, engage une réflexion
sur des actions à développer dans son nouveau projet social.
Une démarche accompagnée par la Ville et la CAF de VIENNE, avec le soutien de la
Fédération des Centres Sociaux de l’Isère.
Un diagnostic de la Vallée a été réalisé et nous avons besoin de votre regard pour
échanger sur les orientations et envisager les actions qui peuvent en découler.
ENSEMBLE
avec vos idées et vos propositions
construisons le « projet » du Centre Social de demain
et soyons tous les acteurs d’une Vallée
en mouvement !
Rendez-vous jeudi 21octobre à 18 heures au Centre Social
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Le calendrier
5 octobre 2010 Comité de Pilotage Présentation et Validation de la démarche
21 octobre 2010 Rencontre de Concertation Appropriation du diagnostic et des
caractéristiques identifiés
9 décembre 2010 Rencontre de Concertation Identification des problématiques en
fonction des constats
11 février 2011 Rencontre de Concertation Définition des orientations et des projets à
développer
17 mars 2011 Comité de Pilotage Point sur la démarche en cours
24 mars 2011 Rencontre de Concertation Elaboration des objectifs opérationnels et
des contenus des actions
L’organisation
Comité de pilotage : deux réunions
Co-animation de la démarche avec le chargé de mission politique de la ville de VIENNE et le
délégué de la Fédération des Centres Sociaux de l’Isère.
Les participants : Les élus et les techniciens de la Ville de VIENNE, la CAF, la Régie
Inter Quartier, Alfa3a, MIJIR, PREVENIR, CAPV, FCSI, CGI, CCAS et les Associations :
Sucré Salé, Les Voix de la Vallée, Turquoise et les Enfants de Lafayette.
Comité technique : Il s’est réuni avant chaque rencontre de concertation avec le
Délégué de la fédération des Centres Sociaux de l’Isère, le Chargé de mission Politique de la
Ville et le Directeur du Centre Social.
Les rencontres de concertations : 4 réunions avec les habitants, les associations
d’habitants et les partenaires.
Les participants : 50 habitants, Associations d’habitants : Sucré Salé, Les Enfants
Lafayettes, Les Voix de la Vallée et Turquoise, ASSFAM, ADVIVO, PRE.VE.NIR
(éducateurs Ŕ prévention), Assistantes Sociales du Conseil Général de l’Isère, Bibliothèque,
Maison de Quartier, Halte Garderie/ Micro Crèche, Ecoles Lafayette et Jean Marcel, ITEP,
Ville de VIENNE, ADATE, CCAS, CAF, Fédé. Centre Sociaux de l’Isère et le Centre Social
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L’animation
Les groupes se réunissent le même jour en fonction des thématiques.
Validation des comptes rendus.
Travail en sous groupes en fonction des thématiques.
Restitution à l’ensemble des participants.
Rappel des enjeux pour le Centre Social : le Centre Social est amené à travailler
principalement sur des thèmes dont il a la compétence et la maîtrise. Les autres
problématiques pointées dans le diagnostic restent importantes, mais ne pourront pas être
traitées directement par le Centre Social qui se chargera de solliciter les acteurs dont c’est le
champ de préoccupation.
Le diagnostic territorial partagé
Le diagnostic territorial de la Vallée a été réalisé dans le cadre du Contrat Urbain de
Cohésion Sociale.
Le point de départ de notre démarche a été de faire partager le diagnostic territorial de
la Vallée, réalisé dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, afin que chacun se
l’approprie et le complète en fonction de son regard (habitants et/ou professionnels).
Les points forts du quartier :
Un projet de requalification urbaine en cours (avec de nouveaux logements et un nouveau
public)
Sa démographie en particulier la petite enfance
Son dynamisme en matière de création d’entreprise
Sa rivière et son paysage : poumon vert de la Vallée
Sa vie Associative de quartier
Des espaces urbains à aménager ou sécuriser
Un Centre Social dynamique (augmentation des accueils, développement de projets avec les
jeunes, une attention particulière au développement des associations de quartier).
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Les points faibles du quartier :
Circulation : étroitesse, vitesse, stationnement et encombrement des trottoirs.
Revenus : faibles et une pauvreté chez certaines familles (resto du cœur).
Habitat : vieillissant et insalubre.
Chômage : quartier au plus fort taux de demandeurs d’emploi (22.31%) dont 19% ne sont pas
indemnisés
Santé : peu de professionnels de santé, accès aux soins difficiles et un taux important
d’enfants en surcharge pondérale.
Manque de commerces de proximité sur la partie haute de la Vallée.
Centre Social : des locaux peu ou mal adaptés.
Les structures Petite Enfance : manque de place d’accueil malgré, un multi accueil, une halte
garderie, une micro crèche, un centre de loisirs maternel et des assistantes maternelles
agréées.
L’étude des points faibles et des points forts du quartier a mis en évidence trois
thématiques prioritaires qui ont été les axes réflexion de départ : la petite enfance, l’économie
et famille, santé, précarité, pauvreté.
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L’élaboration :
Les 3 thématiques Ŕ Les étapes
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1ère
thématique
Economie
Réunion du 21 octobre 2010
Constats : peu de commerces de proximités, et concentrés sur une partie de la Vallée.
Une population avec de faibles revenus.
Des nouveaux habitants « plus aisés » qui emménagent sur le « haut de la Vallée ».
Forte proportion d’entreprises du bâtiment.
Des entreprises nombreuses mais ne participant pas directement au développement de « la vie
de quartier ».
Des jeunes qui sortent du système scolaire avec un niveau de qualification très bas.
Le problème de l’accès à l’emploi des jeunes et des femmes.
L’insuffisance de pré-requis pour s’adapter au monde du travail.
Ce qui ressort de plus significatif c’est que l’absence de qualification, le problème de
mobilité, le manque de confiance et la difficulté à se projeter sont des freins pour les
personnes, et surtout chez les jeunes adultes pour s’insérer dans le marché du travail.
L’enjeu prioritaire pour le Centre Social est donc de favoriser la formation, la qualification,
entre autres, par la valorisation des personnes.
Questionnement : D’où vient cette situation problématique, et quelles améliorations
possibles ?
Economie Formation -
Insertion
Valorisation de
la personne et
estime de soi
23
Formation et insertion
Réunion du 9 décembre 2010
Objectifs : validation du compte rendu de la réunion précédente.
La problématique identifiée est-elle pertinente ? Faut-il la modifier ou la transformer ?
Définir l’orientation générale : Quels sont les objectifs généraux ? Vers quoi veut-on aller ?
La méthode à développer : Quelles étapes et quelles places de chacun pour réussir.
Réflexions : nous constatons qu’un certain nombre de jeunes arrêtent leur scolarité à 16 ans
ou quelques mois après les formations post-3ème. Pour des jeunes en difficulté scolaire la
« pression » de l’orientation est souvent trop forte. Ils ne sollicitent pas ou plus les services
sociaux ou d’aide à l’insertion professionnelle. Ils se « débrouillent » par leurs propres
moyens.
Les garçons d’origine turque trouvent du travail dans les entreprises familiales, une
« solution » de facilité qui ne les incite pas à poursuivre leurs études
Par contre, les filles (16-20 ans) sollicitent plus facilement un accompagnement dans
leurs démarches de formation et d’accès à l’emploi.
Vers 20 ans, après avoir expérimenté les « galères », les jeunes reviennent vers les
services sociaux. En premier lieu, ils attendent une aide pour l’accès à l’emploi mais aussi
pour trouver enfin de « vraies » solutions. Face à leur « mal être », ils ont besoin d’être
valorisés et aussi d’être accompagnés physiquement dans leurs démarches. Pour les
professionnels, « Faire avec le jeune adulte » semble être une solution pour reconstruire le
lien familial
Problème identifié par les uns et les autres lors du débat : pour les familles les difficultés
sociales, économiques et culturelles auxquelles elles sont confrontées ne leurs laissent pas
toujours la disponibilité et les moyens pour aider leurs enfants.
Bien qu’elles comprennent les enjeux de la scolarité et de la formation, leurs limites
personnelles leur imposent d’être accompagnées par des professionnels pour pourvoir suivre
l’évolution scolaire de leurs enfants.
24
Démarches et actions du Centre Social : aider les familles à comprendre et connaître le
fonctionnement de l’Education nationale (scolarités et formations) pour qu’elles soient les
interlocuteurs directs de leurs enfants.
Valoriser les familles et les jeunes dans leurs choix d’orientation qui peuvent paraître
« décalé » au regard système éducatif.
Valorisation de la personne et estime de soi
Réunion du 10 février 2011
Démarches à destination des familles : qualifier les familles, pour les aider à avoir la maitrise
et les codes de l’Education nationale afin qu’elles soient les interlocutrices directes.
Démarches à destination des jeunes : travailler avec les jeunes sur les représentations, les
valoriser dans un savoir faire et les aider à connaître leurs potentialités afin de les guider vers
une orientation choisie.
Faire identifier et comprendre aux jeunes les codes d’accès au monde du travail.
Les actions du Centre Social : établir un « Contrat de participation volontaire » lorsque des
jeunes interviennent pour le Centre Social.
Créer une « Junior association », association pour les moins de 18 ans, afin de promouvoir
davantage la notion d’engagement.
Travailler avec les jeunes sur un CV basé aussi sur leur « savoir être » pour leur faire prendre
conscience que leur potentiel personnel est un « vrai » atout. Partager avec les familles cette
autre manière de se mettre en « valeur ».
Travailler sur les attentes des employeurs :
- En lien avec les professionnels et les enseignants pour faire le lien entre les apprentissages
et la réalité du monde du travail.
- Proposer un système de parrainage de réseau intergénérationnel où le jeune pourra être
accompagné dans sa recherche de formation et d’emploi.
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- Proposer une action d’ « accompagnement au code de la route » afin de susciter chez les
jeunes l’envie de mobilité, sortir du quartier. Cette action est aussi un moyen de garder le
contact avec les 16/18 ans. Cela peut également faire prendre conscience que le permis est
une démarche primordiale pour l’accès à l’emploi.
Les Actions
Réunion du 24 mars 2011
Le contrat d’engagement volontaire
Objectifs : travailler avec les jeunes sur les représentations, les valoriser dans un savoir faire
et savoir être, et les aider à connaître leurs potentialités.
Valoriser les engagements participatifs, l’engagement bénévole.
Formaliser et susciter l’engagement des jeunes au fonctionnement du projet, de l’association.
(Étape vers la junior association).
Publics ciblés : jeune à partir de 14 ans
Partenaires : MIJIR, BIJ, PREV.ENI.R…
Méthode : établir un « contrat d’engagement volontaire » lorsque les jeunes interviennent
pour le Centre Social, afin qu’ils possèdent une attestation de leur participation à la logistique
des manifestations proposées. Nous souhaitons valoriser cet engagement et le faire valoir
auprès d’autres structures.
Cette attestation constitue une première étape vers l’écriture d’un CV plus fourni, basés en
premier lieu sur les savoir être et les savoir faire, âge où les diplômes ne sont pas encore
d’actualité pour tous.
Créer une « junior association »
Objectifs : susciter l’engagement chez les jeunes et formaliser cet engagement par la création
d’une association officielle. Promouvoir l’autonomie des jeunes et la prise de responsabilités.
Accompagnement vers la majorité. Accompagner les jeunes dans une démarche de projet.
A 17 ans, les jeunes ne participent plus directement aux activités du secteur jeunesse. On
constate souvent qu’à partir de cet âge, les jeunes ne sont pas forcément actifs dans une autre
structure et nous perdons contact avec eux.
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Autonomie et premières prises de responsabilités : ouverture et préparation aux
responsabilités de jeune majeur en devenir.
Publics ciblés : jeunes à partir de 17 ans
Accompagnement scolaire pendant les vacances
Objectifs : éviter la coupure trop longue des vacances scolaires. Eviter la rupture avec le
rythme scolaire au niveau des devoirs. Proposer une continuité dans le cadre de
l’accompagnement scolaire. Faire découvrir d’autres lieux et espaces en lien avec
l’apprentissage (bibliothèques municipales Vienne et Lyon, CIO, visite des établissements
enseignements supérieurs et lycées lors des portes ouvertes….)
Lors des rendez vous pour faire le point avec les familles sur le suivi scolaire des jeunes grâce
aux fiches de liaison, les familles ont souhaitées un temps d’accompagnement scolaire
pendant les vacances.
Eviter un « décrochage » pendant les vacances pour être réactif dès la reprise des cours.
Publics ciblés : collégiens et lycéens
La méthode : proposer au moins 3 jours en fin de chaque période de petites vacances scolaires
sur un temps d’aide aux devoirs et un temps de découvertes d’espaces de travail ou de lieux
en lien avec l’apprentissage et le scolaire.
Les parents sont informés et valident la participation aux journées figurant sur le programme
des vacances du secteur jeunesse. Aucune activité pouvant venir en concurrence à celle-ci ne
sera proposée en parallèle.
Travailler sur les attentes professionnelles
Action en lien avec l’action « accompagnement scolaire pendant les vacances » : démarches
et accompagnement peuvent être effectués sur ce temps.
Objectifs : Travailler avec les jeunes sur les représentations des métiers, en lien avec les
professionnels et/ou habitants du quartier. Valorisation des choix qui conditionnent
favorablement les parcours scolaires et professionnels. Connaître les filières de formation
menant aux métiers.
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Nous constatons une certaine difficulté chez les jeunes à effectuer un choix d’orientation par
méconnaissance du système. Les jeunes montrent un a priori concernant certains métiers non
valorisant à leurs yeux. Certains métiers leur semblent également inaccessibles.
Publics ciblés : Collégiens et Lycéens
La méthode : mettre en place une aide aux démarches de stage pour les 3èmes et à la
rédaction du rapport de stage.
Une fois par mois, ou avant les vacances scolaires, la dernière séance d’accompagnement
scolaire est consacrée à ce temps d’échanges et de témoignages avec les professionnels du
quartier.
Se rendre compte des décalages entre les études poursuivies et le travail effectué aujourd’hui :
démystifier le parcours scolaire, valoriser les formations aboutissant aux métiers des travaux
manuels.
S’approprier les codes de l’Education nationale
Objectifs : aider les familles à entretenir des relations égalitaires avec l’Education nationale,
en connaissance des attentes du système. Faire le lien avec l’Education nationale en proposant
un lieu neutre tel que le Centre Social. Etre un lieu d’écoute et d’échange pour les familles
autour des moments clé de l’orientation de leur enfant : passerelle CM2/6ème, orientation en
4/3ème.
Rassurer les familles dans leur rôle et leur choix éducatif.
Publics ciblés : familles d’enfants et jeunes scolarisés
La méthode : les enseignants et les travailleurs sociaux font le constat que les familles entrent
difficilement en contact avec l’Ecole. Difficulté de communication car les parents ne vivent
pas toujours bien la relation entretenue avec l’école. Selon les familles, la relation est inégale :
elles reçoivent le discours des enseignants détenteurs du savoir et des rouages scolaires
comme accusateur et un jugement de leur éducation familiale.
Organiser des rencontres avec les acteurs de l’Education nationale (CPE, Principal, AED,
professeurs principaux…) pour expliquer les rôles de chacun et clarifier ce que l’Ecole attend
de leur enfant et des familles. Possibilité également aux familles d’exprimer ce qu’elles
attendent de l’école : lieu d’échanges en toute neutralité.
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A l’automne, le directeur de la SEGPA du collège PONSARD est invité à faire une
présentation auprès des familles pour dédramatiser et valoriser une orientation dans ce type de
filière pour le bien être de l’élève en échec scolaire (proposition du lieu neutre du Centre
Social).
Les familles peuvent trouver au Centre Social un lieu à la fois relais et passerelle dans
l’accompagnement scolaire globale de leur enfants.
Accompagnement au code de la route
Objectifs : promouvoir la mobilité chez les jeunes afin qu’ils puissent sortir du quartier et voir
d’autres horizons dans le cadre du loisir (vacances) ou de la recherche professionnelle
(travail, stages) grâce à l’obtention du permis de conduire.
Eduquer aussi aux dangers de la route, aux comportements en tant que piétons et conducteurs.
Publics ciblés : jeunes à partir de 16 ans
La méthode : les jeunes ont du mal à se projeter dans l’avenir hors de leur quartier par
méconnaissance des potentialités géographiques et économiques des alentours. On observe
une certaine réticence de leur part à quitter le quartier ou la ville pour une recherche d’emploi
ou une poursuite d’études.
Proposer sur les temps de secteur jeunesse (temps figurant sur le programme) de préparation
au code de la route (diaporama, exercices) en lien avec les autos écoles.
Temps d’intervention de la sécurité routière ou gendarmerie et police nationale sur les
comportements routiers.
Accompagnement à l’inscription en auto école pour favoriser le permis.
Travail en lien avec les familles pour favoriser la conduite accompagnée.
Action en lien avec la « junior association » : démarches facilitées et envie de réaliser des
projets dans un cadre géographique plus lointain grâce à une certaine mobilité.
29
2ème thématique
Réunion du 21 octobre 2010
Constats : beaucoup de mères de famille choisissent de ne pas travailler car un salaire
supplémentaire ne serait pas suffisant pour payer les frais de garde.
L’absence d’engagement dans la vie professionnelle entraine un repli sur soi ce qui limite la
participation à des réseaux qui favorisent la socialisation.
Les personnes âgées sont moins visibles dans le quartier.
Les assistantes sociales sollicitent de plus en plus les associations caritatives pour venir en
aide aux familles dont beaucoup sont monoparentales.
Des logements privés insalubres sont loués aux familles les plus en difficultés.
L’appropriation de certains lieux du quartier par des adultes extérieurs suscite des craintes et
dénature l’ambiance de « petit village ».
Le manque de professionnels de santé oblige les habitants à se rendre à l’hôpital ou au centre
ville.
Les enseignants constatent une augmentation d’enfants en surpoids.
Une population représentée par une grande diversité de communauté qui reste toutefois
repliées sur elle-même.
Famille
Santé
Précarité
Pauvreté
Lutte contre
l’isolement
Place des
personnes
âgées
Place des
personnes
âgées
Réseaux
sociaux
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Les associations de la Vallée s’investissent lors des temps forts sur la Vallée (carnaval…)
favorisant la mixité.
Le constat le plus marquant montre que de nombreux habitants sont confrontés à de
multiples difficultés (économiques, sociales et culturelles). Ils ont du mal à trouver des
réponses, à solliciter des aides extérieures et ont tendance à se replier sur eux-mêmes voire à
s’isoler.
C’est pour cela que les deux axes prioritaires du Centre Social seront de travailler sur :
- La place des personnes âgées dans la vie sociale du quartier
- Le développement des réseaux sociaux pour les familles les plus isolées.
Questionnement : quelles réflexions nous amènent ces deux problématiques et quelles
améliorations possibles ?
Lutte contre l’isolement
Réunion du 9 décembre 2010
Objectifs : validation du compte rendu de la réunion précédente.
La problématique identifiée est-elle pertinente ? Faut-il la modifier ou la transformer ?
Définir l’orientation générale : Quels sont les objectifs généraux ? Vers quoi veut-on aller ?
La méthode à développer : Quelles étapes et quelle est la place de chacun pour réussir.
Réflexions : qualification de l’isolement sur la Vallée de Gère : La cause de cette situation
est-elle un manque d’outillages culturels, de difficulté dans la maîtrise de la langue française
ou de rester dans sa communauté d’origine (lieu de sécurisation) ?
- Isolement culturel : les personnes s’appuient en priorité sur un référent dans leur propre
communauté mais cela ne peut durer et ne permet pas un accompagnement suffisant.
Souvent l’accueil se fait par des familles elles mêmes en difficulté. Toutefois la solidarité
communautaire reste une force plus qu’une faiblesse même si c’est pour une période trop
courte.
31
- Isolement créé par la barrière de la langue : la non maîtrise de langue française crée une
situation de dépendance ou d’enferment, ce qui ne favorise pas le maillage relationnel, le
lien social.
- Isolement lié à l’économie : On constate une arrivée importante et continue de personnes
sans droit, avec de statuts précaires ou des personnes sans emploi. Pour ce public, le
quartier de la Vallée de Gère est attractif, c’est un peu le passage obligé lorsque l’on
recherche un logement et que l’on est en situation de précarité. (Cancanne logements les
moins chers du parc locatif d’Advivo, Saint Martin et Lafayette les moins chers du parc
privé de la commune).
- Isolement des jeunes : Les dispositifs de prise en charge existent, le réseau de partenaires
est efficient et réactif, ce qui permet de pallier à certaines difficultés et d’avoir une vision
et un diagnostic partagé. Malgré cela, les jeunes ont du mal à adhérer à la démarche
proposée et à s’inscrire dans la continuité.
- Isolement lié à la souffrance psychologique : on constate une augmentation du nombre de
personnes en difficulté relationnelle ou de comportement sur le quartier et une prise en
charge institutionnelle insuffisante.
Problème identifié par les uns et les autres lors du débat : les différentes communautés et les
institutions assurent une première prise en charge des publics isolés qui trouve rapidement sa
limite malgré les bonnes volontés familiales ou professionnelles.
Jusqu’où peut-on aider, accompagner l’autre sans l’enfermer un peu plus ? C’est la question
du travail social avec les publics précaires qui est posé là avec une grande acuité et une
interrogation éthique forte.
Réseaux sociaux
Réunion du 10 février 2011
Réflexion sur le positionnement face aux besoins et demandes du public : « Quelle stratégie
d’action à adopter ? » Le champ d’intervention du Centre Social est moins légitime que celui
des assistantes sociales dont les modalités sont définies clairement.
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Accueillir les personnes pour bien évaluer leurs besoins et les orienter.
Notre travail social se différencie entre :
- Assister les personnes en situation d’urgence.
- Aider les personnes à trouver des réponses dans le cadre du droit commun pour être
autonomes.
La difficulté pour certaines personnes n’est pas tant d’intégrer une structure mais
d’identifier et d’accéder à ce lieu. Le Centre Social est un partenaire indispensable pour :
créer du lien et permettre l’ouverture aux autres. L’école est aussi un lieu important de réseau
social car elle permet l’identification des primo-arrivants.
Pistes de réflexions : construire un guide de la Vallée disponible et utilisable.
Réfléchir à un lieu neutre et convivial.
Créer un espace de mise en réseau.
Place des personnes âgées
Réunion du 9 décembre 2010
Réflexions : nous constatons que dans la Vallée de Gère de nombreuses personnes âgées sont
isolées soit par choix, soit par défaut :
Par choix :
- Nouveaux retraités qui ont besoin de se poser et qui gèrent leur quotidien en fonction de
leurs envies.
- Ceux qui sont toujours en lien avec leur famille et/ou « leur communauté ».
- D’autres qui n’ont pas de demande et ne souhaitent pas être identifiés comme des
personnes ayant un besoin social
Par défaut :
- Méconnaissance des lieux et des dispositifs qui peuvent les accompagner et les accueillir.
- Leur demande existe mais elles ont un apriori sur le terme « social ».
- Un manque de mobilité ou un état de santé fragile.
- La barrière culturelle.
- Un manque de moyens financiers.
- Par méfiance car elles ne se sentent pas rassurées pour aller vers les autres.
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Les besoins identifiés par le groupe : les personnes âgées souhaitent se retrouver dans des
lieux conviviaux et sécurisants pour partager leurs centres d’intérêts. Lorsque les groupes se
constituent, les envies émergent et la mise en réseau s’active.
Elles attendent des référents ou des professionnels qu’ils créent des conditions
propices aux rencontres et aux échanges. Le temps de repas en particulier peut-être le moment
privilégié mais elles ne veulent pas rester qu’entre-elles.
Elles voudraient transmettre aux plus jeunes ce qu’elles savent faire pour rester
actives.
Problèmes identifiés par les uns et les autres lors du débat : le Centre Social, entre son
appellation « Social » qui peut porter parfois à confusion et ses locaux vétustes, ne donne pas
la visibilité d’un lieu accessible et ouvert à tous.
Dans le quartier, les espaces aménagés sont trop peu nombreux et « confinés » pour
permettre la mixité intergénérationnelle et culturelle.
Démarches et actions du Centre Social : améliorer l’image du Centre Social et travailler
autour de l’identification du lieu et de ses activités.
Développer des actions de proximité dans un lieu repéré par les personnes âgées pour créer
dans un premier temps une dynamique collective et ensuite de les accompagner vers le Centre
Social.
Repérer les personnes âgées qui sont isolées, qui peuvent avoir besoin d’être accompagnées
ou qui souhaitent simplement partager des temps conviviaux.
La vie sociale des personnes âgées dans le quartier
Réunion du 10 février 2011
Qu’est-ce que la vie sociale du quartier ? Se tenir informé de ce qu’il se passe dans le
quartier : aménagements urbains, animations, commerces…
Apprendre à connaître les autres.
Intégrer un collectif pour ne pas rester seul (Centre Social, associations…).
Remarque : des femmes précisent que d’une manière générale elles préfèrent rester entre elles
par affinité d’origine. Dans un premier temps cela les rassure mais il se crée un isolement qui
entraine un manque d’autonomie dans le lien social.
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Pourquoi repérer les personnes âgées ? Pour identifier leurs besoins, les informer, les
accompagner et les orienter si cela est nécessaire.
Comment repérer les personnes âgées ? Par les personnes directement en contact avec elles.
Par le biais de la maison de quartier.
Lors des actions organisées par le Centre Social et les associations d’habitants.
Pistes de réflexions : Un lieu de proximité ouvert et accessible sur la rue.
Développer la vie associative dans laquelle elles peuvent se reconnaitre et se retrouver.
Valoriser la richesse culturelle des habitants de la Vallée.
Les accompagner faire « leurs courses ensemble » pour créer une dynamique dans leur vie
sociale.
Les Actions
Réunion du 24 mars 2011
Au regard de la similitude des constats et des problèmes identifiés par les groupes
« Réseaux Sociaux » et « Place des personnes âgées » il a été décidée de les réunir afin qu’ils
construisent ensemble les actions.
Un lieu passerelle
L’objectif : proposer un lieu d’accueil de proximité pour rompre la solitude des personnes
isolées jeunes ou âgées.
Il doit être accessible, neutre, convivial, rassurant…et aménager par et pour les habitants.
Un endroit où l’on peut se rendre sans obligation, juste un prétexte à être ensemble.
Il n’a pas pour vocation de se transformer en Centre Social bis, il doit servir de passerelle
pour les personnes qui par leur situation de repli volontaire ou non sont fragiles et
vulnérables.
Il doit favoriser l’accompagnement social en lien avec les partenaires.
Public concerné : en priorité les personnes isolées jeunes ou âgées.
La méthode : aller à la rencontre du public « ciblé » en s’appuyant sur la famille, les voisins,
les partenaires et les commerçants pour les inviter à venir.
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Ces personnes peuvent être fragiles et méfiantes les accompagner c’est les mettre en
confiance pour aller vers les autres.
Ce lieu doit servir de passerelle pour rassurer et ensuite orienter vers les partenaires et les
institutions en fonction des difficultés ou des centres d’intérêts.
Un espace qui permet : des rencontres avec de petits producteurs locaux de fruits, légumes…
pour redynamiser le marché du quartier pour qu’il devienne vraiment un espace de lien social.
Une permanence avec un écrivain public pour aider les gens dans la rédaction de courriers
administratifs ou personnels.
De cuisiner et partager ensemble le repas, d’échanger les « recettes ».
De se donner rendez-vous pour faire « les courses ensemble ».
De croiser les commerçants de la Vallée en les invitant le temps d’un café.
D’accueillir les travailleurs sociaux de temps en temps pendant le repas pour échanger or du
cadre institutionnel.
De proposer des temps de remise en forme pour les plus âgés.
Guide la Vallée
L’objectif : construire un outil de communication pour informer de l’ensemble des ressources
existantes dans la Vallée. Un guide pour situer :
- Les services de santé, les commerces, les entreprises.
- Les établissements scolaires.
- Les lieux d’accueil de garde et de loisirs pour les enfants : micro-crèche, centre de loisirs
et halte garderie
- Les services de proximité : Maison de quartier, Advivo, Régie Inter quartier, l’ADATE, le
Centre Social…
- Les services sociaux : ITEP, SESSAD, le CHRS, CIDAG, Ohé promété, Conseil Général,
PMI, ASSFAM, ASTI.
- Les associations : d’habitants, culturelles
- Une façon de mettre en valeur la diversité des services et le dynamisme de la Vallée.
- Donner une autre perception de ce quartier et de ses habitants.
Méthode : un document élaboré avec les habitants et les partenaires.
- Construire une plaquette qui soit compréhensible et utilisable par le plus grand nombre.
- Avec un plan de la Vallée pour localiser les services et les arrêts de bus pour favoriser les
transports en commun.
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- Réfléchir à un moyen de mise à jour régulière pour avoir un document qui reste
d’actualité.
- Il sera disponible dans tous les lieux accueillant du public ainsi qu’à la mairie, la Caf et
l’office du tourisme.
3ème thématique
Petite enfance
Réunion du 21 octobre 2010
Constats : concentration des structures d’accueil sur un même lieu du quartier (St Martin).
Manque de lieux de restauration pour les enfants (écoles et centre de loisirs).
Peu de coordination entre les différentes structures d’accueil des 3/6 ans pour répondre aux
besoins des familles.
Sollicitation régulière des familles auprès des professionnels sur des questions liées à
l’éducation et à la scolarité.
La préoccupation principale reste que face à leurs difficultés dans l’éducation et/ou
dans la scolarité de leurs enfants, les parents attentent des réponses et/ou une prise en charge.
L’enjeu pour le Centre Social est donc d’orienter son travail sur l’accompagnement à la
parentalité : éducation, rapport à l’école, aux apprentissages et à la langue.
Questionnement : D’où vient cette situation et quelles améliorations possibles ?
Petite
enfance
Parentalité
Education
Scolarité
Rapport à l’école
aux apprentissages
et à la langue
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Parentalité, Education, Scolarité
Réunion du 9 décembre 2010
Objectifs : validation du compte rendu de la réunion précédente.
La problématique identifiée est-elle pertinente ? Faut-il la modifier ou la transformer ?
Définir l’orientation générale : Quels sont les objectifs généraux ? Vers quoi veut-on aller ?
La méthode à développer : Quelles étapes et quelles places de chacun pour réussir.
Réflexions : nous constatons la méconnaissance par les familles des différents services
(sociaux, santé…) et de leur localisation sur le quartier.
La non maitrise de la langue est un frein dans leur démarche.
Etant donné qu’elles n’ont pas les « bonnes clefs », il y a peu de contact direct avec les
professionnels, elles préfèrent s’adresser à une personne qui est pour elle « référente », à
l’aise dans les deux cultures (ex : une autre maman), de qui elles attendent toutes les réponses.
Le rôle de la personne « référente » doit-il être formalisé et valorisé ?
En effet se posent les problèmes de la fiabilité des informations, et de la confidentialité
lorsque les échanges dépassent le domaine administratif !
Besoin de lien de confiance avec l’interlocuteur, l’accueil de proximité est à privilégier, afin
de ne pas être que dans un aspect administratif (oralité plutôt qu’écrit).
Manque d’un « outil » d’information accessible aux habitants sur les services et les
professionnels.
Problème identifié par les uns et les autres lors du débat : il faut aller au delà des à priori et
des représentations initiales. Il est important pour les familles et les professionnels de
connaître les différents « codes » communautaires (langue et culture…) pour se comprendre
et faire ensemble.
Démarches et actions du Centre Social : le Centre Social pourrait être un lieu de rencontre
« neutre » proposant pour les familles, en partenariat avec les acteurs de la Vallée
(professionnels et personnes ressources), des temps d’échanges et de réflexion dont l’objectif
est de décoder les modes de fonctionnement des uns et des autres, afin de mieux comprendre
les logiques de chacun (institutions, associations, personnes) et d’amener les personnes à être
plus autonomes dans leurs démarches.
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A l’issue de ces rencontres un travail d’observation «social» doit être produit, permettant une
analyse plus précise afin de favoriser collectivement une évolution dans chaque organisation.
Rapport à l’école aux apprentissages à la langue
Réunion du 10 février 2011
Problématique : validée après modification.
La mise côte à côte des mots « code » & « communautaire » a été perçue comme étant :
inadaptée (car laisse penser qu’ils ciblent l’origine).
- Il faut aller au delà des à priori et des représentations initiales. Il est important pour les
familles et les professionnels de connaître les différents codes : habitudes, pratiques, us et
coutumes, langues, cultures… pour se comprendre et faire ensemble.
L’enjeu est de faciliter les échanges et le Centre Social est le lieu qui fait émerger les thèmes
et les besoins. Viennent ensuite des temps de rencontre dans les structures, les institutions
etc… où l’on accompagne les personnes.
Il est important de mettre en place des actions concrètes, à partir de la demande des habitants
et non à partir du point vue des professionnels.
Impliquer les associations, les écoles… pour faire le relai de l’information et réussir à motiver
les habitants et faciliter la compréhension.
Garder comme axe de travail l’idée de « décodage » pour lever les « interprétations »
Organiser des rencontres aussi bien au Centre Social que dans les institutions qui doivent être
à la fois structurées pour être productives et conviviales afin que les personnes viennent plus
facilement.
Veiller à ne pas laisser de côté les personnes qui ne se sentent pas « concernées »
géographiquement ou socialement.
Réfléchir à un moyen de suivi et de coordination des démarches engagées en associant les
partenaires.
Construire un guide complet de la Vallée disponible et utilisable facilement par tous.
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L’action
Réunion du 24 mars 2011
Se connaitre et se reconnaître.
L’objectif : favoriser les rencontres, les échanges entre parents et professionnels. Il est
important pour chacun de connaître les différents codes (habitudes, pratiques, us et coutumes,
langue, culture…) pour se comprendre et faire ensemble.
Public concerné : en priorité les parents.
La méthode : Organiser des réunions et définir avec les habitants les thèmes qu’ils souhaitent
aborder. Ce temps doit être, certes convivial, mais structuré car il doit en sortir des idées.
Les étapes :
- L’information : une approche par les activités régulières permettant une relation directe
avec le public. Avec les partenaires, faire une diffusion large de l’information qui doit être
claire et compréhensible par tous. Impliquer les associations d’habitants pour aider les
personnes qui n’osent pas à s’exprimer.
- Mobilisation et implication : pour mobiliser le plus grand nombre organiser des rencontres
en extérieur par micro quartier. Des tonnelles et des jeux seront installés avec un espace
identifié rassemblant des bénévoles et professionnels pour faciliter le dialogue.
Favoriser la parole pour que chacun puisse exprimer un souhait, une envie, une idée ou une
difficulté.
St Martin - Cuvière avec : Sucré Salé, Les Voix de la Vallée, Turquoise, La Casa, La Maison
de Quartier, Le Centre de Loisirs Maupas, L’école Jean Marcel et F. Buisson, ADATE, Régie
Inter quartier, les AS, la Micro Crèche et la Halte garderie…
Lafayette : Les Voix de la Vallée, Les enfants Lafayette, ITEP, ADATE, L’école Lafayette,
Turquoise, L’association Culturelle Tuque …
Cancanne : Sucré Salé, Les Voix de la Vallée, Turquoise…
- La finalité : le but est de s’appuyer sur les rencontres dans les micros quartiers pour
construire des réunions au nom de l’intérêt collectif où les habitants seront directement porte-
paroles. Les réunions seront formalisées dans un espace approprié en lien avec le thème
(exemple sur la scolarité dans une école) et aménagé pour retrouver le contexte des rencontres
en extérieur.
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IV - Projet 2011 - 2014
Le Centre Social contribue par ses actions à l’amélioration de la qualité de vie et au
« mieux vivre ensemble » dans la Vallée et dans la ville, notamment par le développement de
nouvelles animations et de services de proximités adaptés à l’évolution des besoins des
habitants.
Le Centre Social favorise l’exercice continu de la citoyenneté et l’expression d’une
« démocratie de proximité ». Il permet la confrontation des intérêts divergents des habitants à
l’échelle du quartier et tend vers le renforcement de la cohésion sociale.
Dans le souci de prendre en compte l’engagement de chacun et notamment de ceux qui
sont à la fois les plus concernés par les procédures mises en place et les plus éloignés des
prises de paroles et de décisions.
Il s’agit : de mettre en place des espaces de concertation, de débats, de confrontation de la
demande sociale et de la réponse publique, de promouvoir l’engagement bénévole des
habitants et l’expression de la vie associative locale.
L’accompagnement de l’ensemble des acteurs de terrain et plus particulièrement des
associations d’habitants constitue un des axes forts de sa mission. Le Centre Social encourage
et soutient ces associations, comme jusqu'à présent, dans la définition et la réalisation de leurs
projets de proximité et facilite leur bonne utilisation et gestion des subventions publiques. Il
s’engage dans l’accompagnement juridique, administratif et pédagogique, tout en veillant à
maintenir le caractère participatif et l’engagement volontaire au cœur de son action.
Dans le cadre de sa fonction d’animation globale, le Centre Social est un pilote du
développement social. Il accompagne des projets, coordonne des actions et anime le
partenariat local. Sa position privilégiée lui permet aussi d’assurer une fonction d’observatoire
social. Il contribue ainsi à éclairer le volet social de la « Politique de la Ville », il propose des
perspectives et élabore des stratégies d’actions à l’échelle du quartier. Pour la mise en œuvre
de son projet, le Centre Social s’appuie sur les acteurs locaux et les services municipaux
(Politique de la Ville, CAF, Education Nationale, CAPV, …).
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1 - Mode d’intervention
Le Centre Social privilégie l’action collective en agissant à la fois sur l’environnement
et sur les individus, pour tendre vers une prise en compte globale des besoins. Le Centre
Social s’évertue à mettre en place les conditions favorables à la participation en encourageant
notamment l’expression des habitants, en facilitant l’émergence de projets et en soutenant les
initiatives, localement et concrètement. Il permet l’élaboration et l’expérimentation de
réponses spécifiques notamment pour les publics qui ne sont pas touchés ou qui mettent en
échec les modes d’intervention classiques de l’action sociale.
2 - Orientations générales
Soutenir les familles dans leur rôle de parents
- Favoriser les apprentissages éducatifs avec les parents.
- Travailler avec l’Education nationale et les familles sur la co-éducation.
- Développer l’échange et l’information pour les parents sur des thèmes parent-enfant,
développement et éducation.
- Créer un espace de parole pour les parents sur leur rôle et leur fonction de mère ou de
père.
- Organiser pour les jeunes de 11 à 17 ans des séjours favorisant la découverte et
l’apprentissage de la vie collective.
- Soutenir la relation parent-enfant en mettant en œuvre des activités d’éveil fondées, entre
autres, sur le jeu.
- Faciliter la gestion du temps pour les familles avec enfants et faciliter les démarches de la
vie quotidienne.
- Contribuer à la socialisation et à l’autonomie des enfants et des jeunes avec un accueil
permanent hors temps scolaire.
Être acteur de la vie locale et renforcer les partenariats
- Proposer des services de proximité à la population, permettre l’accès à l’information pour
les habitants et mettre en place des temps d’aide.
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- Accueillir, informer, orienter le public vers les activités du Centre Social et vers d’autres
structures.
- Valoriser l’image du quartier et de ses habitants et promouvoir les réalisations des ateliers
d’expression par des expositions, des livrets ou des journées thématiques.
- Trouver des solutions avec les partenaires pour les jeunes adultes sans formation et
qualification.
- Insuffler et promouvoir le partenariat entre les structures et avec les structures.
- Faire participer les enseignants et les acteurs éducatifs à la réalisation de certaines actions
du Centre Social.
- Faciliter avec les partenaires l’insertion sociale des habitants.
- Affirmer la place du Centre Social sur la Vallée par son implication dans les dispositifs
institutionnels locaux.
- Participer aux projets à dimension communale.
Organiser des actions en direction de la partie haute de la Vallée (Lafayette-Cancanne)
- Renforcer l’ancrage du Centre Social sur la partie haute de la Vallée.
- Mettre en place avec les partenaires, des temps d’accompagnement collectif à la vie du
quartier.
- Avoir une attitude de veille sur un quartier dont l’environnement est en train de changer
profondément (démolition de l’usine Dyan).
Respect de l’environnement et développement durable
- Favoriser l’écocitoyenneté et la participation de tous à la société.
- Construire des actions sur le respect de l’environnement.
- Organiser des temps de rencontre et d’échange sur notre responsabilité dans l’avenir d’un
territoire où vont grandir nos enfants.
- Informer et développer des actions sur l’hygiène alimentaire.
- Favoriser la réflexion sur nos modes de consommation.
- Eviter toutes les formes de gaspillages.
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Favoriser et développer toutes les formes de mixité, valoriser et développer des actions
en direction du public féminin, prendre en compte la population vieillissante.
- Mettre en œuvre des activités éducatives et de loisirs pour tous.
- Favoriser les échanges entre les jeunes et les adultes autour d’activités ludiques, de
sorties.
- Atténuer l’isolement par la réalisation d’ateliers hebdomadaires d’animation collective.
- Organiser la transversalité entre les secteurs.
- Participer aux actions pouvant réduire l’intolérance et favoriser l’égalité de toutes et de
tous.
- Rendre attractif le Centre Social pour les nouveaux habitants de la Vallée.
- Participer avec les partenaires aux actions d’accompagnement en direction du public le
plus fragilisé.
- Proposer des activités adaptées aux personnes âgées du quartier.
- Développer un lieu d’accueil et d’animation de proximité pour faire la passerelle avec le
Centre Social.
- Lutter contre les situations de déviance et de marginalisation des jeunes en assurant des
accompagnements individuels et des actions collectives.
- Animer des ateliers en lien avec les associations d’habitants pour valoriser la participation
et l’engagement des personnes.
- Favoriser l’implication des jeunes dans des projets collectifs à l’échelle du quartier.
- Faciliter l’insertion sociale des populations étrangères par des Ateliers Sociaux
Linguistiques.
Favoriser la participation des habitants
- Aider, coordonner, promouvoir et diffuser les initiatives des habitants.
- Impulser la participation des habitants en s’appuyant sur leurs besoins et leurs potentiels
de compétences.
- Créer une dynamique collective avec l’ensemble des associations et groupes d’habitants.
- Favoriser la participation des habitants dans les instances sur les enjeux du territoire.
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- Encourager les initiatives afin de dépasser la démarche consumériste.
- Etre l’interface vers d’autres structures institutionnelles.
- Œuvrer pour le développement de la vie sociale locale sur l’ensemble de la Vallée.
- Soutenir la vie associative locale et les initiatives des habitants.
Ces orientations générales sont réalisées grâce à un travail au quotidien sur :
- L’accueil : convivial, à l’écoute, efficace, c’est un élément primordial dans la relation
avec le public
- La garantie de l’accès au Centre Social à tous.
- La disponibilité pour le public, les associations, ce qui nécessite une organisation
rigoureuse du travail au sein de la structure.
- Le lien avec les partenaires, afin d’apporter des réponses adaptées et partagées aux
besoins des habitants.
- La définition d’objectifs afin de donner à chacun des missions claires et précises
- L’évaluation qualitative et quantitative de l’ensemble des projets, afin de mesurer le
chemin parcouru, constater les écarts et permettre un réajustement.
- La collaboration avec les collectivités locales, les institutions, les associations, les acteurs
locaux, partenaires privilégiés.
- La création d’événements pour l’ensemble des habitants de la Vallée et de la commune
- Les projets qui pour réussir doivent donner du sens à l’action, être participatif, avec
comme premier partenaire et acteur les habitants.
3 - Mise en œuvre
L’action du Centre Social est engagée de manière transversale, collective et concertée
et s’articule selon deux axes opérationnels :
- Le premier relatif à la fonction « d’animation globale » caractérisant le projet social.
- Le second correspondant au déploiement d’un volet « Animation Collective Famille »
dans une dimension pluri-générationnelle.
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4 - Animation Collective Famille
Le Projet Social en direction des familles poursuit un objectif général de lutte contre
toutes formes d’exclusion :
- En lien avec le développement social local et pas simplement sous forme d’activités et de
services.
- Dans la mobilisation d’un réseau d’acteurs, partenaires institutionnels, adultes, parents,
bénévoles associatifs sur l’ensemble du territoire,
- Dans un souci que toute action collective parfois en devenir et en construction, permette à
chaque habitant, de prendre sa place dans une implication active.
Ce projet s’inscrit dans une démarche collective complémentaire de
l’accompagnement individualisé, en considérant la famille comme vecteur de liens sociaux
dans le respect des différences culturelles. Toute activité prendra en compte les besoins
fondamentaux des familles tout en suscitant l’intérêt vers des objectifs épanouissants.
Il est nécessaire d’accompagner les familles en proposant notamment des services, un
accueil permanent et des loisirs structurés et structurants, de la petite enfance jusqu’à l’âge
adulte. Sa mise en œuvre, dans le cadre du projet social global déterminé au niveau du Centre
Social, s’appuie alors sur des compétences professionnelles, l’engagement des familles et la
mobilisation des différents acteurs concernés (institutions, associations, services municipaux,
travailleurs sociaux, Education nationale).
Les Trois grands axes d’interventions sont le fil conducteur des actions collectives
familles :
- Favoriser une démarche de proximité
- Contribuer à l’intégration sociale et culturelle
- Assurer l’accompagnement socio-éducatif des familles
A partir des ces objectifs généraux les actions sont à trois niveaux :
- Des actions sociales finalisées : activités spécifiques qui répondent à une problématique
repérée.
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- Des actions dites intermédiaires : activités répondant à une demande, favorisant, la
rencontre, la mixité.
- Des activités tout public : activités conviviales favorisant les liens et les échanges entre
les personnes.
Favoriser une démocratie locale de proximité
Même si nous sommes confrontés à une culture de consommation plutôt qu’à une
culture d’implication, les actions collectives familles ont à cœur de mettre en avant les projets
des familles. C’est aussi permettre l’élaboration et l’appropriation des projets par les familles
qui deviennent ainsi actrices de leur propre développement. C’est un travail d’accueil, de
disponibilité, d’écoute, de soutien et d’accompagnement.
Contribuer à l’intégration sociale et culturelle
Le repli sur soi, la solitude, semblent être des freins à l’intégration sociale. Les espaces
de rencontre permettent le dialogue, de rassurer les familles en mettant en avant leur savoir-
faire, leur savoir être, pour être reconnu en tant qu’individu responsable, porteur de projet.
L’intégration sociale passe aussi par l’accès aux droits, à la culture et aux loisirs. Le
Centre Social se doit d’être un lieu « ressource » pour les familles, ayant pour mission
d’informer et d’orienter vers les structures et services existants sur la ville de Vienne.
Notre objectif est de « démocratiser » la culture, les loisirs et les vacances pour les adultes et
les familles, dans une logique d’intégration afin de réduire la stigmatisation par les pratiques
sociales.
Assurer l’accompagnement socio-éducatif des familles
La précarité, les conditions de vie professionnelle difficiles des familles, semblent
parfois des freins à la fonction parentale, les familles se déchargeant sur la collectivité pour
l’éducation de leurs enfants. Mais parfois les parents ont été « démissionnés » par les
institutions et de leurs rôles d’éducateurs. Il s’agira donc de soutenir, d’accompagner,
revaloriser les parents dans leurs « rôles éducatifs ».
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C’est parce que nous avons été interpellés par des parents en proie au doute, au
questionnement dans leur vécu éducatif, dans leur relation familiale, que nous proposons
différentes approches de réflexion autour de la famille. Ceci dans une volonté de conforter les
liens parents Ŕ enfants, de reconnaître et de valoriser les compétences et fonctions parentales.
Le Centre de Loisirs 3-17 ans et l'accompagnement à la scolarité pour les élèves de
primaire, collège et lycée permettent d’accompagner les familles dans leurs responsabilités de
parents face aux loisirs et à la socialisation de leurs enfants. C’est une action d'intervention
globale pour que chaque parent et chaque enfant se réapproprie ses droits et ses devoirs, pour
conforter les parents dans leur fonction de premier éducateur de l’enfant, pour être acteur du
quotidien.
La mise en œuvre du projet d’Animation Collective Famille doit permettre aux adultes
de découvrir l’école autrement, d’accompagner les parents dans le suivi de la scolarité de
leurs enfants en mettant l’accent sur la réussite pour un suivi scolaire positif.
C’est donc tout un programme de soutien à la fonction parentale qui est mis en œuvre.
Les actions :
Des actions sociales finalisées : activités spécifiques qui répondent à une problématique
repérée.
Actions sociolinguistiques - ASL
Accompagner des adultes dans une démarche individuelle d’apprentissage de la langue
française afin de les aider à mieux s’intégrer dans la société française.
Action en lien avec les partenaires du quartier et de la Ville (assistantes sociales, ADATE,
Antenne Mairie, CAP Emploi 38 et le Pôle Emploi)
Aide au départ en vacances
Favoriser l’autonomie des familles et l’accompagnement logistique dans leurs projets de
vacances. Faire découvrir des lieux de vacances adaptés aux budgets modestes. Créer des
actions où toute la famille participe. Travailler sur la gestion du budget. Développer les
actions d’autofinancements.
Depuis 2009 ; cette action a été reprise en partie par les associations d’habitants
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Commission adulte
Travail de coordination avec les différentes structures sociales intervenant sur la Vallée.
Mise en place d’un réseau social et partage des informations. Travail sur des projets communs
en direction des habitants.
Des actions dites intermédiaires : activités répondant à une demande, favorisant, la rencontre,
la mixité.
Peinture à l’huile
Mettre à la portée des habitants une activité artistique, de création, peu accessible au public
des quartiers.
Mettre en valeur des talents à travers des expositions.
Rompre l’isolement et la monotonie et favoriser l’expression sous toutes ses formes.
Gym douce - Gym dynamique
Améliorer la souplesse, le renforcement musculaire et le bien-être.
Proposer une activité aux habitantes du quartier et de Vienne afin de lutter contre l’isolement.
Proposer des activités de remise en forme en soirée afin de répondre aux demandes de
personnes salariés (commerçantes et nourrices agrées du quartier).
Aquagym
Améliorer la souplesse, le renforcement musculaire et le bien-être à travers une activité
aquatique.
Lutter contre l’isolement social et culturel en pratiquant une activité physique conseillée par
les professionnels de la santé à tout âge.
Club tricot
Favoriser l’autonomie des personnes en les encourageant à la mise en place d’activités
souhaitées. Valoriser les savoir-faire des uns et des autres. Créer du lien à travers l’entraide
générée dans le groupe.
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Des activités tout public : activités conviviales favorisant les liens et les échanges entre les
personnes.
Sorties familiales
Favoriser l’autonomie des familles dans leurs projets de sorties en partant à la découverte des
lieux de proximité.
Mettre en place des actions d’autofinancements où toute la famille peut participer.
Créer des liens entre les différents participants.
Proposer des sorties accessibles à toutes les bourses.
Séjours culturels et citoyens
Soutenir l’engagement citoyen dans le quartier, la ville et le pays.
Etablir un échange entre des personnes différentes de par leurs origines géographiques,
ethniques, culturelles, économiques et sociales.
Faire de ces différences un facteur de rapprochement, d’estime et de respect mutuel.
Découvrir de façon directe et vivante les aspects multiples des villes et pays partenaires.
Mieux connaître l’environnement de l’autre pour bannir les préjugés et les clichés.
Escapades Viennoises
Permettre à des adultes isolés socialement, culturellement et familialement de découvrir les
différentes formes de cultures de proximité : théâtre, cinéma, expositions, métiers d’artisanat,
musée, contes…
Sensibiliser les adultes participant aux Ateliers Sociaux Linguistiques aux différentes formes
d’apprentissages à travers un film, une visite commentée, une pièce de théâtre, …
Valoriser les personnes issues de l’immigration en leur facilitant l’accès à la culture.
Soirées conviviales
Programmer des temps de rencontres prétextes à des retrouvailles familiales et amicales.
Favoriser les échanges interculturels et intergénérationnels.
Encourager la mixité des publics afin de ne pas marginaliser les communautés.
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V - Actions prioritaires du projet 2011 - 2014
Rappel des actions définies avec les habitants et les partenaires par thèmes.
Par thématiques
Formation et insertion
Le contrat d’engagement volontaire :
Travailler avec les jeunes sur les représentations, les valoriser dans un savoir faire et savoir
être, et les aider à connaître leurs potentialités.
Créer une « junior association »
Susciter l’engagement chez les jeunes et formaliser cet engagement par la création d’une
association officielle. Promouvoir l’autonomie des jeunes et la prise de responsabilités.
Accompagnement scolaire pendant les vacances
Eviter la coupure trop longue des vacances scolaires. Eviter la rupture avec le rythme scolaire
au niveau des devoirs. Proposer une continuité dans le cadre de l’accompagnement scolaire.
Travailler sur les attentes professionnelles
Travailler avec les jeunes sur les représentations des métiers, en lien avec les professionnels
et/ou habitants du quartier. Valorisation des choix qui conditionnent favorablement les
parcours scolaires et professionnels. Connaître les filières de formation menant aux métiers.
S’approprier les codes de l’Education nationale
Aider les familles à entretenir des relations égalitaires avec l’Education nationale, en
connaissance des attentes du système. Faire le lien avec l’Education nationale en proposant un
lieu neutre tel que le Centre Social. Etre un lieu d’écoute et d’échange pour les familles autour
des moments clé de l’orientation de leur enfant : passerelle CM2/6eme, orientation en 4/3eme.
Rassurer les familles dans leur rôle et leur choix éducatif.
Accompagnement au code de la route
Promouvoir la mobilité chez les jeunes afin qu’ils puissent sortir du quartier et voir d’autres
horizons dans le cadre du loisir (vacances) ou de la recherche professionnelle (travail, stages)
grâce à l’obtention du permis de conduire.
Eduquer aussi aux dangers de la route, aux comportements en tant que piétons et conducteurs.
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Famille
Un lieu passerelle
Proposer un lieu d’accueil de proximité pour rompre la solitude des personnes isolées jeunes
ou âgées.
Il doit être accessible, neutre, convivial, rassurant…et aménager par et pour les habitants.
Un endroit où l’on peut se rendre sans obligation, juste un prétexte à être ensemble.
Il n’a pas pour vocation de se transformer en Centre Social bis, il doit servir de passerelle
pour les personnes, qui par leur situation de repli volontaire ou non, sont fragiles et
vulnérables. Il doit favoriser l’accompagnement social en lien avec les partenaires.
Guide la Vallée
Construire un outil de communication pour informer de l’ensemble des ressources existantes
sur la Vallée.
Un guide pour situer :
Les services de santé, les commerces, les entreprises.
Les établissements scolaires.
Les lieux d’accueil de garde et de loisirs pour les enfants : micro-crèche, centre de loisirs et
halte garderie
Les services de proximité : Maison de quartier, Advivo, Régie Inter quartier, l’ADATE, le
Centre Social…
Les services sociaux : ITEP, SESSAD, le CHRS, CIDAG, Ohé promété, Conseil Général,
PMI, ASSFAM, ASTI.
Les associations : d’habitants, culturelles
Une façon de mettre en valeur la diversité des services et le dynamisme de la Vallée.
Donner une autre perception de ce quartier et de ses habitants.
Parentalité, éducation et scolarité
« Se connaitre et se reconnaitre »
Favoriser les rencontres, les échanges entre parents et professionnels. Il est important pour
chacun de connaître les différents codes (habitudes, pratiques, us et coutumes, langue,
culture…) pour se comprendre et faire ensemble.
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Bien entendu les actions que nous menons aujourd’hui seront pérennisées en adaptant
leur fonctionnement aux attentes des habitants.
Le Centre Social développe des activités qui sont des espaces de mobilisation des
habitants, de sortie de l’isolement, de rencontre, de convivialité, de soutien.
En terme d’éducation populaire, les activités Petite Enfance, Enfance et Jeunesse
remplissent leur mission d’accompagnement des enfants dans leur apprentissage de la vie. De
plus elles contribuent à favoriser l’accès à certaines pratiques culturelles, sportives,
citoyennes.
(Centre de loisirs 3 - 17 ans mercredis, samedis et vacances. Séjours jeunesse 11-17 ans,
Ateliers Sportifs et Culturels, Projets Réussite Educative, Accompagnement scolaire Primaire,
Collège, Lycée).
Les activités adultes, souvent mises en œuvre sur l’initiative d’habitants et avec eux,
contribuent à offrir des espaces de découverte, de partage, d’échange et d’entraide. Ils sont
parmi les espaces permettant l’expression de nouvelles attentes et le développement de
nouveaux projets.
Enfin, les actions proposées aux personnes âgées, dans une démarche visant toujours à
répondre par la qualité à la demande des habitants, contribuent au lien social et
intergénérationnel.
VI - Evaluation
Evaluer consiste à produire de la connaissance et à construire un jugement sur les
résultats et les effets produits par un projet, au regard de plusieurs critères (l’efficacité,
l’efficience, la cohérence…) dans le but d’améliorer l’intervention publique ; autrement dit,
de tirer les leçons du passé pour préparer l’avenir.
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L’évaluation recouvre quatre fonctions prépondérantes :
- Produire de la connaissance (sur ce qui est réalisé, les résultats obtenus, les changements
produits) dans un enjeu de compréhension collective.
- Mesurer les résultats et l’efficacité (identifier les atouts et les faiblesses des actions et en
améliorer les résultats et les impacts) dans un enjeu d’optimisation de l’action publique.
- Aider à la décision, pour adapter et faire évoluer le projet.
- Mobiliser les acteurs locaux pour partager les constats et favoriser le développement
d’actions.
Le Centre Social Vallée de Gère est un outil d’intervention sociale concertée, qui se situe
au croisement de l’action publique et de l’action de la société civile. Le projet social, qui sous
tend son action est le fruit d’une démarche collective associant des habitants au coté des
acteurs institutionnels et associatifs. Son évaluation est nécessaire pour apprécier
rigoureusement l’action engagée et la réalisation des objectifs déterminés.
VII - Conclusion
Le Centre Social Vallée de Gère vise à toujours améliorer ses services et à développer
des réponses pertinentes en direction de la population dans sa globalité et sa diversité, à lutter
contre les exclusions et permettre aux habitants de construire une citoyenneté active.
Il continuera de solliciter les moyens nécessaires pour développer des partenariats et
des synergies répondant à l’évolution des problématiques et mobilisant les compétences de
chacun.
Acteur des politiques publiques, le Centre Social Vallée de Gère se veut acteur du
progrès social et du changement, au profit d’une société plus juste et plus solidaire.
Les notions de participation et d’animation constituent deux pôles de notre démarche
de projet, de notre dynamique de développement.
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Le Centre Social doit continuellement démontrer son savoir faire associatif et doit
avoir la capacité d’ouvrir des espaces de participation, de proposition et de négociation sur la
base de son projet.
La démarche de projet du Centre Social Vallée de Gère constitue une plus-value
sociale qui peut-être entendue et acceptée par les institutions et les collectivités : Diagnostic
local, élaboration du projet, choix des priorités, réalisations concrètes constituent autant de
supports d’échanges avec l’ensemble des partenaires dont un certain nombre de valeurs et de
principes sont communs.
Notre projet, qui se veut à la fois de participation, d’animation et de développement,
ne peut réussir que dans le cadre d’actions réfléchies et communes avec l’ensemble des
partenaires concernés.